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Chapitre 1
Généralités
Définition 1.1.2 Une proposition est l’expression d’un fait mettant en relation des objets
mathématiques bien définis. Elle peut être vraie ou fausse selon les hypothèses auquelles elle est
assugettie,
Exemples : ABC est un triangle isocèl, x2 + 5 admet une solution entière, la suite (un ) est
convergente.
Définition 1.1.3 Un axiome est une proposition que l’on admet vraie, sans démonstration.
Exemple :(Cinquième postulat d’Euclide) Par un point extérieur à une droite D passe une
droite et une seule parllèlle à D.
Définition 1.1.4 Un théorème est une proposition importante dont il faut établir la véracité,
par un raisonnement logique usant des des axiomes et des résultats qui lui sont antéreurs.
Exemples :
1) Théorème de Pytaghore : Si ABC est un triangle rectangle en A, alors AB 2 + AC 2 = BC 2
2) Une fonction réelle dérivable est continue
Définition 1.1.5 Une conjecture est une propostion que l’on estime vraie, sans parvenir à
la démontrer.
Exemple :
1) (La conjecture de FERMAT) L’équation xn + y n = z n , n’a pas de solution x, y, z entiers
naturel non tous nuls, pour n ≥ 5. (Cette conjecture date du XVIIe siècle et elle a été démontrée
récemment, en 1994, qu’elle est vraie).
2
1.1.2 Connecteurs logiques
La négation d’une poposition
Notons que la logique ne présente que deux valeurs de verité : Vrai ou faux, on dit aussi 1 ou 0
Définition 1.1.6 Soit P une proposition. La négation de P notée P̄ (lire ”Non P”) est définie
par la table de vérité suivante :
P P̄
1 0
0 1
La conjonction
Définition 1.1.7 Le connecteur logique ET porte sur deux propositions. La proposition (P et Q)
notée P ∧ Q est vraie si les deux propositions P et Q sont simultanément vraies. La proposition
P ∧ Q est fausse dans les autres cas. Elle est formullée par la table de vérité suivante :
P Q P ∧Q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 0
La disjonction
Définition 1.1.8 Le connecteur logique OU porte sur deux propositions. La proposition (P ou Q)
notée P ∨ Q est fausse si les deux propositions sont simultanément fausses, la proposition P ∨ Q
est vraie dans les autres cas. Elle est formullée par la table de vérité suivante :
P Q P ∨Q
1 1 1
1 0 1
0 1 1
0 0 0
Implication et Equivalence
Définition 1.1.9 Le connecteur logique : ”Si...alors”, porte sur deux propositions. La pro-
position (Si P alors Q) ou encore P implique Q, notée P ⇒ Q est fausse lorsque l’on a
simultanément la proposition P vraie et la proposition Q fausse, la proposition P ⇒ Q est
vraie dans les autres cas.
P Q P ⇒Q
1 1 1
1 0 0
0 1 1
0 0 1
On dit que P est équivalente à Q et on note P ⇔ Q si, P ⇒ Q ET Q ⇒ P .On a P ⇔ Q est
représentée par la table de vérité
3
P Q P ⇔Q
1 1 1
1 0 0
0 1 0
0 0 1
Exercice :
Montrer que (P ⇒ Q) ⇔ (P̄ ∨ Q).
Remarques :
1) On notera que ”faux” implique tout ce que l’on veut...
2) Lorsque l’on a P ⇒ Q, on dit que Q est une condition nécessaire à P , et que P est une
condition suffisante à Q. On lit aussi, P si et seulement si Q
Exemple :
Par exemple un triangle équilatéral est nécessairement isocèle. Pour montrer qu’un triangle est
isocèle, il est suffisant qu’il soit équilatéral mais cela n’est pas nécessaire.
Exemple
1) ∀x ∈ R, x2 est positif.
2) ∃x ∈ R, tel que x2 − 2 = 0,
Remarque
L’ordre des quantificateurs dans une propostion P est déterminant dans sa portée mathématique.
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Exemples
1) La proposition : ∀x ∈ Z, ∃y ∈ Z tel que x + y = 0, est une proposition vraie.
2) La proposition ∃x ∈ Z, ∀y ∈ Z, tel que x + y = 0, est une proposition fausse.
Lorsque le quantificateur ∀ figure dans une propostion P , il devient quantificateur ∃ dans P̄
Exemple
P : ∃x ∈ R, x2 = −2 et P̄ : ∀x ∈ R, x2 6= −2.
