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P 1 0
Connecteurs Logiques
1
1.1.1 Assertions et connecteurs logiques 2
Exemple 2. Si P : 1 + 3 = 6 alors ¬P : 1 + 3 6= 6.
Si P : 1 ≤ 5 et 1 = (−1)2 alors ¬P : 1 5ou1 6= (−1)2 (la négation de deux
assertions vraies est au moins une des deux est fausse).
Preuve :
1.1.1 Assertions et connecteurs logiques 3
P ¬P P∧¬P P ∨¬P
1 0 0 1
0 1 0 1
Propriétés 1.1.2.
Pour montrer que deux propositions sont équivalentes, il suffit de montrer qu’elles
ont la mêmes table de vérité.
Propriétés 1.1.3.
Pour tout P, Q, R assertion, on a :
(1 .) ¬¬P = P, (2 .) P ∨ Q ⇔ Q ∨ P, (3 .) P ∧ Q ⇔ Q ∧ P
(4 .) (P ⇒ Q ∧ Q ⇒ R) ⇒ (P ⇒ R)
(5 .) Règle de Morgan :
– ¬(P ∨ Q) ⇔ ¬P ∧ ¬Q
– ¬(P ∧ Q) ⇔ ¬P ∨ ¬Q
(6 .) ¬(P ⇒ Q) ⇔ P ∧ ¬Q
(7 .) P ∧ (Q ∨ R) ⇔ (P ∧ Q) ∨ (P ∧ R).
(8 .) P ∨ (Q ∧ R) ⇔ (P ∨ Q) ∧ (P ∨ R).
1.1.1 Assertions et connecteurs logiques 4
Propriétés 1.1.4. On a P ⇒ Q ⇔ ¬Q ⇒ ¬P .
P Q ¬P ¬Q P⇒Q ¬Q ⇒ ¬P P ⇒ Q ⇔ ¬Q ⇒ ¬P
1 1 0 0 1 1 1
1 0 0 1 0 0 1
0 1 1 0 1 1 1
0 0 1 1 1 1 1
Propriétés 1.1.5.
On a : (P ⇔ Q) ⇔ (P ⇒ Q ∧ Q ⇒ P ).
Quantificateurs
Une assertion peut dépendre d’un ou plusieurs paramètres. Par exemple pour n un
entier naturel, on peut définir l’assertion P (n) : ”n un entier premier”.
Exemple 8. exemple 1 .
Montrer que ∀n ∈ Z, n(n+1)
2
∈ Z.
Soit n ∈ Z. Il y a deux cas possibles : n est pair et n est impair.
Premier cas: n est pair.
1.2.3 Contraposée 7
x2 − x + 1 − |x − 1| = x2 − x + 1 − (x − 1)
= x2 − 2x + 2
= (x − 1)2 + 1 ≥ 0.
Ainsi x2 − x + 1 − |x − 1| ≥ 0 et donc x2 − x + 1 ≤ |x − 1|.
Deuxième cas : x ≺ 1. Alors |x − 1| = 1 − x. Nous avons alors x2 − x + 1 − |x − 1| =
x2 − x + 1 + (x − 1) = x2 ≥ 0. Ainsi x2 − x + 1 ≥ |x − 1|.
Conclusion, dans tous les cas |x − 1| ≤ x2 − x + 1.
1.2.3 Contraposée
Le raisonnement par contraposée est basé sur l’équivalence suivante :
L0 assertion ”P ⇒ Q” ⇔ ”Q̄ ⇔ P̄ ”.
Exemple 9. exemple 1 .
Soit n et m des entiers relatifs. Montrer que si n2 − m2 est pair, alors n et m ont
même paité.
On pose P : n2 − m2 pair et Q : n et m ont même parité.
On suppose que n est pair et m est impair, donc ∃k, l ∈ Z tels que n = 2k et
m = 2l + 1. Alors, n2 − m2 = 4k 2 − (4l2 + 4l + 1) = 2(2k 2 + 2l2 + 2l − 1) + 1 qui est
impair.
Conclusion : nous avons montrer que si n et m sont de parité différentes alors
n2 − m2 est impair. Par contraposition ceci est équivalent à : P ⇒ Q.
exemple 2 .
