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Université Chouaïb Doukkali- Faculté des Sciences Module :Algèbre 1

Département de Mathématiques Responsable du cours : A. Haïly


Filière SMIA - Semestre 1 AU : 17-18


Corrigé de la Série de TD n 1.

Logique, Ensembles et Applications

Exercice 1.
1 - Soient P, Q, R trois propositions. Montrer que :
P ⇒ (Q ⇒ R) ≡ (P et Q) ⇒ R

2 - Montrer que si les trois propositions : P ou Q, P ⇒ R et Q ⇒ R sont vraies, alors R est vraie.
3 - Soient P et Q deux propositions quelconques. Quelle est la valeur de vérité de la proposition :
(P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q) ?
Solution de l'exercice 1.
1 - P ⇒ (Q ⇒ R) ≡ P ou (Q ⇒ R) ≡ P ou(Q ou R) ≡ (P ouQ) ou R).
D'après la loi de De Morgan, P ou Q ≡ P et Q.
Finalement, P ⇒ (Q ⇒ R) ≡ (P et Q) ou R ≡ (P et Q) ⇒ R
2 - Soient S et T deux propositions. Si S et vraie et S ⇒ T est vraie, alors forcèment T est vraie.
- On raisonne alors par disjonction des cas :
I Si P est vraie, comme P ⇒ R est vraie, d'après la remarque précédente, R est vraie.
I Si P est fausse, comme P ou Q, est vraie, on a Q est vraie et puisque Q ⇒ R est vraie, alors R et vraie.
3 - Posons S ≡ (P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q).
I Si P est vraie, P est fausse. Donc P ⇒ Q est vraie. Par suite, S est vraie.
I Si P est fausse. Donc P ⇒ Q est vraie. Par suite, S est vraie.
En conclusion, la proposition (P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q) est toujours vraie.
I Autre méthode : (P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q) ≡ P ou Q ou P ou Q ≡ (P ou P ) ou (Q ou Q). Or (P ou P ) est
toujours vraie, donc (P ⇒ Q) ou (P ⇒ Q) est toujours vraie.
Exercice 2. Dire pour chacune des propositions suivantes si elle est vraie, et donner sa négation :
(a) ∀n ∈ N, ∃m ∈ N : m > n.
(b) ∃m ∈ N : ∀n ∈ N, m > n.
(c) ∀x ∈ Q∗+ , ∃y ∈ Q : 0 < y < x.
(d) ∀n ∈ N, n > 3 ⇒ n > 6.
(e) ∀n ∈ N, ∃p ∈ N : n = 2p + 1.
(f) ∀x ∈ R, x < 2 ⇒ x2 < 4.
(g) ∀m, n ∈ N, 2 | mn, ou 8 | m2 − n2 .
Solution de l'exercice 2.
(a) vraie, il sut, pour tout n de prendre m = n + 1, sa négation est ∃n ∈ N, ∀m ∈ N : m ≤ n.
(b) fausse, car sa négation est ∀m ∈ N : ∃n ∈ N, m ≤ n est vraie.
(c) vraie, il sut de prendre y = 12 x. Sa négation est ∃x ∈ Q∗+ , ∀y ∈ Q : y ≤ 0 ou x ≤ y . Ou encore
∃x ∈ Q∗+ : ∀y ∈ Q, y > 0 ⇒ x ≤ y
(d) fausse, par exemple 4 > 3 mais 4 ≤ 6. Sa négation est ∃n ∈ N, n > 3 et n ≤ 6.
(e) fausse, pour 4 par exemple. Sa négation est ∃n ∈ N, ∀p ∈ N : n 6= 2p + 1.
(f) fausse, pour x = −3 par exemple. Sa négation ∃x ∈ R, x < 2 et x2 ≥ 4.
(g) Vraie, preuve : On suppose 2 - mn. Donc 2 - m et 2 - n. Alors m = 2p + 1 et n = 2q + 1.
m2 − n2 = (2p + 1)2 − (2q + 1)2 = 4p2 + 4p − 4q 2 − 4p = 4(p(p + 1) − q(q + 1)). Comme 2 | p(p + 1) et
2 | q(q + 1). Donc 8 | m2 − n2 .
Exercice 3. Ecrire à l'aide de quanticateurs les propositions suivantes :
1. Aucun entier naturel n'est supérieur à tous les autres.
2. Il existe un entier naturel multiple de tous les autres.
3. Le carré de tout réel est positif.
4. Tous les réels ne sont pas des quotients d'entiers.
5. Certains réels sont strictement supérieurs à leur carré.
6. Etant donné trois réels non nuls, il y en a au moins deux de même signe.

