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 Exo7 
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Année 2009
Exercices de mathématiques

Tous les exercices

100.01 Logique
Exercice 1. Soient R et S des relations. Donner la négation de R ⇒ S.
Exercice 2. Démontrer que (1 = 2) ⇒ (2 = 3).
Exercice 3. Soient les quatre assertions suivantes :

(a) ∃x ∈ R ∀y ∈ R x + y > 0 ; (b) ∀x ∈ R ∃y ∈ R x + y > 0 ;

(c) ∀x ∈ R ∀y ∈ R x + y > 0 ; (d) ∃x ∈ R ∀y ∈ R y 2 > x.


1. Les assertions a, b, c, d sont-elles vraies ou fausses ?
2. Donner leur négation.
Exercice 4. Soit f une application de R dans R. Nier, de la manière la plus
précise possible, les énoncés qui suivent :
1. Pour tout x ∈ R f (x) ≤ 1.
2. L’application f est croissante.
3. L’application f est croissante et positive.
4. Il existe x ∈ R+ tel que f (x) ≤ 0.
5. Il existe x ∈ R tel que quel que soit y ∈ R, si x < y alors f (x) > f (y).
On ne demande pas de démontrer quoi que ce soit, juste d’écrire le contraire
d’un énoncé.
Exercice 5. Compléter les pointillés par le connecteur logique qui s’impose :
⇔, ⇐, ⇒ .
1. x ∈ R x2 = 4 . . . . . . x = 2 ;
2. z ∈ C z = z . . . . . . z ∈ R ;
3. x ∈ R x = π . . . . . . e2ix = 1.
Exercice 6. Dans R2 , on définit les ensembles F1 = {(x, y) ∈ R2 , y ≤ 0} et
F2 = {(x, y) ∈ R2 , xy ≥ 1, x ≥ 0}. Évaluer les propositions suivantes :

1
−−−−→
1. ∀ε ∈]0, +∞[ ∃M1 ∈ F1 ∃M2 ∈ F2 / ||M1 M2 || < ε
−−−−→
2. ∃M1 ∈ F1 ∃M2 ∈ F2 / ∀ε ∈]0, +∞[ ||M1 M2 || < ε
−−−−→
3. ∃ε ∈]0, +∞[ / ∀M1 ∈ F1 ∀M2 ∈ F2 ||M1 M2 || < ε
−−−−→
4. ∀M1 ∈ F1 ∀M2 ∈ F2 ∃ε ∈]0, +∞[ / ||M1 M2 || < ε
Quand elles sont fausses, donner leur négation.

Exercice 7. Nier la proposition : “tous les habitants de la rue du Havre qui


ont les yeux bleus gagneront au loto et prendront leur retraite avant 50 ans”.

Exercice 8. Écrire la négation des assertions suivantes où P, Q, R, S sont


des propositions.
1. P ⇒ Q,
2. P et non Q,
3. P et (Q et R),
4. P ou (Q et R),
5. (P et Q) ⇒ (R ⇒ S).

Exercice 9. Nier les assertions suivantes :


1. tout triangle rectangle possède un angle droit ;
2. dans toutes les écuries, tous les chevaux sont noirs ;
3. pour tout entier x, il existe un entier y tel que, pour tout entier z, la
relation z < x implique le relation z < x + 1 ;
4. ∀ε > 0 ∃α > 0 / |x − 7/5| < α ⇒ |5x − 7| < ε.

Exercice 10 (Le missionnaire et les cannibales). Les cannibales d’une tribu


se préparent à manger un missionnaire. Désirant lui prouver une dernière
fois leur respect de la dignité et de la liberté humaine, les cannibales pro-
posent au missionnaire de décider lui-même de son sort en faisant une courte
déclaration : si celle-ci est vraie, le missionnaire sera rôti, et il sera bouilli dans
le cas contraire. Que doit dire le missionnaire pour sauver sa vie ? (d’après
Cervantès)

Exercice 11. La proposition P ∧ Q ⇒ (¬P ) ∨ Q est-elle vraie ?

Exercice 12. On suppose que la proposition P est vraie ainsi que les pro-
positions suivantes :
1. (¬Q) ∧ P ⇒ ¬S.
2. S ⇒ (¬P ) ∨ Q.

2
3. P ⇒ R ∨ S.
4. S ∧ Q ⇒ ¬P .
5. R ∧ ¬(S ∨ Q) ⇒ T .
6. R ⇒ (¬P ) ∨ (¬Q).
La proposition T est-elle vraie ?

Exercice 13. Ecrire la négation des phrases suivantes :


1. (∀x)(∃n)/(x ≤ n).
2. (∃M )/(∀n)(|un | ≤ M ).
3. (∀x)(∀y)(xy = yx).
4. (∀x)(∃y)/(yxy −1 = x).
5. (∀ε > 0)(∃N ∈ N)/(∀n ≥ N )(|un | < ε).
6. (∀x ∈ R)(∀ε > 0)(∃α > 0)/(∀f ∈ F)(∀y ∈ R)(|x − y| < α ⇒
|f (x) − f (y)| < ε).

Exercice 14. Comparer les différentes phrases (sont-elles équivalentes, contraires,


quelles sont celles qui impliquent les autres...)
1. (∀x)(∃y)/(x ≤ y).
2. (∀x)(∀y)(x ≤ y).
3. (∃x)(∃y)/(x ≤ y).
4. (∃x)/(∀y)(x ≤ y).
5. (∃x)/(∀y)(y < x).
6. (∃x)(∃y)/(y < x).
7. (∀x)(∃y)/(x = y).

Exercice 15. Si P (x) est une proposition dépendant de x ∈ X, on note


P = {x ∈ X/P (x) est vraie}. Exprimer en fonction de P et Q les ensembles
¬P , P ∧ Q, P ∨ Q, P ⇒ Q, P ⇔ Q.

Exercice 16. Montrer que ∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que (n ≥ N ⇒ 2 − ε <


2n+1
n+2
< 2 + ε).

Exercice 17. Soit f, g deux fonctions de R dans R. Traduire en termes de


quantificateurs les expressions suivantes :
1. f est majorée ;
2. f est bornée ;
3. f est paire ;

3
4. f est impaire ;
5. f ne s’annule jamais ;
6. f est périodique ;
7. f est croissante ;
8. f est strictement décroissante ;
9. f n’est pas la fonction nulle ;
10. f n’a jamais les mêmes valeurs en deux points distcincts ;
11. f atteint toutes les valeurs de N ;
12. f est inférieure à g ;
13. f n’est pas inférieure à g.

100.02 Ensemble
Exercice 18. Montrer que ∅ ⊂ X, pour tout ensemble X.

Exercice 19. Montrer par contraposition les assertions suivantes, E étant


un ensemble :
1. ∀A, B ∈ P(E) (A ∩ B = A ∪ B) ⇒ A = B,
2. ∀A, B, C ∈ P(E) (A ∩ B = A ∩ C et A ∪ B = A ∪ C) ⇒ B = C.

Exercice 20. Soit A, B deux ensembles, montrer {(A ∪ B) = {A ∩ {B et


{(A ∩ B) = {A ∪ {B.

Exercice 21. Soient E et F deux ensembles, f : E → F . Démontrer que :


∀A, B ∈ P(E) (A ⊂ B) ⇒ (f (A) ⊂ f (B)),
∀A, B ∈ P(E) f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B),
∀A, B ∈ P(E) f (A ∪ B) = f (A) ∪ f (B),
∀A, B ∈ P(F ) f −1 (A ∪ B) = f −1 (A) ∪ f −1 (B),
∀A ∈ P(F ) f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A).

Exercice 22. A et B étant des parties d’un ensemble E, démontrer les lois
de Morgan :

{A ∪ {B = {(A ∩ B) et {A ∩ {B = {(A ∪ B).

Exercice 23. Démontrer les relations suivantes :

A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C) et A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).

4
Exercice 24. Montrer que si F et G sont des sous-ensembles de E :

(F ⊂ G ⇐⇒ F ∪ G = G) et (F ⊂ G ⇐⇒ {F ∪ G = E).

En déduire que :

(F ⊂ G ⇐⇒ F ∩ G = F ) et (F ⊂ G ⇐⇒ F ∩ {G = ∅).

Exercice 25. Soit E et F des ensembles. Si A ⊂ E et B ⊂ F montrer que


A × B ⊂ E × F.
Exercice 26. Soit A = {a1 , a2 , a3 , a4 } et B = {b1 , b2 , b3 , b4 , b5 }. Écrire le
produit cartésien A × B. Quel est le nombre de parties de A × B ?
Exercice 27. Soit E un ensemble à n éléments. Quel est le nombre d’éléments
de E p ? Quel est le nombre de parties de E p ?
Exercice 28. x, y, z étant des nombres réels, résoudre le système :

(x − 1)(y − 2)z = 0
(x − 2)(y − 3) = 0

Représenter graphiquement l’ensemble des solutions.


Exercice 29. Soit A une partie de E, on appelle fonction caractéristique
de A l’application f de E dans l’ensemble à deux éléments {0, 1}, telle que :
(
0 si x ∈ /A
f (x) =
1 si x ∈ A

Soit A et B deux parties de E, f et g leurs fonctions caractéristiques. Montrer


que les fonctions suivantes sont les fonctions caractéristiques d’ensembles que
l’on déterminera :
1. 1 − f .
2. f g.
3. f + g − f g.
Exercice 30. Soit un ensemble E et deux parties A et B de E. On désigne
par A4B l’ensemble (A ∪ B) \ (A ∩ B). Dans les questions ci-après il pourra
être commode d’utiliser la notion de fonction caractéristique.
1. Démontrer que A4B = (A \ B) ∪ (B \ A).
2. Démontrer que pour toutes les parties A, B, C de E on a (A4B)4C =
A4(B4C).

5
3. Démontrer qu’il existe une unique partie X de E telle que pour toute
partie A de E, A4X = X4A = A.
4. Démontrer que pour toute partie A de E, il existe une partie A0 de E
et une seule telle que A4A0 = A0 4A = X.

Exercice 31. 1. Écrire l’ensemble


√ de définition de√chacune des fonctions
1 1
numériques suivantes : x 7→ x, x 7→ x−1 , x 7→ x + x−1 .
2. Simplifier [1, 3] ∩ [2, 4] et [1, 3] ∪ [2, 4].
3. Pour tout n ∈ N, on note nZ l’ensemble des entiers relatifs multiples
de n : nZ = {np | p ∈ Z}. Simplifier 2Z ∩ 3Z.

Exercice 32. On définit les cinq ensembles suivants :

A1 = (x, y) ∈ R2 , x + y < 1


A2 = (x, y) ∈ R2 , |x + y| < 1


A3 = (x, y) ∈ R2 , |x| + |y| < 1




A4 = (x, y) ∈ R2 , x + y > −1


A5 = (x, y) ∈ R2 , |x − y| < 1


1. Représenter ces cinq ensembles.


2. En déduire une démonstration géométrique de

(|x + y| < 1 et |x − y| < 1) ⇔ |x| + |y| < 1.

Exercice 33. Montrer que chacun des ensembles suivants est un intervalle,
éventuellement vide ou réduit à un point
+∞   +∞
\ 
\ 1 1 2
I1 = 3, 3 + 2 et I2 = −2 − , 4 + n .
n=1
n n=1
n

Exercice 34. Montrer que chacun des ensembles suivants est un intervalle,
éventuellement vide ou réduit à un point
+∞   +∞
[ 
\ 1 1 1
I1 = − ,2 + et I2 = 1 + ,n .
n=1
n n n=1
n

Exercice 35. Soient E un ensemble et A, B, C trois parties de E telles que


A ∪ B = A ∪ C et A ∩ B = A ∩ C. Montrer que B = C.

6
Exercice 36. Soient E un ensemble et A, B, C trois parties de E.
Montrer que (A ∪ B) ∩ (B ∪ C) ∩ (C ∪ A) = (A ∩ B) ∪ (B ∩ C) ∪ (C ∩ A).

Exercice 37. Donner les positions relatives de A, B, C ⊂ E si A∪B = B∩C.

Exercice 38. Est-il vrai que P(A ∩ B) = P(A) ∩ P(B) ? Et P(A ∪ B) =


P(A) ∪ P(B) ?

Exercice 39. Montrer que A ∩ B = A ∩ C ⇔ A ∩ {B = A ∩ {C.

Exercice 40. Donner la liste des éléments de P(P({1, 2})).

Exercice 41. Soient A, B ⊂ E. Résoudre les équations à l’inconnue X ⊂ E


1. A ∪ X = B.
2. A ∩ X = B.

Exercice 42. Soient E, F, G trois ensembles. Montrer que (E×G)∪(F ×G) =


(E ∪ F ) × G.

Exercice 43. Soient E, F, G, H quatre ensembles. Comparer les ensembles


(E × F ) ∩ (G × H) et (E ∩ G) × (F ∩ H).

Exercice 44. Soit E l’ensemble des fonctions de N dans {1, 2, 3}. Pour
i = 1, 2, 3 on pose Ai = {f ∈ E/f (0) = i}. Montrer que les Ai forment une
partition de E.

100.03 Absurde et contraposée



Exercice 45. Montrer que 2∈
/ Q.

Exercice 46. Soit X un ensemble et f une application de X dans l’ensemble


P(X) des parties de X. On note A l’ensemble des x ∈ X vérifiant x ∈
/ f (x).
Démontrer qu’il n’existe aucun x ∈ X tel que A = f (x).

Exercice 47. Soit (fn )n∈N une suite d’applications de l’ensemble N dans lui-
même. On définit une application f de N dans N en posant f (n) = fn (n) + 1.
Démontrer qu’il n’existe aucun p ∈ N tel que f = fp .

Exercice 48. 1. Soit p1 , p2 , . . . , pr , r nombres premiers. Montrer que l’en-


tier N = p1 p2 . . . pr + 1 n’est divisible par aucun des entiers pi .
2. Utiliser la question précédente pour montrer par l’absurde qu’il existe
une infinité de nombres premiers.

7
100.04 Récurrence
Exercice 49. Démontrer, en raisonnant par récurrence, que 106n+2 +103n+1 +
1 est divisible par 111 quel que soit n ∈ N. (Indication : 1000 = 9 × 111 + 1
).

Exercice 50. Montrer :


n
X n(n + 1)
1. k= ∀n ∈ N∗ .
k=1
2
n
X n(n + 1)(2n + 1)
2. k2 = ∀n ∈ N∗ .
k=1
6

Exercice 51. En quoi le raisonnement suivant est-il faux ?


Soit P(n) : n crayons de couleurs sont tous de la même couleur.
– P(1) est vraie car un crayon de couleur est de la même couleur que lui-
même.
– Supposons P(n). Soit n + 1 crayons. On en retire 1. Les n crayons restants
sont de la même couleur par hypothèse de récurrence.
Reposons ce crayon et retirons-en un autre ; les n nouveaux crayons sont à
nouveau de la même couleur. Le premier crayon retiré était donc bien de
la même couleur que les n autres. La proposition est donc vraie au rang
n + 1.
– On a donc démontré que tous les crayons en nombre infini dénombrable
sont de la même couleur.
2x2n − 3
Exercice 52. Soit la suite (xn )n∈N définie par x0 = 4 et xn+1 = .
xn + 2
1. Montrer que : ∀n ∈ N xn > 3.
2. Montrer que : ∀n ∈ N xn+1 − 3 > 23 (xn − 3).
n
3. Montrer que : ∀n ∈ N xn > 23 + 3.
4. La suite (xn )n∈N est-elle convergente ?

Exercice 53. 1. Dans le plan, on considère trois droites ∆1 , ∆2 , ∆3 for-


mant un “vrai” triangle : elles ne sont pas concourantes, et il n’y en a
pas deux parallèles. Donner le nombre R3 de régions (zones blanches)
découpées par ces trois droites.
2. On considère quatre droites ∆1 , . . . , ∆4 , telles qu’il n’en existe pas
trois concourantes, ni deux parallèles. Donner le nombre R4 de régions
découpées par ces quatre droites.

8
3. On considère n droites ∆1 , . . . , ∆n , telles qu’il n’en existe pas trois
concourantes, ni deux parallèles. Soit Rn le nombre de régions délimitées
par ∆1 . . . ∆n , et Rn−1 le nombre de régions délimitées par ∆1 . . . ∆n−1 .
Montrer que Rn = Rn−1 + n.
4. Calculer par récurrence le nombre de régions délimitées par n droites en
position générale, c’est-à-dire telles qu’il n’en existe pas trois concou-
rantes ni deux parallèles.

Exercice 54. Soit X un ensemble. Pour f ∈ F(X, X), on définit f 0 = id et


par récurrence pour n ∈ N f n+1 = f n ◦ f .
1. Montrer que ∀n ∈ N f n+1 = f ◦ f n .
2. Montrer que si f est bijective alors ∀n ∈ N (f −1 )n = (f n )−1 .

Exercice 55. Montrer que


 n
n+1
∀n ≥ 2, n! ≤ .
2

Exercice 56. Pour tout entier naturel n, on pose

Sn = 1 · 2 + 2 · 3 + · · · + (n − 1) · n

Démontrer que l’on a


1
Sn = n(n − 1)(n + 1)
3
Exercice 57. Pour n ∈ N on considère la propriété suivante :

Pn : 2n > n2

1. Pour quelles valeurs de n l’implication Pn =⇒ Pn+1 est-elle vraie ?


2. Pour quelles valeurs de n la propriété Pn est-elle vraie ?

Exercice 58. Que pensez-vous de la démonstration suivante ?


1. Pour tout n ≥ 2, on considère la propriété :

P (n) : n points distincts du plan sont toujours alignés

2. Initialisation : P (2) est vraie car deux points distincts sont toujours
alignés.

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3. Hérédité : On suppose que P (n) est vraie et on va démontrer P (n + 1).
Soit donc A1 , A2 , . . . , An , An+1 des points distincts. D’après l’hypothèse
de récurrence, A1 , A2 , . . . , An sont alignés sur une droite d, et A2 , . . . , An , An+1
sont alignés sur une droite d0 . Les deux droites d et d0 ayant n−1 points
communs A2 , . . . , An sont confondues. Donc A1 , A2 , . . . , An , An+1 sont
alignés, ce qui montre l’hérédité de la propriété.
4. Conclusion : la propriété P (n) est vraie pour tout n ≥ 2.
Exercice 59. 1. Démontrer que pour tout entier naturel n, 9 divise 10n −
1.
2. Soit k un entier strictement positif. Étudier la propriété suivante : pour
tout entier naturel n, k divise (k + 1)n + 2.
Exercice 60. Démontrer que pour n ≥ 1, le produit de n entiers impairs est
un entier impair.
Exercice 61. On considère une suite (un )n∈N telle que :
u0 = 0 et u1 = 1 et ∀n ≥ 1, un+1 = un + 2un−1
Démontrer que :
1. ∀n ∈ N, un ∈ N,
2. ∀n ∈ N, un = 13 (2n − (−1)n ).
Exercice 62. Soit b ≥ 2 un entier fixé. Démontrer que pour tout N ∈ N∗ , il
existe un entier n ∈ N et des entiers a0 , a1 , . . . , an appartenant à { 0, 1, . . . , b−
1 } tels que ;
N = a0 + a1 b + · · · + an bn et an 6= 0
Démontrer que pour chaque N , le système (n, a0 , a1 , . . . , an ) est déterminé
par la propriété ci-dessus.
On dit que a0 , a1 , . . . , an sont les chiffres de l’écriture du nombre N suivant
la base b.
Exercice 63. Démontrer par récurrence que pour tout k ∈ N, k! divise le
produit de k entiers consécutifs :
∀n ∈ N, k! | n(n + 1) · · · (n − k + 1)
Exercice 64. Les propriétés
Pn : 3 | 4n − 1 , ∀n ∈ N,
et
Qn : 3 | 4n + 1 , ∀n ∈ N,
sont-elles vraies ou fausses ?

10
Exercice 65. 1. Calculer les restes de la division euclidienne de 1, 4, 42 , 43
par 3.
2. Formuler, pour tout n ∈ N, une hypothèse P(n) concernant le reste
de la division euclidienne de 4n par 3. Démontrer que P(n) est vérifiée
pour tout n ∈ N.
3. Pour tout n ∈ N, le nombre 16n + 4n + 3 est-il divisible par 3.

Exercice 66. Démontrer, en raisonnant par récurrence, que 32n+2 − 2n+1 est
divisible par 7 quel que soit n ∈ N.

Exercice 67. 1. Démontrer par récurrence :


n
X n(n + 1)
k=
k=0
2

2. Calculer de deux manières différentes :


n+1
X n
X
3
k − (k + 1)3 .
k=1 k=0

3. En déduire : n
X 1
k 2 = (2n3 + 3n2 + 3n).
k=0
6

Exercice 68. Montrer que pour tout entier n ≥ 1 :


1 1 1 n
+ + ... + = .
1.2 2.3 n.(n + 1) n+1

Exercice 69. Démontrer, en le déterminant qu’il existe un entier n0 tel que

∀n ≥ n0 , 2n ≥ (n + 2)2 .

Exercice 70. Démontrer par récurrence sur n que pour tout n ≥ 2 l’impli-
cation
[x > −1, x 6= 0] ⇒ [(1 + x)n > 1 + nx]
est vraie.

Exercice 71. 1. Soit n ∈ N ; montrer que pour tout entier k ≥ 1 on a

nk + knk−1 ≤ (n + 1)k .

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2. Soit b un réel positif ou nul. Montrer par récurrence, que pour tout
n ≥ 1 on a
nb (nb)2 (nb)n
(1 + b)n ≤ 1 + + + ... + .
1! 2! n!
Exercice 72. Montrer par récurrence que pour tout entier n ∈ N,
n
X
n
(a + b) = Cnk ak bn−k ,
k=0

pour tout réel a et b.


Exercice 73. On définit une suite (Fn ) de la façon suivante :

Fn+1 = Fn + Fn−1 ; F0 = 1, F1 = 1 .

1. Calculer Fn pour 1 < n < 10.


2. Montrer que l’équation x2 = x + 1 admet une unique solution positive
a que l’on calculera.
3. Montrer que, pour tout n ≥ 2, on a

an−2 < Fn < an−1 .

Exercice 74. Montrer que :


r

q
π
2 cos n = 2+ 2 + ... 2.
2
Exercice 75. Pour n ∈ N, n ≥ 2, trouver une loi simplifiant le produit :
1 1
(1 − )...(1 − ).
4 n
Exercice 76. Pour n ∈ N, soient a0 , . . . , an des nombres réels de même signe
tel que ai > −1, montrer que :

(1 + a0 )...(1 + an ) > 1 + a0 + . . . + an .

100.05 Relation d’équivalence, relation d’ordre


Exercice 77. 1. Soit E = N × N, on définit R par : (a, b)R(a0 , b0 ) ⇔
a + b = b + a0 . Montrer que R est une relation d’équivalence. Identifier
0

E/R.

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2. Mêmes questions avec E = Z × N∗ et (p, q)R(p0 , q 0 ) ⇔ pq 0 = p0 q.

Exercice 78. Dans R2 on définit la relation R par :

(x, y)R(x0 , y 0 ) ⇔ y = y 0 .

1. Montrer que R est une relation d’équivalence.


2. Déterminer la classe d’équivalence de (x, y) ∈ R2 .

Exercice 79. Dans C on définit la relation R par :

zRz 0 ⇔ |z| = |z 0 |.

1. Montrer que R est une relation d’équivalence.


2. Déterminer la classe d’équivalence de z ∈ C.

Exercice 80. Soit R une relation binaire sur un ensemble E, symétrique et


transitive. Que penser du raisonnement suivant ?

“xRy ⇒ yRx car R est symétrique,


or (xRy et yRx) ⇒ xRx car R est transitive,
donc R est réflexive.”

Exercice 81. Étudier la relation Re définie sur RR (l’ensemble des applica-


tions de R dans R) par :

f Re g ⇐⇒ ∃A > 0, ∀x ∈ R, |x| > A ⇒ f (x) = g(x).

Exercice 82. Montrer que la relation R définie sur R par :

xRy ⇐⇒ xey = yex

est une relation d’équivalence. Préciser, pour x fixé dans R, le nombre d’éléments
de la classe de x modulo R.

Exercice 83. La relation “divise” est-elle une relation d’ordre sur N ? sur
Z ? Si oui, est-ce une relation d’ordre total ?

Exercice 84. Étudier les propriétés des relations suivantes. Dans le cas d’une
relation d’équivalence, préciser les classes ; dans le cas d’une relation d’ordre,
préciser si elle est totale, si l’ensemble admet un plus petit ou plus grand
élément.
1. Dans P(E) : AR1 B ⇔ A ⊂ B ; AR2 B ⇔ A ∩ B = ∅.

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2. Dans Z : aR3 b ⇔ a et b ont la même parité ; aR4 b ⇔ ∃n ∈
N a − b = 3n ; aR5 b ⇔ a − b est divisible par 3.
Exercice 85. Soient (X, ≤) et (Y, ≤) deux ensembles ordonnés (on note
abusivement les deux ordres de la même façon). On définit sur X × Y la
relation (x, y) ≤ (x0 , y 0 ) ssi (x < x0 ) ou (x = x0 et y ≤ y 0 ). Montrer que c’est
un ordre et qu’il est total ssi X et Y sont totalement ordonnés.
Exercice 86. Un ensemble est dit bien ordonné si toute partie non vide
admet un plus petit élément.
1. Donner un exemple d’ensemble bien ordonné et un exemple d’ensemble
qui ne l’est pas.
2. Montrer que bien ordonné implique totalement ordonné.
3. La réciproque est-elle vraie ?
Exercice 87. Soit (E, ≤) un ensemble ordonné. On définit sur P(E) \ {∅}
la relation R par XRY ssi (X = Y ou ∀x ∈ X ∀y ∈ Y x ≤ y). Vérifier que
c’est une relation d’ordre.
a+b
Exercice 88. Montrer que a∗b = est une l.c.i sur ]−1, 1[ et déterminer
1 + ab
ses propriétés.

100.99 Autre
Exercice 89. Quels sont les entiers n tels que 4n ≤ n! ?
Exercice 90. Montrer que :
n
X 1
∀n ≥ 2, un = ∈
/ N.
k=1
k
Indication : montrer que
2pn + 1
∀n ≥ 2, ∃(pn , qn ) ∈ (N∗ )2 , un = .
2qn
Exercice 91. Soit f : N∗ → N∗ une application vérifiant :
∀n ∈ N∗ , f (n + 1) > f (f (n)).
Montrer que f = IdN∗ . Indications : que dire de k ∈ N tel que f (k) =
inf{f (n)|n ∈ N} ? En déduire que ∀n > 0, f (n) > f (0). Montrer ensuite que
∀n ∈ N, on a : ∀m > n, f (m) > f (n) et ∀m ≤ n, f (m) ≥ m (on pourra
introduire k tel que f (k) soit le plus petit entier de la forme f (m) avec
m > n). En déduire que f est strictement croissante et qu’il n’existe qu’une
seule solution au problème. Laquelle ?

14
n
kp.
P
Exercice 92. Pour p ∈ {1, 2, 3} on note Sp =
k=0
1. A l’aide du changement d’indice i = n − k dans S1 , calculer S1 .
2. Faire de même avec S2 . Que se passe-t-il ?
3. Faire de même avec S3 pour l’exprimer en fonction de n et S2 .
4. En utilisant l’exercice 50, calculer S3 .

Exercice 93. Pour calculer des sommes portant sur deux indices, on a intérêt
à représenter la zone du plan couverte par ces indices et à sommer en lignes,
colonnes ou diagonales... Calculer :
P
1. ij.
1≤i≤j≤n
P
2. i(j − 1).
1≤i<j≤n
P
3. (i − 1)j.
1≤i<j≤n
P
4. (n − i)(n − j).
1≤i≤j≤n

(p + q)2 (on posera k = p + q).


P
5.
1≤p,q≤n

101.01 Application
Exercice 94. Soient f : R → R et g : R → R telles que f (x) = 3x + 1 et
g(x) = x2 − 1. A-t-on f ◦ g = g ◦ f ?

Exercice 95. Soit l’application de R dans R, f : x 7→ x2 .


1. Déterminer les ensembles suivants : f ([−3, −1]), f ([−2, 1]), f ([−3, −1]∪
[−2, 1]) et f ([−3, −1] ∩ [−2, 1]). Les comparer.
2. Mêmes questions avec les ensembles f −1 (]−∞, 2]), f −1 ([1, +∞[), f −1 (]−∞, 2]∪[1, +∞[)
et f −1 (]−∞, 2] ∩ [1, +∞[).

101.02 Injection, surjection


Exercice 96. Donner des exemples d’applications de R dans R (puis de R2
dans R) injective et non surjective, puis surjective et non injective.

Exercice 97. Soit f : R → R définie par f (x) = x3 − x.


f est-elle injective ? surjective ? Déterminer f −1 ([−1, 1]) et f (R+ ).

15
Exercice 98. Les fonctions suivantes sont-elles injectives ? surjectives ? bi-
jectives ?
f : Z → Z, n 7→ 2n ; f : Z → Z, n 7→ −n
f : R → R, x 7→ x2 ; f : R → R+ , x 7→ x2
f : C → C, z 7→ z 2 .

Exercice 99. Les applications suivantes sont-elles injectives, surjectives, bi-


jectives ?
1. f : N → N, n 7→ n + 1
2. g : Z → Zn 7→ n + 1
3. h : R2 → R2 (x, y) 7→ (x + y, x − y)
x+1
4. k : R − {1} → Rx 7→ x−1

Exercice 100. Soit f : R → R définie par f (x) = 2x/(1 + x2 ).

1. f est-elle injective ? surjective ?


2. Montrer que f (R) = [−1, 1].
3. Montrer que la restriction g : [−1, 1] → [−1, 1] g(x) = f (x) est une
bijection.
4. Retrouver ce résultat en étudiant les variations de f .

Exercice 101. L’application f : C\{0} → C, z 7→ z +1/z est-elle injective ?


surjective ? bijective ?
Donner l’image par f du cercle de centre 0 et de rayon 1.
Donner l’image réciproque par f de la droite iR.

Exercice 102. On considère quatre ensembles A, B, C et D et des applica-


tions f : A → B, g : B → C, h : C → D. Montrer que :

g ◦ f injective ⇒ f injective,

g ◦ f surjective ⇒ g surjective.
Montrer que :
 
g ◦ f et h ◦ g sont bijectives ⇔ f, g et h sont bijectives .

Exercice 103. Soit f : X → Y . Montrer que


1. ∀B ⊂ Y f (f −1 (B)) = B ∩ f (X).
2. f est surjective ssi ∀B ⊂ Y f (f −1 (B)) = B.

16
3. f est injective ssi ∀A ⊂ X f −1 (f (A)) = A.
4. f est bijective ssi ∀A ⊂ X f ({A) = {f (A).

Exercice 104. Soit f : X → Y . Montrer que les trois propositions suivantes


sont équivalentes :
i. f est injective.
ii. ∀A, B ⊂ X f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B).
iii. ∀A, B ⊂ X A ∩ B = ∅ V f (A) ∩ f (B) = ∅.

Exercice 105. Soit f : X → Y .On note fˆ : P(X) → P(Y ), Am apstof (A)


et f˜ : P(Y ) → P(X), B 7→ f −1 (B). Montrer que :
1. f est injective ssi fˆ est injective.
2. f est surjective ssi f˜ est injective.

Exercice 106 (Exponentielle complexe). Si z = x + iy, (x, y) ∈ R2 , on pose


ez = ex × eiy .
1. Déterminer le module et l’argument de ez .
0
2. Calculer ez+z , ez , e−z , (ez )n pour n ∈ Z.
3. L’application exp : C → C, z 7→ ez , est-elle injective ?, surjective ?

101.03 Bijection
Exercice 107. Soient a, b ∈ R avec a 6= 0, et fa,b : R → R telle que
fa,b (x) = ax + b. Démontrer que fa,b est une permutation et déterminer sa
réciproque.

Exercice 108. Soit f : [0, 1] → [0, 1] telle que


(
x si x ∈ [0, 1] ∩ Q,
f (x) =
1 − x sinon.

Démontrer que f ◦ f = id.

Exercice 109. Soit f : R → C t 7→ eit . Montrer que f est une bijection sur
des ensembles à préciser.

Exercice 110. On appelle demi-plan de Poincaré l’ensemble P des nombres


complexes z tels que Im z > 0, et disque unité l’ensemble D des nombres
z−i
complexes z tels que |z| < 1. Démontrer que z 7→ z+i est une bijection de P
sur D.

17
Exercice 111. Soit f : [1, +∞[→ [0, +∞[ telle que f (x) = x2 − 1. f est-elle
bijective ?
f g h
Exercice 112. Soient A − →B− →C− → D. Montrer que si g ◦ f et h ◦ g sont
bijectives alors f, g et h le sont également.
f g h
Exercice 113. Soient A − →B− →C− → A. Montrer que si h ◦ g ◦ f et g ◦ f ◦ h
sont injectives et f ◦ h ◦ g surjective alors f, g et h sont bijectives.
Exercice 114. Soit X un ensemble. Si A ⊂ X on note χA la fonction ca-
ractéristique associée. Montrer que Φ : P(X) → F(X, {0, 1}), A 7→ χA est
bijective.
Exercice 115. Soit E un ensemble non vide. On se donne deux parties A
et B de E et on définit l’application f : ℘(E) → ℘(E), X 7→ (A ∩ X) ∪ (B ∩
X c ). Discuter et résoudre l’équation f (X) = ∅. En déduire une condition
nécessaire pour que f soit bijective.
On suppose maintenant B = Ac . Exprimer f à l’aide de la différence symétrique
∆. Montrer que f est bijective, préciser f −1 . f est-elle involutive (i.e. f 2 =
id) ? Quelle propriété en déduit-on ?

101.99 Autre
102.01 Binôme de Newton et combinaison
Exercice 116. Démontrer que si p est un nombre premier, p divise Cpk pour
1 ≤ k ≤ p − 1.
Exercice 117. En utilisant la fonction x 7→ (1 + x)n , calculer :
n n n
X X X 1
Cnk ; kCnk ; Cnk .
k=0 k=1 k=1
k+1

p−k
Exercice 118. Démontrer que Cnk Cn−k = Cpk Cnp (pour 0 ≤ k ≤ p ≤ n). En
déduire que
Xn
p−k
Cnk Cn−k = 2p Cnp .
k=0

Exercice 119. En utilisant la formule du binôme, démontrer que :


1. 2n + 1 est divisible par 3 si et seulement si n est impair ;
2. 32n+1 + 24n+2 est divisible par 7.

18
p p−1
Exercice 120. Démontrer que Cnp = Cn−1 + Cn−1 pour 1 ≤ p ≤ n − 1.

Exercice 121. Montrer que, pour p et n entiers naturels non nuls tels que
1 ≤ p ≤ n, on a :
p−1
pCnp = nCn−1 .

Exercice 122. 1. Montrer que :


p
X p−k
Cnk Cn−k = 2p Cnp ,
k=0

où p et n sont des entiers naturels avec 0 ≤ p ≤ n.


2. Avec les mêmes notations, montrer que
p
X p−k
(−1)k Cnk Cn−k = 0.
k=0

Exercice 123. 1. Soient n, p et q des entiers naturels tels que 0 ≤ p, q ≤


n.
2. Montrer que l’on a Cnp = Cnq si et seulement si p = q ou p + q = n.
3. Résoudre l’équation
3n−1 n −2n+3 2
C2n+4 = C2n+4 .

Exercice 124. Soient m, n ∈ N∗ et p ∈ N. En utilisant la formule du binôme,


démontrer que m2p+1 + n2p+1 est divisible par m + n.

Exercice 125. En utilisant la formule du binôme montrer :


n
X n
X
k
(a) (−1) Cnk =0 (b) k 2 Cnk = n(n − 1)2n−2 + n2n−1 .
k=0 k=0

Exercice 126. Calculer le module et l’argument de (1 + i)n . En déduire les


valeurs de

S1 = 1 − Cn2 + Cn4 − Cn6 + · · ·


S2 = Cn1 − Cn3 + Cn5 − · · ·

Exercice 127. Démontrer les formules suivantes :


1. Cnm = Cmn−m
(on pourra utiliser le fait que P(E) −→ P(E)A 7→ Ac est
une bijection.)
m−1
2. Cnm = Cn−1
m
+ Cn−1 ,

19
m−1 m−2
3. Cnm = Cn−2
m
+ 2Cn−2 + Cn−2 .

Exercice 128. Soient E un ensemble non vide et X, Y une partition de E.


1. Montrer que l’application suivante est une bijection :

P(E) −→ P(X) × P(Y )

A 7→ (A ∩ X, A ∩ Y )
2. Montrer que pour p, q, r ∈ N tel que r ≤ p + q on a :
X
Cpi Cqj = Cp+q
r
.
i+j=r

3. En déduire que :
n
X
(Cnk )2 = C2n
n
.
k=0

P(E) → P(E)

Exercice 129. Soit E un ensemble, a ∈ E et f : X 7→ X ∪ {a} si a ∈
/X

X 7→ X − {a} si a ∈ X

1. Montrer que f est une bijection.


2. On suppose désormais que E est fini et Card(E) = n. On pose P0 (E)
l’ensemble des parties de E de cardinal pair et P1 (E) l’ensemble des par-
ties de E de cardinal impair. Montrer que Card(P0 (E)) = Card(P1 (E)).
n
(−1)k Cnk .
P
3. Calculer ces cardinaux et en déduire la valeur de
k=0

Exercice 130. En utilisant la formule du binôme de Newton, montrer que


n
(−1)k Cnk = 0. En déduire la valeur de Cn2k .
P P
k=0 0≤2k≤n

Exercice 131. Soient 0 ≤ p ≤ n.


n
Ckp = Cn+1
p+1
P
1. Montrer par récurrence sur n que .
k=p

2. Écrire ces égalités pour p = 2 et p = 3.


3. En déduire les sommes

S20 = 1.2 + 2.3 + . . . + (n − 1).n S2 = 12 + 22 + . . . + n2

S30 = 12 .2 + 22 .3 + . . . + (n − 1)2 .n S3 = 13 + 23 + . . . + n3

20
102.02 Cardinal
Exercice 132. Montrer que Z est dénombrable en utilisant l’application :
(
n 7→ 2n − 1 si n > 0 ;
φ:N→Z
n 7→ −2n sinon.
Exercice 133. Pour A, B deux ensembles de E on note A∆B = (A ∪ B) \
(A ∩ B). Pour E un ensemble fini, montrer :
Card A∆B = Card A + Card B − 2Card A ∩ B.
Exercice 134. Soit E un ensemble à n éléments, et A ⊂ E un sous-ensemble
à p éléments. Quel est le nombre de parties de E qui contiennent un et un
seul élément de A ?
Exercice 135. Déterminer le nombre de mots distincts que l’on peut former
avec 6 voyelles et 20 consonnes, chaque mot étant composé de 3 consonnes
et 2 voyelles, en excluant les mots qui renferment 3 consonnes consécutives.
Exercice 136. On considère les mains de 5 cartes que l’on peut extraire
d’un jeu de 32 cartes.
1. Combien y a-t-il de mains différentes ?
2. Combien y a-t-il de mains comprenant un as ?
3. Combien y a-t-il de mains comprenant au moins un valet ?
4. Combien y a-t-il de mains comprenant (à la fois) au moins un roi et au
moins une dame ?
Exercice 137. Soient A, A0 , B, B 0 quatre ensembles tels que :
Card(A) = Card(A0 ) = a et Card(B) = Card(B 0 ) = b.
1. Déterminer le nombre de bijections de A × B sur A0 × B 0 .
2. Supposons maintenant que {A, B}, {A0 , B 0 } forment deux partitions
de E, un ensemble. Déterminer le nombre de bijections f : E −→ E
telles que f (A) = A0 et f (B) = B 0 .
Exercice 138. Soient A et B deux sous ensembles finis d’un ensemble E.
1. Montrer que : Card(A ∪ B) = Card(A) + Card(B) − Card(A ∩ B).
2. Montrer par récurrence que si (Fi )1≤i≤n est une famille de sous-ensembles
finis de E alors : n n
[ X
Card( Fi ) ≤ Card(Fi )
i=1 i=1
avec égalité si les Fi sont deux à deux disjoints.

21
Exercice 139. Soient 1 ≤ k ≤ n. Déterminer le nombre de k-uplets (i1 , . . . , ik )
tels que 1 ≤ i1 < . . . < ik ≤ n.

102.99 Autre
Exercice 140. 1. (principe des bergers) Soient E, F deux ensembles avec
F ensemble fini, et f une surjection de E sur F vérifiant :

∀y ∈ F, Card(f −1 (y)) = p

Montrer que E est alors un ensemble fini et Card(E) = pCard(F ).


2. (principe des tiroirs) Soient α1 , α2 , . . . , αp , p élements distincts d’un
ensemble E, répartis entre une famille de n sous-ensembles de E. Si n <
p montrer qu’il existe au moins un ensemble de la famille contenant au
moins deux éléments parmi les αi .(on pourra raisonner par l’absurde)

Exercice 141. Montrer par récurrence sur n que si A1 , . . . , An ⊂ E alors


n
(−1)k+1
P P
Card(A1 ∪ . . . ∪ An ) = Card(Ai1 ∩ . . . ∩ Aik ).
k=1 1≤i1 <...<ik ≤n

Exercice 142. Soit pn (k) le nombre de permutations de {1, ..., n} ayant k


points fixes, montrer alors que :
n
X
kpn (k) = n!.
k=0

Interpréter.

Exercice 143. Soit E un ensemble de cardinal nm ∈ N∗ , où (n, m) ∈ (N∗ )2 ,


et Pn,m l’ensemble des partitions de E en n parties à m éléments chacune.
Montrer que :
(nm)!
Nn,m = card(Pn,m ) = .
n!(m!)n
(Indication : on peut procéder par récurrence.)

Exercice 144. L’histoire : n personnes apportent chacune un cadeau à une


fête, et chacun tire au sort un cadeau dans le tas formé par tous les présents
apportés. Quelle est la probabilité qu’au moins une personne reparte avec
son cadeau ? Que devient cette probabilité quand le nombre de personnes
devient très grand, i.e. : n → ∞ ? (On remarquera que l’intuition met en
évidence deux effets contradictoires : plus de personnes c’est plus de proba

22
qu’une personne ait son cadeau car... il y a plus de personnes, mais c’est aussi
plus de cadeaux, donc une proportion plus élevée de cadeaux “acceptables”).
Soit Sn = σ({1, . . . , n}). On dit que σ ∈ Sn est un dérangement si ∀i ∈
{1, . . . , n} σ(i) 6= i. On note Ai = {σ ∈ Sn /σ(i) = i} et Dn l’ensemble des
dérangements.
1. Calculer Card(Ai ).
2. Exprimer Sn − Dn en fonction des Ai .
3. En déduire Card(Dn ) (on pourra utiliser l’exercice 141).
CardDn
4. Déterminer la limite de . (on rappelle que lim (1 + x + . . . +
n
CardSn n→+∞
x x
n!
) = e ).
Exercice 145. Soit E un ensemble de cardinal n, Re une relation d’équivalence
sur E, avec k classes d’équivalences et r couples (x, y) ∈ E 2 tels que x Re y.
Montrer que n2 ≤ kr.

103.01 Divisibilité, division euclidienne


Exercice 146. Combien 15! admet-il de diviseurs ?
Exercice 147. Trouver le reste de la division par 13 du nombre 1001000 .
Exercice 148. Sachant que l’on a 96842 = 256 × 375 + 842, déterminer,
sans faire la division, le reste de la division du nombre 96842 par chacun des
nombres 256 et 375.
Exercice 149. Soient m ≥ 1 et n ≥ 2 des entiers ; montrer que :
1. n − 1|nm − 1 ;
2. (n − 1)2 |nm − 1 si et seulement si n − 1|m.
Exercice 150. Soit a un entier relatif quelconque, démontrer que le nombre
a(a2 − 1) et, plus généralement, a(a2n − 1) est divisible par 6.
Exercice 151. Démontrer que le nombre 7n + 1 est divisible par 8 si n est
impair ; dans le cas n pair, donner le reste de sa division par 8.
Exercice 152. Quel est le plus petit entier naturel qui, divisé par 8, 15, 18
et 24, donne respectivement pour reste 7, 14, 17 et 23 ?
Exercice 153. Montrer que si x et y sont des entiers naturels tels que√x2
divise y 2 , alors x divise y. Application : démontrer, par l’absurde, que 2
n’est pas rationnel.

23
Exercice 154. Montrer que ∀n ∈ N :
n(n + 1)(n + 2)(n + 3) est divisible par 24,
n(n + 1)(n + 2)(n + 3)(n + 4) est divisible par 120.
Exercice 155. Trouver tous les entiers relatifs n tels que n2 + n + 7 soit
divisible par 13.
Exercice 156. On considère le nombre m = 2n p, dans lequel n désigne
un entier naturel quelconque et p un nombre premier. Dresser la liste des
diviseurs de m, y compris 1 et m lui-même, et calculer, en fonction de m et
p, la somme S de tous ces diviseurs.
Exercice 157. Le diviseur d’une division est égal à 45 ; le reste est le carré
du quotient. Calculer le dividende entier naturel.
Exercice 158. Trouver le plus petit entier naturel n telle que le développement
décimal de 1/n admette une plus petite période de longueur 5, c’est-à-dire
1/n = 0, abcde abcde ab . . . avec a, b, . . . , e ∈ {0, 1, 2, . . . , 9}.
Exercice 159. Les nombres a, b, c, d étant des éléments non nuls de Z, dire
si les propriétés suivantes sont vraies ou fausses, en justifiant la réponse.
1. Si a divise b et c, alors c2 − 2b est multiple de a.
2. S’il existe u et v entiers tels que au + bv = d alors pgcd(a, b) = |d|.
3. Si a est premier avec b, alors a est premier avec b3 .
4. Si a divise b + c et b − c, alors a divise b et a divise c.
5. Si 19 divise ab, alors 19 divise a ou 19 divise b.
6. Si a est multiple de b et si c est multiple de d, alors a + c est multiple
de b + d.
7. Si 4 ne divise pas bc, alors b ou c est impair.
8. Si a divise b et b ne divise pas c, alors a ne divise pas c.
9. Si 5 divise b2 , alors 25 divise b2 .
10. Si 12 divise b2 , alors 4 divise b.
11. Si 12 divise b2 , alors 36 divise b2 .
12. Si 91 divise ab, alors 91 divise a ou 91 divise b.
Exercice 160. On définit les trois ensembles suivants :
E1 = {7n , n ∈ N}
E2 = {n ∈ N tel que n est multiple de 4}
E3 = {28n , n ∈ N}

24
1. Pour 1 ≤ i, j ≤ 3, déterminer si on a l’inclusion Ei ⊂ Ej .
2. Ecrire E1 ∩E2 sous la forme E = {n ∈ N , P(n)}. Montrer que E1 ∩E2 =
E3 .
Exercice 161. Montrer que si r et s sont deux nombres entiers naturels
somme de deux carrés d’entiers alors il en est de même pour le produit rs.
Exercice 162. Soit n un entier relatif. Montrer que soit 8 divise n2 , soit 8
divise n2 − 1, soit 8 divise n2 − 4.
Exercice 163. Étant donnés deux nombres relatifs n et p montrer que soit
np est pair, soit n2 − p2 est divisible par 8.
Exercice 164. Montrer que si n est un entier naturel somme de deux carrés
d’entiers alors le reste de la division euclidienne de n par 4 n’est jamais égal
à 3.
Exercice 165. 1. Soit n un entier naturel dont le reste de la division
euclidienne par 5 vaut 2 ou 3, montrer que n2 + 1 est divisible par 5.
2. Montrer que pour tout entier naturel n, l’entier n5 − n est divisible par
5.
Exercice 166. Soit n ∈ N∗ . Montrer que parmi les trois entiers n.(n + 1),
n.(n + 2) et (n + 1).(n + 2), il y en a exactement deux qui sont divisibles par
3.
Exercice 167. 1. Pour tout couple de nombres réels (x, y) montrer, par
récurrence, que pour tout n ∈ N∗ on a la relation
n−1
X
(∗) xn − y n = (x − y). xk y n−1−k .
k=0

Indication : on pourra écrire de deux manières différentes la quantité


y(xn − y n ) + (x − y)xn .
2. Soit (a, b, p) des entiers éléments de N. En utilisant la formule (∗),
montrer que s’il existe un entier l ∈ N tel que b = a + pl, alors pour
tout n ∈ N∗ , il existe un entier m ∈ N tel que bn = an + pm.
3. Soient a, b, p des entiers éléments de N, en utilisant la question 2, mon-
trer que si a − b est divisible par p,
p−1
X
ak bp−k−1
k=0

est aussi divisible par p. En déduire, à l’aide de la question 2 et de la


formule (∗), que si a − b est divisible par pn i.e. il existe un entier l ∈ N
tel que a − b = l.pn , alors ap − bp est divisible par pn+1 .

25
Exercice 168. Calculer 20002000 modulo 7 et 2500 modulo 3.
Exercice 169. Soit a, b ∈ Z2 dont les restes modulo 11 sont 7 et 2 respecti-
vement. Donner le reste modulo 11 de a2 − b2 .
Exercice 170. 1. Montrer que 7 divise 22225555 + 55552222 ;
2. montrer que que 11 divise
10 5
105 510
105 510
5 + 10 ;

3. trouver un critère de divisibilité par 8 puis par 6.


Exercice 171. Montrer que pour tout n > 0 :
1. 7 divise 32n+1 + 2n+2
2. 11 divise 26n+3 + 32n+1
3. 6 divise 5n3 + n
4. 8 divise 5n + 2.3n−1 + 1 .
Exercice 172. 1. Déterminer la somme des chiffres de la somme des
chiffres de la somme des chiffres de 3500 .
2. On se donne 51 nombres compris entre 1 et 100. Montrer que parmi
ces nombres il y en a nécessairement au moins deux tels que l’un di-
vise l’autre. Montrer que l’on peut toujours trouver un ensemble de 50
nombres compris entre entre 1 et 100 ne vérifiant pas la propriété de
divisibilité ci-dessus.
Exercice 173. Trouver les entiers positifs n tels que n − 1 divise n2 + 1.
Exercice 174. Montrer que pour chaque n ∈ N, 4 ne divise pas n2 + 1.
Exercice 175. Montrer que pour chaque entier positif n, 49 divise 23n+3 −
7n − 8.
Exercice 176. Trouver tous les entiers positifs a tels que a10 + 1 est divisible
par 10.
Exercice 177. Quel est le chiffre des unités de 1997199710 ?
Exercice 178. Montrer que :
1. Si un entier est de la forme 6k + 5, alors il est nécessairement de la
forme 3k − 1, alors que la réciproque est fausse.
2. Le carré d’un entier de la forme 5k + 1 est aussi de cette forme.

26
3. Le carré d’un entier est de la forme 3k ou 3k + 1, mais jamais de la
forme 3k + 2.
4. Le carré d’un entier est de la forme 4k ou 4k + 1, mais jamais de la
forme 4k + 2 ni de la forme 4k + 3.
5. Le cube de tout entier est de la forme 9k, 9k + 1 ou 9k + 8.
6. Si un entier est à la fois un carré et un cube, alors c’est une puissance
sixième, et il est de la forme 7k ou 7k + 1.

Exercice 179. Déterminer les entiers n ∈ N tels que :


1. n|n + 8.
2. n − 1|n + 11.
3. n − 3|n3 − 3.

Exercice 180. Soit k ∈ Z. Déterminer les entiers n ∈ N∗ tels que (n|2k +


1 et n|9k + 4).

Exercice 181. Montrer que ∀(a, b) ∈ N × N∗ il existe un unique r(a) ∈


{0, . . . , b − 1} tel qu’il existe q ∈ N avec a = bq + r(a).
1. En utilisant ceci pour b = 13, déterminer les entiers n ∈ N tels que
13|n2 + n + 7.
2. Si a ∈ N et b = 7, déterminer les valeurs possibles de r(a2 ) (on rappelle
que r(a2 ) doit appartenir à {0, . . . , b − 1}).
Montrer alors que ∀(x, y) ∈ N2 (7|x2 + y 2 ) ssi (7|x et 7|y).
3. Montrer qu’un entier positif de la forme 8k + 7 ne peut pas être la
somme de trois carrés d’entiers.

Exercice 182. 1. Montrer que le reste de la division euclidienne par 8 du


carré de tout nombre impair est 1.
2. Montrer de même que tout nombre pair vérifie x2 = 0[8] ou x2 = 4[8].
3. Soient a, b, c trois entiers impairs. Déterminer le reste modulo 8 de
a2 + b2 + c2 et celui de 2(ab + bc + ca).
4. En déduire que ces deux nombres ne sont pas des carrés puis que ab +
bc + ca non plus.

103.02 Sous-groupes de Z
Exercice 183. Montrer qu’il est équivalent dans Z de dire m divise n, ou
nZ ⊂ mZ.

27
Exercice 184. 1. Montrer que l’intersection de deux sous-groupes de Z
est un sous-groupe de Z. Caractériser le sous-groupe aZ ∩ bZ. Ca-
ractériser les sous-groupes suivants :

2Z ∩ 3Z ; 5Z ∩ 13Z ; 5Z ∩ 25Z.

2. Montrer que toute intersection de sous-groupes de Z est un sous-groupe


de Z. Caractériser l’intersection d’une famille finie de sous-groupes.
Caractériser les sous-groupes suivants :
17
\
2n Z ; 4Z ∩ 6Z ∩ 8Z ∩ 19Z ∩ 35Z.
n=1

Exercice 185. 1. Déterminer 2Z ∪ 3Z. Est-ce un sous-groupe de Z ?


2. Déterminer : 7Z ∪ 49Z ; 5Z ∪ 45Z ; 28 n
S
n=1 2 Z. Ces ensembles sont-ils des
sous-groupes de Z ?
3. Trouver une condition nécessaire et suffisante pour qu’une réunion de
deux sous-groupes de Z soit un sous-groupe de Z.

Exercice 186. 1. Soit A une partie non vide de Z ; montrer que la fa-
mille des sous-groupes contenant A n’est pas vide. Soit H une partie
contenant A. Montrer l’équivalence des conditions suivantes :
i) H est l’intersection des sous-groupes de Z qui contiennent A,
ii) H est le plus petit sous-groupe de Z qui contient A,
iii) H est l’ensemble des sommes finies d’éléments de A ou d’éléments
dont l’opposé est dans A.
Si ces conditions sont vérifiées on dit que H est le sous-groupe engendré
par A.
2. Soient mZ et nZ deux sous-groupes de Z. Montrer que

mZ + nZ = {mu + nv | u, v ∈ Z}

a) est un sous-groupe de Z,
b) contient mZ et nZ,
c) est contenu dans tout sous-groupe de Z qui contient mZ et nZ.
d) Si mZ + nZ = dZ, que peut-on dire de d ?
3. Déterminer les sous-groupes engendrés par : 14Z ∪ 35Z ; 4Z ∪ 8Z ∪ 6Z ∪
64Z ; 2Z ∪ 3Z ; 4Z ∪ 21Z ; 5Z ∪ 25Z ∪ 7Z ; {70, 4}.

28
103.03 Pgcd, ppcm, algorithme d’Euclide
Exercice 187. Calculer le pgcd des nombres suivants :
1. 126, 230.
2. 390, 720, 450.
3. 180, 606, 750.
Exercice 188. 1. Calculer le ppcm des nombres : 108 et 144 ; 128 et 230 ;
6, 16 et 50.
2. Montrer que si a ≥ 1 et b ≥ 1 sont des entiers de pgcd d et, si on pose
a = da0 ; b = db0 , le ppcm de a et b est da0 b0 .
3. Montrer que si a, b, c sont des entiers supérieurs à 1, on a :

ppcm(a, b, c) = ppcm(ppcm(a, b), c).

Exercice 189. Déterminer les couples d’entiers naturels de pgcd 18 et de


somme 360. De même avec pgcd 18 et produit 6480.
Exercice 190. Si a, b, c, d sont des entiers supérieurs à 1, montrer que l’on
a:
(a, b, c, d) = ((a, b), (c, d))
où ( , ) désigne le pgcd .
Exercice 191. 1. Soient a, b, c des entiers relatifs tels que (a, b) 6= (0, 0),
montrer que pour que l’équation

ax + by = c

ait une solution (x, y) en entiers relatifs x et y, il faut et il suffit que le


pgcd de a et b divise c.
2. Résoudre en entiers relatifs les équations suivantes :

7x − 9y = 1,

7x − 9y = 6,
11x + 17y = 5.
Exercice 192. Soient a et b deux entiers tels que a ≥ b ≥ 1 et pgcd(a, b) = 1.
1. Montrer que pgcd(a + b, a − b) = 1 ou 2,
2. Si pgcd(a, b) = 1, montrer que pgcd(a + b, ab) = 1,
3. Si pgcd(a, b) = 1, montrer que pgcd(a + b, a2 + b2 ) = 1 ou 2.

29
Exercice 193. Calculer par l’algorithme d’Euclide : 18480∧9828. En déduire
une écriture de 84 comme combinaison linéaire de 18480 et 9828.
Exercice 194. Déterminer le pgcd de 99 099 et 43 928. Déterminer le pgcd
de 153 527 et 245 479.
Exercice 195. Déterminer l’ensemble de tous les couples (m, n) tels que

955m + 183n = 1.

Exercice 196. Calculer, en précisant la méthode suivie,

a = pgcd(720, 252) b = ppcm(720, 252)

ainsi que deux entiers u et v tels que 720u + 252v = a.


Exercice 197. Démontrer :

a ∧ (b1 b2 ) = 1 ⇔ (a ∧ b1 = 1 et a ∧ b2 = 1),

puis par récurence :

a ∧ (b1 . . . bn ) = 1 ⇔ ∀i = 1, . . . , n a ∧ bi = 1.

Exercice 198. Démontrer pour m, n ∈ N∗ :

am ∧ bn = 1 ⇒ a ∧ b = 1.

Exercice 199. Déteminer deux entiers naturels connaissant leur somme,


1008, et leur pgcd, 24.
Exercice 200. Notons a = 1 111 111 111 et b = 123 456 789.
1. Calculer le quotient et le reste de la division euclidienne de a par b.
2. Calculer p = pgcd(a, b).
3. Déterminer deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = p.
Exercice 201. Soient m et n deux entiers (m > n > 0) et a ≥ 2 un entier.
Montrer que le reste de la division euclidienne de am − 1 par an − 1 est ar − 1
où r est le reste de la division euclidienne de m par n, et que le pgcd de
am − 1 et an − 1 est ad − 1, où d est le pgcd de m et n.
Exercice 202. Résoudre dans Z : 1665x + 1035y = 45.
Exercice 203. Montrer qu’il n’existe pas d’entiers m et n tels que

m + n = 101 et pgcd(m, n) = 3

30
Exercice 204. Soit m et n deux entiers positifs.
1. Si pgcd(m, 4) = 2 et pgcd(n, 4) = 2, montrer que pgcd(m + n, 4) = 4.
2. Montrer que pour chaque entier n, 6 divise n3 − n.
3. Montrer que pour chaque entier n, 30 divise n5 − n.
4. Montrer que si m et n sont des entiers impairs, m2 + n2 est pair mais
non divisible par 4.
5. Montrer que le produit de quatre entiers consécutifs est divisible par 24.
6. Montrer que si pgcd(a, b) = 1, alors
– pgcd(a + b, a − b) ∈ {1, 2},
– pgcd(2a + b, a + 2b) ∈ {1, 3},
– pgcd(a2 + b2 , a + b) ∈ {1, 2},
– pgcd(a + b, a2 − 3ab + b2 ) ∈ {1, 5}.

Exercice 205. Trouver une CNS pour que ax+b ≡ 0 mod n ait une solution.

Exercice 206. 1. Calculer pgcd(18, 385) par l’algorithme d’Euclide, en


déduire un couple (u0 , v0 ) ∈ Z2 solution de l’équation 18u + 385v = 1,
avec (u, v) ∈ Z2 .
2. Fournir enfin l’ensemble des solutions entières de

18u+385v = 1; 18u+385v = 3; 54u+1155v = 3; 54u+1155v = 5.

Exercice 207. Trouver a et b entiers naturels tels que


1. a + b = 2070 et ppcm(a, b) = 9180 ;
2. a2 + b2 = 5409 et ppcm(a, b) = 360 (on pourra commencer par montrer
que pgcd(a, b) divise pgcd(5409, 360) et considérer ensuite différents
cas).

Exercice 208. Résoudre dans Z les équations : 35x ≡ 7 mod 4; 22x ≡


33 mod 5

Exercice 209. Résoudre dans Z le système suivant :



x ≡ 4 mod 6
S:
x ≡ 7 mod 9

On recherchera d’abord une solution particulière.

Exercice 210. 1. Résoudre dans Z les équations : x2 ≡ 2 mod 6; x3 ≡


3 mod 9.

31
2. Résoudre dans Z2 les équations suivantes : 5x2 + 2xy − 3 = 0 ; y2 +
4xy − 2 = 0.

Exercice 211. Résoudre dans Z2 les équations suivantes :

a) 17x + 6y = 1 b) 27x + 25y = 1


c) 118x + 35y = 1 d) 39x + 26y = 1

Exercice 212. Montrer que si a divise 42n + 37 et 7n + 4, pour une valeur


de n donnée, alors a divise 13. Quelles sont les valeurs possibles pour n ?

Exercice 213. Trouver pgcd(−357, 629) et trouver des entiers x et y tels


que
pgcd(−357, 629) = −357x + 629y

Exercice 214. Trouver pgcd(2183, 6313) = d et trouver des entiers x et y


tels que
d = 2183x + 6313y

Exercice 215. Supposons pgcd(a, b) = d et soit x0 et y0 des entiers tels que


d = ax0 + by0 . Montrer que :
1. pgcd(x0 , y0 ) = 1,
2. x0 et y0 ne sont pas uniques.

Exercice 216. Soit a, b, c des entiers.


1. Montrer que pgcd(ca, cb) = |c| pgcd(a, b).
2. Montrer que pgcd(a2 , b2 ) = (pgcd(a, b))2 .
3. Montrer que si pgcd(a, b) = 1 et si c divise a, alors pgcd(c, b) = 1.
4. Montrer que pgcd(a, bc) = 1 ⇐⇒ pgcd(a, b) = pgcd(a, c) = 1.
5. Montrer que si pgcd(b, c) = 1 alors pgcd(a, bc) = pgcd(a, b)pgcd(a, c).
6. Montrer que pgcd(a, b) = pgcd(a + b, ppcm(a, b)).

Exercice 217. En divisant un nombre par 8, un élève a obtenu 4 pour


reste ; en divisant ce même nombre par 12, il a obtenu 3 pour reste. Qu’en
pensez-vous ?
Le fort en calcul de la classe, qui ne fait jamais d’erreur, a divisé le millésime
de l’année par 29, il a trouvé 25 pour reste ; il a divisé le même millésime par
69, il a trouvé 7 pour reste. En quelle année cela se passait-il ?

Exercice 218. Trouver deux nombres sachant que leur somme est 581 et
que le quotient de leur PPCM par leur pgcd est 240.

32
Exercice 219. Trouver les solutions entières de l’équation :

102x − 18018y = 18.

Combien y a-t-il de solutions telles que x et y soient compris entre entre 0 et


4000 ?
Exercice 220. Le pgcd de deux nombres est 12 ; les quotients successifs
obtenus dans le calcul de ce pgcd par l’algorithme d’Euclide sont 8, 2 et 7.
Trouver ces deux nombres.
Exercice 221. Trouver les couples de nombres a et b, divisibles par 3,
vérifiant les propriétés suivantes : leur ppcm est 7560, et si on augmente
chacun de ces nombres d’un tiers de sa valeur, le pgcd des deux nombres
obtenus est 84.
Exercice 222. Un terrain rectangulaire dont les dimensions en mètres a et b
sont des nombres entiers, a pour aire 3024 m2 . Calculer son périmètre sachant
que le pgcd de a et b est 6. Combien y a-t-il de solutions possibles ?
Exercice 223. 1. Dans Z/nZ, écrire l’ensemble des multiples de x̄, classe
de x, pour x variant de 0 à n − 1 dans chacun des cas suivants : Z/5Z,
Z/6Z, Z/8Z.
2. Dans Z/nZ, montrer l’équivalence des trois propositions :
i) x̄ est inversible ;
ii) x et n sont premiers entre eux ;
iii) x̄ engendre Z/nZ, c’est à dire que l’ensemble des multiples de x̄ est
Z/nZ.
3. La classe de 18 est-elle inversible dans Z/49Z ? Si oui, quel est son
inverse ? (On pourra utiliser le théorème de Bézout).
Exercice 224. Résoudre dans Z les équations suivantes :
1. 91x − 65y = 156.
2. 135x − 54y = 63.
3. 72x + 35y = 13.
Exercice 225. Résoudre dans N les équations suivantes :
1. 31x − 13y = 1.
2. 31x − 13y = −1.
Application : Au bord d’une piscine pleine d’eau, on dispose d’une cuve fixe
de 31 litres munie à sa base d’un robinet de vidange, et d’un seau de 13 litres.
Expliquer comment opérer pour obtenir exactement 1 litre dans le seau.

33
Exercice 226. Résoudre dans N l’équation 77x + 105y = 2401.
Exercice 227. Dans un pays nommé ASU, dont l’unité monétaire est le
rallod, la banque nationale émet seulement des billets de 95 rallods et des
pièces de 14 rallods.
1. Montrer qu’il est possible de payer n’importe quelle somme entière (à
condition bien sûr que les deux parties disposent chacune d’assez de
pièces et de billets).
2. On suppose que vous devez payer une somme S, que vous avez une
quantité illimitée de pièces et de billets, mais que votre créancier ne
puisse pas rendre la monnaie. Ainsi, il est possible de payer si S = 14,
mais pas si S = 13 ou si S = 15. . . Montrer qu’il est toujours possible
de payer si S est assez grande. Quelle est la plus grande valeur de S
telle qu’il soit impossible de payer S ?
Exercice 228. Trouver tous les points à coordonnées entières du plan d’équation
6x + 10y + 15z = 1997. Combien y a-t-il de solutions dans N3 ?
Exercice 229. 1. Trouver tous  les points à coordonnées entières de la
4x − 2y − z − 5 = 0
droite de l’espace d’équations .
x + 3y − 4z − 7 = 0

x + 3y − 5z − 5 = 0
2. Même question avec la droite .
4x − 2y + z + 13 = 0
Exercice 230. Résoudre dans N et dans Z l’équation
1 1 1
+ =
x y 15
Exercice 231. Un coq coûte 5 pièces d’argent, une poule 3 pièces, et un lot
de quatre poussins 1 pièce. Quelqu’un a acheté 100 volailles pour 100 pièces ;
combien en a-t-il acheté de chaque sorte ?
Exercice 232. Soient a et b deux nombres entiers relatifs. On note d leur
pgcd. Construisons les suites an et bn n ∈ N, à valeurs dans Zde la manière
suivante :

a0 = a
b0 = b

et pour tout n ∈ N, on pose an+1 = bn et bn+1 = r où r est le reste de la


division euclidienne de an par bn .

34
1. Montrer que si dn est le pgcd de an et bn alors dn est également le pgcd
de an+1 et bn+1 .
2. Déduire de la questionh précédente que d est le pgcd des nombres an
et bn pour tout n ∈ N.
3. Montrer que la suite bn est strictement décroissante. Que peut-on en
déduire ?
4. Déduire de ce qui précède que pour tout couple d’entiers relatifs (a, b)
il existe un couple d’entier relatifs (u, v) tel que :
d = au + bv.

103.04 Nombres premiers, nombres premiers


entre eux
Exercice 233. Soient a, b des entiers supérieurs ou égaux à 1. Montrer :
1. (2a − 1)|(2ab − 1) ;
2. (2a − 1) ∧ (2b − 1) = (2a∧b − 1) ;
3. (2a − 1 premier ) ⇒ (a premier ).
Exercice 234. Démontrer que, si a et b sont des entiers premiers entre eux,
il en est de même des entiers a + b et ab.
Exercice 235. Résoudre l’équation 29x − 11y = 1 dans Z.
On considère maintenant l’équation 29x−11y = 5. Déduire de ce qui précède
une solution particulière de cette équation, puis en donner la solution générale.
Exercice 236. Soit p un nombre premier.
1. Montrer que ∀i ∈ N, 0 < i < p on a :
Cpi est divisible par p.

2. Montrer par récurence que :


∀p premier, ∀a ∈ N∗ , on a ap − a est divisible par p.

Exercice 237. 1. Soit (x, y, z) ∈ N3 . Montrer que :


x2 + y 2 = z 2 ⇔ ∃(x0 , y 0 , z 0 ) ∈ N3 , ∃n ∈ N tq
pgcd(x0 , y 0 , z 0 ) = 1
2 2 2
x0 + y 0 = z 0
x = nx0 et y = ny 0 et z = nz 0 .

35
2. Soit(x, y, z) ∈ N3 tels que x2 +y 2 = z 2 . On suppose que pgcd(x, y, z) = 1
(a) Montrer que x et y ne sont pas de mêmes parité.
(b) On suppose x pair et y impair. On pose :

x = 2u, z − y = 2v, z + y = 2w

avec (u, v) ∈ N∗ . Montrer que v et w sont premiers entre eux.


(c) Montrer que

x = 2mn, y = m2 − n2 , z = m2 + n2

avec m et n entiers naturels de parité différentes.


(d) Montrer que si

x = 2mn, y = m2 − n2 , z = m2 + n2

alors
x2 + y 2 = z 2 .
Exercice 238. 1. Montrer par récurrence que ∀n ∈ N, ∀k > 1 on a :

n+k n  k−1
Y n+i
22 − 1 = 22 − 1 × (22 + 1).
i=0

n
2. On pose Fn = 22 +1. Montrer que pour m 6= n, Fn et Fm sont premiers
entre eux.
3. En déduire qu’il y a une infinité de nombres premiers.
Exercice 239. Les nombres a, b, c, d étant des éléments non nuls de Z, dire
si les propriétés suivantes sont vraies ou fausses, en justifiant la réponse.
1. Si a divise b et b divise c, alors a divise c.
2. Si a divise b et c, alors a divise 2b + 3c.
3. S’il existe u et v entiers tels que au + bv = 4 alors pgcd(a, b) = 4.
4. Si 7a − 9b = 1 alors a et b sont premiers entre eux.
5. Si a divise b et b divise c et c divise a, alors |a| = |b|.
6. (( a et b premiers entre eux )) équivaut à (( ppcm(a, b) = |ab| )).
7. Si a divise c et b divise d, alors ab divise cd.
8. Si 9 divise ab et si 9 ne divise pas a, alors 9 divise b.
9. Si a divise b ou a divise c, alors a divise bc.

36
10. (( a divise b )) équivaut à (( ppcm(a, b) = |b| )).
11. Si a divise b, alors a n’est pas premier avec b.
12. Si a n’est pas premier avec b, alors a divise b ou b divise a.
Exercice 240. 1. Soit p ∈ Z un nombre premier. Montrer que si a ∈
Z n’est pas congru à 0 modulo p alors p ne divise pas a et donc
pgcd(a, p) = 1.
2. Soit a ∈ Z non congru à 0 modulo p avec p premier. Montrer en utilisant
le a) qu’il existe u ∈ Z non congru à 0 modulo p vérifiant au ≡ 1[p].
(Remarquer que cela donne un inverse de a modulo p).
3. Montrer que si p n’est pas premier, il existe des éléments a, u ∈ Z non
nuls modulo p tels que au ≡ 0[p].
Exercice 241. 1. Montrer que deux entiers non nuls consécutifs sont tou-
jours premiers entre eux.
2. Montrer que pour tout entier naturel n, pgcd((n + 1)2 , n + 2) = 1.
Exercice 242. Prouver que pour vérifier qu’un entier p est premier, il suffit

de vérifier qu’il n’a pas de diviseurs inférieurs ou égaux à p.
Exercice 243 (Théorème de Wilson). Démontrer que tout nombre premier
p divise (p − 1)! + 1.
Exercice 244. Montrer que les nombres suivants ne sont pas premiers :
1. n4 − 20n2 + 4 pour n ∈ N.
1
2. 4
(n3 + (n + 2)3 ) pour n ≥ 2.
3. a + 4b4 pour a, b ≥ 2.
4

Exercice 245. Soit X l’ensemble des nombres premiers de la forme 4k + 3


avec k ∈ N.
1. Montrer que X est non vide.
2. Montrer que le produit de nombres de la forme 4k + 1 est encore de
cette forme.
3. On suppose que X est fini et on l’écrit alors X = {p1 , . . . , pn }.
Soit a = 4p1 p2 . . . pn −1. Montrer par l’absurde que a admet un diviseur
premier de la forme 4k + 3.
4. Montrer que ceci est impossible et donc que X est infini.
Exercice 246. Soit a ∈ N tel que an + 1 soit premier, montrer que ∃k ∈
n
N, n = 2k . Que penser de la conjecture : ∀n ∈ N, 22 + 1 est premier ?

37
Exercice 247. Soit n un nombre premier et p ∈ {1, ..., n − 1}, montrer que
ndivise Cnp .

Exercice 248. Soient a et b deux entiers supérieurs à 2 premiers entre eux,


montrer que :

∃N0 ∈ N, ∀n ≥ N0 , n ∈ ax + by|(x, y) ∈ N2 .


103.99 Autre
Exercice 249. Résoudre en nombres entiers naturels l’équation :

(x + 1)(y + 2) = 2xy.

Exercice 250. Montrer que (0, 0, 0) est le seul triplet (x, y, z) d’entiers na-
turels tels que l’on ait :
x2 + y 2 = 3z 2 .

Exercice 251. Déterminer les solutions des équations :

x2 − 5x − 11 ≡ 0 mod 17; cos((n2 − 8n + 2)π/7) = 1

Exercice 252. Un groupe de N ≥ 2 personnes se réunit. Montrer qu’au


moins deux personnes ont serré le meme nombre de mains. On pourra séparer
les deux cas suivants : soit tout le monde a serré au moins une main, soit il
existe quelqu’un qui n’a serré aucune main.

104.01 Forme cartésienne, forme polaire


Exercice 253. Mettre sous la forme a + ib (a, b ∈ R) les nombres :
 2
3 + 6i 1+i 3 + 6i 2 + 5i 2 − 5i
; + ; + .
3 − 4i 2−i 3 − 4i 1−i 1+i

Exercice 254. Écrire les nombres complexes suivants sous la forme a + ib


(a, b ∈ R) :
√ !3
5 + 2i 1 3 (1 + i)9
; − +i ; .
1 − 2i 2 2 (1 − i)7

Exercice 255. Écrire sous la forme a + ib les nombres complexes suivants :


1. Nombre de module 2 et d’argument π/3.

38
2. Nombre de module 3 et d’argument −π/8.

Exercice 256. Placer dans le plan cartésien, les points d’affixes suivantes :
π
z1 = i, z2 = 1 + i, z3 = −2 + 2i, z4 = e−i 3 .

Exercice 257. Mettre chacun des nombres complexes suivants sous la forme
a + ib, a ∈ R et b ∈ R.
−2 1 1 + 2i 2 + 5i 2 − 5i
√ , , , + .
1 − i 3 (1 + 2i)(3 − i) 1 − 2i 1 − i 1+i
Exercice 258. 1. Mettre sous forme trigonométrique les nombres com-
√ 4
plexes suivants : z1 = 3 + 3i, z2 = −1 − 3i, z3 = − i, z4 = −2, z5 =
3
eiθ + e2iθ .

2. Calculer ( 1+i2 3 )2000 .

Exercice 259. Effectuer les calculs suivants :


1. (3 + 2i)(1 − 3i).
2. Produit du nombre complexe de module 2 et d’argument π/3 par le
nombre complexe de module 3 et d’argument −5π/6.
3+2i
3. 1−3i
.
4. Quotient du nombre complexe de module 2 et d’argument π/3 par le
nombre complexe de module 3 et d’argument −5π/6.

Exercice 260. Calculer le module et l’argument des nombres complexes


suivants, ainsi que de leurs conjugués :

1. 1 + i(1 + 2).
p √ √
2. 10 + 2 5 + i(1 − 5).
tan ϕ−i
3. tan ϕ+i
où ϕ est un angle donné.

Exercice 261. Représenter sous forme trigonométrique les nombres :



√ √ 1+i 3
1+i ; 1+i 3 ; 3+i ; √ .
3−i

Exercice 262. Établir les égalités suivantes :


√ √
1. (cos(π/7) + i sin(π/7))( 1−i2 3 )(1 + i) = 2(cos(5π/84) + i sin(5π/84)),
√ √
2. (1−i)(cos(π/5)+i sin(π/5))( 3−i) = 2 2(cos(13π/60)−i sin(13π/60)),
√ √
2(cos(π/12)+i sin(π/12)) 3−i
3. 1+i
= 2
.

39
√ √
6−i 2
Exercice 263. Calculer le module et l’argument de u = 2
et v = 1 − i.
En déduire le module et l’argument de w = uv .

Exercice 264. Écrire sous la forme partie réelle-partie imaginaire, puis sous
la forme module-argument le nombre complexe :
√ !2
1 + i − 3(1 − i)
.
1+i

Exercice 265. Déterminer le module et l’argument des nombres complexes :



ee et eiθ + e2iθ .
1+i 1+i 32
Exercice 266. Déterminer le module et l’argument de 1−i . Calculer ( 1−i ) .

Exercice 267. Calculer Z = (1 + i 3)2000 .
√ √ √ √
Exercice 268. Calculer (1 + i 3)5 + (1 − i 3)5 et (1 + i 3)5 − (1 − i 3)5 .
1
Exercice 269. Calculer le module et l’argument de z = 1+i tan α
.

Exercice 270. Calculer les puissances n-ièmes des nombres complexes :



1+i 3 1 + i tan θ
z1 = ; z2 = 1 + j ; z3 = .
1+i 1 − i tan θ

Exercice 271. Comment choisir l’entier naturel n pour que ( 3 + i)n soit
un réel ? un imaginaire ?

Exercice 272. Soit z un nombre complexe de module ρ, d’argument θ, et


soit z son conjugué. Calculer (z + z)(z 2 + z 2 ) . . . (z n + z n ) en fonction de ρ
et θ.

Exercice 273 (partiel novembre 88). Soient α et β deux nombres réels.


Mettre le nombre complexe z = eiα +eiβ sous forme trigonométrique z = ρeiγ
(indication : poser u = α+β
2
, v = α−β
2
).
En déduire la valeur de
n
X
Cnp cos[pα + (n − p)β].
p=0

Exercice 274. Écrire l’expression (1 + cos φ + i sin φ) sous forme trigo-


nométrique. En déduire l’expression de (1 + cos φ + i sin φ)n .

40
Exercice 275. Mettre sous forme trigonométrique 1 + eiθ où θ ∈] − π, π[.
Donner une interprétation géométrique.
Exercice 276. Montrer que si |z| ≤ k < 1 alors 1 − k ≤ |1 + z| ≤ 1 + k.
Faire un dessin et montrer qu’il peut y avoir égalité.
Exercice 277. Montrer algébriquement et géométriquement que si |z| = 1
alors |1 + z| ≥ 1 ou |1 + z 2 | ≥ 1.

Exercice 278. Résoudre l’équation exp(z) = 3 + 3i.

104.02 Racine carrée, équation du second degré


Exercice 279. Calculer les racines carrées de 1, i, 3 + 4i, 8 − 6i, et 7 + 24i.
Exercice 280. Trouver les racines carrées de 3 − 4i et de 24 − 10i.
1+i
Exercice 281. 1. Calculer les racines carrées de √ .
2
En déduire les va-
leurs de cos(π/8) et sin(π/8).
2. Calculer les valeurs de cos(π/12) et sin(π/12).
Exercice 282. Montrer que les solutions de az 2 + bz + c = 0 avec a, b, c
réels, sont réelles ou conjuguées.
Exercice 283. Résoudre dans C les équations suivantes :

z2 + z + 1 = 0 ; z 2 − (1 + 2i)z + i − 1 = 0 ; z2 − 3z − i = 0 ;

z 2 − (5 − 14i)z − 2(5i + 12) = 0 ; z 2 − (3 + 4i)z − 1 + 5i = 0 ; 4z 2 − 2z + 1 = 0 ;


z 4 + 10z 2 + 169 = 0 ; z 4 + 2z 2 + 4 = 0.
Exercice 284. Trouver les racines complexes de l’équation suivante :

x4 − 30x2 + 289 = 0.

Exercice 285. Pour z ∈ C \ {2i}, on pose


2z − i
f (z) = .
z − 2i
1. Résoudre l’équation z 2 = i, z ∈ C.
2. Résoudre l’équation f (z) = z, z ∈ C \ {2i}.

Exercice 286. On note j = e 3 .

41
1. Mettre j et j 2 sous forme algébrique.
2. Vérifier que 1 + j + j 2 = 0.
3. Factoriser le polynôme z 3 − 8i.
Exercice√ 287. 1. Calculer les racines carrées de 1 + i, 7 + 24i, i, 5 + 12i,
1+i
√ 3.
3+i
2. Résoudre les équations suivantes :
(a) z 2 + z + 1 = 0
(b) z 2 + z − 2 = 0
(c) z 2 − (5 − 14i)z − 2(5i + 12) = 0
(d) z 2 + 4z + 5 = 0
(e) z 2 − (3 + 4i)z − 1 + 5i = 0
(f) z 4 − (1 − i)z 2 − i = 0
(g) z 4 + 4z 3 + 6z 2 + 4z − 15 = 0
Exercice 288. Résoudre dans C les équations suivantes :
1. z 2 − (11 − 5i)z + 24 − 27i = 0.
2. z 3 + 3z − 2i = 0.
Exercice 289. On considère dans C l’équation (E) suivante :

z 2 − (1 + a) (1 + i) z + 1 + a2 i = 0,


où a est un paramètre réel.


1. Calculer en fonction de a ∈ R les solutions z1 et z2 de (E) (indication :
on pourra déterminer les racines carées complexes de −2i(1 − a)2 ).
2. On désigne par Z1 (resp. Z2 ) les points du plan complexe d’affixe z1
(resp. z2 ) et par M le milieu de [Z1 , Z2 ]. Tracer la courbe du plan
complexe décrite par M lorsque a varie dans R.
Exercice 290. 1. Pour α ∈ R, résoudre dans C l’équation z 2 −2 cos(α)z+
1 = 0. En déduire la forme trigonométrique des solutions de l’équation :

z 2n − 2 cos(α)z n + 1 = 0, où n est un entier naturel non nul.

Pα (z) = z 2n − 2 cos(α)z n + 1.
(a) Justifier la factorisation suivante de Pα :
 α  
α 2π
   
α 2(n −
2 2 2
Pα (z) = z − 2 cos + 1 z − 2 cos + + 1 . . . z − 2 cos +
n n n n n

42
(b) Prouver, à l’aide des nombres complexes par exemple, la formule
suivante :  
2 θ
1 − cos θ = 2 sin , θ ∈ R.
2
(c) Calculer Pα (1). En déduire
2 α
  
α α π  α (n − 1)π sin
sin2 sin2 + . . . sin2 + = 2
.
2n 2n n 2n n 4n−1

2. Pour tout α appartenant à ]0, π[, et pour tout entier naturel n ≥ 2, on


pose :
   
α π α 2π α (n − 1)π
Hn (α) = sin + sin + . . . sin + .
2n 2n 2n n 2n n

(a) Montrer que, pour tout α non nul, on a :

sin(α/2)
2n−1 Hn (α) = .
sin(α/2n)

(b) Quelle est la limite de Hn (α) lorsque α tend vers 0 ?

(c) En déduire que, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 2,


on a    
π  2π (n − 1)π n
sin sin . . . sin = n−1 .
n n n 2

104.03 Racine n-ieme


Exercice 291. 1. Pour quelles valeurs de z ∈ C a-t-on |1 + iz| = |1 − iz|.
n
On considère dans C l’équation 1+iz
1−iz
= 1+ia
1−ia
, où a ∈ R. Montrer, sans
les calculer, que les solutions de cette équation sont réelles. Trouver
alors les solutions. √
Calculer les racines cubiques de √3+i3−i
.

Exercice 292. Pour tout nombre complexe Z, on pose P (Z) = Z 4 − 1.


1. Factoriser P (Z) et en déduire les solutions dans C de l’équation P (Z) =
0.
2. Déduire de 1. les solutions de l’équation d’inconnue z :

((2z + 1)/(z − 1))4 = 1

43
√ 
Exercice 293. Résoudre dans C l’équation suivante : z 4 = (1 − i) / 1 + i 3 .

Exercice 294. Résoudre dans C l’équation z 3 = 14 (−1+i) et montrer qu’une


seule de ses solutions a une puissance quatrième réelle.

Exercice 295. Trouver les racines cubiques de 2 − 2i et de 11 + 2i.



1+i 3
Exercice 296. Calculer √ 2
2(1+i)
algébriquement, puis trigonométriquement.
2
π π π
En déduire cos 12 , sin 12 , tan 12 , tan 5π
12
. Résoudre dans C l’équation z 24 = 1.

Exercice 297. Trouver les racines quatrièmes de 81 et de −81.

Exercice 298. 1. Montrer que, pour tout n ∈ N∗ et tout nombre z ∈ C,


on a :
(z − 1) 1 + z + z 2 + ... + z n−1 = z n − 1,


et en déduire que, si z 6= 1, on a :
zn − 1
1 + z + z 2 + ... + z n−1 = .
z−1
ix x
 
2. Vérifier que pour tout x ∈ R , on a exp(ix) − 1 = 2i exp 2
sin 2
.
3. Soit n ∈ N∗ . Calculer pour tout x ∈ R la somme :

Zn = 1 + exp(ix) + exp(2ix) + ... + exp((n − 1)ix),

et en déduire les valeurs de

Xn = 1 + cos(x) + cos(2x) + ... + cos((n − 1)x)


Yn = sin(x) + sin(2x) + ... + sin((n − 1)x).

Exercice 299. Calculer la somme Sn = 1 + z + z 2 + · · · + z n .

Exercice 300. 1. Résoudre z 3 = 1 et montrer que les racines s’écrivent


1, j, j . Calculer 1 + j + j 2 et en déduire les racines de 1 + z + z 2 = 0.
2

2. Résoudre z n = 1 et montrer que les racines s’écrivent 1, ε, . . . , εn−1 . En


déduire les racines de 1 + z + z 2 + · · · + z n−1 = 0. Calculer, pour p ∈ N,
1 + εp + ε2p + · · · + ε(n−1)p .

Exercice 301. Résoudre dans C :


1. z 5 = 1.
2. z 5 = 1 − i.
3. z 3 = −2 + 2i.

44
4. z 5 = z̄.

Exercice 302. 1. Calculer les racines n-ièmes de −i et de 1 + i.


2
2. Résoudre z − z + 1 − i = 0.
3. En déduire les racines de z 2n − z n + 1 − i = 0.

Exercice 303. Soit ε une racine n-ième de l’unité ; calculer

S = 1 + 2ε + 3ε2 + · · · + nεn−1 .

Exercice 304. Résoudre, dans C, l’équation (z + 1)n = (z − 1)n .

Exercice 305. Résoudre, dans C, l’équation z n = z où n ≥ 1.

Exercice 306. Résoudre les équations suivantes :



6 1+i 3 1−i
z = √ ; z4 = √ .
1−i 3 1+i 3

Exercice 307. Résoudre z 6 + 27 = 0. (z ∈ C)

Exercice 308. 1. Soient z1 , z2 , z3 trois nombres complexes distincts ayant


le même cube.
Exprimer z2 et z3 en fonction de z1 .
2. Donner, sous forme polaire, les solutions dans C de :

z 6 + (7 − i)z 3 − 8 − 8i = 0.

(Indication : poser Z = z 3 ; calculer (9 + i)2 )

Exercice 309. Résoudre dans C l’équation 27(z − 1)6 + (z + 1)6 = 0.

Exercice 310. Déterminer les racines quatrièmes de −7 − 24i.

Exercice 311. Soit β ∈ C tel que β 7 = 1 et β 6= 1. Montrer

β β2 β3
+ + = −2
1 + β2 1 + β4 1 + β6

45
104.04 Géométrie
Exercice 312. Déterminer l’ensemble des nombres complexes z tels que :

z − 3
1. = 1,
z − 5

z − 3
2. = 2.
z − 5 2
Exercice 313. 1. Résoudre dans C l’équation (1) (z − 2)/(z − 1) = i. On
donnera la solution sous forme algébrique.
2. Soit M, A, et B les points d’affixes respectives z, 1, 2. On suppose que
M 6= A et que M 6= B. Interpréter géométriquement le module et un
argument de (z − 2)/(z − 1) et retrouver la solution de l’équation (1).

Exercice 314. Le plan P est rapporté à un repère orthonormé et identifié


à l’ensemble C des nombres complexes par

M (x, y) 7→ x + iy = z,

où z est appelé l’affixe de M. Soit f : P rgP qui à tout point M d’affixe z
associe M 0 d’affixe z 0 = z+i
z−i
.
1. Sur quel sous ensemble de P , f est-elle définie ?
2. Calculer |z 0 | pour z affixe d’un point M situé dans le demi plan ouvert

H := {M (x, y) ∈ P | y > 0.}?

3. En déduire l’image par f de H.

Exercice 315. Le plan P est rapporté à un repère orthonormé et on identifie


P à l’ensemble des nombres complexes C par

M (x, y) 7→ x + iy = z,

où z est appelé l’affixe de M. Soit g : P rgP qui à tout point M d’fixe z 6= −1
associe g(M ) d’affixe z 0 = 1+z
1−z
.
1. Calculer z + z¯ pour |z| = 1.
0 0

2. En déduire l’image du cercle de rayon 1 de centre 0 privé du point de


coordonnées (−1, 0) par l’application g.

Exercice 316. Soit C la courbe d’équation x2 − xy + y 2 = 0 dans le plan P


rapporté à un repère orthonormé.

46
1. La courbe C a-t-elle des points d’intersection avec le rectangle ouvert
R dont les sommets sont :
A = (−3, 2)
B = (4, 2)
C = (4, −1)
D = (−3, −1).

2. Même question pour le rectangle fermé R0 de sommets :


A0 = (−1, 4)
B0 = (2, 4)
C0 = (2, 1)
D0 = (−1, 1).

Exercice 317. Déterminer


par le calcul et géométriquement
les nombres
z−3 z−a
complexes z tels que z−5 = 1. Généraliser pour z−b = 1.
Exercice 318. Déterminer
par le calcul et géométriquement les nombres

z−3 z−a
complexes z tels que z−5 = k (k > 0, k 6= 1). Généraliser pour z−b = k.
Exercice 319. 1. Soit A, B, C trois points du plan complexe dont les
affixes sont respectivement a, b, c. On suppose que a + jb + j 2 c = 0 ;
2
montrer que ABC est un triangle équilatéral (j et j√ sont les racines
−1+i 3
cubiques complexes de 1 — plus précisément j = 2
). Réciproque ?
2. ABC étant un triangle équilatéral direct du plan complexe, on construit
les triangles équilatéraux directs BOD et OCE, ce qui détermine les
points D et E (O est l’origine du plan complexe). Quelle est la nature
du quadrilatère ADOE ? Comparer les triangles OBC, DBA et EAC.
Exercice 320. Soit H une hyperbole équilatère de centre O, et M un point
de H. Montrer que le cercle de centre M qui passe par le symétrique de M
par rapport à O recoupe H en trois points qui sont les sommets d’un triangle
équilatéral.
Indications : en choisissant un repère adéquat, H a une équation du type xy =
1, autrement dit en identifiant le plan de H au plan complexe, z 2 − z̄ 2 = 4i.
En notant a l’affixe de M , le cercle a pour équation |z − a|2 = 4aā. On pose
Z = z − a et on élimine Z̄ entre les équations du cercle et de l’hyperbole. En
divisant par Z + 2a pour éliminer la solution déjà connue du symétrique de
M , on obtient une équation du type Z 3 − A = 0.

47
Exercice 321. Montrer que pour u, v ∈ C, on a |u + v|2 + |u − v|2 =
2(|u|2 + |v|2 ).

Exercice 322. Soient z, z 0 ∈ C tels que Arg(z) − Arg(z 0 ) = π2 .


1. Montrer que zz 0 + zz 0 = 0.
2. Montrer que |z + z 0 |2 = |z − z 0 |2 = |z|2 + |z 0 |2 .

Exercice 323. 1. Déterminer l’ensemble des points M du plan complexe,


d’affixe z tels que : z(z − 1) = z 2 (z − 1).
2. Déterminer l’ensemble des points M du plan complexe, d’affixe z tels
que les images de 1, z, 1 + z 2 soient alignées.

Exercice 324. Soit s = (1 − z)(1 − iz).


1. Déterminer l’ensemble des images des nombres complexes z tel que s
soit réel.
2. Déterminer l’ensemble des images des nombres complexes z tel que s
soit imaginaire pur.

Exercice 325. 1. Soit A un point du plan d’affixe α = a+ib. Déterminer


l’ensemble des points M du plan dont l’affixe z vérifie |z|2 = αz̄ + ᾱz.
2. Quelles conditions doivent vérifier les points M1 et M2 d’affixes z1 et
z2 pour que zz12 soit réel ?
3. Déterminer les nombres complexes z tels que les points du plan com-
plexe d’affixes z, iz, i forment un triangle équilatéral.
4. Soit z = a + ib, mettre l’expression z−1
z+1
sous forme A + iB, . Déterminer
l’ensemble des points du plan complexe d’affixe z telle que l’argument
de z−1
z+1
soit π2 .

Exercice 326. Déterminer les nombres complexes z tels que le triangle ayant
pour sommets les points d’affixes z, z 2 , z 3 soit rectangle au point d’affixe z.

Exercice 327. Déterminer les nombres complexes z ∈ C∗ tels que les points
d’affixes z, z1 et (1 − z) soient sur un même cercle de centre O.

Exercice 328. Résoudre dans C le système :

|z − 1| ≤ 1, |z + 1| ≤ 1.

Exercice 329. Soit (A0 , A1 , A2 , A3 , A4 ) un pentagone régulier. On note O


−−→
son centre et on choisit un repère orthonorm’e (O, − →
u ,−

v ) avec − →
u = OA0 ,

48
qui nous permet d’identifier le plan avec l’ensemble des nombres complexes
C.

i A1

A2

A0
O 1

A3

A4

1. Donner les affixes ω0 , . . . , ω4 des points A0 , . . . , A4 . Montrer que ωk =


ω1 k pour k ∈ {0, 1, 2, 3, 4}. Montrer que 1 + ω1 + ω12 + ω13 + ω14 = 0.
2. En déduire que cos( 2π
5
) est l’une des solutions de l’équation 4z 2 + 2z −
1 = 0. En déduire la valeur de cos( 2π 5
).
3. On considère le point √B d’affixe −1. Calculer la longueur BA2 en fonc-
π π
tion de sin 10 puis de 5 (on remarquera que sin 10 = cos 2π
5
).
4. On considère le point I d’affixe 2 , le cercle C de centre I de rayon 12 et
i

enfin le point J d’intersection de C avec la demi-droite [BI). Calculer


la longueur BI puis la longueur BJ.
5. Application : Dessiner un pentagone régulier à la règle et au compas.
Expliquer.

104.05 Trigonométrie
Exercice 330. On rappelle la formule (θ ∈ R) :
eiθ = cos θ + i sin θ.
1. Etablir les formules d’Euler (θ ∈ R) :
eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ
cos θ = et sin θ = .
2 2i
2. En utilisant les formules d’Euler, linéariser (ou transformer de produit
en somme) (a, b ∈ R) :
2 cos a cos b ; 2 sin a sin b ; cos2 a ; sin2 a.

49
3. A l’aide de la formule : eix eiy = ei(x+y) (x, y ∈ R), retrouver celles pour
sin(x + y), cos(x + y) et tan(x + y) en fonction de sinus, cosinus et
tangente de x ou de y ; en déduire les formules de calcul pour sin(2x),
cos(2x) et tan(2x) (x, y ∈ R).
x
4. Calculer cos x et sin x en fonction de tan (x 6= π + 2kπ , k ∈ Z).
2
5. Etablir la formule de Moivre (θ ∈ R) :
(cos θ + i sin θ)n = cos(nθ) + i sin(nθ).
6. En utilisant la formule de Moivre, calculer cos(3x) et sin(3x) en fonction
de sin x et cos x.
Exercice 331. 1. Calculer cos 5θ, cos 8θ, sin 6θ, sin 9θ, en fonction des
lignes trigonométriques de l’angle θ.
2. Calculer sin3 θ, sin4 θ, cos5 θ, cos6 θ, à l’aide des lignes trigonométriques
des multiples entiers de θ.
Exercice 332. En utilisant les nombres complexes, calculer cos 5θ et sin 5θ
en fonction de cos θ et sin θ.
Exercice 333. 1. Soit θ ∈ R. A l’aide de la formule de Moivre exprimer
en fonction de cos θ et de sin θ :

(a) cos(2θ) et sin(2θ).

(b) cos(3θ) et sin(3θ). En déduire une équation du troisième degré


admettant pour solution cos( π3 ) et la résoudre.
2. Linéariser les polynomes trigonométriques suivants : 1+cos2 x, cos3 x+
2 sin2 x.
Exercice 334. Exprimer (cos 5x)(sin 3x) en fonction de sin x et cos x.
Exercice 335. PSoit x un nombre réel. On note C = 1 + cos xP+ cos 2x +
. . . + cos nx = k=0 cos kx, et S = sin x + sin 2x + . . . + sin nx = nk=0 sin kx.
n

Calculer C et S.
Exercice 336. Résoudre dans R les équations :
1 1
sin x = , cos x = − , tan x = −1,
2 2
et placer sur le cercle trigonométrique les images des solutions ; résoudre dans
R l’équation  

cos(5x) = cos −x .
3

50
Exercice 337. Calculer sin(25π/3), cos(19π/4), tan(37π/6).
Exercice 338. Résoudre l’équation : 2 sin2 x−3 sin x−2 = 0, puis l’inéquation :
2 sin2 x − 3 sin x − 2 > 0.
Exercice 339. Etudier le signe de la fonction donnée par f (x) = cos 3x +
cos 5x.
Exercice
√ 340. Simplifier, suivant la valeur de x ∈ [−π, π], l’expression
1 + cos x + | sin x/2|.
Exercice 341. Résoudre dans R les équations suivantes : (donner les va-
leurs des solutions appartenant à ]−π, π] et les placer sur le cercle trigo-
nométrique).
1. sin (5x) = sin 2π

+ x ,
π
 3 x

2. sin 2x − 3 = cos 3 ,
3. cos (3x) = sin (x).

Exercice 342. A quelle condition sur le réel m l’équation 3 cos(x) +
sin(x)
√ = m a-t-elle une solution réelle ? Résoudre cette équation pour m =
2.
Exercice 343. Résoudre dans R les inéquations suivantes :

cos(5x) + cos(3x) ≤ cos(x)


2 cos2 (x) − 9 cos(x) + 4 > 0.

Exercice 344. Résoudre dans R les équations suivantes :


1. cos2 (x) − sin2 (x) = sin(3x).
2. cos4 (x) − sin4 (x) = 1.

104.99 Autre
Exercice 345. Montrer que tout nombre complexe z non réel de module 1
1+ir
peut se mettre sous la forme 1−ir , où r ∈ R.
Exercice 346. Soit u, v des nombres complexes non réels tels que |u| =
u+v
|v| = 1 et uv 6= −1. Montrer que 1+uv est réel.
Exercice 347. Calculer les sommes suivantes :
n
X n
X
cos(kx) ; Cnk cos(kx).
k=0 k=0

51
Exercice 348. Soit Z[i] = {a + ib ; a, b ∈ Z}.
1. Montrer que si α et β sont dans Z[i] alors α + β et αβ le sont aussi.
2. Trouver les élements inversibles de Z[i], c’est-à-dire les éléments α ∈
Z[i] tels qu’il existe β ∈ Z[i] avec αβ = 1.
3. Vérifier que quel que soit ω ∈ C il existe z ∈ Z[i] tel que |ω − z| < 1.
4. Montrer qu’il existe sur Z[i] une division euclidienne, c’est-à-dire que,
quels que soient α et β dans Z[i] il existe q et r dans Z[i] vérifiant :

α = βq + r avec |r| < |β|.

(Indication : on pourra considérer le complexe αβ )

|Re(z)| + |Im(z)|
Exercice 349. Montrer que ∀z ∈ C √ ≤ |z| ≤ |Re(z)| +
2
|Im(z)|. Étudier les cas d’égalité.

Exercice 350. Soit (a, b, c, d) ∈ R4 tel que ad − bc = 1 et c 6= 0. Montrer


d az + b Im(z)
que si z 6= − alors Im( )= .
c cz + d |(cz + d)|2
Exercice 351. Que dire de trois complexes a, b, c non nuls tels que |a + b + c| =
|a| + |b| + |c|.

Exercice 352. 1. Étudier la suite (zn )n∈N définie par : z0 = 4, zn+1 =


f (zn ) où f est l’application de C sur lui-même définie par :
1 √
∀z ∈ C, f (z) = i + (1 − i 3)z.
4
Indication : on commencera par rechercher les coordonnées cartésiennes
de l’unique point α tel que f (α) = α, puis on s’intéressera à la suite
(xn )n∈N définie par :

∀n ∈ N, xn = zn − α.

2. On pose ∀n ∈ N, ln = |zn+1 − zn |. Calculer


n
X
lim lk
n→∞
k=0

et interpréter géométriquement.

52
Exercice 353 (Examen octobre 1999). On définit une fonction f de C − {i}
dans C − {1} en posant
z+i
f (z) = .
z−i
1. On suppose z réel. Quel est le module de f (z) ?
2. Trouver les nombres complexes z tels que f (z) = z.

Exercice 354 (Examen novembre 2001). Soit f la fonction de C dans C


1+z
définie par f (z) = 1−z .
1. Calculer les points fixes de la fonction f , c’est à dire les nombres com-
plexes z tels que f (z) = z.
2. Déterminer les nombres complexes z pour lesquels f (z) est réel.

Exercice 355. 1. Montrer que si x+y +z = a, yz +zx+xy = b, xyz = c,


alors x, y et z sont solutions de l’équation Z 3 −aZ 2 +bZ −c = 0. Trouver
x, y et z si on suppose a = b = 0 et c = −8.
2. Résoudre le système

 x+y+z = 4
x + y2 + z2 = 4
2
 3
x + y3 + z3 = 1

105.01 Division euclidienne


Exercice 356. Effectuer la division euclidienne du polynôme P = X 5 −X 4 +
2X 3 +X 2 +4 par Q = X 2 −1. Même exercice lorsque P = X 4 −2X cos(2ϕ)+1
et Q = X 2 − 2X cos(ϕ) + 1.

Exercice 357. Soit P un polynôme. Sachant que le reste de la division


euclidienne de P par X −a est 1 et celui de la division de P par X −b est −1,
(a 6= b), quel est le reste de la division euclidienne de P par (X − a)(X − b) ?

Exercice 358. Calculer le reste de la division euclidienne du polynôme X n +


X + 1 par le polynôme (X − 1)2 .

Exercice 359. Pour quelles valeurs de m le polynôme P = (X +1)m −X m −1


est-il divisible par le polynôme Q = X 2 + X + 1 ?

Exercice 360. Montrer que le polynôme P (X) − X divise le polynôme


P (P (X)) − X.

53
Exercice 361. Déterminer a, b ∈ Z de façon à ce que le polynôme aX n+1 −
bX n + 1 soit divisible par le polynôme (X − 1)2 . Calculer alors le quotient
des deux polynômes.
Exercice 362. Existe-t-il un polynôme P de degré 7 tel que (X − 1)4 divise
P (X) + 1 et (X + 1)4 divise P (X) − 1 ?
Exercice 363. Effectuer les divisions par puissances croissantes de :
1. P = 1 par Q = 1 − X, à l’ordre n,
2. P = 1 + X par Q = 1 + X 2 à l’ordre 5,
X3 X5
3. P = X − 6
+ 12
par Q = 1 − 2X 2 + X 4 à l’ordre 5.
Exercice 364. Effectuer les divisions euclidiennes de
3X 5 + 4X 2 + 1 par X 2 + 2X + 3,
3X 5 + 2X 4 − X 2 + 1 par X 3 + X + 2,
X 4 − X 3 + X − 2 par X 2 − 2X + 4.
Exercice 365. Dans C[X], effectuer les divisions euclidiennes de
X 2 − 3iX − 5(1 + i) par X − 1 + i,
4X 3 + X 2 par X + 1 + i.
Exercice 366. Effectuer la division selon les puissances croissantes de :

X 4 + X 3 − 2X + 1 par X 2 + X + 1 à l’ordre 2.

Exercice 367. Soit a et b deux nombres complexes distincts, m et n deux


entiers naturels. Montrer que si les polynômes (X − a)m et (X − b)n divisent
un polynôme P , alors le polynôme (X − a)m (X − b)n divise P .
Exercice 368. Pour n ∈ N, quel est le reste de la division de X n + X + b
par (X − a)2 ?
Exercice 369. Pour n ∈ N, montrer que le polynôme (X − 1)n+2 + X 2n+1
est divisible par X 2 − X + 1. Trouver le quotient si n = 2.
Exercice 370. Trouver les polynômes P tels que P + 1 soit divisible par
(X − 1)4 et P − 1 par (X + 1)4 :
1. en utilisant la relation de Bézout,
2. en considérant le polynôme dérivé P 0 .
Combien y a-t-il de solutions de degré ≤ 7 ?
Exercice 371. Effectuer la division de A = X 6 − 2X 4 + X 3 + 1 par B =
X3 + X2 + 1 :

54
1. Suivant les puissances décroissantes.
2. À l’ordre 4 (c’est-à-dire tel que le reste soit divisible par X 5 ) suivant
les puissances croissantes.

Exercice 372. Déterminer a et b dans R tels que X 2 + 2 divise X 4 + X 3 +


aX 2 + bX + 2.

Exercice 373. Déterminer le reste de la division euclidienne de (sin aX +


cos a)n par X 2 + 1.

Exercice 374. Soit P un polynôme dont le reste de la division euclidienne


par X − 1 est 7 et par X + 5 est 3. Quel est le reste de la division euclidienne
de P par X 2 + 4X − 5 ?

Exercice 375. Effectuer la division euclidienne de X 5 − 7X 4 − X 2 − 9X + 9


par X 2 − 5X + 4.

Exercice 376. Soit n ≥ 1. Déterminer le reste de la division euclidienne de


nX n+1 − (n + 1)X n + 1 par (X − 1)2 .

Exercice 377. Soient P, Q ∈ K[X] tels que X 2 + X + 1 divise P (X 3 ) +


XQ(X 3 ). Montrer que P (1) = Q(1) = 0. Réciproque ?

Exercice 378. Quels sont les polynômes P ∈ C[X] tels que P 0 divise P ?

105.02 Pgcd
Exercice 379. Calculer pgcd(P, Q) lorsque :
1. P = X 3 − X 2 − X − 2 et Q = X 5 − 2X 4 + X 2 − X − 2,
2. P = X 4 + X 3 − 2X + 1 et Q = X 3 + X + 1.

Exercice 380. Déterminer le pgcd des polynômes suivants :


X 5 + 3X 4 + X 3 + X 2 + 3X + 1 et X 4 + 2X 3 + X + 2,
X 4 + X 3 − 3X 2 − 4X − 1 et X 3 + X 2 − X − 1,
X 5 + 5X 4 + 9X 3 + 7X 2 + 5X + 3 et X 4 + 2X 3 + 2X 2 + X + 1.

Exercice 381. Déterminer A, B ∈ R[X] tels que (X 3 +1)A+(X 2 +X+1)B =


1.

Exercice 382. Montrer qu’il existe deux polynômes : U, V , vérifiant : (?) (X−
1)n U + X n V = 1. Déterminer U1 et V1 de degré strictement inférieur à n,
satisfaisant cette égalité. En déduire tous les polynômes U, V vérifiant (?).

55
Exercice 383. Soient P, Q deux polynômes premiers entre eux.
1. Montrer qu’alors P n et Qm sont premiers entre eux où n, m sont deux
entiers positifs.
2. Montrer de même que P + Q et P Q sont premiers entre eux.

Exercice 384. Soit n un entier positif.


1. Déterminer le pgcd des polynômes (X n − 1) et (X − 1)n .
2. Pour n = 3 démontrer qu’il existe un couple de polynômes (U, V ) tel
que (X 3 − 1)U + (X − 1)3 V = X − 1. En donner un.

Exercice 385. Montrer que les éléments X 2 + X, X 2 − X, X 2 − 1 de R[X]


sont premiers entre eux, mais ne sont pas premiers entre eux deux à deux.

Exercice 386. Trouver tous les polynômes U et V de R[X] tels que AU +BV
soit un pgcd de A et B avec A = X 4 − 2X 3 − 2X 2 + 10X − 7 et B =
X 4 − 2X 3 − 3X 2 + 13X − 10.

Exercice 387. Calculer le pgcd D des polynômes A et B définis ci-dessous.


Trouver des polynômes U et V tels que D = AU + BV .
1. A = X 5 +3X 4 +2X 3 −X 2 −3X −2 et B = X 4 +2X 3 +2X 2 +7X +6.
2. A = X 6 −2X 5 +2X 4 −3X 3 +3X 2 −2X et B = X 4 −2X 3 +X 2 −X+1.

Exercice 388. Trouver le pgcd des trois polynômes :

A = X 5 + 4X 4 + 6X 3 + 6X 2 + 5X + 2
B = X 2 + 3X + 2
C = X 3 + 2X 2 + X + 2.

Exercice 389. Soit les polynômes de R[X] :

A = (X + 3)2 (X + 1)(X 2 + 1)3


B = (X + 3)2 (X + 2)2 (X 2 + 1)
C = (X + 3)(X + 2)(X 2 + 1)2 .

1. Combien A possède-t-il de diviseurs normalisés ? et B ? et C ?


2. Écrire le pgcd et le ppcm de A et B.
3. Écrire le pgcd et le ppcm des trois polynômes A, B et C.

Exercice 390. 1. Trouver le pgcd de X 24 − 1 et X 15 − 1 ; le pgcd de


X − 1 et X 60 − 1.
280

56
2. Montrer que quels que soient les entiers positifs b et q, X b − 1 divise
X bq − 1. En déduire que le reste de la division de X a − 1 par X b − 1
est X r − 1 où r est le reste de la division dans N de a par b. Quel est
alors le pgcd de X a − 1 et X b − 1 ? Application : trouver le pgcd de
X 5400 − 1 et X 1920 − 1.
3. P étant un polynôme quelconque de C[X], et a et b deux entiers na-
turels, quel est le pgcd de P a − 1 et P b − 1 ? Indication : utiliser le
théorème de Bézout dans Z et dans C[X].

Exercice 391. Soit A ∈ C[X] et B ∈ C[X].


1. A-t-on pgcd(A, B) = 1 ⇐⇒ pgcd(A + B, AB) = 1 ?
2. A-t-on pgcd(A, B) = pgcd(A + B, AB) ?

Exercice 392. Soit n un entier strictement positif.


1. Démontrer qu’il existe un unique couple de polynômes P et Q de degrés
strictement inférieurs à n tels que (1 − X)n P (X) + X n Q(X) = 1.
2. Démontrer que P (1 − X) = Q(X) et Q(1 − X) = P (X).
3. Démontrer qu’il existe une constante a telle que

(1 − X)P 0 (X) − nP (X) = aX n−1 .

En déduire les coefficients de P et la valeur de a.


n−1
Réponse : a = −(2n − 1)C2n−2 .

Exercice 393. Déterminer les polynômes P ∈ R[X] et Q ∈ R[X], premiers


entre eux, tels que P 2 +Q2 = (X 2 +1)2 . En déduire que l’équation x2 +y 2 = z 2
a une infinité de solutions (non proportionnelles) dans Z.

Exercice 394. 1. Montrer que les polynômes X −1 et X −2 sont premiers


entre eux et en déduire d = pgcd((X − 1)2 , (X − 2)3 ) et des U et V
polynômes tels que

U (X − 1)2 + V (X − 2)3 = d.

2. Déterminer le polynôme P , de degré minimal, tel que le reste de la


division euclidienne de P par (X − 1)2 est 2X et le reste de la division
euclidienne de P par (X − 2)3 est 3X.

Exercice 395. Montrer que les polynômes complexes P = X 1998 + X + 1 et


Q = X 5 + X + 1 sont premiers entre eux.

57
105.03 Racine, décomposition en facteurs irréductibles
Exercice 396. 1. Montrer que le polynôme P (X) = X 5 − X 2 + 1 admet
une unique racine réelle et que celle-ci est irationnelle.
2. Montrer que le polynôme Q(X) = 2X 3 − X 2 − X − 3 a une racine
rationnelle (qu’on calculera). En déduire sa décomposition en produit
de facteurs irréductibles dans C[X].

Exercice 397. Soit P (X) = an X n + · · · + a0 un polynôme à coefficients


entiers premiers entre eux (c’est à dire tels que les seuls diviseurs communs
p
à tous les ai soient −1 et 1). Montrer que si r = avec p et q premiers entre
q
eux est une racine rationnelle de P alors p divise a0 et q divise an .

Exercice 398. Soit P ∈ Q[X] un polynôme de degré n.


1. Montrer que si P est irréductible dans Q alors il n’a que des racines
simples dans C.
2. Soit λ ∈ C une racine de P , de multiplicité strictement plus grande que
n
.Montrer que λ est rationnel.
2
Exercice 399. Montrer que le polynôme nX n+2 −(n+2)X n+1 +(n+2)X −n
admet une racine multiple. Application : déterminer les racines du polynôme
3X 5 − 5X 4 + 5X − 3.

Exercice 400. Soit P = (X 2 − X + 1)2 + 1.


1. Vérifier que i est racine de P .
2. En déduire alors la décomposition en produit de facteurs irréductibles
de P sur R[X]
3. Factoriser sur C[X] et sur R[X] les polynômes suivants en produit de
polynômes irréductibles : P = X 4 + X 2 + 1, Q = X 2n + 1, R = X 6 −
X 5 +X 4 −X 3 +X 2 −X +1, S = X 5 −13X 4 +67X 3 −171X 2 +216X −108
(on cherchera les racines doubles de S).

Exercice 401. Décomposer dans R[X], sans déterminer ses racines, le po-
lynôme P = X 4 + 1, en produit de facteurs irréductibles.

Exercice 402. Pour tout a ∈ R et tout n ∈ N∗ , démontrer que X − a divise


X n − an .

Exercice 403. Décomposer X 12 −1 en produit de facteurs irréductibles dans


R[X].

58
Exercice 404. Prouver que B divise A, où :
A = X 3n+2 + X 3m+1 + X 3p et B = X 2 + X + 1,
A = (X + 1)2n − X 2n − 2X − 1 et B = X(X + 1)(2X + 1),
A = nX n+1 − (n + 1)X n + 1 et B = (X − 1)2 .

Exercice 405. Soit P ∈ Z[X] et n ∈ Z ; notons m = P (n) ; (deg(P ) ≥ 1).


1. Montrer que : ∀k ∈ Z, m divise P (n + km).
2. Montrer qu’il n’existe pas de polynôme P dans Z[X], non constant, tel
que pour tout n ∈ Z, P (n) soit premier.

Exercice 406. Soit P un polynôme de R[X] tel que P (x) ≥ 0 pour tout
x ∈ R.
Montrer qu’il existe S, T ∈ R[X] tels que P = S 2 + T 2 (on utilisera la
factorisation dans C[X]). Indications :
1. Soient a, b ∈ R, déterminer c, d ∈ R tels que : ab = c2 − d2 , vérifier que
(a2 + b2 )(c2 + d2 ) = (ac + bd)2 + (bc − ad)2 .
2. Résoudre le problème pour P de degré 2.
3. Conclure.

Soit θ ∈ R ; on suppose sin nθ 6= 0. Déterminer les racines du


Exercice 407.P
polynôme P = nk=1 Cnk sin kθ X k . Vérifier que ces racines sont toutes réelles.

Exercice 408. Soit a ∈ C, P ∈ C[X] et Q ∈ C[X], premiers entre eux. On


suppose que a est racine double de P 2 + Q2 . Montrer que a est racine de
P 0 2 + Q0 2 .

Exercice 409. Pour n ∈ N∗ , quel est l’ordre de multiplicité de 2 comme


racine du polynôme

nX n+2 − (4n + 1)X n+1 + 4(n + 1)X n − 4X n−1

Exercice 410. Pour quelles valeurs de a le polynôme (X + 1)7 − X 7 − a


admet-il une racine multiple réelle ?

Exercice 411. Montrer que le polynôme X 3 + 2 est irréductible dans Q[X].


Factoriser ce polynôme dans R[X] et dans C[X].

Exercice 412. Dans R[X] et dans C[X], décomposer les polynômes suivants
en facteurs irréductibles.
1. X 3 − 3.
2. X 12 − 1.

59
Exercice 413. Quelle est la décomposition de X 6 +1 en facteurs irréductibles
dans C[X] ? Dans R[X] ?
Exercice 414. Soit P le polynôme X 4 +2X 2 +1. Déterminer les multiplicités
des racines i et −i, de deux façons différentes : soit en décomposant P dans
C[X], soit en utilisant le polynôme dérivé de P .
Exercice 415. Soit le polynôme P = X 8 + 2X 6 + 3X 4 + 2X 2 + 1.
1. Montrer que j est racine de ce polynôme. Déterminer son ordre de
multiplicité.
2. Quelle conséquence peut-on tirer de la parité de P ?
3. Décomposer P en facteurs irréductibles dans C[X] et dans R[X].
Exercice 416. Soit E le polynôme du troisième degré : aX 3 + bX 2 + cX + d
avec a, b, c, d ∈ R et a 6= 0, et soit x1 , x2 , x3 ses trois racines dans C. Trouver
un polynôme ayant pour racines x1 x2 , x2 x3 et x3 x1 .
Exercice 417. Soient x1 , x2 , x3 les racines de X 3 − 2X 2 + X + 3. Calculer
x31 + x32 + x33 .
Exercice 418. Soit n ∈ N fixé. Montrer qu’il y a un nombre fini de po-
lynômes unitaires de degré n à coefficients entiers ayant toutes leurs racines
de module inférieur ou égal à 1.
n
1
X k . Pn a-t-il une racine double ?
P
Exercice 419. Soit n ≥ 2 et Pn (X) = k!
k=0

Exercice 420. Résoudre les équations :


1. P 0 P 00 = 18P où P ∈ R[X].
2. P (X 2 ) = (X 2 + 1)P (X) où P ∈ C[X].
Exercice 421. Soit P ∈ R[X] scindé sur R à racines simples.
1. Montrer qu’il en est de même de P 0 .
2. Montrer que le polynôme P 2 + 1 n’a que des racines simples dans C.
Exercice 422. Soit n ∈ N∗ et P (X) = (X + 1)n − (X − 1)n .
1. Quel est le degré de P ?
2. Factoriser P dans C[X].
p kπ 1
3. Montrer que ∀p ∈ N∗
Q
cotan( )= √ .
k=1 2p + 1 2p + 1
Exercice 423. Factoriser dans R[X] :
1. X 6 + 1.
2. X 9 + X 6 + X 3 + 1.

60
105.04 Fraction rationnelle
Exercice 424. Décomposer les fractions rationnelles suivantes :
3
sur C puis sur R
X3 +1
X3
sur R
X3 − 1
X2 + X + 1
sur R
(X − 1)2 (X + 1)2
1
F (X) = sur C en remarquant que F (jX) = F (X)
(X 3 − 1)2
X7 + 1
sur R
(X 2 + 1)(X 2 + X + 1)
3X 5 + 2X 4 + X 2 + 3X + 2
sur R
X4 + 1
1
2n
sur C puis sur R
X +1
X3 + X
sur R
(X 2 + X + 1)2
X 3 −3X 2 +X−4
Exercice 425. 1. Décomposer X−1
en éléments simples sur R.
2X 3 +X 2 −X+1
2. Décomposer X 2 −3X+2
en éléments simples sur R.
2X 3 +X 2 −X+1
3. Décomposer X 2 −2X+1
en éléments simples sur R.
X 4 +2X 2 +1
4. Décomposer X 2 −1
en éléments simples sur R.
X
5. Décomposer X 2 −4
en éléments simples sur R.
X 5 +X 4 +1
6. Décomposer X 3 −X
en éléments simples sur R.
X 5 +X 4 +1
7. Décomposer X(X−1)4
en éléments simples sur R.
X 5 +X 4 +1
8. Décomposer (X−1)3 (X+1)2
en éléments simples sur R.
X 7 +3
9. Décomposer (X 2 +X+2)3
en éléments simples sur R.
(3−2i)X−5+3i
10. Décomposer X 2 +iX+2
en éléments simples sur C.
X+i
11. Décomposer X 2 +i
en éléments simples sur C.
X
12. Décomposer (X+i)2
en éléments simples sur C.

61
X 2 +1
13. Décomposer X 4 +1
en éléments simples sur R et sur C.
X
14. Décomposer X 4 +1
en éléments simples sur R et sur C.
X 2 +X+1
15. Décomposer X 4 +1
en éléments simples sur R et sur C.
X 5 +X+1
16. Décomposer X 4 −1
en éléments simples sur R et sur C.
X 5 +X+1
17. Décomposer X 6 −1
en éléments simples sur R et sur C.
X 3 −2
18. Décomposer X 4 (X 2 +X+1)2
en éléments simples sur R et sur C.
X
19. Décomposer (X 2 +1)(X 2 +4)
en éléments simples sur R et sur C.
X 2 −3
20. Décomposer (X 2 +1)(X 2 +4)
en éléments simples sur R et sur C.

2x4 + x3 + 3x2 − 6x + 1
Exercice 426. Décomposition en éléments simples Φ = .
2x3 − x2
2x5 − 8x3 + 8x2 − 4x + 1
Exercice 427. Décomposition en éléments simples Φ = .
x3 (x − 1)2
4x6 − 2x5 + 11x4 − x3 + 11x2 + 2x + 3
Exercice 428. Décomposition en éléments simples Φ = .
x(x2 + 1)3
1
Exercice 429. Soient a et b deux réels distincts et F (X) = .
(X − a)n (X
− b)n
n
En utilisant la formule de Taylor en a pour f (X) = (X−a) F (X), décomposer
F sur R.

Exercice 430. Donner une CNS sur f ∈ C(X) pour qu’il existe g ∈ C(X)
tel que f = g 0 .

Exercice 431. On appelle valuation une application v : C(X) → Z ∪ {∞}


telle que : λ ∈ C∗ V v(λ) = 0, v(0) = ∞, ∃a ∈ C(X) : v(a) = 1

∀(f, g) ∈ C(X)2 , v(f g) = v(f ) + v(g)

∀(f, g) ∈ C(X)2 , v(f + g) ≥ min(v(f ), v(g))


(avec les convention évidentes k + ∞ = ∞, ∀k ≥ 1 : k∞ = ∞, 0∞ = 0, etc.)
Déterminer toutes les valuations de C(X) et montrer la formule (la somme
portant sur toutes les valuations) :
X
∀f ∈ C(X) − {0}, v(f ) = 0.
v

62
105.99 Autre
Exercice 432. Montrer que pour tout n ∈ N∗ il existe un polynôme Pn et
un seul tel que
∀θ ∈ R, Pn (2 cos θ) = 2 cos nθ.
Montrer que Pn est unitaire et que ses coefficients sont entiers. En déduire
les r rationnels tels que cos rπ soit rationnel.

Exercice 433. Déterminer, s’il en existe, tous les idéaux J de R[X] tels que :
I(P ) ⊂ J ⊂ R[X], avec I(P ) idéal engendré par P dans les cas suivants :

P = X 2 + X + 1, P = X 2 + 2X + 1, P = X 3 + 3X − 4.

Exercice 434. Trouver un polynôme P de degré ≤ 2 tel que

P (1) = −2 et P (−2) = 3 et P (0) = −1

Exercice 435. Trouver un polynôme P de degré minimum tel que

P (0) = 1 et P (1) = 0 et P (−1) = −2 et P (2) = 4


R k+1
R x tels que ∀k ∈ Z
Exercice 436. Trouver les polynômes P de R[X] k
P (t)dt =
k + 1 (on pourra utiliser le polynôme Q(x) = 0 P (t)dt).

Exercice 437. Soit (P0 , P1 , . . . , Pn ) une famille de polynômes de K[X] telle


que ∀k ∈ {0, . . . , n} degPk = k. Montrer à l’aide d’une récurrence soigneuse
que cette famille est libre.

Exercice 438. Soit n ∈ N∗ fixé et ∆ : Rn [X] 7→ Rn [X], P (X) 7→ P (X + 1) − P (X).


1. Montrer que ∆ est linéaire, i.e. que ∀(a, b) ∈ R2 et (P, Q) ∈ Rn [X] ∆(aP +
bQ) = a∆(P ) + b∆(Q).
2. Déterminer ker(∆) = {P ∈ Rn [X]/∆(P ) = 0}.
1
3. Soient H0 = 1 et pour k ∈ {1, . . . , n} Hk = X(X − 1) . . . (X − k + 1).
k!
Calculer ∆(Hk ).
4. Soit Q ∈ Rn−1 [X]. Comment trouver P ∈ Rn [X] tel que ∆(P ) = Q.
5. Déterminer P pour Q = X 2 tel que P (1) = 0.
6. En déduire la somme 12 + 22 + . . . + n2 .

