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Travaux dirigés - Fonctions

Chaque feuille de TD correspond à un cours en amphi et se décompose de la façon suivante :


– les pré-requis à connaître avant de s’attaquer aux exercices (et donc avant de venir en TD),
– les objectifs d’apprentissage des exercices présents dans la feuille,
– des exercices classiques qu’il convient de savoir faire après le TD,
– des exercices complémentaires qui peuvent remplacer ou compléter les exercices classiques.

À l’issue du TD, il est primordial de vérifier que les objectifs d’apprentissage ont bien été acquis et que les
exercices classiques ont été compris. Les exercices proposés en complément permettent de s’entraîner en dehors
du TD, seul ou en groupe, de façon à consolider les compétences acquises. Ils peuvent également être vus en TD et
remplacer un exercice classique lorsque l’enseignant trouve cela pertinent.

Il est aussi possible de s’exercer en travaillant sur des livres d’exercices disponibles à la Bibliothèque Univer-
sitaire. Les références présentes dans le polycopié de cours proposent en général un grand nombre d’exercices
corrigés.

Les exercices marqués par le symbole  sont des exercices pour lesquels l’aspect raisonnement l’emporte sur
l’aspect calculatoire.

Il est inutile de lire ou d’apprendre la correction d’un exercice sans avoir pris le temps d’y réfléchir. Les cor-
rections présentes à la fin de chaque feuille de TD sont là pour vous permettre de vérifier vos résultats et vous
donner des idées de rédaction. Faites cependant attention au fait que les exercices ne sont pas tous corrigés de
façon détaillée. Il est donc parfois nécessaire d’enrichir le corrigé avec les détails manquants. Merci de signaler à
votre enseignant toute erreur que vous trouverez.

1
2

TD n°1

Pré-requis : Objectifs :
– pas de pré-requis particuliers – être capable de lire et de comprendre une assertion donnée à
l’aide de connecteurs logiques et de quantificateurs
– mener une démonstration de façon rigoureuse

Exercice 1

1. Écrire les tables de vérité des assertions (P ou Q ) et (non P =⇒ Q ).


2. En déduire un schéma de rédaction pour démontrer l’assertion (P ou Q ).
3. Montrer que : ∀ x ∈ R, x Ê 0 ou x2 > x3 .

Exercice 2

1. Écrire la table de vérité du “ou exclusif”.


2. Écrire la négation de P ⇒ Q et celle de (P et (Q ou R )).
3. Traduire les propositions suivantes dans le formalisme mathématique :
– Tout entier naturel est pair ou impair. – L’équation exp( x) = x possède une unique solution dans R.
4. Traduire les propositions suivantes dans le langage courant :
p p
– ∀ p ∈ Z, ∀ q ∈ N∗ , q 6= 2 – ∀ n, n0 ∈ N∗ , ∃ p, p0 ∈ N, q ∈ N∗ , q = pn et q = p0 n0 .

Exercice 3
a+ b
p
1. (Raisonnement direct) Soient a, b ∈ R+ . Montrer que si a É b alors a É 2 É b et a É ab É b.
2. (Disjonction par cas) Montrer que pour tout n ∈ N, n( n + 1) est divisible par 2.
3. (Contre-exemple) Est-ce que pour tout x ∈ R on a x < 2 ⇒ x2 < 4 ?
4. (Contraposée) Montrer que si n2 est impair, alors n est impair.
p
5. (Absurde) Soit n ∈ N∗ . Montrer que n2 + 1 n’est pas un entier.
n( n+1)
6. (Récurrence) Montrer que pour tout n Ê 1, 1 + 2 + · · · + n = 2 .

Compléments

Exercice 4

Soit P, Q, R des propositions. Montrer les propositions suivantes :


1. (non (P et Q )) ⇔ ((non P ) ou (non Q )),
2. ((P ou Q ) et R ) ⇔ ((P et R ) ou (Q et R )).

Exercice 5

1. Traduire dans le formalisme mathématique la proposition “0 n’admet pas d’inverse”.


2. Écrire la négation de cette proposition.
3. Montrer cette proposition.

Exercice 6. 

1. Montrer que, pour tout entier naturel n, 10n − 1 est un multiple de 3.


2. Montrer que, pour tout entier naturel n, si 10n + 1 est un multiple de 3 alors 10n+1 + 1 est un multiple
de 3. Que peut-on en déduire ?
3

Solution de l’exercice 1

1. Pour non P =⇒ Q On trouve la table de vérité suivante :


P V F V F
Q V V F F
non P F V F V
non P =⇒ Q V V V F
qui est la même table que celle de l’assertion (P ou Q ) vue en cours. On a donc l’équivalence

(P ou Q ) ⇐⇒ (non P =⇒ Q ).

2. Pour démontrer l’assertion (P ou Q ), on peut, utilisant l’équivalence précédente, écrire :


(a) Supposons (non P ).
(b) Montrons Q . + démonstration.
(c) Donc P ou Q .
3. On applique le schéma précédent avec P : “ x Ê 0” et Q :“ x2 > x3 ”.
Soit x ∈ R. Supposons que x < 0, alors par opérations x2 > 0 et 0 > x3 . D’où (transitivité de la relation d’ordre)
x2 > x3 .

Solution de l’exercice 2

1. On trouve la table de vérité suivante :


P V F V F
Q V V F F
P ou exclusif Q F V V F
2. La négation de P ⇒ Q est (P et non Q ) (il suffit de considérer les tables de vérité pour le voir). La négation
de (P et (Q ou R )) est (non P ou (non Q et non R )).
3. – ∀ n ∈ N, (∃ m ∈ N, n = 2 m) ou (∃ m0 ∈ N, n = 2 m0 + 1),
– ∃! x ∈ R, exp( x) = x.
p
4. – 2 n’est pas un nombre rationnel,
– Deux entiers naturels non nuls admettent un multiple commun.

