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Université Virtuelle du Sénégal

Pôle Sciences, Technologie & Numérique Année académique 2018-2019

Travaux dirigés Algèbre I


Séquence I / Tronc commun / Licences
Mathématiques Appliquées et Informatique

Nota Bene : Il est fortement conseillé de chercher à résoudre soi-même les exer-
cices avant de regarder les corrections ou de participer aux séances de travaux
dirigés. Il est aussi très important de chercher à traiter d’abord les QCM et exer-
cices proposés dans le polycopié du cours avant les séances de tutorat.

Exercice 1.
Quelles sont les valeurs de vérité des propositions suivantes ?
1. π vaut 4 et la somme des angles d’un triangle vaut 180◦ .
2. π vaut 3, 1415926 . . . implique que la somme des angles d’un triangle vaut
180◦ .
3. π vaut 4 implique que la somme des angles d’un triangle vaut 182◦ .
4. Il n’est pas vrai qu’un nombre entier impair ne puisse pas être divisible par
6.
5. 2 est plus grand que 3 alors l’eau bout à 100◦ .
6. Si 6 est plus petit que 7 alors 7 est plus petit que 6.
7. Si 7 est plus petit que 6 alors 6 est plus petit que 7.
8. 84 est divisible par 7 implique que 121 est divisible par 11.
9. Si 531617 + 1 est divisible par 7 alors 531617 + 1 est plus grand que 7.
10. Si 531617 + 1 est divisible par 7 alors 531617 − 13 est divisible par 43.
11. La décimale de π qui porte le numéro 10400 est 3 implique que si ce n’est
pas 3 alors c’est 3.
Exercice 2.
En notant P et Q les affirmations suivantes :
P = Jean est fort en Maths ;
Q = Jean est fort en Chimie ;
représenter les affirmations qui suivent sous la forme symbolique à l’aides des
lettres P et Q est des connecteurs logiques.
(a) Jean est fort en Maths mais faible en Chimie ;
(b) Jean n’est fort ni en Maths ni en Chimie ;
(c) Jean est fort en Maths ou il est à la fois fort en Chimie et faible en Maths
(d) Jean est fort en Maths s’il est fort en Chimie ;
(e) Jean est fort en Chimie et en Maths ou il est fort en Chimie et faible en
Maths.

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Exercice 3.
Construire les tables de vérité des formes propositionnelles suivantes :

1) ¬p ∧ q. 2) ¬p −→ (p ∨ q).
 
3) ¬ ¬p ∧ ¬q . 4) (p ∧ q) −→ ¬q.
5) (p −→ q) ∨ (q −→ p) 6) (p −→ ¬q) ∨ (q −→ ¬p)
 
7) (p ∨ ¬q) ∧ (¬p ∨ q) 8) p −→ ¬p −→ p .

Exercice 4.
Que pensez-vous de l’argument qui suit :
Je pense que la conjonction n’est une connexion logique car les deux propositions
vraies :
P = Buffalo Bill était un fameux cow-boy.
Q = Cette phrase ne contient pas de mot anglais.
ont pour conjonction l’affirmation fausse :
Buffalo Bill était un fameux cow-boy et cette phrase ne contient pas de mot
anglais.

Exercice 5.
Enoncer les négations des affirmations suivantes en évitant d’employer l’expression
"il est faut que".
(a) S’il pleut demain ou s’il fait froid je ne sortirai pas ;
(b) Le nombre 522 n’est pas divisible par 3 mais il est divisible par 7 ;
(c) Ce quadrilatère n’est ni un rectangle ni un losange ;
(d) Si Paul ne va pas travailler ce matin il va perdre son emploi ;
(e) Tout nombre ebtier impair peut être divisible par 3 ou par 5 mais jamais
par 2 ;
(f) Tout triangle équilatéral a ses angle égaux à 60 degrés.

Exercice 6.
Déterminer si les implications ci–dessous sont vraies ou fausses :
1) (3 + 1 = 2) −→ (6 + 3 = 8),
2) (2 + 1 = 3) −→ (6 + 3 = 4),
3) (5 + 2 = 4) −→ (2 + 2 = 6).

Exercice 7.
On considère deux propositions p et q. Etablir la table de vérité des assertions
suivantes :
1. (p =⇒ q) ∧ (¬p =⇒ ¬q).
2. (p ⇐⇒ q) ∨ (¬q =⇒ ¬p).
3. [(p ∧ q) =⇒ r] ⇐⇒ [(p =⇒ r) ∧ (q =⇒ r)].

