Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Logique et démonstration
Objectif
Apprendre la logique mathématique afin de mener des raisonnements de manière rigoureuse
Mener une démonstration de façon rigoureuse
Définition 1.
Une proposition est une phrase soit vraie (V), soit fausse (F), mais jamais les deux en même temps.
Exemple.
? VRAI FAUX
? VRAI FAUX
Définition 2.
La proposition “non P ” est vraie quand P est fausse. P non P
Exemple. V
? non(N ⊂ Z) VRAI FAUX
F
? non(2 < 1) VRAI FAUX
1.2 La conjonction “et”
Définition 3. P Q P et Q
La proposition “P et Q” est vraie quand les deux propositions sont vraies. V V
V F
Exemple.
? N ⊂ Z et 2 ≥ 1 VRAI FAUX F V
Définition 4. P Q P ou Q
La proposition “P ou Q” est fausse quand les deux propositions sont V V
fausses.
V F
Exemple.
? N ⊂ Z ou 2 < 1 VRAI FAUX F V
? Soit x un réel. F F
x2 ≥ 1 ⇒ x ≥ 1 VRAI FAUX
Remarque. La proposition “P ⇒ Q” peut se lire :
◦ P implique Q,
◦ si P est vraie alors Q est vraie,
◦ si P alors Q.
◦ pour que P soit vrai, il faut que Q soit vrai ;
◦ une condition nécessaire pour que P soit vrai est que Q soit vrai ;
◦ pour que Q soit vrai, il suffit que P soit vrai ;
◦ une condition suffisante pour que Q soit vrai est que P soit vrai.
On dira alors que P est une condition suffisante pour Q et que Q est une condition nécessaire pour P .
Même si la proposition P ⇒ Q est vraie, rien n’indique que P soit vraie, ni Q d’ailleurs !
Par exemple : (R ⊂ Z) ⇒ (Q ⊂ Z)
Définition 6.
La réciproque de l’implication P ⇒ Q est la proposition Q ⇒ P .
La contraposée de l’implication P ⇒ Q est la proposition non(Q) ⇒ non(P ).
P Q non(Q) ⇒ non(P )
Il ne faut pas confondre réciproque et contraposée.
V V
Proposition 7.
V F
Une implication et sa contraposée ont la même table de vérité.
F V
F F
1.5 L’équivalence
Définition 8.
La proposition “P ⇔ Q” est vraie quand P et Q sont toutes les deux vraies ou P Q P ⇔Q
toutes les deux fausses.
V V
Exemple.
V F
? Soit ABCD un quadrilatère.
F V
ABCD est un carré ⇔ ABCD est un parallélogramme VRAI FAUX
? Soit x un réel. F F
x2 ≥ 1 ⇔ x ≥ 1 ou x ≤ −1 VRAI FAUX
Mme Huang Mathématiques ECG 1
Remarque. La proposition “P ⇔ Q” peut se lire “P équivaut Q”, ou “P est vraie si et seulement si Q
est vraie”, ou encore “P si et seulement si Q”.
La négation de P ⇒ Q est . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2 Démonstration
2.1 Directe
Rédaction
Pour démontrer la proposition “P et Q”, on écrit :
1. Montrons : P . + démonstration
2. Et montrons : Q. + démonstration
3. Donc : P et Q.
2
Exemple. Montrer que : −1 ∈
/ N et − ∈ Q.
5
Rédaction
Pour démontrer la proposition “P ou Q”, on écrit :
1. Supposons : (non P ).
2. Montrons : Q. + démonstration
3. Donc : P ou Q.
Rédaction
La démonstration de l’assertion “∀x ∈ E, P (x)” commence obligatoirement par “Soit x ∈ E.”
Mme Huang Mathématiques ECG 1
Rédaction
Pour démontrer la proposition“∃ x ∈ E, P (x)”, on peut exhiber un exemple d’élément x ∈ E tel que
P (x) est vraie.