(P ⇒ Q) ⇔ (Q̄ ⇒ P̄ )
.
Exemple :
Si un entier naturel n dont le chiffre des unités en base dix est 7, alors n n’est pas un carré
parfait.
Raisonnons par contraposée. Supposons que n est un carré parfait, montrons que le chiffre des
unités de n ne peut être 7. Ecrivons n = (10r + s)2 , pour certains r, s ∈ N et 0 ≤ s ≤ 9, donc
n = 100r2 +20rs+s2 . Or le chiffre des unités de n est exactement celui de s2 . Il reste maintenant
à examiner les chiffres des unités de s2 qui sont respectivement : 0; 1; 4; 9; 6; 5; 6; 9; 4; 1, et 7 ne
figure pas parmi ces derniers.
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1.1.5 Les ensembles
Ensemble et sous-ensemble
Définition 1.1.12 Un ensemble est une collection dobjets que l’on peut énumérer ou définir
par une propriété. Un ensemble qui ne contient aucun élément s’appelle l’ensemble vide et
est noté ∅. Si E est un ensemble, un objet a de E est appelé un élément de E, on note a ∈ E,
on dit ” a appartient à E, et a ∈
/ E signifie que a n’appartient pas à E.
Exemple
1) {1, a, b, 0, 8} est un ensemble de cinq éléments.
2) N l’ensemble des enties naturels,
3) {n ∈ N | n est pair}.
E × F = {(x, y) | x ∈ E et x ∈ F }.
Un élémént de E × F est appelé un couple.
Le produit cartésien d’une famille d’ensembles E1 , ..., En , est :
Définition 1.1.14 Le cardinal d’un ensemble E, que l’on note card(E), est le nombre d’éléments
de E. On dit que E est fini si son cardinal est fini, et infini dans la cas contraire.
En pariculier si les ensembles Ei sont finis, alors card(E1 ×...×En ) = card(E1 )×...×card(En )
A ⊂ E ⇔, ∀a ∈ A, a ∈ E ou A = ∅
On dit aussi que A est une partie de E
Deux ensembles E et F sont dits égaux, si E ⊂ F et F ⊂ E, on note : E = F .
Complémentaire
Définition 1.1.16 Soit A une partie d’un ensemble E. On appelle complémentaire de A
dans E, l’ensemble noté CEA des éléments de E n’appartenant pas à A. On a alors,
a ∈ CEA ⇔ a ∈ E et a ∈
/A
On note aussi Ā ou Ac le complémentaire de A.
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Intersection
Définition 1.1.17 On appelle intersection de deux sous-ensembles A et B d’un ensemble E,
l’ensemble noté : A ∩ B (on lit : A inter B) constitué des éléments appartenant à la fois à A
et à B. On a donc :
x ∈ A ∩ B ⇔ x ∈ A et x ∈ B
A et B sont dits disjoints si A ∩ B = ∅
Exemple :
Soit A l’ensemble des entiers naturels qui sont multiples de 5 et inférieurs ou égaux à 30 ; et
soit B l’ensemble des entiers naturels qui sont multiples de 3 et inférieurs ou égaux à 30. on a :
A = {0, 5, 10, 15, 20, 25, 30} et B = {0, 3, 6, 9, 12, 15, 18, 21, 24, 27, 30}, et A ∩ B = {0, 15, 30}
Union
Définition 1.1.18 On appelle union de deux sous-ensembles A et B d’un ensemble E, l’en-
semble noté : A ∪ B (on lit : A union B) constitué des éléments appartenant à A ou à B. On
peut alors écrire :
x ∈ A ∪ B ⇔ x ∈ A ou x ∈ B
Dans l’exemple précédent, on a A ∪ B = {0, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 3, 6, 9, 12, 18, 21, 24, 27}
Lois de Morgan
Proposition 1.1.4 (Loi de Morgan)
Soit A et B deux sous-ensembles d’un ensemble E. On note Ā et B̄ les complémentaires res-
pectifs de A et B dans E. On a alors :
A ∩ B = Ā ∪ B̄ et A ∪ B = Ā ∩ B̄
Autrement dit, Le complémentaire de l’intersection est égal à l’union des complémentaires et le
complémentaire de l’union est égal à l’intersection des complémentaires
P ∧ Q ⇔ (P̄ ∨ Q̄)
Distributivité
Proposition 1.1.5 Soient A,B et C trois sous-ensembles d’un ensemble E, alors
3) A ∪ (A ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)
4) A ∩ (A ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C)
Recouvrement et partition
Définition 1.1.19 Soit E un ensemble et (Ai )i∈I une famille de parties de E, où I est un
ensemble d’indices fini ou infini. S
1) La réunion des Ai , i ∈ I, est le sous-ensemble de E, noté i∈I Ai définit par :
[
Ai = {x ∈ E | ∃i ∈ I, x ∈ Ai }
i∈I
T
2) L’intersection des Ai , i ∈ I, est le sous-ensemble de E, noté i∈I Ai définit par :
7
\
Ai = {x ∈ E | ∀i ∈ I, x ∈ Ai }
i∈I
. S
3) On dit que les parties Ai , i ∈ I, forment un recouvrement de E si E S
= i∈I Ai .
