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1.1.1 Propositions
Définition 1.1 Une proposition est une phrase qui peut être vraie ou fausse et ne peut pas être les
deux en même temps.
Exemple 1.1
• ”3 + 2 = 7”, est une proposition fausse.
• ”6 est un nombre pair”, est une proposition vraie
Si P et Q sont deux propositions, alors on peut définir de nouvelles propositions construites à partir
de P et Q
1.1.2.1 La négation
La négation d’une proposition P est une proposition notée P̄ , qui est vraie si P est fausse et elle
est fausse si P est vraie
P 0 1
P̄ 1 0
1 : Proposition vraie.
0 : Proposition fausse.
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1.1.2.2 La disjonction
La disjonction de deux propositions P et Q est une proposition notée P ∨ Q, qui est vraie si l’une
au moins des deux propositions est vraie. On lit ”P ou Q”
P Q P ∨Q
1 1 1
1 0 1
0 1 1
0 0 0
1.1.2.3 La conjonction
La conjonction de deux propositions P et Q est une proposition notée P ∧ Q, qui est vraie si P et
Q sont vraies. On lit ”P et Q”
P Q P ∧Q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 0
1.1.2.4 L’implication
Remarque 1.1 D’après la table de vérité, on remarque que l’implication est fausse dans un seul cas
”P vraie et Q fausse”, on dit le vraie n’implique pas le faux.
1.1.2.5 L’équivalence
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P Q P ⇔Q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 1
Ils portent sur les variables qui figurent dans les propositions
Noté ∀, et se lit ”quel que soit” ou ”pour tout”. La proposition ∀x ∈ E : P (x) est vraie lorsque les
propositions P (x) sont vraies pour tout x de l’ensemble E
Exemple 1.2
• ”∀x ∈ R : x2 ≥ 0” est une proposition vraie
• ”∀x ∈ R : x ≥ 0” est une proposition fausse
Noté ∃, et se lit ”il existe au moins”. La proposition ∃x ∈ E : P (x) est vraie lorsqu’on peut trouver
au moins un x pour lequel P (x) est vraie
Exemple 1.3
• ”∃x ∈ R : x2 = −1” est une proposition fausse
• ”∃x ∈ R : x (x − 3) < 0” est une proposition vraie (il suffit de prendre x = 2)
Exemple 1.4
• ”∀x ∈ R, ∃y ∈ R : x + y ≥ 0” est une proposition vraie
• ”∃y ∈ R, ∀x ∈ R : x + y ≥ 0” est une proposition fausse
La première se lit : pour tout réel x, il existe un réel y (qui peut donc dépendre de x) tel que x + y ≥ 0
Mais, la deuxième se lit : il existe un réel y, tel que pour tout réel x (le y ne peut pas être le même
pour tous les x) on a x + y ≥ 0
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Remarque 1.3 Le quantificateur ∃ signifie il existe au moins une valeur ; si on rajoute un point
d’exclamation ∃! cela signifie qu’il existe une unique valeur
La négation de la proposition
∀x, ∃y : P (x, y)
est la proposition
∀x, ∃y : P (x, y)
est la proposition
∃x ∈ R, ∀y ∈ R : x + y < 0
| {z }
P (x,y)
Le raisonnement par l’absurde est un raisonnement qui permet de démontrer qu’une proposition P
est vraie en montrant que sa négation P̄ est fausse. Il s’appuie sur la règle logique que
Donc, pour démontrer qu’une proposition P est vraie, on suppose que sa négation P̄ est vraie et on
aboutit à une contradiction
∀x ∈ N : x + 1 ̸= 0
| {z }
P
On suppose que ∃x
| ∈ N : {zx + 1 = 0} est vraie, alors x = −1, est une contradiction avec x ∈ N. Donc,
P
la proposition ∀x ∈ N : x + 1 ̸= 0 est vraie
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On a
n est impair =⇒ ∃k ∈ N : n = 2k + 1
=⇒ n2 = (2k + 1)2
=⇒ n2 = 4k 2 + 4k + 1
=⇒ n2 = 2 2k 2 + 2k +1
| {z }
k′
=⇒ n2 est impair
Donc, la proposition
∀x ∈ N : n2 est pair =⇒ n est pair
est vraie
Pour montrer qu’une proposition ”∀x ∈ E : P (x) ” est fausse, il suffit de trouver un x0 ∈ E tel que
P (x) soit fausse.
