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LA LOGIQUE

LA LOGIQUE

1. INTRODUCTION

Définition
La logique étudie en particulier les rapports existants les
propositions et leurs valeurs sans se soucier de leur sens particulier.
Elle constitue en quelque sorte une algèbre où l’on étudie la structure
des relations entre les propositions indépendamment de leur
interprétation.
A. Warusfel.
Dictionnaire raisonné de mathématiques.
Le mot logique vient du mot grec logos qui signifie à la fois raison et
discours.

Exemple :

Considérons l’énoncé suivant :


(1)« Tout nombre entier qui est divisible par 4 est également divisible par 2 »

Cet énoncé exprime une vérité arithmétique.


Pour étudier cet énoncé d’un point de vue logique nous allons passer
au second plan les considérations arithmétiques ; ce qui importe, c’est
la forme ( ou structure ) de cet énoncé.
(2) Pour tout entier( si cet entier est divisible est divisible par 4, alors cet
entier est divisible par 2)
Le mot entier joue le rôle d’une variable dans cet énoncé, on peut
donc le remplacer par la lettre x.
(3) Pour tout x(si x est divisible est divisible par 4, alors x est divisible par 2)

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LA LOGIQUE

La variable x prend ses valeurs dans un référentiel : ici, l’ensemble


des entiers relatifs Z
Nous pouvons, maintenant, mettre en évidence les « atomes », (non
décomposables pour une analyse logique), qui constituent cet énoncé :

• A(x ) : x est divisible par 4


• B(x ) : x est divisible par 2

L’énoncé devient :
(4) Pour tout x [ si A(x) alors B(x)]

L’énoncé a une forme implicative


Il nous dit que chaque fois que la condition A(x ) est remplie
par un x, la condition B(x ) sera également remplie.

Considération sur l’évaluation de l’énoncé

Comme le résultat arithmétique, l’énoncé a la valeur de vérité vraie.

Qu’en est-il des « atomes » de l’énoncé :

A(x ) : x est divisible par 4

Cet « atome » n’a pas de valeur de vérité, cette valeur dépend de la


valeur donnée à x :
X=20 A(20) 20 est divisible par 4 : V (vrai)
X=17 A(17) 17 est divisible par 4 : F (faux)
Les énoncés « 20 est divisible par 4 » et « 17 est divisible par 4 »
sont des propositions, ce sont des énoncés évaluables.
(C’est à ce niveau d’évaluation qu’interviennent les considérations
arithmétiques.)

La forme Si … alors… est appelée un connecteur logique.

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2. LE CALCUL DES PROPOSITIONS

A. LES PROPOSITIONS

Définition
Une proposition est un « objet mathématique »auquel est associé une
valeur de vérité unique. Dans la logique binaire, les seules valeurs de
vérité sont VRAI (V) et FAUX (F).

Elles doivent satisfaire les deux règles suivantes :

Règle 1 : Règle du tiers exclu


Une proposition ne peut pas avoir autre que V ou F.

Règle 2 : Règle de la non contradiction


Une proposition ne peut pas avoir à la fois les deux valeurs V et F.

B. LES CONNECTEURS LOGIQUES

Soit A et B deux propositions

A et B
Autre notation :

AΛB
Expression logique

Connecteur logique

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• Les connecteurs logiques sont des opérateurs qui vont


permettre de construire des expressions logiques à partir des
propositions.
• Les expressions logiques sont des énoncés évaluables.
• La valeur de vérité d’une expression logique dépend de

Des valeurs de vérité


des propositions composant
l’expression logique Des règles d’évaluation
des connecteurs logiques
utilisés
• Un connecteur logique est entièrement défini par sa table de
vérité.