4) On dit que les parties Ai , i ∈ I, forment une partition de E si E = i∈I Ai et ∀i, j ∈ I , si
i 6= j alors Ai ∩ Aj = ∅.
Exemples :
1) Les parties {x}, x ∈ E, d’un ensemble E forment une partition de E.
2) Les intervalles [−n, n], n ∈ N, forment un recouvrement de R.
3) Les intervalles [n, n + 1[ forment une partition de R.
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TD du module : Algèbre 1 - Série 1
Exrcice 1. Compléter les pointillées par des connecteurs logiques, dans le but d’avoir une
proposition vraie.
1) Soit x ∈ R, x2 = 4...x = 2
2) Soit x ∈ R, x2 = 4...x = 2...x = −2
3) Soit z ∈ C, z = z̄... z ∈ R.
4) Soit n ∈ Z, n est pair ...n2 est pair.
5) Soit k ∈ Z, x = kπ ...k est pair .....eix = 1.
Exrcice 2. Soit f une application de R → R. Exprimer, l’aide des quantificateurs, la négation
des propostions suivantes :
1) Pour tout x ∈ R, f (x) ≥ 5.
2) L’application f est décroissante.
3) L’application f est croissante positive.
∗
4) Il existe x ∈ R− tel que f (x) ≥ 0.
Exrcice 3. Soient les propositions suivantes :
1) (∃x ∈ R) (∀y ∈ R), x + y > 0.
2) (∀x ∈ R) (∃y ∈ R), x + y > 0.
3) (∀x ∈ R) (∀y ∈ R), x + y > 0.
4) (∃x ∈ R) (∀y ∈ R), y 2 > x.
Les propositions 1), 2), 3), 4) sont-elles vraies ou fausses ?
Exrcice 4. Exprimer la négation de la proposition : tous les habitants de la rue 20 qui ont une
voiture gagneront un bon de carburant et prendront leur retraite avant 50 ans.
Exrcice 5. Démontrer les énoncés suivants par rasonnement : direct, ou par contraposée, ou
par l’absurde :
a
1) Soit a ∈ Z. Si a2 n’est pas un multiple entier de 16, alors 2
n’est pas un entier pair ;
7 4
2) L’équation 2x − 4x + 2x + 3 = 0 n’a pas de solution entière ;
3) Les solutions entières de l’équation x5 − 2x4 − 8x + 16 = 0 sont des entiers pairs.
4) Montrer que pour tout u ∈ R, si ∀ > 0 |u| < ε, alors u = 0.
Exrcice 6.
1) Soient p1 , ..., pr des nombres premiers. Montrer que le nombre n = p1 ...pr +1 n’est divisible
par aucun des pi .
2) Utiliser 1) pour motrer que par l’absurde qu’il éxiste une infinité de nombres premiers.
Exrcice 7. Montrer par récurrence :
1) Pour tout n ∈ N, 1 + 3 + 5 + .... + (2k − 1) + (2k + 1) est un carré parfait.
2) Soit (un ) la suite définie
√
par : u0 =√
0, u1 = 1, et (∀n ∈ N) un+2 = un+1 + un . Montrer que
1 1+ 5 1− 5
(∀n ∈ N), un = √5 (( 2 ) − ( 2 )n ).
n
9
4) (A ∪ B)c ⊃ (Ac ∩ B c ) ?
Justifier chaque cas par une preuve ou un contre-exemple.
Exrcice 9. Soit E un ensemble, et soient A, B, C des parties de E. Démontrer que :
1) ((A ∪ C) ⊂ (A ∪ B) et (A ∩ C) ⊂ (A ∩ B)) ⇒ C ⊂ B.
(b) (A ⊂ (B ∩ C)et(B ∪ C) ⊂ A) ⇒ A = B = C.