√
Soit a, b ∈ Z. montrer que si b 6= 0 alors a + b 2 n’est pas dans Q.
√
En effet, on suppose a + b 2 ∈ Q avec b 6= 0. Ainsi, nZ∗ et m ∈ Z tels que
√ √ √
a+b 2 = m n
. On a alors b 2 = m−na
n
, et comme b 6
= 0, on obtient 2 = m−na
nb
∈ Q.
√
Ce qui est en faux car 2 est un irrationel. Ainsi nécéssairement b = 0.
1.2.4 Absurde 8
1.2.4 Absurde
On suppose la théorie dans laquelle on travaille non contradictoire, c’est à dire
qu’une proposition P et sa négation non P ne peuvent pas être vraie simultané-
ment.
Le raisonnement par l’absurde repose sur le principe :
On veut montrer qu’une proposition P est vraie.
On suppose que P̄ est vraie.
Si un raisonnement logique aboutit à une contradiction, c’est que P̄ doit être
fausse, et donc P doit être vraie.
√
Exemple 10. Démontrer par l’absurde que pour a, b ∈ Z, si b 6= 0 alors a + b 2
n’est pas dans Q.
√ √
On suppose que b 6= 0 et a+b 2 ∈ Q. On a alors nZ∗ et m ∈ Z tels que a+b 2 = m n
.
√ m−na
√ m−na
On a alors b 2 = n , et comme b 6= 0, on obtient 2 = nb ∈ Q ce qui est en
√
contradiction avec le fait que 2 est un irrationel.
1.2.5 Contre-Exemple
Pour montrer que la proposition (∀x ∈ E, P (x)) est fausse, il suffit de trouver
x ∈ E tel que P (x) soit fausse. Trouver un tel x c’est trouver un contre exemple à
la proposition ∀x ∈ E, P (x).
1.2.6 Récurrence
On veut montrer qu’une propriété Pn , dépendant de l’entier naturel n ≥ n0 , est
vraie pour tout n ∈ N, n ≥ n0 .
Principe du Raisonnement par Récurrence :
1. Initiation : On montre que Pn0 est vraie.
2. Hérédité : On montre que pour tout n0 n, Pn0 , ..., Pn ⇒ Pn+1 .
En conclusion, si ces deux conditions sont satisfaites alors ∀n ∈ N, n ≥ n0 , Pn0 est
vraie.
1.3 Ensembles 9
1 × 1! + 2 × 2! + ... + n × n! = (n + 1)! − 1.
Nous allons démontrer par récurrence que Pn est vraie pour tout n ≥ 1.
Initialisation. Pour n = 1 nous avons 1 × 1! = 1 = (1 + 1)! − 1.
Donc P(0) est vraie.
Hérédité. Fixons n ≥ 1. Supposons que Pn soit vraie.
On montrera que Pn+1 est vraie.
1.3 Ensembles
Exemple 13.
On peut définir un ensemble par les méthodes suivantes :
1. En énonçant un à un les éléments. Par exemple E = {A, B, C, D} , F =
{bague, anneau} , H = {0, 1, 2, 3, ...} = N.
2. Par une liste de règle (axiomes). On peut ainsi définir N (axiomatique de
Peano), et construire les ensembles Z, Q, R et C à partir de N.
3. Á l’aide d’un ensemble de référence E0 et d’un prédicat P (x) : E est l’en-
semble des éléments de E0 qui satistfont P (x). On écrit E = {x ∈ E0 /P (x)}.
1.3.2 Opérations sur les Ensembles 10
**** Nous rappelons que La définition axiomatique des entiers naturels de Peano peut
être décrite par les cinq axiomes :
1. L’élément appelé zèro noté 0 est un entier naturel.
2. Tout entier naturel n a un unique successeur, noté s(n) qui est un élément na-
turel.
3. Aucun entier naturel n’a 0 pour successeur.
4. Deux entiers naturels ayant le même successeur sont égaux.
5. Si un ensemble d’entiers naturels contient 0 et contient le successeur de chacun
de ses éléments, alors cet ensemble est N.
