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ANNEE UNIVERSITAIRE 2020/2021

.
CODE UE : 4TPM103U
Bases mathématiques pour les sciences (BMS)
Collège Sciences
Exercices
&Technologies
L’équipe pédagogique
2
Rudiments de logique et de théorie des ensembles
1
1.1 Opérations logiques
Exercice 1. x est un réel ; on considère les deux propositions suivantes :

• P1 : "x ≤ 2"
• P2 : "x ≥ 0".

Compléter le tableau suivant en indiquant à chaque fois si la proposition est vraie ou fausse :

P1 P2 P1 ET P2 P1 OU P2
x=3
x = −1
x=1
x ∈ [0, 2]
Bilan : écrire l’intervalle [ a, b] en ne faisant intervenir que des propositions portant sur une inéga-
lité.
Exercice 2. P et Q désignent deux propositions logiques.
1. Construire les tables de vérité des propositions suivantes :

(a) P ⇒ ( Q ⇒ P)

Exemple de résolution pas à pas

Pour construire la table de vérité de P ⇒ ( Q ⇒ P), il faut d’abord connaitre celle


de ( Q ⇒ P). On utilise deux fois la table du connecteur « ⇒ » en étant vigilant
aux propositions reliées par le connecteur.
Q P Q⇒P Q P Q ⇒ P P⇒( Q ⇒ P)
F F V F F V V
F V V F V V V
V F F V F F V
V V V V V V V
On obtient une proposition vraie quelques soient les valeurs de vérité de P et Q,
c’est ce que l’on appelle une tautologie.

3
4 CHAPITRE 1. RUDIMENTS DE LOGIQUE ET DE THÉORIE DES ENSEMBLES

On peut retrouver ce résultat en utilisant que la proposition ( R ⇒ S) est q́uivalente


à ((non R) ou S). Ainsi P ⇒ ( Q ⇒ P) est q́uivalente à
((non P) ou ( Q ⇒ P)) puis à ((non P) ou ((non Q) ou P)) soit à
((non P) ou (non Q) ou P) avec l’associativité. ( P ou (non P)) est toujours vrai
donc il en est de même pour ((non P) ou (non Q) ou P).

(b) ( P ⇒ Q) ou ( Q ⇒ P)
(c) ( P ⇒ Q) et ( Q ⇒ P)

2. Simplifier (¬( P ⇒ ¬ Q))


3. Exprimer sans ⇒ ni ⇔ :

(a) ¬( P ⇔ Q)
(b) ¬(( P ∨ Q) ⇒ Q)

Exercice 3. Une tautologie est une proposition logique toujours vraie (quelles que soient les va-
leurs de vérité de ses propositions élémentaires). Soient A et B deux propositions. Les proposi-
tions suivantes sont-elles des tautologies ?
1. (A ET ( NON A))⇒ B ;
2. A ⇒ (A ET B) ;
3. A ⇒ (B ⇒ A).
Exercice 4. Soient A, B, C, D 4 propositions. On sait que A ⇒ B, B ⇒ C et B ⇒ D sont vraies.
Que peut-on déduire dans les situations suivantes :
1. On sait que B est vraie.
2. On sait que D est fausse.
3. On sait que B est fausse.
Exercice 5. 1. Laquelle des formules suivantes est équivalente à : P et ( P ou Q) ?

(a) P et Q
(b) P ou Q
(c) P
(d) Q

Exemple de résolution pas à pas


On peut utiliser une table de vérité. On remarque que le connecteur « et » relie les deux
propositions : P, ( P ou Q).
On commence par la table de vérité de ( P ou Q), puis une fois obtenue on construit
celle de ( P et ( P ou Q)).
P Q P ou Q P Q P ou Q P et ( P ou Q)
F F F F F F F
F V V F V V F
V F V V F V V
V V V V V V V
( P et ( P ou Q)) a la même valeur de vérité que P, ces deux propositions sont
q́uivalentes.
1.1. OPÉRATIONS LOGIQUES 5

2. Laquelle des formules suivantes est équivalente à : ( P et Q) ou P ?

(a) P et Q
(b) P ou Q
(c) P
(d) Q
Exercice 6. 1. Quelle est la négation de : (non P) et Q ?

(a) P et (non Q)
(b) P ou (non Q)
(c) (non P) ou Q

2. Quelle est la négation de : P ou (non Q) ?

(a) (non P) ou Q
(b) (non P) et Q
(c) (non P) et (non Q)
(d) P et (non Q)

3. Quelle est la négation de : (non P) ou (non Q) ?

(a) P et Q
(b) P ou Q
(c) (non P) et (non Q)
Exercice 7. Soit x un réel. Ecrire la négation de
( x 2 ≥ 1 ∧ x 3 < 2) ∨ ( x 2 ≤ 9 ∧ x < 0).

Exemple de résolution pas à pas

Nous allons nous limiter ici à l’écriture de la négation de ( x2 ≥ 1 ∧ x3 < 2).


On identifie que l’on a deux propositions
P : x2 ≥ 1 , Q : x3 < 2
reliées par le connecteur logique et : ∧.
non ( P et Q) équivaut à (non P) ou (non Q) ; puis on traduit à l’aide d’inégalités (non P)
ainsi que (non Q)
non ( x2 ≥ 1) équivaut à ( x2 < 1) , non ( x3 < 2) équivaut à ( x3 ≥ 2).
Conclusion : non ( x2 ≥ 1 ∧ x3 < 2) équivaut à (( x2 < 1) et ( x3 ≥ 2)).

Exercice 8. Quelle est la négation de P ⇒ (nonQ) ? Quelle est sa contraposée ? Illustrer avec des
propositions mathématiques de votre choix.
Exercice 9. Soient x et y deux réels. L’implication ( x ≥ 0 ET y ≥ 0) ⇒ xy ≥ 0 est-elle vraie ?
Ecrire sa contraposée C et sa réciproque R. Lesquelles (ou laquelle ?) sont vraies ?
Exercice 10. On dispose de trois jetons de trois formes différentes (Carré, Rond, Triangle), chaque
jeton peut être soit Rouge, soit Vert, soit Bleu. On sait que les affirmations suivantes sont vraies :

A0. Les jetons sont tous de couleurs différentes.

A1. Si le jeton rond est bleu, alors le jeton carré est vert.
6 CHAPITRE 1. RUDIMENTS DE LOGIQUE ET DE THÉORIE DES ENSEMBLES

A2. Si le jeton rond est vert, alors le jeton carré est rouge.

A3. Si le jeton carré n’est pas bleu, alors le jeton triangulaire est vert.

Donner toutes les configurations possibles des jetons (s’il y en a)

Exercice 11. On dispose de 4 cartes, chacune possède sur un côté une lettre, sur l’autre côté un
entier. Elles sont posées, les faces visibles sont A, B, 4 et 7.

Combien de cartes AU PLUS devez-vous retourner, et lesquelles, pour déterminer


de façon certaine si l’implication suivante est vraie pour toutes les cartes :

“La lettre est une voyelle ⇒ le nombre est pair”.

1.2 Quantificateurs
Exercice 12. Écrire les négations logiques des propositions suivantes :

1. ∀ x ∈ R, ( x > 0 OU x < 1)

2. ∀ x ∈ R, x < 1 ⇒ x2 < 1.

Exemple de résolution pas à pas

On reconnait une proposition avec un quantificateur universel, ∀ x ∈ R, P( x ) avec


P ( x ) : ( x < 1 ⇒ x 2 < 1).
La négation de (∀ x ∈ R, P( x )) est (∃ x ∈ R, non P( x )).
P( x ) est une implication, pour en prendre la négation il est recommandé de travailler
avec la proposition équivalente faisant intervenir le connecteur ou.
P( x ) équivaut à (non ( x < 1) ou ( x2 < 1)). Donc non P( x ) équivaut à
(( x < 1) et non ( x2 < 1)), soit à (( x < 1) et ( x2 ≥ 1)).
+ On retrouve que la négation d’une implication n’est pas une implication.
Conclusion : la négation de (∀ x ∈ R, x < 1 ⇒ x2 < 1) est
∃ x ∈ R, (( x < 1) et ( x2 ≥ 1)).

3. ∀ p ∈ N, ∀n ∈ Z, p ≥ n.

4. " Tout intervalle de R contient au moins un élément de l’intervalle [0, 1]."

Exercice 13. Soit E un ensemble et A et B deux parties de E. La définition de A ⊂ B est “tout


élément de A est élément de B”. À quelle(s) proposition(s) ci-dessous cela correspond-il ?

• ∀ x ∈ A, x ∈ B

• ∀ x ∈ E, ( x ∈ B ⇒ x ∈ A)

• ∀y ∈ E, (y ∈ A ⇒ y ∈ B)

• (∀ x ∈ E, x ∈ A) ⇒ (∀ x ∈ E, x ∈ B)

Quelle est la négation de A ⊂ B ?


1.2. QUANTIFICATEURS 7

Exercice 14. Si f est une application de R dans R, la définition de “ f est bornée” est “∃ M ∈
R, ∀ x ∈ R, | f ( x )| ≤ M”. Donner la définition de “ f n’est pas bornée”.

Quelqu’un propose une définition alternative de “ f est bornée” sous la forme :


“∀ x ∈ R, ∃ M ∈ R, | f ( x )| ≤ M”. Que pensez-vous de cette nouvelle définition ?
La définition de “ f est croissante” est
“∀( x, y) ∈ R2 , x ≥ y ⇒ f ( x ) ≥ f (y)”. Donner la définition de “ f n’est pas croissante”. Est-ce
la même chose que “ f est décroissante” ?

Exercice 15. Soient P( x ) et Q( x ) deux propositions


√ dépendant d’un paramètre réel x. On suppose
qu’on a déterminé que P(1) est vraie et que Q( 2) est fausse. Peut-on dire des choses sur les
proposition suivantes ?
a) ∀ x ∈ R, P( x ) b) ∃ x ∈ R, P( x )
c) ∀ x ∈ R, Q( x ) d) ∃ x ∈ R, Q( x )

Exercice 16. Pour chacune des propositions suivantes, donner sa négation, et dire si elle est vraie
ou fausse (en justifiant la réponse)

1. ∀ x ∈ R∗ , x2 > 0

2. ∀ x ∈ R, x2 > 0

3. ∃ x ∈ R, x2 > 0

4. ∀ x ∈ R, x2 = x

5. (∀ x ∈ R)(∃y ∈ R)( x + y = 0)

Exemple de résolution pas à pas


On a un enchainement de quantificateurs, leur ordre a de l’importance et pour bien
comprendre la structure de la proposition on procède de proche en proche.
La première quantification rencontrée est (∀ x ∈ R), elle porte sur la proposition
P( x ) : (∃y ∈ R)( x + y = 0).
La seconde quantification rencontrée est (∃y ∈ R), elle porte sur la proposition
Q ( y ) : ( x + y = 0).
Ce travail étant fait, la négation de la proposition de départ est
(∃ x ∈ R)(non P( x )), puis la négation de P( x ) est
(∀y ∈ R) non ( x + y = 0) soit (∀y ∈ R) ( x + y 6= 0).
Conclusion : la négation de (∀ x ∈ R)(∃y ∈ R)( x + y = 0) est
(∃ x ∈ R)(∀y ∈ R)( x + y 6= 0).
La proposition de départ est vraie : pour tout réel x, en prenant y = − x, il existe bien
un réel y tel que x + y = 0.
La négation de cette proposition est donc fausse.

6. (∃y ∈ R)(∀ x ∈ R)( x + y = 0).

Exercice 17. Soit f une fonction de R dans R. A quelle(s) écritures correspondent les proposi-
tions :

(P) : f est la fonction nulle.


(Q) : f s’annule sur R.