2) A ∩ B c = A ∩ C c ⇔ A ∩ B = A ∩ C.
Exrcice 10. A et B étant des parties donnéees d’un ensemble E, résoudre dans P(E) les
équations d’inconnue X
1) A ∪ X = B.
2) A ∩ X = B.
Exrcice 11. Représenter sur le plan R2, les parties suivantes :
1) ([−1, 1] × [−1, 1])c ;
2) [−1, 1]c × [−1, 1]c ;
3) {(a, b) ∈ Z2 | a2 + b2 ≤ 4}.
Exrcice 12. Soient A, B, C, D quatre parties d’un ensemble E. A-t-on nécessairement :
1) (A ∩ B) × (C ∩ D) ⊂ (A × C) ∩ (B × D) ?
2) (A ∩ B) × (C ∩ D) ⊃ (A × C) ∩ (B × D) ?
3) (A ∪ B) × (C ∪ D) ⊂ (A × C) ∪ (B × D) ?
4) (A ∪ B) × (C ∪ D) ⊃ (A × C) ∪ (B × D) ?
Justifier chaque cas par une preuve ou un contre-exemple.
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1.2 Relations binaires - Applications
1.2.1 relations binaires
Définition et exemples
Définition 1.2.1 Soit E un ensemble non vide. On appelle relation binaire R sur E toute
partie du produit cartésien E × E. Cette partie s’appelle le graphe de la relation R, on le note
GR
On dit qu’un élément x ∈ E est en relation avec un autre élément y ∈ E, par la relation R , si
le couple (x, y) ∈ GR , on note xRy.
Si le couple (x, y) ∈
/ GR , on dit que l’élément x n’est pas en relation avec l’élément y.
On écrit alors,
∀(x, y) ∈ E × E, xRy ⇔ (x, y) ∈ GR .
Exemples
1) Soit E un ensemble, = est une relation binaire sur E, son graphe est {(x, x) |x ∈ E}
2) Soit E un ensemble et P(E) l’ensembles de toutes les parties de E, l’inclusion est une relation
binaire sur P(E) définie par, ∀A, B ∈ P(E), ARB ⇔ A ⊂ B, en particulier ∀A ∈ P(E),
(∅, A) ∈ GR .
3) Sur R, on a les relations binaires usuelles, ≤, ≥, <, >...
4) Sur Z, on a la relation binaire ”divisibilité”, définie par : ∀m, n ∈ Z, mRn ⇔ m divise n.
En particulier ∀n ∈ Z, nRn. Mais si mRn ceci n’implique pas forcément que nRm.
Propriétés
Définition 1.2.2 Soit R une relation binaire définie sur un ensemble non vide E .
1) La relation R est dite réflexive si ∀x ∈ E, xRx.
2) La relation R est dite symétrique si ∀x, y ∈ E, si xRy alors yRx.
3) La relation R est dite transitive si ∀x, y, z ∈ E, si xRy et yRz, alors xRz
4) La relation R est dite antisymétrique si ∀x, y ∈ E, si xRy et yRx, alors x = y.
Remarques
1) Une relation binaire non symétrique n’est pas forcément anti-symatrique, par exemple la
”divisibilité sur N, elle anti-symétrique mais elle n’est pas symétrique.
2) Une relation binaire symétrique, anti-symétrique et réfléxive est la relation ”égalité”.
Relation d’équivalence
Définition 1.2.3 1) Une relation binaire sur un ensemble non vide E est dite relation d’équivalence
si elle esr à la fois réflexive, symétrique et transitive. Une relation d’équivalence est notée, ≡,
ou ∼, ou ≈...
2) Si ≡ est une relation d’équivalence sur un ensemble E, et a ∈ E, la classe d’équivalence
de a notée ā ou cl(a), est la partie de E définie par :
ā = cl(a) = {x ∈ E | x ≡ a}.
E/ ≡= {ā | a ∈ E}.
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Proposition 1.2.1 Soit E un ensemble muni d’une relation d’équivalence ≡. Alors,
1) ∀a, b ∈ E, a ≡ b ⇔ ā = b̄.
2) ∀a, b ∈ E on a : ā ∩ b̄ = ∅ ou bien ā = b̄
3) Les classes d’équivalences (distnctes) ā, a ∈ E, formeent une partition de E.
Exemples :
1) Sur un ensemble non vide, la relation ”égalité” est une relation d’équivalence.