Exercice 439. Résoudre l’équation d’inconnue P ∈ C[X] : P (X +1)P (X) =


−P (X 2 ).

63
Exercice 440. Soit (P, Q) ∈ Rn [X]2 tels que ∃(a, A) ∈ (R+∗ )2 , ∀x ∈] −
a, a[, |P (x) − Q(x)| ≤ A |xn+1 | . Que dire de P et Q ?
1 (n)
Exercice 441. Soient Wn = (X 2 − 1)n , Ln = 2n n!
Wn .
1. Donner le degré de Ln , son coefficient dominant, sa parité, calculer
Ln (1). Donner L0 , L1 , L2 .
0
2. Démontrer : ∀n ≥ 1, (X 2 − 1)Wn = 2nXWn , en déduire :
00 0
∀n ∈ N, (X 2 − 1)Ln + 2XLn − n(n + 1)Ln = 0.
0 0
3. Montrer ensuite : ∀n ≥ 1, L0n = XLn−1 + nLn−1 , puis nLn = XLn −
0
Ln−1 .
4. Montrer enfin que les polynômes Ln peuvent être définis par la récurrence :

(n + 1)Ln+1 = (2n + 1)XLn − nLn−1 .

Exercice 442. Montrer que si n ≥ 3, l’équation xn + y n = z n n’a pas de


solution non triviale (i.e. xyz 6= 0) dans C[X].
Indication : on peut supposer x, y, z, sans facteurs communs. Dériver la re-
lation, la multiplier par z, étudier le degré.
Exercice 443. Soit n ∈ N∗ , P ∈ C[X] de degré n, avec P (0) = 1, P (1) = 0,
montrer :
1
sup |P (z)| ≥ 1 + .
|z|=1 n
2ikπ n
P
Indication : wk = e n+1 , montrer P (wk ) = (n + 1)a0.
k=0

Exercice 444. 1. Lemme : Soit P ∈ C[X] non constant, z0 ∈ C, montrer


que

∀ε > 0, ∃z ∈ D(z0 , ε) = {z ∈ C| |z − z0 | ≤ ε}, |P (z)| > |P (z0 )| .


P P hm (m)
Indications : Ecrire P (z0 + h) = P (z0 ) + degm=k m! P (z0 )où k est le
plus petit entier strictement positif tel que P (i) (z0 ) 6= 0.
On se propose de démontrer le théorème de d’Alembert-Gauss : tout
polynôme non constant à coefficients complexes admet une racine com-
plexe.
2. Expliquer pourquoi le minimum de la fonction z → |P (z)| est atteint
sur un disque centré en 0, mettons D(0, R), et expliquer pourquoi :

∃z0 ∈ C, |P (z0 )| = inf |P (z)| .


z∈C

64
3. Montrer avec le lemme que P (z0 ) = 0.

Exercice 445. Soit n ∈ N∗ , et P (X) = (X + 1)n − (X − 1)n . Quel est le


degré de P ? Le factoriser dans C[X].

Exercice 446. Soit P ∈ R[X] un polynôme dont tous les zéros sont réels et
distincts, montrer que φ = (P 0 )2 − P P 00 n’a pas de zéro réel.

Exercice 447. Soit K ⊆ C un corps pour les lois usuelles sur C et P ∈ K[X]
non constant.
1. Montrer que si α est racine de P de multiplicité m ∈ [1, +∞[ alors α
est racine du polynôme P 0 avec la multiplicité m − 1.
2. On suppose K = R et P scindé sur R. Montrer que P 0 est scindé sur
R (on utilisera le théorème de Rolle).

Exercice 448. Soient m, n ∈ [1, +∞[, d = pgcd(m, n) et P = X m − 1, Q =


X n − 1, D = X d − 1 ∈ C[X].
1. (a) Montrer que si x ∈ C est racine commune de P et Q alors x est
racine de D (on pourra utiliser l’égalité de Bézout dans Z).
(b) Montrer que si y ∈ C est racine de D alors y est racine commune
de P et Q (utiliser la définition de d).
2. (a) Soient A, B ∈ C[X] tels que toute racine de A est racine de B.
Peut-on en déduire que A divise B ? Même question si les racines
de A sont simples.
(b) Montrer que les racines de D et P sont simples et en déduire que
pgcd(P, Q) = D.

Exercice 449. Soient les polynômes complexes P1 = X 3 − 2, P2 = X 4 + 4


et P3 = X 4 + 4X 3 + 8.
1. Étudier leur irréductibilité sur C et sur R.

3
2. Montrer que P1 est irréductible sur Q (on utilisera que 2∈
/ Q).
3. Montrer que P2 est réductible sur Z.
4. Montrer que P3 est irréductible sur Z.

Exercice 450. Soit P = X 4 − 5X 3 + 9X 2 − 15X + 18 ∈ C[X]. Déterminer


toutes les racines complexes de P sachant que deux d’entre elles ont 6 pour
produit.

65
106.01 Définition, sous-espace
Exercice 451. Déterminer lesquels des ensembles E1 , E2 , E3 et E4 sont des
sous-espaces vectoriels de R3 . Calculer leurs dimensions.
E1 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x + y − z = x + y + z = 0}.
E2 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x2 − z 2 = 0}.
E3 = {(x, y, z) ∈ R3 ; ex ey = 0}.
E4 = {(x, y, z) ∈ R3 ; z(x2 + y 2 ) = 0}.

Exercice 452. Soit R∗+ muni de la loi interne ⊕ définie par a⊕b = ab, ∀a, b ∈
R∗+ et de la loi externe ⊗ telle que λ ⊗ a = aλ , ∀a ∈ R∗+ , ∀λ ∈ R. Montrer
que E = (R∗+ , ⊕, ⊗) est un R-espace vectoriel.

Exercice 453. Parmi les ensembles suivants reconnaı̂tre ceux qui sont des
sous-espaces vectoriels.

E1 = (x, y, z) ∈ R3 ; x + y + a = 0, et x + 3az = 0


E2 = {f ∈ F(R, R); f (1) = 0} , E3 = {f ∈ F(R, R); f (0) = 1}


E4 = {P ∈ Rn [X]; P 0 = 3} , E5 = (x, y) ∈ R2 ; x + αy + 1 > 0 .


Exercice 454. Parmi les ensembles suivants, reconnaı̂tre ceux qui sont des
sous-espaces vectoriels :
E1 = {(x, y, z) ∈ R3 /x + y = 0}; E10 = {(x, y, z) ∈ R3 /xy = 0}.
E2 = {(x, y, z, t) ∈ R4 /x = 0, y = z}; E20 = {(x, y, z) ∈ R3 /x = 1}.
E3 = {(x, y) ∈ R2 /x2 + xy ≥ 0}; E30 = {(x, y) ∈ R2 /x2 + xy + y 2 ≥ 0}.
E4 = {f ∈ RR /f (1) = 0}; E40 = {f ∈ RR /f (0) = 1};
E4 ” = {f ∈ RR /f est croissante}.

Exercice 455. Déterminer si R2 , muni des lois internes et externes suivantes,


est ou n’est pas un R-espace vectoriel :
1. (a, b) + (c, d) = (a + c, b + d); λ(a, b) = (a, λb), λ ∈ R.
2. (a, b) + (c, d) = (a + c, b + d); λ(a, b) = (λ2 a, λ2 b), λ ∈ R.
3. (a, b) + (c, d) = (c, d); λ(a, b) = (λa, λb), λ ∈ R.

Exercice 456. Dire si les objets suivants sont des espaces vectoriels :
1. L’ensemble des fonctions réelles sur [0, 1], continues, positives ou nulles,
pour l’addition et le produit par un réel.
2. L’ensemble des fonctions réelles sur R vérifiant limx→+∞ f (x) = 0 pour
les mêmes opérations.

66

 2x1 − x2 + x3 = 0
3. L’ensemble des solutions (x1 , x2 , x3 ) du système : x1 − 4x2 + 7x3 = 0
x1 + 3x2 − 6x3 = 0.

4. L’ensemble des fonctions continues sur [0, 1] vérifiant f (1/2) = 0.


5. L’ensemble R∗+ pour les opérations x ⊕ y = xy et λ · x = xλ , (λ ∈ R).
6. L’ensemble des fonctions impaires sur R.
7. L’ensemble des fonctions sur [a, b] continues, vérifiant f (a) = 7f (b) +
Rb 3
a
t f (t) dt.
8. L’ensemble des fonctions sur R qui sont nulle en 1 ou nulle en 4.
9. L’ensemble des fonctions sur R qui peuvent s’écrire comme somme
d’une fonction nulle en 1 et d’une fonction nulle en 4. Identifier cet
ensemble.
10. L’ensemble des polynômes de degré exactement n.
11. L’ensemble des fonctions de classe C 2 vérifiant f 00 + ω 2 f = 0.
12. L’ensemble des fonctions sur R telles que f (3) = 7.
13. L’ensemble des primitives de la fonction xex sur R.
14. L’ensemble des nombres complexes d’argument π/4 + kπ, (k ∈ Z).
15. L’ensemble des points (x, y) de R2 , vérifiant sin(x + y) = 0.
16. L’ensemble des vecteurs (x, y, z) de R3 orthogonaux au vecteur (−1, 3, −2).
R1
17. L’ensemble des fonctions continues sur [0, 1] vérifiant 0 sin xf (x) dx =
0.
18. L’ensemble des polynômes ne comportant pas de terme de degré 7.
19. L’ensemble des fonctions paires sur R.
Exercice 457. Montrer que l’ensemble E = {f ∈ RR /(∃(a, ϕ) ∈ R2 )(∀x ∈
R)f (x) = a cos(x − ϕ)} est un R-espace vectoriel.
Exercice 458. Soit E un espace vectoriel (sur R ou C).
1. Soient F et G deux sous-espaces de E. Montrer que

F ∪ G est un sous-espace vectoriel de E ⇐⇒ F ⊂ G ou G ⊂ F.

2. Soient H un troisième sous-espace vectoriel de E. Prouver que

G ⊂ F =⇒ F ∩ (G + H) = G + (F ∩ H).

Exercice 459. On munit R2 de l’addition usuelle et de la loi externe λ(x, y) =


(λx, y). Est-ce un R-espace vectoriel ?

67
Exercice 460. Montrer que {(x, y, z) ∈ R3 /x + y + z = 0 et 2x − y + 3z = 0}
est un sous-espace vectoriel de R3 .

Exercice 461. Montrer que

F = {f ∈ C(R, R)|∃(A, φ) ∈ R2 , ∀x ∈ R, f (x) = A cos(x + φ)}

est un espace vectoriel.

106.02 Système de vecteurs


Exercice 462. Soient dans R3 les vecteurs v~1 (1, 1, 0), v~2 (4, 1, 4) et v~3 (2, −1, 4).
1. Montrer que v~1 et v~2 ne sont pas colinéaires. Faire de même avec v~1 et
v~3 , puis avec v~2 et v~3 .
2. La famille (v~1 , v~2 , v~3 ) est-elle libre ?

Exercice 463. Les familles suivantes sont-elles libres ?


1. v~1 (1, 0, 1), v~2 (0, 2, 2) et v~3 (3, 7, 1) dans R3 .
2. v~1 (1, 0, 0), v~2 (0, 1, 1) et v~3 (1, 1, 1) dans R3 .
3. v~1 (1, 2, 1, 2, 1), v~2 (2, 1, 2, 1, 2), v~3 (1, 0, 1, 1, 0) et v~4 (0, 1, 0, 0, 1) dans R5 .
4. v~1 (2, 4, 3, −1, −2, 1), v~2 (1, 1, 2, 1, 3, 1) et v~3 (0, −1, 0, 3, 6, 2) dans R6 .
5. v~1 (2, 1, 3, −1, 4, −1), v~2 (−1, 1, −2, 2, −3, 3) et v~3 (1, 5, 0, 4, −1, 7) dans
R6 .

Exercice 464. On considère dans Rn une famille de 4 vecteurs linéairement


indépendants : (e~1 , e~2 , e~3 , e~4 ). Les familles suivantes sont-elles libres ?
1. (e~1 , 2e~2 , e~3 ).
2. (e~1 , e~3 ).
3. (e~1 , 2e~1 + e~4 , e~4 ).
4. (3e~1 + e~3 , e~3 , e~2 + e~3 ).
5. (2e~1 + e~2 , e~1 − 3e~2 , e~4 , e~2 − e~1 ).

Exercice 465. Soient dans R4 les vecteurs e~1 (1, 2, 3, 4) et e~2 (1, −2, 3, −4).
Peut-on déterminer x et y pour que (x, 1, y, 1) ∈ V ect{e~1 , e~2 } ? Et pour que
(x, 1, 1, y) ∈ V ect{e~1 , e~2 } ?

Exercice 466. Dans R4 on considère l’ensemble E des vecteurs (x1 , x2 , x3 , x4 )


vérifiant x1 + x2 + x3 + x4 = 0. L’ensemble E est-il un sous espace vectoriel
de R4 ? Si oui, en donner une base.

68
Exercice 467. Dans l’espace R4 , on se donne cinq vecteurs : V1 = (1, 1, 1, 1),
V2 = (1, 2, 3, 4), V3 = (3, 1, 4, 2), V4 = (10, 4, 13, 7), V5 = (1, 7, 8, 14). Cher-
cher les relations de dépendance linéaires entre ces vecteurs. Si ces vecteurs
sont dépendants, en extraire au moins une famille libre engendrant le même
sous-espace.
Exercice 468. Dans l’espace R4 , on se donne cinq vecteurs : V1 = (1, 1, 1, 1),
V2 = (1, 2, 3, 4), V3 = (3, 1, 4, 2), V4 = (10, 4, 13, 7), V5 = (1, 7, 8, 14). À
quelle(s) condition(s) un vecteur B = (b1 , b2 , b3 , b4 ) appartient-il au sous-
espace engendré par les vecteurs V1 , V2 , V3 , V4 , V5 ? Définir ce sous-espace
par une ou des équations.
Exercice 469. Soient les vecteurs e1 = (1, 2, 3, 4), e2 = (1, −2, 3, −4) de
R4 . Peut-on déterminer x et y pour que (x, 1, y, 1) ∈ Vect{e1 , e2 } ? pour que
(x, 1, 1, y) ∈ Vect{e1 , e2 } ?
Exercice 470. Soit E un espace vectoriel sur R et x, y, z, t une famille libre
d’éléments de E, les familles suivantes sont-elles libres ?
1. x, 2y, z.
2. x, z.
3. x, 2x + t, t.
4. 3x + z, z, y + z.
5. 2x + y, x − 3y, t, y − x.
Exercice 471. Dans R4 , comparer les sous-espaces F et G suivants :
F = Vect{(1, 0, 1, 1), (−1, −2, 3, −1), (−5, −3, 1, −5)}
G = Vect{(−1, −1, 1, −1), (4, 1, 2, 4)}
Exercice 472. On suppose que v1 , v2 , v3 , . . . , vn sont des vecteurs indépendants
de Rn .
1. Les vecteurs v1 − v2 , v2 − v3 , v3 − v4 , . . . , vn − v1 sont-ils linéairement
indépendants ?
2. Les vecteurs v1 + v2 , v2 + v3 , v3 + v4 , . . . , vn + v1 sont-ils linéairement
indépendants ?
3. Les vecteurs v1 , v1 +v2 , v1 +v2 +v3 , v1 +v2 +v3 +v4 , . . . , v1 +v2 +· · ·+vn
sont-ils linéairement indépendants ?
Exercice 473. Soient E et F les
 sous-espaces
   vectoriels
 deR3 engendrés
 res-
2 1 3 5
pectivement par les vecteurs { 3  , −1} et {7 ,  0 }. Montrer
−1 −2 0 −7
que E et F sont égaux.

69
Exercice 474. Prouver que dans R3 , les vecteurs u1 = (2, 3, −1) et u2 =
(1, −1, −2) engendrent le même s.e.v. que les vecteurs v1 = (3, 7, 0) et v2 =
(5, 0, −7).

√ √ √
Exercice 475. 1. Montrer que les systèmes : S1 = (1; 2) et S2 = (1; 2; 3)
sont libres dans R considéré comme Q-espace vectoriel.
√ √ √
2. Soient, dans R2 , les vecteurs u1 = (3+ 5, 2+3 5) et u2 = (4, 7 5−9).
Montrer que le système (u1 , u2 ) est Q-libre et R-lié.
3. Soient les vecteurs v1 = (1 − i, i) et v2 = (2, −1 + i) dans C2 .
(a) Montrer que le système (v1 , v2 ) est R-libre et C-lié.
(b) Vérifier que le système S = {(1, 0), (i, 0), (0, 1), (0, i)} est une base
de l’e.v. C2 sur R, et donner les composantes des vecteurs v1 , v2
par rapport à cette base.

Exercice 476. 1. On définit les fonctions suivantes : f1 : t 7→ cos t.cht, f2 :


t 7→ cos t.sht, f3 : t 7→ sin t.cht, f4 : t 7→ sin t.sht. Montrer que le
système (f1 , f2 , f3 , f4 ) est libre dans RR .
2. Même question pour la famille F = {fλ : t 7→ eλt , λ ∈ R}.

Exercice 477. Dans F(R, R), les trois fonctions x 7→ sin x, x 7→ sin 2x,
x 7→ sin 3x, sont-elles linéairement indépendantes ? Généraliser.

Exercice 478. Soit E un C-espace vectoriel et S1 = (e1 , e2 , ..., en ) un système


libre dans E, n ≥ 2.
1. On considère le système S2 = (e01 , e02 , ..., e0n ) défini par : e0j = jk=1 ek , 1 ≤
P
j ≤ n. S2 est-il libre ?
2. On considère le système S3 = (ε1 , ε2 , ..., εn ) défini par : εj = ej +
ej+1 , 1 ≤ j ≤ n − 1 et εn = en + e1 . Montrer les résultats suivants :
(a) S3 libre ⇒ S1 libre.
(b) n impair : S3 libre ⇔ S1 libre.
(c) n pair : S3 lié.

Exercice 479. Peut-on déterminer des réels x, y pour que le vecteur v =


(−2, x, y, 3) appartienne au s.e.v. engendré dans R4 par le système (e1 , e2 ) où
e1 = (1, −1, 1, 2) et e2 = (−1, 2, 3, 1) ?

Exercice 480. Soient f (x) = cos(x), g(x) = cos(x) cos(2x) et h(x) =


sin(x) sin(2x). Déterminer vect(f, g, h).

70
(
R→R
Exercice 481. Soit α ∈ R et fα : . Montrer que
x 7→ 1 si x = α , 0 sinon
la famille (fα )α∈R est libre.

Exercice 482. Soit α ∈ R et gα : R → R, x 7→ eαx . Montrer que la famille


(gα )α∈R est libre.

Exercice 483. Montrer que les familles suivantes sont libres dans RR , et ce
quelque soit N ∈ N∗ :

(x → |x − a|)a=1,3,5,...,2N +1 ; (x → cos nx)n=1,2,...,N ; (x → eax )a=1,...,N

106.03 Somme directe


Exercice 484. Soient e~1 (0, 1, −2, 1), e~2 (1, 0, 2, −1), e~3 (3, 2, 2, −1), e~4 (0, 0, 1, 0)
et e~5 (0, 0, 0, 1) des vecteurs de R4 . Les propositions suivantes sont-elles vraies
ou fausses ? Justifier votre réponse.
1. V ect{e~1 , e~2 , e~3 } = V ect{(1, 1, 0, 0), (−1, 1, −4, 2)}.
2. (1, 1, 0, 0) ∈ V ect{e~1 , e~2 } ∩ V ect{e~2 , e~3 , e~4 }.
3. dim(V ect{e~1 , e~2 } ∩ V ect{e~2 , e~3 , e~4 }) = 1.
4. V ect{e~1 , e~2 } + V ect{e~2 , e~3 , e~4 } = R4 .
5. V ect{e~4 , e~5 } est un sous-espace vectoriel de supplémentaire V ect{e~1 , e~2 , e~3 }
dans R4 .

Exercice 485. On considère les vecteurs v1 = (1, 0, 0, 1), v2 = (0, 0, 1, 0),


v3 = (0, 1, 0, 0), v4 = (0, 0, 0, 1), v5 = (0, 1, 0, 1) dans R4 .
1. Vect{v1 , v2 } et Vect{v3 } sont-ils supplémentaires dans R4 ?
2. Même question pour Vect{v1 , v3 , v4 } et Vect{v2 , v5 }.

Exercice 486. Si L, M, N sont trois sous-espaces vectoriels de E, a-t-on :

L ∩ (M + N ) = L ∩ M + L ∩ N ?

Exercice 487. Soit E = Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes de degré


≤ n. On définit
Ea = {P ∈ E; (X − a)/P }
pour a ∈ R. Montrer que si a 6= b il existe un couple de réels (c, d) tels que
1 = c(X − a) + d(X − b). En déduire que E = Ea + Eb , la somme est-elle
directe ?

71
Exercice 488. Soit E = ∆1 (R, R) et F = {f ∈ E/f (0) = f 0 (0) = 0}. Mon-
trer que F est un sous-espace vectoriel de E et déterminer un supplémentaire
de F dans E.

Exercice 489. Soient E un espace vectoriel, F et G deux sous-espaces


vectoriels de E. On dit que F et G sont supplémentaires dans E lorsque
F ∩ G = {0} et E = F + G. On note E = F ⊕ G.
         
1 0 1 1 1
1 1 1 0 1
1. Soient e1 =  0 , e2 = 1 , e3 = 0 , e4 = 0 et e5 = 1
        

0 0 1 0 1
des vecteurs de R4 . Posons F = Vect {e1 , e2 }, G = Vect {e3 , e4 }, G0 =
Vect {e3 , e4 , e5 }. Montrer que E = F ⊕ G et E 6= F ⊕ G0 .
2. Supposons que E est de dimension finie n, que dim (F ) = p et E =
F ⊕ G.
(a) Calculer dim (G).
(b) Montrer que tout élément x de E se décompose d’une manière
unique en une somme x = y + z avec y ∈ F et z ∈ G.
(c) Soient F = {f1 , · · · , fk } une famille libre de F et G = {g1 , · · · , gl }
une famille libre de G. Montrer que la famille F ∪ G est libre.
(d) Soit ϕ une application linéaire de E dans Rq , q ∈ N. Construire
deux applications linéaires ψ et ψ 0 de E dans Rq telles que : ∀y ∈
F : ψ 0 (y) = 0, ∀z ∈ G : ψ(z) = 0 et ∀x ∈ E : ϕ(x) = ψ(x) + ψ 0 (x).

Exercice 490 (Caractérisation de la somme directe de trois s.e.v.). Soient


U, V, W des s.e.v. d’un e.v. E, vérifiant (I) : U ∩ V = {0} = (U + V ) ∩ W .
1. Démontrer que V ∩ W = {0} = U ∩ (V + W ).

2. Montrer que (I) équivaut à

(II) : (∀x ∈ U + V + W )(∃!(u, v, w) ∈ U × V × W )(x = u + v + w).

Exercice 491. Soit

E = {(un )n∈N ∈ RN | (un )n converge }.

Montrer que l’ensemble des suites constantes et l’ensemble des suites conver-
geant vers 0 sont des sous-espaces supplémentaires de E.

72
106.04 Base
     
1 −1 1
Exercice 492. Montrer que les vecteurs { 1 , 1 , 0 } forment
    
1 0 −1     
1 1 0
une base de R3 . Calculer les coordonnées respectives des vecteurs 0 , 0 , 0
0 1 1
dans cette base.
Exercice 493. Soient v~1 (1, 2, 3, 4), v~2 (2, 2, 2, 6), v~3 (0, 2, 4, 4), v~4 (1, 0, −1, 2), v~5 (2, 3, 0, 1)
dans R4 . Soient F = V ect{v~1 , v~2 , v~3 } et G = V ect{v~4 , v~5 }. Déterminer une
base des sous-espaces F ∩ G, F, G et F + G.
Exercice 494. 1. Montrer que les vecteurs x1 = (0, 1, 1), x2 = (1, 0, 1)
et x3 = (1, 1, 0) forment une base de R3 . Trouver dans cette base les
composantes du vecteur x = (1, 1, 1).
2. Donner, dans R3 , un exemple de famille libre, qui n’est pas génératrice.
3. Donner, dans R3 , un exemple de famille génératrice, mais qui n’est pas
libre.
Exercice 495. On considère dans R4 , F = lin{a, b, c} et G = lin{d, e},
avec a = (1, 2, 3, 4), b = (2, 2, 2, 6), c = (0, 2, 4, 4), d = (1, 0, −1, 2) et e =
(2, 3, 0, 1). Déterminer des bases des sous-espaces F ∩ G, F , G, F + G.
Exercice 496. Dans l’espace P5 des polynômes de degré ≤ 5, on définit les
sous-ensembles :
E1 = {P ∈ P5 | P (0) = 0}
E2 = {P ∈ P5 | P 0 (1) = 0}
E3 = {P ∈ P5 | x2 + 1 divise P }
E4 = {P ∈ P5 | x 7→ P (x) est une fonction paire}
E5 = {P ∈ P5 | ∀x, P (x) = xP 0 (x)}.
1. Déterminer des bases des sous-espaces vectoriels E1 , E2 , E3 , E4 , E5 ,
E1 ∩ E2 , E1 ∩ E3 , E1 ∩ E2 ∩ E3 , E1 ∩ E2 ∩ E3 ∩ E4 .
2. Déterminer dans P5 des sous-espaces supplémentaires de E4 et de E1 ∩
E3 .
Exercice 497. Dans R4 on considère l’ensemble E des vecteurs (x1 , x2 , x3 , x4 )
vérifiant l’équation x1 + x2 + x3 + x4 = 0. L’ensemble E est-il un sous-espace
vectoriel de R4 ? Si oui, en donner une base.
Exercice 498. Vrai ou faux ? On désigne par E un R-espace vectoriel de
dimension finie.

73
1. Si les vecteurs x, y, z sont deux à deux non colinéaires, alors la famille
x, y, z est libre.
2. Soit x1 , x2 , . . . , xp une famille de vecteurs. Si aucun n’est une combi-
naison linéaire des autres, la famille est libre.

Exercice 499. Étudier l’indépendance linéaire des listes de vecteurs sui-


vantes, et trouver à chaque fois une base du sous-espace engendré.
1. (1, 0, 1), (0, 2, 2), (3, 7, 1) dans R3 .
2. (1, 0, 0), (0, 1, 1), (1, 1, 1) dans R3 .
3. (1, 2, 1, 2, 1), (2, 1, 2, 1, 2), (1, 0, 1, 1, 0), (0, 1, 0, 0, 1) dans R5 .
4. (2, 4, 3, −1, −2, 1), (1, 1, 2, 1, 3, 1), (0, −1, 0, 3, 6, 2) dans R6 .
5. (2, 1, 3, −1, 4, −1), (−1, 1, −2, 2, −3, 3), (1, 5, 0, 4, −1, 7) dans R6 .

Exercice 500. Dans R3 , les vecteurs suivants forment-ils une base ? Sinon
décrire le sous-espace qu’ils engendrent.
1. v1 = (1, 1, 1), v2 = (3, 0, −1), v3 = (−1, 1, −1).
2. v1 = (1, 2, 3), v2 = (3, 0, −1), v3 = (1, 8, 13).
3. v1 = (1, 2, −3), v2 = (1, 0, −1), v3 = (1, 10, −11).

Exercice 501. Dans R3 , comparer les sous-espaces F et G suivants :


F = lin{(2, 3, −1), (1, −1, −2)} et G = lin{(3, 7, 0), (5, 0, −7)}.

Exercice 502. Dans R4 , on considère les familles de vecteurs suivantes


v1 = (1, 1, 1, 1), v2 = (0, 1, 2, −1), v3 = (1, 0, −2, 3), v4 = (2, 1, 0, −1), v5 =
(4, 3, 2, 1).
v1 = (1, 2, 3, 4), v2 = (0, 1, 2, −1), v3 = (3, 4, 5, 16).
v1 = (1, 2, 3, 4), v2 = (0, 1, 2, −1), v3 = (2, 1, 0, 11), v4 = (3, 4, 5, 14).
Ces vecteurs forment-ils :
1. Une famille libre ? Si oui, la compléter pour obtenir une base de R4 . Si
non donner des relations de dépendance entre eux et extraire de cette
famille au moins une famille libre.
2. Une famille génératrice ? Si oui, en extraire au moins une base de l’es-
pace. Si non, donner la dimension du sous-espace qu’ils engendrent.

Exercice 503. Si E est un espace vectoriel de dimension finie, F et G deux


sous-espaces de E, montrer que F ∪ G est un sous-espace vectoriel si et
seulement si F ⊂ G ou G ⊂ F .

Exercice 504. On désigne par E un R-espace vectoriel de dimension finie.


Les propriétés suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

74
1. Soient D1 , D2 , D3 des droites vectorielles de R3 distinctes deux à deux.
Alors R3 est somme de D1 , D2 , D3 .
2. Soient F et G des hyperplans vectoriels de E. Alors E 6= F ∪ G.
3. Soient P1 et P2 des plans vectoriels de E tels que P1 ∩ P2 = {0}. Alors
dim E ≥ 4.
4. Soient F et G des sous-espaces de dimension 3 de R5 . Alors F ∩G 6= {0}.
5. Soit (e1 , e2 , e3 , e4 ) la base canonique de R4 et F = lin{e1 , e3 }. Tout
sous-espace vectoriel supplémentaire de F contient e2 .

Exercice 505. 1. Montrer qu’on peut écrire le polynôme F = 3X −X 2 +


8X 3 sous la forme F = a + b(1 − X) + c(X − X 2 ) + d(X 2 − X 3 ) (calculer
a, b, c, d réels), et aussi sous la forme F = α + β(1 + X) + γ(1 + X +
X 2 ) + δ(1 + X + X 2 + X 3 ) (calculer α, β, γ, δ réels).
2. Soit P3 l’espace vectoriel des polynômes de degré ≤ 3. Vérifier que les
ensembles suivants sont des bases de P3 : B1 = {1, X, X 2 , X 3 }, B2 =
{1, 1−X, X−X 2 , X 2 −X 3 }, B3 = {1, 1+X, 1+X+X 2 , 1+X+X 2 +X 3 }.

Exercice 506. Dans l’espace vectoriel P2 des polynômes de degré ≤ 2, on


considère les polynômes P1 = X 2 + X(1 − X) + (1 − X)2 , P2 = X 2 + (1 − X)2 ,
P3 = X 2 + 1 + (1 − X)2 , P4 = X(1 − X). Peut-on extraire de {P1 , P2 , P3 , P4 }
des bases de P2 ? Si oui, les trouver toutes.

Exercice 507. Soit E l’ensemble des fractions rationnelles F qui peuvent


s’écrire
P
F = , P polynôme de degré ≤ 6.
(X − 1)3 (X 2 + 1)2
1 1 1 1 X 1 X
Les fractions (X−1) , (X−1) 2 , (X−1)3 , X 2 +1 , X 2 +1 , (X 2 +1)2 , (X 2 +1)2 forment-elles

une base de E ?
Que se passe-t-il si on suppose que P décrit l’ensemble des polynômes de
degré ≤ 9 ?

Exercice 508. Problème de l’interpolation : soit les cinq points (x1 , y1 ) =


(−2, 3), (x2 , y2 ) = (0, −2), (x3 , y3 ) = (1, 5), (x4 , y4 ) = (5, 1), (x5 , y5 ) = (6, 7)
de R2 , et P4 l’espace vectoriel des polynômes de degré ≤ 4. On veut trouver
un polynôme F dans P4 tel que pour i = 1, . . . , 5 on ait F (xi ) = yi .
1. Sans effectuer les calculs, indiquer comment on pourrait calculer a, b, c, d, e
exprimant F = a+bX+cX 2 +dX 3 +eX 4 selon la base {1, X, X 2 , X 3 , X 4 }
de P4 .

75
2. Montrer que {1, X + 2, (X + 2)X, (X + 2)X(X − 1), (X + 2)X(X −
1)(X − 5)} est une base de P4 . Calculer directement (indépendamment
de la question précédente) les coordonnées de F dans cette base.
3. Montrer que l’ensemble des polynômes X(X − 1)(X − 5)(X − 6), (X +
2)(X −1)(X −5)(X −6), (X +2)X(X −5)(X −6), (X +2)X(X −1)(X −
6), (X + 2)X(X − 1)(X − 5) forment une base de P4 . Calculer direc-
tement (indépendamment des questions précédentes) les coordonnées
de F dans cette base.
4. Dans laquelle des diverses bases ci-dessus le calcul de F vous paraı̂t-il
le plus simple ?
     
1 1 t
Exercice 509. Déterminer pour quelles valeurs de t ∈ R les vecteurs 0 , 1 , 0
t t 1
3
forment une base de R .
Exercice 510. Soit (Σ) le système d’équations linéaires :

 x + 3y + 2z = 0
x+y+z+t=0
x−t=0

Montrer que l’ensemble des solutions de (Σ) forme un sous-espace vectoriel


F de R4 . Déterminer la dimension et une base de F .
Exercice 511. Soit a ∈ R. On pose, pour tout p ∈ N : Ap (X) = (X − a)p et
Bp (X) = X p .
1. Montrer que ε = {A0 , . . . , An } est une base de Rn [X].
n
X 1 (k)
2. Soit P ∈ Rn [X]. Montrer que P (X) = P (a)Ak (X). (On pourra
k=0
k!
montrer que l’ensemble E des élément de Rn [X] qui satisfont à cette
égalité est un sous-espace vectoriel de Rn [X] et contient une base.)
Exercice 512. On munit E = R∗+ × R de la loi interne “addition” + :
(a, b) + (a0 , b0 ) = (aa0 , b + b0 ), et de la loi externe . à coefficients réels : (∀λ ∈
R)∀(a, b) ∈ Eλ.(a, b) = (aλ , λb).
1. Vérifier que (E, +, .) est un R-e.v.
2. Les systèmes suivants sont-ils libres ou liés : ((1,0),(1,1)) ? ((2,1),(8,3)) ?
((2,1),(6,3)) ?
3. Vérifier que le système b = ((2, 0), (2, 1)) est une base de E et déterminer
les composantes du vecteur v = (x, y) ∈ E par rapport à la base b.

76
Exercice 513. Pour k = 2, 3, 4 montrer que Vk est un s.e.v. de Ck , et en
donner une base :

V2 = {(a, b) ∈ C2 /a + ib = 0}, V3 = {(a, b, c) ∈ C3 /a + 2b + 3c = 0},

V4 = {(a, b, c, d) ∈ C4 /a + ib = b + ic = c + id}.
Exercice 514. Soit n ∈ N et E = Rn [X], l’espace vectoriel des polynômes
à coefficients réels, de degré ≤ n.
1. Soit β = (P0 , P1 , ..., Pn ) un système de (n + 1) polynômes tels que, ∀k,
0 ≤ k ≤ n, deg Pk = k. Montrer que β est une base de E.
2. Soit P un polynôme de degré n. Montrer que : γ = (P, P 0 , . . . , P (n) )
est une base de E et déterminer les composantes du polynôme Q défini
par : Q(X) = P (X + a), (a réel fixé), dans la base γ.
3. Démontrer que le système S = (X k (1 − X)n−k )0≤k≤n est une base
de E, et déterminer, pour tout p ∈ {0, 1, . . . , n}, les composantes du
polynôme X p dans la base S.
Exercice 515. Soient v1 = (1, 0, 0, −1), v2 = (2, 1, 0, 1), v3 = (1, −1, 1, −1), v4 =
(7, 2, 0, −1) et v5 = (−2, −3, 1, 0). Donner une base du sous-espace vectoriel
F =< v1 , v2 , v3 , v4 , v5 >. Déterminer un supplémentaire de G dans F dans
R4 .
Exercice 516. Soient le triplet v1 = (1, 2, 3, 0), v2 = (−1, 1, 2, 1), v3 =
(1, 5, 8, 1) et le triplet w1 = (0, 3, 5, 1), w2 = (1, −1, 1, 0), w3 = (0, 0, 3, 1). On
considère les sous-espaces vectoriels F =< v1 , v2 , v3 > et G =< w1 , w2 , w3 >.
Donner une base des sous-espaces suivants F, G, F ∩ G et F + G.
Exercice 517. Soit

E = fα,A ∈ F(R, R); (α, A) ∈ R2 ,



fα,A (x) = A cos(x + α) .

Montrer que E est un sous-espace vectoriel de F(R, R) et en donner une


base.
Exercice 518. Soit E = R3 . On définit le système

S = {e1 = (1, 1, 1), e2 = (1, 1, 2), e3 = (1, 2, 3)}

1. Montrer que S est une base de E.


2. Calculer les coordonnées de v = (5, 7, 12) dans cette base.
Exercice 519. 1. Montrer que les vecteurs w1 = (1, −1, i), w2 = (−1, i, 1), w3 =
(i, 1, −1) forment une base de C3 .

77
2. Calculer les composantes de w = (1 + i, 1 − i, i) dans cette base.
√ √ √
Exercice 520. 1. Montrer que le système s1 = (1, 2) et s2 = (1, 2, 3)
sont libres dans R considéré comme un espace vectoriel sur Q.
√ √ √
2. Soient dans R2 , les vecteurs u1 = (3+ 5, 2+3 5) et u2 = (4, 7 5−9).
Montrer que le système (u1 , u2 ) est Q–libre et R–lié.
3. Soient dans C2 , les vecteurs r1 = (1 + i, 1 − 2i) et r2 = (3i − 1, 5).
Montrer que le système (r1 , r2 ) est R–libre et C–lié.

Exercice 521. Déterminer pour quelles valeurs de t ∈ R les polynômes


X 2 + t/2 , X − t , (X + t + 1)2 forment une base de R2 [X].

Exercice 522. Etudier la liberté des familles


1. (1, 1), (1, 2).
2. (2, 3), (−6, 9).
3. (1, 3, 1), (1, 3, 0), (0, 3, 1).
4. (1, 3), (−1, −2), (0, 1).

Exercice 523. Les familles suivantes sont-elles génératrices ?


1. (1, 1), (3, 1) dans R2 .
2. (1, 0, 2), (1, 2, 1) dans R3 .

Exercice 524. On considère dans R3 , Π = vect {(1, 1, 1), (1, 1, −1)} et D =


vect {(0, 1, −1)}. Montrer que R3 = Π ⊕ D.

Exercice 525. Déterminer une base de {(x, y, z) ∈ R3 /x + y + z = 0}.

Exercice 526. Déterminer une base de D = {(x, y, z) ∈ R3 /x + y = 0, x − y + z = 0}.

106.05 Dimension
Exercice 527. Calculer la dimension du sous-espace vectoriel de R4 engendré
par les vecteurs V1 = (0, 1, 2, 3), V2 = (1, 2, 3, 4) et V3 = (2, 3, 4, 5).

Exercice 528. Si E est un espace vectoriel de dimension finie, F et G deux


sous-espaces de E, montrer que : dim(F + G) = dim(F ) + dim(G) − dim(F ∩
G).

Exercice 529. Montrer que tout sous-espace vectoriel d’un espace vectoriel
de dimension finie est de dimension finie.

78
Exercice 530. Soient P0 , P1 , P2 et P3 ∈ R2 [X] définis par
(X − 1)(X − 2) X(X − 1)
P0 (X) = , P1 (X) = ,
2 2
(X − 1)(X − 3)
P2 (X) = 2X(X − 2), P3 (X) = .
3
Exprimer 1, X, X 2 en fonction de P0 , P1 et P2 . On note F = V ect{P0 , P1 }
et G = V ect{P2 , P3 }. Calculer dim F , dim G, dim(F + G) et dim(F ∩ G).
Vérifier que

dim(F + G) = dim(F ) + dim(G) − dim(F ∩ G).

Exercice 531. Donner la dimension du sous-espace F de F(R, R) engendré


par f1 (x) = sin2 x, f2 (x) = cos2 x, f3 (x) = sin 2x et f4 (x) = cos 2x.
 
1
 2
Exercice 532. On considère, dans R4 , les vecteurs : e1 =  3 , e2 =

4
       
1 2 −1 2
1
  , e3 = 1 , e4 =  0  , e5 = 3.
     
1 1 −1 0
3 1 2 1
Soient E l’espace vectoriel engendré par e1 , e2 , e3 et F celui engendré par
e4 , e5 . Calculer les dimensions respectives de E , F , E ∩ F , E + F .
Exercice 533. Soient E = {(x, y, z, t) ∈ R4 /x + y + z + t = 0} et F = {(x, y, z, t) ∈ R4 /x + y = z
Déterminer dim E, dim F, dim(E + F ), dim(E ∩ F ).
Exercice 534. Montrer que f : R3 → R3 , (x, y, z) 7→ (z, x − y, y + z) est un
automorphisme.
Exercice 535. Soit E un Q-espace vectoriel de dimension n. Montrer que

n est pair ⇔ ∃f ∈ L(E)/Imf = ker f

Exercice 536. Montrer qu’il existe une unique forme linéaire f sur R2 telle
que f (1, 2) = 2 et f (−2, 1) = 5. Déterminer le noyau et l’image de f .
Exercice 537. Déterminer suivant la valeur de x ∈ R le rang de la famille
de vecteurs e1 = (1, x, −1), e2 = (x, 1, x), e3 = (−1, x, 1).
Exercice 538. Soit E un espace vectoriel de dimension 3 et f ∈ L(E) telle
que f 2 6= 0 et f 3 = 0. Soit x0 ∈ E/f 2 (x0 ) 6= 0.

79
1. Montrer que (x0 , f (x0 ), f 2 (x0 )) est une base.
2. Montrer que l’ensemble des endomorphismes qui commutent avec f est
un sous-espace vectoriel de L(E) de base (id, f, f 2 ).
Exercice 539. Soit E de dimension finie et f ∈ L(E). Montrer l’équivalence
des trois propriétés :
(i) ker f = ker f 2 .
(ii) Imf = Imf 2 .
(iii) E = ker f ⊕ Imf .
Exercice 540. Soient E et F de dimensions finies et u, v ∈ L(E, F ).
1. Montrer que rg(u + v) ≤ rg(u) + rg(v).
2. En déduire que |rg(u) − rg(v)| ≤ rg(u + v).
Exercice 541. Soit (f, g) ∈ (L(E))2 où E est un K-espace vectoriel de
dimension finie n, montrer les inégalités :

rg(f ) + rg(g) − n ≤ rg(f ◦ g) ≤ inf(rg(f ), rg(g))

(on pourra utiliser g| ker(f ◦g) = h dont on déterminera le noyau)

Exercice 542. Soit (f, g) ∈ (L(E))2 où E est un K-espace vectoriel de


dimension finie n, tel que : (f + g) est inversible et f g = 0. Montrer que :

rg(f ) + rg(g) = n.

Exercice 543. Soit U un sous-espace vectoriel de E espace vectoriel, et

A = {f ∈ L(E)|U ⊂ Ker(f )}.

Montrer que A est un sous-espace vectoriel de L(E). Si E est de dimension


finie, quelle est la dimension de A ?
Exercice 544. Soient E0 , E1 , ..., En n + 1 espaces vectoriels sur un même
corps commutatif K, de dimensions respectives α0 , α1 , ..., αn . On suppose
qu’il existe n applications linéaires f0 , f1 , ..., fn−1 telles que :

∀k ∈ {0, ..., n − 1}, fk ∈ L(Ek , Ek+1 ).

et de plus :
– f0 est injective ;
– ∀j ∈ {1, ..., n − 1}, Imfj−1 = Ker(fj );
– fn−1 est surjective.

80
Montrer que
n
X
(−1)j αj = 0.
j=0

Exercice 545. Soient H1 et H2 deux hyperplans de E, espace vectoriel de


dimension n. Montrer que :

dim(H1 ∩ H2 ) ≥ n − 2.

Généraliser.
Exercice 546. Donner un exemple d’endomorphisme d’un espace vectoriel
injectif et non surjectif, puis d’un endomorphisme surjectif et non injectif.
Exercice 547. Soit E un espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E),
montrer l’équivalence :

E = Ker(f ) ⊕ Im(f ) ⇔ Imf = Imf 2 .

Donner un contre-exemple quand dim E = +∞.


Exercice 548. Soit (f, g) ∈ L(E, F )2 avec E, F de dimension finie. On
suppose
rg(f + g) = rg(f ) + rg(g).
Montrer que :
E = Ker(f ) + Imf ;
Imf ∩ Img = {0}.
Exercice 549. Soit E un espace vectoriel de dimension finie, et (f, g) ∈
L(E)2 avec E = Imf + Img = Ker(f ) + Ker(g). Montrer que ces sommes
sont directes.
Exercice 550. Soit E un espace vectoriel de dimension finie, et (f1 , ..., fk )
des projecteurs de E. Montrer l’équivalence :
k
X
∀(i, j) ∈ {1, ..., k}2 , i 6= j ⇒ fi fj = 0 ⇔
 
fi est un projecteur.
i=1

Exercice 551. Soit f ∈ L(E) où E est un K-espace vectoriel de dimension


n, tel que :
f 2 = −Id.
1. Montrer que f est inversible et que la dimension de E est paire, donc
n = 2p.

81
2. Soit x 6= 0, monter que x et f (x) sont linéairement indépendants, et
qu’ils engendrent un sous-espace stable de E.
3. Montrer qu’il existe p sous-espaces de dimension deux stables par f ,
p
L
E1 ...Ep tels que : E = Ei . En déduire une “bonne” formule de calcul
i=1
de f.

Exercice 552. Soit E un K espace vectoriel de dimension finie n ≥ 1. Soit


f ∈ L(E) nilpotente. On note q ∈ N∗ l’indice de nilpotence de f, i.e. :

q = inf{j ∈ N∗ |f j = 0}.

1. Montrer que : ∃x0 ∈ E tel que {x0 , f (x0 ), ..., f q−1 (xo )} soit libre. En
déduire q ≤ n.
2. Soit r = dim Ker(f ). Montrer que r > 0 et que
n
≤ q ≤ n + 1 − r.
r

106.99 Autre
107.01 Définition
Exercice 553. Notations :
C : ensemble des fonctions numériques continues sur [0, 1].
Cd : ensemble des fonctions numériques ayant une dérivée continue sur [0, 1].
C(R) et C 1 (R) : définis de façon analogue pour les fonctions définies sur R.
P : ensemble des polynômes sur R.
Pn : ensemble des polynômes sur R, de degré ≤ n.
Dire si les applications suivantes sont des applications linéaires :
1. R → R : x 7→ 2x2 .
2. R → R : x 7→ 4x − 3.

3. R → R : x 7→ x2 .
4. R2 → R2 : (x, y) 7→ (y, x).
f (t)
5. C → C : f 7→ {t 7→ 1+t2
}.
6. C → R : f 7→ f (3/4).
R1
7. C → R : f 7→ f (1/4) − 1/2
f (t) dt.
8. R2 → R : (x, y) 7→ 3x + 5y.

82
p
9. R2 → R : (x, y) 7→ 3x2 + 5y 2 .
10. R2 → R : (x, y) 7→ sin(3x + 5y).
11. R2 → R2 : (x, y) 7→ (−x, y).
12. R2 → R : (x, y) 7→ xy.
x2 y
13. R2 → R : (x, y) 7→ si x2 + y 2 6= 0 et0 sinon.
x2 +y 2
R1
7 {x 7→ e−x 0 f (t) dt}.
14. C → Cd : f →
15. P → Pn : A 7→ quotient de A par B à l’ordre n selon les puissances
croissantes (B et n fixés, avec B(0) 6= 0).
−−→ −−→ −−→ − →
16. R2 → R2 : M 7→ M 0 défini par : OM 0 = OM

OM−→ si OM 6= 0 et 0 sinon.

−−→ − → →

17. R3 → R : M 7→ OM · V où V = (4, −1, 1/2).

18. R → R3 : x 7→ (2x, x/π, x 2).
19. C → R : f 7→ maxt∈[0,1] f (t).
20. C → R : f 7→ maxt∈[0,1] f (t) − mint∈[0,1] f (t).
21. R2 → R2 : (x, y) 7→ la solution du système d’équations en (u, v) :

3u − v = x
6u + 2v = y.

22. R2 → R2 : (x, y) 7→ le symétrique de (x, y) par rapport à la droite


d’équation x + y − a = 0 (discuter selon les valeurs de a).
23. R3 → R3 : (x, y, z) 7→ la projection de (x, y, z) sur le plan x+y +z −a =
0 parallèlement à Oz (discuter selon les valeurs de a).
24. Cd → C : f 7→ f 0 .
25. R3 → R2 : (x, y, z) 7→ (2x − 3y + z, x − y + z/3).
y
26. R → Cd : λ 7→ la solution de l’équation différentielle y 0 − x2 +1
= 0
valant λ en x0 = 1.
R1
27. C → R : f 7→ 0 ln(1 + |f (t)|) dt.
28. R → R : x 7→ la 17-ième décimale de x (en écriture décimale).
R1
29. Cd → R : f 7→ f 0 (1/2) + 0 f (t) dt.

30. R → R : x 7→ ln(3x 2 ).
31. R × C(R) → C(R) : (λ, f ) 7→ la primitive de f qui vaut λ en x0 = π.
32. C 1 (R) → C(R) : f 7→ {x 7→ f 0 (x) + f (x) · sin x}.

83
Exercice 554. Soient f et g, applications de C dans C, définies par f (z) = z̄
et g(z) = Re(z). Montrer que f et g sont linéaires sur C en tant que R-e.v.,
et non linéaires sur C en tant que C-e.v.

Exercice 555. Déterminer si les applications fi suivantes (de Ei dans Fi )


sont linéaires :

f1 : (x, y) ∈ R2 7→ (2x + y, x − y) ∈ R2 , f2 : (x, y, z) ∈ R3 7→ (xy, x, y) ∈ R3

f3 : (x, y, z) ∈ R3 7→ (2x + y + z, y − z, x + y) ∈ R3
f4 : P ∈ R[X] 7→ P 0 ∈ R[X], f5 : P ∈ R3 [X] 7→ P 0 ∈ R3 [X]
f6 : P ∈ R3 [X] 7→ (P (−1), P (0), P (1)) ∈ R3 , f7 : P ∈ R[X] 7→ P −(X−2)P 0 ∈ R[X].

Exercice 556. Soit E un espace vectoriel de dimension n et ϕ une applica-


tion linéaire de E dans lui-même telle que ϕn = 0 et ϕn−1 6= 0. Soit x ∈ E
tel que ϕn−1 (x) 6= 0. Montrer que la famille {x, . . . , ϕn−1 (x)} est une base de
E.

107.02 Image et noyau, théorème du rang


Exercice 557. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de Rn , on définit
l’application f : F × G → Rn par f (x1 , x2 ) = x1 + x2 .
1. Montrer que f est linéaire.
2. Déterminer le noyau et l’image de f .

Exercice 558. Soit f une application linéaire de Rn dans Rn . Montrer que


les propriétés (1) à (3) sont équivalentes.
M
(1) Rn = Im(f ) Ker(f )

(2) Im(f ) = Im(f 2 )

(3) Ker(f ) = Ker(f 2 )

Exercice 559. Soient : E, F et G trois sous espaces vectoriels de RN , f une


application linéaire de E dans F et g une application linéaire de F dans G. On
rappelle que g ◦f est l’application de E dans G définie par g ◦f (v) = g(f (v)),
pour tout vecteur v de E.
1. Montrer que g ◦ f est une application linéaire.

84

2. Montrer que f Ker(g ◦ f ) = Kerg ∩ Imf .
Exercice 560. E1 et E2 étant deux sous-espaces vectoriels de dimensions
finies d’un espace vectoriel E, on définit l’application f : E1 × E2 → E par
f (x1 , x2 ) = x1 + x2 .
1. Montrer que f est linéaire.
2. Déterminer le noyau et l’image de f .
3. Appliquer le théorème du rang.
Exercice 561. Soit E l’espace vectoriel des polynômes de degré inférieur ou
égal à n. Pour p ≤ n on note ep le polynôme x 7→ xp . Soit f l’application
définie sur E par f (P ) = Q avec Q(x) = P (x + 1) + P (x − 1) − 2P (x).
1. Montrer que f est une application linéaire de E dans E.
2. Calculer f (ep ) ; quel est son degré ? En déduire ker f , Im f et le rang
de f .
3. Soit Q un polynôme de Im f ; montrer qu’il existe un polynôme unique
P tel que : f (P ) = Q et P (0) = P 0 (0) = 0.
Exercice 562. Soit E, F , G trois espaces vectoriels, f et g deux applications
f g
linéaires E → F → G ; montrer que :

ker(g ◦ f ) = f −1 (ker g ∩ Im f ) = f −1 (ker g).

Exercice 563. Soit E un espace vectoriel de dimension finie, F et N deux


sous-espaces vectoriels de E ; donner une condition nécessaire et suffisante
pour qu’il existe une application linéaire f de E dans E vérifiant : f (E) = F
et ker f = N .
Exercice 564. Soit E, F , G trois espaces vectoriels de dimensions respec-
f g
tives n, p, q, f et g deux applications linéaires E → F → G telles que
g ◦ f = 0. Quelle relation existe-t-il entre le rang de f et celui de g ?
Exercice 565. Soit E un espace vectoriel de dimension finie, f une ap-
plication linéaire de E dans E ; montrer que les propriétés (1) à (3) sont
équivalentes :
(1) E = Im f ⊕ ker f ,
(2) Im f = Im f 2 ,
(3) ker f = ker f 2 .
Exercice 566. Soit E un espace vectoriel, et u une application linéaire de E
dans E. Dire si les propriétés suivantes sont vraies ou fausses :

85
1. Si e1 , e2 , . . . , ep est libre, il en est de même de u(e1 ), u(e2 ), . . . , u(ep ).
2. Si u(e1 ), u(e2 ), . . . , u(ep ) est libre, il en est de même de e1 , e2 , . . . , ep .
3. Si e1 , e2 , . . . , ep est génératrice, il en est de même de u(e1 ), u(e2 ), . . . , u(ep ).
4. Si u(e1 ), u(e2 ), . . . , u(ep ) est génératrice, il en est de même de e1 , e2 , . . . , ep .
5. Si u(e1 ), u(e2 ), . . . , u(ep ) est une base de Im u, alors e1 , e2 , . . . , ep est
une base d’un sous-espace vectoriel supplémentaire de Keru.

Exercice 567. Soient E un espace vectoriel et ϕ une application linéaire


de E dans E. On suppose que Ker (ϕ) ∩ Im (ϕ) = {0}. Montrer que, si
x 6∈ Ker (ϕ) alors, pour tout n ∈ N : ϕn (x) 6= 0.

Exercice 568. Pour des applications linéaires f : E → F , g : F → G,


établir l’équivalence

g ◦ f = 0 ⇐⇒ Imf ⊂ Kerg.

Soit f un endomorphisme d’un e.v. E, vérifiant l’identité f 2 + f − 2iE = 0.


Etablir Im(f − iE ) ⊂ Ker(f + 2iE ) ; Im(f + 2iE ) ⊂ Ker(f − iE ) ; E =
Ker(f − iE ) ⊕ Ker(f + 2iE ).

Exercice 569. Soient E un espace vectoriel de dimension n et f une ap-


plication linéaire de E dans lui-même. Montrer que les deux assertions qui
suivent sont équivalentes :
1. Ker(f ) = im(f ).
2. f 2 = 0 et n = 2 rg(f ).

Exercice 570. Soient E un espace vectoriel et F un sous-espace vectoriel


de E de dimension finie. Soit f une application linéaire de E dans lui-même.
1. Montrer que, si F ⊂ f (F ) alors f (F ) = F .
2. Montrer que, si f est injective et f (F ) ⊂ F alors f (F ) = F .

Exercice 571. Soient f : E → F et g : F → G deux applications linéaires.


Montrer que ker(f ) ⊂ ker(g ◦ f ) et Im(g ◦ f ) ⊂ Im(f ).

Exercice 572. Soit E un espace vectoriel de dimension finie et ϕ une appli-


cation linéaire de E dans lui-même. Posons Kn = Ker (ϕn ) et In = Im (ϕn ).
Montrer qu’il existe n0 ∈ N tel que pour tout n ≥ n0 on ait Kn = Kn0 .
Déduiser en que pour tout n ≥ n0 on a également In = In0 .

Exercice 573. Soient f et g deux endomorphismes de E tels que f ◦g = g◦f .


Montrer que ker(f ) et Im(f ) sont stables par g.

86
Exercice 574. Soit f ∈ L(E) telle que f 3 = f 2 + f . Montrer que E =
ker(f ) ⊕ Im(f ) (on remarquera que f ◦ (f 2 − f − id) = 0).

Exercice 575. Soit f ∈ L(E). Montrer que ker(f ) ∩ Im(f ) = f (ker(f ◦ f )).

Exercice 576. Soit U un sous-espace vectoriel de E espace vectoriel, et

A = {f ∈ L(E)|U ⊂ Ker(f )}.

Montrer que A est un sous-espace vectoriel de L(E).

Exercice 577. Donner des exemples d’applications linéaires de R2 dans R2


vérifiant :
1. Ker(f ) = Im(f ).
2. Ker(f ) inclus strictement dans Im(f ).
3. Im(f ) inclus strictement dans Ker(f ).

Exercice 578. Soit (u, v) ∈ (L(E))2 , tels que u2 = u et vu = 0. Montrer


que
Im(u + v) = Im(u) + Im(v).

Exercice 579. Soit (e~1 , e~2 , e~3 ) une base de R3 , et λ un nombre réel. Démontrer
que la donnée de 
 φ(e~1 ) = e~1 + e~2
φ(e~2 ) = e~1 − e~2
φ(e~3 ) = e~1 + λe~3

définit une application linéaire de R3 dans R3 . Ecrire l’image du vecteur ~v =


a1 e~1 + a2 e~2 + a3 e~3 . Comment choisir λ pour que φ soit injective ? surjective ?

Exercice 580. Soit E un espace vectoriel de dimension 3, {e1 , e2 , e3 } une


base de E, et λ un paramètreréel.
 ϕ(e1 ) = e1 + e2
Démontrer que la donnée de ϕ(e2 ) = e1 − e2 définit une application
ϕ(e3 ) = e1 + λe3

linéaire ϕ de E dans E. Écrire le transformé du vecteur x = α1 e1 +α2 e2 +α3 e3 .
Comment choisir λ pour que ϕ soit injective ? surjective ?

Exercice 581. E étant un espace vectoriel de dimension n sur R, f une


application linéaire de E dans E, construire dans les trois cas suivants deux
applications linéaires bijectives u et v de E dans E telles que f = u − v.
– f est bijective.
– Kerf + Imf = E.

87
– f est quelconque.

Exercice 582. 1. Dire si les applications fi , 1 6 i 6 6, sont linéaires

f1 : (x, y) ∈ R2 7→ (2x + y, ax − y) ∈ R2 ,
f2 : (x, y, z) ∈ R3 7→ (xy, ax, y) ∈ R3 ,
f3 : P ∈ R[X] 7→ aP 0 + P ∈ R[X],
f4 : P ∈ R3 [X] 7→ P 0 ∈ R2 [X],
f5 : P ∈ R3 [X] 7→ (P (−1), P (0), P (1)) ∈ R3 ,
f6 : P ∈ R[X] 7→ P − (X − 2)P 0 ∈ R[X].

2. Pour les applications linéaires trouvées ci-dessus, déterminer ker(fi ) et


Im (fi ), en déduire si fi est injective, surjective, bijective.

Exercice 583. Soit f ∈ L(E) non nul ; montrer que f est injective si et
seulement si pour tout couple (E1 , E2 ) de sous-espaces supplémentaires de E,
la somme f (E1 )+f (E2 ) est directe (i.e. f (E1 ) et f (E2 ) sont supplémentaires).

Exercice 584. Soit f ∈ L(E) où E est un K−espace vectoriel. On suppose :

∀x ∈ E, ∃λ ∈ K, f (x) = λx.

Montrer :
∃µ ∈ K, f = µid.

Exercice 585. Soient E = Cn [X] et A et B deux polynômes à coefficients


complexes de degré (n + 1). On considère l’application f qui à tout polynôme
P de E, associe le reste de la division euclidienne de AP par B.
1. Montrer que f est un endomorphisme de E.
2. Montrer l’équivalence

f est bijective ⇐⇒ A et B sont premiers entre eux.

Exercice 586. Soit f ∈ L(E) telle que f 3 = f 2 + f + id. Montrer que f est
un automorphisme.

Exercice 587. Soit E un C–espace vectoriel et f ∈ L(E) tel que f 2 − 3f +


2Id = 0L(E) .
1. Montrer que f est un automorphisme.
2. Montrer que E = ker(f − Id) ⊕ ker(f − 2Id).

88
3. Déduire de 2. que si E est de dimension finie n, il existe une base
β = (εi )1≤i≤n , telle que ∀i, f (εi ) = λi εi avec λi = 1 ou λi = 2.

Exercice 588. Montrer que si p < q il n’existe pas d’application linéaire


surjective de Rp dans Rq . Montrer que si q < p il n’existe pas non plus
d’application linéaire injective de Rp dans Rq .

Exercice 589. Soient E et F deux espaces vectoriels de dimension finie et


ϕ une application linéaire de E dans F . Montrer que ϕ est un isomorphisme
si et seulement si l’image par ϕ de toute base de E est une base de F .

Exercice 590. 1. Soient E et F deux espaces vectoriels et ϕ une applica-


tion linéaire bijective de E dans F. Montrer que la bijection réciproque
ϕ−1 est linéaire. Une telle application est dite un isomorphisme d’es-
paces vectoriels.
2. Soient E et F deux espaces vectoriels de dimension finie. Montrer qu’il
existe un isomorphisme d’espaces vectoriels de E à valeurs dans F si
et seulement si dim(E) = dim(F ).

Exercice 591. Soit E un espace vectoriel de dimension finie ϕ et ψ deux


applications linéaires de E dans lui-même telles que ϕ ◦ ψ = idE . Montrer
que ψ ◦ ϕ = idE .

107.03 Morphismes particuliers


Exercice 592. Soient U et V deux ensembles non vides et f une application
de U à valeurs dans V. Le graphe de f est le sous-ensemble de U × V défini
par Gf = {(x, y) ∈ U × V tels que y = f (x)}.
1. On suppose maintenant que U et V sont des espaces vectoriels. Rap-
peler la définition de la structure d’espace vectoriel de U × V.
2. Montrer qu’une partie H de U × V est le graphe d’une application
linéaire de U dans V si et seulement si les trois conditions qui suivent
sont satisfaites :
i) La projection canonique H → U définie par (x, y) 7→ x est surjective.
ii) H est un sous-espace vectoriel de U × V.
iii) H ∩ ({0U }) × V ) = {0U ×V }. (0U et 0U ×V sont les éléments neutres
respectifs de U et U × V.)
3. On identifie R4 à R2 ×R2 par l’isomorphisme (x, y, z, t) 7→ ((x, y), (z, t)) .
Enoncer des conditions nécéssaires et suffisantes pour que E soit le
graphe d’une application linéaire de R2 dans lui-même.

89
4. Montrer que E est le graphe d’une application linéaire ϕ de R2 dans
lui-même. Déterminer sa matrice dans une base que l’on définira au
préalabe.

Exercice 593 (Projecteur et involution). Soit E un espace vectoriel ; on


note iE l’identité sur E. Un endomorphisme u de E est un projecteur si
u ◦ u = u.
1. Montrer que si u est un projecteur alors iE −u est un projecteur. Vérifier
aussi que Imu = {x ∈ E; u(x) = x} et que E = Keru ⊕ Imu.
Un endomorphisme u de E est appelé involutif si u ◦ u = iE .
2. Montrer que si u est involutif alors u est bijectif et E = Im(iE + u) ⊕
Im(iE − u).
Soit E = F ⊕G et soit x ∈ E qui s’écrit donc de façon unique x = f +g,
f ∈ F , g ∈G. Soit u : E 3 x 7→ f − g ∈ E.
3. Montrer que u est involutif, F = {x ∈ E; u(x) = x} et G = {x ∈
E; u(x) = −x}.
4. Montrer que si u est un projecteur, 2u − iE est involutif et que tout
endomorphisme involutif peut se mettre sous cette forme.

Exercice 594. Soient P = {(x, y, z) ∈ R3 ; 2x+y−z = 0} et D = {(x, y, z) ∈


R3 ; 2x − 2y + z = 0, x − y − z = 0}. On désigne par ε la base canonique de
R3 .
1. Donner une base {e1 , e2 } de P et {e3 } une base de D. Montrer que
R3 = P ⊕ D puis que ε0 = {e1 , e2 , e3 } est une base de R3 .
2. Soit p la projection de R3 sur P parallélement à D. Déterminer Mat(p, ε0 , ε0 )
puis A = Mat(p, ε, ε). Vérifier A2 = A.
3. Soit s la symétrie de R3 par rapport à P parallélement à D. Déterminer
Mat(s, ε0 , ε0 ) puis B = Mat(s, ε, ε). Vérifier B 2 = I, AB = A et BA =
A.

Exercice 595. 1. Soit E un espace vectoriel de dimension n. Un hyper-


plan de E est un sous-espace vectoriel de dimension n − 1. Montrer
que l’intersection de deux hyperplans de E a une dimension supérieure
ou égale à n − 2. Montrer que, pour tout p ≤ n, l’intersection de p
hyperplans a une dimension supérieure ou égale à n − p.
2. Montrer que, pour tout n ∈ N et pour tout y ∈ R, l’application ey
de Rn [X] à valeurs dans R définie en posant ey (P (X)) = P (y) ( i.e.
l’application ey est l’évaluation en y) est linéaire. Calculer la dimension
de son noyau.

90
3. Même question avec l’application e0y de Rn [X] à valeurs dans R définie
en posant e0y (P (X)) = P 0 (y) (en désignant par P 0 le polynôme dérivé
de P ).
4. Démontrer, à l’aide de ces deux résultats, qu’il existe dans R6 [X] un
polynôme P non nul et ayant les propriétés suivantes : P (0) = P (1) =
P (2) = 0 et P 0 (4) = P 0 (5) = P 0 (6) = 0.
Exercice 596. Soit f : R2 → R2 , (x, y) 7→ 31 (−x + 2y, −2x + 4y). Montrer
que f est la bı̂ı̂ı̂ı̂p par rapport à bı̂ı̂ı̂ı̂p parallèlement à bı̂ı̂ı̂ı̂p.
Exercice 597. E est un R−espace L vectoriel, F et G deux sous-espaces
supplémentaires de E : E = F G. On pose s(u) = uL F − uG où u = uF + uG
est la décomposition (unique) obtenue grâce à E = F G. s est la symétrie
par-rapport à F de direction G.
1. Montrer que s ∈ L(E), que u ∈ F ⇔ s(u) = u, u ∈ G ⇔ s(u) = −u,
donner Ker(s) et calculer s2 .
2. Réciproquement si f ∈ L(E) vérifie f 2 = idE . On pose p = f +id 2
E
.
Calculer f (u) en fonction de p(u) et u. Vérifier que p est un projecteur,
calculer son noyau et son image. Montrer que f est la symétrie par
rapport à F = {u ∈ E|f (u) = u} de direction G = {u ∈ E|f (u) = −u}.
Exercice 598. Soient p et q deux projecteurs de E, espace vectoriel, tels
que pq = qp (p et q commutent). Montrer que pq et (p + q − pq) sont deux
projecteurs de E, et que :
Im(pq) = Imp ∩ Imq,
Im(p + q − pq) = Imp + Imq.
Exercice 599. Soient p et q deux projecteurs de E, espace vectoriel ; donner
une condition nécessaire et suffisante pour que p + q soit un projecteur de E ;
donner alors Im(p + q) et Ker(p + q). L
Indication : on montrera que Im(p + q) = Imp Imq et que Ker(p + q) =
Ker(p) ∩ Ker(q).
Exercice 600. Soit E l’espace vectoriel des applications de R dans R, P le
sous-espace des fonctions
L paires et I le sous-espace des fonctions impaires.
Monter que E = P I. Donner l’expression du projecteur sur P de direction
I.
Exercice 601. Soit E = R[X] l’espace vectoriel des polynômes, et f : E →
E définie par :
P (−X) − P (X)
∀P ∈ E, f (P )(X) = .
2
91
Ker(f ) mais que f 2 = −f. Quel
L
Montrer que f ∈ L(E), que E = Imf
théorème cet exemple illustre t-il ?
Exercice 602. Soit E = Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes de degré
≤ n, et f : E → E définie par :
0
f (P ) = P + (1 − X)P .

Montrer que f ∈ L(E), donner une base de Im f et de Ker(f ).


Exercice 603. Soit E = C(R+ , R) et U : E → E définie par f 7→ U (f ) telle
que :
1 x
Z
+∗
∀x ∈ R , U (f )(x) = f (t)dt.
x 0
et U (f )(0) = f (0). Montrer que U ∈ L(E), déterminer Ker(U ) et Im(U ).
Exercice 604. On désigne par Pq l’espace vectoriel des polynômes à co-
efficients réels de degré inférieur ou égal à q, et Oq l’espace vectoriel des
polynômes d’ordre supérieur ou égal à q, c’est-à-dire divisibles par xq . P
étant un polynôme, on note T (P ) le polynôme défini par :
Z x
1 5 (4)
T (P )(x) = xP (0) − x P (0) + t2 [P (t + 1) − P (t) − P 0 (t)] dt.
20 0

1. Montrer que T est linéaire. Déterminer T (ei ) où e0 = 1, e1 = x, e2 = x2 ,


e3 = x3 , e4 = x4 , et vérifier que T (P4 ) ⊂ P4 . Désormais, on considère
T comme application linéaire de P4 dans P4 . Écrire sa matrice par
rapport à la base (e0 , e1 , e2 , e3 , e4 ).
2. Déterminer soigneusement les espaces T (P4 ∩ O3 ) et T (P4 ∩ O2 ).
3. La restriction T 0 de T à P4 ∩ O2 est-elle injective ? Sinon déterminer
une base du noyau de T 0 .
4. Montrer que Im T = (O1 ∩ P1 ) ⊕ (O3 ∩ P4 ). Quel est le rang de T ?
5. Montrer que KerT peut s’écrire sous la forme (O1 ∩ P1 ) ⊕ V ; expliciter
un sous-espace V possible. Déterminer KerT ∩ Im T .
6. On cherche un vecteur non nul u = ae3 + be4 de O3 ∩ P4 , et un nombre
réel λ, tels que T (u) = λu. Écrire les équations que doivent vérifier
a, b, λ. Montrer qu’il existe deux valeurs possibles de λ, λ1 et λ2 , telles
0 < λ1 < λ2 ; les calculer. Trouver deux vecteurs non nuls u3 et u4 de
O3 ∩ P4 tels que T (u3 ) = λ1 u3 et T (u4 ) = λ2 u4 .
7. On pose u0 = e1 , u1 = e2 −4e3 +3e4 , u2 = e0 . Montrer que {u0 , u1 , u2 , u3 , u4 }
est une base de P4 . Écrire la matrice de T dans cette base.

92
107.99 Autre
108.01 Propriétés élémentaires, généralités
Exercice 605. Effectuer le produit des matrices :
     
      −1 −1 0 a b c 1 a c
2 1 1 −1 1 2 0
× × 1 4 −1   c b a × 1 b b 
3 2 1 1 3 1 4
2 1 2 1 1 1 1 c a

Exercice 606. On considère la matrice suivante :


 
0 a b c
 0 0 d e 
M =  0 0

0 f 
0 0 0 0

Calculer M 2 , M 3 , M 4 , M 5 .

Exercice 607. On considère les trois matrices suivantes :


 
  7 2
2 −3 1 0  −5 2 
 
−1 2 6
A=  5 4 1 3  B=   et C =
3 1  3 5 7
6 −2 −1 7
6 0

1. Calculer AB puis (AB)C.

2. Calculer BC puid A(BC).

3. Que remarque-t-on ?

Exercice 608. On considère les deux matrices suivantes :


   
2 3 −4 1 3 −1 −3 7
 5 2 1 0    4 0 2 1 
A= , B= 
 3 1 −6 7   2 3 0 −5 
2 4 0 1 1 6 6 1

1. Calculer AB.

2. Calculer BA.

93
3. Que remarque-t-on ?
 
1 0 0
Exercice 609. Trouver les matrices qui commutent avec A =  0 1 1  .
  3 1 2
a b
De même avec A = .
0 a
 
0 1 1
Exercice 610. Soit A =  1 0 1  . Calculer A2 et vérifier que A2 =
1 1 0
A + 2I3 , où I3 est la matrice identité 3 × 3. En déduire que A est inversible
et calculer son inverse.
 
1 1 0
Exercice 611. 1. Soit A =  0 1 1  et soit B = A − I3 .
0 0 1
(a) Calculer B 2 , B 3 en déduire une formule de récurrence que l’on
démontrera pour B n , pour tout entier n.
(b) Développer (B + I3 )n par la formule du binome et simplifier.
(c) En déduire An Pour tout entier n.
 
1 1 1 1
 0 1 1 1  n
2. Soit A =  0 0 1 1  . Pour tout entier n, calculer A en utilisant

0 0 0 1
A − I4 .
 
1 0 0
Exercice 612. 1. On considère la matrice A =  0 1 1  .
3 1 1
   
1 1 1 1 1 1
(a) Soient B =  0 1 0  et C =  1 2 1 
1 0 0 0 −1 −1
Montrer que AB = AC, a-t-on A = C ? A peut-elle être inver-
sible ?
(b) Déterminer toutes les matrices F telles que A × F = O (O étant
la matrice dont tous les coefficients sont nuls).
 
1 2
2. Soit A =  3 4 . Déterminer toutes les matrices B telles que
−1 4
BA = I2 .

94
3. Soient A et B deux matrices carrées n × n telles que AB = A + In .
Montrer que A est inversible et déterminer son inverse (en fonction de
B).
Exercice 613. suivantes.
       
1 1 2 1 1 1 0 0 0 1 1 1 1 1 3 1 1 1 1 2
 2 1 1 1 1   1 1 0 0 0   0 2 1 1 2   0 2 1 1 2 
       
 1 1 1 2 1 ,  1 0 1 0 0 ,  1 1 1 2 2 ,  1 1 1 2 2 
       
 2 1 1 1 1   1 0 0 1 0   2 1 1 1 3   2 1 1 1 3 
1 1 1 1 2 1 0 0 0 1 1 −1 1 1 0 1 −1 1 1 0

Exercice 614. Soit A une matrice carrée d’ordre n ; on suppose que A2 est
une combinaison linéaire de A et In : A2 = αA + βIn .
1. Montrer que An est également une combinaison linéaire de A et In pour
tout n ∈ N∗ .

2. Montrer que si β est non nul, alors A est inversible et que A−1 est en-
core combinaison linéaire de A et In .

3. Application 1 : soit A = Jn − In , où Jn est la matrice Attila (envahie


par les uns...), avec n ≥ 1. Montrer que A2 = (n − 2) A + (n − 1) In ;
en déduire que A est inversible, et déterminer son inverse.

4. Application 2 : montrer que si n = 2, A2 est toujours une combinaison


linéaire de A et I2 , et retrouver la formule donnant A−1 en utilisant 2.
 
−1 1 1
Exercice 615. Soit A =  1 −1 1 
1 1 −1
2 2
Calculer A et montrer que A = 2I − A, en déduire que A est inversible et
calculer A−1 .
Exercice 616. Rappeler la structure d’espace vectoriel de Mn (R). Déterminer
une base de Mn (R). Donner sa dimension.
 
1 0 2
Exercice 617. Soit A = 0 −1 1 . Calculer A3 − A. En déduire que A
1 −2 0
est inversible puis déterminer A−1 .
Exercice 618. Déterminer deux éléments A et B de M2 (R) tels que : AB = 0
et BA 6= 0.

95
n
Exercice 619. Soit E le sous ensemble de M3 (R) défini par E = M (a, b, c) =
 
a 0 c o
0 b 0 a, b, c ∈ R .
c 0 a
1. Montrer que E est un sous-espace vectoriel de M3 (R) stable pour la
multiplication des matrices. Calculer dim (E).
2. Soit M (a, b, c) un élément de E. Déterminer, suivant les valeurs des
paramètres a, b et c ∈ R son rang. Calculer (lorsque cela est possible)
l’inverse M (a, b, c)−1 de M (a, b, c).
3. Donner une base de E formée de matrices inversibles et une autre
formée de matrices de rang 1.

Exercice 620. Soit A ∈ M2 (R). On nomme commutant de A et on note


C(A) l’ensemble des B ∈ M2 (R) telles que AB = BA.
1. Montrer que C(A) et un sous espace vectoriel de M2 (R).
2. Montrer que pour tout k ∈ N, Ak ∈ C(A).

Exercice 621. Soit F et G les sous-ensembles de M3 (R) définis par :


   
a+b 0 c a+b+d a c
F = { 0 b+c 0  a, b, c ∈ R} G = { 0 b+d 0  a, b, c, d ∈
c+a 0 a+b a+c+d 0 a+c
R}.
Montrer que ce sont des sous espaces vectoriels de M3 (R) dont on déterminera
des bases.

Exercice 622. Montrer que F = {M ∈ M2 (R); tr(M ) = 0} est un sous-


espace vectoriel de M2 (R). Déterminer une base de F et la compléter en une
base de M2 (R).

Exercice 623. Soient A et B ∈ Mn (K) deux matrices triangulaires supérieures.


1. Montrer (en calculant les coefficients) que AB est triangulaire supérieure.
2. Soit ϕ un endomorphisme bijectif de Kn et F un sous-espace vectoriel
de Kn tel que ϕ(F ) ⊂ F. Montrer que que ϕ−1 (F ) ⊂ F.
3. En déduire une nouvelle démonstration de 1. Montrer que si A est
inversible, A−1 est triangulaire supérieure.

Exercice 624. Soit N ∈ Mn (C) une matrice nilpotente. Calculer det(I +N ).


Si A ∈ Mn (C) commute avec N, montrer que det(A + N ) = det(A). (on
pourra commencer par étudier le cas où A est inversible.)

96
 x  
 2 0 0 
Exercice 625. Soit G =  0 1 x , x ∈ R . Montrer que G est un

0 0 1
 
groupe multiplicatif.
 
cos θ − sin θ
Exercice 626. Soit A(θ) = pour θ ∈ R. Calculer An (θ)
sin θ cos θ
pour n ∈ Z.
 
0 0 0
Exercice 627. Soit A = −2 1 −1.
2 0 2
1. Calculer A3 − 3A2 + 2A.
2. Quel est le reste de la division euclidienne de X n par X 3 − 3X 2 + 2X ?
3. Calculer An pour n ∈ N.
4. A est-elle inversible ?
Exercice 628. Soient A et B ∈ Mn (Q) telles que ∀X ∈ Mn (Q) tr(AX) =
tr(BX). Montrer que A = B.
Exercice 629. Que peut-on dire d’une matrice A ∈ Mn (R) qui vérifie
tr(AtA) = 0 ?
Exercice
 1 1 630. Discuter suivant les valeurs de λ ∈ R le rang de la matrice
1 2 3
 1 1 1 .
2 3 4
1 1
3 4
λ
 
1 2 1
Exercice 631. Calculer l’inverse de  1 2 −1.
−2 −2 −1
Exercice 632. Déterminer l’ensemble des matrices M ∈ Mn (R) telles que :

∀H ∈ Mn (R), M H = HM.

Exercice 633. Soit M ∈ Mn (R) telle que M − In soit nilpotente (ie ∃k ∈


N, (M − In )k = 0). Montrer que M est inversible.
Exercice 634. M = (ai,j )(i,j)∈{1,...,n}2 ∈ Mn (R) telle que :
X
∀i ∈ {1, ..., n}, |ai,i | > |ai,j | .
j6=i

Montrer que M est inversible.

97
Exercice 635. Montrer que si (A, B) ∈ Mn (R) et AB = A + B alors AB =
BA.

Exercice 636. Soit M = (ai,j )(i,j)∈{1,...,n}2 ∈ Mn (R), montrer :

min max ai,j ≥ max min ai,j .


j i i j

Exercice 637. Soit J ∈ Mn (R) une matrice telle que : J 2 = I et

E = {A ∈ Mn (R)|∃(a, b) ∈ R2 ; A = aI + bJ}.

1. Montrer que E est un espace vectoriel stable par multiplication (Est-ce


une algèbre ?). En déduire que :

∀A ∈ E, ∀n ∈ N, ∃(an , bn ) ∈ R2 ; An = an I + bn J

et calculer les coefficients an et bn .


n
Ak
P
2. Soit Sn = k!
. Calculer (un , vn ) tel que Sn = un I + vn J en fonction
k=0
de a et de b. Calculer les limites de (un )n∈N et de (vn )n∈N . On pose
eA = uI + vJ où u = lim un , v = lim vn . Calculer e−A et le produit
n→∞ n→∞
e−A eA .
3. Application :    
0 1 a b
J= ,A = .
1 0 b a
Calculer eA .

Exercice 638. Soit (A, B) ∈ (Mn (C))2 tel que ∀X ∈ Mn (C), AXB = 0.
Montrer que A = 0 ou B = 0.

Exercice 639. Soit (A, B) ∈ (Mn (C))2 tel que AB = I + A + A2 . Montrer


que AB = BA (Indication : voir d’abord que A est inversible).

Exercice 640. Soit A ∈ Mn (R)une matrice triangulaire à éléments diago-


naux nuls, montrer que :
An = 0.

Exercice 641. Calculer les puissances de :


 
    1 1 1
a b a b
, ,  0 1 1 .
0 a b a
0 0 1

98
Exercice 642. Soit A ∈ Mn (R) nilpotente, on définit :
X Ai
exp A = ,
i≥0
i!

la somme étant finie et s’arrêtant par exemple au premier indice i tel que Ai =
0. Montrer que si A et B sont nilpotentes et commutent, alors exp(A + B) =
exp(A) exp(B). En déduire que exp(A) est toujours inversible et calculer son
inverse.

Exercice 643. Calculer l’inverse de :


   
1 ... ... 1 1 2 ... n
 0 1 ... ...   0 1 2 ... 
 ... 0 1 ...  , 
   .
... 0 1 2 
0 ... 0 1 0 ... 0 1

Exercice 644. Calculer l’inverse de :


 
1 a ... a
 0 1 a ... 
  , a ∈ R.
 ... 0 1 a 
0 ... 0 1

Exercice 645 (Examen). Soient (xn )n∈N et (yn )n∈N deux suites réelles, vérifiant
la relation de récurrence linéaire suivante :
n x
n+1 = −9x −18y
n n
yn+1 = 6xn +12yn

avec x0 = −137 et y0 = 18. On se propose dans ce problème de trouver les


termes généraux de ces deux suites.
1. Montrer qu’il existe une matrice A ∈ M2 (R) telle que la relation de
récurrence
 linéaire
 ci-dessus soit équivalente à la relation Un+1 = AUn ,
xn
où Un = .
yn
2. Trouver une expression de Un en fonction de A et de U0 .
3. Trouver le noyau de A, et en donner une base B1 . Calculer le rang de
A.
4. Montrer que l’ensemble des vecteurs X ∈ R2 tels que AX = 3X est un
sous-espace vectoriel de R2 . Quelle est sa dimension ? En donner une
base, qu’on notera B2 .

99
5. Montrer que la réunion B1 ∪ B2 forme une base B de R2 . Soit P la
matrice formée des composantes des vecteurs de B relativement à la
base canonique de R2 . Montrer que P est inversible, et que le produit
P −1 AP est une matrice diagonale D qu’on calculera.
6. Montrer que An = P Dn P −1 . Calculer Dn , et en déduire An , pour tout
n ∈ N.
7. Donner les termes généraux xn et yn .

108.02 Noyau, image


108.03 Matrice et application linéaire
Exercice 646. Soit h l’homomorphisme de R3 dansR2 défini parrapport à
2 −1 1
deux bases (e1 , e2 , e3 ) et (f1 , f2 ) par la matrice A = .
3 2 −3
1. On prend dans R3 la nouvelle base :

e01 = e2 + e3 , e02 = e3 + e1 , e03 = e1 + e2 .

Quelle est la nouvelle matrice A1 de h ?


2. On choisit pour base de R2 les vecteurs :
1 1
f10 = (f1 + f2 ), f20 = (f1 − f2 )
2 2
en conservant la base (e01 , e02 , e03 ) de R3 . Quelle est la nouvelle matrice
A2 de h ?

Exercice 647. Soit h une application linéaire de rang r, de E, espace vec-


toriel de dimension n, dans F , espace vectoriel de dimension m.
1. Préciser comment obtenir une base (ei )ni=1 de E, et une base (fj )mj=1 de
F , telles que h(ek ) = fk pour k = 1, . . . , r et h(ek ) = 0 pour k > r.
Quelle est la matrice de h dans un tel couple de bases ?
2. Déterminer un tel couple de bases pour l’homomorphisme de R4 dans
R3 défini dans les bases canoniques par :

 y1 = 2x1 − x2 + x3 − x4
h(x1 , x2 , x3 , x4 ) = (y1 , y2 , y3 ) avec y2 = x2 + x3 − 2x4
y3 = x1 + 2x2 + x3 + x4

100
3. Même question pour l’application f de R3 dans lui-même définie par :

f (x, y, z) = (2x + y + z, −y + z, x + y).

Exercice 648. On désigne par P2 l’espace des polynômes sur R de degré


inférieur ou égal à 2. On désigne par (e0 , e1 , e2 ) la base canonique de P2 et
on pose
1 1
p0 = e0 , p1 = e1 − e0 , p2 = e2 − e1 + e0 .
2 2
1. Montrer que tout polynôme de P2 peut s’écrire de façon unique sous la
forme p = b0 p0 + b1 p1 + b2 p2 .
2. Écrire sous cette forme les polynômes : p00 , p01 , p02 , p0 , Xp0 , p00 .
3. Montrer que l’application ϕ : P2 → P2 définie par ϕ(p) = Xp0 − 12 p0 +
1 00
4
p est une application linéaire. Préciser le noyau et l’image de cette
application. Écrire les matrices de cette application par rapport à la
base canonique (ei ) et par rapport à la base (pi ). Écrire la matrice de
passage de la base (ei ) à la base (pi ) ; quelle relation lie cette matrice
aux deux précédentes ?

Exercice 649. Soit f : C → C l’application z 7→ eiθ z̄. On considère C


comme un R-espace vectoriel et on fixe la base ε = {1, i}.
1. Montrer que f est R-linéaire.
2. Calculer A = Mat(f, ε, ε).
3. Existent-ils x et y ∈ C − {0} tels que f (x) = x et f (y) = −y? Si c’est
le cas déterminer un tel x et un tel y.
4. Décrire géométriquement f.
5. Soit g : C → C l’application z 7→ eiρ z̄. Calculer A = Mat(g ◦ f, ε, ε) et
décrire géométriquement g ◦ f.

Exercice 650. Soit f ∈ L(R3 ) telle que f 3 = −f et f 6= 0.


1. Montrer que Ker(f )∩Ker(f 2 +I) = {0}, Ker(f ) 6= {0} et Ker(f 2 +I) 6=
{0}.
2. Soit x un élément distinct de 0 de Ker(f 2 + I). Montrer qu’il n’existe
pas α ∈ R tel que f (x) = αx. En déduire que {x, f (x)} est libre.
3. Calculer dim(Ker(f )) et dim(Ker(f 2 + I)).
 
0 0 0
4. Déterminer une base ε de R3 telle que : Mat(f, ε) = 0 0 −1 .
0 1 0

101
Exercice 651. Soient E un espace vectoriel de dimension n, f une appli-
cation linéaire de E dans lui-même et x un élément de E tel que la famille
f (x), ..., f n (x) soit libre.
1. Montrer que la famille x, f (x), . . . , f n−1 (x) est une base de E. Déduiser-
en que f est bijective.
2. On suppose maintenant que f n (x) = x. Déterminer la matrice de f
dans la base x, f (x), . . . , f n−1 (x).

Exercice 652. Déterminer la matrice de la projection de R2 sur R~i pa-


rallèlement à R(~i + ~j) dans la base (~i + ~j, ~j) puis (~i, ~j).

Exercice 653. Soit R[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels.
1. Soit n ∈ N. Montrer que Rn [X], ensemble des polynômes à coefficients
réels et de degré inférieur ou égal à n, est un sous-espace vectoriel de
R[X]. Montrer que la famille 1, X, . . . , X n est une base de Rn [X].
2. Soient f , g et h les applications de R[X] dans lui-même définies par :
f (P (X)) = XP (X),
g(P (X)) = P 0 (X),
h(P (X)) = (P (X))2 .
Montrer que les applications f et g sont linéaires, mais que h ne l’est
pas. f et g sont-elles injectives ? Surjectives ? Déterminer la dimension
de leurs noyaux respectifs. Déterminer l’image de f .
3. On désigne par fn et gn les restrictions de f et de g à Rn [X]. Montrer
que l’image de gn est incluse dans Rn [X] et celle de fn est incluse
dans Rn+1 [X]. Déterminer la matrice de gn dans la base 1, X, ..., X n de
Rn [X]. Déterminer la matrice de fn de la base 1, X, ..., X n dans la base
1, X, ..., X n+1 . Calculer les dimensions respectives des images de fn et
de gn .
 
−1 2
Exercice 654. Soient A = et f l’application de M2 (R) dans lui-
1 0
même M 7→ AM. Montrer que f est linéaire. Déterminer sa matrice dans la
base canonique de M2 (R).

Exercice 655. Soit ϕ une application linéaire de R2 dans lui-même telle que
ϕ 6= 0 et ϕ2 = 0.
1. Construire des exemples de telles applications.
2. Soit x ∈ R2 tel que ϕ(x) 6= 0. Montrer que {x, ϕ(x)} est une base de
R2 . Déterminer la matrice de ϕ dans cette base.

102
Exercice 656. Soit E un espace vectoriel et ϕ ∈ L(E).
1. On suppose que Ker(ϕ) = Ker(ϕ2 ). Soit p ≥ 1 et x ∈ Ker(ϕp ). Montrer
que x ∈ Ker(ϕp−1 ). En déduire que Ker(ϕp ) = Ker(ϕ) pour tout p ≥ 1.
2. Montrer de même que si Ker(ϕ2 ) = Ker(ϕ3 ) alors Ker(ϕp ) = Ker(ϕ2 )
pour tout p ≥ 2.
3. On suppose désormais que ϕ est une application linéaire de R3 dans
lui-même telle que ϕ2 6= 0. Soit x ∈ R3 tel que ϕ2 (x) 6= 0. Montrer que
{x, ϕ(x), ϕ2 (x)} est une base de R3 . Déterminer la matrice de ϕ dans
cette base.

Exercice 657. Soient E un espace vectoriel de dimension 3 et ϕ une appli-


cation linéaire de E dans E telle que ϕ2 = 0 et ϕ 6= 0. Posons r = rg(ϕ).
1. Montrer que Im (ϕ) ⊂ Ker (ϕ). Déduiser-en que r ≤ 3 − r. Calculer r.
2. Soit e1 ∈ E tel que ϕ(e1 ) 6= 0. Posons e2 = ϕ(e1 ). Montrer qu’il existe
e3 ∈ Ker (ϕ) tel que la famille {e2 , e3 } soit libre. Montrer que {e1 , e2 , e3 }
est une base de E.
3. Déterminer la matrice de ϕ dans la base {e1 , e2 , e3 }.

Exercice 658. Soient E un espace vectoriel et ϕ une application linéaire de


E dans lui-même telle que ϕ2 = ϕ.
1. Montrer que E = Ker (ϕ) ⊕ Im (ϕ).
2. Supposons que E est de dimension finie n. Posons q = dim (Ker (ϕ)).
Montrer qu’il existe une base B = {e1 , . . . , en } de E telle que : ϕ(e1 ) =
. . . = ϕ(eq ) = 0 et, pour tout r > q, ϕ(er ) = er . Déterminer la matrice
de ϕ dans la base B.

Exercice 659. Soit f l’application de Rn [X] dans R[X], définie en posant,


pour tout P (X) ∈ Rn [X] : f (P (X)) = P (X + 1) + P (X − 1) − 2P (X).
1. Montrer que f est linéaire et que son image est incluse dans Rn [X].
2. Dans le cas où n = 3, donner la matrice de f dans la base 1, X, X 2 , X 3 .
Déterminer ensuite, pour une valeur de n quelconque, la matrice de f
dans la base 1, X, . . . , X n .
3. Déterminer le noyau et l’image de f . Calculer leurs dimensions respec-
tives.
4. Soit Q un élément de l’image de f . Montrer (en utilisant en particulier
les résultats de la deuxième question) qu’il existe un unique P ∈ Rn [X]
tel que : f (P ) = Q et P (0) = P 0 (0) = 0.

103
Exercice 660. Soit (e1 , e2 , e3 ) une base de l’espace E à trois dimensions sur
un corps K. IE désigne l’application identique de E. On considère l’applica-
tion linéaire f de E dans E telle que :

f (e1 ) = 2e2 + 3e3 , f (e2 ) = 2e1 − 5e2 − 8e3 , f (e3 ) = −e1 + 4e2 + 6e3 .

1. Étudier le sous-espace ker(f − IE ) : dimension, base.


2. Étudier le sous-espace ker(f 2 + IE ) : dimension, base.
3. Montrer que la réunion des bases précédentes constitue une base de E.
Quelle est la matrice de f dans cette nouvelle base ? et celle de f 2 ?

Exercice 661. Soit E un espace à n dimensions et f un endomorphisme de


E.
1. Montrer que la condition f 2 = 0 est équivalente à Imf ⊂ ker f . Quelle
condition vérifie alors le rang de f ? On suppose dans le reste de l’exer-
cice que f 2 = 0.
2. Soit E1 un supplémentaire de ker f dans E et soit (e1 , e2 , . . . , er ) une
base de E1 . Montrer que la famille des vecteurs (e1 , e2 , . . . , er , f (e1 ), f (e2 ), . . . , f (er ))
est libre. Montrer comment on peut la compléter, si nécessaire, par des
vecteurs de ker f de façon à obtenir une base de E. Quelle est la matrice
de f dans cette base ?
3. Sous quelle condition nécessaire et suffisante a-t-on Imf = ker f ?
4. Exemple : Soit f l’endomorphisme
 de R3dont la matrice dans la
1 0 1
base canonique est M (f ) =  2 0 2 . Montrer que f 2 = 0.
−1 0 −1
Déterminer une nouvelle base dans laquelle la matrice de f a la forme
indiquée dans la question 2).

Exercice 662. Soit trois vecteurs e1 , e2 , e3 formant une base de R3 . On


note T la transformation linéaire définie par T (e1 ) = T (e3 ) = e3 , T (e2 ) =
−e1 + e2 + e3 .
1. Déterminer le noyau de cette application. Écrire la matrice A de T dans
la base (e1 , e2 , e3 ).
2. On pose f1 = e1 − e3 , f2 = e1 − e2 , f3 = −e1 + e2 + e3 . Calculer e1 , e2 , e3
en fonction de f1 , f2 , f3 . Les vecteurs f1 , f2 , f3 forment-ils une base de
R3 ?
3. Calculer T (f1 ), T (f2 ), T (f3 ) en fonction de f1 , f2 , f3 . Écrire la matrice
B de T dans la base (f1 , f2 , f3 ) et trouver la nature de l’application T .

104
 
1 1 −1
4. On pose P =  0 −1 1 . Vérifier que P est inversible et calculer
−1 0 1
P . Quelle relation lie A, B, P et P −1 ?
−1
 
1 3 α β
Exercice 663. Soit Mα,β la matrice : Mα,β =  2 −1 2 1  ∈ M3,4 (R).
−1 1 2 0
Déterminer pour quelles valeurs de α et de β l’application linéaire qui lui est
associée est surjective.
Exercice 664. 1. Soit E un espace vectoriel et {e1 , . . . ep } une famille
génératrice de E. Montrer l’égalité Im (ϕ) = Vect {ϕ(e1 ), . . . , ϕ(ep )}.
   
1 2 1 2 2 −1
 , B = 4 3 −1. Calculer rg(A) et rg(B).
3 4 1  
2. Soient A =  5 6 1 0 −1 2 
7 8 1 3 3 −2
Déterminer une base des noyaux et une base des images respectifs de
fA et de fB .
Exercice 665. Soit E un espace vectoriel de dimension n et ϕ une applica-
tion linéaire de E dans E. Montrer qu’il existe un polynôme P ∈ R[X] tel
que P (f ) = 0. (On pourra utiliser le fait que L(E) est isomorphe à Mn (R).)
 
0 ... 0 1
 ..
. 0

Exercice 666. Soit A =  ..  . En utilisant l’application linéaire
0 .
1 0 ... 0
associée de L(Qn , Qn ), calculer Ap pour p ∈ Z.
 
0 1 ... 0
 .. . . . . . . .. 
. .
Exercice 667. Même chose avec A =  . ...  .
 .. 1
0 ... ... 0
 
3 −1 1
Exercice 668. Soit f ∈ L(R3 ) de matrice 0 2 0 dans la base cano-
1 −1 3
nique. Déterminer la matrice de f dans la base (1, 0, −1), (0, 1, 1), (1, 0, 1).
2
 
2 2 3
Exercice 669. Soit f l’endomorphisme de R de matrice dans
− 52 − 23
la base canonique. Soient e1 = (−2, 3) et e2 = (−2, 5).

105
1. Montrer que (e1 , e2 ) est une base de R2 et déterminer mat(f, e).
2. Calculer An pour n ∈ N.

xn+1 = 2xn + 2 yn

3. Déterminer l’ensemble des suites réelles qui vérifient ∀n ∈ N 3 .
5 2
yn+1 = − xn − yn

2 3
Exercice 670. Soit E = vect(AB − BA, (A, B) ∈ Mn (Q)2 ).
1. Montrer que E = ker tr (pour l’inclusion non triviale, on trouvera une
base de ker tr formée de matrices de la forme AB − BA).
2. Soit f ∈ Mn (Q)∗ telle que ∀(A, B) ∈ Mn (Q)2 f (AB) = f (BA). Mon-
trer qu’il existe α ∈ R tel que f = αtr.
 
1 1
Exercice 671. Soient A = et Φ : M2 (R) → M2 (R), M 7→ AM − M A.
0 1
Montrer que Φ est linéaire, déterminer sa matrice dans la base canonique et
calculer ker Φ et ImΦ.

108.04 Exemples géométriques


108.05 Méthode de Gauss
108.06 Changement de base, matrice de pas-
sage
108.99 Autre
120.01 Les rationnels
Exercice 672. 1. Démontrer que si r ∈ Q et x 6∈ Q alors r + x 6∈ Q et si
r 6= 0 r.x 6∈ Q.

2. Montrer que 2 6∈ Q,
3. En déduire : entre 2 nombres rationnels il y a toujours un nombre
irrationnel. (On pourra utiliser la propriété : pour tout réel a > 0, il
existe un entier n tel que n > a.)

Exercice 673. Les nombres suivants sont-ils des rationnels ? des décimaux ?
a = 1/3, b = 1/15, c = 1/25, d = 1/125, e, f = 0, 333 · · · 3 · · · ,

106

g = 2,
h = 0,123 456 789 123 456 789 123 · · · , i = 0,123 456 789 101 112 131 4 · · · ,
j = π, k = 13/7, l = 27/17.

Exercice 674 (Un procédé géométrique d’approximation de 2). Dans le
plan xOy, on porte sur Ox une suite de points a1 , a2 , . . . , an , . . . et sur Oy
une suite de points b1 , b2 , . . . , bn , . . . , construites de la manière suivante :
(i) a1 = 2 et b1 = 1,
(ii) an = an−1 +b
2
n−1
,
(iii) an bn = 2 (le rectangle de côtés an et bn a pour aire 2).
1. Représentez cette suite de rectangles de côtés an et bn .
2. Démontrez successivement que : ∀n, bn < an ; (an )n∈N décroissante ;
(bn )n∈N croissante.
3. Calculez an − bn en fonction de an−1 − bn−1 et an . Montrez que l’on a
l’inégalité :
(an−1 − bn−1 )2
an − bn < .
4
4. Calculez les premiers√ termes de la suite a1 , a2 , . . . , a6 . Combien de
décimales exactes de 2 obtenez-vous à chaque pas ? Utilisez l’inégalité
précédente pour montrer que le nombre de décimales exactes obtenues
double grosso modo à chaque pas.
1
Exercice 675. Calculer avec une calculette : 3
+ 13 + 1
3
et 1 − 31 − 31 − 13 .
Expliquer le résultat.

Exercice 676. On considère les nombres √ rationnels inférieurs à 2. Y a-
t-il un nombre rationnel √ juste avant 2, plus grand que tous les nombres
rationnels inférieurs à 2 ?
Une suite de nombres rationnels a-t-elle pour limite un nombre rationnel ?
Une suite de nombres décimaux a-t-elle pour limite un nombre décimal ?
√ √
Exercice 677. Soient a et√b deux √ rationnels positifs tels que a et b soient
irrationnels. Montrer que a + b est irrationnel.
Exercice 678. Soit p(x) = ni=0 ai xi . On suppose que tous les ai sont des
P
entiers.
1. Montrer que si p a une racine rationnelle αβ alors α divise a0 et β divise
an .
√ √
2. On considère le nombre 2 + 3. En calculant son carré, montrer que
ce carré est racine d’un polynôme de degré 2. En déduire, à l’aide du
résultat précédent qu’il n’est pas rationnel.

107
Exercice 679. Trouver sous la forme pq des rationnels x dont les dévelopements
décimaux périodiques sont donnés par :
_ _ _
3, 14 14 ... ; 0, 99 9 ... ; 3, 149 9 ...

Exercice 680. 1. Soit Nn = 0, 1997 1997 . . . 1997 (n fois). Mettre Nn sous


la forme pq avec p, q ∈ N∗ .
2. Soit M = 0, 1997 1997 1997 . . . . . . Donner le rationnel dont l’écriture
décimale est M .
3. Même question avec : P = 0, 11111 . . . + 0, 22222 . . . + 0, 33333 . . . +
0, 44444 . . . + 0, 55555 . . . + 0, 66666 . . . + 0, 77777 . . . + 0, 88888 . . . +
0, 99999 . . .

Exercice 681. Montrer que l’ensemble {r3 ; r ∈ Q} est dense dans R.


ln 3
Exercice 682. Montrer que ln 2
est irrationnel.

Exercice 683. Soit a ∈ R, montrer :



∗ p 1
∃(p, q) ∈ Z × N ; a − ≤ 2.
q q

Indication : considérer les parties fractionnaires de 0, a, 2a, ..., qa et la parti-


tion [0, 1q [, [ 1q , 2q [, ...[ q−1
q
, 1[ de [0, 1[.

Exercice 684. Montrer que l’ensemble des nombres dyadiques :


na o
, (a, k) ∈ Z × N
2k
est dense dans R.

Exercice 685. Montrer que toute suite convergente est bornée.

Exercice 686. Montrer que la suite (un )n∈N définie par


1
un = (−1)n +
n
n’est pas convergente.
an −bn
Exercice 687. Étudier la suite un = an +bn
, a et b étant donnés dans R∗+ .

Exercice 688. Les énoncés suivants sont-ils vrais ou faux ?


1. Si une suite positive est non majorée, elle tend vers +∞.
2. Si une suite d’entiers converge, elle est stationnaire.

108
3. Si une suite a un nombre fini de valeurs, elle converge si et seulement
si elle est stationnaire.
4. Une suite est convergente si et seulement si elle est bornée.
5. Si une suite n’est pas majorée, elle est minorée.
Exercice 689. Soit l un nombre réel. Peut-on dire qu’une suite qui vérifie

∀ε ∈ ]0, 1[, ∃N ∈ N, ∀n > N, |un − l| < ε

converge vers l ?
Exercice 690. Construire une suite un = vn wn (resp. vn + wn ) convergente
et telle que l’une au moins des suites (vn ) et (wn ) diverge.

120.02 Maximum, minimum, borne supérieure


Exercice 691. Le maximum de 2 nombres x, y (c’est-à-dire le plus grand
des 2) est noté max(x, y). De même on notera min(x, y) le plus petit des 2
nombres x, y. Démontrer que :
x + y + |x − y| x + y − |x − y|
max(x, y) = et min(x, y) = .
2 2
Trouver une formule pour max(x, y, z).
Exercice 692. Déterminer la borne supérieure et inférieure (éventuellement
infinies) de : A = {un , n ∈ N} en posant un = 2n si n est pair et un = 2−n
sinon.
Exercice 693. Déterminer (s’ils existent) : les majorants, les minorants, la
borne supérieure, la borne inférieure, le plus grand élément, le plus petit
élément des ensembles suivants :
 
n 1 ∗
[0, 1] ∩ Q , ]0, 1[∩Q , N , (−1) + , n ∈ N .
n
Exercice 694. Soit
 
1
I= x∈R |−2<x+ ≤2 .
2x
1. Montrer que I est la réunion de deux intervalles.
2. Déterminer (s’ils existent) : les majorants, les minorants, la borne
supérieure, la borne inférieure, le plus grand élément, le plus petit
élément de I.

109
Exercice 695. Les ensembles suivants ont-ils une borne supérieure, un plus
grand élément, une borne inférieure, un plus petit élément, dans D, dans Q,
dans R, (si la question se pose) ?
1. [0, 3[,
2. {0} ∪ ]1, 2],
3. D ∩ [0, 1/3],
4. {x | ∃n ∈ N, x = 1/n},
5. {x ∈ Q | x2 < 2}.
Exercice 696. On considère l’ensemble des nombres de la forme 1 + n1 , où n
décrit l’ensemble des entiers strictement positifs. Cet ensemble est-il majoré ?
Minoré ? A-t-il un plus petit élément ? Un plus grand élément ? Justifier vos
réponses.
Exercice 697. Étant donné un ensemble A ⊂ R, écrire avec des quantifica-
teurs les propriétés suivantes :
1. 10 est un majorant de A,
2. m est un minorant de A,
3. P n’est pas un majorant de A,
4. A est majoré,
5. A n’est pas minoré,
6. A est borné,
7. A n’est pas borné.
Exercice 698. Soit E l’ensemble des réels de la forme n−1/n
n+1/n
avec n ∈ N∗ .
L’ensemble E admet-il une borne inférieure, une borne supérieure, un plus
grand élément, un plus petit élément ?
Exercice 699. Soit E = { n1 cos n | n ∈ N∗ } ; calculer inf E et sup E.
Exercice 700. Soient A et B deux parties non vides de R telles que pour
tout x de A et tout y de B on ait x ≤ y. Démontrer que sup A et inf B
existent et que sup A ≤ inf B.

Exercice 701. Soit aij (i,j)∈I×J une famille non vide et bornée de réels ;
comparer :
inf (sup aij ) avec sup(inf aij ).
i j j i

Exercice 702. Soit A une partie majorée de R d’au moins deux éléments et
x un élément de A.

110
1. Montrer que si x < sup A, alors sup(A \ {x}) = sup A.
2. Montrer que si sup(A \ {x}) < sup A, alors x = sup A.
Exercice 703. Soient A et B deux parties bornées de R. On note A + B =
{a + b | (a, b) ∈ A × B}.
1. Montrer que sup A + sup B est un majorant de A + B.
2. Montrer que sup(A + B) = sup A + sup B.
Exercice 704. Soit A et B deux parties bornées de R. Vrai ou faux ?
1. A ⊂ B ⇒ sup A 6 sup B,
2. B ⊂ A ⇒ inf A 6 inf B,
3. sup A ∪ B = max(sup A, sup B),
4. sup(A + B) < sup A + sup B,
5. sup(−A) = − inf A,
6. sup A + inf B 6 sup(A + B).
Exercice 705. Donner la borne supérieure et la borne inférieure (si elles
existent) de l’ensemble :

n − n1
 

D= |n ∈ N .
n + n1

Cet ensemble admet-il un maximum, un minimum ?


Exercice 706. Soient n ∈ N∗ et a1 ≤ a2 ≤ ... ≤ an , n nombres réels.
Calculer : n
X
inf |x − ai | .
x∈R
k=1

Exercice 707. Soit f : R → R, f (x) = x3 − 3x. Tracer les graphes des


fonctions f, |f |, f+ , f− où : f+ = max(f, 0), f− = min(f, 0).
Exercice 708. Si a = sup A, montrer qu’il existe une suite d’éléments de A
qui converge vers a. Réciproque.
Exercice 709. Soit A = Q ∩ ]0, 1[ et a, b ∈ R+ . On considère les applications
suivantes de A dans R+ :
p q−p p aq + bp
f: 7→ ; g: 7→
q q+p q p+q
Déterminer la borne supérieure et la borne inférieure de f (A) et de g(A).

111
Exercice 710. Soit A l’ensemble des nombres réels qui peuvent s’écrire x =
2p2 −3q
p2 +q
pour p et q entiers vérifiant 0 < p < q.
1. Montrer que A est minorée par −3 et majorée par 2.
2. Déterminer inf A et sup A (pour la borne supérieure on pourra prendre
q = p + 1).

Exercice 711. Soit (un )n∈N une suite bornée. On pose Ap = supn>p un et
Bp = inf n>p un . Montrer que (Ap )p∈N est une suite décroissante bornée et
que (Bp )p∈N est une suite croissante bornée. Soit L = limp→∞ Ap et l =
limp→∞ Bp .
n+2
1. Dans le cas particulier où un = n+1
cos nπ
3
, calculer L et l.
2. Montrer que :

∀ε > 0, ∃p ∈ N, ∀n ≥ p, un > l − ε
∀ε > 0, ∀p ∈ N, ∃n ≥ p, un < l + ε

3. Interpréter ces propriétés. Énoncer des propriétés analogues pour L.


Démontrez-les.
4. Que peut-on dire de (un ) si L = l ?

Exercice 712. Soient x et y deux réels strictement positifs. On pose


r
x+y √ 2xy 1 2
a= g = xy h= q= (x + y 2 )
2 x+y 2
Montrer que a, g, h, q sont rangés dans un ordre indépendant de x et y.

Exercice 713. Soient A et B deux parties non vides bornées de R.


1. Montrer que A∪B est bornée et que sup(A∪B) = max(sup(A), sup(B)).
2. Enoncer un résultat analogue pour inf(A ∪ B).
3. Qu’en est-il pour A ∩ B ?

120.99 Autre
Exercice 714. Démontrer par récurrence sur n que pour tout n ≥ 2 l’impli-
cation
[x > −1, x 6= 0] ⇒ [(1 + x)n > 1 + nx]
est vraie.

112
P Soient a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn ∈ R, les ai n’étant pas tous nuls.
Exercice 715.
Soit p(x) = ni=1 (ai + xbi )2 . Montrer que le discriminant de cette équation
du second degré est ≤ 0. En déduire que :

n

n
!1/2 n
!1/2
X X X
ai bi ≤ a2i b2i ,



i=1 i=1 i=1

et que
n
!1/2 n
!1/2 n
!1/2
X X X
(ai + bi )2 ≤ a2i + b2i .
i=1 i=1 i=1

Exercice 716. Deux entiers naturels distincts peuvent-ils vérifier la relation


ab = ba ?
√ √
Exercice 717. Résoudre l’équation 4 41 + x + 4 41 − x = 4, x étant un réel
positif.
Exercice 718. Si a et b sont des réels > 0, montrer que :
√ √ √
a + b 6 2 a + b.
n
Pn719. Soient x = (x1 , . . . , xn ) et y = (y1 , . . . , yn ) ∈ R . On note
Exercice
kxk1 = i=1 |xi | et kxk∞ = max1≤i≤n |xi |.
Montrer que dans les deux cas on a :

kx + yk ≤ kxk + kyk.

Exercice 720. Pout tout x ∈ R on note E(x) sa partie entière et {x} sa


partie décimale.
1. Tracer les graphes des fonctions x 7→ E(x) et x 7→ {x}.
2. Montrer les relations suivantes : E(x) + E(y) ≤ E(x + y), E(x + n) =
E(nx)
E(x) + n pour tout n ∈ Z, E n
= E(x) pour tout n ∈ N∗ .
3. Déterminer lim E(x) et lim{x} lorsque x → −1+ et x → −1− . Ces
fonctions ont-elles une limites lorsque x → −1 ?
Exercice 721. Pour tout x, y ∈ R et λ > 0 montrer que :

x2
2xy ≤ + λy 2 .
λ
Exercice 722. Soit deux nombres réels a et b vérifiant : −1 < a < 4 et −
3 < b < −1. Donner un encadrement de a − b et de a/b.

113
Exercice 723. On note E(x) la partie entière d’un réel x.
1. Montrer que ∀(x, y) ∈ R2 E(x) + E(y) ≤ E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1.
2. Calculer E(x) + E(−x) pour x ∈ R.
E(nx)
3. Montrer que ∀n ∈ N∗ et ∀x ∈ R E(x) = E( ).
n
Exercice 724. Soit f : R → R croissante telle que ∀(x, y) ∈ R2 f (x + y) =
f (x) + f (y). Montrer que
1. ∀n ∈ N f (n) = nf (1).
2. ∀n ∈ Z f (n) = nf (1).
3. ∀q ∈ Q f (q) = qf (1).
4. ∀x ∈ R f (x) = xf (1) (on pourra utiliser la densité de Q dans R
pour encadrer x par des rationnels de plus en plus proches de x).
n
Exercice 725. Soient n ∈ N∗ , et (x1 , x2 , ..., xn ) ∈ Rn tels que
P
xi =
i=1
n
x2i = n. Montrer que
P
i=1

∀i ∈ {1, ..., n}, xi = 1.


Exercice 726. Soient n ∈ N∗ , et (x1 , x2 , ..., xn ) ∈ [0, 1]n , montrer que :
n
Y n
X
(1 − xi ) ≥ 1 − xi .
i=1 i=1

Exercice 727. Soit A une partie de R vérifiant :


A 6= ∅,
∀x ∈ A, ∃εx > 0, ]x − εx , x + εx [⊂ A,
∀x ∈ R : (∀ε > 0, ]x − ε, x + ε[∩A 6= ∅) ⇒ x ∈ A.
Montrer que A = R.
Exercice 728. Montrer :
n−1
X k
∀n ≥ 1, ∀x ∈ R, E(x + ) = E(nx).
k=0
n

Exercice 729. Soient A et B deux parties denses de R, AB et A + B sont-


elles denses ? Étude de la réciproque.
Exercice 730. Démontrer que :
√ √ √
∀n ∈ N∗ , E( n + n + 1) = E( 4n + 2).

114
121.01 Convergence
Exercice 731. 1. Dessiner les suites suivantes :
2
n − 25
(a) un = 2 (prendre 2 cm comme unité sur Oy)
2n + 1
(b) un = (−1)n
1 1
(c) un = cos n vn = | cos n| (n en radians)
n n
(d) un = cos n
(e) u1 = 1 ; u2 = 2 ; u3 = 3 ; u4 = −1 ; un = 2 pour n ≥ 5.
(−1)n
(f) un = 2 (prendre 10 cm comme unité sur Oy)
n +1

(g) un = cos
6
1
(h) un = sin √ (prendre 1 cm comme unité sur Oy)
n
(i) un = n2 + 1
1
(j) un = √ (pour n ≥ 2)
n + (−1)n n
2. Classer les dessins par paquets en précisant vos critères.
1
3. Pour chaque suite, pouvez-vous trouver l et n tels que |un − l| < 10
ou
1
100
? Mettre en relation avec le classement précédent.
4. Les énoncés suivants sont-ils vrais ou faux ?
(a) Une suite à termes positifs qui tend vers 0 est décroissante à partir
d’un certain rang.
(b) Si une suite a une limite strictement positive, tous ses termes sont
strictement positifs à partir d’un certain rang. Réciproque ?
Exercice 732. Soit (un )n∈N une suite de R. Que pensez-vous des propositions
suivantes :
• Si (un )n converge vers un réel l alors (u2n )n et (u2n+1 )n convergent vers l.
• Si (u2n )n et (u2n+1 )n sont convergentes, il en est de même de (un )n .
• Si (u2n )n et (u2n+1 )n sont convergentes, de même limite l, il en est de même
de (un )n .
Exercice 733. Vrai ou faux : il existe une suite (un ) telle que (un+1 − un )
tend vers 0 et qui diverge.
Pn 1
Exercice 734. Encadrer la suite (un ) définie par un = k=1 n2 +k2 . Que
peut-on en déduire ?

115
Exercice 735. 1. Que peut-on dire d’une suite qui vérifie limn→∞ nun =
0?
2. Que peut-on dire d’une suite qui vérifie limn→∞ nun = 1 ?
3. Que peut-on dire d’une suite qui vérifie limn→∞ nun = +∞ ?
Exercice 736. Étant donné k ∈ R+ , que peut-on dire d’une suite (un ) qui
vérifie limn→∞ uun+1
n
1·2···n
= k ? Application : Étudier un = 1·4···(3n−2) .
Exercice 737. Montrer qu’une partie D est dense dans R ssi tout réel est
limite d’une suite de points de D.
Exercice 738. Soit A une partie bornée de R et x un réel.
1. Montrer que x = sup(A) ssi (x majore A et il existe une suite (xn )n∈N
de A qui converge vers x).
2. Énoncer un résultat analogue pour inf(A).
Exercice 739. Étudier la convergence des suites :
√ √ n sin(n) 1 2n+1 1 1 n−1 1
+(−1)n
P P
n2 + n + 1− n n cos( √ )
n2 + 1 n k=1 n2 + k n k=0 n+k
Exercice 740. Montrer qu’une suite d’entiers qui converge est stationnaire
à partir d’un certain rang.
1 1
Exercice 741. Soit Hn = 1 + + ... + .
2 n
1
1. En utilisant une intégrale, montrer que ∀n > 0 ≤ ln(n + 1) −
n+1
1
ln(n) ≤ .
n
2. En déduire que ln(n + 1) ≤ Hn ≤ ln(n) + 1.
3. Déterminer la limite de Hn .
4. Montrer que un = Hn − ln(n) est décroissante et positive.
5. Conclusion ?
Exercice 742. Montrer qu’une suite monotone dont une suite extraite converge
est convergente.
Exercice 743. Montrer que (un ) converge ssi (u2n ), (u2n+1 ), (u3n ) convergent
(leurs limites n’étant pas nécessairement égales).
n+1
Exercice 744. Etudier la convergence de la suite un = (−1)n .
n

116
Exercice 745. Soit q un entier au moins égal à 2. Pour tout n ∈ N, on pose
2nπ
un = cos .
q
1. montrer que un+q = un , ∀n ∈ N.
2. Calculer unq et unq+1 . En déduire que la suite un n’a pas de limite.

Exercice 746. Soit (un )n∈N une suite réelle prenant toute les valeurs ration-
nelles. Montrer que (un )n∈N n’admet pas de limite.

Exercice 747. Soit (un )n∈N une suite réelle telle que lim u2n = λ. Que dire
n→∞
de (un )n∈N ?

Exercice 748. 1. Donner un exemple de suite bornée divergente, puis de


suite divergente telle que

∀k ∈ N, lim xn+k − xn = 0.
n→∞

2. Donner un exemple de suite divergente qui a une seule valeur d’adhérence


(i.e. telle qu’il existe une seule extraction φ telle que xφ(n) converge).
3. Donner un exemple de suite (xn )n∈N divergente telle que ∀k ≥ 2, (xnk )n∈N
converge.

Exercice 749. Que peut-on dire des nombres réels a et b si


1 1
∀n ∈ N∗ , a − ≤b≤a+ ?
n n

Exercice 750. Étudier la suite (un ) définie par :


(
0 si n est premier
un =
67 + 1/n sinon .

Si cette suite converge, montrer que sa limite est inférieure à 72. Étudier la
convergence de cette suite.

Exercice 751. On donne la suite (un ) définie par :


√ p
u1 = 2 et un = 2 − un−1 .

En étudiant les suites (u2n ) et (u2n+1 ), montrer que la suite (un ) est conver-
gente.

117
Exercice 752. 1. Soit (un ), (vn ), (wn ) trois suites telles que pour n as-
sez grand on ait vn ≤ un ≤ wn . On suppose que (vn ) et (wn ) sont
convergentes, et on note v = lim vn et w = lim wn . Montrer que pour
tout ε positif, on a v − ε ≤ un ≤ w + ε pour n assez grand (théorème
d’encadrement). Que peut-on en déduire si v = w ?
2. Soit (un ) une suite convergente de limite l. Montrer que la suite
u1 + u2 + · · · + un
vn =
n
est convergente et a pour limite l. Pour cela, encadrer un à ε près pour
n assez grand, et en déduire un encadrement de vn .
Exercice 753. Soit α un nombre irrationnel positif et (pn ) et (qn ) deux
suites d’éléments de N∗ telles que α = limn→∞ pqnn . Montrer que

lim qn = lim pn = +∞.


n→∞ n→∞

Exercice 754. Étudier la suite un = ln(1 + ln(2 + ln(3 + · · · + ln(n − 1 +


ln n) · · · ))).
Exercice 755. Montrer que pour n ≥ 1, l’équation xn +xn−1 +x2 +x− n+1 n
=
0 admet une unique racine positive ; on la note un . Étudier la suite (un ).
Exercice 756. Un ivrogne part à un instant donné d’un point donné. À
chaque seconde, il fait un pas dans une direction inconnue (et qui peut chan-
ger de façon arbitraire à chaque pas). Comme il se fatigue, ses pas sont de
plus en plus courts. Peut-on prévoir qu’au bout d’un certain temps il restera
à moins d’un mètre d’une certaine position si on admet que la longueur de
son n-ième pas est :
1. 1/n mètre ?
2. 1/n2 mètre ?
n
Y π π
Exercice 757. Soient (un )n≥2 définie par un = cos( k
) et vn = un sin( n ).
k=2
2 2
1. Montrer que (un )n≥2 est convergente.
2. Montrer que (vn )n≥2 est une suite géométrique. En déduire la limite de
(un )n≥2 .
Exercice 758. Soit (un )n∈N une suite bornée de nombres réels telle que
lim (un+1 − un ) = 0. Montrer que les valeurs d’adhèrence de la suite (un )n∈N
n→∞
forment un intervalle de R.

118
Exercice 759. On définit par récurrence les suites (un )n∈N et (vn )n∈N par :

(un )2 (vn )2
u0 = 1, v0 = 2, un+1 = , vn+1 = .
un + v n un + v n
1. Montrer par récurrence que l’on a un > 0 et vn > 0.
2. Montrer que les suites (un )n∈N et (vn )n∈N décroissent. En déduire qu’elles
convergent vers ` et `0 respectivement. Montrer que l’on a ``0 = 0.
3. Montrer que la suite (vn − un )n∈N est constante. En déduire ` et `0 .
Exercice 760. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites de nombres réels telles
√ un + v n
que 0 < u1 < v1 et un+1 = un vn et vn+1 = . Montrer qu’elles
2
convergent vers la même limite.
Exercice 761. 1. Soit (un )n∈N une suite de nombres réels non nuls conver-
1
geant vers une limite ` différente de zéro. Montrer que la suite ( )n∈N
un
1
converge vers .
`
2. Soit (un )n∈N une suite de nombres réels positifs convergeant vers une

limite ` différente de zéro. Montrer que la suite ( un )n∈N converge vers

`.
Exercice 762. 1. Soit (un )n∈N une suite de nombres réels telle que les
suites extraites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N convergent vers une même limite
`. Montrer que (un )n∈N converge également vers `.
n
X (−1)k
2. En déduire que la suite (un )n∈N de terme général un = converge.
k=0
(2k)!

u1 + u2 + · · · + un
Exercice 763. Soit (un )n∈N une suite de nombres réels et vn =
n
où n ∈ N∗ .
1. Montrer que si (un )n≥1 converge vers `, alors (vn )n≥1 converge vers `.
La réciproque est elle vraie ?
n
X k+1
2. Calculer lim .
n→+∞
k=1
2nk + k
an
3. Soit (an )n≥0 une suite telle que lim (an+1 − an ) = `. Prouver que lim = `.
n→+∞ n→+∞ n
un+1
4. Soit (un )n≥1 une suite strictement positive telle que lim = `.
n→+∞ un
Démontrer que lim (un )1/n = `.
n→+∞

119
n

X 1 1
Exercice 764. Pour tout n ∈ N on note un = et vn = un + . On
k=1
k! n!n
rapelle que e = lim un .
n→∞
1. Montrer que les suites (un )n≥1 et (vn )n≥1 sont adjacentes. En déduire
1
une valeur approchée de e à .
1000
2. Démontrer que e est irrationnel.

Exercice 765. Une suite (un )n∈N est dite de Cauchy lorsque, pour tout ε > 0
il existe N ∈ N tel que, si m, n ≥ N alors |un − um | < ε.
1. Montrer que toute suite convergente est de Cauchy. Montrer que toute
suite de Cauchy est bornée.
1 1 p+2
2. Soit un = 1 + + . . . + . Montrer que, pour tout p ∈ N, u2p ≥ .
2 n 2
En déduire que (un )n∈N tend vers l’infini.
3. Une suite (un )n∈N satisfait au critère C 0 lorsque, pour tout ε > 0 il existe
N ∈ N tel que, si n ≥ N alors |un − un+1 | < ε. Une suite satisfaisant
au critère C 0 est-elle de Cauchy ?
4. Montrer que les trois assertions qui suivent sont équivalentes :
(a) Toute partie majorée de R admet une borne supérieure et toute
partie minorée de R admet une borne inférieure.
(b) Toute suite de Cauchy est convergente.
(c) Deux suites adjacentes sont convergentes.

