Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Pr Youssef Bentaleb
Année : 2020-2021
1
√
– ( P1 ) : 2 est un nombre rationnel,
– ( P2 ) : par deux points passe une droite et une seule,
– ( P3 ) : une fonction dérivable est continue.
– ( P4 ) : il pleut
– ( P5 ) : 3x + 2 = 2
– ( P6 ) : Toute partie de N admet un plus petit élément.
Ainsi ( P1 ) est fausse et ( P3 ) est vraie. Les valeurs de verité de ( P4 )
dépendent du contexte et ( P5 ) est une proposition qui depend de x.
Un certain nombre de propositions sont considérées comme vérités
premières, qui ne se déduisent pas d’autres propositions vraies. Certaines
d’entre elles traduisent en langage mathématique les propriétés les plus
évidentes des objets concrets auxquels on pense. On les appelle des ax-
iomes. Par exemple, ( P2 ) est un des axiomes de la géométrie euclidienne,
ainsi que ( P6 ) qui est un des axiomes pour la construction de l’ensemble
N.
Les autres propositions vraies le sont par déduction des axiomes ou
d’autres propositions dont la vérité est déjà démontrée. .
P 0 1
P 1 0
L’équivalence ⇔
On dit que deux propositions logiques P et Q sont équivalentes, si elles
ont les mêmes valeurs de vérité. On note : P ⇔ Q.
Sa table de vérités est donnée par :
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P⇔Q 1 0 0 1
P 0 1
P 1 0
P 0 1
Q\ P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 0 ou Q 0 1 0 1
1 0 1 P∧Q 0 0 0 1
La disjonction ∨
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle disjonc-
tion de P et Q, la proposition logique P ∨ Q qui est vraie si l’une des
propositions logiques P ou Q est vraie. Sa table de vérités est donnée par :
Q\ P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 1 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P∨Q 0 1 1 1
Règles de De Morgan
(Règles de De Morgan) Soient P et Q deux propositions logiques, alors
:
1. P ∧ Q ⇔ P ∨ Q.
2. P ∨ Q ⇔ P ∧ Q.
Preuve : On établit la preuve de ces règles en donnant les valeurs de
vérités des propositions logiques correspondantes.
4
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P 1 1 0 0
Q 1 0 1 0
P∨Q 1 1 1 0
P∧Q 1 0 0 0
P∨Q 0 1 1 1
P∨Q 1 0 0 0
P∧Q 0 0 0 1
P∧Q 1 1 1 0
Q\ P 0 1 P 0 0 1 1
0 1 0 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P⇒Q 1 1 0 1
P 0 0 1 1
Q\ P 0 1
P 1 1 0 0
0 1 0 ou
Q 0 1 0 1
1 1 1
Q∨P 1 1 0 1
La contraposée.
Dans certaines situations, il est difficile de montrer directement l’implication
( P ⇒ Q) alors on essaye de donner une autre proposition équivalente qui
pourrait être plus facile à établir.
( Q ⇒ P) ⇔ ( P ∨ Q)
⇔ ( P ∨ Q)
⇔ ( Q ∨ P)
⇔ ( P ⇒ Q)
donc : ( P ⇒ Q) ⇔ ( Q ⇒ P)
2. En utilisant les valeurs de vérité des implications ( P ⇒ Q) et ( Q ⇒
P), on obtient :
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P⇒Q 1 1 0 1
Q 1 0 1 0
P 1 1 0 0
Q⇒P 1 1 0 1
widthLa réciproque
Etant données P et Q deux propositions logiques, on appelle la réciroque
de l’implication ( P ⇒ Q) la proposition (Q ⇒ P)
1. ( P ∧ Q) ⇔ ( Q ∧ P) (commutativité de ∧)
2. ( P ∨ Q) ⇔ ( Q ∨ P) (commutativité de ∨)
3. P ⇔ ( P ∧ P) (idempotence de ∧)
4. P ⇔ ( P ∨ P) (idempotence de ∨)
5. (O ∨ P) ∨ Q ⇔ O ∨ ( P ∨ Q) (Associativité de ∨)
6. (O ∧ P) ∧ Q ⇔ O ∧ ( P ∧ Q) (Associativité de ∧)
7. ((O ∨ P) ∧ Q) ⇔ (O ∧ Q) ∨ ( P ∧ Q) (Distributivité de ∧ par rapport
à ∨)
8. ((O ∧ P) ∨ Q) ⇔ (O ∨ Q) ∧ ( P ∨ Q) (Distributivité de ∨ par rapport
à ∧).