1. ∃ x ∈ R, f ( x ) = 0
8 CHAPITRE 1. RUDIMENTS DE LOGIQUE ET DE THÉORIE DES ENSEMBLES

2. ∀ x ∈ R, f ( x ) = 0
Ecrire sous la forme d’une proposition avec quantificateurs les énoncés :
(R) : f n’est pas la fonction nulle
(S) : f ne s’annule pas sur R.
Exercice 18. Écrire sous la forme d’une proposition avec quantificateurs les énoncés suivants :
1. Il existe un réel plus petit que tous les entiers naturels.
2. L’intervalle I est inclus dans [1, 2].
Exercice 19. Soient E un ensemble, A et B deux parties de E définies par :
A = { x ∈ E, P( x ) vraie} et B = { x ∈ E, Q( x ) vraie }
où P et Q sont deux propositions.
Traduire à l’aide des ensembles A et B les propositions :
1. ∀ x ∈ E, P( x ) ⇒ Q( x )
2. ∃ x ∈ E, P( x ) et Q( x )
3. ∀ x ∈ E, P( x ) ou Q( x )
4. (plus dur...) ∃ x ∈ E, P( x ) ⇒ Q( x )

(a) (b) (c)

Exercice 20. Pour chacun des ensembles colorés ci-dessus indiquez si les propositions suivantes
sont vraies ou fausses. On prendra tour à tour E = A puis B puis C.
1. ∀ x ∈ [0, 5], ∃y ∈ [0, 5], ( x, y) ∈ E,
2. ∀y ∈ [0, 5], ∃ x ∈ [0, 5], ( x, y) ∈ E,
3. ∃y ∈ [0, 5], ∀ x ∈ [0, 5], ( x, y) ∈ E,
4. ∃ x ∈ [0, 5], ∀y ∈ [0, 5], ( x, y) ∈ E.
Donner la négation de la proposition
∀ x ∈ [2, 5], ∃y ∈ [0, 5], ( x, y) ∈ A.
Cette négation est-elle vraie ou fausse ?

1.3 Raisonnement par la contraposée


Exercice 21. Écrire les réciproques et les contraposées des implications suivantes :
1. x 6= y ⇒ ( x + 1)(y − 1) 6= ( x − 1)(y + 1).
1.4. RAISONNEMENT PAR L’ABSURDE 9

Exemple de résolution pas à pas


On commence par identifier les deux propositions.
P : x 6= y
Q : ( x + 1)(y − 1) 6= ( x − 1)(y + 1).
La réciproque de P ⇒ Q est Q ⇒ P soit ici
( x + 1)(y − 1) 6= ( x − 1)(y + 1) ⇒ x 6= y.
La contraposée de P ⇒ Q est non Q ⇒ non P soit ici
( x + 1)(y − 1) = ( x − 1)(y + 1) ⇒ x = y.
+On rappelle qu’une proposition et sa contraposée sont équivalentes (elles ont la même table
de vérité).

2. (∀ε > 0, | f ( x )| < ε) ⇒ ( f ( x ) = 0)

Exercice 22. Soit n un entier. Énoncer et démontrer la contraposée de l’implication suivante :

" Si n2 est impair, alors n est impair."

A-t-on démontré ∀n ∈ N, n2 impair ⇒ n impair ?


Exercice 23. Le but de cet exercice est de démontrer la propriété suivante :

“ pour tout entier n ∈ N∗ , si l’entier (n2 − 1) n’est pas divisible par 8, alors l’entier n est pair ”

1. Écrire la propriété ci-dessus sous la forme d’une proposition mathématique comportant


une implication.
2. Écrire la contraposée de l’implication donnée à la question 1).
3. En remarquant qu’un entier impair n s’écrit sous la forme n = 2k + 1, avec k ∈ N, prouver
que la proposition de la question 2) est vraie.
4. A-t-on démontré la propriété de l’énoncé ?

Exercice 24. Soit x ∈ R un réel.

1. Quelle est la contraposée Q( x ) de la proposition

P ( x ) : “x < 0 ⇒ x < x2 ” ?
2. Démontrez Q( x ).

1.4 Raisonnement par l’absurde



Exercice 25. Montrer par l’absurde que le polynôme x4 − 3x3 + x2 − x + 3 n’admet pas de
racine entière.
Exercice 26. Principe des tiroirs
Démontrer que lorsque l’on range (n + 1) bonnets dans n tiroirs distincts, alors au moins un
des tiroirs contient au moins 2 bonnets.
Exercice 27. Soit n ≥ 1 un entier naturel. On se donne n + 1 réels 0 ≤ x0 ≤ x1 ≤ · · · ≤ xn ≤ 1.
On veut montrer la propriété (P) suivante :

1
Au moins deux de ces réels sont distants de moins de (moins étant compris au
n
sens large)
10 CHAPITRE 1. RUDIMENTS DE LOGIQUE ET DE THÉORIE DES ENSEMBLES

1. Faire un dessin avec n = 3.


2. Écrire à l’aide de quantificateurs une proposition mathématique portant sur les quantités
xi − xi−1 équivalente à la propriété (P).
3. Écrire la négation de cette formule logique.

4. En déduire une démonstration par l’absurde de la propriété (P).

Exercice 28. Sur une île, on trouve deux sortes de personnes : les sincères, qui disent toujours la
vérité, et les menteurs, qui mentent toujours.

1. Alice et Bob sont deux habitants de cette île. Alice déclare “L’un d’entre nous deux au moins
est un menteur”. Montrer par l’absurde que Alice est sincère. Qu’en est-il de Bob ?

Exemple de résolution pas à pas


On veut démontrer que Alice est sincère, c’est-à-dire que la proposition
P : “Au moins l’un des deux est un menteur”
est vraie.
Pour faire une démonstration par l’absurde, nous supposons que nonP est vraie et
cherchons à obtenir une contradiction.
nonP : “Aucun des deux n’est un menteur” ce qui est équivalent à “Alice et Bob sont
sincères”.
Si nonP est vraie alors Alice est menteuse lorsqu’elle déclare “L’un d’entre nous deux
au moins est un menteur” et on obtient une contradiction car Alice serait à la fois
menteuse et sincère.
Conclusion P est vraie. Par conséquent Alice est sincère et Bob est menteur.

2. Chloé et Denis sont deux autres habitants. Chloé déclare “Je suis menteuse ou Denis est
sincère”. Montrer par l’absurde que Chloé est sincère. Qu’en est-il de Denis ?
3. Gaspard, Melchior et Balthazar sont trois habitants. Gaspard déclare : “Nous sommes tous
menteurs”. Melchior dit : “Un et un seul d’entre nous est sincère”. Montrer par l’absurde
que Gaspard est un menteur, puis que Melchior est sincère. Qu’en est-il de Balthazar ?

Exercice 29. Le but de cet exercice est de montrer
√ par l’absurde que 2 est irrationnel. Supposons qu’il
p
existe deux entiers naturels tels que q = 2 et donc que p2 = 2q2 .

1. Montrer qu’on peut supposer que p et q sont premiers entre eux.

2. Montrer que p est pair.


3. En déduire que q est pair.
4. En déduire que p et q n’existent pas.

1.5 Raisonnement par récurrence


Exercice 30. On note n! = ∏in=1 i = 1 × 2 × · · · × (n − 1) × n.
 n
3n 1
Montrer que ∀n ≥ 15, ≤ .
n! 2

Exercice 31. Montrer par récurrence que pour tout n ∈ N, 5 divise 32n+1 + 22n+1 .
1.5. RAISONNEMENT PAR RÉCURRENCE 11

Exemple de résolution pas à pas


On commence par nommer la proposition que l’on veut démontrer par récurrence, ici
P(n) : “5 divise 32n+1 + 22n+1 ”
qui est équivalent à “32n+1 + 22n+1 est un multiple de 5”, ce qui nous sera utile.
Initialisation : 31 + 21 = 5 donc P(0) est vraie.
Hérédité : soit n ∈ N, on suppose P(n) vraie alors il existe p entier tel que 32n+1 + 22n+1 =
5p.
32(n+1)+1 + 22(n+1)+1 = 32 × 32n+1 + 22 × 22n+1 = 9(32n+1 + 22n+1 ) − 9 × 22n+1 + 4 × 22n+1 .
Puis avec P(n) vraie
3 +1)+1 + 22(n+1)+1 = 9 × 5p − 5 × 22n+1 = 5 × (9p − 22n+1 )
2 ( n

Donc 32(n+1)+1 + 22(n+1)+1 est un multiple de 5, P(n + 1) est vraie.


Conclusion : On a montré que P(0) est vraie, que pour tout n ∈ N, (P(n) ⇒ P(n + 1)) est
vraie donc P(n) est vraie pour tout n ∈ N.

Exercice 32. Montrer par récurrence que pour tout n ∈ N, 16 divise 5n − 4n − 1.


Exercice 33. Pour n ∈ N, on considère la propriété suivante

Pn : 2n > n2 .

1. Montrer que, pour n ≥ 3, l’implication Pn =⇒ Pn+1 est vraie.


2. Quels sont les entiers n pour lesquels la propriété Pn est vraie ?

Exercice 34. Montrer que ∀n ∈ N∗ on a


n
n2 ( n + 1)2
∑ k3 = 4
.
k =1

Exemple de résolution pas à pas


On commence par nommer la proposition que l’on veut démontrer par récurrence, ici
n n2 ( n + 1)2
P ( n ) : ∑ k3 =
k =1 4
1 12 (1 + 1)2
Initialisation : ∑ k3 = 13 = 1 = donc P(1) est vraie.
k =1 4
Hérédité : soit n ∈ N∗ , on suppose P(n) vraie.
n +1 n n2 ( n + 1)2
∑ k 3 = ∑ k 3 + ( n + 1)3 = + (n + 1)3 avec P(n) vraie.
k =1 k =1 4
+On a découpé la somme pour pouvoir utiliser l’hypothèse de récurrence.
Puis
n2 ( n + 1)2 n2 + 4( n + 1) ( n + 2)2
+ ( n + 1)3 = ( n + 1)2 = ( n + 1)2 . On obtient
4 4 4
n +1 2
(n + 1) ((n + 1) + 1) 2
∑ k3 = , P(n + 1) est vraie.
k =1 4
Conclusion : On a montré que P(1) est vraie, que pour tout n ∈ N∗ , (P(n) ⇒ P(n + 1)) est
vraie donc P(n) est vraie pour tout n ∈ N∗ .

Exercice 35. Montrer que ∀n ∈ N∗ on a


n
(−1)n (2n + 1) − 1
∑ (−1)k k = 4
.
k =1

Exercice 36. Soient Pn la propriété “9 divise 10n − 1” et Qn la propriété “9 divise 10n + 1”.
12 CHAPITRE 1. RUDIMENTS DE LOGIQUE ET DE THÉORIE DES ENSEMBLES

1. Montrer que si n est un entier, Pn ⇒ Pn+1 et Qn ⇒ Qn+1 (on pourra utiliser 10n+1 =
10n .(9 + 1))

2. “∀n ∈ N, Pn ” est-elle vraie ? Et “∀n ∈ N, Qn ” ?

1.6 Manipulation de sommes


Exercice 37. Ecrire en utilisant le signe ∑ les quantités suivantes :
1
1. 1 + 2 + 13 + . . . + 1
100
1
2. 1 − 2 + 13 − 14 + . . . − 1
100
1
3. 1 + 3 + 15 + . . . + 1
99

Exercice 38. Soient n un entier positif et ( x1 , . . . , xn ) n réels.

1. Si a est un réel quelconque, on considère l’égalité :

∑nk=1 ( xk − a)2 = ∑nk=1 xk 2 − 2a ∑nk=1 xk + na2 .


Ecrire cette égalité sans le signe ∑ pour n = 1 et n = 2 et la vérifier.
La démontrer si n est un entier quelconque.

2. On note m = 1
n ∑nk=1 xk la moyenne arithmétique des xk . Vérifier

∑nk=1 ( xk − m)2 = ∑nk=1 xk 2 − nm2 .