121.02 Suite définie par une relation de récurrence


Exercice 766. Soit
√ (un ) la suite réelle définie par récurrence en posant
u0 = 1 et un+1 = 1 + un si n ∈ N∗ .
1. Montrer que (un ) est croissante et majorée.
2. Montrer que (un ) converge vers le nombre réel positif l qui vérifie l2 −
l − 1 = 0 et calculer l.

Exercice 767. Étudier les suites :



1. u0 = 0 et un+1 = un + 2.
2. u0 ∈ R et un+1 = un − u2n .

120
Exercice 768. On considère la fonction f : R −→ R définie par
x3 2x 1
f (x) = + +
9 3 9
et on définit la suite (xn )n≥0 en posant x0 = 0 et xn+1 = f (xn ) pour n ∈ N.
1. Montrer que l’équation x3 − 3x + 1 = 0 possède une solution unique
α ∈]0, 1/2[.
2. Montrer que l’équation f (x) = x est équivalente à l’équation x3 − 3x +
1 = 0 et en déduire que α est l’unique solution de l’équation f (x) = x
dans l’intervalle [0, 1/2].
3. Montrer que f (R+ ) ⊂ R+ et que la fonction f est croissante sur R+ .
En déduire que la suite (xn ) est croissante.
4. Montrer que f (1/2) < 1/2 et en déduire que 0 ≤ xn < 1/2 pour tout
n ≥ 0.
5. Montrer que la suite (xn )n≥0 converge vers α.
Exercice 769. Soit a ∈ R. On considère la suite (un ) définie par u0 = a et
un+1 = eun − 2 pour n ≥ 0.
1. Étudier cette suite si a = 0.
2. Étudier cette suite si a = −10.
3. Étudier cette suite si a = 3.
4. Généraliser en discutant selon la valeur de a.
u3n
Exercice 770. Étudier la suite définie par un+1 = 1 + 10
dans les cas sui-
vants :
1. u0 = −4.
2. u0 = −2.
3. u0 = 2.
4. u0 = 3.
(un −3)2
Exercice 771. Étudier la suite (un ) définie par u0 = 0 et un+1 = 4
.

Exercice 772. Étudier la suite définie par un+1 = e−un et u0 = 0.


Exercice 773. Étudier la suite définie par un+1 = cos un et u0 = −8.
3
2un +7
Exercice 774. Étudier la suite définie par un+1 = 3(u 2 +1) et u0 = 2. En
n
−8
déduire une valeur approchée à 10 près de la racine réelle du polynôme
X 3 + 3X − 7.

121
−u2n −un +24
Exercice 775. Étudier la suite définie par u0 = 0 et un+1 = 6
pour
n ≥ 0.
3 2
Exercice 776. Étudier la suite définie par u0 = 0 et un+1 = − 13 un − 19 un + 3
pour n ≥ 0.
Exercice 777. Étudier la suite définie par u0 = 0 et un+1 = − 51 u2n − 61 un + 10
33

pour n ≥ 0.
Exercice 778. Étudier la suite définie par u0 = 0 et un+1 = ln(e − 1 + un ).
Exercice 779. Discuter suivant les valeurs de u0 la nature de la suite un+1 =
eun − 2.
Exercice 780. Soient a et b deux réels strictement positifs ; on définit une
suite (un ) par : p
u0 ≥ 0 et un+1 = aun + b
1. Montrer qu’il existe une valeur de u0 pour laquelle cette suite est sta-
tionnaire.
2. Montrer que si u0 est distinct de cette valeur, (un ) est monotone et
bornée. Trouver limn→∞ un .
Exercice 781. Étudier suivant les valeurs données à u0 appartenant à C les
suites :
un − 2
un+1 =
un + 4
un + 2
un+1 =
un + 1
−1
un+1 =
un + 1
Exercice 782. Soit f : [0, 1] → [0, 1]. On considère a ∈ [0, 1] et la suite
(un )n∈N vérifiant u0 = a et ∀n ∈ N, un+1 = f (un ). Les propriétés suivantes
sont-elles vraies ou fausses :
1. Si f est croissante, alors (un ) est croissante.
2. Si (un ) est croissante, alors f est croissante.
3. Si (un ) est croissante et f monotone, alors f est croissante.
4. Si (un ) converge vers une limite l, alors l est point fixe de f .
5. Si f est dérivable, alors (un ) est bornée.
6. Si le graphe de f est au dessus de la droite d’équation y = x, alors (un )
est croissante.

122
7. Si (un ) converge vers un point fixe l de f , alors f est continue en l.
Exercice 783. Étudier la suite définie par un+1 = (1−un )2 (discuter suivant
les valeurs de u0 ).
Exercice 784. Soit f (x) = −x3 + x2 − x + 1 et a ∈ [0, 1]. Étudier la suite
définie par u0 = a et un+1 = f (un ).
Exercice 785. Étudier la suite définie par u0 = 0 et un+1 = 21 (1+un +E(un ))
où E désigne la fonction (( partie entière )).
Exercice 786. 1. Étudier la suite définie par récurrence par u0 = a et
un+1 = cos un , où a est un nombre réel donné.
2. Étudier la suite définie pour n ≥ 1 par un = cos(cos(cos(· · · (cos n) · · · ))).
| {z }
n fois cos

Exercice 787. 1. Étudier dans C une suite (un ) telle que ∀n ∈ N∗ , un+1 =
2
un . Discuter suivant u0 .
2. On considère dans C une suite (vn ) telle que ∀n, vn+1 = 12 vn + vAn


où A est un nombre complexe non nul donné. Étudier l’existence et la


convergence de cette suite suivant les valeurs de v0 . On pourra noter a
une des racines carrées de A et poser wn = vvnn −a
+a
.
Exercice 788. 1. On donne A ≥ 0, B ≥ 0, u0 ≥ 0 ; étudier la suite
A
définie par la relation de récurrence un+1 = + Bun .
n+1
4n
− un
2. Étudier la suite définie par u0 = 0 et un+1 = n+1 (on pourra
2 + un
utiliser la question précédente pour terminer).
Exercice 789. On considère la suite réelle définie par :

x0 = 1 et xn+1 = 2xn + 1.

1. Montrer que xn est supérieur ou égal à 1 pour tout n.


2. Montrer que si (xn ) converge, sa limite l vérifie

l = 2l + 1.

3. l étant définie par l’égalité de 2), est-il possible de trouver k ∈ ]0, 1[ tel
que
|xn − l| ≤ k|xn−1 − l|.
Si oui en déduire que |xn − l| ≤ k n |x0 − l|. Conclure.

123
Exercice 790. En utilisant les méthodes de l’exercice précédent, étudier les
suites définies par :
4 + 3yn
y0 = 3 ; yn+1 = ,
3 + 2yn
1
z0 = 1 ; zn+1 =1+ .
zn
Exercice 791. Soit une suite qui vérifie une relation de récurrence
aun−1 + b
un = (1)
cun−1 + d

1. Montrer que si la transformation homographique : x 7→ y = ax+b cx+d


a
deux points fixes distincts, α et β, on peut écrire la relation (1) sous la
−α
forme : uunn−α
−β
= k uun−1
n−1 −β
. Calculer uunn−α
−β
en fonction de uu11 −α
−β
.
2. Montrer que si la transformation homographique a un seul point fixe
γ, on peut mettre la relation (1) sous la forme : un1−γ = un−11 −γ + k.
Calculer un1−γ en fonction de u1 .
3. Utiliser la méthode précédente pour étudier les suites (un ) définies par :
4un + 2 −3un − 1
a) un+1 = , b) un+1 = ,
12 2 em un + 3 un − 3
5un − 3 2un − 1
c) un+1 = , d) un+1 = .
un + 1 un + 4
Discuter suivant les valeurs de u1 ; préciser pour quelles valeurs de u1
chaque suite est définie.

121.03 Suites équivalentes, suites négligeables


1
Exercice 792. Posons u2 = 1 − 22
et pour tout entier n ≥ 3,
1 1 1
un = (1 − )(1 − ) · · · (1 − ).
22 32 n2
1
Calculer un . En déduire que l’on a lim un = .
2
Exercice 793. Calculer, lorsqu’elles convergent, les limites des suites définies
par :
√ p n nπ
un = n − n 2 − n un = n(n + a) − n un = sin un =
2 2
2 3
sin n − cos n
.
n
124
Exercice 794. Montrer que les suites définies pour n ≥ 1 par :
n+1 n 1
un = un = un = 2 un = n2n+1
n n+1 n +1
admettent toutes des limites que l’on calculera.
Exercice 795. Soit√(un )n∈N la suite de nombres réels définie en posant u0 = 0
et ∀n ≥ 1, un+1 = 6 + un . Montrer que la suite (un )n∈N est convergente et
déterminer sa limite.
2n
Exercice 796. Etudier la limite des suites suivantes : an = cos ( ) ; bn =
n!
√n n 3
+ 2n
n 2
+ (−1)n
(−1) n
3 − sin n2 ; cn = ; dn = √ ; en = (cos n) sin √ .
3n n2 + n n
Exercice 797. Déterminer les limites lorsque n tend vers l’infini des suites
ci-dessous ; pour chacune, essayer de préciser en quelques mots la méthode
employée.
1 1 (−1)n−1
1. 1 ; − ; ; . . . ; ; ...
2 3 n
2. 2/1 ; 4/3 ; 6/5 ; . . . ; 2n/(2n − 1) ; . . .
3. 0,23 ; 0,233 ; . . . ; 0,233 · · · 3 ; . . .
1 2 n−1
4. 2 + 2 + · · · +
n n n2
(n + 1)(n + 2)(n + 3)
5.
 n3 
1 + 3 + 5 + · · · + (2n − 1) 2n + 1
6. −
n+1 2
n
n + (−1)
7.
n − (−1)n
2n+1 + 3n+1
8.
2n + 3n
r q
√ √ √
q
1/2 + 1/4 + 1/8 + · · · + 1/2n puis

9. 2 ; 2 2 ; 2 2 2 ; ...
(−1)n
 
1 1 1
10. 1− + − + ··· +
3 9 27 3n
√ √ 
11. n+1− n
n sin(n!)
12.
n2 + 1
13. Démontrer la formule 1 + 22 + 32 + · · · + n2 = 16 n(n + 1)(2n + 1) ; en
2 2 2
déduire limn→∞ 1+2 +3n3+···+n .

125
Exercice 798. Soit a > 0. On définit la suite (un )n≥0 par u0 un réel vérifiant
u0 > 0 et par la relation
 
1 a
un+1 = un + .
2 un

On se propose de montrer que (un ) tend vers a.
1. Montrer que
(un 2 − a)2
un+1 2 − a = .
4un 2

2. Montrer que si n ≥ 1 alors un ≥ a puis que la suite (un )n≥1 est
décroissante.

3. En déduire que la suite (un ) converge vers a.
2
√ √
4. √ − a = (un+1 − a)(u
En utilisant la relation un+1 √n+1 + a) donner
une majoration de un+1 − a en fonction de un − a.

5. Si u1 − a ≤ k et pour n ≥ 1 montrer que
2n−1
√ √

k
un − a≤2 a √ .
2 a

6. Application : Calculer 10 avec une précision de 8 chiffres après la
virgule, en prenant u0 = 3.

Exercice 799. On considère les deux suites :


1 1
un = 1 + + ... + ; n ∈ N,
1! n!
1
v n = un + ; n ∈ N.
n!
Montrer que (un )n et (vn )n convergent vers une même limite. Et montrer que
cette limite est un élément de R\Q.

Exercice 800. Soient a et b deux réels, a < b. On considère la fonction


f : [a, b] −→ [a, b], supposée continue et monotone, et une suite récurrente
(un )n définie par :

u0 ∈ [a, b] et ∀n ∈ N, un+1 = f (un ).

1. On suppose que f est croissante. Montrer que (un )n est monotone et


en déduire sa convergence vers une solution de l’équation f (x) = x.

126
2. Application :
4un + 5
u0 = 4 et ∀n ∈ N, un+1 = .
un + 3

3. On suppose que f est décroissante. Montrer que les suites (u2n )n et


(u2n+1 )n sont monotones et convergentes.
4. Application :
1
u0 = et ∀n ∈ N, un+1 = (1 − un )2 .
2
Calculer les limites des suites (u2n )n et (u2n+1 )n .
√ a+b
Exercice 801. 1. Soient a, b > 0. Montrer que ab 6 2
.
2. Montrer les inégalités suivantes (b ≥ a > 0) :

a+b √
a6 6b et a6 ab 6 b.
2
3. Soient u0 et v0 des réels strictement positifs avec u0 < v0 . On définit
deux suites (un ) et (vn ) de la façon suivante :
√ un + v n
un+1 = un v n et vn+1 = .
2
(a) Montrer que un 6 vn quel que soit n ∈ N.
(b) Montrer que (vn ) est une suite décroissante.
(c) Montrer que (un ) est croissante En déduire que les suites (un ) et
(vn ) sont convergentes et quelles ont même limite.

Exercice 802. Soit x un réel.


E(x) + E(2x) + . . . + E(nx)
1. Déterminer la limite de un = .
n2
2. En déduire que Q est dense dans R.

Exercice 803. Soit n ≥ 1.


n
xk = 1 admet une unique solution an dans
P
1. Montrer que l’équation
k=1
[0, 1].
2. Montrer que (an )n∈N est décroissante minorée par 21 .
3. Montrer que (an ) converge vers 12 .

127
Exercice 804. Calculer suivant les valeurs de x :
h i
lim lim [cos(n!πx)]2m .
n→∞ m→∞

Exercice 805. Soient a0 et b0 deux réels fixés. On définit par récurrence les
2an + bn an + 2bn
suites (an ) et (bn ) par an+1 = et bn+1 = .
3 3
1. Montrer que ces deux suites sont adjacentes.
a0 + b 0
2. En calculant an + bn , montrer qu’elles convergent vers .
2
1 n−1
P
Exercice 806. Soit (un ) une suite qui tend vers 0. On pose xn = uk .
n k=0
Montrer que (xn ) converge vers 0 ( on pourra fixer ε puis séparer la somme
en deux et enfin choisir N ... ).
nln(n) √
n
Exercice 807. Déterminer les limites de n et n2 .
ln (n)
Exercice 808. Soit (un )n∈N une suite réelle dont tous les termes sont non
nuls et telle que :
un+1
lim = 0.
n→∞ un

Montrer que lim un = 0.


n→∞

Exercice 809. Étudier la suite définie par récurrence :



u0 = a > 0, un+1 = 1 + un .

Exercice 810. Étudier la convergence et calculer la limite éventuelle de la


suite (un )n∈N∗ définie par :
n
Y k
∀n ∈ N∗ , un = (1 + ).
k=1
n2

Exercice 811. Étudier la convergence et calculer la limite éventuelle de la


suite (un )n∈N définie par :
n
X 1
∀n ∈ N, un = k
.
k=0
C n

φ(n)
Exercice 812. Soit φ : N → N bijective, telle que lim n
= `. Calculer `.
n→∞

128
Exercice 813. Soit φ : N → N injective ; montrer que lim φ(n) = +∞.
n→∞

Exercice 814. Soit (un )n∈N une suite bornée. On pose vn = un+1 − un et
wn = vn+1 − vn , et on suppose que (wn )n∈N converge. Montrer que lim wn =
n→∞
0, puis que lim vn = 0.
n→∞

Exercice 815. Soit (un )n∈N une suite réelle convergeant vers ` et φ une
bijection de N sur N. (pas nécessairement strictement croissante !). Montrer
que lim uφ(n) = `.
n→∞

Exercice 816. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles telles que :

lim un + vn = lim un vn = 0.
n→∞ n→∞

Montrer que
lim vn = lim un = 0.
n→∞ n→∞

Exercice 817. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles telles que :

lim un = lim vn = +∞, lim un+1 − un = 0.


n→∞ n→∞ n→∞

Montrer que
E = {un − vm |(n, m) ∈ N2 }
est dense dans R.
Exercice 818. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites à valeurs dans [0, 1]
telles que :
lim un vn = 1.
n→∞

Montrer que :
lim un = lim vn = 1.
n→∞ n→∞

Exercice 819. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites convergeant respecti-
vement vers ` et L. Étudier la suite (wn )n∈N définie par :
n
1X
∀n ∈ N, wn = uk vn−k .
n k=0

Exercice 820. Soit (un )n∈N une suite bornée telle que :
u2n
lim (un + ) = 1.
n→∞ 2
Que dire de (un )n∈N ?

129
Exercice 821. Soit f : C → C définie par :

z + |z|
∀z ∈ C, f (z) = .
2

Étudier la suite définie par :

z0 ∈ C, ∀n ∈ N, zn+1 = f (zn ).

Indication : on écrira zn = ρn eiφn ,où (ρn , φn ) ∈ R+∗ ×] − π, π[ et on utilisera :


n
nφ Y φ
sin φ = 2 sin n cos i .
2 i=1 2

121.04 Suite récurrente linéaire


Exercice 822. Que penser-vous de l’énoncé suivant : si (un ) ∼ (vn ) alors
(eun ) ∼ (evn ). Donner un énoncé correct.

Exercice 823. 1. Montrer que si ∀n ∈ N un = 6 0 et si (un ) → 0 alors


ln(1 + un ) ∼ un .
a
2. Soit a un réel. Déterminer la limite de (1 + )n .
n
Exercice 824. Comparer les suites suivantes :
2
an = nn , bn = nln(n) , cn = en , dn = (ln n)n ln n

Exercice 825. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles de limite +∞
telles que un = o(vn ). Montrer qu’il existe une suite (wn )n∈N de limite +∞
telle que un = o(wn ) et wn = o(vn ).

Exercice 826. Donner un exemple de suites (un )n∈N et (vn )n∈N telles que
un = O(vn ) mais qu’on n’ait ni un = o(vn ), ni vn = O(un ).

Exercice 827. Étude de (un )n∈N définie par :

u0 ∈ [0, 1], un+1 = u2n .

Donner un équivalent de un quand n → ∞.

Exercice 828. Montrer la réciproque du théorème de Césaro (i.e. lim un =


n→∞
l) :

130
1. dans le cas où lim vn = l et
n→∞

1
un+1 − un = O( ),
n
2. dans le cas où (un )n∈N est croissante.

Exercice 829. Étudier la suite (un )n∈N définie par u0 = 1 et ∀n ∈ N un+1 =


2
un + u2n . En utilisant vn = u4n , donner un équivalent de un . Indication : on
montrera que lim vn+1 − vn = 1, on en déduira un équivalent de vn puis de
n→∞
un .

Exercice 830. Soit (un )n∈N la suite définie par un+1 = un + u2n . L’étudier et,
en utilisant vn = u1n , en donner un équivalent dans le cas u0 ∈] − 1; 0]. Que
dire dans le cas u0 ∈]0; ∞[ ? (On étudiera vn = ln(u
2n
n)
.)

Exercice 831. Soient f et g deux formes linéaires sur un espace vectoriel


E telles que f g = 0. Montrer que f = 0 ou g = 0. Étudier la suite (xn )n∈N
xn 1
définie par x0 = 1, xn+1 = 1+nx 2 . En étudiant yn = x
n+1
− x1n , en donner un
n
équivalent.

Exercice 832. Étudier la suite (un )n∈N définie par :


π
u0 ∈]0, [, un+1 = sin un .
2
Donner limx→0 1
sin2 x
− x12 ,(réponse : 13 ) en déduire un équivalent de u−2
n donc
de un .

Exercice 833. Montrer que ∀n ∈ N∗ , ∃!xn ∈ [n, n+1[ solution de x−E(x) =


1
x2
. Donner un équivalent de xn puis faire un développement asymptotique
de xn − n à l’ordre 5 en fonction de n1 .

Exercice 834. Étudier la convergence et calculer la limite éventuelle de la


suite (un )n∈N∗ définie par :
1 1 1 1
∀n ∈ N∗ , un = 1 + + ... + − − ... − 2 .
2 n n+1 n
On montrera préalablement que :
1 1
1+ + ... + = ln n + γ + o(1)
2 n
quand n → ∞.

131
Exercice 835. Soit (un ) définie par u0 et u1 strictement positifs et un+1 =
un + un−1 pour n ≥ 1.
un+1
1. Montrer que lim( ) existe et la déterminer. Que remarquez-vous ?
un
un+1
2. Soit an = . Exprimer an+1 en fonction de an .
un
3. Montrer que a2n et a2n+1 sont adjacentes.

4. Déterminer un rationnel r tel que r − 2 < 10−3 .
1+ 5

Exercice 836. Déterminer (un ) telle que


1. u0 = 1, u1 = 3, un+2 = 4un+1 − 4un .
2. u0 = 1, u1 = i, un+2 = 4un+1 − 5un .

Exercice 837. Déterminer les suites bornées qui vérifient un+2 = 3un+1 −
2un .

Exercice 838. Déterminer les suites convergentes qui vérifient 2un+2 =


7un+1 − 3un .

Exercice 839. Montrer que la suite u0 = 1, u1 = 2 et un+2 = un+1 un est
bien définie et la déterminer.
(
u0 = 2
Exercice 840. Déterminer les suites (un ) et (vn ) qui vérifient
v0 = −2
(
un+1 = un + vn
et
vn+1 = 3un − vn

121.05 Suite de Cauchy


sin n

Exercice 841. Montrer que la suite 2n n∈N
est de Cauchy et que la suite
(−1)n + n1 n∈N ne l’est pas.


Exercice 842. Montrer que la suite définie par


cos 1 cos 2 cos n
un = 1 + + + ··· +
1! 2! n!
est une suite de Cauchy. En déduire sa convergence.

132
Exercice 843. Montrer que toute sous-suite extraite d’une suite de Cauchy
est aussi une suite de Cauchy.
Montrer que si (un ) est une suite de Cauchy, on peut trouver une sous-suite
(unk ) de (un ) telle que :
1
∀p ∈ N, ∀q ≥ p, |unp − unq | ≤ .
2p
Exercice 844. Une suite (xn ) est définie par une relation de récurrence
xn+1 = a sin xn + b où a est un nombre réel de ]0, 1[ et b un nombre réel
quelconque. Montrer que pour tout p ∈ N, |xp+1 − xp | ≤ ap |x1 − x0 |. En
déduire que la suite (xn ) est une suite de Cauchy.
Combien de termes faut-il calculer pour obtenir une valeur approchée de
lim xn à 10−10 près si on suppose a = 1/2, b = 5, x0 = 1 ?

121.06 Suite dans Rn


121.99 Autre
122.01 Série ermes positifs
n!en
Exercice 845. Soient, pour n > 0, un = 1 et vn = ln un .
nn+ 2
1. Etudier la serie de terme général wn où, pour n ≥ 2, wn = vn − vn−1
et w1 = v1 .
2. En déduire, en utilisant la convergence de la suite des sommes partielles
de wn , que la suite un converge vers λ > 0.
22n (n!)2
3. Déterminer λ en utilisant la formule de Wallis : limn→+∞ √ =
√ n(2n)!
π. En déduire un équivalent de n!.
Indication : Exprimer n! (respectivement (2n)!) en fonction de un (resp.
de u2n ) et remplacer-les dans la formule de Wallis.
Exercice 846. Etudier la série de terme général

an 2 n
un = √n où a > 0, b > 0.
2 + bn
Indication : Chercher un équivalent suivant les valeurs de b.
Exercice 847 (Comparaison à des séries de Riemann et équivalent). Etudier
les séries de termes généraux

133
1.
πn2
un = cos( ) avec a > 0
2n2 + an + 1
2. √
vn = e− n

3.
1 n
wn = (1 − )
n2
Exercice 848. Soit (un ) une suite de réels strictement positifs, on suppose
un+1
que lim( ) = 1 et que
un
un+1 α 1
= 1 − + O( β ) , où α > 0 β > 1.
un n n
vn+1
On pose vn = nα un . Etudier et montrer que (vn ) a une limite finie.
vn
Application : Etudier la série de terme général
√ 1 1
un = n! sin 1 sin √ · · · sin √ .
2 n

Exercice 849. Déterminer la nature de la série de terme général :


n! √
1. n , (ch ln n)−2 , n−(1+(1/n))
n
1 1 ln n √
lnn − n
2. √ ln(1 + √ ) , , n e
n n ln(en − 1)
Exercice 850. Etudier, suivant les valeurs de p ∈ N, la nature de la série de
terme général :
1! + 2! + · · · + n!
un = .
(n + p)!
Exercice 851. Calculer les sommes des séries suivantes, en montrant leur
convergence :
−n
P
1. n≥0 (n + 1)3
X n
2.
n≥0
n4 + n2 + 1
X 2n − 1
3.
n≥3
n3 − 4n

134
n
X
Exercice 852. Soit (un ) une suite réelle positive et Sn = up . Comparer
p=0
P X un
la nature des séries ( un ) et ( ).
Sn
Exercice 853 (Utilisation d’une série). Le but deZcet exercice est de montrer

dx
la convergence de l’intégrale généralisée suivante .
0 1 + x4 sin2 x
Pour cela, on considère la série de terme général
Z (n+1)π
dx
un = .
nπ 1 + x4 sin2 x
Par un changement de variable, transformer un en
Z π
dx
un = 4 2
0 1 + (nπ + x) sin x
Encadrer ensuite un par les termes de la suite vn où
Z π
dx
vn = 4 2
0 1 + (nπ) sin x

Calculer explicitement l’intégrale vn et en déduire un équivalent de un . Conclure.


Exercice
P 854. Soit un une suite décroissante à termes positifs. On suppose
( un ) converge. Montrer que
lim (nun ) = 0.
n→∞

Indication : Encadrer np+1 uk pour n > p. Puis revenir aux définitions des
P
limites avec les epsilons.
P P
Exercice 855. Soient n≥0 unP , n≥0 vn deux séries à termes réels stricte-
ment positifs. On suppose que n≥0 vn converge, et que
un+2 vn+2
∀n ∈ N, ≤ .
un vn
P
Montrer que n≥2 un converge.
Exercice 856 (Examen 2000). 1. On rappelle que la série harmonique
alternée converge et a pour somme

X (−1)n
= − log 2.
n=1
n

Montrer la convergence des deux séries ∞


P 1 1
 P∞ 1 1

k=1 2k−1 − 2k
et k=1 2k+1
− 2k
et calculer leur somme à l’aide du rappel ci dessus.

135
2. Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle 4x31−x .
3. Montrer la convergence de la série ∞ 1
P
k=1 4k3 −k et calculer sa somme à
l’aide de ce qui précède.
R∞
4. L’intégrale impropre 1 4xdx3 −x converge t-elle ? Si oui, la calculer.

Exercice 857. Soit 0ab et (un )n≥0 défini par u0 = 1 et uun+1 n


= n+a
n+b
pour
b−a
n ≥ 0. Montrer que la limite de la suite Sn = log(n P∞ un ) existe et est finie.
En déduire les valeurs de a et b telles que la série j=0 uj converge. Calculer
alors sa somme : pour cela expliciter sa somme partielle sn , en montrant
d’abord que pour tout n on a
n
X n
X
[(j + 1) + b − 1]uj+1 = [j + a]uj .
j=0 j=0

122.02 Convergence absolue


Exercice 858 (Utilisation des règles de Cauchy et d’Alembert). Etudier les
séries de termes généraux
1. √ x x
un = n! sin x sin √ · · · sin √ avec x > 0.
2 n
2.
2 a n3
vn = ean (1 − )
n
Exercice 859 (Séries à termes quelconques). Etudier les séries de termes
généraux
1.
(−1)n
un =
(ln n)(n1/n )
2.
(−1)n
vn = p où α > 0
nα + (−1)n
3.
(−1)n
wn = ln(1 + ) où α > 0

Indication : Des calculs de D.L. peuvent etre fructueux ...

ExerciceP 860 (Examen 2000). En justifiant votre réponse, classer les dix
séries un suivantes en 4 catégories

136
– GD : celles telles que un ne tend pas vers 0 ;
– ZD : celles qui divergent et telles que lim un = 0;
– AC : celles qui convergent absolument ;
– SC : celles qui convergent, mais non absolument.
(Attention : pour pouvoir répondre,
Pcertaines séries demandent deux démonstrations
P :
par exemple pour P montrer que un est SC, il faut montrer que un
converge et que |un | diverge.
∞  ∞  ∞
(−1)n √ √  X 1 √ √ 2
 X
X 1
+ 2 ; n+1− n ; √ n+1− n ;
n=1
n n n=1 n=1
n

∞   X ∞ ∞  
X 1 1 n! X 1 n
− log(1 + ) ; n
; 1 − (1 − ) ;
n=1
n n n=1
n n=1
n

∞ ∞ ∞ ∞ n
!
X 2n + 1000 X π X π X X 1 1
; (1 − cos ); sin(πn) sin( ); .
n=1
3n + 1 n=1
n n=1 n n=0 k=0 2k 3n−k

122.03 Séries semi-convergentes


ExerciceP 861 (Examen 2000). En justifiant votre réponse, classer les dix
séries un suivantes en 4 catégories
– GD : celles telles que un ne tend pas vers 0 ;
– ZD : celles qui divergent et telles que lim un = 0;
– AC : celles qui convergent absolument ;
– SC : celles qui convergent, mais non absolument.
(Attention : pour pouvoir répondre,
Pcertaines séries demandent deux démonstrations
P :
par exemple pour P montrer que un est SC, il faut montrer que un
converge et que |un | diverge.
∞  ∞  ∞
(−1)n √ √  X 1 √ √ 2
 X
X 1
+ 2 ; n+1− n ; √ n+1− n ;
n=1
n n n=1 n=1
n

∞   X ∞ ∞  
X 1 1 n! X 1 n
− log(1 + ) ; n
; 1 − (1 − ) ;
n=1
n n n=1
n n=1
n

∞ ∞ ∞ ∞ n
!
X 2n + 1000 X π X π X X 1 1
; (1 − cos ); sin(πn) sin( ); .
n=1
3n + 1 n=1
n n=1 n n=0 k=0 2k 3n−k

137
122.04 Séries alternées

X (−1)n−1
Exercice 862. Soit S = . Donner une valeur approchée de S en
n=1
n3
garantissant une erreur inférieure ou égale à 10−3 .
Exercice 863 (Examen 2000). 1. On rappelle que la série harmonique
alternée converge et a pour somme

X (−1)n
= − log 2.
n=1
n

Montrer la convergence des deux séries ∞


P 1 1
 P∞ 1 1

k=1 2k−1 − 2k et k=1 2k+1 − 2k
et calculer leur somme à l’aide du rappel ci dessus.
2. Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle 4x31−x .
3. Montrer la convergence de la série ∞ 1
P
k=1 4k3 −k et calculer sa somme à
l’aide de ce qui précède.
R∞
4. L’intégrale impropre 1 4xdx3 −x converge t-elle ? Si oui, la calculer.

Exercice 864 (Permutation dans la série harmonique alternée : Pringsheim


(1883)). Pour tout entier n > 0, soit u(n) = (−1)n /n . Soit σ une permuta-
tion des entiers > 0 et soit τ la permutation réciproque. On suppose de plus
que
(1) pour tout entier p > 0 on a τ (2p − 1) < τ (2p + 1) et τ (2p) < τ (2p + 2).
(2) Notant par p(n) le nombre d’entiers k tels que 1 ≤ k ≤ n et σ(k) est
pair, alors α = limn∞ p(n)/n existe et est dans ]0, 1[.
1. Dans le cas particulier où σ est définie par
σ(3p) = 2p, σ(3p + 1) = 4p + 1, σ(3p + 2) = 4p + 3
pour tout entier p > 0, calculer explicitement τ , et vérifier que σ satis-
fait (1) et (2), en calculant p(n) pour tout n ainsi que α.
2. On note f (n) = nk=1 1/k−log n, et on rappelle le fait, vu en cours, que
P
limn∞ f (n) = γ existe (Constante d’Euler). On revient au cas général
pour σ, on considère la série de terme général vn = u(σ(n)) et on note
sn = v 1 + · · · + v n .
Pp(n) 1 Pn−p(n) 1
3. Montrer par récurrence que sn = k=1 2k − k=1 2k−1 et que
1 1 1 p(n)
sn = f (p(n)) + f (n − p(n)) − f (2n − 2p(n)) + log − log 2.
2 2 2 n − p(n)
En déduire que ∞
P
n=1 vn converge et calculer sa somme en fonction de
α.

138
122.99 Autre
Exercice 865 (Examen 2000). Soit a > 0 fixé. Pour n entier positif ou nul on
dfinit Pn (a) par P0 (a) = 1, P1 (a) = a, P2 (a) = a(a + 1) et, plus généralement
Pn+1 (a) = (n + a)Pn (a). Montrer que
Pn (a)
L(a) = lim
n∞ n!na−1

existe et est un nombre strictement positif. Méthode : considérer la série


de terme général pour n > 0 : un = log(n + a) − a log(n + 1) + (a −
Pn (a)
1) log n, comparer sa somme partielle d’ordre n − 1 avec log n!n a−1 , et, ...

l’aide
P∞ d’un développement limité en 1/n d’ordre convenable, montrer que,
n=1 un converge.

Exercice 866. Soit α et β deux nombres réels ou complexes tels que αβ =


−1 et |α| > 1 > |β|. Pour n dans l’ensemble Z des entiers positifs ou négatifs
1
on pose Fn = α−β (αn − β n ) et Ln = αn + β n (si α + β = 1 ces nombres sont
appelés entiers de Fibonacci (1225) et de Lucas (1891)).
1. Montrer par le critère de D’Alembert que la série ∞ 1
P
n=1 F2n+1 +1 converge
et calculer la limite de Qn = Ln /Fn si n → +∞. .
2. On admet (identité de Backstrom (1981)) que pour tous n et k de Z
on a
1 1 1
+ = (Q2n+2k+1 − Q2n−2k−1 ) .
F4n−2k−1 + F2k+1 F4n+2k+1 + F2k+1 2L2k+1
En faisant k = 0 dans cette identité, calculer
P2nla somme partielle d’ordre
1
2n de la série initiale, c’est à dire s2n = j=1 F2j+1 +1 en montrant par
récurrence sur n que s2n = 2L1 1 (Q2n+1 − Q1 ). En déduire la somme de
la série en termes de α et β. Donner une expression simple du terme
général de la série et de sa somme si α = exp t et β = − exp(−t) si t
est réel.
3. Montrer que la série ∞ 1
P
n=1 F2n+1 +F3 converge et calculer sa somme.

123.01 Continuité : théorie


Exercice 867. Soit I un intervalle ouvert de R, f et g deux fonctions définies
sur I.
1. Soit a ∈ I. Donner une raison pour laquelle :
   
lim f (x) = f (a) ⇒ lim |f (x)| = |f (a)| .
x→a x→a

139
2. On suppose que f et g sont continues sur I. En utilisant l’implication
démontrée ci-dessus, la relation Sup (f, g) = 12 (f + g + |f − g|), et les
propriétés des fonctions continues, montrer que la fonction Sup (f, g)
est continue sur I.
Exercice 868. Soit f une fonction de [a, b] dans [a, b] telle que pour tout x
et x0 (x 6= x0 ) de [a, b] on ait : |f (x) − f (x0 )| < |x − x0 |.
1. Montrer que f est continue sur [a, b].
2. Montrer que l’équation f (x) = x admet une et une seule solution
dans [a, b]. (On pourra introduire la fonction : x 7→ g(x) = f (x) − x).
Exercice 869. 1. Soit f une fonction continue sur ]a, b[ telle que f (]a, b[) ⊂
[a, b]. Montrer, par considération de φ(x) = f (x) − x, qu’il existe c dans
[a, b] tel que f (c) = c.
2. Soit f une fonction continue sur [0, 1] telle que f (0) = f (1). Montrer
qu’il existe c dans [0, 21 ] tel que f (c) = f (c + 12 ).
3. Un mobile parcours, à vitesse continue, une distance d en une unité
de temps. Montrer qu’il existe un intervalle d’une demi-unité de temps
pendant lequel il parcourt une distance d2 .
Exercice 870. Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue telle que f (a) =
f (b). Montrer que la fonction g(t) = f (t + b−a
2
) − f (t) s’annule en au moins
a+b
un point de [a, 2 ].
Application : une personne parcourt 4 km en 1 heure. Montrer qu’il existe
un intervalle de 30 mn pendant lequel elle parcourt exactement 2 km.
Exercice 871. Soit f : R → R continue telle que lim f = −∞ et lim f =
−∞ +∞
+∞. Montrer que f s’annule. Appliquer ceci aux polynômes de degré impair.
Exercice 872. Soit f : R → R+ continue telle que f (0) = 1, lim f = 0 et
−∞
lim f = 0.
+∞

1. Montrer qu’il existe a > 0 tel que si |x| > a alors f (x) ≤ 12 .
2. Montrer que f est bornée et possède un maximum.
Exercice 873. Soient I un intervalle de R et f : I → R continue telle que
∀x ∈ I, f (x)2 = 1. Montrer que f = 1 ou f = −1.
Exercice 874. Soit f : R+ → R continue admettant une limite finie en +∞.
Montrer que f est bornée. Atteint-elle ses bornes ?
Exercice 875. Soient f et g continues sur [0, 1] telles que ∀x ∈ [0, 1] f (x) <
g(x). Montrer qu’il existe m > 0 tel que ∀x ∈ [0, 1] f (x) + m < g(x).

140
Exercice 876. Soit f croissante sur [a, b] et prenant toute valeur entre f (a)
et f (b). Montrer que f est continue.
Exercice 877. Soit f : R → R continue en 0 telle que ∀x ∈ R, f (x) = f (2x).
Montrer que f est constante.
Exercice 878. Soit f périodique croissante. Que dire de f ?
Exercice 879. Donner un exemple de fonction continue sur [0, 1] non lip-
schitzienne, puis de fonction continue en un seul point, puis de fonction dis-
continue sur les rationnels et continue sur les irrationnels, enfin de fonction
continue telle que f (x) ∈ R \ Q si x ∈ R \ Q ou si x = 0, et f (x) ∈ Q si
x ∈ Q \ {0}. Une fonction telle que ∀x ∈ R, lim f (x + h) − f (x − h) = 0
h→0
est-elle continue sur R ? Donner un exemple de bijection de [0, 1] sur [0, 1]
discontinue en tout point.

Exercice 880. Soit f continue sur R admettant 1 et 2 pour périodes. Que
dire de f ?
Exercice 881. Soit f : [0, 1] → [0, 1] croissante, montrer qu’elle a un point
fixe. Indication : étudier
E = {x ∈ [0, 1]|∀t ∈ [0, x], f (t) > t}.
f (x)
Exercice 882. Soit f : R+∗ → R croissante telle que x → x
soit décroissante ;
montrer que f est continue sur R+∗ .
Exercice 883. Soit f : R+∗ → R une fonction vérifiant :
∀x ∈ R+∗ , f (x)ef (x) = x.
Donner les variations de f puis comparer f et ln au voisinage de +∞.
Exercice 884. Soit f : R+ → R croissante. Construire g : R+ → R continue
telle que f ≤ g.
Exercice 885. Donner un exemple d’application f : R → R non constante
telle que :
∀x ∈ R, f (x) = f (x2 ).
On suppose f continue en 0 et en 1, montrer que f est constante.
Exercice 886. Soit f : [0, 1] → [0, 1] continue. Montrer que :
∀n ∈ N∗ , ∃an ∈ [0, 1], f (an ) = ann .
On suppose f strictement décroissante. Montrer que an est unique et étudier
la suite (an )n∈N∗ .

141
Exercice 887. Existe-t-il une bijection continue de [0, 1[ sur R ?
Exercice 888. Soit f : [0, 1] → [0, 1] continue telle que f 2 = f (∗). On note
Ef = {x ∈ [0, 1]|f (x) = x}. Montrer que Ef 6= ∅ puis que c’est un intervalle
de R.
Trouver toutes les solutions de (∗).
Exercice 889. Soit f : [0, 1] → R continue, évaluer :
n  
X
k k
lim (−1) f .
n→∞
k=1
n

Exercice 890. Une fonction qui vérifie la propriété des valeurs intermédiaires
est-elle nécessairement continue ?
Exercice 891. Soit f uniformément continue sur R+ telle que ∀x ≥ 0, la
suite (f (xn))n∈N tend vers 0 quand n → ∞. Montrer lim f (x) = 0.
x→∞

Exercice 892. Soit f ∈ C(R+ , R) admettant une limite finie en +∞, mon-
trer qu’alors f est uniformément continue sur R+ .
Exercice 893. Soit f continue sur [a, b], montrer :

∀ε > 0, ∃k ∈ R, ∀(x, y) ∈ [a, b]2 , |f (x) − f (y)| ≤ k |x − y| + ε.

Exercice 894. Soit (f, g) ∈ C([0, 1], [0, 1])2 , tel que : f g = gf. On veut
montrer que f − g s’annulle par deux méthodes :
– par l’absurde, utiliser le fait que (f −g)([0, 1]) est un segment ne contenant
pas 0.
– par l’absurde, en examinant, si f −g > 0 par exemple, min{x ∈ [0, 1]|f (x) =
x}.
Le résultat subsiste-t-il si l’on remplace [0, 1] par R ?
Exercice 895. Soit f : [0, 1] → R continue, telle que f (0) = f (1). Montrer
que :    
∗ 1 1
∀n ∈ N , ∃xn ∈ 0, 1 − , f xn + = f (xn ) .
n n
Exercice 896. Soit f continue de R dans R, montrer que : lim |f (x)| =
|x|→∞
+∞ ⇔ l’image réciproque de toute partie bornée est bornée.
Exercice 897. Soit f : [a, b] → R une fonction continue. On veut démontrer
que
sup f (x) = sup f (x).
a<x<b a≤x≤b

142
1. Montrer que
sup f (x) ≤ sup f (x).
a<x<b a≤x≤b

Pour cela, on pourra montrer que supa≤x≤b f (x) est un majorant de f


sur ]a, b[.
2. Soit x0 ∈ [a, b] tel que f (x0 ) = supa≤x≤b f (x). Montrer que f (x0 ) =
supa<x<b f (x) en distinguant les trois cas : x0 = a, x0 = b, x0 ∈]a, b[.
Indication : Dans le cas x0 = a, par exemple, on pourra considérer la
suite de réels an = a + 1/n et étudier la suite (f (an )).
3. Soit g : [0, 1] → R la fonction définie par g(x) = 0 si x ∈ [0, 1[ et
g(x) = 1 si x = 1. Montrer que

sup g(x) 6= sup g(x).


0<x<1 0≤x≤1

Quelle hypothèse est essentielle dans la propriété démontrée aupara-


vant ?

123.02 Continuité : pratique


Exercice 898. Soit f : R \ {1/3} → R telle que f (x) = 32 x+3x−1
.
Pour tout ε > 0 déterminer α tel que, (x 6= 1/3 et |x| ≤ α) ⇒ |f (x) + 3| ≤ ε.
Que peut-on en conclure ?
Exercice 899. Soit f la fonction réelle à valeurs réelles, strictement crois-
sante définie par 
 x si x < 1
2
f (x) = x si 1 ≤ x ≤ 4
 √
8 x si x > 4
1. Tracer le graphe de f .
2. f est elle continue ?
3. Donner la formule définissant f −1 .
Exercice 900. Etudier la continuité de f la fonction réelle à valeurs réelles
définie par f (x) = (sin x)/x si x 6= 0 et f (0) = 1.
Exercice 901. 1. Soit la fonction réelle définie par f (x) = 1 si x ∈ Q et
f (x) = 0 sinon. Montrer que f n’admet pas de limite en tout point de
R.
2. Soit la fonction réelle définie par f (x) = x si x ∈ Q et f (x) = 1 − x
sinon. En quels points de R f est elle continue ?

143
Exercice 902. On admet que pour tout x ∈ R, | sin x| ≤ |x|.
1. Montrer que x 7→ sin x est continue en 0 puis sur R tout entier.
2. En déduire que x 7→ cos x est continue sur R.
Exercice 903. Etudier la continuité sur R des fonctions suivantes :
1. f1 (x) = x2 cos x1 si x 6= 0, et f1 (0) = 0 ;
2. f2 (x) = sin x sin x1 si x 6= 0, et f2 (0) = 0 ;
3. f3 (x) = xE(x) ;
4. f4 (x) = E(x) sin(πx).
x
Exercice 904. Montrer que l’application f : R → R définie par f (x) =
1 + |x|
est strictement croissante puis que pour tout y ∈ ] − 1, 1[ il existe un unique
x ∈ R tel que f (x) = y.
Exercice 905. Les fonctions suivantes sont-elles prolongeables par continuité
sur R ?
1 1 ex + e−x
a) f (x) = sin x sin( ) ; b) f (x) = ln ;
x x 2
1 2
c) f (x) = − .
1 − x 1 − x2
Exercice 906. Étudier la continuité sur R des fonctions suivantes :
1. f (x) = E(x) sin(x),
2. g(x) = E(x) sin(πx).
Exercice 907. Etudier la continuité de
p
1. f (x) = x + x − E(x).
p
2. g(x) = E(x) + x − E(x).
Exercice 908. Soit f : R → R continue en 0 telle que ∀x ∈ R f (x) = f (2x).
Montrer que f est constante.
1
Exercice 909. La fonction est-elle lipschitzienne sur ]0, +∞[ ? sur [1, +∞[ ?
x
Exercice 910. Soit f : [0, 1] −→ R définie par f (0) = 0, f (x) = 1/2 − x si
x ∈]0, 1/2[, f (1/2) = 1/2, f (x) = 3/2 − x si x ∈]1/2, 1[ et f (1) = 1.
1. Tracer le graphe de f . Étudier sa continuité.

2. Démontrer que f est une bijection de [0, 1] sur [0, 1].

144
1
3. Démontrer que pour tout x ∈ [0, 1], on a f (x) = 2
− x + 12 E(2x) −
1
2
E(1 − 2x).

Exercice 911. Étudier la continuité des fonctions suivantes :


1. f1 (x) = x2 cos x1 si x 6= 0 f1 (0) = 0 ;
2. f2 (x) = sin x sin x1 si x 6= 0 f2 (0) = 0 ;
3. f3 (x) = xE(x) sur R ;
4. f4 (x) = [x − E(x)]2 et f5 (x) = E(x) + f4 (x).

Exercice 912. En étudiant la suite u0 ∈ R et un+1 = cos(un ), déterminer


une valeur approchée à 10−5 près de l’unique réel solution de cos(x) = x.
p
Exercice 913. Soit f définie par f (x) = E(x) + x − E(x), où E désigne
la partie entière. Donner le domaine de définition de f, puis une relation
entre f (x + 1) et f (x). f est-elle monotone ? f est-elle k−lipschitzienne sur
[a, 1](a > 0) ? Et sur [0, 1] ? Étudier la continuité de f sur [0, 1] en utilisant
la définition. Déduisez en la continuité sur R.

Exercice 914. Soit f une fonction continue de [0, 1] dans lui-même telle que
f (0) = 0 et pour tout couple (x, y) de [0, 1]×[0, 1] on ait |f (x)−f (y)| ≥ |x−y|.
1. Soit x un élément de [0, 1]. On pose x0 = x et xn+1 = f (xn ). Montrer
que la suite (xn )n∈N est convergente.
2. En déduire que f (x) = x pour tout x ∈ [0, 1].
3. Le résultat reste-t-il vrai sans l’hypothèse f (0) = 0?

123.03 Limite de fonctions


Exercice 915. Écrire les définitions des limites suivantes : limx→−∞ f (x) = l,
l ∈ R ; limx→−∞ f (x) = +∞ ; limx→x0 f (x) = −∞, x0 ∈ R.
(On précisera sur quel type d’intervalle la fonction f doit être définie.)

Exercice 916. Soit f une fonction définie sur un intervalle I contenant x0


dans son intérieur. On suppose que limx→x0 f (x) = u > 0. Démontrer qu’il
existe t > 0 tel que si 0 < |x − x0 | < t alors |f (x)| ≥ u2 .

Exercice 917. Montrer que si une fonction f définie sur E ⊂ R est continue
en x0 alors la fonction |f | est, elle aussi, continue en x0 . Montrer que la
réciproque est fausse.
√ √
1+x− 1−x
Exercice 918. 1. Démontrer que lim = 1.
x→0 x

145
√ √
1 + xm − 1 − xm
2. Soient m, n des entiers positifs. Étudier lim .
x→0 xn
1 √ 1
3. Démontrer que lim ( 1 + x + x2 − 1) = .
x→0 x 2
Exercice 919. Soit f une fonction de variable réelle telle que f|x|(x)
→ ∞
quand x → ∞. Montrer que pour tout réel α il existe Xα tel que f (x)−|αx| ≥
|x| si |x| ≥ Xα . En déduire que pour tout α réel f (x) − αx → ∞ quand
x → ∞.
Exercice 920. Soient f et g deux fonctions définies sur R+ telles que
f (x)
∀x ∈ R+ g(x) > 0 et lim = L 6= 0.
x→∞ g(x)

1. Montrer que
lim f (x) = 0 ⇔ lim g(x) = 0.
x→∞ x→∞

2. Montrer que si L > 0,


lim f (x) = ∞ ⇔ lim g(x) = ∞.
x→∞ x→∞

Exercice 921. 1. Montrer que toute fonction périodique et non constante


n’admet pas de limite en +∞.
2. Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une limite finie
en +∞.
Exercice 922. Soit I un intervalle de R et x0 ∈ I. Soient f et g deux
fonctions de la variable réelle à valeurs réelles définies sur I˙ := I − {x0 }.
Montrer que si f admet une limite à droite et une limite à gauche en x0 et
que de plus ces deux limites coı̈ncident, alors f admet une limite en x0 dont
la valeur est la valeur commune des limites à droite et à gauche.
Exercice 923. Soient P et Q deux polynômes à coefficients réels de degré
respectif d et d0 . Etudier suivant les valeurs de d et d0 , et éventuellement de
certains des coefficients de P et Q,
lim P (x)/Q(x).
x→+∞

Exercice 924. Soit f : R+ → R+ croissante telle que lim f (x + 1) −


x→+∞
f (x)
f (x) = 0. Montrer que lim = 0. (on pourra utiliser des ε, sommer des
x→+∞ x
inégalités et utiliser la monotonie de f pour montrer qu’elle est bornée sur
un segment).
Comment généraliser ce résultat ?

146
Exercice 925. Calculer lorsqu’elles existent les limites suivantes
x2 +2 |x| x2 +2 |x| x2 −4
a) limx→0 x
b) limx→−∞ x
c) limx→2 x2 −3 x+2

sin2 x
√ √
1+x− 1+x2
√ √
d) limx→Π 1+cos x
e) limx→0 x
f ) limx→+∞ x+5− x−3

3
1+x2 −1 x−1
g) limx→0 x2
h) limx→1 xn −1

Exercice 926. 1. Montrer que pour tout 0 < ε < 1 et pour x ∈ R, on a :


ε
|x − 1| < ⇒ |x2 + x − 2| < ε.
4
2. En déduire :
lim x2 + x − 1 et lim (x2 + x − 2) cos x.
x→1 x→1

Exercice 927. 1. Montrer que pour tout a ∈ R+∗ , et pour tout couple
de nombres réels (x, y) appartenant à ] − ∞, −a] ou à [a, ∞[, on a :
1 1 1
| − | ≤ 2 |x − y|.
x y a
2. En déduire que pour tout x0 ∈ R∗ et pour tout ε > 0 il existe α > 0
tel que :
1 1
|x − x0 | < α ⇒ | − | < ε.
x x0
3. En déduire que la fonction x 7→ 1
x
est continue en tout point de R∗ .
Exercice 928. 1. Pour tout n entier naturel et tout couple de réels (x, y),
établir la formule :
n−1
X
n n
x − y = (x − y). xk y n−1−k .
k=0

2. Déduire de la question précédente que pour tout entier n tout réel


strictement positif a et tout couple de réels (x, y) tel que |x| ≤ a et
|y| ≤ a,
|xn − y n | ≤ nan−1 |x − y|.
3. Déduire de ce qui précède que pour tout x0 ∈ R, et pour tout ε > 0, il
existe α > 0 tel que :
|x − x0 | < α ⇒ |xn − xn0 | < ε.
Conclure.

147
4. Sur quel sous ensemble D de R, la fonction de la variable réelle f donnée
par
1 − xn
f (x) :=
1−x
est-elle définie ? Calculer les limites de f aux bornes de D.
Exercice 929. 1. Rappeler que pour tout nombre réels ε > 0 il existe un
entier n tel que :
1
< ε
2nπ
1
< ε.
(2n + 1)π

2. Montrer que pour tout nombre réel l, et pour tout ε > 0, il existe
x ∈] − ε, ε[ tel que :
1 1
| sin − l| > .
x 2
3. En déduire que la fonction x 7→ sin x1 n’a pas de limite lorsque x tend
vers 0.
4. Montrer que la fonction définie par f (x) = x sin( x1 ) pour x 6= 0 et
f (0) = 0 est continue sur R.
Exercice 930. Déterminer les limites suivantes :
√ 1 2
a) lim x2 + 1 − x b) lim − 2
x→+∞ x→1 x − 1 x −1
r r √
1 1 2x + 1 − 3
c) lim+ 1 + − d) lim √ √
x→0 x x x→4 x−2− 2
√ √ √
e) lim x2 + 1 − x2 − 1 f) lim x( 1 + x2 − x)
x→+∞ x→−∞

Exercice 931. On rappelle les limites : limx→0 sinx x = 1 et limx→0 1−cos x


x2
=
1
2
.
Calculer les limites suivantes :
√ 1 sin 2x
a) lim+ x. sin √ b) lim
x→0 x x→0 sin 3x

x sin x sin x − sin 2x


c) lim d) lim
x→0 1 − cos x x→0 x2
tan x tan x − sin x
e) lim x 2 f) lim
x→0 cos x − 1 x→0 sin3 ( x2 )

148
Exercice 932. Déterminer les limites suivantes, en justifiant vos calculs.
x+2
1. lim+ 2
x→0 x ln x

2. lim+ 2x ln(x + x)
x→0
x3 − 2x2 + 3
3. lim
x→+∞ x ln x

x+1
e
4. lim
x→+∞ x + 2

ln(3x + 1)
5. lim+
x→0 2x
xx − 1
6. lim
x→0+ ln(x + 1)

2  x3 + 4 
7. lim ln
x→−∞ x + 1 1 − x2
8. lim + (x2 − 1) ln(7x3 + 4x2 + 3)
x→(−1)

9. lim+ (x − 2)2 ln(x3 − 8)


x→2
x(xx − 1)
10. lim+
x→0 ln(x + 1)

11. lim (x ln x − x ln(x + 2))


x→+∞
2
ex − ex
12. lim
x→+∞ x2 − x

13. lim (1 + x)ln x


x→0+
 x + 1 x
14. lim
x→+∞ x − 3
 x3 + 5  x+1
x2 +1
15. lim
x→+∞ x2 + 2
1
 ex + 1  x+1
16. lim
x→+∞ x+2
 1
17. lim+ ln(1 + x) ln x
x→0
x−1
x(x )
18. lim x
x→+∞ x(x )

(x + 1)x
19. lim
x→+∞ xx+1

149
p
x ln(x2 + 1)
20. lim
x→+∞ 1 + ex−3
Exercice 933. Soient a, b des réels positifs. E(x) désigne la partie entière
de x. Montrer que :
x b b b x
lim+ E( ) = ; lim+ E( ) = 0.
x→0 a x a x→0 x a
Exercice 934. Calculer les limites suivantes :
x−1 xm − am ∗ (x + h)n − xn
lim ; lim (a > 0, m, p ∈ N ); lim (x ∈ R, n ∈ N∗ )
x→1 xn − 1 x→a xp − ap h→0 h
r r √
1 1 cos x + sin x x−x
lim+ ( +1− − 1); limπ ; lim+ √ .
x→0 x x x→− 4 4x + π x→0 x+x
Exercice 935. En utilisant la définition d’une limite, montrer que :
 
1 2
a) lim2 (3x + 2) sin = 0 ; b) lim+ 1 = 2.
x→− 3 3x + 2 x→0 1 + e− x

Exercice 936. Calculer les limites suivantes :


1 1 √ 1
a) lim+ xE( ) ; b) lim xE( ) ; c) lim+ xE( ) ;
x→0 x x→+∞ x x→0 x
p √ √
x+ x+ x √ √
d) lim √ ; e) lim ( x + 5 − x − 3).
x→+∞ x+1 x→+∞

Exercice 937. Calculer, lorsqu’elles existent, les limites suivantes :


xn+1 − αn+1
lim ,
x→α xn − α n

tan x − sin x
lim ,
sin x(cos 2x − cos x)
x→0
r
√ √
q
lim x + x + x − x,
x→+∞
√ √ √
x− α− x−α
lim √ ,
x→α+ x2 − α 2
 
1
lim xE ,
x→0 x

150
ex − e2
lim ,
x→2 x2 + x − 6

x4
lim , en fonction de α ∈ R.
x→+∞ 1 + xα sin2 x

Exercice 938. Déterminer les limites suivantes :


x
en 0
2 + sin( x1 )

x3 − 3x2 + 5x − 3
en 1
4x4 + x2 + x − 6
√ √
1 + sin x − 1 − sin x
en 0
x
tan x
√ en 0
x2 + 4 + x − 2
1 − cos x
en 0
x2
1 − sin x + cos x π
en
sin x + cos x − 1 2
tan(x + π4 ) − 1
√ en 0
3 − 2 cos(x + π6 )
1 p
Exercice 939. Étudier les asymptotes de f (x) = e x x(x + 2).
Exercice 940. Montrer que
ln(x) 2
α
< où α > 0.
x αxα/2
En déduire que
ln(x)
lim = 0, α > 0.
x→+∞ xα

Exercice 941. Calculer les limites suivantes :


x2 + 2|x| x7 − 1 xn − 1
a) lim b) lim c) lim n, m ∈ N∗
x→0 x x→1 x6 − 1 x→1 m
x −1

1 − cos x x sin x ln(1 + x3 )


d) lim e) lim f) lim
x→0 x2 x→0 1 − cos x x→0 x
√ √ √
ax − bx e−ax − e−bx x− α+ x−α
g) lim a, b > 0 h) lim i) lim √ .
x→0 x x→0 x x→α+ x2 − α 2

151
Exercice 942. Calculer :
1 x 1
lim ln(1 + e−x ) x , lim 1 , lim+ x ln(ex −1) .
x→∞ x→0 2 + sin x→0
x

Exercice 943. Calculer :


 
1 1
lim − .
x→0+ (sin x)2 (sinh x)2

Exercice 944. Calculer :


1 x 1
lim (ln(1 + e−x )) x , lim , lim+ x ln(ex −1) .
x→∞ x→0 2 + sin 1 x→0
x

Exercice 945. Trouver : x


xx ln x
lim+ x
x→0 x − 1

Exercice 946. Trouver pour (a, b) ∈ (R+∗ )2 :


 x1
ax + bx

lim .
x→∞ 2

Exercice 947. Trouver pour (a, b) ∈ (R+∗ )2 :


 x1
ax + b x

lim .
x→0+ 2

123.04 Etude de fonctions


Exercice 948. Déterminer les domaines de définition des fonctions suivantes


r
2 + 3x
f (x) = ; g(x) = x2 − 2 x − 5 ; h(x) = ln (4 x + 3)
5 − 2x
Exercice 949. Montrer que l’équation x7 − 3 x2 + 4 x − 1 = 0 admet au
moins une solution dans l’intervalle ] − 1, 1[. Même question pour l’équation
x29 + 14 x17 − 7 x5 + 2 = 0.

Exercice 950. Soient n ∈ N∗ et d ∈ R+ . Démontrer en utilisant le théorème


des valeurs intermédiaires que le polynôme P (X) = X n − d a au moins une
racine dans R.

152
Exercice 951. En étudiant les variations de la fonction f définie sur ]0, +∞[
1
par f (x) = x x , trouver le plus grand élément de l’ensemble f (N∗ ). √

En
√ déduire que quels soient√m et n appartenant à N , l’un des nombres n
m,
3
m
n est inférieur ou égal à 3.
Exercice 952. Soit
cos x
f : x ∈ R 7→ f (x) = .
1 + x2
Montrer que f est majorée sur R, minorée sur R.
Déterminer Sup x∈R f (x).
Exercice 953. 1. Soit la fonction f : [−1, +∞[→ R, définie par f (x) =
1

x2 +2x+2
. Montrer que f admet une réciproque que l’on explicitera.
2. Trouver un intervalle de R sur lequel la fonction g(x) = tan(x3 ) admette
une fonction réciproque (on précisera alors le domaine de définition de
cette réciproque et son image).
Exercice 954. Montrer que les fonctions suivantes ne sont pas des po-
lynômes : √
x → ex , x → ln x, x → x2 + 1, x → cos x.

123.05 Fonction continue par morceaux


Exercice 955. Soit g : [a, b] → R une fonction telle que :
∀ε > 0, ∃φ ∈ CM ([a, b], R) , ∀x ∈ [a, b], |g(x) − φ(x)| < ε.
Montrer que l’on peut choisir φ ∈ E ([a, b], R), ie :
∀ε > 0, ∃φ ∈ E ([a, b], R) , ∀x ∈ [a, b], |g(x) − φ(x)| < ε.
NB : CM pour continue par morceaux et E pour escalier.
Exercice 956. Donner un exemple de fonction qu’on ne puisse approcher à
ε près par des fonctions en escaliers.
Exercice 957. On dit qu’un ensemble A de fonctions définies sur un inter-
valle I = [a, b] de R est dense dans un ensemble B si :
∀f ∈ B, ∀ε > 0, ∃g ∈ A, ∀x ∈ I, |f (x) − g(x)| < ε.
Le cours dit par exemple que l’ensemble des fonctions en escaliers est dense
dans l’ensemble des fonctions continues par morceaux si I = [a, b]. Montrer
que l’ensemble des fonctions continues affines par morceaux est dense dans
l’ensemble des fonctions continues sur un intervalle I = [a, b].

153
Exercice 958. On dit qu’une suite (fn )n∈N de fonctions définies sur I = [a, b]
converge uniformément vers f si :

∀ε > 0, ∃N ∈ N, ∀n ≥ N, ∀x ∈ I, |fn (x) − f (x)| < ε.

On suppose que (fn )n∈N converge uniformément vers f sur l’intervalle [a, b], et
que toutes les fn sont continues. Montrer que ∀x ∈ [a, b], la suite (fn (x))n∈N
est convergente, et donner sa limite. Montrer que f est bornée et continue.
On ne suppose plus que (fn )n converge uniformément mais seulement point
par point (ie, ∀x ∈ [a, b], la suite (fn (x))n∈N est convergente vers f (x)) ;
de plus toutes les fn sont lipschitziennes de rapport k ; montrer que f est
lipschitzienne de rapport k et qu’il y a converge uniforme.

Exercice 959. f : [a, b] → R est à variation bornée si et seulement si :


n
X
+
∃µ ∈ R , ∀d = {a = x0 , x1 , ..., xn = b} subdivision de [a, b], |f (xi ) − f (xi−1 )| = σ(d) ≤ µ.
i=1

On appelle alors V (a, b) = sup σ(d) et on définit une fonction de [a, b]


d subdivision
dans R+ : x → V (a, x).
Montrer que toute fonction monotone est à variation bornée puis que x →
V (a, x) est croissante ainsi que x → V (a, x) − f (x). En déduire que toute
fonction à variation bornée est la différence de deux fonctions croissantes
(d’où la nature de ses discontinuités). Une fonction continue, une fonction
lipschitzienne sont-elles à variation bornée ?

123.06 Fonctions équivalentes, fonctions négligeables


Exercice 960. À quelle condition sur f et g a-t-on ef ∼ eg ?
a

Exercice 961. Soient f et g équivalentes au voisinage de a et strictement


positives. Montrer que si f admet en a une limite dans R̄ différente de 1 alors
ln f ∼ ln g.
a

Exercice 962. Montrer que si f tend vers 0 en a alors ln(1 + f ) ∼ f et


a
ef − 1 ∼ f .
a

3

Exercice 963. Étudier en +∞ et −∞ la fonction f (x) = x3 + 1+ x2 + x + 1.

Exercice 964. Calculer les limites de

154
sin x ln(1 + x2 )
1. en 0.
x tan x
ln(1 + sin x)
2. en 0.
tan(6x)
1
3. (ln(e + x)) x en 0.
1
4. (ln(1 + e−x )) x en + ∞.
ln(1 + x) x
Exercice 965. Trouver un équivalent simple en +∞ de ( ) − 1.
ln x
Exercice 966.

3

3
Limite en + ∞ de x3 + x2 − x3 − x2

√ √
q
Équivalent en + ∞ de x2 + x4 + 1 − x 2

tan(ax) − sin(ax)
Limite en 0 de
tan(bx) − sin(bx)
π  π π
Limite en de x − tan(x + )
4 4 4
π cos(x) − sin(x)
Limite en de
4 (4 x − π) tan(x)
tan(x − x cos(x))
Équivalent en 0 de
sin(x) + cos(x) − 1
π  π  π 2
Équivalent en de tan(2 x) + tan(x + ) cos(x + )
4 4 4
1
Limite en 0 de x 1+2 ln(x)

1
de 2 x2 − 3 x + 1 tan(π x)

Limite en
2

(sin(x))sin(x) − 1
Limite en 0 de
(tan(x))tan(x) − 1

1 + x2 x
Équivalent en + ∞ de 1 ln( )
sin( x ) x+1
Exercice 967. Soit (fn )n∈N une suite de fonctions réelles. Montrer qu’il
existe f : R → R telle que ∀n ∈ N, fn (t) = o(f (t)) si t → ∞.

155
123.99 Autre
124.01 Calculs
Exercice 968. Étudier la dérivabilité des fonctions suivantes :
1
f1 (x) = x2 cos si x 6= 0 f1 (0) = 0;
x
1
f2 (x) = sin x sin si x 6= 0 f2 (0) = 0;
x

|x| x2 − 2x + 1
f3 (x) = si x 6= 1 f3 (1) = 1.
x−1
Exercice 969. Déterminer a, b ∈ R de manière à ce que la fonction f définie
sur R+ par :

f (x) = x si 0 6 x 6 1 et f (x) = ax2 + bx + 1 sinon
soit dérivable sur R∗+ .
1
Exercice 970. Soit f : R∗ −→ R définie par f (x) = x2 sin . Montrer que f
x
est prolongeable par continuité en 0 ; on note encore f la fonction prolongée.
Montrer que f est dérivable sur R mais que f 0 n’est pas continue en 0.
Exercice 971. Calculer la fonction dérivée d’ordre n des fonctions f, g, h
définies par :
f (x) = sin x ; g(x) = sin2 x ; h(x) = sin3 x + cos3 x.
Exercice 972. Calculer les dérivées d’ordre n des fonctions :
2x − 5
f (x) = g(x) = ln(1 + x).
(x − 2)2 (x + 1)(x − 3)
Exercice 973 (Formule de Leibnitz). Étant données u et v des fonctions
dérivables à l’ordre n sur l’intervalle I, montrer par récurrence que la dérivée
d’ordre n du produit uv sur cet intervalle est :
n
X
(uv)(n) = Cnk u(k) v (n−k) .
k=0

En déduire les dérivées successives des fonctions :


x2 + 1
x 7→ x2 ex ; x 7→ x2 (1 + x)n ; x 7→ ; x 7→ xn−1 ln x.
(x + 1)2

156
Exercice 974. Etudier la dérivabilité sur R des applications suivantes :
x 1
f : x 7→ x|x|, g : x 7→ , h :7→ .
1 + |x| 1 + |x|

Exercice 975. Calculer les dérivées des fonctions :



1. x 7→ 1 + x2 sin2 x, x 7→ exp(1/x)+1
exp(1/x)−1
.
1+sin(x)
2. x 7→ log( 1−sin(x) ), x 7→ (x(x − 2))1/3 .

Exercice 976. Soit f une fonction dérivable sur R.


1. Calculer la dérivée de x 7→ sin(f (x)2 ) et de x 7→ sin(f (x2 )).
2. On suppose f (x) 6= 0 pour tout x ∈ R. Calculer la dérivée de x 7→
log(|f (x)|).

Exercice 977. Prolonger par continuité en 0 et étudier la dérivabilté de



1. f (x) = x ln x.
ex − 1
2. g(x) = √ .
x

R → R

Exercice 978. Soit f : x 7→ ex si x < 0

x 7→ ax2 + bx + c sinon

Déterminer a, b, c pour que f soit C 2 (et C 3 ?).

Exercice 979. Soit f (x) = exp(− x12 ) si x 6= 0 et f (0) = 0. Montrer que f


est C ∞ et que ∀n ∈ N f (n) (0) = 0.

Exercice 980. Soient a et b deux réels et f (x) = (x − a)n (x − b)n . Calculer


n
f (n) et en déduire (Cnk )2 .
P
k=0

Exercice 981. Soit f : R → R définie par :


1
∀x 6= 0, f (x) = e− x2 , f (0) = 0.

Montrer que f ∈ C ∞ (R, R) et calculer ses dérivées en 0.


2
Exercice 982. Calculer la dérivée de x → ln cos(π + xx2 −1
+1
).

Exercice 983. La fonction x → cos x est-elle dérivable en 0 ?

157
Exercice 984. En quels points la fonction f : R → R définie par :

∀x ∈ Q, f (x) = x2 , ∀x ∈ R − Q, f (x) = 0,

est-elle dérivable ?
Exercice 985. Montrer que pour tout x ∈ R+ , sin(x) ≤ x.
Exercice 986. Pour tout x ∈]1, +∞[ on pose f (x) = x ln(x)−x. Montrer que
f est une bijection de ]1, +∞[ sur ] − 1, +∞[. On pose g = f −1 l’application
réciproque de f. Calculer g(0) et g 0 (0).
Exercice 987. Étudier la continuité, la dérivabilité, la continuité de la
dérivée pour les applications suivantes :
1
1. f : x 7→ sin ( ) si x 6= 0 et f (0) = 0.
x
1
2. g : x 7→ xsin ( ) si x 6= 0 et f (0) = 0.
x
1
3. h : x 7→ x2 sin ( ) si x 6= 0 et f (0) = 0.
x
Exercice 988. Soit g une fonction 2 fois dérivable sur [a, b] telle que g(a) =
g(b) = 0 et g 00 (x) ≤ 0 pour tout x ∈]a, b[. Montrer que pour tout x ∈
]a, b[, g(x) ≥ 0.
Exercice 989. Soit f : R → R une fonction deux fois dérivable telle que
∀x ∈ R on ait f (x) ≥ 0, f 0 (x) ≥ 0 et f 00 (x) ≥ 0. Étudier lim f (x) et
x→∞
f (x)
lim .
x→∞ x

Exercice 990. Soit f une application continue de [a, b] à valeurs dans R


dérivable sur ]a, b]. Montrer que si lim f 0 (x) existe, f est dérivable en a.
x→a

Exercice 991. Soit f : R+ → R∗+ une fonction bornée deux fois dérivable et
telle qu’il existe α > 0 tel que, pour tout x ∈ R+ , on ait αf (x) ≤ f 00 (x).
1. (a) Montrer que f 0 a une limite en +∞. Quelle est la valeur de cette
limite ?
(b) Montrer que f est décroissante et que lim f (x) = 0.
+∞
2 0 2
2. (a) Soit g : x 7→ αf (x) − (f (x)) . Montrer que g est croissante et a
pour limite 0 en ∞.

(b) En posant f (x) = h(x)√ exp(− αx), montrer que, pour tout x ∈
R+ : f (x) ≤ f (0) exp(− αx).

158
124.02 Théorème de Rolle et accroissements
finis
Exercice 992. Montrer que le polynôme Pn défini par
n (n)
1 − t2

Pn (t) =

est un polynôme de degré n dont les racines sont réelles, simples et appar-
tiennent à [−1, 1].

Exercice 993. Etudier la fonction f : x 7→ x5 − 5x + 1 sur R et en déduire


que l’équation x5 − 5x + 1 = 0 a trois solutions réelles.

Exercice 994. Montrer que le polynôme X n + aX + b (a et b réels) admet


au plus trois racines réelles.

Exercice 995. Soit f une fonction n fois dérivable sur ]a, b[ s’annulant en
n + 1 points de ]a, b[. Montrer que si f (n) est continue,il existe un point x0
de ]a, b[ tel que f (n) (x0 ) = 0.

Exercice 996. Étant donné y un réel positif et n un entier naturel pair,


montrer que (x + y)n = xn + y n si et seulement si x = 0. Cas n impair ?

Exercice 997. Soit f une fonction continue et dérivable sur [a, +∞[ et telle
que limx→∞ f (x) = f (a). Montrer qu’il existe un élément c dans ]a, +∞[ tel
que f 0 (c) = 0.

Exercice 998. Dans l’application du théorème des accroissements finis à la


fonction
f (x) = ax2 + bx + c
sur l’intervalle [α, β] préciser le nombre θ de ]α, β[. Interprétation géométrique ?

Exercice 999. Appliquer la formule des accroissements finis à la fonction

f (x) = a + bx + ceαx

(où a, b, c, α sont réels, et c et α sont non nuls) sur l’intervalle [0, X].
1. Calculer “θ” en fonction de X.
2. En déduire que
1 e2x − 1
x 7→ ln
αx αx
est bornée sur R.

159
Exercice 1000. Soit f une fonction deux fois dérivable sur [a, a + 2h]. Par
introduction de la fonction

g(t) = f (a + t + h) − f (a + t)

montrer qu’il existe α dans ]0, 2[ tel que

f (a) − 2f (a + h) + f (a + 2h) = h2 f 00 (a + αh).

Exercice 1001. Soient x et y réels avec 0 < x < y.


1. Montrer que
y−x
x< < y.
ln y − ln x
2. On considère la fonction f définie sur [0, 1] par

α 7→ f (α) = ln(αx + (1 − α)y) − α ln x − (1 − α) ln y.

De l’étude de f déduire que pour tout α de ]0, 1[

α ln x + (1 − α) ln y < ln(αx + (1 − α)y).

Interprétation géométrique ?

Exercice 1002. Par application du théorème des accroissements finis à


f (x) = ln x sur [n, n + 1] montrer que
n
X 1
Sn =
k=1
k

tend vers l’infini quand n tend vers l’infini.

Exercice 1003. Étant donné α dans ]0, 1[, montrer que pour tout entier
naturel n
α α
1−α
≥ (n + 1)α − nα ≥ 1−α .
(n + 1) n
En déduire la limite n
X 1
lim .
n→∞
p=1

x2 |x|
Exercice 1004. Montrer que ∀x ∈ R |ex − 1 − x| ≤ 2
e .

160
124.03 Applications
Exercice 1005. Soit f une fonction continue de [0, 1] à valeurs dans R. Pour
1
chaque n ∈ N, on note gn la fonction x 7→ f (x + ) − f (x).
n
1
1. On suppose gn (x) > 0 pour tout x ∈ [0, 1 − [. Montrer que f (1) >
n
f (0).
2. On suppose désormais que f (0) = f (1). Montrer que, pour chaque
n ∈ N, la fonction gn s’annule en au moins un point de l’intervalle
1
[0, 1 − ].
n
Exercice 1006. Pour tout n entier supérieur où égal à 2, on considère le
polynôme de degré n à coefficients réels :

Pn (X) = X n + X n−1 + X 2 + X − 1

1. Soit n ≥ 2. Montrer que Pn a une unique racine réelle positive que l’on
nommera λn . (On pourra étudier l’application X 7→ Pn (X).)
2. Montrer que la suite (λn )n≥2 est croissante puis qu’elle converge vers
une limite que l’on notera `.
3. Montrer que ` est racine du polynôme X 2 +X −1. En déduire sa valeur.

Exercice 1007. Soit f une fonction d’un intervalle I à valeurs dans R


dérivable sur I. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
1. f est strictement croissante sur I.
2. f 0 est positive ou nulle sur I et {x ∈ I; f 0 (x) > 0} est dense dans I.

Exercice 1008. 1. Soit f une application de R dans R dérivable en 0.


Montrer qu’il existe une application ε de R dans lui-même telle que
∀x ∈ R : f (x) = f (0) + xf 0 (0) + xε(x) et lim ε(x) = 0. Donner une
x→0
interprtation géométrique de ce résultat.
2. En déduire les limites des suites (un )n≥1 et (vn )n≥1 définies en posant,
1 α 1
pour tout n ∈ N∗ : un = (n3 + 1) 3 − n et vn = (1 + ) n .
n
3. Construire un exemple de suite (wn )n≥1 avec, un < 1 pour tout n ≥ 1
et telle que lim wn = 1. (On pourra s’inpirer de l’exemple de (vn )n≥1
n→∞
ci-dessus.)
1 1
Exercice 1009. 1. Montrer que pour tout x > 0 on a : < log(x + 1) − log(x) < .
x+1 x

161
1 1
2. En déduire que pour tout entier n ≥ 1 : log(n + 1) < 1 + + · · · + < 1 + log(n).
2 n
1 1
3. Posons un = 1 + + · · · + − log(n) Montrer que la suite (un )n∈N est
2 n
décroisante et convergente.
Exercice 1010. 1. Soit f une application continue d’un intervalle ]a, b[ à
valeurs dans R, dérivable en c ∈]a, b[. Montrer qu’il existe une (unique)
application continue ε de ]a, b[ dans R telle que f (c) = 0 et, pour tout
x ∈]a, b[ distinct de c, on ait :

f (x) = f (c) + (x − c)f 0 (c) + (x − c)ε(x)

2. Montrer que la suite (Sn )n≥1 de terme général :


n
1 1 1 X 1
Sn = + + ··· + =
n n+1 2n k=0 n + k

est décroissante et qu’elle converge vers une limite que l’on nommera
S.
1
3. Pourquoi peut on dire, a priori, que ≤ S ≤ 1?
2
4. Soit f :] − 1, 1[→ R une application continue, dérivable en 0 et telle
que f (0) = 0. Montrer que la suite (σn (f ))n≥1 de terme général :
     
1 1 1
σn (f ) = f +f + ··· + f
n n+1 2n
converge vers f 0 (0)S (utiliser 1.).
5. Montrer que σn (f ) = log (2) lorsque f est l’application x 7→ log (1 + x)
et en déduire la valeur de S.
6. Calculer la limite de la suite (σn )n≥1 de terme général :
1 1 1
σn = sin + sin + · · · + sin .
n n+1 2n
7. Plus généralement, quelle est la valeur pour p ∈ N∗ donné, de la limite
Sp de la suite (σn (p))n≥1 de terme général :
pn
X 1
σn (p) = ?
k=0
n+k

Exercice 1011. Soit f une fonction dérivable et a un réel. Soit h > 0 un


nombre réel strictement positif fixé.

162
1. Montrer qu’il existe θ ∈]0, 1[ tel que

f (a + h) − 2f (a) + f (a − h)
= f 0 (a + θh) − f 0 (a − θh).
h
f (a + h) − 2f (a) + f (a − h)
2. Pour tout h 6= 0 on note : ϕ(h) = . Mon-
00
h2
00
trer que si f (a) existe, alors lim ϕ(h) = f (a).
h→0

Exercice 1012. Soit I un intervalle ouvert contenant 0 et 1 et f : I → R


une fonction dérivable. On pose p = f (1) − f (0).
1. Soit g : [0, 1] → R la fonction définie par g(0) = f 0 (0) et g(x) =
f (x) − f (0)
sinon. Montrer que si u est un réel compris entre f 0 (0) et
x
p alors il existe a ∈ [0, 1] tel que u = f 0 (a).
2. Soit h : [0, 1] → R la fonction définie par h(1) = f 0 (1) et h(x) =
f (x) − f (1)
sinon. Montrer que si v est un réel compris entre f 0 (1) et
x−1
p alors il existe b ∈ [0, 1] tel que v = f 0 (b).
3. Soit w un réel compris entre f 0 (0) et f 0 (1). Montrer qu’il existe c ∈ [0, 1]
tel que w = f 0 (c).

Exercice 1013. Soit P (X) un polynôme à coefficients complexes de degré


3 ayant trois racines distinctes. Montrer que les racines de P 0 sont dans le
triangle ayant pour sommet les racines de P

124.99 Autre
Exercice 1014. Soit f : R −→ R définie par f (x) = (1 − k)3 x2 + (1 + k)x3
où k est un nombre réel. Déterminer les valeurs de k pour lesquelles l’origine
est un extremum local de f .

Exercice 1015. Appliquer la règle de l’Hôpital aux calculs des limites sui-
vantes :  
1 1
lim − ,
x→0 sin2 x x2
lim (1 − cos x)cotan x.
x→0

Exercice 1016. Calculer


cos(x4 ) − 1
lim ;
x→0 x4 ex

163
ln cos ax
lim ;
x→0 ln cos bx
 
2 1 1
lim x exp − exp .
x→0 x x+1
Exercice 1017. Soit f ∈ C 2 (R) telle que ∀(x, y) ∈ R2 f (x + y)f (x − y) ≤
f (x)2 . Montrer que ∀x ∈ R f (x)f 00 (x) ≤ f 0 (x)2 .

Exercice 1018. Soit f : R+ → R dérivable telle que lim f 0 = l. Montrer


+∞
f (x)
qu’alors lim = l.
+∞ x

Exercice 1019. Déterminer les extremums de f (x) = x4 − x3 + 1 sur R.

Exercice 1020. Quel est le lieu des points d’inflexion (puis des extrémums
relatifs) de fλ quand λ décrit R, où :

fλ : x → λex + x2 .

Exercice 1021. Trouver les fonctions f : R → R dérivables en 0 telles que :

∃λ ∈ R+ − {1}, ∀x ∈ R, f (λx) = λf (x).

Exercice 1022. Soit f dérivable sur R telle que f (ω) = ω. On définit une
suite (xn )n∈N par la donnée de x0 et la récurrence xn+1 = f (xn ). Montrer
que si |f 0 (ω)| < 1, ∃ε > 0, ∀x0 ∈]ω − ε, ω + ε[, (xn )n∈N converge vers w, et
que si |f 0 (ω)| > 1 la suite (xn )n∈N converge vers w si et seulement si elle est
stationnaire (i.e. xn = ω à partir d’un certain rang). Que dire dans le cas
|f 0 (ω)| = 1 ?

Exercice 1023. Soit f ∈ C 1 ([0; 1], R),telle que f (0) = 0. Calculer :


n
X k
lim f( ).
n→∞
k=1
n2

Exercice 1024. Enoncer le théorème de Rolle pour une fonction h : [a, b] −→


R. Soit f, g : [a, b] −→ R deux fonctions continues sur [a, b] (a < b) et
dérivables sur ]a, b[. On suppose que g 0 (x) 6= 0 pour tout x ∈]a, b[.
1. Montrer que g(x) 6= g(a) pour tout x ∈]a, b[. (Raisonner par l’absurde
et appliquer le théorème de Rolle.)

164
2. Posons p = fg(b)−g(a)
(b)−f (a)
et considérons la fonction h(x) = f (x) − pg(x)
pour x ∈ [a, b]. Montrer que h vérifie les hypothèses du théorème de
Rolle et en déduire qu’il existe un nombre réel c ∈]a, b[ tel que

f (a) − f (b) f 0 (c)


= 0 .
g(a) − g(b) g (c)

f 0 (x)
3. On suppose que limx→b− g 0 (x)
= `, où ` est un nombre réel. Montrer
que
f (x) − f (b)
lim− = `.
x→b g(x) − g(b)
4. Application : Calculer la limite suivante :
Arccosx
lim− √ .
x→1 1 − x2

Exercice 1025. Soit n ≥ 2 un entier fixé et f : R+ = [0, +∞[−→ R la


fonction définie par la formule suivante :
1 + xn
f (x) = , x ≥ 0.
(1 + x)n

1. (a) Montrer que f est dérivable sur R+ et calculer f 0 (x) pour x ≥ 0.


(b) En étudiant le signe de f 0 (x) sur R+ , montrer que f atteint un
minimum sur R+ que l’on déterminera.
2. (a) En déduire l’inégalité suivante :

(1 + x)n ≤ 2n−1 (1 + xn ), ∀x ∈ R+ .

(b) Montrer que si x ∈ R+ et y ∈ R+ alors on a

(x + y)n ≤ 2n−1 (xn + y n ).

Exercice 1026. On considère la fonction f : R → R définie par


(
e1/t si t < 0
f (t) =
0 si t ≥ 0

1. Démontrer que f est dérivable sur R, en particulier en t = 0.


2. Etudier l’existence de f 00 (0).

165
3. On veut montrer que pour t < 0, la dérivée n-ième de f s’écrit
Pn (t) 1/t
f (n) (t) = e
t2n
où Pn est un polynôme.
(a) Trouver P1 et P2 .
(b) Trouver une relation de récurrence entre Pn+1 , Pn et Pn0 pour n ∈
N∗ .
4. Montrer que f est de classe C ∞ .

125.01 Formule de Taylor


x3
Exercice 1027. Soit f l’application de R dans R définie par f (x) = .
1 + x6
Calculer f (n) (0) pour tout n ∈ N.

Exercice 1028. Soit a un nombre réel et f une application de classe C 2 de


]a, +∞[ à valeurs dans R. On suppose f 0 et f 00 bornées ; on pose M0 = sup |f (x)|
x≥a
et M2 = sup |f 00 (x)|.
x≥a
1. En appliquant la formule de Taylor en x et x + 2h, montrer que, pour
1
tout x > a et tout h > 0, on a : |f 0 (x + h)| ≤ hM2 + M0 .
h
0
2. En déduire que f est bornée sur ]a, +∞[.
3. Établir le résultat suivant : soit g :]0, +∞[→ R une application de
classe C 2 à dérivée seconde bornée et telle que lim g(x) = 0. Alors
x→∞
lim g 0 (x) = 0.
x→∞

Exercice 1029. Soient a, b, c ∈ Z tels que : ae2 + be + c = 0.


1. En appliquant la formule de Taylor sur [0, 1] à l’application ϕ : x 7→
aex + ce−x démontrer que, pour tout n ∈ N il existe θn ∈]0, 1[ tel que :
n
aeθn + (−1)n ce−θn X a + (−1)k c
−b = + .
(n + 1)! k=0
k!

2. En déduire que pour n assez grand aeθn + (−1)n ce−θn = 0 puis que

X 1
a = b = c = 0. (On rappelle que e = .)
n=1
n!

166
Exercice 1030. Soit f ∈ C ∞ (R, R) telle que ∀n ∈ N, f (n) (0) = 0 et f (n)
est bornée sur R avec sup f (n) (x) = o( an!n ), a constante fixée. Montrer que
x∈R
∀x ∈ [−a, a], f (x) = 0, puis que f = 0.

Exercice 1031. Soit P ∈ Rn [X] tel que P ≥ 0. On pose Q = P + P 0 + ... +


P (n) . Montrer que Q ≥ 0.

Exercice 1032. Soient a et b deux réels tels que a < b et f ∈ C 3 ([a, b], R).
a+b
Montrer qu’il existe c ∈]a, b[ tel que f (b) = f (a) + (b − a)f 0 ( )+
2
3
(b − a) 000 a+b
f (c) (on pourra utiliser Taylor-Lagrange entre a, , b).
24 2

125.02 Calculs
Exercice 1033. Donner le développement limité en 0 des fonctions :
1. x 7→ ln(cos(x)) (à l’ordre 6).
2. x 7→ tan(x) (à l’ordre 7).
3. x 7→ sin(tan(x)) (à l’ordre 7).
4. x 7→ (ln(1 + x))2 (à l’ordre 4).
5. x 7→ exp(sin(x)) (à l’ordre 3).
6. x 7→ sin6 (x) (à l’ordre 9.)

Exercice 1034. 1. Soit f : R → R la fonction définie par f (x) = 0


−1
si x ≤ 0 et f (x) = exp ( ) sinon. Calculer, pour tout n ∈ N, le
x
développement limité de f en 0. Quelles conclusions en tirer ?
2. Soit g : R → R la fonction définie par g(0) = 0 et, si x 6= 0 :
1
g(x) = x3 sin( ). Montrer que g a un développement limité d’ordre 2
x
en 0 mais n’a pas de dérivée seconde (en 0).
arctan x − sin x
Exercice 1035. Déterminer la limite en 0 de .
tan x − arcsin x
Exercice 1036. Faire un développement limité ou asymptotique en a à
l’ordre n de :
1. ln cos x n = 6 a = 0.
arctan x − x
2. n = 2 a = 0.
sin x − x
3. ln tan( x2 + π4 ) n = 3 a = 0.

167
4. ln sin x n = 3 a = π4 .
√ √
5. 3 x3 + x − 3 x3 − x n = 4 a = +∞.
1
6. (1 + x) x n = 3 a = 0.
p √ √
7. x( x2 + x4 + 1 − x 2) n = 2 a = +∞.

Exercice 1037. Développements limités en 0 de :


1. cos x. ln(1 + x) à l’ordre 4.
1
2. à l’ordre 4.
cos x
3. arcsin (ln(1 + x2 )) à l’ordre 6.
sinh x − x
4. à l’ordre 4.
x3
1
5. (1 + x) 1+x à l’ordre 3.

Exercice 1038. Pour chacune des fonctions suivantes, donner les conditions
sur ε(x) pour que ces fonctions soient des développements limités au voisi-
nage d’un point et à un ordre que vous préciserez.
x3
1. f1 (x) = x − + x2 ε(x)
3
2 1 1
2. f2 (x) = 1 − 2 + 3 + 3 ε(x)
x x x
(x − 2)2
3. f3 (x) = (x − 2) + + (x − 2)3 ε(x)
5
1 1
4. f4 (x) = x2 − x + 1 + + ε(x)
x x
5. f5 (x) = x3 + 3x− x + 1 + (x − 1)2 ε(x)
6. f6 (x) = (x − 2)2 + (x − 2) − 2 + (x − 2)ε(x)
7. f7 (x) = {2x + x2 + 1 + x2 ε(x)}{−x + 3 + x2 − x3 ε(x)}

Exercice 1039. √1. Développements limités en 1 à l’ordre 3 de f (x) = x
et de g(x) = e x
2. Développement limité à l’ordre 3 en x0 ∈]0; π[ de h(x) = ln(sin x). En
π
déduire un développement limité en .
2
Exercice
√ 1040. Donner un développement limité à l’ordre 2 de f (x) =
1 + x2
√ en 0, +∞ et −∞.
x + 1 + 1 + x2
Exercice 1041. Donner un développements limité en 0 à l’ordre 10 de :

168
Z x
1. x 7−→ cos t2 dt.
0
Z x2
1
2. x 7−→ √ dt = F (x2 ) − F (x) où F est une primitive de t 7−→
1+t4
x
1
√ .
1 + t4
Exercice 1042. Donner le DL2 en +∞ de :
r
x − 2 x−1
x
x→ e .
x+1

125.03 Applications
Exercice 1043. Calculer les limites suivantes
2 √
ex − cos x ln(1 + x) − sin x cos x − 1 − x2
lim lim lim
x→0 x2 x→0 x x→0 x4
ex − (cos(x) + x) x3 arctan(x) − x4
Exercice 1044. Calculer les limites suivantes : lim , lim .
x→0 x2 x→0 cos(x2 ) − 1

Exercice 1045. Étudier la position du graphe de l’application x 7→ ln(1 +


x + x2 ) par rapport à sa tangente en 0 et 1.
ex
Exercice 1046. Montrer que pour tout n ∈ N, lim = +∞.
x→+∞ xn

Exercice 1047. Établir pour tout x ∈ R∗+ l’inégalité :

3√ 3 3√ 3
x+ √ < (x + 1)3/2 − x3/2 < x+ √ .
2 8 x+1 2 8 x

x2 x2
Exercice 1048. Montrer que pour tout x ∈ R+ , ≤ ex − x − 1 ≤ ex .
2 2
1
Exercice 1049. Soit f (x) = (cos x) x pour x ∈] − π2 , π2 [− {0}.
1. Montrer que f est prolongeable par continuité en 0.
2. Déterminer un DL de f en 0 à l’ordre 2.
3. Etudier la dérivabilité du prolongement de f .

Exercice 1050. Étudier les branches infinies des fonctions :


1
1. f (x) = x2 arctan( 1+x 2 ).

169
q
x−1
2. g(x) = x 3x+1
.
1
Exercice 1051. Soit (1) l’équation x − E(x) = x2
.
1. Montrer que pour tout n ∈ N∗ il existe un unique xn ∈ [n, n+1[ solution
de (1).
2. Déterminer un équivalent de xn .
1
3. Faire un DAS de xn − n en +∞ en fonction de n
à l’ordre 5.

Exercice 1052. Calculer pour a ∈ R+∗ :


xa − ax 1 1
lim , lim (3(2) n − 2(3) n )n
x→a xx − aa n→∞

Exercice 1053. Calculer :


 x ln x
ln x + 1
` = lim
x→∞ ln x
ln x+1 x ln x

et donner un équivalent de ` − ln x
quand x → ∞.

Exercice 1054. Soit x ∈ R+ , on définit (un (x))n et (vn (x))n par :

un (x) + vn (x) p
∀n ∈ N, un+1 (x) = , vn+1 (x) = un (x)vn (x), u0 (x) = 1, v0 (x) = x.
2
1. Montrer que ces deux suites convergent vers une même limite `x .
2. Soit f : R+ → R définie par : f (x) = `x . Calculer f (1), f (0), donner
f ( x1 ) en fonction de f (x) si x > 0. Montrer que f est croissante, en
déduire le sens de variations de x → f (x)
x
.

3. Montrer que f est dérivable en 1 (on utilisera x ≤ f (x) ≤ 1+x 2
) puis
que limx→∞ f (x) = +∞.
4. Montrer que f est continue sur R+∗ , puis que f est continue en 0.
5. Donner l’allure du graphe de f, préciser la tangente en 0 ainsi que le
comportement asymptotique en +∞.

Exercice 1055. Soit n ∈ N∗ , x 6= 0, on définit :


 x1
1x + 2x + ... + nx

un (x) = .
n

Déterminer `n = lim un (x).


x→0

170
Exercice 1056. Déterminer :
2 tan x − sh 2x
lim .
x→0 (1 − cos 3x) arctan x

Exercice 1057. Soient u, v, f définies par :


1 √
u(x) = (x3 − 2x2 + 1) 3 , v(x) = x2 + x + 1, f (x) = u(x) − v(x).

1. Donner un équivalent de f au voisinage de −∞, en déduire lim f.


−∞

2. Déteminer lim u(x) − x, lim v(x) + x. En déduire l’équation d’une


x→−∞ x→−∞
droite asymptote au graphe de f en −∞ et positionner f par-rapport
à cette asymptote.
3. Même étude en +∞.
arctan x 1
Exercice 1058. Soit g la fonction x 7→ 3
− 2.
(sin x) x
1. Donner le domaine de définition de g.
2. Montrer qu’elle se prolonge par continuité en 0 en une fonction dérivable.
3. Déterminer la tangente en 0 au graphe de cette fonction et la position
de ce graphe par rapport à celle-ci.
x3 + 2 1
Exercice 1059. Soient f : x 7→ 2
et g : x 7→ (x + 1) exp( ) deux
x −1 x−1
fonctions. Déterminer si leurs graphes respectifs ont des asymptotes puis la
position de ces graphes par rapport à celles-ci.

Exercice 1060. Montrer que, pour tout x réel vérifiant |x| ≤ 1 :



x + sin 2x
x9 + x2 − 3 ≤ 2.

Exercice 1061. Déterminer :



1. (a) lim x2 + 3x + 2 + x.
x→+∞

(b) lim x2 + 3x + 2 + x.
x→−∞
1
2. lim+ (Arctan x) x2 .
x→0
1
(1 + 3x) 3 − 1 − sin x
3. lim .
x→0 1 − cos x

171
Exercice 1062. 1. Soit g la fonction définie par :
x+1
g(x) = + Arctan x.
1 + x2
(a) Quel est le domaine de définition de g ?
(b) Etudier ses variations.
(c) Montrer que g s’annule une et une seule fois sur R en un point α
compris entre −1 et 0 (on ne demande pas de préciser la valeur
de α).
(d) Dessiner le graphe de g.
2. Soit f la fonction définie sur R par :

f (x) = (x + 1) Arctan x.

(a) Calculer la dérivée de f et établir son tableau de variation.


(b) Le graphe de f a-t-il des points d’inflexion ? Si oui, donner les
coordonnées de ce (ou ces) point(s).
3. Donner l’équation de la tangente au point d’abcisse x = 0 au graphe de
f et la position de ce graphe par rapport à cette tangente (au voisinage
de ce point).
4. En utilisant les résultats de l’exercice ? ? ?, montrer que :
f (x) 1 π 1
(a) = (1 + )( − Arctan ) si x > 0.
x x 2 x
f (x) 1 π 1
(b) = (1 + )(− − Arctan ) si x < 0.
x x 2 x
1
5. En déduire l’existence d’une fonction ε telle que lim ε( ) = 0 et, pour
x→+∞ x
tout x > 0, on ait :
π π 1 1 1
f (x) = x + ( − 1) − + ε( ).
2 2 x x x
Etablir un résultat analogue pour x < 0.
6. Quelles sont les asymptotes au graphe de f ? Préciser la position de ce
graphe par rapport à ces asymptotes.
7. Dessiner le graphe de f .

172
125.99 Autre
126.01 Fonctions circulaires inverses
Exercice 1063. Écrire sous la forme m n
π avec m ∈ Z, n ∈ N∗ , |m| et n
premiers entre eux, arcsin(sin α), arccos(cos α) et arctan(tan α) dans les cas :
α = 59
5
π ; α = 84
5
π ; α = 76
5
π.

Exercice 1064. Résoudre les équations suivantes :


1. arctan(2x) + arctan x = π4 .

2. arcsin(2x) − arcsin(x 3) = arcsin(x).

Exercice 1065. Résoudre dans R l’équation :


√ 7π
arctan(x) + arctan( 3x) = .
12

q 1066. Soient les fonctions f : x 7→ arcsin(sin x) et g : x 7→


Exercice
arctan 1−cos x
1+cos x
.
1. Simplifier les expressions de f (x) et g(x).
2. Construire les graphes de f et g.

Exercice 1067. Une statue de hauteur s est placée sur un piédestal de


hauteur p. À quelle distance doit se placer un observateur (dont la taille est
supposée négligeable) pour voir la statue sous un angle maximal ?

Exercice 1068. Démontrer les inégalités suivantes :


a
Arcsin a > √ si 0 < a < 1;
1 − a2
a
Arctan a > si a > 0.
1 + a2
Exercice 1069. Écrire sous forme d’expression algébrique

sin(Arccos x), cos(Arcsin x), sin(3 Arctan x).

Exercice 1070. Tracer les courbes représentatives des fonctions

x 7→ f (x) = sin(Arcsin x), x 7→ f (x) = Arcsin(sin x).

173
Exercice 1071. Résoudre les équation suivantes :
2 3 3
Arcsin x = Arcsin + Arcsin , Arccos x = 2 Arccos ,
5 5 4
1
Arctan x = 2 Arctan .
2
Exercice 1072. Calculer
1 1 1
Arctan + Arctan + Arctan .
2 5 8
Exercice 1073. Simplifier les expressions suivantes :
r
π 3π 1 − cos x
Arctan(tan x) (− < x < ), Arctan (0 < x < 2π),
2 2 1 + cos x

1 − x2
Arctan .
x
Exercice 1074. Vérifier
π 1 π
Arcsin x + Arccos x = , Arctan x + Arctan = sgn(x) .
2 x 2
π 1 1
Exercice 1075. Montrer que = 4 arctan( ) − arctan( ) (on montrera
4 5 239
1 π 1 π
que 0 ≤ arctan( ) ≤ et 0 ≤ arctan( ) ≤ ).
5 8 239 2
Exercice 1076. Étudier la suite (un )n∈N définie par :
n
X 1
∀n ∈ N, un = arctan .
k=1
k2 − k + 1

On montrera qu’elle converge (vers `) et on évaluera limn→∞ n(un − `).


Indication : que vaut arctan a − arctan b ?
Exercice 1077. Étudier la fonction :
1 − x2 2x
φ : x → arcsin 2
+ arccos .
1+x 1 + x2
Exercice 1078. Résoudre dans R l’équation d’inconnue x :
π
arctan(x − 1) + arctan(x) + arctan(x + 1) = .
2

174
126.02 Fonctions hyperboliques et hyperbo-
liques inverses
Exercice 1079. Soit f : R2 → R2 définie par :

∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) = (cos x + ch y, cos x ch y).

Discuter et déterminer selon p ∈ R l’image réciproque de (4, p). On exprimera


y à l’aide d’un logarithme. Déterminer numériquement cette image réciproque
si p = −2.

Exercice 1080. 1. Montrer qu’il n’existe pas de fonction f : [1; +∞[→ R


vérifiant :
∀x ∈ R, f (ch x) = ex .
2. Déterminer toutes les fonctions f : R+∗ → R telles que :

∀x ∈ R, f (ex ) = ch x.

Préciser le nombre de solutions.


3. Déterminer toutes les fonctions f : R+ → R telles que :

∀x ∈ R, f (ex ) = ch x.

Préciser le nombre de solutions ; y a t-il des solutions continues sur R+ ?

Exercice 1081. Calculer :

lim ex (ch3 x − sh3 x) et lim (x − ln(ch x)).


x→∞ x→∞

Exercice 1082. Donner un expression plus simple de :


r
1 + ch x √ x2 − 1
y = argch ; y = argsh(2x 1 + x2 ); y = argth 2 .
2 x +1
Exercice 1083. Calculer pour (n, a, b) ∈ N∗ × R2 :
n−1
X n−1
X
ch(a + bk), sh(a + bk).
k=0 k=0

2 chx + shy = a
Exercice 1084. Soit (a, b) ∈ R , résoudre le système .
shx + chy = b

175
Exercice 1085. Montrer que : argthx+argthy+argthz = argthu et déterminer
u.

Exercice 1086. Les réels x et y étant liés par


  y π 
x = ln tan + ,
2 4
calculer ch x, sh x et th x en fonction de y.

Exercice 1087. Montrer que ch nx et sh nx peuvent s’exprimer comme po-


lynômes en ch x et sh x. Calculer ch 3x et sh 3x en fonctions de ch x et sh x.
En déduire th 3x en fonction de th x.

Exercice 1088. Exprimer chn x et shn x au moyen de {sh px, ch px ; 1 ≤


p ≤ n}. Expliciter ch5 x et sh5 x.

Exercice 1089. Calculer les sommes

1 + ch x + ch 2x + · · · + ch nx et 1 + sh x + sh 2x + · · · + sh nx.

Exercice 1090. Simplifier

x2 − 1
Argth 2 .
x +1
Exercice 1091. Vérifier les égalités

2 Argth tan x = Argth sin 2x, Argsh(3x + 4x3 ) = 3 Argsh x.

Exercice 1092. Expliciter au moyen de la fonction logarithme Argch x1 et


Argsh x1 .

Exercice 1093. Résoudre √ √


x x
x = x ;
5 2
xy = a2 et ln2 x + lny = ln a.
2
Exercice 1094. Préciser les comportements
x2 − ex
de x 7→ quand x → e,
px − e √
de x 7→ ln(1 + x) − ln x quand x → +∞,
ax − b x
de x 7→ quand x → 0.
x

176
Exercice 1095. Démontrer les inégalités :
x2
x− < ln(1 + x) pour x > 0 et 1 + x ≤ ex pour tout x réel.
2
Exercice 1096. Déterminer lim(x − ln(chx)).
+∞

Exercice 1097. Montrer que ∀x ∈ R ch(2x) = 1 + 2sh2 x. En déduire un


équivalent de chx − 1 en 0.
Exercice 1098. Résoudre l’équation xy = y x où x et y sont des entiers
positifs non nuls.
Exercice 1099. Résoudre l’équation tan(3 arcsin x) = 1. On exprimera les
trois solutions au moyen de radicaux.

126.99 Autre
127.01 Théorie
Rb
Exercice 1100. Déterminer les fonctions f de [a, b] dans R telles que a
f (t)dt =
(b − a) sup |f |.
[a,b]
Rb
Exercice 1101. Soient f ∈ C 1 ([a, b], R) et In = a f (t) sin(nt)dt.
1. A l’aide d’une intégration par parties, montrer que In → 0.
2. Montrer que ceci est encore vrai si f est en escalier.
3. En déduire que le résultat subsiste pour f continue par morceaux.
Rb
Exercice 1102. Soient 0 < a ≤ b. Montrer que a dx x
≤√b−a
ab
.
R1
Exercice 1103. Soit f ∈ C 0 ([0, 1], R) telle que 0 f (t)dt = 12 . Montrer qu’il
existe a ∈]0, 1[ telle que f (a) = a.
Rx
Exercice 1104. Soit f ∈ C 0 (R). On définit g : R∗ → R, x 7→ x1 0 f (t)dt.
1. Montrer que g se prolonge par continuité en 0.
2. Montrer que si f est périodique, g admet une limite en +∞.
Exercice 1105. Soit f continue de [0, 1] dans R, n ∈ N tels que :
Z 1
∀k ∈ {0, ..., n}, f (u)uk du = 0.
0

Montrer que f admet au moins n + 1 zéros distincts dans ]0, 1[.

177
Exercice 1106. Soit f : [0, 1] → R une application continue strictement
croissante telle que :
f (0) = 0, f (1) = 1.
Calculer : Z 1
lim f n (t)dt.
n→∞ 0

Exercice 1107. Soit f : [0, 1] → R une application continue, n’admettant


qu’un nombre fini de zéros sur [0, 1], et telle que f (0) = 0, f (1) = 1. Montrer
que : Z 1

lim ent f (t)dt = +∞.
n→∞ 0

Exercice 1108 (Irrationnalité de π). 1. Soit (a, b) ∈ (N∗ )2 , n ∈ N∗ , mon-


n n
trer que le polynôme Pn = X (bX−a)n!
et ses dérivées successives prennent,
a
en 0 et b , des valeurs entières.
2. Montrer que :
Z π
In = Pn (t) sin(t)dt → 0 quand n → ∞.
0

3. Montrer par l’absurde que π ∈ R \ Q.



Exercice
Rπ 1109. Soit f continue sur [0, π] telle que 0 f (u) cos(u)du =
0
f (u) sin(u)du = 0, montrer que f s’annulle au moins deux fois sur ]0, π[.
Exercice 1110. Soit f ∈ C([0, 1], R) telle que :
Z 1
∀g ∈ E ([0, 1], R) , f g = 0.
0

Montrer que f = 0.
Exercice 1111. Soit f une fonction C 1 sur [a, b] à valeurs dans R. On
suppose f (a) = 0. Montrer que :
Z b
(b − a)2 b 02
Z
2
f (u)du ≤ f (u)du.
a 2 a

Exercice 1112.
R 1 Soit f continue sur [0, 1] à valeurs dans [a, b]. On suppose
a < 0 < b et 0 f (t)dt = 0. Montrer que :
Z 1
f 2 (t)dt ≤ −ab.
0

178
Exercice 1113. Soit (a, b) ∈ R2 (a < b), et f continue positive de [a, b] dans
R. Montrer que
Z b  n1
lim f n (t)dt = sup |f (t)| .
n→∞ a t∈[a,b]

Exercice 1114. Calculer sans utiliser de primitive, pour a < b :


Z b
et dt.
a
R1
Exercice 1115. Soit f continue de [0, 1] dans R telle que 0 f n (u)du ne
prenne qu’un nombre fini de valeurs quand n décrit N. Montrer que f = −1
ou f = 0 ou f = 1.
Exercice 1116. Calculer :
1
et
Z
lim dt.
n→∞ 0 1 + tn

Éventuellemment, en donner un DL en n1 .
Exercice 1117. Calculer :
1
e−nx
Z
lim dx.
n→∞ 0 1+x
Soit f : [0, 1] → R une application continue ; calculer :
Z 1
lim nxn f (x)dx.
n→∞ 0

Exercice 1118. Soit f : [0, 1] → R une application continue par morceaux,


continue en 0, trouver une suite (gn )n∈N de fonctions en escaliers telle que :
Z 1
lim f (t)gn (t)dt = f (0).
n→∞ 0

Exercice 1119. Dire (avec justification) si les affirmations suivantes sont


vraies ou fausses.
1. Toute fonction intégrable sur [a, b] est continue.
d
Rx
2. Si f est intégrable sur [a, b], dx a
f (t) dt = f (x) pour tout x de [a, b].
3. Soit f une fonction sur [a, b] vérifiant la propriété : pour tout ε > 0, il
existe gε intégrable sur [a, b] telle que ∀x ∈ [a, b], |f (x) − gε (x)| ≤ ε ;
alors f est intégrable.

179
4. Si f est intégrable sur [a, b], alors |f | est intégrable sur [a, b].
5. Si |f | est intégrable sur [a, b], alors f est intégrable sur [a, b].
6. Si f et g sont des fonctions intégrables sur [a, b], alors la fonction f g
est intégrable sur [a, b].
7. Si f et g sont des fonctions continues sur [a, b], alors la fonction f g est
Rb Rb Rb
continue sur [a, b], et a f (t)g(t) dt = a f (t) dt · a g(t) dt.
8. Soit f la fonction définie sur [0, 1] par
(
f ≡ λn sur ] 21n , 2n−1
1
] pour tout entier n ≥ 1
f (0) = µ
où (λn ) est une suite bornée de nombres réels, et µ un nombre réel.
Alors f est intégrable.
9. Soit f bornée sur [0, 1], continue sauf au point 1/3 ; alors f est intégrable
sur [0, 1].
10. RIl 1 existe f ≥ 0 continue sur [0, 1], avec f (1/2) > 0, et telle que
0
f (t) dt = 0.
Rb
11. Soit f intégrable sur [a, b]. Si a f (t) dt > 0 alors f ≥ 0 sur [a, b].
12. Si f estR croissante sur [a, b], elle est intégrable sur [a, b] et de plus
x
F (x) = a f (t) dt est croissante.
Rb
13. Si f ≤ 0 est continue sur [a, b], alors G(x) = x f (t) dt est croissante
sur [a, b].
R x2
14. Si f est continue sur [0, 1], H(x) = 0 f (t) dt est dérivable sur [0, 1],
et ∀x ∈ [0, 1], H 0 (x) = f (x2 ).
Exercice 1120. Soit ϕ une fonction bornée sur [a, b] ; comparer les assertions
suivantes1 :
1. ϕ a une primitive sur [a, b].
2. ϕ est intégrable sur [a, b].
3. ϕ est continue sur [a, b].
4. ϕ est dérivable sur [a, b].
Exercice 1121. Soit f une fonction continue et strictement croissante de
[a, b] sur [α, β]. On note g la fonction réciproque de f . Montrer que
Z b Z β
f (x) dx + g(x) dx = bβ − aα
a α
1
L’une des implications à étudier est très difficile ; on pourra admettre après avoir traité
toutes les autres que celle qui reste est fausse.

180
Exercice 1122. Soit f et g deux fonctions intégrables sur [a, b]. On suppose
que f est monotone sur [a, b] et que g est positive sur [a, b]. Montrer qu’il
existe c ∈ [a, b] tel que
Z b Z c Z b
f (t)g(t) dt = f (a) g(t) dt + f (b) g(t) dt
a a c
Rx Rb
(considérer ϕ(x) = f (a) a
g(t) dt + f (b) x
g(t) dt).
Exercice 1123. Soit f une fonction dérivable sur [0, 1], vérifiant :
i) 0 ≤ f 0 ≤ 2 ;
ii) f 0 est décroissante ;
iii) f (0) = 0 et f (1) = 1.
Trouver le plus grand
R1 nombre m et le plus petit nombre M tels qu’on soit
sûr d’avoir m ≤ 0 f (t) dt ≤ M . Peut-il y avoir égalité ?
Exercice 1124. Soit f définie
R x et continue sur [0, +∞[, vérifiant limx→+∞ f (x) =
l. Montrer que limx→+∞ x1 0 f (t) dt = l (étant donné ε > 0, choisir A assez
grand pour que sur [A, +∞[ on ait l − ε ≤ f (t) ≤ l + ε ; puis encadrer
1 x
R
x A
f (t) dt, pour x > A ; estimer l’erreur. . . et faire un dessin !).
Rxq 2t
Pour x ≥ 0, on pose F (x) = 0 1 + sin 1+t2
dt. Étudier la branche infinie du
graphe de F quand x → +∞.
Exercice 1125 (Méthode des trapèzes). 1. Soit f deux fois dérivable sur
00
[a, b], vérifiant |f | ≤ M sur [a, b]. Soit
f (b) − f (a)
ϕ(t) = f (t) − f (a) − (t − a) − A(b − t)(t − a)
b−a
Soit x ∈ ]a, b[ ; on choisit A = A(x) pour que ϕ(x) = 0 (dessiner !).
Montrer qu’il existe c1 , c2 ∈ [a, b] tels que c1 < c2 et ϕ0 (c1 ) = ϕ0 (c2 ) = 0,
puis qu’il existe c ∈ [a, b] tel que ϕ00 (c) = 0. En déduire une majoration
de |A| pour x ∈ [a, b]. On convient de poser A(a) = A(b) = 0.
Rb
2. On note E l’erreur commise en remplaçant a f (x) dx par l’aire du
trapèze défini par l’axe des x, les droites x = a et x = b et la corde
du graphe joignant les points (a, f (a)) et (b, f (b)) (dessiner !). Montrer
Rb
que E = a A(x)(b − x)(x − a) dx, et vérifier que l’intégrale a un sens.
3
En déduire que |E| ≤ M (b−a)12
(utiliser 1)).
h
f (a)
3. Pour n ≥ 1 on pose In = b−a n 2
+ f (x1 ) + f (x2 ) + · · · + f (xn−1 ) +
i
f (b)
2
où xp = a + p b−a
n
pour p = 1, 2, . . . , n − 1. Montrer que In est

181
la somme des aires des trapèzes construits sur les points d’abscisses
a, x1 , x2 , . . . , xn−1 , b et les cordes correspondantes du graphe de f (des-
siner !). Montrer que
Z b
M (b − a)3


f (x) dx − In ≤

a
12n2
2
4. On prend [a, b] = [0, 1] et f (x) = e−x . Calculer M = sup[0,1] |f 00 |.
Déterminer n pour que la méthode
R 1 −x2 des trapèzes avec−2n intervalles donne
un nombre qui approche 0 e dx à moins de 10 près. En déduire
un encadrement de cette intégrale.
Exercice 1126. Soit f la fonction définie sur [0, 3] par


 −1 si x = 0

1 si 0 < x < 1



f (x) = 3 si x = 1

−2 si 1 < x ≤ 2





4 si 2 < x ≤ 3.
R3
1. Calculer 0
f (t)dt.
Rx
2. Soit x ∈ [0, 3], calculer F (x) = 0
f (t)dt.
3. Montrer que F est une fonction continue sur [0, 3]. La fonction F est-elle
dérivable sur [0, 3] ?
Exercice 1127. Montrer que les fonctions définies sur R,

f (x) = x , g(x) = x2 et h(x) = ex ,

sont intégrables sur tout intervalle fermé


R 1 borné Rde2 R. En utilisant
R x les sommes
de Riemann, calculer les intégrales 0 f (x)dx, 1 g(x)dx et 0 h(t)dt.
Exercice 1128. Calculer l’intégrale de f : [a, b] → R comme limite de
sommes de Riemann-Darboux dans les cas suivants :
1. f (x) = sin x et f (x) = cos x sur [0, π2 ] et xk = kπ
2n
, k = 0, 1, ..., n,
2. g(x) = 1
sur [a, b] ⊂
x
R∗+ k
et xk = aq , k = 0, 1, ..., n (q étant à
déterminer),
3. h(x) = αx sur [a, b] , α > 0, et xk = a + (b − a). nk , k = 0, 1, ..., n.
Exercice 1129. Les fonctions suivantes sont-elles intégrables au sens de
Riemann ?

182
1. f (x) = [x] sur [0, 2]
( 
1
x
si 0 < x ≤ 1,
2. g : [0, 1] → R, g(x) =
1 si x = 0
(
1
sin x1

x
si 0 < x ≤ 1,
3. h : [0, 1] → R, h(x) =
1 si x = 0
(
1 si x ∈ [0, 1] ∩ Q,
4. k : [0, 1] → R, k1 (x) =
0 si x ∈ [0, 1]\Q

Exercice 1130. Soit f : [a, b] → R une fonction intégrable sur [a, b] (a < b).
1. On suppose que f est continue en un point x0 ∈ [a, b] et que f (x0 ) > 0.
Rb
Montrer que a f (x)dx > 0. En déduire que si f est une fonction conti-
Rb
nue positive sur [a, b] telle que a f (x)dx = 0 alors f est identiquement
nulle.
Rb
2. On suppose que f est continue sur [a, b], et que a f (x)dx = 0. Montrer
que qu’il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = 0.
3. Application
R1 : on suppose que f est une fonction continue sur [0, 1] telle
que 0 f (t)dt = 21 . Montrer qu’il existe d ∈ [0, 1] tel que f (d) = d.

Exercice 1131. Soit f : [a, b] → R continue, positive ; on pose m = sup{f (x), x ∈


[a, b]}. Montrer que
Z b  n1
n
lim (f (x)) dx = m.
n→∞ a

Exercice 1132. Soit f : [0, 1] → R une application strictement croissante


telle que f (0) = 0, f (1) = 1. Calculer :
Z 1
lim f n (t)dt.
n→∞ 0

RExercice 1133. Soit f : R → R une fonction continue sur R et F (x) =


x
0
f (t)dt. Répondre par vrai ou faux aux affirmations suivantes :
1. F est continue sur R.
2. F est dérivable sur R de dérivée f .
3. Si f est croissante sur R alors F est croissante sur R.
4. Si f est positive sur R alors F est positive sur R.
5. Si f est positive sur R alors F est croissante sur R.

183
6. Si f est T -périodique sur R alors F est T -périodique sur R.
7. Si f est paire alors F est impaire.

Exercice 1134. Soient u et v deux fonctions dérivables sur R et f une


fonction continue sur R.
Z v(x)
1. On pose F (x) = f (t)dt. Montrer que F est dérivable sur R et
u(x)
calculer sa dérivée.
Z 2x
dt
2. Calculer la dérivée de G(x) = .
x 1 + t2 + t4
Z x2
1
Exercice 1135. Soit F (x) = dt
x ln t
1. Quel est l’ensemble de définition de F . F est-elle continue, dérivable
sur son ensemble de définition ?
Z x2
1
2. Déterminer limx→1+ F (x) en comparant F à H(x) = dt.
x t ln t
Exercice 1136. 1. Soit f une fonction continue définie sur un intervalle
borné [a, b] ⊂ R, telle que
Z b
f (t) dt = (b − a) min f (x).
a x∈[a,b]

Montrer que f est constante.


2. Soient u, v, deux fonctions continues sur [a, b], à valeurs dans C. Mon-
trer l’inégalité de Cauchy-Schwarz
Z b Z b 1/2 Z b 1/2
2 2
|u(t)v(t)| dt ≤ |u(t)| |v(t)| .
a a a

Indication : poser, pour λ ∈ C arbitraire, fλ (t) = |λu(t) + v(t)|2 et


appliquer la question précédente.
3. Dans quels cas cette inégalité est-elle une égalité ?
4. Soit C([a, b]) l’espace des fonctions continues sur [a, b], à valeurs réelles.
Montrer que
Z b 1/2
2
u ∈ C([a, b]) 7→ u(t) dt
a

est une norme sur C([a, b]).

184
Exercice 1137. Soit f une fonction continue sur l’intervalle [a, b] ⊂ R, à
valeurs dans ]0, +∞[. Montrer que
Z b Z b
1
f (t) dt × dt ≥ (b − a)2 .
a a f (t)

Dans quels cas y a-t-il égalité ? (On pourra utiliser l’inégalité de Cauchy-
Schwarz.)
Exercice 1138. Soit f : [0, 1] → R une fonction continue.
1. En utilisant la formule de la moyenne, montrer que
Z a
∀a ∈ [0, 1[, lim f (tn ) dt = af (0).
n→∞ 0

2. Montrer qu’il existe M > 0, tel que


1
Z
n

∀a ∈ [0, 1[, (a − 1)f (0) +
f (t ) dt ≤ 2M (1 − a).
a

En déduire que Z 1
lim f (tn ) dt = f (0).
n→∞ 0

Exercice 1139. Soient f et g deux fonctions réelles périodiques de période


T continues sur R. On appelle produit de convolution de f et g la fonction
h notée f ? g et définie par

1 T
Z
h(x) = f (t)g(x − t) dt.
T 0
1. Montrer que h est une fonction périodique de période T .
2. Montrer Z a+T
1
h(x) = f (t)g(x − t) dt, ∀a ∈ R.
T a

3. En déduire que f ? g = g ? f .

127.02 Somme de Riemann


Exercice 1140. Soient f et g de R+ dans R croissantes. Montrer que :
Z x  Z x  Z x
+
∀x ∈ R , f g ≤x f g.
0 0 0

185
Indication : on établira d’abord que, si a1 ≤ a2 ≤ ... ≤ an et b1 ≤ b2 ≤ ... ≤
bn , alors : ! !
n n n
1X 1X 1X
ai bi ≤ ai bi .
n i=1 n i=1 n i=1
Remarquer que : X
(ai− aj )(bi− bj ) ≥ 0.
1≤i≤j≤n

Exercice 1141. Calculer :


n n
X (−1)k X (−1)k
lim , lim .
n→∞
k=1
2k + 1 n→∞
k=1
k

Exercice 1142. Calculer :


n  1 n n n n−1
Y k2 n X e− k X n+k X 1
lim 1+ 2 ; lim n 2
; lim 2
; lim √ .
n→∞
k=1
n n→∞
k=1
k n→∞
k=1
n + k n→∞ k=1 n − k 2
2

Soit (un )n∈N∗ la suite réelle définie par :


n

X n
∀n ∈ N , un = .
k=1
n2 + k2

Calculer :
` = lim un
n→∞

et donner un équivalent de un − `.

Exercice 1143. Soient f et g continues de [0, 1] dans R. Calculer :


n−1    
1X k k+1
lim f g .
n→∞ n n n
k=0

Exercice 1144. Calculer :


n 2
X n
lim .
n→∞
k=0
n2 + k2

Exercice 1145. Calculer les limites suivantes :


√ √ √
1 + 2 + 3 + ··· + n
1. lim √ .
n→∞ n n

186
n
X n
2. lim .
n→∞
p=1
n2 + p2
n
1 X (3n + 6p − 4)(n + 2p)2
3. lim ln .
n→∞ n
p=1
3n3

Exercice 1146. Calculer la limite des suites suivantes :


n−1
X 1
1. un = n 2 + n2
;
k=0
k
n 1
Y k2 n
2. vn = 1+ 2 .
k=1
n

127.03 Longueur, aire, volume


cos t

x= 1+λ cos t
Exercice 1147. Construire la courbe paramétrée C 11.2 sin t où
y= 1+λ cos t
λ est un paramètre appartenant à [0, 1[.
Calculer l’aire S limitée par C de
R 2πdeux dtfaçons :
– En se ramenant au calcul de 0 (1+λ cos t)2 .
– En reconnaissant la nature géométrique de C.

Exercice 1148. Représenter la courbe définie par son équation polaire ρ =


a sin3 3θ . Calculer sa longueur L et les aires A1 et A2 limitées par les deux
boucles qu’elle forme.

Exercice 1149. On appelle tore la figure obtenue par révolution d’un cercle
de rayon r autour d’une droite de son plan passant à distance R de son centre
(on suppose r < R). Calculer l’aire A du tore, et son volume V .

Exercice 1150. On appelle cycloı̈de la courbe décrite par un point d’un


cercle de rayon R, lié à ce cercle, quand celui-ci roule sans glisser sur une
droite en restant dans plan fixe. Montrer que dans
 un repère bien choisi, la cy-
x = R(t − sin t)
cloı̈de admet la représentation paramétrique : Représenter
y = R(1 − cos t)
la cycloı̈de et calculer : la longueur L d’une arche, l’aire A de la surface S
comprise entre cette arche et la droite fixe (Ox), les volumes V1 et V2 obte-
nus par révolution de S autour de Ox et Oy respectivement, les aires A1 et
A2 obtenues par révolution d’une arche de la cycloı̈de autour de Ox et Oy
respectivement.

187
Exercice 1151. On appelle épicycloı̈de la courbe décrite par un point d’un
cercle de rayon r, lié à ce cercle, quand celui-ci roule sans glisser sur un
cercle de rayon R en restant tangent extérieurement à ce dernier, et dans
son plan. On pose n = R/r. Montrer que dans un repère que l’on précisera,
l’épicycloı̈de admet la représentation paramétrique :
 
x = r (n + 1) cos t − cos(n + 1)t
y = r (n + 1) sin t − sin(n + 1)t

Représenter la courbe pour n = 1, 2, 3. En supposant n entier, calculer la


longueur L de la courbe et l’aire A limitée par celle-ci. Dans le cas n = 1
(cardioı̈de), calculer de plus l’aire S de la surface de révolution obtenue en
faisant tourner la courbe autour de son axe de symétrie, ainsi que le volume
V limitée par cette surface.

