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CHAPITRE1:LOGIQUE, ENSEMBLES ET TYPES DE RAISONNEMENTS

1) Elément de logique :

Définition : Une proposition mathématique P est une phrase formelle qui est
soit vraie, soit fausse pas les deux en même temps. On peut résumer ça dans
une table de vérité. P
V
F
Exemples :

«Alger est la capitale de l’Algérie » une proposition vraie

« 2+4=5 » une proposition fausse

« -1 est un entier relatif » une proposition vraie

« -3 est le carré d’un réel » une proposition fausse

2)Connecteurs logiques :

2.1)La négation :

La négation de la proposition P, notée : (non P) (ou : P) définit par la table de


vérité ci-contre.
P P
V F
F V
Exemples :

P : « 2 pair »

Non P : « 2 est impair »

P : « 4 ≥−2 »

non P : « 4 < -2 »

2.2) La disjonction :

La disjonction des propositions P et Q , est l’opération ( P ou Q ) notée :

( P ∨ Q ) définit par la table de vérité .

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P Q P ou Q
V V V
V F V
F V V
F F F

V F

Q : V F V F

Exemples :

La proposition : « 50 = 2x25 ou 50=5x10 » est vraie

La proposition : « les diagonales d’un rectangle sont parallèles ou n’ont pas la


même longueur » est fausse

La proposition : « Familly shop se situe á Blida ou á Alger » est vraie

2.3)La conjonction:

La conjonction des propositions P et Q , est l’opération ( P et Q ) notée : ( P ∧ Q )


définit par la table de vérité .

P Q P et Q
V V V
V F F
F V F
F F F
Exemples :

La proposition : « L’Algérie est un pays africain et en 1980, la population de


l’Algérie était cent millions d’habitants » est fausse

La proposition : « Dans un rectangle ses côtés opposés sont parallèles et de


même longueur » est vraie

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2.4)L’implication :

L’implication des propositions P et Q ,est l’opération ( P implique Q ) notée :

¿ ⇒ Q ) ou ((non P )∨ Q ) définit par la table de vérité.

Remarque : Elle se lit aussi « Si P alors Q »

P Q non P ((non P )ou Q ) :( P ⇒Q )


V V F V
V F F F

F V V V
F F V V

Exemples :

Ces propositions sont vraies :

(3>1) ⇒ ( 32 = 9)

(3>4) ⇒ ( 32 = 5)

(2>3) ⇒ ( 22 ≠ 10)

(2=3) ⇒ ( 5 = 5) car :( 2=3) ⇒( 2+2=3+2) ⇒( 2+3=3+2) ⇒( 5=5)

La proposition suivante est fausse :

(22=4) ⇒ ( 2 >3)

2.5)L’équivalence :

L’équivalence des propositions P etQ , est l’opération ( P est équivalent á Q )


notée : ( P ⇔Q ) ou ( P ⇒Q et Q ⇒ P) définit par la table de vérité.

Remarque1 : Elle se lit aussi « P équivaut á Q » ou « P si et seulement si Q »

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P Q P ⇒Q Q⇒ P ( P ⇒ Q etQ ⇒ P) :( P ⇔Q )
V V V V V
V F F
V F

F V V F F

F F V V V
Remarque 2 : Pour montrer que P ⇔Q est vraie il suffit de montrer que
P et Q ont même valeurs de vérité.

Exemples :

Cette proposition est vraie : « Mustapha Benboulaid est mort le 22/03/1956


⇔ le congrès de la Soummam a eu lieu le 20/08/1956 »

La proposition suivante est fausse : «(32=9) ⇒ (32>9) »

3)Règles de logiques :

Soient P, Q et R trois propositions.

Nous avons les équivalences (vraies) suivantes :

( P∨Q )⇔(Q ∨ P) ( P∧Q )⇔(Q ∧ P) Ṕ⇔ P

( P ∨Q )⇔( P ∧Q ) ( P ∧Q )⇔( P ∨Q )

( P∨(Q ∧R) )⇔(( P∨Q ) ∧( P∨R)) Distribution de ou par et

( P∧(Q ∨R) )⇔(( P∧Q ) ∨( P∧R)) Distribution de et par ou

Exemples :

Montrer que Ṕ⇔ P est vraie.