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Solution de l'exercice 3.
1. ∀n ∈ N, ∃m ∈ N : m > n.
2. ∃n ∈ N : ∀p ∈ N, p | n.
3. ∀x ∈ R, x2 ≥ 0.
4. ∃x ∈ R : ∀(p, q) ∈ Z × Z∗ , x 6= pq .
5. ∃x ∈ R, x ≥ x2 .
6. ∀x, y, z ∈ R∗ , xy > 0 ou xz > 0 ou yz > 0.
1
Exercice 4. Montrer par l'absurde qu'il n'existe pas de nombre réel x, tel que ∀n ∈ N∗ , 0 < x <
n
1
Solution de l'exercice 4. Si un tel nombre x existe, alors ∀n ∈ N∗ , 0 < x < . Alors ∀n ∈ N∗ , 0 <
n
nx < 1. Or R est archimédien, par conséquent il existe m ∈ N, tel que mx > 1. Contradiction.
Exercice 5. Si P et Q sont deux propositions, on introduit le connecteur logique ⊕, appelé connecteur
nand (de l'anglais 'not and'), déni par P ⊕ Q ≡ non (P et Q). Sa table de vérité est donné par :

P Q P ⊕Q
V V F
V F V
F V V
F F V
1 - Montrer que pour l'opérateur négation on a P ≡ P ⊕ P
2 - Montrer que les connecteurs logiques et, ou, ⇒ et ⇔, peuvent être exprimés à l'aide de ce connecteur.
(voir par exemple https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonction_NON-ET pour les applications de ce connec-
teur).
Solution de l'exercice 5.
1 - On a le tableau de verité

P P P ⊕P
V F F
F V V
2 - P et Q ≡ P ⊕ Q ≡ (P ⊕ Q) ⊕ (P ⊕ Q).
P ou Q ≡ P et Q ≡ P ⊕ Q ≡ (P ⊕ P ) ⊕ (Q ⊕ Q).
P ⇒ Q ≡ P ou Q ≡ P et Q ≡ P ⊕ Q ≡ P ⊕ (Q ⊕ Q)
Exercice 6. Montrer par récurrence les propriétés suivantes :
1 - ∀n ∈ N, on a :
n
X 1
k(k − 1) = (n(n − 1)(n + 1))
3
k=0
1 1
2 - ∀n ∈ N∗ , ≤2− .
Pn
k=1
k2 n
Solution de l'exercice 6.
1 - Posons Sn = nk=0 k(k − 1). Pour n = 0, S0 = 0. L'égalité est vériée.
P
Soit n ∈ N. Supposons que Sn = 13 (n(n − 1)(n + 1)). On a, alors :
Sn+1 = Sn + n(n + 1) = 31 (n(n − 1)(n + 1)) + n(n + 1) = 13 (n + 1)(n(n − 1) + 3n) = 31 (n + 1)(n2 + 2n)
D'où Sn+1 = 31 n(n + 1)(n + 2). Donc l'égalité est vraie pour n + 1.
Conclusion, l'égalité est vraie pour tout n ∈ N.

2 - Posons un = nk=1 k12 . Montrons que un + n1 ≤ 2, ∀n ∈ N∗ .


P
Pour n = 1, l'inégalité est vraie.
Soit n ∈ N∗ . Supposons que un + n1 ≤ 2. On a un+1 + (n+1)
1 1
= un + (n+1) 2 + (n+1) .
1

Or (n+1)2 + (n+1) = (n+1)2 ≤ n . Par conséquent, un+1 + (n+1) ≤ un + n ≤ 2.