Solution de l’exercice 3
p
1. On suppose a É b. Montrons que a É a+2 b É b et a É ab É b, c’est-à-dire montrons a É a+2 b É b puis montrons
p
a É ab É b.
Montrons a É a+2 b É b. Comme a É b, on a a = a+2 a É a+2 b É b+2 b = b.
p p p p p p p p
Et montrons a É ab É b. Comme a É b et a, b ∈ R+ , on a a = a a É a b = ab É b b = b.
p p
Donc a É a+2 b É b et a É ab É b et ainsi si a É b alors a É a+2 b É b et a É ab É b.
2. Soit n ∈ N. Montrons que n( n + 1) est divisible par 2. Nous distinguons deux cas.
Premier cas : supposons n pair. Alors il existe n0 ∈ N tel que n = 2 n0 et ainsi n( n + 1) = 2 n0 ( n + 1) est divisible
par 2.
Deuxième cas : supposons n impair. Alors il existe n0 ∈ N tel que n = 2 n0 + 1. Ainsi n( n + 1) = n(2 n0 + 1 + 1) =
2 n( n0 + 1) est divisible par 2.
Conclusion : dans tous les cas, n( n + 1) est divisible par 2.
3. Pour x = −3, on a x2 = 9 > 4 donc l’assertion x < 2 ⇒ x2 < 4 est fausse.
4. La contraposée de l’énoncé est : si n est pair, alors n2 est pair. Montrons que cette proposition est vraie.
Comme nous supposons que n est pair, il existe un entier k tel que n = 2 k. On a alors n2 = (2 k)2 = 4 k2 =
2 × (2 k2 ). Ainsi, n2 est pair et on a bien montré par contraposée que si n2 est impair, alors n est impair.
p p
5. Supposons par l’absurde que n2 + 1 ∈ N. Alors il existe m ∈ N tel que n2 + 1 = m. Ainsi, en élevant au carré,
on trouve n2 +1 = m2 . Comme m2 = n2 +1 > n2 , on a m > n. De la même façon, m2 = n2 +1 < n2 +2 n+1 = ( n+1)2
puisque n > 0. Donc m < n + 1.
p
Nous aboutissons à une contradiction. Donc n2 + 1 n’est pas un entier.
4

6. Montrons par récurrence sur n ∈ N∗ que 1 + 2 + · · · + n = n(n2+1) .


Initialisation : montrons que l’assertion est vraie pour n = 1. On a bien 1 = 1(12+1) .
Hérédité : soit n ∈ N. Supposons 1 +2 +· · ·+ n = n(n2+1) et montrons 1 +2 +· · ·+( n +1) = (n+1)(2 n+2) . Par l’hypothèse
de récurrence, on a 1 + 2 + · · · + n + ( n + 1) = n(n2+1) + ( n + 1) = n(n2+1) + 2(n2+1) = (n+2)(2 n+1) .
Conclusion : donc pour tout n ∈ N, on a 1 + 2 + · · · + n = n(n2+1) .
5

TD n°2

Pré-requis : Objectifs :
– connaître la notion de domaine de définition d’une – savoir reconnaître une composée de fonctions
fonction – savoir exhiber le domaine de définition d’une com-
– définition du nombre dérivé d’une fonction posée
– savoir calculer une dérivée – savoir dériver une composée de fonctions

Exercice 7

Déterminer le domaine de définition des fonctions composées suivantes :

1 2. f 2 ( x) = ln(−5 x + 1), 3. f 3 ( x) = ln x2 + 5 x − 3 .
¡ ¢
1. f 1 ( x) = 2 ,
x − 3x + 2

Exercice 8

Écrire les fonctions suivantes sous la forme f ◦ g et en déduire leur dérivée. (Pour les questions 5 et 6, on
suppose que f est une fonction dérivable sur R.)

1. f 1 ( x) = cos(5 x + 1), 3. f 3 ( x) = ln (e x +1), 5. f 5 ( x) = f (− x),


ecos( x) 5 6. f 6 ( x) = f x2 .
¡ ¢
2. f 2 ( x) = , 4. f 4 ( x) = (2 x + 1) ,

Exercice 9. 

On note f 0 la dérivée de f . On note f 00 la dérivée de f 0 qui est la dérivée seconde de f . Plus généralement,
on note f (n) la dérivée n-ième de f . Pour tout n dans N, calculer la dérivée n-ième de :
• f : x 7→ eax+b avec a, b ∈ R
• g : x 7→ cos( x)

Exercice 10

Soient u, v et w trois fonctions de R dans R.


1. On suppose que les fonctions u, v et w sont dérivables. Calculer la dérivée de uvw.
2. On suppose que les fonctions u et v sont deux fois dérivables. Calculer la dérivée seconde de u ◦ v.

Compléments

Exercice 11
p
x x
On note C la courbe représentative de la fonction f : x 7→ .
x+1
1. Déterminer l’ensemble de définition et de dérivabilité de f .
2. Calculer f 0 (0) et f 0 (1) puis en déduire les équations cartésiennes des tangentes à C aux points d’abs-
cisses 0 et 1.

Exercice 12. 

1
Soit f la fonction définie sur R\{1} par f ( x) = .
x−1
1. Calculer les premières dérivées de f afin de conjecturer une expression de f (n) .
2. Démontrer la conjecture précédente.
6

Solution de l’exercice 7
1
1. On a f 1 = g 1 ◦ h 1 où g 1 : x 7→ x et h 1 : x 7→ x2 − 3 x + 2. On remarque que D g 1 = R∗ et D h1 = R. On a donc d’après
le cours
© ª
D f 1 = x ∈ D h 1 | h 1 ( x) ∈ D g 1 .

C’est-à-dire
D f 1 = x ∈ R| x2 − 3 x + 2 6= 0 .
© ª

On résout alors dans R l’équation x2 − 3 x + 2 = 0. Le discrimant de cette équation est ∆ = 1, les solutions sont
x1 = 1 et x2 = 2. On a donc D f 1 = R \ 1; 2 .
© ª

2. On a f 2 = g 2 ◦ h 2 où g 2 : x 7→ ln( x) et h 2 : x 7→ −5 x + 1. On remarque que D g 2 =]0; +∞[ et D h2 = R. On a donc


d’après le cours
D f 2 = x ∈ R| − 5 x + 1 > 0
© ª

On résout alors dans R l’inéquation −5 x + 1 > 0. Celle-ci est vérifiée pour x < 51 . D’où D f 2 =] − ∞, 15 [.
3. Comme précédemment on montre que

D f 3 = x ∈ R| x2 + 5 x − 3 > 0
© ª

Étudions le signe du trinôme P ( x) := x2 + 5 x − 3. p p


Ce trinôme a pour discriminant ∆ = 37 > 0. Ces racines sont x1 = −5−2 37 et x2 = −5+ 37
2 . Comme le coefficient
dominant de ce trinôme est positif on a le tableau de signe suivant pour P :
x −∞ x1 x2 +∞
Signe de
+ 0 − 0 +
P ( x) = x2 + 5 x − 3

On conlcut que D f 3 =] − ∞; x1 [∪] x2 ; +∞[.