Le principe de récurrence permet de montrer qu’une proposition P (n) est vraie pour tout entier
naturel n supérieur ou égal à un entier naturel n0 fixé, on procède en deux étapes :
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ii) Pour n ≥ n0 on suppose que P (n) est vraie, et on démontre alors que la proposition P (n + 1)
est vraie
Enfin dans la conclusion, on rappelle que par le principe de récurrence P (n) est vraie pour tout
n ≥ n0 .
2n+1 = 2 × 2n
= 2n + 2n
> n + 2n car, pour n ≥ 0 : P (n) est vraie
> n + 1 car, ∀n ∈ N : 2n ≥ 1
Donc P (n + 1) est vraie. Par le principe de récurrence la proposition ∀n ∈ N : 2n > n est vraie
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Chapitre 2
Théorie d’ensembles
Définition 2.1 On appelle ensemble toute collection d’objets ayant une propriété commune. On le
note souvent E, F, G, . . .
Exemple 2.1
N = {0, 1, 2, . . .} L’ensemble des entiers naturels.
Z = {. . . , −2, −1, 0, 1, 2, . . .} L’ensemble des entiers relatifs.
n o
Q = pq / p ∈ Z et q ∈ Z∗ L’ensemble des nombres rationnels
Définition 2.2
• Un ensemble E est constitué d’objets appelés éléments, on écrit x ∈ E et on lit ”x appartient à
E”.
• Un ensemble F est dit inclus dans E si tout élément de F appartient à E, on écrit F ⊂ E.
• On dit que les ensembles E et F sont égaux et on écrit E = F , si seulement si, F ⊂ E et E ⊂ F.
Définition 2.3 Soit E un ensemble, on appelle sous ensemble (ou partie) de E, l’ensemble dont
tous les éléments appartiennent à E.
Remarque 2.1 Parmi les sous-ensembles d’un ensemble E, on a : l’ensemble vide ∅ ⊂ E, et l’en-
semble lui même E ⊂ E.
P (E) = {F/ F ⊂ E}
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P (E) = P ({1, 2, b}) = {∅, {1} , {2} , {b} , {1, 2} , {1, b} , {2, b} , {1, 2, b}} .
Définition 2.5 Soit E un ensemble, on dit que l’ensemble E est fini si le nombre d’éléments de E
est fini. Le nombre d’élément de E s’appelle le cardinal de E, noté card (E) .
Exemple 2.3 card ({1, 2, b}) = 3, card (∅) = 0, l’ensemble N n’est pas fini
A ∩ B = {2}
A ∪ B = {1, 2, b, 3}
A∩∅=A ; A∩A=A
A∪∅=A ; A∪A=A
A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)
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CE F = {1, b} .
Définition 2.9 On appelle partition d’un ensemble E, les n parties de E deux à deux disjointes et
dont la réunion est égale à E
Ai ∩ Aj = ∅, ∀i, j
A1 , . . . , An une partition de E ⇐⇒
A1 ∪ A2 ∪ . . . ∪ An = E
Remarque 2.2
A et B sont disjointes ⇐⇒ A ∩ B = ∅
Exemple 2.6 {1} , {2, b, 5} et {7, a} est une partition de l’ensemble {1, 2, b, 5, 7, a}
Définition 2.10 On appelle produit cartésien de deux ensembles E et F , noté E × F l’ensemble des
couples (x; y) où x ∈ E et y ∈ F.
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