1 1 n+2 1 1 1

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Exercice 7.
1 - Montrer par récurrence que ∀n ∈ N, 3 | 4n − 1.
2 - Soit n ∈ N, on considère la proposition Pn :00 3 | 4n + 100 .
a - Montrer que Pn ⇒ Pn+1 .
b - Montrer que : ∀n ∈ N, 3 - 4n + 1.
Solution de l'exercice 7.
1 - Pour n = 0, 4n − 1 = 0, donc la propriété est vraie pour n = 0.
Soit n ∈ N, supposons que 3 | 4n − 1. On a 4n+1 − 1 = 4 × 4n − 1 = 4 × 4n − 4 + 3 = 4(4n − 1) + 3.
Par hypothèse de récurrence, 3 | 4n − 1, d'où 3 | 4n+1 − 1.
2 - a - Supposons que 3 | 4n + 1, on a 4n+1 + 1 = 4 × 4n + 4 − 3 = 4(4n + 1) − 3 est divisible par 3. Donc
Pn ⇒ Pn+1 .
b - Par l'absurde, supposons qu'il existe n ∈ N tel que 3 | 4n + 1, comme 3 - 4n − 1, d'après la question
1, on a 3 | (4n + 1) − (4n − 1) = 2, ce qui est absurde.
En conclusion, dans le raisonnement par récurrence, il faut toujours vérier l'étape initiale.
Exercice 8. On appelle suite de Fibonacci, la suite d'entiers naturels dénie par
F0 = 0, F1 = 1 et ∀n ∈ N, Fn+2 = Fn + Fn+1

Montrer que ∀n ∈ N ; on a : Fn+3 Fn − Fn+2 Fn+1 = (−1)n+1 .


Solution de l'exercice 8. On a F0 = 0, F1 = 1, et en utilisant la formule de récurrence, F2 = 1, F3 = 2,
on a F3 F0 − F2 F1 = −1 = (−1)1 , d'où l'égalité est vraie pour n = 0.
Soit n ∈ N, supposons que l'égalité est vraie pour n et montrons qu'elle est vraie pour n + 1.
On a Fn+4 Fn+1 − Fn+3 Fn+2 = (Fn+3 + Fn+2 )Fn+1 − Fn+3 (Fn + Fn+1 ) = Fn+2 Fn+1 − Fn+3 Fn =
−(−1)n+1 = (−1)n+2
Exercice 9. On considère la suite (un )n∈N de nombres réels, dénie par :
un
u0 = 1 et ∀n ∈ N, un+1 =
1 + un
1) Calculer ses six premiers termes de cette suite.
2) Conjecturer une expression de un en fonction de n et la démontrer.
Solution de l'exercice 9.
1 - u0 = 1, u1 = 12 , u2 = 13 , u3 = 14 , u4 = 15 , u5 = 16 .
2 - On conjecture que un = n+1 1
. Montrons cette relation par récurrence.
Pour n = 0, u0 = 1, la relation est vériée.
1
Soit n ∈ N, supposons que l'égalité est vraie pour n. On a un+1 = 1+u un
n
= n+1
1
1+ n+1
= n+2 ,
1
l'égalité est
donc vraie pour n + 1.
Conclusion, ∀n ∈ N, un = n+1 1
.

Exercice 10. Soient A et B deux parties d'un ensemble E . Démontrez que A = B ⇔ A ∪ B = A ∩ B .


Solution de l'exercice 10.
⇒ Supposons que A = B , alors A ∪ B = A ∪ A = A et A ∩ B = A ∩ A = A, d'où le résultat.
⇐ Réciproquement, supposons que A ∪ B = A ∩ B . Montrons que A = B , par double inclusion.
On a A ⊂ A ∪ B = A ∩ B , il en résulte que A ⊂ A ∩ B , or A ∩ B ⊂ B , donc A ⊂ B .
De même B ⊂ A ∪ B = A ∩ B , il en résulte que B ⊂ A ∩ B , or A ∩ B ⊂ A, donc B ⊂ A.
Exercice 11. Soient f : E → F une application. A et B deux parties de E , C et D deux parties de F .
1 - Montrer que f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B), et que f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
2 - Montrer que f −1 (C ∪ D) = f −1 (C) ∪ f −1 (D), et que f −1 (C ∩ D) = f −1 (C) ∩ f −1 (D).
3 - Montrer que, ∀A, B ⊂ E, f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B) ⇔ f est injective.

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Solution de l'exercice 11.


