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ELEMENTS DE LOGIQUE
0.1.1 PROPOSITION
Définition
Une proposition ou assertion est une affirmation qui est vraie (V) soit fausse (F).
Dans ce cours une proposition est notée par une lettre minuscule
Table de vérité
P P
V F
1
F V
P Q P et Q
V V V
V F F
F V F
F F F
P Q P ou Q
V V V
V F V
F V V
F F F
Implication: On dit que P ‘implique’ Q si Q est vraie dès que P l’est. On écrit alors ‘ PQ ’.
P Q PQ
V V V
V F F
F V F
2
F F V
Remarques
P Q Signifie que ‘ P est une condition suffisante pour Q ’ ou que ‘ Q est une condition
nécessaire pour P ’.
- Pour montrer que P Q , on suppose que P est vraie et on montre que Q est vraie.
Equivalence: On dit que P est équivalent à Q et on écrit P Q si Q est vraie chaque fois que
P est vraie, et fausse chaque fois que P est fausse.
Donc P Q est la proposition qui est vraie seulement si, P et Q ont la même valeur de vérité
P Q PQ
V V V
V F F
F V F
F F V
Remarques
(ii) P Q signifie que ’ P est une condition nécessaire et suffisante pour Q ’ vice versa ;
(iii) Deux propositions sont équivalentes si elles ont la même table de vérité.
Définition
Les opérations ‘et’, ‘ou’, et sont appelés les connecteurs. Nous donnons maintenant les
premières propriétés des connecteurs qui sont des évidences et ne nécessitent aucune
démonstration.
3
(i) ( P et Q ) P ( P ou P )
(ii) ( P et Q ) ( Q et P )
(iii) ( P ou Q ) ( Q ou P )
(iv) [ ( P et Q ) et R ] [ P et ( Q et R ) ]
(v) [ ( P ou Q ) ou R ] [ P ou ( P ou P )]
(vi) [( P Q ) et ( Q R )] ( P R )
(vii) [( P Q ) et ( Q R )] ( P R )
Les propriétés (ii) et (iii) traduisent la commutativité des connecteurs ‘et’ et ‘ou’ ; (iv) et (v)
traduisent leur associativité. Les propriétés (vi) et (vii) traduisent la transitivité des connecteurs
‘ ’ et ‘ ’.
Théorème 1.1:
On a : ( P Q ) ( P ou Q )
P Q PQ P P ou Q
V V V F V
V F F F F
F V V V V
F F V V V
On voit que Q Q et P ou Q ont la même table de vérité, donc elles sont équivalentes.
Théorème 1.2 :
On a: [( P P ) et ( Q R ) et ( R P )] [ P Q R ]
Lorsqu’on utilise cette propriété pour démontrer l’équivalence d’une suite d’assertions, on dit
qu’on a fait une preuve par implications circulaires.
4
Théorème 1.3 : (Contraposition)
( P Q) (Q P)
P Q PQ Q P Q
V V V F F V
V F F V F F
F V V F V V
F F V V V V
On sait que P Q et Q P ont la même table de vérité, donc elles sont équivalentes.
0.2 QUANTIFICATEURS
Exemple: P ( n ) : n2 n
Quantificateur Universel :
Exemple: x , x 0 (F )
Quantificateur Existentiel:
se lit ‘ il existe au moins un(e) et ‘ ̸ ‘ se lit ‘tel (s, le, les ) que’ x E / P ( x ) , signifie que
Exemple: x , x 0 (V )
Quantificateur d’Existence Unique: !
5
! se lit ‘il existe un(e) unique’
Exemple: ! x , x = 1 (F )
0.3 FORMULES DE NEGATION
• P P
• ( P ou Q ) P et Q
• ( P et Q ) P ou Q
• ( P........Q ) P et Q
• Non ( x E / P ( x ) x E / P ( x ) )
• (
Non x E / P ( x ) (x E, P ( x )))
Exemple: f : / ou / est un intervalle ouvert est continue en un point a de / si :
(P): 0, 0 / x /, x − a f ( x) − f (a)
Théorème 1.4 :
Pour, montrer une proposition q,on part d’une proposition vraie p0 , alors :
6
On procède ainsi par le choix judicieux de propositions P1 , telles que chaque P1 implique la
positif)
x , ( x − 1) 2 0 x , x 2 − 2 x + 1 0
(développement de ( x − 1) 2 )
x , x 2 2 x − 1
Conclusion on a : x , x 2 2 x − 1
Pour montrer qu’une proposition p est vraie sur un ensemble E, on peut morceler E en plusieurs
parties et montrer que p est vraie sur chaque partie.
