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Semestre 1 -

Planche 4
Relations d’ordre

1 Relations binaires
Exercice 1
Parmi les relations suivantes sur R, lesquelles sont des relations d’ordre ?
1. x R y si et seulement si ex 6 ey
2. x R y si et seulement si |x| 6 |y|
3. x R y si et seulement si x − y ∈ N
4. x R y si et seulement si x − y ∈ Z

Exercice 2 ♣
Soient E un ensemble et α un point de E fixé. Pour les relations suivantes sur P(E), dire lesquelles sont des
relations d’ordre :
1. A R B si et seulement si A = B
2. A R B si et seulement si A ⊂ B
3. A R B si et seulement si α ∈ A ∩ c B
4. A R B si et seulement si α ∈ A ∪ c B
5. A R B si et seulement si (A = B et α ∈ A) ou α ∈ A ∩ c B

Exercice 3 ♣
On définit une relation binaire 4 sur R∗+ par :

x 4 y ⇐⇒ ∃n ∈ N, y = xn .

Montrer que 4 est une relation d’ordre. Cet ordre est-il total ?
Exercice 4 ♣
Soit R la relation définie sur ]1, +∞[ par :
x y
x R y ⇐⇒ > .
1 + x2 1 + y2
Montrer que R est une relation d’ordre total.
Exercice 5
Soit E l’ensemble des couples (I, f ) formés d’un intervalle I et d’une fonction réelle définie sur I.
On définit une relation 4 sur E par :

(I, f ) 4 (J, g) ⇐⇒ I ⊂ J et g|I = f.

Montrer que 4 est une relation d’ordre sur E.

2 Majorant, minorant, borne supérieure et borne inférieure


Exercice 6
Soit E un sous ensemble de R et r un réel, écrire avec des quantificateurs les propriétés suivantes :
1. 5 est un minorant de E,
2. 5 est le plus petit élément de E,
3. 5 est la borne inférieure de E,
4. r n’est pas un majorant de E,
5. E n’admet pas de minorant,
PLANCHE 4 – Relations d’ordre

6. E n’est pas minoré.


Exercice 7
1. Démontrer que le maximum (plus grand élément) de l’ensemble ordonné ([0, 1], 6) est 1.
2. Démontrer que le minimum (plus petit élément) de l’ensemble ordonné ([0, 1], 6) est 0.
3. Démontrer que l’ensemble ordonné ]0, 1] ⊂ R n’a pas de minimum.
Exercice 8 ♣
Étudier l’existence du plus grand élément, du plus petit élément, de la borne inférieure et de la borne supérieure
des ensembles suivants pour la relation d’ordre usuelle 6.
1. E1 = [−2, 2],
2. E2 = ] − 2, 2[,
3. E3 = [−2, 2] ∩ N,
4. E4 = [−2, 7[ ∩ Q,
5. E5 = {1 − n1 , n ∈ N∗ },
Exercice 9
1. Décrire l’ensemble des majorants et l’ensemble des minorants de l’ensemble vide pour la relation d’ordre
usuelle 6 dans R.
2. Soit A une partie non vide de R, donner une condition pour que l’ensemble des majorants de A soit une
partie non vide de R.
3. Donner une ou des condition(s) pour qu’une partie non vide de R admette un plus grand élément.
4. Donner un exemple de partie non vide de R admettant une borne supérieure mais pas de plus grand élément.
5. Donner une condition pour qu’une partie A de R verifie sup A = inf A.
Exercice 10
Soit E un ensemble, et soit (P(E), ⊂) l’ensemble des parties de E ordonné par l’inclusion. Démontrer que le
maximum de P(E) est E, et le minimum de P(E) est ∅.
Exercice 11 ♣
On considère N muni de la relation de divisibilité définie par : ∀(a, b) ∈ N2 , a | b ⇐⇒ ∃k ∈ N, b = ka.
1. Vérifier que la relation de divisibilité est une relation d’ordre sur N.
2. Soient a et b deux entiers naturels. Déterminer sup{a, b} et inf{a, b}.
3. L’ensemble E = {1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10} admet-il un plus grand élément ? un plus petit élément ?
4. L’ensemble N admet-il un plus grand élément ?
5. L’ensemble N admet-il un plus petit élément ?
Exercice 12
Soit E un ensemble. On considère l’ensemble P(E) des parties de E muni de la relation d’inclusion ⊂. Soient
A et B deux éléments de P(E). Déterminer sup{A, B} et inf{A, B}.
Exercice 13
Soient X un ensemble ordonné et A une partie de X. Soit α un élément de A.
— L’élément α est maximal dans A s’il n’est strictement inférieur à aucun point de A :