Solution de l’exercice 8

1. Posons g( x) = 5 x + 1 et f ( x) = cos x. On a ainsi f 1 = f ◦ g. Les fonctions f et g étant définies, continues et


dérivables sur R, la fonction f 1 est donc définie, continue et dérivable sur R. De plus, en utilisant la dérivée
d’une composée de fonctions, nous trouvons pour tout x ∈ R :

f 10 ( x) = g0 ( x) f 0 ( g( x)) = −5 sin(5 x + 1).

2. Posons f ( x) = e x et g( x) = cos( x). On a ainsi f 2 = f ◦ g. Les fonctions f et g sont définies et dérivables sur R
entier, il en est donc de même pour la fonction f 2 . En utilisant la dérivée d’une composée de fonctions, nous
obtenons pour tout x ∈ R :

f 20 ( x) = cos0 ( x) × ecos( x) = − sin( x) ecos( x) .

3. Posons f ( x) = ln( x) et g( x) = e x + 1. On a ainsi f 3 = f ◦ g. Comme la fonction g 3 est définie (et dérivable) sur R
et est toujours strictement positive, nous avons que la fonction f 6 est définie (et dérivable) sur R. De plus, sa
dérivée vaut, pour tout x ∈ R,

ex
f 60 ( x) = .
ex + 1

4. Posons g( x) = 2 x + 1 et f ( x) = x5 . On a ainsi f 4 = f ◦ g. Les fonctions f et g étant définies, continues et


dérivables sur R, la fonction f 4 est donc définie, continue et dérivable sur R. De plus, en utilisant la dérivée
d’une composée de fonctions, nous trouvons pour tout x ∈ R :

f 40 ( x) = g0 ( x) f 0 ( g( x)) = 5 × (2(2 x + 1)4 ) = 10(2 x + 1)4 .

5. Posons g( x) = − x. On a ainsi f 5 = f ◦ g. Les fonctions f et g étant définies et dérivables sur R, la fonction


f 5 est donc définie et dérivable sur R. De plus, en utilisant la dérivée d’une composée de fonctions, nous
trouvons pour tout x ∈ R :

f 50 ( x) = g0 ( x) f 0 ( g( x)) = − f 0 (− x).
7

6. Posons g( x) = x2 . On a ainsi f 6 = f ◦ g. Les fonctions f et g étant définies et dérivables sur R, la fonction f 6 est
donc définie et dérivable sur R. De plus, en utilisant la dérivée d’une composée de fonctions, nous trouvons
pour tout x ∈ R :

f 60 ( x) = g0 ( x) f 0 ( g( x)) = 2 x f 0 ( x2 ).

Solution de l’exercice 9

1. La fonction f est définie et dérivable sur R. Commençons par déterminer ses premières dérivées. Soit x ∈ R,
on a

f 0 ( x) = ae ax+b ,
f (2) ( x) = a × ae ax+b = a2 e ax+b ,
f (3) ( x) = a3 e ax+b ...

On peut alors formuler la conjecture suivante

∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, f (n) ( x) = a n e ax+b (P)

Démontrons cette assertion par récurrence.


Initalisation.
Pour n = 0, on a pour tout x ∈ R, f (0) ( x) = f ( x) = e ax+b = a0 e ax+b 1 .
Hérédité.
Soit n un entier naturel. Supposons que f (n) est bien définie sur R et que pour tout x ∈ R, on ait f (n) ( x) =
0
a n e ax+b . La fonction f n est donc dérivable sur R et on a alors pour tout x réel f (n+1) ( x) = ( f (n) ) ( x) = a n ×
ae ax+b = a n+1 e ax+b .
D’après le principe de récurrence on a donc démontré (P).
2. La fonction g est définie et dérivable sur R entier. Dans la suite, la variable x appartient à R. On étudie
les dérivées n-ième g pour des petits n de façon à conjecturer des formules pour g(n) . On montre ensuite la
conjecture par une récurrence.
Montrons par récurrence que g(2n) ( x) = (−1)n cos( x) et g(2n+1) ( x) = (−1)n+1 sin( x). Pour n = 0 (initialisation),
les deux formules sont justes. Supposons maintenant qu’elles sont vérifiées jusqu’au rang n et montrons
qu’elles sont justes au rang n + 1 (hérédité). On a d’après l’hypothèse de récurrence
0
g(2(n+1)) ( x) = g(2n+1) ( x) = ((−1)n+1 sin( x))0 = (−1)n+1 cos( x)

et, en utilisant cette nouvelle égalité,


0
g(2(n+1)+1) ( x) = f (2(n+1)) ( x) = ((−1)n+1 cos( x))0 = (−1)n+2 sin( x).

Le résultat est donc démontré.


Une autre possibilité est de remarquer que − sin x = cos x + π2 , que − cos x = cos( x + π), que sin x = cos x + 32π
¡ ¢ ¡ ¢

et ainsi de suite. On conjecture donc la formule g(n) ( x) = cos x + n2π . Démontrons cette formule par récur-
¡ ¢

rence sur n ∈ N.
Initialisation : pour n = 0, la formule est juste puisque cos(0) ( x) = cos x = cos x + 0×2 π .
¡ ¢

Hérédité : supposons la formule vraie au rang n et montrons -là au rang n + 1. On a

nπ ´´0 nπ ´ nπ π ´ ( n + 1)π
³ ´0 ³ ³ ³ ³ µ ¶
( n+1) ( n)
cos ( x) = cos ( x) = cos x + = − sin x + = cos x + + = cos x + ,
2 2 2 2 2

où la deuxième égalité vient de l’hypothèse de récurrence. Finalement, on a donc démontré le résultat par
récurrence.

