Lycée Bir Anzarane LA LOGIQUE 1er bac science expérimentale

Les aptitudes attendues

-utiliser le type de raisonnement convenable selon la situation étudiée.
-Rédiger des raisonnements et des démonstrations mathématiques claires et logiquement correctes.
I. Proposition (assertion)- fonction propositionnelle – calcul
propositionnel.
1- Définition d’une proposition.
Définition
 Une proposition est un énoncé pouvant être vrai ou faux,
 Une fonction propositionnelle est un énoncé qui contient une variable x d’un
ensemble, elle devient proposition si on remplace la variable x par un élément de
cet ensemble.
Remarque
Une proposition ne peut être vraie et fausse en même temps.
Exemples
 « 2 est nombre premier » assertion vraie
 « 2+3=7 » assertion fausse
 " Pour tout 𝑥𝜖𝐼𝑅; 𝑜𝑛 𝑎 𝑥 ≥ 0"
2- Calcul propositionnel
a- Négation d’une proposition
Définition
La négation d’une proposition P est une proposition notée 𝑃 𝑜𝑢 ˥𝑃,qui est vraie
si P est fausse, et qui est fausse si P est vraie.
Exemples
∗ "√2 ∈ 𝑄" est une proposition sa négation est la proposition "√2 ∉ 𝑄" .
 La négation de la fonction propositionnelle "x2 +3≻0" est la fonction
propositionnelle 𝑥 + 3 ≤ 0".
Table de vérité de « non P »

P V F
nonP F V

b- Conjonction de deux propositions.

Définition ;
La conjonction de deux propositions P et Q est une proposition notée
" P et Q" qui est vraie seulement si P et Q sont vraie en meme temps,
« P et Q » se note (P∧P).
Tableau de vérité de « P∧Q »

P Q P∧Q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 0
1= vraie=V ; 0=fausse=F

c- Disjonction de deux propositions

Définition
 La disjonction de deux propositions P et Q est une proposition notée « P ou Q »
qui est fausse seulement si les deux propositions P et Q sont fausses en même
temps. « P ou Q » se note « P ꓦ Q »
Tableau de vérité de « P ꓦ Q »

P Q «PꓦQ»
1 1 1
1 0 1
0 1 1
0 0 0
Exemple
√2 ∈ ℚ ou (il existe 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 ; 𝑥 + 1 = 0) est une proposition fausse
Exercice :
Déterminer la valeur de vérité de chacune des propositions suivantes.
« √9=-3 et
(−3) = 9»
« √3 + √7 > 3 𝑜𝑢 𝜋 𝑢𝑛 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙"
"√12 ≠ 3 𝑒𝑡 √4 = 2"
d- Implication logique.
Définition
L’implication de deux propositions P et Q est la proposition fausse seulement si P
est vraie et Q fausse, elle se note (P⇒ 𝑄).
Tableau de vérité de la proposition (P⇒Q)

P Q P⇒Q
1 1 1
1 0 0
0 1 1
0 0 1

Exemples ;
. " x=1 ⇒ x2 =1 " est une proposition vraie.
. " x∈IN ⇒ x≥0 " est une proposition vraie .
. " x≥0 ⇒ xϵ IN" est une proposition fausse .
e- Equivalence logique
Définition
On dit que deux propositions P et Q sont équivalentes lorsqu’elles sont
simultanément vraies ou simultanément fausses. On note (P⇔Q) et on lit « P est
équivalente à Q » ; « P équivaut à Q » ou « P si et seulement si Q ».
Tableau de vérité de (𝑃 ⇔ 𝑄)
P Q P⇔Q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 1
Propriété
Les deux propositions [P⇔Q] et [P⇒Q et Q⇒P] sont équivalentes.
Remarque
 Dans quelques cas pour montrer que (P⇔Q) est vraie il suffit de montrer que
(P⇒Q) et (Q⇒P) sont vraies.
Exemples
Pour tout 𝑥 = 0 ⇔ 𝑥 = 0 𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒.
Application
Soient x et y deux réels positifs
M q : √2𝑥 + 2 − √𝑥 = 1 ⇔ 𝑥 = 1 .
f- Lois de Morgan
Théorème
Soient P ; Q et R des propositions, les propositions suivantes sont des lois
logiques : 𝑄 𝑒𝑡 𝑃 ⇔ 𝑃 𝑜𝑢 𝑄 ; 𝑄 𝑜𝑢 𝑃 ⇔ 𝑃 𝑒𝑡 𝑄
P et (Q ou R) ⇔ (𝑃 𝑒𝑡 𝑄)𝑜𝑢 (𝑃 𝑒𝑡 𝑅).
P ou (Q et R) ⇔ (P ou Q) et (P ou R).
Exemples :
3𝑥 − 𝑦 = 4
⇔ ….
𝑥 +𝑦 =0
g- Les quantificateurs.
Définition
*Le quantificateur existentiel noté ꓱ, exprime l’existence « il existe au moins ».
*le quantificateur existentiel d’unicité noté ꓱ!, exprime l’existence unique.
*Le quantificateur universel noté ꓯ, exprime « pour tout » ou « quel que soit ».
Théorème