Exercice 1152. Soit C un cercle fixe de rayon R. Un cercle C 0 de même


rayon roule sans glisser sur C en restant dans un plan (variable) perpendicu-
laire à celui de C. Un point M lié au cercle C 0 décrit une courbe Γ. Montrer
que suivant unrepère convenablement choisi, Γ admet la représentation pa-
 x = R(cos t + sin2 t)
ramétrique : y = R sin t(1 − cos t) . En déduire la longueur L de Γ.
z = R(1 − cos t)

Représenter les projections de Γ sur chacun des trois plans de coordonnées.
RR √
Exercice 1153. Calculer −R R2 − x2 dx (on posera θ = arcsin Rx ) et en
déduire l’aire d’un disque de rayon R.

Exercice 1154. Calculer l’aire de la région délimitée par les courbes d’équation
x2 1
y= et y = .
2 1 + x2

127.04 Intégration ’aide d’une fonction auxi-


liaire
Exercice 1155. Calculer les primitives suivantes :
Z Z Z Z
dx dx x x
; √ ; e sin(e )dx ; tan3 xdx ;
x2 + 5 x2 − 5
Z Z Z Z
1 2x + 3 ln x ch x dx
dx ; dx, m ∈ N ; dx ; .
3
tan x 2
(x + 3x + 7) m x sh5 x

188
127.05 Changement de variables
Exercice 1156. Considérons l’intégrale

Z ln 2
I= ex − 1 dx
0

Effectuer le changement de variables u = ex − 1 et calculer I.

Résultat : I = 2 − π/2.
Exercice 1157. Soit f : [a, b] → R une fonction strictement croissante et
Rb
continûment dérivable. On considère les deux intégrales I1 = a f (t) dt et
R f (b)
I2 = f (a) f −1 (t) dt.
1. Rappeler pourquoi f admet une fonction réciproque f −1 .
2. Faire le changement de variable t = f (u) dans l’intégrale I2 .
3. Calculer I2 en fonction de I1 .
4. Faire un dessin faisant apparaı̂tre f et f −1 , et interpréter ce résultat
géométriquement.
Exercice 1158. Calculer les primitives suivantes :

Z
1
√ √3
dx, (t = 6 2 + x) ;
2+x+ 2+x
x−1
Z
1
2 2
dx, ( = th u ou coth u) ;
((x − 1) − 4) 2
Z
2
Z √
(arcsin x) dx ; x2 1 + x3 dx.

Exercice 1159. Sans calculer les intégrales, montrer que


Z π/2 Z π/2
n
sin xdx = cosn xdx.
0 0
Exercice 1160. Calculer les intégrales suivantes :
Z 1
t
√ dt,
1 − t2
0
Z a√
a2 − t2 dt,
0
Z π
t2 sin t dt,
Z0 1

2
cos 1 − t dt.
1− π4

189
Exercice 1161. Calculer les intégrales suivantes :
Z π
dt
2 2
,
0 (2 + cos t)
Z π/4 √
cos2 t cos 3t cos 2t dt,
Z0 1
dt
√ √ .
0 1 + t + 1 − t2
2

Exercice 1162. Soit f une fonction continue dans [0, π]. Montrer, en utili-
sant un changement de variables, que l’on a
Z π
π π
Z
xf (sin x) dx = f (sin x) dx.
0 2 0
En déduire la valeur de Z π
x sin x
2
dx.
0 1 + cos x
Exercice 1163. Calculer les intégrales suivantes :
Z e
tn ln4 t dt, n 6= 1,
1
Z 1
dt
√ √ ,
0 x(1 + 3 x)2
Z bp
(t − a)(t − b) dt,
a
Z 1
2t · 32t · 53t dt,
Z0 1
dt
√ ,
x 2 + 2x + 5
0

Z π
1 + cos t dt,
−π
Z 1
t7 arctan t dt.
0
Exercice 1164. Soit x > 0 un réel. Calculer les valeurs de
Z x Z x
arctan t arctan t
I(x) = 2
dt et J(x) = 2
dt.
0 1+t 0 (1 + t)
Quelles sont leurs limites quand x → +∞ ?
Exercice 1165. Trouver les primitives des fonctions suivantes :
1 sin4 x arctan x 1
√ , (4x2 + 4x + 5)−1/2 , , , .
x x2 − 1 cos2 x 1 + x2 x (1 + ln2 x)

190
127.06 Intégration par parties
Exercice 1166. Calculer les primitives suivantes :
Z Z Z Z
x ln x
e cos xdx ; dx n ∈ N ; xArctan xdx ; (x2 +x+1)ex dx.
xn
R1
Exercice 1167. Soit In = 0 (1 − t2 )n dt.
1. Établir une relation de récurrence entre In et In+1 .
2. Calculer In .
n
P (−1)k k
3. En déduire C .
2k+1 n
k=0

Exercice 1168. Soit f ∈ C 2 ([a, b], R).


Rb Rb
1. Montrer que a f (t)dt = b−a
2
(f (a) + f (b)) + 12 a f 00 (x)(a − x)(b − x)dx.
Rb
2. En déduire un encadrement de a f (t)dt si ∀x ∈ [a, b] m ≤ f 00 (x) ≤ M .

Exercice 1169 (Intégrales de Wallis). Soit In = 02 sinn tdt.
1. Établir une relation de récurrence entre In et In+2 .
2. En déduire I2p et I2p+1 .
3. Montrer que (In )n∈N est décroissante et strictement positive.
4. En déduire que In ∼ In+1 .
5. Calculer nIn In+1 .
6. Donner alors un équivalent simple de In .
R 1 xn
Exercice 1170. Soit In = 0 1+x dx.
1. En majorant la fonction intégrée, montrer que (In )n∈N → 0.
2. Calculer In + In+1 .
n
P (−1)k+1
3. Déterminer lim ( k
).
n→+∞ k=1

Exercice 1171. Calculer par récurrence :


Z π
4 du
In = n
.
0 cos u

Exercice 1172. Calculer par récurrence :


Z e
Jn = log(u)n du.
1

191
Exercice 1173. Pour tous n, p dans N, on définit
Z π/2
Jn,p = sinn t cosp t dt.
0

Trouver des relations de récurrence liant Jn,p et Jn,p−2 , ainsi que Jn,p et Jn−2,p .
En déduire la valeur de Jn,p .

127.07 Polynôme en sin, cos ou en sh, ch


Exercice 1174. Calculer les primitives suivantes :
Z Z Z
(cos x cos 2x + sin x sin 3x)dx ; cos x sin4 xdx ; cos6 xdx ;

Z Z Z
3 4
sin x cos xdx ; sin xdx ; sin3 x cos2 xdx ;
Z Z Z
2 2 3
ch x sh xdx ; sh x ch xdx ; ch x sh3 xdx.

Exercice 1175. Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives


des fonctions :
x cos2 x
cos(2x) cos2 x
Exercice 1176. Calculer les primitives suivantes, en précisant si nécessaire
les intervalles de validité des calculs :
Z Z Z Z
8 3 4 2003 1
a) sin x cos xdx b) cos xdx c) cos x sin xdx d)
Z 2 + sin x + cos x
3 − sin x
Z Z Z
1 1 1
e) dx f) dx g) dx h) dx
sin x cos x 2 cos x + 3 tan x 7 + tan x
Exercice 1177. Intégrales de Wallis
Z π
2
Soit In = sinn (x) dx si n ∈ N.
0
1. Montrer que (In )n est positive décroissante.
n+1
R1 n
2. Montrer que In+2 = I
n+2 n
et expliciter In , en déduire −1
(x2 − 1) dx.
3. Montrer que In ∼ In+1

4. A l’aide de (n + 1) In In+1 montrer que In ∼ 2n
.
5. En déduire 1.3...(2n+1)
pn
2.4...(2n)
∼ 2 π
.

192
127.08 Fraction rationnelle
Exercice 1178. Décomposer les fractions rationnelles suivantes ; en calculer
les primitives.
1
1. 2 .
a + x2
2. (1+x1 2 )2 .
x3
3. .
x2 − 4
4x
4. .
(x − 2)2
1
5. 2
.
x +x+1
1
6. .
(t + 2t − 1)2
2

3t + 1
7. .
(t2 − 2t + 10)2
3t + 1
8. .
t2 − 2t + 10
1
9. 3
.
t +1
x3 + 2
10. .
(x + 1)2
x+1
11. .
x(x − 2)2
(x2 − 1)(x3 + 3)
12. .
2x + 2x2
x2
13. .
(x2 + 3)3 (x + 1)
x7 + x3 − 4x − 1
14. .
x(x2 + 1)2
3x4 − 9x3 + 12x2 − 11x + 7
15. .
(x − 1)3 (x2 + 1)
Exercice 1179. Calculer les intégrales de fractions rationnelles suivantes.
Z 1
dx
1. 2
.
0 x +2

193
Z 1/2
dx
2. .
−1/2 1 − x2
Z 3
2x + 1
3. 2
dx.
2 x +x−3
Z 2
x dx
4. 4
.
0 x + 16
Z 3 4
x + 6x3 − 5x2 + 3x − 7
5. dx.
0 (x − 4)3
Z 0
dx
6. 3
.
−2 x − 7x + 6
Z 1 4
2x + 3x3 + 5x2 + 17x + 30
7. dx.
−1 x3 + 8
Z 3
4x2
8. 4
dx.
2 x −1
Z 0 3
x + 2x + 1
9. 3
dx.
−1 x − 3x + 2
Z 2 8
2x + 5x6 − 12x5 + 30x4 + 36x2 + 24
10. dx.
1 x4 (x2 + 2)3
Z a
−2x2 + 6x + 7
11. dx pour a ∈ R. Y a-t-il une limite quand a → +∞ ?
0 x4 + 5x2 + 4
Z 2
dx
12. 4
.
0 x +1

Exercice 1180. Calculer les primitives suivantes :


x4 + 1
Z Z Z Z
dx xdx dx
3
dx ; 4 2
; ; .
x(x − 1) (x + 1) x + x2 + 1
4 (x − 1)(x2− 2x − 2)2
Exercice 1181. Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives
des fonctions :
1
2
(x + 2)(x + 2x + 5)
2x
(1 − x + x2 )2
x2
(x − 1)2 (x2 + 4)
1
(1 + x3 )3

194
1
xn
Z
Exercice 1182. Soit In = dx.
0 1+x
1. En majorant la fonction intégrée, montrer que limn→+∞ In = 0.
2. Calculer In + In+1 .
n
!
X (−1)k+1
3. Déterminer lim .
n→+∞
k=1
k

127.09 Fraction rationnelle en sin, cos ou en


sh, ch
Exercice 1183. Calculer les primitives suivantes :

cos3 x sin3 x
Z Z Z Z
dx cos x
5 dx ; dx ; ; dx ;
sin x 1 + cos x cos x + sin4 x
4 1 + sin 2x

tan x − tan a
Z Z
sh x ch x
dx ; dx.
tan x + tan a sh4 x + ch4 x
Exercice 1184. Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives
des fonctions :
cos3 x
sin x
1
1 + tan x
1
th2 x
Exercice 1185. Calculer les primitives suivantes :
Z Z
sin x cos x
dx et dx.
sin x + cos x sin x + cos x
Exercice 1186. Calculer les intégrales suivantes :
Z π Z π
2 1 2 sin x
dx et dx.
0 1 + sin x 0 1 + sin x

195
127.10 Intégrale abélienne
Exercice 1187. Calculer les primitives suivantes :
Z Z Z
dx dx x
√ ; √ ; √ dx ;
x+ x−1 x x2 + x + 1 9 + 4x4
Z √
3

x+1− x+1
Z
x+1
dx ; √ dx.
x+2 −4x2 + 4x + 1
Exercice 1188. Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives
des fonctions :
8x − 3

12x − 4x2 − 5

x2 − 1

x x
x2 − 5x + 4

127.11 Primitives diverses


Exercice 1189. Calculer les primitives suivantes.
Z
2
1. esin x sin 2x dx.
Z Z Z Z
2. cos t dt ; cosh t dt ; cos t dt ; sinh4 t dt.
5 3 4

Z
3. x3 ex dx.
Z Z Z
4. ln x dx ; x ln x dx ; arcsin x dx.
Z
5. cosh t sin t dt.
Z
dx
6. .
sin x
Z √
7. a2 − x2 dx.

e2x
Z
8. √ dx.
ex + 1
Z Z
9. e cos bx dx ; eax sin bx dx.
ax

196
Z r
x
10. dx pour 0 < x < 1.
(1 − x)3
x2
Z
11. √ dx.
1 − x2
Z
dx
12. .
cos x + 2 sin x + 3
Z √
x dx
13. √ avec 0 < x < a.
a − x3
3
Z
cosh x
14. dx.
cosh x + sinh x
Exercice 1190. Calculer les primitives suivantes :
Z Z Z
dx x 1 + cos 2x
√ ; dx ; dx ;
ch x ch 2x 2
cos x 1 − tan2 x
Z Z
sin ax + cos bx x(2 + cos x)
dx ; dx.
ex sin2 x
Exercice 1191. Déterminer les intervalles d’étude et calculer les primitives
des fonctions :
chx sin(2x)
1

2 + tan2 x
(x2 + 2x + 2) cos(2x)
x2 cos x et x2 sin x en utilisant les complexes
1 1
2 3
et 2
(x − 1) (x − 1)2

1+x

x 1−x
R1
Exercice 1192. Calculer 0 ln(1 + x2 ).
n
n
P
Exercice 1193. Déterminer lim ( 2 2 ).
n→+∞ k=0 n +k

1
Exercice 1194. Calculer lim ( (2n)!
n!nn
)n .
n→+∞
Rπ Rπ
Exercice 1195. Soient I = 0
x cos2 xdx et J = 0
x sin2 xdx.
1. Calculer I et I + J.

197
2. En déduire J.
R1
Exercice 1196. Soit an = 0
tn et dt.
1. Calculer a0 , . . . , a4 .
2. Etudier la suite (an )n∈N .

Exercice 1197. Calculer les primitives suivantes, en précisant si nécessaire


les intervalles de validité des calculs :
Z Z Z Z
1 x
a) arctan xdx b) tan2 xdx c) dx d) √ dx
Z x ln x x+1
−1
Z Z Z
1 1
e) arcsin xdx f) dx g) √ dx h) p d
Z 3 + exp (−x) 4x − x2 2
Z x 1 − ln x
x−1
Z Z
1 x+2
i) √ dx j) dx k) dx l) cos x exp xdx
1 + exp x x2 + x + 1 x2 − 3x − 4

Exercice 1198. Calculer les intégales suivantes :


Z 1 Z 2  Z π
arctan x 1 2
a) dx b) 1 + 2 arctan xdx c) x sin xdx
0 1 + x2 1 x 0√
Z 1 Z 21 3
x2
Z
1
d) (arccos x)2 dx e) dx f) √ dx
2 2 4 − x2
Z −1 0 (1 + x ) Z 01
2 Z 1
1 3x + 1
g) x2 ln xdx h) dx i) dx
1
2
−1 x + 4x + 7 0 (x + 1)2

Exercice 1199. Calculer les primitives des fonctions suivantes :

t 7→ t2 exp(t3 ),
sin3 t
t 7→ ,
1 + cos2 t
1
t 7→ √ ,
1 − t + 2 1 − t2
2

sinh2 t
t 7→ ,
cosh t
cos t
t 7→ ,
cos 2t
1
t 7→ .
1 + th2 t

198
Exercice 1200. Calculer les primitives des fonctions suivantes :
sin t
t 7→ 2 ,
sin t − cos t
t2
t 7→ ,
(cos t + t sin t)2
p √
1 + 1 − t2
t 7→ √ ,
1 − t2
1
t 7→ 8 .
t + t4 + 1
Exercice 1201. Calculer les primitives des fonctions suivantes :

t →7 tan t,
t → 7 arg sinh t,
tan3 t
t 7→ ,
cos6 t
1
t 7→ √ √ ,
t+ 3t
1
t 7→ √ √ ,
2 t+ t+2

t 7→ t n 1 + t,
t 7→ cosh3 t,
t3
t 7→ ,
(a2 − t2 )3/2
p3

1+ 4t
t 7→ √ ,
t
rq

t 7→ t t t,
r
1 4 t+1
t 7→ 2 .
t t−1
Exercice 1202. Fonction Gamma - Pour tout x > 0, on pose
Z +∞
Γ(x) = tx−1 e−t dt
0

(on admettra que l’intégrale converge). Montrer que Γ(x + 1) = xΓ(x). Cal-
culer la valeur de Γ(1). En déduire celle de Γ(n), pour tout entier n > 0.

199
Soit a > 0 un réel, et n > 0 un entier. Montrer que
Z Z
dt 1 x
= 2n−1 cos2n−2 θdθ où θ = arctan .
(x2 + a2 )n a a
x+4
En déduire la primitive de .
(x2 + 2x + 2)3
Soient x et y deux réels vérifiant 1 > y > x > 0. Calculer
Z y
ln t
lim √ dt.
2
x (1 + t) 1 − t
x→0
y→1

Soit f une fonction continue et positive sur [0, +∞[. On pose pour tout x > 0
et tout entier n > 0 Z x
 1/n
un (x) = f (t)n dt
0
et
M (x) = sup |f (t)| .
t∈[0,x]

1. Montrer que un (x) ≤ M (x)x1/n .


2. En utilisant la continuité de f , montrer que, quel que soit ε > 0, il
existe δ > 0 tel que un (x) ≥ δ 1/n [M (x) − ε].
3. En déduire que
lim un (x) = M (x).
n→+∞

127.12 Intégrale impropre


Exercice 1203. Donner la nature des intégrales suivantes :
Z ∞ −x
e
√ dx.
0 x
Z ∞
xx dx.
1



x sin( x1 )
Z
dx.
0 ln(1 + x)
Nature et calcul des intégrales suivantes :
Z 2
1
√ dx.
2
x −1
1

200

x5
Z
dx.
0 x12 + 1
Z ∞ √
e− x
dx.
0
Z ∞
1
d(bile).
1 sh(bile)
Exercice 1204. 1. Montrer que ∀x > −1 ln(1 + x) ≤ x.

2. Soit n ∈ N∗ . Montrer que ∀x ∈ [0, n] (1 − nx )n ≤ e−x ≤ (1 + nx )−n .

3. En√déduire que
Z n n Z √n Z √n
t2 −t2 1
1− dt ≤ e dt ≤ 2 n dt.
0 n 0 0 1 + tn
Z π r
2
n π
Rappel (intégrales de Wallis) : In = (cos(θ)) dθ ∼ .
0 2n
Z ∞
1
4. Montrer que du existe et vaut I2n−2 .
0 (1 + u2 )n
Z ∞ √
2
5. Montrer que e−x dx existe et vaut 2π .
0

Exercice 1205. Étude de :


f :R→R
Z x t
e
x 7→ dt.
1 t
Donner un équivalent de f en 0 et en +∞.
00
Exercice 1206. Soit f une application C 2 de R dans R telle que f + f ≥ 0.
Montrer que :
∀x ∈ R, f (x) + f (x + π) ≥ 0.

Exercice 1207. Soit f une application continue de R+ dans R et F de R+∗


dans R définie par :
1 x
Z
+∗
∀x ∈ R , F (x) = f (t)dt.
x 0
1. Montrer que si f admet une limite ` en +∞, alors F a aussi la limite
` en +∞.

201
2. Donner un exemple où f n’a pas de limite en +∞ mais où F tend vers
0.
3. Montrer que si f → ∞ quand x → ∞, alors F → ∞ quand x → ∞.

Exercice 1208. Étudier la fonction :


Z x2
dt
h:x→ .
x log t
Domaine de définition, continuité et dérivabilité, variations, limites aux bornes
de ce domaine, et lim h(x)
x
, lim h(x)
x
, éventuellement convexité.
x→∞ x→0

Exercice 1209. Donner un exemple d’une fonction continue positive telle


que : Z ∞
f (u)du
0
existe mais telle qu’on n’ait pas :

lim f (x) = 0.
x→∞

Donner un exemple de fonction continue positive telle que :


Z ∞
f (u)du
0

existe mais telle que : Z ∞


f 2 (u)du
0
n’existe pas.

ExerciceR 1210. Soit f une fonction positive décroissante de R+ dans R,



telle que 0 f existe. Montrer que :

1
f (x) = o( )
x
quand x → ∞.
+
Exercice 1211. Soit f une application continue
R ∞ par morceaux de R dans
R possédant une limite ` en +∞, telle que 0 f existe ; montrer que ` R= 0.

Soit f une application uniformément continue de R+ dans R telle que 0 f
existe. Montrer que :
lim f (x) = 0.
x→∞

202
Exercice
R∞ 2 1212. Soit f une application continue de R+ dans R telle que
0
f existe. Montrer que quand x → ∞ :
Z x

f (t)dt = o( x).
0

Exercice 1213. Étudier la nature de


Z ∞
sin t
dt
0 tα
selon α ∈ R.
Exercice 1214. Convergence et calcul de :
Z 1
ln(1 + t2 )dt
,
0 t2
Z ∞  
1
ln 1 + 2 dt,
0 t
Z ∞
ln t
dt.
1 tn

Exercice 1215. Soit f : [1, ∞[→ R+ continue telle que


Z ∞
f (t)dt
1

converge. Montrer que


Z x
1
lim tf (t)dt = 0.
x→∞ x 1

Exercice 1216. Soit f ∈ C([1, ∞[, R+ ) décroissante, on pose :


n
X Z n
xn = f (k) − f (t)dt.
k=1 1

1. Montrer que la suite (xn )n∈N converge.


2. Montrer que Rla suite Sn = nk=1 f (k) a une limite quand n → ∞ si et
P

seulement si 1 f converge, et que dans ce cas :
Z ∞ m
X Z ∞
f ≤ lim f (k) ≤ f.
n+1 m→∞ n
k=n+1

203
R∞ Rn
3. Montrer que si 1
f diverge on a : Sn v 1
f quand n → ∞.
R1
Exercice 1217. Soit f :]0; 1] → R continue et monotone, telle que 0
f
existe. Calculer n  
1X k
lim f .
n→∞ n n
k=1

Exercice 1218. Montrer que si f : R+ → R est uniformément continue,


alors Z ∞
exp(if (t))dt
0
n’existe pas.

Exercice 1219. Nature de :


Z ∞ Z ∞ sin t Z ∞ Z 1 Z ∞
1 e sin t
sin t sin dt, dt, √ dt, cos ln tdt, cos exp tdt.
0 t 0 t 2 t + sin t 0 0

Exercice 1220. Nature et calcul de :


Z ∞ Z ∞ Z 1
a2
  
 1
∗ 1 1
ln t ln 1 + 2 dt, a > 0 ; exp −t dt, n ∈ N ;
n − E( ) dt.
0 t 0 0 t t

Exercice 1221. Convergence et calcul de :


Z ∞ Z ∞ Z ∞
dx dx dt
2 , , .
0 1 + cosh x 1 sinh x −∞ cosh t

Exercice 1222. Soient f et Rg deux fonctions de R+ dans R telles que f ≥



0, g ≥ 0, g = o(f ) en +∞, et 0 f n’existe pas. Montrer alors :
Z x Z x 
g(u)du = o f (u)du
0 0

quand x → ∞.

Exercice 1223. Soit f : R+ → R continue, tendant vers ` en +∞, montrer


alors : Z ∞
f (t)n π
lim dt = `.
n→∞ 0 n2 + t2 2
Exercice 1224. Calculer :
Z 3a Z 1 n
tan t x − x2n
lim+ dt , lim dx.
a→0 a t2 n→∞ 0 1−x

204
R∞
Exercice 1225. Soit f ∈ C(R, R) telle que −∞ f existe, montrer que F (x) =
R∞
−∞
f (t) cos txdt est uniformément continue sur R.
Exercice 1226. Sans les calculer, dire si les intégrales suivantes sont conver-
gentes ou divergentes :
Z 1
dt
p3
√ ,
0 t 1−t
Z π/2
tan t dt,
0
Z 1
dt
√ .
0 arcsin t ln(1 − t)
Exercice 1227. Sans les calculer, dire si les intégrales suivantes sont conver-
gentes ou divergentes :
Z ∞
t3 − 5t2 + 1
dt,
0 2t5 − 2t3 + t2 + 1
Z ∞
1 t−1
ln dt,
t2 t + 1
Z1 ∞
dt
,
0 t arg cosh t
Z 1
1
sin dt,
0 t
Exercice 1228. Soit n ≥ 0 un entier. Montrer que l’intégrale
Z ∞
In = tn exp(−t2 )dt
0

est convergente. La calculer en fonction de n, sachant que I0 = π/2.
Exercice 1229. On définit
Z x
sin t
F (x) = dt
0 t
et pour tout n ∈ N, on note
Z (n+1)π
sin t
un = F ((n + 1)π) − F (nπ) = dt.
nπ t
1. Montrer que F (x) est bien définie pour tout x ∈ R.

205
2. Montrer que si k ≥ 1, alors
2 1
< u2k < .
(2k + 1)π kπ

Trouver une inégalité similaire pour u2k+1 , puis pour u2k + u2k+1 .
n
X 1
3. Montrer que la suite de terme général vn = 2
admet une limite
i=1
i
finie. En déduire que Z ∞
sin t
I= dt
0 t
est convergente.

Exercice 1230. Soit ϕ la fonction définie sur [0, 1[ par


Z x2
dt
ϕ(x) = .
x ln t

Montrer que ϕ(x) a une limite quand x tend vers 1 et la calculer. (Indication :
Z x2
comparer à 1/(t ln t) dt).
x

Exercice 1231. Dire si les intégrales suivantes sont convergentes (en discu-
tant éventuellement suivant la valeur des paramètres) :
Z 1 Z π/2 Z 1 Z 1 Z 1
dt dt 1
√√ , tan t dt, , cos(ln t) dt, sin dt,
0
3
t 1−t 0 0 t | ln t|β
α
0 0 t
∞ ∞ ∞
t2 + t − 1 √ ln t − ln(1 − e−t ) −αt
Z Z Z
α −1/ t
√ dt, t [1−e ] dt, e dt.
0 t (t3 − 2t2 + 3t − 6) 0 0 t
Exercice 1232. Montrer la convergence des intégrales suivantes puis les
calculer :
Z π/2 Z 1 Z b
dt dt dt
, √ √
3
, p ,
0 cos α cos t + 1 0 t+ t a (t − a)(b − t)
0 ∞ +∞
t3 − t2 − 1
Z Z Z
dt dt
, √ , (a > 0), dt.
−∞ e + et − 6
2t
a t2 t2 + a2 1 t6 + 2t4 + t2

206
127.99 Autre
1
Z 1 1233. Soit f : [0, 1] → R une fonction de classe C . Montrer que
Exercice
lim cos(nt)f (t)dt = 0.
n→∞ 0

Exercice 1234. Soit f : [0, 1] → R une fonction continue telle que f (0) = 0.
Montrer que Z 1
lim f (tn )dt = 0.
n→∞ 0
Généraliser au cas où f (0) est quelconque.
Exercice 1235. Soit f : [a, b] → R une fonction intégrable.
1. Montrer que f est bornée. On pose M = sup |f (x)|.
x∈[a,b]
Z y
2. Soient x et y ∈ [a, b] Montrer que | f (t)dt| ≤ M |x − y|. En déduire
Z x x

que l’application F : x 7→ f (t)dt est continue sur [a, b].


a
3. Soit x0 ∈ [a, b]. Montrer que si f est continue en x0 alors F est dérivable
en x0 .
Exercice 1236. Soit f : [0, 1] → R une fonction continue. Montrer que
Z 1 Z 1
n n
lim nt f (t )dt = f (t)dt.
n→∞ 0 0

(On pourra faire le changement de variable u = tn ).


Exercice 1237. Soit f : [a, b] → R une fonction de classe C 1 telle que f (a) =
Z b
0 (b − a)2
f (b) = 0. Posons M = supx∈[a,b] |f (x)|. Montrer que | f (t)dt| ≤ M .
a
Z x 4
Z b
(Indication : faire des développements limités de x 7→ f (t)dt et x 7→ f (t)dt).
a x

Exercice 1238. Soit f continue sur [0, 1] avec f (1) 6= 0, montrer :


Z 1
f (1)
xn f (t)dt ∼ .
0 n
En déduire : Z n  n
−2t t
lim e 1− dt
n→∞ 0 n
1
On posera u = 1 − n
puis v = ue2(u−1) .

207
Exercice 1239. Donner un développement :
Z 1
et b 1
n
dt = a + + o( ).
0 1+t n n
Exercice 1240. Calculer les intégrales
Z x Z x
I= exp 2t cos 3t dt et J= exp 2t sin 3t dt.
0 0

Exercice 1241. Soient a 6= 0 un réel, et y > x > 0.


1. Calculer la valeur de
y
a2
Z  
I(x, y) = ln 1 + 2 dt.
x x

2. Montrer que I(x, y) a une limite I0 (y) quand x tend vers zéro et la
calculer.
3. Montrer que I0 (y) a une limite quand y tend vers +∞ et la calculer.

200.01 Forme multilinéaire


Exercice 1242. On considère l’espace Mn (K) des matrices carrées n × n
à coefficients dans le corps K. On rappelle que la trace tr(A) d’une matrice
A ∈ Mn (K) est la somme de ses coefficients diagonaux.
Pour une matrice M donnée, on note αM l’application définie par

∀X ∈ Mn (K), αM (X) = tr(M X).

1. Vérifier que ∀M ∈ Mn (K), αM ∈ (Mn (K))∗ .

On note φ l’application suivante :

Mn (K) → (Mn (K))∗


φ:
M 7→ αM

2. Etudier l’injectivité et la surjectivité de φ.


3. En déduire que pour toute forme linéaire α ∈ (Mn (K))∗ , il existe une
matrice A ∈ Mn (K) telle que :

∀X ∈ Mn (K), α(X) = tr(AX).

208
4. Déterminer toute les formes linéaires α ∈ (Mn (K))∗ telles que

∀(X, Y ) ∈ (Mn (K))2 , α(XY ) = α(Y X).

Exercice 1243. On note Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes à coeffi-


cients réels de degré inférieur ou égal à n.
Pour chaque i ∈ {0, . . . , n}, on note αi l’application

Rn [X] → R
αi :
P 7→ P (xi )

1. Vérifier que chaque αi est une forme linéaire sur Rn [X]


2. On note G l’espace engendré par α1 , . . . , αn . Déterminer G◦ . En déduire
que la famille (α0 , . . . , αn ) est une base de (Rn [X])∗ .
3. Montrer que la famille (α0 , . . . , αn ) est une base de (Rn [X])∗ .
4. Montrer qu’il existe des réels λ0 , . . . , λn tels que
Z 1 n
X
∀P ∈ Rn [X] P (t)dt = λi P (xi )
0 i=0

5. Montrer qu’il existe une unique famille de polynômes ( (P0 , . . . , Pn ) de


1 si j = i
Rn [X] telle que ∀(i, j) ∈ {0, . . . , n}2 Pi (xj ) =
0 sinon
6. En déduire que pour toute fonction continue f de R dans R, il existe
un polynôme P de degré n, qui interpole f en chaque point xi , c’est à
dire qui satisfait :

∀i ∈ {!, ..., n} P (xi ) = f (xi ).

Exercice 1244. Dans chacun des cas ci-dessous, dire si l’application φ de


R3 × R3 × R3 dans R, est multilinéaire.

209
 x1   y1   z1 
φ x2 , y 2 , z 2
x3 y3 z3
= x1 + y2 + z3
 x1   y1   z1 
φ x2 , y 2 , z 2
x3 y3 z3
= x1 y3 + y2 z1 + z3 x2
 x1   y1   z1 
φ x2 , y 2 , z 2
x3 y3 z3
= x1 y2 z3 + x2 y3 z1 + x3 y1 z2
 x1   y1   z1 
φ x2 , y 2 , z 2
x3 y3 z3
= x1 x2 x3 + y1 y2 y3 + z1 z2 z3
 x1   y1   z1 
φ x2 , y 2 , z 2
x3 y3 z3
= x1 y1 z1 + x2 y2 z2 + x3 y3 z3
 x1   y1   z1 
φ x2 , y 2 , z 2
x3 y3 z3
= (x1 y1 + x2 y2 + x3 y3 )(z1 + z3 )
 x1   y1   z1 
φ x2 , y 2 , z 2
x3 y3 z3
= (x1 + 2x2 )(z1 + z3 )

Exercice 1245. Montrer que l’espace des formes bi-linéaires sur R2 est un
espace vectoriel. En donner une base.

Exercice 1246. Donner toutes les formes tri-linéaires alternées sur R2 . Plus
généralement, que dire des formes m-linéaires alternées sur un espace de
dimension n lorsque m > n ?

Exercice 1247. Soit A ∈ Mn,n (R). On considère l’application ΦA suivante :

(Rn )n → R
ΦA :
M = (C1 , ..., Cn ) 7→ det(AM )

Montrer queΦA est n-linéaire.



0 1 0
1 0
Calculer A× . En déduire que ΦA (e2 , e1 , e3 ...en ) = −ΦA (e1 , e2 , e3 ...en ).
0 idn−2
Plus généralement, montrer que ΦA est alternée.
Montrer que ΦA (M ) = det(A) det(M ).
En déduire que :

∀(A, B) ∈ Mn,n (R), det(AB) = det(BA) = det(A) det(B)

Exercice 1248. Dans R3 muni de sa base canonique, on considère les appli-


cations ω et α suivantes :
3
 R×R3  → R 3
R  → R
x y x
ω :  1  1 et α :  1
x2 , y2 7→ x1 y2 − x2 y1 x2 7→ x3
x3 y3 x3

210
1. Montrer que ω est antisymétrique et bilinéaire.
A l’aide de ω et α, on définit une nouvelle application, notée ω ∧ α, de
la façon suivante :
R3 × R3 × R3 → R
ω∧α :
(X, Y, Z) 7→ ω(X, Y )α(Z) + ω(Y, Z)α(X) + ω(Z, X)α(Y )
2. Montrer que ω ∧ α est alternée.
3. Montrer que ω ∧ α est trilinéaire.
4. Calculer ω∧α(e1 , e2 , e3 ). En déduire que ∀(X, Y, Z) ∈ (R3 )3 ω∧α(X, Y, Z) =
det(X, Y, Z)

200.02 Calcul de déterminants


 
a c c b
c a b c
Exercice 1249. Calculer les déterminants des matrices suivantes : 
c

b a c
b c c a
    
c a b c a x y z 1+a b a b a a a2 b + c + d
a c c b   b x y z   b
   1 + a b a  a b
 b 2 c + d + a

 b c c a  c x 0 y 0 z 0   a b 1+a b  a c c2 d + a + b 
c b a c d x0 y 0 z 0 b a b 1+a a d d2 a + b + c
 2

1 0 a a
0 1 b b 2 
 
1 0 c c2 
0 1 d d2
Exercice
 1250. Calculer,
  tout t ∈ R le rang des matrices Mt =
pour
1 t 1 1 1 t
 t 1 1 et Nt = 1 t 1 .
1 t 1 t 1 1
Exercice 1251. 1. Soient A ∈ Mp (R) et B ∈ Mq (R). Calculer  (en fonc-

A 0
tion de det(A) et det(B)) le déterminant de la matrice M = ∈
0 B
Mp+q (R). (On pourra pour cela décomposer M comme produit de
deux matrices de déterminant évident et utiliser la multiplicativité du
déterminant.)
2. Soient A ∈ Mp (R), B ∈ Mq (R) et C ∈ Mp,q (R). Calculer le déterminant
A C
de la matrice M = ∈ Mp+q (R). (On pourra généraliser la
0 B
méthode de 1.)

211

2 0 4

Exercice 1252. Sans calcul, montrer que 5 2 7 est divisible par 17.
2 5 5

Exercice 1253. Soit ∆(x) = det(ai,j (x)) de taille n = 2 ou 3 avec ai,j des
fonctions dérivables.
1. Montrer que ∆0 (x) est la somme des n déterminants obtenus en rem-
plaçant successivement dans ∆(x) chaque colonne par sa dérivée.

x + a1 x x 1 + x 1 1

2. Calculer x x + a2 x et 1 1+x 1 .
x x x + a3 1 1 1 + x

1 1 1

Exercice 1254. Calculer x y z et déterminer la condition d’inversi-
x2 y 2 z 2
bilité de la matrice.

Exercice 1255. La famille (2, 1, 0), (1, 3, 1), (5, 2, 1) est-elle libre ?

a b c

Exercice 1256. Calculer c a b .
b c a

1 sin x cos x

Exercice 1257. Calculer 1 sin y cos y
1 sin z cos z

Exercice 1258. Soit n un entier supérieur ou égal à 3. On se place dans Rn .


On note ei le vecteur de Rn dont la i-ième composante est égale à 1 et toutes
les autres sont nulles. Écrire la matrice n × n dont les vecteurs colonnes Ci
sont donnés par Ci = ei + en pour 1 ≤ i ≤ n − 1 et Cn = e1 + e2 + en . Calculer
alors son déterminant.

Exercice 1259. On note a, b, c des réels. Calculer les déterminants suivants.



1 0 3 0 0
1 0 0 1 a+b+c b b b
0
1 0 3 0
0 1 0 0 c a + b + c b b
, D3 = a
D1 = , D2 = 0 a 0 3
1 0 1 1 c c a+b+c b
b
a 0 a 0
2 3 1 1 c c c a+b+c
0 b 0 0 a

Généraliser le calcul de D2 à un déterminant n × n du même type.

212
Exercice 1260. On note a1 , · · · , an des réels. Calculer les déterminants n×n
suivants.

1
1 ··· 1 a1 a2 a3 · · · an

a1
a 2 · · · a n


a2 a2 a3 · · · an

2 a22 · · · a2n , D2 = a3 a3 a3 · · · an
D1 = a1
.. .. .. ..
. . . .
n−1 n−1 n−1

a1 a2 · · · an an an an · · · an

Exercice 1261. Montrer que



cos a cos b cos c
sin a sin b sin c = sin (c − b)+sin (b − a)+sin (a − c) = 4 sin c − b sin b − a sin a − c


1
2 2 2
1 1

Exercice 1262. Soient a, b deux réels distincts. Calculer le déterminant


suivant.
a
b · · · b b
b
a · · · b b
D1 = ... ..

.
b
b · · · a b
b b ··· b a

Exercice 1263. Calculer le déterminant de la matrice suivante :


 
m 0 1 2m
 1 m 0 0 
 0 2m + 2 m 1  .
 

m 0 0 m

Calculer alors, suivant la valeur du paramètre m, le rang de cette matrice.

Exercice 1264. Calculer le déterminant



3 1 0 0
...

0 3 1



∆n = −4 0 3
.
. . 0
. . . . . . . . .

1
0 4 0 3

en fonction de n. (vérifier que −1 est racine de X 3 − 3X 2 + 4)

213
Exercice 1265. Calculer les déterminants suivants :


1 2 3 4

a a b 0
a1 a2 · · · an
. . . ..

2 3 4 1 a a 0 b a a

.
∆1 = ∆2 = ∆3 = .1 . 1 .
3 4 1 2 c 0 a a .. .. . . a2


4 1 2 3 0 c a a
a · · · a a

1 1 1

Exercice 1266. Soit (a, x, y) ∈ R3 . Pour n ∈ N, n ≥ 2, on note An le


déterminant suivant :
a x · · · x

y a 0
An = ..

. 0 . . .



y a
Montrer que ∀n ∈ N, n ≥ 3, An = aAn−1 −xyan−2 . En déduire une expression
de An en fonction de n, a, x et y.
Exercice 1267. Soit (a, b) ∈ R2 avec a 6= b. Pour n ∈ N, n ≥ 2, on note Bn
le déterminant suivant :

a + b a 0
... ...

b

Bn =

. .
.. ..


a
0 b a + b
Montrer que ∀n ∈ N, n ≥ 4, Bn = (a + b)Bn−1 − abBn−2 Montrer que
an+1 − bn+1
∀n ∈ N, n ≥ 2, Bn = .
a−b
Exercice 1268. On s’intéresse aux suites réelles (un )n∈N satisfaisant la re-
lation de récurrence

∀n ∈ N un+2 = 2un+1 − un (?)
1. Déterminer toutes les suites complexes satisfaisant la relation (?).
2. Déterminer toutes les suites réelles satisfaisant la relation (?).
On considère maintenant le déterminant d’ordre n suivant :

2 1
0

... ...

1

∆n =

... ...
1

0 1

2

214
3. Calculer ∆n+2 en fonction de ∆n+1 et ∆n pour n ∈ N (on pose ∆0 = 1).
En déduire la valeur de ∆n en fonction de n.
Exercice 1269. Calculer les déterminants suivants :

1 0 2 1 0 6 1 0 0
2 3
3 4 5 3 4 15 2 3 5
−1 4
5 6 7 5 6 21 4 1 3
Exercice 1270. Calculer les déterminants suivants :

−4 1 1 1 1 2

1 a a2 . . . an−1


1 −4 1 a b + c 1 a1 a12
a31 1 1 1
1 1 1

1 a a2 . . . an−1

1 b c + a 1 a2 a22
a32 2 2 2
1 1 −4 1 1

.. .. .. ..

1 c a + b 1 a3 a32
a33 . . . .
1 1 1 −4 1 1 a a a34 2 n−1


4 4 1 an an . . . an
1 1 1 1 −4
Exercice 1271. Les nombres 119, 153 et 289 sont tous
divisibles par 17.
1 1 9

Montrer, sans le développer que le déterminant 1 5 3 est divisible par 17.
2 8 9
Exercice 1272. Calculer les déterminants suivants :

a c c b c a b c a 0 b 0

c a b c a c c b 0 a 0 b
∆1 = − ∆2 = ∆3 =
c b a c b c c a c 0 d 0

b c c a c b a c 0 c 0 d
Exercice 1273. Pour (a0 , . . . , an−1) ∈ Rn , on note A(a0 ...an ) la matrice

0 0 · · · 0 a0
. . . .. ..

1 0 . .



A(a0 ...an−1 ) = 0 1
. .. 0 .
..



. . .
.. . . .. 0

an−2


0 · · · 0 1 an−1 − λ

et à λ ∈ R, on associe ∆(a0 ...an−1 ) (λ) = det(A(a0 ,...,an−1 ) − λid). Calculer


∆(a0 ...an−1 ) (λ) en fonction de ∆(a1 ...an−1 ) (λ) et a0 . En déduire ∆(a0 ...an−1 ) (λ).
Exercice 1274. Calculer les déterminants suivant :

a11 a12 ··· a1n p q 1 0 1 a + b a ··· a
... .. ... 0 ... . ..

0 a22 . 1 p 1 1 a a + b .. .


. . ... . . . . . . . . . ... ...
.. .. . . ..

an−1,n q . . 0 a
0

0 ··· 0 a 1 p 0 1 1 a ··· a a + b
nn

215
Exercice 1275. Soit B ∈ Mn,m (R) et C ∈ Mm,m (R). On considère l’appli-
cation φ suivante :

Mn,n (R) → R 
φ : A B
A 7→ det
0 C

Etudier la multi-linéarité de φ par rapport aux colonnes de A. Calculer φ(id).


En déduire que  
A B
det = det(A) det(C)
0 C
 
A1 · · ·
Soit M =  . . . .. 
.  une matrice triangulaire par blocs. Montrer que

0 Ak
det(M ) = det(A1 ) · · · det(Ak )

Exercice 1276. Calculer le déterminant suivant :



0 a12 a13 a14 a15

−a21 0 a23 a 24 a25

∆ = −a31 −a32 0 a34 a35
−a41 −a42 −a43 0 a45

−a51 −a52 −a53 −a54 0

Comment généraliser ce résultat en dimension plus grande ?

Exercice 1277. Calculer les déterminants suivants :




1 2 3 · · · n

0 1 2 · · · n − 1
...

1 1 1 1

−1 0 3 n 1 0 1 ···


cos x cos y cos z cos t
−1 −2 0 .. ..
n


cos 2x cos 2y cos 2z cos 2t 2 1 . . 2
.. .. .. ..
.

cos 3x cos 3y cos 3z cos 3t . . . . .. . .. ...
0 1
−1 −2 −3 · · · 0
n − 1 · · · 2 1 0

Exercice 1278. Soit (a0 , ..., an−1 ) ∈ Cn , x ∈ C. Calculer



−x 0 a0

... ... ..
1 .

∆n (a0 , ..., an , x) =

...

−x an−2
0 1 a n−1 − x

216
2iπ
Exercice 1279. Soit (a1 , a2 , a3 ) ∈ (K)3 . On note j =e 3 , et on considère
les deux matrices suivantes :
   
a1 a2 a3 1 1 1
A = a3 a1 a2  et V = 1 j j 2
a2 a3 a1 1 j2 j

Calculer le produit AV , puis det(AV ) en fonction de det(V ), et en déduire


det(A).
Exercice 1280. Soit a un réel. On note ∆n le déterminant suivant :
0 ··· 0 n − 1

a

... .. ..
0 a . .

. ... ...
∆n = ..

0 2
0
··· 0 a 1
n − 1 · · · 2 1 a

Calculer ∆P
n en fonction de ∆n−1 . Démontrer que : ∀n ∈ N, n ≥ 2 ∆n =
an−2 a2 − n−1 2

i=1 i
Exercice 1281. Soit a un réel différent de 1. Pour n ∈ N, n ≥ 2, on note

1 + a2 a 0 ··· 0
.. ..

a 1 + a2 a . .


Dn = 0 . .. . ..

a 0
. .. ..
..

. . 2
1 + a a

2
0 ··· 0 a 1+a
1−a2n+2
Calculer Dn en foncion de Dn−1 et Dn−2 . Monter que Dn = 1−a2
. Combien
vaut Dn si a = 1 ?
Exercice 1282. Soient a, b, c trois réels et ∆n le déterminant de taille n
suivant :
a b 0
.. ..
∆n = c . . .. . . ..

0 b
c a
1. On pose ∆0 = 1, ∆1 = a. Montrer que ∀n ∈ N, ∆n+2 = a∆n+1 − bc∆n .
2. On suppose que a2 = 4bc. Montrer par récurrence que :
an
∀n ∈ N, ∆n = (n + 1)
2n

217
Exercice 1283. Calculer le déterminant suivant :

1 2 4 8

1 3 9 27
∆ =
1 4 16 64

1 5 25 125

Exercice 1284. Soit ∆n le déterminant de taille n suivant :



3 1 0 · · · 0
. . . ..

2 3 1 .


∆n = 0 2 . . .
3 0
. . . . . .
.. . . . . 1

0 · · · 0 2 3

1. Montrer que ∀n ∈ N∗ , ∆n+2 = 3∆n+1 −2∆n (avec la convention ∆0 = 1,


∆1 = 3).
2. Montrer par récurrence que ∀n ∈ N∗ , ∆n = 2n+1 − 1
Exercice 1285. Soit u l’application de Rn [X] dans Rn [X] définie par u(P ) =
P + P 0 . Calculer det u. Même question lorsque u(P ) = XP 0 + P (1).

200.03 Système linéaire, rang


Exercice 1286. Résoudre les systèmes suivants
 
 3x − y +2z = a  x +y +2z = 5
−x +2y −3z = b x −y − z = 1
x +2y + z = c x + z = 3
 

Exercice 1287. Sans chercher à résoudre les systêmes suivants, discuter la


nature de leurs ensembles de solution :
  
 x +y −z = 0  x +3y +2z = 1  x +3y +2z = 1
x −y = 0 2x −2y = 2 2x −2y = 2
x +y +z = 0 x + y + z = 2 x + y + z = 3
  

Exercice 1288. Soient x0 ,x1 ,...,xn , n + 1 réels distincts, et y0 ,y1 ,...,yn , n + 1


réels (distincts ou non).
Montrer qu’il existe un unique polynôme P tel que :

∀i ∈ {0, ..., n} P (xi ) = yi

218
Exercice 1289. Résoudre, suivant les valeurs de m :
 
x + (m + 1)y = m + 2 mx + (m − 1)y = m + 2
(S1 ) (S2 )
mx + (m + 4)y = 3 (m + 1)x − my = 5m + 3

Exercice 1290. Écrire les conditions, portant sur les réels a, b, c, pour
que les systèmes suivants admettent des solutions non nulles ; expliciter ces
solutions.
 
 x+y+z = 0  x − a(y + z) = 0
(S1 ) (b + c)x + (c + a)y + (a + b)z = 0 (S2 ) y − b(x + z) = 0
bcx + acy + abz = 0 z − c(x + y) = 0
 

Exercice 1291. Résoudre et discuter suivant les valeurs de b1 , b2 , b3 et b4 :


 

 x + 3y + 4z + 7t = b1 
 x + 3y + 5z + 3t = b1
x + 3y + 4z + 5t = b2 x + 4y + 7z + 3t = b2
 
(S1 ) (S2 )

 x + 3y + 3z + 2t = b3 
 y + 2z = b3
x+y+z+t = b4 x + 2y + 3z + 2t = b4
 
 

 x + y + 2z − t = b1 
 x + 2y + z + 2t = b1
−x + 3y + t = b2 −2x − 4y − 2z − 4t = b2
 
(S3 ) (S4 )

 2x − 2y + 2z − 2t = b3 
 −x − 2y − z − 2t = b3
2y + z = b4 3x + 6y + 3z + 6t = b4
 

Exercice 1292. Discuter et résoudre suivant les valeurs des réels λ, a, b, c,


d: 

 (1 + λ)x + y + z + t = a
x + (1 + λ)y + z + t = b

(S)

 x + y + (1 + λ)z + t = c
x + y + z + (1 + λ)t = d

Exercice 1293. Discuter et résoudre suivant les valeurs des réels λ et a :




 3x + 2y − z + t = λ
2x + y − z = λ − 1



(S) 5x + 4y − 2z = 2λ
(λ + 2)x + (λ + 2)y − z = 3λ + a




3x − z + 3t = −λ2

Exercice 1294. Mettre sous forme matricielle et résoudre les systèmes sui-
vants.

219


 2x + y + z = 3
3x − y − 2z = 0

1.

 x + y − z = −2
x + 2y + z = 1



 x+y+z+t = 1
x − y + 2z − 3t = 2



2. 2x + 4z + 4t = 3
2x + 2y + 3z + 8t = 2




5x + 3y + 9z + 19t = 6



 2x + y + z + t = 1
x + 2y + 3z + 4t = 2

3.

 3x − y − 3z + 2t = 5
5y + 9z − t = −6


 x−y+z+t = 5
4. 2x + 3y + 4z + 5t = 8
3x + y − z + t = 7


 x + 2y + 3z = 0
5. 2x + 3y − z = 0
3x + y + 2z = 0

Exercice 1295. Calculer les déterminants suivants.



1 3 2 1 1 1 5 −3 13 1 √
0 0 0 0 1
3 1

D1 = 1 3 3 , D2 = 3 3 2 , D3 = 0 −1 −16
D4 = 0
2

√2
D5 = 1 0 0

1 2 1 2 3 1 0 0 2 0 1 3 0 1 0
2 2

Exercice 1296. Résoudre et discuter le système linéaire suivant :




 x1 + x2 + 3x3 + 10x4 + x5 = b1
x1 + 2x2 + x3 + 4x4 + 7x5 = b2

(S)

 x 1 + 3x2 + 4x3 + 13x4 + 8x5 = b3
x1 + 4x2 + 2x3 + 7x4 + 14x5 = b4

Exercice 1297. On considère l’application f de R5 dans R4 qui à un élément


X = (x1 , x2 , x3 , x4 , x5 ) associe l’élément Y = (y1 , y2 , y3 , y4 ), défini par :


 x1 + x2 + 3x3 + 10x4 + x5 = y1
x1 + 2x2 + x3 + 4x4 + 7x5 = y2

(S)

 x 1 + 3x2 + 4x3 + 13x4 + 8x5 = y3
x1 + 4x2 + 2x3 + 7x4 + 14x5 = y4

1. Montrer que f est linéaire.

220
2. On considère A l’ensemble des solutions de (SH ).


 x1 + x2 + 3x3 + 10x4 + x5 = 0
x1 + 2x2 + x3 + 4x4 + 7x5 = 0

(SH )

 x 1 + 3x2 + 4x3 + 13x4 + 8x5 = 0
x1 + 4x2 + 2x3 + 7x4 + 14x5 = 0

Quelle est la nature de A ? Que représente A pour l’application f ? Don-


ner une base de A ; quelle est la dimension de A ? Donner un système
minimal d’équations qui définissent A.
3. Dans l’espace R4 , on considère les cinq vecteurs : V1 = (1, 1, 1, 1), V2 =
(1, 2, 3, 4), V3 = (3, 1, 4, 2), V4 = (10, 4, 13, 7), V5 = (1, 7, 8, 14). Que
représentent ces vecteurs pour l’application f ? Trouver une base de
Imf .
4. On considère le système (S) où les inconnues sont les xi , et où les yj
sont des paramètres. Comment interpréter les conditions de possibilité
de ce système du point de vue de f ?
5. Donner une interprétation du théorème du rang relativement à ce système.
Quel est le lien entre le rang de f et le rang du système ?

Exercice 1298. Pour tout a réel, on considère la matrice A et le système


linéaire (S) définis par :
  
a 1 1 1 
ax + y + z + t = 1
1 a 1 1 
x + ay + z + t = 1
A= 1 1 a 1
 (S)

 x + y + az + t = 1
1 1 1 a x + y + z + at = 1

aux inconnues réelles x, y, z, t.


1. Discuter le rang de A suivant les valeurs de a.
2. Pour quelles valeurs de a le système (S) est-il de Cramer ? Compatible ?
Incompatible ?
3. Lorsqu’il est de Cramer, résoudre (S) avec un minimum d’opérations
(on pourra montrer d’abord que l’on a nécessairement x = y = z = t.).
4. Retrouver 3. par application des formules de Cramer.
 
1 −1 1
Exercice 1299. Déterminer le noyau de la matrice 0 1 1
2 3 7

221
 
2 2 0
Exercice 1300. Soit A = 1 2 1. Déterminer les λ ∈ R tels que
0 2 2
3
∃X ∈ R − {(0, 0, 0)} tel que AX = λX. Pour chaque λ déterminer Eλ =
{X ∈ R3 /AX = λX}.


 3x + 2z = 0

3y + z + 3t = 0
Exercice 1301. Donner une base de l’ensemble des solutions de .


 x+y+z+t=0
2x − y + z − t = 0


2
x + ay + a z = 0

Exercice 1302. Résoudre suivant les valeurs de a ∈ R a2 x + y + az = 0 .

ax + a2 y + z = 0



ax + y + z + t = 1

x + ay + z + t = µ
Exercice 1303. Résoudre suivant les valeurs de a et µ ∈ R .


x + y + az + t = µ2
x + y + z + at = µ3

 
1 1 1
Exercice 1304. Inverser en utilisant un système linéaire la matrice 2 1 1.
1 2 1

x + y + z = 1

Exercice 1305. Résoudre ax + by + cz = d .

 2 2 2 2
a x+b y+c z =d

−cy + bz = α

Exercice 1306. Résoudre cx − az = β .

−bx + ay = γ

Exercice 1307. Soit F le sous-espace vectoriel de R4 des éléments (x, y, z, t)


qui satisfont : 
 x + y + z + 3t = 0
2x + 3y + 4t = 0
2x + 5y − 4z = 0

Donner une base de F et sa dimension.

222
Exercice 1308. On considère le système

 x+y+z+t =0
(S) : x − y − 2z + 2t = 0
2x + y + z =0

1. Résoudre le système (S) puis indiquer son rang.


2. Montrer que l’ensemble des solutions de (S) est un sous-espace vectoriel
de R4 , indiquer sa dimension et en donner une base.
Exercice 1309. L’objectif de ce problème est de résoudre l’énigme du ber-
ger :
Un berger possède un troupeau de 101 moutons et remarque par hasard la
propriété suivante : pour chaque mouton, il peut trouver une façon de scin-
der le troupeau des 100 autres moutons en deux troupeaux de 50 moutons et
de même poids total. Il en déduit que tous les moutons ont le même poids.
Comment a-t-il fait ? On montre, dans un premier temps, un résultat utile
pour la démonstration finale.

1. (a) Montrer par récurrence que le déterminant de toute matrice carrée,


dont les éléments diagonaux sont des nombres impairs, et dont
tous les autres sont des nombres pairs, est un nombre impair.

(b) En déduire qu’une matrice de cette forme est inversible.

2. L’objectif de cette question est de résoudre l’énigme du berger. On note


B la matrice carrée de taille 101 construite de la manière suivante :
On numérote les moutons de 1 à 101. Quand le berger retire le ième
mouton du troupeau, il sépare alors le reste du troupeau en deux trou-
peaux égaux ( troupeau A, troupeau B) et de même poids. On note
alors Bi,j les coefficients de la ième ligne de la matrice B obtenu de la
façon suivante

 1 si j = i
Bi,j = 0 si le j-ième mouton se trouve dans le troupeau A
2 si le j-ième mouton se trouve dans le troupeau B .

On note X la matrice de taille 101×1 constituée des poids des moutons


 
poids du monton 1
 poids du mouton 2 
 
X= .
. .
 
 . 
 poids du mouton 100 
poids du mouton 101

223
On note M le poids total du troupeau.

(a) Calculer  
1

 1 

B× ..
.
 
 . 
 1 
1

(b) Calculer
BX.
(c) Montrer que B est inversible.

(d) En déduire X et résoudre l’énigme du berger.

Exercice 1310. Pour quelles valeurs de a la matrice


 
1 1 1
A = 1 2 4
1 3 a

est-elle inversible ? Calculer dans ce cas son inverse.

Exercice 1311. Soient a et b deux réels, et A la matrice


 
a 2 −1 b
A= 3  0 1 −4
5 4 −1 2

Montrer que rg(A) ≥ 2. Pour quelles valeurs de a et b a-t-on rg(A) = 2 ?


   0
a a
Exercice 1312. Soient v1 =  b  et v2 =  b0  deux vecteurs indépendants
c c0
de R3 . Donner, sous forme
 d’équation,
 une condition nécessaire et suffisante
x
pour qu’un vecteur w = y  appartienne à l’espace vectoriel engendré par
z
v1 et v2 .
Même question pour un plan engendré par deux vecteurs de R4 .

224
Exercice 1313. Soit u un endomorphisme de E, et B une base de E. Discuter
dans chacun des cas ci-dessous la dimension du noyau de u.
 
2 1 a 1   
−1 1 1 b  −1 − λ 2 1 12 − λ −6
MB (u) = 
  MB (u) =  4 1 − λ −2  MB (u) =  −9 −5 −
0 0 a 1
0 0 3−λ −12 −8
0 0 1 b

Exercice 1314. Discuter le rang de la matrice suivante en fonction des


paramètres réels x et y :  
1 2 y
0 x 1
A=1

0 2
1 2 1
Exercice 1315. Sans chercher à le résoudre, discuter la nature des solutions
du système suivant, en fonction de α, a, b et c :

 x − y − αz = a
x + 2y + z = b
x+ y − z =c

200.04 Applications
Exercice 1316. Soit E un espace vectoriel réel de dimension finie n et
ϕ ∈ L(E) telle que ϕ2 = −idE .
1. Donner des exemples de telles applications dans le cas n = 2 ou 4.
2. Montrer que de telles applications existent si et seulement si n est pair.
   
1 −1 0 0 1 0 1 0
2 1 0 0 0 1 0 1
Exercice 1317. Inverser les matrices   et 
0 0 1 2 1 0 −1 0 

0 0 2 1 0 1 0 −1
ainsi que leurs produits.

200.99 Autre

1+a a a

Exercice 1318. Montrer que b 1+b b = 1 + a + b + c sans le

c c 1+c
développer.

225
Exercice 1319. Une matrice carrée A = (aij )i,j∈{1,...,n} ∈ Mn (R) est dite
triangulaire supérieure lorsque pour tout i > j : aij = 0.
1. Montrer que le produit de deux matrices triangulaires supérieures est
une matrice triangulaire supérieure.
2. Démontrer que det(A) = a11 · · · ann .
3. Soit E un espace vectoriel, ε = {e1 , . . . , en } une base de E et ϕ ∈ L(E).
On note Ei l’espace vectoriel engendré par {e1 , . . . , ei }, pour tout 1 ≤
i ≤ n. Montrer que Mat(ϕ, ε) est triangulaire supérieure si et seulement
si ϕ(Ei ) ⊂ Ei pour tout 1 ≤ i ≤ n.
4. Démontrer que l’inverse d’une matrice triangulaire supérieure est une
matrice triangulaire supérieure.

Exercice 1320. On considère les matrices :


   
1 0 0 0 0 3 1 3
0 1 0 0 0 0 0 1
I=  N =  A = I + N.
0 0 1 0 0 0 0 −1
0 0 0 1 0 0 0 0
1. Pour tout n ∈ N∗ calculer det(An ).
2. Calculer N 2 et N 3 .
3. Pour tout n ∈ N∗ donner le rang de N n et celui de An .
4. En utilisant 1., donner, en fonction de n ∈ N∗ , l’expression de la matrice
M (n) = An .
5. Pour n ∈ N∗ , justifier la formule (An )−1 = M (−n). Expliquer et justi-
fier l’écriture : An = M (n) pour tout n ∈ Z.
 
0 0 1 0 0
1 0 0 0 0
 
Exercice 1321. Soit S la matrice 5×5 à coefficients réels : S = 
 0 1 0 0 0.

0 0 0 0 1
0 0 0 1 0
1. Calculer det (S). Déterminer (de préférence sans calcul) S −1 .
2. Montrer qu’il existe deux sous espaces vectoriels E1 et E2 de R5 de
dimension respective 2 et 3 tels que : R5 = E1 ⊕ E2 ⊕ E3 et S(E1 ) ⊂ E1
S(E2 ) ⊂ E2 .
3. Montrer qu’il existe x ∈ E2 tels que Sx = x. En déduire que la
décomposition qui précéde n’est pas unique.

226
Exercice 1322. Soit A ∈ M3 (R) anti-symétrique. Calculer det(A). Ce résultat
vaut-il encore pour A ∈ M2 (R) ?

Exercice 1323. Soient n = 2 ou 3 et A ∈ Mn (Q).


1. Montrer que si ∀X ∈ Mn (Q) det(A + X) = det(X) alors A = 0.
2. Soit B ∈ Mn (Q) telle que ∀X ∈ Mn (Q) det(A + X) = det(B + X).
Montrer que A = B.

Exercice 1324. Soit (A, B) ∈ Mn (R)2 tel que A2 + B 2 = AB et AB − BA


inversible. Montrer que 3 divise n.

Exercice 1325. Montrer que si n ∈ N − {0, 1}, A ∈ Mn (R), on a :

det(Com(A)) = det(A)n−1 .

Exercice 1326. Montrer que si n ∈ N∗ , A ∈ Mn (R) :

rg(A) = n ⇒ rg(Com(A)) = n;

rg(A) = n − 1 ⇒ rg(Com(A)) = 1;
rg(A) ≤ n − 2 ⇒ rg(Com(A)) = 0.

Exercice 1327. Soit A = (ai,j )(i,j)∈{1,...,n}2 ∈ Mn (R) telle que :


n
X
∀i ∈ {1, ..., n}, ai,j ≤ 1,
j=1
2
∀(i, j) ∈ {1, ..., n} , ai,j ∈ [0, 1[.

Montrer que |det(A)| < 1.

201.01 Valeur propre, vecteur propre




m 1 1
Exercice 1328. Soit m ∈ R et Am ∈ M3 (R) la matrice  1 m 1  .
1 1 m
1. Calculer les valeurs propres de Am et une base de vecteurs propres.
2. Déterminer suivant les valeurs de m le rang de Am . Déterminer lorsque
cela est possible A−1
m .
3. Lorsque Am n’est pas inversible déterminer le noyau et l’image de Am .

227
Exercice 1329. Soit A ∈ On (R). Montrer que si −1 n’est pas valeur propre
de A, alors il existe une matrice Q antisymétrique (i.e. t Q = −Q) telle que
A = (I+Q)−1 (I−Q) = (I−Q)(I+Q)−1 et qu’on a A ∈ SOn (R). Réciproque ?

Exercice 1330. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et f, g ∈


L(E). Montrer que si λ est valeur propre de g ◦ f alors λ est valeur propre
de f ◦ g (on distinguera les cas λ = 0 et λ 6= 0).

Exercice 1331. 1. Soient f et g deux endomorphisme s d’un espace vec-


toriel E de dimension n sur
K = R ou C, ayant chacun n valeurs propres distinctes dans K.
Montrer que

f ◦ g = g ◦ f ⇐⇒ f et g ont les mêmes valeurs propres.

2. Supposons maintenant que K = C et que f ◦ g = g ◦ f . Si u est


un endomorphisme on dit qu’un espace vectoriel F est u−stable si
u(F ) ⊂ F . Montrer que tout sous-espace propre de f est g−stable.
Remarque : On peut montrer par récurrence sur n qu’il existe un vecteur
propre commun à f et g. On admettra ce résultat.
3. Considérons f et g deux endomorphismes de R3 dont les matrices dans
la base canonique sont respectivement
   
1 0 0 0 1 1
M =  0 0 −1  et N =  −1 1 −1 
0 1 2 1 1 3

– Vérifier que f ◦ g = g ◦ f et déterminer les sous-espaces propres de


M et N .
– Déterminer une base de R3 dans laquelle les matrices de f et g sont
diagonales.

Exercice 1332. Soient A ∈ M4 (R) et B ∈ M3 (R). Soit f l’endomorphisme


associé à la matrice A.
 
5 3 −1 3  
 0 −1 1 2  5 3 −1
A=  0 2
 B =  0 −1 1 
1 2 
0 2 1
0 0 0 1
1. Uniquement en examinant la matrice A, trouver deux valeurs propres
et un vecteur propre de A, puis deux sous-espaces f −stables.
2. Que représente la matrice B ?

228
Exercice 1333. Soit u ∈ End(E). On note χu = (−1)n X n + an−1 X n−1 +
· · · + a0 . Montrer que

a0 = det(u) et an−1 = (−1)n−1 tr(u)

Exercice 1334. Soient u et v deux endomorphismes de E. Montrer que u ◦ v


et v ◦ u ont les mêmes valeurs propres.
Exercice 1335. Soient u et v deux endomorphismes de E qui commutent,
c’est à dire tels que u ◦ v = v ◦ u. On suppose que v admet n valeurs propres
distinctes. Montrer qu’il existe une base de E, formée de vecteurs propres
communs à u et à v.
En déduire qu’il existe (a0 , . . . , an−1 ) ∈ Kn tel que u = a0 id + a1 v + · · · +
an−1 v n−1
Exercice 1336. On considère les matrices suivantes :
     
1 0 0 −1 1 0 0 −1 0 −1 0 0
−1 −1 0 1  −1 −1 0 1 0 0 0 0
A=−2 0 0 2 
 B = 
−1 −1 1
 C= 
3 1 1 1 1
0 −1 0 0 −1 0 −1 −1 −1 0 −1 −1

En effectuant le moins de calculs possible,


1. montrer que {0} ⊂ KerA ⊂ KerA2 ⊂ KerA3 = R4
et déterminer les dimensions respectives de KerA et KerA2 ,
2. déterminer un vecteur e1 tel que R4 = KerA2 ⊕ Vect(e1 ),
3. montrer que (e1 , Ae1 , A2 e1 ) est une famille libre,
4. montrer que Ae1 ∈ KerA2 , et que KerA2 = KerA ⊕ Vect(Ae1 ),
5. montrer que A2 e1 ∈ KerA et déterminer un vecteur e2 tel que KerA =
Vect(A2 e1 ) ⊕ Vect(e2 ),
6. montrer que (e1 , Ae1 , A2 e1 , e2 ) est une base de R4 .
7. Soit P la matrice de passage de la base canonique à la base (A2 e1 , Ae1 , e1 , e2 ).
Caluler P −1 AP .
Adapter ce travail à l’étude de B et C
Exercice 1337. Soit J la matrice
 
1 ··· 1
J =  ... .. 

.
1 ··· 1
.

229
1. Trouver une relation entre J et J 2 .
2. En déduire les valeurs propres de J et calculer leurs multiplicités.
3. Donner le polynôme caractéristique de J.
Exercice 1338. Soient A et B deux matrices de Mn (R) telles que

AB − BA = A

Le but de cet exercice est de montrer que A est nilpotente, c’est à dire

∃k ∈ N, Ak = 0.

On note E l’espace vectoriel Mn (R) et on considère l’application :

E → E
ψ
M 7→ M B − BM

1. Montrer que ψ est linéaire de E dans E.


2. Montrer par récurrence que : ∀k ∈ N ψ(Ak ) = kAk .
3. On suppose que ∀k ∈ N, Ak 6= 0. Montrer que ψ a une infinité de
valeurs propres.
4. Conclure.
 
1 1 0
Exercice 1339. Soit M la matrice suivante : M = −1 0 0 . Calculer
2 0 −1
le polynôme caractéristique de M . En déduire M −1 .
Exercice 1340. Soit f un endomorphisme de E = Cn . Soit π1 , ..., πN des
endomorphismes tous non nuls de E et λ1 , ..., λN N nombres complexes dis-
tincts. On suppose que :
N
X
m
∀m ∈ N f = λm
k πk .
k=1

P (f ) = N
P
1. Montrer que ∀P ∈ C[X], k=1 P (λk )πk
Q
On considère le polynôme Q = 1≤k≤N (X − λk ) et pour chaque p ∈
{1, ..., N } les polynômes suivants :
Y 1
Qp = (X − λk ) et Q̃p = Qp
1≤k≤N
Qp (λp )
k6=p

230
2. Calculer Q(f ). Qu’en déduit-on pour f ?
3. Montrer que Sp(f ) ⊂ {λ1 , ..., λN }

0 si p 6= q
4. Montrer que Q̃p (f ) = πp . Vérifier alors que πp ◦ πq =
πp si p = q
5. Calculer f ◦ πp . En déduire que Sp(f ) = {λ1 , ..., λN }.
On note Ep l’espace propre associé à la valeur propre λp .
6. Montrer que Imπp ⊂ Ep . Réciproquement, pour x ∈ Ep , montrer que
x ∈ Kerπq pour q 6= p (on calculera par exemple πq ◦ f (x) de deux
façons différentes) puis que x = πp (x). En déduire que Ep ⊂ Imπp .
L
7. En déduire que Imπp = Ep et que Kerπp = q6=p Eq . Décrire géométriquement
πp .
Exercice 1341. On considère l’application suivante :
Rn [X] → Rn [X]
f:
P 7→ (X 2 − 1)P 0 − 2(nX + a)P
Vérifier que cette application est bien définie.
Déterminer ses valeurs propres, et les espaces propres associés.
Exercice 1342. Soit E un espace vectoriel de dimension n et u un endo-
morphisme de E ayant n valeurs propres distinctes {λ1 , ..., λn }.
1. Montrer que l’ensemble Com = {v ∈ L(E, E)/uv = vu} des endomor-
phismes de E qui commutent avec u est un espace vectoriel.
2. (a) Soit v un élément de Com. Montrer que v préserve les espaces
propres de u (c’est à dire que si Eλ est un espace propre de u
associé à la valeur propre λ, on a ∀x ∈ Eλ , v(x) ∈ Eλ ).
(b) Donner la dimension des espaces propres de u et montrer que si x
est un vecteur propre de u alors c’est aussi un vecteur propre de
v.
(c) A l’aide d’une base convenablement choisie, décrire tous les éléments
de Com, et montrer que Com est de dimension n.
3. Montrer que Vect(id, u, u2 , ..., un−1 ) ⊂ Com.
4. On veut maintenant étudier l’indépendance linéaire de Pla famille {id, u, u2 , ..., un−1 }.
n
Pour cela, on considère n réels α0 , ..., αn−1 tels que i=0 αi ui = 0.
(a) Montrer que les (αi ) sont solution du système :

2 n−1
 α0 + α1 λ1 + α2 λ1 + ... + αn−1 λ1
 = 0
 α0 + α1 λ2 + α2 λ2 + ... + αn−1 λn−1 = 0

2 2
(∗) .. .. .. .. ..

 . . . . .
 α + α λ + α λ2 + ... + α λn−1 = 0

0 1 n 2 n n−1 n

231

1 λ1 λ2 ... λn−1
1 1
1 λ2 λ2 ... λn−1
2 2 Q
(b) On rappel que : .. .. .. = (λj − λi ). En

..
. . . . 1≤i<j≤n
1 λn λ2n ... λn−1

n

déduire l’ensemble des solutions du système (∗) et conclure.
5. Montrer que Com = Vect(id, u, u2 , ..., un−1 ).

201.02 Diagonalisation
Exercice 1343. Soient trois vecteurs e1 , e2 , e3 formant une base de R3 .
On note T l’application linéaire définie par T (e1 ) = T (e3 ) = e3 et T (e2 ) =
−e1 + e2 + e3 .
1. Déterminer le noyau de cette application linéaire. Donner la matrice A
de T dans la base donnée.

2. On pose f1 = e1 − e3 , f2 = e1 − e2 , f3 = −e1 + e2 + e3 . Calculer e1 , e2 ,


e3 en fonction de f1 , f2 , f3 . Les vecteurs f1 , f2 , f3 forment-ils une base
de R3 ?

3. Calculer T (f1 ), T (f2 ), T (f3 ) en fonction de f1 , f2 , f3 . Écrire la matrice


B de T dans cette nouvelle base.
 
1 1 −1
4. On pose P =  0 −1 1  . Vérifier que P est inversible et cal-
−1 0 1
−1
culer P . Quelle relation relie A, B, P et P −1 ?
Exercice 1344. Soit E un espace vectoriel de dimension 3 et de base (e1 , e2 , e3 ).
On désigne par IE l’application identité de E. Soit f une application linéaire
de E dans E telle que f (e1 ) = 2e2 + 3e3 , f (e2 ) = 2e1 − 5e2 − 8e3 , f (e3 ) =
−e1 + 4e2 + 6e3 .
1. Donner la matrice de f dans la base (e1 , e2 , e3 ).
2. Donner la dimension et une base de Ker(f − IE ).
3. Donner la dimension et une base de Ker(f 2 + IE ).
4. Montrer que la reunion des bases précédentes constitue une base de E.
Quelle est la matrice de f dans cette nouvelle base ? Et celle de f 2 ?
Exercice 1345. Soit E un espace vectoriel de dimension n et f une appli-
cation linéaire de E dans E.

232
1. Montrer que la condition f 2 = 0 est équivalente à Imf ⊂ Kerf . Quelle
condition vérifie alors le rang de f ? On suppose dans la suite que
f 2 = 0.
2. Soit F un supplémentaire de Kerf dans E et soit (e1 , . . . , er ) une base
de F . Montrer que la famille des vecteurs (e1 , . . . , er , f (e1 ), . . . , f (er ))
est libre. Montrer comment la compléter si nécessaire par des vecteurs
de Kerf pour obtenir une base de E. Quelle est la matrice de f dans
cette base ?
3. Sous quelle condition nécessaire et suffisante a-t-on Imf = Kerf ?
3 3
4. Exemple. Soit f une application  linéaire de R dans R de matrice
1 0 1
dans la base canonique M (f ) =  2 0 2 . Montrer que f 2 = 0.
−1 0 −1
Déterminer une nouvelle base dans laquelle la matrice de f a la forme
indiquée dans la question 2).
 
1 4
Exercice 1346. Soit A = . Trouver les valeurs propres de A et
2 3
les sous-espaces propres correspondant. En déduire une matrice inversible P
telle que P −1 AP soit diagonale.
 
4 1 −1
Exercice 1347. Soit A =  2 5 −2  . Diagonaliser A.
1 1 2
 
1 1 1
Exercice 1348. Soit A =  1 1 1  . Trouver, sans calculer le polynôme
1 1 1
caractéristique, les valeurs propres de A. Cette matrice est-elle diagonali-
sable ?
Exercice 1349. On considère les matrices suivantes
     
3 1 1 1 2 2 1 1 0
A=  2 4 2  B =  1 2 −1  C =  0 1 0 
1 1 3 −1 1 4 0 0 1

Ces matrices sont-elles diagonalisables ? Si oui, les réduire.


Exercice 1350. Soit n un entier strictement supérieur à 1. Soit A une ma-
trice n × n telle que An = 0 et An−1 6= 0. Soit x0 un vecteur de Rn tel que
An−1 x0 6= 0. Montrer que (x0 , Ax0 , A2 x0 , · · · , An−1 x0 ) est une base de Rn .
Comment s’écrit la matrice A dans cette base ?

233
 
2 1 2
Application : on pose A =  −1 −1 −1  . Calculer A3 et donner une
−1 0 −1
3
base de R dans laquelle A a une forme simple.

Exercice 1351. On considère la matrice


 
3 2 1
M =  −1 0 −1 
−1 −1 1

Est-elle diagonalisable ? Justifier. Écrire alors M sous une forme plus simple.

Exercice 1352. Soit T l’application linéaire de R3 dans R3 définie par sa


matrice A dans la base canonique (e1 , e2 , e3 ) de R3 :
 
1 2 0
A = 1 3 −1.
1 −1 3

1. Donner un base de Ker T et ImT .


2. (a) Calculer le polynôme caractéristique de T , puis ses valeurs propres.
(b) Justifier, sans calcul, que T soit diagonalisable et écrire une ma-
trice diagonale semblable à A .
(c) Calculer une base de R3 formée de vecteurs propres de T .
3. Soient f1 = −2e1 + e2 + e3 , f2 = e1 + e2 + e3 et f3 = 2e1 + 3e2 − e3
trois vecteurs de R3 .
(a) Justifier que (f1 , f2 , f3 ) est une base de R3 et écrire la matrice P
de passage de la base (e1 , e2 , e3 ) à la base (f1 , f2 , f3 ).
(b) Calculer P −1 .
(c) Ecrire la matrice D de T dans la base (f1 , f2 , f3 ) .
4. Quelle relation relie A3 , D3 , P et P −1 ? En déduire A3 .

Exercice 1353. Lorsque c’est possible, diagonaliser les matrices suivantes :

     
  3 −3 −4 −1 1 0 0 0 3 −1 7 −14
2 −1 1
1 0 −1
0 2
 0 −1
1 1 −1
 1

4 −1 7 −15
 
2 −4 −3 0  2 −1 1 1 0 0 3 −4 
2 −2 1
0 2 0 −1 3 −1 −1 3 0 0 2 −3

234
Exercice
 1354.
 Pour quelles valeurs de (a, b, c) ∈ C2 la matrice A =
1 a 1 0
0 1 b 2
0 0 2 c  est-elle diagonalisable ? On ne cherchera pas à réduire ex-
 

0 0 0 2
plicitement A.
Exercice 1355. Soit u l’application suivante :
R2 [X] → R2 [X]
u:
P 7→ (2X + 1)P − (X 2 − 1)P 0
Montrer que u est bien définie et linéaire. Déterminer les valeurs propres de
u, et, si c’est possible, diagonaliser u.
Exercice 1356. Soit A ∈ Mn (R). Montrer que si λ est une valeur propre
complexe de A, alors λ̄ est aussi une valeur propre de A. De même, montrer
que si x est un vecteur propre complexe de A, alors x̄ (où x̄ désigne le vecteur
dont les composantes sont les conjuguées des composantes de x) est aussi un
vecteur propre complexe
 de A. 
−1 1 0
Diagonaliser A =  0 −1 1 .
1 0 −1
t 1 ··· 1
 
. . . .. 
1 t .

Exercice 1357. Soit At la matrice At =  . . . . Sans calculer
 .. . . . . 1
1 ··· 1 t
le polynôme caractéristique de At , montrer que (t − 1) est valeur propre.
Déterminer l’espace propre associé. Que dire de la multiplicité de la valeur
propre (t − 1) ? En déduire le spectre de At . At est-elle diagonalisable ?
Exercice 1358. Pour quelles valeurs de a, b et c les matrices suivantes sont-
elles diagonalisables ?
   
1 a 1 0 0 a
0 1 b  0 0 b 
0 0 c a b c
Exercice 1359. Soient u et v deux endomorphismes diagonalisables de E,
qui commutent (c’est à dire tels que u ◦ v = v ◦ u). On note λ1 , . . . , λp (resp.
µ1 , . . . , µq ) les valeurs propres de u (resp. de v), et F1 , . . . , Fp les espaces
propres associés (resp. G1 , . . . , Gq ).

235
1. Montrer que chaque Gj (resp. Fi ) est stable par u (resp. v) (c’est à dire
que u(Gj ) ⊂ Gj ).
2. On pose Hij = Fi ∩Gj . Soit i ∈ {1, . . . , p}. Montrer que Fi est la somme
directe des espaces (Hij )1≤j≤q .
3. En déduire l’énoncé suivant : Lorsque deux endomorphismes diagonali-
sables u et v commutent, il existe une base formée de vecteurs propres
communs à u et à v (en d’autres termes, u et v sont diagonalisables
simultanément dans la même base).
Exercice 1360. Les matrices suivantes sont-elles diagonalisables, triangula-
risables ? Si oui, les réduire.
     
3 −1 1 3 2 −2 13 −5 −2
A1 = 2 0 1 A2 = −1 0 1  A3 = −2 7 −8
1 −1 2 1 1 0 −5 4 7
Exercice 1361. Soit f un endomorphisme diagonalisable d’un espace vec-
toriel E et P un polynôme. Montrer que P (f ) est diagonalisable.
Exercice 1362. Soit P0 un polynôme de Rn [X], et f l’application suivante :
Rn [X] → Rn [X]
f:
P 7→ R = reste de la division euclidienne de P par P0
A l’aide d’un polynôme annulateur de f , montrer que f est diagonalisable.
Exercice 1363. Soit α et β deux réels, et A la matrice suivante :
 
1 −α −α 1
1 − β α α − 1 −β 
A= 
 β −α 1 − α 1 + β 
0 α α 0
A quelle condition sur α et β, A est-elle diagonalisable ?
On suppose α = 0 et β = 0. Vérifier que A(A − I) = 0. En déduire An et
(A + I)−1 .
Exercice 1364. Les matrices suivantes sont-elles diagonalisables, triangula-
risables, sur R et sur C ?
Lorsqu’elles sont diagonalisables, donner une matrice diagonale semblable.
   
3 2 −1 −2 1 2 −1 1  
−1 0 1
1 3 −1 −1 1 1 1 −1
A=  B=  C =  1 −1 0
2 2 0 −2 3 −4 5 −3
−4 2 2
1 2 −1 0 0 0 0 2
Réduire explicitement A et C.

236
Exercice 1365. On considère un endomorphisme f d’un C espace vectoriel
E de dimension finie n, tel que f 2 est diagonalisable. Le but de cet exercice
est de démontrer que :
f est diagonalisable ⇔ Kerf = Kerf 2
1. On suppose que f est diagonalisable. On note α1 , ..., αr les valeurs
propres (distinctes) de A, et E1 , ..., Er les espaces propres associés.
(a) Montrer que si Kerf = {0} alors Kerf 2 = {0}.
(b) On suppose maintenant que Kerf 6= {0}. On note αα1 , ..., ααr les
autres valeurs propres de f , et E0 , ..., Er ses espaces propres. En
utilisant que E = E0 ⊕ E1 ⊕ ... ⊕ Er , montrer que si f 2 (x) = 0
alors f (x) = 0. En déduire que Kerf = Kerf 2 .
2. On suppose que Kerf = Kerf 2 .
(a) Montrer que si µ est une valeur propre de f , alors µ2 est une valeur
propre de f 2 .
i. Soit λ une valeur propre non nulle de f 2 , et µ et −µ ses deux
racines complexes. Montrer que
Ker(f −µid) ⊂ Ker(f 2 −λid) et que Ker(f +µid) ⊂ Ker(f 2 −λid).

ii. Montrer que


Ker(f 2 − λid) = Ker(f − µid) ⊕ Ker(f + µid)
1
(remarquer que ∀y ∈ Kerf 2 y = 2µ ((f + µid)(y) − (f −
µid)(y))).
(b) Montrer (avec soin) que f est diagonalisable.
Exercice 1366. La matrice suivante est-elle diagonalisable, triangularisable ?
Effectuer explicitement la réduction.
 
3 2 4
A = −1 3 −1
−2 −1 −3
1 1  
0 J
2 2
Exercice 1367. Soit J = 1 1 et A = . Calculer A2 , puis A3 .
2 2 J 0
A l’aide d’un polynôme annulateur de A, montrer que A est diagonalisable.
Sans chercher à calculer le polynôme caractéristique de A, donner un en-
semble fini contenant toutes les valeurs propres de A, puis donner les valeurs
valeurs propres elles mêmes ainsi que leurs multiplicités. En déduire le po-
lynôme caractéristique de A.

237
Exercice 1368. On considère une matrice A ∈ Mnn (C) et l’application φA
définie par :
Mnn (C) → Mnn (C)
φA :
B 7→ AB
1. Montrer que φA est linéaire.
Le but de l’exercice est de montrer que φA est diagonalisable si et
seulement si A est diagonalisable.
2. Calculer φ2A (B), puis φkA (B) pour k ∈ N. En déduire que si P est un
polynôme, alors P (φA ) = φP (A) .
3. En déduire que P est un polynôme annulateur de A si et seulement si
P est un polynôme annulateur de φA .
4. Montrer que φA est diagonalisable si et seulement si A l’est.

Exercice 1369. A n nombres


 complexes (a1 , ..., an ) ∈ Cn avec a2 6= 0, on
a1 a2 · · · an
 a2 
associe la matrice An =  . .
0
 
 .. 
an
1. Quel est le rang de An . Qu’en déduit-on pour le polynôme caractéristique
χn de An ?
2. Calculer χ2 , χ3 .
3. On pose bn = a22 +· · ·+a2n . Par récurrence, montrer que χn = (−X)n−2 (X 2 −
a1 X − bn ).
4. Si bn = 0, An est-elle diagonalisable ?
5. Si bn 6= 0, à quelle condition An est-elle diagonalisable ?
 
1 −1 −1
Exercice 1370. Soit A la matrice A = −1 1 −1. Calculer tA. La
−1 −1 1
matrice A est-elle diagonalisable ?
Trouver une matrice P orthogonale telle que P −1 AP soit diagonale.

Exercice 1371. Soit E un espace vectoriel de dimension finie, et u un en-


domorphisme de E tel que up = 0 pour un certain entier p. Quelles sont les
valeurs propres de u. A quelle condition u est-il diagonalisable ? Montrer que
un = 0.

Exercice 1372. Déterminer les valeurs propres des matrices suivantes. Sont-
elles diagonalisables, triangularisables ?

238
   
3 0 0 2 −2 1
A = 2 2 0 B =  3 −3 1
1 1 1 −1 2 0
A l’aide du polynôme caractéristique de B, calculer B −1 .
 
1 −1 −1
Exercice 1373. Soit A la matrice A = −1 1 −1.
−1 −1 1
1. Calculer tA. La matrice A est-elle diagonalisable ?
2. Diagonaliser A.
3. Diagonaliser A dans une base orthonormée (pour le produit scalaire
usuel de R3 ).

Exercice 1374. Dans l’espace vectoriel R3 [X], on considère l’application


linéaire suivante :
R3 [X] → R3 [X]
u :
P 7→ P (0)X 3 + P 0 (0)X 2 + 12 P 00 (0)X + 16 P 000 (0)

1. Ecrire la matrice A de u dans la base canonique. Calculer A2 .


2. u est-elle diagonalisable ? Si oui, donner une base de R3 [X] formée de
vecteurs propres de u.

Exercice 1375. On considère un réel α et l’application Tα suivante :

R[X] → R[X]
Tα :
P 7→ X(X − 1)P 00 + (1 + αX)P 0

1. Montrer que pour tout entier n > 0, la restriction de Tα à Rn [X] défini


un endomorphisme de Rn [X].
2. On suppose pour cette question que n = 3.
(a) Ecrire la matrice de Tα dans la base (1, X, X 2 , x3 ).
(b) Déterminer les valeurs propores de Tα . On les note λ0 , λ1 , λ2 , λ3 .
(c) Déterminer les valeurs de α pour lesquelles Tα a des valeurs propres
multiples.
(d) Donner un vecteur propre de Tα pour chaque valeur propre, lorsque
α = −1, puis α = −4. L’endomorphisme T−4 est-il diagonalisable ?
3. On suppose maintenant n > 3.

239
(a) Ecrire la matrice de Tα dans la base (1, X, X 2 , ..., X n ).
(b) Déterminer les valeurs propores de Tα . On les note λ0 , λ1 , ..., λn .
(c) Déterminer les valeurs de α pour lesquelles Tα a des valeurs propres
multiples. Dans chaque cas, donner la liste des valeurs propres avec
leurs multiplicités
(d) Déterminer la dimension de KerTα et de ImTα lorsque α ∈ / {1 −
n, ..., −1, 0}.
(e) Déterminer KerTα pour α = −1, puis α = 0. L’endomorphisme T0
est-il diagonalisable ?
(f) Lorsque α = p − 1 avec p ∈ {1, ..., n}, donner un polynôme P de
degré inférieur ou égal à n tel que Tα (P ) = 0. En déduire KerTα .
Préciser sa dimension.
(g) Soit λk une valeur propre simple de Tα . Donner un vecteur propre
de Tα associé à λk .
Exercice 1376. Soient Rn euclidien, f ∈ On (R). Montrer que f est diago-
nalisable si et seulement si f est une symétrie orthogonale.
Exercice 1377. Diagonaliser en base orthonormale les matrices suivantes :
   
0 ... 0 a1 a b
 .. .. .. ..  . ..
 b .. .
 
 . . . .
A=  , ai ∈ R; B =   , a, b ∈ R.
 
 0 ... 0 an−1  .. ..
 . . b 
a1 . . . an−1 an b a
Peut-on déterminer a, b tels que B soit la matrice d’un produit scalaire ?
Exercice 1378. Montrer que si A est une matrice symétrique réelle, alors
A + iI est inversible.
Exercice 1379. Soit f un endomorphisme de C3 dont la matrice par rapport
à la base canonique est :
 
2 −1 1
M =  −1 k 1  , où k ∈ C.
1 1 2
(a) Déterminer, suivant les valeurs de k, la dimension du noyau de f .
(b) Montrer que M admet une valeur propre réelle entière indépendante de
k, et calculer toutes les valeurs propres de M .
(c) Indiquer toutes les valeurs de k pour lesquelles on obtient des valeurs
propres multiples. Pour quelles valeurs de ces k la matrice M est-elle sem-
blable à une matrice diagonale ?

240
Exercice 1380. Soit A ∈ Mn (R) telle que A2 = −I.
1. Montrer que n est pair, n = 2p.
2. Calculer SpR (A) et montrer SpC (A) = {i, −i}. Pour quelle raison A est
elle diagonalisable sur C ?
3. Montrer que si {y1 , . . . yk } est une base de Ei , alors {y1 , . . . yk } est une
base de E−i . Quelle est donc la valeur de k ?
4. Démontrer que A est semblable (dans Mn (R)) à 
une matrice
 diagonale
0 −1
par blocs dont chacun des blocs diagonaux est . (on pourra
1 0
utiliser la question 3.)

Exercice 1381. Soient M et N ∈ Mn (K). On note ϕM ∈ L(Mn (K)) l’ap-


plication N 7→ M N − N M.
   
3 −4 1 2
1. Soient A = et B = . Diagonaliser A et montrer que
2 −3 0 1
B n’est pas diagonalisable.
2. Montrer que si N est un vecteur propre associé à une valeur propre non
nulle λ de ϕM alors N est nilpotente. (on pourra établir que pour tout
k ∈ N : M N k − N k M = kλN k .)
3. Montrer que l’identité n’appartient pas à l’image de ϕM . (utiliser la
trace.)
 
1 0
4. Soit D = . Diagonaliser ϕD puis ϕA . Montrer que ϕB n’est
0 −1
pas diagonalisable.
5. Montrer que si M est diagonalisable, ϕM est diagonalisable.
6. Etablir la réciproque lorsque M a au moins une valeur propre.

Exercice 1382. Soit E un K-espace vectoriel. Une application p ∈ L(E) est


nommée projecteur lorsque p2 = p.
1. Montrer que si p est un projecteur 1 − p est un projecteur. Montrer que
Im(p) ⊕ Ker(p) = E.
2. On suppose que K = R. Soient p et q deux projecteurs tels que p + q
soit aussi un projecteur. Montrer que :
(a) pq = qp = 0.
(b) Im(p + q) = Im(p) + Im(q).
(c) Ker(p + q) = Ker(p) ∩ Ker(q).
On suppose désormais E de dimension finie et K = R.

241
3. Montrer que tout projecteur est diagonalisable et que deux projecteurs
sont semblables si et seulement si ils ont même trace.
4. Montrer que toute matrice diagonalisable est combinaison linéaire de
projecteurs.

Exercice 1383. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, P ∈ K[X]


et u ∈ L(E). On note P (Sp(u)) = {P (λ); λ ∈ Sp(u)}.
1. On suppose que u est diagonalisable. Montrer que P (Sp(u)) = Sp(P (u)).
2. Montrer, dans le cas général, P (Sp(u)) ⊂ Sp(P (u)).
3. Lorsque K = C montrer que Sp(P (u)) ⊂ P (Sp(u)). Ce résultat est-il
vrai lorsque K = R ?

Exercice 1384. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et f ∈


L(E) telle que f 2 soit diagonalisable. Montrer que f est diagonalisable si et
seulement si Ker(f ) = Ker(f 2 ).
 
1 1 1
Exercice 1385. Soit f ∈ L(R3 ) déterminée par sa matrice M =  1 1 1
−1 1 1
dans une base {e1 , e2 , e3 } de R3 .
1. Montrer que M est diagonalisable.
2. Montrer que la restriction de f a tout sous-espace stable est diagona-
lisable.
3. En déduire tous les sous-espaces de R3 stables par f.

Exercice 1386. Soit M ∈ Mn (K) et ϕM ∈ L(Mn (K)) l’application N 7→


M N . Montrer que ϕM est diagonalisable si et seulement si M est diagonali-
sable. (utiliser le polynôme minimal.)

Exercice 1387. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E)


diagonalisable. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
(i) La famille {id, f, f 2 , . . . , f n−1 } est libre.
(ii) Il existe x ∈ E : {x, f (x), f 2 (x), . . . , f n−1 (x)} engendre E.
(iii) Les valeurs propres de f sont simples.

Exercice 1388. Soit ρ l’application de R4 [X] dans lui-même qui à un po-


lynôme P associe le reste de la division euclidienne de P par (X 2 − 1).
1. Montrer que ρ est linéaire.
2. Montrer que ρ2 = ρ. En déduire que ρ est diagonalisable.

242
3. Déterminer (de préférence sans calcul) une base de vecteurs propres
pour ρ.
Exercice 1389. Soit f l’endomorphisme de R3 , dont la matrice dans la base
canonique {e1 , e2 , e3 } est
 
3 2 −2
A =  −1 0 1 
1 1 0

1. Calculer les valeurs propores de A. L’endomorphisme f est-il diagona-


lisable ?
2. Calculer (A − I)2 . En déduire An , en utilisant la formule du binôme de
Newton.
3. Soient P (X) = (X − 1)2 et Q ∈ R[X]. Exprimer le reste de la division
euclidienne de Q par P en fonction de Q(1) et Q0 (1), où Q0 est le
polynôme dérivé de Q.
En remarquant que P (A) = 0 (on dit alors que P est un polynôme
annulateur de A) et en utilisant le résultat précédent avec un choix
judicieux du polynôme Q, retrouver An .
4. Montrer que l’image de R3 par l’endomorphisme (A − I) est un sous-
espace de dimension 1, dont on désignera une base par ε2 . Déterminer
ensuite un vecteur ε3 tel que f (ε3 ) = ε2 + ε3 . Soit enfin ε1 , un vecteur
propre de f , non colinéaire à ε2 . Ecrire Ã, la matrice de f dans la
base {ε1 , ε2 , ε3 }, ainsi que la matrice de passage P et son inverse P −1 .
Retrouver An .
Exercice 1390. Soit f un automorphisme d’un C-espace vectoriel E de
dimension finie. Montrer que f est diagonalisable si et seulement si f 2 est
diagonalisable.
Exercice 1391. Les questions sont indépendantes. K désigne R ou C, E est
un K-espace vectoriel de dimension finie n, B = (e1 , ..., en ) est une base fixée
de E et f un endomorphisme de E.
1. Quels sont les valeurs propres de l’endomorphisme nul de E ?
 3 2 4 
2. On suppose que la matrice de f dans B est M = −1 3 −1 .
−2 −1 −3
(a) 2 est-il valeur propre de f ?
(b) Le vecteur 2e1 + e2 + e3 est-il un vecteur propre de f ?
3. Pourquoi un vecteur de E ne peut-il être vecteur propre relativement
à deux valeurs propres distinctes ?

243
4. (a) Est-il vrai que si λ est une valeur propre de f et si P est un
polynôme annulateur de f alors λ est racine de P ?
(b) Est-il vrai que si λ est une racine d’un polynôme annulateur de f
alors λ est une valeur propre de f ?
5. Montrer que si f 2 − 2f + IdE = 0 alors 1 est valeur propre de f.
6. Montrer qu’il existe toujours au moins un scalaire α tel que f − αIdE
est bijectif.
7. Donner un exemple d’endomorphisme f de E avec n = 2 tel que la
somme de deux vecteurs propres de f n’est pas un vecteur propre de
f.
8. On suppose que E = E1 ⊕ E2 et que si x ∈ E s’écrit x1 + x2 avec
x1 ∈ E1 et x2 ∈ E2 alors f (x) = 2x1 − 3x2 .
(a) Quel résultat assure l’existence d’un tel endomorphisme ?
(b) Montrer que f est diagonalisable.
 
1 0 1
9. La matrice M = 0 1 0 est-elle diagonalisable ?
0 0 1
10. Si l’ endomorphisme f admet 0 pour valeur propre et est diagonalisable,
que peut-on dire de la dimension du noyau de f ?
Exercice 1392. Étudier le caractère diagonalisable des matrices suivantes
et le cas échéant, les diagonaliser :
 −2 1 1 
1. A = 8 1 −5 ∈ M3 (R),
4 3 −3
1 −1 1 0 1
!
0 0 1 1 0
2. B = 0 −1 2 0 1 ∈ M5 (R),
0 0 0 1 −2
0 0 0 2 −3
 
0 1 0 0
3. C = 1 k 1 1 ∈ M4 (C), k ∈ C.
0 1 0 0
0 1 0 0

Exercice 1393. Soient A ∈ Mn (K) telle que tr(A) 6= 0 et

f : Mn (K) → Mn (K), M 7→ tr(A)M − tr(M )A.

1. Montrer que f est un endomorphisme de Mn (K).


2. Montrer que T = {M ∈ Mn (K) : tr(M ) = 0} et vect(A) sont des sous-
espaces propres de f .
3. En déduire que f est diagonalisable et écrire la matrice réduite de f .
Exercice 1394. Montrer que si le polynôme minimal d’un endomorphisme
f d’un K-espace vectoriel de dimension finie admet une racine λ ∈ K alors
λ est valeur propre de f .

244
Exercice 1395. Étudier le caractère diagonalisable des matrices suivantes
 
3 2 4
1. A =  −1 3 −1  ∈ M3 (R),
−2 −1 −3
 
0 ... 0 1
 .. .. .. 
2. B =  . . .  ∈ Mn (R), n ≥ 2,

 0 ... 0 1 
1 ... 1 0

Exercice 1396. Soient E un K-espace vectoriel de dimension n et f un


endomorphisme de E de rang 1.
1. Montrer que si f est diagonalisable alors tr(f ) 6= 0.
2. Montrer qu’il existe λ ∈ K tel que le polynôme cararactéristique de f
s’écrive
χf = (−1)n X n−1 (X − λ).
3. (a) Montrer que f est diagonalisable si et seulement si tr(f ) 6= 0.
 1 1 −1 
(b) Réduire sans calcul la matrice A = −2 −2 2 ∈ M3 (R) et don-
1 1 −1
ner sans calcul les sous-espaces vectoriels propres.
 4 0 0  
4 0 0
Exercice 1397. Soient les matrices A = −1 2 3 0
0 1
∈ M 3 (R), D = 0 3 0 ∈
0 0 1
M3 (R).
1. Soit Y ∈ M3 (R) telle que Y 2 = D.
(a) Montrer que Y et D commutent.
(b) En déduire que Y est diagonale puis déterminer Y .
2. (a) Montrer que A est diagonalisable.
(b) En déduire les solutions X ∈ M3 (R) de l’équation X 2 = A.

Exercice 1398. Soient E un C-espace vectoriel de dimension n et f un


endomorphisme de E.
1. Montrer que si f est diagonalisable alors f 2 est diagonalisable et rg(f ) =
rg(f 2 ).
2. Soit µ ∈ C\{0}. Montrer que ker(f 2 −µ2 IdE ) = ker(f −µIdE )⊕ker(f +
µIdE ).
3. On suppose rg(f ) = rg(f 2 ).
(a) Montrer que ker(f ) = ker(f 2 ).

245
(b) On suppose en outre que f 2 est diagonalisable. Montrer que f est
diagonalisable.
 
O −In
Exercice 1399. On considère la matrice par blocs A = ∈
In 0
M2n (C).
1. Calculer A2 .
2. Rechercher les éléments propres de A. La matrice A est-elle diagonali-
sable ?

Exercice 1400. On désigne par E l’espace vectoriel des polynôme s à co-


efficients réels, et par En , le sous-espace des polynôme s de degré au plus
n.
1. Montrer que pour tout x dans R, ∆P (x) = (x + 1)P 0 (x) + 2P (x)
définit une application linéaire de E dans E. Quel est le degré de ∆P
lorsque P appartient à En ?
2. On considère ∆2 , la restriction de ∆ au sous-espace E2 . Déterminer
les valeurs propres de ∆2 . L’endomorphisme ∆2 est-il diagonalisable ?
Est-ce que ∆2 est un isomorphisme ?
3. En utilisant la définition des valeurs propres, calculer les valeurs propres
et les polynôme s propres de ∆.

Exercice 1401. Pour tout élément non nul a = (a1 , a2 , . . . , an ) de Rn , on


considère l’endomorphisme u de Rn dont la matrice dans la base canonique
{eij , i, j = 1, 2, . . . , n} est la matrice A = (αi,j ) où αi,j = ai aj .
1. Déterminer le noyau et l’image de u.
2. En déduire les sous-espaces propres de u. Déterminer les valeurs propres
de u. L’endomorphisme u est-il diagonalisable ?
3. Quel est le polynôme caractéristique de u ?

Exercice 1402. Soit B une matrice diagonalisable de Mn (R). On définit


son rayon spectral par

ρ(B) = max {|λ| avec λ est une valeur propre de B} .

1. Montrer que limk−→+∞ B k = 0.


+∞
X
2. En déduire que I − B est inversible et que (I − B)−1 = Bk.
k=0

246
Exercice 1403 (Endomorphisme diagonalisable de R2 ). On considère l’en-
domorphisme a de E = R2 dontla matrice représentative A = [a]ee dans la
7 −10
base canonique e est . Calculer la trace, le déterminant, le po-
5 −8
lynôme caractéristique et le spectre de a. Quel théorème du cours garantit
l’existence d’une base f = (f~1 , f~2 ) de vecteurs propres ? Choisir ensuite f
telle que [idE ]ef et [idE ]fe soient à coefficients entiers. Dessiner f~1 et f~2 , en
prenant des unités d’axes assez petites. Dessiner quelques vecteurs ~x et leurs
images a(~x) à l’aide de f .
Trouver deux matrices P et D carrées d’ordre 2 telles que D soit diagonale, P
inversible et A = P DP −1 . Calculer [a50 ]ff , [a50 ]ee et A50 . Calculer limn∞ 32n
1 2n
a .

Exercice 1404 (Endomorphisme d’un espace de matrices). Soit K un corps


commutatif quelconque, et soit F = Mn (K) l’espace vectoriel sur K des ma-
trices carrées d’ordre n à coefficients dans K. Si i et j sont des entiers compris
entre 1 et n, on note par Fij l’élément de F dont le coefficient (i, j) est 1 et
dont les autres coefficients sont nuls. Montrer que les Fij forment une base
de F . Dimension de F ? Soit D dans F et diagonale. Soient α et β dans K et
soit l’endomorphisme Φ de F qui à la matrice X fait correspondre la matrice
Φ(X) = αXD + βDX. Calculer Φ(Fij ). Φ est il un endomorphisme diagona-
lisable ? Donner son polynôme caractéristique en fonction des coefficients de
D et de α et β.

Exercice 1405. Soit θ ∈]0, π[. On considère les deux matrices d’ordre n :

   
0 1 0 ··· 0 0 2 cos θ 1 0 ··· 0 0

 1 0 1 ··· 0 0 


 1 2 cos θ 1 ··· 0 0 

 0 1 0 ··· 0 0   0 1 2 cos θ ··· 0 0 
A= ,B =  

 ··· ··· ··· ··· ··· ··· 


 ··· ··· ··· ··· ··· ··· 

 0 0 0 ··· 0 1   0 0 0 ··· 2 cos θ 1 
0 0 0 ··· 1 0 0 0 0 ··· 1 2 cos θ

Montrer par récurrence que det B = sin(n+1)θ sin θ


(Méthode : développer par
rapport à la dernière ligne). Montrer que det B s’annule pour n valeurs dis-
tinctes de θ de ]0, π[, et les déterminer. Si PA est le polynôme caractéristique
de A, calculer PA (−2 cos θ) et déduire de ce qui précède les valeurs propres
de A. Montrer que les valeurs propres des matrices 2In + A et 2In − A sont
strictement positives.

247
201.03 Théorème de Cayley-Hamilton
201.04 Sous-espace stable
3
Exercice 1406. 1 Soit l’endomorphisme f de R canoniquement associé à la
1 0
matrice M = −1 2 1 . Le plan P d’équation y + z = 0 est-il stable par f ?
1 0 1
La droite vect {(1, 1, 1)} est-elle stable par f ?

Exercice 1407. que f 3 + f 2 + f = 0 où E est un R-espace vectoriel de


dimension finie et soit F = Im f .
1. (a) Montrer que F est un sous-espace vectoriel stable par f.
(b) Montrer que ker f ∩ Im f = {0}.
(c) En déduire que la restriction g de f à F est un automorphisme de
F.
2. (a) Montrer que si λ ∈ SpR (f ) alors λ = 0.
(b) En déduire que le rang de f est pair (raisonner par l’absurde et
étudier les racines réelles du polynôme caractéristique de g).

Exercice 1408. Soient f ∈ L(E) et a ∈ E.


1. Montrer que le plus petit sous-espace vectoriel
de E contenant a et
k
stable par f est Fa = vect f (a) : k ∈ N .

2. Montrer que si dim(E) = n alors Fa = vect f k (a) : k = 0, ..., n − 1 .
3. Soit
 1 l’endomorphisme f de R3 canoniquement associé à la matrice A =
1 −1

−2 −2 2 ∈ M3 (R). Montrer qu’il n’existe pas a ∈ R3 tel que Fa =
1 1 −1
R3 . Généraliser à un endomorphisme diagonalisable.

Exercice 1409. Soient f ∈ L(E), F un sous-espace vectoriel de E stable


par f et g l’endomorphisme de G induit par f .
1. Montrer que si P ∈ K[X] vérifie P (f ) = 0 alors P (g) = 0.
2. En déduire que si f est diagonalisable alors g est diagonalisable.
3. Application : trouver tous les sous-espaces vectoriels stablespar l’endo-
1 1 −1

morphisme f de R3 canoniquement associé à la matrice A = −2 −2 2 ∈
1 1 −1
M3 (R).
 3 2 4 
Exercice 1410. 1. Montrer que A = −1 3 −1 ∈ M3 (R) est trigonali-
−2 −1 −3
sable. A est-elle diagonalisable ? Réduire A et déterminer son polynôme
minimal.

248
2 −1 2
 
2. Même question pour A = 5 −3 3 ∈ M3 (R).
−1 0 −2

Exercice 1411. Quel est le polynôme caractéristique d’un endomorphisme


nilpotent d’un C-espace vectoriel de dimension finie ?

Exercice 1412. Soit A ∈ Mn (R) et soient λ1 , ..., λn ses valeurs propres


complexes. Exprimer tr(Ap ) où p ∈ N en fonction des λj , j = 1, ..., n.

Exercice 1413. Soient f et g deux endomorphismes de E tels que f g = gf .


1. Soit x ∈ E. Montrer que si n ∈ N et f (x) = g(x) alors f n (x) = g n (x).
Dans toute la suite, on suppose g nilpotent.
2. (a) Déduire de 1. que si f est inversible alors f + g est inversible.
(b) Déduire de (a) que si f + g est inversible alors f est inversible.
3. (a) Soit h ∈ L(E) nilpotent. Montrer que det(h + IdE ) = 1.
(b) Montrer que det(f + g) = det(f ) (on distinguera selon que f est
inversible ou non et on utilisera les questions précédentes.

Exercice 1414. Soient E un K-espace vectoriel, f et g des endomorphismes


de E tels que f ◦ g = g ◦ f et P un polynôme de K[X].
1. Montrer que P (g) et f commutent.
2. Montrer que le noyau et l’image de l’endomorphisme P (g) sont stables
par f . Donner des cas particuliers de cette situation.

Exercice 1415. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, f un


endomorphisme de E et F un sous-espace vectoriel de E stable par f. On
désigne par g l’endomorphisme de F induit par f sur F .
1. Montrer que Sp(g) ⊆ Sp(f ).
2. Montrer que si P (f ) = 0 alors P (g) = 0. En déduire que le polynôme
minimal de g divise celui de f .

Exercice 1416. Soient E un R-espace vectoriel de dimension finie, f un


endomorphisme de E. Montrer que si f admet un sous-espace vectoriel propre
de dimension p ≥ 2 alors il admet une infinité de sous-espaces vectoriels
stables par f .

201.05 Trigonalisation
Exercice 1417. Trigonaliser les matrices réelles suivantes :
 −2 1 1 
1. A = 8 1 −5 ,
4 3 −3

249
3 2 −2
 
2. B = −1 0 1 .
1 1 0

Exercice 1418. Mettre sous forme triangulaire les matrices suivantes :


   
4 2 −2 0 2 2
 1 5 −1  ; 1 
2
1 3 −1  .
1 3 1 −1 3 3

Exercice 1419. Soient les matrices à coefficients réels suivantes


1 −1 1 0 1
!  0 1 0 2
 −2 −3 2  0 0 1 1 0
A = 1 2 −2 , B = 0 −1 2 0 1 C = −3 0 4 0
0 1 0 3 .
2 4 −3 0 0 0 1 −2 −1 0 1 0
0 0 0 2 −3

1. Trigonaliser les matrices A, B et C.


2. Déterminer le polynôme minimal de A, B et C.

Exercice 1420. Soit f l’endomorphisme de l’espace vectoriel canonique R3


dont la matrice dans la base canonique B est
 1 1 −1 
A = −1 3 −3 .
−2 2 −2

1. Montrer que R3 = ker f 2 ⊕ ker(f − 2Id).


2. Trouver une base B 0 de R3 telle que
 
0 1 0
mat(f, B 0 ) = 0 0 0 .
0 0 2

3. Soit g ∈ L(R3 ) tel que g 2 = f . Montrer que ker f 2 est stable par g. En
déduire qu’un tel endomorphisme g ne peut exister.
 
1 1 0
Exercice 1421. Soit A =  1/2 3/2 −1/2 ∈ M3 (R) et f l’endomor-
−1/2 1/2 3/2
3
phisme linéaire de R ayant pour matrice A dans la base canonique ε de
R3 .
1. Calculer le polynôme caractéristique de A.

2 0 0
2. Trouver une base ε0 = {e1 , e2 , e3 } de R3 telle que Mat(f, ε0 ) = 0 1 1 .
0 0 1
3. Soit g ∈ L(R3 ) un endomorphisme tel que f ◦ g = g ◦ f. Montrer que
Ker(f − 2Id) et Ker(f − Id)2 sont laissés stables par g. En déduire

250
 
λ 0 0
que la matrice de g dans ε0 est de la forme Mat(g, ε0 ) =  0 a b 
      0 c d
a b 1 1 1 1 a b
avec = . Préciser les valeurs possibles
c d 0 1 0 1 c d
de a, b, c et d.
4. Soit F = {B ∈ M3 (R); AB = BA}. Montrer que F est un sous-espace
vectoriel de M3 (R). Calculer sa dimension (on pourra utiliser la ques-
tion 3.).
Exercice 1422. Les questions sont indépendantes. K désigne R ou C, E est
un K-espace vectoriel de dimension finie n, B = (e1 , ..., en ) est une base fixée
de E et f . un endomorphisme de E.
1. Donner un exemple de matrice de M2 (K) non trigonalisable.
2. Donner un exemple de matrice de Mn (K) à la fois non diagonalisable
et trigonalisable.
3. Déterminer sans calculs
 les valeurs propres complexes de f s i sa matrice
1 0 1
dans B est M = 0 1 0 .
1 0 1
4. On suppose
 3 2 que
4
 n = 3 et que la matrice de f dans la base B est
M= −1 3 −1 . Montrer que le plan d’équation x + 2z = 0 est stable
−2 −1 −3
par f.
5. Que peut-on dire d’un vecteur générateur d’une droite stable par f ?
6. Montrer que si l’endomorphisme f est trigonalisable alors il admet au
moins un sous-espace vectoriel stable par f et de dimension k ∈ [0, n]
fixée.

201.06 Réduction de Jordan


Exercice 1423. Soit E un espace vectoriel réel de dimension 4. Soit :
 
1 0 0 0
 −1 4 1 −2 
U = 
 2 1 2 −1 
1 2 1 0
la matrice d’un endomorphisme u de E dans la base canonique de E.
1. Calculer le polynôme caractéristique de u. Déterminer les sous-espaces
propres E1 et E2 . Pourquoi u est-il non diagonalisable ? Est-il triangu-
larisable ?

251
2. Déterminer les sous-espaces caractéristiques F1 et F2 . Pour k = 1, 2,
donner l’ordre βk du nilpotent (u − λk .idE )|Fk (λ1 = 1, λ2 = 2).
/ ker(u−2.idE )β2 −1 , montrer que f1 = (u−2.idE )β2 −1 (v),
3. Si v ∈ F2 et v ∈
f1 = (u − 2.idE )β2 −2 (v), . . . , fβ2 = v forment une base de F2 .
4. On note f = {f1 , . . . , f4 } la complétée de la base précédente par une
base de F1 . Vérifier que T = [u]ff est triangulaire. Décomposer T sous
la forme D + N , où D est diagonale, N est nilpotente, et DN = N D.
Calculer T 5 .

Exercice 1424. Quel est le polynôme caractéristique d’un endomorphisme


nilpotent d’un C-espace vectoriel de dimension finie ?

Exercice 1425. Donner toutes les réduites de Jordan de Mn (C) des endo-
morphismes nilpotents pour 1 ≤ n ≤ 4.

Exercice 1426. Soit ρ l’application de R4 [X] dans lui-même qui à un po-


lynôme P associe le reste de la division euclidienne de P par (X 2 − 1).
1. Montrer que ρ est linéaire.
2. Montrer que ρ2 = ρ. En déduire que ρ est diagonalisable.
3. Déterminer (de préférence sans calcul) une base de vecteurs propres
pour ρ.
   
0 0 1 0 0 1 0 0
0 0 0 1 0 0 1 0
Exercice 1427. Les matrices   ∈ M4 (C)
0 0 0 0 et
 
0 0 0 1
0 0 0 0 0 0 0 0
ont-elles une racine carrée ?

Exercice 1428. Réduire sous la forme de Jordan les matrices suivantes :


   
  4 0 0 0 3 −1 1 −7
−1 1 0
1
0 0 1 0 9 −3 −7 −1
1 2 ,  ,  .
0 1 2 2 0 0 4 −8
1 −1 0
0 1 −1 1 0 0 2 −4

Exercice 1429. Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie n. Soit


f ∈ L(E) un endomorphisme nilpotent d’indice N (le plus petit entier p tel
que f p = 0). Montrer que

N = n ⇔ rangf = n − 1.

252
201.07 Applications
Exercice 1430. Soit A ∈ M3 (R) la matrice
 
0 1 1
A = 1 0 1
0 0 1

Donner un polynôme annulateur de A de degré aussi petit que possible. En


déduire A−1 , A3 , et A5 .
Exercice 1431. Résoudre les systèmes différentiels suivants
 dx  dx
= 4x + 6y = 2x + y + z
 dt  dt

 

dy dy
dt
= −3x − 5y dt
= 3x + 3y + 4z

 

 dz  dz
dt
= −3x − 6y − 5z dt
= −3x − y − 2z

Exercice 1432. Déterminer toutes les suites (un ) telles que :


(
∀n ∈ N un+3 + un+2 + un+1 + un = 0
u0 = 1, u1 = 2, u2 = 0

Résoudre l’équation différentielle :


(
f 000 + f 00 + f 0 + f = 0
f (0) = 1, f 0 (0) = 0, f 00 (0) = 0

Exercice 1433. Résoudre le système différentiel suivant :


 dx
 dt = 2x(t) + 2y(t) + 2z(t)
dy
dt
= x(t) + 3y(t) + 2z(t)
 dz
dt
= −x(t) − y(t) − z(t)

Donner toutes les solutions qui satisfont x(0) = 1, y(0) = 2, z(0) = −1.
Exercice 1434. Réduire la matrice
 
0 1 1
A = 1 1 0
1 −3 4

(c’est à dire étudier la diagonalisabilité ou la triangularisabilité de A, et


donner une matrice P telle que P −1 AP soit aussi simple que possible)

253
Application : Déterminer toutes les fonctions dérivables x, y, z de R dans R
satisfaisant les conditions :
 0 
x = y + z
  x(0) = 1

0
y =x+y et y(0) = 0
 z 0 = x − 3y + 4z
 
 z(0) = 0

(on rappelle qu’il n’est pas utile de calculer P −1 ... )

Exercice 1435. Déterminer toutes les suites (un )n∈N à valeur complexes
telles que :
∀n ∈ N, un+3 + 2un+2 + 2un+1 + un = 0.
Montrer que les suites réelles satisfaisant cette relation sont les suites de la
forme :
2nπ
un = A(−1)n + B cos( + φ)
3
où A, B et φ sont des réels.

Exercice 1436. Etant donnés quatre nombres réels (u0 , v0 , w0 , x0 ), on définit


quatre nouveaux nombres (u1 , v1 , w1 , x1 ) en calculant les moyennes suivantes :
u1 = 2u0 +v0 5+w0 +x0 , v1 = u0 +2v0 5+w0 +x0 , w1 = u0 +v0 +2w
5
0 +x0
, et x1 = u0 +v0 +w
5
0 +2x0
.
En itérant ce procédé, on définit quatre suites (un ), (vn ), (wn ), et (xn ) telles
que pour tout n ∈ N on ait :

un+1 = 15 (2un + vn + wn + xn )




 vn+1 = 1 (un + 2vn + wn + xn )


5


 wn+1 = 51 (un + vn + 2wn + xn )


xn+1 = 51 (un + vn + wn + 2xn )

1. Ecrire la matrice A associée à cette relation de récurrence, et la matrice


B = 5A. Que dire de la diagonalisabilité de B ?
2. Sans calculer le polynôme caractéristique de B, montrer que 1 est valeur
propre de B. Quelle est la dimension de l’espace propre associé ? Que
dire de la multiplicité de 1 comme valeur propre de B ?
3. En utilisant la trace de B, déterminer toutes les valeurs propres de B.
4. Donner un polynôme annulateur de B de degré 2.
5. En déduire l’existence de deux réels an et bn , que l’on calculera, tels
que B n = an B + bn I.

254
an bn
6. Calculer lim n et lim n . En déduire que la suite de matrices (An )n∈N
n→∞ 5 n→∞ 5
est convergente et donner sa limite.
(On rappelle qu’une suite de matrices Mn est dite convergente si chaque
suite de coefficient est convergente. On pourra utiliser sans démonstration
la continuité des opérations élémentaires sur les matrices pour cette no-
tion de limite, c’est à dire que :
- si (λn ) est une suite convergente alors pour toute matrice M , la suite
(λn M ) est convergente et lim (λn M ) = ( lim λn )M
n→∞ n→∞
- si (Mn ) est une suite de matrices convergente alors pour tout vec-
teur X, la suite de vecteurs (Mn X) est convergente et lim (Mn X) =
n→∞
( lim Mn )X.)
n→∞
7. En déduire que les suites (un )n∈N , (vn )n∈N , (wn )n∈N , et (xn )n∈N sont
convergentes, et donner leur limite.
Exercice 1437. Donner toutes les suites (xn ), (yn ) et (zn ) telles que : (on

notera ω = e 3 ) 
 xn+1 = xn + yn
∀n ∈ N, yn+1 = yn + zn
zn+1 = zn + xn

Parmi les solutions de ce système, donner celle qui satisfait x0 = 2 et y0 =


z0 = 1.
Exercice 1438. Soit a un réel. On considère le système à n équations et n
inconnues suivant :

 a x1 − x 2 = 0
−xp−1 + a xp − xp+1 = 0 (2 ≤ p ≤ n − 1)
−xn−1 + a xn = 0

Écrire la matrice An associée à ce système. On note Dn = det An . Calculer


Dn en fonction de Dn−1 et Dn−2
 
a −b −c −d
b a d −c 
Exercice 1439. On considère la matrice A =   c −d a
, avec
b 
d c −b a
(b, c, d) 6= (0, 0, 0).
1. Calculer At A. Que vaut det A au signe près ?
2. En étudiant le signe du terme en a4 dans le déterminant de A, montrer
que det A = (a2 + b2 + c2 + d2 )2 . Sans calcul supplémentaire, en déduire
que le polynôme caractéristique de A est χA = ((a−X)2 +b2 +c2 +d2 )2 .

255
3. A est-elle diagonalisable sur R ? (justifier)
4. On se √place maintenant dans√ le cas où a = 1, b = c = d = −1. Vérifier
que (i 3, 1, 1, 1) et (−1, i 3, −1, 1) sont des vecteurs propres de A,
puis diagonaliser A sur C.
5. Application : résoudre le système récurent suivant (il n’est pas nécessaire
de calculer l’inverse de √
la matrice de passage de la question précédente).
On notera ω = 1/2 + i 3/2 = eiπ/3 .
 

 u n+1 = u n + v n + wn + hn 
 u0 = 1
vn+1 = −un + vn − wn + hn v0 = 0
 

 wn+1 = −un + vn + wn − hn 
 w0 = 0
hn+1 = −un − vn + wn + hn h0 = 0
 

Exercice 1440. Résoudre le système différentiel X 0 = AX où A est la


matrice :  
3 2 4
A = −1 3 −1 ∈ M3 (R).
−2 −1 −3
 3 2 4 
Exercice 1441. Soit la matrice A = −1 3 −1 ∈ M3 (R).
−2 −1 −3
Par différentes méthodes, calculer An , pour n ∈ N. Montrer que la formule
obtenue a un sens pour n ∈ Z et donner plusieurs méthodes pour établir sa
validité dans ce cas.

Exercice 1442. Soit l’endomorphisme f ∈ L(R3 ) dont la matrice dans la


base canonique de R3 est :
 −2 1 1 
M = 8 1 −5 .
4 3 −3

1. Déterminer toutes les droites vectorielles de R3 stables par f .


2. Déterminer toutes les plans vectoriels P de R3 stables par f (on com-
mencera par étudier le polynôme caractéristique de la restriction de f
à P ).
3. Donner la liste de tous les sous-espaces vectoriels de R3 stables par f .
Mk
Exercice 1443. Calculer les puissances et l’exponentielle (eM = +∞
P
k=0 k! )
des matrices suivantes :
   
4 1 0 3 2 4
B = 0 4 1 , A = −1 3 −1 .
0 0 4 −2 −1 −3

256
Exercice 1444. Soit E un espace vectoriel réel de dimension finie n. Soit
f ∈ L(E) diagonalisable. Donner une condition nécessaire et suffisante pour
qu’il existe g ∈ L(E) tel que g 2 = f . Dans le cas d’existence de g, donner le
nombre exact de g tel que g 2 = f .
Application Soit :  
5 1 −1
M =  2 4 −2  .
1 −1 3
Montrer qu’il existe N ∈ M3 (R) telle que N 2 = M . Déterminer une N .

Exercice 1445. Soit M ∈ Mn (C). Montrer que M et t M sont semblables.


Indication : le montrer d’abord pour des blocs de Jordan n’ayant que des 1
au-dessus de la diagonale.

Exercice 1446. Soit M ∈ Mn (C). Donner une condition nécessaire et suf-


fisante sur M pour que M et 2M soient semblables.

Exercice 1447. Soit a ∈ L(E) un endomorphisme d’un K-espace vectoriel


de dimension n ayant n valeurs propres distinctes. On pose

C = {u ∈ L(E) : au = ua} .

1. Soit u ∈ C.
(a) Montrer que tout sous-espace vectoriel propre de a est stable par
u.
(b) En déduire que u est diagonalisable.
2. (a) Montrer que C est un sous-espace vectoriel de L(E) et que dim C =
n.
(b) Montrer que la famille (IdE , a, ..., an−1 ) est une famille libre de
L(E) (raisonner par l’absurde et utiliser le polynôme minimal de
a.)
(c) En déduire que C = {P (u) : P ∈ K[X]}.

Exercice 1448. Soient f ∈ L(E) un endomorphisme et a ∈ E tels que la


famille (a, f (a), ..., f n−1 (a)) est une base de E.
1. Soit P ∈ K[X] \ {0} un polynôme annulateur de f . Montrer que
deg(P ) ≥ n (raisonner par l’absurde).
2. En déduire que le polynôme minimal de f est (au signe près) le po-
lynôme caractéristique de f .