Preuve .
(1) C’est évident par définition de l’ensemble vide.
(2) C’est également évident car ∀x ∈ E, x ∈ E.
(3) Soit x ∈ E, alors comme E ⊂ F , on a x ∈ F . De plus, comme F ⊂ G, on a
x ∈ G. Donc E ⊂ G.
E = F ⇔ E ⊂ F et F ⊂ E.
1.3.2 Opérations sur les Ensembles 11
Ac = {2k + 1, k ∈ N} .
Exemple 16.
Proposition 1.3.2. Les opérations sur les ensembles respectent les propriétés sui-
vantes :
(1 .) Avec la réunion :
(a) A ∪ ∅ = ∅ ∪ A = A, (b) A ∪ A = A, (c) A ∪ E = E
(d) A∪B = B ∪A, (e) (A∪B)∪C = A∪(B ∪C), (f ) A∪B = A ⇔ B ⊂ A.
(2 .) Avec l’intersection :
(a) A ∩ ∅ = ∩A = ∅, (b) A ∩ A = A, (c) A ∩ E = A
(d) A∩B = B ∩A, (e) (A∩B)∩C = A∩(B ∩C), (f ) A∩B = A ⇔ A ⊂ B.
(3 .) Avec le complémentaire :
(a) CE ∅ = E, (b) CE E = ∅, (c) CE (CE A) = A.
Proposition 1.3.3. Les opérations sur les ensembles respectent les propriétés sui-
vantes :
(1 .) Lois de Morgan :
– (a) CE (A ∪ B) = (CE A) ∩ (CE B)
– (b) CE (A ∩ B) = (CE A) ∪ (B)
(2 .) Union et Intersection :
– (a) A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C) (distribution de ∩ par rapport à ∪).
– (b) A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C) (distribution de ∪ par rapport à ∩).
1.3.3 Ensembles Produits 12
(3 .) Différence :
– (a) A\B = ∅ ⇔ A ⊂ B
– (b) A\∅ = A
– (c) A\B = A ∩ CE B = A\(A ∩ B)
Ainsi E × F = {(x, y) : x ∈ E et y ∈ F }.
E × F = {(a, 1), (a, 2), (b, 1), (b, 2), (c, 1), (c, 2)} .
(2)
Si E = [1, 2] et F = [0, 1], alors :
E × F est le pavé ou le rectangle de R2 tel que 1 ≤ x ≤ 2 et 0 ≤ y ≤ 1.
1.4 Les Applications 13
R × ...
| {z
× R} = Rn .
n
f −1 (B) = {x ∈ E/ f (x) ∈ B}
R →R
Exemple 21. considérons l’application f : Déterminer f −1 ({4}), f −1 (R+ ),
2
x
→x
−1
f (R∗+ ), −1
et f (R− ) et f −1
(R∗− ).
−1 2
On a f ({4}) = {x ∈ R/ x = 4} = {−2, 2}.
f −1 (R+ ) = {x ∈ R/ x2 ≥ 0} = R.
f −1 (R∗+ ) = {x ∈ R/ x2 0} = R∗ .
f −1 (R− ) = {x ∈ R/ x2 ≤ 0} = {0} car x2 ≥ 0.
f −1 (R∗− ) = ∅.
Remarque 5. On a pas l’égalité dans (3), il suffit de le voir dans l’exemple suivant :
f : R → R, x → f (x) = x , I1 = [−1, 0] et I2 = [0, 1]. On a : I1 ∩ I2 = {0} et
f (I1 ) = f (I2 ) = [0, 1] et donc f (I1 ∩ I2 ) = {0} [0, 1.
Remarque 6.
R → [−1, 1]
→ R+
[−1, 1]
Exemple 22. (1) Soient f : et g : √ .
x
→ sinx x → 1 − x2 cr
q q
∀x ∈ R, (g ◦ f )(x) = g(f (x)) = 1 − (sinx)2 = (cosx)2 = |cosx|.
(2) Pour calculer une dérivée, il serait interressant de décomposer
h i
une application
(fonction), par exemple : f (x) = (Ln(cosx))2 + 1, x ∈ 0, π4 .
