Université Ibn Zohr

Faculté Polydisciplinaire Taroudant

A.U. 2020-2021 / Semestre 1

Série 3
Relations binaires

Exercice 1. Dire si les relations suivantes sont réflexives, symétriques, antisymétriques, transitives:
(1) E = Z, xRy ⇐⇒ x = −y
(2) E = R, xRy ⇐⇒ cos2 x + sin2 y = 1
(3) E = N, xRy ⇐⇒ ∃p, q ≥ 1, y = pxq p et q sont des entiers.
Quelles sont parmi les exemples précédents les relations d’équivalence et les relations d’ordre?

Exercice 2. On considère la relation R sur Z × Z∗ définie par :

(a, b)R(c, d) ⇔ ad = bc.
(1) Montrer que R est une relation d’équivalence sur Z × Z∗ .
(2) Montrer que l’ensemble quotient Z × Z∗ /R est en bijection avec l’ensemble Q des nombres
rationnels.
Ind. On associe une classe (a, b) au nombre rationnel ab .

Exercice 3. (Relation de congruence)

On considère la relation de congruence modulo n définie sur Z par:
zRz ′ (on écrit aussi z ≡ z ′ [n]) ⇐⇒ n divise z − z ′ .
(1) Montrer que c’est une relation d’équivalence sur Z.
(2) On note l’ensemble quotient Z/R associé à cette relation par Z/nZ. En vous servant de la
division euclidienne, montrer qu’il y a exactement n classes d’équivalentes distinctes.
Théorème (Division euclidienne): Soient a ∈ Z et b ∈ Z∗ . Alors il existe un
unique entier q ∈ Z et un unique entier r ∈ Z tels que :
a = bq + r avec 0 ≤ r < |b|.
a s’appelle le dividende, b le diviseur, q le quotient de la division euclidienne de a par
b et r le reste de la division euclidienne de a par b.

Exercice 4. Soit E l’ensemble des droites du plan euclidien R2 . On considère la relation ∥ sur E
définie par:
D∥D′ ⇐⇒ D est parallèle à D’.
(1) Montrer que ∥ est une relation d’équivalence sur E.
(2) Montrer que l’ensemble quotient E/∥ est en bijection avec l’ensemble E0 des droites passant
par l’origine.
Ind. Postulat d’Euclide: Si l’on se donne une droite D du plan, alors il passe par un point
donné (ici en l’occurence, l’origine du plan) une unique droite parallèle à D.
(3) Montrer que l’ensemble quotient E/∥ est en bijection avec R ∪ {∞}.

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Exercice 5. On définit la relation binaire R sur N∗ par
pRq ⇐⇒ ∃k ∈ N∗ , q = pk .
Montrer que R définit un ordre partiel sur N∗ . Déterminer les majorants de l’ensemble {2, 3} pour
cet ordre.

Exercice 6. (Ordre lexicographique)

On définit sur R2 la relation binaire R par
(x, y)R(x′ , y ′ ) ⇐⇒ [(x < x′ ) ou ((x = x′ ) et (y ≤ y ′ ))] .
Démontrer que ceci définit une relation d’ordre sur R2 .

Exercice 7. Déterminer, s’ils existent, le plus petit, le plus grand élément, l’élément minimal et
l’élément maximal de tout l’ensemble E = {a, b, ..., m}, la borne inf. de sous-ensemble {f, g, h},
la borne sup., de sous-ensemble {a, b, c} pour les relations d’ordre R1 et R2 représentées par leurs
diagrammes de Hasse:

Facultatif : mêmes questions pour la relation d’ordre R3 représentée par son diagramme de Hasse.
Exercice 8. Soit la relation R définie sur E = {(x, y) | x, y ∈ {1, 2, 3, 4} et x ≤ y} de la façon
suivante :
(x, y)R(x′ , y ′ ) ⇐⇒ (x ≥ x′ et y ≤ y ′ ).
(1) Montrer que R est une relation d’ordre sur E.
(2) Dessiner le diagramme de Hasse de la relation d’ordre R.
(3) Donner le ou les éléments minimaux de R.
(4) Est-ce-que R a un plus grand élément ?
Exercice 9. Facultatif
(1) Sur R2 , on définit la relation binaire R par :
(x, y)R(x′ , y ′ ) ⇐⇒ x = x′ .
Démontrer que R est une relation d’équivalence, puis déterminer la classe d’équivalence d’un
élément (x0 , y0 ) ∈ R2 .
(2) On définit sur Z la relation binaire
xRy ⇐⇒ x + y est pair.
Montrer qu’on définit ainsi une relation d’équivalence. Quelles sont les classes d’équivalence
de cette relation?
(3) Même questions pour la relation définie sur R par
xRy ⇐⇒ x2 − y 2 = x − y.
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