O 0 0 0 0 1 1 1 1
P 0 0 1 1 0 0 1 1
Q 0 1 0 1 0 1 0 1
O∧Q 0 0 0 0 0 1 0 1
P∧Q 0 0 0 1 0 0 0 1
(O ∧ Q) ∨ ( P ∧ Q) 0 0 0 1 0 1 0 1
O∨P 0 0 1 1 1 1 1 1
(O ∨ P) ∧ Q 0 0 0 1 0 1 0 1
O 0 0 0 0 1 1 1 1
P 0 0 1 1 0 0 1 1
Q 0 1 0 1 0 1 0 1
O∧P 0 0 0 0 0 0 1 1
(O ∧ P) ∨ Q 0 1 0 1 0 1 1 1
(O ∨ Q) 0 1 0 1 1 1 1 1
( P ∨ Q) 0 1 1 1 0 1 1 1
(O ∨ Q) ∧ ( P ∨ Q) 0 1 0 1 0 1 1 1
7
Preuve : Comme :
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P 1 1 0 0
Q 1 0 1 0
Q∨P 1 1 0 1
P∨Q 1 0 1 1
( Q ∨ P) ∧ ( P ∨ Q) 1 0 0 1
P∧Q 0 0 0 1
P∧Q 1 0 0 0
( P ∧ Q) ∨ ( P ∧ Q) 1 0 0 1
P⇔Q 1 0 0 1
on déduit que
[ P ⇔ Q] ⇔ [( P ⇒ Q) ∧ ( Q ⇒ P)]
Remarque:
Soit A un ensemble, alors ∅ ∈ P( A) et A ∈ P( A).
Soient A et B deux ensembles, on dit que A est égal à B, on note A = B,
s’ils ont les mêmes éléments.
Formellement on a :
A = B ⇔ ∀ x ( x ∈ A ⇔ x ∈ B)
⇔ ( A ⊂ B) ∧ ( B ⊂ A)
A ∩ B = { x; ( x ∈ A) ∧ ( x ∈ B)}.
A ∪ B = { x; ( x ∈ A) ∨ ( x ∈ B)}.
{E A = {2, 3, `, γ, ♣}
Soit E un ensemble, alors pour toute partie A de E, F = {E A, A est
une partition de E.
Soit E = {1, 3, a, b, c, d, `, α, β, γ}, alors :
F = {{ a, γ}, {d, α, β}, {c, 1}, {3, `}, {b}} est une partition de l’ensemble
E.
Un premier exemple emprunté à Racine est : ‘Si Titus est jaloux, alors il
est amoureux’. En effet, s’il n’est pas amoureux, il n’a aucune raison d’être
jaloux !
Un deuxième exemple mathématique : Si n est un entier impair alors
le chiffre des unités de n est impair. On va montrer la contraposée, à savoir
: (Si le chiffre des unités de n est pair) alors n est pair.
En effet, si le chiffre des unités de n est pair, on peut écrire n = 10q + 2p
soit n = 2(5q + p) c’est-à-dire n est pair.
Pour montrer qu’il n’existe pas de plus petit réel strictement positif,
on va supposer qu’il en existe un, noté a (donc 0 < a est tel qu’il n’existe
aucun réel x tel que 0 < x < a). Or le réel a/2 est tel que 0 < a/2 < a , ce
qui contredit l’hypothèse.
On peut appliquer ce principe par exemple à la proposition ( P ⇒ Q),
notée R. On a vu précédement que ( P ⇒ Q) ⇔ ( Q ∨ P) et que ( Q ∨ P) est
équivalente à ( Q ∧ P). On peut donc montrer l’implication ( P ⇒ Q) en
montrant que ( Q ∧ P) est fausse. Plus précisément on suppose que P est
vraie et Q est fausse et l’on démontre que cela aboutit à un résultat faux.
Pour montrer que, n étant un entier, ( n impair) ⇒ (le chiffre des unités
de n est impair), on va supposer à la fois que n est impair et que le chiffre
de ses unités est pair, ce qui donne:
n = 2m + 1 = 10q + 2p, donc 1 = 2(5q + p − m) ce qui est impossible
puisque 1 est impair !