Il suffit de montrer que Ṕ et P ont les mêmes valeurs de vérité


P P Ṕ Ṕ ⇔ P
V F V V
F V F V

Montrer que ( P ∧Q )⇔( P ∨Q ) est vraie

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P Q P Q P∧Q P ∧Q P ∨Q ( P ∧Q)⇔( P ∨Q )
V V F F V F F V
V F F V F V V V
F V V F F V V V
F F V V F V V V

Ont même valeurs de vérité

4) Ensemble et élément :

Définition : Un ensemble est une collection d’objets, chaque objet est un


élément de l’ensemble.

La notation : x ∈ E signifie x appartient á E (ou x élément de E )

Sa négation notée : x ∉ E (se lit : x n’appartient pas á E )

Remarque : x ≠ {x }

Elément ensemble d’un seul élément s’appelle singleton de x

Exemples :

ℕ= {0,1,2,3,…………………..} Ensemble des entiers naturels

ℤ = {………………..,-2,-1,0,1,2,………………………..} Ensemble des entiers relatifs


a
ℚ={ b / a∈ℤ , b∈ N ¿ et pgcd(a , b ) =1} Ensemble des nombres rationnels

ℝ Ensemble des nombres réels

5) Quantificateurs

Soit P( x ) est une proposition dépend de la variable: x ∈ E

5.1) Quantificateur universel :

Le quantificateur (quel que soit ou pour tout) , notée : ∀ , permit de définit la


proposition « ∀ x ∈ E , P( x ) » qui est vraie lorsque tous les éléments :

x ∈ E vérifiant P( x ) soit vraie

5.2) Quantificateur existentielle

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Le quantificateur (il existe) notée : ( ∃) , permit de définit la proposition

« ∃ x ∈ E , P( x ) » qui est vraie lorsque l’on peut trouver au moins un


élément : x ∈ E vérifiant P( x ) est vraie

Remarque 1 :¿ Elle se lit « il existe x appartenant á E tel que P( x ) (soit vraie) »

¿La notation (∃! ) signifie : il existe un est un seul (unique)

Remarque2 : Cette phrase « x 2 ≥ 1» dépend d’un variable x , elle est soit vraie,
soit fausse selon la valeur de x .Si on a par exemple :

« ∀ x ∈ℝ : x 2 ≥ 1» est une proposition fausse (car on prend x=0 ,

0 ≥ 1 faux), mais la proposition «∃ x ∈ℝ : x ≥ 1» est vraie (car on prend x=2 ,


2 2 2
2
= 4≥ 1 vraie)

Exemples : Etudier la vérité des propositions suivantes

¿La proposition : « ∀ x ∈ℝ : x 2+ 1> 0» est vraie

¿La proposition : « ∀ x ∈[-3 , 1] : x 2+ 2 x−3 ≤ 0» est vraie

¿La proposition : « ∀ x ∈[2 , +∞ ¿ : x 2 ≥ 4 » est vraie

¿La proposition : «∃ x ∈ℝ : x 2+ 2=1» est fausse car x 2+ 2=1 ⇒

x =-1 impossible.
2

¿La proposition : «∃ x ∈ℝ : x 2=4 » est vraie car on prend x=± 2 tel que
2 2
x =(±2) =4

5.3)Négation des quantificateurs :

5.3.1) La négation de « ∀ x ∈ E , P( x ) » est « ∃ x ∈ E , non P( x ) »

Exemple : La négation de « ∀ x ∈[1 , +∞ ¿ : x 2 ≥ 1» est « ∃ x ∈[1,+∞ ¿ :

x < 1»
2

5.3.2) La négation de « ∃ x ∈ E , P( x ) » est « ∀ x ∈ E , non P( x ) »

Exemple : La négation de: «∃ x ∈ℝ : x 2+ x+2=0» est « ∀ x ∈ℝ :

x + x+2 ≠ 0»
2

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5.3.3) La négation de « ∃! x ∈ E , P( x ) » est « ∀ x ∈ E , non P( x ) »∨
« ∃ x 1 ∈ E , ∃ x 2 ∈ E , P( x 1)∧ P( x 2)∧ x 1 ≠ x 2 »

Exemple : La négation de: «∃! x ∈ℝ : 3 x−1=0» est « ∀ x ∈ℝ :

3 x−1 ≠0 » ∨ « ∃ x 1 ∈ ℝ , ∃ x 2 ∈ℝ , 3 x 1−¿1=0 ∧ 3 x 2−¿1=0 ∧ x 1 ≠ x 2 »

Remarque : On peut aussi utiliser la négation d’une phrase complexe (dépend


des variables x et y )

Par exemple : La négation de « ∀ x ∈ℝ , ∃ y ∈ R : x + y >10 »est «∃ x ∈ℝ , ∀ y ∈ R:


x + y ≤ 10 »

Remarque : L’ordre des quantificateurs est très important.

