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CPGE MOHAMMEDIA 03 Mai 2017

CCP - Maths 1
Proposition de corrigé

T aouf iki said

EXERCICE 1

Q1. f est la composée d’une focntion polynomiale et de la fonction sinus donc elle de classe C ∞
sur R2 . g l’est aussi car ses composantes sont polynomiales. En particulier les deux fonctions
sont différentiables sur R2 .
Pour les matrices Jacobiennes :
 
2 2 1 1
Jac f (x, y) = 2 cos(x − y )(x, −y) , Jac g(x, y) =
1 −1

Q2. Soient (x, y) ∈ R2 et (u, v) ∈ R2 .


1. On a : f ◦ g(x, y) = f (x + y, x − y) = sin(4xy) donc
∂f ◦ g ∂f ◦ g
d(f ◦ g)(x, y).(u, v) = (x, y).u + (x, y).v = 4 cos(4xy)(uy + vx)
∂x ∂y
2. On a : Jac (f ◦ g)(x, y) = Jac f (a, b).Jac g(x, y) où (a, b) = g(x, y)
donc Jac (f ◦ g)(x, y) = 4 cos(4xy)(y, x) puis
 
u
d(f ◦ g)(x, y).(u, v) = Jac (f ◦ g)(x, y). = 4 cos(4xy)(uy + vx)
v
X 1
Q3. Pour tout p ∈ N∗ , converge de somme π
6p2
p2 q 2
q∈N∗

XX 1 π2
et la série 2 q2
est convergente de somme 36
∗ q=1
p
p∈N
π2
alors la famille ( p21q2 )(p,q)∈A est sommable de somme 36 .

1 1
Q4. Pour tout (p, q) ∈ A , 0 ≤ (p+q) 2 ≤ p2 +q 2 , il suffit de montrer la non-sommabilité de
1
la famille ( (p+q)2 )(p,q)∈A :
Considérons la partition suivante de A : Jn = {(p, q) ∈ A / p + q = n} , n ≥ 2.
X 1 n−1
Pour tout n ≥ 2 , card(Jn ) = n − 1 donc =
(p + q)2 n2
(p,q)∈Jn
X n−1
1
La divergence de la série entraîne la non-sommabilité de la famille ( (p+q) 2 )(p,q)∈A ,
n2
n≥2
d’où le résultat cherché.

1
PROBLÈME

Partie I - Exemples

Q5. • ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ R , | 21n cos(nx) + 31n sin(nx)| ≤ 21n + 31n ≤ 2n−1 1


X 1
comme est convergente alors notre série trigonométrique est normalement convergente
2n
sur R.
X  eix n ix p
•• La série géométrique est convergente car | ep | = p1 < 1 , sa somme est p−e ix
p
∞ ∞
X eix
  n
X cos nx 2 4 − 2 cos x
• • • On a : n
= Re( ) = Re( ix
)=
n=0
2 n=0
2 2 − e 5 − 4 cos x
∞ ∞  ix n
X sin nx X e 3 3 sin x
et n
= Im( ) = Im( ix
)=
n=0
3 n=0
3 3 − e 10 − 6 cos x
∞  
X cos nx sin nx 4 − 2 cos x 3 sin x
d’où n
+ n
= + .
n=0
2 3 5 − 4 cos x 10 − 6 cos x

X zn
Q 6. On rappelle que ∀z ∈ C , ez =
n=0
n!

X einx
On a donc ∀x ∈ R , exp(eix ) =
n=0
n!
Par la formule de Moivre , on a
X cos(nx) X sin(nx)
einx = cos(nx) + i sin(ix). Puisque les deux séries , sont absolument
n! n!
n≥0 n≥0

convergente ( car cos(nx) = o n12 , cos(nx) = o n12


 
n! n! )

X cos(nx) ∞
X sin(nx)
alors ∀x ∈ R , exp(eix ) = +i
n=0
n! n=0
n!
D’autre part : exp(eix ) = exp(cos x) exp(i sin x) = exp(cos x)(cos(sin x) + i sin(sin x)

X cos(nx)
Par identification , exp(cos x) cos(sin x) = .
n=0
n!
X
1
Q7. Pour n ∈ N , on pose an = n+1 . La suite (an ) converge vers 0 et la série an cos nx ne
converge pas simplement sur R ( pour x = 2kπ , k ∈ Z , la somme est infinie ).
Q8. Posons fn (x) = sin(nx)

n
, n ∈ N∗ , x ∈ R.
π 1 P 1 P
On a : sup |fn (x)| = |fn ( )| = √ et la série √
n
diverge alors la série fn ne converge
x∈R 2n n
pas normalement sur R.

