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Démonstration :
√ √
∈ Q =⇒ ∃p ∈ Z (on a 2 > 0 donc on peut écrire aussi p ∈ N), ∃q ∈ N∗ , tel
2 √
que 2 = pq , on suppose que PGCD(p, q) = 1.
√ p
√ p2 p2
2= q
=⇒ ( 2)2 = ( pq )2 = q2
=⇒ q2
= 2 =⇒ p2 = 2q 2 .....(2)
On a p2 s’écrit sous la forme 2K, (ici K = q 2 ), on déduit que p2 est pair, donc p est
aussi pair.
p et q sont pairs, donc 2 divise p et q à la fois, par conséquent 2 est un diviseur com-
mun pour p et q ; ce qui est absurde (on a une contradiction) car on a supposé que
PGCD(p,q)=1. √ √
Conclusion : 2 ∈ / Q, par suite 2 est irrationnel.
2 Propriétes algébriques de R
2.1 R est un corps commutatif
L’addition et la multiplication usuelles sont des lois de composition internes sur R
définies respectivement pour tout x et y dans R par ”x + y” et ”x.y” que l’on note ”xy”
pour alléger l’écriture confèrent à R la structure de corps commutatif.
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De 1), 2),3), 4), on déduit que (R, +) est un groupe commutatif.
1 1
4. Inversible : ∀x ∈ R∗ , x( ) = ( )x = 1
x x
5. Distributive : ∀x, y, z, ∈ R, x(y + z) = (xy) + (xz)
On résume les neuf propriétés qui précèdent en disant que(R, +, .) est un corps commutatif.
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3 La valeur absolue
−(|x| + |y|) ≤ x + y ≤ (|x| + |y|), d’aprés 5), on conclut :|x + y| ≤ |x| + |y| C.Q.F.D
On applique 6), donc |x| = |(x − y) + y| ≤ |(x − y)| + |y| =⇒ |x| ≤ |(x − y)| + |y|
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De même : y = (y − x) + x =⇒ |y| = |(y − x) + x|
On applique aussi 6), donc |y| = |(y − x) + x| ≤ |(y − x)| + |x| =⇒ |y| ≤ |(y − x)| + |x|
|y| ≤ |(y − x)| + |x| =⇒ |x| − |y| ≥ −|(y − x)| = −| − (x − y)| = −|x − y|( car
| − (x − y)| = |(x − y)|)
De (I) et (II), on aura : −|x − y| ≤ |x| − |y| ≤ |x − y|, on applique 5) ce qui donne :
Remarques :
1. La propriété 4) se généralise comme suit : ∀xi ∈ R, i = 1, · · · , n
n
Y n
Y
| xi |= | xi |,
i=1 i=1
avec : n n
Y Y
xi = x1 × x2 × · · · × xn , | xi |= |x1 |× | x2 | × · · · | xn |
i=1 i=1
avec : n n
X X
xi = x1 + x2 + · · · + xn , |xi | = |x1 | + |x2 + · · · + |xn |
i=1 i=1
Proposition 1. Soit x un nombre réel, la partie entière de x est l’unique entier relatif qui
vérifie :
E(x) ≤ x < E(x) + 1
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Remarque 1. E(x) + 1 est le plus petit entier relatif m, tel que m > x.
1. ∀x ∈ Z, E(x) = x
2. ∀x ∈ R, x − 1 < E(x) ≤ x
3. ∀x, y ∈ R, x ≤ y =⇒ E(x) ≤ E(y) (c-à-d : la fonction partie entière est croissante).
4. ∀x, y ∈ R, E(x) + E(y) ≤ E(x + y)
5. ∀x, ∈ R, ∀n ∈ Z, E(x + n) = E(x) + n.
Démonstration :
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5 Intervalles de R
Définition 4. Une partie non vide I de R est un intervalle si et seulement si pour tout x
et y dans I, on a :
x < y =⇒ [x, y] ⊂ I
1. M est un majorant de A si ∀x ∈ A, x ≤ M.
2. m est un minorant de A si ∀x ∈ A, x ≥ m
Exemples 1.
