Université de Maroua

Département de Mathématiques et Informatique

Travaux dirigés sur la théorie des ensembles et logique
INF 355 ; Année académique 2023-2024

Exercice 1 Soit E un ensembles et soient A, B et C trois parties de E. Démontrer les formules suivantes.
1. A \ B = A ⇔ B \ A = B.
2. A ∩ B = A ∩ C ⇔ A ∩ B = A ∩ C.
3. (A ∪ B ⊂ A ∩ B) ⇒ A = B.
4. (A ∪ B ⊂ A ⊂ C et A ∩ B ⊂ A ∩ C) ⇒ B ⊂ C.
5. (A ∪ B = A ⊂ C et A ∩ B = A ∩ C) ⇒ B = C.
6. A ∪ (A ∩ B) = A ∪ B
7. A ∩ (A ∪ B) = A ∩ B.
8. A ∪ (A ∩ B) ∪ A ∩ B ∩ C = A ∪ B ∪ C.
Exercice 2
Soient E et F deux ensembles. On note par P(E) et P(F ) respectivement l’ensemble des parties de E et
l’ensemble des parties de F .
1. Montrer que si E ⊂ F , alors P(E) ⊂ P(F ).
2. Montrer que P(E) ∪ P(F ) ⊂ P(E ∪ F ). A quelle condition a-t-on l’égalité ?
3. Montrer que P(E ∩ F ) ⊂ P(E) ∩ P(F ). A quelle condition a-t-on l’égalité ?
Exercice 3
Soient E et F deux ensembles et f une application de E −→ F . Démontrer les formules suivantes :
1. ∀A, B ∈ P(E), A ⊂ B ⇒ f (A) ⊂ f (B).
2. ∀A, B ∈ P(F ), A ⊂ B ⇒ f −1 (A) ⊂ f −1 (B).
3. ∀A, B ∈ P(E), f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
4. ∀A, B ∈ P(F ), f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B).
5. ∀A, B ∈ P(F ), f −1 (A ∩ B) = f −1 (A) ∩ f −1 (B).
6. ∀A ∈ P(F ), f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A).
7. ∀A ∈ P(E), A ⊂ f −1 (f (A))).
8. ∀B ∈ P(F ), f (f −1 (B)) ⊂ B.
9. ∀A, B ∈ P(E), f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B) ⇔ f est injective.
Exercice 4
Soit E un ensemble et f une application de E → E. On définit f 0 = id et par récurrence, pour tout n ∈ N,
f n+1 = f n ◦ f .
1. Montrer que ∀n ∈ N, f n+1 = f ◦ f n .
2. Montrer que si f est bijective alors ∀n ∈ N, (f −1 )n = (f n )−1 .

Le futur c’est la gestion du present 1/2

Exercice 5
Soient E un ensemble et f : P(E) → R une application, telle que, pour toutes les parties disjointes A et B
de E, on ait f (A ∪ B) = f (A) + f (B).
1. Montrer que f (∅) = 0.
2. Montrer que pour toutes parties A et B de E, on a f (A ∪ B) = f (A) + f (B) − f (A ∩ B).
Exercice 6
Soient E un ensemble, A et B deux parties de E. Soit l’application :

f :P(E) → P(A) × P(B)

X 7→ (X ∩ A, X ∩ B)

1. Démontrer que : f injective ⇐⇒ A ∪ B = E.

2. Démontrer que : f surjective ⇐⇒ A ∩ B = ∅
3. A quelle condition f est-elle bijective ? Expliciter f −1 .
Exercice 7
Soit E un ensemble et A une partie de E. On définit sur P(E) la relation R par XRY si X ∩ A = Y ∩ A.
1. Montrer que c’est relation d’équivalence.
2. Donner la classe d’équivalence ∅¯ de ∅ et celle Ē de E.
Exercice 8
Soit E un ensemble et A une partie de E. On définit sur P(E) la relation ∼ par X ∼ Y si X ∪ A = Y ∪ A.
1. Montrer que ∼ est relation d’équivalence.
2. Soit ϕ : P(E) → P(E \ A), X 7→ X \ A.
Montrer que ϕ est compatible avec ∼ et que l’application quotient associée est une bijection.
Exercice 9
Soit ∼ une relation d’équivalence sur un ensemble E. Pour tout x ∈ E, on note x̄ la classe d’équivalence de
[
x. Pour A ⊂ E, on définit s(A) = x̄.
x∈A
1. Comparer A et s(A) puis simplifier s(s(A)).
2. Montrer que : ∀x ∈ E, on a (x ∈ s(A)) ⇔ (x̄ ∩ s(A) 6= ∅). En déduire s(E \ s(A)).
[ [ \ \
3. Démontrer que s( Ai = s(Ai ) et que s( Ai ⊂ s(Ai ).
i∈I i∈I i∈I i∈I
Exercice 10
On rappelle que : Si R est une relation d’ordre sur E, alors a est un majorant de x si xRa, a est un
minorant de x si aRx, a est majorant de F ⊂ E si ∀x ∈ F, xRa, a est borne inférieure de F ⊂ E si a est
un minorant de F et pour tout autre minorant b de F , bRa.
On définit sur R2 : (x, y)  (x0 , y 0 ) ⇔ |x0 − x| ≤ y 0 − y.
1. Montrer que  est une relation d’ordre. L’ordre est-il total ?
2. Dessiner l’ensemble des majorants et des minorants d’un couple (a, b).
3. L’ensemble {(1, 0), (1, 1)} a-t-il des bornes supérieure et inférieure ?
4. Soit A = {(x, y) ∈ R2 , x2 + y 2 ≤ 1}. Déterminer sup(A).

