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Cours Maths 1 GEOL/ GAT 2022/2023

Chapitre 0
1 Introduction
Définition 1. On appelle proposition (P), toute phrase pour laquelle on peut donner la valeur vrai
(V) ou faux (F)

Remarque 1. Il est impossible qu’une proposition (P) soit vraie et fausse en même temps.

Exemple 1. • La proposition (3 + (−1) = 2) est vraie.


• La proposition (8 < 4) est fausse.

• La proposition ( 2 ≥ 2) est fausse.

2 Opérateurs logiques élémentaires


2.1 Négation
Si P est une proposition, alors on note "P " (ou bien "non P") la proposition qui est :
1. vraie si P est fausse
2. fausse si P est vraie.
Table de vérité
P non P
V F
F V

Exemple 2. • On a : 8 > 4 = 8 ≤ 4
• Soit la proposition P : "ma voiture est blanche", alors P : "ma voiture n’est pas blanche".

2.2 Disjonction
La disjonction de P et Q notée P ∨ Q ou "P ou Q", est une proposition vraie si est seulement si
(ssi) au moins l’une des propositions P et Q est vraie.

P Q P∨ Q
V V V
V F V
F V V
F F F

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Exemple 3. • La proposition "ma voiture est blanche ou ma voiture est noire" est fausse (en effet,
ma voiture est grise).

• La proposition (π > 3 ou 5 < 2) est vraie car π > 3.

2.3 Conjonction
La conjonction de P et Q notée "P ∧ Q" ou "P et Q" est une proposition :
1. vraie ssi les deux propositions P et Q sont simultanément vraies (ie. P est vraie et Q est
vraie)
2. fausse si l’une des deux propositions P ou Q est fausse ou bien les deux.
P Q P∧ Q
V V V
V F F
F V F
F F F
Exemple 4. • La proposition P : (π n’est pas un entier et π > 3) est vraie.
• La proposition Q : (cos est une fonction paire et cos(0) = 0) est une proposition fausse car
cos(0) ̸= 0
Remarque 2. • P ∨ Q = P ∧ Q • P ∧Q=P ∨Q

P Q P∨Q P ∨Q P Q P ∧Q P Q P∧Q P ∧Q P Q P ∨Q
V V V F F F F V V V F F F F
V F V F F V F V F F V F V V
F V V F V F F F V F V V F V
F F F V V V V F F F V V V V

2.4 Implication
La proposition (P ∨ Q) est notée (P ⇒ Q), et est appelée implication. Elle signifie : "si P est vraie,
alors Q est vraie".
P Q P⇒ Q
V V V
V F F
F V V
F F V
Exemple 5. • [(x = 3) ⇒ (x2 = 9)] est une implication vraie.
• [(x2 = 9) ⇒ (x = 3)] est une implication fausse.
Remarque 3. Si P est une proposition fausse, alors l’implication P ⇒ Q est toujours vraie quelque
soit Q.

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2.5 Equivalence
La proposition [(P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P )] (ou "ssi") est notée P ⇐⇒ Q, est appelée équivalence. Et
on dit que P et Q sont équivalentes.

Exemple 6. Pour tout (x ∈ R, on a (x2 = 9) ⇐⇒ [(x = 3) ou(x = −3)])

Remarque 4. • P ⇐⇒ P • (P ⇒ Q) ⇐⇒ P ∧ Q

Définition 2. • L’implication (Q ⇒ P ) s’appelle la contraposée de (P ⇒ Q).


• L’implication (Q ⇒ P ) s’appelle la réciproque de (P ⇒ Q).

Exemple 7. • Pour n ̸= 2, l’implication I : "(n est premier et n ̸= 2)⇒ (n est impair)" est vraie.
• La contraposée de l’implication I est : "(n pair)⇒(n = 2 ou n non premier)" et est vraie.
• La réciproque de l’implication I est : "(n impair)⇒(n premier et n ̸= 2)" et est fausse (exemple 9
est impair mais non premier).
• La négation de l’implication I est : "(n premier et n ̸= 2 et n est pair)" et est faux.

3 Quantificateurs
• Quantificateur Existentiel "∃ " : se lit "il existe au moins.
La proposition : "il existe au moins un élément x de E tel que la proposition P (x) est vraie " s’écrit
Mathématiquement : "∃x ∈ E, P (x)".
La proposition : "il existe un et un seul élément x de E tel que la proposition P (x) est vraie"
s’écrit Mathématiquement : "∃!x ∈ E, P (x)".

Exemple 8. Soit la proposition P : "l’équation tan x = x possède au moins une solution sur R",
Mathématiquement, on écrit "∃x ∈ R, tan x = x".

• Quantificateur Universel "∀ " : se lit "pour tout" ou "quelque soit".


La proposition P : "Pour tous les éléments x de E, la proposition P (x) est vraie" s’écrit Mathémati-
quement : "∀x ∈ E, P (x)".

Remarque 5. • ∀x, P (x) ⇐⇒ ∃x, P (x); • ∃x, P (x) ⇐⇒ ∀x, P (x)

Remarque 6. Faire attention à l’ordre des quantificateurs ∀ et ∃ (les intervertir change le sens en
général)

Exemple 9. La proposition (∃x ∈ Z, ∃y ∈ Z, x2 + y 2 = 0) est vraie ;


La proposition (∀y ∈ Z, ∃x ∈ Z, x2 + y 2 = 0) est fausse.
La proposition (∀x ∈ Z, ∃y ∈ Z, 5x = y) est vraie ;
La proposition (∃y ∈ Z, ∀x ∈ Z, 5x = y) n’est pas vraie (fausse) car (si y = 2, ∀x ∈ Z on a
5x = 2 ⇒ x = 25 ∈/ Z).

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