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Analyse réelle 1 (M 11) 2006/2007

Feuille d’exercices n0 2
Les exercices 1, 2, 7 et 8 sont à faire en priorité. Un ordre possible est
ensuite 3, 4, 6, 5 puis 9. Le 3 et le 5 sont recommandés à ceux qui aiment
l’informatique.

Exercice 1 (Négation) Écrire les négations ¬P et ¬ Q des propositions


P : pour tout x ∈ R on a x2 + x + 1 < 0,
Q : il existe x ∈ Z tel que x3 − 6x − 9 = 0.
Dire et justifier lesquelles des quatre propositions sont vraies.

Exercice 2 (Contraposée) 1) Soient x et y deux réels. Soient P et Q les


propositions
P : x + y n’est pas un entier.
Q : Au moins l’un des deux réels x et y n’est pas un entier.
Écrire la contraposée de la proposition P ⇒ Q. Cette contraposée est-elle
vraie ? Que peut on en déduire de la proposition P ⇒ Q ?
2) Démontrer, en passant par la contraposée, la proposition
∀k ∈ Z, n2 6= 5k ⇒ ∀` ∈ Z, n 6= 5`.

Exercice 3 (Fonctions logiques) On a vu en cours qu’à la fonction ”conjon-


tion” (le ”et” logique) notée A ◦ B corespond la fonction
f : {0, 1} → {0, 1}
(x, y) 7→ xy
Chercher pour chacune des 16 tables de vérité à deux variables proposi-
tionnelles la fonction f (x, y) correspondante.

Exercice 4 (Le carré logique des oppositions) On considère les 4 pro-


positions (nommées en Logique d’après les voyelles de AffIrmo/nEgO)
A : Tous les étudiants d’Evry aiment Mozart
I : Quelques étudiants d’Evry aiment Mozart
E : Aucun étudiant d’Evry n’aime Mozart
O : Quelques étudiants d’Evry n’aiment pas Mozart
À partir de ces 4 propositions on peut former C42 = 6 paires de propositions.
Trouver pour ces 6 paires le connecteur logique choisi parmi l’incompatibi-
lité |, le conditionnel ⇒, le ou inclusif ∨ et le ou exclusif w afin de former
une proposition qui sera toujours vraie, quel que soit le goût musical des
étudiants. Exemple : pour la paire {A,I} on choisit ⇒ car la proposition
A⇒I est toujours vraie.
Exercice 5 (Tables de vérité) On rappelle que le signe ≡ se lit : ”a la
même table de vérité que”. En utilisant la méthode vue en cours pour
prouver que ¬(A ◦ ¬B) ≡ (A ⇒ B) prouver les relations,
¬(A ◦ B) ≡ (¬A ∨ ¬B), ¬(A ∨ B) ≡ (¬A ◦ ¬B) (Lois de Morgan)
A ◦ B ≡ ¬(A|B), A ⇒ B ≡ A|¬B, B ≡ ¬(¬A ↓ ¬B)

Exercice
√ 6 Montrer que 3∈
/ Q en utilisant la même méthode que pour
2 vue en cours ou la décomposition des entiers en facteurs premiers.

Exercice 7 (Vrai ou Faux ?) Si la proposition est fausse, donner un contre


exemple.
– toute partie non vide majorée de Q admet un maximum
– toute partie non vide majorée de R admet un maximum
– toute partie non vide majorée de Q admet une borne supérieure
– toute partie non vide majorée de R admet une borne supérieure
– si une partie de R admet un maximum, sa borne supérieure est égale
à ce maximum
– La somme de deux nombres rationnels est un rationnel
– ∀x, y ∈ R \ Q : x + y ∈ R \ Q.

Exercice 8 (min, max, inf, sup) Que valent le minimum, le maximum (s’ils
existent), la borne supérieure et la borne inférieure dans R des ensembles
suivants ?
(−1)n
A={ : n ∈ N∗ } B = {log n : n ∈ N∗ } (1)
n
1
C = {1 − 2x : x ∈ [3, 5[} D={ : n ∈ Z∗ } (2)
n

E = {cos : n ∈ N∗ } F = {e−n : n ∈ N∗ } (3)
n
G := {tan(π/n) : n ∈ N∗ } H := {cot(π/n) : n ∈ N∗ } (4)

Exercice 9 Que valent le minimum, le maximum (s’ils existent), la borne


supérieure et la borne inférieure dans R des ensembles suivants ?

A = {sin( n) : n ∈ N}, B = {un : n ∈ N}

où (un )n∈N est la suite définie par récurrence par les relations
1 2
u0 = 2, un+1 = (un + ).
2 un
On utilise les notations : V=Vrai ≡ 1 et F=Faux ≡ 0.
Les 4 tables de vérité à une variable A
À partir de A on peut construire 4 nouvelles propositions.
A tautologie affirmation de A négation de A antilogie .
V V V F F
F V F V F
Outre l’affirmation de A et sa négation, on trouve dans ce tableau :
– La tautologie : c’est une proposition qui est toujours vraie, que A soit vraie ou fausse. Par
exemple ”A est A” est une tautologie.
– L’antilogie : c’est une proposition toujours fausse, que A soit vraie ou fausse. Par exemple
”A n’est pas A” est une antilogie.
La forme numérique de ces tables de vérité est :
A tautologie affirmation de A négation de A antilogie
1 1 1 0 0
0 1 0 1 0
x 1 x 1-x 0

Les 16 tables à 2 variables, A et B


Il y 16 tables de vérité possibles quand on part de deux propositions. Nous donnons leur
nom, en encadré le signe logique couramment utilisé et d’autres indications utiles.
A B 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
V V V V V V V V V V F F F F F F F F
V F V V V V F F F F V V V V F F F F
F V V V F F V V F F V V F F V V F F
F F V F V F V F V F V F V F V F V F

1. Tautologie, > toujours vraie


2. Disjonction inclusive (ou inclusif) : A v B , du latin A vel B,
3. Conditionnel A⇐B .
4. Affirmation de A
5. Conditionnel A⇒B .
6. Affirmation de B
7. Biconditionnel : A ⇐⇒ B , (A ⇒ B)o(B ⇒ A), si et seulement si.
8. Conjonction : AoB : A et B
9. Incompatibilité : A|B , ¬(AoB), A et B ne peuvent être vrais toutes les deux, au moins
l’une d’elles est fausse.
10. Disjonction exclusive : A w B , ou bien A ou bien B.
11. Négation de B : ¬B , non B.
12. ¬(A ⇒ B)
13. Négation de A : ¬A , non A.
14. ¬(A ⇐ B)
15. Rejet : A↓B , ¬(AvB), ni A ni B.
16. Antilogie ⊥ , toujours fausse

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