TABLES DE VÉRITÉ DES CONNECTEURS LOGIQUES

 LA NÉGATION Notation : ¬ (non/not)

A ¬A
V F
F V

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 LA CONJONCTION Notation : ∧ (et/and)

A B A∧B
V V V
V F F
F V F
F F F

 LA DISJONCTION: ∨ (ou/or)

A B A∨B
V V V
V F V
F V V
F F F

 LA CONDITIONNELLE : → (si … alors …)

A B A→ B
V V V
V F F
F V V
F F V

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 LA BICONDITIONNELLE : ↔ (si … alors …et


réciproquement)

A B A↔B
V V V
V F F
F V F
F F V

 LA DISJONCTION EXCLUSIVE: Å (ou exclusif/xor)

A B AÅB
V V F
V F V
F V V
F F F

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LES EXPRESSIONS LOGIQUES

Propositions Expressions logiques

A ¬A
A,B A ∧ B, A ∨ B, A → B, A ↔ B

Expressions logiques Expressions logiques

X ¬X
X,Y X ∧ Y, X ∨ Y, X → Y, X ↔ Y

Evaluation d’une expression logique


=
Construire sa table de vérité

Si une expression logique est composée de n propositions, sa table de


vérité contiendra 2n lignes

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3. LOGIQUE ET LANGAGE NATUREL

PROPOSITION
Logique
mathématique
Un objet mathématique auquel est associé
une valeur de vérité unique

Langage naturel
Un énoncé déclaratif évaluable ( sans ambiguïté )

Exemples :

A : Quelle heure est-il ?


B : Fermez vos livres !
C : Il est malade.
D: Une semaine est composée de 7 jours
E: Le 29 février 2007 était un mardi.

Énoncé Proposition oui/non

A : Interrogatif non
B : Ordre non
C : Déclaratif non
D : Déclaratif oui valeur : VRAIE
E : Déclaratif oui valeur : FAUSSE

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Autre exemple :

A : Achille a dix doigts.


B : Cette phrase à cinq mots

A est une proposition vraie et B est aussi une proposition vraie

Qu’en est-il de : A ∧ B
D’après le calcul des propositions A ∧ B est vraie
Mais
Achille a dix doigts et cette phrase à cinq mots.

Cette conjonction est fausse.

Conclusion :

 Phrase auto-référente paradoxe.


 Ce n’est donc pas une proposition.

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4. L’ÉQUIVALENCE LOGIQUE

Définition : ÉQUIVALENCE LOGIQUE

Deux expressions logiques ( E1 , E2 ) sont dites logiquement


équivalentes, si elles possèdent des tables de vérité identiques.

Notation : E1 ≡ E2

Remarques :

 E1 ≡ E2 si et seulement si les expressions E1 et E2 satisfont


aux conditions :
• Si E1 est vraie alors E2 est vraie.
• Si E2 est vraie alors E1 est vraie.
 E1 ≡ E2 est équivalent à dire que
E1 ↔ E2 est une tautologie.
 E1 ≡ E2 alors E1 est interchangeable avec E2
(d’un point de vue purement logique)

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5. LOIS DE L’ALGÈBRE DES PROPOSITIONS

 Lois idempotentes :

A∨A ≡ A A∧A≡A

 Lois d’associativité :

(A ∨ B) ∨ C ≡ A ∨ (B ∨ C ) (A ∧ B) ∧ C ≡ A ∧ (B ∧ C )

 Lois de commutativité :

A∨B ≡B∨A
A∧B ≡B∧A
A↔B≡B↔A

 Lois de distributivité :

A ∨ (B ∧ C ) ≡ (A ∨ B) ∧ (A ∨ C )
A ∧ (B ∨ C ) ≡ (A ∧ B) ∨ (A ∧ C )
A → (B ∧ C ) ≡ (A → B) ∧ (A → C )
A → (B ∨ C ) ≡ (A → B) ∨ (A → C )

 Lois d’identité : F : Antilogie


T : Tautologie
A∨F ≡ A
A∨T ≡ T
A∧F ≡F
A∧T ≡A

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 Lois de complémentarité : F : Antilogie


T : Tautologie
A ∨ (¬A) ≡ T
A ∧ (¬A) ≡ F
¬T ≡ F
¬F ≡ T

 Loi d’involution ( double négation ) :

¬(¬A) ≡ A

 Contraposition :

A → B ≡ (¬B) → (¬A)
A ↔ B ≡ (¬A) ↔ (¬B)