1 1
2 x − 1 = 2 x − 1,si x ; 2 x − 1 = −2 x + 1,si x
2 2
1
1er cas: x
2
Alors x 2 + 2 − 2 x − 1 = x 2 + 2 − (2 x − 1)
=x 2 − 2.r + 3
=(x-1) 2 + 2 0
Donc x 2 + 2 2 x − 1
1
2eme cas: x
2
Alors x 2 + 2 − 2 x − 1 = x 2 + 2 − (−2 x − 1)
7
=x 2 + 2 x + 1
=(x-1) 2 0
Donc x 2 + 2 2 x − 1
Dans tous les cas on a obtenu ce qu’on voulait. On a donc montré que
x , x 2 + 2 2 x − 1
0.4.3 Contraposition
1
x , x admet un inverse x 0(*)
x
−
1
Supposons p c’est-à-dire a 0 et b 0 , alors d’après (*), a admet un inverse et b admet
a
1
un inverse , on obtient :
b
1 1 1 1
(ab) x x = aX X bX = 1X 1 = 1
a b a b
1 1 1
Donc ab admet un inverse avec = X n comme ab admet un inverse, alors d’après (*),
ab a b
On a ab 0 donc on a p
Conclusion : On a a, b , ab = 0 (a = 0 ou b = 0)
8
Exemple: Montrer que la proposition x , X 2 2 est fausse ici p(X) est ‶ X 2 2 ″
On suppose que p est fausse, si on arrive à une absurdité (c’est-à-dire une proposition qui est
fausse ou contraire aux hypothèses données) alors p est vraie.
Supposons que 2 soit rationnel. Alors il existerait un couple (p, q) d’entiers positifs qu’on
p p2
peut choisir premiers entre eux tels que 2= il s’ensuit, que 2 = 2 puis que 2q 2 = p 2 (*)
q q
- si p est impair, alors p 2 est impair et (*) serait une égalité entre un nombre pair
et un nombre impair, ce qui est absurde
p2
- si p est pair, alors d’une part p 2 est un multiple de 4 et donc est un nombre
2
pair et d’autre part, q est un nombre impair car par hypothèse, p et q sont choisis premiers entre
eux, d’où q 2 est impair.
p2
Maintenant (*) q 2 = et cette dernière relation est une inégalité entre un nombre impair et
2
un nombre pair, ce qui est absurde.
Conclusion: Supposer que 2 est rationnel amène dans tous les cas à une absurdité, donc 2
est rationnel.
Remarque
Dans cette preuve, on a combiné un raisonnement par l’absurde avec un raisonnement cas par
cas. Il est fréquent de trouver dans la preuve de certains théorèmes, une combinaison de
plusieurs méthodes de démonstration.
9
0.4.6 Par Récurrence
Théorème 1.5 : (Axiome de Peano) soit p une proposition portant sur les entiers naturels (donc
chacun n on a p(n) . On suppose que:
Remarque:
On suppose que :
n ( n + 1)
, k =1 k =
n
Exemple: Montrer que n *
n ( n + 1)
Soit P ( n ) : k =1 k =
n
1(1 + 1)
Pour n=1, on a P (1) : k =1 k = 1:
n
=1
2
1(1 + 1)
donc P (1) est vraie
1
Alors k =1
k = 1:
2
( n + 1)( n + 2 ) = ?
n +1
A-t-on k =1
k=
2
On a
k = 1 + 2 + ..... + n + ( n + 1) = k =1 k + ( n + 1)
n +1 n
k =1
n ( n + 1) n ( n + 1) n ( n + 1) + 2 ( n + 1)
+ ( n + 1) =
n n +1
k =1
k= d’où k =1
k=
2 2 2
10
n ( n + 1) + ( n + 2 )
n +1
k =1
k=
2
n ( n + 1)
, k =1 k =
n
Conclusion: n *
0.5 ENSEMBLES
Objet
Exemple: Un livre de maths, un entier naturel, une droite du plan, un mouton, le doyen de
l’UFR sont des objets.