Par exemple : La proposition « ∀ x ∈ℝ , ∃ y ∈ R : x + y ≤ 0 » est vraie car y dépend


de x c’est- á- dire :on prend y=− x−1 tel que x + y=x−x−1=−1 ≤0 vraie.

Mais la proposition : «∃ x ∈ℝ , ∀ y ∈ R: x + y ≤ 0 » est fausse car sa négation est «


∀ x ∈ℝ , ∃ y ∈ R : x + y >0 »qui est une proposition vraie ( il suffit de prendre
y=− x+ √ 3 tel que : x + y=x−x + √ 3=√ 3>0 vraie)

6) Opération sur les ensembles

6.1) Inclusion :
E

Un ensemble A est inclus dans un ensemble E si tout élément de A est un


élément de E , on ecrit : A ⊂ E ⇔{ ∀ x , ( x ∈ A ⇒ x ∈ E)}

On dit aussi que A est une partie de E ou

( A est un sous ensemble de E )

Remarque : A ⊄ E ⇔{∃ x , ( x ∈ Aetx ∉ E)} A

Ø= { } s’appelle ensemble vide(ne contient aucun élément)

Exemple : Soient A={1 , 2, 3 } ; B={1, 2 ,−1 }

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A ⊄ B car { ∃ x=3 , ( 3∈ A et 3∉ B)}

6.2) Egalité :
A et B deux ensembles sont égaux si seulement si ( A ⊂ B et B⊂ A )

On écrit : A=B ⇔ { ∀ x , ( x ∈ A ⇔ x ∈ B )}

6.3) Intersection :

Soient A , B deux parties de E


A ∩ B={ x ∈ E / x ∈ A et x ∈ B } E

Se lit : A inter B A∩B


A
Exemple :
A={ x ∈ R ,−1 ≤ x ≤2 }=[−1 ,2]

B= { x ∈ R , 1≤ x <3 }=¿

B
A ∩ B ={ x ∈ R,−1 ≤ x ≤2 et1 ≤ x <3 }

A ∩ B ={ x ∈ R,1 ≤ x ≤2 }=[1 , 2]

6.4) Réunion :

Soient A , B deux parties de E


A ∪ B={ x ∈ E / x ∈ A ou x ∈ B }

Se lit: A union B

A∪ B

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Exemple :
A={ x ∈ R ,−1 ≤ x ≤2 }=[−1 ,2]

B= { x ∈ R , 1≤ x ≤ 3 }=[1 ,3 ]

A ∪ B ={ x ∈ R,−1 ≤ x ≤2 ou1 ≤ x ≤3 }

A ∪ B ={ x ∈ R,−1 ≤ x ≤3 }=[-1 , 3]

Propriétés :

Soient A , B et C trois parties de E

¿La distribution de∩ sur ∪ :

A ∩ ( B ∪ C )=( A ∩ B)∪ (A ∩C)

( A ∪ B ) ∩ C=( A ∩C)∪(B ∩C)

¿La distribution de∪ sur ∩ :

A ∪ ( B∩ C )=( A ∪ B)∩(A ∪ C)

( A ∩ B ) ∪ C=( A ∪ C) ∩(B ∪ C)

¿ A ∪ A= A , A ∩ A=A , A ∪ Ø= A , A ∩ Ø=Ø

¿ ¿ , A ∩ E=A ) car A ⊂ E

6.5) Différence :

Soient A etB deux partie de E

A−B= A ¿ ={ x ∈ E , x ∈ A et x ∉ B }

Se lit : A différence B (ou : l’ensemble A moins l’ensemble


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B)
A

A\B

Exemple : A={1 , 2, 3 , 4 } ; B={1, 2 , 7 , 8} ; E=N

A ¿={3 , 4 } ; B ¿={7 , 8}

6.6) Complémentaire :