Solution de l’exercice 10

1. On rappelle que pour tout a ∈ R, a0 = 1. En particulier par convention 00 = 1


8

1. En utilisant deux fois la formule donnant la dérivée d’un produit de fonctions dérivables, nous obtenons
( uvw)0 = ( u(vw))0 = u0 (vw) + u(vw)0 = u0 vw + uv0 w + uvw0 .
2. On dérive une première fois avec la formule de la dérivée d’une fonction composée. Ensuite, on dérive une
deuxième fois en utilisant la formule de la dérivée d’un produit de fonctions et la formule de la dérivée d’une
composée de fonctions. On trouve pour tout x ∈ R

( u ◦ v)00 ( x) = ( u0 ◦ v × v0 )0 ( x) = (( u0 ◦ v)0 v0 + ( u0 ◦ v)v00 )( x) = ( u00 ◦ (v0 )2 + ( u0 ◦ v)v00 )( x)


= u00 (v( x))(v0 ( x))2 + u0 (v( x))v00 ( x).
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TD n°3

Pré-requis : Objectifs :
– connaître la notion de fonction, son ensemble de dé- – savoir donner l’ensemble des antécédents d’un en-
part (ou de définition) et son ensemble d’arrivée semble par une fonction
– connaître les quantificateurs ∀, ∃, ∈ – connaître les définitions d’ensemble image et
– savoir interpréter une phrase simple formée à l’aide d’image réciproque et savoir les calculer dans des
de quantificateurs exemples simples
– connaître les définitions de fonction injective, sur-
jective et bijective et savoir les reconnaître

Exercice 13 Exercice 14

Soit 2x + 1
f : R → R Soit f : R\{1} → R la fonction définie par f ( x) = .
x−1
2
x 7 → x + x − 2. 1. Dresser le tableau de variations de la fonction f .
1. Déterminer les ensembles f ([−1, 0]) et 2. Est-ce que la fonction f est surjective ?
f (R). 3. Est-ce que la fonction f est injective ?
2. Déterminer f −1 ([−3, 0]) et f −1 (R+ ).

Exercice 15 Exercice 16. 

Soit f : R → R la fonction définie par 1. Si g : R → R, est-ce que ∀E ⊂ R, g−1 ( g(E )) = E ?

f ( x ) = x 3 + x 2 + x + 1. 2. Si g : R → R, est-ce que ∀F ⊂ R, g( g−1 (F )) = F ?

Est-ce que f est bijective ?

Compléments

Exercice 17 Exercice 18

Soit Soit
f : R+ → R+ f : R → R
x 7 → x ex 1 − x2
x 7→
1 + x2
Est-ce que f est bijective ?
1. Est-ce que f est injective ?
2. Est-ce que f est surjective ?
3. Déterminer f −1 (R) et f (R).

Exercice 19. 

On considère quatre sous-ensembles A, B, C, D de R et des applications f : A → B, g : B → C , h : C → D .


Démontrer que :
g ◦ f injective ⇒ f injective,

g ◦ f surjective ⇒ g surjective.

Démontrer que :
¡ ¢ ¡ ¢
g ◦ f et h ◦ g sont bijectives ⇔ f , g et h sont bijectives .
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Solution de l’exercice 13

1. Pour tout x ∈ R, la dérivée de f vaut f 0 ( x) = 2 x + 1. Elle est négative pour x É − 21 , nulle pour x = − 21 et positive
pour x Ê − 12 . La fonction f est donc décroissante jusqu’à f − 12 = − 94 puis croissante. Sur l’intervalle [−1, 0],
¡ ¢

la fonction est donc décroissante sur [−1, − 12 ] et croissante sur [− 12 , 0]. Comme f est strictement décroissante
sur [−1, − 12 ], on a f ([−1, − 12 ]) = [ f (− 12 ), f (−1)] = [− 94 , −2]. Comme f est strictement croissante sur [− 12 , 0], on
a f ([− 12 , 0]) = [ f (− 12 ), f (0)] = [− 94 , −2]. On a donc f ([−1, 0]) = f ([−1, − 12 ]) ∪ f ([− 12 , 0]) = [− 94 , −2] ∪ [− 94 , −2] =
[− 94 , −2]. On peut aussi conclure avec un raisonnement similaire en s’aidant d’un tableau de variation.
On utilise un raisonnement similaire pour déterminer f (R) = f (] − ∞, − 12 ]) ∪ f ([− 12 , +∞[). La limite de f en
−∞ (resp. en +∞) vaut lim x→−∞ x2 = +∞ (resp. lim x→+∞ x2 = +∞). On trouve finalement f (R) = [− 49 , +∞[.
2. La fonction f s’écrit f ( x) = ( x + 2)( x − 1) pour tout x ∈ R (on calcule le discriminant de l’équation f ( x) = 0
et on trouve les racines associées). La fonction f est donc positive sur ] − ∞, −2], négative sur [−2, 1] et
positive sur [1, +∞[. À nouveau, on peut s’aider d’un tableau de variation. Comme −3 É − 94 , on a donc
f −1 ([−3, 0]) = [−2, 1]. On trouve aussi f −1 (R+ ) =] − ∞, −2] ∪ [1, +∞[.

Solution de l’exercice 14

1. Soit x ∈ R\{1}. La fonction f se réécrit

2( x − 1) + 3 3
f ( x) = = 2+ .
x−1 x−1
Sa dérivée est donc égale à
3
f 0 ( x) = − .
( x − 1)2
On obtient alors le tableau de variation suivant :

x −∞ − 12 1 +∞

f ( x) + 0 − +

f 0 ( x) − −
2 +∞
f ( x) & 0 & 2
& −∞

2. La fonction f n’est pas surjective car on remarque sur le tableau que la valeur 2 n’est pas atteinte. On peut
aussi le démontrer par le calcul en essayant de résoudre l’équation f ( x) = 2 et en s’apercevant qu’elle n’admet
pas de solution.
3. On voit cependant sur le tableau de variation que la fonction f est injective. On peut aussi le démontrer
directement en partant de la définition de fonction injective.