Ensemble
Soit E un ensemble, un objet x fait partie de la collection qui constitue E, on dit que ‘x est un
élément de E ou x appartient à E’ et on écrit x E , sinon on dit que ‘x n’appartient pas à E’ et
on écrit ‘ x E ’.
Un ensemble d’écrit soit en extension c’est-à-dire par énumération de ses éléments, soit en
compréhension c’est-à-dire par une ou plusieurs propriétés; exclusives des éléments qui le
composent.
11
CHAPITRE 1:
1. Définition
On appelle ensemble une collection bien définie d’objets. Ces objets s’appellent les éléments
ou les points de l’ensemble.
Un nombre α est un point de s’il existe un entier relatif p et un entier relatif non nul q tels
p
que = .
q
L’ensemble E est inclus ou contenu dans l’ensemble F tout élément de E est aussi élément
de F. On note:
On note que E = F .
des parties de E.
On a: P ( E ) ;a P ( E ) ;, a P ( E )
• La Réunion de A et B
12
A B = x E / x A ou x B
• L’insertion de A et B
A B = x E / x A et x B
• La différence A-B = x E / x A ou x B
A B = B A
A B = B A
A ( B C ) = ( A B) C = A B C
A B = B A;
A ( B C ) = ( A B) C = A B C
A ( B C ) = ( A B) ( A C )
A ( B C ) = ( A B) ( A C )
CEA E = CEA CEB , CEA E = CEA CEB
A − B = A CEB , CEB = ; CE0 = E
Le produit cartésien de E par F, noté E F est l’ensemble des couples ordonnés (x,y) formés
d’un élément x de E et d’un élément y de F.
E F = (x,y) / x E et y F
Si E=F, on note E 2 = E E .
L’ensemble des couples (x,y) de E F pour lesquels xRy est appelé le groupe G de la
relation G R .
G R = (x,y) / x E F / xRy
13
4- Relations Binaires (ou Relations d’un Ensemble dans lui-même)
1- Relations d’Equivalence
Une relation R est une relation d’équivalence sur E si elle vérifie les axiomes suivants :
xRx, x E (Réflexivité)
La classe d’équivalence d’un élément x de E est l’ensemble des éléments de E qui sont en
relation avec x. on la note Cl(x) ou x ou C x .
x=Cl(x)= y E / yRx
Propriétés
• E; Cl ( )
• ( a, b ) E E, aRb Cl ( a ) = Cl ( b )
• ( a ) Cl ( b ) Cl ( ) = Cl ( b )
Preuve:
• Ra et Rb
• aR et Rb aRb
• ( aRb Cl ( a )) = Cl (b )
2- Relation d’Ordre
Une relation d’ordre R sur un ensemble E est une relation d’ordre si elle satisfait aux axiomes
suivants :
xRx, x E (Réflexivité)
14
Remarque:
Un ordre sera dit total lorsque (x,y) E 2 , on a un ensemble muni d’un ordre total est dit
totalement ordonné.
5- Fonction et Applications
1- Définition
Une relation R et E vers F est définie sur E ou est une application de E dans F, lorsque pour
chaque élément x de E, il existe un élément y et un seul de F en relation avec x.
f :E →F
Une relation qui est définie seulement sur une partie E de E est appelée fonction.
2- Produit de Composition
f : E → F et g : F → G
Si x E : f ( x ) F : g f ( x ) G
g.