257
Exercice 1449. Donner un exemple de deux matrices de M4 (R) ayant même
polynôme caractéristique et même polynôme minimal et pourtant non sem-
blables. Qu’en est-il pour deux matrices de M2 (R) ?

Exercice 1450. Soit le R-espace vectoriel



S = (un )n∈N ∈ RN : ∀n ≥ 3, un = 3un−1 − 3un−2 + un−3 .

1. Montrer que l’application

f : S → R3 , u = (un )n∈N 7→ (u0 , u1 , u2 )

est un isomorphisme de R-espace vectoriels.


0 1 0
2. Soient la matrice A = 01 −3
0 1
3
∈ M3 (R), σ ∈ L(R3 ) l’endomorphisme
canoniquement associé à A et, pour n ≥ 2, Un = (un−2 , un−1 , un ) ∈ R3 .
Montrer que σ(Un−1 ) = Un et en déduire une base de S.

Exercice 1451. Soient (xn )n∈N , (yn )n∈N et (zn )n∈N trois suites de nombres
réels satisfaisant aux relations de récurrence :

xn+1 = yn − xn + zn
yn+1 = xn − yn + zn
zn+1 = xn + yn − zn

Calculer les valeurs de xn , yn et zn en fonction de x0 , y0 et z0 .

Exercice 1452. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E)


telle que f 2 = f. Pour quelles valeurs de t ∈ R l’endomorphisme ft = id + tf
est inversible ? Calculer ft−1 .

Exercice 1453. Etudier les solutions (suivant A) dans M2 (C) de l’équation


X 2 = A.

Exercice 1454. Soit A ∈ Mn (K). On note C(A) = {B ∈ Mn (K); AB =


BA}.
1. On suppose que A a des valeurs propres simples. Montrer que les pro-
priétés suivantes sont équivalentes :
i) B ∈ C(A).
ii) B a une base de vecteurs propres en commun avec A.
iii) Il existe P ∈ Kn−1 [X] tel que B = P (A).
iv) Il existe P ∈ K[X] tel que B = P (A).

258
2. On suppose que n = 3 (pour simplifier) et que A est diagonalisable
avec une valeur propre double. Déterminer C(A).
Exercice 1455. Les parties I, II, III et IV peuvent être traitées indépendamment
les unes des autres.
 
a+1 1−a a−1
Soient Ma =  −1 3 2a − 3 ∈ M3 (R) une matrice dépendant d’un
a − 2 2 − a 3a − 2
paramètre réel a et fa l’endomorphisme linéaire de R3 ayant pour matrice
Ma dans la base canonique de R3 .
On nomme racine carrée d’une matrice M ∈ Mn (R) toute matrice N ∈
Mn (R) telle que N 2 = M.
On désigne par I la matrice identité et, pour toute base ε de R3 , on note
Mat(fa , ε) la matrice représentant l’endomorphisme fa dans la base ε.
I
1. Calculer les valeurs propres de Ma en fonction de a. Pour quelle raison
la matrice Ma est-elle triangularisable ?
2. Pour quelles valeurs du paramètre a la matrice Ma est-elle diagonali-
sable ?
II
On pose maintenant (questions 3 et 4) a = 2.
3. Diagonaliser M2 . Déterminer une racine carrée A de M2 .
4. (a) Soit g ∈ L(R3 ) telle que g 2 = f2 . Montrer que g est diagonalisable
(on pourra déterminer le polynôme minimal de f2 ). Montrer que
les sous-espaces propres de f2 sont laissés stables par g.
 
4 0
(b) Démontrer que la matrice a une infinité de racines carrées.
0 4
En déduire l’existence d’une infinité de racines carrées de M2 .
III
5. On pose a = 1. Montrer que M1 = 2I + N avec N nilpotente (telle que
N 2 = 0). En déduire la valeur de (M1 )n , pour tout n ∈ N. Déterminer
deux réels α et β tels que αI + βN soit une racine carrée de M1 .
IV
On pose désormais (questions 6 et 7) a = 0.
6. Montrer que R3 = Ker(f02 ) ⊕ Ker(f 0 − 2I). Déterminer
 une base ε de
0 1 0
R3 telle que l’on ait : Mat(f0 , ε) = 0 0 0 .
0 0 2

259
7. Soit g ∈ L(R3 ) un endomorphisme tel que g 2 = f0 . Montrer que Ker(f02 )
est laissé stable par g. En déduire que f0 n’a pas de racine carrée.

201.08 Polynôme annulateur


 
0 1 1
Exercice 1456. Soit A ∈ M3 (R) la matrice 1 0 1 . Calculer le po-
0 0 1
−1 3 5
lynôme minimal de A. En déduire A , A et A .

Exercice 1457. Soit P ∈ C[X] tel que P (0) = 0 et P 0 (0) 6= 0. Soit E un


C-espace vectoriel de dimension finie et f ∈ L(E) telle que P (f ) = 0.
Montrer que Ker(f ) = Ker(f 2 ); en déduire E = Ker(f ) ⊕ Im(f ).

Exercice 1458. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n et f ∈


L(E) tel que rg(f − id) = 1. On note H = Ker(f − id).
1. Soit {e1 , · · · , en−1 } une base de H et en ∈
/ H. Montrer que {e1 , . . . , en }
est une base de E et donner l’allure de la matrice de f dans cette base.
2. Montrer que le polynôme (X − 1)(X − det(f )) annule f. Donner une
condition nécéssaire et suffisante pour que f soit diagonalisable.

Exercice 1459. Soit E un espace vectoriel de dimension n, et u un endo-


morphisme de E nilpotent, c’est à dire tel que ∃m ∈ N, um = 0. Montrer que
un = 0

Exercice 1460. Déterminer toutes les matrices A de M2,2 (R) telles que

A2 − 3A + 2id = 0

Même question pour

A3 − 8A2 + 21A − 18id = 0

Exercice 1461. Énoncer le théorème de Cayley-Hamilton. Le démontrer


dans le cas particulier où le polynôme caractéristique est scindé à racines
simples.

Exercice 1462. 1. Réduire la matrice


 
2 0 0
A = 3 −4 3
3 −6 5

260
2. Donner un polynôme annulateur de A de degré 2.
3. En déduire qu’il existe des coefficients an et bn tels que An = an A + bn
et les calculer en fonction de n.

Exercice 1463. Soit A ∈ M2 (C) de trace non nulle. Montrer que toute ma-
trice M ∈ M2 (C) qui commute avec A2 commute aussi avec A. (Indication :
utiliser Cayley-Hamilton.)

Exercice 1464. Que peut-on dire d’un endomorphisme d’un K-espace vec-
toriel de dimension finie annulé par les polynômes P = 1 − X 3 et Q =
X 2 − 2X + 1 ?

Exercice 1465. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et f ∈


L(E). On suppose que le polynôme minimal de f est P = (X − 2)(X − 1)2 .
Quel est le polynôme minimal de f + IdE ?

Exercice 1466. Soit M ∈ Mn (K) une matrice diagonale. Si P ∈ K[X],


calculer P (M ) et en déduire le polynôme minimal de M.

Exercice 1467. En appliquant la méthode utilisée en cours pour démontrer


l’existence d’un polynôme annulateur d’un endomorphisme d’un espace vec-
toriel de dimension finie, déterminer le polynôme minimal de la matrice
2 1
B = ( −1 1 ).

Exercice 1468. Quel est le polynôme minimal d’un endomorphisme d’une


droite vectorielle ?

Exercice 1469. Soient E un espace vectoriel de dimension n ≥ 2 et f un


endomorphisme de E de rang 1. Montrer que le polynôme minimal de f est
de la forme X(X − λ).

Exercice 1470. Déterminer les endomorphismes d’un K-espace vectoriel E


de dimension finie n dont le polynôme minimal est de degré 1.
2
Exercice 1471. 1. Montrer que P = (X  − 1) (X − 2) est un polynôme
1 0 0
annulateur de la matrice A = 0 1 0 et en déduire le polynôme mini-
0 0 2
mal de la matrice A.
2. Soit B ∈ M2 (C). Calculer explicitement B 2 − tr(B) B + det(B)I2 . En
3 1
déduire le polynôme minimal de la matrice B = ( −1 1 ).

Exercice 1472. Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie, f ∈ L(E)


et P son polynôme minimal. Montrer que f est bijective si et seulement si
P (0) 6= 0.

261
Exercice 1473. Soit f un endomorphisme d’un R-espace vectoriel E de
dimension 3. Montrer que f admet un plan stable (on discutera en fonction
du caractère trigonalisable de f ).
Exercice 1474. Soit f un endomorphisme d’un K-espace vectoriel E de
dimension finie tel que
f 4 = f 2 + f.
1. Montrer que ker(f 3 − f − Id) ⊕ ker f = E.
2. (a) Montrer que Im f ⊆ ker(f 3 − f − Id).
(b) En déduire que Im f = ker(f 3 − f − Id).
7 3 −4
 
Exercice 1475. Déterminer le polynôme minimal de la matrice A = −6 −2 5 .
4 2 −1
Exercice 1476. Soient J = ( 11 11 ) et la matrice par blocs à coefficients réels
suivante
O 21 J
 
M= 1 .
2
J O
1. Calculer M 2 et M 3 et en déduire que M est diagonalisable.
2. Déterminer le polynôme caract eristique et le polynôme minimal de M .
Exercice 1477. On considére la matrice
 
3 −2 −1
A =  2 −1 1 .
6 3 −2
Calculer son polynôme caractéristique, calculer A2 et déduire de ces calculs
et du théorème de Cayley-Hamilton l’inverse de A.
Exercice 1478. On se place dans E = C 4 muni de sa base canonique
b = (e1 , e2 , e3 , e4 ). On désigne par j l’endomorphisme de E dont la matrice
dans b est la matrice suivante
 
0 1 0 0
 0 0 1 0 
J =  0 0 0 1  ∈ M4 (C).

1 0 0 0
1. Déterminer l’image de b par j, j 2 , j 3 , et j 4 .
2. En déduire J 2 , J 3 et J 4 .
3. Déterminer un polynôme annulateur non nul de J.
4. Montrer que si P ∈ C[X] avec deg(P ) ≤ 3 vérifie P (J) = 0 alors P = 0.
5. En déduire le polynôme minimal de J.
6. Montrer que J est diagonalisable.
7. Déterminer les valeurs propres de J.

262
201.99 Autre
Exercice 1479. Soit u ∈ L(R4 ) de matrice dans la base canonique :
 
1 −1 2 −2
 0 0 1 −1 
A=  1 −1 1 0  .

1 −1 1 0
1. Déterminer le polynôme caractéristique Pu de u. Trouver les valeurs
propres et les sous-espaces caractéristiques Fi .
2. Donner une base suivant laquelle la matrice de u se décompose en deux
blocs diagonaux.
3. Donner les projections pi de R4 sur Fi .
(R) telle que A3 = −A et A 6= 0. Montrer que
 A ∈ M3
Exercice 1480. Soit
0 0 0
A est semblable à 0 0 −1 .

0 1 0
Exercice 1481. Soient n ∈ N\{0} et f l’endomorphisme de l’espace vectoriel
R2n dont
 la matrice dans la base canonique est la matrice par blocs M =
In In
On On ∈ M2n (R) .
1. Déterminer le polynôme caractéristique de M .
2. (a) Déterminer le noyau de f .
(b) Montrer que f est diagonalisable.
Exercice 1482. Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie n, et u un
endomorphisme de E.
Soit x0 ∈ E \ {0}. On note xk = uk (x0 ) et F le sous espace vectoriel engendré
par la famille {xk , k ∈ N}, c’est à dire l’ensemble des combinaisons linéaires
finies de vecteurs de xk , k ∈ N :
( N
)
X
F = x ∈ E / ∃N ∈ N, ∃(α0 . . . αN ) ∈ RN +1 , x = αi xi
i=0

1. Montrer que F est stable par u, c’est à dire que ∀x ∈ F, u(x) ∈ F .


2. Montrer qu’il existe un entier k ≤ n tel que (x0 , x1 , . . . , xk ) soit libre
et (x0 , x1 , . . . , xk+1 ) soit liée. Montrer alors qu’il existe des scalaires
(a0 , a1 , . . . , ak ) tels que

xk+1 = a0 x0 + a1 x1 + · · · + ak xk

263
3. En déduire que le polynôme P0 = X k+1 − ki=0 ai X i satisgfait P0 (u) (x0 ) =
P 

0.
 pour tout x de F , il existe un polynôme P ∈ R[X] tel que
4. Montrer que
x = P (u) (x0 ).
 des questions (3) et (4), montrer que ∀x ∈ F, ∃R ∈ Rk [X], x =
5. A l’aide
R(u) (x0 ).
(on pourra effectuer la division eulidienne de P par P0 )
6. En déduire que (x0 . . . xk ) est une base de F .
7. Ecrire la matrice de la restriction u|F de u à F dans cette base. Quel
est le polynôme caractéristique de ũ ?
8. Montrer qu’il existe une base B de E dans la quelle

C1 0 · · · 0
 
.. 
 0 C2 . 

MatB (u) =  . .
 .. .. 0 

0 · · · 0 Cr

où les matrices Ci sont des matrices Compagnon.

202.01 Endomorphisme du plan


Exercice 1483. Dessiner l’allure du Shadock ci dessous après qu’il ait subi
l’action de l’endomorphisme de R2 dont la matrice dans la base canonique
est

       √   
1/2 0 1 1/2 0 1 √1/2 − 3/2 1 −1
A= B= C= D= E=
0 2 0 1 1 0 3/2 1/2 −1/2 3/2

Ecrire la matrice de la dernière transformation dans la base ((2, 1), (−1, 1)).

Exercice 1484. Retrouver la matrice (dans la base indiquée sur le premier


dessin) de la transformation subie par chacun des Shadocks ci-dessous.

264
202.02 Endomorphisme auto-adjoint
Exercice 1485. Soit (E, h, i) un espace euclidien et p ∈ L(E) un projecteur.
Montrer que p est orthogonal si et seulement si p = p∗ .

Exercice 1486. Soit (E, h, i) un espace euclidien et ϕ ∈ L(E). Soit F un


sous-espace vectoriel de E.
1. Soit F un sous-espace vectoriel de E. Montrer que si ϕ = ϕ∗ et ϕ(F ) ⊂
F alors ϕ(F ⊥ ) ⊂ F ⊥ .
2. Soit F un espace propre de ϕ. Montrer que si ϕ ◦ ϕ∗ = ϕ∗ ◦ ϕ alors
ϕ(F ⊥ ) ⊂ F ⊥ .

Exercice 1487. Soient A et B deux matrices symétriques positives. Soit


k ∈ N∗ .
1. Montrer que tout vecteur propre de Ak est vecteur propre de A.
2. Si Ak = B k alors A = B.
3. Que se passe-t-il sans l’hypothèse A et B symétriques positives ?

Exercice 1488. Soit (E, h, i) un espace euclidien et ϕ ∈ L(E).


1. Montrer que ϕ∗ ◦ ϕ est symétrique et que Sp(ϕ∗ ◦ ϕ) ⊂ R+ .
2. On note respectivement λ et µ la plus grande et la plus petite valeur
propre de ϕ∗ ◦ ϕ. Montrer, pour tout x ∈ E, l’inégalité :

µkxk2 ≤ kϕ(x)k2 ≤ λkxk2 .

Exercice 1489. Soit (E, h, i) un espace euclidien et ϕ ∈ L(E).


1. Montrer que si ϕ = ϕ∗ et ∀x ∈ E : hx, ϕ(x)i = 0 alors ϕ = 0.
2. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
i) ϕ ◦ ϕ∗ = ϕ∗ ◦ ϕ.
ii) ∀x, y ∈ E : hϕ(x), ϕ(x)i = hϕ∗ (x), ϕ∗ (x)i.
iii) ∀x ∈ E : kϕ(x)k = kϕ∗ (x)k.
3. Si dim(E) = 2 et si ϕ ◦ ϕ∗ = ϕ∗ ◦ ϕ alors la matrice de ϕ dans
 une base
a −b
orthonormée est soit symétrique, soit de la forme avec b 6= 0.
b a
4. On suppose désormais que dim(E) = 3 et que ϕ ◦ ϕ∗ = ϕ∗ ◦ ϕ.
(a) Montrer que ϕ a au moins une valeur propre réelle qu’on notera
λ. Montrer que Eλ et Eλ⊥ sont laissés stables par ϕ et ϕ∗ .

265
(b) Montrer que si ϕ n’est pas symétrique, il existe une base or-
 réels a et b (avec b 6= 0) tels que
thonormée εde E et deux
a −b 0
Mat(ϕ, ε) =  b a 0  .
0 0 λ
Exercice 1490. Soit E un espace euclidien de dimension 3.
1. Soit {e1 , e2 , e3 } une base orthonormée de E. Soient x = x1 e1 + x2 e2 +
x3 e3 et y = y1 e1 + y2 e2 + y3 e3 deux vecteurs de E. Calculer hx, yi en
fonction des coefficients xi et yi (pour i ∈ {1, 2, 3}).
2. On considère u ∈ L(E) un endomorphisme auto-adjoint. On note λ sa
plus petite valeur propre et λ0 sa plus grande valeur propre. Montrer
que l’on a, pour tout x appartenant à E, les inégalités :

λkxk2 ≤ hu(x), xi ≤ λ0 kxk2 .

(On utilisera une base orthonormée convenable.)


1
3. Soit v ∈ L(E) un endomorphisme quelconque. Montrer que u = (v + v ∗ )
2
est auto-adjoint. Soient µ une valeur propre de v, λ la plus petite va-
leur propre de u et λ0 la plus grande valeur propre de u. Montrer que
λ ≤ µ ≤ λ0 .

Exercice 1491. 1. Soit A = (aij ) ∈ Mn (R). Montrer que S = tA · A est


une matrice symétrique dont tous Pn les valeurs
P propres λ1 , . . . , λn sont
2
positives. Démontrer l’égalité : i=1 λi = 1≤i,j≤n aij .
2. Soit S ∈ Mn (R) une matrice symétrique. Existe-t-il une matrice A ∈
Mn (R) telle que S = tA · A ? Donner une condition nécessaire
 et suffi-

2 1
sante sur S pour que A soit inversible. Application à S = .
1 2

Exercice 1492. Soit (E, <, >) un espace euclidien de dimension p. A chaque
n-uple (x1 , . . . , xn ) d’éléments de E on associe le nombre (déterminant de
Gram)
G(x1 , . . . , xn ) = dét(< xi , xj >)i,j=1,...,n .
1. Montrer que x1 , . . . , xn sont liés si et seulement si G(x1 , . . . , xn ) = 0 ;
montrer que si x1 , . . . , xn sont indépendants, on a G(x1 , . . . , xn ) > 0.
2. Montrer que, pour toute permutation σ de {1, . . . , n}, on a G(xσ(1) , . . . , xσ(n) ) =
G(x1 , . . . , xn ), et que la valeur de G(x1 , . . . , xn ) n’est pas modifiée si
l’on rajoute à un des vecteurs, soit xi , une combinaison linéaire des
autres vecteurs xj (j 6= i). Calculer G(αx1 , . . . , xn ) (α ∈ R).

266
3. On suppose x1 , . . . , xn indépendants. Soit x ∈ E, et soit d(x, H) la dis-
G(x, x1 , . . . , xn )
tance de x à l’hyperplan H = Vect(x1 , . . . , xn ). Montrer que d(x, H)2 = .
G(x1 , . . . , xn )
Exercice 1493. Diagonaliser très rapidement la matrice
 
0 1 1
M = 1 0 1 ∈ M3 (R).
1 1 0

Exercice 1494. Montrer que l’endomorphisme de l’espace vectoriel euclidien


canonique R3 de matrice dans la base canonique de R3
1  4 1 −8 
C=− 7 4 4
9 4 −8 1
est un automorphisme orthogonal.
Exercice 1495. Soient E un espace vectoriel euclidien et f un endomor-
phisme de E tel que
∀x ∈ E, kf (x)k ≤ kxk.
1. (a) Soit x ∈ E tel que f ∗ (x) = x. Montrer que kf (x) − xk2 = kf (x)k2 −
kxk2 .
(b) En déduire que ker(f ∗ − Id) ⊆ ker(f − Id).
2. Soit h un endomorphisme de E. Montrer que (Im h)⊥ ⊆ ker h∗ .
3. En déduire que les sous-espace vectoriels ker(f − Id) et Im (f − Id) sont
supplémentaires et orthogonaux.
Exercice 1496. Soit E un espace euclidien de dimension 3 .
1. Soit (e1 , e2 , e3 ) une base orthonormée de E . Soient x = x1 e1 + x2 e2 +
x3 e3 et y = y1 e1 + y2 e2 + y3 e3 deux vecteurs de E . Calculer hx, yi en
fonction des coefficients xi et yi (pour i ∈ {1, 2, 3} ).
2. On considère u ∈ L(E) un endomorphisme auto-adjoint. On note λ1
sa plus petite valeur propre et λ2 sa plus grande valeur propre. Montrer
que l’on a, pour tout x appartenant à E les inégalités :

λ1 kxk2 ≤ hu(x), xi ≤ λ2 kxk2 .

(On utilisera une base orthonormée convenable.)


1
3. Soit v ∈ L(E) un endomorphisme quelconque. Montrer que u = (v + v ∗ )
2
est auto-adjoint. Soient λ une valeur propre de v , λ1 la plus petite
valeur propre de u et λ2 la plus grande valeur propre de u . Montrer
que λ1 ≤ λ ≤ λ2 .

267
Exercice 1497. 1. Soient E un espace vectoriel euclidien, f ∈ L(E)
un endomorphisme symétrique positif. Montrer que si x ∈ E alors
(f (x)|x) ≥ 0.
2. Soit M = (mi,j )i,j ∈ Mn (R) symétrique positive. Montrer que pour
tout i = 1, .., n, mii ≥ 0 et tr(M ) ≥ 0
3. Soient A, B ∈ Mn (R) symétriques positives.
(a) Montrer qu’il existe D ∈ Mn (R) diagonale et M ∈ Mn (R) symétrique
positive telle que tr(AB) =tr(DM ).
(b) En déduire que tr(AB) ≤tr(A)tr(B).

Exercice 1498. Soit (E, h, i) un espace euclidien et f ∈ L(E) un endomor-


phisme autoadjoint. Montrer que les trois propriétés suivantes sont équivalentes :
1. ∀x ∈ E, hf (x), xi ≥ 0.
2. Il existe g ∈ L(E) tel que f = g ∗ g.
3. Il existe h ∈ L(E) tel que h = h∗ et f = h2 .

Exercice 1499. Soit (E, h, i) un espace euclidien et f ∈ L(E) un endomor-


phisme. Montrer que kf k = kf ∗ k.

Exercice 1500. Soit (E, h, i) un espace euclidien (de dimension finie) et f ∈


L(E) un endomorphisme autoadjoint. On note X = {x ∈ E; hf (x), xi ≤ 1}.
Montrer que X est compacte si et seulement si toutes les valeurs propres de
f sont strictement positives.

202.03 Autres endomorphismes normaux


Exercice 1501. Soit (E, h, i) un espace euclidien. Un endomorphisme ϕ ∈
L(E) est dit antisymétrique lorsque ϕ∗ = −ϕ.
1. Montrer que ϕ est antisymétrique si et seulement si ∀x ∈ E, hϕ(x), xi =
0. (on pourra remarquer que ϕ + ϕ∗ est autoadjoint.)
2. Montrer que si ϕ est antisymétrique alors (Ker(ϕ))⊥ = Im(ϕ) puis que
rg(ϕ) est pair.

Exercice 1502. Soit (E, h, i) un espace euclidien. Soit ϕ ∈ L(E) un endo-


morphisme antisymétrique c’est-à-dire tel que ϕ∗ = −ϕ.
1. Montrer que si λ ∈ Sp(ϕ) alors λ = 0. Montrer que (Ker(ϕ))⊥ est
stable par ϕ.
2. (a) Montrer que ϕ2 est symétrique.

268
(b) Montrer que si x est un vecteur propre associé à une valeur propre
µ de ϕ2 alors Ex = vect{x, ϕ(x)} et Ex⊥ sont laissés stables par ϕ.
(c) Montrer que µ > 0. Déterminer une base {e1 , e2 } deEx telle quela

0 − µ
matrice de la restriction de ϕ Ex dans {e1 , e2 } soit √ .
µ 0
3. Montrer que E est somme directe orthogonale de Ker(ϕ) et de plans
stables.

202.04 Endomorphisme orthogonal


Exercice 1503. Soit f une transformation orthogonal d’un espace euclidien
E. Montrer que
Ker(f − id) = Im(f − id)⊥
En déduire que si (f − id)2 = 0, alors f = id.

Exercice 1504. Déterminer la nature des transformations de R3 dont les


matrices dans la base canonique sont les suivantes :
     
1 −2 −2 2 2 −1 0 1 0
1 1
A = −2 1 −2 B = −1 2 2 C =  0 0 −1
3 3
2 2 −1 2 −1 2 −1 0 0

Exercice 1505. Diagonaliser dans une base orthonormale (pour le produit


scalaire canonique de R3 ) la matrice suivante :
 
5 −1 2
A = −1 5 2
2 2 2

Interpréter géométriquement la transformation de R3 représentée par cette


matrice.

Exercice 1506. Diagonaliser les matrices suivantes dans des bases ortho-
normées :

 
    −1 0 −3i 0
4 i −i 1√ i 2 0√ 0 1 0 3i
A = −i 4 1
  B = −i 2 √
 1 −i 2 C= 
 3i 0 −1 0 
i 1 4 0 i 2 1
0 −3i 0 1

269
Exercice 1507. Soit A = (aij ) 1≤i≤n une matrice symétrique réelle. Montrer
1≤j≤n
que ses valeurs propres λ1 , . . . , λn vérifient
n
X n
X
λi = a2i,j
i=1 i=1

Exercice 1508. Soit B = (e1 , . . . , en ) une base orthogonal d’un espace eu-
clidien E. On dit qu’un endomorphisme f de E conserve l’orthogonalité de
B si et seulement si (f (e1 ), . . . , f (en )) est une famille orthogonale.
Montrer que f conserve l’orthogonalité de B si et seulement si B est une base
de vecteurs propres de t f f .
Montrer que pour tout endomorphisme f de E, il existe une base orthogonale
dont f conserve l’orthogonalité.

Exercice 1509 (Décomposition polaire). 1. Soit r un endomorphisme symétrique


d’un espace euclidien E. On dit que r est positif, si toutes ses valeurs
propres sont positives.
Montrer que si r est défini positif, il existe un et un seul endomorphisme
symétrique s positif tel que s2 = r. On appelle s racine carrée positive
de r.
On dit que r est défini positif si et seulement si toutes ses racines sont
strictement positives. Montrer que si r est défini positif, alors sa racine
positive aussi.
2. Soit f un endomorphisme de E. Montrer que t f f est symétrique et
positif. Montrer que si en plus f est bijective, t f f est défini positif.
3. On suppose maintenant que f est une bijection. Soit s la racine carrée
positive de t f f . Montrer que u = f ◦ s−1 est une transformation ortho-
gonale. En déduire que tout endomorphisme bijectif de E peut s mettre
sous la forme :
f =u◦s
où u et une transformation orthogonale, et s est symétrique défini po-
sitif.
Montrer que cette décomposition, appelée décomposition polaire de f
est unique.
4. Que se passe-t-il si f n’est pas bijective ?

Exercice 1510. Dans l’espace vectoriel R4 muni de son produit scalaire


canonique, on considère l’endomorphisme f dont la matrice dans la base

270
canonique est :  
−1 −4 4 −4
1 −4 5 2 −2
A=   (attention au 71 ...)
7  4 2 5 2 
−4 −2 2 5
1. Sans calculs, dire pourquoi f est diagonalisable dans une base ortho-
normée.
2. Montrer que f est orthogonal. En déduire les seules valeurs propres
possibles pour f .
3. Sans calculer le polynôme caractéristique de f , déterminer à l’aide de
la trace l’ordre de multiplicité des valeurs propres de f . En déduire le
polynôme caractéristique de f .
4. Déterminer l’espace propre E1 associé à la valeur propre 1. En donner
une base, puis lui appliquer le procédé de Schmidt pour obtenir une
base orthonormée de E1 .
5. Montrer que l’espace propre E−1 associé à la valeur propre -1 satisfait
E−1 = (E1 )⊥ . En utilisant l’équation caractérisant E1 , en déduire un
vecteur générateur de E−1 .
6. Donner une base orthonormée dans laquelle la matrice de f est diago-
nale. Donner une interprétation géométrique de f .
Exercice 1511. A — Soit E un espace vectoriel et u et v deux endo-
morphismes de E diagonalisables qui commutent (c’est à dire qui satisfont
u ◦ v = v ◦ u). On note λ1 ...λk les valeurs propres de u et E1 ...Ek les espaces
propres associés.
1. Montrer que v(Ei ) ⊂ Ei .
2. On note vi = v|Ei la restriction de v à Ei . Soit P ∈ C[X], montrer que
P (vi ) = P (v)|Ei .
3. En déduire que vi est diagonalisable. Soit Bi une base de Ei formée de
vecteurs propres de vi .
k
S
Montrer que B = Bi est une base de E formée de vecteurs propres
i=1
à la fois pour u et pour v.
4. En déduire que u et v sont diagonalisables dans une même base. Mon-
trer que u − v est diagonalisable.
B — Application : On considère maintenant une matrice A ∈ Mn,n (R), et
on lui associe l’endomorphisme wA ∈ End(Mn,n (R)) suivant :
Mn,n (R) → Mn,n (R)
w:
M 7→ AM − M A

271
Le but de l’exercice est de montrer que si A est diagonalisable, wA l’est aussi.
On note
Mn,n (R) → Mn,n (R) Mn,n (R) → Mn,n (R)
uA : et vA :
M 7→ AM M 7→ MA

1. Montrer que ∀k ∈ N, (uA )k = uAk . En déduire que ∀P ∈ C[X], P (uA ) =


uP (A) , puis que tout polynôme annulateur de A est un polynôme annu-
lateur de uA .
2. Montrer que

A diagonalisable ⇒ uA diagonalisable

On admet sans démonstration que le même résultat est vrai pour vA :

A diagonalisable ⇒ vA diagonalisable

3. Montrer que uA ◦ vA = vA ◦ uA .
4. En déduire que

A diagonalisable ⇒ wA diagonalisable

Exercice 1512. Dans un espace euclidien (E, < ·, · >), on considère un


vecteur v non nul, un scalaire λ et l’endomorphisme :

E → E
u:
x 7→ x + λ < x, v > v

1. Pour x ∈ E, calculer ku(x)k2 .


2. Donner une condition nécessaire et suffisante sur λ et v pour que u soit
une transformation orthogonale.
3. Lorsque u est orthogonale, dire a priori quelles sont les valeurs propres
possibles de u, puis dire si elles sont effectivement valeur propre en
étudiant les espaces propres associés.
4. Lorsque u est orthogonale, donner une interprétation géométrique de
u.
Exercice 1513. On considère un espace euclidien (E, <>). On dit qu’un
endomorphisme u de E est une similitude de E si et seulement si il existe un
réel λ > 0 tel que
u∗ u = λid
Montrer que les trois assertions suivantes sont équivalentes :

272
(i) u est une similitude
(ii) u est colinéaire à une transformation orthogonale, c’est à dire

∃α ∈ R \ {0}, ∃v ∈ O(E) / u = αv

(iii) u conserve l’orthogonalité, c’est à dire :

∀(x, y) ∈ E 2 , < x, y >= 0 ⇒< u(x), u(y) >= 0

Pour (i)⇔(ii), on pourra commencer par montrer que (ii)⇒(i).


Pour (i)⇒(iii), on commencera par montrer que x et u∗ u(x) sont tou-
jours colinéaires, c’est à dire que

∀x ∈ E∃λx /u∗ u(x) = λx x

puis on montrera que λx est indépendant de x.

Exercice 1514. Dans un espace euclidien E, on considère un vecteur unitaire


a, et à un réel k 6= −1 on associe l’endomorphisme uk de E défini par :

uk (x) = k < x, a > a + x

1. Montrer que uk est un isomorphisme. Déterminer u−1


k . (on pourra com-
mencer par calculer < uk (x), a >)
2. Rappeler la caractérisation de l’adjoint d’un endomorphisme, et mon-
trer que u est auto adjoint.
3. Pour quelles valeurs de k u est-il orthogonal ? Interpréter alors géométriquement
cette transformation.
4. Déterminer les valeurs propres et vecteurs propres de uk .

Exercice 1515. 1. Soient E un espace vectoriel euclidien, f un endomor-


phisme de E et A = (aij )1≤i,j≤n ∈ Mn (R) la matrice de f dans une
base orthonormale donnée B = (e1 , ..., en ) de E. Pour i, j ∈ {1, ..., n},
exprimer aij en fonction de f et des vecteurs ei et ej .
P
2. Soient A = (aij )1≤i,j≤n ∈ On (R) et S = 1≤i,j≤n aij .
(a) Montrer qu’il existe u ∈ E tel que S = (u|f (u)).
(b) En déduire que |S| ≤ n.

Exercice 1516. Soient A = (aij )1≤i,j≤n ∈ On (R) et Aij le cofacteur (i, j) de


A. Montrer que det A > 0 si et seulement si aij et Aij sont de même signe.

273
Exercice 1517. Que peut-on dire d’une matrice carrée réelle à la fois symétrique
et orthogonale ? Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de
3
l’endomorphisme
 −2 6 −3  de l’espace vectoriel euclidien canonique R de matrice
A = 71 6 3 2 dans la base canonique de R3 .
−3 2 6

Exercice 1518. Quelles sont les isométries vectorielles d’un espace vectoriel
euclidien qui sont diagonalisables.
Exercice 1519. Soient E un espace vectoriel euclidien et f un endomor-
phisme de E tel que
∀x ∈ E, kf (x)k ≤ kxk.
1. (a) Soit x ∈ E tel que f ∗ (x) = x. Montrer que kf (x) − xk2 = kf (x)k2 −
kxk2 .
(b) En déduire que ker(f ∗ − Id) ⊆ ker(f − Id).
2. Soit h un endomorphisme de E. Montrer que (Im h)⊥ ⊆ ker h∗ .
3. En déduire que les sous-espace vectoriels ker(f − Id) et Im (f − Id) sont
supplémentaires et orthogonaux.

 D1 ∈ M2 (R) et une ma-


Exercice 1520. Déterminer une matrice diagonale
−1 1
trice orthogonale U ∈ O2 (R) telles que U DU = 1 12 .
2

Exercice 1521. Soit (E, h, i) un espace euclidien et u ∈ L(E). Montrer que


les propriétés suivantes sont équivalentes :
i) u∗ = u−1 .
ii) ∀x ∈ E, ku(x)k = kxk.
iii) ∀x, y ∈ E, hu(x), u(y)i = hx, yi.
iv) L’image par u d’une base orthonormée de E est une base orthonormée
de E.
v) L’image par u de toute base orthonormée de E est une base orthonormée
de E.
Exercice 1522. Soit (E, h, i) un espace euclidien et ϕ ∈ O(E). Soit F un
sous-espace vectoriel de E. Montrer que si ϕ(F ) ⊂ F alors ϕ(F ⊥ ) ⊂ F ⊥ .
A-t-on égalité ?
Exercice 1523. Soit (E, h, i) un espace euclidien de dimension 3 et u ∈
O− (E). On pose F = Ker(u + id).
1. Montrer que F 6= {0}. Montrer que F et f ⊥ sont stables par u. Pour
quelle raison dim(F ) 6= 2?

274
2. On suppose E 6= F. Montrer que la restriction de u à F ⊥ est une
rotation.
3. En déduire qu’il existe θ ∈ R et une base ε de E tels que :
 
cos(θ) sin(θ) 0
Mat(u, ε) = − sin(θ) cos(θ) 0  .
0 0 −1

Exercice 1524. Soit (E, h, i) un espace euclidien de dimension 4 et ε = √ √


 
√0 −2 2 2 2 0

1 2 2 1 1 −√ 6
{e1 , · · · , e4 } une base orthonormée de E. Soit A la matrice A =  √ 
4 −2 2 √1 √1 6 
0 6 6 2
et u ∈ L(E) l’endomorphisme déterminé par Mat(u, ε) = A.
1. Montrer que u ∈ O+ (E).
2. Montrer que l’espace vectoriel F engendré par e1 et u(e1 ) est stable par
u. Montrer que la restriction de u à F est une rotation.
3. Montrer que F ⊥ est stable par u et est engendré par e4 et u(e4 ). La
restriction de u à F ⊥ est-elle une rotation ?

Exercice 1525. Soit A = (ai,j ) ∈ O(n, R). Montrer pour tout j ∈ {1, · · · , n}
n
X
l’égalité : a2i,j = 1. En déduire que si A est triangulaire supérieure elle est
i=1
diagonale.

Exercice 1526. Soit (E, h, i) un espace euclidien et u ∈ O(E). On pose


v = id − u.
1. Montrer que Ker(v) = Im(v)⊥ .
n−1
1X p
2. Montrer que lim u (x) est la projeté orthogonal de x sur Ker(v).
n→∞ n
p=0

Exercice 1527. Soit (E, h, i) un espace euclidien et s ∈ L(E) telle que


s2 = id.
1. Montrer que E = Ker(s − Id) ⊕ Ker(s + Id).
2. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
i) s ∈ O(E).
ii) Ker(s − Id) ⊥ Ker(s + Id).
iii) s = s∗ .

275
3. On note désormais sF l’unique symétrie s ∈ O(E) telle que F = Ker(s+
Id). Montrer que pour tout u ∈ O(E) on a : usF u−1 = su(F ) .
4. Montrer que si f est une application de E dans lui-même laissant stables
toutes les droites vectorielles (c’est à dire que pour tout x ∈ E il existe
λx ∈ R tel que f (x) = λx x) alors f est linéaire.
5. En déduire que Z(O(E)) = {id, −id} et que si n ≥ 3 alors Z(O+ (E)) =
{id, −id} ∩ O+ (E). (on pourra appliquer 3.) dans le cas où F est une
droite ou un plan.)
6. Que se passe-t-il lorsque n = 1 et n = 2?
Exercice 1528. Soit E un espace euclidien et u ∈ O(E) telle que ker(u −
id) 6= E. Soit x ∈ E tel que u(x) 6= x. On pose y = u(x). Alors on sait qu’il
existe une unique réflexion r telle que r(y) = x.
1. Montrer que ker(u − id) ⊂ ker(r − id).
2. Montrer que dim ker(r ◦ u − id) > dim ker(u − id).
3. Montrer par récurrence que toute isométrie vectorielle est la composée
de réflexions.
Exercice
P 1529. Soit A = (ai,j ) ∈ On (R). Montrer que ∀(i, j) |ai,j | ≤ 1 et
que i,j ai,j ≤ n.

Exercice 1530. Soit E euclidien, n ∈ N∗ , (x1 , ..., xn , y1 , ..., yn ) ∈ E 2n tels


que :
∀(i, j) ∈ {1, ..., n}2 , (xi |xj ) = (yi |yj ) .
Montrer qu’il existe un endomorphisme orthogonal f de E tel que :

∀i ∈ {1, ..., n}, f (xi ) = yi.

202.99 Autre
Exercice 1531. On considère l’application suivante :

Rn [X] → R [X]
α : R1 n
P 7→ 0 P (t)dt

Montrer que α est une forme linéaire sur Rn [X].


Pour i ∈ {0, ..., n}, on note αi l’application

Rn [X] → Rn [X]
αi :
P 7→ P (i/n)

276
Montrer que αi est une forme linéaire sur Rn [X], et montrer que la famille
(α0 , ..., αn ) est une base de Rn [X]∗ .
En déduire que :
Z 1 n
X
n+1
∃(λ0 , ..., λn ) ∈ R , ∀P ∈ Rn [X] P (t)dt = λi P (i/n)
0 i=0

Exercice 1532. On considère l’application u suivante :


Rn [X] → Rn [X]
u :
P 7→ P0
Calculer t u(α) lorsque :
Z 1
α : P 7→ P (0) α : P 7→ P (t)dt
0

Exercice 1533. On appelle trace d’une matrice A, et on note tr(A), la


somme de ses coefficients diagonaux.
1. Montrer que l’application MnA(K) → K
7→ tr(A) est une forme linéaire sur Mn (K).
2. Montrer que : ∀(A, B) ∈ (Mn (K))2 , tr(AB) = tr(BA). En déduire que
deux matrices semblables ont même trace.
3. Existe-t-il deux matrices A et B de Mn (K) telles que AB − BA = I ?
Exercice 1534. Soient E et F deux espaces vectoriels et soit f ∈ L(E, F ).
Montrer que (Imf )⊥ = Kert f .
En déduire que f est surjective si et seulement si t f est injective.
Lorsque E et F sont de dimension finies, montrer que rg(f ) = rg(t f ). En
déduire que pour toute matrice A ∈ Mm,n (K) on a rg(A) = rg(t (A)).
Exercice 1535. Soit f ∈ End(R3 ) tel que f 2 = 0. Montrer qu’il existe

α ∈ (R3 ) et v ∈ R3 tels que
∀x ∈ R3 f (x) = α(x) v.
(Indication : commencer par montrer que rg(f ) ≤ 1)
Exercice 1536. On considère un espace euclidien (E, <>). On rappelle que
l’adjoint u∗ d’un endomorphisme u est l’endomorphisme caractérisé par :
∀(x, y) ∈ E 2 , < u(x), y >=< x, u∗ (y) >
On dit qu’un endomorphisme u de E est une similitude de E si et seulement
si u est la composée d’une homotétie et d’une isométrie, c’est à dire si et
seulement si :
∃α ∈ R \ {0}, ∃v ∈ O(E) / u = αv.

277
1. Redémontrer l’équivalence entre les trois caractérisations suivantes des
isométries :

v est une isométrie ⇔ ∀x ∈ E kv(x)k = kxk


⇔ ∀(x, y) ∈ E 2 < v(x), v(y) >=< x, y >
⇔ v ∗ v = id

On veut montrer l’équivalence des assertions suivantes :


(i) u est une similitude
(ii) il existe un réel λ > 0 tel que

u∗ u = λid

(iii) u conserve l’orthogonalité, c’est à dire :

∀(x, y) ∈ E 2 , < x, y >= 0 ⇔< u(x), u(y) >= 0

2. Montrer que (i) ⇒ (ii), puis que (ii) ⇒ (i).


3. Montrer que (i) ⇒ (iii).
4. On suppose (iii).
(a) Soit x ∈ E, x 6= 0.Montrer que

∀y ∈ E x⊥y ⇔ u∗ u(x)⊥y

(b) En déduire que u∗ u(x) appartient à la droite engendrée par x. On


note λx le réel tel que u∗ u(x) = λx x.
(c) Montrer que : ∀t ∈ R, λtx = λx
(d) Montrer que, pour tout couple (x, y) de vecteurs linéairement
indépendants de E, on a : λx = λy .
(e) En déduire que l’application x 7→ λx est constante. Conclure.

203.01 Groupe, sous-groupe


Exercice 1537. Soit ABC un triangle équilatéral du plan.
1. Déterminer l’ensemble des rotations qui laissent invariant {A, B, C}.
2. Montrer que c’est un groupe pour la loi ◦.

278
3. Faire de même avec un carré.
Exercice 1538 (Entiers modulo n). Étant donné un entier naturel n, on
appelle classe d’un entier relatif p modulo n l’ensemble p = {p + kn | k ∈ Z}.
L’ensemble des classes modulo n est noté Zn .
1. Écrire la liste des éléments distincts de Z2 , Z3 , Z4 et Z5 .
2. Montrer que si x ∈ p et y ∈ q, alors x + y ∈ p + q et xy ∈ pq.
3. En posant p+q = p + q et p·q = pq, on définit deux lois de composition,
addition et multiplication sur Zn .
Écrire la table d’addition et de multiplication de Z4 .
Même question pour Z2 , Z3 , et Z5 .
Exercice 1539. 1. Montrer que les transformations géométriques qui conservent
globalement un rectangle forment un groupe. Faire l’étude de ce groupe.
2. Étudier le groupe Z/4Z.
3. Montrer qu’il n’existe que deux sortes de groupes à quatre éléments.
Exercice 1540. 1. Étudier le groupe des isométries du carré.
2. Écrire la liste des éléments du groupe S4 des permutations de quatre
lettres. Trouver des sous-groupes de ce groupe isomorphes aux groupes
du rectangle, du triangle équilatéral, du carré.
Exercice 1541 (Permutations d’un ensemble de n éléments). 1. Une per-
mutation de l’ensemble de n éléments {1, 2, . . . , n} est une bijection de
cet ensemble dans lui-même. Il est commode de désigner
 une telle per- 
1 2 ··· n
mutation s par le tableau de valeurs suivant : s = .
s(1) s(2) · · · s(n)
On note Sn l’ensemble de ces permutations pour n donné.
2. Écrire les éléments de S2 et de S3 .
3. Établir les tables de composition de ces deux ensembles.
4. De la table de S3 on peut extraire des parties stables ne faisant inter-
venir que certains éléments ; lesquelles ? Peut-on les trouver toutes.
5. Voyez-vous des analogies (totales ou partielles) entre ces tables et des
situations rencontrées plus haut ?
6. On peut obtenir tous les éléments de S3 à partir de la composition de
certains d’entre-eux ; lesquels ?
7. Combien d’éléments possède Sn ? Combien de cases contient la table
de composition de S4 , S5 , . . . ? Pourrait-on étudier S4 et S5 à partir
de ces tables ?

279
Exercice 1542. Soient les quatre fonctions de R∗ dans R∗
1 1
f1 (x) = x f2 (x) = f3 (x) = −x f4 (x) = −
x x
Montre que G = {f1 , f2 , f3 , f4 } est un groupe pour la loi ◦.

Exercice 1543. Montrer qu’il existe une seule table possible pour un groupe
d’ordre 3. Est-ce vrai pour 4 ?

Exercice 1544. Montrer que si X contient au moins trois éléments alors


σ(X) n’est pas abélien.

Exercice 1545. Les ensembles suivants, pour les lois considérées, sont-ils
des groupes ?
x+y
1. ] − 1, 1[ muni de la loi définie par x ? y = 1+xy
;
2. {z ∈ C : |z| = 2} pour la multiplication usuelle ;
3. R+ pour la multiplication usuelle ;
4. {x ∈ R 7→ ax + b : a ∈ R \ {0} , b ∈ R} pour la loi de composition des
applications.

Exercice 1546. Soit K = {Id, f1 , f2 , f3 } où f1 , f2 , et f3 sont les permuta-


tions de E = {1, 2, 3, 4} définies par

f1 = ( 12 21 34 43 ) , f2 = ( 13 24 31 42 ) , f3 = ( 14 23 32 41 ) .

Montrer que K est un sous-groupe de S4 .

Exercice 1547. Soit l’ensemble


  
x x
J = ∈ M2 (R) : x ∈ R \ {0} .
x x

Montrer que, muni de la multiplication usuelle des matrices, J est un groupe


abélien.

Exercice 1548. Pour la multiplication usuelles des matrices carrées, les


ensembles suivants sont-ils des groupes :

GL(2, R) ∩ M2 (Z), {M ∈ M2 (Z) : det M = 1} ?

Exercice 1549. Soit G un ensemble muni d’une loi de composition interne


associative, admettant un élément neutre à droite et tel que chaque élément
de G admette un symétrique à droite. Montrer que G est un groupe.

280
Exercice 1550. Soient (G, .) un groupe et a, b ∈ G. On suppose que
(1) : ab2 = b3 a et (2) : ba2 = a3 b.
1. Montrer, en utilisant seulement (1), que a2 b8 a−2 = b18 puis que a3 b8 a−3 =
b27 .
2. En déduire, en utilisant (2), que a3 b8 a−3 = b18 et enfin que a = b = 1.
Exercice 1551. 1. L’ensemble R \ {−1} muni de la loi ? définie par
∀a, b ∈ R, a ? b = a + b + ab est-il un groupe ?
2. L’ensemble E = {−1, 1, i, −i} ⊆ C muni de la loi usuelle de multipli-
cation dans C est-il un groupe ?
3. L’ensemble E = {( a0 00 ) : a ∈ R \ {0}} muni de la loi de multiplication
usuelle des matrices de M2 (R) est-il un groupe ?
4. L’ensemble S2 (R) des matrices symétriques réelles d’ordre 2 muni de la
loi de multiplication usuelle des matrices de M2 (R) est-il un groupe ?
Exercice 1552. Soient (G, ?) et (H, 4) deux groupes. On définit sur G × H
la loi ♥ par (x, y)♥(x0 , y 0 ) = (x ? x0 , y4y 0 ).
1. Montrer que (G × H, ♥) est un groupe.
2. Si G est de cardinal 2, dresser la table de G × G et la reconnaı̂tre parmi
les exemples des exercices précédents.
Exercice 1553. Montrer que si H et K sont des sous-groupes de G alors
H ∩ K est un sous-groupe de G. Est-ce vrai pour H ∪ K ?
Exercice 1554. Si G est un groupe, on appelle centre de G et on note Z(G)
l’ensemble {x ∈ G/∀y ∈ G, xy = yx}.
1. Montrer que Z(G) est un sous-groupe de G.
2. Montrer que G est commutatif ssi Z(G) = G.
3. Calculer Z(σ3 ).
Exercice 1555. On nomme Mn (Z) l’ensemble des matrices de taille n × n
à coefficients entiers relatifs.
- Soit M ∈ Mn (Z). Montrer que pour que M admette un inverse élément de
Mn (Z) il faut et il suffit que det(M ) ∈ {−1, 1}.
- Démontrer que Gln (Z) = {M ∈ Mn (Z) ; det(M ) ∈ {−1, 1}} est un sous-
groupe de Gln (R).
 
a c
Exercice 1556. 1. L’ensemble des matrices avec a, b, c, d ∈ R
b d
tels que ad − bc 6= 0 et a2 − b2 − c2 − d2 ≤ 1 est il un sous-groupe de
Gl2 (R) ?

281
 
a b
2. L’ensemble des matrices avec a ∈ R∗ et b ∈ R est-il un sous
0 a−1
groupe de Gl2 (R) ?


a c
3. Existe-t-il une valeur M ∈ R telle que l’ensemble des matrices
b d
avec a, b, c, d ∈ R tels que ad − bc 6= 0 et a ≤ M forme un sous-groupe
de Gl2 (R) ?

Exercice 1557. Soit G un groupe, H et K deux sous-groupes de G. Montrer


que H ∪ K est un sous-groupe de G si et seulement si H ⊂ K ou K ⊂ H.

Exercice 1558. Déterminer le sous-groupe de Z engendré par les entiers 24,


36 et −54.

Exercice 1559. Les questions sont indépendantes. Soit j le nombre com-


2iπ
plexe e 3 .
1. Déterminer le sous-goupe du groupe additif C engendré par i et j.
2. Déterminer le sous-goupe du groupe multiplicatif C∗ engendré par i et
j.

Exercice 1560. Soit G un groupe engendré par a et b. Montrer que < a >
∩ < b >⊆ Z(G) où Z(G) désigne le centre de G.

Exercice 1561. Soit G un sous-groupe de (R, +).


1. Montrer l’existence de α = inf(G ∩ R+∗ ).
2. Si α > 0 montrer que G = αZ.
3. Si α = 0 montrer que G est dense dans R.

Exercice 1562. Soit G un groupe. Montrer que l’ensemble Aut(G) des au-
tomorphismes de G est un groupe pour la loi de composition. Soit H un
sous-groupe de Aut(G), et π : G → ℘(G) définie par : π(x) = {f (x)|f ∈ H}.
Montrer que π(G) est une partition de G.

Exercice 1563. Soit E un ensemble muni d’une loi interne ?. On appelle


translation à droite (resp. à gauche) par a ∈ E, l’application da (resp. ga ) de
E dans E définie par da (x) = a ? x (resp. ga (x) = x ? a).
1. Montrer que dans un groupe les translations à droite et à gauche sont
des bijections.
2. Réciproquement, si la loi ? de E est associative, et que les translations
à droite et à gauche sont des bijections, on va montrer que (E, ?) est
un groupe.

282
(a) Montrer que pour tout x ∈ E, il existe un unique élément ex ∈ E
(resp. fx ∈ E) tel que ex ? x = x (resp. x ? fx = x).
(b) Si x, y ∈ E, montrer que ex = ey (noté e dorénavant) et fx = fy
(noté f dorénavant).
(c) Montrer que e = f (noté e dorénavant).
(d) Montrer que pour tout x ∈ E, il existe un unique élément x̄ ∈ E
(resp. x̄¯ ∈ E) tel que x̄ ? x = e (resp. x ? x̄¯ = e).
(e) Montrer que x̄ = x̄¯.
(f) Conclure.
Exercice 1564. Si K est un sous-groupe de H et H un sous-groupe de G,
montrer que K est un sous-groupe de G.
Exercice 1565. 1. Soit (G, .) un groupe. Montrer l’équivalence de :
i) G est abélien.
ii) Pour tout a, b ∈ G, on a : (ab)2 = a2 b2 .
iii) Pour tout a, b ∈ G, on a : (ab)−1 = a−1 b−1 .
iv) L’application f de G dans G définie par f (x) = x−1 est un auto-
morphisme.
2. En déduire que si pour tout x ∈ G, x2 = e, alors G est abélien.
Exercice 1566. 1. Les ensembles N, Z, R, R+ , R∗+ , C, C∗ munis des lois +
ou × sont-ils des groupes ? Quand c’est le cas, chercher des sous-groupes
non triviaux.
2. {x ∈ R 7→ ax + b : a ∈ R \ {0} , b ∈ R} muni de la loi de composition
des applications est-il un groupe ?
Exercice 1567. Quel est le plus petit sous-groupe de (R, +) (resp. de (R∗ , ×))
contenant 1 ? Contenant 2 ?
Exercice 1568. Soit λ ∈ C fixé. Montrer que Sλ = {exp(iλt) : t ∈ R} est
un sous-groupe de (C, ×). Pour quelles valeurs de λ retrouve-t-on des sous-
groupes bien connus ? A quoi ressemblent les courbes Sλ ? Que peut-on dire,
en terme de morphisme, de l’application t 7→ exp(iλt) ?
Exercice 1569. Décrire tous les homomorphismes de groupes de Z dans Z.
Déterminer ceux qui sont injectifs et ceux qui sont surjectifs.
Exercice 1570. Pour tout couple (a, b) de R2 , on pose la matrice Ma,b =
a −b

b a . Soit S = {Ma,b : (a, b) ∈ R2 \ {(0, 0)}}. Soit l’application f : S →
R, Ma,b 7→ a2 + b2 .

283
1. Montrer que S est un groupe pour la loi usuelle de multiplication des
matrices carrées.
2. Montrer que f est un morphisme du groupe (S, ×) dans le groupe
multiplicatif R \ {(0, 0)}.

Exercice 1571. Soit f : R → C∗ l’application qui à tout x ∈ R associe


eix ∈ C∗ . Montrer que f est un homomorphisme de groupes. Calculer son
noyau et son image. f est-elle injective ?

Exercice 1572. Traduire en termes d’homomorphisme de groupes les pro-


priétés traditionnelles suivantes :
1. ln(xy) = ln x + ln y ;
2. det(M M 0 ) = det(M ) det(M 0 ) ;
3. |zz 0 | = |z||z 0 | ;
1 1 1
4. (xy) 2 = x 2 y 2 ;
0 0
5. ez+z = ez ez ;
6. z + z 0 = z + z 0 .

Exercice 1573. Pour tout couple (a, b) de R2 , on pose Ma,b = ab −b



a ,
S = {Ma,b : (a, b) ∈ R2 } et S ∗ = S \ {M0,0 } . Soit l’application f : S →
C, Ma,b 7→ a + ib.
1. (a) Montrer que S est un sous-groupe du groupe additif usuel M2 (R).
(b) Montrer que S ∗ est un sous-groupe multiplicatif de GL2 (R).
2. Montrer que f est un isomorphisme du groupe (S, +) sur le groupe
additif C.
3. (a) Montrer que f définit un homomorphisme du groupe (S ∗ , ×) sur
le groupe multiplicatif C∗ .
(b) Déterminer le noyau et l’image de cet homomorphisme.
4. Montrer que Ω = {Ma,b : (a, b) ∈ R2 , a2 + b2 = 1} est un sous-groupe
distingué du groupe multiplicatif S ∗ .

Exercice 1574. Soit G un groupe. Montrer que l’application x → x−1 est


un morphisme si et seulement si G est commutatif. On suppose G fini ; soit
φ un morphisme involutif de G dont le seul point fixe est e, montrer que :

∀z ∈ G, ∃t ∈ G, z = t(φ(t))−1 .

En déduire φ puis que G est commutatif.

284
Exercice 1575. Montrer que les groupes (R, +) et (R∗+ , ×) sont isomorphes.
Exercice 1576. Montrer que U2 ×U3 est isomorphe à U6 . Est-ce que U2 ×U2
est isomorphe est U4 ? Pouvez-vous conjecturer à quelle condition Un × Um
est isomorphe à Unm ?
Exercice 1577. Soit G un groupe.
1. Montrer que l’ensemble des automorphismes de G muni de la loi de
composition des applications est un groupe. Ce groupe est noté Aut (G).
2. Vérifier que l’application φ : G → Aut (G) qui associe à g ∈ G l’applica-
tion φg : G → G, x 7→ gxg −1 est un morphisme de groupes. Déterminer
son noyau Z(G), dit centre de G.
3. Déterminer Aut (Q) et Aut (Z).
Exercice 1578. Soit (G, .) un groupe. On appelle conjugaison par a ∈ G,
l’application fa de G dans G définie par fa (x) = a.x.a−1 .
1. Montrer que fa est un automorphisme de G.
2. Soit Γ = {fa : a ∈ G}. Montrer que (Γ, ◦) est un groupe.
3. Soit Φ : G → Γ, a 7→ fa . Vérifier que Φ est un morphisme. Est-il
injectif ? (indication : préciser ce morphisme lorsque G est abélien).
Exercice 1579. 1. Les sous-groupes (Q, +) et (Z, +) sont-ils isomorphes ?
2. Les sous-groupes (Q, +) et (Q \ {0} , ×) sont-ils isomorphes ?
Exercice 1580. Montrer que les groupes multiplicatifs R \ {0} et C \ {0} ne
sont pas isomorphes.
Exercice 1581. 1. On suppose que ϕ est un isomorphisme de (G, ∗) sur
(G , ). Si e est l’élément neutre de G, que peut-on dire de ϕ(e) ? Si x0
0

est l’inverse de x dans G, que peut-on dire de ϕ(x0 ) ? Si G est d’ordre


n, que peut-on dire de l’ordre de G0 ?
2. Pouvez-vous citer des exemples de groupes ? de groupes isomorphes ?
3. Si (G, ∗) est un groupe fini et si on établit la table de la loi ∗, peut-
on rencontrer deux fois le même élément dans la même ligne, dans
la même colonne ? Établir les tables de composition possibles pour des
groupes à 2, 3, 4 éléments. Pouvez-vous donner des exemples de groupes
correspondant à ces tables. Retrouver éventuellement des groupes iso-
morphes.
Exercice 1582. Soient p un nombre premier et G un groupe d’ordre p.
Montrer que G est cyclique et donner la liste des générateurs de G.

285
Exercice 1583. Soit G un groupe d’ordre pn avec p premier.
1. On considère deux sous-groupes H et H 0 de G d’ordre p avec H 6= H 0 .
Montrer que H ∩ H 0 = {e}.
2. En déduire que le nombre d’éléments d’ordre p dans G est un multiple
de p − 1.

Exercice 1584. Déterminer (à isomorphisme près) tous les groupes d’ordre
4.

Exercice 1585. 1. Soit G un groupe dans lequel tout élément (distinct


de l’élément neutre) est d’ordre 2. Montrer que G est commutatif.
2. Soit G un groupe d’ordre pair. Montrer que G contient au moins un
élément d’ordre 2.

Exercice 1586. Montrer que tout morphisme de groupes de Q dans un


groupe fini G est trivial.

Exercice 1587. Soit G un groupe et H une partie finie non vide de G. On


suppose que H est stable pour la loi de G. Montrer H est un sous-groupe de
G.

Exercice 1588. Soit G un groupe fini de cardinal 2n (n ≥ 2), possédant 2


sous-groupe H et H 0 tels que :

Card(H) = Card(H 0 ) = n

et
H ∩ H 0 = {e}.
1. Montrer que G − (H ∪ H 0 ) est un singleton, noté {a}.
2. Soit h ∈ H − {e}, montrer que hH 0 ⊂ {h, a}, en déduire que hH 0 =
{h, a} puis que n = 2.
3. On écrit G = {a, e, h, h0 }, donner la table de G (puis un exemple d’un
tel groupe).

203.02 Ordre d’un élément


Exercice 1589. On appelle ordre d’un élément d’un groupe fini (G, ∗) l’ordre
du sous-groupe engendré dans G par cet élément.
1. Montrer que si x est d’ordre p, p est le plus petit entier tel que xp = e.
2. Déterminer les ordres des éléments des groupes rencontrés au I.

286
3. Soit (G, ∗) un groupe fini, a un élément de G, H un sous-groupe d’ordre
p de G ; on note aH l’ensemble {a ∗ y | y ∈ H}.
a) Montrer que pour tout a ∈ G, aH a p éléments.
b) Montrer que si a ∈ G et b ∈ G, (aH = bH) ou (aH ∩ bH = ∅).
c) En déduire que l’ordre de H divise l’ordre de G.
4. Montrer que si G est un groupe fini d’ordre n, les ordres de tous ses
éléments divisent n.
5. Trouver des sous-groupes de Z2 , Z3 , Z4 , Z5 , Z6 , S2 , S3 .
6. Si G est un groupe d’ordre 5, que peut-on dire de l’ordre de ses éléments ?
En déduire les tables de composition possibles pour un groupe d’ordre 5.
Que peut-on dire de deux groupes quelconques d’ordre 5 ? Mêmes ques-
tions pour les groupes d’ordre 23. Généraliser.
Exercice 1590. Soit H un groupe abélien. Un élément x ∈ H est dit d’ordre
fini lorsque il existe n ∈ N tel que la somme x + ... + x (n-fois) soit égale à
0. Montrer que l’ensemble des éléments d’ordre fini de H est un sous-groupe
abélien de H.
Exercice 1591. Soit G un groupe, e son élément neutre. Un élément g de
G est dit d’ordre n ∈ N si g n = e et g k 6= e pour tout entier k < n. g est dit
d’ordre fini si il est d’ordre n pour un n quelconque.
1. Montrer que Gl2 (R) contient des éléments d’ordre 2 et des éléments qui
ne sont pas d’ordre fini.
2. Soit ϕ un homomorphisme de G à valeurs dans H et g un élément de
G d’ordre n. Montrer que :
- ϕ(g) est d’ordre fini inférieur ou égal à n.
- Si ϕ est injectif, l’ordre de ϕ(g) est égal à n.
3. Montrer que si G n’a qu’un nombre fini d’éléments, tous ses éléments
ont un ordre fini.
Exercice 1592. Soit le groupe G = Z/12Z.
1. Déterminer le sous-groupe H de G engendré par 6 et 8 et déterminer
son ordre.
2. Caractériser les générateurs de G.
3. Quel est l’ordre de l’élément 9 ?
Exercice 1593. Soient E un espace vectoriel réel de dimension 2 et (e1 , e2 )
une base de E. On considère les endomorphismes de E définis par
s(e1 ) = e1 , s(e2 ) = −e2 ,
r(e1 ) = e2 , r(e2 ) = −e1 .

287
1. Montrer que r et s sont des automorphismes du R-espace vectoriel E.
2. Déterminer l’ordre de s et l’ordre de r.
3. (a) Montrer que sr = −rs.
(b) En déduire que G := {IdE , s, r, sr, −IdE , −s, −r, −s} est un sous-
groupe du groupe linéaire de E.
(c) Montrer que G est le sous-groupe du groupe linéaire GL(E) en-
gendré par s et t.

Exercice 1594. Soient G un groupe et x ∈ G un élément d’ordre n. Quel


est l’ordre de x2 ?

Exercice 1595. 1. Soient G un groupe et x, y ∈ G des éléments qui


commutent et d’ordres respectifs m et n premiers entre eux. Montrer
que xy est d’ordre mn. Montrer que l’hypothèse m et n premiers entre
eux est indispensable.
2. Montrer que A := ( 01 −1 0 1
0 ) et B := ( −1 −1 ) sont des éléments de GL(2, R)
d’ordres finis et que AB n’est pas d’ordre fini.

Exercice 1596. Le groupe (Q, +) est-il monogène ?

203.03 Morphisme, isomorphisme


203.04 Anneau
Exercice 1597. Soient a, b ∈ C. L’application f : C → C, z 7→ iz − z est-elle
un (endo)morphisme...
1. ...du groupe C ?
2. ...de l’anneau C ?
3. ...du R-espace vectoriel C ?

Exercice 1598. Soient les ensembles


     
x 0 x x
L= ∈ M2 (R) : x ∈ R et M = ∈ M2 (R) : x ∈ R
0 0 −x −x

Étudier si, munis des lois usuelles, L et M sont des anneaux, des corps.

Exercice 1599. 1. Soit D = {f ∈ R[X] : f 0 (0) = 0} . Montrer que D


n’est pas un idéal de l’anneau R[X] et que c’est un sous-anneau de
l’anneau R[X].

288
2. Soit E = {f ∈ R[X] : f (0) = f 0 (0) = 0}. Montrer que D n’est pas un
sous-anneau de l’anneau R[X] et que c’est un idéal de l’anneau R[X]
dont on donnera un générateur.
Exercice 1600. On définit sur R les deux lois ⊕ et ⊗ par x ⊕ y = x + y − 1
et x ⊗ y = x + y − xy. Montrer que (R, ⊕, ⊗) est un corps.
Exercice 1601. Soit (G, +) un groupe commutatif. On note End(G) l’en-
semble des endomorphismes de G sur lequel on définit la loi + par f + g :
G → G, x 7→ f (x) + g(x).
Montrer que (End(G), +, ◦) est un anneau.
Exercice 1602. Soit (A, +, ×) un anneau. On dit que x ∈ A est nilpotent
ssi il existe n ∈ N tel que xn = 0.
1. Montrer que si x est nilpotent alors 1 − x est inversible.
2. Montrer que si x et y sont nilpotents et commutent, alors xy et x + y
sont nilpotents.
3. Un corps admet-il des éléments nilpotents ?
Exercice 1603. Soit (A, +, ×) un anneau.
On appelle centre de A l’ensemble C = {x ∈ A/∀y ∈ A, xy = yx}.
Montrer que C est un sous-anneau de A.
Exercice 1604. Soient A et B deux anneaux. On définit sur A × B les lois

(x, y) + (x0 , y 0 ) = (x + x0 , y + y 0 )

(x, y)(x0 , y 0 ) = (xx0 , yy 0 )


1. Montrer que A × B est alors un anneau.
2. Si A et B sont des corps, en est-il de même pour A × B ?
Exercice 1605. Montrer que si A1 , . . . , An sont des sous-anneaux de A alors
A1 ∩ . . . ∩ An est un sous-anneau de A.
Exercice 1606. Soit Z[i] = {a + ib, (a, b) ∈ Z2 }.
1. Montrer que Z[i] est un anneau commutatif pour les lois usuelles de C.
2. Déterminer les inversibles de Z[i].
Exercice 1607. Soit A un anneau commutatif. On dit que a ∈ A est nil-
potent s’il existe n ∈ N∗ tel que an = 0. On pose N (A) = {a ∈ A : a est nilpotent} .
 question, A = Z/72Z. Montrer que 6 ∈ N (A) puis que
1. Dans cette
N (A) = λ6 : λ ∈ Z .

289
2. Que peut-on dire de N (A) si A est intègre ?
3. Montrer que N (A) est un idéal de A
Exercice 1608 (Extrait de l’examen de juin 1994). Sur l’ensemble R2 , on
définit la loi ? par

(x1 , x2 ) ? (y1 , y2 ) = (x1 y1 , x1 y2 + x2 y1 ).

1. (a) Montrer que (R2 , +, ?) est un anneau commutatif noté A.


(b) Chercher les diviseurs de 0 de l’anneau A.
2. On considère l’application

f : R[X] → A, P 7→ (P (0), P 0 (0)).

(a) Montrer que f est un homomorphisme d’anneaux.


(b) f est-il surjectif ?
(c) Déterminer le noyau de f.
Exercice 1609 (Extrait de l’examen de janvier 1994). On définit A =
{a + jb : a, b ∈ Z} où j = exp( 2iπ
3
).
1. Montrer que A est un sous-anneau de C. On désigne par U(A) le groupe
des éléments inversibles de A et enfin, on pose, pour tout z ∈ C, N (z) =
|z|2 .
2. (a) Montrer que si z ∈ A alors N (z) ∈ Z.
(b) Soit z ∈ A. Montrer que z ∈ U(A) si et seulement si N (z) = 1.
(c) Soient a et b des entiers. Montrer que si N (a + jb) = 1 alors
a, b ∈ {−1, 0, 1} .
3. Décrire le groupe U(A) et en déterminer les éléments d’ordre 3.
4. Soit Φ : Q[X] → C, P 7→ P (j).
(a) Montrer que Φ est un homomorphisme d’anneaux.
(b) Déterminer le noyau de Φ (on pourra remarquer que j 2 +j+1 = 0).
(c) Montrer que Im Φ = {a + jb : a, b ∈ Q} et que c’est un sous-corps
de C.
Exercice 1610 (D’après examen juin 94). 1. Montrer que k est inversible
dans l’anneau Z/nZ si et seulement si les entiers k et n sont premiers
entre eux.
2. On pose n = 10 et soit G le groupe des éléments inversibles de Z/nZ.
(a) Donner la liste des éléments de G.

290
(b) Quel est l’ordre de 3 ? G est-il cyclique ?

Exercice 1611 (Bac 1978). Soit l’anneau A = Z/91Z.


1. Déterminer les diviseurs de zéro de l’anneau A.
2. Résoudre dans A l’équation x2 + 2x − 3 = 0.

Exercice 1612. Montrer que Z/nZ est un anneau principal.

Exercice 1613. Soit A un anneau fini commutatif intègre (i.e. xy = 0 ⇒


x = 0 ou y = 0). Montrer que c’est un corps, i.e. que tout élément non nul
est inversible.

Exercice 1614. Soit A un anneau, on dit que x ∈ A est nilpotent si ∃n ∈ N


tel que xn = 0.
1. Montrer que si x est nilpotent alors (1 − x) est inversible.
2. Montrer que si x et y sont nilpotents et commutent alors xy et x + y
sont nilpotents.
3. Un corps admet-il des éléments nilpotents ?

203.05 Idéal
Exercice 1615. 1. J = {(α, α) : α ∈ Z} est-il un idéal de l’anneau Z2 ?
 0
2. J = P ∈ R [X] : P (0) = 0 est-il un idéal de R [X] ?

Exercice 1616. Soit J = {P ∈ Z [X] : P (0) ∈ 2Z} .


1. (a) Montrer que J est un idéal de Z [X] .
(b) Montrer que J est engendré par les polynômes 2 et X.
2. En remarquant que 2 ∈ J , montrer que l’hypothèse “J est un idéal
principal de Z[X]” est absurde.

Exercice 1617. Soit (A, +, ×) un anneau commutatif, on dit que I ⊂ A est


un idéal de A si et seulement si : I est un sous-groupe de (A, +) et de plus :
∀a ∈ A, ∀x ∈ I, ax ∈ I.
1. Quels sont les idéaux de Z ?
2. On appelle radical de I, l’ensemble :

I = {x ∈ A|∃n ∈ N, xn ∈ I}.

Montrer que I est un idéal de Acontenant I. Étudier le cas A = Z.

291
3. Montrer que si I et Jpsont deux idéaux de A tels que I ⊂ J, alors
√ √ √ √
I ⊂ J.En déduire I = I.
√ √ √
4. Montrer que si I et Jsont deux idéaux de A, I ∩ J = I ∩ J.

Exercice 1618. A est nommé idéal de A lorsque pour tout x ∈ J et tout


a ∈ A le produit ax appartient à J.
1. Trouver tous les idéaux d’un corps K.
2. Montrer que tout idéal de Z est de la forme aZ, où a ∈ Z.
3. On note D l’ensemble des rationnels x tels que il existe k ∈ N tel que
x10k ∈ Z. Montrer que tout idéal de D est de la forme aD où a ∈ D.

Exercice 1619. Montrer qu’un idéal de K[X] est distinct de K[X] si et


seulement s’il ne contient aucun polynôme constant non nul.

Exercice 1620. Soient les polynômes P = X 4 + X 3 − 2X + 1 et Q =


X 2 + X + 1 de R[X]. Déterminer pgcd(P, Q) puis la somme et l’intersection
des idéaux principaux (P ) et (Q) de R[X].

Exercice 1621. Les parties I = {P ∈ R[X] : P 0 (0) = 0} et J = {P ∈ R[X] : P (0) = P 0 (0) = 0}


sont-elles des idéaux de R[X] ? Dans l’affirmative, en donner un générateur.

203.06 Algèbre, corps


Exercice 1622. Déterminer les automorphismes du corps Q.

Exercice 1623. Soit σ un automorphisme de R.


1. Montrer que si x ≥ 0 alors σ(x) ≥ 0.
2. Montrer que σ est croissante.
3. Déterminer σ.

Exercice 1624. Soient A = ( 10 11 ) et C = {M ∈ M2 (R) : M A = AM } .


1. Montrer que C est un sous-espace vectoriel de M2 (R) et en déterminer
une base.
2. Montrer que, pour les lois usuelles, C est une R-algèbre.

Exercice 1625. Soient E un R-espace vectoriel et u ∈ L(E) tel que u2 = u.


On définit
R[u] := {P (u) : P ∈ R[X]} .
1. Montrer que, muni des lois usuelles sur L(E), c’est une R-algèbre.

292
2. Montrer que cette algèbre est de dimension finie et discuter de sa di-
mension en fonction de u.
3. L’anneau R[u] est-il un corps ?
 
1 0
Exercice 1626. Soit M = {aI2 + bJ ∈ M2 (R) : a, b ∈ R} où I2 = ,J =
  0 1
0 2
.
1 0
1. Calculer J 2 et montrer que si a, b ∈ R et aI2 + bJ = O alors a = b = 0.
2. Montrer que, muni des lois usuelles sur M2 (R), M est un anneau. Cet
anneau est-il commutatif, intègre ?
3. M est-il un corps, une R-algèbre ?
Exercice 1627. Montrer que l’ensemble S des suites réelles convergentes
est une R-algèbre. L’application S → R, u 7→ lim u est-elle un morphisme de
R-algèbres ? L’anneau S est-il intègre ?
Exercice 1628. Soient E un R-ev et u ∈ L(E) tel que u2 = u. On définit

R[u] = {aIdE + bu : a, b ∈ R} .

Montrer que, muni des lois usuelles sur L(E), c’est une R-algèbre. L’anneau
R[u] est-il un corps ?
Exercice 1629. Un automorphisme d’un corps K est une application bi-
jective ϕ de K dans lui-même telle que ϕ(1) = 1, ϕ(0) = 0 et, pour tout
a, b ∈ K, on ait ϕ(a + b) = ϕ(a) + ϕ(b) et ϕ(ab) = ϕ(a)ϕ(b).
1. Soit ϕ un automorphisme de R. Montrer que l’application x 7→ ϕ(x)
est croissante. En déduire que l’identité est le seul automorphisme de
R.
2. Soit ψ un automorphisme continu de C. Montrer ψ(x) = x, pour tout
x ∈ R. En déduire tous les automorphismes continus de C.

203.07 Groupe de permutation


Exercice 1630. 1. Déterminer card(S3 ) et écrire tous les éléments de S3 ,
puis écrire la table de S3 et en déduire tous les sous-groupes de S3 .
2. On considère T un triangle équilatéral du plan, de sommets A, B, C.
(a) Montrer que les isométries du plan qui préservent T forment un
groupe pour la loi ◦, que l’on note G.

293
(b) Montrer qu’un élément de G induit une permutation de l’ensemble
{A, B, C}. On construit ainsi une application φ de G dans S3 .
(c) Montrer que φ est un isomorphisme.
Exercice 1631. On considère le groupe symétrique Sn .
1. Déterminer card(Sn ).
2. Calculer (34)(45)(23)(12)(56)(23)(45)(34)(23).
 
a1 a2 . . . ak
3. Rappel : la permutation σ = est un cycle de lon-
a2 a3 . . . a1
gueur k, que l’on note (a1 a2 . . . ak ).
Si τ ∈ Sn , montrer que τ στ −1 = (τ (a1 ) τ (a2 ) . . . τ (ak )).
4. Rappel : toute permutation se décompose en produit de cycles à sup-
ports disjoints, et cette décomposition est unique à l’ordre près.
Décomposer  les permutations
 suivantes en produitsdecycles à supports 
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7 8
disjoints : , ,
3 4 5 1 2 7 6 1 2 3 4 5 6 2 5 7 8 1 3 4
5. Rappel : il existe un unique morphisme de Sn dans ({−1, 1}, ×) non
trivial, appelé signature, et noté ε. Une manière de calculer ε(τ ) (où
τ ∈ Sn ) consiste à décomposer τ en produit de p transpositions (ie
cycles de longueur 2) : alors ε(τ ) = (−1)p .
Montrer que la signature d’un cycle de longueur k vaut (−1)k−1 . En
déduire comment se calcule la signature d’une permutation à partir de
sa décomposition en produit de cycles disjoints.
Exercice 1632. Comment passer de 1234 à 2314 en échangeant seulement
deux chiffres à chaque étape ? Y a-t-il plusieurs façons d’y parvenir ? Même
question pour 1234 et 4312.
Peut-on obtenir n’importe quelle permutation des chiffres 1234 par ce procédé ?
Exercice 1633. Représenter graphiquement les permutations suivantes. Les
décomposer en produit de cycles à supports disjoints, puis en produits de
transpositions.
       
1234567 1234567 1234567 1234567
σ1 = σ2 = σ3 = σ4 =
1425376 2471635 3261547 7146253

Calculer la signature des permutations ci-dessus. Calculer le produit σ1 σ2 σ3


et sa signature. Comparer ce résultat aux précédents.
Exercice 1634. Soient a, b, c trois éléments distincts de {1, ..., n}. Calculer
le produit (ab)(bc)(ab).

294
En déduire que Sn est engendré par les permutations {(1, i)}2≤,i≤n , c’est à
dire que toute permutation s’écrit comme produit de transpositions de cette
forme.
Montrer que Sn est engendré par (12) et (123...n).

Exercice 1635. Décrire tous les morphismes de groupe de (Sn , ◦) → ({+1, −1}, ·),
c’est les applications φ : Sn → {+1, −1} satisfaisant :

∀(σ, σ 0 ) ∈ Sn2 , φ(σσ 0 ) = φ(σ)φ(σ 0 )

Indication : Commencer par montrer que toutes les transpositions ont même
image.

Exercice 1636. Dans Rn , on désigne par (e1 , ..., en ) la base canonique. A


une permutation σ ∈ Sn , on associe l’endomorphisme uσ de Rn suivant :

Rn → Rn
xσ(1)
 x1  !
uσ : .. ..
. 7→ .
xn xσ(n)

1. Soit τ = (ij) une transposition. Écrire la matrice de uτ dans la base


canonique. Montrer que det(uτ ) = −1.
2. Montrer que ∀σ, σ 0 ∈ Sn , uσ ◦ uσ0 = uσ◦σ0 .
3. En déduire que ∀σ ∈ Sn , det uσ = ε(σ) où ε désigne la signature.

Exercice 1637. On note Sn le groupe symétrique des permutations sur n


éléments.
Soit ρ un morphisme de groupes de (Sn , ◦) dans ({−1, 1}, ·), c’est à dire une
application de Sn dans {−1, 1} satisfaisant

∀(σ, τ ) ∈ Sn ρ(στ ) = ρ(σ)ρ(τ )

1. Calculer ρ(id). Pour tout cycle γ de longueur p, calculer γ p . En déduire


que lorsque p est impair, ρ(γ) = 1.
2. On suppose que pour toute transposition τ , ρ(τ ) = 1. Montrer que
∀σ ∈ Sn , ρ(σ) = 1
3. On suppose maintenant qu’il existe une transposition τ0 = (a, b) pour
laquelle ρ(τ0 ) = −1.
(a) Pour un élément c ∈ {1, . . . , n} \ {a, b}, calculer (a, b)(a, c). En
déduire que ρ(a, c) = −1.

295
(b) Pour deux éléments distincts c et d de {1, . . . , n}, calculer (a, c)(a, d)(a, c).
En déduire que ρ(c, d) = −1.
(c) En déduire que pour toute transposition τ , ρ(τ ) = −1 puis mon-
trer que pour toute permutation σ ∈ Sn , ρ(σ) est la signature de
σ.
4. Quels sont tous les morphismes de groupes de (Sn , ◦) dans ({−1, 1}, ·) ?
5. On considère l’application ϕ suivante :
Sn → {−1, 1}
ϕ: Qn σ(i)−σ(j)
σ 7→ i=1 i−j

Montrer que ∀(σ, τ ) ∈ Sn , ϕ(στ ) = ϕ(σ)ϕ(τ ).


En déduire que
n
Y σ(i) − σ(j)
∀σ ∈ Sn , ε(σ) = ,
i=1
i−j
où ε(σ) désigne la signature de σ.
Exercice 1638. Soit G un groupe d’ordre 2n et H un sous-groupe de G
d’ordre n (H est donc d’indice deux dans G).
1. Montrer que si g ∈ G et g 6∈ H, on a H ∩ gH = ∅ puis que G = H ∪ gH.
2. En déduire que pour tout g ∈ G, g 2 ∈ H.
3. On suppose désormais G = A4 le groupe des permutations paires de
l’ensemble {1, 2, 3, 4}. Soit σ = (a, b, c) un 3-cycle. Montrer que σ peut
s’écrire comme le carré d’une permutation paire c’est à dire qu’il existe
ϕ ∈ A4 telle que ϕ2 = σ. En déduire que A4 ne possède pas de sous-
groupe d’ordre 6.
Exercice 1639. Déterminer tous les éléments σ ∈ Sn tels que σ 2 = σ.
Exercice 1640. 1. Rappeler |S3 |. Montrer que S3 ne contient pas d’élément
d’ordre 6.
2. Montrer que S3 contient un unique sous-groupe d’ordre 3. Déterminer
tous les sous-groupes d’ordre 2 de S3 .
3. Déduire de ce qui précède tous les sous-groupes de S3 .
Exercice 1641 (examen juin 1999). Soit GL2 (R) l’ensemble des matrices
inversibles 2 × 2 à cœfficients réels. GL2 (R) est naturellement muni d’une
structure de groupe par la multiplication usuelle des matrices. Soit
   
1 0 0 −1
A= et B= .
0 −1 1 0

296
1. Montrer que A et B appartiennent à GL2 (R).
2. Quels sont les ordres de A et B ?
3. Montrer que AB = −BA et en déduire que :

(a) G = I, A, B, AB, −I, −A, −B, −AB est un groupe (pour la loi
multiplicative des matrices ; I esl la matrice identité) ;
(b) G est le sous-groupe de GL2 (R) engendré par {A, B}.
4. On munit R2 de sa structure euclidienne orientée canonique.
(a) Montrer que G est inclus dans O2 (R) (le groupe orthogonal).
(b) Déterminer l’intersection de G et de SO2 (R) (le groupe spécial
orthogonal).
(c) Déterminer la nature géométrique des 8 éléments de G.
Exercice 1642 (examen juin 1999). I

Soit (G, ·) un groupe. On définit le centre Z(G) de G par :



Z(G) = x ∈ G / ∀a ∈ G ax = xa .

Montrer que Z(G) est un sous-groupe de G.


Que peut-on dire de Z(G) si G est abélien ?

II

On désigne par An le groupe alterné d’ordre n (rappel : c’est le sous-groupe


de (Sn , ◦) formé des permutations de En = {1, 2, . . . , n} de signature +1.)
On se propose de déterminer le centre de An pour n ≥ 3.
1. Donner la liste des éléments de A3 et de Z(A3 ).
2. On suppose désormais n ≥ 4. Dans cette question on fixe i, j, k trois
éléments distincts de En .
(a) Vérifier que le 3-cycle (i, j, k) est dans An .
(b) Soit s ∈ Sn , montrer que s ◦ (i, j, k) = (s(i), s(j), s(k)) ◦ s.
(c) En déduire que si s ∈ Z(An ) alors l’image de {i, j, k} par s est
{i, j, k}.
3. Pour n = 4, on note E4 = {i, j, k, `}. Si s ∈ Z(A4 ) montrer que
s(`) = `. En déduire Z(A4 ) = {id}.
4. Pour n ≥ 5, soit s ∈ Z(An ), soit i, j, k, `, m cinq éléments distincts
de En . En considérant les ensembles {i, j, k} et {i, `, m} montrer que
s = id et déterminer Z(An )

297
Exercice 1643. Quel est l’ordre maximal d’un élément de S4 ? De S5 ? De
A5 ?
Exercice 1644. On désigne par K le sous-ensemble {id, (1, 2)(3, 4), (1, 3)(2, 4), (1, 4)(2, 3)}
de S4 .
1. Montrer que K est un sous-groupe distingué de S4 et de A4 .
2. Pour quelle raison K est-il isomorphe à Z/2Z × Z/2Z? Calculer le
quotient A4 /K.
3. Montrer que le quotient S4 /K est isomorphe à S3 .
4. Donner un exemple de sous groupe distingué de K et non de S4 . Quelle
conclusion peut-on en tirer ?
Exercice 1645. Calculer Z(Sn ) suivant les valeurs de n ∈ N.
Exercice 1646. Trouver la décomposition en produit de cycles à supports
disjoints, la signature, l’ordre et une décomposition en produit de transposi-
tions des permutations suivantes de S10 :
 
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
σ= ,
3 7 1 4 2 6 9 8 5 10

ϕ = (10, 3, 4, 1) (8, 7) (4, 7) (5, 6) (2, 6) (2, 9) .


Calculer σ 1998 et ϕ1998 .
Exercice 1647. A4 désigne le groupe des permutations paires sur l’ensemble
E = {1, 2, 3, 4} .
1. Quels sont les ordres des éléments de A4 ? En déduire la liste de ces
éléments sous forme décomposée en produit de cycles à supports dis-
joints.
2. Montrer que les permutations s = (1 2)(3 4) et r = (1 2 3) engendrent
A4 .
3. Montrer que A4 admet un unique sous-groupe H d’ordre 4 (on exami-
nera d’abord les ordres des éléments d’un tel sous-groupe) et que ce
sous-groupe est un sous-groupe distingué de A4 .
Exercice 1648. Le groupe G = S3 × S3 est-il abélien ? Déterminer tous les
sous-groupes de G d’ordre 4.
Exercice 1649. Quel est le nombre de k-cycles dans Sk puis dans Sn où
k ≤ n?
Exercice 1650. Soit G un sous-groupe de Sn .

298
1. Montrer que si G est d’ordre impair alors G ne contient aucune permu-
tation impaire.
2. Montrer que si G contient au moins une permutation impaire, alors G
contient autant de permutations paires que de permutations impaires.

Exercice 1651. Soient a = (1, 2)(3, 4), b = (1, 3)(2, 4), c = (1, 4)(2, 3) ∈
A4 , X = {a, b, c} , V = {a, b, c, Id} et Φ : S4 → S(X), g ∈ G 7→ Φg =
[x 7→ gxg −1 ] .
1. (a) Montrer que V est un sous-groupe distingué de A4 (on pourra
étudier l’ordre des élements de A4 ).
(b) Montrer que < a > est un sous-groupe distingué de V et n’est pas
un sous-groupe distingué de A4 .
2. Montrer que Φ est un homomorphisme de groupes.
3. (a) Calculer Φ(g) pour g = (1, 2) puis g = (1, 2, 3).
(b) En déduire que Φ est surjectif.
4. Montrer que S4 /V est isomorphe à S3 .
5. Ecrire la décomposition de A4 suivant les classes modulo V.

Exercice 1652. 1. Déterminer le centre du groupe Sn .


2. (a) Montrer qu’un groupe G1 × G2 contient un sous-groupe distingué
isomorphe à G1 .
(b) Montrer que les groupes Sn et Z/2Z × An ne sont pas isomorphes
si n ≥ 3.

Exercice 1653. 1. Montrer que dans Sn on a f ◦(a, b)◦f −1 = (f (a), f (b)).


2. Montrer que les permutations (1, ..., n) et (1, 2) engendrent Sn (on rap-
pelle que les transpositions engendrent Sn ).

Exercice 1654. 1. Montrer que Sn est isomorphe à un sous-groupe de


An+2 .
2. Montrer que S4 n’est pas isomorphe à un sous-groupe de A5 .
3. Montrer que S5 n’est pas isomorphe à un sous-groupe de A6 .

Exercice 1655. Montrer que tout groupe fini est isomorphe à un sous-groupe
de Sn (groupe symétrique) pour un certain n.

299
203.99 Autre
204.01 Produit scalaire
Exercice 1656. A deux polynômes P = a0 + a1 X + a2 X 2 et Q = b0 + b1 X +
b2 X 2 de R2 [X], on associe

< P, Q >= (a0 + a1 )b0 + (a0 + 3a1 )b1 + 3a2 b2

Montrer qu’il s’agit d’un produit scalaire.


Exercice 1657. Pour quelles valeurs de λ les formes bilinéaires ci-dessous
définissent-elles un produit scalaire sur R3 ?
1. f (x, y) = x1 y1 + 6x2 y2 + 3x3 y3 + 2x1 y2 + 2x2 y1 + 3λx1 y3 + 3λx3 y1
2. g(x, y) = x1 y1 + 10x2 y2 + 6x1 y2 + λx3 y3 − x2 y3 − x3 y2
3. h(x, y) = 2x1 y1 + 7x1 y2 + 7x2 y1 + 8x2 y2 − 3x3 y3 + λx2 y3 + λx3 y2
4. i(x, y) = (x1 + x2 )(y1 + y2 ) + (x1 + x3 )(y1 + y3 ) + (x2 + x3 )(y2 + y3 ) −
λ(x1 + x2 + x3 )(y1 + y2 + y3 )
Exercice 1658. Vérifier que l’application φ : R3 ×R3 → R définie ci-dessous
est une forme bilinéaire symétrique et déterminer la forme quadratique qui
lui est associée :

φ (x, y, z), (x0 , y 0 , z 0 ) = xx0 + 2yy 0 + 2yz 0 + 2y 0 z + zz 0 .




S’agit-il d’un produit scalaire ?


Vérifier que l’application q : R3 → R définie ci-dessous est une forme qua-
dratique et déterminer la forme bilinéaire symétrique qui lui est associée :

q (x, y, z) = x2 + 3(x + y − z)2 + (z − y)2 .




S’agit-il d’une norme euclidienne ?


Exercice 1659. Sur R3 [X] on considère les formes bilinéaires suivantes. Dire
lesquelles sont des produits scalaire.
Z 1
φ(P, Q) = P (t)Q(t)dt
−1
Z 1
φ(P, Q) = P 0 (t)Q(t) + P 0 (t)Q(t)dt
−1
Z 1
φ(P, Q) = P 0 (t)Q0 (t)dt + P (0)Q(0)
−1

300
Exercice 1660. Pour quelles valeurs de λ les formes bilinéaires ci-dessous
définissent-elles un produit scalaire sur R3 ?
1. f (x, y) = x1 y1 + 6x2 y2 + 3x3 y3 + 2x1 y2 + 2x2 y1 + 3λx1 y3 + 3λx3 y1
2. g(x, y) = x1 y1 + 10x2 y2 + 6x1 y2 + λx3 y3 − x2 y3 − x3 y2
3. h(x, y) = 2x1 y1 + 7x1 y2 + 7x2 y1 + 8x2 y2 − 3x3 y3 + λx2 y3 + λx3 y2
4. i(x, y) = (x1 + x2 )(y1 + y2 ) + (x1 + x3 )(y1 + y3 ) + (x2 + x3 )(y2 + y3 ) −
λ(x1 + x2 + x3 )(y1 + y2 + y3 )

Exercice 1661. Soient x = (x1 , x2 ) et y = (y1 , y2 ) appartenant à R2 . Pour


quelles valeurs de a, b, c, d ∈ R l’application f (x, y) = ax1 y1 + bx1 y2 + cx2 y1 +
dx2 y2 est-elle un produit scalaire sur R2 ?

Exercice 1662. Soient x, y et z trois réels tels que x2 +2y 2 +3z 2 ≤ 1. Montrer
l’inégalité : (x + y + z)2 ≤ 11
6
. (On pourra par exemple appliquer l’inégalité
de Cauchy-Schwarz à certains vecteurs de R3 pour un produit scalaire bien
choisi.)

Exercice 1663. Soient x, y et z trois réels tels que x2 + y 2 + z 2 ≤ 1. Montrer


que (x + 2y + 3z)2 ≤ 14.

Exercice 1664. Soient E un R-espace vectoriel non nul, ϕ un produit


scalaire sur E, (a, b, c) ∈ R3 . ψ : E × E → R l’application définie par
ψ(x, y) = aϕ(x, x) + bϕ(x, y) + cϕ(y, y). Trouver une condition nécessaire
et suffisante sur (a, b, c) pour que ψ soit un produit scalaire sur E.

Exercice 1665. 1. Soient (E, h, i) un espace euclidien et k.k la norme


n
X
associée ; n ∈ N∗ , et v1 , . . . , vn ∈ E. Montrer l’inégalité : k vi k2 ≤
i=1
n
X
n kvi k2 .
i=1
n
X

2. Soient n ∈ N , x1 , . . . , xn ∈ R∗+ tels que xi = 1. Montrer que
i=1
n
X 1
≥ n2 . Etudier le cas d’égalité.
x
i=1 i

Exercice 1666. Montrer que

n n
! 21
X √ X
∀(x1 , ..., xn ) ∈ Rn , xi ≤ n x2i .
i=1 i=1

301
Etudier le cas d’égalité.
Soit f et g deux applications continues de [0, 1] dans R. Montrer que :
Z 1 2 Z 1 Z 1
0 2
∀(f, g) ∈ C ([0, 1], R) f (t)g(t)dt ≤ f (t)dt g 2 (t)dt.
0 0 0

Etudier le cas d’égalité.


Soit f une application continue d’un intervalle [a, b] dans R. Montrer que :
Z b 2 Z b
0
∀f ∈ C ([a, b], R) f (t)dt ≤ (b − a) f 2 (t)dt.
a a

Etudier le cas d’égalité.


Exercice 1667. Rappeler l’énoncé de l’inégalité de Cauchy-Schwarz.
Montrer que pour toute fonction continue d’un segment [a, b] dans R, on a
Z b 2 Z b 2
f (t)dt ≤ (b − a) f (t) dt
a a

Pour quelles fonctions a-t-on l’égalité ?


Exercice 1668. Soit E = {f : R → R continue 2π-périodique}. Montrer que
R 2π
hf |gi = 0 f (t)g(t)dt est un produit scalaire sur E.
Pn
Exercice 1669. Soit E = Rn [X]. Montrer que hP |Qi = P (k)Q(k) est
k=0
un produit scalaire sur E.
Exercice 1670. Soit E un espace euclidien et f et g deux fonctions de E
dans E qui vérifient : ∀(x, y) ∈ E 2 hf (x)|yi = hx|g(y)i. Montrer que f et g
sont linéaires.
Exercice 1671. Soient a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn , c1 , . . . , cn des réels positifs.
n n n
a2k ck b2k ck .
P P P
Montrer que ak b k c k ≤
k=1 k=1 k=1
Exercice 1672. Soit E un espace euclidien de dimension n et x1 , . . . , xp des
vecteurs de E tels que si i 6= j alors hxi |xj i < 0. Montrer par récurrence sur
n que p ≤ n + 1.
Exercice 1673. Soit E un espace euclidien, et (e1 , ..., en ) des vecteurs uni-
taires vérifiant : n
2
X
∀x ∈ E, kxk = hx, ei i2 .
i=1
Montrer que (e1 , ..., en ) est une base orthonormale (i.e. une base qui est aussi
une famille orthonormale). (NB : on ne suppose pas que la dimension de
l’espace est n.)

302
Exercice 1674. 1. Montrer que sur Mn (R) l’application :
(A, B) → tr(t AB)
est un produit scalaire.
2. Soit N la norme associée, montrer que :
∀(A, B) ∈ Mn (R), N (AB) ≤ N (A)N (B).

3. Montrer que : √
∀A ∈ Mn (R), |tr(A)| ≤ nN (A).
Exercice 1675. Soit E un espace euclidien et f et g deux fonctions de E
dans E telles que :
∀(x, y) ∈ E 2 , hf (x), yi = hx, g(y)i .
Montrer que f et g sont linéaires.
Exercice 1676. Soit E un espace euclidien, montrer que :
∀(x, y) ∈ E 2 , kx + yk2 + 1 ≤ 2 1 + kxk2 1 + kyk2 .
 

Exercice 1677. Soit E un espace euclidien et f : E → E tel que f (0) = 0


et :
∀(x, y) ∈ E 2 , kf (x) − f (y)k = kx − yk .
Montrer que f est linéaire.
Exercice 1678. On munit R[X] du produit scalaire :
Z 1
(P, Q) → P (t)Q(t)dt.
0

Existe t-il A ∈ R[X] tel que :


∀P ∈ R[X], (P |A) = P (0) ?
Exercice 1679. Soit E un espace euclidien et f un endomorphisme de E,
tel que :
∀(x, y) ∈ E 2 , (x|y) = 0 ⇒ (f (x)|f (y)) = 0.
Montrer :
∃α ∈ R+ , ∀(x, y) ∈ E 2 , (f (x)|f (y)) = α(x|y).
Exercice 1680. Soit (E, h, i) un espace euclidien et f ∈ L(E) un endomor-
phisme tel que ∀x, y ∈ E tels que hx, yi = 0, on ait hf (x), f (y)i = 0. Montrer
qu’il existe k ∈ R+ tel que, pour tout x ∈ E : kf (x)k = kkxk.

303
204.02 Forme quadratique
Exercice 1681. Soient E un K-espace vectoriel (où K est R ou C) de
dimension finie n > 0 et q une forme quadratique sur E.
1. q peut-elle être injective ?
2. Trouver une condition nécessaire et suffisante sur q pour qu’elle soit
surjective.
Exercice 1682 (examen juin 1999). Soit a un nombre réel. Soit q la forme
quadratique définie sur R3 par

q(v) = x2 + (1 + a)y 2 + (1 + a + a2 )z 2 + 2xy − 2ayz

pour v = (x, y, z). Soit f la forme bilinéaire symétrique associée à q.


1. Déterminer une décomposition de q en combinaison linéaire de carrés
de formes linéaires indépendantes.
2. Donner le rang et la signature de q suivant les valeurs de a.
3. Pour quelles valeurs de a, f définit-elle un produit scalaire ?
 
2 1 1
Exercice 1683. Soit q la forme quadratique de R3 de matrice A = 1 1 1
1 1 2
dans la base canonique B = (e1 , e2 , e3 ) de R3 .
1. Donner l’expression analytique de q dans B et expliciter sa forme polaire
f.
0
2. Vérifier que B = (e1 , − 12 e1 + e2 , −e2 + e3 ) est une base R3 et donner la
matrice de q dans cette base. Expliciter q dans cette base.
3. Trouver le rang et la signature de q.
Exercice 1684. Soient E = R2 [X] et q l’application de E dans R définie
par q(P ) = P (0)P (1).
1. (a) Montrer que q est une forme quadratique sur E.
(b) Déterminer la matrice de q dans la base canonique de E.
(c) La forme q est-elle positive, négative ?
2. Soit P := X 2 + X + 1 et V =vect(P ). Déterminer V ⊥ et V ⊥⊥ .
3. Déterminer le rang de q puis son noyau.
4. Déterminer le cône isotrope C(q) de q et constuire une base de E formée
de vecteurs isotropes. C(q) est-il un sous-espace vectoriel de E ?
5. Déterminer une base (P0 , P1 , P2 ) de E telle que q(a0 P0 +a1 P1 +a2 P2 ) =
a20 − a21 et donner la signature de q.

304
Exercice 1685. Soit q une forme quadratique sur un R-espace vectoriel E,
que l’on suppose définie (i.e. son cône isotrope est {0}). Montrer que q garde
un signe constant sur E (on pourra raisonner par l’absurde et considérer
q(a + tb) où a et b sont des vecteurs bien choisis et t ∈ R).
 11 −5 5 
Exercice 1686. 1. Diagonaliser A = −5 3 −3 .
5 −3 3
3
2. Soit q la forme quadratique de R de matrice A dans la base cano-
nique de R3 . Utiliser la question précédente pour trouver une base q-
orthogonale, déterminer la signature de q et une décomposition de q en
combinaison linéaire de carrés de formes linéaires indépendantes.

Exercice 1687. Déterminer la signature de la forme quadratique

q : (x, y, z) ∈ R3 7→ (2x + y − z)2 − (3x − y + 2z)2 + (5y − 7z)2 .

Exercice 1688. Soit la forme quadratique q définie par

q : (x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈ C4 7→ x1 x2 + x2 x4 − x3 x4 − 2x1 x4 − 2x2 x3 − x1 x3 .

1. Montrer, sans réduire q, qu’il existe une base q-orthonormale de C4 .


2. En expliciter une.

204.03 Espace orthogonal


Exercice 1689. Montrer que l’application (A, B) 7→ tr(tAB) de M2 (R) ×
M2 (R) à valeurs dans R est un produit scalaire. Calculer l’orthogonal de
l’ensemble des matrices diagonales puis celui des matrices symétriques.

Exercice 1690. Soit (E, h, i) un espace euclidien, F et G deux sous-espaces


vectoriels de E. Montrer que :
1. Si F ⊂ G alors G⊥ ⊂ F ⊥ .
2. (F + G)⊥ = F ⊥ ∩ G⊥ .
3. (F ∩ G)⊥ = F ⊥ + G⊥ .
4. Si dim(E) est finie, alors (F ⊥ )⊥ = F.

204.04 Projection, symétrie


Exercice 1691. Déterminer la matrice dans la base canonique de R3 de la
projection orthogonale sur le plan d’équation x + 2y − 3z = 0.

305
En déduire la matrice de la symétrie orthogonale par rapport à ce plan.
Dans un espace euclidien de dimension n, on considére un sous-espace F de
dimension r et (f1 , ..., fr ) une base de orthonormée de cet espace. On not pF
la projection orthogonale sur F , c’est à dire la projection sur F associée à la
décomposition E = F ⊕ F ⊥ . Montrer que :

∀v ∈ F, pF (v) =< v, f1 > f1 + < v, f2 > f2 + · · · + < v, fr > fr

Exercice 1692. Dans R3 muni de son produit scalaire canonique, déterminer


la projection orthogonale sur le plan d’équation x + y + z = 0 de (1, 0, 0), et
plus généralement d’un vecteur (x, y, z) quelconque.
Donner la matrice de cette projection ainsi que celle de la symétrie orthogo-
nale par rapport à ce plan.
Dans un espace euclidien de dimension n, on considère un sous-espace F de
dimension r et (f1 , ..., fr ) une base de orthonormée de cet espace. On not pF
la projection orthogonale sur F , c’est à dire la projection sur F associée à la
décomposition E = F ⊕ F ⊥ . Montrer que :

∀v ∈ F, pF (v) =< v, f1 > f1 + < v, f2 > f2 + · · · + < v, fr > fr

Exercice 1693. Soit (E, h, i) un espace euclidien et p ∈ L(E) un projecteur.


Montrer que p est orthogonal (c’est-à-dire Ker(p) ⊥ Im(p)) si et seulement
si : ∀x ∈ E : kp(x)k ≤ kxk.
Exercice 1694. Soit (E, h, i) un espace euclidien et F un sous-espace vec-
toriel de E. On note p la projection orthogonale sur F et on pose, pour tout
x ∈ E : d(x, F ) = inf kx − yk. Soit z ∈ F.
y∈F
1. Montrer que pour tout x ∈ F, les trois conditions sont équivalentes :
(i) d(x, F ) = kx − zk.
(ii) z = p(x).
(iii) ∀y ∈ F, y ⊥ (x − z).
Z 1
2. En déduire inf (x2 − ax − b)2 dx.
a,b∈R 0

Exercice 1695. Soit (E, h, i) un espace euclidien de dimension supérieure


ou égale à 2. Soient x et y ∈ E. Montrer que :
1. Si kxk = kyk, alors il existe un hyperplan H de E tel que y = s(x) où
s est la symétrie orthogonale par rapport à H.
2. Si hx, yi = kyk2 , alors il existe un hyperplan H de E tel que y = p(x)
où p est la projection orthogonale sur H.

306
Exercice 1696. Dans R3 muni du produit scalaire euclidien canonique, don-
ner la matrice de la projection orthogonale sur le plan d’équation x+2y−3z =
0. Donner la matrice de la symétrie orthogonale par rapport à ce même plan.
Exercice 1697. Soit (E, h, i) un espace euclidien et F un sous-espace vec-
toriel muni d’une base orthonormale (e1 , . . . , em ). Soit p la projection ortho-
gonale sur F.
Xm
1. Montrer que ∀x ∈ E, p(x) = hx, ei iei .
i=1
2. Donner de même l’expression de la symétrie orthogonale par rapport à
F et la projection orthogonale sur F ⊥ .
Exercice 1698. Quelle est la transformation
 de R3 dont la matrice dans la
−2 6 −3
1 
base canonique est 7 6 3 2 ?
−3 2 6
Exercice 1699. Déterminer la matrice dans la base canonique de R4 de la
projection orthogonale sur Vect(v1 , v2 ) où v1 = (1, −1, 0, 0) et v2 = (0, 1, 0, 1).
Exercice 1700. Soient E un espace euclidien, u un vecteur non nul et H =
u⊥ . Soient p la projection orthogonale sur H et s la symétrie orthogonale par
rapport à H.
hx|ui
1. Montrer que ∀x ∈ E p(x) = x − kuk2
u.
2. Montrer que ∀x ∈ E s(x) = x − 2 hx|ui
kuk2
u.
3. On considère dans R3 le plan (Π : x − y + z = 0). Déterminer la matrice
dans la base canonique de la symétrie orthogonale par rapport à Π.
Exercice 1701. Soit (E, | ) un espace vectoriel de dimension n.
1. Soient F et G des sous-espace vectoriels de E. Montrer que (F ∩ G)⊥ =
F ⊥ + G⊥ .
2. Soient B = (e1 , ..., en ) une base orthonormale de E et (a1 , ..., an ) ∈
n
Pn\{(0, ..., 0)} et H le sous-espace vectoriel de E d’équation cartésienne
R
k=1 ak xk = 0 dans B.
(a) Déterminer l’orthogonale de H.
(b) Déterminer la distance du vecteur x = nk=1 xk ek de E au sous-
P
espace vectoriel H.
3. Soit P le sous-espace vectoriel de l’espace vectoriel R4 défini par

u = (x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈ P ⇔ x1 + x2 + x3 + x4 = x2 + 2x3 + 3x4 = 0.

307
(a) Déterminer une base de P ⊥ puis une base orthonormale de P ⊥ .
(b) En déduire une expression analytique de la projection orthogonale
de R4 sur P .
Exercice 1702. Soient E un espace vectoriel euclidien, F et G deux sous-
espace vectoriels supplémentaires de E et p le projecteur de E d’axe F et de
direction G.
1. On suppose que F ⊥ G. Montrer que ∀x ∈ E, kp(x)k ≤ kxk.
2. On suppose que ∀x ∈ E, kp(x)k ≤ kxk.
(a) Soient a ∈ F et b ∈ G. Montrer que ka + bk ≥ kak.
(b) En déduire que F ⊥ G.
nR o
1 2 2
Exercice 1703. Soit α = inf −1 (ax + bx + c − |x| ) dx : a, b, c ∈ R .
1. Déterminer un espace vectoriel euclidien (E, | ), un sous-espace vecto-
riel F de E et v ∈ E tel que α = d(v, F )2 .
2. Déterminer p ∈ F tel que α = d(v, p)2 et α.
Exercice 1704. Soit E un espace euclidien (de dimension finie), F et G deux
sous-espaces vectoriels de E. Déterminer (F + G)⊥ et (F ∩ G)⊥ en fonction
de F ⊥ et G⊥ .
R1
Exercice 1705. Déterminer inf 2 0 (ex − (ax + b))2 dx.
(a,b)∈R

Exercice 1706. Calculer :


Z 1
inf x2 |ln x − ax − b|2 dx.
(a,b)∈R2 0

204.05 Orthonormalisation
1
Exercice 1707. Résoudre l’équation (1 − x)2 + (x − y)2 + (y − z)2 + z 2 = 4
pour (x, y, z) ∈ R3 .
Exercice 1708. 1. Soit F le sous-espace de R5 engendré par u = (1, 2, 3, −1, 2)
et v = (2, 4, 7, 2, −1). Trouver une base de l’orthogonal F ⊥ de F .
2. Trouver une base orthonormale du sous-espace E de C3 engendré par
v1 = (1, i, 0) et v2 = (1, 2, 1 − i).
Exercice 1709. Soit F un sous-espace d’un espace euclidien E. Montrer qu’il
existe une base orthonormale de F qui est inclue dans une base orthonormale
de E.

308
 
2 1 1
Exercice 1710. 1. Soit A =  1 1 1 . Montrer que A définit un
1 1 2
3
produit scalaire ϕ sur R . Construire une base orthonormale pour ϕ.
2. Considérons une base {v1 = (1, 1, 1), v2 = (0, 1, 1), v3 = (0, 0, 1)} de
l’espace euclidien R3 . Utiliser le procédé d’orthogonalisation de Schmidt
pour transformer {vi } en une base orthonormale.
R +∞ −t2
Exercice 1711. Soient E = Rn [X], In = √1 tn e 2 dt.
2π −∞
1. Montrer que l’intégrale In est convergente. Que vaut I2p+1 ?
R +∞ −t2
Soit ϕ : E × E → R définie par ϕ(P, Q) = √12π −∞ P (t)Q(t)e 2 dt.
2. Montrer que ϕ est un produit scalaire.
3. On suppose n = 2. Ecrire la matrice associée à ϕ dans la base (1, X, X 2 ).
Construire une base orthonormale (P0 , P1 , P2 ) par le procédé d’ortho-
gonalisation de Schmidt appliqué à (1, X, X 2 ).

Exercice 1712. Réduire en somme de carrés indépendants les formes sui-


vantes :
1. 9x2 − 6y 2 − 8z 2 + 6xy − 14xz + 18xw + 8yz + 12yw − 4zw
2. x21 + x22 + x23 − 2x24 − 2x1 x2 + 2x1 x3 − 2x1 x4 + 2x2 x3 − 4x2 x4

Exercice 1713. R3 est muni de sa structure canonique d’espace vectoriel


euclidien. Vérifier que les vecteurs e1 = (1, 0, 1), e2 = (1, 0, 2) et e3 = (1, 1, 1)
forment une base de R3 et en déterminer l’orthonormalisée de Gram-Schmidt.

Exercice 1714. R4 est muni de sa structure canonique d’espace vectoriel


euclidien. Soient e1 = (1, 0, 1, 0) et e1 = (1, −1, 1, −1) et F = vect(e1 , e2 ).
1. Déterminer une base orthonormale de F.
2. Déterminer la matrice dans la base canonique de R4 du projecteur
orthogonal sur F.
3. Déterminer la distance du vecteur (1, 1, 1, 1) au sous-espace vectoriel
F.

Exercice 1715. On munit le R-espace vectoriel R2 [X] du produit scalaire


défini par Z 1
φ : R2 [X] → R2 [X], (P, Q) 7→ P (t)Q(t)dt.
−1

1. Déterminer l’orthonormalisée de Gram-Schmidt de la base canonique


de R2 [X].

309
2. Déterminer la distance du polynôme P = X 2 + X + 1 au sous-espace
vectoriel F de R2 [X] formé des polynômes f tels que f 0 (0) = 0.
Exercice 1716. Soit f : R3 × R3 → R définie de la manière suivante : si
u = (x, y, z) et u0 = (x0 , y 0 , z 0 ) alors

f (u, u0 ) = 2xx0 + yy 0 + 2zz 0 + xy 0 + yx0 + xz 0 + zx0 + yz 0 + zy 0 .

1. Montrer que f est un produit scalaire sur l’espace vectoriel canonique


R3 .
2. Soit P le sous-espace vectoriel de R3 d’équation cartésienne 2x−y+z =
0.
(a) Déterminer l’orthogonal du sous-espace vectoriel P .
(b) Déterminer un sous-espace vectoriel de R3 dont l’orthogonal est
P.
3. Déterminer l’orthonormalisée de Gram-Schmidt de la base canonique
de R3 pour le produit scalaire f .
Exercice 1717. Orthonormaliser dans R3 la famille x1 = (1, −2, 2), x2 =
(−1, 0, −1), x3 = (5, −3, 7).
Exercice 1718. Déterminer
R1 une base orthonormée de R2 [X] muni du pro-
duit scalaire hP |Qi = 0 P (t)Q(t)dt.
Exercice 1719. On considère la forme bilinéaire b de R4 définie par :

b(x, y) = x1 y1 +2x2 y2 +4x3 y3 +18x4 y4 +x1 y3 +x3 y1 +2x2 y4 +2x4 y2 +6x3 y4 +6x4 y3

où x1 , x2 , x3 et y1 , y2 , y3 sont les coordonnées de x et y dans la base canonique.


1. Montrer qu’il s’agit d’un produit scalaire.
2. Ecrire la matrice de b dans la base canonique.
3. Trouver une base orthonormée pour b.
Exercice 1720. On considère un espace euclidien (E, <>).
1. Théorème de Pythagore :
Soient u et v deux vecteurs orthogonaux de E. Calculer ||u + v||2 .
Illustrer le résultat obtenu à l’aide d’un dessin.
2. Projection orthogonale et distance à un sous-espace :
Soit F un sous-espace de E. On rappelle que E = F ⊕ F ⊥ , et donc que
tout vecteur x de E se décompose de manière unique en une somme
x = x1 +2 avec x1 ∈ F et x2 ∈ F ⊥ . Le vecteur x1 s’appelle alors la
projection orthogonale de x sur F .

310
(a) Montrer que l’application p qui à un vecteur asocie sa projection
orthogonale sur E est une application linéaire. Vérifier que : ∀y ∈
F, < x − p(x), y >= 0.
(b) On considère maintenant un vecteur x de E. On appelle distance
de x à F le nombre dist(x, F ) = inf y∈F kx − yk.
Pour y ∈ F , vérifier que x − p(x) et y − p(x) sont orthogonaux.
Utiliser alors la question 1 pour montrer que ||x − y||2 ≥ ||x −
p(x)||2 . Illustrer sur un dessin.
En déduire que dist(x, F ) = ||x − p(x)||.
(c) Soit
Pr (e1 , . . . , er ) une base orthonormée de F . Montrer que p(x) =
i=1 < x, ei > ei .
3. Espace de polynômes :
Sur l’espace E = R3 [X], on considère la forme bilinéaire définie par :

1 1
Z
< P, Q >= P (t)Q(t)dt.
2 −1

(a) Montrer qu’il s’agit d’un produit scalaire (on admet que l’intégrale
sur [−1, 1] d’une fonction f continue et positive est nulle si et
seulement si f est nulle sur [−1, 1])
(b) A l’aide du procédé de Schmidt appliqué à la base (1, X, X 2 ),
construire une base orthonormée de R2 [X] pour ce produit sca-
laire.
(c) On considère le polynôme P0 = X 3 . Calculer la projection ortho-
gonale de X 3 sur R2 [X]. En déduire que pour ce produit scalaire,
on a :
2
dist(X 3 , R2 [X]) = √ .
5 7
Exercice 1721. Soit (E, <, >) un espace euclidien, x0 un point de E et F
un sous espace vectoriel de E. On note π la projection orthogonale de E sur
F . On rappelle que pour x ∈ E, π(x) est caractérisé par les relations :

π(x) ∈ F et x − π(x) ∈ F ⊥

Le but de cette partie est de montrer que la projection orthogonale de x0 sur


F est le point de F le plus proche de x0 .
1. En utilisant que x0 − y = (x0 − π(x0 )) + (π(x0 ) − y), montrer que

kx0 − yk2 = kx0 − π(x0 )k2 + ky − π(x0 )k2 .

311
2. En déduire que inf kx0 − yk2 = kx0 − π(x0 )k2 , c’est à dire que :
y∈F

∀y ∈ F, kx0 − yk2 ≥ kx0 − π(x0 )k2

A quelle condition a-t-on égalité dans la relation ci-dessus ?


3. Soit
Pk (e1 , . . . , ek ) une base orthonormée de F . Montrer que π(x0 ) =
i=1 < ei , x0 > ei
4. Déduire des deux questions précédentes que
k
X k
X
2 2 2
inf kx0 − yk = kx0 − < ei , x0 > ei k = kx0 k − < ei , x0 >2
y∈F
i=1 i=1

Application : Le but est maintenant de déterminer


Z 1
α = inf 2 (et − at − b)2 dt.
a,b∈R −1

On considère à cet effet l’espace F = R1 [X], comme sous espace de


E = F ⊕ Rf0 où f0 est la fonction Rdéfinie par f0 (t) = et . On admettra
1
sans démonstration que < f, g >= −1 f (t)g(t)dt est un produit scalaire
sur E.
5. Donner une base orthonormée (P1 , P2 ) de R1 [X] pour ce produit sca-
laire.
6. Calculer < f0 , P1 >, < f0 , P2 >, et kf0 k2 . En déduire que

e2 − e−2 −1 2
 e − e−1 2
α= − (2e ) − .
2 2
R1
7. Même question avec le calcul de α0 = inf 2 −1 (et − at2 − bt − c)2 dt. :
a,b∈R
commencer par chercher une base orthonormée de R2 [X] pour le même
produit scalaire, et en déduire α0 .

Exercice 1722. A deux polynômes P et Q de Rn [X], on associe le nombre


Z 1
φ(P, Q) = P 0 (t)Q0 (t)dt + P (0)Q(0)
0

1. Montrer que φ est un produit scalaire sur Rn [X].


2. Lorsque n = 2, donner une base orthonormée pour ce produit scalaire.

312
204.99 Autre
205.01 Arithmétique de Z
205.02 Anneau Z/nZ, théorème chinois
Exercice 1723. Donner la liste des générateurs de (Z/nZ, +).

Exercice 1724. Soit le groupe G (additif) Z/40Z.


1. Soit H le sous-groupe de G engendré par 12 et 20. Montrer que H est
le sous-groupe de G engendré par 4 et trouver son ordre.
2. Caractériser les générateurs de G. Combien en compte-t-on ?
3. Déterminer l’ordre de 15.

Exercice 1725. 1. Montrer qu’il n’existe aucun élément d’ordre 3 dans


le groupe Z/2Z × Z/4Z.
2. En déduire les morphismes de groupes de Z/3Z dans Z/2Z × Z/4Z.

Exercice 1726. Soit f un morphisme de groupes de Z/15Z dans Z/18Z.


1. Montrer que f est caractérisé par f (1).
2. Déterminer les ordres possibles de f (1).
3. En déduire la liste des morphismes de groupes de Z/15Z dans Z/18Z.

Exercice 1727. Soit G le groupe-produit (Z/2Z) × (Z/4Z) .


1. Donner la liste des éléments de G et déterminer l’ordre de chacun
d’entre eux. G est-il cyclique ?
2. Donner la liste des sous-groupes de G et en constuire le treillis.

Exercice 1728. 1. Soit f : Z → Z/3Z × Z/5Z définie par f (n) = (n, n


e).
(a) Montrer que f est un morphisme de groupes.
(b) Déterminer le noyau de f.
2. En déduire que les groupes (Z/3Z)×(Z/5Z) et Z/15Z sont isomorphes.

Exercice 1729. Les groupes Z/8Z, (Z/2Z) × (Z/4Z) et (Z/2Z)3 sont-ils


isomorphes ?

Exercice 1730. On note Rn la rotation du plan de centre O, d’angle 2π/n,


S la symétrie par rapport à l’axe (Ox).
1. Montrer que S 2 = id, (Rn )n = id et Rn S = SRn−1 .

313
2. Montrer que le sous-groupe des isométries du plan engendré par Rn et
S (ie le plus petit sous-groupe des isométries du plan qui contient Rn et
S) est de cardinal 2n. On le note Dn : c’est le groupe dihédral d’ordre
2n.
3. Montrer que Dn préserve un polygone régulier à n côtés, centré en O.
4. En vous aidant de ce qui précède, construire un isomorphisme entre D3
et S3 .
  
z w 2
Exercice 1731. Soit H = : (z, w) ∈ C l’ensemble des qua-
−w̄ z̄  
∗ 1 0
ternions. H désigne H privé de la matrice nulle. On note 1 = ,
      0 1
i 0 0 1 0 i
i= ,j= ,k= .
0 i −1 0 −i 0
1. Montrer que H∗ est un sous-groupe de GLn (C).
2. Montrer que i2 = j2 = k2 = 1, ij = k, jk = i, ki = j, ji = −k, kj == i,
ik = −j.
3. En déduire que le sous-groupe de H∗ engendré par i, j et k est d’ordre
8. On le note H8 .
4. Ecrire la table de H8 .
5. Vérifier que les groupes (tous de cardinal 8) H8 , Z/2Z × Z/2Z × Z/2Z,
Z/2Z × Z/4Z, Z/8Z et D4 sont 2 à 2 non isomorphes.

314
205.03 Groupe fini commutatif
205.04 Arithmétique de K[X]
205.05 Corps fini
205.06 Applications
205.99 Autre
220.01 Convergence normale
220.02 Critères de Cauchy et d’Alembert
220.03 Rayon de convergence
220.04 Propriétés de la sommme d’une série
entière
220.05 Calcul de la somme d’une série entière
220.06 Développement en série entière
220.99 Autre
221.01 Calcul de coefficients
Exercice 1732. Soit f la fonction 2π-périodique sur R telle que f (x) = |x|
si |x| ≤ π.
1. Déterminer la série de Fourier de f .
Z π ∞
2
X 1
2. Calculer |x| dx. En déduire la valeur de .
−π p=0
(2p + 1)4

X 1
3. Calculer .
p=1
n4

315

π 4 X cos(2p + 1)x
4. Montrer que |x| = − . En déduire les valeurs de
2 π p=0 (2p + 1)2
∞ ∞
X 1 X 1
2
puis .
p=0
(2p + 1) p=1
n2

Exercice 1733. Soit f la fonction 2π-périodique sur R telle que f (x) = x2


si |x| ≤ π.
1. Déterminer la série de Fourier de f .
Z π ∞
4
X 1
2. Calculer x dx. En déduire la valeur de .
−π p=1
n4
∞ ∞
π2 X (−1)n cos nx X 1
3. Montrer que x2 = +4 2
. En déduire 2
.
3 n=1
n p=1
n
Z +∞
cos tx
Exercice 1734. Soit f : R → R l’application x 7→ dt.
0 1 + t2
Z +∞
t sin tx
1. Montrer que ∀x ∈ R : xf (x) = 2 dt.
0 (1 + t2 )2
2. Montrer que f est de classe C 2 puis, en dérivant l’expression ci-dessus,
que ∀x ∈ R∗+ : f 00 (x) = f (x).
3. Donner une expression de f sur R∗+ puis sur R.

221.02 Théorème de Dirichlet


221.03 Formule de Parseval
2
Z 2π 1735. Soit f : R → R une fonction 2π-périodique, C et telle
Exercice
que f (t)dt = 0 et, ∀t ∈ [0, 2π], |f (t)| ≥ |f 00 (t)|.On note respectivement
0
(cn )n∈Z et (c00n )n∈Z les coefficients de Fourier (complexes) de f et f 00 .
1. Calculer c0 puis calculer c00n en fonction de cn .
2. A l’aide du théorème de Parseval, en déduire que cn = 0 pour |n| ≥ 2.
3. Montrer qu’il existe ϕ ∈ [0, 2π] et ρ ∈ R+ tels que f (t) = ρ cos(t + ϕ)
pour tout t ∈ [0, 2π].
Exercice 1736. Soit f : R → C une fonction 2π-périodique, C 1 et telle que
Z 2π
f (t)dt = 0. On note respectivement (cn )n∈Z et (c0n )n∈Z les coefficients de
0
Fourier (complexes) de f et f 0 .

316
1. Calculer c0 puis donner une relation entre cn et c0n .
Z 2π Z 2π
2. En déduire que que 2
|f (t)| dt ≤ |f 0 (t)|2 dt.
0 0
3. Dans quel cas l’égalité a-t-elle lieu ?