∀x ∈ A, α 6 x =⇒ α = x .

— L’élément α est minimal dans A s’il n’est strictement supérieur à aucun point de A :

∀x ∈ A, x 6 α =⇒ α = x .

Soit N muni de la relation de divisibilité définie par : ∀(a, b) ∈ N2 , a | b ⇐⇒ ∃k ∈ N, b = ka.


1. On considère l’ensemble E = {1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10}. Quels sont les éléments minimaux de (E, |) ? Quels
sont les éléments maximaux de (E, |) ?
2. Soit N∗ \ {1} ordonné par la relation de divisibilité. Cet ensemble n’admet pas de minimum, mais il admet
des éléments minimaux. Quels sont les éléments minimaux de N∗ \ {1} par rapport à la relation de divisibilité ?
Exercice 14
1. Soit E = {1, 2, 3}, et soit P ∗ (E) = P(E) \ {∅} l’ensemble des parties non-vides de E. On considère
(P ∗ (E), ⊂), l’ensemble P ∗ (E) ordonné par l’inclusion. Le maximum de P ∗ (E) est E, mais P ∗ (E) n’a pas de
minimum. Par contre P ∗ (E) admet trois éléments minimaux, à savoir {1}, {2}, {3}. Démontrer ces affirmations.

2
PLANCHE 4 – Relations d’ordre

2. Plus généralement, si E est un ensemble non-vide quels sont les éléments minimaux de l’ensemble P ∗ (E)
(les parties non vides de E) ordonné par inclusion ?
3. Soit E = {1, 2, 3}, et soit (P(E)\{E}, ⊂) l’ensemble des parties A ( E, ordonné par l’inclusion. Le minimum
de P(E) \ {E} est ∅, mais P(E) \ {E} n’a pas de maximum. Par contre P(E) \ {E} admet trois éléments
maximaux, à savoir {1, 2}, {2, 3}, {1, 3}. Démontrer ces affirmations, et généraliser cet énoncé pour un ensemble
E non vide et fini.
Exercice 15 ♣
Soient A et B deux sous ensembles bornés de R. Pour chacune des assertions suivantes, dire si elle est vraie ou
fausse puis justifier votre réponse par une démonstration ou un contre exemple :
1. sup(A + B) = sup(A) + sup(B), où A + B = {a + b, a ∈ A et b ∈ B},
2. sup(−A) = − inf(A) où −A = {−a, a ∈ A},
3. A ⊂ B ⇒ inf(A) 6 inf(B),
4. sup(A ∪ B) = max(sup(A), sup(B)).
Exercice 16 ♣
Soit I le sous ensemble de R défini par
 
x 1
I := x ∈ R, 16 + <2
2 x+1

déterminer (s’ils existent) le plus petit élément, le plus grand élément, la borne inférieure et la borne supérieure
de I.
Exercice 17 ♣
Soient A et B deux parties non vides de R vérifiant :

∀a ∈ A, ∀b ∈ B, a 6 b.

1. Montrer que sup(A) et inf(B) existent et montrer l’inégalité sup(A) 6 inf(B).


2. Montrer l’équivalence

sup(A) = inf(B) ⇐⇒ ∀ε > 0, ∃a ∈ A, ∃b ∈ B, b − a 6 ε.

On dit dans ce cas que les parties A et B sont adjacentes.