15
• f est injective lorsque:
y F ; !x E / y = f ( x )
Théoreme:
f ( A) = y F / x A et y = f ( x )
16
f −1 ( B ) = x E / f ( x ) B
Propriétés
f ( A1 A2 ) = f ( A1 ) f ( A2 )
f −1 ( B1 B2 ) = f −1 ( B1 ) f −1 ( B2 )
f −1 ( B1 B2 ) = f −1 ( B1 ) f −1 ( B2 )
f −1 f ( A ) A et f f −1 ( B ) B
f −1 CFB = CE f −1 ( B )
x
x → f ( x) =
A = 3, 4,5 ; A E
f ( A ) = 1 , f −1 f ( A ) = f −1 1 E et E A
Donc f −1 f (A ) A
Définition:
Soit un ensemble E, on appelle loi de composition interne (LCI) dans E, une application de
E E dans E.
→
17
( x,y ) → x+y
( x,y ) → x y
Partie stable: Soit une partie A et E muni d’une LCI notée *. On dit que A est stable par la loi
*, Si x A et y A on a: x * y A
Exemple 1: Soit l’ensemble des nombres impairs. Cet ensemble n’est pas stable par l’addition
dans (3+5=8)
a impair p N/a=2p+1
b impair q N/b=2q+1
Associativité
( x,y,z ) E 3 ; ( x* y ) *z = x* ( y*z )
Commutativité
( x,y ) E 2 ; x* y = y* x
Elément neutre
18
Symétrie ou inverse
x*x'=x'*x=e .
Théorème 1
Preuve
Théorème 2:
=x*e*x'=(x*y')x
=x*x'=e
Distributivité
Remarque : La loi * est distributive par rapport à ⊥ si elle est distributive à gauche et à droite.
Lorsque la loi * est commutative, elle est distributive à gauche et à droite par rapport à ⊥ .
2.3 Groupes
19
i. La loi est interne
Si de plus la loi ⊥ est commutative, on dit que ( G, ⊥ ) est un groupe commutatif ou abélien.
Exemple 1: ( , + ) est un groupe abélien. L’élément neutre est 0 et le symétrique est appelé
opposé.
Exemple 2: ( *
= − 0 ,X) est un groupe abélien. L’élément neutre est 1 et le symétrique est
appelé inverse.
4- Anneaux
5- Corps
6- Idéal
iii. x I , a*x I, a A
3Z= x Z / p Z et x=3p ; 3Z Z
i. x 3Z 3p Z / x=3p
y 3Z q Z / y =3q
=3 ( -p ) =3q
Avec q=-p
Sym(x) 3Z
21
x=3p; ax=3p.a=3 ( ap ) avec q=ap
7- Homomorphisme d’Anneaux
( x,y ) E 2 ; f ( x ⊥ y ) = f ( x ) Tf ( y )
et f ( x* y ) =f ( x ) of ( y )
Un homomorphisme bijectif est appelé isomorphisme. Dans ce cas on dit que E et F sont
isomorphes.
➢ L’équation ax=b (a *
,b ) n’a pas de solution dans .
➢ L’équation x 2 =3 n’a pas de solution dans . On a construit alors le corps des réels
contenant et contenant la solution.
➢ L’équation x 2 = -1 n’a pas de solution dans . Nous allons construit un corps contenant
et contenant la solution de cette équation.
2
Soit muni de l’addition + et de la multiplication * définies de la manière suivante:
( a,b ) 2
et ( a',b' ) 2
22
( 2
, + ) est un groupe abélien. L’élément neutre est ( 0,0 ) et le symétrique de ( a,b ) est ( -a,-b )
( 2
, +,*) est un anneau commutatif unitaire car c’est déjà un groupe abélien. De plus la loi *
est associative, distributive par rapport à +. Elle commutative et admet un élément neutre.
2
Recherche de l’élément neutre pour la * dans . On a
( a + ib )( x + iy ) = ( a + ib )
Et de procéder par identification.