221.99 Autre
Exercice 1737. Soit f une fonction intégrable au sens de Riemann périodique

a0 X
de période 2π. On désigne par : + (ak cos(kx) + bk sin(kx)) sa série de
2 k=1
n
a0 X
Fourier et on pose, pour tout n ∈ N : Sn (x) = + (ak cos(kx) + bk sin(kx)).
2 k=1
n
1 X sin(n + 12 )θ
1. Soit θ ∈ R − 2πZ. Montrer + cos(kθ) = .
2 k=1 2 sin 2θ
1 π sin(n + 12 )(x − t)
Z
2. Etablir que Sn (x) = f (t)dt.
π −π 2 sin (x−t)
2
sin(n + 12 )θ
Z π
1
3. En déduire Sn (x) = f (x + θ) dθ.
2π −π sin 2θ
sin(n + 12 )θ
Z π
4. Calculer dθ.
0 sin 2θ

222.01 Convergence simple, uniforme, nor-


male
222.02 Continuité, dérivabilité
222.99 Autre
223.01 Limite
x2 y
Exercice 1738. 1. lim(x,y)→(0,0) x+y
;
xyz+z 3
2. lim(x,y,z)→(0,0,0) 2x3 +yz 2
.
|x|+|y|
3. lim(x,y)→(0,0) x2 +y 2

317
x4 y
4. lim(x,y)→(0,0) x2 −y 2
xy+yz
5. lim(x,y,z)→(0,0,0) x2 +2y 2 +3z 2

Exercice 1739. Soit


x2 y 2
f : R2 \ {(0, 0)} → R, f (x, y) = .
x2 y 2 + (x − y)2
Démontrer que
lim lim f (x, y) = lim lim f (x, y) = 0
x→0 y→0 y→0 x→0

et que lim(x,y)→(0,0) f (x, y) n’existe pas.


Exercice 1740. Soit
(x + y) sin x1 sin y1

2 si xy 6= 0
f : R → R, f (x, y) =
0 si xy = 0

Démontrer que les deux limites itérées

lim lim f (x, y) et lim lim f (x, y)


x→0 y→0 y→0 x→0

n’existent pas, et que


lim f (x, y)
(x,y)→(0,0)

existe et est égale à 0.


Exercice 1741. Déterminer les limites
x
1. lim(x,y)→(0,0) x2 +y 2
;
(x+2y)3
2. lim(x,y)→(0,0) x2 +y 2
;
log(x+ey )
3. lim(x,y)→(1,0) √ ;
x2 +y 2
x4 +y 3 −xy
4. lim(x,y)→(0,0) x4 +y 2
;
x3 y
5. lim(x,y)→(0,0) x4 +y 4
;
(x2 +y 2 )2
6. lim(x,y)→(0,0) x2 −y 2
;
7. lim(x,y)→(0,0) 1−cos
y2
xy
;
sin x
8. lim(x,y)→(0,0) cos y−cosh x
xyz
Exercice 1742. 1. f (x, y, z) = x+y+z
;
x+y
2. f (x, y, z) = x2 −y 2 +z 2
.

318
Exercice 1743. Étudier la continuité des fonctions définies sur R2 par
xy
f1 (x, y) = si (x, y) 6= (0, 0),
x2 + y2
f1 (0, 0) = 0.
x3 + y 3
f2 (x, y) = 2 si (x, y) 6= (0, 0),
x + y2
f2 (0, 0) = 0.

Exercice 1744 (partiel 1999). 1. Étudier la continuité de la fonction f1 :


R2 → R définie par
( (sin x) (sin y)
√ √ si (x, y) 6= (0, 0)
|x|+ |y|
f1 (x, y) =
0 si (x, y) = (0, 0).

2. Soit a > 0 fixé. Étudier la continuité de la fonction f2 : R2 → R définie


par ( a a
|x| |y|
2 2 si (x, y) 6= (0, 0)
f2 (x, y) = x +y
0 si (x, y) = (0, 0).

3. Étudier la continuité de la fonction f3 : R2 → R définie par


(
y − x2 si y > x2
f3 (x, y) =
0 si y ≤ x2 .

4. On définit une fonction continue de l’ouvert U = {(x, y, z) ∈ R3 | xyz 6=


0} dans R en posant
1 1 1
f4 (x, y, z) = (x2 + y 2 + z 2 ) sin sin cos .
x y z

Étudier la possibilité de prolonger f4 en une fonction continue sur R3 .

Exercice 1745. Prolonger par continuité la fonction g : (R2 )∗ → R, (x, y) 7→


xy ln(x2 + y 2 ).

Exercice 1746. Soit f : R2 → R telle que ∀(x, y) ∈ R2 , f (x, .) et f (., y) sont


continues. Montrer qu’il existe une suite (gn )n∈N d’applications continues sur
R2 telles que :
∀(x, y) ∈ R2 , lim gn (x, y) = f (x, y).
n→∞

319
223.02 Continuité
Exercice 1747. Trouver les fonctions f continues sur R2 telles que :

∀(x, y) ∈ R2 , f (x, y) = f (x + y, x − y).

Exercice 1748. Etudier la continuité sur R2 de la fonction suivante :


1. (
x2 y 2
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
2. (
x2 y
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
3. (
x4 y
x4 +y 6
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
4. (
xy 4
x4 +y 6
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
5.
y 2 sin xy

si y 6= 0
f (x, y) =
0 sinon.
6.  y
xearctan x si x 6= 0
f (x, y) =
0 sinon.

Exercice 1749. On définit la fonction f sur R2 \ {(x, x) ; x ∈ R} par


sin x − sin y
f (x, y) = .
x−y

Peut-on prolonger f en une fonction continue sur R2 ?

Exercice 1750. Etudier la continuité en (0, 0) des fonctions suivantes :


1. (
(x+y)4
x4 +y 4
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
1 sinon.

320
2. (
|x|3 |y|5
(x2 +y 2 )2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
3.
exy −1

x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
Exercice 1751. 1.
(
(x+2y)3 y 3
x4 +y 4
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.

2. (
x6 +x2 y 2
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 si (x, y) = (0, 0)
3.  x
ey si y 6= 0
f (x, y) =
0 sinon.
4.  sin xy
y
si y 6= 0
f (x, y) =
x sinon.
5. (
ln(1+x)−ln(1+y)
x−y
si x 6= y
f (x, y) = 1
1+x
sinon.
définie sur D = {(x, y) | x ≥ 0, y ≥ 0}.

223.03 Différentiabilité
 2

 R →R

(x, y) 7→ x si |x| > |y|
Exercice 1752. Soit f : .


 (x, y) →
7 y si |x| < |y|
(x, y) 7→ 0 si |x| = |y|

Étudier la continuité de f , l’existence des dérivées partielles et leur continuité.



2
R → R

Exercice 1753. Soit f : (x, y) 7→ sin(xy) |x|+|y|
si (x, y) 6= (0, 0) .

(0, 0) 7→ 0

Étudier la continuité de f et l’existence des dérivées partielles.f est-elle C 1 ?

321



R2 → R
x2 − y 2

Exercice 1754. Soit f : (x, y) 7→ xy 2 si (x, y) 6= (0, 0) .

 x + y2
(0, 0) 7→ 0

Étudier la continuité de f . Montrer que f est C 1 . Calculer les dérivées par-


tielles secondes en (0, 0). Que remarque-t-on ?

Exercice 1755. Soit f : R → R dérivable. Calculer les dérivées partielles


de :

g(x, y) = f (x + y) h(x, y) = f (x2 + y 2 ) k(x, y) = f (xy)



2
R → R

5
Exercice 1756. Soit f : (x, y) 7→ (y−xx2 )2 +x6 si (x, y) 6= (0, 0) .

(0, 0) 7→ 0

Montrer que f admet une dérivée en (0, 0) suivant tout vecteur mais n’admet
pas de développement limité à l’ordre 1 en (0, 0).

Exercice 1757. Étudier la continuité, l’existence de dérivées partielles et le


caractère C 1 des applications de R2 dans R :

(x, y) → x si |x| > |y| , (x, y) → y si |y| > |x| , (x, y) → 0 si |x| = |y| ;
1
(x, y) → (x2 + y 2 ) sin , (0, 0) → 0;
x2 + y 2
(x, y) → sin |xy| ;
y2
(x, y) → si x 6= 0, y si x = 0.
x
Exercice 1758. Soit a ∈ R2 fixé ; l’application x → hx, ai de R2 usuel
dans R est-elle continue, admet-elle des dérivées partielles, celles-ci sont elles
continues ?

Exercice 1759. Soit f la fonction définie sur R2 par :


– si |x| ≤ y, f (x, y) = x2 .
– f (x, y) = y 2 sinon.
Étudier la continuité de f et l’existence de dérivées partielles.

Exercice 1760. Montrer qu’une norme N sur R2 ne peut avoir des dérivées
partielles qui existent et qui soient continues en 0.

322
Exercice 1761. Soient α > 0 et f : R2 → R définie par

|x|α y
f (x, y) = 2 si (x, y) 6= (0, 0)

x + y4
 f (0, 0) = 0

1. (a) Montrer que


 2α−3
∀(x, y) 6= (0, 0) |f (x, y)| ≤ x2 + y 4 4
.

(b) Calculer lim f (y 2 , y) .
y→0
y 6= 0
(c) Étudier la continuité de f en (0,0).
2. (a) Montrer que
|f (x, y)|
∀(x, y) 6= (0, 0) p ≤ |x|α−2 .
x2 + y 2

|f (x, x)|
(b) Calculer lim √ .
x→0 2|x|
x 6= 0
(c) Étudier la différentiabilité de f en (0,0).
2 +y 2
Exercice 1762. 1. Calculer la dérivée de la fonction F (x, y) = ex au
point P (1, 0) suivant la bissectrice du premier quadrant.
2. Calculer la dérivée de la fonction F (x, y, z) = x2 − 3yz + 5 au point
P (1, 2, 1) dans une direction formant des angles égaux avec les trois
axes de coordonnées.
3. Calculer la dérivée de la fonction F (x, y, z) = xy + yz + zx au point
M (2, 1, 3) dans la direction joignant ce point au point N (5, 5, 15).
Exercice 1763. Etudier la continuité, ainsi que l’existence et la continuité
des dérivées partielles premières, des fonctions suivantes :
1. (
√x|y| si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x2 +y 2
0 sinon.
2.  x sin y−y sin x
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.

323
3.  2 2)
ex ln(x +y si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
1 sinon.
Exercice 1764. On définit la fonction
( 3 3
x −y
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.

Montrer que ∂f
∂x
(x, y) et ∂f
∂y
(x, y) existent en tout point de R2 et que f est
continue mais pas différentiable en (0, 0).

Exercice 1765. Soit f :]0, 1[×]0, 1[→ R,



x(1 − y) si x ≤ y
f (x, y) =
y(1 − x) si x > y

Etudier la continuité et la différentiabilité de f .

Exercice 1766. Soit f : R2 → R,


( 2
x y+xy 2
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 si (x, y) = (0, 0)

Montrer que f est continue en (0, 0) et admet des dérivées partielles dans
toutes les directions, mais n’y est pas différentiable.

Exercice 1767. Soit f : R2 → R,

x y sin x1
 2 2
si x 6= 0
f (x, y) =
0 si x = 0 .

Montrer que la fonction f est différentiable en tout point de R2 mais que ∂1 f


et ∂2 f ne sont pas continues en certains points de R2 .

Exercice 1768. Etudier la différentiabilité et la continuité des dérivées par-


tielles de la fonction f : R2 → R,
1
 2
(x + y 2 )3/2 sin x2 +y 2 si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 si (x, y) = (0, 0) .

Exercice 1769. Etudier la différentiabilité en (0, 0) des fonctions définies


par

324
1. (
x3 y
x4 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
2. (
xy 3
x4 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
Exercice 1770. Calculer les dérivées partielles (d’ordre un) des fonctions
suivantes en un point arbitraire du domaine de définition.
1. f (x, y) = x2 exy ;

2. g(x, y, z) = x2 y 3 z ;
p
3. h(x, y) = ln(x + x2 + y 2 ).
Exercice q 1771. Calculer les dérivées partielles (d’ordre un) de la fonction
f (x, y) = xy + xy en (2, 1).

Exercice 1772. On définit la fonction


 xy
x2 +y 2
si (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) =
0 sinon.
∂ ∂
Montrer que ∂x f (x, y) et ∂y f (x, y) existent en tout point de R2 bien que f
ne soit pas continue en (0, 0).
Exercice 1773. 1. Calculer la dérivée de la fonction F (x, y) = x2 − xy −
2
2y au point P (1, 2) dans une direction formant avec l’axe Ox un angle
de π3 .
2. Calculer la dérivée de la fonction F (x, y) = x3 − 2x2 y + xy 2 + 1 au point
P (1, 2) dans la direction joignant ce point au point M (4, 6).
p
3. Calculer la dérivée de la fonction F (x, y) = ln x2 + y 2 au point
P (1, 1) suivant la bissectrice du premier quadrant.
Exercice 1774. Calculer les différentielles des fonctions suivantes en un
point arbitraire du domaine de définition :
1. f (x, y) = sin2 x + cos2 y ;
 
x
2. f (x, y) = ln 1 + y .
x
Exercice 1775. Calculer df (1, 1), si f (x, y) = y2
.
Exercice 1776. Calculer la dérivée de la fonction F (x, y, z) = ln (ex + ey + ez )
à l’origine dans une direction formant avec les axes de coordonnées x, y, z les
angles α, β, γ.

325
223.04 Dérivée partielle
223.05 Différentielle de fonctions composées
223.99 Autre
Exercice 1777. Soit f : R2 → R admettant des dérivées partielles continues
en 0 et telle que :

∀a ∈ R2 − {0}, ∀t > 0, f (ta) = tf (a).

Montrer que f est linéaire.


Exercice 1778. Soit f : R2 → R une application C 1 sur un ouvert convexe
O telle que :
∂f ∂f
∀a ∈ O, (a) = (a) = 0.
∂x1 ∂x2
Montrer que f est constante sur O.
Exercice 1779. Soit f : Rn → R une application différentiable. Montrez
que si k∇f (x)k ≤ M, ∀x ∈ Rn , alors

|f (x) − f (y)| ≤ M kx − yk, ∀x, y ∈ Rn .

Exercice 1780 (Inégalité de Cauchy-Schwarz). 1. Montrer que : ∀x1 , x2 , · · · , xn ∈


R (x1 + x2 + · · · + xn ) ≤ n(x1 + x2 + · · · + x2n )
2 2 2

2. Déterminer : m = Inf{( ni=1 xi )( ni=1 1/xi ) tels que x1 , x2 , · · · , xn >


P P
0}
3. Déterminer : M = sup{|x + 2y + 3z + 4t| tels que (x, y, z, t) ∈ R4 , x2 +
y 2 + z 2 + t2 ≤ 1}

224.01 Intégrale multiple


Exercice 1781. Calculer I1 = (x+y)e−x e−y dxdy où D = {(x, y) ∈ R2 /x, y ≥ 0, x + y ≤ 1}.
RR
RR D
Calculer I2 = (x2 +y 2 )dxdy où D = {(x, y) ∈ R2 /x2 + y 2 < x, x2 + y 2 > y}.
D
xy
RR
Calculer I3 = 1+x2 +y 2
dxdy où D = {(x, y) ∈ [0, 1]2 /x2 + y 2 ≥ 1}.
D
1
dxdy où D = [0, π2 ] × [0, 12 ].
RR
Calculer I4 = y cos(x)+1
D
RRR
Calculer I5 = zdxdydz où D = {(x, y, z) ∈ (R+ )3 /y 2 + z ≤ 1, x2 + z ≤ 1}.
D

326
n o
2 y2
(x, y) ∈ R2 /x, y > 0, xa2 +
RR
Calculer I5 = xydxdy où D = b2
≤ 1 avec
D
a, b > 0.
Exercice 1782. Représenter et calculer le volume de {(x, y, z) ∈ R3 / − 1 ≤ z ≤ 1, x2 + y 2 ≤ z 2 +
Exercice 1783. Déterminer le centre de gravité du culbuto (homogène), i.e.
le cône
(x, y, z) ∈ R3 /z ∈ [0, 1], x2 + y 2 ≤ z 2


auquel on adjoint sur sa base une demi-boule.


Exercice 1784. Soit D = [0, 1]2 . Calculer :
ZZ
dx dy
2
.
D (x + y + 1)

Exercice 1785. Soit D le disque de centre (0, 1) et de rayon 1 du plan.


Calculer : ZZ
(x2 + y 2 ) dx dy.
D

Exercice 1786. Soit D = {x ≥ 0, y ≥ 0, x2 + y 2 − 2y ≥ 0, x2 + y 2 − 1 ≤ 0}.


Calculer : ZZ p
x2 + y 2 dx dy.
D

Exercice 1787. Soit D = {(x2 + y 2 )2 ≤ xy}. Calculer :



ZZ
xy dx dy.
D
2 2
Exercice 1788. Soient a, b > 0. Calculer l’aire de l’ellipse E = { xa2 + yb2 ≤ 1}
par deux méthodes différentes. RR
(On rappelle que l’aire d’un domaine D vaut D dx dy.)
Exercice 1789. Soit a > 0 et D le domaine délimité par la courbe d’équation
polaire ρ = a(1 + cos θ). Calculer l’aire de D.
Exercice 1790. Soient 0 < a ≤ b, 0 < c ≤ d, et D = {ax2 ≤ y ≤ bx2 , xc ≤
y ≤ xd }. Calculer l’aire de D.
(Indication : poser u = xy2 et v = xy.)
Exercice 1791. Soit p > 0 et D = {y 2 − 2px ≤ 0, x2 − 2py ≤ 0}. Calculer :
ZZ
x3 +y 3
e xy dx dy.
D

(Indication : poser x = u2 v et y = uv 2 .)

327
Exercice 1792. Soit R > 0, DR = {x2 + y 2 ≤ R2 , x > 0, y > 0} et KR =
[0, R]2 . Montrer que :
ZZ ZZ ZZ
−(x2 +y 2 ) −(x2 +y 2 ) 2 2
e dx dy ≤ e dx dy ≤ e−(x +y ) dx dy.
DR KR D2R

En déduire l’existence et la valeur de


Z R
2
lim e−t dt.
R→+∞ 0

Exercice 1793. Soient a, R > 0. Dans le plan (yOz), soit D le disque de


centre (0, a, 0) et de rayon R. En tournant autour de l’axe (Oz), le disque
D engendre un domaine T (appelé RRR un tore plein). Calculer le volume de T
(c’est-à-dire l’intégrale triple T
dx dy dz).

Exercice 1794. Soit D = {x2 + y 2 ≤ 1, 0 ≤ z ≤ 1 − x2 + y 2 }. Calculer le


volume de D.

Exercice 1795. Soit D = {x ≥ 0, y ≥ 0, z ≥ 0, x + y + z ≤ 1}. Calculer :


ZZZ
dx dy dz
3
.
D (1 + x + y + z)

Exercice 1796. Quel est le volume délimité par deux cylindres de révolution
d’axes (Ox) et (Oy) et de même rayon R > 0 ?

Exercice 1797. En utilisant un changement de variables, calculer l’intégrale


de f sur D avec
p
1. D = {(x, y) ∈ R2 | π 2 < x2 + y 2 ≤ 4π 2 } ; f (x, y) = sin x2 + y 2 ;
n 2 2
o
2. D = (x, y) ∈ R2 | xa2 + yb2 ≤ 1 avec a , b > 0 ; f (x, y) = x2 + y 2 ;
3. D = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 ≤ 1 , 0 ≤ z ≤ h} avec h > 0 ; f (x, y, z) =
z;
4. D = {(x, y) ∈ R2 | 0 < x2 ≤ y ≤ 2x2 , 1/x ≤ y ≤ 2/x} ; f (x, y) = x+y
(changement de variable u = y/x2 , v = xy) ;
5. D = {(x, y, z) ∈ R3 | x ≥ 0 , y ≥ 0 , z ≥ 0 , x2 +y 2 +z 2 ≤ 1} ; f (x, y, z) =
xyz ;
6. D = {(x, y, z) ∈ R3 | 1 ≤ x2 +y 2 +z 2 ≤ 4} ; f (x, y, z) = (x2 +y 2 +z 2 )α .

Exercice 1798. Identifier les ensembles suivants et calculer leur aire s’ils
sont dans R2 , leur volume s’ils sont dans R3 .

328
n 2 2
o
1. D = (x, y) ∈ R2 | xa2 + yb2 ≤ 1 avec a, b > 0 ;
n o
3 x2 y2 z2
2. D = (x, y, z) ∈ R | a2 + b2 + c2 ≤ 1 avec a, b, c > 0 ; qu’obtient-on
dans le cas particulier où D est la boule unité de R3 ?
3. D = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 ≤ R , 0 ≤ z ≤ h} avec R, h > 0 ;
4. D = {(x, y, z) ∈ R3 | x ≥ 0 , y ≥ 0 , z ≥ 0 , x + y + z ≤ 1} ;
5. D = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 ≤ z 2 /h2 , 0 ≤ z ≤ h} avec h > 0.
Exercice 1799. Calculer les coordonnées du centre d’inertie (de gravité) du
domaine Dn: o
x2 y2
1. D = (x, y) ∈ R2 | a2
+ b2
≤ 1 , x ≥ 0 , y ≥ 0 (le quart d’ellipse) ;
2. D = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 1 , x ≥ 0 , |y| ≤ ax} ;
3. D = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 9 , (x − 1)2 + y 2 ≥ 1}.
Exercice 1800. 1. Théorème de Guldin Soit D0 un domaine tracé
dans le demi-plan {(x, 0, z) ∈ R3 | x ≥ 0}. Si l’on fait tourner D0
autour de l’axe Oz, on obtient un domaine D de R3 . En utilisant les
coordonnées cylindriques. montrer que

V ol (D) = 2πAire (D0 ) · xG ,

où (xG , zG ) sont les coordonnées du centre d’inertie du domaine D0 .


2. Calculer les volumes des domaines suivants :
(a) le tore obtenu en faisant tourner autour de Oz le domaine D0 =
2 2
{(x, 0, z) | (x−c)
a2
+ zb2 ≤ 1}, où a < c ;
(b) D = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 + z 2 ≤ 4R2 , x2 + y 2 ≤ R2 }, où R >
0.
Z ZZ
−t2 −(x2 +y 2 )
Exercice 1801. On pose I = e dt et J =
2 e 2 dxdy. Calculer
R R2
J et en déduire la valeur de I.
Exercice 1802. On note D le domaine délimité par les droites x = 0, y =
x + 2 et y = −x.
ZZ
1. Calculer (directement) I = (x − y)dxdy.
D
2. Calculer I au moyen du changement de variable u = x + y et v = x − y.
Exercice
ZZ 1803. Soit D = {(x, y); x ≥ 0, y ≥ 0, x2 + y 2 ≤ 1}. Calculer
(4 − x2 − y 2 )dxdy.
D

329
224.02 Calcul approché d’intégrale
224.03 Intégrale de Riemann dépendant d’un
paramètre
224.04 Tranformée de Laplace et transformée
de Fourier
224.99 Autre
225.01 Résolution d’équation différentielle du
premier ordre
Exercice 1804. Résoudre les équations différentielles suivantes :
1. y 0 = y + x avec y(0) = 1,
2. y 0 = cos x + y,
3. y 0 + 2y = (x − 2)2 .
Exercice 1805. Pour chacune des équations différentielles qui suit : écrire
la solution passant par le point M(.,.) et tracer sommairement le graphe de
la solution.
1. y 0 + 2xy = 0, M = (0, 1),
2. y 0 + y tan x = sin x cos x M = ( π4 , 0),
3. x(x2 − 1)y 0 + 2y = x2 , On déterminera a, b, c ∈ R tels que x(x21−1) =
a b c
x
+ x−1 + x+1 .
Exercice 1806. On se propose d’intégrer sur l’intervalle le plus grand pos-
sible contenu dans ]0, ∞[ l’équation différentielle :

y(x)
(E) y 0 (x) − − y(x)2 = −9x2 .
x
1. Déterminer a ∈]0, ∞[ tel que y(x) = ax soit une solution particulière
y0 de (E).
1
2. Montrer que le changement de fonction inconnue : y(x) = y0 (x) − z(x)
transforme l’équation (E) en l’équation différentielle
1
(E1) z 0 (x) + (6x + )z(x) = 1.
x

330
3. Intégrer (E1) sur ]0, ∞[.
4. Donner toutes les solutions de (E) définies sur ]0, ∞[.

Exercice 1807. Trouver les solutions réelles des équations différentielles


suivantes :
1. y 0 (t) + 2y(t) = 0 ;
dx
2. − x = 0;
dt
3. y 0 (x) + 2y(x) = 0 avec (y − y 0 )(0) = 0.

Exercice 1808. Trouver les solutions réelles des équations différentielles


suivantes :
1. (1 + x2 )y 0 − xy = 0 ;
2. y 0 + y tan x = 0, pour x dans ] π2 , 3π
2
[.

Exercice 1809. Trouver les solutions réelles sur l’intervalle maximal de


l’équation différentielle :
t2 y 0 + y = 1.

Exercice 1810. Soit l’équation différentielle

(E) y 0 + 2xy = x.

1. Résoudre l’équation homogène asociée.


2. Calculer la solution de (E) vérifiant y(0) = 1.

Exercice 1811. Résoudre et raccorder éventuellement :


1. xy 0 − 2y = x4 .
2. x(1 + x2 )y 0 = y.
3. (x2 + 1)y 0 + (x − 1)2 y = x3 − x2 + x + 1.
4. (ex − 1)y 0 + (ex + 1)y = 3 + 2ex .
(
ẋ(t) = x(t) + y(t)
Exercice 1812. Résoudre le système différentiel : et
ẏ(t) = 3x(t) − y(t)
(
x(0) = 2
.
y(0) = −2

Exercice 1813. Résoudre l’équation différentielle de Ricatti x2 y 0 = x2 y 2 +


1
xy + 1 en trouvant une solution particulière y0 et en posant z = y−y 0
.

331
Exercice 1814. Soit l’équation différentielle :
dy(x)
(E) : + y(x) = x2 + 2x
dx
Intégrer (E) et montrer que par un point donné il passe une et une seule
courbe intégrale. Soit H l’ensemble des points M tels que la courbe intégrale
passant par M a une tangente horizontale en ce point, et I l’ensemble des
points M tels que la courbe intégrale passant par ce point a un point d’in-
flexion en ce point. Tracer H, I et la courbe intégrale passant par O(0, 0). En
déduire un tracé géométrique des courbes intégrales.
Exercice 1815. Résoudre le système différentiel :
dx(t)
= x(t) + y(t),
dt
dy(t)
= 3x(t) − y(t),
dt
x(0) = 2, y(0) = −2.
Exercice 1816. Soit f ∈ C 1 (R, C), α ∈ R+∗ . Montrer que si :

lim (f 0 (x) + αf (x)) = 0


x→∞

alors :
lim f 0 (x) = lim f (x) = 0.
x→∞ x→∞

Exercice 1817. Soit f ∈ C 1 (R, R) telle que f (0) = 1 et f ≤ f 0 ≤ 2f.Encadrer


f (−1) et f (1).

225.02 Résolution d’équation différentielle du


deuxième ordre
Exercice 1818. Résoudre les équations différentielles du second ordre sui-
vantes :
1. y 00 + 4y 0 + 3y = 0,
2. y 00 − 6y 0 + 9y = 0,
3. y 00 − 2y 0 + 2y = 0.
Exercice 1819. Résoudre les équations différentielles du second ordre sui-
vantes :

332
1. y 00 − y = x3 + x2 ,
2. y 00 − 2y 0 + y = ex ,
3. y 00 − 2y 0 + y = cos(mx) où m ∈ R,
4. y 00 − 2y 0 + y = x3 ex + 2 cos x + (x3 + 3) (utiliser le principe de superpo-
sition).

Exercice 1820. On considère l’équation homogène (E) ay 00 + by 0 + cy = 0,


avec a 6= 0. Donner des conditions necessaires et suffisantes liant les coeffi-
cients a, b et c dans les deux cas suivants :
(i) toutes les solutions de (E) tendent vers 0 lorsque x tend vers l’infini ;
(ii) toutes les solutions sont périodiques.

Exercice 1821. Résoudre l’équation :

y 00 + k 2 y = cos mx, k, m ∈ R.

On discutera suivant les valeurs de k et m.

Exercice 1822. Résoudre l’équation suivante :

y 00 − 3y 0 + 2y = ex .

Exercice 1823. Résoudre l’équation suivante :

y 00 − y = −6 cos x + 2x sin x.

Exercice 1824. Résoudre l’équation suivante :

4y 00 + 4y 0 + 5y = sin xe−x/2 .

Exercice 1825. On considère l’équation :

y 00 + 2y 0 + 4y = xex (E)

1. Résoudre l’équation différentielle homogène associée à (E).


2. Trouver une solution particulière de (E) (expliquer votre démarche),
puis donner l’ensemble de toutes les solutions de (E).
3. Déterminer l’unique solution h de (E) vérifiant h(0) = 1 et h(1) = 0.
4. Soit f :]0, ∞[−→ R une fonction deux fois dérivable sur ]0, ∞[ et qui
vérifie :
t2 f 00 (t) + 3tf 0 (t) + 4f (t) = t log t.
(a) On pose g(x) = f (ex ), vérifier que g est solution de (E).

333
(b) En déduire une expression de f .
Exercice 1826. Soit m ∈ R. Déterminer la solution de l’équation :

(Em ) y 00 − 2y 0 + (1 + m2 )y = (1 + 4m2 ) cos mx

qui vérifie y(0) = 1 et y 0 (0) = 0 (Indication : On traitera séparement les cas


m = 0 et m 6= 0).
Exercice 1827. On considère l’équation différentielle :

y 00 + 6y 0 + 9y = d(x) (E)

1. Résoudre l’équation différentielle homogène associée à (E).


2. Trouver une solution particulière de (E) lorque, respectivement, on
pose :
d(x) = (x2 + 1)e−3x et d(x) = cos x.
3. Donner la forme générale des solutions de (E) lorsque :

d(x) = 2(x2 + 1)e−3x + 50 cos x.

Exercice 1828. Déterminer une équation différentielle vérifiée par la famille


de fonctions
y(x) = C1 e2x + C2 e−x C1 , C2 ∈ R.
Exercice 1829. Déterminer une équation différentielle admettant (r −2)2 =
0 comme équation caractéristique et ex + (x3 /6)e2x comme solution parti-
culière.
Exercice 1830. Déterminer l’ensemble des solutions réelles des équations :
a) y 00 + y 0 − 6y = e3x , b) y 00 + y 0 − 6y = ex (2x + 1),
00 0
c) y − 4y + 13y = cos x, d) y 00 + 3y 0 + 2y = e−2x (x + 1) avec y(0) = 1,
y(1) = 0.
Exercice 1831. On considère l’équation différentielle suivante :

(E.D.) y 00 − 4y 0 + 4y = d(x),

où d est une fonction qui sera précisée plus loin.


1. Résoudre l’équation différentielle homogène (ou sans second membre)
associée à (E.D.).
2. Trouver une solution particulière de (E.D.) lorsque d(x) = e−2x et
lorsque d(x) = e2x respectivement.

334
3. Donner la forme générale des solutions de (E.D) lorsque

e−2x + e2x
d(x) = .
4
Exercice 1832. Résoudre sur R :
1. y 00 − 4y = 4e−2x .
2. y 00 − 3y 0 + 2y = (x2 + 1)ex .
3. y 00 − 2y 0 + y = ex sin x.
4. y 00 + y = e−|x| .

Exercice 1833. Trouver les f : R → R deux fois dérivables telles que ∀x ∈ R


f 00 (x) + f (−x) = x.

Exercice
√ 1834. Résoudre sur ]0, +∞[ xy 00 − y 0 − x3 y = 0 en posant z(t) =
y( t).

Exercice 1835. Résoudre en posant z(t) = y(et ) ou y(−et ) suivant le signe


de x, les équations différentielles (d’Euler) suivantes :
1. x2 y 00 − 2y = x.
2. x2 y 00 + xy 0 + y = x ln |x|.

Exercice 1836. Résoudre l’équation différentielle de Bernouilli x2 y 2 − xy 0 −


3y = 0 en supposant que y ne s’annule pas et en posant z = y1 .

Exercice 1837. Résoudre sur R :


dy(x)
x − 2y(x) = x4 ,
dx
y”(x) − 4y(x) = 4e−2x ,
y”(x) − 2y 0 (x) + y(x) = ex sin x.

Exercice 1838. En posant z = y1 et en supposant que y ne s’annulle pas,


résoudre l’équation (de Bernoulli) :
2
2 d y(x) dy(x)
x −x − 3y(x) = 0.
dx2 dx
Exercice 1839. Résoudre : y 00 (x) + 2y 0 (x) + y(x) = 2x cos x cosh x.

Exercice 1840. Déterminer les f ∈ C 2 (R, R) telles que :

∀x ∈ R, f 00 (x) + f (−x) = x cos x.

335
Exercice 1841. Soit p continue positive non nulle ; montrer que toute solu-
tion de y 00 (x) + p(x)y(x) = 0 s’annule au moins une fois sur R.
2
Exercice 1842. Montrer que toute solution de y 00 (x)e−x + y(x) = 0 est
bornée sur R.
Exercice 1843. En posant t = arctan x, résoudre :
2x 0 y(x)
y 00 (x) + 2
y (x) + = 0.
1+x (1 + x2 )2
y
Exercice 1844. Résoudre par le changement de fonction z = x
l’équation
différentielle :
2
x00 (x) − 2xy 0 (x) + (2 − x2 )y(x) = 0.

225.03 Raccordement de solutions


225.99 Autre
226.01 Coordonnées cartésiennes
Exercice 1845. Tracer les courbes paramétrées suivantes

x(t) = cos2 (t) y(t) = cos3 (t) sin(t)


t t3
x(t) = y(t) =
1 + t4 1 + t4
2 1
x(t) = t2 + y(t) = t +
t t
2
1−t 1 − t2
x(t) = y(t) = t
1 + t2 1 + t2
1
x(t) = tan(t) + sin(t) y(t) =
cos(t)
x(t) = sin(2t) y(t) = sin(3t)
Exercice 1846. On fait rouler sans glissement un cercle de rayon 1 sur l’axe
(Ox). Déterminer et tracer la courbe décrite par un point du cercle.
Exercice 1847. Tracer la courbe d’équation x3 + y 3 = 3xy en la coupant
par les droites y = tx où t ∈ R.

336
Exercice 1848. Tracer la courbe paramétrée définie par :
Z t Z t
x(t) = cos(2u) sin(u)du, y(t) = sin(2u) cos(u)du.
0 0

Exercice 1849. Tracer la courbe paramétrée définie par :


1 + 2t
x(t) = t2 + 2t, y(t) = .
t2

226.02 Coordonnées polaires


Exercice 1850. Tracer les courbes en polaires suivantes

ρ(θ) = sin(2θ)
sin(θ)
ρ(θ) =
θ
θ−1
ρ(θ) =
θ+1
ρ(θ) = cos(θ) − cos(2θ)
cos(θ)
ρ(θ) =
1 + sin(θ)
Exercice 1851. Soit C un cercle du plan de centre (1, 0) et de rayon a.
Déterminer et tracer le lieu des projetés orthogonaux de O sur les tangentes
de C.

Exercice 1852. Déterminer et tracer les courbes dont la tangente en tout


π −−→
point M fait un angle de avec OM .
4
Exercice 1853. Grâce aux coordonnées polaires, tracer la courbe définie
implicitement par la relation 2xy(x2 + y 2 ) = x2 − y 2 .

Exercice 1854. Tracer la courbe d’équation polaire :

r = 1 + cos θ.

Exercice 1855. Tracer les courbes d’équations polaires :


tan θ 1
r= ; r2 = .
cos θ sin(2θ)

337
226.03 Plan tangent, vecteur normal
226.99 Autre
Exercice 1856. Soit f : [0, 1] → [0, 1]2 de classe C 1 , montrer que f ne peut
être bijective.

Exercice 1857. Soit γ : [0, 1] → C continue, et z ∈ C quelconque. Montrer :

∀ε > 0, ∃γ 0 ∈ C([0, 1], C) tel que :


1 : ∀t ∈ [0, 1], |γ(t) − γ 0 (t)| < ε,
2 : ∀t ∈ [0, 1], γ(t) 6= z.

229.01 Ouvert, fermé, intérieur, adhérence


Exercice 1858. Représenter graphiquement et déterminer si les ensembles
suivants sont des ouverts.
A = {(x, y) ∈ R2 | 0 < |x − 1| < 1} ; B = {(x, y) ∈ R2 | 0 < x ≤ 1} ;
C = {(x, y) ∈ R2 | |x| < 1, |y| ≤ 1} ; D = {(x, y) ∈ R2 | x ∈ Q, y ∈ Q} ;
E = {(x, y) ∈ R2 | x 6∈ Q, y 6∈ Q} ; F = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 < 4} .

Exercice 1859. Montrer que toute reunion et toute intersection finie d’en-
sembles ouverts est un ensemble ouvert. Que peut-on dire des intersections
infinies d’ensembles ouverts ?

Exercice 1860 (partiel 1999). On définit un sous-ensemble A de R2 en


posant

A = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 2} \ {(x, y) ∈ R2 | (x − 1)2 + y 2 < 1}.

Déterminer l’intérieur, l’adhérence et la frontière de A. L’ensemble A est-il


connexe ?

Exercice 1861. Les sous-ensembles de R2 suivants sont-ils ouverts ? Fermés ?


Compacts ?

A = {(x, y) ∈ R2 | x2 − sin(y) ≤ 4}
B = {(x, y) ∈ R2 | x3 − 4ey > 4}
C = {(x, y) ∈ [0, 1] × [0, 1] | cos(x) ≥ 0}

338
Exercice 1862. On se propose de montrer que tout ouvert de R est une
réunion d’intervalles ouverts disjoints. On considère donc un ouvert U ⊂ R
et pour tout x ∈ U on pose

C(x) = {y ∈ [x, +∞[ | [x, y] ⊂ U } ∪ {y ∈] − ∞, x[ | [y, x] ⊂ U }.

1. Montrer que C(x) est un intervalle ouvert pour tout x. (Considérer


inf y∈C(x) y et supy∈C(x) y.)
2. Pour tous x, y dans U , montrer qu’on a C(x) = C(y) ou C(x) ∩ C(y) =
∅.
3. Conclure.

Exercice 1863. Soit E un espace vectoriel normé. Soient A et B deux parties


de E. Montrer :

1. C ◦ = CA , CĀ =CA
A
2. A ∪ B = Ā ∪ B̄

z }| { ◦ ◦
En déduire A ∩ B=A ∩ B .
3. A ∩ B ⊂ Ā ∩ B̄

◦ ◦
z }| {
En déduire A ∪ B ⊂A ∪ B.
Donner un exemple pour lequel l’inclusion réciproque n’est pas réalisée.

Exercice 1864. Soit A une partie d’un espace vectoriel normé E. On rap-

pelle que la frontière de A est l’ensemble Fr(A) = Ā− A. Montrer que :
1. Fr(A) = {x ∈ E | ∀ε > 0, B(x, ε) ∩ A 6= ∅ et B(x, ε) ∩ CA 6= ∅}
2. Fr(A) = Fr(CA )
3. A est fermé si et seulement si Fr(A) est inclus dans A.
4. A est ouvert si et seulement si Fr(A) ∩ A = ∅.

Exercice 1865. Soit A une partie d’un espace vectoriel normé E.


1. Montrer que Ā est l’ensemble des limites de suites convergentes d’éléments
de A.
2. On suppose maintenant que E = R. Déduire de la question précédente
que si A est bornée, alors sup A ∈ Ā. (Construire une suite de points
appropriée.)

Exercice 1866. Montrer que l’adhérence d’une boule ouverte est la boule
fermée de même centre et même rayon.

339
Exercice 1867. Soit E un espace vectoriel normé. Soient A et B deux parties
de E. On pose A + B = {z ∈ E | ∃x ∈ A, ∃y ∈ B, z = x + y}.
Montrer que si A est ouvert, A + B est ouvert. (Commencer par le cas où B
est un singleton.)

Exercice 1868. Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie.


Montrer que tout sous-espace vectoriel de E est fermé.

Exercice 1869. Soit E un espace vectoriel normé. Soit A une partie non
vide et bornée de E. On définit diam(A) = sup{ky − xk, x, y ∈ A}.
1. Montrer que si A est bornée, alors Ā et Fr(A) sont bornés.
◦ ◦
2. Comparer diam(A), diam(A) et diam(Ā) lorsque A est non vide.
3. (a) Montrer que diam(Fr(A)) ≤ diam(A).
(b) Soit x et u des éléments de A avec u 6= 0. On considère l’ensemble
X = {t ≥ 0 | x + tu ∈ A}. Montrer que sup X existe.
(c) En déduire que toute demi-droite issue d’un point x de A coupe
Fr(A).
(d) En déduire que diam(Fr(A)) = diam(A).

Exercice 1870. Soit E = Rd muni d’une norme k · k. On définit la distance


d’un élément x0 de E à une partie A de E, notée d(x0 , A), par la formule

d(x0 , A) = inf kx − x0 k.
x∈A

1. Supposons A compact. Montrer que pour tout x0 ∈ E il existe y ∈ A


tel que d(x0 , A) = ky − x0 k.
2. Montrer que le résultat est encore vrai si on suppose seulement que A
est fermé. (On remarquera que pour toute partie B de A on a d(x0 , B) ≥
d(x0 , A).)
3. Montrer que l’application qui à x0 associe d(x0 , A) est continue sur E
(sans aucune hypothèse sur A).
4. En déduire que si A est un fermé de E et B un compact de E tels que
A et B sont disjoints, alors il existe une constante δ > 0 telle que

ka − bk ≥ δ ∀(a, b) ∈ A × B.

5. Montrer par un contre-exemple que le résultat est faux si on suppose


seulement que A et B sont deux fermés disjoints.

340
Exercice 1871. Soit (E, k·k) un espace vectoriel normé. Pour toutes parties
A et B de E on note

A + B = {z ∈ E | ∃(x, y) ∈ A × B, z = x + y}.

Montrer que si A est compact et B fermé, alors A + B est fermé.

Exercice 1872. Soit X une partie de R2 ; montrer qu’elle est fermée si et


seulement si pour toute partie fermée bornée K, K ∩ X est fermée bornée.

Exercice 1873. Soient k ∈ R+∗ ,


( 2 2 )
k2
 
1 1
ωn = (x, y) ∈ R2 | x − + y− ≤ 2 ,
n n n

et [
Ω= ωn .
n∈N∗

Ω est-il ouvert ? fermé ? ...

Exercice 1874. Soit (Kn )n∈N∗ une suite d’ensembles fermés bornés de R2
telle que ∀n ∈ N, Kn+1 ⊂ Kn , et Kn 6= ∅.
Montrer que : \
Kn 6= ∅.
n∈N∗

Exercice 1875. Montrer que l’intersection de deux ensembles ouvert est


ouvert, que l’union de deux ensembles fermés est fermée, que cela reste vrai
pour un nombre fini d’ensembles, mais que cela peut devenir faux si l’on
considère des suites infinies.

Exercice 1876. Soit E ⊂ R2 un ensemble ; on pose

Int(E) =c c E.

Montrer que Int(E) est le plus grand ouvert contenu dans E.

Exercice 1877. Soit A une partie bornée de R2 , montrer que A est aussi
bornée et que
sup kxk = sup kxk .
x∈A x∈A

Exercice 1878. Classer (pour l’inclusion) les parties : A ∩ B, A ∩ B et


A ∪ B, A ∪ B.

341
Exercice 1879. Dans l’espace vectoriel normé R, chacune des parties sui-
vantes est-elle ouverte ? fermée ?
N, Z, Q, R, [0, 1[, [0, +∞[, ]0, 1[∪{2}, {1/n, n ∈ N∗ }, n≥1 ] − 1/n, 1/n[.
T

Exercice 1880. Soit E un evn (espace vectoriel normé). Soit A une partie
de E. Montrer l’égalité

_ ◦
E\A =E\A et E\ A= E\A

Exercice 1881. Soit E un evn, V un sous-espace vectoriel de E.


1. Montrer que V est un sous-espace vectoriel de E.

2. Montrer que si V 6= ∅ alors V = E.
Exercice 1882. Représenter graphiquement les parties suivantes de R2 et
dire pour chacune d’elle si c’est un ouvert, un fermé, ou ni l’un ni l’autre.
Déterminer leurs adhérences et intérieurs.
1.
{(x, y) ∈ R2 , |x| =
6 1 et |y| =
6 1}
2.
{(x, y) ∈ R2 , |x| = 1 et |y| =
6 1}
3.
{(x, y) ∈ R2 , |x| =
6 1 ou |y| =
6 1}
4.
{(x, y) ∈ R2 , 1 − xy > 0}
5.
{(x, y) ∈ R2 , 3x + 4y = 2}
6.
{(x, y) ∈ R2 , x2 + y 2 = 1}
7.
{(x, y) ∈ R2 , xy = 1}
8. [
{1/n} × [0, 1]
n∈N∗

Exercice 1883. Déterminer l’adhérence de chacune des parties de R sui-


vantes :
1. N, Z, Q

342
2. {1/n, n ∈ N∗ }
n
(−1)
3. { 1+1/n , n ∈ N∗ }
Exercice 1884. Soient A et B, deux parties d’un evn E.
1. Montrer que si O est un ouvert de E, alors A+O est ouvert. (Indication :
Prendre d’abord A = {a} puis A quelconque .... )
2. Etablir que A ∪ B = A∪B et que A ∩ B ⊂ A∩B. (Trouver un exemple
où l’inclusion est stricte)

229.02 Compacité
Exercice 1885 (partiel 1999). Soit f : Rn → R une application continue.
Montrer que les trois conditions suivantes sont équivalentes :
(1) ∀M > 0, ∃R > 0 tel que kxk > R ⇒ |f (x)| > M .
(2) Pour toute partie bornée B de R, f −1 (B) est une partie bornée de Rn .
(3) Pour toute partie compacte K de R, f −1 (K) est une partie compacte de
Rn .
Exercice 1886. Dans R2 euclidien, les ensembles suivants sont-ils com-
pacts ?
– A = {(x, y) ∈ R2 | 12 ≤ k(x, y)k ≤ 2 et xy = 1}.
– B = {(x, y) ∈ R2 | 12 < k(x, y)k ≤ 2 et xy = 1}.
– C = {(x, cos n) ∈ R2 | 0 ≤ x ≤ 18 et n ∈ N}.
Exercice 1887. Soit E = Rd muni d’une norme k · k. On définit la distance
d’un élément x0 de E à une partie A de E, notée d(x0 , A), par la formule

d(x0 , A) = inf kx − x0 k.
x∈A

1. Supposons A compact. Montrer que pour tout x0 ∈ E il existe y ∈ A


tel que d(x0 , A) = ky − x0 k.
2. Montrer que le résultat est encore vrai si on suppose seulement que A
est fermé. (On remarquera que pour toute partie B de A on a d(x0 , B) ≥
d(x0 , A).)
3. Montrer que l’application qui à x0 associe d(x0 , A) est continue sur E
(sans aucune hypothèse sur A).
4. En déduire que si A est un fermé de E et B un compact de E tels que
A et B sont disjoints, alors il existe une constante δ > 0 telle que

ka − bk ≥ δ ∀(a, b) ∈ A × B.

343
5. Montrer par un contre-exemple que le résultat est faux si on suppose
seulement que A et B sont deux fermés disjoints.
Exercice 1888. Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé. Soit (xn ) une suite
convergente de E et x sa limite. Montrer que l’ensemble {x} ∪ {xn , n ∈ N}
est compact.
Exercice 1889. Soit (un )n≥1 une suite réelle. ∀n ≥ 1, on pose An = {up / p ≥
n}. Démontrer
T que l’ensemble des valeurs d’adhérence de la suite (un )n≥1 est
V = n≥1 An , et qu’ainsi V est fermé. En déduire que si la suite est bornée,
alors l’ensemble V est un compact non vide.

229.03 Borne supérieure


Exercice 1890. Soient A et B deux parties non vides et majorées de R.
Montrer les implications suivants :
– ∃M ∈ R ∀x ∈ A, x < M ⇒ sup A ≤ M
– A ⊂ B ⇒ sup A ≤ sup B.
Exercice 1891. Soient A et B deux parties non vides et majorées de R. On
définit :
A + B = {c ∈ R | ∃a ∈ A, ∃b ∈ B, c = a + B}.
1. Montrer que A+B admet une borne supérieure, puis que sup(A+B) =
sup A + sup B.
2. Montrer l’implication :
∃M ∈ R ∀x ∈ A, ∀y ∈ B, x + y < M ⇒ sup A + sup B ≤ M.
Exercice 1892. Soit ε ∈ R+ tel que ∀x ∈ R∗+ , x ≥ ε. Montrer que ε = 0.
Exercice 1893. Soit A une partie non vide et bornée de R. Montrer que :
sup{|x − y| : (x, y) ∈ A2 } = sup A − inf A.

229.99 Autre
Exercice 1894. Soit x = (x1 , · · · xn ) ∈ Rn . On pose
n n
!1/2
X X
kxk1 = |xi | ; kxk2 = |xi |2
i=1 i=1

et
kxk∞ = sup{|xi | : 1 ≤ i ≤ n}.

344
1. Démontrer que k · k1 est une norme sur Rn .
2. Démontrer que
kxk∞ ≤ kxk2 ≤ kxk1 ≤ nkxk∞
et √
kxk2 ≤ nkxk∞ ,
pour tout x ∈ Rn . Discuter le cas n = 1.
3. Représenter dans R2 la boule unité fermée
Bk·k = {x = (x1 , x2 ) ∈ R2 ; kxk ≤ 1}
pour chacune des normes k · k1 , k · k2 et k · k∞ .
Exercice 1895. 1. Dans R2 ou R3 euclidien muni d’une b.o.n., représenter
les ensembles suivants :
– A = {(x, y) ∈ R2 | x2 − y 2 > 1 et x2 + y 2 < 4}
2
– B = {(x, y) ∈ R2 | (x − 1)2 − y 2 > 1 et x2 + y4 < 4}
3
– C = {(x,
 y, z) ∈ R | 1 < x + y + z < 3 et x > 0et y > 0 et z > 0}

x+y+z <1 
3
– D= (x, y, z) ∈ R et x−y+z <1
 et −x − y + z < 1 
– E = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 − z 2 < 0 et 2 < z < 4}
– F = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 + z 2 < 1 et x2 + y 2 < z 2 et z > 0}
– G = {(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 = 4 et z = x − 1}.
2. Déterminer les projections de E et G sur le plan (xOy).
Exercice 1896 (Images directes et réciproques). 1. Soit f l’application
affine par morceaux, de R dans R, définie par :


 0 si x ≤ −2
1 + x si −2 < x < 0

f (x) =

 x si 0≤x≤1
1 si x > 1.

Soient A = [−1, 0[ et B = [0, 2[. Déterminer f (A), f −1 (B), f (R \ A),


f −1 (f (A)), f (f −1 (B)), f (A ∩ B), et f (A) ∩ f (B).
2. Soient deux ensembles E et F , et f : E → F une application. Comparer
les ensembles f (A ∩ B) et f (A) ∩ f (B), f −1 (f (A)) et A, f (f −1 (B)) et
B, f (E \ A) et F \ f (A).
!
G : R2 −→ R2 √
Exercice 1897. Soit l’application u v(v+2u) .
(u, v) 7−→ ( u+v , u+v )
On note D l’ensemble de définition de G. Déterminer G(D).

345
Exercice 1898. Soient les applications f et g de R2 dans R2 définies par :

x+y 3 y
f (x, y) = ( , y) et g(x, y) = (2x, √ ).
2 2 2
Soient les ensembles
x2 xy
D1 = {(x, y) ∈ R2 | + y2 + = 1},
4 2
x2
et D2 = {(x, y) ∈ R2 | + 2y 2 = 1}.
4
Déterminer f (D1 ) et g −1 (D2 ).
Exercice 1899. Simplifier l’écriture des ensembles suivants :
[ 1 1 \ 1 1
I= [ , 1 − ] et J = ] − , 1 + [.
n>1
n n i>0,j>0
i j

Exercice 1900. Soit f : Rd → R une fonction continue telle que limx→−∞ f (x) =
limx→+∞ f (x) = +∞. Montrer que f admet un minimum.
Exercice 1901. Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé et (xn )n∈N une
suite d’éléments de E. On suppose que (xn ) est de Cauchy. Montrer qu’elle
converge si et seulement si elle admet une sous-suite convergente.
Exercice 1902. Soit C une partie convexe de R2 , montrer que C est aussi
convexe.

240.00 Géométrie affine dans le plan et dans


l’espace
Exercice 1903. Soit P un plan muni d’un repère R(O,~i, ~j), les points et les
vecteurs sont exprimés par leurs ccordonnées dans R.
1. Donner un vecteur directeur, la pente et des représentations cartésiennes
et paramétriques des droites (AB) suivantes :
(a) A(2, 3) et B(−1, 4)
(b) A(−7, −2) et B(−2, −5)
(c) A(3, 3) et B(3, 6).
2. Donner des représentations cartésiennes et paramétriques des droites
passant par A et dirigées par ~u avec :

346
(a) A(2, 1) et ~u(−3, −1)
(b) A(0, 1) et ~u(1, 2)
(c) A(−1, 1) et ~u(1, 0).
3. Donner des représentations paramétriques et cartésiennes (que l’on
pourra déduire des paramétriques) des droites définies comme suit :
(a) passant par le point (0, 4) et de pente 3,
(b) passant par le point (2, −3) et parallèle à l’axe des x,
(c) passant par le point (−2, 5) et parallèle à la droite D : 8x+4y = 3,
(d) passant par le point (1, 0) et parallèle à la droite D : x − y + 5 = 0.

Exercice 1904. 1. Les trois points A, B et C de P sont-ils alignés ? Si


oui donner une équation cartésienne de la droite qui les contient.
(a) A(−3, 3), B(5, 2) et C(2, 1),
(b) A(1, 1), B(−2, 2) et C(2, 1),
(c) A(4, −3), B(0, −1) et C(2, −2),
(d) A(2, −1), B(1, −2) et C(−3, 4).
2. Dans les cas suivant, donner un vecteur directeur de D et déterminer
si le point C appartient ou non à D
(a) (D) : 3x + 5y + 1 = 0, C(3, −2).

x=3+t
(b) (D) : , C(5, 3).
y =2−t
Exercice 1905. Dans l’exercice suivant, on considère des couples de deux
droites D1 et D2 : on doit déterminer si elles sont sécantes, parallèles ou
confondues. Si elles sont sécantes, on déterminera les coordonnées du point
d’intersection, et si elles sont parallèles ou confondues on déterminera un
vecteur directeur.
1. (D1 ) : 3x + 5y − 2 = 0 et (D2 ) : x − 2y + 3 = 0
2. (D1 ) : 2x − 4y + 1 = 0 et (D2 ) : −5x + 10y + 3 = 0
 
x = 3 + 4t x=5−s
3. (D1 ) : et (D2 ) :
y =2−t y = 2 + 3s
 
x = 1 + 2t x = 3 − 4s
4. (D1 ) : et (D2 ) :
y = 2 − 3t y = −1 + 6s

x=2+t
5. (D1 ) : x − 2y + 3 = 0 et D2 :
y = 3 − 2t

347

x = 1 − 4t
6. (D1 ) : 3x − 2y + 1 = 0 et (D2 ) :
y = 2 − 6t
Exercice 1906. On considère les deux droites du plan D : 2x − 3y + 4 = 0
et D0 : x + 3y + 1 = 0. On considère le point A, intersection des deux droites
et le point B de coordonnées (3, 8). Donner une équation de (AB).

Exercice 1907. On considère le triangle ABC dont les côtés ont pour
équations (AB) : x + 2y = 3, (AC) : x + y = 2, (BC) : 2x + 3y = 4.
1. Donner les coordonnées des points A, B, C.
2. Donner les coordonnées des milieux A0 , B 0 , C 0 de (BC), (AC) et (AB)
respectivement.
3. Donner une équation de chaque médiane et vérifier qu’elles sont concou-
rantes.

Exercice 1908 (Médianes). On considère dans P trois points A, B et C.


~ AC)
1. Déterminer dans le repère (A, AB, ~ des équations pour les médianes
du triangle ABC.
2. En déduire que les médianes d’un triangle sont concourantes.

Exercice 1909 (Théorème de Menelaüs). Dans le triangle ABC, on considère


trois points P, Q, R, sur les côtés (BC), (AC) et (AB) respectivement, ces
points n’étant pas les points A, B ou C. Montrer que P, Q et R sont alignés
si et seulement si
PB QC RA
= = =1
PC QA RB
Exercice 1910 (Théorème de Pappus). Soient (A1 , A2 , A3 ) et (B1 , B2 , B3 )
deux systèmes de trois points alignés. Montrer que les points C1 , C2 et C3 ,
intersections des droites (A2 B3 ) et (A3 B2 ), (A3 B1 ) et (A1 B3 ), (A1 B2 ) et
(A2 B1 ) (que l’on suppose exister) sont alignés.

Exercice 1911 (Théorème de Ceva). Dans le triangle ABC, on considère


trois points P, Q, R, sur les droites (BC), (AC) et (AB) respectivement, ces
points n’étant pas les points A, B ou C. Montrer que les droites (AP ), (BQ)
et (CR) sont concourantes ou parallèles si et seulement si

P B QC RA
. . = −1
P C QA RB
Exercice 1912. Montrer que l’intersection de deux parties convexes est
convexe. Est-ce vrai pour l’union ?

348
Exercice 1913. Soient C et C 0 deux ensembles convexes d’un espace affine,
montrer que
M + M0
 
0 0
D= | (M, M ) ∈ C × C
2
est convexe.

Exercice 1914. On appelle enveloppe convexe co(A) d’une partie non vide
A d’un espace affine E l’intersection des ensembles convexes contenant A ;
c’est le plus petit ensemble convexe contenant A. Montrer que c’est aussi
l’ensemble des barycentres à coefficients positifs de points de A. Que sont
co({A, B}), co({A, B, C}) ?

Exercice 1915. Un cône d’un espace vectoriel est une partie K telle que :

∀x ∈ K, ∀t ≥ 0, tx ∈ K.

Montrer qu’un cône est convexe si et seulement si il est stable par addition.

Exercice 1916. Trouver les parties C convexes de R2 telles que le complémentaire


c
C soit aussi convexe.

Exercice 1917. Soit E un espace affine de dimension n, et (x1 , ..., xn ) des


points de E.On considère une combinaison convexe de points de A, sous
ensemble de E :
m
X m
X
x= ti xi avec ∀i ∈ {1, ..., m} : ti ≥ 0 et tj = 1.
i=1 j=1

Montrer qu’on peut écrire :


n+1
X n+1
X
x= gk xk avec ∀k ∈ {1, ..., n + 1} : gk ≥ 0 et gk = 1.
k=1 k=1

Ainsi il suffit de n + 1 points dans un espace de dimension n pour écrire une


combinaison convexe.

Exercice 1918. Une bimédiane d’un tétraèdre est une droite qui passe par
les milieux de deux arêtes opposées. Montrer que les trois bimédianes sont
concourantes.

Exercice 1919. Soient A, B, C trois points non alignés d’un plan affine.
Déterminer l’ensemble des points ayant mêmes coordonnées dans les repères
−→ −→ −→ −−→
(A, AB, AC) et (B, BA, BC).

349
Exercice 1920. Soit R1 = (0, e1 , e2 , e3 ) un repère cartésien d’un espace
0 0 0 0
affine. Soient O = (1, 0, 0), e1 = e1 + e2 , e2 = e1 − e2 , e3 = e3 et R2 =
0 0 0 0
(0 , e1 , e2 , e3 ). Déterminer les coordonnées d’un point dans R2 en fonction de
ses coordonnées dans R1 .
Exercice 1921. Soient (Di )i=1...4 quatre droites du plan affine sécantes deux
à deux en six points distincts. Si deux d’entre elles se coupent en A et les
deux autres en B, on dit que [AB] est une diagonale. Montrer que les milieux
des trois diagonales sont alignés (on étudiera le problème analytiquement en
choisissant un bon repère).
Exercice 1922. 1. Soient (Di : ui x + vi y + hi = 0)i=1...3 trois droites
du
plan affine.
Montrer qu’elles sont parallèles ou concourantes ssi
u1 v1 h1

u2 v2 h2 = 0.

u3 v3 h3
2. Soient (D1 : x + 2y = 1), (D2 : x + y = 2), (D3 : 2x + y = 3),
(D4 : 3x + 2y = 1). Déterminer une équation de la droite D qui passe
par D1 ∩ D2 et D3 ∩ D4 sans calculer ces points d’intersection.
Exercice 1923. Soient A, B, C trois points non alignés d’un plan affine.
1. Soit f une application affine telle que f (A) = A, f (B) = B et f (C) =
C. Montrer que f = id.
2. Soient f et g affines telles que f (A) = g(A), f (B) = g(B) et f (C) =
g(C). Que peut-on dire ?
3. Soit f affine telle que f (A) = B, f (B) = C et f (C) = A. Que peut-on
dire ?
Exercice 1924. Soit E un espace affine et f une application affine de E dans
E.
1. Montrer que f est une translation ssi f~ = id.
2. Montrer que si f~ = λid où λ 6= 1 alors f est une homothétie (on
montrera que f admet un point fixe).
3. On note T l’ensemble des translations. Montrer que T est un sous-
groupe du groupe affine.
4. On note H l’ensemble des homothéties bijectives. Montrer que T ∪ H
est un sous-groupe du groupe affine.
Exercice 1925. Soient f et g deux applications affines de E dans E telles
que f~ = ~g . Montrer qu’il existe u ∈ E~ tel que f = tu ◦ g où tu est la
translation de vecteur u. Que peut-on dire si de plus il existe M ∈ E tel que
f (M ) = g(M ) ?

350
Exercice 1926. Reconnaı̂tre les application affines de R3 suivantes :
y
− z2 + 23
       
x −x + 2y − 2z − 2 x 2
y  7→  −3y + 2z + 6  et y  7→ −x + 3y − z + 2 
2 2 3
z −4y + 3z + 6 z −x + y2 + z2 + 32

Exercice 1927. Soit E un espace affine, f une application affine de E dans


E et
F = {M ∈ E/f (M ) = M } .
On suppose que F 6= ∅.
1. Montrer que F~ = ker(f~ − id).
2. On suppose que f~◦ f~ = f~. Soit s la projection affine sur F parallèlement
à ker(f~). Montrer que f = s.
3. Faire la même chose si f~ ◦ f~ = id.

Exercice 1928. Soit E un espace affine et f une application affine de E


dans E.
1. Montrer que si f ◦ f = f alors f est une projection affine.
2. Montrer que si f ◦ f = id alors f est une symétrie affine.

Exercice 1929. On considère les droites D : x + 2y = 5 et D0 : 3x − y = 1 et


on note A l’intersection des deux droites et B le point de coordonnées (5, 2).
1. Donner une équation cartésienne de la droite (AB).
2. Donner une équation cartésienne de la perpendiculaire à D passant par
B.
3. Donner une équation cartésienne de la parallèle à D0 passant par B.
4. Soit C le point de coordonnées (2, −7)). Donner une équation cartésienne
de la médiatrice ∆ du segment [B, C]. ∆ est-elle parallèle à D ? Et à
D0 ?

Exercice 1930. 1. On considère la famille des droites Dλ : x+λy+1 = 0,


où λ ∈ R.
(a) Vérifier que ces droites passent toutes par un même point A dont
on donnera les coordonnées.
(b) Parmi toutes ces droites, y en a-t-il une qui est verticale ? Si oui
donner une équation de cette droite.
(c) Parmi toutes ces droites, y en a-t-il une qui est horizontale ? Si
oui donner une équation de cette droite.

351
(d) Parmi toutes ces droites, y en a-t-il qui sont parallèles, confondues
ou perpendiculaires à la droite ∆ d’équation 2x − 3y + 1 = 0 ? Si
oui donner des équations de ces droites.
2. On considère la famille de droites Dm : (2m−1)x+(3−m)y+m+1 = 0,
m ∈ R.
Parmi toutes ces droites y en a-t-il une perpendiculaire à (∆) : x + y −
1 = 0 ? Si oui, laquelle ?
Exercice 1931. On considère les trois points de P : A(2, −3), B(0, −1) et
C(−2, −5).
1. Dessiner le triangle ABC puis calculer son aire.
2. Calculer les coordonnées de l’orthocentre H, du centre du cercle cir-
conscrit Ω et du centre de gravité G de ABC.
−→ −−→
3. Vérifier que H, Ω et G sont alignés et qu’en particulier ΩG = 31 ΩH.
Exercice 1932. 1. Calculer les angles :
→ √ → √
(a) entre les vecteurs u 1 ( 3, 2) et v 1 (1, 3 3),
→ √ → √ √
(b) entre les vecteurs u 2 (1, 2) et v 2 ( 2 − 2, 2 + 2),
√ √
(c) du triangle de sommets A(−1, 0), B( 21 , 23 ) et C( 12 , − 2
3
).
2. Calculer la distance du point A à la droite D :
(a) A(1, 1) et D : 2x + y − 1 = 0
(b) A(2, −1) et D : 3x − 2y + 4 = 0
(c) A(3, 3) et D : −x + 3y + 2 = 0.
3. Trouver les bissectrices de :
(a) D : 5x − 12y + 7 = 0 et D0 : 3x + 4y − 7 = 0,
(b) D : x − 3y + 5 = 0 etD0 : 3x − y − 1 = 0.
Exercice 1933. Soit (0,~i, ~j) un repère du plan. Déterminer l’expression ana-
lytique dans ce repère de la réflexion d’axe x + y = 1.
Exercice 1934. Soit G un sous-groupe fini de l’ensemble des isométries du
plan. Montrer que G ne peut pas contenir de translation non triviale.
Exercice 1935. On considère dans le plan les deux droites (D : 3x + y = 5)
et
(D0 : x − 2y + 3 = 0). Quel est l’angle entre ces deux droites ?
Exercice 1936. Soit C un cercle de centre I = (x0 , y0 ) et de rayon R et
(D : ax + by + c = 0). En paramétrant D, montrer que D est tangente à C
(i.e. D ∩ C est un singleton) ssi d(I, D) = R.

352
Exercice 1937. Soient A et B deux points du plan et α un réel. Déterminer
−−→ −−→
l’ensemble des points M qui vérifient M A.M B = α.
Exercice 1938. Soient A, B, C les sommets d’un triangle équilatéral de coté
1. Déterminer l’ensemble des points M qui vérifient M A2 +M B 2 +M C 2 = 2.
Exercice 1939. Soient A et B deux points du plan et k un réel strictement
positif. Déterminer l’ensemble des points M qui vérifient M A = kM B.

2
R !
 → R2 !
Exercice 1940. Quelle est l’application f : x −3x − 4y ?
 7→ 15
y −4x + 3y − 2

Exercice 1941. Soit X = {A, B, C, D} les sommets d’un carré du plan et


G = {f ∈ I2 /f (X) = X}. Montrer que G est un sous-groupe de I2 . Montrer
que si f ∈ G alors f (O) = O où O est l’isobarycentre de A, B, C, D. En
déduire les éléments de G.
Exercice 1942. Déterminer les z ∈ C tels que z, z 2 , z 4 soient alignés.
Exercice 1943. Si a et b sont les affixes de deux sommets opposés d’un
carré, calculer les affixes des deux autres.
Exercice 1944. Soit O, A, B un triangle rectangle en O. A toute droite D
0 0 0 0
issue de O on associe le cercle de diamètre A B où A et B sont les projetés
orthogonaux de A et B sur D. Montrer que tous les cercles passent par un
même point fixe (on pourra utiliser une similitude... ).
Exercice 1945. Pour a, b, c trois nombres complexes tels que b 6= c, on
note V (a, b, c) = c−a c−b
. Soient z1 , z2 , z3 , z4 quatre nombres complexes distincts.
Montrer que les images de ces nombres complexes sont alignées ou cocycliques
ssi VV (z
(z1 ,z2 ,z3 )
1 ,z2 ,z4 )
∈ R.
Exercice 1946. Soit ABCD un carré direct et M un point de la droite
(DC). La perpendiculaire à (AM ) passant par A coupe (BC) en N . On note
I le milieu de [M N ]. Déterminer le lieu des points I lorsque M décrit la droite
(DC).
Exercice 1947. Soient A, B, C, D quatre points distincts du plan tels que
−→ −−→
AB 6= CD. Montrer que le centre de la similitude transformant A en C et B
en D est aussi le centre de celle transformant A en B et C en D.
Exercice 1948. Les quatre points A, B, C et D de l’espace sont-ils copla-
naires ? Si oui, donner une équation cartésienne du plan qui les contient :

353
1. A(1, 2, 2), B(−1, −2, −1), C(3, 4, 4) et D(−2, 3, 1).
2. A(0, 1, 3), B(1, 2, −1), C(1, 1, −1) et D(1, 2, 2).
3. A(−1, 2, 4), B(3, −3, 0), C(1, 3, 4) et D(5, 1, −6).
4. A(2, −1, 0), B(0, −4, 5), C(4, −13, 13) et D(−4, 5, −3).

Exercice 1949. 1. Trouver une équation du plan (P ) défini par les éléments
suivants.
(a) A, B et C sont des points de (P )
i. A(0, 0, 1), B(1, 0, 0) et C(0, 1, 0).
ii. A(1, 1, 1), B(2, 0, 1) et C(−1, 2, 4).
iii. A(5, 0, −1), B(1, 3, −2) et C(−2, 4, 5).
(b) A est un point de (P ), ~u et ~v sont des vecteurs directeurs de (P )
i. A(1, 2, 1), ~u(4, 0, 3) et ~v (1, 3, −1).
ii. A(1, 0, 2), ~u(2, −1, 3) et ~v (−1, 4, 5).
(c) A est un point de (P ), D est une droite contenue dans (P )

x+y−z+3=0
i. A(4, 1, −3) et (D) :
4x − y + 2z = 0

 x=t
ii. A(1, 1, 0) et (D) : y = −1 + 2t
z = 1 − 3t

(d) D et D0 sont des droites contenues dans (P )


 
x+y−z+3=0 0 3x − y − z + 5 = 0
i. (D) : et (D ) :
x−y−2=0 x+y−z+1=0
 
x + 2y − z + 1 = 0 2x + y − 3z + 7 = 0
ii. (D) : et (D0 ) :
x + 3y + z − 4 = 0 3x + 2y + z − 1 = 0
2. Montrer que les représentations paramétriques suivantes définissent le
même
 plan : 
 x = 2 + s + 2t  x = 1 + 3u − v
y = 2 + 2s + t et y = 3 + 3u + v
z =1−s−t z = 1 − 2u
 

Exercice 1950. Les plans suivants sont-ils parallèles ou sécants ? Dans ce


dernier cas, donner un vecteur directeur de la droite (D) = (P ) ∩ (P 0 ).
1. (P ) : 5x − y − 1 = 0 et (P 0 ) : z = 3.

354
2. (P ) : x + y + z + 1 = 0 et (P 0 ) : 2x − y + 3z + 2 = 0.
3. (P ) : 2x − z + 1 = 0 et (P 0 ) : 4x − 3y + 2z + 5 = 0.
4. (P ) : 4x − 6y + 8z − 1 = 0 et (P 0 ) : −6x + 12y − 9z + 11 = 0.
Exercice 1951. Quelle est la nature de l’intersection des trois plans sui-
vants ? Si c’est un point en donner les coordonnées, si c’est une droite en
donner un vecteur directeur.
1. (P ) : z = 1, (P 0 ) : x − y − 2 = 0 et (P ”) : 4x − 2y + z + 2 = 0.
2. (P ) : 4x−2y+3z+5 = 0, (P 0 ) : 3x+y−z+2 = 0 et (P ”) : x−y+z+1 =
0.
3. (P ) : 4x − 2y + 10z − 4 = 0, (P 0 ) : −10x + 5y − 25z + 13 = 0 et
(P ”) : x + y − z + 1 = 0.
4. (P ) : 3x − y + 2z − 5 = 0, (P 0 ) : x − y + 3z − 7 = 0 et (P ”) :
4x + 2y − z + 1 = 0.
5. (P ) : x−y+2z−1 = 0, (P 0 ) : 2x+y+z+3 = 0 et (P ”) : x−4y+5z−6 =
0.
6. (P ) : x−y+2z−1 = 0, (P 0 ) : 2x+y−z+1 = 0 et (P ”) : x+5y−8z+2 =
0.
Exercice 1952. Les droites suivantes sont-elles sécantes, parallèles ou non
coplanaires ? Si elles sont sécantes donner leur point d’intersection et si elles
sont parallèles donner un vecteur directeur.
 
x+y−z+2=0 3x − y + 2z − 7 = 0
1. (D) : et (D0 ) :
x+y+z+1=0 x−y =0
 
 x = 1 − 2t  x = 3t − 1
0
2. (D) : y = t + 2 et (D ) : y = −t + 2
z = 3t + 1 z = 2t
 

Exercice 1953. Dans chacun des cas suivants dire si la droite (D) et le plan
(P ) sont parallèles ou sécants. Donner alors leur point d’intersection.

5x − 3y + 2z − 5 = 0
1. (D) : et (P ) : 4x − 3y + 7z − 7 = 0.
2x − y − z − 1 = 0

 x = 3 + 2t
2. (D) : y = 5 − 3t et (P ) : −3x + 2y + 3z − 5 = 0.
z = 2 − 2t

Exercice 1954. On considère les cinq points suivants : A(1, 2, −1), B(3, 2, 0),
C(2, 1, −1), D(1, 0, 4) et E(−1, 1, 1).
1. Ces quatre points sont-ils coplanaires ?

355
2. Déterminer la nature du triangle ABC. A, B et C sont-ils alignés, si
non donner une équation catésienne du plan P qui les contient.
3. Déterminer les coordonnées du barycentre G des points A, B, C et D.
4. Montrer que O, D et G sont alignés et que la droite OD est perpendi-
culaire à P .

Exercice 1955. Soient D1 , D2 et D3 trois droites concourrantes en Ω et


soient P , P 0 et P 00 trois plans tels que aucun ne contient aucune des 3 droites
ci dessus. On peut alors définir les 9 points d’intersections : P coupe D1 , D2 ,
D3 en A, B, C ; P 0 coupe D1 , D2 , D3 en A0 , B 0 , C 0 ; P 0 coupe D1 D2 , D3 en
A00 , B 00 , C 00 ;
On considère aussi les intersections suivantes : I = (AB 0 ) ∩ (A0 B) , J =
(AC 0 ) ∩ (A0 C) ,K = (BC 0 ) ∩ (B 0 C).
Montrer que les droites (A00 K), B 00 J) et (C 00 I) sont parallèlles ou concour-
rantes. (Indication : utiliser un bon repère affine).

Exercice√1956. On considère les quatre points suivants : A(2, 0, 0), B(−1, 3, 0),
C(−1, − 3, 0), D(0, 0, 4). Déterminer un vecteur directeur de la droite (ABC)∩
(ADE).

Exercice 1957. Donner une condition sur m pour que les trois plans suivants
se coupent sur une même droite. (P ) : x + my − z + 1 = 0, (P 0 ) : (m + 1)x +
3y + 4z − 2 = 0 et (P ”) : y + (2m + 4)z − (2m + 2) = 0.

Exercice 1958. On considère la famille de plans (Pm )m∈R définis par les
équations cartésiennes :

m2 x + (2m − 1)y + mz = 3
1. Déterminer les plans Pm dans chacun des cas suivants :
(a) A(1, 1, 1) ∈ Pm
(b) B(−1, −2, 6) ∈ Pm
(c) C(−1, 0, 1) ∈ Pm
(d) ~v (1, 1, 1) est un vecteur directeur de P
(e) ~n(0, 1, 0) est normal à P .
2. Montrer qu’il existe un unique point R appartenant à tous les plans
Pm .

Exercice 1959. 1. Déterminer la distance du point A au plan (P )


(a) A(1, 1, 1) et (P ) : x + y + z − 1 = 0

356
(b) A(1, 0, 2) et (P ) : 2x + y + z + 4 = 0.
(c) A(3, 2, 1) et (P ) : −x + 5y − 4z + 2 = 0.
(d) A(4, 5, 2) et (P ) : 2x − y + z = 0.

x+y+z =1
2. Calculer la distance du point A(1, 1, 1) à la droite (D) :
x − y + z = −1

y−z =3
Exercice 1960. On considère les deux droites (D) : et
 −x − y + 2 = 0
−x + 3z = 1
(∆) : .
−x − 3y = 2
1. Donner un vecteur directeur de D et de ∆.
2. Donner une équation paramétrique de ∆.
3. On fixe un point Mα de ∆ dépendant du paramètre α où α est l’abscisse
de point Mα . Donner une équation du plan Pα passant par Mα et
contenant D.
4. Parmi tous ces plans, y en a-t-il un qui est perpendiculaire à ∆ ? Pour
quelle valeur α0 de α est il obtenu ? Donner une équation de ce plan.
Donner les coordonnées de Mα0 .
Exercice 1961. On se donne 2 droites D1 et D2 ayant comme vecteurs
directeurs respectifs u~1 et u~2 .
1. Perpendiculaire commune à ces deux droites.
(a) On suppose que u~1 et u~2 ne sont pas colinéaires et on note ~n :=
u~1 ∧ u~2 .
i. Montrer que le plan P1 contenant D1 et admettant ~n comme
vecteur directeur et le plan P2 contenant D2 et admettant ~n
comme vecteur directeur se coupent en une droite ∆.
ii. Montrer que ∆ est une perpendiculaire commune à D1 et D2
(c’est à dire ∆ coupe D1 et D2 , et est orthogonale à D1 et à
D2 ).
iii. Montrer que ∆ est la seule perpendiculaire commune à D1 et
D2 .
(b) Comment construire ∆ dans le cas où D1 et D2 sont parallèlles ?
2. Distance entre ces deux droites.
Soit H1 := D1 ∩ ∆ et H2 := D2 ∩ ∆.
Montrer que pour tout A1 ∈ D1 et tout A2 ∈ D2 , on a d(A1 , A2 ) ≥
d(H1 , H2 ).
d(H1 , H2 ) est appelée distance entre les deux droites D1 et D2 .

357
3. Donner des équations cartésiennes pour ∆ et calculer la distance entre
les deux droites D1 et D2 dans le cas suivant :
 
x−y−z+4=0 −x + 2y + z + 2 = 0
(a) (D1 ) : et (D2 ) :
−x − 2y − 3z + 9 = 0 −2x + 4y − z + 1 = 0
 
x+y−z+2=0 3x − y + 2z − 7 = 0
(b) (D1 ) : et (D2 ) :
x+y+z+1=0 x−y =0
 
 x = 1 − 2t  x = 3t − 1
(c) (D1 ) : y = t + 2 et (D2 ) : y = −t + 2
z = 3t + 1 z = 2t
 
 
x−y−z−2=0 x + y + 2z − 1 = 0
(d) (D1 ) : et (D2 ) :
x − 2y − 3z + 1 = 0 2x + y + z + 2 = 0
Exercice 1962. 1. Déterminer les plans bissecteurs de :
P : x + y + z + 3 = 0 et P 0 : 2x + y + 2z = 1
Q : 5x + 3y − 4z = 8 et Q0 : 4x − 5y − 3z = 2.
2. Déterminer l’ensemble des points de l’espace équidistants des trois axes
de coordonnées. 
 x = 3t − 1
3. On considère la droite D d’équation paramétrique y=1
z = −t − 1

0
Donner une équation des deux plans P et P contenant D à une distance
de 1 de l’origine (point O de coordonnées (0, 0, 0)).
Exercice 1963. Déterminer l’expression analytique de la réflexion s de plan
x + y − z = 1. Quelle est l’image par s du plan x + 2y − 3z + 1 = 0 ?
Exercice 1964. Déterminer la distance du point M = (1, 2, 3) aux droites

x = 1 + 2t
( 
x + y − 2z = 1
D et ∆ y = 2 − t
2x − y + z + 1 = 0 
z = 2 + 2t


π: ux + vy + wz + h = 0
Exercice 1965. Soit deux plans .
π 0 : u0 x + v 0 y + w0 z + h0 = 0
1. Montrer que si π et π 0 sont sécants, tout plan passant par leur droite
d’intersection D a une équation du type

λ(ux + vy + wz + h) + µ(u0 x + v 0 y + w0 z + h0 ) = 0

et réciproquement, tout plan ayant une équation de ce type, (pour un


couple (λ, µ) donné) passe par D.

358
2. Si π et π 0 sont parallèles, que représente l’ensemble des plans d’équation :

λ(ux + vy + wz + h) + µ(u0 x + v 0 y + w0 z + h0 ) = 0

3x + 2y + 5z + 6 = 0
Exercice 1966. Écrire l’équation du plan passant par la droite
x + 4y + 3z + 4 = 0
x−1 y−5 z+1
et parallèle à la droite = = .
3 2 −3

3x − 2y − z + 4 = 0
Exercice 1967. Soit la droite d’équations . Trou-
x − 4y − 3z − 2 = 0
ver sa projection sur le plan 5x + 2y + 2z − 7 = 0.

Exercice 1968. Soit les droites D et D0 non coplanaires :


 
x−y+z+1 = 0 0 x + 2y + z = 0
(D) et (D )
2x + y − z = 0 2x − 2y − 2z − 1 = 0

Trouver des équations de leur perpendiculaire commune.

241.00 Isométrie vectorielle


Exercice 1969. Compléter x1 = (1, 2, 1) en base orthogonale directe de R3
euclidien canonique.

Exercice 1970. Montrer que ∀(x, y, z) ∈ (R3 )3 x ∧ (y ∧ z) + y ∧ (z ∧ x) +


z ∧ (x ∧ y) = 0.

Exercice ( 1971. Soit E euclidien orienté de dimension 3 et a ∈ E.


E→E
Soit f : . f est-elle linéaire, bijective ? Comparer f 3 et f .
x 7→ x ∧ a

Exercice 1972. Soient a et b deux vecteurs de R3 . Discuter et résoudre


l’équation a ∧ x = b.

Exercice 1973. Soit R le rotation vectorielle d’angle θ et d’axe orienté par


le vecteur unitaire k. Montrer que ∀x ∈ R3 R(x) = (cos θ)x + (sin θ)k ∧ x +
2(x|k) sin2 ( 2θ )k.

Exercice 1974. Determiner la matrice dans la base canonique de R3 du


retournement d’axe R(1, 2, 1).

359
Exercice 1975. Reconnaı̂tre les transformations géométriques dont les ma-
trices respectives dans la base canonique de R3 sont :
 √   
3 1 √6 −2 2 1
1 1
1
√ √3 − 6 2 1 2
3 3
− 6 6 2 −1 −2 2

Exercice 1976. Soit R une rotation de R3 d’axe Ru et d’angle θ et r une


rotation quelconque. Déterminer rRr−1 . En déduire que le centre de SO3 (R)
est bı̂ı̂ı̂ı̂ı̂ı̂p (le centre est l’ensemble des rotations qui commutent avec toutes
les autres).

Exercice 1977. On considère l’espace vectoriel euclidien canonique et orienté


R3 . Soient a, b, c ∈ R3 et p = [a, b, c] le produit mixte de a, b et c. Exprimer
à l’aide de p les quantités suivantes
1. s = [a + b, b + c, c + a],
2. t = [a ∧ b, b ∧ c, c ∧ a] .

242.00 Géométrie affine euclidienne


Exercice 1978. On considère les 4 points A, B, C, D donnés. (A, AB, ~ AC,~ AD)~
définit-il bien un nouveau repère ? Dans ce cas, trouver les formules de chan-
gements de repère exprimant les coordonnées (x, y, z) dans (O,~i, ~j, ~k) en fonc-
~ AC,
tion de celles (x0 , y 0 , z 0 ) dans (A, AB, ~ AD).
~
1. A(2, −1, 0), B(7, −1, −1), C(−3, 0, −2), D(3, −6, −3)
2. A(4, 1, 4), B(7, 3, 1), C(9, 0, 0), D(5, 2, 3)
3. A(0, −1, 3), B(5, −6, 4), C(−4, 1, −2), D(−3, 3, 6)
4. A(1, 1, 0), B(1, 5, 2), C(0, −1, 1), D(3, 4, −1)
5. A(2, −1, 4), B(0, 0, 1), C(3, 2, −1), D(1, 3, 4)
6. A(4, 4, 2), B(5, 3, 2), C(4, 3, 3), D(3, 5, 2)
7. A(1, 3, 1) ,B(1, 2, 2) ,C(2, −1, −4), D(0, 8, 6).

Exercice 1979. Les formules suivantes définissent-elles bien un changement


de repère ? Dans ce cas, donner le changement de repère inverse.
 0
 x =y−z+1
1. y 0 = −x − 4y + 5z + 2
 0
z = x − 5y + 5z + 1

360
 0
 x = 5x + 4y + 3z − 2
2. y 0 = 2x + 3y + z + 2
 0
z = 4x − y + 3z + 2
 0
 x = −2x − 4y + 2z − 2
3. y 0 = x + y − 5z + 1
 0
z = −3x − 4y + 4z − 2
 0
 x = 3x − 5y + z + 2
4. y 0 = 2x − y + z − 1
 0
z = −3x − 4y − z − 5
 0
 x = 2x − z + 1
5. y 0 = −2x + 2y + 2z − 2
 0
z = −2x + y − z
 0
 x = x − 2y − 3z + 5
6. y 0 = −3x + 4y + z − 2
 0
z = 2x − y + 6z + 3
Exercice 1980. On considère les droites et les plans suivants dont les équations
→ → →
sont données dans le repère (O, i , j , k ). Donner leurs équations dans le
→ → → → → →
nouveau repère (A, AB, AC, AD), sachant que dans (O, i , j , k ) les points
A, B, C et D ont pour coordonnées respectives A(4, −1, 2), B(2, −5, 4), C(5, 0, −3),
D(1, −5, 6).
1. P : x + y = 1
2. P : 2x − 3y + 4z − 1 = 0
3. P : x − y + z + 3 = 0

 x = 2t + 3s + 1
4. P : y =t−s+2
z = 4t − 2s − 3


x+y+z =1
5. (D) :
2x − y + 4z = 3

3x − y − z = −1
6. (D) :
4x − 3y − z = −2

y−z =3
Exercice 1981. On considère la droite (D) : .
−x − y + 2 = 0
→ →
1. On considère le point A(−2, 4, 1), les vecteurs u(1, 1, 1), v (2, 2, −4),
→ → → →
w(3, −1, , 1) et le repère (A, u, v , w). On note x0 , y 0 et z 0 les coordonnées
dans ce repère. Donner les formules analytiques du changement de
repère exprimant x, y, z en fonction de x0 , y 0 , z 0 .

361
→ → →
2. Utiliser ce changement de repère pour donner dans le repère (A, u, v , w)
une équation de D .
3. Donner les formules analytiques du changement de repère inverse.
Exercice 1982 (Transformations affines et Isométries). Soit P un plan muni
→ →
d’un repère (O, i , j ) quelconque.
1. On considère D une droite d’équation cartésienne 2x − y + 3 = 0 et

u(3, −2).
(a) Soit A(4, 2). Donner une équation paramétrique de DA droite

passant par A de direction u. En déduire les coordonnées de

A0 = DA ∩ D projeté de A sur D selon u.
(b) Définir plus généralement analytiquement la projection sur D se-

lon u en exprimant les coordonnées x0 , y 0 de M 0 projeté de M (x, y)
en fonction de x et y.

2. Définir analytiquement les projections sur D selon ∆ dans les cas sui-
vants :
(a) ∆ d’équation x − 2y + 1 = 0.
(b) ∆ d’équation 3x + 2y + 2 = 0.
(c) ∆ d’équation x + y − 1 = 0.
(d) ∆ d’équation 2x − 2y + 4 = 0.
→ →
Exercice 1983. Soit P un plan muni d’un repère (O, i , j ) quelconque.
1. Donner l’expression analytique de la translation t1 de vecteur (1, 2).

2. Donner l’expression analytique de la translation t2 de vecteur (−1, 2).

3. Donner l’expression analytique de l’homothétie h1 de centre l’origine


du repère et de rapport 2 et de l’homothétie h2 de centre A(2, −1) de
rapport 3.

4. Donner l’expression analytique de t1 ◦ h1 , t2 ◦ h2 , h1 ◦ t1 , h2 ◦ t2 .


5. Soit M (x, y) un point de P . Donner les coordonnées du symétrique de
M par rapport à la droite d’équation y = ax + b.
Exercice 1984. 1. On considère S1 la transformation du plan définie par
le système

d’équations suivant√
:
0 3 1 0 1 3
x = 2 x+ 2 y−1, y = − 2 x+ 2 y+2. Reconnaı̂tre cette transformation.

362
0
√ √
2. De √
même avec
√ la transformation S 2 définie par x = 5 2x+5 2y, y 0 =
−5 2x + 5 2y.
3. On compose S1 avec S2 . Donner l’expression de S1 ◦ S2 , et trouver la
nature de cette transformation.
Exercice 1985. 1. Soit f la transformation de l’espace définie analyti-
quement par  0
 x = −3x + 2y − 2z + 4
y 0 = −8x + 5y − 4z + 8
 0
z = −4x + 2y − z + 4
(a) Déterminer l’ensemble P des points invariants par f.
(b) Montrer que pour M d’image M 0 , le milieu de [M M 0 ] est dans P,
(MM’) est parallèle à une direction fixe.
(c) En déduire une description simple de f.
2. Soit f la transformation de l’espace définie analytiquement par
 0 1
 x = 3 ( 2x − y − z + 1)
y 0 = 13 ( −x + 2y − z + 1)
 0 1
z = 3 ( −x − y + 2z + 1)
(a) Déterminer l’ensemble P des points invariants par f.
(b) Montrer que pour M d’image M 0 le vecteur M~M 0 est colinéaire à
un vecteur fixe.
(c) En déduire une description simple de f.
Exercice 1986. 1. Définir analytiquement les projections orthogonales
suivantes :
(a) sur le plan d’équation 2x + 2y − z = 1.
(b) sur le plan d’équation 2x − 3y + z = 6.

x+y+z =1
(c) sur la droite d’équation .
2x − z = 2
2. Donner l’expression analytique de la projection sur le plan (P ) conte-
nant le point C(2, −1, 1) et ayant pour vecteurs directeurs ~u(0, −1, 1)
et u~0 (−2, 0, 1), selon la droite AB, où A(1, −1, 0) et B(0, −1, 3).
~ OJ).
Exercice 1987. Dans le plan muni d’un repère orthonormé direct (O, OI, ~
1. Soit f la transformation du plan définie analytiquement par
(
x0 = √15 (x + 2y − 1)
y 0 = √15 (−2x + y + 2)

363
(a) Calculer les coordonnées de O0 , I 0 , J 0 les images par f des points
O, I, J.
(b) Montrer que le repère (O0 , O~0 I 0 , O~0 J 0 ) est orthonormé, est-il direct ?
(c) En déduire que f est une isométrie, est-elle directe ?
(d) Déterminer l’ensemble des points invariants par f et reconnaitre
f.
(e) Donner l’expression analytique de la transformation inverse de f .
(f) Calculer l’image par f la droite d’équation 2x − y − 1 = 0.
2. Donner l’expression analytique de la rotation de centre A(1, 1) et d’angle
π
3
, calculer l’image de 0 par cette transformation.
3. Même question pour la symétrie d’axe la droite d’équation x+y +1 = 0
4. Donner l’expression analytique de la composée des deux applications
précédentes.
Exercice 1988. Dans le plan cartésien identifié à C, un point M est représenté
par son affixe z.
1. Dessiner les ensembles suivants puis les exprimer en fonction de (x, y)
((z = x + iy)) :
(i) z + z = 1 (ii) z − z = i (iii) iz − iz = 1
2. Donner l’expression analytique en complexe des transformations sui-
vantes, puis calculer l’image de i par ces transformations :
(a) la rotation de centre 1 + i et d’angle π3 ,
(b) la symétrie d’axe la droite d’équation iz − iz = 1,
(c) la composée des deux applications précédentes.
3. Soit f la transformation du plan définie analytiquement par z 0 = (1 +
i)z + 1.
(a) Déterminer l’ensemble des points invariants par f .
(b) Donner l’expression analytique de la transformation inverse de f .
(c) Calculer l’image par f de l’ensemble z + z = 1.
(d) Ecrire f comme la composée d’une homothétie et d’une isométrie.
Exercice 1989. Tout ce problème se situe dans l’espace euclidien tridimen-
→ −
− → − →
sionnel muni d’un repère orthonormé direct R = (0, i , j , k ).
1. On considère les deux droites d et D données par les systèmes d’équations
cartésiennes
 suivant : 
x + y − 3z = 0 x−1 =0
d et D
y+z =0 y−z−1 =0

364
(a) i. Donner un point et un vecteur directeur de d. Donner un point
et un vecteur directeur de D.
ii. Dire si les droites d et D sont parallèles, sécantes ou non
coplanaires.
iii. Justifier l’existence de deux plans parallèles (en donnant pour
chacun de ces deux plans un point et deux vecteurs direc-
teurs) tels que d est contenue dans l’un et D est contenue
dans l’autre.
(b) i. Soient − →
u le vecteur de coordonnées (4, −1, 1) dans R, − →
v le
vecteur de coordonnées (0, 1, 1) dans R et Ω le point de coor-
données (1, 1, 0) dans R.
Déterminer une équation cartésienne pour le plan P de repère
cartésien (O, −
→u ,−

v ), en déduire une équation cartésienne pour
le plan Q de repère cartésien (Ω, −→u ,−→
v ).
ii. Donner des équations paramétriques pour la droite ∆ normale
à P passant par O. Déterminer les deux points ∆∩P et ∆∩Q
puis calculer la distance entre eux.
Interpréter cette distance.


2. On considère les vecteurs de l’espace − →
a = ( 13 , 23 , − 32 ), b = ( 23 , 31 , 32 ),


c = ( −2 , 2 , 1 ).
3 3 3
→ →

(a) Montrer que (0, − →
a , b ,−
c ) est un repère orthonormé. Est-il direct ?
→ →

(b) Ecrire les formules de changement de repères de R à (0, − →a , b ,− c ).


(c) Quelle est l’équation dans le repère (0, −

a , b ,− →c ) du plan d’équation
x + 2y − 2z = 0 dans R ? Même question avec le plan d’équation
x + 2y − 2z = 3 dans R.

Exercice 1990. Tout ce problème se situe dans l’espace euclidien tridimen-


→ −
− → − →
√ R = (O, i , j , k ). On définit
sionnel muni d’un repère√orthonormé direct
les trois points : A = (3, 6, 3), B = (3, − 6, 3) et C = (4, 0, 0).
1. (a) Montrer que les points O, A et B ne sont pas alignés et donner
une équation cartésienne du plan P contenant O, A et B.
(b) Calculer les distances OA, OB et AB. En déduire la nature du
triangle OAB.
(c) Les points O, A, B et C sont-ils coplanaires ?
2. Soit G le barycentre des points O, A, B et C, c’est à dire, par définition
−→ −→ −−→ −→ − →
l’unique point G de l’espace tel que : GO + GA + GB + GC = 0 .

365
−→ −→ −−→ −→
(a) Montrer que OG = 14 (OA + OB + OC).
(b) En déduire les coordonnées de G dans R.
3. (a) Montrer que la droite (GC) est perpendiculaire au plan P .
(b) Calculer les coordonnées du point d’intersection de la droite (GC)
avec le plan P .
4. Montrer que la transformation de l’espace définie par les formules :
(x0 = x, y 0 = −y, z 0 = z) est une isométrie. Quels sont ses points fixes ?
Déterminer les images des points O, A, B, C par cette isométrie. Que
remarque-t-on ?

Exercice 1991. L’espace est rapporté à un repère orthonormé direct (0,~ı, ~, ~k).
On définit les points

A : (1, 2, 3) ; B : (2, 3, 1) ; C : (3, 1, 2) ; D : (1, 1, 1)

et le plan
Π : 2x − 3y + 4z = 0.
1. Montrer que les points A, B, C ne sont pas alignés.
2. Montrer que les points A, B, C, D ne sont pas coplanaires.
3. Donner une équation cartésienne du plan P passant par A, B, C.
4. Calculer la distance de D au plan P .
5. Donner une représentation paramétrique de la droite d = P ∩ Π.

Exercice 1992. Soient A, B et C trois points distincts et non alignés de


l’espace affine tridimensionnel E. On note P le plan qui contient A, B et C.
Soit O un point de E n’appartenant pas à P .
−→ −−→ −→
1. (a) Expliquer rapidement pourquoi R = (O, OA, OB, OC) est un
repère cartésien de E.
(b) Dans ce repère R, écrire les coordonnées des points O, A, B et C,
et déterminer une équation cartésienne du plan P .
−−→ −→
2. Soit A0 le point de la droite (OA) tel que OA0 = 2OA. On note P 0 le
plan parallèle à P passant par A0 . P 0 coupe (OB) en B 0 et (OC) en C 0 .
Dans R, écrire les coordonnées des points A0 , B 0 et C 0 et déterminer des
équations paramétriques pour les droites (BC 0 ) et (B 0 C), en déduire
des équations cartésiennes de ces droites.
Calculer les coordonnées des points I = (BC 0 ) ∩ (B 0 C), J = (AC 0 ) ∩
(A0 C) et K = (AB 0 ) ∩ (A0 B).

366
−−→ −→
3. Soit A00 le point de la droite (OA) tel que OA00 = − 23 OA. On note P 00
le plan parallèle à P passant par A00 . P 00 coupe (OB) en B 00 et (OC)
en C 00 .
Montrer que les droites (IA00 ), (JB 00 ), (KC 00 ) sont parallèles.

243.00 Conique
Exercice 1993. Soit E une ellipse de foyers F et F 0 , M un point fixé de E et
M 0 un point qui se promène sur E. Soient C et C 0 les cercles de centres M et
M 0 de rayons M F 0 et M 0 F 0 . Soient I le point de (F M ) ∩ C tel que M ∈ [F I]
et J le deuxième point d’intersection de C et C 0 .
1. Montrer que (M M 0 ) est bissectrice de l’angle F 0 M J.
2. Que devient J si M 0 tend vers M (on ne demande pas de preuve) ?
3. Montrer que la tangente à E en M est bissectrice extérieure de l’angle
F M F 0.

Exercice 1994. Soit P une parabole de foyer F , de directrice D, M un point


de P et H son projeté orthogonal sur D. Montrer que la tangente à P en
M est la médiatrice de [F H]. En déduire un procédé de construction d’une
parabole.

Exercice 1995. Déterminer l’ensemble des points d’où l’on peut mener deux
tangentes orthogonales à une parabole.

Exercice 1996. Soit E = M (z)/2 |z|2 − 2i (z 2 − z̄ 2 ) = 1 , R la rotation de




centre O et d’angle π4 et E 0 = R(E). Déterminer une équation cartésienne de


E 0 et en déduire le tracé de E.

Exercice 1997. 1. 13x2 − 32xy + 37y 2 − 2x + 14y − 5 = 0


2. xy + 3x + 5y − 4 = 0
3. (2x + 3y)2 + 4x + 6y − 5 = 0

Exercice 1998. Déterminer astucieusement le sommet et l’axe de la para-


bole x(t) = t2 + t + 1 et y(t) = t2 − 2t + 2.
1
Exercice 1999. Montrer que la courbe paramétrée x(t) = 2 et
t +t+1
t
y(t) = 2 est une ellipse et la tracer.
t +t+1

367
244.00 Propriétés métriques des courbes planes :
abscisse curviligne, courbure
√ x
Exercice 2000. Déterminer la longueur de la courbe y = x(1 − ) pour
3
0 ≤ x ≤ 3.

Exercice 2001. Déterminer une abscisse curviligne, la longueur et la développée


de l’astroı̈de.
θ
Exercice 2002. Calculer le rayon de courbure de ρ(θ) = cos( ) en fonction
3
de ρ.

Exercice 2003. Soit P la parabole y 2 = x. Déterminer une équation pa-


ramétrée et une équation cartésienne de Γ la développée de P. Tracer Γ.
p
Exercice 2004. Soit Γ la courbe ρ(θ) = sin(2θ).
1. Tracer cette courbe.
2. Calculer le rayon de courbure.
3. Soient I le centre de courbure en M et H le projeté orthogonal de I
−−→
sur (OM ). Déterminer M H.
4. En déduire une construction géométrique de la développée de Γ.

Exercice 2005. Soit M (s) un arc C 2 birégulier paramétré par une abscisse
curviligne. Soit R le repère de Frénet (M (0), ~t(0), ~n(0)). On note (X(s), Y (s))
les coordonnées dans ce repère d’un point M (s) de la courbe.
X 2 (s)
1. Montrer que si R0 est le rayon de courbure en M (0) alors R0 = lim .
s→0 2Y (s)

2. En déduire le rayon de courbure au point θ = 0 de la courbe ρ(θ) =


1 + 2 cos( 2θ ).

245.00 Analyse vectorielle : forme différentielle,


champ de vecteurs, circulation
Exercice 2006. On considère le champ de vecteurs P : R2 → R2 défini par
2 −2y 2 −2y
P (x, y) = (2xex ; −2ex ).

1. Vérifier que la forme différentielle associée à P est fermée.

368
2. En déduire que P est un champ de gradients et en déterminer un po-
tentiel.
3. Calculer la circulation de P le long du chemin

γ : [0, 1] → R2 ; t 7→ (ln(1 + t); et + 1).

Exercice 2007. Soient a, b des nombres tels que 0 < a < b et soit

D = {(x, y) ∈ (R+ )2 | a ≤ xy ≤ b, y ≥ x, y 2 − x2 ≤ 1}.

En effectuant le changement de variable u = xy, v = y 2 − x2 , calculer


ZZ
I= (y 2 − x2 )(x2 + y 2 ) dx dy.
D

Exercice 2008. Soit le champ de vecteurs V~ : R2 → R2 , (x, y) 7→ (2xy + ey , x2 + xey ).


Calculer la circulation de V~ le long de la parabole x = y 2 entre les points
(0, 0) et (1, 1).

Exercice 2009. Soit le champ de vecteurs V~ : R3 → R3 , (x, y, z) 7→


(xy, −z, xz). V~ est-il un champ de gradient ? Calculer la circulation de V~
le long de l’hélice x = cos t , y = sin t , z = t pour t ∈ [0, 2π].
(1 − x2 + y 2 )y (1 + x2 − y 2 )x
Exercice 2010. Montrer que ω(x, y) = dx+ dy
(1 + x2 + y 2 )2 (1 + x2 + y 2 )2
est une forme différentielle exacte sur R2 et l’intégrer.
x
Exercice 2011. Sur D =]0, +∞[2 on définit ω(x, y) = ( + ln(x2 +
x+y
ϕ(y)
xy))dx + dy.
x+y
1. Trouver une CNS sur ϕ pour que ω soit fermée.
2. Montrer qu’alors ω est exacte et l’intégrer.

Exercice 2012. Soit ω(x, y, z) = P (x, y, z)dx + Q(x, y, z)dy + R(x, y, z)dz
une forme différentielle C 1 sur un ouvert étoilé U de R3 .
1. A quelle condition ω est-elle exacte ?
2. On suppose qu’elle n’est pas exacte et on cherche alors λ : R3 → R∗
de classe C 1 telle que λω soit exacte. On dit alors que λ est un fac-
teur intégrant. En éliminant λ dans la condition trouvée à la ques-
tion précédente, trouver une condition nécessaire sur P, Q, R pour qu’il
existe un facteur intégrant.

369
Exercice 2013. Soit U = {(x, y, z) ∈ R3 /z > 0} et ω(x, y, z) = 2xzdx −
2yzdy − (x2 − y 2 )dz.
1. En utilisant l’exercice précédent (exercice 2012), montrer que ω admet
un facteur intégrant.
2. Chercher un facteur intégrant ne dépendant que de z.
3. On suppose qu’un mouvement dans U vérifie l’équation différentielle
2x(t)z(t)ẋ(t) − 2y(t)z(t)ẏ(t) − (x2 (t) − y 2 (t))ż(t). Trouver une intégrale
première du mouvement.

Exercice 2014. Calculer l’aire d’une astroı̈de.

370
246.00 Autre
260.01 Espace de probabilité discret
260.02 Lois de distribution
260.03 Espérance, variance
260.04 Droite de régression
260.05 Fonctions génératrices
260.99 Autre
261.01 Densité de probabilité
261.02 Loi faible des grands nombres
261.03 Convergence en loi
261.99 Autre
262.01 Estimation
262.02 Tests d’hypothèses, intervalle de confiance
262.99 Autre
300.00 Groupe quotient, théorème de Lagrange
Exercice 2015. Soit G un groupe non réduit à un élément. Un sous-groupe
M de G est dit maximal si le seul sous-groupe de G, distinct de G et contenant
M, est M lui-même. Les questions sont indépendantes.
1. (a) Montrer que 6Z n’est pas un sous-groupe maximal de Z.
(b) Montrer que 5Z est un sous-groupe maximal de Z.

371
2. On pose G := Z/8Z. Soit H1 le sous-groupe de G engendré par 4 et H2
le sous-groupe de G engendré par 2.
(a) Expliciter les éléments de H1 et H2 .
(b) Montrer que H1 n’est pas un sous-groupe maximal de G et que
H2 est un sous- groupe maximal de G.

Exercice 2016. Déterminer tous les sous-groupes de Z/8Z.

Exercice 2017. Montrer que le groupe-quotient C/R est isomorphe à R.

Exercice 2018. Soit G le groupe Q/Z. Si q ∈ Q, on note cl(q) la classe de


q modulo Z.
1. Montrer que cl( 35
6
) = cl( 56 ) et déterminer l’ordre de cl( 35
6
).
2. Montrer que si x ∈ G il existe un unique α ∈ Q∩[0, 1[ tel que x = cl(α).
3. Montrer que tout élément de G est d’ordre fini et qu’il existe des
éléments d’ordre arbitraire.

Exercice 2019. Décrire le groupe-quotient R∗ /R∗+ et montrer qu’il est iso-


morphe à Z/2Z.

Exercice 2020. Montrer que tout quotient d’un groupe monogène est mo-
nogène.

Exercice 2021. Soient G le groupe-produit (Z/4Z) × (Z/4Z) et H le sous-


groupe de G engendré par (3, 2). Écrire la décomposition de G suivant les
classes à gauche modulo H. Décrire le groupe-quotient G/H.

Exercice 2022. Soit G un groupe Z(G) = {h ∈ G; ∀g ∈ g, gh = hg}.


1. Montrer que Z(G) est un sous-groupe distingué de G.
2. Montrer que si G/Z(G) est monogène G est cyclique.

Exercice 2023. Soit G un groupe ; on note D(G) le groupe engendré par


les éléments de la forme ghg −1 h−1 ; g, h ∈ G.
1. Montrer que D(G) est distingué dans G.
2. Montrer que G/D(G) est commutatif ; plus généralement montrer qu’un
sous-groupe distingué H de G contient D(G) si et seulement si G/H
est commutatif.

Exercice 2024. Soit G un groupe ; on note, pour tout g ∈ G ϕg l’application


x 7→ gxg −1 de G dans lui-même et Int(G) = {ϕg ; g ∈ G}.
1. Montrer que Int(G) est un sous-groupe distingué de Aut(G).

372
2. Soit f : G → Int(G) l’application g 7→ ϕg . Montrer que f est un
homomorphisme de groupe. Calculer Ker(f ).
3. En déduire que G/Z(G) est isomorphe à Int(G).

Exercice 2025. Soit G un groupe, H et K deux sous-groupes de G. On note


HK = {hk; h ∈ H, k ∈ K}. On suppose que K est distingué dans G.
1. Montrer que HK = KH et que HK est un sous-groupe de G.
2. Montrer que H et K sont des sous-groupes de KH et que K ∩ H est
un sous-groupe distingué de H et que K est distingué dans KH.
3. Soit ϕ : H → (HK)/K la restriction à H de l’application quotient.
Calculer le noyau et l’image de ϕ. En déduire que les groupes H/(K∩H)
et (HK)/K sont isomorphes.

Exercice 2026. Soit G un groupe, H et K deux sous-groupes distingués de


G avec H ⊂ K.
1. Montrer que K/H est un sous-groupe distingué de G/H.
2. Montrer que le quotient (G/H)/(K/H) est isomorphe à G/K.

Exercice2027. Soit G le 
sous-groupe
 de Gl(2, R) engendré par les matrices
1 −1 1 −1 0
A= √ et B = .
2 1 1 0 1
1. Soit H le sous-groupe de G engendré par AB. Calculer |H|
2. Montrer que H est distingué dans G. Calculer le quotient G/H; en
déduire |G|.

Exercice 2028. Les questions sont indépendantes.


1. (a) Montrer que l’application f : Z2 → Z, (x, y) 7→ 3x + 6y est un
morphisme de groupes.
(b) Déterminer le noyau ker f de f et montrer qu’il n’existe pas (p, q) ∈
Z2 tel que ker f = pZ × qZ.
(c) Montrer que le groupe-quotient Z2 /Z(−2, 1) est isomorphe au
groupe 3Z.
2. Soit G le sous-groupe de Z2 engendré par (2, 0) et (0, 2). Montrer que
le groupe-quotient Z2 /G est isomorphe à Z/2Z × Z/2Z.

Exercice 2029. 1. Montrer que les sous-groupes de Z sont de la forme


nZ où n ∈ N. (indication : utiliser la division euclidienne).
2. Rappeler pourquoi ces sous-groupes sont distingués. On peut donc
considérer les groupes quotients Z/nZ.

373
3. Montrer que Z/nZ est isomorphe au groupe des racines nième de l’unité.
4. Montrer que Z/nZ est isomorphe au groupe engendré par un cycle de
longueur n dans SN (N ≥ n).
5. Plus généralement, montrer qu’il existe, à isomorphisme près, un seul
groupe monogène (ie engendré par un seul élément) d’ordre n, appelé
groupe cyclique d’ordre n.

Exercice 2030. Rappel : si A est un anneau (en particulier, si A est un


corps), on note GLn (A) l’ensemble des matrices carrées de dimension n à
coefficient dans A, qui sont inversibles. GLn (A) forme un groupe pour la loi
× de multiplication des matrices, appelé groupe linéaire. Une matrice carrée
de dimension n est dans GLn (A) ssi son déterminant est un inversible de
l’anneau A (ce qui revient à dire, lorsque A est un corps, que son déterminant
est non nul).
Pour simplifier, on suppose dans l’exercice que A est un corps, noté K.
1. Montrer que det : GLn (K) → K∗ est un morphisme de groupes.
2. On note SLn (K) = ker(det). Dire pourquoi SLn (K) est un sous-groupe
distingué de GLn (K) et montrer que GLn (K)/SLn (K) ∼= K∗ .
3. Reconnaı̂tre GL1 (K) et SL1 (K).
4. Montrer que les matrices diagonales (resp. triangulaires supérieures) de
GLn (K) forment un sous-groupe. Sont-ils distingués ?
5. Montrer que Z(GLn (K)) est le sous-groupe formé par les homothéties.

301.00 Ordre d’un élément


Exercice 2031. On dispose d’un échiquier et de dominos. Les dominos
sont posés sur l’échiquier soit horizontalement, soit verticalement de façon
à couvrir deux cases contiguës. Est-il possible de couvrir ainsi entièrement
l’échiquier à l’exception des deux cases extrèmes, en haut à gauche et en
bas à droite ? Reprendre cette question dans le cas où l’on exclut deux cases
quelconques à la place des deux cases extrèmes ci-dessus.

Exercice 2032. (I) Soit X un ensemble et P(X) l’ensemble des parties de


X ordonné par l’inclusion. Soit ϕ une application croissante de P(X) dans
lui-même.
(a) Montrer que l’ensemble E des parties A de X qui vérifient ϕ(A) ⊂ A est
non vide et admet un plus petit élément A0 .
(b) Montrer que ϕ(A0 ) = A0 .

374
(II) Soit deux ensembles X et Y munis de deux injections g de X dans Y et
h de Y dans X.
(a) Montrer que l’application de P(X) dans lui-même défini par

ϕ(A) = X − h(Y − g(A))

est croissante.
(b) Déduire de ce qui précède qu’il existe une bijection de X sur Y .

Exercice 2033. Soit X un ensemble non vide et ordonné. Montrer qu’il


existe une partie Y totalement ordonnée de X qui vérifie la propriété

∀x ∈
/Y ∃y ∈ Y x et y non comparables

L’ensemble Y est-il unique ?

Exercice 2034. Un jardinier doit planter 10 arbres en 5 rangées de 4 arbres.


Donner une disposition possible. Quel est le nombre minimal d’arbres dont
il doit disposer pour planter 6 rangées de 5 arbres ? Généraliser.

Exercice 2035. Soit n et p deux entiers, p ≤ n. Démontrer, grâce à un


dénombrement, la formule suivante :
X p−k
Cnk Cn−k = 2p Cnp
0≤k≤p

Exercice 2036. Soit n un entier impair non divisible par 3. Montrer que 24
divise n2 − 1.

Exercice 2037. On considère sur R la loi de composition définie par x ? y =


x+y−xy. Cette loi est-elle associative, commutative ? Admet-elle un élément
neutre ? Un réel x admet-il un inverse pour cette loi ? Donner une formule
pour la puissance n-ième d’un élément x pour cette loi.

Exercice 2038. Soit E un monoı̈de unitaire. On dit qu’un élément a de E


admet un inverse à gauche (resp. inverse à droite) s’il existe b ∈ E tel que
ba = e (resp. ab = e).
(a) Supposons qu’un élément a admette un inverse à gauche b qui lui-même
admet un inverse à gauche. Montrer que a est inversible.
(b) Supposons que tout élément de E admette un inverse à gauche. Montrer
que E est un groupe.

375
Exercice 2039. Soit E un ensemble muni d’une loi ? associative
(i) admettant un élément neutre à gauche e (i.e. ∀x ∈ E e ? x = x) et
(ii) tel que tout élément possède un inverse à gauche (i.e. ∀x ∈ E ∃y ∈
E y ? x = e).
Montrer que E est un groupe pour la loi ?.

Exercice 2040. Les rationnels non nuls forment-ils un sous-groupe multi-


plicatif de R× ?

Exercice 2041. Montrer que l’ensemble {2n | n ∈ Z} est un sous-groupe


multiplicatif de Q∗ , ainsi que l’ensemble { 1+2m
1+2n
| n, m ∈ Z}.

Exercice 2042. Montrer que l’ensemble des matrices carrées à n lignes et n


colonnes de déterminant non nul est un groupe pour la multiplication.

Exercice 2043. On considère l’ensemble E des matrices carrées à coefficients


réels de la forme  
a 0
, a ∈ R× , b ∈ R
b 0
muni du produit des matrices.
(a) Montrer que E est ainsi muni d’une loi de composition interne associative.

(b) Déterminer tous les éléments neutres à droite de E.


(c) Montrer que E n’admet pas d’élément neutre à gauche.
(d) Soit e un élément neutre à droite. Montrer que tout élément de E possède
un inverse à gauche pour cet élément neutre, i.e.

∀g ∈ E ∃h ∈ E hg = e

Exercice 2044. Soit G un groupe vérifiant

∀x ∈ G x2 = e

Montrer que G est commutatif. Déduire que si G est fini, alors l’ordre de G
est une puissance de 2.

Exercice 2045. Soit G un groupe d’ordre pair. Montrer qu’il existe un


élément x ∈ G, x 6= e tel que x2 = e.

Exercice 2046. Soit G un groupe d’ordre impair. Montrer que l’application


f de G sur lui-même donnée par f (x) = x2 est une bijection. En déduire que
l’équation x2 = e a une unique solution, à savoir x = e.

376
Exercice 2047. Soient G un groupe fini et m un entier premier à l’ordre
de G. Montrer que pour tout a ∈ G l’équation xm = a admet une unique
solution.

Exercice 2048. Soit G un groupe et H < G, K < G deux sous-groupes


de G. On suppose qu’il existe deux éléments a, b ∈ G tels que Ha ⊂ Kb.
Montrer que H < K.

Exercice 2049. Soit H une partie non vide d’un groupe G. On pose H −1 =
{x−1 ; x ∈ H}. Montrer les équivalences suivantes :
(a) H < G ⇔ HH −1 ⊂ H
(b) H < G ⇔ ∀a ∈ H Ha = H.

Exercice 2050. Soit G un groupe et H, K deux sous-groupes de G.


(a) Montrer que H ∪ K est un sous-groupe de G si et seulement si H < K
ou K < H.
(b) Montrer qu’un groupe ne peut être la réunion de deux sous-groupes
propres.

Exercice 2051. Montrer que dans un groupe G, toute partie non vide finie
stable par la loi de composition est un sous-groupe. Donner un contre-exemple
à la propriété précédente dans le cas d’une partie infinie.

Exercice 2052. (a) Montrer que les seuls sous-groupes de Z sont de la forme
nZ où n est un entier.
(b) Un élément x d’un groupe est dit d’ordre fini s’il existe un entier k tel
que xk = eG . Montrer que {k ∈ Z | xk = eG } est alors un sous-groupe non
nul de Z. On appelle ordre de x le générateur positif de ce sous-groupe.
(c) Soit x un élément d’un groupe G. Montrer que x est d’ordre d si et
seulement si le sous-groupe < x > de G engendré par x est d’ordre d.
 
a b
Exercice 2053. On pose SL2 (Z) = { | a, b, c, d ∈ Z, ad − bc = 1}.
c d
(a) Montrer que SL2 (Z) est un sous-groupe du groupe des matrices inversibles
à coefficients dans Z.
(b) On considère les deux matrices
   
0 −1 0 1
1 0 −1 −1

Démontrer que A et B sont d’ordres finis mais que AB est d’ordre infini.

377
Exercice 2054. Soit G un groupe abélien et a et b deux éléments d’ordres
finis. Montrer que ab est d’ordre fini et que l’ordre de ab divise le ppcm des
ordres de a et b. Montrer que si les ordres de a et b sont premiers entre eux,
l’ordre de ab est égal au ppcm des ordres de a et de b.

Exercice 2055. Soit G un groupe commutatif. Montrer que l’ensemble des


éléments d’ordre fini de G forme un sous-groupe de G.

Exercice 2056. Déterminer tous les sous-groupes de µ2 × µ2 .

Exercice 2057. Soient G un groupe et T {Gi }i∈I la famille des sous-groupes


propres maximaux de G. On pose F = i∈I Gi . Montrer que F est l’ensemble
des éléments a de G qui sont tels que, pour toute partie S de G contenant a
et engendrant G, S − {a} engendre encore G.

Exercice 2058. Déterminer tous les groupes d’ordre ≤ 5. En déduire qu’un


groupe non commutatif possède au moins 6 éléments. Montrer que le groupe
symétrique S3 est non commutatif.

Exercice 2059. Le centre d’un groupe G est l’ensemble Z(G) des éléments
de G qui commutents à tous les éléments de G. Vérifier que Z(G) est un sous-
groupe abélien de G. Montrer que si G possède un unique élément d’ordre 2,
alors cet élément est dans le centre Z(G).

Exercice 2060. Soient G un groupe et H et K deux sous-groupes de G.


(a) Montrer que l’ensemble HK = {xy | x ∈ H, y ∈ K} est un sous-groupe
de G si et seulement si HK = KH.
|H| · |K|
(b) Montrer que si H et K sont finis alors |HK| = .
|H ∩ K|
Exercice 2061. Déterminer tous les sous-groupes du groupe symétrique S3 .

Exercice 2062. Montrer que dans un groupe d’ordre 35, il existe un élément
d’ordre 5 et un élément d’ordre 7.

Exercice 2063. Soit G un groupe d’ordre 2p avec p un nombre premier.


Montrer qu’il existe un élément d’ordre 2 et un élément d’ordre p.

Exercice 2064. Soient n ≥ 0 un entier et p un nombre premier tels que p


n
divise 22 + 1. Montrer que p est de la forme p = k2n+1 + 1 où k est un entier.

Exercice 2065. Montrer que tout entier n > 0 divise toujours ϕ(2n − 1) (où
ϕ est la fonction indicatrice d’Euler).

378
302.00 Groupe symétrique, décomposition en
cycles disjoints, signature
303.00 Sous-groupe distingué
Exercice 2066. Soit G un groupe, H et K deux sous-groupes d’ordre fini
de G tels que H ∩ K = {eG }.
1. Montrer que le cardinal de HK est égal |H||K|.
2. En déduire que si |G| = pq où p est premier et p > q alors G a au plus
un sous-groupe d’ordre p. Montrer que si ce sous-groupe existe il est
distingué dans G.
Exercice 2067. Soit G un groupe, A une partie non vide de G. On note
N (A) = {g ∈ G; gAg −1 = A} et C(A) = {g ∈ G; ∀a ∈ A; gag −1 = a}.
Montrer que N (A) et C(A) sont des sous-groupes de G et que C(A) est un
sous-groupe distingué de N (A).
Exercice 2068. Soit G un groupe, H et K deux sous-groupes de G. On note
HK = {hk; h ∈ H, k ∈ K}.
1. Montrer que HK est un sous-groupe de G si et seulement si HK = KH.
En déduire que si H est distingué dans G alors HK est un sous-groupe
de G.
2. On suppose désormais que ∀h ∈ H, k ∈ K : hk = kh. Montrer que
l’application f : H × K → G définie par ∀h ∈ H, k ∈ K : f (h, k) = hk
est un homomorphisme de groupes.
3. Calculer le noyau et l’image de f. Donner une condition nécéssaire et
suffisante pour que f soit un isomorphisme de groupes.
Exercice 2069. 1. Soit G un groupe, H un sous-groupe de G. Montrer
que les propriétés suivantes sont équivalentes :
i) ∀g ∈ G : gHg −1 ⊂ H.
ii) ∀g ∈ G : gHg −1 = H.
iii) ∀g ∈ G : gH = Hg.
2. En déduire que tout sous-groupe d’indice 2 est distingué.
Exercice 2070. Soient T = {( a0 cb ) : a, c ∈ R \ {0} , b ∈ R} et U = {( 10 1b ) : b ∈ R} .

1. Montrer que T est un sous-groupe de GL2 (R).


2. Montrer que U est un sous-groupe distingué de T.

379
Exercice 2071. Soit G un groupe.
1. Un sous-groupe H de G est distingué si : ∀x ∈ G, xH = Hx, ce qui
est équivalent à dire que H est le noyau d’un morphisme de G dans un
groupe. Rappeler la démonstration de cette équivalence.
2. Si H est un sous-groupe d’indice 2 de G, montrer que H est distingué.
3. Si G est abélien, montrer que tout sous-groupe de G est distingué.
4. Le centre de G est l’ensemble Z(G) = {z ∈ G : ∀x ∈ G, xz = zx}.
Montrer que Z(G) est un sous-groupe distingué.
Exercice 2072. Soit G un groupe tel que l’application x → x−1 soit un
morphisme. Montrer que G est commutatif.
Exercice 2073. Soient G un groupe et n ≥ 1 un entier tels que l’application
x → xn soit un automorphisme de G. Montrer que pour tout élément x de
G, xn−1 appartient au centre de G.
Exercice 2074. Montrer que le groupe des automorphismes du groupe Z/2Z×
Z/2Z est isomorphe au groupe symétrique S3 .
Exercice 2075. Montrer qu’un sous-groupe d’indice 2 dans un groupe G est
distingué dans G.
Exercice 2076. Soit G un groupe et H un sous-groupe. On suppose que le
produit de deux classes à gauche modulo H est une classe à gauche modulo
H. Montrer que H est distingué dans G.
Exercice 2077. Soit G un groupe et ' une relation d’équivalence sur G. On
suppose que cette relation est compatible avec la loi de groupe, c’est-à-dire
que

∀x, y ∈ G ∀x0 , y 0 ∈ G x ' x0 et y ' y 0 alors xy ' x0 y 0

Montrer que la classe H de l’élément neutre 1 est un sous-groupe distingué


de G et que

∀x, x0 ∈ G x ' x0 est équivalent à x0 x−1 ∈ H

Exercice 2078. Soit G un groupe et K ⊂ H ⊂ G deux sous-groupes. On


suppose que H est distingué dans G et que K est caractéristique dans H
(i.e. stable par tout automorphisme de H). Montrer qu’alors K est distingué
dans G.
Donner un exemple de groupe G et de deux sous-groupes K ⊂ H ⊂ G, H
étant distingué dans G et K étant distingué dans H, mais K n’étant pas
distingué dans G.

380
Exercice 2079. (a) Montrer que pour tous entiers m, n > 0, les deux groupes
(Z/mnZ)× et (Z/mZ)× ×(Z/nZ)× sont isomorphes. En déduire que ϕ(mn) =
ϕ(m)ϕ(n), où ϕ est la fonction indicatrice d’Euler.
(b) Le groupe multiplicatif (Z/15Z)× est-il cyclique ? Montrer que (Z/8Z)× '
(Z/2Z)× × (Z/2Z)× , que (Z/16Z)× ' (Z/4Z)× × (Z/2Z)× . Etudier le groupe
multiplicatif (Z/24Z)× .
Exercice 2080. (a) Montrer que si m et n sont des entiers premiers entre
eux et qu’un élément z d’un groupe G vérifie z m = z n = e où e désigne
l’élément neutre de G, alors z = e.
(b) Montrer que si m et n sont deux entiers premiers entre eux, l’application
φ : µm × µn → µmn
qui au couple (s, t) fait correspondre le produit st est un isomorphisme de
groupes
Exercice 2081. Montrer que les groupes µ4 et µ2 × µ2 ne sont pas iso-
morphes. De façon générale montrer que si m et n sont des entiers qui ne
sont pas premiers entre eux, les groupes µmn et µm × µn ne sont pas iso-
morphes.
Exercice 2082. Soit n et d deux entiers tels que d divise n. On définit une
application f : µn → µd qui à s associe sn/d . Montrer que f est un morphisme
surjectif de groupes dont le noyau est µn/d .
Exercice 2083. Soit f : G → H un morphisme de groupes finis. Soit G0 un
sous-groupe de G. Montrer que l’ordre de f (G0 ) divise les ordres de G0 et de
H.
Exercice 2084. Soit f : G → H un morphisme de groupes finis. Soit G0 un
sous-groupe de G d’ordre premier à l’ordre de H. Montrer que G0 ⊂ ker(f ).
Exercice 2085. Soit G un groupe fini et H et K deux sous-groupes de G.
On suppose que H est distingué dans G, que |H| et |G/H| sont premiers
entre eux et |H| = |K|. Montrer que H = K.
Exercice 2086. Soit f un morphisme de groupes f : Q → Q× >0 , Q étant muni
×
de l’addition et Q>0 muni de la multiplication. Calculer f (n) en fonction de
f (1) pour tout entier n > 0. Montrer que les deux groupes précédents ne
sont pas isomorphes.
Exercice 2087. Trouver tous les morphismes du groupe additif Q dans lui
même.
Même question de Q dans Z.
Même question de Z/mZ dans Z.