Soit A une partie de E

C E ={ x ∈ E , x ∉ A } S’appelle complémentaire de A dans E


A

A
CE
A

Exemple :

A ={3,10} ; E ={3,10,11,-1}
A
C E ={11,−1 }

Proposition : C ØE =E , C EE =Ø , C CE = A , A ∩C EA= ∅ , A ∪ C EA=E


E

Formule de Morgan :

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CE
A∩B
=C EA ∪ C BE

CE
A ∪B
=C EA ∩C BE

Exemples :

A={1 , 2} ; B={2 ,3 } ; E={1 , 2, 3 , 4 ,5 }

C E = {3 , 4 , 5 } ; C E={1 , 4 ,5 } ; A ∩ B={2} ; A ∪ B={1, 2 , 3}


A B

C CE ={1 ,2 }= A ; A ∩C E = ∅ ; A ∪ C E ={1 ,2 , 3 , 4 , 5 }=E


E A A

A B
C E ∩C E={4 ,5 } ; A B
C E ∪ C E={1 ,3 , 4 ,5 }

={ 1 ,3 , 4 ,5 }=C E ∪ C E
A∪B
CE
A∩B A B
; CE ={4,5} = C EA ∩C BE

6.7) Ensemble des parties d’un ensemble :

Soit E un ensemble.

Ƥ(E) ={ Xensemble , X⊂ E } S’appelle ensemble des parties de E

Remarque : L’ensemble vide est une partie de tout ensemble

Exemple : E={a , b } ⇒ Ƥ(E) ={Ø,{a},{b},{a,b}}

De plus : Ø∈ Ƥ(E) ; {a}∈ Ƥ(E)

6.8) Cardinal :

Le cardinal d’un ensemble E est le nombre d’éléments qu’il y a dans ce


ensemble, on note : Card( E )

Exemple :

Si E=∅ ⇒ Card( E )=0

Si Card( E )=n ⇒ Card(Ƥ(E)¿=2n

Si E={x }⇒ Card( E )=1 ⇒ Card(Ƥ(E)¿=2n = 21=2

Si E={a , b }⇒ Card( E )=2 ⇒ Card(Ƥ(E)¿=2n = 22=4

6.9) Différence symétrique :

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ou

A ∆ B= ( A ∪ B ) ¿( A ∩ B¿) ¿⏞ ( A ¿ ) ∪( B ¿)

A B

'
A ∆ B S appelle Différence symétrique
6.10) Produit cartésien :

A × B={( x , y ) , x ∈ A et x ∈ B } S’appelle produit cartésien des ensembles A , B et (


x , y ) S’appelle couple tel que :

x la première composante.

y la seconde composante.

Exemple : A={1 , 2} ; B={a , b , c }


A × B={( x , y ) , x ∈ A et x ∈ B }

A × B={( 1 , a ) , (1 , b ) , ( 1 , c ) , ( 2 , a ) , (2 , b ) ,(2, c )}

Remarque : ¿ Card( A × B)=Card( A ) × Card( B)

¿ Si B= A ⇒ A × B= A × A= A
2

¿ ( x , y )=( x ' , y ' )⇒{ x=x ' et y= y ' }

Exemple : Représenter les ensembles suivants :

ens1 :[0,1¿ × R = {( x , y ) , 0≤ x ≤ 1 et y ∈ R }

ens2 :[0,1¿ ×[0 ,1] = {( x , y ) , 0≤ x ≤ 1 et 0 ≤ y ≤ 1}


ens 1

ens 2

7) Types des raisonnements :

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7.1) Raisonnement direct : On veut montrer que la proposition ( P ⇒Q ) est
vraie. On suppose que P est vraie et on montre qu’alors Q est vraie .C’est la
méthode á laquelle vous êtes le plus habitué.
a+b
Exemple : Montrer que : ∀ a , b ∈ R +¿¿ , a ≤ b ⇒(a ≤ 2 ≤ b et a ≤ √ ab ≤ b)

Par raisonnement direct, soient a , b ∈ R +¿¿ ,

{a+ b ≤b +b {a+b ≤ 2 b … .(1)