A = {−1, 21 , 2, 3}, on a ∀x ∈ A, x ≤ 3 , donc M = 3 est un majorant de A, il n’est
pas unique tous les nombres qui sont supérieur à 3 sont aussi des majorants de A ; donc
l’ensemble des majorants de A c’ est [3, +∞[.
on a ∀x ∈ A, x ≥ −1 . donc m = −1 est un minorant de A, il n’est pas unique tous
les nombres qui sont inférieur à -1 sont aussi des minorants de A ; donc l’ensemble des
minorants de A c’ est ] − ∞, −1] .
A = [0, 4], on a ∀x ∈ A, 0 ≤ x ≤ 4. On a donc ∀x ∈ A, x ≤ 4 donc 4 est un majorant A,
et l’ensemble des majorants de A c’ est [4, +∞[ . On a aussi ∀x ∈ A, x ≥ 0, donc 0 est un
minorant de A ; dans ce cas l’ensemble des minorants c’est ] − ∞, 0].
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2. minorée s’il existe un minorant de A.
3. bornée si elle est à la fois majorée et minorée, c-à-d : ∃M ∈ R, ∃m ∈ R tel que :
∀x ∈ A, m ≤ x ≤ M .
Exemples 3. 1. A =]−2, 5[, on a l’ensemble des majorants de A =[5, +∞[, 5 est le plus
petit des majorants donc sup A=5 ; l’ensemble des minorants de A = ] − ∞, −2], −2
est le plus grand des minorants donc inf A=−2.
n1 o 1
2. A = , n ∈ N∗ , on a ∀n ∈ N∗ , 0 < ≤ 1, en effet :
n n
1 1 1
n ≥ 1 =⇒ ≤ 1, et on a aussi n > 0 =⇒ > 0, d’où :0 < ≤ 1, donc[1, +∞[ est
n n n
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l’ensemble des majorants de A et ] − ∞, 0] est l’ensemble des minorants de A. 1 est
un majorant qui appartient á A donc max A=1 ; dans ce cas supA=maxA=1 . 0 est
le plus grand des minorants de A d’où inf A=0. On a min A n’existe pas (car 0 ∈
/ A).
∀x ∈ R, ∃n ∈ N, n > x
∀x ∈ R, ∀y > 0, ∃n ∈ N, ny > x
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Démonstration : Montrons (1) . Pour montrer une équivalence, on doit montrer les deux
implications (=⇒ et ⇐= ) :
a) Montrons que :∀x ∈ A, x ≤ M : On sait que supA=M, est le plus petit des majo-
rants de A, donc M est un majorant de A, d’où ∀x ∈ A, x ≤ M .
b) Montrons que : ∀ε > 0, ∃x ∈ A, x > M − ε :
On a : ∀ε > 0, M − ε < M , comme M est le plus petit des majorants de A, donc M − ε ne
peut pas être un majorant de A.
On a : M − ε n’ est pas un majorant de A est la la négation de ( M − ε est un majorant
de A) c-à -d la négation de (∀x ∈ A, x ≤ M − ε) qui est (∃x ∈ A, x > M − ε.)
Donc :∀ε > 0, ∃x ∈ A, x > M − ε C.Q.F.D
2. Montrons ⇐= : on suppose que (i)∀x ∈ A, x ≤ M et (ii) ∀ε > 0, ∃x ∈ A, x > M − ε et
on doit montrer que sup A=M.
Montrer que sup A=M revient à montrer que M est un majorant de A et M est le plus
petit des majorants de A.
a) Montrons que M est un majorant de A :
on a par hypothèse : ∀x ∈ A, x ≤ M =⇒M est un majorant de A.
b) Montrons que M est le plus petit des majorants de A :
raisonnons par l’absurde , on suppose que M n’est pas le plus petit des majorants de A .