 Transformation d’une conditionnelle :

(A ∨ B) → C ≡ (A → C ) ∧ (B → C )
(A ∧ B) → C ≡ (A → C ) ∨ (B → C )

 Lois de réduction :

A ↔ B ≡ (A → B) ∧ (B → A)
A → B ≡ (¬A) ∨ B
A → B ≡ ¬[A ∧ (¬B)]
car ¬[A ∧ (¬B)] ≡
(¬A) ∨ (¬(¬B)) ≡ loi de Morgan
(¬A) ∨ B double négation

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 Lois de Morgan :

¬(A ∨ B) ≡ (¬A) ∧ (¬B)


¬(A ∧ B) ≡ (¬A) ∨ (¬B)

 Lois d’absorption :

A ∧ (A ∨ B) ≡ A
A ∨ (A ∧ B) ≡ A
(A ∧ B) ∨ (¬B) ≡ A ∨ (¬B)
(A ∨ B) ∧ (¬B) ≡ A ∧ (¬B)

Preuve :

B ∨ ¬B ) ≡ ( A ∨ ( ¬B ) ) ∧ T ≡ A ∨ ( ¬B )
( A ∧ B ) ∨ ( ¬B ) ≡ (A ∨ ¬B ) ∧ (
T

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Exemple :

Montrer que :

A → [¬(B ↔ C )] ≡ (¬A) ∨ (B ∧ ¬C ) ∨ (C ∧ ¬B)

Démonstration :
A → [¬(B ↔ C )] ≡
(¬A) ∨ [¬(B ↔ C )] ≡ loi de réduction
(¬A) ∨ [¬((B → C ) ∧ (C → B))] ≡ loi de réduction
(¬A) ∨ [¬(((¬B) ∨ C ) ∧ ((¬C ) ∨ B))] ≡ loi de réduction
(¬A) ∨ ¬((¬B) ∨ C ) ∨ ¬((¬C ) ∨ B) ≡ loi de Morgan
(¬A) ∨ (¬(¬B) ∧ ¬C ) ∨ (¬(¬C ) ∧ ¬B) ≡ loi de Morgan
(¬A) ∨ (B ∧ ¬C ) ∨ (C ∧ ¬B) Double négation
C.Q.F.D

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6. LA FORME NORMALE DISJONCTIVE

Pour déterminer l’expression logique découlant d’une table de vérité,


il suffit de prendre la forme normale disjonctive de l’expression E.

Forme normale disjonctive = disjonction de conjonctions de


propositions précédées ou non de la négation.

Exemple :

Considérons l’expression logique E = (A; B; C ) définie par sa table de


vérité :

N° A B C E
1 V V V F
2 V V F V ⇒A∧B∧¬C
3 V F V F
4 V F F V ⇒A∧¬B∧¬C
5 F V V F
6 F V F F
7 F F V V ⇒¬A∧¬B∧C
8 F F F V ⇒¬A∧¬B∧¬C

On a donc l’expression suivante :

E≡(A∧B∧¬C)∨(A∧¬B∧¬C)∨( ¬A∧¬B∧C)∨(¬A∧¬B∧¬C)

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Vocabulaire :
Pour illustrer nos propos, nous supposerons que nous traitons une
expression logique E dépendant de trois propositions.
E ≡ (A; B; C )

 Un littéral est une proposition ou sa négation :

A, A, B, B, C, C

 Un produit fondamental est un littéral ou une conjonction de


deux ou plusieurs littéraux dans lequel n’existent pas deux
littéraux relatifs à la même proposition :

A, A,..., AB, AB, AB, AB,..., ABC, ABC,..., ABC

Remarque : une conjonction de littéraux peut être réduite,


soit à F (antilogie),
soit à un produit fondamental.
Illustrations :

1) ABA ≡ A ∧ B ∧ A ≡ A ∧ A ∧ B ≡ F ∧ B ≡ F

2) ABA ≡ A ∧ B ∧ A ≡ A ∧ A ∧ B ≡ A ∧ B

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 Un atome est un produit fondamental relatif à toutes les


variables :