A P = { x ∈ E; P( x )}
∀ x ∈ E, P( x )
(La virgule dans cette phrase peut être remplacée par un autre signe
séparateur, couramment le point-virgule ( ;) ou le trait vertical (|)).
Si on reprend la notation A P définie précédemment, on a alors :
{(∀ x ∈ E, P( x ))} ⇔ A P = E
– ∀ x ∈ R; x2 ≥ 0
– ∀ x ∈ [2; +∞[; x2 − 4 ≥ 0
– E ⊂ F s’écrit : ∀ x ∈ E; x ∈ F
On a l’équivalence suivante :
Preuve:
∀ x ∈ E; ( P( x ) et Q( x )) ⇔ A P ∩ AQ = E
⇔ ( A P = E et AQ = E)
⇔ ((∀ a ∈ E; P( a)) et (∀b ∈ E; Q(b)))
∃ x ∈ E, P( x )
qui se traduit par : ’il existe x appartenant à E tel que P( x ) est vraie’.
S’il existe un unique élément x de E tel que P( x) est vraie, on écrira
∃!x ∈ E, P( x )
∃!x ∈ R+ ; x2 = 1
On a l’équivalence suivante :
∃ x ∈ E; (( P( x ) ou Q( x )) ⇔ (∃ a ∈ E; P( a)) ou (∃b ∈ E; Q(b))
Preuve:
Cette proposition peut être démontrée en utilisant les ensembles de
vérité, en effet
∃ x ∈ E; (( P( x ) ou Q( x )) ⇔ ( A P 6= ∅) ou ( AQ 6= ∅)
⇔ (∃ a ∈ E; P( a)) ou (∃b ∈ E; Q(b)).
17
Par exemple
∀ x ∈ R; ∀y ∈ R; x2 + y2 ≥ 0 ⇔ ∀y ∈ R; ∀ x ∈ R; x2 + y2 ≥ 0
De même
∃ x ∈ R; ∃y ∈ R; x + y = 0 ⇔ ∃y ∈ R; ∃ x ∈ R; x + y = 0.
f : E −→ F
x −→ f ( x )
∀ x ∈ E, Id E ( x ) = x
∀ x ∈ E, f (x) = a
f : R −→ R g : R −→ R+ h : R+ −→ R k : R+ −→ R+
x −→ x2 x −→ x2 x −→ x2 x −→ x2
alors :
f 6= g, car elles n’ont pas le même ensemble d’arrivée.
f 6= h, car elles n’ont pas le même ensemble de départ.
f 6= k, car elles n’ont ni le même ensemble de départ ni le même en-
semble d’arrivée.
Γ f = {( x, f ( x )), x ∈ E}
∀ x ∈ E, go f ( x ) = g( f ( x ))
f og : R+ −→ R+ et f og( x ) = f ( x + 1) = ( x + 1)2
∀ x ∈ X, g( x ) = f ( x )
On note g = f /X .
2. Etant donné un ensemble G tel que E ⊂ G, on appelle prolongement
de l’application f à l’ensemble G, toute application h de G dans F telle que
f est la restriction de h à E.
D’après cette définition, f est un prolongement de f /X à E.
Si F n’est pas un singleton, alors le prolongement de f n’est pas unique.
f : R+ −→ R
x −→ logx
alors
g : R −→ R et h : R −→ R
x −→ log| x | x −→ log(2| x | − x )
sont deux prolongements différents de f à IR.
f ( A ) = { f ( x ), x ∈ A } ⊂ F
f −1 ( M) = { x ∈ E, f ( x ) ∈ M} ⊂ E
21
Formellement on a :
∀y ∈ F, y ∈ f ( A) ⇔ ∃ x ∈ A, y = f ( x )
∀ x ∈ E, x ∈ f −1 ( M) ⇔ f ( x ) ∈ M
0
Etant données deux applications f : E −→ F et g : F −→ G, alors on
peut définir l’application composée go f : E− −→ G, si f ( E) ⊂ F 0 .
Soient
f : R −→ R et h : R+ −→ R
x −→ x2 x −→ logx
alors ho f est définie par :
ho f : R −→ R, x −→ log x2
f og = Id F et go f = Id E .