On a : a ≤ b ⇒ a+ a ≤ a+b ⇒ 2 a ≤ a+b … .(2)

a+b
De (1) et (2) on a : 2a≤ a+b ≤ 2 b ⇒ a ≤ 2 ≤ b . C.Q.F.D

{ { {
a ≤ √ ab … ..(1)
2 '
a a ≤ ab a ≤ ab
On a :a ≤ b ⇒ a b ≤ bb ⇒ 2 ⇒ car a ≥ 0 etb ≥0
ab ≤ b √ ab ≤ b … ..(2)'

De (1)' et (2)' on a: a ≤ √ ab ≤ b . C.Q.F.D

7.2) Raisonnement par récurrence :

Soit P(n) une proposition dépend d’un entier naturel

Principe :

Etape1 : ∃ no ∈ℕ , vérifier que P(no) est vraie

Etape2 : Supposons que P(n) est vraie

Etape3 : Montrer que P(n+1) est vraie ?


k=n
n(n+1)
Exemple1 : Montrer que : ∀ n ∈ N ¿ , ∑ k =1+2+3+……+n=
k =1 2

Raisonner par récurrence :


k =1
1(1+1)
Etape1 : ∃ no=1 ∈ℕ* ,∑ k =1 = est vraie
k =1 2
k=n
n(n+1)
Etape2 : Supposons que ∑ k =1+2+3+……+n= est vraie
k =1 2
k=n +1
( n+1 ) (n+ 2)
Etape3 : Montrer que ∑ k =1+2+3+……+(n+1 ¿= 2
??est vraie.
k=1

On a :

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k=n +1
n(n+1) n
∑ k =(1+2+3+……+n ¿+(n+1)= 2 +(n+1)=(n+1)( 2 + 1¿=
k=1

( n+1 ) (n+ 2)
.C.Q.F.D
2

Exemple2 : Montrer que : ∀ n ∈ N , 2n >n

Raisonner par récurrence :

Etape1 : ∃ no=0 ∈ℕ ,20=1> 0 est vraie

Etape2 : Supposons que 2n >n est vraie

Etape3 : Montrer que 2n +1> n+1 ??? est vraie

On a :2n +1=¿ 2n ×2 =2n × ( 1+1 )=2 n+2 n> n+2n car 2n >n

Et on a : n ∈ N ⇒ n≥ 0 ⇒2n ≥ 20=1 ⇒ 2n ≥1 ⇒ n+ 2n ≥ n+1

De2n +1> n+2n etn+2 n ≥ n+1 on a:2n +1> n+1 . C.Q.F.D

7.3) Raisonnement par contraposée :

Pour montrer par contraposée que ( P⇒Q ) est vraie, il est équivalent á
montré que ( (non Q )⇒( non P)) est vraie.

Exemple1 :

Montrer que : ∀ x , y ∈ R , x ≠ y ⇒ ( x +1 ) ( y−1 ) ≠ ( x−1 ) ( y+ 1)

Raisonner par contraposée :


∀ x , y ∈ R , non( ( x +1 ) ( y−1 ) ≠ ( x −1 )( y +1 ) )⇒ non(x ≠ y )

C’est-á-dire : ∀ x , y ∈ R , ( x+ 1 )( y −1 )=( x−1 ) ( y +1 ) ⇒ x= y

Maintenant par raisonnement direct : soient x , y ∈ R ,

On a ( x +1 ) ( y−1 )=( x−1 ) ( y +1 ) ⇒ xy + y−x−1=xy− y + x−1 ⇒


y−x =− y + x ⇒ 2 y=2 x ⇒ y=x ⇒ x= y . C.Q.F.D

Exemple2 : Montrer que : ∀ n ∈ N , n2pair⇒ n pair

Raisonner par contraposée : ∀ n ∈ N , non (n pair)⇒non( n2 pair)

C’est-á-dire : ∀ n ∈ N , n impair ⇒ n2 impair

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Maintenant par raisonnement direct : soit n ∈ N ,

On a , n impair ⇒ ∃ k ∈ N , n=2 k +1

⇒ ∃ k ∈ N , n2=(2 k+ 1)2=4 k 2+ 4 k +1=2 ( 2 k 2+ 2 k ) +1

⇒ ∃ k ' =2 k 2 +2 k ∈ N , n2=2 k ' +1

⇒ n2 impair . C.Q.F.D

7.4) Raisonnement par absurde:

Pour montrer qu’une proposition P est vraie. Un raisonnement par


absurde consiste a supposé que sa négation P (ou : non P) est vraie et on
cherche une contradiction.