2) Le parallélisme sur un l’ensemble des droites du plan affine est une relation d’équivalence.
3) Sur un ensemble de personnes, la relation ”a le même âge que” est une relation d’équivalence.
Une classe d’équivalence est l’ensemble des personnes ayant le même d’ge.
4) Sur l’ensemble des nombres réels non nuls R∗ , on définit la relation binaire R∗ par : ∀x, y ∈ R∗ ,
Relation d’ordre
Définition 1.2.4 1) Une relation binaire sur un ensemble non vide E est dite relation d’ordre
si elle est à la fois réflexive, anti-symétrique et transitive. Une relation d’ordre est notée
généralement ≤, ≥ , , ... On note (E, ) l’ensemble E muni d’une relation d’ordre ,
on dit : (E, ) est un ensemble ordonné.
2) Une relation d’ordre sur un ensemble E est dite d’ordre total, si ∀a, b ∈ E, on a a b ou
b a. On dit que (E, ) est totalement ordonné. Lorsque (E, ) n’est pas totalement ordonné,
on dit qu’il est partiellement ordonné.
3) Soit (E, ) un ensemble ordonné. Deux éléments a, b ∈ E sont dit incomparables si : ni
a b ni b a, ils sont dit comparables dans le cas contraire.
4) Soit (E, ) un ensemble ordonné. La relation ≺ définie par : ∀a, b ∈ E,
a ≺ b ⇔ a b et a 6= b
est anti-symétrique et transitive, elle est dite la relation d’ordre strict associée à la relation
d’ordre .
Exemples :
1) La relation usuelle ≤ sur R est d’ordre total.
2) Soit E un ensemble non vide. La relation ⊆ (inclusion) est d’ordre sur P(E). Elle n’est pas
d’ordre total si card(E) ≥ 2.
3) Sur N soit la relation binaire ”divisibilité” définie par : ∀m, n ∈ N
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Majorant, minorant, élémnet minimal, maximal
Définition 1.2.5 Soit (E, ) un ensemble ordonné et A une partie non vide de E.
1) On dit que A est majorée (pour ) si : ∃M ∈ E tel que ∀x ∈ A, on a x M . Un tel M
est appelé un majorant de A. Si de plus M ∈ A, on dit que M est le plus grand élément
de A, il est appelé maximum de A, on le note M ax(A)..
3) On dit que A est minorée (pour ) si : ∃m ∈ E tel que ∀x ∈ A, on a m x. Un tel m est
appelé un minorant de A. Si de plus m ∈ A, on dit que m est le plus petit élément de A,
il est appelé minimum de A, on le note min(A).
4) On dit que A est bornée (pour ) si A admet un minorant et un majorant. On dit aussi
si elle est à la fois minorée et majorée.
5) Le plus grand des minorants de A, lorsqu’il existe, est appelé la borne inférieure de A, on
le note inf (A).
6) Le plus petit des majorants de A, lorsqu’il existe, est appelé la borne supérieure de A, on
le note sup(A).
Théorème 1.2.1 Soit (E, ) un ensemble ordonné et A une partie non vide de E. Si A possède
un plus petit (resp. un plus grand) élément, il est unique.
Définition 1.2.6 Soit (E, ) un ensemble ordonné et A une partie non vide de E.
1) Un élémént a ∈ A est dit minimal de A si, ∀x ∈ A, x a ⇒ a = x.
1) Un élémént b ∈ A est dit maximal de A si, ∀x ∈ A, b x ⇒ b = x.
Remarque :
Soit (E, ) un ensemble ordonné et A une partie non vide de E. Si min(A) existe, alors
min(A) = inf (A) et min(A) est un élément minimal de A. Si M ax(A) existe alors M ax(A) =
sup(A) et M ax(A) est un élément minimal de A
Exemples :
1) Toute partie non vide de N admet un plus petit élémént pour l’ordre usuel.
2) Dans (R, ≤), soit A = [0, 1[, alors inf (A) = min(A) = 0 et sup(A) = 1
3) Soit (N, |) ordonné par la divisibilité. Soit A = {4, 6, 8, 12, 25, 28}, alors inf (A) = 1 et
sup(A) = 4200, 25 est un élément minimal et maximal de A, 6 est minimal mais il n’est pas
maximal de A.