ABC, ABC, ABC, ABC, ABC, ABC, ABC, ABC

Propriété : tout produit fondamental peut être écrit sous


la forme d’une disjonction d’atomes deux à
deux distincts.
Illustration :

( )
1) AC ≡ AC ∧ B ∨ B ≡ ACB ∨ ACB ≡ ABC ∨ ABC

2) A ≡ ... ≡ ABC ∨ ABC ∨ ABC ∨ ABC

 Une forme normale disjonctive est une disjonction d’atomes


deux à deux distincts :

Propriété : toute expression logique(≠ F) peut être mise


sous forme normale disjonctive.

Exemple :

[ ] [
E(A; B; C ) ≡ AB ∨ C ∧ AC ∨ BC ]
≡ ABAC ∨ ABBC ∨ CAC ∨ CBC distributivité
≡ ABC ∨ ABC ∨ AC ∨ F simplification
≡ ABC ∨ ABC ∨ AC forme disjonctive
≡ ABC ∨ ABC ∨ ABC ∨ ABC
≡ ABC ∨ ABC ∨ ABC forme normale disjonctive

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 Une forme disjonctive est une disjonction de produits


fondamentaux, (éventuellement réduite à un seul produit, ( pas
de disjonction !).

 Si E1≡E2, et si E1 et E2 sont des formes disjonctives, on dira que


E1 est plus simple que E2, si E1 contient moins de littéraux que
E2.

 Une forme disjonctive réduite d’une expression E est une forme


pour laquelle il n’existe pas d’autre forme disjonctive plus
simple [non nécessairement unique !].

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7. LES DIAGRAMMES DE KARNAUGH

Exemple : Soit la tdv définissant une expression logique E.

N° A B C E E
1 V V V F 0
2 V V F V 1 ⇒A∧B∧¬C
3 V F V F 0
4 V F F V 1 ⇒A∧¬B∧¬C
5 F V V F 0
6 F V F F 0
7 F F V V 1 ⇒¬A∧¬B∧C
8 F F F V 1 ⇒¬A∧¬B∧¬C

On a donc l’expression suivante :

E ≡ (ABC ) ∨ (ABC ) ∨ (ABC ) ∨ (ABC )

Pour simplifier cette expression logique on peut utiliser l’algèbre des


propositions, soit par les diagrammes de Karnaugh.

ABC

1 0 1 1
C 1 0 0 0

E ≡ (AB) ∨ (AC ) (Expression logique simplifiée)

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8. LES DIAGRAMMES DE KARNAUGH SELON LE NOMBRE


DE VARIABLES (=NOMBRE DE PROPOSITIONS)

 CAS 1 : 2 VARIABLES

A
 ≡ AB
   ≡ AB
B    ≡ AB
 ≡ AB
A

Exemple :

N° A B E
1 1 1 1
2 1 0 1
3 0 1 1
4 0 0 0

E ≡ (AB) ∨ (AB) ∨ (AB)

0 1 E ≡ (A ∨ B)
B 1 1

Pour la simplification :
On recherche : 1) Des rectangles de 2 sur 1 ⇒ 1 proposition
2) Une case seule ⇒ 2 propositions

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 CAS 2 : 3 VARIABLES

 ≡ ABC
A  ≡ ABC
 ≡ ABC
     ≡ ABC
C      ≡ ABC
 ≡ ABC
B  ≡ ABC
 ≡ ABC
A

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Exemple :

N° A B C E
1 1 1 1 0
2 1 1 0 0
3 1 0 1 1 ≡ ABC
4 1 0 0 0
5 0 1 1 0
6 0 1 0 1 ≡ ABC
7 0 0 1 1 ≡ ABC
8 0 0 0 1 ≡ ABC

( ) (
E ≡ ABC ∨ ABC ∨ ABC ∨ ABC ) ( ) ( )
A
1 1 0 0 E ≡ (BC) ∨ (AC)
C 1 0 0 1

Pour la simplification :
On recherche : 1) Des carrés de 2 sur 2 ⇒ 1 proposition
2) Des rectangles de 4 sur 1 ⇒ 1 proposition
3) Des rectangles de 2 sur 1 ⇒ 2 propositions
2) Une case seule ⇒ 3 propositions