Le futur c’est la gestion du present 2/2

Exercice 11
Un treillis est un ensemble ordonné E dans lequel pour tous x, y ∈ E, sup(x, y) et inf (x, y) existent. Soit
E un treillis.
1. Montrer que pour tout x, y, z ∈ E, sup(x, sup(y, z)) = sup(sup(x, y), z) et inf (x, inf (y, z)) =
inf (inf (x, y), z).
2. Montrer que :
(a) ∀x, y ∈ E, sup(x, inf (x, y)) = inf (x, sup(x, y)) = x
(b) ∀x, y, z ∈ E, x ≤ z ⇒ sup(x, inf (y, z)) ≤ inf (x, sup(y, z)).
(c) ∀x, y, z ∈ E, inf (x, sup(y, z)) ≥ sup(inf (x, y), inf (x, z)).
Exercice 12
On définit sur R2 la relation  suivante : (x, y)  (x0 , y 0 ) si (x + y ≤ x0 + y 0 ) ou (x + y = x0 + y 0 et x ≤ x0 ).
1. Montrer que  est une relation d’ordre. L’ordre est-il total ?
2. Représenter les majorants de (1, 1).
3. Les ensembles E = {(1, y), y ∈ R} et {(x, y) : x2 + y 2 = 1} ont-ils des majorants, des bornes
supérieures ?
Exercice 13
1. Peut-on construire des graphes dont tous les sommets sont de degré trois ayant 4 sommets, 5 sommets,
6 sommets, 7 sommets ?
2. Peut-on construire un graphe non orienté ayant au moins deux sommets et tel que tous les sommets
ont des degrés distincts ?
3. Montrer que dans un groupe de personnes, il y a toujours deux personnes ayant le même nombre
d’amis présents.
4. Existe-il un groupe de 11 personnes tel que chaque membre du groupe connaisse exactement 3 autres
personnes de ce groupe ?
Exercice 14
On considère un graphe G = (S, A) où S = {1; 2; 3; 4, 5, 6} et
A = {{1, 2}; {2, 6}; {6, 4}; {4, 3}; {3, 1}; {3, 5}; {2, 5 {5, 6}; {4, 5}; {2, 4}; {1, 4}}
1. Ce graphe est-il orienté ou non orienté.
2. Construire le graphe G.
3. Ce graphe est t-il simple, complet, connexe, planaire, Eulerien, Hamiltonien ? Justifier votre réponse.
4. Déterminer une composante connexe de G.
5. Déterminer la matrice d’adjacence du graphe G.
6. On note γ(G) le nombre chromatique du graphe G. Montrer que 4 ≤ γ(G).
7. Proposer un coloriage de ce graphe avec l’algorithme de Welsh-powell. Que peut-on dire du nombre
chromatique de G.
Exercice 15
Soit G un graphe simple ayant 10 sommets et 9 arêtes qui n’est pas un arbre (On suppose qu’un sommet
isolé est un arbre).
1. Montrer que G n’est pas connexe.

Le futur c’est la gestion du present 3/2

 2. Prouver queG possède une composante qui est un arbre.
3. Prouver que G possède une composante qui n’est pas un arbre.
4. Prouver que si G possède exactement deux composantes connexes, alors celle qui n’est un arbre
possède exactement un arbre.
Exercice 16  
0 0 1 0 1
1 0 0 1 0
 
 
 
On considère la matrice M = 
 1 0 0 1 1 

0 1 0 0 1
 
 
0 1 0 0 0
1. Représenter le graphe orienté G ayant M comme matrice d’adjacence.
2. Déterminer les composantes fortement connexes du graphe G.
3. Déterminer la fermeture transitive du graphe G.
4. Déterminer le parcours en largeur du graphe G à partir du sommet 1.
5. Déterminer le parcours en profondeur du graphe G à partir du sommet 1.
Exercice 17
On considère le graphe qui est simple, orienté, qui exactement 12 noeuds notés v0 , v1 , v2 ,...., v11 et qu’il
existe un arc partant sommet vi et arrivant du sommet vj si et seulement si j ≡ i + 3[12] ou j ≡ i + 4[12].
1. Prouver que ce graphe est fortement connexe
2. Ce graphe est-il eulérien ?
3. Quel le sommet à partire duquel il est nécessaire d’emprunter le plus d’arcs pour atteindre le sommet
v0 ?
4. Prouver que ce graphe n’est pas hamiltonien.
Exercice 18
Sept élèves, désignés par A,B,C,D,E,F et G se sont rendus à la bibliothèque aujourd’hui. Le tableau sui-
vant précise qui a rencontré qui (La bibliothèque étant petite, deux élèves présents au meme moment se
rencontrent nécessairement...).

élève A B C D E F G
a rencontré D,E D,E,F,G E,G A,B,E A,B,C,D,F,G B,E,G B,C,E,F

Determiner le nombre minimal de places assises doit disposer la bibliothèque pour que chacun ait pu tra-
vailler correctement au cours de la journée.

Exercice 19
Un tournoi est un graphe orienté tel que toute paire de sommets soit reliée par un arc dans un sens ou
l’autre mais pas dans les deux sens.
1. Pourquoi, selon vous, on appelle de tels graphes des tournois ?
2. Montrer que si un tournoi contient un circuit de longueur k, alors il contient également des circuits
de longueur k 0 , pour tout k 0 , 3 ≤ k 0 ≤ k.
3. Dessinez un tournoi à 6 sommets ne possédant pas de circuit de longueur 4.

Le futur c’est la gestion du present 4/2