Partie II - Propriétés

2
P P P
Q9. La série (|an | + |bn |) converge car an , bn sont absolument convergentes
et ∀x ∈ R , P ∀n ∈ N , |an cos(nx) + sin(nx)bn | ≤ |an | + |bn |
donc la série (an cos(nx) + sin(nx)bn ) converge normalement sur R.
Q10. Posons f (x) = a cos x + b sin x . Si a = b = 0 le résultat est trivial
sinon , on prend z = a + ib = reiθ . On a : f (x) = Re(zeix ) = p Re(rei(x+θ) ) = r cos(x + θ)
Pour tout x ∈ R , |f (x)| ≤ r = |f (−θ)| donc sup |f (x)| = r = a2 + b2 .
x∈R p
Q11. De la même manière , on obtient sup |an cos(nx) + bn sin(nx)| = a2n + b2n
x∈R
La convergence
Pp normale de la série trigonométrique est équivaut à la convergence de la série
numérique a2n + 2
pbn p P P
Comme ∀n , |an | ≤ a2n + b2n et |bn | ≤ a2n + b2n alors les deux Séries an , bn convergent
absolument puis les termes généraux ont la limite nulle. P
Q12. Pour tout n , fn : x 7→ an cos(nx) + bn sin(nx) est continue sur R et fn converge
uniformément sur R car ( converge normalement ) donc sa somme est continue sur R.

X ∞
X
Aussi f (x + 2π) = fn (x + 2π) = fn (x) = f (x) , d’où f ∈ C2π .
n=0 n=0
Q13. Pour n ∈ N∗ . On a : h iπ
Rπ Rπ
−π
cos2 (nx)dx = −π cos(2nx)+1
2 dx = sin(2nx)
4n + x2 = π.
−π
Pour (n, k) ∈ N2 tel que n 6= k. On a : h iπ
Rπ Rπ
−π
sin(kx) cos(nx)dx = −π sin((k+n)x)+sin(k−n)x
2 dx = − cos((k+n)x)
2(k+n) + − cos((k−n)x)
2(k−n) = 0.
−π
Q14. On pose : fk (x) = ak cos kx + bk sin kx.

Rπ Rπ X
Soit n ∈ N∗ . On a : αn (f ) = π1 −π f (x) cos(nx)dx = 1
π −π
fk (x) cos(nx)dx
Pk=0
comme P ∀x ∈ [−π, π] , ∀k ∈ N , |fk (x) cos nx| ≤ kfk k∞ et fk converge normalement sur R
donc fk (x) cos nx converge normalement puis uniformément sur [−π, π] , ce qui permet l’in-
X∞ Z π
tervertion série-intégrale , soit αn (f ) = π1 fk (x) cos(nx)dx
k=0 −π
Rπ Rπ Rπ
pour k 6= n , −π fk (x) cos(nx)dx = ak −π cos(kx) cos(nx)dx + bk −π sin(kx) cos(nx)dx = 0
Rπ Rπ π
et −π fn (x) cos(nx)dx = an −π cos2 (nx)dx + bn −π sin(nx) cos(nx)dx = π ( car Q13. et
R

x 7→ sin(nx) cos(nx) est impaire ) , d’où αn (f ) = an .


∞ ∞ Z
π π
X 1X π
α0 (f ) = π1 −π f (x)dx = π1 −π
R R
fk (x)dx = fk (x)dx ( Convergence uniforme de
π −π
P k=0 k=0
fk sur [−π, π] ) R
π
Pour tout k ∈ N , −π sin(kx)dx = 0 ( La fonction est impaire )

et pour tout k ∈ N∗ , −π cos(kx)dx = 0 ( pour k = 0 la valeur est 2π )
π Rπ
donc ∀k ∈ N∗ , −π fk (x)dx = 0 et −π f0 (x)dx = 2πa0 d’où α0 (f ) = 2a0 .
R

Q15 On pose a0 = α02(f ) , b0 = 0 et pour n ∈ N∗ , an = αn (f ) , bn = βn (f )


X
par hypothèse , la série [an cos nx + bn sin nx] converge normalement sur R , de somme g
n∈N
par Q14. , α0 (g) = 2a0 = α0 (f ) et pour n ∈ N∗ , αn (g) = an = αn (f ) et βn (g) = bn = βn (f ).
Q16. D’après Q12. g ∈ C2π , on pose : h = f − g ∈ C2π ( car c’est un espace vectoriel ).
Par linéarité de l’intégrale et Q15. , on a ∀n ∈ N , αn (h) = αn (f )−αn (g) = 0 = βn (f )−βn (g) =
βn (h)