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 CAS 3 : 4 VARIABLES

 ≡ ABCD  ≡ ABCD

A  ≡ ABCD  ≡ ABCD
 ≡ ABCD  ≡ ABCD
     ≡ ABCD  ≡ ABCD
     ≡ ABCD  ≡ ABCD
     ≡ ABCD  .
D
   ≡ ABCD
C      ≡ ABCD
   
 ≡ ABCD
B  ≡ ABCD
 ≡ ABCD
A A

D D
C C

B B
A A

D D
C C

B B

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Exemple :

N° A B C D E
1 1 1 1 1 0
2 1 1 1 0 0
3 1 1 0 1 0
4 1 1 0 0 1 E ≡ ABCD
5 1 0 1 1 1 E ≡ ABCD
6 1 0 1 0 0
7 1 0 0 1 0
8 1 0 0 0 1 E ≡ ABCD
9 0 1 1 1 1 E ≡ ABCD
10 0 1 1 0 1 E ≡ ABCD
11 0 1 0 1 1 E ≡ ABCD
12 0 1 0 0 1 E ≡ ABCD
13 0 0 1 1 0
14 0 0 1 0 1 E ≡ ABCD
15 0 0 0 1 1 E ≡ ABCD
16 0 0 0 0 1 E ≡ ABCD

E ≡ (ABCD) ∨ (ABCD) ∨ (ABCD) ∨ (ABCD) ∨ (ABCD) ∨


(ABCD) ∨ (ABCD) ∨ (ABCD) ∨ (ABCD) ∨ (ABCD)

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1 1 1 1
0 1 0 0
0 1 0 1 D
C 1 1 0 1

( ) ( ) (
E ≡ AD ∨ AB ∨ ABC ∨ ACD ) ( )
Pour la simplification :
On recherche : 1) Des rectangles de 4 sur 2 ⇒ 1 proposition
2) Des rectangles de 4 sur 1 ⇒ 2 propositions
3) Des carrés de 2 sur 2 ⇒ 2 propositions
4) Des rectangles de 2 sur 1 ⇒ 3 propositions
5) Une case seule ⇒ 4 propositions

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9.LES QUANTIFICATEURS

Définition :
Un prédicat est une expression contenant une ou plusieurs variables
et qui est susceptible de devenir une proposition vraie ou fausse si on
attribue à ces variables certaines valeurs déterminées.

Soit P(x ) un prédicat en la variable x avec P(x ) ∈ Pr éd(R ) les


écritures :
∀x P(x ) 
∃x P(x ) 

signifient :  le prédicat est vrai pour toutes les valeurs de x.


 le prédicat est vrai pour une valeur de x, au moins.

Les symboles :
∀ : quantificateur universel « Pour tout »
∃ : quantificateur existentiel « il existe »

 Les quantificateurs agissent sur un prédicat comme


opérateurs logiques.

 Si A est le domaine de validité de A(x ) , alors :


∃x A(x ) ≡ (A≠ ∅) et ∀xA(x ) ≡ (A = R )
R étant le référentiel.

 On appelle expression logique, une expression construite à


l’aide de prédicats, de connecteurs logiques et /ou de
quantificateurs.

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Exemple :

L’énoncé : « 4 est divisible par 2 »


est une proposition
L’énoncé : « x est divisible par 2 »
Est une fonction propositionnelle = prédicat

Si le référentiel est Ν on aura :

 A(x ) = « x est divisible par 2 »


{ }
 ϑA (V ) = x ∈ N x est pair (domaine de validité)
−1

Si le référentiel est R = {0;1;2;3;4;5;6} on aura :

 A(x ) = « x est divisible par 2 »


{ }
 ϑA (V ) = x ∈ R x est pair = {0;2;4;6} (domaine de validité)
−1

pour toutes ces valeurs le prédicat A(x ) est V.