En multipliant (1) par a et (2) par b , on obtient que a 2 x-aby=a 2 et aby+b 2 x=b 2 x=1 et y=0
Montrons que ( 2
, + ) et ( 2
,*) sont des groupes commutatifs. Puis ( 2
, +,*) est un corps
commutatif.
a −b
x= ; y= 2
a +b
2 2
a + b2
a −b
Le symétrique de ( a,b ) est 2 , 2 2
a +b a +b
2
23
Conclusion: ( 2
, +,*) est un corps appelé le corps des complexes. Un couple ( a,b ) 2
est
L’application : → *
x → ( x, 0 ) est un isomorphisme
En effet:
( x+y ) = ( x+y, 0 ) = ( x, 0 ) + ( y, 0 ) = ( x ) + ( y )
( x * y ) = ( x * y,0 ) = ( x, 0 ) * ( y,0 ) = ( x ) * ( y )
* 2
L’ensemble des réels est donc isomorphe au sous ensemble de l’ensemble des
nombres complexes. Ainsi, tout nombre réel x est identifié au nombre complexe ( x, 0 ) . On
pose que x= ( x, 0 ) .
Théorème:
Si Z=a+ib ; a est la partie réelle avec a=Re ( Z ) et b est la partie imaginaire avec b=lm ( Z )
24
b) Conjugué
z z 1 1
z+z ' = z + z ' ; zz ' = z ' z ; = ; =
z' z' z' z'
f: → 2
x → M(a,b)
2
f est une bijection de sur . M est l’image de Z et l’affixe de M
M= ( a,b ) =Z , r= a 2 + b 2 = Z
OH = a=r cos
HK = b=r sin
25
Propriétés du Module et de l’Argument
n z z 2 1 1
a) z + z ' z + z ' ; zz ' z z ' ; z n = z ; = ; ZZ= z ; =
z' z' z z
z
Arg = Arg ( z ) -Arg ( z ') +2k ,k
z'
1
Arg = -Arg ( z ) +2k , k
z
()
Arg z = -arg ( z ) +2k ,k
3- Formule de Moivre
n
Z=cos +isin est un complexe de module Z = 1. Z n = Z = 1 et
i
ei .ei ' = e ( + ') ; (ei ) n =ein
Tout nombre complexe Z= r(cos +isin ) s’écrit ainsi sous la forme Z=rei (forme
exponentielle de Z). Plus généralement, pour tout nombre complexe Z=x+iy , on a
ei + e − i ei − e − i
cos = et sin = ce sont les formules d’Euler.
2 2i
26
Exercices : Exprimer cos3 en fonction de cos .
= R n ( cos n +isin n ) R n = r et
2k
n = +2k R = n r = + (k )
n n
+ 2k + 2k
Zk = n r cos , solution de l’équation Z = ou Z k est une racine
n
+ isin
n n
n ième de α.
+ 2k + 2k
Zk = n r cos + isin
n n
+ 2k + 2k
= n r cos +2p + isin +2p
n n
+ 2k + 2k
= n r cos + isin =Z
n n
27
+ 2k + 2k
Zn = Zk = n r cos + isin
n n
0 k n-1
Remarque :
2 2 1 3
Z1 = cos + i sin = − +i = j
3 3 2 2
4 4 1 3
Z2 = cos + i sin = − −i = j = j2
3 3 2 2
Théorème 1:
P ( Z ) =a n ( Z − Z1 )( Z − Z2 ) ( Z − Zn ) .
On a alors les relations suivantes :
an −1 1
; i =1 Z1 =Z1 , Z2 , , Z n = ( −1)
n n n
i =1
Z1 =
an a
Théorème 2:
28
Si le polynôme P ( Z ) est à coefficients réels et que α est une racine ou un zéro de P(Z) alors
Preuve
à-dire:
n n + n−1 n −1 +....+a1 +a 0 =0
P ( Z ) =0 Z3 − 1 Z 1, j, j
3
Exemple calculer i
29
Solution
i
Posons Z3 = Z = i ; écrivions Z3 sous la forme exponentielle : Z3 = i =e n
2k
i +
En utilisant la formule (3, 2), on obtient : Zk = e 6 2
; K=0,1,2
i 3+i
D’où : Z0 = e 6
= cos + i sin =
6 6 2
5
i 5 5 − 3 + i
: Z1 = e 6
= cos + i sin =
6 6 2
9
i 3 3
: Z1 = e 6
= cos + i sin = −i
2 2
1- Définitions – Généralités
ai K , données.