1-
I On a A ⊂ A ∪ B , donc f (A) ⊂ f (A ∪ B), de même f (B) ⊂ f (A ∪ B). D'où f (A) ∪ f (B) ⊂ f (A ∪ B).
Réciproquement, soit y ∈ f (A ∪ B), il existe x ∈ A ∪ B , tel que y = f (x).
Si x ∈ A, alors y ∈ f (A) ⊂ f (A ∪ B).
Si x ∈ B , alors y ∈ f (B) ⊂ f (A ∪ B).
Dans tous les cas, y ∈ f (A ∪ B). D'où f (A ∪ B) ⊂ f (A) ∪ f (B).
I Puisque A ∩ B ⊂ A. On a f (A ∩ B) ⊂ f (A). De même, f (A ∩ B) ⊂ f (B). Par conséquent f (A ∩ B) ⊂
f (A) ∩ f (B).
2-
I x ∈ f −1 (C ∪ D) ⇔ f (x) ∈ C ∪ D ⇔ f (x) ∈ C ou f (x) ∈ D ⇔ x ∈ f −1 (C) ou x ∈ f −1 (D) ⇔ x ∈
f −1 (C) ∪ f −1 (D). D'où f −1 (C ∪ D) = f −1 (C ∪ D).
I x ∈ f −1 (C ∩ D) ⇔ f (x) ∈ C ∩ D ⇔ f (x) ∈ C et f (x) ∈ D ⇔ x ∈ f −1 (C) et x ∈ f −1 (D) ⇔ x ∈
f −1 (C) ∩ f −1 (D). D'où f −1 (C ∩ D) = f −1 (C ∩ D).

3-
⇒ Par contraposition, supposons que f n'est pas injective, il existe x 6= y ∈ E , tels que f (x) = f (y) = z .
Posons A = {x} et B = {y}. On a A ∩ B = ∅, alors f (A) ∩ f (B) = {z}. Donc il existe A, B ⊂ E tels que
f (A ∩ B) 6= f (A) ∩ f (B).
⇐ Réciproquement, supposons que f est injective, on a toujours f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B). Montrons que
que ∀A, B ⊂ E , on a f (A) ∩ f (B) ⊂ f (A ∩ B). Soit y ∈ f (A) ∩ f (B), y ∈ f (A) et y ∈ f (B). Par suite, il
existe x ∈ A : y = f (x) et il existe x0 ∈ B : y = f (x0 ). Comme f est injective, on a x = x0 ∈ A ∩ B . D'où
y = f (x) ∈ f (A ∩ B).
Exercice 12. Soit f : R → R dénie par f (x) = x2 .
Déterminer les ensembles suivants : f ([1, 2]), f (] − 1, 2]), f −1 (]0, 1]), f −1 ([1, 4]).
Solution de l'exercice 12.
y ∈ f ([1, 2]) ⇔ ∃x ∈ [1, 2] : y = x2 ⇔ y ∈ [1, 4]. Donc f ([1, 2]) = [1, 4].
y ∈ f (] − 1, 2]) ⇔ ∃x ∈] − 1, 2] : y = x2 ⇔ y ∈]1, 4]. Donc f ([−1, 2]) = [1, 4].
x ∈ f −1 (]0, 1]) ⇔ x2 ∈]0, 1] ⇔ x ∈ [−1, 0[∪]0, 1]. Donc f −1 (]0, 1]) = [−1, 0[∪]0, 1].
x ∈ f −1 ([1, 4]) ⇔ x2 ∈ [1, 4] ⇔ x ∈ [−2, 1] ∪ [1, 2]. Donc f −1 ([1, 4]) = [−2, 1] ∪ [1, 2].

Exercice 13. Soit f :] − 1, 1[→ R dénie par : f (x) = 2x


1−x2 . Montrez que f est bijective et déterminez
la bijection réciproque.
Solution de l'exercice 13.

I Soit x, y ∈] − 1, 1[ tels que f (x) = f (y). On a 1−x


2x
2 = 1−y 2 ,
2y

x(1 − y 2 ) = y(1 − x2 ) on a : x − y = xy 2 − yx2 , donc (x − y) = xy(y − x). Supposons que x 6= y , alors


xy = −1, absurde. D'où x = y et f est injective.
I Soit y ∈ R, on cherche s'il existe x ∈] − 1, 1[ tel que y = f (x) = 1−x2x
2.