M n’est pas pas le plus petit des majorants de A donc il va exister un autre majorant M 0
de A tel que M 0 < M , on a donc : M − M 0 > 0, posons ε = M − M 0 , donc ε > 0. D’aprés
( ii), ∀ε > 0, ∃x ∈ A, x > M − ε, donc c’est vrai pour ε = M − M 0 , on le remplace, ce qui
donne :∃x ∈ A, x > M − (M − M 0 ) =⇒ x > M 0 cela signifie que M 0 n’est pas un majotant
de A , ce qui est absurde car on a supposé que M 0 est un majorant de A.
On conclut que M est le plus petit des majorants de A. De a) et b), on déduit que
supA = M . C.Q.F.D
Remarque :M 0 n’est pas un majorant de A est la négation de (M 0 majorant de A ) c-à
-d : la négation de (∀x ∈ A, x ≤ M 0 ) qui est : (∃x ∈ A, x > M 0 )
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1 n−1 1 (n − 1).2 − (2n + 1) −3 1
a− = − = = < 0 =⇒ a < , donc : A est ma-
2 2n + 1 2 2.(2n + 1) 4n + 2 2
1 1
jorée par ; maintenant on doit montrer que est le plus petit des majrants de A pour
2 2
cela, on peut le démontrer avec 2 méthodes :
Première méthode : on utilise la caractérisation de la borne supérieure, donc on doit
1
montrer que : ∀ε > 0, ∃a ∈ A, a > − ε :
2
n−1
on a : a doit s’écrire sous la forme a = , donc chercher a revient à chercher n .
2n + 1
1 n−1 1 −3 3 − 2ε
a > − ε ⇐⇒ − > −ε ⇐⇒ > −ε =⇒ n > , donc n existe car R
2 2n + 1 2 4n + 2 h 4ε
3 − 2ε i n1 − 1
est archimédien ; il suffit de prendre n = n1 = + 1, donc : a = .
4ε 2n1 + 1
1
On conclut que supA =
2
Deuxième méthode : On raisonne par l’absure, on suppose qu’il existe un autre majo-
rant M < 12 (2M − 1 < 0).
n−1 −M − 1
M majorant de A =⇒ ≤ M =⇒ n ≤ ∀n ∈ N∗ contradiction car N∗ n’est pas majoré
2n + 1 2M − 1
1 1
Donc est le plus petit des majorants, d’où : sup A = .
2 2
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7 Densité de Q dans R
Théorème 4. (Densité de Q dans R) Soient a, b deux nombres réels, si a < b il existe
un nombre rationnel r tel que :
a<r<b
On dit que l’ensemble des nombres rationnels Q est dense dans R.
Démonstration :
Soient a ∈ R, b ∈ R, avec a < b, cherchons r ∈ Q tel que : a < r < b.
p
Donnons d’abord l’idée de la preuve. Trouver r = , avec p ∈ Z et q ∈ N∗ , revient à trouver
q
de tels entiers p et q vérifiant qa < p < qb. Cela revient à trouver q ∈ N∗ tel que : ]qa, qb[
contienne un entier p. Il suffit pour cela que la longueur de l’intervalle qb−qa = q(b−a) > 1,
1
ce qui est équivaut à q > (car b − a > 0),
b−a
1
D’après la propriété d’Archimède , il existe un entier q ∈ N∗ tel que q > . on peut
h 1 i b−a
prendre q = + 1.
b−a
Posons p = E(aq) + 1 =⇒ E(aq) = p − 1 , par définition de la partie entière, on a :
E(aq) ≤ aq < E(aq)+1, ce qui donne p−1 ≤ aq < p. En divisant par q 6= 0, on déduit d’une
p p 1 p 1 1 1
part a < ...(1), d’autre part − ≤ a, donc ≤ a+ ; comme : q > =⇒ < b−a,
q q q q q b−a q
p 1 p
ce qui donne : ≤ a + < a + (b − a) = b , donc < b ...(2)
q q q
p
De (1) et (2), on déduit que : a < < b. C.Q.F.D.
q
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