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Exercice 8.
A l’aide de la méthode des tables de vérité, dites si les formules suivantes sont des
tautologies. :

p ∨ ¬p (principe du tiers exclu)


¬(p ∧ ¬p) (principe de non-contradiction)
(p ∨ q) −→ (q ∨ p) (commutativité de ∨)
p −→ (q −→ p) (le vrai est impliqué par tout)
¬p −→ (p −→ q) (le faux implique tout)
(¬p −→ p) −→ p (preuve par l’absurde)
(¬p
 −→ q) ∧ (¬p −→ ¬q) −→ p (preuve par l’absurde)
(p −→ q) ∧ (q −→ r) −→ (p −→ r) (transitivité de −→)

Exercice 9.
Montrer la transitivité
 de l’implication c’est à dire pour toutes propositions p, q
et r la proposition (p ⇒ q) ∧ (q ⇒ r) ⇒ (p ⇒ r) est une tautologie.
Exercice 10.
Ecrire à l’aide de quantificateurs les propositions suivantes :

2) Certains réels sont strictement supé-


1) Le carré de tout réel est positif.
rieurs à leur carré.
3) Aucun entier n’est supérieur à
4) Tous les réels ne sont pas des quotients
tous les autres.
d’entiers.
5) Il existe un entier multiple de
6) Entre deux réels distincts, il existe un
tous les autres.
rationnel.
7) Etant donné trois réels, il y en a
8) La fonction f de R dans R ne s’annule
au moins deux de même signe.
en aucun point de la partie A de R.
Exercice 11.
Soit Q(x, y) le prédicat (x + y = x − y) de variables libres réelles x et y. Quelles
sont les valeurs de vérité des propositions
1) Q(1, 1),
2) ∀y, Q(1, y),
3) ∃x, ∃y, Q(x, y),
4) ∀x, ∀y, Q(x, y),
5) ∀x, ∃y, Q(x, y),
6) ∃x, Q(x, 2).
Exercice 12.
Soient P (x, y) et Q(x, y) deux prédicats de variables libres x et y. Déterminer les
négations des propositions suivantes :
1) ∃x, ∃y, P (x, y),
2) ∃x, ∃y, P (x, y) ∧ Q(x, y),
3) ∀x, ∃y, P (x, y),

3
4) ∃x, ∀y, P (x, y) ∨ Q(x, y),
5) ∀x, ∀y, P (x, y).

Exercice 13.
Pour chacune des propositions suivantes, dire si elle est vraie ou fausse, puis
déterminer leur négation.
(a) ∃x ∈ R ∀y ∈ R x + y > 0 ;
(b) ∀x ∈ R ∃y ∈ R x + y > 0 ;
(c) ∀x ∈ R ∀y ∈ R x + y > 0 ;
(d) ∃x ∈ R ∀y ∈ R y 2 > x.

Exercice 14.
Discuter sur le type de raisonnement le plus naturel pour les questions qui suivent,
puis y apporter une réponse.
x2 +1
1) Montrer sans calculer des dérivées que la fonction définie par f (x) = e−x +1
est croissante sur R+.
2) Montrer que l’ensemble des sommes de deux carrés d’entiers est stable par
multiplication.
3) Montrer que si une fonction f : R → R est dérivable en un point x0 , alors
elle est continue en x0 .
Pn n(n+1)
4) Sachant que pour tout n ∈ N l’on a k=0 k= 2
, montrer que pour tout
n ∈ N∗ l’on a nk=1 (2k − 1) = n2 .
P

Exercice 15.

(a) Résoudre dans R en raisonnant par équivalences l’équation x2 + 2 = 3x.
(b) Résoudre dans C en raisonnant par équivalences l’équation z 5 = z̄.
(c) Trouver toutes les fonctions réelles dérivables vérifiant y 0 = y.
(d) Montrer que si a ∈ N, alors pour tout n ∈ N l’entier (a + 1)n+1 − a(n + 1) − 1
est un multiple de a2 .

Exercice 16.
(a) Montrer que l’ensemble des entiers naturels premiers est infini.
√ √
(b) Montre que 2 n’est pas un nombre rationnel (Indication : écrire 2 sous
forme d’une fraction irréductible p/q puis discuter la parité de p et q).

Exercice 17. Réécrivez les propositions ci-dessous avec des symboliques mathé-
matiques, puis à l’aide d’un raisonnement par contraposée, démontrer que :
1. Si n2 , avec n est un nombre naturel, est impair alors n est impair.
2. Soit a un nombre réél. Si pour tout nombre réel ε strictement positif nous
avons a est inférieur ou égal à ε alors a est inférieur ou égal à 0.
3. Soit a un réel. Si a2 n’est pas un multiple entier de 16, alors a/2 n’est pas
un entier pair.

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Exercice 18.
Comparez les propositions suivantes (sont-elles équivalentes, opposées, ... ?)