Solution de l’exercice 15
Comme la fonction f est une fonction polynomiale de degré 3, on a que les limites en −∞ (ou en +∞) sont données
par le signe du coefficient en facteur de x3 multiplié par −∞ (ou +∞). On obtient alors que lim x→−∞ f ( x) = −∞ et
lim x→+∞ f ( x) = +∞. Le théorème des valeurs intermédiaires nous assure alors que la fonction f est surjective. En
effet, soit y ∈ R. On cherche un antécédent de y pour f . Comme les limites de f en −∞ et +∞ sont respectivement
−∞ et +∞, il existe a ∈ R = D f tel que f (a) < y et il existe b > a tel que f ( b) > y. La fonction f est continue et
on peut donc appliquer le théorème des valeurs intermédiaires. On a alors, puisque y ∈ [ f (a), f ( b)], qu’il existe
c ∈ [a, b] tel que f ( c) = y.
Pour montrer l’injectivité, nous pouvons remarquer que la dérivée f 0 ( x) = 3 x2 + 2 x + 1 ne s’annule jamais car le
discriminant du polynôme de degré 2 associé est négatif. La fonction f 0 reste donc du signe du coefficient en
facteur de x2 qui est positif ici. On en déduit que la fonction f est strictement croissante et donc injective grâce à
un résultat du cours.
Finalement, la fonction f est bijective.
On peut aussi dresser un tableau de variation comme à l’exercice précédent et obtenir les mêmes conclusions.
11

Solution de l’exercice 16

1. Considérons la fonction g( x) = x2 . On a g([0, 1]) = [0, 1] et g−1 ([0, 1]) = [−1, 1] 6= [0, 1]. Cependant, les dé-
finitions d’ensemble image et d’image réciproque nous assurent que g−1 ( g(E )) ⊃ E pour tout E ⊂ R. On
peut aussi montrer en exercice qu’une fonction vérifiant la propriété de l’énoncé pour tout ensemble E est
injective.
2. On considère à nouveau la fonction g( x) = x2 . On a g−1 ([−1, 1]) = [−1, 1] et g([−1, 1]) = [0, 1] 6= [−1, 1]. Par
contre, on a toujours par définition g( g−1 (F )) ⊂ F pour tout F ⊂ R. On peut montrer en exercice qu’une
fonction vérifiant la propriété de l’énoncé pour tout ensemble F est surjective.
12

TD n°4

Pré-requis : Objectifs :
– connaître la notion de bijection – savoir définir la bijection réciproque
– connaître les propriétés des fonctions exponentielle – comprendre la définition de la fonction logarithme,
et logarithme connaître son ensemble de définition et savoir cal-
– connaître la notion de dérivabilité en un point culer sa dérivée
– savoir calculer la dérivée d’une bijection réciproque

Exercice 20

1. Les fonctions suivantes sont-elles injectives, surjectives, bijectives ?


• f 1 : N → N, x 7→ x2 . • f 3 : R → [0, +∞[, x 7→ | x|. • f 5 : R → R, x 7→ x3 − x.
• f 2 : Z → Z, x 7→ x − 7. • f 4 : R → R, x 7→ x3 .
1
2. Soient E = F = R+∗ , vérifier que f ( x) = x définit une bijection de E sur E . Déterminez f −1 .
1
3. Montrez que la fonction g : ]1, +∞[→]0, +∞[ définie par g( x) = x−1 est bijective. Calculez g−1 .
4. Déterminez E et F pour que h( x) = x2 + 2 soit une bijection de E sur F . Déterminez h−1 .

Exercice 21

On considère l’application
R\ − 14 R
© ª
g : →
3x + 1
x 7→ .
4x + 1
1. Déterminer l’image directe de R+ par cette fonction.
2. Déterminer l’image réciproque de 45 , 1 .
£ ¤

3. Proposer deux intervalles I et J de R, les plus grands possibles, tels que 0 ∈ I et tels que la fonction

3x + 1
g̃ : I → J, x 7→
4x + 1
soit bijective.
4. Déterminer une expression de ( g̃)−1 .
5. Calculer la dérivée de ( g̃)−1 . Retrouver ce résultat en utilisant la formule de la dérivée d’une réciproque.

Exercice 22. 

On rappelle que : ∀a, b ∈ R, ea+b = ea · eb et que ln :]0; +∞[→ R est la fonction réciproque de exp.
1. Démontrer que ∀ x, x0 ∈]0; +∞[, ln( xx0 ) = ln( x) + ln( x0 ).
2. Démontrer ensuite que ∀ x ∈]0; +∞[, ∀ n ∈ N, ln ( x n ) = n ln( x).

Compléments

Exercice 23. 

Soit a un nombre réel strictement positif. On considère la fonction f définie par f a ( x) = e x ln(a) . On notera a x
l’expression f a ( x).
1. Quel est l’ensemble de définition de f a ?
2. Justifier la notation a x utilisée pour désigner f a ( x).
3. Démontrer que, dans certains cas, x 7→ a x réalise une bijection. Préciser les ensembles de départ et
d’arrivée.
4. Lorsque x 7→ a x est bijective, déterminer sa bijection réciproque, sa dérivée et la dérivée de sa réciproque.
13