Définitions - Exemples
Définition 1.2.7 Une fonction f est la donnée de deux ensembles E et F et d’une relation
binaire sur E × F de graphe Gf ⊆ E × F tels que, ∀x ∈ E il existe au plus un y ∈ F vérifant
(x, y) ∈ Gf . L’ensemble des x ∈ E pour lesquels un tel y ∈ F existe est appelé le domaine de
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définition de f , on le note Dom(f ) ou Df . En particulier si Dom(f ) = E on dira que f est
une application de E vers F .
Le fait qu’il n’y a qu’un seul y correspondant à x permet d’employer sans ambiguité la notation
f (x) pour le désigner. Bien sûr f (x) n’est défini que si x ∈ Dom(f ) . On écrit alors en général :
f : E −→ F, x 7−→ y = f (x).
E est appelé l’ensemble de départ et G l’ensemble d’arrivée de f . On a Gf = {(x, f (x) | x ∈
Df }. Si y = f (x), y est appelé l’image de x par f et x est un antécédent de y pour f .
Une fonction de E vers F est une application de Df vers F . Deux fonction f et g de E vers
F sont dites égales, si Df = Dg et ∀x ∈ Df , on a f (x) = g(x). L’ensemble de toutes les
applications de E vers F est noté F E .
Exemples :
1) Soit E un ensemble non vide, l’application identité id : E −→ E, x 7−→ id(x) = x. est une
fonction de graphe {(x, x) | x ∈ E}
2) Une fonction g de E vers F est dite constante s’il existe c ∈ F tel que ∀x ∈ E, g(x) √ = c.
3) f : R × R → R, (x, y) 7→ x2 +yx2 −2 de domaine de définition Df = R × R \ C((O, 2), où
√ √
C(O, 2) est le cercle de centre O(0, 0) de rayon 2.
f −1 (B) = {x ∈ E | f (x) ∈ B}
Exemples :
1) Soit l’application f : R → R définie par, ∀x ∈ R, f (x) = x2 . Alors,
• f (R) = R+ . √ √
• Pour a ∈ R on a : si a ≥ 0, f −1 ({a}) = { a, −a} ; et si a < 0, f −1 ({a}) = ∅.
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Injection, surjection, bijection
Définition 1.2.9 Soit f une application de E vers F ,
1) f est dite une application injective (ou une injection) si tout élément de F adment au plus
un antécédent dans E. Autrement dit :
Remarque :
Soient E, F deux ensembles non vides, et f une application de E dans F .
1) f est injective si : ∀y ∈ F , l’équation f (x) = y admet au plus une solution x ∈ E.
2) f est surjective si : ∀y ∈ F , l’équation f (x) = y possède au moins une solution x ∈ E.
3) f est bijective si : ∀y ∈ F , l’équation f (x) = y une et une seule solution x ∈ E.
Composition - Réciproque
Définition 1.2.10 Soient E, F et G trois ensembles non vides. Soient f une application de E
vers F et g une application de F vers G. La composée des applications g et f (ou f suivie de
g), notée g ◦ f , est l’application de E vers G définie par ∀x ∈ E, (g ◦ f )(x) = g(f (x)).
En particulier si E = F , pour n ∈ N on définit, f 0 = IdE et f 1 = f et f n+1 = f n ◦ f = f ◦ f n
si n ≥ 1.
Remarque :
En général, pour deux applications f et g de E vers lui même g ◦ f 6= f ◦ g. Par exemple :
E = R et f, g définies par ∀x ∈ R, f (x) = x3 et g(x) = x + 2, on a (g ◦ f )(x) = x3 + 2 et
(f ◦ g)(x) = (x + 2)3 .
Définition 1.2.11 Soit f une application bijective d’un ensemble non vide E sur un ensemble
non vide F . L’ application réciproque de f est l’application de F sur E notée f −1 définie
par :
∀(u, v) ∈ E × F, f (u) = v ⇔ u = f −1 (v))
.
15
Proposition 1.2.5 Soit f une application d’un ensemble non vide E sur un ensemble non vide
F.
1) Si f est bijective, alors f ◦ f −1 = idF et f ◦ f −1 = idE .
2) f bijective, si et seulement si, il existe une application g de F vesr E telle que g ◦ f = idE
et f ◦ g = idF . Das ce cas g = f −1 et f = g −1 .
Remarque :
Si f est une application de E vers F et B est une partie de F , l’image réciproque f −1 (B) de B
est bien définie, même si f n’est pas bijective.
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TD du module : Algèbre 1 - Série 2
Exrcice 1. Soit R une relation binaire sur un ensemble E, symétrique et transitive. Que pensez
vous du raisonnement suivant ?