Exercice 39. Simplifier les expressions suivantes :

1. ∑100 101
i =1 i − ∑ j =0 ( j + 1 )

Exemple de résolution pas à pas


+Ne pas hésiter à d’abord écrire les sommes avec des pointillés pour voir les simplifications
puis passer à une résolution plus formelle.
Résolution avec changement d’indice dans la seconde somme :
on pose k = j + 1, pour j = 0, k = 1, pour j = 101, k = 102, d’où
∑101 102
j=0 ( j + 1) = ∑k =1 k.
Puis, l’indice de sommation étant muet
∑100 102 100 100
i =1 i − ∑k =1 k = ∑i =1 i − ( ∑k =1 k + 101 + 102) = −203.
Résolution en utilisant la commutativité de l’addition :
∑101 101 101 101
j=0 ( j + 1) = ∑ j=0 j + ∑ j=0 1 = ∑ j=0 j + 102 × 1.

+Dans ∑101j=0 1 le terme sommé (1) est constant, le nombre d’indices de sommation est 101+1
car on débute avec j = 0.
On termine à nouveau en utilisant que les indices de sommations sont muets et en
découpant les sommes
∑100 101 100 100
i =1 i − ( ∑ j=0 j + 102) = ∑i =1 i − ( ∑ j=0 j + 101 + 102) = −203.

2. ∑in=1 i2 − ∑nj=+02 ( j + 1)2


1.7. FORMULE DU BINÔME, DÉNOMBREMENT 13

2n+2
3. ∑2n
i = n i − ∑ i = n +1 i

Exercice 40. Parmi les formules suivantes, lesquelles sont vraies :


n n n n n
a) ∑ ( α + ai ) = α + ∑ ai b) ∑ ( a i + bi ) = ∑ a i + ∑ bi
i =1 i =1 i =1 i=
!1α i =1
n n n n
c) ∑ αai = α ∑ ai e) ∑ aiα = ∑ ai
i =1 i =1 i =1 i =1

1.7 Formule du binôme, dénombrement


Exercice 41. Soient E, F, G trois ensembles finis. Exprimer le cardinal de E ∪ F ∪ G en fonction
des cardinaux de E, F, G, E ∩ F, F ∩ G, G ∩ E et E ∩ F ∩ G.
Exercice 42. Soit x un réel et soit f l’application de R dans R définie par f ( x ) = (1 + x )n .

1. Développer f ( x ).

2. En déduire, en faisant un choix judicieux pour la valeur de x, pour tout entier n, les deux
égalités :

n   n  
n n
∑ k
= 2n , ∑ (−1)k k
= 0
k =0 k =0

3. Soit E un ensemble de n éléments. Que peut-on déduire des égalités précédentes sur le
nombre de parties de E ?

Exercice 43. *
n
 
n
Calcul de ∑ k .
k
k =0

1. Soit n ≥ p ≥ 1. Montrer que    


n n−1
p =n
p p−1
  n
n
En déduire la somme ∑ k .
k
k =0

2. Retrouver ce résultat en dérivant f ( x ) = (1 + x )n .


14 CHAPITRE 1. RUDIMENTS DE LOGIQUE ET DE THÉORIE DES ENSEMBLES
Nombres réels, inégalités, valeur absolue
2
2.1 Représentations graphiques
Exercice 44. Représenter sur un plan muni d’un repère orthonormé les ensembles de points dont
les coordonnées ( x, y) vérifient les inégalités ou systèmes d’inégalités suivantes :
1. x − y < 1 et x ≥ 1
2. 2x + y > 0 ou y < 0
3. xy < 0
Exercice 45. Décrire à l’aide d’inégalités les ensembles de points suivants
1. Le quart de plan inférieur droit.
2. L’intérieur du carré de sommets ((0, 0); (0, 1); (1, 0); (1, 1))
3. L’intérieur du triangle de sommets ((0, 0); (1, 0); (1, 1))

2.2 Inéquations
Exercice 46. Déterminer l’ensemble des solutions réelles des inéquations ou inéquations sui-
vantes :
1
1. ≤x
x
2. ( x2 − 1)2 > 1.
2x2 − x − 6
3. ≥ 0.
x2 − 4

2.3 Raisonnements sur les inégalités


Exercice 47. 1. On suppose que −5 < x < 1. Quel encadrement peut-on déduire pour x2 ?

Exemple de résolution pas à pas

Travail algébrique : pour obtenir un encadrement de x2 on est conduit à « multiplier


des inégalités » et on sait qu’alors il faut travailler avec des termes de même signe. On
va donc distinguer deux cas : −5 < x < 0 ou 0 ≤ x < 1.

15
16 CHAPITRE 2. NOMBRES RÉELS, INÉGALITÉS, VALEUR ABSOLUE

On utilise la propriété 2.2 du cours (valable aussi pour des inégalités strictes) :

• Si x et y sont deux réels positifs, x ≤ y ⇒ x2 ≤ y2 . On en déduit que

0 ≤ x < 1 ⇒ 02 ≤ x 2 < 12 .

• Si x et y sont deux réels négatifs, x ≤ y ⇒ y2 ≤ x2 . On en déduit que

−5 < x < 0 ⇒ 02 < x2 < (−5)2 .

En conclusion puisque −5 < x < 1 équivaut à (−5 < x < 0 ou 0 ≤ x < 1), on a

−5 < x < 1 ⇒ (0 < x2 < 25 ou 0 ≤ x2 < 1)

soit
−5 < x < 1 ⇒ 0 ≤ x2 < 25.
Support graphique : On peut représenter le graphe de la fonction x 7→ x2 sur l’in-
tervalle ] − 5, 1[, l’ensemble des valeurs prises par x2 se visualise alors sur l’axe des
ordonnés. On peut remarquer que la partie bleue de la courbe permet d’obtenir l’enca-
drement pour −5 < x < 0 et la partie rouge celui pour 0 ≤ x < 1.

2. On suppose que x et y sont deux réels vérifiant x ≤ 2 et y < −1. Peut-on en déduire une
inégalité pour x + y ? xy ? x2 ? y2 ?

3. (Plus difficile) On suppose que x et y sont deux réels vérifiant −2 ≤ x ≤ 3 et −7 ≤ y ≤ −5.


y2
Peut-on comparer x et y ? x2 et y2 ? Quelle(s) inégalité(s) peut-on obtenir pour 2 ?
y − x2

Exercice 48. Moyenne arithmétique, géométrique, harmonique

1. Soient x et y deux réels. Montrer 2xy ≤ x2 + y2 . Peut-on avoir égalité ?

2. Soient a et b deux réels tels que 0 ≤ a ≤ b. On pose


a+b √
m = (moyenne arithmétique) et g = ab (moyenne géométrique). Montrer a ≤ g,
2
m ≤ b et g ≤ m (on pourra utiliser la première question), et ordonner a, b, m et g.
2.4. VALEUR ABSOLUE 17

1 1 1 1
3. (plus dur). Si 0 < a ≤ b , on définit la moyenne harmonique h de a et b par = ( + ).
h 2 a b
Montrer a ≤ h ≤ g ≤ m ≤ b.

Exercice 49. Partie entière


Calculer E(1.5), E(1) et E(−0.5).
Montrer les propriétés suivantes :

1. ∀ x ∈ R, E( x + 1) = E( x ) + 1.
2. Montrer ∀( x, y) ∈ R2 , E( x ) + E(y) ≤ E( x + y)
3. A-t-on pour tout réel x E(2x ) = 2E( x ) ?

2.4 Valeur absolue


Exercice 50. Compléter le tableau suivant

valeur absolue distance intervalle encadrement


| x − 3| ≤ 1
d( x; −4) ≤ 2
−2 ≤ x ≤ 2
x ∈]6, 10[

Exercice 51. Représenter graphiquement les ensembles de solutions des inéquations suivantes
et les écrire à l’aide d’intervalles. Réécrire ces inégalités sous forme d’inégalités ne faisant pas
apparaître une valeur absolue.

1
1. | x | ≤
10

Exemple de résolution pas à pas


Application directe du cours :
1 1 1 1 1
|x| ≤ ⇔− ≤x≤ ⇔ x ∈ [− , ].
10 10 10 10 10

2. | x − 1| ≤ 1

3. | x + 2| ≤ 3

Exemple de résolution pas à pas


Application directe du cours :
| x + 2| ≤ 3 ⇔ −3 ≤ x + 2 ≤ 3 ⇔ −2 − 3 ≤ x ≤ −2 + 3 ⇔ x ∈ [−5, 1].
Graphiquement en passant par la traduction en terme de distances :
| x + 2| ≤ 3 ⇔ d( x; −2) ≤ 3 ⇔ −2 − 3 ≤ x ≤ −2 + 3 ⇔ x ∈ [−5, 1].
18 CHAPITRE 2. NOMBRES RÉELS, INÉGALITÉS, VALEUR ABSOLUE

−2 − 3 −2 −2 + 3

3 3

−5 1
[−5, 1]

1
4. | x + 1| ≥
2
Exemple de résolution pas à pas
Plusieurs résolutions sont possibles.

1
• On se ramène aux cas précédents en remarquant que | x + 1| ≥ est la négation
2
1
de | x + 1| < .
2
1 1 1 3 1
| x + 1| < ⇔ −1 − < x < −1 + ⇔ (− < x )ET( x < − ).
2 2 2 2 2
Puis avec la négation
1 3 1 3 1
| x + 1| ≥ ⇔ (− ≥ x )OU( x ≥ − ) ⇔ x ∈] − ∞, − ] ∪ [− , +∞[.
2 2 2 2 2
• On revient à la définition de la valeur absolue.
+La valeur absolue porte sur x + 1, c’est le signe de x + 1 qu’il faut prendre en considé-
ration.
Si x + 1 ≥ 0 alors | x + 1| = x + 1, on doit résoudre
1 1 1
x + 1 ≥ ⇔ x ≥ − ⇔ x ∈ [− , +∞[.
2 2 2
Si x + 1 < 0 alors | x + 1| = −( x + 1), on doit résoudre
1 1 3 3
−( x + 1) ≥ ⇔ x + 1 ≤ − ⇔ x ≤ − ⇔ x ∈] − ∞, − ].
2 2 2 2
3 1
L’ensemble solution est ] − ∞, − ] ∪ [− , +∞[.
2 2
1 1 1
• Avec les distances, | x + 1| ≥ ⇔ d( x; −1) ≥ ⇔ ( x ≤ −1 − )OU( x ≥
2 2 2
1 3 1
−1 + ) ⇔ x ∈] − ∞, − ] ∪ [− , +∞[.
2 2 2

1 1
−1 − 2 −1 −1 + 2

1 1
2 2

− 32 − 12
−∞, − 32
  h h
− 12 , +∞

5. | x − 3| ≥ 2 et | x − 2| ≥ 1.
2.4. VALEUR ABSOLUE 19

6. | x − π | ≤ e où e est un réel strictement positif fixé.


1
7. | x − a| ≤ où a est un réel fixé.
2
8. |2x − 3| ≤ 2

Exercice 52. Trouver une inégalité équivalente à chacun de ces encadrements, comportant une
valeur absolue.