Solution de l’exercice 20

1. Nous étudions l’injectivité et la surjectivité des fonctions f 1 , f 2 , f 3 , f 4 et f 5 .


– La fonction f 1 n’atteint que les carrés de N. Elle ne peut donc pas être surjective (vous pouvez par exemple
chercher à démontrer que 2 n’est pas un carré). Elle est cependant injective car si les entiers positifs x et
y vérifient x2 = y2 , on a alors ( x − y)( x + y) = 0 et donc x = y (puisque que x et y sont positifs).
– La fonction f 2 est injective car f 2 ( x) = f 2 ( y) est équivalent à x = y. Elle est surjective car pour tout y ∈ Z,
on a f 2 ( y + 7) = y. La fonction f 2 est donc bijective.
– La fonction f 3 est surjective car pour tout y ∈ [0, +∞[, on a f 3 ( y) = y. Par contre, elle n’est pas injective
puisque f 3 (−1) = f 3 (1) (et −1 6= 1).
– La fonction f 4 est dérivable sur R et on a f 40 ( x) = 3 x2 Ê 0 pour tout x ∈ R. La fonction f 4 est donc croissante
sur R et même strictement croissante pour x 6= 0. On en déduit qu’elle est strictement croissante sur R (le
démontrer). Ainsi, la fonction f 4 est injective sur R. De plus, on a lim x→±∞ f 4 ( x) = ±∞ donc en appliquant
le théorème des valeurs intermédiaires comme lors du TD précédent, on trouve que la fonction f 4 est
surjective.
– Pour tout x ∈ R, on a f 5 ( x) = x3 − x = x( x2 − 1). La fonction f 5 vérifie donc f 5 (−1) = f 5 (0) = f 5 (1). Elle n’est
donc pas injective. Elle est cependant surjective pour la même raison que la fonction f 4 .
1 1
2. Montrons tout d’abord l’injectivité de la fonction f : pour x, y ∈ R+∗ , on a f ( x) = f ( y) ⇔ x = y ⇔ y = x. Nous
1
étudions maintenant la surjectivité de f . Soit y ∈ R +∗
. On note x = y ∈R +∗
. On a alors f ( x) = y donc la
1
fonction f est surjective. Calculons maintenant la bijection réciproque de f : on a f ( x) = y ⇔ x = y ⇔ x = 1y ,
1
ainsi f −1 ( y) = x = y pour tout y ∈ R+∗ .
3. Nous pouvons effectuer le même raisonnement que pour la question précédente. Cependant, il est aussi
possible de remarquer que la fonction g s’écrit g( x) = ( f ◦ t)( x), où t( x) := x − 1 est définie sur R, non nulle
sur R\{1}. Les fonctions t :]1, +∞[→]0, +∞[ et f :]0, +∞[→]0, +∞[ sont des bijections telles que l’espace
d’arrivée de t est l’espace de départ de f³, leur ´ composée est donc aussi une bijection (le démontrer) et on a
g−1 ( y) = ( f ◦ t)−1 ( y) = ( t−1 ◦ f −1 )( y) = t−1 1y = 1y + 1 pour tout y ∈]0, +∞[ puisque t−1 ( y) = y + 1. Il convient
bien entendu de démontrer la formule : ( f ◦ t)−1 = t−1 ◦ f −1 .
4. La fonction h est définie sur R entier. Cependant, elle n’est pas injective car elle est paire. On peut choisir
E := R− et F := [2, +∞[. En effet, on peut voir que la fonction h est injective sur E à l’aide d’un calcul
direct ou en utilisant le fait que la fonction h est strictement décroissante sur R− . On a de plus h(0) = 2 et
lim x→−∞ x2 + 2 = +∞ donc en choisissant F =]2, +∞], on trouve la bijection souhaitée. On a alors y = h( x) ⇔
h−1 ( y) = x = − y − 2. pour tout y ∈]2, +∞]. Le signe devant y − 2 vient du fait que x É 0.
p p

Solution de l’exercice 21
3 1 1
. Elle est dérivable sur R\ − 14 et sa dérivée vaut, pour tout
© ª
1. L’application g se réécrit g( x) = +
4 4 4x + 1
1
x ∈ R\ − 14 , g0 ( x) = − est donc strictement décroissante sur R+ et son image directe est
© ª
2
. Elle
(4 x + 1)
] lim x→+∞ g( x), g(0)] = 34 , 1 .
¤ ¤

2. Comme la fonction g est majorée par 1 sur R, il nous suffit de trouver les x ∈ R tels que g( x) Ê 54 , c’est-à-dire
les x tels que x É 1. Nous avons donc g−1 45 , 1 = [0, 1].
¡£ ¤¢

3. La fonction g̃ est bien définie pour tout x ∈ R\ − 14 puisque dans ce cas le dénominateur ne s’annule pas.
© ª
¤ 1 £
Comme elle est strictement décroissante sur − 4 , +∞ (sa dérivée est négative), elle est injective sur cet
intervalle. De plus, 0 ∈ − 4 , +∞ et on choisit donc I := − 14 , +∞ (il ne peut pas être choisi plus grand car
¤ 1 £ ¤ £

le dénominateur de g̃ s’annule en − 14 ). On trouve alors J := 43 , +∞ en étudiant la fonction g̃ à l’aide d’un


¤ £

tableau de variation (ou en résolvant l’équation g̃( x) = y en x : voir la réponse suivante).


3x + 1 1− y
⇔ g̃−1 ( y) = x = qui est bien définie pour y ∈ 34 , +∞ .
¤ £
4. On a y =
4x + 1 4y − 3
5. La dérivée de ( g̃)−1 vaut
¡ −1 ¢0 (−1)(4 y − 3) − (1 − y)4 −1
( g̃) ( y) = = ,
(4 y − 3)2 (4 y − 3)2
Le théorème de la bijection permet de retrouver ce résultat, en écrivant
¢0 1
( g̃)−1 ( y) = = −(4 g̃−1 ( y) + 1)2 ,
¡
g̃0 (( g̃)−1 ( y))
ce qui correspond bien à la dérivée précédente en remplaçant ( g̃)−1 ( y) par son expression.
14

Solution de l’exercice 22
³ 0
´ ³ 0
´
1. En utilisant les indications de l’énoncé, on trouve ln( xx0 ) = ln eln( x) eln( x ) = ln eln( x)+ln( x ) = ln( x) + ln( x0 ).
2. On obtient ensuite par récurrence la formule ln ( x n ) = n ln( x). En effet, la propriété est vraie pour n = 0
(initialisation) et on prouve l’hérédité en utilisant la formule démontrée au point précédent.
15

TD n°5

Pré-requis : Objectifs :
– connaitre les valeurs remarquables des fonctions – comprendre le procédé de construction des fonctions
cosinus et sinus arccos, arcsin et arctan
– savoir dériver les fonctions cos et sin – connaître les ensembles de définition et dérivées de
– savoir étudier le signe des fonctions cos et sin arccos, arcsin et arctan
– mener des calculs simples avec les fonctions arccos,
arcsin et arctan

Exercice 24
p p p
2 3
1. Calculer les valeurs de arccos et arcsin en 0, 1, 12 , Idem pour arctan en 0, 1, 3 et p1 .
2 , 2 . 3
³ ´
x
2. Calculer le domaine de définition et de dérivabilité de f ( x) = arctan p 2 , puis calculer sa dérivée.
1− x
En déduire que f ( x) = arcsin x, pour tout x ∈] − 1, 1[.
3. Montrer que arccos x + arcsin x = π2 , pour tout x ∈ [−1, 1].

Exercice 25
³p ´
3
et arccos −21 .
¡ ¢
1. Calculer arcsin 2

2. Calculer arccos cos 73π , arccos sin( 32π ) et arcsin cos( 17


π
¡ ¢ ¡ ¢ ¡ ¢
).
3. En utilisant les formules de trigonométrie habituelles, simplifier les expressions suivantes :
³ ´
sin (2 arcsin( x)), cos (2 arccos( x)) et sin2 arccos(
2
x)
.

Exercice 26

Donner le domaine de définition et calculer les fonctions suivantes :


1. x 7→ sin(arcsin( x)), 3. x 7→ cos(arccos( x)), 5. x 7→ tan(arctan( x)),
2. x 7→ arcsin(sin( x)), 4. x 7→ arccos(cos( x)), 6. x 7→ arctan(tan( x)).