*La négation de la fonction propositionnelle (ꓯ 𝑥ϵE :P(x)) est (ꓱ 𝑥ϵE :𝑃(𝑥)).

*La négation de la fonction propositionnelle (ꓱ 𝑥ϵE :P(x)) est (ꓯ 𝑥ϵE :𝑃(𝑥)).

Conséquence
Pour montrer qu’une fonction propositionnelle ꓯ 𝑥ϵE :P(x) est fausse il suffit de
Montrer qu’il existe un élément de E qui ne vérifie pas P(x), cela veut dire que

La fonction propositionnelle ꓱ𝑥ϵE : 𝑃(𝑥)est vraie.

Ce type de raisonnement est appelé raisonnement par contre-exemple.
Remarque
*L’ordre des quantificateurs de même type n’a pas d’importance pour la
détermination de la vérité de la proposition quantifiée.
*L’ordre des quantificateurs de type différent est important pour la
détermination de la vérité de la proposition quantifiée.
 Exemple
ꓱ𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 𝑥 − 4𝑥 + 3 = 0 signifie l’existence d’au moins un réel vérifiant
L’équation. Cette proposition est vraie car ∆≻0.

II- Les raisonnements mathématiques

1- Le raisonnement par contraposé.
Définition
Soient P et Q deux propositions
La proposition contraposée de (P ⇒Q) est la proposition 𝑄 ⇒ 𝑃 .
Exemple
Montrons que :(𝑛 𝑝𝑎𝑖𝑟 ⇒ 𝑛 𝑝𝑎𝑖𝑟).

2- Le raisonnement par disjonction des cas.

Définition
Soient P, Q et R trois propositions
La proposition (P ou Q) ⇒R est équivalent à « (𝑃 ⇒ 𝑅)𝑜𝑢 (𝑄 ⇒ 𝑅).
Exemple
Soit 𝑛 ∈ 𝐼𝑁 ; 𝑚𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑞𝑢𝑒 « n(n+1) est pair » est vraie ?
Si n pair
Si n impair

3- Le raisonnement par absurde

Méthode de raisonnement
Nous voulons montrer qu’une proposition P est vraie.
On suppose que P est fausse, c’est-à-dire 𝑃 est vraie.
Exemple

Montrons que la proposition : ∀ 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 ∗ ; √1 + 𝑥 ≠ 1 + 𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒

Réponse

Par l’absurde supposons que : ꓱ∈ 𝐼𝑅 ∗ ; √1 + 𝑥 = 1 + .

4- Le raisonnement par récurrence

Le principe de récurrence permet de montrer qu’une fonction
propositionnelle P(n) est vraie pour tout entier naturel n≥ 𝑛 ; 𝑛 ∈ 𝐼𝑁.
La démonstration par récurrence se déroule en trois étapes.
 1ere étape (initialisation): on vérifie que P(n) est vraie pour 𝑛 = 𝑛
. 𝑛 le plus petit
élément dans l’ensemble de définition de P(n).
2éme étape (hérédité) : on suppose que P(n) est vraie pour n≥ 𝑛 donné,
Et on démontre que P(n+1) au rang suivant es vraie.
3éme étape (conclusion) : on conclut que : pour tout n≥ 𝑛 P(n) est vraie
Selon le principe de récurrence.
Exemple
Montrons que : ꓯ nϵ IN ; n(n+1) est pair.

5- Le raisonnement par équivalences

Définition
Si (P⇔Q) et (Q⇔R) est vraie alors (P⇔R) est vraie.
Exemple
M q : si x>0 ⇔ 2√𝑥 + 3 >3.

« L’apprentissage influence la personnalité tout entière »