1. −2 ≤ x ≤ 2
2. 1 < x < 2

Exemple de résolution pas à pas


Pour tout r ≥ 0, d’après le cours (en remplaçant l’inégalité large par l’inégalité stricte)
| x − a| < r ⇔ a − r < x < a + r ⇔ x ∈] a − r, a + r [.
a est le milieu de l’intervalle obtenu et r la demi-longueur.
3 1
Le milieu de l’intervalle ]1, 2[ est et le demi-longueur est . On a une équivalence,
2 2
d’où
3 1
1 < x < 2 ⇔ |x − | < .
2 2

3. −e < x < e

Exercice 53. Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes :

a) | x − 1| = 5

Exemple de résolution pas à pas


On revient à la définition :
si x − 1 ≥ 0 alors | x − 1| = x − 1 = 5, x = 6 est solution ;
si x − 1 < 0 alors | x − 1| = −( x − 1) = 5, ce qui équivaut à x − 1 = −5 et x = −4 est
solution.
L’ensemble des solutions est {−4, 6}.
+On peut garder en mémoire que pour tout r ≥ 0, | x − a| = r ⇔ ( x − a = r ) OU ( x − a =
− r ).

b) | x + 3| < 2
c) | x + 7| ≥ 7
d) | x + 5| ≤ −9
√ √
e) | x − 2 3| > −2 3

Exercice 54. Déterminer a et r tels que les nombres x satisfaisant l’inégalité | x + 2| > 1 se trouvent
à une distance de a supérieure à r.
Exercice 55. Résoudre les équations et inéquations suivantes :

a) | x − 1| = |3 − x | + 2
20 CHAPITRE 2. NOMBRES RÉELS, INÉGALITÉS, VALEUR ABSOLUE

Exemple de résolution pas à pas

+|3 − x | = | x − 3|, on préférera cette deuxième écriture afin de limiter les erreurs de signe.

– Résolution algébrique :
On doit tenir compte du signe de x − 1 et de x − 3, il faut discuter selon la position
de x par rapport à 1 et à 3.
Si x < 1 alors x − 1 < 0 et | x − 1| = −( x − 1), x − 3 < 0 et | x − 3| = −( x − 3),
on doit résoudre −( x − 1) = −( x − 3) + 2 qui équivaut à 1 = 5, il n’y a pas de
solution dans l’intervalle ] − ∞, 1[.
Si 1 ≤ x < 3 alors x − 1 ≥ 0 et | x − 1| = x − 1, x − 3 < 0 et | x − 3| = −( x − 3), on
doit résoudre x − 1 = −( x − 3) + 2 qui équivaut à 2x = 6 soit à x = 3. 3 ∈ / [−1, 3[,
il n’y a pas de solution dans l’intervalle [−1, 3[.
Si x ≥ 3 alors x − 1 ≥ 0 et | x − 1| = x − 1, x − 3 ≥ 0 et | x − 3| = x − 3, on doit
résoudre x − 1 = x − 3 + 2 qui équivaut à −1 = −1. Cette égalité est toujours
vraie, tous les éléments de l’intervalle [3, +∞[ sont solutions.
Conclusion l’ensemble des solutions est [3, +∞[.
– Résolution géométrique (avec les distances) :
| x − 1| = | x − 3| + 2 ⇔ d( x; 1) = d( x; 3) + d(3; 1). Cette égalité est vérifiée si et
seulement si les points 1, 3 et x sont alignés dans cet ordre, soit, si et seulement si,
x ≥ 3.

Les cas b) Ã f) de cet exercice peuvent être résolus algébriquement mais aussi simplement à l’aide
d’une traduction en terme de distance.
b) |2x − 5| = 2| x − 4| + 3
5 3
Indication : |2x − 5| = 2| x − 4| + 3 ⇔ | x − | = | x − 4| + .
2 2
c) | x + 6| ≤ | x − 10|
d) |5 − 2x | > 2| x + 3|
5
Indication : |5 − 2x | > 2| x + 3| ⇔ | x − | > | x + 3|.
2
e) | x + 6| + | x − 10| < 16
Indication : d(−6; 10) = 16.
f) | x + 6| + | x − 10| ≥ 15
g) | x − 2| ≤ |2x − 1|.
Exercice 56. (DS 2019) Résoudre dans R l’inéquation |2x − 1| − | x + 2| ≥ 2.

Exemple de résolution pas à pas

On a 2x − 1 ≤ 0 si x ≤ 1/2 et 2x − 1 ≥ 0 pour x ≥ 1/2, donc |2x − 1| = −2x + 1 sur


] − ∞, 1/2] et |2x − 1| = 2x − 1 sur [1/2, +∞[. De même, | x + 2| = − x − 2 sur ] − ∞, −2] et
| x + 2| = x + 2 sur [−2, +∞[.
Ainsi :
sur ] − ∞, −2], l’inéquation équivaut à

(−2x + 1) − (− x − 2) ≥ 2 ⇔ − x + 3 ≥ 2 ⇔ x ≤ 1

et les solutions sont tous les réels de l’intervalle ] − ∞, −2].


2.4. VALEUR ABSOLUE 21

Sur [−2, 1/2], l’inéquation équivaut à

(−2x + 1) − ( x + 2) ≥ 2 ⇔ −3x − 1 ≥ 2 ⇔ x ≤ −1

et les solutions sont ici les éléments de l’intervalle [−2, −1].


Sur [1/2, ∞], l’inéquation équivaut à

(2x − 1) − ( x + 2) ≥ 2 ⇔ x − 3 ≥ 2 ⇔ x ≥ 5

et les solutions sont l’intervalle [5, +∞[.


Sur R tout entier, les solutions sont finalement les éléments de l’intervalle ] − ∞, −2] ∪
[−2, −1] ∪ [5, +∞[, ou plus simplement ] − ∞, −1] ∪ [5, +∞[.

Exercice 57. Résoudre dans R l’inéquation | x + 1| + | x − 1| ≤ |2x + 4|.

Exercice 58. Inégalité du parallélogramme Soient a et b deux réels.

1. A l’aide de l’inégalité triangulaire, comparer | a| et |b| + |b − a|.

2. En déduire | a| − |b| ≤ |b − a|
3. De manière analogue, comparer |b| − | a| et |b − a|
4. En déduire || a| − |b|| ≤ | a − b|, puis || a| − |b|| ≤ | a + b|.

x + sin x
Exercice 59. Soit x un réel tel que | x | ≤ 2. On souhaite majorer
, c’est-à-dire trouver
x−3
x + sin x
un réel A tel que ≤ A. Doit-on chercher à majorer ou minorer le numérateur ? Le
x−3
dénominateur ? Proposer un réel A qui convienne.
22 CHAPITRE 2. NOMBRES RÉELS, INÉGALITÉS, VALEUR ABSOLUE
Systèmes linéaires
3
Exercice 60. Résoudre les trois système suivants :
  
3x + 5y = 11 2x + 5y = 10 6x + 12y = 30
2x + 3y = 7 2x + 3y = 8 3x + 3y = 9

Exercice 61. Un groupe de pirates fête ses dix ans d’existence avec quelques vikings de la ré-
gion. Chaque pirate mange pendant la soirée 4 poulets et boit 5 litres de bière. Les vikings ne
mangent que 3 poulets, mais boivent 7 litres de bière. En totalité, 65 poulets et 117 bières ont été
consommés. Combien de pirates et de vikings étaient présents ?
Exercice 62. Dans une ferme on élève des lapins et des poulets. Il y a au total 27 animaux, et 72
pattes d’animaux. Combien de lapins et combien de poulets sont dans la ferme ?
Exercice 63. La course de montagne dure 6h. A l’aller, on monte à 3 km/h. Puis, au retour on
descend à 5 km/h. La course commence à 8h du matin. A quelle heure est-on au sommet ?
Exercice 64. Résoudre
 
 −5x −y +2z = −20  −9x +9y +6z = 114
−2x +6y +2z = 2 4x −7z = −91
4x +2y −8z = −2 −x −2z = −26
 

Exercice 65. Résoudre 


x + 2y + 2z = 2
3x − 2y − z = 5

Exemple de résolution pas à pas


On échelonne le système
 
x + 2y + 2z = 2 x + 2y + 2z = 2

3x − 2y − z = 5 (−2 − 6)y + (−1 − 6)z = 5 − 6 L2 → L2 − 3L1

x + 2y + 2z = 2

−8y − 7z = −1

Le système admet une infinité de solutions qui peuvent être exprimées en prenant par

23
24 CHAPITRE 3. SYSTÈMES LINÉAIRES

exemple z comme paramètre


 
x + 2y + 2z = 2 x + 2y = 2 − 2z

−8y − 7z = −1 −8y = −1 + 7z

 x + 2y = 2 − 2z
⇔ −1 + 7z
y =
−8

−1 + 7z

 x
 = 2 − 2z − 2
⇔ −8
−1 + 7z
 y
 =
−8
7−z

 x
 =
⇔ 4
1 − 7z
 y
 =
8
7 − z 1 − 7z
L’ensemble des solutions est {( , , z ) ; z ∈ R}.
4 8
Remarque : On pouvait aussi de prendre y comme paramètre, on obtenait alors
 
x + 2y + 2z = 2 x + 2z = 2 − 2y

−8y − 7z = −1 −7z = −1 + 8y

 x + 2z = 2 − 2y
⇔ −1 + 8y
z =
−7

−1 + 8y

 x = 2 − 2y − 2

⇔ −7
 z =
 − 1 + 8y
−7
−1 + 8y

 x = 2 − 2y − 2

⇔ −7
 z =
 −1 + 8y
 −7
 x =
 12 + 2y
⇔ 7
1 − 8y
 z =

7
12 + 2y 1 − 8y
L’ensemble des solutions est {( , y, ) ; y ∈ R}. C’est le même ensemble que
7 7
7 − z 1 − 7z
{( , , z) ; z ∈ R}, leurs éléments sont simplement décrits de façons différentes.
4 8
+Comment vérifier directement que ces deux ensembles sont égaux ?
7 − z 1 − 7z 12 + 2y 1 − 8y
Notons A = {( , , z) ; z ∈ R} et B = {( , y, ) ; y ∈ R}, pour
4 8 7 7
montrer que A = B on montre souvent que A ⊂ B et B ⊂ A.
7 − z 1 − 7z
Pour montrer que A ⊂ B, prendre un élément arbitraire de A : ( , , z) et vérifier qu’il
4 8
7 − z 1 − 7z 12 + 2y 1 − 8y
existe un réel y tel que ( , , z) = ( , y, ). Réciproquement pour montrer
4 8 7 7
12 + 2y 1 − 8y
que B ⊂ A, prendre un élément arbitraire de B : ( , y, ) et vérifier qu’il existe un réel
7 7
12 + 2y 1 − 8y 7 − z 1 − 7z
z tel que ( , y, )=( , , z ).
7 7 4 8
25

Exercice 66. Résoudre


 
x −3y +2z = 8 6x +3y +z = 10
− x +3y −4z = −16 6x +3y +3z = 12

Exercice 67. Résoudre en fonction d’un paramétre t ∈ R

= t2
  
1x + 2y 2tx + 9y = 21 2x −(t−1)y = 4
4x + 3y = 1 8x + ty = 14 (t+2) x +(2t+1)y = t−1
  
 3x +y −z = 3  7x −3y +tz = 29  x +y = 2t
2x −3y +2z = 3 70x +2y +5z = t − x +2y +z = 4
x +4y +tz = 0 19x +y +16z = 41 4x +y −z = 2
  

Exercice 68. Discuter l’existence de solutions de


   
 2x +3y = 4  2x +3y = 4  2x +3y = 4  2x +3y = 0
3x +7y = 0 3x +7y = 0 3x +7y = 0 3x +7y = 0
4x +y = 1 4x +y = 20 4x +3y = 20 4x +3y = 0
   

Exercice 69. Si D : ax + by = c et D 0 : a0 x + b0 y = c0 sont deux droites de R2 non parallèles,


montrer qu’elles s’intersectent au point de coordonnées

∆x ∆y
x= , y=
∆ ∆

a b c b a c
∆ = 0 , ∆ x = 0 et ∆y = 0 .
a b0 c b0 a c0

Exercice 70. Soit le système



 x−y = 0
(S) y−z = 1
z−x = 0

On effectue les transformations L1 + L2 , L1 + L3 L2 − L3 et on obtient



 x−z = 1
(S0 ) z−y = 0
x + y − 2z = 1

Le système (S) est sans solution alors que (1, 0, 0) est solution du système (S0 ) ... Cherchez l’erreur
et résoudre (S0 ).