Compléments

Exercice 27
³ ´
−1
, arcsin sin ( 56π ) , arccos cos ( 56π ) , sin (arcsin (1)), arcsin (sin (1)) et arctan (tan (3)).
¡ ¢ ¡ ¢
1. Calculer arctan p
3
2. Calculer arcsin sin( 117π ) et arctan tan(− 175π ) .
¡ ¢ ¡ ¢

3. Calculer cos(arcsin x), tan(arcsin x), cos(arctan x).


4. En utilisant les formules de trigonométrie habituelles, simplifier les expressions suivantes : sin (arccos( x)),
cos (2 arcsin( x)), et sin (arctan( x)).

Exercice 28

Démontrer que pour tout x ∈ R∗ , arctan x + arctan 1x = sign( x) π2 .

Exercice 29
³ ´
x2 −1
On considère la fonction définie par f ( x) = arcsin x2 +1
.
1. Démontrer que f est dérivable sur R∗ et calculer sa dérivée (simplifier au maximum l’expression de f 0 ).
2. En déduire une autre expression de f .
16

Solution de l’exercice 24
³p ´ ³p ´
1. On a arccos(0) = π2 , arccos(1) = 0, arccos 12 = π3 , arccos 22 = π4 et arccos 23 = π6 . De même, arcsin(0) = 0,
¡ ¢
³p ´ ³p ´
arcsin(1) = π2 , arcsin 12 = π6 , arcsin 22 = π4 et arcsin 23 = π3 . On trouve aussi arctan(0) = 0, arctan(1) = π4 ,
¡ ¢
p ³ ´
arctan( 3) = π3 et arctan p1 = π6 .
3
p
1− x2 − x p−2 x
1− x 2 1
0
2. Pour tout x ∈] − 1, 1[, on a f ( x) = 2
= p 1 = arcsin0 ( x). Ainsi, on a f ( x) = arcsin( x) + C ,
1− x 2
¶2
1− x2
µ
1+ p x
1− x 2
où C ∈ R est une constante. On calcule C en comparant les valeurs en x = 0. On trouve f (0) = 0 = arcsin(0)
donc C = 0 et on a bien f ( x) = arcsin( x).
3. Indication : calculer la dérivée de la fonction x 7→ arcsin( x) + arccos( x).

Solution de l’exercice 25
¡π¢ p
3
1. Nous avons sin 3 = 2 donc comme la fonction arcsin est la fonction réciproque de la fonction sin sur
³p ´
l’intervalle − 2 , 2 , nous obtenons arcsin 23 = arcsin sin π3 = π3 .
£ π π¤ ¡ ¡ ¢¢

Nous avons cos ± 23π = − 12 donc comme arccos est la fonction réciproque de cos sur l’intervalle [0, π], on
¡ ¢

choisit la valeur 23π et on a arccos − 12 = arccos cos 23π = 23π .


¡ ¢ ¡ ¡ ¢¢

2. En faisant bien attention à l’intervalle dans lequel se trouve 73π , on obtient arccos cos 73π = arccos cos π3 = π3 .
¡ ¢ ¡ ¢

On a arccos sin 32π = arccos(−1) = π. En utilisant le fait que sin( x) = cos π2 − x , on trouve arcsin cos 17
¡ ¡ ¢¢ ¡ ¢ ¡ ¡ π ¢¢
=
π π
2 − 17 .
p
3. Pour x ∈ [−1, 1], nous avons sin (2 arcsin( x)) = 2 sin (arcsin( x³)) cos (arcsin(
´ x)) = 2 x 1 − x2 . De la même manière,
pour tout x ∈ [−1, 1], on a cos (2 arccos( x)) = 2 x2 − 1 et sin2 arccos(
2
x)
= 1 − x+2 1 = 1−2 x .

Solution de l’exercice 26

1. La fonction est définie sur [−1, 1] car arcsin est définie sur [−1, 1] et que son image est − π2 , π2 qui est incluse
£ ¤

dans le domaine de définition de sin qui est R. On a sin(arcsin( x)) = x sur cet intervalle.
2. La fonction sin est définie sur R et son image est [−1, 1]. Comme le domaine de définition de arcsin est
[−1, 1], on a que la fonction considérée est définie sur R. Comme la fonction arcsin est la fonction réciproque
de sin sur l’intervalle − π2 , π2 , on a que arcsin(sin( x)) = x sur cet intervalle. Par contre, ce n’est plus le
£ ¤

cas en dehors de cet intervalle. On note k = πx + 12 où b xc est la partie entière de x. Montrer l’égalité
¥ ¦

arcsin(sin( x)) = (−1)k ( x − kπ).


3. Le domaine de définition recherché est [−1, 1] et on a cos(arccos( x)) = x sur cet intervalle.
k
³ ³ ´ ´
4. Le domaine de définition recherché est R et on a arccos(cos( x)) = (−1)k x − k + 1−(2−1) π , où k = πx .
¥ ¦

5. Le domaine de définition recherché est ] − ∞, +∞[ et on a tan(arctan( x)) = x sur cet intervalle.
6. Le domaine de définition recherché est R\ π2 + kπ, k ∈ R . Comme la fonction tan est π-périodique, on a
© ª
¥ x 1¦
arctan(tan( x)) = x − π + 2 π.
17

TD n°6

Objectifs :
Pré-requis : – exploiter un tableau de variations et la présence de
– savoir déterminer le signe d’une expression tangentes horizontales pour construire une courbe
– savoir calculer une dérivée – exploiter la parité et/ou la périodicité d’une fonction
– savoir construire un tableau de variations pour construire une courbe
– fonctions exponentielle et logarithme népérien – exploiter la convexité d’une fonction pour construire
une courbe

Exercice 30.

1. Soit f et g deux fonctions de R dans R. On suppose que f et g sont toutes les deux paires. Que peut-on
dire de la parité de leur somme f + g ? leur produit f × g ? leur composée g ◦ f ?
2. Même question en supposant f et g impaires, puis en supposant f paire et g impaire.

Exercice 31

On considère la fonction f définie par f ( x) = x2 ln( x) − x2 .


1. Quel est le domaine de définition de f ?
f ( x)
2. Calculer lim f ( x) et lim . Donner une interprétation graphique.
x→+∞ x→+∞ x
3. Dresser le tableau de variation de f .
4. Déterminer les intervalles de convexité et de concavité de f .
5. Tracer le graphe de f et déterminer l’équation de la tangente au point d’abscisse 1e .