Si y = 0, on prend x = 0, on a bien f (0) = 0.


Si y 6= 0, on a alors yx2 + 2x − y = 0. C'est une équation du second degré en x avec y comme pparamètre,
−2 ± 4 + 4y 2
son discriminant est ∆ = 4 + 4y 2 , et il est toujours positif, ∀y ∈ R. Donc x = =
p 2y
−1 ± 1 + y 2
.
y p p
−1 − 1 + y 2 1 + 1 + y2 1 + |y|
On cherche une solution dans ] − 1, 1[. Comme On a | |=| |> > 1, on
p y p y |y|
−1 + 1 + y 2 −1 + 1 + y 2
prend alors x = et on vérie que l'on a bien f ( ) = y, ∀y ∈ R∗ .
y y
f −1 est donc l'application dénie de R sur ] − 1, 1[, par :

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 0p si y = 0 ;

,
f −1 (y) = 1 + y2 − 1
 . sinon.
y
Remarque. On peut montrer que f est une bijection de ] − 1, 1[ sur R en utilisant les théorèmes de
l'analyse : f est continue dérivable et sa dérivée f 0 (x) = (1−x 2 )2 est strictement positive, donc f est une
2+2x2

bijection de ] − 1, 1[ sur l'intervalle ] limx→−1 f (x), limx→1 f (x)[=] − ∞, +∞[= R


Exercice 14. Soient f : E → F et g : F → G deux applications. Montrer que :
g ◦ f injective ⇒ f injective.
g ◦ f surjective ⇒ g surjective.

Solution de l'exercice 14.


I Supposons que g ◦ f est injective. Soient x, x0 ∈ E , tels que f (x) = f (x0 ). On a g(f (x)) = g(f (x0 )).
Comme g ◦ f est injective, on a x = x0 . D'où f est injective.
I Supposons que g ◦ f est surjective. Soit y ∈ G. Il existe x ∈ E , tel que y = g(f (x)). Posons z = f (x),
alors z est un antécédent de y par g. D'où g est surjective.
Exercice 15.
(a) Montrer que f : N × N → N, (p, q) 7→ 2p (2q + 1) − 1 est une bijection de N × N sur N.
(b) Soient a, b ∈ Z, on considère l'application ga,b : Z × Z → Z, dénie par ga,b (x, y) = ax + by . Etudier
l'injectivité et la surjectivité de ga,b .
(c) Soit h : R → R, x 7→ 1+|x|x
. h est-elle injective ? surjective ?
Solution de l'exercice 15.
(a)
I Montrons que f est injective. Soient (p, q), (m, n) ∈ N2 tels que f (p, q) = f (m, n). On a alors
2p (2q + 1) − 1 = 2m (2n + 1) − 1, donc 2p (2q + 1) = 2m (2n + 1) 2p | 2m (2n + 1). Comme 2n + 1
est impair, il est premier avec 2p . Le théorème de Gauss, entraîne que 2p | 2m , d'où p ≤ m. De façon
symétrique, on a m ≤ p. Par conséquent, p = m. Il en résulte que 2q + 1 = 2n + 1, et par suite, q = n.
I Montrons que f est surjective. Soit n ∈ N, on a n + 1 ∈ N∗ . D'après la factorisation de n + 1 en produit
de nombres premiers, on a n + 1 = 2p ms11 . . . mskk , où les mi sont des nombres premiers impairs. On pose
ms1 . . . mskk − 1
alors q = 1 , par suite, n + 1 = 2p (2q + 1) et n = f (p, q).
2
(b)
I ga,b n'est jamais injective, si (a, b) 6= (0, 0), on a ga,b (b, −a) = 0 = ga,b (0, 0) et (b, −a) 6= (0, 0).
Si (a, b) = (0, 0), ga,b est identiquement nulle, donc non injective.
I Supposons que ga,b est surjective, alors en particulier il existe (u, v) ∈ Z2 , tel que ga,b = au + bv = 1.
Il en résulte que a et b sont premiers entre eux.
Récipropquement, si a et b sont premiers entre eux, alors il existe (u, v) ∈ Z2 , tel que au + bv = 1. On a
alors ∀x ∈ Z, aux + avx = x, donc ga,b (ux, vx) = x, i.e tout x ∈ Z, possède (ux, vx) comme antécédent.
Par conséquent, ga,b est surjective.
(c)
I L'application h n'est pas surjective, car ∀x ∈ R, |h(x)| < 1.
I Soient x, y ∈ R, supposons que h(x) = h(y). Alors 1+|x|
x y
= 1+|y| . x et y sont alors du même signe.
Si x ≥ 0et y ≥ 0, alors 1+x = 1+y , D'où, x + xy = y + yx, par suite x = y .
x y

