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Chapitre 1
Méthodes du raisonnement
mathématique
Dé…nition 1.1.1 Une assertion est une phrase soit vraie, soit fausse, pas les deux en même
temps.
Exemple 1
2+2=4 est une assertion vraie.
2 3 = 7 est une assertion fausse.
Pour tout x 2 R;on a x2 0: st une assertion vraie.
-Si P est une assertion et Q est une autre assertion, nous allons dé…nir de nouvelles assertions
construites à partir de P et de Q.
1.1.1 Conjonction « et »
2
P Q P ^Q
V V V
V F F
F V F
F F F
Exemple 2
\2 + 2 = 4 ^ 2 3 = 6\ est une assertion vraie .
\2 + 2 = 4 ^ 2 3 = 7\ est une assertion fausse.
P Q P _Q
V V V
V F V
F V V
F F F
Exemple 3
\2 + 2 = 4 _ 2 3 = 6\ est une assertion vraie .
\2 = 4 _ 2 3 = 7\ est une assertion fausse.
1.1.3 La négation « P »
3
P P
V F
F V
1.1.4 L’implication =)
P Q P =) Q
V V V
V F F
F V V
F F V
1.1.5 L’équivalence ()
P Q P ,Q
V V V
V F F
F V F
F F V
4
1.2 Quanti…cateurs
L’assertion
8x 2 E; P (x)
est une assertion vraie lorsque les assertions P (x) sont vraies pour tous les éléments x de
l’ensemble E. On lit « Pour tout x appartenant à E, P (x) est vraie » .
Par exemple :
Le quanti…cateur 9: « il existe »
L’assertion
9x 2 E; P (x)
est une assertion vraie lorsque l’on peut trouver au moins un élément x de E pour lequel
P (x) est vraie. On lit « il existe x appartenant à E tel que P (x) (soit vraie) » .
Exemple 5
« 9x 2 R(x 0) » est vraie ,par exemple x = 0:
« 9x 2 R(x2 < 0) » est fausse.
5
9x 2 R; 8y 0(x + y < 10)
1.3 Raisonnements
On veut montrer que l’assertion « P =)Q » est vraie. On suppose que P est vraie et on montre
qu’alors Q est vraie.
a+b
Exemple 6 Montrer que si a = b =) =b
2
a b
on a a = b =) =
2 2
a b b b
=) + = +
2 2 2 2
a+b
=) =b
2
1.3.2 Contraposée
1.3.3 Absurde
6
a b
Exemple 8 Soient a; b > 0. Montrer que si = =) a = b
1+b 1+a
a b
Démonstration. Nous raisonnons par l’absurde en supposant que = et a 6= b
1+b 1+a
alors .a (1 + a) = b (1 + b) et a 6= b =) a b + a2 b2 = 0 et a 6= b
=) (a b) (a + b) = 0 et a 6= b
=) (a = b) car (a + b) > 0 et a 6= b
Nous obtenons une contradiction.
a b
Alors = =) a = b
1+b 1+a
) n2 = 2 2k 2 + 2k + 1
= 2p + 1
) n est pair.
1.3.4 Contre-exemple
Si l’on veut montrer qu’une assertion du type « 8x 2 E; P (x) » est vraie alors pour chaque
x de E il faut montrer que P (x) est vraie. Par contre pour montrer que cette assertion est
fausse alors il su¢ t de trouver x 2 E tel que P (x) soit fausse. Trouver un tel x c’est trouver
un contre-exemple à l’assertion « 8x 2 E; P (x)» .
Exemple 11 ...
Exemple 12 ....
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1.3.5 Récurrence
Le principe de récurrence permet de montrer qu’une assertion P (n), dépendant de n, est vraie
pour tout n 2 N.
La démonstration par récurrence se déroule en deux étapes :
1)On prouve P (0).est vraie.
2)On suppose n 0 donné avec P (n) vraie, et on démontre alors que
l’assertion P (n + 1) est vraie.
En…n dans la conclusion, on rappelle que par le principe de récurrence P (n) est vraie pour
tout n 2 N.
Exemple 14 Montrons que quel que soit l’entier naturel n, l’entier 32n 2n est divisible par
7.(Rn )
Par récurrence montrons que (Rn ) est vraie pour tout n 2 N.
Si n = 0, 30 20 = 0 = 0:7 ) 30 20 est divisible par 7.) R0 est vraie.
Supposons que (Rn ) est vraie (l’hypothèse de récurrence), et montrons que (Rn+1 ) l’est aussi,
c’est-à-dire:
32(n+1) 2n+1 est divisible par7:
8
En e¤ et:
1) 8n 2 N; 4n + 6n 1 est un multiple de 9.
Xn
1
2) 8n 2 N ; k (k + 1) (k + 2) = n (n + 1) (n + 2) (n + 3) :
4
k=1
n 1
3) 8n 2 N ; 2 n!: avec n! = n (n 1) (n 2) :::1 et 0! = 1
En e¤et:
4(n+1) + 6 (n + 1) 1 = 4 4n + 6n + 1 + 6
= 9:k + 3 (9k 6n + 1) + 6 = 9 (k + 3k 2n + 1)
Conclusion:
8n 2 N; 4n + 6n 1 est un multiple de 9.
9
n
X
2) 8n 2 N ; k (k + 1) (k + 2) = 14 n (n + 1) (n + 2) (n + 3) : (Rn )
k=1
1
X
Si n = 1; k (k + 1) (k + 2) = 1 (2) (3) = 6 et 14 n (n + 1) (n + 2) (n + 3) = 14 1 (2) (3) (4) =
k=1
6 ) R1 est vraie.
Supposons que (Rn ) est vraie pour un n 2 N (l’hypothèse de récurrence), et montrons que
(Rn+1 ) l’est aussi, c’est-à-dire:
n+1
X 1
k (k + 1) (k + 2) = (n + 1) (n + 2) (n + 3) (n + 4)
4
k=1
En e¤et:
n+1
X n
X
k (k + 1) (k + 2) = k (k + 1) (k + 2) + (n + 1) (n + 2) (n + 3)
k=1 k=1
1
= n (n + 1) (n + 2) (n + 3) + (n + 1) (n + 2) (n + 3)
4
1
= (n + 1) (n + 2) (n + 3) (n + 4)
4
Conclusion:
n
X 1
8n 2 N ; k (k + 1) (k + 2) = n (n + 1) (n + 2) (n + 3) :
4
k=1
En e¤et:
2n = 2:2n 1
2:n! (n + 1) :n! = (n + 1)!
Conclusion:
8n 2 N ; 2n 1
n!:
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