”xRy ⇒ yRx, car R est symétrique, et (xRy et yRx) ⇒ xRx car R est transitive, donc R est
réflexive.”
Exrcice 2. Dans les cas ci-dessus, la relation binaire R sur E, est-elle réflexive, symétrique,
transitive ?
1) E = Z, ∀x, y ∈ E, xRy ⇔ x = −y.
2) E = R, ∀x, y ∈ E, xRy ⇔ cos2 x + sin2 y = 1.
3) E = N, ∀x, y ∈ E, xRy ⇔ ∃p, q entiers > 1 tels que y = pxq .
Exrcice 3. Soit E l’ensemble des droites du plan affine. Sur E on définit la relation bianaire
R par :
∀D1 , D2 ∈ E, D1 RD2 ⇔ D1 ⊥ D2
R est-elle réflexive, symétrique, transitive, anti-symétrique ?
Exrcice 4. Sur R, on définit la relation R, par
∀x, y ∈ R, xRy ⇔ x2 − y 2 = x − y
.
1) Montrer que R est une relation d’équivalence.
2) Déterminer la classe de a ∈ R.
Exrcice 5. Soit E un ensemble. Sur P(E) on définit la relation,
∀A, B ∈ P(E), ARB ⇔ A = B ou A = B̄. Montrer que R est d’équivalence.
Exercice 6. Sur C on définit la relation R par :
∀m, n ∈ N∗ m ≺ n ⇔ m divise n.
1) Vérifier que ≺ est une relation d’orddre, cet ordre est-il total ?
2) Soit A = {2, 4, 8, 12, 14, 18, 24, 30}. La partie A de N est-elle majorée, minorée ? Admet-
elle un plus petit élément, un plus grand élément, une borne supérieure, une borne
inférieure, un élément minimal, un élément maximal ?
Exercice 9. Soit X un ensemble non vide et E = RX . On définit sur E la relation :
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1) Vérifier que ≤ une relation dordre. Cet ordre, est-il total ?
2) Comparer les énoncés : f est majorée, et {f} est majorée.
3) Soit (f i)i∈I une famille majorée de fonctions de E, montrer qu’elle admet une borne
supérieure.
Exercice 10.(Ordre lexicographique) On note E = [−1, 1]2 , et on définit sur E la relation :
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1.3 Arithmétique de Z
Dans tout ce chapitre, N et Z désignent respectivement l’ensemble des entiers naturels et celui
des entiers relatifs.
1.3.1 Divisibilité
Définition 1.3.1 1) Soient a et b deux entiers relatifs tels que b 6= 0. On dit que b divise b
(ou b est un diviseur de a), si et seulement si, il existe un entier relatif q tel que a = bq. On
dit aussi, a est divisible par b. On note a|b.
2) Soient a et b deux entiers relatifs. On dit que b est un multiple de a, si et seulement si, il
existe un entier relatif q tel que b = aq. En particulier, si a 6= 0 alors, b est multiple de a, si et
seulement, si a divise b.
Exemples :
1) Les diviseurs de 12 sont : 1, −1, 2, −2, 3, −3, 4, −4, 6, −6, 12 et −12.
2) Les nombres pairs sont les multiple de 2.
3) 0 est multiple de tout enter relatif, et tout entier non nule divise 0.
Remarques :
1) L’ensemble des diviseurs de a ∈ Z est fini, en effet, si b divise a, alors |b| ≤ |a|, et de tels
entier b sont en nombres fini. On note Div(a) l’ensemble des diviseurs de a. En partculier,
1, −1, a, −a ∈ Div(a).
2) Soit a ∈ Z, Tous les entiers relatifs de la forme aq, avec q ∈ Z, sont des multiples de a.
L’ensemble de multiples de a est noté aZ, aZ = {aq | q ∈ Z}, cet ensemble est infini si a 6= 0.
En particulier a, −a ∈ a ∈ aZ.
Remarque :
Sur Z∗ , la relation ”divise” est réflexive transitive, mais elle n’est pas symétrique.
Définition 1.3.2 Avec le mêmes notations que dans le théorème précédent, les entiers q, r ,
sont appelés respectivement le quotient et le reste de la division euclidienne de a par b.
Remarque :
Soient a ∈ Z et b ∈ Z∗ alors, b|a si et seulement si le reste de la division euclidiennne de a par
b est égal à 0.
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1.3.3 Plus grand diviseur commun (PGCD) - Plus petit multiple
commun (PPMC)
On admet le résultat suivant :
Théorème 1.3.2 Toute partie non vide de N admet un plus petit élément, et Toute partie non
vide et majorée de N admet un plus grand élément.
