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0.1.1 Définitions
Définition 1. Une proposition (ou assertion) est un énoncé mathématique qui a une et une seule
valeur : vrai ou faux ( mais pas les deux en même temps ). On note souvent une proposition par les
lettres P , Q ou R ..etc.
Exemples : P : " 2 < 5" , Q :" 6 est un nombre premier " et R : " Tout rectangle est un
parallélogramme".
Définition 2. On appelle une fonction propositionnelle, tout énoncé contenant une variable x (ou
plusieurs ) qui appartient à un ensemble déterminé, on note P (x), Q(x), ....
0.1.2 Négation
Définition 3. La négation de la proposition P est la proposition qui est vraie si et seulement si P est
fausse. Elle est notée non P ou P ou encore eP .
Exemples :
1. P ;"Toutes les voitures rapides sont rouges" , non P "Il existe au moins une voiture rapide
non rouge".
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0.1.3 Conjonction de deux propositions
Exemples :
0.1.5 L’implication
Exemples :
( 9 ≤ 8 ⇒ 10 ≤ 9) est vraie, ( 6 ≤ 8 ⇒ 2 + 3 = 7) est fausse.
N.B
2. L’implication (nonQ ⇒ nonP est appelée la contraposée de (P ⇒ Q),( Et les deux sont
équivalentes )
3. non((P ⇒ Q) := (P et non Q )
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0.1.6 L’équivalence
Définition 7. On dit que les propositions P et Q sont équivalentes lorsque l’on a à la fois P ⇒ Q et
Q ⇒ P sont vraies. On note alors P ⇔ Q.
Exemples :
Définition 8. 1. L’expression "pour tout x de E, la proposition Q(x) est vraie " est notée "∀x ∈
E, Q(x) ", le symbole "∀" s’appelle le quantificateur universel et se lit :" pour tout" .. ou
"quel que soit..".
2. L’expression " il existe un x de E, la proposition Q(x) est vraie " est notée :"∃x ∈ E, Q(x)"
,le symbole ∃ s’appelle lequantificateur existentiel et se lit :" il existe au moins un .."
Remarques :
1. L’ordre des quantificateurs identiques ( universel ou bien existentiel ) ne change pas le sens de
la fonction propositionnelle. L’ordre des quantificateurs non identiques ( universel et existentiel
) change le sens de la fonction propositionnelle.
Exemple :
Non (∀x ∈ R, ∃n ∈ N, x ≤ n) est ... ?
Remarque C ’est quoi la négation de "∃! x ∈ A, P (x) " ?
Rep " ∀x ∈ A, non(P(x)) ou ∃x, y ∈ A, x 6= y, P (x) et P (y) sont vraies "
Pour prouver que P ⇒ Q, on suppose que P est vraie et on utilise différentes propriétés déjà
connues pour établir que Q est vraie.
Exemples, Application (voir TD)
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0.3.2 Raisonnement par contraposée
M1 On raisonne par double implication : on suppose d’abord que P est vraie, et on démontre que
Q est vraie. Ensuite, on suppose que Q est vraie, et on démontre que P est vraie.
M2 On passe de P à Q en utilisant uniquement des équivalences( c’est le cas par exemple des équa-
tions habituelles ), mais cette méthode est souvent déconseillée, car il faut faire très attention
à ce que chaque enchaînement logique de la démonstration est bien une équivalence.
Application (voir TD) Un entier et son carré ont toujours même parité .
Pour démontrer qu’une proposition A est vraie on suppose nonA vraie et aboutir à une contradic-
tion...
Exemples :
√
1. 2 est irrationnel.
2. Pour démontrer que P ⇒ Q, on peut supposer que P et non Q sont toutes les deux vraies, et
obtenir une contradiction.
Application (voir TD)
Le raisonnement par disjonction de cas s’utilise quand on veut démontrer une propriété P dépen-
dant d’un paramètre x appartenant à un ensemble E, et que la justification dépend de la valeur de x.