1) (∀x)(∃y)/(x ≤ y). 5) (∃x)/(∀y)(y < x).


2) (∀x)(∀y)(x ≤ y). 6) (∃x)(∃y)/(y < x).
3) (∃x)(∃y)/(x ≤ y). 7) (∀x)(∃y)/(x = y).
4) (∃x)/(∀y)(x ≤ y). 8) (∃x)(∀y)/(x 6= y).
Exercice 19.
Quel est le raisonnement le plus approprié pour montrer qu’un nombre naturel
divisible par 6 et par 4 n’est pas nécessairement divisible par 24.

Exercice 20.
Soit p un entier naturel strictement positif. Montrer que pour tout n ∈ Z il existe
un couple (q, r) unique d’éléments de Z tels que :

n = qp + r avec 0 ≤ r < p

C’est la division euclidienne de n par p, de quotient q et de reste r.

Exercice 21.
Réécrire la proposition ci-dessous avec le langage naturel puis démontrer la par
récurrence :
∀n ∈ N − {0, 1, 2, 3}, n2 ≤ 2n .

Exercice 22.
Soit n ∈ N. Montrer que soit 4 divise n2 , soit 4 divise n2 − 1.

Exercice 23.
Démontrer par récurrence sur n les propriétés suivantes :
1. Pour tout n ≥ 3 nous avons n2 ≥ 2n + 3.
2. Pour tout n ≥ 1 nous avons 1 + 3 + 5 + . . . + (2n + 1) = n2 .

Exercice 24.
Pour tout n ∈ N, on définit deux propriétés :

Pn = 3 divise 4n − 1 et Qn = 3 divise 4n + 1

1. Prouver que pour tout n ∈ N, Pn =⇒ Pn+1 et Qn =⇒ Qn+1 .


2. Montrer que Pn est vraie pour tout n ∈ N.
3. Que penser alors de l’assertion : ∃n0 ∈ N, ∀n ∈ N, n ≥ n0 =⇒ Qn ?

Exercice 25.
Soit n un nombre naturel supérieur ou égal à 2.
1. Montrer par l’absurde que, si n n’est √ pas premier, il admet un diviseur
premier p qui est infférieur ou égal à n.
2. A l’aide de ce critère, déterminer si les nombres 89, 167 et 191 sont premiers.

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Exercice 26.
Le but de cet exercice est de démontrer par contraposition la propriété P suivante,
pour n est un nombre naturel supérieur ou égal à 2 :
P = Si l’entier (n2 − 1) n’est pas divisible par 8, alors l’entier n est pair.
1. Définir la contraposée d’une implication A =⇒ B , A et B repésentant des
assertions. Démontrer l’équivalence à l’aide d’un tableau de vérité.
2. Ecrire la contraposée de la proposition P .
3. Démontrer qu’un entier impair n s’écrit sous la forme n = 4k + r avec k ∈ N
et r ∈ {1, 3}.
4. Prouver alors la contraposée.
5. A-t-on demontré la propriété de l’énoncé ?
Exercice 27.
Un ethnologue publie un article sur une tribu où l’on apprend que :
1. Tout membre de la tribu porte un collier ou une boucle d’oreille.
2. Tous les guerriers portent un collier.
3. Ceux qui ne sont pas des guerriers n’ont pas de boucle d’oreille.
4. Ceux qui portent un collier sont des guerriers mâles.
5. Les hommes ne prépérent jamais les repas.
6. Les repas sont préparés à tour de rôle par tous les guerriers.
Quel est l’age du chef de la tribu ?
Exercice 28.
Soit n un nombre naturel non nul. On se donne n + 1 réels x0 , x1 , . . . , xn appar-
tenant à [0, 1] vérifiant :
0 ≤ x0 ≤ x1 ≤ . . . ≤ xn ≤ 1.
On veut démontrer par l’absurde la propriété P suivante :
P = Il y a deux de ces réels qui sont distants de moins de 1/n.
1. Ecrire à l’aide de quantificateurs et des valeurs xi − xi−1 une formule logique
équivalente à la propriété P .
2. Ecrire la négation de cette formule logique.
3. Rédiger une démonstration par l’absurde de la propriété P .
Exercice 29.
En utilisant un raisonnement par l’absurde, démontrer que :
1. La somme et le produit d’un nombre rationnel (non nul pour ×) et d’un
nombre irrationnel sont des nombres irrationnels.
2. La racine carrée d’un nombre irrationnel positif est un nombre irrationnel.
3. Un rectangle a pour aire 170 m2 . Montrer que sa longueur est supérieure à
13 m.
4. Si n est le carré d’un nombre entier non nul alors 2n n’est pas le carré d’un
nombre entier.

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