On dit que f est inversible et g, notée f −1 , est appelée “l’application
réciproque” ou “l’application inverse” de f .
Preuve :
I.) Supposons qu’il existe une application g : F −→ E telle que
f og = Id F et go f = Id E
Montrons que f est bijective.
1. Soit y ∈ F, comme f og = Id F alors f og(y) = y, par suite il existe
x = g(y) ∈ E tel que f ( x ) = y, ce qui montre que f est surjective.
0
2. Soient x, x ∈ E,
0 0
f ( x ) = f ( x ) ⇒ g( f ( x )) = g( f ( x )) car g est une application
0
⇒ go f ( x ) = go f ( x )
0
⇒ x=x car go f = Id E
ce qui montre que f est injective.
De 1. et 2. on déduit que f est bijective.
On considère l’application
f : R\{2} −→ F
x+5
x −→
x−2
avec F un sous ensemble de R.
Déterminer F pour que l’application f soit bijective et donner l’application
inverse de f .
Solution:
Montrer que f est bijective revient à examiner l’existence de solution
de l’équation y = f ( x ), pour tout y ∈ F.
Soit y ∈ F, alors
x+5
y = f (x) ⇔ y =
x−2
⇔ y ( x − 2) = x + 5
⇔ yx − x = 5 + 2y
⇔ x (y − 1) = 5 + 2y
5 + 2y
⇔ x= si y 6= 1
y−1
ce qui montre que :
23
5 + 2y
∀y ∈ R\{1}, ∃!x / x = ; y = f (x)
y−1
5 + 2y
Pour montrer que f est bijective, il reste à voir si x = ∈ R\{2}.
y−1
5+2y
y −1= 2 ⇔ 5 + 2y = 2(y − 1)
⇔ 5 = −2 ce qui est impossible
5 + 2y
ce qui montre que ∈ R\{2}, par suite :
y−1
5 + 2y
∀y ∈ R\{1}, ∃!x = ∈ R\{2}; y = f (x)
y−1
5 + 2y
f −1 : R\{1} −→ R\{2}, y −→
y−1
Soient f : E −→ F et g : F −→ G, alors
1. ( f injective ) ∧ (g injective ) ⇒ (go f injective ).
2. ( f surjective ) ∧ (g surjective ) ⇒ (go f surjective ).
3. ( f bijective ) ∧ (g bijective ) ⇒ (go f bijective et ( go f )−1 = f −1 og−1 ).
f : R −→ R et g : R −→ R
x −→ exp( x ) et x −→ ln(| x |)
alors
go f : R −→ R
x −→ x
24
est injective malgré que g ne le soit pas et go f est surjective malgré que
f ne le soit pas.
Γ = {( x; y) ∈ E × F : xRy}
Etant donnée une relation binaire R sur l’ensemble non vide E, on dit
que :
1. R est Reflexive ⇔ ∀ x ∈ E ( xRx ),
2. R est Transitive ⇔ ∀ x, y, z ∈ E [(( xRy) ∧ (yRz)) ⇒ ( xRz)]
3. R est Symétrique ⇔ [∀ x, y ∈ E ( xRy) ⇒ (yRx )]
4. R est Anti-Symétrique ⇔ [∀ x, y ∈ E (( xRy) ∧ (yRx )) ⇒ ( x = y)]
25
∀ x, y ∈ E, xRy ⇔ f ( x ) = f (y)
· · · ·
∀ x, y ∈ E, (y ∩ x = ∅) ∨ ((y = x )
DEMONSTRATION: T
Il facile de voir que la relation binaire ≤ est une relation d’ordre sur
R, ce qui peut justifier la designation d’une relation d’ordre quelconque
par ≤
Etant donné E un ensemble non vide, alors l’egalité est une relation
d’ordre dans E
Il est evident que Si E n’est pas un singleton, L’egalité est une relation
d’ordre partiel dans E
Soit F un ensemble et E = P( F ). On considère, sur E = P( F ), la relation
binaire ⊂. C’est une relation d’ordre sur E.
3.2.1 Plus petit, Plus grand élément
Soit ( E, ≤) un ensemble ordonné et A ∈ P( E).