Exercice 71. Résoudre en fonction des réels a, b et c fixés le système



 3x − 2y − z = a
(S) 2x − 5y − 2z = b
−5x − y + 2z = c

Exercice 72. Résoudre dans R4 les systèmes suivants :



2x − y − z − t = −1 
 2x + 3y − 2z = 1


x − 3y + z + t = −2

a) b) x − 2y + 3z = −1
x + y − 2z + 4t = 4
4x − y + 4z = 3

 
x − y + z − 2t = −8

26 CHAPITRE 3. SYSTÈMES LINÉAIRES

Exercice 73. Résoudre le système suivant :



 a−b+c = −6
a+b+c = −2
4a + 2b + c = −3

Déterminer l’ensemble des fonctions polynomiales P( x ) = ax2 + bx + c qui vérifient P(−1) =


−6, P(1) = −2 et P(2) = −3

Exemple de résolution pas à pas


On échelonne le système, puis on résoud
 
 a−b+c = −6  a−b+c = −6
a+b+c = −2 ⇔ 2b = 4 L2 → L2 − L1
4a + 2b + c = −3 6b − 3c = 21 L3 → L3 − 4L1
 

 a+c−b = −6 b ↔ c
⇔ −3c + 6b = 21 L2 ↔ L3
2b = 4



 a+c−b = −6

 L2
⇔ c − 2b = −7 L2 →
−3

 L3
b = 2 L3 →


 2
 a = −1
⇔ c = −3
b = 2

Le système a pour unique solution (−1, 2, −3).


Pour déterminer les fonctions polynomiales P, on traduit les 3 conditions P(−1) = −6,
P(1) = −2 et P(2) = −3 à l’aide des inconnues a, b et c.
P(−1) = −6 = a(−1)2 + b(−1) + c = a − b + c
P(1) = −2 = a × 12 + b × 1 + c = a + bc
P(2) = −3 = a × 22 + b × 2 + c = 4a + 2b + c
Le triplet ( a, b, c) cherché est solution du système précédent.
Conclusion : il existe une unique fonction polynomiale solution, c’est P( x ) = − x2 + 2x − 3.
Remarque : et si on avait posé la question « Déterminer des équations de paraboles passant par les
points de coordonnées (−1, −6), (1, −2) et (2, −3) ». Le problème serait-il différent ?

Exercice 74. Déterminer l’ensemble de fonctions polynomiales P de degré 2 qui vérifient P(−1) =
19, P(1) = 2 et P(2) = 4.
Exercice 75. Soit
x+1
F(x) =
x2 − 3x + 2
On admet (et on ne demande pas de le démontrer) qu’il existe deux réels a et b tels que pour tout
x 6= 1 et x 6= 2 on a
a b
F(x) = +
x−1 x−2
En calculant F (0) et F (−1), montrer que ( a, b) est solution de

2a + b = −1
3a + 2b = 0

et résoudre le système ci-dessus.


27

Exercice 76. Soit


3x2 − 3x + 2
F(x) =
x3 − x2 + x − 1
En calculant F (0) et F (−1), trouver a et b tel que pour tout x 6= 1 on a

1 ax + b
F(x) = + 2
x−1 x +1
Exercice 77. Soit
3x2 + 2x + 1
F(x) =
x3 − 1
On admet qu’il existe trois réels a, b et c tels que pour tout x 6= 1 on a

ax + b c
F(x) = + .
x2 + x + 1 x − 1
En calculant F (−2) et F (−1) et F (0) montrer que ( a, b, c) est solution de

 2a − b + c = 3
2a − 2b + c = 2
b−c = −1.

Résoudre le système ci-dessus en indiquant les transformations utilisées à chaque étape.


28 CHAPITRE 3. SYSTÈMES LINÉAIRES
Nombres Complexes
4
4.1 Ecriture algébrique et trigonométrique
Exercice 78. Ecrire sous la forme x + iy, ( x, y) ∈ R2 , les nombres complexes suivants :

1 + 2i 2 + 5i 2 − 5i
a. ∀n ∈ N in b. c. (2 + 3i )3 d. + .
2+i 1−i 1+i
Exercice 79. Calculer le module et argument des nombres complexes suivants :

1. 1 + i 3
√ √
2. − 6 + i 2
√ π π
3. (1 − i )( 3 − i )(cos + i sin )
5 5

Exemple de résolution pas à pas


Une démarche qui consiste à commencer par développer afin d’obtenir une écriture
algébrique puis de calculer module et argument à partir de cette écriture est naturelle.
Cependant on aboutit ici à une expression pour laquelle on ne reconnait pas de valeurs
remarquables pour les cos et sin et on ne peut donc déterminer un argument par cette
méthode.
+Calculer les modules et arguments de chaque facteur puis pour le produit.
p √
|1 − i | = 12 + 12 = 2, un argument θ de 1 − i est solution de

Re(1 − i ) 1
 cos(θ ) = = √


|1 − i | 2
Im(1 − i ) −1
 sin(θ ) = = √


|1 − i | 2
π √
soit θ = − [2π ] et 1 − i = 2e−i 4 .
π

29
30 CHAPITRE 4. NOMBRES COMPLEXES
√ √ √
De même | 3 − i | = 3 + 1 = 2, un argument φ de 3 − i est solution de
 √ √
Re( 3 − i ) 3
 cos(φ) = √


 =
| √3 − i| 2
Im ( 3 − i ) − 1
 sin(φ) = √


 =
| 3 − i| 2
π √
soit φ = − [2π ] et 3 − i = 2e−i 6 .
π

6
π π π π
cos + i sin = ei 5 est de module 1 et d’argument [2π ].
5 5 5
√ π π
Le produit (1 − i )( 3 − i )(cos + i sin )
5 5

a pour module le produit des modules : 2 2,
π π π 13
a pour argument la somme des arguments : − − + = − π [2π ].
4 6 5 60

√ !4
1+i 3
4.
1−i

Exercice 80. Déterminer les entiers naturels n tels que (1 − i 3)n soit
1. imaginaire pur,
2. réel négatif.

3−i
Exercice 81. Donner l’écriture cartésienne et l’écriture trigonométrique de .
1−i
π π
En déduire les valeurs de cos et de sin .
12 12
Exercice 82. 1. Exprimer cos θ à l’aide de eiθ et de e−iθ .
 5
2. Calculer eiθ + e−iθ à l’aide de la formule du binôme de Newton.

3. En regroupant les termes de la forme einθ et e−inθ , trouver une expression de cos5 θ en fonc-
tion des cosinus et des sinus de multiples de θ.

Exercice 83. 1. Exprimer e5iθ en fonction des puissances de cos θ et de sin θ.


2. En déduire une expression de cos 5θ en fonction des puissances de cos θ et de sin θ.
Exercice 84. Soit x un nombre réel appartenant à ] − π, π [. Déterminer le module et l’argument
x
de 1 + eix (mettre ei 2 en facteur).

4.2 Résolution d’équations dans C


Exercice 85. Cas particulier des racines carrées. Résoudre dans C :

1. z2 = −4

2. z2 = −3
3. z2 = 2i
4.2. RÉSOLUTION D’ÉQUATIONS DANS C 31

Exemple de résolution pas à pas


• Résolution algébrique : on note z = a + ib avec a et b deux réels et on doit résoudre
( a + ib)2 = a2 − b2 + i2ab = 2i. En identifiant les parties rélles, parties imaginaires
et en utilisant de plus l’égalité des modules ; on obtient que ( a, b) est solution de
 2
 a − b2 = 0 ( partie relle)
2ab = 2 ( partie imaginaire)
 2
a + b2 = 2 (module)
 2
 a − b2 = 0  
a=1 a = −1
⇔ ab = 1 L2 → L2 /2 ⇔ ou
 2 b=1 b = −1
2a = 2 L3 → L3 + L1

Les deux solutions sont 1 + i et −(1 + i ).


+On a toujours pour solution un complexe et son opposé.
• Résolution par module et argument : on pouvait aussi remarquer que dans ce
π
cas, on connait facilement l’écriture exponentielle de 2i = 2ei 2 . On cherche les
π
solutions z πde z2 = 2ei 2 sous la forme reiθ avec r > 0. On doit résoudre z2 =
r2 ei2θ = 2ei 2 , soit
( 2 ( √
r = 2 (égalité des modules) r= 2
π ⇔ π
2θ = [2π ] (égalité des arguments) θ = + 2kπ/2 avec k = 0 ou 1
2 4
√ i π √ i 5π
Les solutions sont 2e 4 et 2e 4 . On vérifie que les deux méthodes nous donnent
√ π √ 5π √ π
bien les mêmes solutions : 2ei 4 = 1 + i et 2ei 4 = 2ei( 4 +π ) = −(1 + i ).

4. z2 = 1 + i

5. z2 = −2 3 + 2i
6. z2 = 3 − 4i.( On pourra chercher z sous la forme a + ib).
Exercice 86. Résoudre dans C :
1. z2 − 5iz − 7 + i = 0

2. z2 + 2iz 2 − 2(1 + i ) = 0.
Exercice 87. Résoudre dans C :
1. z2 + z + 1 = 0.
2. z2 + 2z + 5 = 0.
Exercice 88. 1. Résoudre dans C l’équation z2 + z + 1 = 0.
2. Mettre les solutions de cette équation sous forme trigonométrique.
3. Résoudre Z4 + Z2 + 1 = 0, (donner les solutions sous forme trigonométrique).
Exercice 89. Résoudre dans C :
1.
z3 − 2z2 − iz + 3 − i = 0
sachant qu’elle admet une solution réelle.
Indications : pour tout réel a que valent Re( a3 − 2a2 − ia + 3 − i ) et Im( a3 − 2a2 − ia + 3 − i ) ?
Une fois la solution réelle a connue, vérifier que l’on peut factoriser z3 − 2z2 − iz + 3 − i = 0 par
( z − a ).
32 CHAPITRE 4. NOMBRES COMPLEXES

2.
z4 + (−4 + 3i )z2 + 7 − i = 0.

Exemple de résolution pas à pas

On remarque que l’on a une équation de la forme (z2 )2 + (−4 + 3i )(z2 ) + 7 − i = 0, on


peut se ramener à la résolution d’une équation du second degré en posant Z = z2 .
Résolution de Z2 + (−4 + 3i ) Z + 7 − i = 0 : on ne voit pas de racine “évidente” donc
on calcule le discriminant ∆ = (−4 + 3i )2 − 4(7 − i ) = −21 − 20i.
On cherche δ solution de δ2 = ∆, une solution est δ = 2 − 5i et l’autre est −δ (calculs
laissés au lecteur).
Les solutions de Z2 + (−4 + 3i ) Z + 7 − i = 0 sont
−(−4 + 3i ) − δ −(−4 + 3i ) + δ
Z1 = = 1 + i et Z2 = = 3 − 4i.
2 2
Il reste à déterminer les solutions de z2 = 1 + i et de z2 = 3 − 4i pour obtenir les 4
solutions de l’équation de départ. Ce travail a été fait dans l’exercice 85.