2- Division Euclidienne
Théorème
f ( x ) = an x n + an−1 x n−1 + + a1 x + a0
30
Il existe un couple de polynômes q ( x ) et r ( x ) éléments de K X vérifiant les conditions
suivantes:
1. d o r ( x ) m ou r ( x ) = 0
(2)
2. f ( x ) = q ( x ) ( x ) + r ( x )
Définition
f ( x ) = ( x ) q ( x ) + r ( x ) avec d o r d o . (3)
Exercice
Soient f ( x) et (x) deux polynômes tels que (x) 0 . On ordonne f ( x) et (x) suivant
les puissances croissantes de x et on se donne un entier k.
Définition
Effectuer la division suivant les puissances croissantes de x à l’ordre k de f ( x) par (x) , c’est
trouver deux polynômes q(x) et r(x) tels que :
Exemple
Soient f ( x ) = 3x 4 + x3 − x + 2 et ( x ) = x 2 − 3x + 1
croissantes de x à l’ordre 2.
Solution
31
2-x+x 2 + 3x 2 + 3x 4 1-3x+x 2
-2+6x-2x 2 -----------------------------------
------------------------------ 2-5x+13x 2
5x-2x 2 + x 3 + 3x 4
-5x-15x 2 + 5x 3
------------------------------
13x 2 + 4x 3 + 3x 4
-------------------------------
35x 3 + 10x 4
( )( )
Alors on a: 2 − x+x 3 + 3x 4 = 1 − 3x+x 2 2 + 5x+13x 2 + x 3 ( 35 − 10x )
Exercice
32
Preuve
On a: f ( x ) = ( x − a ) q ( x ) + r ( x ) ; d o r l
Pour x=a , on a: f ( a ) = ( 0 ) q ( a ) + r ( a ) = r ( a ) = r
Proposition
f ( x ) = ( x − a ) f1 ( x ) , ou - ( x ) est un polynôme.
Théorème 2
Proposition
( x − a )( x − b )
Preuve
( x − a )( x − b ) .
Définition
Soit une équation à une inconnue x. On appelle racine d’une équation tout nombre réel ou
complexe qui, substitué à x dans l’équation, la transforme en identité.
polynôme de degré n.
Théorème 3
33
Toute fonction rationnelle entière f ( x ) a au moins une racine réelle ou complexe.
Théorème 4
égal au coefficient de x n
Preuve
f ( x ) = an x n + an−1 x n−1 + + a1 x + a0
polynôme de degré zéro, c’est à dire une constante. Cette constante est égale au coefficient de
x n , c’est-à-dire f n ( x ) = an .Donc on peut écrire en vertu des égalités obtenues :
Proposition
Théorème 5
Théorème 6
34
Théorème 7
Soit f ( x ) = an ( x-x1 )( x-x 2 ) ( x-x n ) ,un polynôme de degré n. On peut rencontrer des cas ou
certains facteurs de f ( x ) se répètent et on essaiera de les regrouper pour obtenir une nouvelle
forme de f ( x ) .
On dira que x1 est une racine multiple d’ordre a1 (ou tout simplement x1 est une racine d’ordre
a1 ); de même on dira que x 2 est une racine d’ordre a2 , etc. a1 + a2 + + an . Sont appelés
a- Définition
On dit que a est une racine d’ordre a du polynôme f ( x ) si f ( x ) est divisible par
Conséquence
f ( x) = ( x-a ) q ( x) q (a) 0
a
Théorème 1
et a1 + a2 + + an = n .
Preuve
35
Soit f ( x ) un polynôme de degré n 0 D’après d’Alembert f ( x ) a au moins une racine
• Si n=1 d o ql =0 ql ;
c’est à dire ql ( x ) = ( x-x 2 ) q 2 ( x ) . Avec dq2 =n-2 et ainsi de suite de façon récurrente.