On écrit alors E = E1 ∪ E2 ... ∪ En , et on sépare les raisonnements suivant que x ∈ E1 , x ∈ E2 ... On
emploie fréquemment ce raisonnement pour résoudre des (in)équations avec des valeurs absolues (le
raisonnement dépend du signe de la quantité à l’intérieur de la valeur absolue), démontrer des proprié-
tés en arithmétique (on sépare le raisonnement suivant la parité de certains entiers, leur congruence
modulo n...), résoudre des problèmes de géométrie (disjonction selon la position relative de deux objets
géométriques).
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Application (voir TD) Résoudre dans R |x − 1| + 2|x + 1| = |x − 3|
Le raisonnement par analyse/synthèse, qu’on pourrait aussi appeler raisonnement par condition
nécessaire/condition suffisante, est un raisonnement que l’on emploie souvent lorsqu’on cherche toutes
les solutions d’un problème donné. Il comporte deux phases : L’analyse. On suppose que x est solution
du problème, et on trouve un certain nombre de conditions nécessaires satisfaites par x. La synthèse.
On vérifie que les conditions obtenues à l’issue de la phase d’analyse sont en fait également suffisantes
pour que x soit solution du problème.
Application (voir TD)
Le raisonnement par récurrence est utilisé pour démontrer des propriétés P (n) qui dépendent d’un
entier n. Cette année on verra trois types de récurrences : faible , double et forte Chacune peut être
infinie càd ( n ≥ n0 , n0 entier naturel fixe ) ou finie ( n0 ≤ n ≤ N, n0 et N deux entiers naturels tels
que n0 < N )
Souvent, en pratique, n0 = 0ou 1... c ’est pour cela , dans la suite, on le suppose égal à 0 ,
1. Définir précisément quelle est la propriété P(n) que l’on souhaite démontrer.
3. Fixer n ( Soit ∈ N ), supposer P(n).( C’ est l’hypothèse de récurrence (H.R) et prouver P(n+1)
l’hérédité
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N.B Une erreur fréquente de rédaction en H.R est de dire : "supposons que, pour
tout n ∈ N, P (n) est vraie et prouvons P(n+1)".( Où est le problème ? )
Applications :
2. n3 − n est un multiple de 6.
2n ≥ n2 .
2n n
P (−1)k+1 P 1
Ex 6. Montrer par récurrence que pour tout entier naturel n ≥ 1 : k = n+k
k=1 k=1
La récurrence double permet de démontrer des propriétés P(n) dont la véracité ne se " propage "
pas directement d’un rang au rang suivant (comme dans récurrence simple), mais dont la véracité à
un rang donné dépend de sa véracité aux deux rangs précédents, on utilise alors le théorème suivant :
Applications
Montrer
∀n ∈ N, un = 2n + 1
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Ex 8. Soit (an ) la suite réelle définie par :
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a0 = a1 = 1 et ∀n ∈ N, an+2 = an+1 + an
n+2
Montrer
∀n ∈ N∗ , 1 ≤ an ≤ n2
La récurrence forte, permet de démontrer des propriétés dont la véracité à un rang donné dépend
de la véracité de certains (ou tous les )rangs précédents, on utilise alors le théorème suivantes :
Remarque :
dans la récurrence forte on procède ainsi :
• H.R Soit n ∈ N, supposons que P(0),P(1),...,P(n) sont toutes vraies, ( ont dit aussi supposons
que la propriété est vraiejusqu’à l ordre n ) et montrons P(n+1)
Applications :
H(n) : " L ’entier n peut s’écrire sous la forme d’un produit de nombres premiers. "
Pour démontrer une propriété P(n), définie sur un intervalle d’entiers fini Jn0 , N K, par une récur-
rence simple par exemple on procède ainsi :
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2. HR : Soit k ∈ Jn0 , N − 1K supposons P(k) et montrons P(k+1).
3. Conclusion
Exemple : Soit N ∈ N∗ , λ ∈ R+∗ et a0 , a1 , ..., aN ∈ R tel que ∀k ∈ J0, N − 1K, ak+1 ≤ λak .
Montrer que ∀n ∈ J0, N K, an ≤ λn a0 .