Exercice 90. 1. On cherche les solutions dans C de l’équation z5 = 1, pour cela on utilise
l’écriture exponentielle z = reiθ avec r > 0. Montrer que r = 1 et que l’équation admet 5
solutions dont on donnera l’écriture trigonométrique (ou polaire).
1
2. Soit z une solution de l’équation z5 = 1 dans C ; montrer que z̄ = .
z
3. Soit z une solution de l’équation z5 = 1 dans C ; montrer que si z 6= 1, on a

1 + z + z2 + z3 + z4 = 0

(Indication : développer (1 − z)(1 + z + z2 + z3 + z4 ))


puis en déduire
z2 + z̄2 + z + z̄ + 1 = 0

4. Si z = eiθ , vérifier que : z2 + z̄2 + z + z̄ + 1 = 4 cos2 θ + 2 cos θ − 1. En déduire que le nombre


2π √
cos( ) s’écrit x + y 5 où x et y sont deux nombres rationnels que l’on calculera.
5
.
Fonctions
5
5.1 Généralités sur les fonctions
Exercice 91. Déterminer les domaines de définition des fonctions suivantes
r
2+3x p
f (x) = ; g( x ) = x2 − 2 x − 5 ; h( x ) = ln (4 x + 3) .
5−2x

5.2 Définition de limite


Exercice 92. On considère les représentations graphiques suivantes

(a) (b)

1. Avec le graphique que conjecturez-vous en terme de limite lorsque x tend vers 0 pour ces
deux fonctions représentées graphiquement ?
cos( x ) sin( x )
2. Dire s’il s’agit de x 7→ cos(1/x ), x 7→ sin(1/x ), x 7→ , x 7→ , x 7→ x cos(1/x ),
x x
x 7→ x sin(1/x ).
3. Comment peut-on montrer qu’une fonction ne tend pas vers 0 lorsque x tend vers 0 ? Dé-
montrer que la fonction représentée au graphique (a) ne tend pas vers 0 lorsque x tend vers
0.
4. Démontrer la conjecture faite pour la fonction représentée au graphique (b).

33
34 CHAPITRE 5. FONCTIONS

5.3 Calcul de limite


Exercice 93. Une limite connue. −
→ − →
π
Soit x un réel de ]0, [. Dans le plan rapporté à un repère orthonormé direct (O, i , j ), on
2
considère les points A(1, 0), M (cos x, sin x ), P(cos x, 0) et T (1, tan x ). Soit A1 l’aire du triangle
OAM, A2 l’aire du secteur de disque OAM et A3 l’aire du triangle OAT.

1. On admet que l’aire A2 du secteur de disque OAM est proportionnelle à x, donner son
expression en fonction de x.
2. En comparant les aires prouver que sin x ≤ x ≤ tan x.
sin x
3. En déduire que cos x ≤ ≤ 1.
x
sin x
4. Déterminer la limite en 0 de f ( x ) = (distinguer les deux cas x < 0 et x > 0).
x
Exercice 94. Déterminer les limites quand elles existent des fonctions suivantes dans les condi-
tions indiquées :
3x3 + 7x2 + 2x
1. en +∞, −∞, 0, 2, −2.
x3√− 4x
x − x2 + 1
2. √ en +∞
2x − 4x2 + 1

Exemple de résolution pas à pas


Au numérateur comme au dénominateur on a une forme indéterminée de la forme ∞ − ∞.
Une “astuce” pour lever l’indétermination est de multiplier par l’expression conjuguée (on
5.4. DÉFINITION DE LA CONTINUITÉ 35

utilise l’indentité remarquable ( a − b)( a + b) = a2 − b2 ).


√ √ √ √
x − x2 + 1 ( x − x2 + 1)( x + x2 + 1) 2x + 4x2 + 1
√ = √ √ √
2x − 4x2 + 1 (2x − 4x2 + 1)(2x + 4x2 + 1) x + x2 + 1

x2 − ( x2 + 1) 2x + 4x2 + 1
= √
(2x )2 − (4x2 + 1) x + x2 + 1
√ √
2x + 4x2 + 1 2 + 4 + 1/x2
= √ = √ pour x > 0
x + x2 + 1 1 + 1 + 1/x2
p p
lim 1/x2 = 0 donc lim (2 + 4 + 1/x2 ) = 4 et lim (1 + 1 + 1/x2 ) = 2. Par opération
x →+∞ x →+∞ x →+∞
sur les limites

2 + 4 + 1/x2 4
lim √ = = 2.
x →+∞ 1 + 1 + 1/x2 2
p q √ p p
+Détail d’une mise en facteur : 4x2 + 1 = x2 (4 + 1/x2 ) = x2 4 + 1/x2 = x 4 + 1/x2

pour x > 0 (rappel x2 = − x pour x < 0).
√ √
1+x− 1−x
3. en 0
x
x2 − 4
4. 2 en 2
x − 3x + 2
Exemple de résolution pas à pas
Le numérateur et le dénominateur s’annulent en 2, on a une forme indéterminée de la forme
0
. Pour lever l’indétermination on peut mettre ( x − 2) en facteur
0
x2 − 4 ( x − 2)( x + 2) x+2
= = pour x 6= 2
x2 − 3x + 2 ( x − 2)( x − 1) x−1

x+2 4
lim = = 4.
x →2 x−1 1
√ √
1 + x − 1 + x2
5. en 0
x
x−1
6. n en 1
x −1

5.4 Définition de la continuité


Exercice 95. On considère la fonction suivante :
 − x2

si x<0
f : x 7→ c si x=0
ax + b si x>0

Existe-t-il des réels a, b, c pour lesquels f est continue sur R ?


Exercice 96. On considère la fonction suivante :
( p
1 − x2 si | x |< 1
f : x 7→
ax2 + bx + c si | x |≥ 1

Existe-t-il des réels a, b, c pour lesquels f est continue sur R ?


36 CHAPITRE 5. FONCTIONS

Exercice 97. Soit f définie sur R par


1
f (x) = .
1 + x2
1. Montrer que f réalise une bijection de [0, +∞[ sur un intervalle que l’on précisera.
2. Déduire des propriétés de f celles de f −1 .
3. Déterminer explicitement f −1 .

5.5 Définition de la dérivée en un point


Exercice 98. La fonction de R dans R :

x 7 → | x − 1|

est-elle continue aux points 0, 1 et 2 ? Est-elle dérivable en ces points ?


Exercice 99. Déterminer a, b ∈ R de manière à ce que la fonction f définie sur R+ par :
 √
x si 0 ≤ x ≤ 1,
f (x) =
ax2 + bx + 1 si x > 1.

soit continue R+ , soit dérivable sur R∗+ .

Exemple de résolution pas à pas


+ f n’ayant pas la même expression pour x < 1 et x > 1 on va systématiquement distinguer les
limites par valeurs inférieures ou supérieures à 1.
Les fonctions racine et polynomiales sont continues sur R par concéquent f est continue sur
[0, 1[ et ]1, +∞[ quelque soient les valeurs de a et b. Etude de la continuité en 1 :
f est continue en 1 si et seulement si f (1) = lim f ( x ) = lim f ( x ). Soit si et seulement
√ x →1− x →1+
√ 2
si 1 = lim x = lim ( ax + bx + 1),
x →1− x →1+

1 = a + b + 1 ⇔ b = − a.

Conclusion : f est continue sur R+ si et seulement si b = − a.


Les fonctions racine et polynomiales sont dérivables sur R∗+ donc f est dérivable sur ]0, 1[
et ]1, +∞[ quelque soient les valeurs de a et b. Étude de la dérivabilité en 1 :
une condition nécéssaire pour que f soit dérivable en 1 est qu’elle soit continue, soit ici
que b = − a.
f est dérivable en 1 si et seulement si la limite du taux d’accroissement existe et est finie.

x−1 ( ax2 − ax + 1) − 1 1 ax ( x − 1)
lim = lim ⇔ √ = lim = a.
x →1− x − 1 x →1+ x−1 2 1 x →1+ x−1

Conclusion : f est dérivable sur R∗+ si et seulement si a = 1/2 et b = − a = −1/2.


Illustration graphique avec successivement, b 6= − a ; b = − a et a 6= 1/2 ; b = − a et
a = 1/2.
5.6. CALCULS DE DÉRIVÉES 37

Exercice 100. Soit f la fonction définie sur R par


(
0 si x = 0,
f (x) =
x2 sin(1/x ) si x 6= 0.

1. Montrer que
| f ( x )| ≤ x2
pour tout x. En déduire que f est continue sur R.

2. Montrer que f est dérivable sur ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[, avec f 0 ( x ) = 2x sin(1/x ) − cos(1/x )
pour x 6= 0.

3. Montrer que f est dérivable en 0.

4. Expliquer pourquoi cos(1/x ) n’admet pas de limite pour x → 0, et en déduire que f 0 ( x )


n’admet pas de limite quand x → 0.

5.6 Calculs de dérivées


Exercice 101. Calculer les dérivées des fonctions suivantes, après avoir indiqué sur quels inter-
valles elles sont dérivables :
p
f ( x ) = x2 − 12, g( x ) = cos3 ( x ) sin2 ( x ),

Exemple de résolution pas à pas


p
Pour f ( x ) = x2 − 12, on reconnait la composée de la fonction racine avec la fonction u
définie sur R par u( x ) = x2 − 12. La fonction u est dérivable sur R, la fonction racine est
dérivable sur ]0, +∞[ donc √ f est dérivable√en tout point x tel que u( x ) > 0. √ √
x2 > 12 équivaut à x > 12 ou x < − 12, f est dérivable sur ] − ∞, −2 3[∪]2 3, +∞[.
√ u0 ( x )
( u)0 ( x ) = p et u0 ( x ) = 2x d’où
2 u( x )
√ √ x
∀ x ∈] − ∞, −2 3[∪]2 3, +∞[, f 0 (x) = √ .
x2 − 12

3 − 5x4
h( x ) = k( x ) = (tan x )5
x3 − x2 + x − 1
Exercice 102. 1. Montrer que si une fonction dérivable sur R est paire, sa dérivée est impaire.
2. Montrer que si une fonction dérivable sur R est impaire, alors f (0) = 0 et la dérivée est
paire.

5.7 Calcul de limites


Exercice 103. Calculer les limites suivantes :

sin( x2 ) x+1−1 sin(πx ) e2x − 1 ex − e
lim , lim , lim , lim , lim
x →0 x x →0 x x →1 x − 1 x →0 x x →1 x − 1
38 CHAPITRE 5. FONCTIONS

5.8 Etude de fonction


i πh
Exercice 104. On considère la fonction f définie sur I = 0, par
2
1
f (x) =
x tan x

1. Montrer que la fonction f est une bijection de I sur un intervalle J que l’on précisera.
2. Soit g sa fonction réciproque. La fonction g est-elle continue sur J ? Est-elle dérivable sur J ?

5.9 Fonctions logarithme, exponentielle et puissances


Exercice 105. Calculer les limites suivantes
1 x 5x − 1 1
lim (1 + ) , lim , lim x (3 x − 1),
x →+∞ 2x x →0 x x →+∞

r x
lim (1 + ) ,
x →+∞ x
avec r réel quelconque.

Exemple de résolution pas à pas


5x − 1
Pour lim on reconnait la limite d’un taux d’accroissement en 0 avec f ( x ) = 5x =
x →0 x
e x ln(5) . Cette fonction est dérivable en 0 donc
5x − 1
lim = f 0 (0) = ln(5)e0 ln(5) = ln(5).
x →0 x
+Lorsqu’on dérive une fonction puissance il est conseillé de revenir à la définition à l’aide de la
fonction exponentielle. On a utilisé que pour tout réel a, la dérivée de x 7→ e ax est x 7→ ae ax .

Exercice 106. 1. Etudier les variations de la fonction f définie par f ( x ) = x x .

2. Déterminer suivant les valeurs de m le nombre de solutions de l’équation x x = m.

Exercice 107. Calculer les dérivées des fonctions suivantes, après avoir indiqué sur quels inter-
valles elles sont dérivables :
3
f ( x ) = ecos(sin( x)) , f ( x ) = ln(sin( x )), f ( x ) = ln(ln( x )), u( x ) = ( x3 + 1) 2 ,

x
f (x) = x , f ( x ) = exp( x3 − 2x + 1), f ( x ) = ( a cos ωx + b sin ωx )ecx
e +1
Exercice 108. Déterminer les limites en +∞, quand elles existent, des fonctions suivantes :

√ √
x−x ln(1 + x ) x − 2 ln( x )
x − x, e , , .
ln( x ) ex − 1

Exercice 109. Calculer les limites suivantes



sin x − 22
1. limπ .
x→ 4 x − π4
5.10. FONCTIONS CIRCULAIRES ET LEURS RÉCIPROQUES 39

e2x − e
2. lim .
x → 12 2x − 1

x2 + 3 − x + 2
3. lim .
x →−∞ x

x2 + 3 − x + 2
4. lim .
x →+∞ x
Exercice 110. Calculer les limites suivantes :
2 1
ln( x ) ex − 1 x5 − 1 1
lim , ; lim , ; lim x (ln( x + 1) − ln( x )), lim , lim x 1+2 ln x .
x →1 x − 1 x →0 x x →+∞ x →1 x4 − 1 x →+∞

Exercice 111. 1. Quel est le domaine de définition de la fonction


1
f : x 7→ x x

La fonction f admet-elle une limiteÈ droite en 0 ? Donner le tableau de variations de f .