3. Donner un exemple de parties adjacentes.

3 Fonctions et relations d’ordre


Exercice 18
Pour les fonctions suivantes dire si elles sont minorées, majorées, bornées sur leur domaine de définition respectif ?
x
f (x) = sin(x), g(x) = x cos(2πx), h(x) = .
sin(x)

Exercice 19√ ♣
Soit f (x) = x−
√ x,
x
1. Donner le domaine de définition de f .
2. f est elle monotone ?
3. f admet elle un minorant, majorant ?
Exercice √ 20
Soit f (x) = √4x−4
x+1
,
1. Donner le domaine de définition de f .
2. f admet elle un minorant, majorant ?
Exercice 21 ♣
Soit f (x) = |x+1|
x2 −1 ,
1. Vérifier que le domaine de définition de f peut s’écrire comme l’union de 3 intervalles de R.
2. f admet elle un minorant, majorant sur chacun de ces 3 intervalles ?

3
PLANCHE 4 – Relations d’ordre

3. Soit m ∈ R, donner le nombre de solution de l’équation f (x) = m en fonction de m.


Exercice 22
Soient f et g deux applications bornées de R
1. Montrer que
sup(f (x) + g(x)) 6 sup f (x) + sup g(x).
x∈R x∈R x∈R

2. On suppose que f et g atteignent leur maximum ; la fonction f + g atteint-elle aussi son maximum ?
Exercice 23 ♣
Soient f et g deux applications croissantes de R, la somme f + g est elle croissante ? Même question pour le
produit f g ?
Exercice 24
On considère une application f définie de ]0, +∞[ dans R. f étant monotone donner une condition pour que la
limite de f en 0+ soit finie ?
Exercice 25 ♣
x2 −3x+5
On considère la fonction f définie par f (x) = x+1 .
1. Déterminer l’ensemble de définition, Df , de f .
c
2. Vérifier que pour tout x ∈ Df , f (x) = ax + b + x+1 où a, b,c sont trois réels que l’on déterminera. En déduite
l’asymptote de f en ±∞.
3. Donner le tableau de variation de f .
4. En déduire inf R |f |.
5. Représenter f .
Exercice 26 ♣
Soient (A, 4), (B, E) deux ensembles ordonnés, avec (A, 4) totalement ordonné, et soit f : A → B une appli-
cation bijective. Montrer que, si f est strictement croissante (strictement décroissante), alors la réciproque f −1
a la même propriété.
Exercice 27
Soit f : N∗ → N l’application définie par

f (n) := la somme des exposants des nombres premiers intervenant dans la factorisation de n.

Munissons N∗ de l’ordre partiel donné par la divisibilité, et N par l’ordre total usuel. Montrer que f est stric-
tement croissante. Est-ce que f est injective ?

4 Relation de divisibilité dans N, pgcd, ppcm


Exercice 28
1. Soit n un entier naturel. Pour 1 6 n 6 6 , calculer les restes de la division euclidienne de 3n par 7.
2. Démontrer que pour tout n, 3n+6 − 3n est divisible par 7. En déduire que 3n+6 et 3n ont même reste dans
la division par 7.
3. A l’aide des résultats précédents, calculer le reste de la division euclidienne de 31000 par 7.
4. De manière générale, comment peut-on calculer le reste de la division euclidienne de 3n par 7, pour n
quelconque ?
Exercice 29
On considère la suite (un ) d’entiers naturels définie par u0 = 14, un+1 = 5un − 6 pour tout entier naturel n.
1. Calculer u1 , u2 , u3 et u4 . Quelle conjecture peut-on émettre concernant les deux derniers chiffres de un ?
2. Montrer que, pour tout entier naturel n, un+2 ≡ un mod 4. En déduire que pour tout entier naturel k,

u2k ≡ 2 mod 4 et u2k+1 ≡ 0 mod 4.

3. Montrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, 2un = 5n+2 + 3.
4. En déduire que, pour tout entier naturel n, 2un ≡ 28 mod 100.
5. Déterminer les deux derniers chiffres de l’écriture décimale de un suivant les valeurs de n.
est constant. Préciser sa valeur.