Variables libres, variables liées

Dans l’expression logique : ∀x[A(x ) ∧ B(x; y )]


 La variable x est liée par le quantificateur ∀
 La variable y est libre (non soumise à la quantification)

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Exemples :

• Le prédicat « tous les poissons rouges sont mortels »


∀x (x est un poisson rouge)→(x est mortel)

Si l’on désigne par R l’ensemble des poissons rouges


∀x∈R( x est mortel)

On en déduit :
∀x ∈ R[P(x )] ≡ ∀x[(x ∈ R ) → P(x )] : Implication (conditionnelle)

• Le prédicat « un des pays d’Afrique, au moins, est communiste »


∃x (x est un pays d’Afrique)∧(x est communiste)

Si l’on désigne par A l’ensemble des pays d’Afrique


∃x∈A( x est communiste)
On en déduit :
∃x ∈ A[P(x )] ≡ ∃x[(x ∈ A) ∧ P(x )]: Conjonction

Les quantificateurs en cascade

Si l’on a le prédicat P(x; y; z ) :

L’expression logique
∀x, ∃y, ∃z[P(x; y; z )]
signifie : « pour chaque valeur de x, il est possible de trouver une
valeur de y et une valeur de z de sorte que le prédicat
P(x; y; z ) soit vrai »

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Exemple :
L’expression « Tout curé a un vélo »
(C : ensemble des curés, V : ensemble des vélos )
se traduit en langage formel par :
∀x ∈ C, ∃y ∈ V[P(x; y )]
avec P(x ) = « x possède y »

Négation d’une expression logique quantifiée

¬(∀x[P(x )]) ≡ ∃x[¬P(x )] 


¬(∃x[P(x )]) ≡ ∀x[¬P(x )] 

 Il existe au moins un objet qui ne rend pas vrai le prédicat P(x),


c’est à dire qui rend vrai le prédicat ¬P(x).
 Aucun objet ne rend vrai le prédicat P(x) c’est à dire tout x
rend vrai le prédicat ¬P(x)

Exemple :

¬∀x[P(x ) → Q(x )] ≡
∃x[¬(P(x ) → Q(x ))] ≡
∃x[¬(¬P(x ) ∨ Q(x ))] ≡
∃x[P(x ) ∧ ¬Q(x )]

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Référentiel lié à un prédicat : R


Le référentiel lié à un prédicat A(x) est l’ensemble dans lequel la
variable x prend ses valeurs. On note A(x) ∈ Préd(R).

Domaine de validité d’un prédicat


Le domaine de validité de A(x) est le sous-ensemble du référentiel R
(lié au prédicat A(x)) constitué des éléments x pour lesquels le
prédicat A(x) prend la valeur V.

Notation :

ϑA−1 (V ) = {x ∈ R A(x ) est vrai }

Rappel :

Un ensemble peut être défini de deux façons :

 En extension : énumération de tous les éléments


Ex : Ν = {0;1;2;3;4;...}
 En compréhension : l’ensemble est défini par une condition
Ex : A = {x ∈ N x ≥ 15}

Domaines de validité –> le modèle des ensembles

Exemple 1 :

Si l’on a l’expression logique suivante :

E ≡ [¬A(x ) ∧ B(x )] avec A(x ), B(x ) ∈ Pr éd(R )


et A ⊂ R et B ⊂ R

Que peut-on dire du domaine de validité de cette expression :

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LA LOGIQUE

Prédicat de poids 1 : Modèle des ensembles

Soit R un référentiel et A(x ), B(x ) ∈ Pr éd(R )


Expression logique Domaine de validité
A(x ) A
B(x ) B
¬A(x ) ¬A
A(x ) ∧ B(x ) A∩B
A(x ) ∨ B(x ) A∪B
A(x ) ⊕ B(x ) A∆B
A(x ) → B(x ) ¬A∪B
A(x ) ↔ B(x ) (A∩B)∪(¬A∩¬B)

Quantification: propositions équivalentes

∀x[A(x ) → B(x )] ≡ A⊂B


∀x[A(x ) ↔ B(x )] ≡ A=B ((A⊂B)∧(B⊂A)

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