381
Exercice 2088. Etant donnés deux entiers m, n > 0, déterminer tous les
morphismes de groupe de Z/mZ dans Z/nZ, puis tous les automorphismes
de Z/nZ.
Exercice 2089. Soit G un groupe et H un sous groupe distingué de G
d’indice n. Montrer que pour tout a ∈ G, an ∈ H. Donner un exemple de
sous-groupe H non distingué de G pour lequel la conclusion précédente est
fausse.
Exercice 2090. Soit G un groupe fini et H un sous-groupe distingué d’ordre
n et d’indice m. On suppose que m et n sont premiers entre eux. Montrer
que H est l’unique sous-groupe de G d’ordre n.
Exercice 2091. Montrer que SLn (R) est un sous-groupe distingué du groupe
GLn (R) et que le groupe quotient est isomorphe à R× .
Exercice 2092. On considère les groupes suivants :
T = {z ∈ C | |z| = 1} µn = {z ∈ C | z n = 1} µ∞ = {z ∈ C | ∃n z n = 1}
(a) Montrer les isomorphismes suivants :
R/Z ' T C× /R×
>0 ' T C× /R× ' T T /µn ' T C× /µn ' C×
(b) Montrer que µ∞ ' Q/Z. Quels sont les sous-groupes finis de µ∞ ?
(c) Montrer qu’un sous-groupe de type fini de Q contenant Z est de la forme
1
q
Z. En déduire la forme des sous-groupes de type fini de Q/Z et de µ∞ .
n
(d) Soit p un nombre premier. Montrer que µp∞ = {z ∈ C | ∃n ∈ N z p = 1}
est un sous-groupe de µ∞ . Est-il de type fini ?
Exercice 2093. Soit G un sous-groupe d’indice fini du groupe multiplicatif
C× . Montrer que G = C× .
Exercice 2094. Soit G un groupe et H un sous-groupe contenu dans le
centre Z(G) de G. Montrer que H est distingué dans G et que, si le groupe
quotient G/H est cyclique, G = Z(G).
Exercice 2095. Montrer qu’un groupe d’ordre p2 où p est un nombre premier
est abélien. (On utilisera que le centre d’un p-groupe est non trivial, ce qui est
une conséquence classique de la “formule des classes” (voir chapitre suivant)).
Exercice 2096. (a) Soit p un nombre premier. Montrer que tout morphisme
de groupes entre Fnp et Fm p est une application Fp -linéaire.
(b) Montrer que le groupe des automorphismes de Z/pZ est isomorphe au
groupe multiplicatif F∗p .
(c) Déterminer le nombre d’automorphismes de Fnp .

382
Exercice 2097. Déterminer le centre du groupe GLn (Fp ) des automor-
phismes de (Fp )n .
Exercice 2098. Soit p un nombre premier. Montrer qu’un groupe abélien
fini, dont tous les éléments différents de l’élément neutre sont d’ordre p, est
isomorphe à (Z/pZ)n .
Exercice 2099. (a) Soit G un groupe et H un sous-groupe distingué de G.
On note ϕ la surjection canonique ϕ : G → G/H. Montrer que l’ordre d’un
élément x de G est un multiple de l’ordre de ϕ(x).
(b) Pour tout x ∈ G on pose τx l’application de G dans G définie par τx (y) =
xyx−1 . Montrer que τx est un automorphisme de G et que l’application

x → τx

est un morphisme de groupes de G dans Aut(G). Quel est le noyau de ce


morphisme ?
(c) On suppose que G est fini et que H est un sous-groupe distingué dont
l’ordre est le plus petit nombre premier p divisant l’ordre de G. Montrer que
pour tout x ∈ G l’ordre de la restriction à H de τx est un diviseur de p − 1
et de l’ordre de G. En déduire que τx restreint à H est l’identité pour tout x
et donc que H est contenu dans le centre de G.
Exercice 2100. Soit G un groupe. On appelle groupe des commutateurs de
G et l’on note D(G) le sous-groupe de G engendré par les éléments de la
forme xyx−1 y −1 . Montrer que D(G) est distingué dans G et que le quotient
G/D(G) est abélien. Montrer que D(G) est le plus petit sous-groupe distingué
de G tel que le quotient de G par ce sous-groupe soit abélien.
Exercice 2101. Soit G un groupe d’ordre p3 où p est un nombre premier.
Montrer que si G n’est pas commutatif, Z(G) = D(G) et que ce sous-groupe
est d’ordre p.

304.00 Action de groupe


Exercice 2102. Soit σ ∈ S5 défini par
1 2 3 4 5
σ=
5 4 1 2 3

(a) Ecrire la décomposition de σ en produit de cycles de supports disjoints.


Quelle est la signature de σ ?
(b) Donner la liste des éléments de < σ >. Déterminer < σ > ∩A5 .

383
Exercice 2103. (a) Montrer que le produit de deux transpositions distinctes
est un 3-cycle ou un produit de deux 3-cycles. En déduire que An est engendré
par les 3-cycles.
(b) Montrer que An =< (123), (124), . . . , (12n) >.

Exercice 2104. On appelle cycle une permutation σ vérifiant la propriété


suivante : il existe une partition de {1, . . . , n} en deux sous-ensembles I et
J tels que la restriction de σ à I est l’identité de I et il existe a ∈ J tel que
J = {a, σ(a), . . . , σ r−1 (a)} où r est le cardinal de J. Le sous-ensemble J est
appelé le support du cycle σ.
Un tel cycle sera noté (a, σ(a), . . . , σ r−1 (a))
(a) Soit σ ∈ Sn une permutation. On considère le sous-groupe C engendré par
σ dans Sn . Montrer que la restriction de σ à chacune des orbites de {1, . . . , n}
sous l’action de C est un cycle, que ces différents cycles commutent entre eux,
et que σ est le produit de ces cycles.
(b) Décomposer en cycles les permutations suivantes de {1, . . . , 7} :
1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 6 7
3 6 7 2 1 4 5 7 4 2 3 5 6 1 1 3 7 2 4 5 6
r−1
(c) Montrer que si σ est un cycle, σ = (a, σ(a), . . . , σ (a)), la conjuguée
τ στ −1 est un cycle et que τ στ −1 = (τ (a), τ (σ(a)), . . . , τ (σ r−1 (a))).
(d) Déterminer toutes les classes de conjugaison des permutations dans S5 (on
considérera leur décomposition en cycles). Déterminer tous les sous-groupes
distingués de S5 .

Exercice 2105. Montrer que les permutations circulaires engendrent Sn si


n est pair, et An si n est impair.

Exercice 2106. Soit I un sous-ensemble de {1, . . . , n} et σ un cycle de


support I. Soit τ une autre permutation. Montrer que τ commute avec σ si
et seulement si τ laisse invariant I et la restriction de τ à I est égale à une
puissance de la restriction de σ à I.

Exercice 2107. Soit H un sous-groupe distingué de Sn contenant une trans-


position. Montrer que H = Sn .

Exercice 2108. Dans le groupe symétrique S4 on considère les sous-ensembles


suivants :
H = {σ ∈ S4 | σ({1, 2}) = {1, 2}}
K = {σ ∈ S4 | ∀a, b a ≡ b [mod 2] ⇒ σ(a) ≡ σ(b) [mod 2]}
Montrer que H et K sont des sous-groupes de S4 . Les décrire.

384
Exercice 2109. Montrer que l’ordre d’une permutation impaire est un nombre
pair.

Exercice 2110. Montrer que toute permutation d’ordre 10 dans S8 est im-
paire.

Exercice 2111. (a) Montrer que tout 3-cycle est un carré. En déduire que
le groupe alterné An est engendré par les carrés de permutations.
(b) Montrer que An est le seul sous-groupe de Sn d’indice 2.

Exercice 2112. Trouver toutes les classes de conjugaison de S4 . Donner la


liste des sous-groupes distingués de S4 .

Exercice 2113. Etant donnés un groupe G et un sous-groupe H, on définit


le normalisateur NorG (H) de H dans G comme l’ensemble des éléments g ∈ G
tels que gHg −1 = H.
(a) Montrer que NorG (H) est le plus grand sous-groupe de G contenant H
comme sous-groupe distingué.
(b) Montrer que le nombre de sous-groupes distincts conjugués de H dans
G est égal à l’indice [G : NorG (H)] et qu’en particulier c’est un diviseur de
l’ordre de G.

Exercice 2114. Montrer que pour m ≥ 3, un groupe simple d’ordre ≥ m!


ne peut avoir de sous-groupe d’indice m.

Exercice 2115. Soit G un groupe et H un sous-groupe d’indice fini n. Mon-


trer que l’intersection H 0 des conjugués de H par les éléments de G est un
sous-groupe distingué de G et d’indice fini dans G. Montrer que c’est le plus
grand sous-groupe distingué de G contenu dans H.

Exercice 2116. a) Montrer qu’un groupe G vérifiant

∀a, b ∈ G a2 b2 = (ab)2

est commutatif.
(b) Le but de cette question est de donner un exemple de groupe G vérifiant
la propriété
∀a, b ∈ G a3 b3 = (ab)3
et qui n’est pas commutatif.
(i) montrer qu’il existe un automorphisme σ de F23 d’ordre 3.
(ii) montrer que le groupe G défini comme le produit semi-direct de F23
par Z3 , Z3 agissant sur F23 via σ répond à la question.

385
Exercice 2117. Soient G un groupe et H un sous-groupe d’indice fini dans
G. On définit sur G la relation xRy si et seulement si x ∈ HyH.
(a) Montrer que R est une relation d’équivalence et que toute classe d’équivalence
pour la relation R est une union finie disjointe de classes à gauche modulo
H.
S
Soit HxH = 1≤i≤d(x) xi H la partition de la classe HxH en classes à gauche
distinctes.
(b) Soit h ∈ H et i un entier compris entre 1 et d(x) ; posons h ∗ xi H = hxi H.
Montrer que cette formule définit une action transitive de H sur l’ensemble
des classes x1 H, . . . , xd(x) H et que le fixateur de xi H dans cette action est
H ∩ xi Hx−1i . En déduire que

d(x) = [H : H ∩ xHx−1 ]
et qu’en particulier d(x) divise l’ordre de G.
(c) Montrer que H est distingué dans G si et seulement si d(x) = 1 pour tout
x ∈ G.
(d) On suppose que G est fini et que [G : H] = p, où p est le plus petit nombre
premier divisant l’ordre de G. Le but de cette question est de montrer que
H est distingué dans G.
(i) Montrer que pour tout x ∈ G , d(x) ≤ p. En déduire que d(x) = 1 ou
d(x) = p.
(ii) Montrer que si H n’est pas distingué dans G, il existe une unique classe
d’équivalence pour la relation R et que G = H, ce qui contredit l’hypothèse
[G : H] = p.

Exercice 2118. Soit G un groupe fini agissant sur un ensemble fini X.


(a) On suppose que toute orbite contient au moins deux éléments, que |G| =
15 et que card(X) = 17. Déterminer le nombre d’orbites et le cardinal de
chacune.
(b) On suppose que |G| = 33 et card(X) = 19. Montrer qu’il existe au moins
une orbite réduite à un élément.

Exercice 2119. (a) Soit G un groupe et H un sous-groupe. Montrer que la


formule
g.g 0 H = gg 0 H
définit une action de G sur l’ensemble quotient G/H. Déterminer le fixateur
d’une classe gH.
(b) Soit G un groupe et X et Y deux ensembles sur lesquels G agit (on
parlera de G-ensembles). Soit f une application de X dans Y . On dira que f

386
est compatible à l’action de G (ou que f est un morphisme de G-ensembles)
si pour tout élément x de X et tout g dans G, f (g.x) = g.f (x). Montrer que
si f est bijective et compatible à l’action de G il en est de même de f −1 . On
dira dans ce cas que f est un isomorphisme de G-ensembles.
(c) Soit G un groupe agissant transitivement sur un ensemble X (i.e. pour
tout couple d’éléments x et y de X il existe au moins un élément g du groupe
tel que g.x = y). Montrer qu’il existe un sous-groupe H de G tel que X soit
isomorphe en tant que G-ensemble à G/H (on prendra pour H le fixateur
d’un point quelconque de X).
(d) i) Soit H et K deux sous-groupes de G. Montrer qu’il existe une applica-
tion f de G/H vers G/K compatible avec l’action de G si et seulement si H
est contenu dans un conjugué de K. Montrer que dans ce cas f est surjective.
Montrer que G/H et G/K sont isomorphes en tant que G-ensembles si et
seulement si H et K sont conjugués dans G.
ii) Soit X et Y deux G-ensembles transitifs. Montrer qu’il existe une appli-
cation de X vers Y compatible avec l’action de G si et seulement si il existe
deux éléments x et y de X et Y tels que le fixateur de x soit contenu dans
un conjugué du fixateur de y. Montrer que X et Y sont isomorphes si et
seulement si les fixateurs de x et de y sont conjugués dans G.

Exercice 2120. Soit G un groupe fini et X un G-ensemble S transitif. On dira


que X est imprimitif si X admet une partition X = 1≤i≤r Xi telle que tout
élément g de G respecte cette partition, i.e. envoie un sous-ensemble Xi sur
un sous-ensemble Xk (éventuellement k = i) et telle que 2 ≤ r et les parties
Xi ne sont pas réduites à un élément. Dans le cas contraire on dit que X est
primitif.
(a) Montrer que dans la décomposition précédente, si elle existe, tous les
sous-ensembles Xi ont même nombre m d’éléments.
(b) Soit H un sous-groupe de G. Montrer que G/H est imprimitif si et
seulement s’il existe un sous-groupe propre K de G différent de H tel que
H ⊂ K ⊂ G (on regardera la partition de G/H en classes modulo K).
(c) Déduire de ce qui précède que X est primitif si et seulement si le fixateur
d’un élément x de X est maximal parmi les sous-groupes propres de G.
(d) On suppose ici que X est primitif et que H est un sous-groupe distingué
de G dont l’action n’est pas triviale sur X. Montrer qu’alors H agit transi-
tivement sur X.

Exercice 2121. Montrer qu’un sous-groupe primitif de Sn qui contient une


transposition est Sn tout entier.

387
Exercice 2122. Soit G un groupe fini et X un G-ensemble. Si k est un
entier (1 ≤ k), on dit que X est k-transitif, si pour tout couple de k-uplets
(x1 , . . . , xk ) et (y1 , . . . , yk ) d’éléments de X distincts deux à deux, il existe
au moins un élément g de G tel que pour tout i, 1 ≤ i ≤ k, g.xi = yi . Un
G-ensemble 1-transitif est donc simplement un G-ensemble transitif.
(a) Montrer que si X est k-transitif, il est aussi l-transitif pour tout l, 1 ≤
l ≤ k.
(b) Montrer que X est 2-transitif si et seulement si le fixateur d’un élément
x de X agit transitivement sur X \ {x}.
(c) Montrer que si X est imprimitif, il n’est pas 2-transitif.
(d) Montrer qu’un groupe cyclique C d’ordre premier considéré comme C-
ensemble par l’action de translation de C sur lui-même, est primitif mais
n’est pas 2-transitif.
(e) Montrer que l’ensemble {1, . . . , n} muni de l’action du groupe Sn est k-
transitif pour tout k, 1 ≤ k ≤ n. En déduire que l’ensemble {1, . . . , n} muni
de l’action du groupe Sn est primitif.
(f) Montrer que le fixateur de 1 dans Sn est isomorphe à Sn−1 . Dans la
suite on identifie Sn−1 à ce fixateur. Déduire de l’exercice 19 que Sn−1 est un
sous-groupe propre maximal de Sn .
Exercice 2123. Décrire le groupe Dn des isométries du plan affine euclidien
qui laissent invariant un polygone régulier à n côtés. Montrer que Dn est
engendré par deux éléments σ et τ qui vérifient les relations : σ n = 1, τ 2 = 1
et τ στ −1 = σ −1 . Quel est l’ordre de Dn ? Déterminer le centre de Dn . Montrer
que D3 ' S3 .
Exercice 2124. Montrer que le groupe des isométries de l’espace affine eu-
clidien de dimension 3 qui laissent invariant un tétraèdre régulier de sommets
a1 , a2 , a3 , a4 est isomorphe à S4 et que le sous-groupe des isométries directes
qui laissent invariant le tétraèdre est isomorphe à A4 .
Exercice 2125. Déterminer le groupe des isométries de l’espace affine eu-
clidien de dimension 3 qui laissent invariant un cube.

305.00 Groupe cyclique


306.00 Théorème de Sylow
Exercice 2126. Soient G un groupe fini et H un sous-groupe distingué de
G. Montrer que si H et G/H sont des p-groupes, il en est de même de G.

388
Exercice 2127. Soit G un p-groupe et H un sous-groupe distingué de G.
Montrer que H ∩ Z(G) n’est pas réduit à l’élément neutre.

Exercice 2128. Soit G un p-groupe d’ordre pr .


(a) Montrer que pour tout entier k ≤ r, G possède un sous-groupe distingué
d’ordre pk .
(b) Montrer qu’il existe une suite G0 = {1} ⊂ G1 ⊂ . . . ⊂ Gr = G de
sous-groupes Gi distingués d’ordre pi (i = 1, . . . , r).
(c) Montrer que pour tout sous-groupe H de G d’ordre ps avec s < r, il existe
un sous-groupe d’ordre ps+1 de G qui contient H.

Exercice 2129. Soit G un groupe d’ordre 2p, où p est un nombre premier
supérieur ou égal à 3. Montrer que G contient un unique sous-groupe H
d’ordre p et que ce sous-groupe est distingué. Vérifier que les seuls automor-
phismes d’ordre 2 d’un groupe cyclique d’ordre p sont l’identité et le passage
à l’inverse. En déduire que le groupe G est soit cyclique, soit non commutatif,
auquel cas il possède deux générateurs s et t vérifiant les relations sp = 1,
t2 = 1 et tst−1 = s−1 .

Exercice 2130. Soit G un groupe non commutatif d’ordre 8.


(a) Montrer que G contient un élément a d’ordre 4 et que le sous-groupe H
de G engendré par a est distingué dans G.
(b) On suppose ici qu’il existe un élément b de G \ H qui est d’ordre 2. Soit
K le sous-groupe engendré par b. Montrer que dans ce cas G est isomorphe
au produit semi-direct de H par K, le générateur b de K agissant sur H via
l’automorphisme x → x−1 . Le groupe est alors isomorphe au groupe diédral
D4 .
(c) Dans le cas contraire, soit b un élément d’ordre 4 de G n’appartenant
pas à H. Montrer que a2 est le seul élément d’ordre 2 de G, que le centre
Z(G) de G est égal à {1, a2 }. On pose −1 = a2 . Montrer que a et b vérifient
les relations suivantes : a2 = b2 = −1, bab−1 = a−1 . Enfin on pose ab = c.
Vérifier les relations suivantes :

a2 = b2 = c2 = −1 ab = −ba = c bc = −cb = a ca = −ac = b

(l’écriture −x signifiant ici (−1)x). Ce dernier groupe est le groupe des qua-
ternions.

Exercice 2131. Montrer que le groupe diédral D6 est isomorphe au produit


direct µ2 × S3 .

389
Exercice 2132. (a) Soit G un groupe non abélien d’ordre 12. Soit H un
3-Sylow de G. On considère le morphisme θ : G → SG/H correspondant à
l’action de G par translation de G sur G/H. Montrer que ce morphisme n’est
pas injectif si et seulement si H est distingué dans G. En déduire que si H
n’est pas distingué dans G, le groupe G est isomorphe à A4 .
(b) On suppose que G n’est pas isomorphe à A4 . Montrer qu’alors G admet
un unique 3-Sylow H = {1, a, a2 }. Montrer ensuite que si G contient un
élément b d’ordre 4, a et b vérifient les relations :

a3 = b4 = 1 bab−1 = a2 = a−1

Montrer que dans le cas contraire G ' D6 .


(c) Donner la liste des classes d’isomorphisme de groupes d’ordre 12.

Exercice 2133. Soient G un groupe et H un sous-groupe distingué de G.


On se donne un nombre premier p et l’on suppose que H admet un unique
p-Sylow S. Montrer que S est distingué dans G.

Exercice 2134. Soient G un groupe et H un sous-groupe distingué de G.


On se donne un nombre premier p et un p-Sylow P de G. Montrer que H ∩ P
est un p-Sylow de H et que HP/H est un p-Sylow de G/H.

Exercice 2135. Montrer qu’un groupe d’ordre 200 n’est pas simple.

Exercice 2136. Pour p un nombre premier, déterminer le nombre de p-sous-


groupes de Sylow du groupe symétrique Sp .

Exercice 2137. (a) Donner l’ensemble D des ordres possibles des éléments
du groupe alterné A5 et pour chaque d ∈ D, indiquer le nombre d’éléments
de A5 d’ordre d.
(b) Montrer que, pour d = 2 et d = 3, les éléments d’ordre d sont conjugués,
et que les sous-groupes d’ordre 5 sont conjugués.
(c) Déduire une preuve de la simplicité de A5 .

Exercice 2138. Déterminer les sous-groupes de Sylow du groupe alterné


A5 .

Exercice 2139. Soit G un groupe simple d’ordre 60.


(a) Montrer que G admet 6 5-Sylow, et que l’action de conjugaison sur ses
5-Sylow définit un morphisme injectif α : G → S6 , une fois une numérotation
des 5-Sylow de G choisie. Montrer que l’image α(G) = H est contenue dans
A6 .

390
(b) On considère l’action de A6 par translation à gauche sur l’ensemble A6 /.H
des classes à gauche. Montrer qu’elle définit un isomorphisme ϕ : A6 → A6 ,
une fois une numérotation des éléments de A6 /.H choisie.
(c) Montrer que ϕ(H) est le fixateur de la classe de l’élément neutre H, et
en conclure que G ' A5 .
Exercice 2140. Soient p < q deux nombres premiers distincts et G un
groupe d’ordre pq. Montrer que G admet un unique q-Sylow Q qui est dis-
tingué et que G = QP , où P est un p-Sylow de G. Montrer que G est iso-
morphe au produit semi-direct d’un groupe cyclique d’ordre q par un groupe
cyclique d’ordre p. Montrer que si q − 1 n’est pas divisible par p, ce produit
semi-direct est en fait un produit direct.
Exercice 2141. Montrer qu’un groupe d’ordre 35 est cyclique.
Exercice 2142. Soient p et q deux nombres premiers et G un groupe d’ordre
p2 q. On suppose que p2 − 1 n’est pas divisible par q et que q − 1 n’est pas
divisible par p. Montrer que G est abélien.
Exercice 2143. Soient p et q deux nombres premiers. Montrer qu’il n’existe
pas de groupe simple d’ordre p2 q.
Exercice 2144. Soit G un groupe d’ordre 399.
(a) Montrer que G admet un unique 19-Sylow P qui est distingué dans G.
(b) Soit Q un 7-Sylow. Montrer que N = P Q est un sous-groupe d’ordre 133
de G et que ce groupe est cyclique.
(c) On suppose que Q n’est pas distingué dans G. Montrer que G admet
57 sous-groupes cycliques d’ordre 133 distincts deux à deux. Quel serait le
nombre d’éléments d’ordre 133 dans G ? Aboutir à une contradiction. En
déduire que Q est distingué dans G et que N est distingué dans G.
(d) Montrer que G = N R, où R est un 3-Sylow. En déduire que G est
isomorphe au produit semi-direct d’un groupe cyclique d’ordre 133 par un
groupe cyclique d’ordre 3.
Exercice 2145. Soit G un groupe simple d’ordre 60.
(a) Montrer que G n’admet pas de sous-groupe d’ordre 20.
(b) Montrer que si G admet un sous-groupe K d’ordre 12, alors K admet 4
3-Sylow.
(c) Montrer que si H et K sont deux sous-groupes distinct d’ordre 4 de G
alors H ∩ K = {1}.
(d) Montrer que si H est un 2-Sylow, alors H 6= NorG (H).
(e) Montrer que G possède 5 2-Sylow.
(f) Conclure en considérant l’action de G par conjugaison sur les 5-Sylow.

391
307.00 Autre
310.00 Isométrie euclidienne
311.00 Géométrie différentielle élémentaire de
Rn
312.00 Géométrie et trigonométrie sphérique
313.00 Groupe orthogonal et quaternions
314.00 Géométrie projective
315.00 Géométrie et trigonométrie hyperbo-
lique
316.00 Autre
320.00 Groupe
321.00 Sous-groupe, morphisme
322.00 Groupe fini
323.00 Anneau, corps
Exercice 2146. 1. Trouver

999·1998 mod 1999, 1367 mod 137, 1997·1998·1999·2000 mod 2001.

2. Trouver 2792217 mod 5 et 101000 mod 13.

Exercice 2147. 1. Examiner les carrés a2 mod n pour n = 3, 4, 8.


2. Examiner a3 mod 9 et b4 mod 16.

Exercice 2148. Passer mod n avec un module approprié et montrer que


chacune des équations suivantes n’a aucune solution dans Z :

392
1. 3x2 + 2 = y 2 ;
2. x2 + y 2 = n pour n = 2003, 2004 ;
3. x2 + y 2 + z 2 = 1999 ;
4. x3 + y 3 + z 3 = 5 ;
5. x41 + x42 + · · · + x415 = 7936.
Exercice 2149. On dit que a mod n est inversible si il existe b mod n
tel que ab ≡ 1 mod n.
1. Trouver tous les éléments inversibles modulo 5, 6, 9, 11.
2. Trouver pgcd(107, 281) et sa representation linéaire en utilisant l’algo-
rithme d’Euclide.
3. Trouver l’inverse de 107 mod 281 et l’inverse de 281 mod 107.
4. Montrer que a mod n est inversible ssi a et n sont premiers entre
eux.
Exercice 2150. Trouver toutes les solutions dans Z :
1. 2x + 3 ≡ 10 mod 13 ;
(
2x + 3y ≡ 5 mod 7
2.
5x + 2y ≡ 2 mod 7;
3. x2 + 2x + 14 ≡ 0 mod 17.
Exercice 2151 (Le petit théorème de Fermat). Soit p un nombre premier
et a un nombre premier à p. Montrer que :
1. am ≡ an mod p ssi m ≡ n mod p ;
2. La suite a, 2a, 3a, . . . , (p − 1)a mod p est une permutation de la suite
1, 2, 3, . . . , (p − 1) mod p ;
3. ap−1 ≡ 1 mod p.
Exercice 2152. 1. Examiner 7n + 11n mod 19.
2. Trouver 2792217 mod 5 et 101000 mod 13.
3. Montrer que 13 divise 270 + 370 et 11 divise 2129 + 3118 .
Exercice 2153 (Théorème de Wilson). Soit p = 2m + 1 un nombre premier.
Montrer que :
1. (p − 1)! ≡ −1 mod p ;
2. (m!)2 ≡ (−1)m+1 mod p.
Exercice 2154. Soit p > 2 un nombre premier.

393
1. Soit a premier à p. Supposons que la congruence x2 ≡ a mod p possède
une solution. Montrer que a(p−1)/2 ≡ 1 mod p.
2. La congruence x2 ≡ −1 mod p a une solution ssi p ≡ 1 mod 4.

Exercice 2155. Donner la définition d’un corps. Les opérations binaires +


et ·, sont-elles équivalentes dans la définition ?

Exercice 2156. Trouver toutes les solutions des équations :


1. ax + b = c (a, b, c ∈ K, K est un corps) ;
2. 2x ≡ 3 mod 10 et 2x ≡ 6 mod 10 dans l’anneau Z10 = Z/10Z.

Exercice 2157. Soit A un anneau. Démontrer que :


1. ∀a ∈ A 0A · a = 0A ;
2. (−1A ) · a = −a ;
3. |A| ≥ 2 ⇐⇒ 1A 6= 0A dans A.

Exercice 2158. 1. Si x · y est inversible dans un anneau A, alors x et y


sont inversibles.
2. Dans un anneau, un élément inversible n’est pas diviseur de zéro et un
diviseur de zéro n’est pas inversible.

1. Si xy ∈ A× , soit z ∈ A, (xy)z = 1. Alors x(yz) = 1 et (zx)y = 1 donc


x et y sont inversibles.
2. Soit x ∈ A× , et y ∈ A, xy = 0. Alors x−1 xy = y = 0. Donc x n’est pas
diviseur de 0.

Exercice 2159. Démontrer que tout anneau intègre fini est un corps.

Exercice 2160. Lesquels de ces sous-ensembles donnés de C sont des an-


neaux ? Lesquels sont des corps ?
S −n
1. 10 Z ;
n∈N
2. | m ∈ Z, n ∈ N∗ , (m, n) = 1, p - n} (p est un nombre premier fixé) ;
{mn
√ √ √ √
3. Z[ −1] = Z + Z −1, Z[ 2] = Z + Z 2 ;
√ √ √ √
4. Q[ −1] = Q + Q −1, Q[ 2] = Q + Q 2.

Exercice 2161. Les éléments inversibles d’un anneau A forment le groupe


multiplicatif (A× , ·).
1. Trouver A× pour les anneaux 1. et 2. de l’exercice 2160.

2. Trouver le groupe Z[ −1]× en utilisant la norme complexe.

394

3. Montrer que le groupe Z[ 2]× est infini.

Exercice 2162. Un élément a d’un anneau A s’appelle nilpotent, s’il existe


n ∈ N tel que an = 0. Trouver tous les éléments inversibles, les diviseurs de
zéro, les nilpotents des anneaux suivants :
1. Z/360Z ;
2. Z/nZ ;
3. Démontrer que, pour tout nilpotent x de A, l’élément 1+x est inversible.

Exercice 2163. Soit I un idéal d’un anneau A. On note par (a) = a · A


l’idéal principal engendré par a. Montrer que :
1. I = A si et seulement si I contient une unité ;
2. (a) = A ssi a est inversible ;
3. Un anneau A est un corps ssi (0) est le seul idéal propre de A.

Exercice 2164. Montrer que les éléments nilpotents d’un anneau forment
un idéal.

Exercice 2165 (Sommes et produits d’idéaux). 1. Soient I, J deux idéaux


d’un anneau A. Montrer que

I ∩ J, I + J = {x + y | x ∈ I, y ∈ J}

sont des idéaux de A.


2. Montrer que I + J est le plus petit idéal de A contenant I et J.
3. Soit n, m ∈ Z, I = (n) = nZ, J = (m) = mZ. Trouver I ∩ J et I + J.
4. Montrer que

I ·J = {x1 y1 +x2 y2 +. . . xn yn | n ∈ N, xk ∈ I, yk ∈ J pour 1 ≤ k ≤ n}

est un idéal. Il s’appelle produit des idéaux I et J.


5. On considère les idéaux I = (x1 , . . . xn ) = Ax1 + · · · + Axn et J =
(y1 , . . . ym ) = Ay1 + · · · + Aym . Décrire les idéaux I + J, I · J, I 2 en
fonction de xk , yl .

Exercice 2166 (Idéaux étrangers). 1. Montrer que I · J ⊂ I ∩ J et (I +


J) · (I ∩ J) ⊂ I · J
2. On dit que deux idéaux I et J de A sont étrangers si I +J = A. Montrer
que I ∩ J=I · J si I, J sont étrangers.

395
Exercice 2167. Soient A un anneau et I et J les idéaux de A tels que
I + J = (1). Démontrer que I n + J m = (1) quels que soient entiers positifs
non-nuls n et m.

Exercice 2168. Trouver toutes les solutions des systèmes suivantes :




x ≡ 1 mod 3

x ≡ 3 mod 5
1.


x ≡ 4 mod 7
x ≡ 2 mod 11


x ≡ 997 mod 2001

2. x ≡ 998 mod 2002 .

x ≡ 999 mod 2003

Exercice 2169. Démontrer que les anneaux suivants sont isomorphes

Z/72Z × Z/84Z ∼
= Z/36Z × Z/168Z.

Exercice 2170. 1. Montrer que 2015 − 1 est divisible par 11 × 31 × 61.


2. Trouver le reste de la division de 26754 par 1155.

Exercice 2171. 1. Quels sont les restes des division de 10100 par 13 et
par 19 ?
2. Quel est le reste de la division de 10100 par 247 = 13 · 19 ? En déduire
que 1099 + 1 est multiple de 247.

Exercice 2172. Soit C = A × B le produit direct de deux anneaux. Décrire


les ensembles des éléments inversibles, des diviseurs de zéro et des éléments
nilpotents de l’anneau C.

Exercice 2173. 1. Déterminér la structure des anneaux quotients sui-


vants :

Z2 [x]/(x3 + x2 + x + 1), Z[x]/(x2 − 1), Q[x]/(x8 − 1).

2. Considérons l’anneau quotient K[x]/(f n g m ) où f et g sont deux po-


lynômes distincts irréductibles sur le corps K. Décrirer les diviseurs de
zéro et les éléments nilpotents de l’anneau K[x]/(f n g m ).
3. Quels idéaux a-t-il cet anneau ?
4. Soit K le corps fini à p éléments. Trouver le nombre des éléments du
groupe multiplicatif de l’anneau K[x]/(f m g l ).

396
5. Donner une généralisation de la question 4) dans le cas du produit de
n polynômes irréductibles sur un corps fini K à q éléments.

Exercice 2174. Trouver les facteurs multiples des polynômes suivants :


1. x6 − 15x4 + 8x3 + 51x2 − 72x + 27 ;
2. x6 − 2x5 − x4 − 2x3 + 5x2 + 4x + 4.

Exercice 2175. Trouver le polynôme f ∈ Z[x] du dergé le plus petit tel que
(
f ≡ 2x mod (x − 1)2
.
f ≡ 3x mod (x − 2)3

Exercice 2176. Soit d non rationel. Dans l’anneau
√ √
Z[ d] = {n + m d | n, m ∈ Z}

on definit la “conjugaison” z̄ :
√ √
si z = n + m d, alors z̄ = n − m d.

√ définir la norme Nd : Z[ d] → Z par Nd (z) = z z̄ = (n +
On√ peut aussi
m d)(n − m d).
0. Montrer que les aplications z̄ et N (z) sont multiplicatives :

z1 · z2 = z¯1 · z¯2 ,
Nd (z1 · z2 ) = Nd (z1 ) · Nd (z2 ).

Exercice 2177. 1. Montrer que z ∈ Z[ d] √ est inversible ssi Nd (z) = ±1.
Déterminer les éléments inversibles de Z[ −5].
2. Montrer√que si Nd (z) = ±p, où p est un premier, alors z est irréductible
dans
√ Z[ d]. Donner quelques exemples d’éléments irreductibles dans
Z[ d] pour d = −1, 2, −6, p, où p un premier.
√ √
3. On note A = Z[ −5]. Montrer que 3 et 2 + −5 sont irréductibles
dans A.
4. Trouver tous les irréductibles de A de norme 9.

5. Trouver tous les diviseurs de 9 et de 3(2 + −5) dans l’anneau A à
association près.
√ √
6. Trouver un pgcd (3, 2 + −5), et montrer que 3 et 2 + −5 n’ont pas
de ppcm dans l’anneau A.

7. Montrer que l’idéal I = (3, 2 + −5) ⊂ A n’est pas principal. Donc
l’anneau A n’est pas principal. Est-il factoriel ?

397

8. Montrer que 9 et 3(2 + −5) n’ont pas de pgcd dans A. Possèdent-ils
un ppcm ?

Exercice 2178. Soit Z36 = Z/36Z l’anneau des entiers modulo 36.
1. Décrire tous les éléments inversibles, tous les diviseurs de zéro et tous
les éléments nilpotents de l’anneau Z36 . (Un élément a d’un anneau A
est dit nilpotent si il existe n tel que an = 0.)
2. Trouver tous les idéaux de l’anneau Z36 .
3. Soit A un anneau arbitraire. Montrer que

(a ∈ A× et b ∈ A× ) ⇐⇒ (a · b) ∈ A× .

4. Donner un exemple d’un polynôme inversible de degré 1 sur Z36 .


5. Décrire tous les éléments inversibles de l’anneau Z36 [x].

Exercice 2179. Montrer que les polynômes suivantes sont irréductibles dans
Z[x] :
1. P = x2004 + 4x2002 + 2000x4 + 2002 ;
2. Q = x6 + 6x5 + 12x4 + 12x3 + 3x2 + 6x + 25.

Exercice 2180. Soit p un nombre premier impair. Montrer que la congruence


x2 ≡ −1 mod p a une solution si et seulement si p ≡ 1 mod 4.

Exercice 2181. Soient f = x6 + x5 + x4 + x3 + 1 ∈ Z2 [x] , g = x3 + x2 + 1 ∈


Z2 [x] deux polynômes sur le corps Z2 .
1. En utilisant l’algorithme d’Euclide trouver le p.g.c.d. de f et g et sa
représentation linéaire.
2. Les polynômes f et g sont-ils irréductibles ?
3. Soit (g) l’idéal principal engendré par g. Combien d’éléments contient
l’anneau quotient A = Z2 [x]/(g) ?
4. Soit π : Z2 [x] → A la projection canonique. On pose π(x) = x̄ ∈ A.
Trouver l’inverse de l’élément π(f ) dans l’anneau quotient A.
5. L’anneau quotient B = Z2 [x]/(f ) est-il un corps ? Justifier la réponse,
i.e. donner une démonstration si B est un corps ou trouver un élément
non-inversible dans B dans le cas contraire.

398
324.00 Polynôme
Exercice 2182. 1. Soit A un anneau quelconque. Alors l’anneau de po-
lynômes A[x] n’est pas un corps.
2. Montrer que pour un anneau intègre A, les polynômes unitaires linéaires
de A[x] sont irréductibles.
3. Décrire tous les polynômes irréductibles de C[x] et de R[x].
4. Démontrer que pour tout corps K, l’anneau de polynômes K[x] a une
infinité de polynom̂es unitaires irréductibles.

Exercice 2183. 1. Montrer que l’idéal (x, n) où n ∈ Z, n > 1 de l’anneau


Z[x] n’est pas principal.
2. Soit A un anneau intègre. Montrer que A[x] est principal ssi A est un
corps.

Exercice 2184. Soit f (x) ∈ A[x] un polynôme sur un anneau A. Supposons


que (x − 1) | f (xn ). Montrer que (xn − 1) | f (xn ).

Exercice 2185. Pour n, m ≥ 2, déterminer le reste de la division euclidienne


du polynôme (x − 2)m + (x − 1)n − 1 par (x − 1)(x − 2) dans Z[x].

Exercice 2186. 1. Si K est un corps, montrer qu’un polynôme P de


degré 2 ou 3 dans K[x] est irréductible si et seulement si il n’a pas de
zéro dans K.
2. Trouver tous les polynômes irréductibles de degré 2, 3 à coefficients
dans Z/2Z.
3. En utilisant la partie précédente, montrer que les polynômes 5x3 +8x2 +
3x + 15 et x5 + 2x3 + 3x2 − 6x − 5 sont irréductibles dans Z[x].
4. Décrire tous les polynômes irréductibles de degré 4 et 5 sur Z/2Z.

Exercice 2187. 1. Trouver tous les polynômes irréductibles de degré 2,


3 à coefficients dans le corps F3 = Z/3Z.
2. Décomposer les polynômes suivants en facteurs irréductibles dans F3 [x].

x2 + x + 1, x3 + x + 2, x4 + x 3 + x + 1 .

Exercice 2188. En utilisant les réductions mod 2 ou mod 3 montrer que


les polynômes x5 − 6x3 + 2x2 − 4x + 5, 7x4 + 8x3 + 11x2 − 24x − 455 sont
irréductibles dans Z[x].

399
Exercice 2189. Soient

f (x) = (x−a1 )(x−a2 ) . . . (x−an )−1, g(x) = (x−a1 )2 (x−a2 )2 . . . (x−an )2 +1

où a1 , . . . an ∈ Z soient deux à deux distincts. Montrer que f et g sont


irréductibles dans Q[x].

Exercice 2190. Soient f, g ∈ Q[x]. Supposons que f soit irréductible et


qu’il existe α ∈ C tel que f (α) = g(α) = 0. Alors f divise g.

Exercice 2191. Pour quel n, m dans Z la fraction


11n + 2m
18n + 5m
est réductible ?

Exercice 2192. Trouver le pgcd(xn − 1, xm − 1) dans Z[x].

Exercice 2193. Trouver le pgcd(f, g) dans Z2 [x] et sa représentation linéaire


f u + gv où d, u, v ∈ Z2 [x] :
1.
f = x5 + x4 + 1, g = x4 + x2 + 1;
2.
f = x5 + x3 + x + 1, g = x4 + 1.

Exercice 2194. Trouver le pgcd(f, g) dans Z3 [x] et Z5 [x] de f = x4 + 1,


g = x3 + x + 1.

Exercice 2195. Trouver le pgcd(f, g) dans Z[x] de f = x4 +x3 −3x2 −4x−1


et g = x3 + x2 − x − 1.

Exercice 2196. Montrer que f est irréductible dans Q[x] :


1. f = x4 − 8x3 + 12x2 − 6x + 2 ;
2. f = x5 − 12x3 + 36x − 12 ;
3. f = x4 − x3 + 2x + 1 ;
4. f = xp−1 + · · · + x + 1, où p est premier.

Exercice 2197. Soient A = Z[ −3] et K son corps de fractions. Montrer
que x2 − x + 1 est irréductible dans A[x] sans pour autant être irréductible
dans K[x]. Expliquer la contradiction apparente avec le corollaire du lemme
de Gauss.

400
Exercice 2198. Soit P ∈ Z[x].
1. Supposons que P (0), P (1) soient impairs. Montrer que P n’a pas de
racine dans Z. (Indication : Utiliser la réduction modulo 2.)
2. Soit n ∈ N tel qu’aucun des entiers P (0), . . . , P (n − 1) ne soit divisible
par n. Montrer que P n’a pas de racine dans Z.
a a
Exercice 2199. 1. Soit P ∈ Z[x]. Soitsa racine rationnelle : P ( ) = 0,
b b
pgcd(a, b) = 1. Montrer que ∀ k ∈ Z (a − bk) divise P (k).
2. Quelles racines rationnelles ont les polynômes f (x) = x3 −6x2 +15x−14
et g(x) = 2x3 + 3x2 + 6x − 4 ?

Exercice 2200. 1. Soient P ∈ Z[x], n ∈ N, m = P (n). Montrer que


∀ k ∈ Z m | P (n + km).
2. En déduire qu’il n’existe aucun polynôme P ∈ Z[x], non constant, tel
que, pour tout n ∈ Z, P (n) soit un nombre premier.

Exercice 2201. Dans le cours nous avons déjà montré que le produit de
polynômes primitifs est aussi primitif et que

c(f · g) = c(f ) · c(g) ∀ f, g ∈ Z[x].

1. Etant donné f ∈ Q[x], alors f = α · f0 où f0 ∈ Z[x] est un polynôme


primitif et α ∈ Q.
2. Soit g ∈ Z[x] un polynôme primitif, α ∈ Q tel que α · g ∈ Z[x]. Alors
α ∈ Z.
3. Considèrons deux polynômes d, f sur Z. Si d est primitif et d divise f
dans Q[x] alors d divise f dans Z[x].
4. Supposons que d = pgcdQ[x] (f, g) soit le p.g.c.d. dans l’anneau Q[x] de
deux polynômes primitifs f et g de Z[x]. Soit d = α·d0 sa représentation
de type 1). Montrer que : d0 = pgcdZ[x] (f, g) dans l’anneau Z[x].
5. Soient f , g ∈ Z[x], f = c(f )f0 , g = c(g)g0 . Alors

pgcdZ[x] (f, g) = pgcdZ (c(f ), c(g)) · pgcdZ[x] (f0 , g0 ).

Exercice 2202. Démontrer que tout morphisme d’un corps dans un anneau
non-trivial est injectif.

Exercice 2203. Soit R un anneau intègre dans lequel toute chaı̂ne décroissante
d’idéaux est finie. Démontrer que R est un corps.

401
Exercice 2204. Montrer que dans un anneau fini tout idéal premier est
maximal.

Exercice 2205. Montrer que un idéal propre I de l’anneau A est premier


ssi quand le produit de deux idéaux est contenue dans I, alors l’un de deux
est contenu dans I. En déduire que si M est un idéal maximal de A, alors le
seul idéal premier de A qui contient M n est M .

Exercice 2206. Soit A un anneau. Trouver les anneaux quotients

A[x]/(x), A[x, y]/(x), A[x, y]/(x, y), A[x1 , x2 , . . . , xn ]/(x1 , x2 , . . . , xn )

où (x), (x, y), (x1 , x2 , . . . , xn ) sont les idéaux engendrés réspectivement par x,
x et y, x1 , x2 , ... ,xn . Sous quelle condition sur l’anneau A ces idéaux sont-ils
premiers (maximaux) ?

Exercice
√ 2207. 1. Trouver le nombre d’éléments de l’anneau quotient
Z[ d]/(m) où m ∈ Z et m 6= 0.

2. L’idéal principal endendré par 2 est-il premier dans l’anneau Z[ d] ?

Exercice 2208. Soit A un anneau intègre. On appelle élément premier de


A un élément qui engendre un idéal principal premier.
1. Montrer que un élément premier est irréductible.
2. D’après le cours tout élément irréductible dans un anneau factoriel est
premier. Montrer que dans un anneau factoriel, tout idéal premier non
nul contient un élément irréductible.

3. Nous avons vu que l’élément√3 ∈ Z[ −5] est irréductible. Montrer que
3 n’est pas premier dans Z[ −5].

4. L’élément 2 est-il irréductible dans l’anneau Z[ −5] ?

Exercice 2209. 1. Soit A un anneau principal, I un idéal de A. Montrer


que tous les idéaux de l’anneau quotient A/I sont principaux.
2. Trouver tous les idéaux des anneaux suivants : Z/nZ, Q[x]/(f ) où (f )
est l’idéal principal engendré par un polynôme f .
3. Trouver les idéaux maximaux de Z/nZ et de Q[x]/(f ).

Exercice 2210. Soit I et J deux idéaux de l’anneau A. Considérons la


projection canonique
πI : A → A/I et l’image J¯ = πI (J) de l’idéal J.
1. Montrer que J¯ est un idéal de l’anneau quotient A/I.

402
2. Démontrer qu’on a l’isomorphisme suivant : (A/I)/J¯ ∼ = A/(I + J).
(Indication :. Considérer le morphisme a + I 7→ a + (I + J) de l’anneau
A/I vers l’anneau A/(I + J).)
Exercice 2211. Soit f un morphisme de l’anneau A vers l’anneau B.
1. Montrer que l’image réciproque d’un idéal premier est aussi un idéal
premier. Cette proposition est-elle vraie pour idéaux maximaux ?
2. Montrer par un exemple, que l’image f (I) d’un idéal I de A n’est pas
forcément un idéal de B. Démontrer cependant que si f est surjectif,
alors f (I) est un idéal pour tout idéal I de A. (Voir le cours.)
3. Toujours sous l’hypothèse que f est surjective, montrer que l’image
d’un idéal maximal par f est soit B tout entier, soit un idéal maximal
de B.
4. Considérons la reduction de polynômes sur Z modulo m : rm : Z[x] →
Zm [x] et deux idéaux premiers principaux (x) et (x2 + 1). Les idéaux
r6 ((x)) et r2 ((x2 + 1)) sont-ils premiers ?
Exercice 2212. Soit A un anneau, B un sous-anneau de A, I un idéal de
A.
1. Montrer que B ∩ I est un idéal de B, B + I = {b + i | b ∈ B, i ∈ I} est
un sous-anneau de l’anneau A et I est un idéal de ce sous-anneau.
2. Montrer que l’anneau quotient B/(B ∩ I) est isomorphe à l’anneau
quotient (B + I)/I. (Indication : Considérer le composé de l’inclusion
B → B + I avec la projection canonique B + I → (B + I)/I.)
Exercice 2213. Soit (x3 − x + 2) l’idéal principal engendré par x3 − x + 2
dans l’anneau Q[x].
1. Montrer que l’anneau quotient Q[x]/(x3 − x + 2) est un corps.
2. Soit y l’image de x dans Q[x]/(x3 − x + 2) par la surjection canonique.
Calculer son inverse.
3. Montrer que 1 + y + y 2 est non nul et calculer son inverse.
Exercice 2214. Soit f ∈ A[x] un polynôme primitif de degré positif sur
l’anneau factoriel A. Soit π ∈ A un élément irréductible. Supposons que le
coefficient dominant de f ne soit pas divisible par π et que f mod π soit
irréductible dans l’anneau quotient A/(π). Montrer que f est irréductible
dans A[x].
Exercice 2215. Les polynômes suivants sont-ils irréductibles ?
1. X 5 + 121X 4 + 1221X 3 + 12221X 2 + 122221X + 222222 dans Q[X].

403
2. f (X, Y ) = X 2 Y 3 + X 2 Y 2 + Y 3 − 2XY 2 + Y 2 + X − 1 dans C[X, Y ] et
F2 [X, Y ].
3. f (X, Y ) = Y 7 + Y 6 + 7Y 4 + XY 3 + 3X 2 Y 2 − 5Y + X 2 + X + 1 dans
Q[X, Y ].
Exercice 2216. L’idéal principal (x2 +y 2 +1) est-il maximal dans les anneaux
C[x, y], R[x, y], Q[x, y], Z[x], Z2 [x, y] ?
Exercice 2217. 1. Soit f ∈ Z[x]. Considérons la reduction du polynôme
f modulo m : f mod m ∈ Zm [x]. Montrer que

Z[x]/(m, f ) ∼
= Zm [x]/(f mod m)

où (m, f ) est l’idéal engendré par m et f dans Z[x] et (f mod m)


est l’idéal engendré par f mod m dans Zm [x]. (Indication : Utiliser
l’exercice 10 de fiche 4.)
2. Si p est un nombre premier et f est un polynôme tel que f mod p est
irréductible sur le corps Zp , alors l’idéal (p, f ) est maximal dans Z[x].
Exercice 2218. Soit A un anneau factoriel.
1. Pour a, b 6= 0 on a (a) · (b) = (a) ∩ (b) ssi pgcd(a, b) ∼ 1.
2. Si (a, b) est principal, alors (a, b) = (pgcd(a, b)).
Exercice 2219. 1. Montrer que les idéaux (5, x2 + 3), (x2 + 1, x + 2),
3 4
(x − 1, x − 1) ne sont pas principaux dans Z[x].
2. Les idéaux (x, x + 1), (5, x2 + 4) et (x2 + 1, x + 2) sont-ils premiers ou
maximaux dans Z[x] ?
Exercice 2220. Démontrer que si J est un idéal premier de l’anneau Z[x],
alors
J = (0), (p), (f ) ou (p, g),
où p est premier, f ∈ Z[x] est un polynôme irréductible de degré positif et g
est un polynôme, tel que sa réduction modulo p est irréductible sur Zp . Le
dernier cas, J = (p, g) , nous donne la forme générale d’un idéal maximal
dans Z[x]. Le plan de la démonstration est le suivant.
1. Soit B un sous-anneau de l’anneau A, I un idéal premier de A. Montrer
que B ∩ I est soit un idéal premier de B, soit l’anneau B lui-même.
2. Soit J un id’eal premier de Z[x]. Montrer que Z ∩ J = (0) ou (p) où p
est premier.
3. Supposons que Z∩J = (0). Montrer que si J 6= (0), alors J est engendré
par un polynôme primitif de J de degré minimal.

404
4. Supposons que Z ∩ J = (p). Soit rp : Z[x] → Zp [x] la réduction modulo
p. Montrer que l’idéal rp (J) est premier et que J = (p, g).
5. Montrer que J est maximal ssi J = (p, g) où p est premier et rp (g) est
irréductible dans Zp [x].

405
325.00 Extension de corps
326.00 Extension d’anneau
327.00 Autre
350.00 Variété
351.00 Immersion, submersion, plongement
352.00 Sous-variété
353.00 Espace tangent, application linéaire
tangente
354.00 Champ de vecteurs
355.00 Forme différentielle
356.00 Orientation
357.00 Intégration sur les variétés
358.00 Autre
370.00 Différentiabilité, calcul de différentielles
371.00 Différentielle d’ordre supérieur, for-
mule de Taylor
372.00 Difféomorphisme, théorème d’inversion
locale et des fonctions implicites
Exercice 2221. Soit f : R2 → R la fonction définie par
y2
f (x, y) = ((x − 2)2 + y 2 − 4)((x − 1)2 + − 1).
4
406
1. Tracer rapidement la courbe C d’équation f (x, y) = 0.
2. En quels points de C la relation f (x, y) = 0 permet-elle de définir une
fonction implicite de la forme y = φ(x) ?

Exercice 2222. Montrer que les relations proposées définissent au voisinage


du couple (a, b) indiqué une fonction implicite y = φ(x).
Donner un développement limité à l’ordre 3 de φ en a.
1. f (x, y) = x3 + y 3 − 3xy − 1 = 0 (a, b) = (0, 1).
2. f (x, y) = 2ex+y−1 + ln(x − y) − 2x + y 3 (a, b) = (1, 0).

Exercice 2223. Montrer que la relation

f (x, y, z) = x3 + y 3 + z 3 − 2z(x + y) − 2x + y − 2z − 1 = 0

définit au voisinage de (0, 0, −1) une fonction implicite z = φ(x, y). Donner
un développement limité de φ à l’ordre 2 en (0, 0).

373.00 Extremum, extremum lié


Exercice 2224. Soit f la fonction définie sur R2 par f (x, y) = x2 − xy 2 .
Montrer que (0, 0) est le seul point critique de f , qu’il n’est pas un extremum
local, mais que pourtant la restriction de f à toute droite passant par (0, 0)
admet en ce point un minimum local.

Exercice 2225. Ecriver la formule de Taylor de second ordre pour chacune


des fonctions suivantes au point (x0 , y0 ) donné.
1. f (x, y) = sin(x + 2y), (x0 , y0 ) = (0, 0) ;
1
2. f (x, y) = x2 +y 2 +1
, (x0 , y0 ) = (0, 0) ;
2 −y 2
3. f (x, y) = e−x cos xy, (x0 , y0 ) = (0, 0) ;
4. f (x, y) = sin(xy) + cos(xy), (x0 , y0 ) = (0, 0) ;
2
5. f (x, y) = e(x−1) cos y, (x0 , y0 ) = (1, 0).

Exercice 2226. Pour chacune des fonctions suivantes etudiez la nature du


point critique donné :
1. f (x, y) = x2 − xy + y 2 au point critique (0, 0) ;
2. f (x, y) = x2 + 2xy + y 2 + 6 au point critique (0, 0) ;
3. f (x, y, z) = x2 + y 2 + 2z 2 + xyz au point critique (0, 0, 0) ;
4. f (x, y) = x3 + 2xy 2 − y 4 + x2 + 3xy + y 2 + 10 au point critique (0, 0).

407
Exercice 2227. Trouvez les points critiques des fonctions suivantes et déterminez
si ce sont des minima locaux, des maxima locaux ou des points selle.
1. f (x, y) = x3 + 6x2 + 3y 2 − 12xy + 9x ;
2. f (x, y) = sin x + y 2 − 2y + 1 ;
3. f (x, y, z) = cos 2x · sin y + z 2 ;
4. f (x, y, z) = (x + y + z)2 .

Exercice 2228. Soit f : R2 → R la fonction définie par f (x, y) = x3 −


3x(1 + y 2 ).
1. Étudier les extremums locaux de f .
2. Soit D = {(x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 1}. Montrer que f a un maximum
M et un minimum m sur D.
3. Soit (x, y) ∈ D. Montrer que si f (x, y) = M ou f (x, y) = m, alors
x2 + y 2 = 1.
4. Étudier la fonction t 7→ f (cos t, sin t). En déduire les valeurs de M et
m.

Exercice 2229. Trouver le point du plan (2x − y + z = 16) le plus proche


de l’origine.

Exercice 2230. Déterminer les extremums de f (x, y) = xy(1 − x2 − y2) sur


[0, 1]2 .

Exercice 2231. Soit f (x, y) = x2 + xy + y 2 − 3x − 6y. Montrer que f admet


au plus un extremum. Ecrire f (x, y) + 9 comme la somme de deux carrés et
en déduire que f admet −9 comme valeur minimale.

Exercice 2232. Déterminer un triangle d’aire maximale inscrit dans un


cercle donné.

Exercice 2233. Soit f (x, y) = (x2 − y)(3x2 − y).


Montrer que f admet un minimum local en 0 suivant tout vecteur de R2 mais
n’admet pas de minimum local en (0, 0).

Exercice 2234. Soit f : R2 → R, (x, y) 7→ xey + yex .


Montrer que (−1, −1) est le seul extremum possible. A l’aide d’un développement
limité de ϕ(h) = f (−1 + h, −1 + h) et de ψ(h) = f (−1 + h, −1 − h), montrer
que f n’a pas d’extremum.

Exercice 2235. Déterminer les extrémums de f : (x, y, z) → x2 + y 2 + z 2 +


2xyz.

408
eiz −e−iz
Exercice 2236. Déterminer max |sin z| . On rappelle que : sin z = 2i
.
|z|≤1

Exercice 2237. Si f est concave sur un ouvert convexe U ⊂ R2 et si :


∂f ∂f
∃a ∈ U, (a) = (a) = 0,
∂x1 ∂x2
alors f admet un maximum local en a.
R
Exercice 2238. Soit A ⊂ R2 , on définit (A) commeR l’ensemble {x ∈
A|∃ρ > 0, B(x, ρ) ⊂ A}. On supposera A fermée bornée et (A) 6= ∅. On sup-
pose que f est une fonction C 1 sur A telle que f est constante sur A \ Int(A).
Montrer qu’il existe z ∈ Int(A) tel que :

∂f ∂f
(z) = (z) = 0.
∂x1 ∂x2

Exercice 2239. Chercher les extrémums sur R2 des applications :

(x, y) → x4 + y 4 − 4xy;

(x, y) → (x − y)exy ;
(x, y) → xey + yex ;
(x, y) → ex sin y ;
(x, y) → x3 + y 3 .

Exercice 2240. Soit f une fonction réelle de classe C 2 sur un ouvert Ω de


R2 .
1. Rappeler une condition nécessaire pour que f présente un extremum
local en (x0 , y0 ).
Dans la suite de l’exercice, a = (x0 , y0 ) vérifie cette condition, c’est-à-
dire est un point critique de f . On pose

∂2f ∂2f ∂2f


A= (a), B= (a), C= (a),
∂x2 ∂x∂y ∂y 2

Q(x, y) = Ax2 + 2Bxy + Cy 2 , ∆ = B 2 − AC,


R(t) = At2 + 2Bt + C, S(t) = Ct2 + 2Bt + A.
2. On suppose ∆ < 0 et A(ou C) > 0.
(a) Montrer que ∀t ∈ R, R(t) ≥ δ et S(t) ≥ δ pour un certain δ > 0.

409
p
(b) On pose x = r cos θ, y = r sin θ, avec r = x2 + y 2 , et on suppose
que sin θ. cos θ 6= 0. Montrer successivement :

Q(x, y) ≥ r2 δ sin2 θ,
Q(x, y) ≥ r2 δ cos2 θ,
2
Q(x, y) ≥ r2 δ.

En déduire que

r2
∀(x, y) Q(x, y) ≥ Inf(δ, 2A, 2C).
2
(c) Montrer que a est un point de minimum local strict de f . On
écrira pour cela la formule de Taylor-Young pour f en ce point.
3. On suppose ∆ < 0 et A(ou C) < 0.
Montrer que (x0 , y0 ) est un point de maximum local strict de f .
4. On suppose maintenant ∆ > 0.
(a) Montrer qu’il existe t1 , t2 ∈ R tels que S(t1 ) > 0 et S(t2 ) < 0.
(b) Soient θ1 , θ2 ∈ R tels que tanθ1 = t1 et tanθ2 = t2 . En examinant
les fonctions

g(t) := f (x0 +t cos θ1 , y0 +t sin θ1 ), h(t) := f (x0 +t cos θ2 , y0 +t sin θ2 )

pour t ∈ R assez petit, montrer que a n’est ni un point de maxi-


mum local, ni un point de minimum local de f .
5. Dessiner l’allure du graphe de f au voisinage du point (a, f (a)) dans
les trois cas étudiés ci-dessus (questions 1, 3 et 4).
6. Que peut-on dire en général quand ∆ = 0 ? Pour répondre à cette ques-
tion, on pourra s’appuyer sur l’étude des deux cas suivant au voisinage
de (0, 0) :

f1 (x, y) = x2 + x4 + y 4 et f2 (x, y) = x2 − y 4 .

Exercice 2241. Existe-t-il un triangle d’aire maximale inscrit dans un cercle


donné ? Le déterminer par une méthode géométrique.

Exercice 2242. Soit f : R2 → R continue telle que :

lim |f (x)| = +∞.


kxk→∞

Montrer que f est minorée et atteint sa borne inférieure.

410
Exercice 2243. Soit f : R2 → R l’application (x, y) 7→ 6xy + (y − x)3 . On
note ∆ = {(x, y) ∈ R2 , −1 ≤ x ≤ y ≤ 1}.
1. Dessiner ∆. Montrer que f est bornée et atteint ses bornes sur ∆.
2. Calculer les extrema de f sur le bord de ∆ puis dans l’intérieur de ∆.
3. En déduire les bornes de f sur ∆.

Exercice 2244. S = {z ∈ C; |z| = 1}. Soit f l’application de D dans R


définie par f (z) = | sin z|.
1. Pour quelle raison f est-elle bornée sur D ? On note M = sup f (z) et
z∈D
m = inf f (z). Est-ce que M et m sont atteints ? Donner la valeur de
z∈D
m.
2. Soit z = x + iy ∈ C, x, y ∈ R. Montrer que | sin z|2 = 21 (ch 2y − cos 2x).
i(x+iy) −e−i(x+iy) y −y
(On rappelle que sin z = e 2i
et ch y = e −e
2
.)
3. En déduire que M est atteint en un point de S.
e2 − 1
4. Montrer que M = .
2e
Exercice 2245. On pose Ω = R2 \ {(0, 0)}.
Soit f : R2 → R la fonction définie par
( 2 −y 2
xy xx2 +y 2 si (x, y) ∈ Ω
f (x, y) =
0 si (x, y) = (0, 0).

1. Montrer que f est différentiable sur Ω et calculer sa différentielle.


2. Montrer que f est différentiable en (0, 0) et que sa différentielle est
nulle.
∂2f
3. Montrer que f admet en tout point des dérivées partielles secondes ∂x∂y
2
∂ f
et ∂y∂x et calculer la valeur de ces dérivées en (0, 0). Que peut-on en
déduire pour la continuité de ces dérivées partielles en (0, 0) ?

411
374.00 Autre
380.00 Solution maximale
381.00 Théorème de Cauchy-Lipschitz
382.00 Système linéaire oefficients constants
383.00 Etude qualititative : équilibre, stabilité
384.00 Equation aux dérivées partielles
Exercice 2246. Résoudre à l’aide des coordonnées polaires l’équation aux
dérivées partielles :
∂f ∂f p
x (x, y) + y (x, y) = x2 + y 2
∂x ∂y
∂2f ∂2f
Exercice 2247. Résoudre l’équation des cordes vibrantes : = à
∂x2 ∂y 2
x+y x−y
l’aide du changement de variables u = 2
et v = 2
(on suppose que f est
C 2 ).
Exercice 2248. Résoudre l’équation aux dérivées partielles :
∂f ∂f
x −y =f
∂y ∂x
en passant en coordonnées polaires.
Exercice 2249. Résoudre en utilisant le changement de variable x = u, y =
uv l’équation aux dérivées partielles suivante :
2
2∂ f ∂2f 2
2∂ f
x + 2xy +y = 0.
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
Exercice 2250. Soit f : R2 → R une application C 1 homogène de degré
s > 0, i.e. telle que :
∀λ ∈ R+∗ , ∀x ∈ R2 , f (λx) = λs f (x).
Montrer que les dérivées partielles de f sont homogènes de degré s − 1 et :
∂f ∂f
sf (x) = x1 (x) + x2 (x).
∂x1 ∂x2

412
Exercice 2251. Soit f : R3 → R dérivable. On pose F (x, y, z) = f (x −
y, y − z, z − x).
Calculer ∂F∂x
+ ∂F
∂y
+ ∂F
∂z
.

Exercice 2252. Soit f : R2 → R une fonction C 2 . On pose g(x, y) =


f (x2 − y 2 , 2xy).
Calculer 4(g) en fonction de 4(f ).

Exercice 2253. On cherche les fonctions f : R2 → R telles que :


∂f ∂f
(u, v) + 2u (u, v) = 0 pour tout (u, v) ∈ R2 . (2)
∂u ∂v
Soit φ : R2 → R2 l’application définie par φ(x, y) = (x, y + x2 ).
1. En calculant l’application réciproque, montrer que φ est bijective. Vérifier
que φ et φ−1 sont de classe C 1 .
2. Soit f : R2 → R une fonction de classe C 1 . Posons g = f ◦ φ.
(a) Montrer que g est de classe C 1 .
∂g
(b) Montrer que f est solution de (2) si et seulement si ∂x
= 0.
2 1
3. Soit f : R → R une fonction de classe C . Montrer que f vérifie (2) si
et seulement s’il existe une fonction h : R → R de classe C 1 telle que
f (u, v) = h(v − u2 ) pour tout (x, y) ∈ R2 .

Exercice 2254. Soient f : R2 → R différentiable et g : R → R définie par


g(x) = f ex sin x, ln(1 + x2 ) .
Montrer que g est dérivable sur R et calculer sa dérivée en fonction des
dérivées partielles de f .

Exercice 2255. Soient U = {(x, y) ∈ R2 , x > 0} et V =]0, +∞[×] − π2 , π2 [.


On définit la fonction
Ψ : V → R2
(r, θ) 7→ (r cos θ, r sin θ)

1. Montrer que U et V sont des ouverts de R2 et que Ψ est de classe C 1


et bijective de V sur U . Déterminer Ψ−1 .
2. Soit f : U → R de classe C 1 sur U . On pose

F (r, θ) = f ◦ Ψ(r, θ) = f (r cos θ, r sin θ).


∂F ∂F
(a) Montrer que f est de classe C 1 sur U et calculer ∂r
et ∂θ
en
fonction de ∂f
∂x
et ∂f
∂y
.

413
(b) Montrer que f vérifie l’équation

 
∂f ∂f b
(E) a (a, b)+b (a, b) = a2 + b2 arctan ∀(a, b) ∈ U
∂x ∂y a

si et seulement si F vérifie l’équation

∂F
(E 0 ) (r0 , θ0 ) = θ0 ∀(r0 , θ0 ) ∈ V.
∂r
(c) Déterminer toutes les fonctions f : U → R de classe C 1 sur U qui
vérifient l’équation (E).

Exercice 2256. Soit D = {(x, y) ∈ R2 , x > 0}. On cherche les fonctions


f ∈ C 1 (D, R) qui vérifient

∂f ∂f
(E) x +y = 0 ∀(x, y) ∈ D.
∂x ∂y

1. Vérifier que ϕ(x, y) = y/x est solution de (E).


2. Soit g ∈ C 1 (R, R). Montrer que g ◦ ϕ est solution de (E).
3. Soit f une solution de (E). Montrer que f (u, uv) ne dépend que de v.
4. Donner l’ensemble des solutions de (E).

Exercice 2257. Déterminer les fonctions f ∈ C 1 (R2 , R) vérifiant

∂f ∂f
− = 0 ∀(x, y) ∈ R2 .
∂x ∂y
On pourra effectuer le changement de variables u = x + y, v = x − y.

Exercice 2258. Soient f : Rn → R et g : Rn → R deux fonctions différentiables.


En utilisant des propriétés de la différentielle, montrer que ∇(f g) = f · ∇g +
g · ∇f .

414
385.00 Autre
400.00 Tribu, fonction mesurable
401.00 Mesure
402.00 Lemme de Fatou, convergence mono-
tone
403.00 Théorème de convergence dominée
404.00 Intégrales multiples, théorème de Fu-
bini
405.00 Intégrale dépendant d’un paramètre
406.00 Espace Lp
407.00 Transformée de Fourier
408.00 Autre
420.00 Espace topologique, espace métrique
Exercice 2259. Soit (E, d) un espace métrique.
p
1. Montrer que d0 (x, y) = d(x, y) est une distance sur E. Enoncer des
conditions suffisantes sur une fonction f , définie de R+ dans R+ pour
que (x, y) −→ f (d(x, y)) soit une distance sur E.
d(x, y)
2. Montrer que l’application d00 définie sur E×E par d00 (x, y) =
1 + d(x, y)
est une distance sur E. Indication : On utilisera la croissance de la
u
fonction u −→ .
1+u
3. Comparer les distances d et d00 .
4. Dans le cas où E est l’ensemble des nombres réels et où d est la distance
valeur absolue, construire Bd00 (0, a) où a est un réel.

415
Exercice 2260. Soit (E, d) un espace métrique complet, et f une application
de E dans E telle qu’il existe k ∈ R, 0 < k < 1 tel que d(f (x), f (y)) ≤
k d(x, y) ∀x ∈ E, ∀y ∈ E.
1. Montrer que f est continue sur (E, d).
2. Soient x0 ∈ E et pour n ≥ 0, xn+1 = f (xn ). Montrer que la suite
(xn )n≥0 est de Cauchy dans (E, d).
3. Montrer que cette suite converge vers un point fixe de f , c’est-à-dire
une solution de f (l) = l. Montrer que ce point fixe est unique.
x1 = 51 (2 sin x1 + cos x2 )

4. Application : montrer que le système ad-
x2 = 51 (cos x1 + 3 sin x2 )
met une solution unique (x1 , x2 ) ∈ R2 .

Exercice 2261. 1. Rappeler les définitions d’une borne supérieure (inférieure)


d’un ensemble de nombres réels. Si A et B sont deux ensembles bornés
non vides de R, comparer avec sup A, inf A, sup B et inf B les nombres
suivants :
(i) sup(A+B), (ii) sup(A∪B), (iii) sup(A∩B), (iv) inf(A∪B),
(v) inf(A ∩ B).
2. Pour x ∈ Rn et n
√ A ⊂ R on définit d(x, A) = inf a∈A3 ||x − a||. Trouver
d(0, R − Q), d( 2, Q), d(M, D) où M = (x, y, z) ∈ R et D est la droite
de vecteur unitaire (a, b, c).
3. Pour A, B ⊂ Rn on définit d(A, B) = inf a∈A,b∈B ||a − b||. Trouver
d(A, B) lorsque A est une branche de l’hyperbole {(x, y) ∈ R2 ; xy = 1}
et B une asymptote.
4. On définit diamA = supa,b∈A ||a−b||. Quel est diam(]0, 1[∩Q) ? diam([0, 1]∩
R − Q) ?

Exercice 2262. Montrer que tout ouvert de R est union dénombrable d’in-
tervalles ouverts deux à deux disjoints. (Indication : si x ∈ O ouvert, considérer
Jx qui est l’union des intervalles ouverts inclus dans O et contenant x).
Énoncer un résultat similaire pour les ouverts de Rn .

Exercice
√ 2263. On va montrer que l’ensemble D des réels de la forme p +
q 2 où p et q décrivent Z, est dense dans R.
1. Remarquer que D est stable par addition et multiplication.

2. Posons u = 2 − 1 ; montrer que pour tous a < b, on peut trouver
n ≥ 1 tel que 0 < un < b − a, puis m ∈ Z vérifiant a < mun < b.
En déduire le résultat.

416
Exercice 2264. Montrer que dans tout espace métrique (E, d) une boule
fermée est un fermé, mais que l’adhérence d’une boule ouverte B(a, r) ne coin-
cide pas nécessairement avec la boule fermée B 0 (a, r) (on pourra considérer
dans (R2 , ||.||∞ ), E = [0, 1] × {0} ∪ {0} × [0, 1] et la boule centrée en ( 21 , 0)
de rayon 1/2).

Exercice 2265. (E, ||.||) un espace vectoriel normé.


1. Montrer que dans ce cas la boule fermée B 0 (a, r) est l’adhérence de la
boule ouverte B(a, r).
2. Montrer que B(a, r) ⊂ B(b, R) ⇐⇒ r ≤ R et ||a − b|| ≤ R − r.

Exercice 2266. 1. Si (x, y) ∈ R2 , on pose ||(x, y)|| = max(|x + y|, |x −


2y|). Montrer qu’il s’agit d’une norme sur R2 et dessiner sa boule unité
fermée.
2. Soit p, q deux normes sur Rn , Bp et Bq leurs boules unités fermées.
Montrer que
Bq ⊂ Bp ⇐⇒ p ≤ q.
Que signifie 12 Bp ⊂ Bq ⊂ 2Bp ? Exemples.

Exercice 2267. On note X = l∞ l’espace des suites réelles bornées, et


Y = c0 l’espace des suites réelles tendant vers 0, tous deux munis de la
métrique (à vérifier) d(x, y) = supn |x(n) − y(n)|. Montrer que Y est fermé
dans X. Montrer que l’ensemble des suites nulles à partir d’un certain rang
est dense dans Y mais pas dans X.

Exercice 2268. Soit E = {f ∈ C 1 ([0, 1], R) ; f (0) = 0}. On pose

||f || = sup |f (x) + f 0 (x)|, et N (f ) = sup |f (x)| + sup |f 0 (x)|.


0≤x≤1 0≤x≤1 0≤x≤1

Montrer que ce sont deux normes équivalentes sur E.

Exercice 2269. On désigne par d(a, b) la distance euclidienne usuelle de


a, b ∈ R2 et on pose


d(a, b) si a, b sont alignés avec l’origine O
δ(a, b) =
d(0, a) + d(0, b) sinon

1. Montrer que δ est une distance sur R2 (“distance SNCF”) plus fine que
la distance usuelle.
Dans la suite, on suppose R2 muni de la topologie associée à δ.

417
2. Soit H le demi-plan {(x, y) ; y > 0} ; montrer que H est un ouvert ;
déterminer H.
3. Quelle est la topologie induite sur une droite vectorielle ; sur le cercle
unité Γ ?
4. Lesquelles des transformations suivantes sont continues : homothéties
de centre O ; rotations de centre O ; translations ?
R1
Exercice 2270. 1. Montrer que ||f ||∞ = sup0≤x≤1 |f (x)| et ||f ||1 = 0 |f (t)| dt
sont deux normes sur C([0, 1], R). Sont-elles équivalentes ?
2. Les deux métriques associées sont-elles topologiquement équivalentes ?

Exercice 2271. Soit E = C 1 ([0, 1], R). Comparer les normes N1 (f ) =


||f ||∞ , N2 (f ) = ||f ||∞ + ||f ||1 , N3 (f ) = ||f 0 ||∞ + ||f ||∞ , N4 (f ) = ||f 0 ||1 +
||f ||∞ .

Exercice 2272. Soit (xn ) une suite d’un espace topologique X séparé ; on
note A l’ensemble {x1 , x2 , . . .}.
1. Toute valeur d’adhérence a de la suite est un point de A : donner un
exemple où a est un point isolé de A ; un exemple où a est un point
d’accumulation dans A ; un exemple où a est un point d’accumulation
dans A\A.
2. Montrer que tout point d’accumulation de A est valeur d’adhérence de
la suite.

Exercice 2273. Soit Rn considéré comme groupe additif muni de sa topo-


logie usuelle. Soit G un sous-groupe de Rn .
1. On suppose que 0 est isolé dans G. Montrer que tout point est isolé,
que G est discret et fermé dans Rn .
On se restreint maintenant au cas n = 1.
2. Montrer qu’alors, G est soit {0}, soit de la forme aZ, a > 0.
3. Montrer que si 0 est point d’accumulation, G est partout dense dans
R. En déduire ainsi les sous-groupes fermés de R.
4. On considère α ∈/ Q ; montrer que Z + αZ est un sous-groupe dense de
R. En déduire les valeurs d’adhérence de la suite (e2iπnα )n∈Z .

Exercice 2274. Soit X = {a, b, c, d}. Lesquelles parmi les collections de


sous-ensembles suivants déterminent une topologie sur X ? Justifier.
1. ∅, X, {a}, {b}, {a, c}, {a, b, c}, {a, b} ;
2. ∅, X, {a}, {b}, {a, b}, {b, d} ;

418
3. ∅, X, {a, c, d}, {b, c, d}.

Exercice 2275. Soit R et soit T une collection de sous-ensembles de R


contenant ∅, R et tous les complementaires d’ensembles finis. Est-ce une
topologie sur R ? Est-ce une topologie séparée ?

Exercice 2276. On appelle base d’une topologie TS un sous-ensemble B de


T tel que tout ouvert O ∈ T s’écrit comme O = i∈I Bi , où Bi ∈ B pour
tout i ∈ I.
1. Montrer que B est une base de T si et seulement si pour tout ouvert
O et tout point x ∈ O il existe un B ∈ B tel que x ∈ B ⊂ O.
2. Soit Tn la topologie sur Rn induite par la métrique euclidienne
p
dist(x̄, ȳ) = (x1 − y1 )2 + ... + (xn − yn )2 .

Montrer que l’ensemble B de boules ouvertes ayant leur centre dans


Qn et leur rayon dans Q est une base de Tn .
3. Soit B 0 l’ensemble de parallelipipèdes ouverts dans Rn dont les arêtes
sont parallèles aux axes de coordonnées. Est-ce que B 0 est une base de
Tn ?
4. Est-ce que {] − ∞, a[ ; a ∈ R} ∪ {]b, +∞[ ; b ∈ R} est une base pour
T1 ?
5. Pour tout a ∈ Q on note par δa la droite d’équation y = ax dans R2 ,
et on note par Y la réunion des droites δa . Soit T la topologie sur
Y induite par la topologie sur R2 et soit T 0 la topologie de base B 0
composée par tous S les segments ouverts ]M, N [⊂ δa , O 6∈]M, N [, et par
toutes les reunions a∈Q,O∈]Ma ,Na [ ]Ma , Na [. Les deux topologies T et T 0
sont-elles équivalentes ?

Exercice 2277. Soit X un espace muni d’une métrique dist : X × X → R+ .


1. Montrer que si f : R+ → R+ est une fonction croissante telle que
f (0) = 0 et f (x + y) ≤ f (x) + f (y) alors distf (x, y) = f (dist(x, y)) est
une métrique sur X.
2. Montrer que
dist(x, y)
dist0 (x, y) = , ∀x, y,
1 + dist(x, y)
est une métrique sur X.
3. Montrer que les métriques dist et dist0 sont topologiquement équivalentes.

419
Exercice 2278. Soit (E, d) un espace métrique. On dit que d est ultramétrique
si elle vérifie :

∀(x, y, z) ∈ E 3 d(x, z) ≤ sup (d(x, y), d(y, z)) .

Cette inégalité entraine évidemment l’inégalité triangulaire.


1. Montrer que E muni de la distance d définie par

d(x, y) = 1 si x 6= y, d(x, x) = 0

est un espace ultramétrique.


On suppose maintenant que (E, d) est ultramétrique.
2. Montrer que si d(x, y) 6= d(y, z), on a d(x, z) = sup (d(x, y), d(y, z)).
3. Montrer qu’une boule ouverte (resp. fermée) est une partie à la fois
ouverte et fermée.
4. Montrer que si deux boules ont un point commun l’une est contenue
dans l’autre. Montrer de plus que si ces boules ont même rayon et sont
toutes les deux des boules ouvertes (resp. fermées) elles sont confon-
dues.
5. Montrer que si deux boules ouvertes distinctes B1 , B2 de rayon r sont
contenues dans une boule fermée de même rayon, alors leur distance
est égale à r :

d(B1 , B2 ) := inf d(a, b) = r.


(a,b)∈B1 ×B2

Exercice 2279. Soit p un nombre premier. Pour n ∈ N on définit ν(n)


comme étant l’exposant de p dans la décomposition de n en facteurs premiers.
Pour x = ± ab , (a, b ∈ N∗ ), on définit ν(x) = ν(a) − ν(b).
1. Montrer que ν(x) est indépendant du choix de la représentation ± ab .
2. Montrer que ν(xy) = ν(x) + ν(y), x, y ∈ Q.
3. Montrer que ν(x + y) ≥ min(ν(x), ν(y)) pour x, y ∈ Z, puis pour
x, y ∈ Q.
4. Montrer que sur Q, d définie par :

d(x, y) = p−ν(x−y) si x 6= y, d(x, x) = 0

est une distance ultramétrique.

420
421.00 Compacité
Exercice 2280. Soit X un espace métrique.
1. Soit A et B deux compacts disjoints dans X. Montrer qu’ils possèdent
des voisinages ouverts disjoints (commencer par le cas où B est réduit
à un point).
2. Soit K un compact non vide de X et U un ouvert de X contenant K.
Montrer qu’il existe r > 0 tel que pour tout x ∈ X, on ait l’implication :

d(x, K) < r ⇒ x ∈ U .

Exercice 2281. Montrer qu’une suite convergente et sa limite forment un


ensemble compact.
Exercice 2282. Soient K, F ⊂ Rn des parties non vides, K compact et F
fermé. Montrer qu’il existe a ∈ K et b ∈ F tel que ka − bk = dist(K, F ).
Exercice 2283. Soit E un espace compact et soit (F, d) un espace métrique.
Soit f : E → F une application localement bornée, ce qui signifie que, pour
tout y ∈ E, il existe un voisinage Vy de y sur lequel f est bornée. Montrer
que f est bornée sur E.

Exercice 2284. Soit X un espace métrique.


1. Soit (Fn )n une suite décroissante de fermés de X et soit (xn )n une suite
convergente telle que xn ∈ Fn pour tout n ≥ 0. Montrer que
\
lim xn ∈ Fn .
n→∞
n≥0
T
Donner un exemple pour lequel n≥0 Fn = ∅.
2. Soit maintenant (Kn )nTune suite décroissante de compacts non vides de
X. Vérifier que K = n≥0 Kn est non vide et que tout ouvert Ω qui
contient K contient tous les Kn à partir d’un certain rang.
Exercice 2285. Soit X un espace topologique
R1 et f : X ×[0, 1] → R continue.
Montrer que l’application g : x ∈ X → 0 f (x, y) dy est continue.
Exercice 2286. Soit E un espace normé. Si A et B sont deux parties de E,
on note A + B l’ensemble {a + b ; a ∈ A et b ∈ B}.
1. Montrer que si A est compact et B est fermé, alors A + B est fermé.
2. Donner un exemple de deux fermés de R2 dont la somme n’est pas
fermé.

421
Exercice 2287. Soit f : Rn → Rn une application continue. Elle est dite
propre si pour tout compact K ⊂ Rn , l’image réciproque f −1 (K) est compact.
1. Montrer que, si f est propre, alors l’image par f de tout fermé de Rn
est un fermé.
2. Établir l’équivalence suivante : l’application f est propre si et seulement
si elle a la propriété :
kf (x)k → ∞ quand kxk → ∞ .
Exercice 2288. Soit E = {f : [0, 1] → R continue}. On munit E de la
métrique d∞ (f, g) = supt∈[0,1] |f (t) − g(t)|. Montrer que la boule unité fermée
de E n’est pas compact (on pourra construire une suite dont aucune sous
suite n’est de Cauchy).
Que peut-on dire de la boule unité fermée de l∞ (l’espace des suites bornées
muni de la norme sup) ?
Exercice 2289. Soit (X, d) un espace métrique, soit (Y, δ) un espace métrique
compact et soit f : X → Y une application dont le graphe
G = {(x, f (x)) x ∈ X} ⊂ X × Y
est fermé dans X × Y . Notons p : G → X et q : G → Y les restric-
tions des deux projections p(x, y) = x et q(x, y) = y. Montrer que p est
un homéomorphisme de G sur X. En déduire que f est continue.
Exercice 2290. Soit (X, d) un espace métrique compact et f : X → X une
application vérifiant
d(f (x), f (y)) < d(x, y) pour tout x, y ∈ X , x 6= y .
Le but ici est de montrer que f a un unique point fixe p ∈ X.
1. Justifier que f peut avoir au plus un point fixe.
2. Montrer que les ensembles Xn = f nT (X), n ∈ N, forment une suite
décroissante de compacts et que Y = n≥0 Xn n’est pas vide.
3. Montrer que Y est un ensemble invariant, i.e. f (Y ) = Y , et en déduire
que le diamètre de cet ensemble est zero.
4. Conclure que f a un unique point fixe p ∈ X et que pour tout x0 ∈ X
la suite xn = f n (x0 ) → p, lorsque n → ∞.
Exercice 2291. Soient (E, d) un espace métrique compact et f : E → E
une application vérifiant
d(f (x), f (y)) ≥ d(x, y) pour tout x, y ∈ E .
On se propose de montrer que f est une isométrie surjective. Soient a, b ∈ E
et posons, pour n ≥ 1, an = f n (a) = f ◦ f n−1 (a) et bn = f n (b).

422
1. Montrer que pour tout ε > 0, il existe k ≥ 1 tel que d(a, ak ) < ε
et d(b, bk ) < ε (Considérer une valeur d’adhérence de la suite zn =
(an , bn )).
2. En déduire que f (E) est dense dans E et que d(f (a), f (b)) = d(a, b)
(Considérer la suite un = d(an , bn )).
Exercice 2292. On se donne une métrique d sur X = [0, 1] telle que l’iden-
tité i : (X, |.|) → (X, d) soit continue (i.e. la topologie définie par d est moins
fine que la topologie usuelle de X).
1. Montrer que tout sous-ensemble de X compact pour la topologie usuelle
est aussi compact pour la topologie définie par d ; puis montrer cette
propriété pour les fermés.
2. En déduire que la topologie définie par d est la topologie usuelle.

422.00 Continuité, uniforme continuité


Exercice 2293. Soit X un espace topologique et f : X → R.
1. Montrer que f est continue si et seulement si pour tout λ ∈ R, les
ensembles {x ; f (x) < λ} et {x ; f (x) > λ} sont des ouverts de X.
2. Montrer que si f est continue, pour tout ω ouvert de R, f −1 (ω) est un
Fσ ouvert de X (Fσ = réunion dénombrable de fermés).
Exercice 2294. 1. Soit C l’espace desR 1fonctions continues réelles sur [0, 1]
muni de la métrique d1 (f, g) = 0 |f − g| dx, puis de la métrique
R1
d∞ (f, g) = supx |f (x) − g(x)|. Vérifier que l’application f → 0 |f |dx
de C dans R est 1-lipschitzienne dans les deux cas.
2. Soit c l’espace des suites réelles convergentes, muni de la métrique
d(x, y) = supn |x(n) − y(n)|. Si on désigne par `(x) la limite de la
suite x, montrer que ` est une application continue de c dans R. En
déduire que c0 est fermé dans c.
Exercice 2295. Soit f, g deux applications continues de X dans Y , espaces
topologiques, Y étant séparé. Montrer que {f = g} est fermé dans X ; en
déduire que si f et g coı̈ncident sur une partie dense de X, alors f = g.
Exercice 2296. Une application de X dans Y est dite ouverte si l’image de
tout ouvert de X est un ouvert de Y ; fermée si l’image de tout fermé de X
est un fermé de Y .
1. Montrer qu’une fonction polynomiale de R dans R est une application
fermée.

423
2. Montrer que l’application (x, y) ∈ X × Y → x ∈ X est ouverte mais
pas nécessairement fermée (considérer l’hyperbole équilatère de R2 ).
3. Montrer que la fonction indicatrice de l’intervalle [0, 12 ], comme applica-
tion de R dans {0, 1}, est surjective, ouverte, fermée, mais pas continue.
4. Montrer que toute application ouverte de R dans R est monotone.
Exercice 2297. 1. Montrer que f est continue si et seulement si f (A) ⊂
f (A) pour tout A dans X. Que peut-on dire alors de l’image par f d’un
ensemble dense dans X ?
2. Montrer que f est fermée si et seulement si f (A) ⊂ f (A), et que f est
◦ ◦
ouverte si et seulement si f (A) ⊂f (A).
Exercice 2298. 1. Soit f une fonction réelle continue sur [0, 1] ; montrer
que f est “presque lipschitzienne” au sens :
∀ε > 0 ∃Cε ; ∀x, y ∈ [0, 1] |f (x) − f (y)| ≤ Cε |x − y| + ε.
2. Montrer qu’une fonction f uniformément continue de R dans R vérifie
pour tout x ∈ R, |f (x)| ≤ a|x| + b où a et b sont des constantes.
Exercice 2299. Soit f une fonction continue de ]0, 1[ dans R. Montrer que,
si f est uniformément continue, elle est bornée. Réciproque ?
Exercice
R∞ 2300. Soit f une fonction uniformément continue sur R telle que
0
f (t)dt converge. Montrer que f tend vers 0 quand x → +∞. Retrouver
ainsi le fait que la fonction sin(x2 ) n’est pas uniformément continue.

423.00 Application linéaire bornée


Exercice 2301. Soient E1 , E2 et F des espaces normés sur R et soit B :
E1 × E2 → F une application bilinéaire. Montrer que B est continue si et
seulement s’il existe M > 0 tel que
kB(x)k ≤ M kx1 kkx2 k pour tout x = (x1 , x2 ) ∈ E1 × E2 .
Exercice 2302. Soient E et F deux espaces normés et L : E → F une
application linéaire vérifiant : (L(xn ))n est bornée dans F pour toute suite
(xn )n de E tendant vers 0 ∈ E. Montrer que L est continue.
Exercice 2303. Soient E et F deux espaces normés réels et f : E → F une
application bornée sur la boule unité de E et vérifiant
f (x + y) = f (x) + f (y) pour tout x, y ∈ E .
Montrer que f est linéaire continue.

424
Exercice 2304. Calculer la norme des opérateurs suivants :
– Le shift sur l∞ défini par S(x)n+1 = xn , S(x)0 = 0.
– X = C([0, 1]) muni de la norme k.k∞ et T f (x) = f (x)g(x) où g ∈ X.
Calculer la norme des formes linéaires suivantes : R
1
– X = C([0, 1]) muni de la norme k.k∞ et u(f ) = 0 f (x)g(x) dx où g ∈ X
est une fonction qui
P ne s’annule qu’en x = 1/2.
– X = l2 et u(x) = P an xn où (an ) est dans X.
– X = l1 et u(x) = an xn où (an ) est dans l∞ .
– X l’espace des suites convergentes muni de la norme sup et u : X → R
l’application u(x) = limj→∞ xj .

Exercice
Pp 2305. Soit X = R[x] l’ensemble des P polynômes. Pour P (x) =
k n 1 k
Pnk=0 ak x kon pose kP k = supk |ak |, U (P )(x) = k=1 k ak x et V (P )(x) =
k=1 kak x .
1. Montrer que k.k définit une norme et que U et V définissent des appli-
cations linéaires de X dans X.
2. Examiner si U et V sont continues ?

Exercice 2306. Soit l∞ l’espace des suites réelles muni avec la norme uni-
forme, i.e. kxk∞ = supn |xn |. On considére l’application A : l∞ → l∞ définie
par
A(x1 , x2 , ..., xn , ...) = (x1 , x2 /2, ..., xn /n, ...) .
Montrer que :
1. A est injective et continue avec kAk = 1. Par contre, A n’est pas
surjective.
2. A admet un inverse à gauche mais qu’il n’est pas continu.

Exercice 2307. Soit X un espace normé, L : X → R une forme linéaire non


nulle et H = L−1 ({0}) son noyau.
1. Montrer que, si L est continue, alors H est un sous-espace fermé dans
X. Établir la relation
|L(a)|
dist(a, H) = pour tout a ∈ X .
kLk

2. Réciproquement, supposons que le noyau H est un fermé. Démontrer


alors que dist(a, H) > 0 dès que a ∈ X \ H et en déduire que L est
continue de norme au plus |L(a)|/dist(a, H).
3. Peut-on généraliser ceci a des applications linéaires entre espaces normés ?

425
R1
Exercice 2308. Soit X = C([0, 1]) avec la norme kf k = 0 |f (t)| dt. Montrer
que la forme linéaire f ∈ X 7→ f (0) ∈ R n’est pas continue. Que peut-on en
déduire pour le sous-espace des fonctions de X nulles en 0 ?
Exercice 2309. Soit X = {f ∈ C(R) ; (1 + x2 )|f (x)| soit bornée}. On pose
N (f ) = supx∈R (1 + x2 )|f (x)|. Vérifier que N est une norme, puis montrer
que la forme linéaire suivante L est continue et calculer sa norme :
Z
L : X → R définie par L(f ) = f (x) dx .
R

424.00 Espace vectoriel normé


2 2
Exercice
p 2310 (Normes sur R ). Pour ptout (x, y) ∈ R , on pose N1 (x, y) =
2 2 2
Max( x + y , |x − y|) et N2 (x, y) = x /9 + y /4. 2

1. Montrer que N1 et N2 sont des normes sur R2 et représenter les boules


unités fermées associées à ces normes.
2. Montrer que N2 ≤ k.k∞ ≤ k.k2 ≤ N1 ≤ k.k1 ≤ 4N2 .
3. Déterminer le plus petit réel k > 0, tel que k.k1 ≤ kN2 . (utiliser
Cauchy-Schwarz)
Exercice 2311. On considère les trois normes définies sur R2 par :
1
kXk1 = |x1 | + |x2 | , kXk2 = (x21 + x22 ) 2 , kXk∞ = max{|x1 |, |x2 |}.
Représenter graphiquement les boules unités de chacune d’entre elles. Peut-
on “comparer” ces trois normes ? Ecriver les définitions des distances d1 ,d2
et d∞ associées à chacune d’entre elles.
Exercice 2312. Soit E l’espace vectoriel des fonctions à valeurs dans R,
définies et continues sur [-1,1].
1. Montrer que les trois applications suivantes sont des normes sur E :
Z +1 Z +1
1
f −→ kf k1 = |f (x)|dx, f −→ kf k2 = ( f 2 (x)dx) 2
−1 −1

f −→ kf k∞ = sup {|f (x)|}


x∈[−1,+1]

si x ∈ [−1, − n1 ]


 −1

2. On considère la suite (fn )n∈N ∗ de fonctions définies par fn (x) = nx si x ∈] − n1 , n1 ]


si x ∈] n1 , 1]

1
La suite fn est-elle de Cauchy dans (E, k.k1 ), (E, k.k2 ) et dans (E, k.k∞ ) ?
Conclusions ?

426
Exercice 2313. Soit E l’espace vectoriel des fonctions à valeurs dans R,
définies, continues et dérivables sur [0,1] et vérifiant f (0) = 0. On définit sur
cet espace les deux normes suivantes :
N1 (f ) = kf k∞ et N2 (f ) = kf 0 k∞ .
1. Montrer que N1 (f ) ≤ N2 (f ). En déduire que l’application identique de
(E, N2 ) vers (E, N1 ) est continue.
n
2. A l’aide de la fonction fn (x) = xn , montrer que l’application identique
de (E, N1 ) vers (E, N2 ) n’est pas continue.
Exercice 2314. Lorsqu’un espace vectoriel E est en outre muni d’une mul-
tiplication, l’application N : E → R est dite norme multiplicative si :
– N est une norme,
– pour tous A et B dans E, N (A.B) ≤ N (A).N (B).
Soit E = Mn (R), l’espace vectoriel des matrices carrées à n lignes et n
colonnes. A ∈ E se note A = (ai,j )1≤i,j≤n
Xn
1. Montrer que N∞ (A) = max { |ai,j | } définit une norme multiplica-
1≤i≤n
j=1
tive sur E.
2. Montrer que N∞ (A) = max { kA.Xk∞ }.
{X∈Rn , kXk∞ =1}
n
X
3. Soit A ∈ Mn (R) telle que ∀ 1 ≤ i ≤ n, |ai,i | > |ai,j | et D la
j=1,j6=i
matrice diagonale formée avec les éléments diagonaux de A. Soit aussi
F un vecteur de Rn . On considère la suite des X (p) ∈ Rn définie pour
p ≥ 0 par :
 (0)
X = X0 ∈ Rn
X (p+1) = (I − D−1 A)X (p) + D−1 F pour p ≥ 0
Montrer qu’elle est convergente et calculer sa limite.
Exercice 2315 (partiel 1999). Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé, x
un élément de E et A un compact de E.
1. Montrer que l’application de E dans R qui à y associe kyk est continue.
2. Montrer que l’application de E dans R qui à y associe ky − xk est
continue.
3. Montrer que la distance de x à A est atteinte, c’est-à-dire qu’il existe
a ∈ A tel que
inf ky − xk = ka − xk.
y∈A

427
Exercice 2316. Soient (E, k·kE ) et (F, k·kF ) deux espaces vectoriels normés.
Soit L une application linéaire de E dans F .
1. Montrer que L est continue en 0 si et seulement si elle est continue en
tout point de E.
2. On suppose qu’il existe une constante K > 0 telle que

kL(x)kF ≤ KkxkE ∀x ∈ E.

Montrer que L est continue.


3. Dans la suite, on suppose que L est continue et on pose

K = sup kL(x)kF .
kxkE =1

(a) Supposons que K = +∞. Montrer qu’alors il existe une suite (xn )
dans E telle que kxn k = 1 pour tout n et telle que kL(xn )kF tend
vers +∞. En déduire qu’il existe une suite yn tendant vers 0 et
telle que kL(yn )kF = 1.
(b) En déduire que K ∈ R+ et que pour tout x ∈ E on a

kL(x)kF ≤ KkxkE .

Exercice 2317. Soit E l’espace vectoriel des fonctions continues de [−1, 1]


à valeurs dans R muni de la norme
Z 1
kf k1 = |f (x)| dx.
0

On considère l’application L : E → R définie par L(f ) = f (1).


1. Montrer que L est une application linéaire.

2. En considérant les fonctions fn : x 7→ nxn , montrer que L n’est pas
continue.

Exercice 2318. Soit (E, k · k) un espace vectoriel normé et (xn )n∈N une
suite d’éléments de E. On suppose que (xn ) est de Cauchy. Montrer qu’elle
converge si et seulement si elle admet une sous-suite convergente.

Exercice 2319. Soit E l’espace vectoriel des fonctions continues de [−1, 1]


à valeurs dans R. On définit une norme sur E en posant
Z 1
kf k1 = |f (t)| dt.
−1

428
On va montrer que E muni de cette norme n’est pas complet. Pour cela, on
définit une suite (fn )n∈N∗ par

−1
 si − 1 ≤ t ≤ − n1
fn (t) = nt si − n1 ≤ t ≤ n1
 1
1 si ≤ t ≤ 1.

n

1. Vérifier que fn ∈ E pour tout n ≥ 1.


2. Montrer que
2 2
kfn − fp k ≤ sup( , )
n p
et en déduire que (fn ) est de Cauchy.
3. Supposons qu’il existe une fonction f ∈ E telle que (fn ) converge vers
f dans (E, k · k1 ). Montrer qu’alors on a
Z −α Z 1
lim |fn (t)−f (t)| dt = 0 et lim |fn (t)−f (t)| dt = 0
n→+∞ −1 n→+∞ α

pour tout 0 < α < 1.


4. Montrer qu’on a
Z −α Z 1
lim |fn (t) + 1| dt = 0 et lim |fn (t) − 1| dt = 0
n→+∞ −1 n→+∞ α

pour tout 0 < α < 1. En déduire que

f (t) = −1 ∀t ∈ [−1, 0[
f (t) = 1 ∀t ∈]0, 1].

Conclure.

Exercice 2320. Soit E = Rd muni d’une norme k · k. On rappelle qu’une


application continue g de E dans E est dite contractante s’il existe K ∈]0, 1[
tel que
kg(x) − g(y)k ≤ Kkx − yk ∀x, y ∈ E.
On rappelle aussi que toute application contractante admet un unique point
fixe.
Soit f une application continue de E dans E telle qu’il existe un entier n tel
que f n soit contractante. On note x0 le point fixe de f n .
1. Montrer que tout point fixe de f est un point fixe de f n .

429
2. Montrer que si x est un point fixe de f n , il en est de même pour f (x).
3. En déduire que x0 est l’unique point fixe de f .

Exercice 2321. Soit E = Rd muni d’une norme k · k. On définit la distance


d’un élément x0 de E à une partie A de E, notée d(x0 , A), par la formule

d(x0 , A) = inf kx − x0 k.
x∈A

1. Supposons A compact. Montrer que pour tout x0 ∈ E il existe y ∈ A


tel que d(x0 , A) = ky − x0 k.
2. Montrer que le résultat est encore vrai si on suppose seulement que A
est fermé. (On remarquera que pour toute partie B de A on a d(x0 , B) ≥
d(x0 , A).)
3. Montrer que l’application qui à x0 associe d(x0 , A) est continue sur E
(sans aucune hypothèse sur A).
4. En déduire que si A est un fermé de E et B un compact de E tels que
A et B sont disjoints, alors il existe une constante δ > 0 telle que

ka − bk ≥ δ ∀(a, b) ∈ A × B.

5. Montrer par un contre-exemple que le résultat est faux si on suppose


seulement que A et B sont deux fermés disjoints.

Exercice 2322. N : (x, y) 7−→ |5x + 3y| est-elle une norme de R2 ?

Np : Rn −→ R
 
Exercice 2323. 1. Montrer que ∀p ≥ 1, l’application 1
x 7−→ ( nk=1 |xi |p ) p
P
est une norme (on utilisera la convexité de xp ).
2. Pour x ∈ Rn fixé, montrer que limp→+∞ Np (x) = max(xi , 1 ≤ i ≤ n),
et que cela définit une norme, appelée norme infinie, et notée N∞ .
3. Établir les inégalités suivantes :

∀x ∈ Rn , N∞ (x) ≤ N1 (x) ≤ nN2 (x) ≤ nN∞ (x).

Que peut-on en déduire ?


4. Dessiner les boules unités des normes 1,2, et ∞ dans R2 .
N : Rn −→ R
 
Exercice 2324. Soit Pn Pk . Montrer que N
x 7−→ k=1 | i=1 xi |
est une norme.

430
Exercice 2325. A est dit convexe s’il contient tout segment reliant deux
quelconques de ses points :

∀(x, y) ∈ A2 , [x, y] = {x + t(y − x), t ∈ [0, 1]} ⊂ A.

Soit E un espace vectoriel muni d’une norme N . Montrer que toute boule
fermée (ou ouverte) est convexe et symétrique par rapport à son centre.

Exercice 2326. Soit (E, N ) un espace vectoriel normé. Montrer :


 
2 1 x y
∀(x, y) ∈ (E \ {0}) , N (x − y) ≥ sup(N (x), N (y)) · N − .
2 N (x) N (y)

Exercice 2327. Soit E un espace vectoriel normé, et (a, a0 ) ∈ E 2 , (r, r0 ) ∈


(R∗+ )2 . Montrer :
1. B(a, r) = {a} + B(0, r)
2. B(a, r) = B(a0 , r0 ) ⇔ a = a0 et r = r0
3. B(a + a0 , r + r0 ) = B(a, r) + B(a0 , r0 )
4. B(a, r) ∩ B(a0 , r0 ) 6= ∅ ⇔ ka0 − ak < r + r0 .

Exercice 2328. Soit (E, N ) une espace vectoriel. Montrer les équivalences :

A ⊂ E est borné ⇔ ∃(a, r) ∈ E × R+ : A ⊂ B(a, r)


⇔ ∃R ≥ 0 : A ⊂ B(0, R)
⇔ ∃R ≥ 0 : A ⊂ Bf (0, R)
⇔ A est inclus dans une boule de E.

Exercice 2329 (Topologie du R-espace vectoriel R). 1. Quelles sont toutes


les normes sur le R-espace vectoriel R ?
On se place désormais dans (R, | . |).
2. Quelles sont les boules ouvertes ? fermées ?
3. Ouverts et fermés de R :
(a) soit (Ia )a∈A une famille d’intervalles ouverts non vides de R, deux
à deux disjoints. Montrer que A est au plus dénombrable.
(b) soit O un ouvert de R, et a ∈ O. On pose A = {x ∈ R | x 6∈
O et x > a} et B = {x ∈ R | x 6∈ O et x < a}. Etudier l’existence
de inf A et sup B.
(c) en déduire que :
– tout ouvert de R est réunion d’une famille au plus dénombrable
d’intervalles ouverts

431
– tout fermé de R est réunion d’une famille au plus dénombrable
d’intervalles fermés.

Exercice 2330. Soit E l’espace vectoriel des fonctions de classe C 1 sur [0, 1]
telles que f (0) = 0.
1. On pose pour tout f ∈ E, N (f ) = kf k∞ et N 0 (f ) = kf 0 k∞ . Montrer
que N et N 0 sont des normes.
2. Montrer que N et N 0 ne sont pas équivalentes.

Exercice 2331. Soit E l’espace vectoriel des fonctions de classe C 1 sur [0, 1]
telles que f (0) = 0.
1. On pose pour tout f ∈ E, N (f ) = kf k∞ + kf 0 k∞ . Montrer que N est
une norme sur E Z x
−x
2. Montrer que, si f ∈ E alors, pour tout x ∈ [0, 1] : f (x) = e et (f (t) + f 0 (t))dt.
0
3. On pose, pour tout f ∈ E, N (f ) = kf + f k∞ . Montrer que N 0 est une
0 0

norme sur E, équivalente à N .

Exercice 2332. Soit E un espace vectoriel normé, A une partie de E et x


un élément de E. Comparer les deux assertions :
i) Pour tout ε > 0 l’ensemble A ∩ B(x, ε) est infini.
ii) Pour tout ε > 0 il existe un élément y distinct de x dans A ∩ B(x, ε).

Exercice 2333. Soit A l’ensemble des fonctions continues sur [0, 1] telles
que f (x) ≥ 0 pour tout x ∈ [0, 1].
1. On munit C[0, 1] de la norme kf k∞ = sup |f (x)|. Montrer que A est
x∈[0,1]
fermé et calculer son intérieur.
Z 1
2. On munit C[0, 1] de la norme kf k1 = |f (x)|dx. Montrer que l’intérieur
0
de A est vide et que A est fermé.

Exercice 2334. Soit (E, k k) un espace vectoriel normé sur R. On pose

kx + yk2 + kx − yk2
µ(E) = sup .
x,y∈E−(0,0) 2(kxk2 + kyk2 )

1. Montrer que 1 ≤ µ(E) ≤ 2.


2. Calculer µ(R2 ) lorsque R2 est muni de la norme euclidienne puis de la
norme k(x, y)k∞ = max{|x|, |y|}.

432
Exercice 2335. Soit k k une norme sur Rn et A = (ai,j )i,j∈1,···n ∈ Mn (R).
On pose :
kAk = sup kAxk.
x∈Rn ;kxk=1

1. Montrer qu’on définit ainsi une norme sur Mn (R).


Xn
2. On munit Rn de la norme k k1 . Montrer que kAk1 = max ( |ai,j |).
1≤j≤n
j=1

Exercice 2336. On munit C[0, 1], l’espace vectoriel des fonctions continues
sur [0, 1] à valeurs réelles de la norme kf k∞ = sup |f (x)|.
x∈[0,1]

1. Soit ϕ : C[0, 1] → R une application linéaire. On pose N (ϕ) = sup |ϕ(f )|.
f ∈C[0,1];kf k∞ =1
Montrer que ϕ est continue si et seulement si N (ϕ) est fini.
Z 1
2. Calculer N (ψ) lorsque ψ(f ) = f (t)dt.
0
1
Z
2
Z 1
3. Posons, pour toute fonction f ∈ C[0, 1] : ϕ(f ) = f (t)dt − f (t)dt.
1
0 2
Montrer que N (ϕ) = 1.

Exercice 2337. On munit E, l’espace vectoriel des fonctions continues sur


[0, 1] à valeurs réelles telles que f (0) = 0 de la norme kf k∞ = sup |f (x)|.
x∈[0,1]

1. Soit ϕ : E → R une application linéaire. On pose N (ϕ) = sup |ϕ(f )|.


f ∈E;kf k∞ =1
Montrer que ϕ est continue si et seulement si N (ϕ) est fini. Montrer
que ϕ 7→ N (ϕ) est une norme sur l’espace vectoriel des formes linéaires
continues sur E.
2. Calculer µ = N (ψ)
Z lorsque ψ est définie en posant, pour toute fonction
1
f ∈ E : ψ(f ) = f (t)dt.
0
3. Peut-on trouver une fonction f ∈ E telle que |ψ(f )| = µ et kf k∞ = 1 ?

Exercice 2338. On munit E = C 1 [0, 1] et F = C[0, 1] de la norme kf k∞ =


sup |f (x)|.
x∈[0,1]

1. Soit ϕ : E → F une application linéaire. On pose N (ϕ) = sup |ϕ(f )|.


f ∈E;kf k∞ =1
Montrer que ϕ est continue si et seulement si N (ϕ) est fini.
2. Montrer que l’application f 7→ f 0 n’est pas continue.

433
Exercice 2339. Soit (E, h, i) un espace euclidien et S = {x ∈ E; kxk = 1}.
1. Soient x, y ∈ E et I le segment [x, y]. Calculer S ∩ I.
2. Les normes k k1 et k k∞ de Rn sont-elles euclidiennes ?
Exercice 2340. 1. Soit A ∈ Mn (C). Montrer quil existe une suite de
matrices (An )n∈N inversibles convergeant vers A (en un sens que l’on
précisera).
2. Soit N ∈ Mn (C) une matrice nilpotente. Calculer les valeurs propres
de N . Montrer que det(I + N ) = 1.
3. Soit A ∈ Mn (C) telle que AN = N A. Calculer det(A + N ).
Exercice 2341.

I Préliminaires
1. Soit P l’espace vectoriel des fonctions polynomiales de [0, 1] à valeurs
dans R. Montrer que P est de dimension infinie.
2. Soit X une partie bornée de R. Montrer que sup(X) = sup X̄.

II

On note L l’ensemble des fonctions lipschitziennes de [0, 1] à valeurs dans


R, c’est à dire telles qu’il existe k ∈ R+ tel que, pour tout x, y ∈ [0, 1],
|f (x) − f (y)| ≤ k|x − y|. On note C1 l’ensemble des fonctions de [0, 1] à
valeurs dans R de classe C 1 , c’est à dire dérivables à dérivée continue.
1. Montrer que L est un sous espace vectoriel de l’espace vectoriel des
fonctions de [0, 1] à valeurs dans R, que L contient C1 et est de dimen-
sion infinie.
2. On pose, pour tout f ∈ L :
|f (x) − f (y)|
N1 (f ) = |f (0)| + sup
(x,y)∈[0,1]2 ,x6=y |x − y|

|f (x) − f (0)|
N2 (f ) = |f (0)| + sup
x∈]0,1] |x|
kf k∞ = sup |f (x)|
x∈[0,1]

|f (x) − f (y)|
λ(f ) = kf k∞ + sup .
(x,y)∈[0,1]2 ,x6=y |x − y|

434
(a) Montrer que N1 , N2 , k k∞ et λ sont des normes sur L.
(b) En considérant la suite fn (x) = sin(2πnx), montrer que N2 n’est
pas équivalente à k k∞ .
(c) Montrer que N1 n’est équivalente ni à k k∞ , ni à N2 .
(d) Construire une suite (gn )n∈N d’éléments de L qui converge vers 0
pour k k∞ mais pas pour N2 . En déduire (de nouveau) que N2
n’est pas équivalente à k k∞ .
(e) Montrer que λ et N1 sont équivalentes.
3. On pose, pour tout f ∈ C1 : ν1 (f ) = |f (0)| + kf 0 k∞ et ν(f ) = kf k∞ + kf 0 k∞ .
(a) Montrer que ν1 et ν sont des normes sur C1 .
(b) Montrer que ν1 (f ) = N1 (f ), pour tout f ∈ C1 .
(c) Les normes ν et ν1 sont-elles équivalentes ?
4. Soit (E, k k) un espace vectoriel normé. Une suite (xn )n∈N d’éléments
de E est dite de Cauchy si, pour tout ε > 0, il existe N tel que, si
m, n ≥ N alors kxn − xm k ≤ ε. On dit que (E, k k) est complet si toute
suite de Cauchy y est convergente. On rappelle que R muni de la norme
x 7→ |x| est complet.
(a) Soit C 0 l’espace vectoriel des fonctions continues de [0, 1] à valeurs
dans R. Montrer que (C 0 , k k∞ ) est complet.
(b) L’espace vectoriel normé (C1 , ν) est-il complet ? Qu’en est-il de
(C1 , ν1 ) ?
(c) Soit (fn )n∈N une suite de Cauchy dans (L, λ). Montrer que (fn )n∈N
converge uniformément vers une fonction continue f.
(d) Démontrer que pour n assez grand f − fn est lipschitzienne.
(e) En déduire que (L, λ) est complet.

III

On munit C1 d’une norme N et et C 0 de la norme k k∞ . On note d l’appli-


cation f 7→ f 0 de C1 à valeurs dans C0 .
1. Soit ϕ : C1 → C 0 une application linéaire. On pose N (ϕ) = sup kϕ(f )k∞ .
f ;N (f )≤1
Démontrer que ϕ est continue si et seulement si N (ϕ) est fini. Vérifier
que N est une norme sur l’espace vectoriel des applications linéaires
continues de C1 à valeurs dans C0 .
2. Montrer que l’application d n’est pas continue si N = k k∞ .
3. On munit C1 de la norme ν. Montrer que d est continue et calculer
N (d).

435
425.00 Espace métrique complet, espace de
Banach
Exercice 2342. L’espace (R, d) est-il complet si d est l’une des métriques
suivantes ?
1. d(x, y) = |x3 − y 3 |.
2. d(x, y) = | exp(x) − exp(y)|.
3. d(x, y) = log(1 + |x − y|).

Exercice 2343. On considère pour x, y ∈ R, d(x, y) = kf (x) − f (y)k, où f


est une application injective de R dans R2 . Montrer que cette distance est
complète si et seulement si f est d’image fermée dans R2 .

Exercice 2344. On considère l’espace des fonctions continues X = C([a, b]).


1. Soit ω ∈ X une fonction qui ne s’annule pas sur [a, b]. Posons

dω (f, g) = sup |ω(t)(f (t) − g(t))| .


t∈[a,b]

L’espace (X, dω ) est-il complet ?


R1
2. Montrer que l’espace (X, k.k1 ) n’est pas complet (où kf k1 = 0
|f (t)| dt).

Exercice 2345. Soit X = C 1 ([a, b]).


1. Est-ce un espace complet si on le muni de la norme uniforme k.k∞ ?
2. Considérons maintenant, pour f ∈ X, la norme

N (f ) = sup kf (t)k + sup kf 0 (t)k .


t∈[a,b] t∈[a,b]

L’espace (X, N ) est-il complet ?

Exercice 2346. Soit X l’espace des suites réelles nulles à partir d’un certain
rang, et soit

X |xk − yk |
ρ(x, y) = 2−k pour x, y ∈ X .
k=1
1 + |xk − yk |

1. Montrer que X n’est pas complet pour la métrique ρ.


2. Trouver un espace de suites Y tel que (Y, ρ) soit complet et tel que X
soit dense dans Y .
3. Que donne l’exercice si on remplace ρ par la norme uniforme ?

436
P
Exercice 2347. Soit E un espace vectorielPnormé. On dit qu’une série uk
est normalement convergente si la série kuk k est convergente. On veut
démontrer que E est complet si et seulement si toute série normalement
convergente est convergente.
1. Soit (xn ) une suite de Cauchy de E ; montrer qu’on peut en extraire une
sous-suite (xnk ) telle que la série de terme général uk = xnk+1 − xnk soit
normalement convergente. En déduire que si toute série normalement
convergente est convergente, alors E est complet.
uk une série normalement convergente. On note Sn = nk=0 uk .
P P
2. Soit
Montrer que Sn est une suite de Cauchy. En déduire que si E est com-
plet, alors toute série normalement convergente est convergente.

Exercice 2348. Soient E, F des espaces normés et An , A ∈ L(E, F ). Mon-


trer l’équivalence entre :
1. An → A dans L(E, F ).
2. Pour toute partie bornée M ⊂ E, la suite An x converge uniformément
vers Ax, x ∈ M .

Exercice 2349 (Cours). Soit E un espace normé et F un espace de Banach.


Alors L(E, F ) est aussi un espace de Banach.
x y
Exercice 2350. Soit δ la métrique sur R définie par δ(x, y) = | 1+|x| − 1+|y| |.
Montrer, à l’aide du théorème de prolongement de fonction uniformément
continue, que l’identité i : (R, δ) → (R, |.|) n’est pas uniformément continue.

426.00 Théorème du point fixe


Exercice 2351. Soit αn > 0 tel que la série ∞
P
n=1 αn converge. Soit (X, d)
un espace métrique complet et f : X → X une application pour laquelle

d(f n (x), f n (y)) ≤ αn d(x, y) pour tout x, y ∈ X et n ∈ N .

Montrer que, sous ces conditions, f possède un unique point fixe p ∈ X, que
pour tout point initial x0 ∈ X, la suite des itérées (xn = f n (x0 ))n≥0 converge
vers p et que la vitesse de convergence d’une telle suite est contrôlée par

!
X
d(p, xn ) ≤ αν d(x1 , x0 ) .
ν=n

437
Exercice 2352. Soit (X, d) un espace métrique complet et soit f : X → X
une application telle que l’une de ces itérées f n est strictement contractante,
i.e. il existe ρ < 1 tel que

d(f n (x), f n (y)) ≤ ρd(x, y) pour tout x, y ∈ X .

Montrer que f possède un unique point fixe. Faire le rapprochement avec


l’exercice 2351.

Exercice 2353. Soit X = (C 1 ([0, 1]), N ) avec N (f ) = kf k∞ + kf 0 k∞ . Mon-


trer qu’il existe une fonction f ∈ X qui est point fixe de l’opérateur T donné
par Z x
T f (x) = 1 + f (t − t2 ) dt .
0
On pourra commencer par établir que T ◦ T est une contraction. Utiliser ceci
pour établir l’existence d’une fonction unique f ∈ X qui vérifie f (0) = 1 et
f 0 (x) = f (x − x2 ).

Exercice 2354. Soient y ∈ C([a, b]) et k ∈ C([a, b] × [a, b]) des fonctions
continues. On se propose de résoudre l’équation (intégrale de Fredholm) sui-
vante : Z b
x(s) − k(s, t)x(t) dt = y(s) pour s ∈ [a, b] (3)
a

d’inconnue x ∈ C([a, b]). Pour ce faire on suppose que le ”noyau” k satisfait


l’hypothèse suivante :
Z b  
1
λ := max |k(s, t)| dt < 1 ou même max |k(s, t)| < .
a≤s≤b a a≤s,t≤b b−a

1. Rappeler que (C([a, b]), k.k∞ ) est un espace complet.


2. Soit x ∈ C([a, b]) 7→ Ax ∈ C([a, b]) l’application donnée par
Z b
(Ax)(s) := k(s, t)x(t) dt + y(s) .
a

Noter que (3) équivaut à Ax = x et qu’on cherche donc un point fixe


de x 7→ Ax. Déduire des hypothèses faites sur k qu’un tel point fixe
x ∈ C([a, b]) existe et que toute suite An x0 , x0 ∈ C([a, b]), converge
uniformément vers ce point fixe x.
3. Dépendance continue de la solution x = x(y).

438
Soient y1 , y2 ∈ C([a, b]) deux fonctions et x1 , x2 ∈ C([a, b]) les deux
solutions associées de (3) ou, de façon équivalente, les points fixes des
applications associées x 7→ Ai x. Montrer que

kx1 − x2 k∞ = kA1 x1 − A2 x2 k∞ ≤ ky1 − y2 k∞ + λkx1 − x2 k∞ .

En déduire que
1
kx1 − x2 k∞ ≤ ky1 − y2 k∞
1−λ
et donc que la solution x de (3) dépend continuement de la fonction y.

427.00 Espace de Hilbert, théorème de pro-


jection
Z 1
Exercice 2355. 1. Montrer que l’application (f, g) 7→ hf, gi = f (t)g(t)dt
0
est un produit scalaire euclidien sur C[0, 1], l’espace vectoriel des fonc-
tions continues sur [0, 1] à valeurs réelles.
Z 1 Z 1
2. On note C = {f ∈ C[0, 1]; f (t)dt = 1. Montrer que inf f 2 (t)dt = 1
0 f ∈C 0
et que cette borne inférieure est atteinte.

428.00 Théorème de Baire


Exercice 2356. À l’aide du théorème de Baire, montrer qu’un fermé dénombrable
non vide X de R a au moins un point isolé. Indication : on pourra considérer
ωx = X \ {x}.
Que peut-on dire de l’ensemble de Cantor ?

Exercice 2357. Soit f une application définie sur un espace métrique com-
plet (X, d), à valeurs réelles et semi-continue inférieurement. Montrer qu’il
existe un ouvert non vide O sur lequel f est majorée.
Application : soit (fn ) une suite de formes linéaires continues sur un Banach
B, vérifiant
∀x ∈ B, sup |fn (x)| < ∞.
n

En utilisant ce qui précède, montrer que supn kfn k < ∞.

439
Exercice 2358. On sait que l1 est inclus dans l2 (au fait pourquoi ?) mais
n’est pas fermé dans l2 (re-pourquoi ?) ; on va montrer qu’il est de première
catégorie dans l2 c.a.d. réunion dénombrable de fermés d’intérieur vide (dans
l2 ).
1. On considère pour chaque p ≥ 1,
X
Fp = {(an ) ∈ l2 / |an | ≤ p}

Montrer que Fp est fermé dans l2 et d’intérieur vide.


2. En déduire le résultat.

429.00 Dualité, topologie faible


430.00 Connexité
Exercice 2359 (Inégalité de Cauchy-Schwarz). 1. Montrer que : ∀x1 , x2 , · · · , xn ∈
R (x1 + x2 + · · · + xn )2 ≤ n(x21 + x22 + · · · + x2n )
2. Déterminer : m = Inf{( ni=1 xi )( ni=1 1/xi ) tels que x1 , x2 , · · · , xn >
P P
0}
3. Déterminer : M = sup{|x + 2y + 3z + 4t| tels que (x, y, z, t) ∈ R4 , x2 +
y 2 + z 2 + t2 ≤ 1}

Exercice 2360. Soient (ai )1≤i≤n et (bi )1≤i≤n deux familles de n nombres
Xn
réels. Montrer, en étudiant le signe du trinôme λ −→ (ai + λbi )2 que
i=1
n n
! 12 n
! 12
X X X
ai bi ≤ a2i b2i .
i=1 i=1 i=1

Exercice 2361. 1. Soit E un espace métrique et A ⊂ E une de ses par-


ties. On désigne par A l’adhérence de A et par Fr(A) la frontière de A
dans E. On a Fr(A) = A ∩ Ac .
(a) Montrez que x ∈ Fr(A), si et seulement si il existe une suite (xn )
d’éléments de A et une suite (yn ) d’éléments du complémentaire
E \ A de A dans E, qui convergent l’une et l’autre vers x.
(b) Soit E =]−∞, −1]∪[0, 1[∪[2, +∞[ muni de la topologie induite par
R. Avec A = [0, 21 ], qu’elle est la frontière de A dans E. Considérée
comme sous-partie de R, qu’elle serait la frontière de A dans R ?

440
2. Soient E et F deux espaces métriques respectivement au moyen des
distances d et d0 .
(a) Précisez ce que l’on entend par la distance sup(d, d0 ) sur E × F.
Dı̂tes rapidement pourquoi cette distance définit sur E × F le
produit des topologies métriques sur E et F.
(b) Soient A ⊂ E et B ⊂ F . Montrez que l’intérieur A×B \Fr(A×B)
de A×B dans E ×F est le produit cartésien de l’intérieur A\Fr(A)
de A dans E avec l’intérieur B \ Fr(B) de B dans F.
3. E et F sont toujours comme dans la deuxième question çi dessus.
(a) Si (ξn , ξn0 ) est une suite de points dans le complémentaire E × F \
A × B de A × B dans E × F, montrez qu’au moins une des deux
alternatives suivantes (i) ou (ii) est vérifiée :
(i) il existe une suite extraite ξnk dont tous les termes sont dans
E \ A.
(ii) il existe une suite extraite ξn0 k dont tous les termes sont dans
F \ B.
(b) Déduire, de tout ce qui précède, que la frontière Fr(A × B) de
A × B dans E × F est donnée par la formule :
 
Fr(A × B) = Fr(A) × B ∪ A × Fr(B)

4. Supposons E et F comme çi dessus mais avec l’hypothèse supplémentaire


d’être connexes, et avec des inclusions strictes A ⊂ E et B ⊂ F.
(a) Soient, dans E × F, les points (x, x0 ) ∈ / A × B et (y, y 0 ) ∈
/ A × B.
Supposons que x ∈ A et y ∈ / A; Montrez qu’il existe une partie
connexe entièrement contenue dans le complémentaire de A × B
qui contient (x, x0 ) et (y, y 0 ).
(b) En déduire, sous les présentes hypothèses de cette quatrième ques-
tion, que le complémentaire de A × B dans E × F est connexe.