4
PLANCHE 4 – Relations d’ordre

Exercice 30
1. Démontrer que, pour que la relation suivante x9 − y4 = 3 soit satisfaite, pour x et y entiers naturels, il faut
prendre x et y de la forme :
x = 9(k + 3) et y = 4k
avec k entier naturel.
2. Démontrer que le PGCD de x et y ne peut être qu’un diviseur de 108.
3. On pose m = P P CM (x; y) et on envisage la décomposition de m en facteurs premiers. Peut-on choisir k, et
si oui dire comment, pour que :
(a) m ne contienne pas le facteur 2 ?
(b) m ne contienne pas le facteur 3 ?
(c) m contienne le facteur 3, ou le facteur 32 , ou le facteur 33 ?
Exercice 31
On considère l’équation (E) : 109x − 226y = 1, où x et y sont des entiers relatifs.
1. Déterminer le pgcd de 109 et 226. Que peut on en conclure pour l’équation (E) ?
2. Montrer que l’ensemble des solutions de (E) est l’ensemble des couples de la forme (141 + 226k, 68 + 109k)
où k ∈ Z. En déduire qu’il existe un unique entier naturel non nul d inférieur ou égal à 226 et un unique entier
naturel non nul e tels que : 109d = 1 + 226e. (On précisera les valeurs des entiers d et e)

5 Suites et relations d’ordre


Exercice 32 ♣
Pour les suites suivantes dire si elles sont minorées, majorées, bornées ?
3n + 1 1 n2 √ √
sn = , un = (−1)n + , vn = 5n − 6n , wn = , kn = 2n + 1 − 2n.
2n − 1 1+n 5n + 4

Exercice 33
Répondre par vrai ou faux en justifiant votre réponse
1. Une suite réelle monotone est convergente si, et seulement si, elle est bornée.
2. Une suite décroissante est convergente.
3. Une suite positive qui n’est pas bornée tend nécessairement vers +∞.
4. Soient (un ) et (vn ) deux suites telles que lim (un − vn ) = 0 alors (un ) et (vn ) convergent vers la même
n→∞
limite.
Exercice 34
Soient a et b sont deux réels, les suites suivantes sont elles monotones
(−1)n
un = , wn = an + b, vn = a2n ?
n
Ces suites admettent-elles un majorant, minorant, borne supérieure, borne inférieure ?
Exercice 35 ♣
1
On considère la suite (un ) définie par u0 = 2 et telle que
3un
un+1 = , ∀n ∈ N∗ .
1 + 2un

1. Calculer u1 et u2 .
2. Démontrer par récurrence que un > 0, pour tout entier naturel n
3. Démontrer que (un ) est croissante.
4. (un ) admet-elle une borne inférieure ?
5. (un ) admet elle une borne supérieure ?
Exercice 36
Soient (ui )i∈N et (vj )j∈N deux suites quelconques.
1. On suppose ui 6 vj pour tout (i, j) ∈ N2 , montrer que

inf ui 6 sup ui 6 inf vi 6 sup vi .


i∈N i∈N i∈N i∈N

5
PLANCHE 4 – Relations d’ordre

2. On suppose ui 6 vi pour tout i ∈ N, montrer que

inf ui 6 inf vi et sup ui 6 sup vi .


i∈N i∈N i∈N i∈N

Peut on comparer supi∈N ui et inf i∈N vi ?


Exercice 37 (
un +vn
un+1 = 2
On définit deux suites (un ) et (vn ) par u0 = 0, v0 = 1 et un +2vn pour tout n ∈ N.
vn+1 = 3
1. A l’aide d’un raisonnement par récurrence, montrer que, pour tout entier naturel, on a vn − un > 0.
2. En déduire que la suite (un ) est une suite croissante et que (vn ) est une suite décroissante.
3. Justifier que les suites (un ) et (vn ) sont convergentes.
4. On considère la suite (wn ) définie, pour tout entier naturel n, par : wn = vn −un . Montrer que (wn ) converge.
En déduire que (un ) et (vn ) convergent vers une même limite et donner cette limite.

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