2. Résoudre l’équation f ( x ) = 2.
3. Soit g la restriction de f à l’intervalle [e, +∞[. Montrer que g admet une fonction réciproque.
√  0 √
Calculer g−1 ( 2) et g−1 ( 2).

5.10 Fonctions circulaires et leurs réciproques


1
Exercice 112. Soit f la fonction définie sur R par f ( x ) = −4x3 + 3x + .
2
1. Faire l’étude de la fonction (avec tableau de variation) et tracer la courbe représentative de
f.
1
2. Trouver les solutions dans [0, 2π ] de l’équation sin(3x ) = − .
2
3. Montrer que pour tout réel x, sin(3x ) = 3 sin( x ) − 4 sin3 ( x ).
4. En déduire les solutions de l’équation f ( x ) = 0.

Exercice 113. Montrez que si l’on pose t = tan( x/2), x/2 6= π/2 + kπ, k ∈ Z, on a

1 − t2 2t 2t
cos x = , sin x = , tan x = pour x 6= π/2 + kπ, k ∈ Z
1 + t2 1 + t2 1 − t2
Exercice 114. Calculer les limites suivantes :
1 Arccos x − π
3
lim Arctan , lim .
x →1 x−1 x → 12 4x2 − 1

Exercice 115. 1. Calculer :



3 −1 −1
Arcsin ; Arccos ; Arctan √
2 2 3
   
5π 5π
Arcsin sin ; Arccos cos ; sin (Arcsin 1)
6 6
40 CHAPITRE 5. FONCTIONS

Exemple de résolution pas à pas


 

Pour Arcsin sin : la fonction Arcsin est la bijection réciproque de la fonction sin res-
6
π π
treinte à l’intervalle [− , ]. Par conséquent
2 2

 sin( x ) = sin 5π

 

x = Arcsin sin ⇔ 6
6  x ∈ [− π , π ]
2 2
5π π π 5π 5π 5π π π π
Or ∈
/ [− , ] mais sin(π − ) = sin( ) et π − = ∈ [− , ] donc
6  2 2 6 6 6 6 2 2
5π π
Arcsin sin = .
6 6

Arcsin (sin 1) ; tan (Arctan 3) ; Arctan (tan 3) .


Exercice 116. Donner une autre expression mathématique de

sin (Arccos x ) , cos (Arcsin x ) , tan (Arcsin x )

Exercice 117. Etudier la fonction définie par : f ( x ) = Arcsin (sin x ))


π
Exercice 118. Montrer que pour tout x ∈ [−1, 1], Arcsin x + Arccos x =
2
Exercice 119. 1. Déterminer les domaines de définition, de dérivabilité, et les dérivées des fonc-
tions suivantes : √   
f ( x ) = Arcsin x , h( x ) = Arctan x2 − 1 .

2. Simplifier, suivant les valeurs de x l’expression :


1
g( x ) = Arctan x + Arctan .
x
Exercice 120. Soit f la fonction définie sur R par

 Arctan x si x<0
f (x) = 0 si x=0
 − 1x
e si x>0

1. Etudier la continuité de f sur R.


2. Déterminer l’ensemble D des réels x tels que f soit dérivable en x.
Pour x appartenant à D, calculer f 0 ( x ).
Exercice 121. Etudier la fonction
2x
x 7→ Arcsin
1 + x2
La comparer à la fonction x 7→ Arctan x.
Exercice 122. Soit
f ( x ) = cos(Arctan(2x + 1)).
1. Déterminer l’ensemble de définition
√ de f et étudier ses limites en ±∞. Calculer f (−1).
2. Résoudre l’équation f ( x ) = 1/ 2.
3. Montrer que√la restriction de f à [−1/2, +∞[ possède une fonction réciproque g.
4. Calculer g0 ( 2/2).
5.10. FONCTIONS CIRCULAIRES ET LEURS RÉCIPROQUES 41

Exercice 123. Soit la fonction définie par


1 + x
f ( x ) = Arctan .
1−x
1. Déterminer le domaine de définition D de f .

2. Calculer les limites de f aux extémités des intervalles de D.


3. Peut-on prolonger f par continuité sur [1, +∞[, sur ] − ∞, 1], et sur R ?
4. Montrer que f est dérivable et calculer sa dérivée f 0 .

5. Déduire des questions précédentes une expression simple de f ( x ) sur ]1, +∞[ en fonction
de Arctan x.
6. Dresser le tableau de variation de la fonction f sur ]1, +∞[ et dessiner le graphe de f .
42 CHAPITRE 5. FONCTIONS
Intégration, calcul de primitives
6
Exercice 124. Donner une formule explicite pour les primitives

dx dx dx
Z Z Z Z Z
x3 dx, , √ , √ , sin x dx
x2 x x x

Exercice 125. 1. Représenter graphiquement sur [−1, 2] la fonction x → | x | puis calculer de


Z 2
deux façons différentes | x | dx.
−1

2. Représenter graphiquement sur [−2, 2] la fonction x → x2 − 1 et x → | x2 − 1|. Calculer


Z 2
| x2 − 1| dx.
−2

3. Trouver une primitive de


1
(a) x → en précisant les intervalles possibles de définition ;
cos2 ( x )

(b) x → x et x → 5x sur ]0, +∞[.
Exercice 126. Donner les primitives de
1. f ( x ) de la forme u0 ( x )uα ( x ) avec α réel :
ln x
Z
(a) dx sur ]0, +∞[,
x

Exemple de résolution pas à pas


1
On cherche à reconnaitre une expression du type u0 ( x )uα ( x ), or ln0 ( x ) = .
x
ln x 1
= u0 ( x )u( x ) avec u( x ) = ln( x ), α = 1. Une primitive de u0 u est u2
x 2
ln x 1
Z
2
dx = (ln( x )) + C avec C constante réelle.
x 2
Z
(b) x4 (1 + x5 )5 dx,
x x
Z
(c) sin cos dx,
2 2
Z
π π
(d) tan( x ) dx sur ] − , + [.
2 2

43
44 CHAPITRE 6. INTÉGRATION, CALCUL DE PRIMITIVES

1 −1
Z
(e) e x dx,
x2
Z
(f) sin3 t cos t dt,
sin x
Z
π π
(g) 4
dx sur ] − , [,
(cos x ) 5 2 2
x3
Z
(h) √ dx.
1 − x4
2. f ( x ) de la forme u0 eu :
Z
(a) e1−3x dx,
Z
2
(b) xe x dx,

Exemple de résolution pas à pas

On cherche à reconnaitre une expression du type u0 ( x )eu( x) , “en exponentielle”


2 1 2 1
on a x2 on pose u( x ) = x2 . u0 ( x ) = 2x donc xe x = (2x )e x = u0 ( x )eu( x) . Une
2 2
primitive de u0 eu est eu
1 2
Z
2
xe x dx = e x + C avec C constante réelle.
2

e x
Z
(c) √ dx sur ]0, +∞[.
x
Exercice 127. Donner les primitives de f ( x ) de la forme précédente après une transformation :

x2 cos3 x
Z Z Z
dx, dx, cos2 x dx
1 + x2 sin5 x

6.1 Intégration par parties


Exercice 128. Calculer, en intégrant par parties,
Z 2 π Z 1
t
Z
3
(3x + 2)e− x dx, t cos t dt, √ dt.
0 0 0 t+1

Exemple de résolution pas à pas


Z π
3
t cos t dt.
0
On cherche « à se débarasser » du facteur t en le dérivant, ce qui nous conduit à choisir
f 0 (t) = cos(t) et g(t) = t. f (t) = sin(t), les fonctions f et g sont à dérivées continues sur
6.1. INTÉGRATION PAR PARTIES 45

π
[0, ], on fait l’intégration par parties
3
f 0 (t) = cos(t) f (t) = sin(t)
g(t) = t g0 (t) = 1
Z π Z π
3 π 3
t cos t dt = [t sin(t)]03 − sin(t) dt
0 0
√ √
π π π
3
π 3 1 3π 1
= sin( ) − 0 − [− cos(t)]0 = − (− + 1) = − .
3 3 3 2 2 6 2

+Sans que ce soit une règle absolue, lorsqu’on a du t ou t2 en facteur d’une fonction dont on connait
une primitive on cherche souvent à s’en « débarasser » en dérivant ces termes lors de l’intégration par
parties (une IPP pour t, deux IPP pour t2 ).
1
Remarque : Si on avait choisi de poser f 0 (t) = t et g(t) = cos t alors f (t) = t2 et g0 (t) = − sin t,
Z π 2
3 1 2
après intégration par parties on aurait du calculer t sin t dt. On ne connait pas directement de
0 2
1
primitive pour t 7→ t2 sin t, cette intégration par parties ne nous aide pas pour aboutir au résultat,
2
on pense donc alors à échanger les rôles de f 0 et g.

Z 1 Z x Z π
x2 e x dx, et cos t dt, t2 cos t dt,
0 0 0
Z 2 Z 2 π
x
Z
4
x2 ln x dx, ln t dt, dx
1 1 0 cos2 x
Exercice 129. Soit n un entier naturel non nul. On pose
Z e
In = x2 (ln x )n dx
1

1. Calculer I1 (faire une intégration par parties).

2. Montrer que pour tout n > 0, on a

e3 n+1
In+1 = − In .
3 3

Exercice 130. Pour n ∈ N, on pose


Z 1
2
In = x n e x dx
0

1. Trouver une relation entre In+2 et In . On pourra faire une intégration par parties en remar-
2 2
quant que x n+2 e x = x n+1 × xe x .

2. Calculer I1 , puis I5 .

Exercice 131. 1. A l’aide de la relation cos2 x + sin2 x = 1 exprimer sin4 x en fonction de cos x.
Z π
6
2. En déduire la valeur de cos2 x sin5 x dx.
0
Z π
Exercice 132. Le but de cet exercice est de calculer cos4 x dx.
0
46 CHAPITRE 6. INTÉGRATION, CALCUL DE PRIMITIVES

4
eix + e−ix

4
1. En utilisant que cos x = et la formule du binôme, montrer que
2
1
cos4 x = (cos(4x ) + 4 cos(2x ) + 3)
8
Z π
2. Calculer cos4 x dx.
0
Exercice 133. * On considère pour tout entier naturel n les intégrales In et Jn suivantes :
Z π Z π
2 2
In = (sin x )n dx et Jn = (cos x )n dx.
0 0
1. Montrer que les intégrales In et Jn sont égales.

2. Calculer I0 et I1 .

3. Etablir une relation de récurrence entre In et In+2 .

4. Montrer que pour tout entier p


(2p)! π (2 p p!)2
I2p = p 2
× I2p+1 =
(2 p!) 2 (2p + 1)!

