Vous êtes sur la page 1sur 7

Brevet de Technicien Supérieur

Support de cours PROPOSITIONS ET PREDICATS

I. CALCUL DES PROPOSITIONS


A. Enoncé et Propositions

Un énoncé est une affirmation (exprimée en français ou en langage mathématiques).

Exemples :
 « Amine est petit. »
 « Bonjour »
 «3+2»
 « Ilyes est un joueur de LOL. »

Une proposition est un énoncé ayant un sens et dont on peut dire avec certitude,
qu’il est vrai (on dit alors que VRAI est sa valeur de vérité) ou qu’il est faux (on dit
alors que FAUX est sa valeur de vérité).

Exemples :
 Les énoncés « Grand » et « 8 » ne sont pas des propositions car ils n’ont pas de
sens.
 L’énoncé « Je vais gagner au loto » n’est pas une proposition car on ne peut pas dire
avec certitude que cet énoncé est vrai ou faux.
 L’énoncé « Toulouse est une ville d’Espagne » est une proposition dont la valeur est
FAUX .
 L’énoncé « L’AFORP est un CFA » est une proposition dont la valeur est VRAI.

Exemples mathématiques :
 L’énoncé « 4 = 9 » est une proposition dont la valeur est FAUX.
 L’énoncé « 7 + 9 > 11 » est une proposition dont la valeur est VRAI.

Exemples en Python

 Dans des structures conditionnelles et les boucles on utilise un TEST (qui peut
prendre deux valeurs VRAI ou FAUX).
 Donner des exemples de TEST

1
dimanche 28 avril 2024
Brevet de Technicien Supérieur

Support de cours PROPOSITIONS ET PREDICATS

B. CONNECTEURS LOGIQUES

En calcul, les nombres s’ajoutent, se retranchent, se multiplient, de façon analogue,


le calcul propositionnel permet de combiner les propositions entre elles au moyen de
connecteurs logiques, ce procédé permet de construire d’autres propositions.

Si P est une proposition on lui associe sa table de vérité :

P
0
1

1. Négation

La négation de P est la proposition qui est fausse lorsque P est vraie, et vraie
lorsque P est fausse. On la note non(P), ou ¬P.

P ¬P
0 1
1 0

Exemple :
La proposition P : « 4 < 3 ». Alors non(P) : « 4 >= 3 ».

2. Conjonction

Soient P et Q deux propositions. Leur conjonction est vraie lorsque toutes les deux
sont vraies, on l’obtient en liant P et Q par le mot “et” : P et Q, noté aussi P ∧ Q.

P Q P∧Q
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

Exemple :
Les propositions P : « Amine joue au foot » et Q : « Amine joue à LOL » peuvent se
combiner avec une conjonction pour définir une proposition R = P ∧ Q .
On a donc R : « Amine joue au foot et à LOL ».

2
dimanche 28 avril 2024
Brevet de Technicien Supérieur

Support de cours PROPOSITIONS ET PREDICATS

En python « et » se note « and » .

3. Disjonction

Soient P et Q deux propositions. Leur disjonction est vraie lorsque l’une au moins est
vraie, on l’obtient en liant P et Q par le mot “ou” : P ou Q, note aussi P ∨ Q.

P Q P∨Q
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

Exemple :

4. Implication

Soient P et Q deux propositions. La proposition “P implique Q”, appelé aussi “P


entraine Q” et “si P alors Q”, notée P ⇒ Q est définie par le tableau de vérité suivant :

P Q P ⇒ Q
0 0 1
0 1 1
1 0 0
1 1 1

3
dimanche 28 avril 2024
Brevet de Technicien Supérieur

Support de cours PROPOSITIONS ET PREDICATS

Exemple

5. Equivalence
Soient P et Q deux propositions. La proposition “P est équivalent à Q” est notée
P ⇔ Q. C’est la conjonction de P ⇒ Q et Q ⇒ P .

P Q P⇔Q
0 0 1
0 1 0
1 0 0
1 1 1

C. Tables de vérité

Les tables de vérité sont utilisées pour définir les connecteurs logiques et servent
également à démontrer des propriétés :

P Q

4
dimanche 28 avril 2024
Brevet de Technicien Supérieur

Support de cours PROPOSITIONS ET PREDICATS

D. Propriétés

Quelles que soient les valeurs de vérité des propositions P, Q et R les propositions
suivantes sont vraies (ce sont des tautologies):

(P et Q) ⇔ (Q et P) Commutativité de l’opérateur et
(P ou Q) ⇔ (Q ou P) Commutativité de l’opérateur ou
((P et Q) et R) ⇔ (P et (Q et R)) Associativité de l’opérateur et
((P ou Q) ou R) ⇔ (P ou (Q ou R)) Associativité de l’opérateur ou
(P ou (Q et R)) ⇔ (P ou Q) et (P ou R) Distributivité de ou par rapport à et
(P et (Q ou R)) ⇔ (P et Q) ou (P et R) Distributivité de et par rapport à ou
(P ⇒ Q) ⇔ (non(Q) ⇒ non(P)) Contraposée

La dernière propriété (contraposée) est souvent utilisée en mathématiques pour


simplifier une démonstration.

5
dimanche 28 avril 2024
Brevet de Technicien Supérieur

Support de cours PROPOSITIONS ET PREDICATS

II. CALCUL DES PREDICATS


A. DEFINITIONS

Le symbole ∀ signifie « pour tout » et est appelé quantificateur universel.


Le symbole ∃ signifie « il existe » et est appelé quantificateur existentiel.

Exemples

« ∀ x ∈ R , x 2 ≥ 0 » se lit « pour tout réel x, x 2 ≥ 0 ».

« ∃ n∈ N , n2=n » se lit « il existe un entier naturel n tel que, n2 =n ».

Dans les énoncés « x 2=9 » et « x < y » on trouve des variables (x et y).

Ces énoncés ne sont pas des propositions car ils n’ont pas de valeur de vérité.
Cependant, en ajoutant des quantificateurs, chacun de ces énoncés peut devenir
une proposition. A partir de l’énoncé « x 2=9 » on peut construire les propositions P et
Q suivantes :

P : { ∀ x ∈ R , x 2=9 }
Q : { ∃ x ∈ R , x 2=9}

P et Q sont bien des propositions car ces énoncés ont un sens et une valeur de
vérité : P est fausse et Q est vrai.

Une variable est un élément (nombre, matrice, etc) pouvant prendre plusieurs
valeurs.

Un prédicat est un énoncé sans valeur de vérité, dans lequel intervient au moins
une variable, et qui peut devenir une proposition par ajout de quantificateurs.

B. NEGATION DE PROPOSITIONS ET DE PREDICATS

Si p(x) est un prédicat, alors :

6
dimanche 28 avril 2024
Brevet de Technicien Supérieur

Support de cours PROPOSITIONS ET PREDICATS

 La négation de la proposition « ∀ x , p(x ) » est « ∃ x , non( p ( x )) » ;

 La négation de la proposition « ∃ x , p ( x) » est « ∀ x , non( p ( x ) ) » ;

Exemples

La négation de « ∀ x ∈ R , x 2 ≥ 0 » est « ∃ x ∈ R , x 2< 0 ».

La négation de « ∃ n∈ N , n2=n » est « ∀ n ∈ N , n2 ≠ n ».

7
dimanche 28 avril 2024

Vous aimerez peut-être aussi