Si x ≤ 0et y ≤ 0, alors 1−x


x
= 1−yy
, D'où, x − xy = y − yx, par suite x = y .
Par conséquent, h est injective.

Exercice 16. Soit P = {z ∈ C : Imz > 0}, où Imz désigne la partie imaginaire de z . On note aussi
D = {z ∈ C :| z |< 1}.
1 - Montrer que ∀z ∈ P , z−i
z+i ∈ D.
2 - Montrer que l'application f : P → D, dénie par f (z) = z−i
z+i , ∀z ∈ P est une bijection. Déterminer
alors f −1 .

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Solution de l'exercice 16.


1 - Soit z = a + bi, avec b > 0. On a | z−i z+i | = | a+(b+1)i | = a2 +b2 +1+2b . Comme b > 0, on a 0 ≤
a+(b−1)i 2 2 2
2 a +b +1−2b

a2 + b2 + 1 − 2b < a2 + b2 + 1 + 2b. Donc | z−i


z+i | = a2 +b2 +1+2b < 1.
2 a2 +b2 +1−2b

2-
I Montrons que f est injective. Soient z, u ∈ P , tels que f (z) = f (u). Donc z−i z+i = u+i , par conséquent,
u−i

zu + zi − iu + 1 = zu + ui − iz + 1, on a alors z = u. f est donc injective.


I Montrons que f est surjective. Soit u ∈ D, montrons qu'il existe z ∈ P , tel que f (z) = u. On a
f (z) = u ⇔ u = z−iz+i ⇔ z(1 − u) = i(u + 1). Comme |u| < 1, il s'ensuit que 1 − u 6= 0. Donc

1−u . Il reste à montrer que i 1−u ∈ P , i.e. Im(i 1−u ) > 0 ou encore que Re( 1−u ) > 0.
f (z) = u ⇔ z = i(1+u) u+1 u+1 u+1

Posons u = a + ib ∈ D (a2 + b2 < 1). On a 1−u


2
−b2 +2ib
u+1 a+1+ib
= 1−a−ib a+1+ib
= 1−a−ib = (a+1+ib)(1−a+ib)
(a−1)2 +b2 = 1−a
(a−1)2 +b2
Re( 1−u
u+1
2 +b2 > 0.
1−a2 −b2
) = (a−1)
Ainsi f est bijective, et f −1 : D → P , u 7→ i 1−u
1+u

Exercice 17. Soit E un ensemble, et A et B deux parties de E .