Exercice 32

sin( x)
1. Soit f est la fonction définie sur R par f ( x) = . Après avoir fait une étude de la fonction f ,
2 + cos( x)
dressez l’allure de sa courbe représentative.
p
2. Etudier la fonction g : x 7→ x 1 − x2 afin d’en réaliser la représentation graphique.

Compléments

Exercice 33

On note { x} = x − E ( x) la partie fractionnaire de x. Tracez le graphe de la fonction x 7→ { x} et montrez qu’elle


est périodique.

Exercice 34
x 1
1. Soit f : R → R la fonction définie par f ( x) = . Montrez que | f | est majorée par 2 et tracez son
1 + x2
graphe.
2. On considère la fonction g : R → R, g( x) = sin π f ( x) , où f est définie à la question précédente. Déduisez
¡ ¢

de l’étude de f les variations, la parité, la périodicité de g et tracer son graphe.

Exercice 35. 

Soit f : R → R une fonction dérivable et convexe.


1. Démontrer que si f est majorée alors f est constante.
2. Est-ce que ce résultat reste vrai pour f : R+ → R ?
18

Solution de l’exercice 30

1. Comme les fonctions f et g sont paires, on a pour tout x ∈ R, f (− x) = f ( x) et g(− x) = g( x). On en déduit que
( f + g)(− x) = f (− x) + g(− x) = f ( x) + g( x) = ( f + g)( x). Donc la fonction f + g est paire. De façon similaire, on
démontre que les fonctions f × g et g ◦ f sont paires.
2. On suppose que les fonctions f et g sont impaires, on a donc f (− x) = − f ( x) et g(− x) = − g( x) pour tout x ∈ R.
On en déduit que ( f + g)(− x) = f (− x) + g(− x) = − f ( x) − g( x) = −( f + g)( x). Donc la fonction f + g est impaire.
On trouve aussi ( f × g)(− x) = f (− x) g(− x) = (− f ( x))(− g( x)) = f ( x) g( x) = ( f × g)( x). La fonction f × g est donc
paire. Un calcul similaire montre par contre que la composée g ◦ f est impaire.
On suppose maintenant f paire et g impaire. On ne peut alors rien dire sur la somme f + g. Cependant, le
produit f × g est impair et la composée g ◦ f est paire.

Solution de l’exercice 31

1. La fonction x 7→ ln( x) est définie sur R+∗ et les fonctions polynomiales sont définies sur R, on en déduit que
la fonction f est définie sur R+∗ .
2. On a f ( x) = x2 (ln( x) − 1). Comme lim x→+∞ x2 = +∞ et lim x→+∞ (ln( x) − 1) = +∞, on obtient que le produit f ( x)
f ( x)
tend vers +∞ lorsque x → +∞. Comme x = x(ln( x) − 1), on obtient de la même façon que précédemment
f ( x)
que lim x→+∞ x = +∞. Le résultat de la première limite nous dit que la fonction f part à l’infini lorsque x
tend vers +∞. Le résultat de la deuxième limite nous assure que la fonction f part à l’infini plus vite que la
fonction identité id (qui associe x à x) lorsque x tend vers +∞. On a donc que le graphe de la fonction f se
retrouve au-dessus du graphe de la droite y( x) = x qui correspond au graphe de la fonction identité (id( x) = x).
Comme la limite est +∞, on peut même dire que le graphe de la fonction f est “fortement” au-dessus de la
droite y( x) = x lorsque x est grand.
3. On calcule tout d’abord f 0 ( x) = 2 x(ln( x) − 1) + x = (2 ln( x) − 1) x pour tout x ∈ R+∗ . On trouve alors le tableau de
variation suivant :
1
x 0 e2 +∞

f 0 ( x) − 0 +
f ( x) 0 +∞
& − 2e %
Attention : la fonction f n’est pas définie en 0 car la fonction logarithme n’est pas définie en 0. Cependant, on
peut chercher à calculer la limite de f en 0. On trouve qu’elle existe et qu’elle vaut 0 du fait que les fonctions
polynomiales de degré Ê 1 l’emportent sur la fonction ln.
4. Pour étudier la convexité et la concavité de f , il convient de calculer la dérivée seconde de f . On trouve
1
f 00 ( x) = 2 + (2 ln( x) − 1) = 2 ln( x)i+ 1 pour
i tout x ∈ R+∗ . On a alors f 00 ( x) Ê 0 si et seulement
i sii x Ê e− 2 et
1 1
f 00 ( x) É 0 si et seulement si x ∈ 0, e− 2 . La fonction f est donc concave sur l’intervalle 0, e− 2 et convexe
h 1 h
sur l’intervalle e− 2 , +∞ .
5. On obtient le graphe suivant :

1
¡1¢¡
est donnée par l’équation y( x) = f 0 x − 1e + f 1e = − 3e x − 1e − 2 e−2 .
¢ ¡ ¢ ¡ ¢
La tangente au point d’abscisse e e

Solution de l’exercice 32
19

1. Les fonctions sin et cos sont définies sur R. Comme l’image de la fonction cos est [−1, 1], on a que la fonction
x 7→ 2 + cos( x) ne s’annule jamais et que la fonction f est bien définie sur R. Comme les fonctions sin et cos
sont 2π-périodiques, on peut se limiter à étudier la fonction f sur un intervalle de longueur 2π, disons [−π, π].
On peut aussi remarquer que la fonction f est impaire puisque sin est impaire. On peut alors limiter notre
étude à l’intervalle [0, π]. Pour tout x ∈ [0, π], on calcule

cos( x)(2 + cos( x)) − sin( x)(− sin( x)) 2 cos( x) + 1


f 0 ( x) = = .
(2 + cos( x))2 (2 + cos( x))2

On obtient alors le tableau de variation


x 0 3 π

f 0 ( x) + 0 −
p1
3
f ( x) 0 % &0

dont on déduit l’allure sur [0, π]. On obtient finalement l’allure sur R par imparité et périodicité :

2. La fonction g est définie pour x ∈ [−1, 1]. Par contre, elle n’est dérivable que sur l’intervalle ] − 1, 1[. Elle est
impaire et il suffit donc de calculer sa dérivée et de donner son tableau de variation sur l’intervalle [0, 1[.
Vous aurez alors tous les ingrédients pour donner l’allure de g.

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