En effet, f = h ◦ g ◦ k avec k(x) = cosx, g(x) = (Lnx) et h(x) = x2 + 1.
E
→E
L’application idE :
x
→x
et x2 − 1 ≥ 0 si et seulement si x ∈ J = [−1, 1] .
y
si y ≥ 0,
Comme ∀y ∈ R : |y| = .
−y si y≤0
I1
→R
Comme I1 ⊂ J alors ∀x ∈ I1 : f (x) = −(x2 −1) et donc f|I1 : .
x
→ f|I1 (x) = 1 − x2
I2
→R
et On a I2 ⊂ I et f|I2 :
x
→ f|I2 (x) = x2 − 1
R+ →R
Exemple 24. soit f : √
x → x
R →R
l’application : g : q est un prolongement de f .
x
→ |x|
Définition 1.5.2. Soit f : E → F une application. On dit que f est surjective (ou
une surjection) si tout élément de F a au plus un antécédent par f . Ce qui s’énonce
avec les quantificteurs par :
∀y ∈ F, ∃x ∈ E, y = f (x).
R∗
→ R/ {1}
Exemple 26. (1) Soit f : .
x → f (x) = 1 + 1.
x
festellesurjective?
Soit y ∈ R/ {1} tel que y = f (x), on a alors :
1 1
+1⇔ =y−1
y=
x x
1
Comme y1, on déduit par inversion que x = y−1 .
1
Conclusion, ∀y ∈ R/ {1} , ∃x = y−1 et que y = f (x) et donc f est surjective.
1.5.1 Applications Bijectives et Applications Réciproques 17
R →R
(2) Soit g :
x
→ g(x) = x2 .
g est elle surjective ?
En raisonnant par contre exemple et comme ∀x ∈ R, f (x) = x2 ≥ 0, il suffit de
prendre y = −1 pour dire qu’il n’existe aucun x ∈ R tel que −1 = f (x). On conclut
que g n’est pas surjective.
∀y ∈ F, ∃!x ∈ E : y = f (x).
R∗
→ R∗
On conclut que : f −1 : .
x
→ x1
x−1
(2 .)L’application f : R/ {∗2} → R définie par f (x) = x+2 est elle injective ?
surjective ? Quelle restriction doit-on faire sur l’ensemble d’arrivée pour que f
devienne une bijection ? Dans ce cas expliciter l’application réciproque.
f est elle injective ?
Soient x, x́ ∈ R/ {−2} tels que f (x) = f (x́).
On a alors : x−1
x+2
= x́−1
x́+2
⇔ (x − 1)(x́ + 2) = (x́ − 1)(x́ + 2) ⇔ 3x = 3x́. On a
nécéssairement x = x́ et on déduit que f et injective.
f est elle surjective ?
Soit y ∈ R tel que y = f (x). On a donc :
x−1
y = f (x) ⇔ y = ⇔ yx + 2y = x − 1.
x+2
⇔ (1 − y)x = 1 + 2y.
Il est clair que si y 6= 1 alors x = 1+2y
1−y
. Vérifions que ∀y 6= 1 : 1+2y
1−y
6= −2.
1+2y
En effet, si 1−y = −2 alors 1 + 2y = −2(1 − y). On aboutit à 1 = −2 ce qui est
absurde et donc ∀y 6= 1 : 1+2y1−y
6= −2.
x−1
Si y = 1 = x+2 , on a alors −1 = 2 ce qui est impossible. La valeur 1 n’a pas
d’antécédent dans R/ {−2}.
En conclusion
f n’est pas surjective.
R/ {−2}
→ R/ {1}
Soit f˜ : , cette application est bijective.
→ f˜(x) =
x
x−1
x+2
Déterminons f˜−1 ?
En effet ∀y ∈ R∗ / {1} , y = f˜(x) ⇔ x = f˜−1 (y).
On a d’un autre coté :
x−1 1 + 2y
∀y ∈ R∗ / {1} y = ⇔x= = f˜−1 (y)
x+2 1−y
R/ {1}
→ R/ {−2}
. Ainsi, on conclut que :
x → f˜−1 (x) = 1+2y
1−y