Proposition
Définition
Le Plus Grand Commun Diviseur (PGCD) de f ( x ) et g ( x ) est le produit des facteurs premiers
communs affectés du plus petit des exposants figurant dans les décompositions.
Le Plus Petit Commun Multiple (PPCM) de f ( x ) et g ( x ) est le produit de tous les facteurs
exposant.
Exercice
g ( x ) =x 6 +x 5 − x 4 − x 3 .
Définition
36
Deux polynômes f ( x ) et g ( x ) sont premiers entre eux ou sont étrangers s’il n’existe aucun
Pour que deux polynômes f ( x ) et g ( x ) soient premiers entre eux, il faut et il suffit qu’il,
Formule de Taylor
Alors , on a:
1! 2! 3! n!
Théorème 2
f ( a ) = f ( a ) = f ( a ) = ..... = f (a) = 0
( m−1)
(5)
Preuve
Condition nécessaire
37
f ( x ) = ( x-a ) q ( x ) q ( a ) 0 ; (7)
m
f ( a ) = f ( a ) = f ( a ) = f ( a ) = = f ( m−1) ( a ) = 0
Théorème 3
Preuve
f ( Z ) = an Z n + an−1 Z n−1 + + a1 Z + a0 =f Z ( )
Donc Z est la racine du polynôme f ( x )
f ( x ) = an ( x-x1 )( x-x 2 ) ( x-x n ) par paires conjugués. En multipliant entre eux les facteurs
Si le nombre complexe est une racine d’ordre k de f ( x ) , de telle manière que dans la
Théorème 4
38
Tout polynôme à coefficient réels peut être coefficients réels décomposé en facteurs à degré de
degré de multiplicité du premier et du second correspondante, c’est-à-dire :
f ( x ) = an ( x − x1 ) 1 ( x − x2 ) 2 ( x − xn ) (x + p1x − q1 ) (x + p2 x − v2 ) (x + p5 x + q5 )
a a an 2 k1 2 k2 2 k5
Ou a1 + a2 + + ar + 2k1 + 2k2 + + 2k s = n
Théorème 5
Tout polynôme f ( x ) à coefficient réels de degré n impaire a au moins une racine réelle.
a:
+ a1 x + a0 = an x n − S1 x n −1 + S 2 x ( −1) S k x k + + ( −1) S n
k n
an x n + an −1 x n −1 +
Ou S1 désigne la somme de tous les produits possible des membres x1 (i=1,2, ,n) de k facteur
an −1 = −an S1 ;
an − 2 = − an S 2 ;
an −3 = ( −1) an S k ;
k
a0 = ( −1) an S n ;
n
(10) k ,k n
39
an −1 = −an ( x1 , x 2 , x 3 + xn );
an − 2 = an ( x1x 2 +x1x 3 + + x1x n +x 2 x 3 +x 2 x 4 + +x 2 x n + +x n −1x n ) ;
an −3 = an ( x1x 2 x 3 +x1x 2 x 4 + + x1x 2 x n +x1x 3 x 4 +x 2 x 4 + +x 2 x 4 x 5 + +x1x 3x n + +x n −2 x n −1x n ) ;
a0 = ( −1) an x1 , x 2 , x 3
k
xn (10)
Remarque
n!
Le nombre N de termes dans la somme Sk : N=Ckn =
( n − k ) !k !
Exercice
Déterminer les relations qui existent entre les coefficients du polynôme suivant et ses racines
x1 , x 2 , x 3 et x 4 :
p ( x ) =x 4 + ax 3 + bx 2 + cx + d
Pm ( x )
f ( x) = (11)
Qn ( x )
Si une fraction rationnelle est impropre, elle peut être mise sous la forme:
Pm ( x ) R ( x)
f ( x) = =Em − n ( x ) + (12)
Qn ( x ) Qn ( x )
Ou Em − n , qui est appelé partie entière, R ( x ) sont des polynômes et est fraction propre.