On dénit l'application Φ : P(E) → P(A) × P(B), par Φ(X) = (X ∩ A, X ∩ B).
(a) Montrer que Φ est injective, si et seulement si A ∪ B = E .
(b) Montrer que Φ est surjective, si et seulement si A ∩ B = ∅.
(c) Lorsque les deux conditions précédentes sont vériées, donnez une expression de la bijection réciproque
de Φ.
Solution de l'exercice 17.
(a) Supposons que Φ est injective. Remarquons que (A ∪ B) ∩ A = (A ∪ B) ∩ B = ∅. Donc Φ(A ∪ B) =
(∅, ∅) = Φ(∅). Et puisque Φ est supposée injective, on a A ∪ B = ∅. D'où A ∪ B = E .
Réciproquement, supposons que A ∪ B = E . Soient X et Y deux parties de E telles que Φ(X) = Φ(Y ).
Alors A ∩ X = A ∩ Y et B ∩ X = B ∩ Y . D'où, (A ∩ X) ∪ (B ∩ X) = (A ∩ Y ) ∪ (B ∩ Y ), par suite,
(A ∪ B) ∩ X = (A ∪ B) ∩ Y . Or par hypothèse, A ∪ B = E , donc E ∩ X = E ∩ Y . Comme X, Y ⊂ E , il
vient X = Y . Φ est injective.
(b) Supposons que Φ est surjective, il existe alors X ⊂ E tel que Φ(X) = (∅, B). Donc A ∩ X = ∅ et
B ∩ X = B . Il en résulte que A ∩ B = A ∩ (B ∩ X) = (A ∩ X) ∩ B = ∅
Réciproquement, supposons que A∩B = ∅. Soient Y1 ⊂ A et Y2 ⊂ B . Montrons qu'il existe X ⊂ E tel que
Φ(X) = (Y1 , Y2 ). i.e.,A∩X = Y1 et B∩X = Y2 . Posons X = Y1 ∪Y2 , alors A∩X = (A∩Y1 )∪(A∩Y2 ) = Y1 ,
car Y1 ⊂ A et A ∩ Y2 = ∅. De même, B ∩ X = Y2 . D'où Φ(X) = (Y1 , Y2 ). Tout couple (Y1 , Y2 ) ∈
P(A) × P(B) possède au moins un antécédent. En conclusion, Φ est surjective.
(c) Si A ∪ B = E et A ∩ B = ∅, alors Φ est bijective et d'après l'étude faite dans le cas de la surjection,
Φ−1 (Y1 , Y2 ) = Y1 ∪ Y2 .
Exercice 18. Soit E un ensemble et f : E → P(E) une application quelconque. On pose A = {x ∈ E :
/ f (x)}.
x∈
1 - En raisonnant par l'absurde, montrer que A ne possède pas d'antécédent par f .
2 - Déduire de 1, qu'il n'existe pas de surjection de E sur P(E).
Solution de l'exercice 18.
1 - Supposons que A possède un antécédent, il existe alors un élément x ∈ E tel que f (x) = A.
Si x ∈ A, alors x ∈/ f (x) = A, absurde.
Si x ∈
/ A, alors x ∈ f (x) = A, absurde.
Dans les deux cas on obtient une contradiction. Donc A n'a pas d'antécédent par f .
2 - C'est clair d'après 1.
Exercice 19. Dans l'ensemble E = R+ des nombres réels strictement positifs, on dénit la relation R

par : ∀x, y ∈ E , xRy ⇔ xy = y x .


1 - Montrer que R est une relation d'équivalence (on mettra cette relation sous la forme xRy ⇔ f (x) =
f (y), où f est une fonction à déterminer).
2 - Montrer que toute classe contient au plus deux éléments, et déterminer celles qui sont réduites à des
singletons.
Solution de l'exercice 19.
ln(x) ln(y)
1 - xRy ⇔ xy = y x ⇔ y ln(x) = x ln(y) ⇔ = ⇔ f (x) = f (y)
x y

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Université Chouaïb Doukkali- Faculté des Sciences Module :Algèbre 1
Département de Mathématiques Responsable du cours : A. Haïly
Filière SMIA - Semestre 1 AU : 17-18

ln(x)
où f (x) = , c'est donc une relation d'équivalence.
x
2 - Pour étudier les classes d'équivalence modulo R, on doit déterminer les solutions de l'équation f (x) = y .
Pour celà, on doit étudier les variations de la fonction f .
1 − ln(x)
On a f 0 = .
x2
I Dans l'intervalle ]0, e[, f 0 > 0, et f 0 (e) = 0, donc f est strictement croissante dans ]0, e] et f (]0, e]) =
] − ∞, 1/e].
I Dans l'intervalle ]e, +∞[, f 0 < 0, donc f est strictement décroissante dans [e, +∞] et f ([e, +∞]) =
[1/e, 0].
I f admet un maximum absolu en x = e et f (e) = 1/e.
D'où la courbe des variations suivante :

Si x ∈]0, 1], posons y = f (x), alors y ∈] − ∞, 0], y possède un seul antécédent. Donc on a classe(x) = {x}.
Si x ∈]1, +∞[\{e}, y ∈]0, 1/e[, y possède exactement deux antécédent. Donc classe(x) contient deux
éléments.
Si x = e, on a classe(e) = {e}.
Il résulte de l'étude précédente que : classe(x) est un singleton ⇔ x ∈]0, 1] ∪ {e}

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