Rédaction
Pour démontrer la proposition “P ⇒ Q”, on écrit :
1. Supposons : P .
2. Montrons : Q. + démonstration
3. Donc : P ⇒ Q.
−x + 3
Exemple. Montrer que : ∀ x ∈ R, x ≥ −1 ⇔ ≤ 2.
2
2.2 Par disjonction des cas
Exercice. Soit P, Q, R trois propositions. Montrer que : (P ou Q) ⇒ [((P ⇒ R) et (Q ⇒ R)) ⇔ R].
Rédaction
Si (P ou Q) est vraie alors on peut démontrer la proposition R par disjonction des cas. On écrit :
1. On a : (P ou Q).
2. Supposons : P . Montrons : R. + démonstration
3. Supposons : Q. Montrons : R. + démonstration
4. Donc, par disjonction des cas, on a : R.
n(n + 1)
Exemple. Montrer que : ∀n ∈ N, ∈ N.
2
Une définition est une équivalence, on peut donc utiliser les deux implications !
Exemple. Montrer que la proposition “Tout nombre pair est un multiple de 4” est fausse.
2.4 Par contraposée
Exercice. Soit P et Q deux propositions. Montrer que : ((non Q) ⇒ (non P )) ⇔ (P ⇒ Q).
Mme Huang Mathématiques ECG 1
Rédaction
Pour démontrer la proposition “P ⇒ Q” par contraposée, on écrit :
1. Montrons : (non Q) ⇒ (non P ). + démonstration
2. Par contraposée, on a : P ⇒ Q.
Rédaction
Pour montrer la proposition P par l’absurde, on écrit :
1. Supposons par l’absurde : non P . + raisonnement
2. Nous aboutissons à une contradiction.
3. Donc : P .
Exemple (Principe des tiroirs). On doit ranger n + 1 paires de chaussettes dans n tiroirs. Montrer qu’il y a
au moins un tiroir qui contient au moins deux paires de chaussettes.
Le raisonnement par l’absurde sert souvent à démontrer des assertions de la forme “il y a une infinité. . . ”,
ou encore “il existe un unique. . . ”.
2.6 Par récurrence
Pour démontrer une proposition de la forme “∀n ∈ N, P (n)”, on peut faire un raisonnement par récurrence.
Rédaction
Pour montrer la proposition “∀n ∈ N, P (n)” par récurrence, on écrit :
1. Montrons par récurrence sur n ∈ N : P (n).
2. (Initialisation) Montrons : P (0). + démonstration
3. (Hérédité)
4. (Conclusion) Donc : ∀n ∈ N, P (n).
Exemple. Montrer que, pour tout entier naturel n, 7n+1 + 2 est un multiple de 3.
Remarque. Si l’assertion est de la forme “∀n ∈ N, n ≥ n0 , P (n)”, l’étape d’initialisation consiste à montrer
que P (n0 ) est vraie et l’étape d’hérédité à montrer que “∀n ≥ n0 , P (n) ⇒ P (n + 1)”.
Autres récurrences
Il existe deux autres types de récurrence :
? Récurrence double : on démontre l’initialisation “P (0) et P (1)”, puis l’hérédité
“P (n) et P (n + 1) ⇒ P (n + 2)”
? Récurrence forte : on démontre l’hérédité “(∀k ≤ n, P (k)) ⇒ P (n + 1)”
Rédaction
1. Analyse On cherche à réduire les possibilités.
On écrit “Soit x ∈ E tel que P (x).” + raisonnement par implications
2. Synthèse On teste chacune des possibilités restantes et on élimine celles qui ne conviennent pas.
On écrit “Pour x = . . ., vérifions que x ∈ E et que P (x).” + démonstration
√
Exemple. Résoudre l’équation x = x + 6 dans [0; +∞[.
2.8 En pratique ?
Une preuve (ou une réponse) c’est comme un immeuble, avant de la créer il faut d’abord élaborer un plan !
Ensuite on crée la structure et on complète ! Ça n’est pas un procédé linéaire du sous-sol au dernier étage que
l’on improvise au fur et à mesure.
faire des fiches “En pratiques, pour montrer ça, je fais ...”
En cas de blocage