3
Le résultat admis permet de conclure que : f − g = h = 0 sur R.
Q17 La fonction x 7→ f (x) sin(nx) est impaire , son intégrale sur un intervalle centré sera nulle
donc βn (f ) = 0 pour tout n ∈ N.
Rπ R0
La fonction x 7→ f (x) cos(nx) est paire , donc 0 f (x) cos(nx)dx = −π f (x) cos(nx)dx

puis αn (f ) = 2 0 f (x) cos(nx)dx pour tout n ∈ N.
Q18

La fonction f est paire donc βn (f ) = 0 pour tout n ∈ N.


Rπ 2
α0 (f ) = π2 0 x2 dx = 2π3
Rπ n
Pour n ∈ N∗ , α0 (f ) = π2 0 x2 cos(nx)dx = 4(−1)
n2 ( Intégration par parties deux fois ).
2 n
On pose : u0 (x) = 2π3 et pour n 6= 0 , un (x) = 4(−1) ncos(nx)
2 .
X

on a : un converge normalement sur R ( pour tout n ∈ N , |un (x)| ≤ n42 ) , de somme f (
n≥0
voir le résumé après Q16 ) .
∞ ∞
X 2π 2 X 4(−1)n cos(nx)
Q19 • On a ∀x ∈ R , f (x) = un (x) = + .
n=0
3 n=1
n2

X (−1)n π2
Comme f (0) = 0 alors 2
=−
n=1
n 12
∞ 2
X 1 π
Et f (π) = π 2 entraîne 2
=
n=1
n 6
n
X 1 n
X 1
•• On pose Sn = et T n = .
k2 (2k + 1)2
k=1 k=1
On a : ∀n ∈ N∗ , S2n+2 = Tn + 14 Sn+1 , le passage à la limite lorsque n → +∞ nous donne :
π 2 6 = lim Tn + π 2 12 ( les Tn sont les sommes partielles d’une série convergente )

X 1 π2
d’où =
n=0
(2n + 1)2 8

4
ln(x+1)

si 0 < x ≤ 1
Q20. On pose : f (x) = x
1 si x=0
La fonction f est continue sur [0, 1] donc sa restriction sur ]0, 1[ y est intégrable.
En utilisant le développement en série entière de x 7→ ln(x + 1) , on écrit :

X (−x)n−1
∀x ∈]0, 1] , f (x) =
n=1
n

(−x)n−1
X
Posons , pour x ∈ [0, 1] , n ∈ N∗ , fn (x) = n . On a fn converge simplement vers f
n≥1
cette convergence est normale puis uniforme , en effet
n ∞
X X xn+1 1
∀x ∈]0, 1] , |f (x) − fk (x)| = | fk (x)| ≤ ≤ (T.S.S.A)
n+1 n+1
k=1 k=n+1

1
( ceci reste vrai pour x = 0 : |Rn (0)| = 0 ≤ n+1 )
∞ 1 ∞
(−1)k−1 π2
Z
R 1 ln(x+1) R 1 X X
donc 0 x = 0
f (x)dx = f k (x)dx = = .
k2 12
k=1 0 k=1
Q21. • La fonction f définie en Q18. est la somme d’une série trigonométrique qui converge
normalement sur R , mais elle n’est pas dérivable aux points (2k + 1)π , k ∈ Z.
•• P
Posons un (x) = an cos nx + bn sin nx .
Si u0n converge uniformément sur R alors la somme sera dérivable ( Dérivation terme à terme
). P P
Supposons que les deux séries numériques nan et nbn sont absolument convergentes , alors

|u0n (x)| = | − nan sin nx + nbn cos nx| ≤ |nan | + |nbn |


P 0
ce qui assure la convergence normale de un sur R puis la dérivabilité de la somme.

X sin nx 3 sin x
Q22. On pose f (x) = = ( voir Q5. ) .
n=1
3n 10 − 6 cos x
X n
La condition proposée en Q21. est vérifiée : est convergente ( règle de D’Alembert )
3n

X n cos nx
La somme f est donc dérivable sur R avec f 0 (x) =
n=1
3n
d’où

X n cos nx 30 cos x − 18
n
=
n=1
3 (10 − 6 cos x)2

Pour vos remarques , merci de me contacter sur


"taoufiki-maths@hotmail.fr"

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