Université Ibn Zohr

Faculté Polydisciplinaire Taroudant

A.U. 2020-2021 / Semestre 1

Série 1
Notions de logique

Exercice 1. En utilisant les opérations logiques réexprimer les assertions suivantes, lesquelles sont vraies, lesquelles
sont fausses et pourquoi?
1. Si Napoléon était chinois alors 3 + 2= 1
2. Soit les roses sont des animaux, soit les chiens ont pattes.
3. Les roses ne sont ni des animaux, ni des fleurs.
4. Taroudant est en France ou Paris est au Maroc.
5. Le chat est un humain si, et seulement si, le chat comprend les notions de logique.

Exercice 2. Soient les propositions P : “J’ai mon permis de conduire” et Q : “j’ai plus de 18 ans”. Les propositions
P =⇒ Q et Q =⇒ P sont-elles vraies ? Que peut-on conclure ?
√
Exercice 3. On rappelle que 2 est un nombre irrationnel.
√
1. Démontrer que si a et b sont deux entiers relatifs tels que a + b 2 = 0, alors a = b = 0.
2. En déduire que si m, n, p et q sont des entiers relatifs, alors
√ √
(m + n 2 = p + q 2) ⇐⇒ (m = p et n = q).
Exercice 4. Soient P, Q et R trois propositions, donner la négation de:
1) P ∧ (Q ∨ R)
2) (P ∨ Q) =⇒ R
3) Toutes les boules contenues dans l’urne sont rouges.
4) Certains nombres entiers sont pairs.
NB. On utilise parfois la conjonction “et” au lieu de “∧”, la disjonction “ou” au lieu de “∨” et la négation “nonP ”
au lieu de “P ” . Exemple: P et nonQ, P ou Q ...

Exercice 5. 1. Les assertions suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

NB. On utilise le quantificateur existentiel “∃” pour dire “il existe” un x ou autre, et le quantificateur universel “∀” pour
dire “pour tout” x au autre.
1) (P ) : ∃x ∈ R, ∀y ∈ R, x + y > 0
2) (Q) : ∀x ∈ R, ∀y ∈ R, x + y > 0
3) (R) : ∃x ∈ R, ∀y ∈ R, y 2 ≥ x
4) (S) : ∀x ∈ R, ∃m ∈ Z, x ≥ m
2. Donner leur négation.
Exercice 6. Soient A et B deux parties de N. Ecrire en utilisant les quantificateurs ∀ et ∃ les assertions suivantes :
A = ∅, A ∩ B ̸= ∅, A est l’ensemble des nombres paires, A ∪ B = N, A⊆B et A * B.
Exercice 7. Notons E l’ensemble des étudiants, S l’ensemble des jours de la semaine et pour un étudiant x, hj (x)
son heure de réveil le jour j.
1) Ecrire avec les quantificateurs ∀ et ∃ les propositions:
a) Tout étudiant se réveille au moins un jour de la semaine avant 8h.
b) certains étudiants se réveillent tous les jours après 9h.
c) certains étudiants se réveillent parfois après 11h.
2) Donner la négation logique de ces propositions.
Exercice 8. Parmi les implications suivantes, lesquelles sont vraies, lesquelles sont fausses et pourquoi? Donner leur
contraposée et leur négation
1) ∀n ∈ N, (n ≥ 5) ⇒ (n > 3).
2) ∀n ∈ N, (n ≥ 5) ⇒ (n ≤ 6).
3) ∀n ∈ N, (n < 1) ⇒ (2 divise n).
4) ∀n ∈ N, (n est pair) ⇒ (n2 est pair).
1
 5) ∀ε > 0, ∃α > 0, ∀x ∈ R, |x − x0 | < α ⇒ |f (x) − f (x0 )| < ε, où f est une application de R dans R et
x0 ∈ R.
Exercice 9. (Facultatif)
Démontrer que si vous rangez (n + 1) boules dans n boites distinctes, alors il y a au moins une boite contenant au
moins 2 boules.
Exercice 10. (Facultatif)
Soient f, g deux fonctions de R dans R. Traduire en termes de quantificateurs les expressions suivantes:
(1) f est majorée;
(2) f est bornée;
(3) f est paire;
(4) f est impaire;
(5) f ne s’annule jamais;
(6) f est périodique;
(7) f est croissante;
(8) f est strictement décroissante;
(9) f n’est pas la fonction nulle;
(10) f n’a jamais les mêmes valeurs en deux points distincts;
(11) f atteint toutes les valeurs de N;
(12) f est inférieure à g;
(13) f n’est pas inférieure à g.

Complément de cours (Principes de récurrence)

Récurrence simple:
Théorème 1 (principe de récurrence simple). Soit Hn une proposition dépendant d’un entier naturel n. Si on montre
que :
• H0 est vraie (étape d’initialisation),
• pour tout n ∈ N, si Hn est vraie alors Hn+1 est vraie (étape d’hérédité),
alors, pour tout entier naturel n, la proposition Hn est vraie.
Exemple : Monrter que pour tout n ≥ 4, 2n ≥ n2 .
Récurrence forte:
Il arrive que ce principe de récurrence ne soit pas suffisant pour démontrer une propriété Hn . On considère alors la
propriété auxiliaire Pn définie par
∀k ∈ {0, . . . , n}, Hk est vraie.
En appliquant le principe précédent à la propriété Pn , on obtient un autre principe de récurrence appelé principe de
récurrence forte :
Théorème 2 (principe de récurrence forte). Soit Hn une proposition logique dépendant d’un entier naturel n. Si on
montre que :
• H0 est vraie (étape d’initialisation),
• pour tout n ∈ N, si pour tout k ∈ {0, . . . , n} Hk est vraie, alors Hn+1 est vraie (étape d’hérédité),
alors pour tout entier n, Hn est vraie.
∑n
Exemple : Soit (un )n>0 la suite définie par u1 = 3 et pour tout n ≥ 1, un+1 = n2 k=1 uk . Démontrer que, pour
tout n ∈ N∗ , on a un = 3n.
∑n
Ind.: On rappelle que k=1 k = n(n+1) 2 .