Exemple
f ( x) =
40
x5 + 1 x +1
• La division euclidienne nous donne = x3 − x + 2
x +1
2
x +1
Définition
On appelle éléments simples ou encore fractions simples les fractions rationnelles de la forme:
A A Mx + N Mx + N
, , 2 , (13)
x − a ( x − a ) x + px + q ( x + px + q )k
2
p 2 − 4q 0 .
a. Décomposition dans ℝ
Théorème 1
Pm ( x )
Toute fraction rationnelle propre (m n) à coefficients réels dont le dénominateur
Qn ( x )
Qn ( x ) est de la forme:
Pm ( x ) A1 A2 A B1 B2 B M 1 x + N1
= + + + + + + + + +
Qn ( x ) ( x − a ) ( x − a )2 ( x − a)
( x − b ) ( x − b )2 ( x − b)
( x2 + px + q )
M 2 x + N2 M k x + Nk Q1 x + T1 Q2 x + T2 Qr x + Tr
+ + + + + + + +
(x 2
+ px + q )
2
(x 2
+ px + q )
k
( x 2 + lx + t ) ( x 2 + lx + t )2 (x 2
+ lx + t )
r
(14)
A1 , A 2 , , A , B1 , B2 BB , M1 , N1 , M 2 , N 2 , M k1 , N k1 , Q1 , T1 , Q 2 , T2 , Q r , Tr , Tr sont des
constantes réelles qu’il faut déterminer (une partie parmi elle peut être éventuellement nulle).
Exemple
41
x +1
f ( x) =
(x − 1) ( x − 2 ) ( x 2 − x + 1)
4 3 2 2
Solution
(x − 1) ( x − 2 ) ( x 2 − x + 1) = ( x − 1) ( x + 1) ( x − 2 ) ( x 2 + 1) ( x 2 − x + 1)
4 3 2 2 3 3 2 3 2
B1 B2 B3 C1 C2 M x + N1 M 2 x + N 2 M 3 x + N3
+ + + + + 12 + +
( x − 1) ( x − 1) ( x − 1) ( x − b ) ( x − b ) ( x + 1) ( x 2 + 1)2 ( x 2 + 1)3
2 3 2
D1 x + E1 D2 x + E2
+ +
( x − x + 1) ( x2 − x + q )2
2
Ou les 18 constantes doivent être déterminées !! (Ne vous affolez pas, c’est tout juste un
exemple !!!)
b. Décomposition dans
Théorème 2
Pm ( x )
Toute fraction rationnelle propre (m n) à coefficients réels dont le dénominateur
Qn ( x )
Qn ( x ) est de la forme: Qn ( x ) = ( x − a ) ( x− b) ( x − e)
v
.
Peut se mettre d’une façon unique sous la forme d’une somme d’éléments simples :
Pm ( x ) A1 A2 A B1 B2 B E1
= + + + + + + + + +
Qn ( x ) ( x − a ) ( x − a )2 ( x − a)
( x − b ) ( x − b )2 ( x − b)
( x − e)
E2 E
+ + +
( x − e) ( x − e)
2
Pour déterminer ces coefficients, on réduit le second membre de (14) ou (15) (selon
l’ensemble dans lequel la décomposition se fait), au même dénominateur et on identifie les
42
coefficients des mêmes puissances de x dans les numérateurs des deux membres on obtient ainsi
un système d’équation linéaires dont la résolution nous donne des constantes cherchées. Cette
méthode s’appelle méthode des coefficients indéterminés.
Exemple
x2 + 2
( x + 1) ( x − 2 )
3
Solution
x2 + 2 A1 A2 A3 B
= + + +
( x + 1) ( x − 2 )
3
( x − 1) ( x − 1) ( x + 1) ( x − 2 )
2 3
x 2 + 1 = A ( x − 1) ( x − 2 ) + A2 ( x − 1)( x − 2 ) + A3 ( x − 2 ) + B ( x + 1)
2 3
Ou
x 2 + 2 = ( A1 + B ) x3 + ( A2 + 3B ) x 2 + ( A3 − 3 A1 + 3B ) x + ( −2 A3 − 2 A2 − 2 A1 + B )
0 = A1 + B
1 = A2 + 3B
0 = A3 − 3 A1 + 3B
2 = −2 A3 − 2 A2 − 2 A1 + B
43