Définition 1.3.3 Avec le mêmes notations que dans le théorème précédent, l’entier naturel
d, est appelé le plus grand diviseur commun de a et b. On le note d = P GCD(a, b), ou
d = a ∧ b.
Remarques :
1) En fait, a ∧ b et le plus grand élément de Div(a) ∩ Div(b).
2) ∀a, b ∈ Z∗ , a ∧ b = |a| ∧ |b|, en effet Div(a) = Div(|a|) pour tout a ∈ Z∗ .
3) Si a ∈ Z∗ et b = 0, on peut définir : a ∧ b = |a|. Mais si a = b = 0, le PGCD de a et b n’est
pas défini.
r0 = r1 q0 + r2 et 0 ≤ r2 < r1
Si r2 = 0, a ∧ b = r0 ∧ r1 = r1 . Sinon, r2 6= 0, a ∧ b = r0 ∧ r1 = r1 ∧ r2
• La division euclidienne de r1 par r2 implique qui’il existe q1 , r3 ∈ N tels que
r1 = r2 q1 + r3 et 0 ≤ r3 < r2 < r1
Si r3 = 0, a ∧ b = r0 ∧ r1 = r1 ∧ r2 = r2 . Sinon, r3 6= 0, a ∧ b = r0 ∧ r1 = r1 ∧ r2 = r2 ∧ r3 . On
pose alors la division euclidiennne de r2 par r3 .
Ainsi de suite, on refait ce procédé, jusqu’à obtenir rk+1 6= 0 et rk+2 = 0, et on a alors,
a ∧ b = r0 ∧ r1 = r1 ∧ r2 = ... = rk ∧ rk+1 = rk+1 .
20
Exemples :
a = 1558, b = 287, On a : 15558 = 287 × 5 + 123, 287 = 123 × 2 + 41 , 123 = 41 × 3, donc
a ∧ b = 41.
De l’algorithme d’euclide on tire
Définition 1.3.4 Avec le mêmes notations que dans le théorème précédent, l’entier naturel
m, est appelé le plus petit multiple commun de a et b. On le note m = P P CM (a, b), ou
m = a ∨ b.
Remarque
Si a1 , ..., ar ∈ Z∗ et a1 , ..., ar sont premiers entre eux deux à deux, alors ils sont premier entre
eux. La réciproque n’est pas vraie, en effet, par exemple 6 ∧ 4 ∧ 9 ∧ 15 = 1, mais 6 ∧ 4 = 2 et
15 ∧ 9 = 3
21
Théorème 1.3.8 (Théorème de BEZOUT)
1) Soient a, b ∈ N∗ . Alors, a ∧ b = 1, si et seulement si, il existe u, v ∈ Z tels que au + bv = 1.
2) Plus généralement, soient a1 , ..., ar ∈ Z∗ . Alors, a1 ∧ ... ∧ ar = 1, si et seulment si, il existe
u1 , ..., ur ∈ Z tels que a1 u1 + ... + ar ur = 1.
Remarque :
1) Si p est un nombre premier, les diviseur de p dans Z sont : 1, −1, p et −p.
2) n ∈ N∗ est composé, si ets enlement si, il exite a, b ∈ N, tels que 1 < a < n, 1 < b < n et
n = ab.
3) n ∈ N∗ est premier, si et seulement si, n ≤ 2 et pour tout a, b ∈ N, n = ab ⇒ a = 1 ou b = 1.
4) Les nombres premiers inféreurs à 100 sont : 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71
et 97.
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1.3.9 Anneau de congruence Z/nZ
Congruence
Soit n ∈ N∗ . Sur Z, on définit la relation d’équivalence ≡, dite de congruence modulo n par :
∀a, b ∈ Z, a ≡ b, si et seulement si, b − a est un multiple de n. Autrement dit,
Théorème 1.3.12 Soit n ∈ N∗ . Alors, pour tout a ∈ Z, on a ā = r̄, où r est le reste de la
division euclidienne de a par n. En conséquence, l’ensmble quotient :
Définition 1.3.7 Soit n ∈ N∗ . Le cardinal du groupe multiplicatif (Z/nZ)× est appelé l’indicateur
d’Euler de n, on le note ϕ(n).
Exemple :
Si p est un nombre premier, ϕ(p) = p − 1.
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TD du module : Algèbre 1 - Série 3
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