6.2 Intégration par changement de variables


Z π
Exercice 134. En posant t = sin x calculer cos3 x dx.
0
Indication : cos3 x = cos2 x cos x = (1 − sin x ) cos x. 2

et
Z 1
Exercice 135. En posant x = et calculer dt.
0 e2t + 1
Exercice 136. 1. En posant x = sin u calculer
Z 1
2
p
1 − x2 dx
−1

Exemple de résolution pas à pas


La fonction sin est dérivable et de dérivée cos continue sur R, en appliquant la formule
de changement de variables on a
Z bq Z sin(b) p
1 − (sin(u))2 cos(u) du = 1 − x2 dx.
a sin( a)

1 π
On doit déterminer a et b tels que sin( a) = −1 et sin(b) = ; a = Arcsin(−1) = −
2 2
1 π
et b = Arcsin( ) = conviennent. Soit
2 6
Z 1 p Z π q
2 6
2
1 − x dx = 1 − (sin(u))2 cos(u) du
−1 π −2

que l’on peut faire de façon mécanique en « remplaçant les termes en x par ceux en
6.2. INTÉGRATION PAR CHANGEMENT DE VARIABLES 47

u»:
pour x = sin(u), dx = sin0 (u) du = cos(u) du ;
π 1 1 π
pour x = −1, t = Arcsin(−1) = − , pour x = , t = Arcsin( ) = .
2 2 2 6
Z π q
6
Calcul de 1 − (sin(u))2 cos(u) du :
− π2
q q
π π
1 − (sin(u))2 = cos2 (u) = | cos(u)| = cos(u) pour u ∈ [− , ] (cf. cos(u) ≥ 0).
2 6
1 + cos(2u)
cos2 (u) = , d’où
2
Z π q Z π
6 6 1 + cos(2u )
1 − ( sin ( u )) 2 cos( u ) du = du
−2π − π2 2
 π
u sin(2u) 6
= +
2 4 − π2
√ √
1 π π 1 3 π 3
= ( − (− )) + ( − 0) = + .
2 6 2 4 2 3 8

2. En posant x = sin u ou x = cos u calculer


Z 1
2
p
1 − x2 dx
0

Z 2 p
3. Pour calculer 4 − x2 dx commencer par faire un changement de variable affine pour
−2
vous ramener à un calcul d’intégrale analogue aux deux précédents. Terminer le calcul,
l’aire de quel domaine connu vient-on de calculer ?

6.2.1 Changement affine


Exercice 137. Calculer Z 1 p
4 − x2 dx
−1

Exercice 138. 1. Ecrire x2 + 2x + 5 sous forme canonique puis à l’aide d’un changement de
variable affine, calculer
Z 1
1
dx
−1 x2 + 2x + 5
1
Indication : après le changement de variable affine on veut une fonction du type 2 pour cela on
  t + 1
x+1 2
remarquera que la forme canonique obtenue peut s’écrire 4 ( ) + 1 ) et on fera le change-
2
x+1
ment de variable t = .
2
2. Calculer la dérivée de la fonction f : x 7→ x2 + 2x + 5 puis trouver deux constantes réelles
a et b telles que
x f 0 (x) 1
= a +b 2
x2 + 2x + 5 f (x) x + 2x + 5

3. Calculer Z 1
x
dx
−1 x 2 + 2x + 5
48 CHAPITRE 6. INTÉGRATION, CALCUL DE PRIMITIVES

Exercice 139. En vous inspirant de ce qui a été fait dans l’exercice précédent calculer pour tout
réel x Z x Z x
1 t+1
dt dt
0 t2 + 4 0 t2 + 4

Exemple de résolution pas à pas


Z x
1
Calcul de dt : le dénominateur est irréductible, on peut faire un changement de
0 t2
+4
1
variable de façon à avoir une fonction du type 2 dont on connait une primitive.
u +1
1 1 1 t
= , on fait le changement de variable u = , soit t = 2u.
t2 + 4 4 ( 2t )2 + 1 2
Pour t = 2u, dt = 2du ; pour t = 0, u = 0 ; pour t = x, u = x/2.
Z x Z x/2
1 1 1 1 1
dt = 2du = [arctan u]0x/2 = arctan( x/2).
0 t2 + 4 0 4 u2 + 1 2 2
Z x
t+1
Calcul de dt : on commence par transformer le numérateur t + 1 de façon à
0 t2 + 4
u0 (t)
faire apparaitre la dérivée du dénominateur. On aura alors deux termes, l’un de type
u(t)
dont on connait une primitive, l’autre du même type que pour le calcul précédent.
t+1 1 2t 1
= 2 + ,
tZ2 + 4 2 t + 4 h t2 + 4
x 1 2t 1 ix 1
2
dt = ln |t2 + 4| = (ln( x2 + 4) − ln(4)) (car x2 + 4 > 0 pour tout réel x).
0 2t +4 2 0 2
Avec le calcul précédent
Z x
t+1 1 1
dt = ln( x2 + 4) − ln(2) + arctan( x/2).
0 t2 + 4 2 2

6.3 Intégration des fractions rationnelles


Exercice 140. Calculer
x2
Z 4 Z 1 Z 1 Z 1
1 2x 2x + 2
dx ; dx ; dx ; dx.
2 ( x − 1)2 0 1 + x2 0 2
x +4 0 x2 + 2x + 5
Exercice 141. Calculer
1 x+1
Z Z
; dx‘.
x2 + 4 x2 + 4
Exercice 142. Déterminer sur l’intervalle ]1, +∞[ les primitives de la fonction
1
x 7→ .
( x − 1)2 ( x + 1)
Exercice 143. 1. Trouver les réels a et b tels que pour tout u différent de −1 et de −2

1 a b
= + .
u2 + 3u + 2 u+1 u+2

2. Calculer pour x ≥ 0
Z x
du
F(x) = .
0 u2 + 3u + 2
6.3. INTÉGRATION DES FRACTIONS RATIONNELLES 49

3. Trouver lim F ( x ).
x →+∞

4. Calculer π
cos t
Z
2
dt,
0 (sin t)2 + 3(sin t) + 2
on pourra effectuer le changement de variable u = sin t.
Exercice 144. Déterminer sur l’intervalle ]1, +∞[ les primitives de la fonction

1
x 7→ .
( x − 1)2 ( x + 1)

Indication : trouver a, b et c tel que

1 a b c
= + +
( x − 1)2 ( x + 1) x − 1 ( x − 1)2 x+1
50 CHAPITRE 6. INTÉGRATION, CALCUL DE PRIMITIVES
Equations différentielles linéaires d’ordre 1
7
Exercice 145. Résoudre les équations différentielles

1. y0 = xy.
2. y0 + xy = x.

3. xy0 − y = x3 .
π π
4. y0 + (tan x )y = sin x cos x sur ] − , [.
2 2

Exemple de résolution pas à pas


(a) Résolution de l’équation homogène associée

(H) y0 + (tan x )y = 0

sin( x )
Elle est de la forme y0 + a( x )y = 0 avec a( x ) = tan( x ) = . Une primi-
cos( x )
π π sin( x ) − sin( x )
tive de a( x ) sur ] − , [ est A( x ) = − ln(cos( x )). (cf. = − et
2 2 cos( x ) cos( x )
π π
cos( x ) > 0 pour x ∈] − , [.)
2 2
Les solutions de ( H ) sont les fonctions y H ( x ) = Ce− A( x) = Celn(cos( x)) = C cos( x ),
avec C ∈ R.
(b) Recherche d’une solution particulière de

( E) y0 + (tan x )y = sin x cos x

• Directement : avec un peu d’habitude on peut penser à chercher une solution


particulière sous la forme y p ( x ) = α cos2 ( x ) avec α constante à déterminer.
y0P ( x ) = −2α sin( x ) cos( x ) et y0P ( x ) + (tan x )y P ( x ) = (−2α + α) sin( x ) cos( x ).
y P est solution de ( E) si et seulement si α = −1.
• Avec la variation de la constante : on n’a aucune idée de la forme que peut
avoir une solution particulière, on pose y P ( x ) = C ( x ) cos( x ) avec C ( x ) fonc-
tion à déterminer.
y0P ( x ) = C 0 ( x ) cos( x ) − C ( x ) sin( x ) et y0P ( x ) + (tan x )y P ( x ) = C 0 ( x ) cos( x ) +
C ( x )(− sin( x ) + tan( x ) cos( x )) = C 0 ( x ) cos( x )

51
52 CHAPITRE 7. EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES LINÉAIRES D’ORDRE 1

+Les termes en facteurs de C ( x ) s’éliminent toujours dans la méthode de la variation


de la constante.
y P est solution de ( E) si et seulement si C 0 ( x ) cos( x ) = sin( x ) cos( x ) soit si et
seulement si C 0 ( x ) = sin( x ), C ( x ) = − cos( x ) convient.
Par les deux méthodes on a pour solution particulière y P ( x ) = − cos2 ( x ).
(c) Toutes les solutions de ( E) : on ajoute une solution particulière de ( E) à toutes les
solutions de ( H ).
Les solutions de ( E) sont les fonctions

y( x ) = − cos2 ( x ) + C cos( x ) avec C ∈ R.

Exercice 146. Résoudre les problèmes suivants :


1. y0 + y = 0 avec y(0) = 1.
2. 2y0 − y = 0 avec y(0) = 1.
3. y0 = xy avec y(0) = 1.
4. y0 + 5y = 3 avec la condition initiale y(0) = 0.
5. y0 + 3y = 4e x avec la condition initiale y(0) = −2.
Exercice 147. Résoudre les équations différentielles

1. y0 + y = xe− x + 1.

Exemple de résolution pas à pas

(a) Résolution de l’équation homogène associée : ( H ) y0 + y = 0.


a( x ) = 1, une primitive A( x ) = x, y H ( x ) = Ce− x , avec C ∈ R.
(b) Recherche d’une solution particulière de ( E) y0 + y = xe− x + 1. Le second membre
est la somme de deux fonctions : x 7→ xe− x et la fonction constante 1 ; on va utili-
ser le principe de superposition.
i. Recherche d’une solution particulière de ( E1 ) y0 + y = xe− x .
Avec la méthode de la variation de la constante, y1 ( x ) = C ( x )e− x est solution
de ( E1 ) si et seulement si C 0 ( x )e− x = xe− x , soit si et seulement si C 0 ( x ) = x.
x2 x2 − x
C(x) = convient et y1 ( x ) = e .
2 2
ii. Recherche d’une solution particulière de ( E2 ) y0 + y = 1.
On la cherche sous la forme d’une constante, y2 ( x ) = 1 convient.
Conclusion : une solution particulière de ( E) est

x2 − x
y P ( x ) = y1 ( x ) + y2 ( x ) = e + 1.
2

(c) Les solutions de ( E) sont les fonctions

x2 − x
y( x ) = Ce− x + e +1 avec C ∈ R.
2

2. 3y0 + 2y = 2x3 + 9x2 + 14.


3. y0 − y = sin x + 2 cos x.

4. y0 = 3y + x2 e x + sin x.
53

Exercice 148. Trouver les solutions réelles de l’équation différentielle suivante :

(1 + x2 )y0 − y = 0.

Quelle est la solution vérifiant y(1) = 2 ?

Exercice 149. 1. Vérifier que x 7→ f ( x ) = x2 − 2x + 2 est solution de

y0 + y = x2

2. Déterminer l’ensemble des solutions de

y0 + y = e− x (cos x + x2 )

3. En déduire les solutions de

y0 + y = e− x (cos x + x2 ) + x2

Exercice 150. 1. Déterminer les solutions sur ] − ∞, 1[ de l’équation différentielle

( x − 1) y 0 + ( x − 2) y = x ( x − 1)2

Quelles sont celles vérifiant la condition y(0) = 0 ?

2. Déterminer les solutions sur ]1, +∞[ de l’équation différentielle précédente.


Exercice 151. Soit l’équation différentielle

( E) : | x |y0 ( x ) + y( x ) = x3

1. Résoudre l’équation différentielle ( E) sur ] − ∞, 0[ et sur ]0, +∞[.


2. Montrer que la fonction f définie par
 3
 −x

si x≤0
f : x 7→ 2
3
 x

si x>0
4
est une solution de ( E) sur R.
Exercice 152. Soit l’équation différentielle ( E) : y0 ( x ) + 3x2 y( x ) = x2 .

1. Déterminer l’ensemble des solutions de ( E).

2. Quelle est la solution vérifiant y(0) = 1 ?

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