Remarque : Pour montrer par absurde que la proposition ( P⇒Q ) est vraie,
on supposons que P et Q sont vraie et on cherche une contradiction.

Exemple1 : Montrer que √ 2 ∉Q

Raisonner par absurde, supposer que √ 2∈ Q et on cherche une


contradiction.
a
On a : √ 2∈ Q ⇒∃ a∈ N ,∃ b ∈ N * : √ 2= b et pgcd(a , b )=1

2
a a
Puisque : √ 2= b ⇒ 2= 2 ⇒( a =2× b =2× b' avec b =b )⇒ a est pair ⇒ a est
2 2 ' 2 2
b
pair (d’après exemple2 paragraphe 7.3)⇒ ∃ k ∈ N :a=2 k ⇒injectons la valeur
de a dans l’équation a 2=2× b2 c’est-á-dire :

4× k 2=2 ×b 2 ⇒ 2× k 2=b 2⇒ ( b 2=2× k ' avec k '=k 2 ¿⇒ b2pair⇒b est pair (d’après
exemple2 paragraphe 7.3)

Puisque a et b sont pairs alors admettent 2 comme diviseur commun autre


que 1 contradiction avec pgcd(a , b )=1

Exemple2 : Montrer que zéro n’a pas d’inverse ?

Par absurde, supposons que zéro a un inverse et on cherche une


contradiction.

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1
On a : zéro a un inverse ⇒ ∃ α ∈ R :α = 0 ⇒ 1=
α × 0=α × ( 0+ 0 )= ( α ×0 )+ ( α ×0 )=1+1=2 ⇒ 1=2 contradiction.

7.5) Raisonnement par contre exemple :

Pour montrer que la proposition « ∀ x ∈ E ,P( x ) » est fausse. La méthode


consiste a trouvé un élément x 0 ∈ E ne vérifiant pas P( x ) c’est-á-dire P( x 0)
fausse.

Exemple1 : Montrer que la proposition « ∀ x ∈ R , x <3 ⇒ x 2 <9 » est fausse

Par contre exemple :∃ x 0=−4 tel que −4<3 vraie et (−4)2=16< 9 faux

Exemple2 : Montrer que « ∀ x ∈ R , ∀ ε > 0 ,(⃓ x⃓ < ε ⇒ x=0) » est fausse


1 1 1 1 1
Par contre exemple :∃ x 0= 4 ,∃ ε 0= 3 tel que : ⃓ 4 ⃓ < 3 vraie et 4 =0 faux

7.6) Raisonnement cas par cas :

Pour vérifier une proposition P( x ) pour tous les x dans un ensemble E , On


montre la proposition pour les x dans une partie Ade E , puis pour les x
n’appartenant pas á A

x
A

Exemple1 : Montrer que « ∀ n ∈ N , n ¿) est divisible par 2 »

Raisonner cas par cas, c’est-á-dire :on distingue 2 cas (n pair ou n impair )

{ n pair { ∃k ∈ N ,n=2 k
Soit n ∈ N ⇒ n impair ⇒ ∃k ' ∈ N , n=2k ' +1

Donc

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n ¿+1)= { 2 k (2 k +1)
( 2 k + 1 ) (2 k ' +1+1) =
' ¿

Dans les deux cas :n ¿+1)=2α , c’est-á-dire, n ¿+1) est divisible par 2.

Exemple2 : Montrer que « ∀ x ∈ R , x 2−⃓ x⃓ +1 ≥ 0 »

{ x si x ≥ 0
On a :⃓ x ⃓ = −x si x ≤ 0

Raisonner cas par cas, c’est-á-dire , on distingue 2 cas :

( x positif ou x negatif )

{
2
1 1
( x− ) − + 1 si x ≥ 0
{
2
x −x+1 si x ≥ 0 2 4
x −⃓ x⃓ +1 = 2 = =
2
2
x + x +1 si x ≤0 1 1
(x + ) − +1 si x ≤0
2 4

{
2
1 3
( x− ) + si x ≥ 0
2 4
2
1 3
(x + ) + si x ≤ 0
2 4

2 2
1 3 1 3
Dans les deux cas(x− ) + >0 et (x + ) + >0alors
2 4 2 4

x −⃓ x⃓ +1 >0 ⇒ x 2−⃓ x⃓ +1 ≥ 0 . C.Q.F.D


2

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