1. On dit que m ∈ A est le plus petit élément de A si ∀y ∈ A (m ≤ y)
2. On dit que M ∈ A est le plus grand élément de A si ∀y ∈ A (y ≤ M)
∀y ∈ A (y ≤ m ⇒ y = m)
∀y ∈ A ( M ≤ y ⇒ y = M)
∀ x ( x ∈ A ∪ B) ⇒ ( x ∈ A) ∨ ( x ∈ B))
⇒ ( x ≤ supA) ∨ ( x ≤ supB)
⇒ ( x ≤ M) ∨ ( x ≤ M)
⇒ ( x ≤ M)
ce qui montre que M est un majorant de A ∪ B.
Montrons que M est le plus petit des majorants de A ∪ B. Soit M0 un
majorant de A ∪ B,
il est évident que M0 est alors un majorant de A et de B, donc
(supA ≤ M0 ) ∧ (sup B ≤ M0 )
par suite
c’est à dire M ≤ M0
d’où on déduit que : M = sup( A ∪ B).
Les preuves des autres propriétés se font de la même facon.
:
- On précise parfois p-liste ”avec répétition” pour les distinguer des
arrangements qui seront évoqués au paragraphe suivant.
- On suppose que la 0-liste existe, c’est la liste qui ne comporte aucun
élément.
Applications :
1) Au loto sportif, on coche l’une des trois cases 1N2 pour chacun des
13 matches sélectionnés. Dénombrer le nombre de grilles distinctes.
Il y en a autant que de 13-listes de l’ensemble {1;N; 2} soit 313 = 1594323.
2) Quel est le nombre d’applications d’un ensemble de cardinal p dans
un ensemble de cardinal n ?
Il y a n p aplications. En effet, pour chacun des p éléments de l’ensemble
de départ, il y a n choix d’image dans l’ensemble d’arrivée.
Un arrangement est donc une p-liste dans laquelle il n’y a pas de répétitions.
- E = { a; b; c; ...; z}. Les listes suivantes : beau , matin , sont des ar-
rangements de 4 et 5 éléments de E. Par contre, arrangement n’est pas un
arrangement de 11 éléments de E car ses éléments ne sont pas distincts.
- Soit E = {s; u; c; r; e}. Les anagrammes du mot sucre sont des permu-
tations de E.
une permutation de E correspond à une bijection de E.
34
p n!
An = n(n − 1)...(n − p + 1) =
(n − p)!
- Le nombre de permutations de E est : Ann = n!
p
p A n!
Cn = n =
p! p!(n − p)!
p
Les coefficients Cn sont encore appelés coefficient binomiaux. (On verra
pourquoi au paragraphe suivant)
Démonstration : Dénombrons les arrangements de p éléments d’un
ensemble fini E de cardinal n. Un arrangement est caractérisé par :
p
- Le choix d’une partie de E à p éléments ( Cn choix)
- La façon d’ordonner les p éléments de la partie choisie (p! façons)
p p
Le principe multiplicatif donne alors An = Cn × p! d’où le théorème.
p
Bien que les coefficients Cn soient donnés sous forme de fraction, ils
sont bien des entiers :
p
en effet l’entier An = n(n − 1)...(n − p + 1) est le produit de p entiers
consécutifs. Or, dans p entiers consécutifs, on en trouve toujours un qui
p
est divisible par p, un autre divisible par p − 1 etc ... donc An est divisible
par p!.
Interprétation importante
p
Cn représente le nombre de façons de choisir p objets parmi n (l’ordre
n’important pas).
Applications:
1) Le loto : On tire au hasard 6 boules parmi 49. Combien de tirages
possibles ?
C’est le nombre de façons de choisir 6 objets parmi 49, soit C49 6 =
13983816.
36
2) Nombre de comités de 3 personnes que l’on peut élire dans une as-
semblée de 20 personnes :
3 = 1140.
c’est C20
3) Tirages simultanés ou non ordonnés : une urne contient 10 boules
numérotées 0, 1, ..., 10. On en tire simultanément trois. Combien de tirages
différents ?
3 = 120.
c’est C10
n =2 1 2 1
n =3 1 3 3 1
n =4 1 4 6 4 1
n =5 1 5 10 10 5 1
n n
∑ Cn an− p (−b) p = (a + b)n = ∑ (−1) p Cn an− p b p
p p
( a − b)n =
p =0 p =0