431.00 Autre
Exercice 2362. Soit X un espace métrique.
1. Montrer que X est connexe si et seulement si toute application continue
f : X → {0, 1} est constante.
2. Soit A une partie de X connexe. Montrer que toute partie B ⊂ E
vérifiant A ⊂ B ⊂ A est connexe.

441
Sconnexes de X telle que An ∩An+1 6=
3. Si (An )n≥0 est une suite de parties
∅ pour tout n ≥ 0. Prouver que n≥0 An est connexe.
Exercice 2363. Déterminer les parties connexes de
{(x, y) ∈ R2 ; x 6= y} et de {(z, w) ∈ C2 ; z 6= w} .
Exercice 2364. Soit A et B des parties de X. On suppose B connexe et
que B ∩ A et B ∩ {A sont non vides. Montrer que B coupe la frontière de A.
Exercice 2365. Notons T = {0}×[−1, 1]∪[−1, 1]×{0} muni de la topologie
induite par celle de R2 .
1. Montrer que T est compact et connexe et que f (T ) est un segment si
f : T → R est une fonction continue.
2. Déterminer les points x ∈ T pour lesquels T \ {x} est connexe.
3. Montrer que T n’est homéomorphe à aucune partie de R.
Exercice 2366. 1. Montrer qu’il existe une surjection continue de R sur
S = {z ∈ C ; |z| = 1} et qu’il n’existe pas d’injection continue de S1
1

dans R.
2. Montrer qu’il n’existe pas d’injection continue de R2 dans R.
Exercice 2367. Dans R2 , soit Ba l’ensemble {a}×]0, 1] si aSest rationnel et
Ba = {a} × [−1, 0] si a est irrationnel. Montrer que B = a∈R Ba est une
partie connexe de R2 .
Exercice 2368. Soit I un intervalle ouvert de R et soit f : I → R une
application dérivable. Notons A = {(x, y) ∈ I × I ; x < y}.
1. Montrer que A est une partie connexe de R2 .
2. Pour (x, y) ∈ A, posons g(x, y) = f (y)−f
y−x
(x)
. Montrer que g(A) ⊂ f 0 (I) ⊂
g(A).
3. Montrer que f 0 (I) est un intervalle.
Ce résultat signifie que la dérivée de toute fonction dérivable possède la pro-
priété de la valeur intermédiaire (un théorème de Darboux).
Exercice 2369. Soit X un espace métrique
T et (Ai )i∈I une familleSde parties
connexes par arcs de X telle que i∈I Ai 6= ∅. Montrer que i∈I Ai est
connexe par arcs.
Exercice 2370. Dans R2 on considère l’ensemble A = {(x, sin( x1 )) ; x > 0}.
1. Montrer que A est une partie connexe et connexe par arcs de R2 .
2. Déterminer A et justifier que A est connexe.
3. Montrer que A n’est pas connexe par arcs.

442
432.00 Théorème de Stone-Weirstrass, théorème
d’Ascoli
Exercice 2371. Soit f ∈ C([a, b], R) telle que
Z b
∀n ∈ N f (t)tn dt = 0.
a

Montrer que f est la fonction nulle.

Exercice 2372. Montrer qu’une fonction de C(R, R) admettant une limite


finie en +∞ n’est pas limite uniforme de polynômes de R[x].

Exercice 2373. Soit E un espace compact. Soit fi , i = 1, . . . , n une famille


de n élements de C(E, R) qui sépare les points de E. Montrer que E est
homéomorphe à une partie de Rn .

Exercice 2374. Soient X et Y deux espaces métriques compacts. Soit A


l’ensembles des combinaisons linéaires finies f ∈ C(X × Y, R) de la forme :
X
f (x, y) = λi ui (x) · vi (y), avec ui ∈ C(X, R), vi ∈ C(Y, R), λi ∈ R, I fini.
i∈I

Montrer que toute fonction de C(X × Y, R) est limite uniforme de suites


d’éléments de A.

Exercice 2375. 1. Soit k > 0 et F l’ensemble des fonctions différentiables


f : [a, b] → R telles que |f 0 (t)| ≤ k pour tout t ∈]a, b[. Montrer que F
est une famille équicontinue.
Rn → Rn est une suite d’applications L-lipschitziennes
2. Si L > 0 et fn : √
avec kfn (0)k = 2, alors montrer que l’on peut extraire une sous-suite
convergente de (fn ).

Exercice 2376. Soient E, F des espaces normés et (fn ) une suite d’appli-
cations de E dans F équicontinue en a ∈ E. Montrer que, si la suite (fn (a))
converge vers b, alors (fn (xn )) converge également vers b, si (xn ) est une suite
de E telle que limn→∞ xn = a.
L’équicontinuité est-elle nécessaire ici ?

Exercice 2377. Soient E, F des espaces normés et (fn ) une suite d’appli-
cations équicontinues de E dans F . Montrer que l’ensemble des x ∈ E, pour
lesquels (fn (x)) est une suite de Cauchy dans F , est un fermé.

443
Exercice 2378. Soient (E, d) un espace métrique et H une famille équicontinue
d’applications de E dans R. Établir :
1. L’ensemble A des x ∈ E pour lesquels H(x) est borné est ouvert et
fermé.
2. Si E est compact et connexe et si H(x0 ) est borné pour un point quel-
conque x0 ∈ E, alors H est relativement compact dans C(E, R).
p
Exercice 2379. On considère la suite de fonctions fn (t) = sin( t + 4(nπ)2 ),
t ∈ [0, ∞[.
1. Montrer qu’il s’agit d’une suite de fonctions équicontinues convergent
simplement vers f ≡ 0.
2. La suite (fn ) est elle relativement compacte dans (C([0, ∞[), k.k∞ ) ?
Que dit le théorème d’Ascoli ?
Rb
Exercice 2380. Soit K : C([a, b]) → C([a, b]) donné par (Kf )(s) = a k(s, t)f (t) dt,
k ∈ C([a, b] × [a, b]), et soit (fn ) une suite bornée de X = (C([a, b]), k.k∞ ).
1. Rappeler pourquoi k est uniformément continue.
2. En déduire l’équicontinuité de (Kfn ).
3. Montrer que (Kfn ) contient une sous-suite convergente dans X.

444
440.00 Fonction holomorphe
441.00 Fonction logarithme et fonction puis-
sance
442.00 Formule de Cauchy
443.00 Singularité
444.00 Théorème des résidus
445.00 Tranformée de Laplace
446.00 Autre
450.00 Interpolation polynomiale
451.00 Courbe de Bézier, spline
452.00 Intégration numérique
453.00 Méthode de Newton
454.00 Résolution d’équation différentielle
455.00 Résolution de systèmes linéaires : méthode
directe
456.00 Résolution de systèmes linéaires : méthode
itérative
457.00 Résolution de systèmes linéaires : méthode
de gradient
458.00 Calcul de valeurs propres et de vec-
445
teurs propres
459.00 Autre
Exercice 2381 (Matrices triangulaires élémentaires). Soit n ∈ N et on
définit les matrices suivantes dans Rn×n :
– Eij matrice avec un 1 dans la position (i, j) et 0 partout ailleurs ;
– Vij (λ) = I + λEij , λ ∈ R, i > j ;
– L(li ) = I + li eTi , li ∈ Rn tel que ses premières i composantes sont nulles.
1. Quels sont les résultats des opérations suivantes sur la matrice A :
B = Vij (λ)A, C = AVij (λ)?

2. Quelle est la forme de la matrice


Vij (λ)Vkj (λ0 ), k > i?

3. Représenter L(li ) et montrer que L(li )−1 = L(−li ).


4. Décomposer L(li ) comme produit de matrices de la forme Vkm (λ).
Calculer L = n−1 −1
Q
5. i=1 L(li ) et son inverse L
6. On suppose les li stockés dans un tableau bidimensionnel Z et b ∈
Rn stocké dans un tableau unidimensionnel B. Donner un algorithme
permettant de calculer dans B la solution de Lx = b :
(a) en utilisant l’expression de L−1 ;
(b) en résolvant le système triangulaire.
Quelle est la conclusion ?
Exercice 2382 (Quelques identités pour le calcul d’inverses). Démontrer
l’identité
(A + U BV )−1 = A−1 − A−1 U (I + BV A−1 U )−1 BV A−1
en précisant :
– son domaine de validité ;
– les types des matrices A, U, B, V .
Quelques cas particuliers :
1. Supposons B = β scalaire, U = u ∈ Rn , V = v T ∈ Rn . Retrouver la
formule de Shermann–Morrison qui permet le calcul de l’inverse d’une
matrice qui apparait comme perturbation de rang 1 d’une matrice dont
on connait l’inverse.
2. Soient A ∈ Rn×n régulière et u, v ∈ Rn tels que 1 + v T A−1 u = 0.
Montrer que  
A + uv T u
B= est régulière.
vT 0
Calculer B −1 en remarquant que
   
A 0 u  T 
B= + v 1
0 −1 1

446
3. Soit
 
P Q
D= matrice inversible avec P ∈ Rp×p , Q ∈ Rp×q , S ∈ Rq×q
R S

Calculer D−1 en remarquant que


   
P 0 Q  
D= + 0 I
R I S−I

4. Calcul récursif de l’inverse : on pose


 
An−1 v
An = avec An−1 ∈ R(n−1)×(n−1) u, v ∈ Rn−1 , s ∈ R
uT s
−1
Utiliser la formule précédente pour calculer A−1
n en fonction de An−1 . En
déduire un algorithme récursif pour le calcul de l’inverse d’une matrice
carrée de taille n.
Exercice 2383 (Quelques propriétés des normes matricielles). 1. Soit A
une matrice d’ordre (m, n). Démontrer les inégalités suivantes pour les
normes p, p = 1, 2, ∞ et la norme de Frobenius :

(a) kAk2 ≤ kA|F ≤ nkA|2

(b) max |aij | ≤ kAk2 ≤ mn max |aij |
1 √
(c) √ kAk∞ ≤ kAk2 ≤ mkAk∞
n
1 √
(d) √ kAk1 ≤ kAk2 ≤ nkAk1
m
2. Soit u ∈ Rm , v ∈ Rn et E = uv T . Montrer que

kEkF = kEk2 = kuk2 kvk2

kEk∞ = kuk∞ kvk1


Exercice 2384. Montrer que si ρ(A) < 1 alors
– I − A est régulière ;
– (I − A)−1 = limk→∞ Ck avec Ck = I + A + · · · + Ak .
Exercice 2385 (Estimation de l’erreur dans le calcul de l’inverse). Soit A
une matrice carrée d’ordre n inversible et B une approximation de A−1 On
pose X = I − AB et on suppose que kXk < 1. Montrer que
kBXk
kA−1 − Bk ≤ .
1 − kXk

447
Exercice 2386 (Projection orthogonale sur un sous-espace vectoriel de Rn ).
Soient
– H =span{v1 , · · · , vr } le sous–espace vectoriel de Rn engendré par les vec-
teurs{vi } supposés indépendants
 ;
– V = v1 v2 · · · vr la matrice de type n × r dont les colonnes sont les
composantes des vi dans la base canonique ε = (e1 , · · · , en )
Pour tout x ∈ Rn on désigne par y sa projection orthogonale sur H et par
X et Y les matrices colonnnes des composantes de x et y dans la base ε. On
pose
X r
y= αi vi .
i=1

1. Montrer que la matrice G = G(v1 , · · · , vr ) = V T V est inversible.


2. Montrer que les αi vérifient le système
 
α1
G  ...  = V T X
 
αr

3. En déduire que Y = V G−1 V T X = P X avec P = V G−1 V T (P est donc


la matrice de la projection orthogonale de Rn sur H
4. Application : on considère n = 3, v1 = e1 , v2 = e1 + e2 + e3 . Déterminer
la projection orthogonale sur H = span {v1 , v2 } de x = 2e1 − e2 + e3 .
5. Quelle est la matrice de la projection orthogonale sur H =span {v} ?
6. Montrer que, pour x ∈ Rn

detG(x, v1 , · · · , vr )
d2 (x, H) =
detG(v1 , · · · , vr )

Exercice 2387. Soit A ∈ Rm×n de rang r ≤ p = min(m, n). On considère


la décomposition en valeurs singulières de A

U T AV = diag(σ1 , · · · , σp )

où les σi sont les valeurs singulières de A


1. Montrer que Im(A) = span{u1 , u2 , · · · , ur } et Ker(A) = span{v r+1 , · · · , v n }.
2. Montrer que Im(T A) = span{v 1 , u2 , · · · , v r } et Ker(AT ) = span{ur+1 , · · · , um }.
3. Déterminer les matrices des projections orthogonales sur Im(A), Ker(A),
Im(AT ), Ker(AT ) à l’aide de U et V .

448
4. Application : calculer la décomposition en valeurs singulières de la ma-
trice  
1 1
A= 2 1 
−1 1
et les matrices correspondantes aux projections orthogonales de l’exer-
cice précédent.

Exercice 2388 (Pseudo–inverse d’une matrice). Définition : Soit Σ une


matrice diagonale de type (m × n) :
 
µ1
 ... 
 
µr
 
 
Σ= 0
 

 .. 

 . 

 0 

On appelle pseudo–inverse de Σ la matrice Σ† de type (n × m) définie par


 −1 
µ1 0
Σ† = 
 .. 
. 
0 µ−1
r

Soit A une matrice de type (m × n) dont la décomposition en valeurs sin-


gulières est A = U ΣV ∗ .
On appelle pseudo-inverse de la matrice A la matrice A† de type (n × m)
définie par
A† = V Σ † U ∗ .
1. Quelle application représente la restriction de Σ† Σ au sous-espace span{e1 , · · · , er } ?
2. Montrer que si A est carrée régulière alors A† = A−1 .
3. Montrer que
r

X 1
A = vi u∗i .
i=1
µ i

4. Montrer que
– AA† est la matrice de la projection orthogonale sur Im(A) ;
– A† A est la matrice de la projection orthogonale sur Im(A∗ )

449
5. Montrer que la restriction à Im(A∗ ) =Ker(A)⊥ de A∗ A est une matrice
inversible et r
X
(A∗ A)−1 = µ−2 ∗
i vi vi .
i=1

Exercice 2389. Montrer que, pour A ∈ Cn×m


1. kAk2 = σ1 , la plus grande valeur singulière de A
p
2. kAkF = σ12 + σ22 + · · · + σr2 où les σi sont les valeurs singulières de A.
3. Les valeurs singulières non nulles de A sont les racines carrés des valeurs
propres non nulles de A∗ A et AA∗ .
4. pour A ∈ Cm×m , | det(A)| = m
Q
i=1 σi .
5. Si A = A∗ alors les valeurs singulières de A sont les valeurs absolues
des valeurs propres de A

Exercice 2390. Montrer que


1. cond2 (A) = µn (A)/µ1 (A) avec µn (A) et µ1 (A) respectivement la plus
grande et la plus petite valeur singulière de A ;
2. si A est normale alors
maxi |λi (A)|
cond2 (A) = ;
mini |λi (A)|

3. Si A ∈ Rn×n est inversible, Q ∈ Rn×n orthogonale alors

cond2 (A) = cond2 (AQ) = cond2 (QA)


 
1 0
Exercice 2391. Soit A =
0 10−6
1. Calculer cond2 (A), cond1 (A) et cond∞ (A) ;
2. Résoudre :  
1
– Ax = b pour b = −6
10
10−6
  
0
– Ay = b+δb pour δb = et Az = b+∆b pour ∆b =
0 10−6
3. Pour chacune des trois normes considérées, trouver une majoration
théorique de
ky − xk kz − xk
et
kxk kxk
et comparer avec les valeurs exactes. Quelle conclusion ?

450
Exercice 2392 (Conditionnement du problème de l’inversion d’une matrice).
Soit A une matrice inversible donnée.
1. si (A + δA) est une matrice inversible, démontrer
k(A + δA)−1 − A−1 k kδAk
−1
≤ cond(A)
k(A + δA) k kAk
2. Démontrer que
k(A + δA)−1 − A−1 k kδAk
≤ cond(A) (1 + O(kAk))
kA−1 k kAk
Exercice 2393 (Taille des éléments dans l’élimination de Gauss). Notons
Ãk la matrice carrée d’ordre (n − k + 1) formée des éléments akij , k ≤ i, j ≤ n
de la matrice Ak = (akij ) obtenue come résultat de la (k − 1)–ème étape de
l’élimination de Gauss. On suppose A = A1 symétrique définie positive.
1. Notant (., .) le produit scalaire euclidien et v 0 ∈ Rn−k le vecteur formé
par les (n−k) dernières composantes d’un vecteur v = (vi )ni=k ∈ Rn−k+1
quelconque, établir l’identité
2
n
1 X
(Ãk v, v) = (Ãk+1 v 0 , v 0 ) + k akkk vk + akik vi .

akk i=k+1

2. Montrer que chaque matrice Ãk est symétrique définie positive.


3. Etablir les inégalités suivantes :
0 < ak+1
ii ≤ akii , k + 1 ≤ i ≤ n
k+1
max ak+1
ii = max a ≤ max akij = max akii
ij
k+1≤i≤n k+1≤i,j≤n k≤i,j≤n k≤i≤n

Exercice 2394 (Stratégie de pivotage).

1. Montrer que pour une matrice quelconque A = (aij ) de type (2 × 2) on


a P2 2
i,j=1 |aij |
cond2 (A) = σ + (σ 2 − 1)1/2 avec σ =
2| det(A)|
2. Calculer les conditionnements condp (.) pour p = 1, 2, ∞ des matrices
exactes obtenues à la première étape de la procédure d’élimination de
Gauss pour résoudre le système linéaire
 −4
10 u1 + u2 = 1
u1 + u2 = 2
selon que l’on commence, ou non, par échanger les deux équations.
Conclusion ?

451
Exercice 2395 (Factorisation LU d’une matrice bande). Montrer que la
factorisation LU préserve la structure des matrices bande au sens suivant :

lij = 0 pour i − j ≥ p
aij = 0 pour |i − j| ≥ p ⇒
uij = 0 pour j − i ≥ p
Exercice 2396 (Factorisation d’une matrice symétrique). Soit A une ma-
trice symétrique inversible admettant une factorisation LU. Montrer que l’on
peut écrire A sous la forme
A = B B̃ T où
– B est une matrice triangulaire inférieure ;
– B̃ est une matrice où chaque colonne est soit égale à la colonne corres-
pondante de B, soit égale à la colonne correspondante de B changée de
signe.
Application numérique
 
1 2 1 1
 2 3 4 3 
A=  1 4 −4 0  .

1 3 0 0
Exercice 2397 (Quelques factorisations LU). 1. Soit A = LU la décomposition
n×n
LU d’une matrice A ∈ R avec |lij | ≤ 1. Soient aTi et uTi les lignes i
de A et U respectivement. Montrer que
i−1
X
uTi = aTi − lij uTj
j=1

et que
kU k∞ ≤ 2n−1 kAk∞
2. Soit A ∈ Rn×n définie par

 1 si i = j ou j = n
aij = −1 si i > j
0 sinon

Montrer que A a une décomposition LU avec |lij | ≤ 1 et unn = 2n−1 .


Exercice 2398. On suppose A ∈ Rn×n inversible. Montrer que si P AΠ = LU
est obtenue par la méthode de Gauss avec pivotage total, alors
∀i, j = 1, · · · , n |lij | ≤ 1
∀i = 1, · · · , n, ∀j = i, · · · , n, |uij | ≤ |uii |

452
Exercice 2399. Soit A ∈ Rn×n telle que AT soit à diagonale strictement
dominante. Montrer que A admet une décomposition LU avec LT à diagonale
strictement dominante.
Exercice 2400 (Matrices de Householder). 1. Soit v un vecteur réel vérifiant
v T v = 1. Montrer que la matrice de Householder

H(v) = I − 2vv T

représente une symétrie par rapport au sous–espace vectoriel formé par


les vecteurs orthogonaux aux vecgteurs v. En déduire que det(H(v)) =
−1.
2. Démontrer que toute matrice orthogonale est le produit de au plus n
matrices de Householder. En déduire une interprétation géométrique
des matrices orthogonales.
Exercice 2401 (Algorithme de Gram–Schmidt et Gram–Schmidt modifié).
Etant donnés n vecteurs linéairement indépendants de Rm , {a1 , · · · , an }, on
veut calculer une base orthonormale pour span{a1 , · · · , an }.
On pose A = [a1 , a2 , · · · , an ] ∈ Rm×n et on considère la factorisation QR de
A,
A = QR, Q = [q1 , · · · , qn ], riT , i = 1, · · · , n les lignes de R
1. Montrer que
ImA = span{q1 , · · · , qn }.
2. Montrer que
k−1
!
1 X
qk = ak − rik qi k = 1, · · · , n
rkk i=1

3. En déduire un algorithme pour le calcul récursif des qi (algorithme de


Gram–Schmidt).
4. Algorithme de Gram–Schmidt modifié
L’algorithme précédent est instable numériquement dû à la perte d’or-
thogonalité dans le calcul des qi . On va reformuler l’algorithme pour le
rendre stable.
Pour k = 1, · · · , n − 1, on définit A(k) ∈ Rm×(n−k+1) de la façon sui-
vante :
k−1
X n
X
(k) T
[0, A ] = A − qi r i = qi riT
i=1 i=k

et on va décrire l’étape k de l’algorithme.

453
(a) Montrer que si on pose

A(k) = [z, B], z ∈ Rm , B ∈ Rm×(n−k)

alors
rkk = kzk2 , qk = z/rkk .
(b) Comment peut–on calculer la ligne k de R à partir de A(k) ?
(c) Calculer A(k+1) .
(d) A partir des questions précédentes, décrire l’algorithme qui permet
le calcul de la factorisation A = Q1 R1 , Q1 ∈ Rm×n orthonormale,
R1 ∈ Rn×n triangulaire supérieure (Gram–Schmidt modifié). Le
calcul de Q1 doit se faire sur place.
(e) Quelle est la complexité de l’algorithme précédent ?

Exercice 2402 (Rotation de Givens). Soient p, q : 1 ≤ p < q ≤ n, c, s ∈ R :


c2 + s2 = 1.
On considère les matrices
 
1
..
.
 
 
1
 
 
c · · · −s
 
 
G = Gp,q (c, s) =  .. 

 . 


 s ··· c 

 .. 
 . 
··· 1

1. Ecrire G comme perturbée de I par des matrices de rang 1.


2. Montrer que G est inversible, calculer G−1 , montrer que G est ortho-
gonale.
3. Quelle est l’action de G sur A ∈ Rn×n ?
4. Soit A ∈ Rn×n avec apj = α, aqj = β. Peut–on trouver G telle que
A0 = GA vérifie :

a0pj = 0 = α0 , a0qj = 0 = β 0 ?

Est–ce que la solution est unique ?

454
 
c s
Exercice 2403. Soit Z = avec c2 + s2 = 1. On définit ρ par
−s c

 1 si c=0
ρ= 1/2sign(c)s si |s| < |c|
2sign(s)/c si |c| ≤ |s|

1. Comment reconstruire ±Z à partir de ρ ?


2. Soit Q une matrice orthogonale produit de n rotations de Givens :
Q = J1 · · · Jn . Comment peut–on stocker de la façon la plus économique
Q sous forme factorisée ?
3. Modifier l’algorithme de Givens pour réduire A à la forme triangu-
laire supérieure (QA = R, Q matrice produit de rotations de Givens)
en stockant sur place ( donc dans A) toute l’information nécessaire à
reconstruire Q.
4. Ecrire l’algorithme qui, à partir des résultats de l’algorithme précédent
permet de reconstruire Q.
Exercice 2404. Soient x et y deux vecteurs unitaires. Donner un algorithme
qui utilise les transformations de Givens pour calculer une matrice Q telle
que Qx = y.
Exercice 2405 (Méthode de Givens Rapide). Soit A ∈ Rm×n . On veut
construire une matrice M ∈ Rm×m telle que
– M A = S triangulaire supérieure ;
– M M T = D =diag(d1 , · · · , dm ) , di > 0
et appliquer cette factorisation de A dans la résolution de systèmes au sens
des moindres carrés.
1. Donner la factorisation QR de A en termes de M, D et S.
2. On considère maintenant m = 2. Soient x = (x1 , x2 )T et D =diag(d1 , d2 )
(di > 0) donnés.
(a) On définit  
β1 1
M1 = .
1 α1
Supposons x2 6= 0. Calculer M1 x et M1 DM1T .
Comment choisir α1 et β1 de façon à ce que la deuxième compo-
sante de M1 x soit nulle et que M1 DM1T soit diagonale ?
Pour le choix précédent déterminer γ1 tel que
   
x2 (1 + γ1 ) T d2 (1 + γ1 ) 0
M1 x = et M1 DM1 =
0 0 d1 (1 + γ1 )

455
(b) Supposons x1 6= 0. On définit
 
1 α2
M2 = .
β2 1

Choisir α2 et β2 de façon à ce que


   
x1 (1 + γ2 ) T d1 (1 + γ2 ) 0
M2 x = et M2 DM2 =
0 0 d2 (1 + γ2 )

et déterminer γ2
(c) Montrer que l’on peut toujours choisir Mi (i = 1, 2) de façon à ce
que le “facteur de croissance” (1 + γi ) soit inférieur à 2.
3. Soit maintenant m ∈ N quelconque. Définir les matrices M1 (p, q) et
M2 (p, q) telles que
     
mpp mpq β1 1 1 α2
= ou =
mqp mqq 1 α1 β2 1

– eTq Mi (p, q)x = 0 ;


– Mi DMiT matrice diagonale, avec D =diag(d1 , · · · , dn ), di > 0
Ces matrices Mi sont appelées matrice de Givens rapide.
4. Décrire l’algorithme qui utilise les transformations de Givens rapides
pour réduire A ∈ Rm×n à la forme triangulaire supérieure (méthode de
Givens rapide) :

M A = R, M M T = diag(d1 , · · · , dm ).

Les calculs doivent être faits sur place.


Quel est le coût de cet algorithme ? Comparer avec le coût de la méthode
de Householder pour réduire A à la forme triangulaire supérieure.
5. Application à la résolution d’un système linéaire au sens des moindres
carrés.
(a) Comment profiter des résultats fournis par l’algorithme précédent
pour résoudre

min kAx − bk2 avec A ∈ Rm×n (m > n), b ∈ Rm ?


x∈Rn

(b) Quelles modifications introduire dans l’algorithme de la méthode


de Givens rapide pour qu’il résolve le problème de moindres carrés
de la question précédente ?

456
6. Application numérique : résoudre au sens des moindres carrés par la
méthode de Givens rapide le système
   
1 4 7
Ax = b, A =  2 5 ,b =
  8 
3 6 9

7. Considérons maintenant le problème de moindres carrés

min kD(Ax − b)k2 (4)


x∈Rn

avec A ∈ Rm×n , b ∈ Rm , D =diag(di ) (di > 0). Cela correspond à


donner un poids différent à chaque équation du système.
Soit M une matrice produit de matrices de Givens rapide vérifiant

M A = R triangulaire supérieure
M D−2 M T = D̃ = diag(d˜i ), d˜i > 0

Comment peut–on résoudre le problème (4) ?


Quelles adaptations faire à l’algorithme précédent ?
 
1 a a
Exercice 2406. Soit a ∈ R et A =  a 1 a 
a a 1
1. Pour qu’elles valeurs de a A est–elle définie positive ?
2. Pour qu’elles valeurs de a la méthode de Gauss–Seidel est–elle conver-
gente ?
3. Ecrire la matrice J de l’itération de Jacobi.
4. Pour qu’elles valeurs de a la méthode de Jacobi converge–t–elle ?
5. Ecrire la matrice L1 de l’itération de Gauss–Seidel. Calculer ρ(L1 ).
6. Pour quelles valeurs de a la méthode de Gauss–Seidel converge–t–elle
plus vite que celle de Jacobi ?
Exercice 2407. Soit A une matrice hermitienne inversible décomposée en
A = M −N où M est inversible. Soit B = I −M −1 A la matrice de l’itération :

xn+1 = Bxn + c.

Supposons que M + M ∗ − A soit définie positive.


1. Soit x un vecteur quelconque et on pose y = Bx. Montrer l’identité :

(x, Ax) − (y, Ay) = ((x − y), (M + M ∗ − A)(x − y)).

457
2. Supposons que A est définie positive. Soit x 6= 0 un vecteur propre de B
associé à la valeur propre λ, y = Bx = λx. Utiliser l’identité précédente
pour montrer que |λ| < 1. Que peut–on conclure sur la convergence de
la méthode ?
3. Supposons maintenant que ρ(B) < 1. montrer que A est définie posi-
tive.
4. Supposons A décomposée par points ou par blocs sous la forme

A = D − E − F avec D définie positive.

Montrer que la méthode de relaxation par points ou par blocs pour


0 < w < 2 converge si et seulement si A est définie positive.
Exercice 2408. Soit A = I − E − E ∗ une matrice carrée d’ordre N où E
est une matrice strictement triangulaire inférieure (eij = 0 pour i ≤ j). Pour
résoudre le système Ax = b, on propose la méthode itérative définie par

(I − E)x2k+1 = E ∗ x2k + b


(I − E ∗ )x2k+2 = Ex2k+1 + b

1. Déterminer B et c pour que l’on ait :

x2k+2 = Bx2k + c.

Vérifier que B = M −1 N et A = M − N avec M = (I − E)(I − E ∗ ) ,


N = EE ∗ .
2. Montrer que M ∗ + N est une matrice définie positive. En déduire une
condition nécessaire et suffisante pour la convergence de la méthode.
Exercice 2409. Soient A et B deux matrices réelles d’ordre N et a, b deux
vecteurs de Rn . On considère les deux itérations suivantes :

xk+1 = Byk + a
k = 0, 1, · · · (5)
yk+1 = Axk + b

avec x0 , y0 ∈ Rn donnés.
1. Déterminer une condition nécessaire et suffisante de convergence des
deux suites de vecteurs.
2. Soit zk = (xk , yk )T ∈ R2n . Montrer que (5) peut s’écrire

zk+1 = Czk + c

où C est une matrice d’ordre 2n. Expliciter C et c.

458
3. Montrer que ρ2 (C) = ρ(AB).
4. On considère maintenant les deux itérations suivantes :

xk+1 = Byk + a
k = 0, 1, · · · (6)
yk+1 = Axk+1 + b

Donner une condition nécessaire et suffisante de convergence.


Montrer que (6) est équivalent à

zk+1 = Dzk + d

où D est une matrice d’ordre 2N .


Montrer que ρ(D) = ρ(AB).
5. Taux de convergence
On appelle taux de convergence asymptotique de la matrice itérative
M le nombre
R(M ) = − ln(ρ(M ))).
On pose ek = xk − x∗ l’erreur de l’itéré d’ordre k.
(a) Montrer que le nombre d’itérations k pour réduire l’erreur d’un
kk
facteur ε , i.e., ke
ke0 k
≤ ε vérifie

− ln ε
k≥ .
R(M )

(b) Comparer le taux de convergence des algorithmes (5) et (6).

Exercice 2410. On considère le système Ax = b avec


 
3 1 0 0 0
 1 2 1 0 0 
 
A=  0 2 3 1 0  (7)
 0 0 1 4 3 
0 0 0 1 1

1. Décomposer A sous la forme LU et en déduire que (7) admet une


solution unique x∗ .
2. Ecrire l’itération de Gauss–Seidel pour ce système, c’est–à–dire, le système
linéaire donnant Xn+1 = (xn+1 , yn+1 , zn+1 , tn+1 , un+1 ) en fonction de
Xn = (xn , yn , zn , tn , un ).

459
3. Pour tout n ∈ N on pose en = Xn − x∗ . Montrer qu’il existe a ∈ [0, 1[
tel que :

∀n ∈ N ken+1 k∞ ≤ aken k∞ .
En déduire la convergence de la suite.
4. Déterminer la matrice de Gauss–Seidel L1 associée à A. Calculer kL1 k∞ .
En déduire la convergence de (Xn ) vers x∗ .
5. Soit A ∈ Rn×n vérifiant la propriété suivante :
P
|aij | ≥ |a | i = 2, · · · , n
Pj6=i ij
|a11 | > j6=1 |a1j |

et sur chaque ligne de A il existe il existe un terme non nul aij pour
i ≥ 2 et j < i.
Montrer qu’alors la méthode de Gauss–Seidel converge.

470.00 Fonction convexe


Exercice 2411. Soient n ∈ N∗ et x1 , . . . , xn ∈]0, +∞[.
1 x1 +...+xn
1. En utilisant la concavité du log, montrer que (x1 . . . xn ) n ≤ n
.
1 1
2. Montrer que (x1 . . . xn ) n ≥ 1
+...+ x1
.
x1 n

3. En déduire que n! ≤ ( n+1


2
)n .

Exercice 2412. Soit f une fonction C 2 sur R convexe croissante et non


constante. Montrer que lim f = tûûûûûût.
+∞

1 1
Exercice 2413. Soient p et q ∈]0, +∞[ tels que p
+ q
= 1.
xp yq
1. Montrer que ∀x, y > 0 xy ≤ p
+ q
.
n n
xpi = yiq = 1. Montrer
P P
2. Soient x1 , . . . , xn , y1 , . . . , yn > 0 tels que
i=1 i=1
n
P
que xi yi ≤ 1.
i=1
3. Soient x1 , . . . , xn , y1 , . . . , yn > 0. Montrer l’inégalité de Hölder :
n n n
p p1 1
X X X
xi yi ≤ ( xi ) ( yiq ) q
i=1 i=1 i=1

460
4. Soit p > 1. En écrivant (xi + yi )p = xi (xi + yi )p−1 + yi (xi + yi )p−1 ,
montrer l’inégalité de Minkowski :
n n n
X 1 X 1 X 1
( (xi + yi )p ) p ≤ ( xpi ) p + ( yip ) p
i=1 i=1 i=1
n n
ak
a2k et vn =
P P
5. Soit (an ) une suite strictement positive, un = k
.
k=1 k=1
Montrer que si (un ) converge alors (vn ) aussi.
Exercice 2414. Soit f ∈ C 2 (R) convexe.
1. Montrer que f 0 admet une limite dans R̄ en +∞.
2. En déduire que f (x)
x
admet une limite en +∞ (on pourra utiliser des ε
et une formule de Taylor à l’ordre 1).
Exercice 2415. I ⊂ R+∗ un intervalle de R, J = x; x1 ∈ I .


Montrer que J est un intervalle de R+∗ , puis que si (x, y) ∈ I 2 , alors :


1 1 1
∀λ ∈ [0, 1], ∃µ ∈ [0, 1], = µ + (1 − µ) .
λx + (1 − λ)y x y
Soit f continue sur I, et g définie sur J par g(x) = f ( x1 ), h définie sur I par
h(x) = xf (x). Montrer que g est convexe ⇔ h est convexe.
Exercice 2416. Soit f : R → R convexe majorée. Que dire de f ? Et si
f : R+ → R ?
n n
ak
Exercice 2417. Soit (an )n∈N ∈ (R+∗ ) , un = a2k , vn =
N P P
k
. Montrer
k=1 k=1
que si (un )n converge alors (vn )n aussi.
Exercice 2418. Montrer que :
n
! n1 n
! n1
+∗ n
Y Y
∀n ∈ N∗ , ∀(x1 , ..., xn ) ∈ R

,1 + xk ≤ 1+ xk .
k=1 k=1
Exercice 2419. Soit f : R → R continue telle que :
 
2 x+y f (x) + f (y)
∀(x, y) ∈ R , f ≤ .
2 2
Montrer que f est convexe.
Exercice 2420. Soit f : I → R convexe ou I est un intervalle ouvert de R,
dérivable en x0 ∈ I et telle que f 0 (x0 ) = 0. Montrer que x0 minimise f sur I.
Exercice 2421. Soit g ∈ C(R, R), montrer que g est convexe si et seulement
si : Z 1  Z 1
∀h ∈ CM ([0, 1], R), g h ≤ g(h).
0 0

461
471.00 Multiplicateurs de Lagrange
472.00 Algorithme d’Uzawa
473.00 Algorithme du simplexe
474.00 Autre
480.00 Loi, indépendance, loi conditionnelle
481.00 Variance, covariance, fonction génératrice
482.00 Convergence de variables aléatoires
483.00 Lois des grands nombres, théorème
central limite
484.00 Estimateur
485.00 Tests sur la moyenne, test du chi2
486.00 Chaı̂nes de Markov
487.00 Autre

462
Indications 3. Attention : la négation d’une inégalité stricte est une inégalité
large (et réciproquement).

Indications 6. Faire un dessin de F1 et de F2 . Essayer de voir si la difficulté


pour réaliser les assertions vient de ε “petit” (c’est-à-dire proche de 0) ou de
ε “grand” (quand il tend vers +∞).
2n+1
Indications 16. En fait on a toujours : n+2
≤ 2. Puis chercher une condition
sur n pour que l’inégalité
2n + 1
2−ε<
n+2
soit vraie.

Indications 20. Il est plus facile de raisonner en prenant un élément x ∈ E.


Par exemple, soit F, G des sous-ensemble de E, pour montrer que F ⊂ G
il est équivalent de montrer que pour tout x ∈ F alors x ∈ G. Et montrer
F = G est équivalent à x ∈ F si et seulement si x ∈ G, et ce pour tout x
de E. Remarque : pour montrer F = G on peut aussi montrer F ⊂ G puis
G ⊂ F.
Enfin, se rappeler que x ∈ {F si et seulement si x ∈/ F.

Indications 47. Par l’absurde, supposer qu’il existe p ∈ N tel que f = fp .


Puis pour un tel p, évaluer f et fp en une valeur bien choisie.

Indications 48. Pour la première question vous pouvez raisonner par contra-
position.

Indications 52. 1. Récurrence : calculer xn+1 − 3.


2. Calculer xn+1 − 3 − 23 (xn − 3).
3. Récurrence.

Indications 54. Pour les deux questions, travailler par récurrence.

Indications 79. Un dessin permettra d’avoir une bonne idée de ce qui se


passe...

Indications 80. Il faut trouver l’erreur dans ce raisonnement, car bien sûr
s’il y a trois axiomes pour la définition d’une relation d’équivalence, c’est que
deux ne suffisent pas !

Indications 82. 1. Pour la transitivité on pourra calculer xyez .


2. Poser la fonction t 7→ ett , après une étude de fonction on calculera le
nombre d’antécédents possibles.

463
Indications 94. Prouver que l’égalité est fausse.
Indications 100. 1. f n’est ni injective, ni surjective.
2. Pour y ∈ R, résoudre l’équation f (x) = y.
3. On pourra exhiber l’inverse.
Indications 102. Pour la première assertion le début du raisonnement est :
“supposons que g ◦ f est injective, soit a, a0 ∈ A tel que f (a) = f (a0 )”,... à
vous de travailler, cela se termine par “...donc a = a0 , donc f est injective.”
Indications 109. Montrer que la restriction de f : [0, 2π[−→ U, t 7→ eit
est une bijection. Ici U est le cercle unité de C, c’est-à-dire l’ensemble des
nombres complexes de module égale à 1.
Indications 111. Montrer que f est injective et surjective.
Indications 117. Évaluer (1 + x)n en x = 1, d’une part directement et
ensuite avec la formule du binôme de Newton. Pour la deuxième égalité
commencer par dériver x 7→ (1 + x)n .
Indications 119. Commencer par 2n = (3 − 1)n .

2 2iπ
Indications 126. 1 + i = 2
e 4
Indications 133. Tout d’abord faire un dessin (avec des patates !). Ensuite si
P et Q sont deux ensembles finis disjoints on a bien évidemment Card P ∪Q =
Card P + Card Q. Il faut donc essayer d’écrire A∆B comme union de deux
ensembles disjoints.
Indications 134. Combien y-a-t’il de choix pour l’élément de A ? Combien
y-a-t’il de choix pour le sous-ensemble de E \ A ?
Indications 146. Il ne faut surtout pas chercher à calculer 15! = 1 × 2 ×
3 × 4 × · · · × 15, mais profiter du fait qu’il est déjà “presque” factorisé.
Indications 147. Il faut travailler modulo 13, tout d’abord réduire 100
modulo 13. Se souvenir que si a ≡ b[13] alors ak ≡ bk [13]. Enfin calculer ce
que cela donne pour les exposants k = 1, 2, 3, . . . en essayant de trouver une
règle générale.
Indications 148. Attention le reste d’une division euclidienne est plus petit
que le quotient !
Indications 151. Utiliser les modulos (ici modulo 8), un entier est divisible
par 8 si et seulement si il est équivalent à 0 modulo 8. Ici vous pouvez
commencer par calculer 7n [8].

464
Indications 182. 1. Écrire n = 2p + 1.
2. Écrire n = 2p et discuter selon que p est pair ou impair.
3. Utiliser la première question.
4. Par l’absurde supposer que cela s’écrive comme un carré, par exemple
a2 + b2 + c2 = n2 puis discuter selon que n est pair ou impair.

Indications 233. Pour 1. et 3. utiliser l’égalité

xb − 1 = (x − 1)(xb−1 + · · · + x + 1).

Indications 234. Raisonner par l’absurde et utiliser le théorème de Gauss.

Indications 236. 1. Écrire


p(p − 1)(p − 2) . . . (p − (i + 1))
Cpi =
i!
et utiliser le théorème de Gauss.
2. Raisonner avec les modulos, c’est-à-dire prouver ap ≡ a[p].

Indications 238. 1. Il faut être très soigneux : n est fixé une fois pour
toute, la récurrence se fait sur k ∈ N.
2. Utiliser la question précédente avec m = n + k.
3. Par l’absurde, supposer qu’il y a seulement N nombres premiers, considérer
N + 1 nombres du type Fi . Appliquer le “principe du tiroir” : si vous
avez N +1 chaussettes rangées dans N tiroirs alors il existe (au moins)
un tiroir contenant (plus de) deux chaussettes.

Indications 246. Raisonner par contraposition (ou par l’absurde) : supposer


que n n’est pas de la forme 2k , alors n admet un facteur irréductible p > 2.
Utiliser aussi xp + 1 = (x + 1)(1 − x + x2 − x3 + . . . + xp−1 ) avec x bien choisi.

Indications 299. Calculer (1 − z)Sn .

Indications 312. Le premier ensemble est une droite le second est un cercle.

Indications 332. Appliquer deux fois la formule de Moivre en remarquant


ei5θ = (eiθ )5 .

Indications 426. Attention il y a une partie entière, la fraction s’écrit

4x2 − 6x + 1
Φ=x+1+ .
2x3 − x2

465
Indications 427. Il y a une partie entière qui vaut 2.
Indications 451. 1. E1 est un espace vectoriel, sa dimension est 1.
2. E2 n’est pas un espace vectoriel.
3. E3 n’est pas un espace vectoriel.
4. E4 n’est pas un espace vectoriel.
Indications 453. 1. E1 est un sous-espace vectoriel de R3 si et seulement
si a = 0.
2. E2 est un sous-espace vectoriel de F(R, R).
3. E3 n’est pas un espace vectoriel.
4. E4 n’est pas un espace vectoriel.
5. E5 n’est pas un espace vectoriel.
Indications 458. 1. Pour le sens ⇒ : raisonner par l’absurde et prendre
un vecteur de F \ G et un de G \ F . Regarder la somme de ces deux
vecteurs.
2. Raisonner par double inclusion.
Indications 465. On ne peut pas pour le premier, mais on peut pour le
second.
Indications 466. E est un sous-espace vectoriel de R4 . Un base comporte
trois vecteurs.
Indications 473. Soit montrer la double inclusion. Soit montrer une seule
inclusion et faire un petit raisonnement sur les dimensions. Utiliser le fait
que de manière générale pour E = Vect(e1 , . . . , en ) alors :

E ⊂ F ⇔ ∀i = 1, . . . , n ei ∈ F.

Indications 481. Supposer qu’il existe des réels λ1 , . . . , λn , et des indices


α1 , . . . , αn (tout cela en nombre fini !) telsque

λ1 fα1 + · · · + λn fαn = 0.

Ici le 0 est la fonction constante égale à 0. Évaluer cette expression est des
valeurs bien choisies.
Indications 484. 1. Vrai.
2. Vrai.
3. Faux.

466
4. Faux.
5. Vrai.
Indications 485. 1. Non.
2. Non.
Indications 488. Soit

G = x 7→ ax + b; (a, b) ∈ R2 .


Montrer que G est un supplémentaire de F dans E.


Indications 491. Pour une suite (un ) qui converge vers ` regarder la suite
(un − `).
Indications 498. 1. Faux.
2. Vrai.
Indications 528. Partir d’une base de F ∩ G et compléter cette base
Indications 529. On peut utiliser des familles libres.
Indications 555. Une seule application n’est pas linéaire.
Indications 556. Prendre une combinaison linéaire nulle et l’évaluer par
ϕn−1 .
Indications 560. Faire un dessin de l’image et du noyau pour f : R × R −→
R.
Indications 573. Dire que Ker(f ) est stable par g signifie que g(Ker f ) ⊂
Ker f .
Indications 575. Montrer la double inclusion.
Indications 600. Pour une fonction f on peut écrire
f (x) + f (−x) f (x) − f (−x)
f (x) = + .
2 2
Indications 672. 1. Raisonner par l’absurde.

2. Raisonner par l’absurde en écrivant 2 = pq avec p et q premiers entre
eux. Puis essayer de montrer que p et q sont tous les deux pairs.
3. Utiliser les deux questions précédentes.
Indications 678. 1. Calculer β n p( αβ ) et utiliser le théorème de Gauss.

467
2. Utiliser la première question avec p(x) = (x2 − 5)5 − 24.

Indications 680. 1. Mutiplier Nn par une puissance de 10 suffisament


grande pour obtenir un nombre entier.
2. Mutiplier N par une puissance de 10 suffisament grande (pas trop
grande) puis soustraire N pour obtenir un nombre entier.

Indications
√ 682. C’est le même type de démonstration que pour prouver
que 2 n’est pas rationnel.

Indications 685. Écrire la définition de la convergence d’une suite (un ) avec


“les ε”. Comme on a une proposition qui est vraie pour tout ε > 0, c’est en
particulier vrai pour ε = 1. Cela nous donne un “N ”. Ensuite séparez la suite
en deux : regardez les n < N (il n’y a qu’un nombre fini de termes) et les
n > N (pour lequel on utilise notre ε = 1).

Indications 686. On prendra garde à ne pas parler de limite d’une suite


sans savoir au préalable qu’elle converge !
Vous pouvez utiliser le résultat du cours suivant : Soit (un ) une suite conver-
geant vers la limite ` alors toute sous-suite (vn ) de (un ) a pour limite `.

Indications 692. sup A = +∞, inf A = 0.

Indications 718. Élever l’inégalité au carré.

Indications 724. 1. f (2) = f (1 + 1) = · · · , faire une récurrence.


2. f ((−n) + n) = · · · .
3. Si q = ab , calculer f ( ab + a
b
+ · · · + ab ) avec b termes dans cette somme.
4. Pour x ∈ R fixé, prendre une suite de rationnels qui croit vers x, et une
autre qui décroit vers x.

Indications 732. Dans l’ordre c’est vrai, faux et vrai. Lorsque c’est faux
chercher un contre-exemple, lorsque c’est vrai il faut le prouver.

Indications 740. Écrire la convergence de la suite et fixer ε = 21 .

Indications 741. 1. En se rappelant que l’intégrale calcule une aire mon-


trer : Z n+1
1 dt 1
6 6 .
n+1 n t n
2. Pour chacune des majorations, il s’agit de faire la somme de l’inégalité
précédente et de s’apercevoir que d’un coté on calcule Hn et de l’autre
les termes s’éliminent presque tous deux à deux.

468
3. La limite est +∞.
4. Calculer un+1 − un .
5. C’est le théorème de Bolzano-Weierstrass.
Indications 745. Pour la deuxième question, raisonner par l’absurde et
trouver deux sous-suites ayant des limites distinctes.
Indications 768. Pour la première question : attention on ne demande
pas de calculer α ! L’existence vient du théorème des valeurs intermédiaires.
L’unicité vient du fait que la fonction est strictement croissante.
Pour la dernière question : il faut d’une part montrer que (xn ) converge et
on note ` sa limite et d’autre part il faut montrer que ` = α.
(k−1)(k+1)
Indications 792. Remarquer que 1− k12 = k.k
. Puis simplifier l’écriture
de un .
Indications 798. 1. C’est un calcul de réduction au même dénominateur.
un+1
2. Pour montrer la décroisance, montrer un
6 1.
3. Montrer
√ d’abord que la suite converge, montrer ensuite que la limite
est a.
√ √
4. Penser à écrire u2n+1 − a = (un+1 − a)(un+1 + a).
5. Raisonner par récurrence.

6. Pour u0 = 3 on a u1 = 3, 166 . . ., donc 3 6 10 6 u1 et on peut prendre
k = 0.17 par exemple et n = 4 suffit pour la précision demandée.
Indications 799. 1. Montrer que (un ) est croissante et (vn ) décroissante.
2. Montrer que (un ) est majorée et (vn ) minorée. Montrer que ces suites
ont la même limite.
3. Raisonner par l’absurde : si la limite ` = pq alors multiplier l’inégalité
uq ≤ pq ≤ vq par q! et raisonner avec des entiers.
Indications 800. Pour la première question et la monotonie il faut raisonner
par récurrence. Pour la troisième question, remarquer que si f est décroissante
alors f ◦ f est croissante et appliquer la première question.
Indications 803. On notera fn : [0, 1] −→ R la fonction définie par fn (x) =
P n k
k=1 x − 1.
1. C’est une étude de la fonction fn .
2. On sait que fn (an ) = 0. Montrer par un calcul que fn (an−1 ) > 0, en
déduire la décroissance de (an ). En calculant fn ( 12 ) montrer que la suite
(an ) est minorée par 21 .

469
3. Une fois établie la convergence de (an ) vers une limite ` composée
l’inégalité 21 6 ` < an par fn . Conclure.
Indications 867. 1. On pourra utiliser la variante de l’inégalité triangu-
laire |x − y| ≥ | |x| − |y| |.
2. Utiliser la première question pour montrer que |f − g| est continue.
Indications 873. Ce n’est pas très dur mais il y a quand même quelque chose
à démontrer : ce n’est pas parce que f (x) vaut +1 ou −1 que la fonction
est constante. Raisonner par l’absurde et utiliser le théorème des valeurs
intermédiaires.
Indications 874. Il faut raisonner en deux temps : d’abord écrire la défition
de la limite en +∞, en fixant par exemple ε = 1, cela donne une borne sur
[A, +∞]. Puis travailler sur [0, A].
Indications 881. Montrer que c = sup E est un point fixe. Pour cela montrer
que f (c) 6 c puis f (c) > c.
Indications 890. Non, trouver un contre-exemple.
Indications 900. Le seul problème est en x = 0. Montrer que la fonction
est bien continue en ce point.
Indications 905. Oui pour le deux premières en posant f (0) = 0, non pour
la troisième.
Indications 908. Pour x fixé étudier la suite f ( 21n x).
Indications 918. Utiliser l’expression conjuguée.
Indications 921. 1. Raisonner par l’absurde.
2. Montrer que la limite est la borne supérieure de l’ensemble des valeurs
atteintes f (R).
xk −α
Indications 937. 1. Calculer d’abord la limite de f (x) = x−α
.
2. Utiliser cos 2x = 2 cos2 x − 1 et faire un changement de variable u =
cos x.
3. Utiliser l’expression conjuguée.

4. Diviser numérateur et dénominateur par x − α puis utiliser l’expres-
sion conjuguée.
5. On a toujours y − 1 ≤ E(y) ≤ y, poser y = 1/x.
6. Diviser numérateur et dénominateur par x − 2.

470
7. Pour α ≥ 4 il n’y a pas de limite, pour α < 4 la limite est +∞.
Indications 968. Le seul problème est en 0. f1 est dérivable en 0 mais pas
f2 ni f3 .
Indications 969. Vous avez deux conditions : il faut que la fonction soit
continue (car on veut qu’elle soit dérivable donc elle doit être continue) et
ensuite la condition de dérivabilité proprement dite.
Indications 970. f est continue en 0 en la prologeant par f (0) = 0. f est
dérivable en 0 et f 0 (0) = 0.
Indications 971. On ne cherchera pas à utiliser la formule de Leibniz mais
à linéariser les expressions trigonométriques.
Indications 992. Il faut appliquer le théorème de Rolle un fois au polynôme
(1 − t2 )n puis deux fois à sa dérivée première, puis trois fois à sa dérivée
seconde...
Indications 994. On peut appliquer le théorème de Rolle plusieurs fois.
Indications 995. C’est encore Rolle de nombreuses fois
Indications 1001. 1. Utiliser le théorème des accroissement finis avec la
fonction t 7→ ln t
2. Montrer d’abord que f 00 est négative. Se servir du théorème des valeurs
intermédiaires pour f 0 .
Indications 1002. Une fois le théorème des accroissement finis utilisé vous
obtenez une somme téléscopique.
Indications 1004. Le théorème des accroissements finis donne un résultat
proche de celui souhaité à un facteur près. Pour obtenir la mojoration de-
mandée on peut utiliser le théorème de Rolle avec une fonction bien choisie.
Indications 1020. On distinguera les cas λ ≥ 0 et λ < 0. Pour le cas λ < 0
on considerera des sous-cas.
Indications 1067. Faire un dessin. Remarquer que maximiser l’angle d’ob-
servation α revient à maximiser tan α. Puis calculer tan α en fonction de la
distance et étudier cette fonction.
Indications 1068. On pourra étudier les fonctions définies par la différence
des deux termes de l’inégalité.
Indications 1069. Il faut utiliser les identités trigonométriques classiques.

471
Indications 1071. On compose les équations par la bonne fonction, par
exemple sinus pour la première.
Indications 1074. Faire une étude de fonction.
Indications 1080. 1. Regarder ce qui se passe en deux valeurs opposées
x et −x.
2. Poser X = ex .
ln x
Indications 1098. Montrer que l’équation xy = y x est équivalente à x
=
ln y
y
, puis étudier la fonction x 7→ lnxx .
Indications 1127. Il faut se souvenir de ce que vaut la somme des n premiers
entiers, la somme des carrés des n premiers entiers et de la somme d’une
suite
R b géométrique. La formule générale pour les sommes de Riemann est que
a
f (x)dx est la limite (quand n → +∞) de
n−1
b−aX b−a
Sn = f (a + k ).
n k=0 n

Indications 1128. 1. On pourra penser que le cosinus et le sinus sont les


parties réelles et imaginaires de la fonction t 7→ eit . On chercha donc
R π it
d’abord à calculer 02 e dt.
2. On choisira q tel que q n = ab .
Indications 1130. 1. Revenir à la définition de la continuité en prenant
f (x0 )
ε = 2 par exemple.
2. Soit f est tout le temps de même signe (et alors utiliser la première
question), soit ce n’est pas le cas (et alors utiliser un théorème clas-
sique...).
Rb Rb
3. On remarquera que a f (t) dt − 12 = a (f (t) − t)dt.
R b (t)n
Indications 1131. Essayez d’encadrer a fm n dt.

Indications 1132. Il s’agit de montrer que la limite vaut 0. Pour un α > 0


fixé on séparera l’intégrale en deux partie selon que f est plus petit ou plus
grand que 1 − α.
Indications 1134. Se ramener à une composition de fonctions ou revenir à
la définition de la dérivée avec le taux d’accroissement.
Indications 1135. 1. Soit faire comme l’exercice 1134, soit séparer l’intégrale
en deux, et pour l’une faire un changement de variable u = x2 .

472
2. H(x) se calcule explicitement et montrer qu’en fait H est une fonction
constante, ensuite il faut comparer H(x) et F (x).

Indications 1146. On pourra essayer de reconnı̂tre des sommes de Riemann.


Pour le produits composer par la fonction ln.

Indications 1177. 1. Faire une intégration par parties pour In+2 . Pour
le calcul explicite on distinguera le cas des n pairs et impairs.
In+1
2. Utiliser la décroissance de In pour encadrer In
.

Indications 1182. 1. Majorer par xn .


2.
3. On pourra calculer (I0 + I1 ) − (I1 + I2 ) + (I2 + I3 ) − · · ·

Indications 1185. Calculer la somme et la différence de ces deux intégrales.

Indications 2031. Considérer la couleur des cases exclues.

Indications 2032. Pour la question (II) (b) on considèrera la partie A0


minimale associée à ϕ et l’on montrera que A0 et h(Y − g(A0 )) forment
une partition de X. La bijection sera définie par g sur A0 et par h−1 sur
h(Y − g(A0 )).

Indications 2034. Ne voir dans le mot “rangée” qu’une condition d’aligne-


ment.

Indications 2035. Compter, dans un ensemble E à n éléments, le nombre


de parties à p éléments obtenues en réunissant une partie X à k éléments à
une partie à p − k éléments du complémentaire de X dans E, k décrivant
{0, . . . , p}.

Indications 2036. n2 − 1 = (n − 1)(n + 1) et 24 = 23 · 3.

Indications 2037. Les premières questions ne présentent aucune difficulté.


Pour la dernière, le plus difficile (et le plus intéressant) est de deviner la
formule. Pour cela, calculer la puissance n-ième pour n = 1, 2, 3, 4, 5 . . .. (La
formule est donnée dans la page “Corrections”).

Indications 2039. On pourra montrer les points suivants :


(a) x ? y = e ⇒ y ? x = e
(b) L’élément neutre à gauche est unique.
(c) L’élément neutre à gauche est un élément neutre à droite aussi.
(d) Tout élément est inversible.

473
Indications 2040. Oui.
Indications 2041. Aucune difficulté.
Indications 2042. Pour l’existence d’un inverse pour toute matrice n × n
de déterminant non nul, noter que det(A) 6= 0 entraı̂ne que la matrice A est
inversible (comme matrice) et que la matrice A−1 , qui est de déterminant
1/det(A) 6= 0 est alors l’inverse de A pour le groupe en question.
Indications 2043. Aucune difficulté.
Indications 2045. Considérer la partition de G en sous-ensembles du type
{x, x−1 }.
Indications 2046. On commence par montrer que f est surjective, en notant
que si |G| = 2m + 1, alors pour tout y ∈ G on a y = (y m+1 )2 .
Indications 2047. xm = a ⇔ x = au où um + v|G| = 1.
Indications 2049. Standard.
Indications 2052. Pour le (c), introduire le morphisme Z →< x > qui
associe nx à tout entier n ∈ Z. Ce morphisme est surjectif et de noyau dZ
où d est l’ordre de x.
Indications 2053. Aucune difficulté.
Indications 2055. Conséquence de l’exercice 2054.
Indications 2056. {1}, µ2 × {1}, {1} × µ2 , {(1, 1), (i, i)}, µ2 × µ2 .
Indications 2058. Standard.
Indications 2059. Pour la seconde question, noter que si x est d’ordre 2
dans G, alors yxy −1 l’est aussi, pour tout y ∈ G.
Indications 2062. Commencer par analyser l’ordre possible des éléments
de G.
Indications 2064. Trouver l’ordre de 2 dans (Z/pZ)× .
Indications 2065. Trouver l’ordre de 2 modulo 2n − 1.
Indications 2072. (xy)−1 = x−1 y −1 ⇒ xy = yx.
Indications 2079. (a) est standard. En utilisant (a), on obtient (Z/15Z)× '
Z/2Z×Z/4Z, lequel n’est pas cyclique puisque tous les éléments sont d’ordre
1, 2 ou 4. Le reste ne pose pas de grandes difficultés.

474
Indications 2080. (a) Bézout. (b) φ est injectif et ensembles de départ et
d’arrivée ont même cardinal.
n/d
Indications 2082. e2ikπ/d = e2ikπ/n (k ∈ Z).

Indications 2083. f (G0 ) est un sous-groupe de H isomorphe à G0 /(ker(f ) ∩


G0 ).

Indications 2084. Résulte de l’exercice 2083.

Indications 2087. Les morphismes du groupe (Q, +) dans lui-même sont


de la forme x → ax avec a ∈ Q. Les morphismes du groupe (Q, +) dans
(Z, +) sont, parmi les précédents, ceux dont l’image est dans Z ; il n’y a
que le morphisme nul. Les morphismes du groupe (Z/mZ, +) dans (Z, +)
sont déterminés par l’entier f (1) qui doit vérifier mf (1) = 0 ; il n’y a que le
morphisme nul, si m 6= 0.

Indications 2088. L’ensemble Hom(Z/mZ, Z/nZ) des morphismes de groupe


de Z/mZ dans Z/nZ est un groupe abélien pour l’addition naturelle des mor-
phismes. On note δ le pgcd de m et n et m0 et n0 les entiers m/δ et n/δ. Si
p : Z → Z/mZ désigne la surjection canonique, la correspondance associant
à tout f ∈ Hom(Z/mZ, Z/nZ) l’élément f ◦ p(1) induit un isomorphisme de
groupe entre Hom(Z/mZ, Z/nZ) et le sous-groupe n0 Z/nZ du groupe additif
Z/nZ, lequel est isomorphe à Z/δZ.
L’ensemble Aut(Z/nZ) des automorphismes de Z/nZ est un groupe pour
la composition. La correspondance précédente induit un isomorphisme entre
Aut(Z/nZ) et le groupe (Z/nZ)× des inversibles de Z/nZ.

Indications 2091. Le morphisme “déterminant” de GLn (R) dans R× est


surjectif et de noyau SLn (R).

Indications 2094. Si ζ est un élément de G dont la classe modulo H en-


gendre G/H, alors tout élément de G peut s’écrire hζ m avec h ∈ H et m ∈ Z.

Indications 2095. Appliquer l’exercice 2094 avec H = Z(G).

Indications 2097. Exercice classique d’algèbre linéaire : Z(GLn (Fp )) = F×


p ·
Idn (où Idn désigne la matrice identité d’ordre n).

Indications 2099. Les questions (a) et (b) ne présentent aucune difficulté.


Pour la question (c), noter que, pour tout x ∈ G, on a (τx )|G| = 1, et que la
restriction de τx à H appartient à Aut(H) ' Aut(Z/pZ) (et utiliser l’exercice
2096).

475
Indications 2100. Aucune difficulté. Observer que tout conjugué d’un com-
mutateur est un commutateur et qu’un quotient G/H est abélien si et seule-
ment si pour tous u, v ∈ G, on a uvu−1 v −1 ∈ H.

Indications 2102. Aucune difficulté.

Indications 2104. (a) est une simple vérification.


(b) Les trois permutations s’écrivent respectivement (1 3 7 5) (2 6 4), (1 7) (2 4 3)
et (2 3 7 6 5 4).
(c) est une simple vérification.
(d) Rappel : De façon générale, on dit qu’une permutation ω ∈ Sn est de
type 1r1 -2r2 -· · · -drd où d, r1 , . . . , rd sont des entiers ≥ 0 tels que r1 +· · ·+rd =
n, si dans la décomposition de ω en cycles à support disjoints, figurent r1 1-
cycles (ou points fixes), r2 2-cycles, ... et rd d-cycles. En utilisant la question
(c), il n’est pas difficile de montrer que deux permutations sont conjuguées
dans Sn si et seulement si elles sont de même type. Les classes de conjugaison
de Sn correspondent donc exactement à tous les types possibles.
On obtient ainsi facilement les classes de conjugaison de S5 . Soit maintenant
H un sous-groupe distingué non trivial de S5 . Dès que H contient un élément
de S5 , il contient sa classe de conjugaison ; H est donc une réunion de classes
de conjugaison. En considérant toutes les classes possibles que peut contenir
H, on montre que H = A5 ou H = S5 . Par exemple, si H contient la classe
1-2-2, alors H contient (1 2) (3 4) × (1 3) (2 5) = (1 4 3 2 5) et donc la classe
des 5-cycles. D’après l’exercice 2103, H contient alors A5 . Le groupe H est
donc A5 ou S5 . Les autres cas sont similaires.

Indications 2109. Une puissance impaire d’une permutation impaire ne


peut pas être égale à 1.

Indications 2113. (a) Aucune difficulté.


(b) Le nombre cherché est l’orbite de H sous l’action de G par conjugaison
sur ses sous-groupes et NorG (H) est le fixateur de H pour cette action.

Indications 2114. Etudier l’action du groupe par translation sur l’ensemble


quotient des classes modulo le sous-groupe.

Indications 2115. Le seul point non immédiat est que H 0 est d’indice fini
dans G. Pour cela considérer le morphisme de G à valeurs dans le groupe
des permutations des classes à gauche de G modulo H, qui à g ∈ G associe
la permutation aH → gaH et montrer que le noyau de ce morphisme est le
groupe H 0 .

476
Indications 2120. Question (d) : Si K le fixateur d’un élément x ∈ X, alors
K est un sous-groupe propre maximal de G et X est isomorphe à G/ · K en
tant que G-ensemble. Déduire du fait que H n’est pas contenu dans K que
HK = G et que H/ · H ∩ K ' G/ · K.

Indications 2121. Soit H un tel sous-groupe. On peut supposer sans perte


de généralité que H contient la transposition (12). On pourra ensuite procéder
comme suit.
- montrer que H est engendré par le fixateur H1 de 1 et par (12).
- montrer que l’orbite de 2 sous H est l’union de l’orbite de 2 sous H1 et de
1.
- en déduire que H1 agit transitivement sur l’ensemble {2, . . . , n} et que H
agit 2-transitivement sur {1, . . . , n}.
- déduire du point précédent que H contient toutes les transpositions.

Indications 2122. (a) est trivial.


(b) : Noter d’abord que la condition sur le fixateur de x est indépendante
de x ∈ X : en effet si g est un élément de G envoyant x sur un autre
élément x0 ∈ X (qui existe par transitivité de G), alors G(x0 ) = gG(x)g −1
et la correspondance h → ghg −1 permet d’identifier les actions de G(x0 )
sur X \ {x0 } et celle de G(x) sur X \ {x}. Supposons maintenant vérifiée la
condition sur le fixateur de x. Si (x, y) et (x0 , y 0 ) sont deux couples d’éléments
distincts de X, il existe σ ∈ G tel que σ(x) = x0 (transitivité de G) et il existe
τ ∈ G tel que τ (x0 ) = x0 et τ (σ(y)) = y 0 (transitivité de G(x0 ) sur X \ {x0 }
(noter que σ(y) 6= x0 car σ(x) = x0 )). La permutation τ σ vérifie τ σ(x) = x0
et τ σ(y) = y 0 . Cela montre que X est 2-transitif. La réciproque est triviale.
(c) Si l’action de G sur X est imprimitive et X = ri=1 Xi est une partition
S
de X comme dans la définition, alors il n’existe pas d’élément g ∈ G envoyant
un premier élément x1 ∈ X1 dans X1 et un second élément x01 ∈ X1 dans X2 .

(d) L’action par translation d’un groupe cyclique C sur lui-même est tran-
sitive, elle est primitive si |C| est premier (toute partition de C en sous-
ensembles de même cardinal est forcément triviale) mais elle n’est pas 2-
transitive (le fixateur de tout élément est trivial, ce qui contredit le (c) de
l’exercice 2120).
(e) et (f) ne présentent aucune difficulté.

Indications 2123. On se ramène à la situation où le polygone est inscrit


dans le plan complexe et a pour sommets les racines de l’unité e2ikπ/n , k =
0, 1, . . . , n−1. Une isométrie laissant invariant le polygone fixe nécessairement
l’origine. Elle est donc de la forme z → az ou z → az avec |a| = 1. On voit

477
ensuite que a est nécessairement une racine n-ième de 1. Notons σ l’isométrie
z → e2iπ/n z et τ la conjugaison complexe. On a Dn = {σ k τ ε | k = 0, . . . , n −
1, ε = ±1}. On vérifie que σ et τ engendrent le groupe Dn et satisfont les
relations σ n = 1, τ 2 = 1 et τ στ −1 = σ −1 . Autrement dit, Dn est isomorphe au
groupe diédral d’ordre 2n. Si n est impair, son centre est trivial et si n = 2m
est pair, son centre est {1, σ m }. Le groupe Dn se plonge naturellement dans
Sn ; comme |D3 | = |S3 | = 6, ce plongement est un isomorphisme pour n = 3.

Indications 2126. |G| = |G/H| |H|.

Indications 2128. Pour les trois énoncés (a), (b) et (c), raisonner par
récurrence sur r en utilisant le fait que le centre d’un p-groupe n’est pas
trivial.

Indications 2131. On a

D6 = Z/6Z×|Z/2Z ' (Z/2Z×Z/3Z)×|Z/2Z ' Z/2Z×(Z/3Z×|Z/2Z) ' µ2 ×S3

Le premier isomorphisme est une application standard du lemme chinois.


Pour le deuxième, noter que le premier Z/2Z est dans le centre du groupe
et donc que l’action sur lui par conjugaison du second Z/2Z est triviale.
L’isomorphisme Z/3Z ×|Z/2Z ' S3 est classique.

Indications 2133. Pour tout g ∈ G, gSg −1 est un p-Sylow de gHg −1 = H


et donc gSg −1 = S.

Indications 2137. Pour le (c), pour H 6= {1} sous-groupe distingué de A5 ,


raisonner sur les éléments d’ordre 2, 3 et 5 contenus dans H.

Indications 2138. L’identification de chacun des p-Sylow ne pose pas de dif-


ficulté. Observer ensuite que les sous-groupes de Sylow sont deux à deux d’in-
tersection réduite à {1} et determiner leur nombre en comptant les éléments
d’ordre 2, 3 et 5.

Indications 2140. Les théorèmes de Sylow montrent qu’il n’y a qu’un seul
q-Sylow, nécessairement distingué. La suite est standard. Pour le dernier
point, utiliser que Aut(Z/qZ) ' (Z/qZ)× (exercice 2088) et donc que Z/pZ
ne peut agir non trivialement sur Z/qZ que si p divise q − 1.

Indications 2141. D’après l’exercice 2140, un groupe d’ordre 35 est iso-


morphe à Z/5Z × Z/7Z, lequel est isomorphe au groupe cyclique Z/35Z par
le lemme chinois.

478
Indications 2143. Soit G un groupe d’ordre p2 q qu’on suppose simple. On
distinguera deux cas : p > q et p < q. Dans le premier, montrer que G admet
q p-Sylow d’ordre p2 et que l’action par conjugaison de G sur les p-Sylow
définit un morphisme injectif G ,→ Sq et aboutir à une contradiction. Dans le
second, raisonner sur le nombre de q-Sylow pour aboutir à une contradiction
(on sera notamment amené à éliminer le cas p = 2 et q = 3).

Indications 2145. (a) Si K est un sous-groupe d’ordre 20, K a un seul


5-Sylow L et donc K ⊂ NorG (L) ce qui entraine que l’ordre de NorG (L) est
20 ou 60. Mais alors il y aurait 1 ou 3 5-Sylow dans G. Or 1 est impossible
car G est simple et 3 contredit les prédictions du théorème de Sylow.
(b) Si K a un unique 3-Sylow L, K ⊂ NorG (L), et donc l’ordre de NorG (L)
serait 12 ou 60. Il y aurait alors 5 ou 1 3-Sylow dans G. Comme ci-dessus,
c’est impossible.
(c) Supposons que H ∩ K =< a > soit d’ordre 2. Le centralisateur CenG (a)
de a contient H et K, donc H ∪ K. Son ordre est au moins 6 et est divisible
par 4. Les seules possibilités sont 12, 20, 60 :
- 60 est impossible, car < a > serait distingué dans G
- 20 est impossible, d’après la question (a)
- 12 est impossible, car CenG (a) aurait 4 3-Sylow d’après la question (b). Il
ne resterait de la place que pour un seul 2-Sylow ce qui contredit H ∪ K ⊂
CenG (a).
(d) Si H = NorG (H), il y a 15 2-Sylow, et donc 46 éléments d’ordre une
puissance de 2. Or il y a 6 5-Sylow d’intersections deux à deux triviales, et
donc 24 éléments d’ordre 5. L’inégalité 46+24 > 60 fournit une contradiction.

(e) Si H est un 2-Sylow, l’ordre de NorG (H) est 12, 20 ou 60. Mais 20 est
exclu (question (a)) de même que 60 (G est simple). La seule possibilité est
12 ; il y a donc 5 2-Sylow.
(f) L’action de G par conjugaison sur les 5-Sylow fournit un morphisme
c : G → S5 qui est injectif (car G est simple). Le groupe G est donc isomorphe
à son image c(G) qui est un sous-groupe d’ordre 60, donc d’indice 2 dans S5 .
C’est donc A5 .

Indications 2159. Voir la solution de l’exercice 2151, deuxième question.

Indications 2261. Vérifier que :


1. sup(A + B) = sup A + sup B ;
2. sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B) ;
3. max(inf A, inf B) ≤ sup(A ∩ B) ≤ min(sup A, sup B) si A ∩ B 6= ∅ ;

479
4. inf(A ∪ B) = min(inf A, inf B) ;
5. max(inf A, inf B) ≤ inf(A ∩ B) ≤ min(sup A, sup B) si A ∩ B 6= ∅ ;
Indications 2262. Montrer que Jx est un intervalle ouvert ; que Jx = Jy ou
Jx ∩ Jy = ∅. Et penser que Q est dénombrable.
Indications 2263. Pour trouver m, que prendriez-vous si on voulait seule-
ment m ∈ R ?
Indications 2264. Revenir à la définition de ce qu’est un “ensemble fermé”
et de ce qu’est une “boule fermée”.
Indications 2267. Une suite de l∞ est notée (xp )p∈N , pour chaque p ≥ 0,
xp est elle même une suite xp = (xp (0), xp (1), xp (2), . . .).
Indications 2268. Montrer
– kf k ≤ N (f ) ;
– kf 0 k∞ ≤ kf k∞ + kf k ;
– kf k∞ ≤ kf k.
Indications 2270. – Montrer kf k1 ≤ kf k∞ .
– Par un contre-exemple, montrer qu’il n’existe aucune constante C > 0 tel
que kf k∞ ≤ Ckf k1 pour tout f .
Indications 2271. Les seules relations sont :

N1 ≤ N2 ≤ 2N1 ≤ 2N4 ≤ 2N3 .

Indications
S 2280. 1. Remarquer si Ua est un voisinage de a, alors A ⊂
a∈A a .
U
2. Raisonner par l’absurde et construire une suite (xn ) dont aucun élément
n’est dans U et une suite (yn ) de K. Quitte à extraire une sous-suite
se débrouiller pour qu’elle converge vers la même limite.
Indications 2281. Utiliser qu’un ensemble K est compact si et seulement
si de toute suite d’éléments de K on peut extraire une sous-suite convergente
vers un élément de K.
Indications 2282. Extraire des sous-suites...
Indications 2286. On pourra utiliser la caractérisation de la fermeture par
des suites.
Indications 2287. 1. Utiliser la caractérisation de la fermeture par des
suites.

480
2. Remarquer que “kf (x)k → ∞ quand kxk → ∞” est équivalent à

“∀M > 0 ∃m > 0∀x ∈ Rn (x ∈ / B(0, M )).00


/ B(0, m) ⇒ f (x) ∈

Indications 2290. 1. ...


2. Utiliser l’exercice .
3. Montrer f (Y ) ⊂ Y puis Y ⊂ f (Y ).
4. Diamètre zéro implique ensemble réduit à un singleton.
Indications 2293. 1. Utiliser le fait que tout ouvert de R est l’union
dénombrable d’intervalles ouverts.
2. Écrire un intervalle fermé comme union dénombrable d’intervalles ou-
verts, puis utiliser la même remarque que ci-dessus.
Indications 2294. 1. . . ..
2. Pour montrer que c0 est fermé, l’écrire comme image réciproque de
quelque chose.
Indications 2295. Montrer que le complémentaire est un ouvert. Si vous le
souhaitez, placez-vous dans des espaces métriques.
Indications 2296. 1. Pour un polynôme P , la limite de P (x) ne vaut
±∞ que lorsque x tend vers ±∞.
Indications 2297. 1. Pour le sens direct utiliser la caractérisation de
l’adhérence par les suites. Pour le sens réciproque, montrer que l’image
réciproque d’un fermé est un fermé.
Rx
Indications 2300. 1. Par l’absurde, considérer I(x) = 0 f . Trouver une
suite (pn ) telle que (I(pn )) ne soit pas une suite de Cauchy.
2. Pour montrer que cette intégrale converge utiliser le changement de
variable u = t2 puis faire une intégration par partie.
Indications 2301. Si la relation est vérifiée montrer que B est continue en
x en calculant B(x + y) − B(x). Si B est continue alors en particulier B est
continue en (0, 0), fixer le ε de cette continuité,...
Indications 2302. La continuité de L sur E équivaut la continuité en 0.
Par l’absurde supposer que L n’est pas continue en 0 et construire une suite
(xn ) qui tend vers 0 mais avec (L(xn )) non bornée.
Indications 2303. Il faut montrer f (λx) = λf (x) pour λ ∈ R. Le faire pour
λ ∈ N, puis λ ∈ Z, puis λ ∈ Q et enfin λ ∈ R.

481
Indications 2304. 1. kSk = 1 ;
2. kT k = kgk∞ ;
R1
3. kuk = 0 |g|, on distinguera les cas où g reste de signe constant et g
change de signe ;
4. kuk = kan k2 ;
5. kuk = kak∞ ;
6. kuk = 1.

Indications 2305. U est continue et kU k = 1, V n’est pas continue.

Indications 2307. 1. Montrer d’abord que X se décompose sous la forme


H + R.a.
2. ...
3. Non ! Chercher un contre-exemple dans les exercices précédents.

Indications 2309. Montrer que kLk = π.

Indications 2342. 1. C’est une suite de Cauchy. Essayer de se ramener


à une suite de Cauchy de (R, |.|).
2. Regarder la suite définie par un = −n.
3. Comme la première question.

Indications 2343. f est injective uniquement afin que d soit bien une
distance. Raisonner par double implication. Utiliser la caractérisation d’un
fermé par les suites.

Indications 2344. 1. (X, dω ) est complet. La démonstration est presque


la même que pour montrer que (C([a, b]), k.k∞ ) est complet.
2. Prendre par exemple, la fonction fn définie sur [0, 1] par fn (t) = 1 pour
t ∈ [0, 12 ], fn (t) = (1 − n(t − 21 )) pour t ∈ [ 21 , 12 + n1 ] et f (t) = 0 si
t ≥ 12 + n1 .

Indications 2345. 1. Intégrer l’exemple de l’exercice 2344.


2. Oui cet espace est complet, montrer-le !

Indications 2346. 1. Prendre la suite (xp ) définie par xp = (1, 1, . . . , 1, 1, 0, 0, 0, . . .).


p
((x )p∈N est donc une suite de suite).
2. Prendre Y l’espace de toutes les suites.
3. Considérer xp = (1, 12 , . . . , p1 , 0, 0, . . .).

482
Indications 2347. 1. Écrire ce que donne la définition de “(xn ) est une
suite de Cauchy” pour ε = 1, puis ε = 21 , ..., puis ε = 21k . Faire la
somme. Remarquer que si TN = N
P
k=0 uk alors TN = xnN +1 − xn0 .
2. ...
Indications 2351. C’est à peu prés la même démonstration que pour le
théorème du point fixe d’une fonction contractante.
Indications 2352. Montrer que l’unique point fixe x de f n , est un point
fixe de f . Pour cela écrire l’égalité f n (x) = x et composée habilement cette
égalité. Pour conclure utiliser l’unicité du point fixe de f n .
Indications 2353. Faire soigneusement le calcul : (T ◦ T f )(x) = 1 + x +
R x R t−t2
0 0
f (u − u2 )dudt. Se souvenir que X est complet et utiliser l’exercice
2352.
Indications 2356. Raisonner par l’absurde et montrer que ωx est un ouvert
dense.
Indications 2357. 1. Une application f : X → R est semi-continue
inférieurement si

∀λ ∈ R {x ∈ X | f (x) > λ} est un ouvert.

De façon équivalente f est semi-continue inférieurement si pour tout


x∈X

∀ε > 0 ∃δ > 0 ∀y ∈ X (d(x, y) < δ ⇒ f (x) − f (y) < ε).

Attention il n’y a pas de valeur absolue autour de f (x) − f (y).


2. Pour la première question considérer On = {x ∈ X | f (x) > n} et
utiliser le théorème de Baire.
3. Pour l’application utiliser la première question avec la fonction

φ : B → R, définie par φ(x) = sup |fn (x)|.


n∈N

Indications 2362. Utiliser la première question pour les deux suivantes.


Indications 2364. Utiliser la partition X = Å∪Fr A∪(X\Ā) où Fr A = Ā\Å
est la frontière de A.
Indications 2365. Faites un dessin de T . Pour la dernière question, raison-
ner par l’absurde. Où peuvent s’envoyer les points de la deuxième question ?

483
Indications 2366. 1. Pour la surjection, pensez à l’exponentielle ou aux
sinus et cosinus... Pour l’injection, raisonner par l’absurde et utiliser la
connexité du cercle privé d’un point.
2. Raisonner par l’absurde et utiliser la connexité de R2 privé d’un point.
Indications 2367. Définir g : R −→ {0, 1} tel que g(x) prend la valeur
qu’a f sur Bx . Montrer pour chaque points de R \ Q, g est constante dans un
voisinage de ce point, puis faire la même chose pour un point de Q. Conclure.
Indications 2368. 1. Faire un dessin !
2. Utiliser le théorème des accroissements finis d’une part. La définition
de la dérivée d’autre part.
3. Utiliser l’exercice 2362 ou refaire la demonstration.
Indications 2370. 1. Faire un dessin ! !
2. Voir l’exercice 2362.
3. Raisonner par l’absurde. Prendre un chemin qui relie le point (0, 0) au
1
point ( 2π , 0) (par exemple). Ce chemin va quitter à un instant t0 le
segment {0} × [−1, 1]. Chercher une contradiction à ce moment là.
Indications 2371. Approcher f par une suite de polynômes, et se rappeler
que si l’intégrale d’une fonction positive et continue est nulle alors...
Indications 2372. Raisonner par l’absurde.
Indications 2373. Considérer l’application Φ : E → Rn définie par Φ =
(f1 , . . . , fn ).
Indications 2374. Appliquer le théorème de Stone-Weierstrass.
Indications 2375. Pour la deuxième question :
1. Montrer que {fn | n ∈ N} est équicontinue.
2. Montrer que {fn (x) | n ∈ N} est borné.
3. Applique le théorème d’Acoli sur le compact B̄(0, R).
4. Utiliser le procédé diagonal de Cantor (R = 1, 2, 3, . . .).
Indications 2376. Démarrer avec l’inégalité :

|fn (xn ) − b| ≤ |fn (xn ) − fn (a)| + |fn (a) − b|.

Si (fn ) n’est pas équicontinue le résultat peut être faux. Prendre fn (x) =
(1 + x)n et xn = n1 .

484
Indications 2378. 1. Pour ouvert et fermé, écrire l’équicontinuité pour
ε = 1 en un point x (à fixer).
2. Ascoli...

Indications 2379. 1. Pour l’équicontinuité utiliser le théorème des ac-


croissement finis. Pour la convergence simple montrer que pour t fixé :
t
fn (t) = sin( 4nπ ) + o( n1 ).
2. Montrer que (fn ) ne converge par vers la fonction nulle pour la norme
k.k∞ (c’est-à-dire il y a convergence simple mais pas convergence uni-
forme). Le théorème d’Acoli serait-il faux ?

485
Correction 2. Il ne faut pas se laisser impressionner par l’allure de cette
assertion. En effet A ⇒ B est une écriture pour B ou (nonA) ; ici A (la
proposition (1 = 2)) est fausse, donc (nonA) est vraie et B ou (nonA) l’est
également. Donc l’assertion A ⇒ B est vraie, quand A est fausse et quelque
soit la proposition B.
Correction 3. 1. (a) est fausse. Car sa négation qui est ∀x ∈ R ∃y ∈
R x + y ≤ 0 est vraie. Étant donné x ∈ R il existe toujours un y ∈ R
tel que x + y ≤ 0, par exemple on peut prendre y = −(x + 1) et alors
x + y = x − x − 1 = −1 ≤ 0.
2. (b) est vraie, pour un x donné, on peut prendre (par exemple) y =
−x + 1 et alors x + y = 1 > 0. La négation de (b) est ∃x ∈ R ∀y ∈
R x + y ≤ 0.
3. (c) : ∀x ∈ R ∀y ∈ R x + y > 0 est fausse, par exemple x = −1, y = 0.
La négation est ∃x ∈ R ∃y ∈ R x + y ≤ 0.
4. (d) est vraie, on peut prendre x = −1. La négation est : ∀x ∈ R ∃y ∈
R y 2 ≤ x.
Correction 4. Dans ce corrigé, nous donnons une justification, ce qui n’était
pas demandé.
1. Cette assertion se décompose de la manière suivante : ( Pour tout x ∈
R) (f (x) ≤ 1). La négation de “( Pour tout x ∈ R)” est “Il existe
x ∈ R” et la négation de “(f (x) ≤ 1)” est f (x) > 1. Donc la négation
de l’assertion complète est : “Il existe x ∈ R, f (x) > 1.
2. Rappelons comment se traduit l’assertion “L’application f est crois-
sante” : “pour tout couple de réels (x1 , x2 ), si x1 ≤ x2 alors f (x1 ) ≤
f (x2 ). Cela se décompose en : “(pour tout couple de réels x1 et x2 )
(x1 ≤ x2 implique f (x1 ) ≤ f (x2 ))”. La négation de la première par-
tie est : “(il existe un couple de réels (x1 , x2 ))” et la négation de la
deuxième partie est : “(x1 ≤ x2 et f (x1 ) > f (x2 ))”. Donc la négation
de l’assertion complète est : “Il existe x1 ∈ R et x2 ∈ R tels que x1 ≤ x2
et f (x1 ) > f (x2 )”.
3. La négation est : l’application f n’est pas croissante ou n’est pas posi-
tive. On a déjà traduit “l’application f n’est pas croissante”, traduisons
“l’application f n’est pas positive” : “il existe x ∈ R, f (x) < 0”. Donc
la négation de l’assertion complète est : “ Il existe x1 ∈ R et x2 ∈ R
tels que x1 < x2 et f (x1 ) ≥ f (x2 ), ou il existe x ∈ R, f (x) < 0”.
4. Cette assertion se décompose de la manière suivante : “(Il existe x ∈
R+ ) (f (x) ≤ 0)”. La négation de la première partie est : “(pour tout
x ∈ R+ ), et celle de la seconde est :“(f (x) > 0)”. Donc la négation de
l’assertion complète est : “ Pour tout x ∈ R+ , f (x) > 0”.

486
5. Cette assertion se décompose de la manière suivante : “(∃x ∈ R)(∀y ∈
R)(x < y ⇒ f (x) > f (y))”. La négation de la première partie est
“(∀x ∈ R), celle de la seconde est (∃y ∈ R), et celle de la troisième est
(x < y et f (x) ≤ f (y)). Donc la négation de l’assertion complète est :
“ ∀x ∈ R, ∃y ∈ R, x < y et f (x) ≤ f (y)”.

Correction 5. 1. ⇐
2. ⇔
3. ⇒

Correction 6. 1. Cette proposition est vraie. En effet soit ε > 0, définissons


M1 = ( 2ε , 0) ∈ F1 et M2 = ( 2ε , 2ε ) ∈ F2 , alors M1 M2 = 2ε < ε. Ceci étant
vrai quelque soit ε > 0 la proposition est donc démontrée.
2. Soit deux points fixés M1 , M2 vérifiant cette proposition la distance
d = M1 M2 est aussi petite que l’on veut donc elle est nulle, donc
M1 = M2 ; or les ensembles F1 et F2 sont disjoints. Donc la proposition
est fausse. La négation de cette proposition est :

∀M1 ∈ F1 ∀M2 ∈ F2 ∃ε ∈]0, +∞[ / M1 M2 > ε

et cela exprime le fait que les ensembles F1 et F2 sont disjoints.


3. Celle ci est également fausse, en effet supposons qu’elle soit vraie, soit
alors ε correspondant à cette proposition. Soit M1 = (ε + 2, 0) et M2 =
(1, 1), on a M1 M2 > ε + 1 ce qui est absurde. La négation est :

∀ε ∈]0, +∞[ ∃M1 ∈ F1 ∃M2 ∈ F2 / M1 M 2 > ε

C’est-à-dire que l’on peut trouver deux points aussi éloignés l’un de
l’autre que l’on veut.
4. Cette proposition est vraie il suffit de choisir ε = M1 M2 +1. Elle signifie
que la distance entre deux points donnés est un nombre fini !

Correction 7. “Il existe un habitant de la rue du Havre qui a les yeux bleus,
qui ne gagnera pas au loto ou qui prendra sa retraite après 50 ans.”

Correction 8. 1. P et non Q ;
2. “non P ou Q” ce qui la même chose que “P ⇒ Q” ;
3. (non P ) ou ((non Q) ou (non R)) (on peut supprimer les parenthèses) ;
4. non P et (non Q ou R) (ici les parenthèses sont importantes) ;
5. P et Q et R et non S ;

487
Correction 9. 1. Un triangle dont aucun angle n’est droit n’est pas rec-
tangle.
2. Il existe une écurie dans laquelle il y a (au moins) un cheval dont la
couleur n’est pas noire.
3. Sachant que la proposition en langage mathématique s’écrit

∀x ∈ Z ∃y ∈ Z ∀z ∈ Z (z < x ⇔ z < x + 1),

la négation est

∃x ∈ Z ∀y ∈ Z ∃z ∈ Z (z < x et z ≥ x + 1).

4. ∃ε > 0 ∀α > 0 (|x − 7/5| < α et |5x − 7| ≥ ε).


2n+1
Correction 16. Remarquons d’abord que pour n ∈ N, n+2
≤ 2 car 2n+1 ≤
2(n + 2). Étant donné ε > 0, nous avons donc
2n + 1
∀n ∈ N <2+ε
n+2
Maintenant nous cherchons une condition sur n pour que l’inégalité
2n + 1
2−ε<
n+2
soit vraie.
2n + 1
2−ε< ⇔ (2 − ε)(n + 2) < 2n + 1
n+2
⇔ 3 < ε(n + 2)
3
⇔n> −2
ε

Ici ε nous est donné, nous prenons un N ∈ N tel que N > 3ε − 2, alors pour
tout n ≥ N nous avons n ≥ N > 3ε − 2 et par conséquent : 2 − ε < 2n+1 n+2
.
Conclusion : étant donné ε > 0, nous avons trouvé un N ∈ N tel que pour
tout n ≥ N on ait 2 − ε < 2n+1
n+2
et 2n+1
n+2
< 2 + ε.
En fait nous venons de prouver que la limite de la suite de terme (2n+1)/(n+
2) tend vers 2 quand n tend vers +∞.

Correction 17. 1. ∃M ∈ R ∀x ∈ R f (x) ≤ M ;


2. ∃M ∈ R ∃m ∈ R ∀x ∈ R m ≤ f (x) ≤ M ;

488
3. ∀x ∈ R f (x) = f (−x) ;
4. ∀x ∈ R f (x) = −f (−x) ;
5. ∀x ∈ R f (x) 6= 0 ;
6. ∃a ∈ R∗ ∀x ∈ Rf (x + a) = f (x) ;
7. ∀(x, y) ∈ R2 (x ≤ y ⇒ f (x) ≤ f (y)) ;
8. ∀(x, y) ∈ R2 (x ≤ y ⇒ f (x) > f (y)) ;
9. ∃x ∈ R f (x) 6= 0 ;
10. ∀(x, y) ∈ R2 (x 6= y ⇒ f (x) 6= f (y)) ;
11. ∀n ∈ N ∃x ∈ R f (x) = n ;
12. ∀x ∈ R f (x) ≤ g(x) ;
13. ∃x ∈ R f (x) > g(x).

Correction 19. Nous allons démontrer l’assertion 1. de deux manières différentes.


1. Tout d’abord de façon “directe”. Nous supposons que A et B sont telles
que A ∩ B = A ∪ B. Nous devons montrer que A = B.
Pour cela étant donné x ∈ A montrons qu’il est aussi dans B. Comme
x ∈ A alors x ∈ A ∪ B donc x ∈ A ∩ B (car A ∪ B = A ∩ B). Ainsi
x ∈ B.
Maintenant nous prenons x ∈ B et le même raisonnement implique
x ∈ A. Donc tout élément de A est dans B et tout élément de B est
dans A. Cela veut dire A = B.
2. Ensuite, comme demandé, nous le montrons par contraposition. Nous
supposons que A 6= B et non devons monter que A ∩ B 6= A ∪ B.
Si A 6= B cela veut dire qu’il existe un élément x ∈ A \ B ou alors un
élément x ∈ B \ A. Quitte à échanger A et B, nous supposons qu’il
existe x ∈ A \ B. Alors x ∈ A ∪ B mais x ∈ / A ∩ B. Donc A ∩ B 6= A ∪ B.

Correction 20.

x ∈ {(A ∪ B) ⇔ x ∈
/ A∪B
⇔x∈ / A et x ∈
/B
⇔ x ∈ {A et x ∈ {B
⇔ x ∈ {A ∩ {B.

489
x ∈ {(A ∩ B) ⇔ x ∈
/ A∩B
⇔x∈ / A ou x ∈
/B
⇔ x ∈ {A ou x ∈ {
⇔ x ∈ {A ∪ {B.

Correction 21. Montrons quelques assertions.


f (A ∩ B) ⊂ f (A) ∩ f (B).
Si y ∈ f (A ∩ B), il existe x ∈ A ∩ B tel que y = f (x), or x ∈ A donc
y = f (x) ∈ f (A) et de même x ∈ B donc y ∈ f (B). D’où y ∈ f (A) ∩ f (B).
Tout élément de f (A ∩ B) est un élément de f (A) ∩ f (B) donc f (A ∩ B) ⊂
f (A) ∩ f (B).
Remarque : l’inclusion réciproque est fausse. Exercice : trouver un contre-
exemple.

f −1 (F \ A) = E \ f −1 (A).

x ∈ f −1 (F \ A) ⇔ f (x) ∈ F \ F \ A
⇔ f (x) ∈
/A
⇔x∈ / f −1 (A) car f −1 = {x ∈ E / f (x) ∈ A}
⇔ x ∈ E \ f −1 (A)

Correction 33. I1 = 3 et I2 = [−2, 5] .

Correction 34. I1 = [0, 2] et I2 = ]1, +∞[ .

Correction 41. 1. B \ A ⊂ X ⊂ B.
2. B ⊂ X ⊂ B ∪ {A.

Correction 47. Par l’absurde, supposons qu’il existe p ∈ N tel que f = fp .


Deux applications sont égales si et seulement si elles prennent les mêmes
valeurs.
∀n ∈ N f (n) = fp (n).
En particulier pour n = p, f (p) = fp (p). D’autre part la définition de f nous
donne f (p) = fp (p) + 1. Nous obtenons une contradiction car f (p) ne peut
prendre deux valeurs distinctes. En conclusion, quelque soit p ∈ N f 6= fp .

490
Correction 48. 1. Montrons en fait la contraposée.
S’il existe i tel que pi divise N = p1 p2 . . . pr + 1 (i est fixé) alors il existe
k ∈ Z tel que N = kpi donc

pi (k − p1 p2 . . . pi−1 pi+1 . . . pr ) = 1

soit pi q = 1 (avec q = k −p1 p2 . . . pi−1 pi+1 . . . pr un nombre entier) Donc


pi ∈ Z et 1/pi = q ∈ Z, alors pi vaut 1 ou −1. Et donc pi n’est pas un
nombre premier.
Conclusion : par contraposition il est vrai que N n’est divisible par
aucun des pi
2. Raisonnons par l’absurde : s’il n’existe qu’un nombre fini r de nombres
premiers p1 , . . . , pr alors N = p1 p2 . . . pr + 1 est un nombre premier car
divisible par aucun nombre premier autre que lui même (c’est le 1.).
Mais N est strictement supérieur à tous les pi . Conclusion on a construit
un nombre premier N différent des pi , il y a donc au moins r+1 nombres
premiers, ce qui est absurde.
Correction 50. Rédigeons la deuxième égalité. Soit An , n ∈ N∗ l’assertion
suivante : n
X n(n + 1)(2n + 1)
(An ) = .
k=1
6
– A0 est vraie (1 = 1).
– Étant donné n ∈ N∗ supposons que An soit vraie. Alors
n+1
X n
X
= +(n + 1)2
k=1 k=1
n(n + 1)(2n + 1)
= + (n + 1)2
6
n(n + 1)(2n + 1) + 6(n + 1)2
=
6
(n + 1)(n(2n + 1) + 6(n + 1))
=
6
(n + 1)(n + 2)(2(n + 1) + 1)
=
6

Ce qui prouve An+1 .


– Par le principe de récurrence nous venons de montrer que An est vraie
pour tout n ∈ N∗ .

491
Correction 52. 1. Montrons par récurrence ∀n ∈ N xn > 3. Soit l’hy-
pothèse de récurrence :

(Hn ) : xn > 3.

• La proposition H0 est vraie car x0 = 4 > 3.


• Soit n ≥ 0, supposons Hn vraie et montrons que Hn+1 est alors vraie.

2xn 2 − 3 2xn 2 − 3xn − 9


xn+1 − 3 = −3= .
xn + 2 xn + 2
Par hypothèse de récurrence xn > 3, donc xn + 2 > 0 et 2xn 2 − 3xn −
9 > 0 (ceci par étude de la fonction x 7→ 2x2 − 3x − 9 pour x > 3).
Donc xn+1 − 3 et Hn+1 est vraie.
• Nous avons montrer

∀n ∈ N Hn ⇒ Hn+1

et comme H0 est vraie alors Hn est vraie quelque soit n. Ce qui


termine la démonstration.
2. Montrons que xn+1 − 3 − 23 (xn − 3) est positif.

3 2xn 2 − 3 3 1 xn 2 + 3xn + 12
xn+1 − 3 − (xn − 3) = − (xn − 3) =
2 xn + 2 2 2 xn + 2
Ce dernier terme est positif car xn > 3.
n
3. Montrons par récurrence ∀n ∈ N xn > 32 + 3. Soit notre nouvelle
l’hypothèse de récurrence :
 n
3
(Hn ) xn > + 3.
2

• La proposition H0 est vraie.


• Soit n ≥ 0, supposons que Hn vraie et montrons que Hn+1 est vérifiée.
D’après la question précédente xn+1 − 3 > 23 (xn − 3) et par hypothèse
n
de récurrence xn > 32 + 3 ; en réunissant ces deux inégalités nous

n n+1
avons xn+1 − 3 > 23 ( 32 ) = 23

.
• Nous concluons en résumant la situation :
H0 est vraie, et Hn ⇒ Hn+1 quelque soit n. Donc Hn est toujours
vraie.
4. La suite (xn ) tend vers +∞ et n’est donc pas convergente.

492
Correction 53. Montrons par récurrence sur n > 1 la proposition suivante :

n(n + 1)
Hn : n droites en position générale découpent le plan en Rn = +1 régions.
2
• pour n = 1 alors une droite divise le plan en deux régions. H1 est vraie.
• Soit n > 2 et supposons que Hn−1 soit vraie, et montrons Hn . Soient
∆1 , . . . , ∆n n droites en position générale, la droite ∆n rencontre les droites
∆1 , . . . , ∆n−1 en n − 1 points, donc ∆n traverse (et découpe en deux) n
régions du découpage ∆1 , . . . , ∆n−1 . Le découpage par ∆n donne donc la
relation Rn = Rn−1 + n.
Or par hypothèse de récurrence Hn−1 : Rn−1 = (n−1)n 2
+ 1 donc

(n − 1)n n(n + 1)
Rn = Rn−1 + n = +1+n= +1
2 2
Et Hn est vraie.
Ainsi ∀n ∈ N∗ Hn−1 ⇒ Hn .
• Conclusion : par récurrence on a montré que Hn est vraie quelque soit
n > 1.

Correction 54. 1. Montrons la proposition demandée par récurrence :


soit An l’assertion f n+1 = f ◦ f n . Cette assertion est vraie pour n = 0.
Pour n ∈ N supposons An vraie. Alors

f n+2 = f n+1 ◦ f = (f ◦ f n ) ◦ f = f ◦ (f n ◦ f ) = f ◦ f n+1 .

Nous avons utiliser la definition de f n+2 , puis la proposition An , puis


l’associativité de la composition, puis la définition de f n+1 . Donc An+1
est vraie. Par le principe de récurrence

∀ ∈ N f n ◦ f = f ◦ f n.

2. On procède de même par récurrence : soit An l’assertion (f −1 )n =


(f n )−1 . Cette assertion est vraie pour n = 0. Pour n ∈ N supposons
An vraie. Alors

(f −1 )n+1 = (f −1 )n ◦f −1 = (f n )−1 ◦f −1 = (f ◦f n )−1 = (f n ◦f )−1 = (f n+1 )−1 .

Donc An+1 est vraie. Par le principe de récurrence

∀ ∈ N (f −1 )n = (f n )−1 .

Correction 79. 1. Soit z, z 0 , z 00 des complexes quelconques.

493
• Reflexivité : zRz car |z| = |z|.
• Symétrie : zRz 0 ⇒ z 0 Rz car |z| = |z 0 | et donc |z 0 | = |z|.
• Transitivité : zRz 0 et z 0 Rz 00 alors |z| = |z 0 | = |z 00 | donc zRz 00 .
En fait, nous avons juste retranscrit que l’égalité = est une relation
d’équivalence.
2. La classe d’équivalence d’un point z ∈ C est l’ensemble des complexes
qui sont en relation avec z, i.e. l’ensemble des complexes dont le module
est égal à |z|. Géométriquement la classe d’équivalence de z est le cerlce
C de centre 0 et de rayon |z|.

C = {|z|eiθ / θ ∈ R}.

Correction 80. Le raisonnement est faux.


L’erreur est due au manque de quantification. En effet, rien ne prouve que
pout tout x un tel y existe. Il peut exister un élément x qui n’est en relation
avec personne (même pas avec lui).

Correction 82. 1. – Reflexivité : Pour tout x ∈ R, xex = xex donc xRx.


– Symétrie : Pour x, y ∈ R, si xRy alors xey = yex donc yex = xey
donc yRx.
– Transitivité : Soient x, y, z ∈ R tels que xRy et yRz, alors xey = yex
et yez = zey . Calculons xyez :

xyez = x(yez ) = x(zey ) = z(xey ) = z(yex ) = yzex .

Donc xyez = yzex . Si y 6= 0 alors en divisant par y on vient de


montrer que xez = zex donc xRz et c’est fini. Pour le cas y = 0 alors
x = 0 et z = 0 donc xRz également.
2. Soit x ∈ R fixé. On note C(x) la classe d’équivalence de x modulo R :

C(x) := {y ∈ R | yRx} .

Donc
C(x) = {y ∈ R | xey = yex } .
Soit la fonction f : R → R définie par
t
f (t) = .
et
Alors
C(x) = {y ∈ R | f (x) = f (y)} .

494
Autrement dit C(x) est l’ensemble des y ∈ R qui par f prennent la
même valeur que f (x) : en raccourci :
C(x) = f −1 (f (x)) .

Étudions maintenant la fonction f afin de déterminer le nombre d’antécédents :


par un calcul de f 0 on montrer que f est strictement croissante sur
] − ∞, 1] puis strictement décroissante sur [1, +∞[. De plus en −∞ la
limite de f est −∞, f (1) = 1e , et la limite en +∞ est 0.
C’est le moment de dessiner le graphe de f ! !
Pour x > 0 alors f (x) ∈]0, 1e ] et alors f (x) a deux antécédents. Pour
x 6 0 alors f (x) ∈] − ∞, 0] et alors f (x) a un seul antécédent.
Bilan : si x > 0 alors Card C(x) = Card f −1 (f (x)) = 2, si x 6 0 alors
Card C(x) = Card f −1 (f (x)) = 1.
Correction 87. – Reflexivité : pour tout X ∈ P(E) on a XRX car X = X.
– Anti-symétrie : pour X, Y ∈ P(E) tels que XRY et Y RX, alors par
définition de R on a
∀x ∈ X ∀y ∈ Y x 6 y et y 6 x.
Comme la relation ≤ est une relation d’ordre alors x 6 y et y 6 x implique
x = y. Donc
∀x ∈ X ∀y ∈ Y x = y,
ce qui implique que X = Y (dans ce cas en fait X est vide ou un singleton).
– Transitivité : soit X, Y, Z ∈ P(E) tels que XRY et Y RZ. Si X = Y ou
Y = Z alors il est clair que XRZ. Supposons que X 6= Y et Y 6= Z alors
∀x ∈ X ∀y ∈ Y x6y et ∀y ∈ Y ∀z ∈ Z y 6 z.
Donc on a
∀x ∈ X ∀y ∈ Y ∀z ∈ Z x 6 y et y 6 z,
alors par transitivité de la relation ≤ on obtient :
∀x ∈ X ∀z ∈ Z x 6 z.
Donc XRZ.
Correction 94. Si f ◦ g = g ◦ f alors
∀x ∈ R f ◦ g(x) = g ◦ f (x).
Nous allons montrer que c’est faux, en exhibant un contre-exemple. Prenons
x = 0. Alors f ◦ g(0) = f (−1) = −2, et g ◦ f (0) = g(1) = 0 donc f ◦ g(0) 6=
g ◦ f (0). Ainsi f ◦ g 6= g ◦ f

495
Correction 100. 1. f n’est pas injective car f (2) = 45 = f ( 21 ). f n’est pas
surjective car y = 2 n’a pas d’antécédent : en effet l’équation f (x) = 2
devient 2x = 2(1 + x2 ) soit x2 − x + 1 = 0 qui n’a pas de solutions
réelles.
2. f (x) = y est équivalent à l’équation yx2 − 2x + y = 0. Cette équation
a des solutions x si et seulement si ∆ = 4 − 4y 2 ≥ 0 donc il y a des
solutions si et seulement si y ∈ [−1, 1]. Nous venons de montrer que
f (R) est exactement [−1, 1].
3. Soit y ∈ [−1,√1] alors les solutions
√ x possibles de l’équation g(x) = y
1− 1−y 2 1+ 1−y 2
sont x = y
ou x = . La seule solution x ∈ [−1, 1] est
√ √y
1− 1−y 2 1− 1−y 2
x= y
en effet x = y
= √y 2 ∈ [−1, 1]. Donc pour g :
1+ 1−y
[−1, 1] −→ [−1, 1] nous
√ avons trouvé un inverse h : [−1, 1] −→ [−1, 1]
1− 1−y 2
défini par h(y) = y
. Donc g est une bijection.
2
4. f 0 (x) = 2−2x
1+x2
, donc f 0 est strictement positive sur ] − 1, 1[ donc f est
strictement croissante sur [−1, 1] avec f (−1) = −1 et f (1) = 1. Donc
la restriction de f , g : [−1, 1] −→ [−1, 1], est une bijection.

Correction 102. 1. Supposons g ◦ f injective, et montrons que f est


injective : soit a, a0 ∈ A avec f (a) = f (a0 ) donc g ◦ f (a) = g ◦ f (a0 ) or
g ◦ f est injective donc a = a0 . Conclusion on a montré :

∀a, a0 ∈ A f (a) = f (a0 ) ⇒ a = a0

c’est la définition de f injective.


2. Supposons g ◦ f surjective, et montrons que g est surjective : soit c ∈ C
comme g ◦ f est surjective il existe a ∈ A tel que g ◦ f (a) = c ; posons
b = f (a), alors g(b) = c, ce raisonnement est valide quelque soit c ∈ C
donc g est surjective.
3. Un sens est simple (⇐) si f et g sont bijectives alors g◦f l’est également.
De même avec h ◦ g.
Pour l’implication directe (⇒) : si g ◦ f est bijective alors en particulier
elle est surjective et donc d’après le deuxième point g est surjective.
Si h ◦ g est bijective, elle est en particulier injective, donc g est injective
(c’est le 1.). Par conséquent g est à la fois injective et surjective donc
bijective.
Pour finir f = g −1 ◦ (g ◦ f ) est bijective comme composée d’applications
bijectives, de même pour h.

496
Correction 106. 1. Pour z = x + iy, le module de ez = ex+iy = ex eiy est
x
e et son argument est y.
2. Les résultats : ez+z = ez ez , ez = ez , e−z = (ez )−1 , (ez )n = enz .
0 0

3. La fonction exp n’est pas surjective car |ez | = ex > 0 et donc ez ne vaut
jamais 0. La fonction exp n’est pas non plus injective car pour z ∈ C,
ez = ez+2iπ .
Correction 107. L’inverse de fa,b est ga,b avec ga,b (y) = a1 y − ab . Autrement
−1
dit fa,b = ga,b = f 1 ,− b .
a a

Correction 108. Soit x ∈ [0, 1]∩Q alors f (x) = x donc f ◦f (x) = f (x) = x.
Soit x ∈
/ [0, 1] ∩ Q alors f (x) = 1 − x donc f ◦ f (x) = f (1 − x), mais
1−x ∈ / [0, 1] ∩ Q (vérifiez-le !) donc f ◦ f (x) = f (1 − x) = 1 − (1 − x) = x.
Donc pour tout x ∈ [0, 1] on a f ◦ f (x) = x. Et donc f ◦ f = id.
Correction 109. Montrons que la restriction de f , φ : [0, 2π[−→ U, t 7→ eit
est bijective. Où U est le cercle unité de C donné par l’équation (|z| = 1).
• φ est surjective car tout nombre complexe de U s’écrit sous la forme polaire
eiθ , et l’on peut choisir θ ∈ [0, 2π[.
• φ est injective :
0
φ(t) = φ(t0 ) ⇔ eit = eit
⇔ t = t0 + 2kπ avec k ∈ Z
⇔ t = t0 car t, t0 ∈ [0, 2π[ et donc k = 0.

En conclusion φ est injective et surjective donc bijective.


Correction 111. • f est injective :
f (x) = f (y) ⇒ x2 − 1 = y 2 − 1
⇒ x = ±y où x, y ∈ [1, +∞[ donc x, y sont de même signe
⇒ x = y.

• f est surjective : soit y ∈ [0, +∞[. Nous √


cherchons un élément x ∈ [1, +∞[
tel que y = f (x) = x2 − 1 . Le réel x = y + 1 convient !
Correction 117. Soit f : R −→ R la fonction f (x) = (1 + x)n . Par la
formule du binôme de Newton nous savons que
n
X
f (x) = (1 + x)n = Cnk xk .
k=1

497
Pn
1. En calculant f (1) nous avons 2n = k
k=1 Cn .
0 n−1
Pn k k−1
2. Maintenant calculons f (x) = n(1 + x) = k=1 kCn x . Évaluons
0 n−1
P n k
f (1) = n2 = k=1 kCn .
1
3. Il s’agit ici de calculer une primitive F de f : F (x) = n+1 (1 + x)n+1 =
Pn 1 k k+1 1
2n+1 = nk=1 k+1
1
Cnk .
P
k=1 k+1 Cn x . En F (1) = n+1
Correction 119. L’astuce consiste à écrire 2 = 3 − 1 ( !)
2n = (3 − 1)n = 3 × p + (−1)n
Où 3 × p (p ∈ Z) représente les n premiers termes de nk=0 Cnk 3k (−1)n−k et
P
(−1)n est le dernier terme. Donc 2n − (−1)n = 3p. Si n est impair l’égalité
s’écrit 2n + 1 = 3p et donc 2n + 1 est divisible par 3. Si n est pair 2n − 1 = 3p
donc 2n + 1 = 3p + 2 qui n’est pas divisible par 3.
Pour l’autre assertion regarder 3 = 7 − 4.
Correction 125. Il s’agit de comparer les deux écritures de la fonction
n
X
n
f (x) = (1 + x) = Cnk xk .
k=0

Pour x = 1 et x = −1 nous obtenons respectivement les assertions (a) et (b).


En dérivant la fonction f et en calculant f 0 (1), nous obtenons (b). Pour (d)
il faut dériver une nouvelle fois.
Correction 126. A = (1 + i)n a pour module 2n/2 et pour argument n π4 (et
B est son conjugué). On en tire grâce à la formule du binôme, et en séparant
partie réelle et partie imaginaire : S1 = 2n/2 cos n π4 et et S2 = 2n/2 sin n π4 . On
a aussi S1 = A+B 2
et S2 = B−A
2
i.
Correction 127. L’application Φ est une bijection : son inverse est Φ elle-
même.
Supposons que E soit un ensemble fini. Notre bijection Φ envoie un ensemble
Q ⊂ P(E) sur un ensemble de même cardinal.
Choisissons E un ensemble à n éléments, et soit p ≤ n. Soit Q ⊂ P(E) :
Q = {F ⊂ E, CardF = p} .
Nous savons que CardQ = Cnp (c’est la définition de Cnp ). De plus
Φ(Q) = {Φ(F ), F ⊂ E, CardF = p}

= {F, F ⊂ E, CardF = p
= {G ⊂ E, CardG = n − p} .
Donc CardΦ(Q) = Cnn−p . Et comme Φ est une bijection, CardΦ(Q) =
Card(Q), donc Cnn−p = Cnp .

498
Correction 133. Tout d’abord si deux ensembles finis P et Q sont disjoints
alors Card P ∪ Q = Card P + Card Q. L’idée est donc d’écrire A∆B comme
union de deux ensembles disjoints.
A∆B = (A ∪ B) \ (A ∩ B) = (A \ (A ∩ B)) ∪ (B \ (A ∩ B)).
Ces deux ensembles A \ (A ∩ B) et B \ (A ∩ B) sont disjoints. En utilisant
que pour R ⊂ S nous avons Card S \ R = Card S − Card R, nous obtenons :
Card A∆B = Card A\(A∩B)+Card B\(A∩B) = Card A+Card B−2Card (A∩B).
Correction 134. Fixons un élément de A ; dans E \ A (de cardinal n −
k
p), nous pouvons choisir Cn−p ensembles à k éléments (k = 0, 1, . . . , n). Le
nombre d’ensembles dans le complémentaire de A est donc
n−p
X
k
Cn−p = 2n−p .
k=0

Pour le choix d’un élément de A nous avons p choix, donc le nombre total
d’ensembles qui vérifie la condition est :
p2n−p .
Correction 146. Écrivons la décomposition de 15! = 1.2.3.4 . . . 15 en fac-
teurs premiers. 15! = 211 .36 .53 .72 .11.13. Un diviseur de 15! s’écrit d = 2α .3β .5γ .7δ .11ε .13η
avec 0 ≤ α ≤ 11, 0 ≤ β ≤ 6, 0 ≤ γ ≤ 3, 0 ≤ δ ≤ 2, 0 ≤ ε ≤ 1, 0 ≤ η ≤ 1.
De plus tout nombre d de cette forme est un diviseur de 15!. Le nombre de
diviseurs est donc (11 + 1)(6 + 1)(3 + 1)(2 + 1)(1 + 1)(1 + 1) = 4032.
Correction 147. Il sagit de calculer 1001000 modulo 13. Tout d’abord 100 ≡
9[13] donc 1001000 ≡ 91000 [13]. Or 92 ≡ 81 ≡ 3[13], 93 ≡ 92 .9 ≡ 3.9 ≡ 1[13],
Or 94 ≡ 93 .9 ≡ 9[13], 95 ≡ 94 .9 ≡ 9.9 ≡ 3[13]. Donc 1001000 ≡ 91000 ≡
93.333+1 ≡ (93 )333 .9 ≡ 1333 .9 ≡ 9[13].
Correction 148. La seule chose à voir est que pour une division euclidienne
le reste doit être plus petit que le quotient. Donc les divisions euclidiennes
s’écrivent : 96842 = 256 × 378 + 74 et 96842 = 258 × 375 + 92.
Correction 151. Raisonnons modulo 8 :
7 ≡ −1[8].
Donc
7n + 1 ≡ (−1)n + 1[8].
Le reste de la division euclidienne de 7n + 1 par 8 est donc (−1)n + 1 donc
Si n est impair alors 7n + 1 est divisible par 8. Et si n est pair 7n + 1 n’est
pas divisible par 8.

499
Correction 154. Il suffit de constater que pour 4 nombres consécutifs il
y a nécessairement : un diviseur de 2, un diviseur de 3, un diviseur de 4
(tous distincts). Donc le produit de 4 nombres consécutifs est divisible par
2 × 3 × 4 = 24.
Correction 164. Ecrire n = p2 + q 2 et étudier le reste de la division eucli-
dienne de n par 4 en distinguant les différents cas de parité de p et q.
Correction 167. Pour 2. Si p divise b − a alors p divise aussi bn − an d’après
la formule (∗).
Pour 3. On utilise le résultat de la question précédente avec n = p − k − 1
pour écrire bp−k−1 en fonction de ap−k−1 modulo p dans
p−1
X
ak bp−k−1 .
k=0

On peut alors conclure.


Correction 182. 1. Soit n un nombre impair, alors il s’écrit n = 2p + 1
avec p ∈ N. Maintenant n2 = (2p + 1)2 = 4p2 + 4p + 1 = 4p(p + 1) + 1.
Donc n2 ≡ 1[8].
2. Si n est pair alors il existe p ∈ N tel que n = 2p. Et n2 = 4p2 . Si p
est pair alors p2 est pair et donc n2 = 4p2 est divisible par 8, donc
n2 ≡ 0[8]. Si p est impair alors p2 est impair et donc n2 = 4p2 est
divisible par 4 mais pas par 8, donc n2 ≡ 4[8].
3. Comme a est impair alors d’après la première question a2 ≡ 1[8], et
de même c2 ≡ 1[8], c2 ≡ 1[8]. Donc a2 + b2 + c2 ≡ 1 + 1 + 1 ≡ 3[8].
Pour l’autre reste, écrivons a = 2p + 1 et b = 2q + 1, c = 2r + 1, alors
2ab = 2(2p + 1)(2q + 1) = 8pq + 4(p + q) + 2. Alors 2(ab + bc + ca) =
8pq + 8qr + 8pr + 8(p + q + r) + 6, donc 2(ab + bc + ca) ≡ 6[8].
4. Montrons par l’absurde que le nombre a2 +b2 +c2 n’est pas le carré d’un
nombre entier. Supposons qu’il existe n ∈ N tel que a2 + b2 + c2 = n2 .
Nous savons que a2 + b2 + c2 ≡ 3[8]. Si n est impair alors n2 ≡ 1[8] et
si n est pair alors n2 ≡ 0[8] ou n2 ≡ 4[8]. Dans tous les cas n2 n’est
pas congru à 3 modulo 8. Donc il y a une contradiction. La conclusion
est que l’hypothèse de départ est fausse donc a2 + b2 + c2 n’est pas un
carré. Le même type de raisonnement est valide pour 2(ab + bc + ca).
Pour ab + bc + ca il faut rafiner un peut l’argument. Si ab + bc + ca = n2
alors selon la parité de n nous avons 2(ab + bc + ca) ≡ 2n2 ≡ 2[8] ou à
0[8]. Nous remarquons enfin que ab, bc, ca sont trois nombres impairs,
et donc leur somme est impaire. Par conséquent n est impair (sinon
n2 serait pair), donc ab + bc + ca =≡ n2 ≡ 1[8]. Ce qui aboutit à une
contradiction. Nous avons montrer que ab + bc + ca n’est pas un carré.

500
Correction 187. Il s’agit ici d’utiliser la décomposition des nombres en
facteurs premiers.
1. 126 = 2.32 .7 et 230 = 2.5.23 donc le pgcd de 126 et 230 est 2.
2. 390 = 2.3.5.13, 720 = 24 .32 .5, 450 = 2.32 .52 et donc le pgcd de ces trois
nombres est 2.3.5 = 30.
3. pgcd(180, 606, 750) = 6.
Correction 189. Soient a, b deux entiers de pgcd 18 et de somme 360. Soit
a0 , b0 tel que a = 18a0 et b = 18b0 . Alors a0 et b0 sont premiers entre eux, et
leur somme est 360/18 = 20.
Nous pouvons facilement énumérer tous les couples d’entiers naturels (a0 , b0 )
(a0 6 b0 ) qui vérifient cette condition, ce sont les couples :

(1, 20), (3, 17), (7, 13), (9, 11).

Pour obtenir les couples (a, b) recherchés (a 6 b), il suffit de multiplier les
couples précédents par 18 :

(18, 360), (54, 306), (126, 234), (162, 198).

Correction 193. 1. pgcd(18480, 9828) = 84 ;


2. 25 × 18480 + (−47) × 9828 = 84.
Correction 195. Comme le pgcd de 955 et 183 est 1, donc d’après le
théorème de Bézout cette équation a des solutions. Par exemple une so-
lution particulière est (m0 , n0 ) = (−32, 167). Les solutions sont exactement
les couples (m, n) = (m0 − 83k, n0 + 37k), pour k ∈ Z.
Correction 200. 1. a = 9b + 10.
2. Calculons le pgcd par l’algorithme d’Euclide. a = 9b+10, b = 12345678×
10 + 9, 10 = 1 × 9 + 1. Donc le pgcd vaut 1 ;
3. Nous reprenons les équations précédentes en partant de la fin : 1 =
10 − 9, puis nous remplaçons 9 grâce à la deuxième équation de l’algo-
rithme d’Euclide : 1 = 10 − (b − 12345678 × 10) = −b + 1234679 × 10.
Maintenant nous remplaçons 10 grâce à la première équation : 1 =
−b + 12345679(a − 9b) = 1234579a − 111111112b.
Correction 202. En divisant par 45 nous obtenons l’équation équivalente :
37x + 83y = 1. Comme le pgcd de 37 et 83 est 1, donc d’après le théorème de
Bézout cette équation a des solutions. Par exemple une solution particulière
est (x0 , y0 ) = (9, −4). Les solutions sont exactement les couples (x, y) =
(x0 − 83k, y0 + 37k), pour k ∈ Z.

501
Correction 233. Pour 3. Montrons plutôt la contraposée. Soit p = ab un
entier avec a, b ∈ N∗ . Montrons que 2p − 1 n’est pas premier.
Nous savons que

xb − 1 = (x − 1)(xb−1 + · · · + x + 1),

pour x = 2a nous obtenons :

2p − 1 = 2ab − 1 = (2a )b − 1 = (2a − 1) 2a(b−1) + · · · + 2a + 1 .




De plus 2a − 1 n’est ni 1 ni 2ab donc nous avons décomposer 2p − 1 en produit


d’entier différents de 1. Donc 2p − 1 n’est pas premier.
Par contraposition nous obtenons que si 2p −1 est premier alors p est premier.
Correction 234. Soit a et b des entiers premiers entre eux. Raisonnons par
l’absurde et supposons que ab et a+b ne sont pas premiers entre eux. Il existe
alors δ un nombre premier divisant ab et a + b. L’entier δ ne peut diviser a et
b car a et b sont premiers entre eux. Par exemple supposons que δ ne divise
pas b cela implique que δ et b sont premiers entre eux.
D’après le théorème de Gauss, comme δ divise ab et δ premier avec b alors δ
divise a.
Maintenant δ divise a et divise a + b alors δ divise a + b − a = b. δ est un
facteur premier de a et de b ce qui est absurde.
Correction 236. 1. Étant donné 0 < i < p, nous avons
p! p(p − 1)(p − 2) . . . (p − (i + 1))
Cpi = =
i!(p − i)! i!

Comme Cpi est un entier alors i! divise p(p − 1) . . . (p − (i + 1)). Mais


i! et p sont premiers entre eux (en utilisant l’hypothèse 0 < i < p).
Donc d’après le théorème de Gauss : i! divise (p − 1) . . . (p − (i + 1)),
autrement dit il existe k ∈ Z tel que ki! = (p − 1) . . . (p − (i + 1)).
Maintenant nous avons Cpi = pk donc p divise Cpi .
2. Il s’agit de montrer le petit théorème de Fermat : pour p premier et
a ∈ N∗ , alors ap ≡ a[p]. Fixons p. Soit l’assertion

(Ha ) ap ≡ a[p].

Pour a = 1 cette assertion est vraie ! Étant donné a ≤ 1 supposons que


Ha soit vraie. Alors
p
X
p
(a + 1) = Cpi ai .
i=0

502
Mais d’après la question précédente pour 0 < i < p, p divise Cpi . En
termes de modulo nous obtenons :

(a + 1)p ≡ Cp0 a0 + Cpp ap ≡ 1 + ap [p].

Par l’hypothèse de récurrence nous savons que ap ≡ a[p], donc

(a + 1)p ≡ a + 1[p].

Nous venons de prouver que Ha+1 est vraie. Par le principe de récurrence
alors quelque soit a ∈ N∗ nous avons :

ap ≡ a[p].

Correction 238. 1. Fixons n et montrons la récurrence sur k ∈ N. La


formule est vraie pour k = 0. Supposons la formule vraie au rang k.
Alors
k k−1
n n+i n n+i n+k
Y Y
(22 − 1) × (22 + 1) = (22 − 1) × (22 + 1) × (22 + 1)
i=0 i=0
2n+k n+k n+k n+k+1
= (2 − 1) × (22 + 1) = (22 )2 − 1 = 22 − 1.

Nous avons utiliser l’hypothèse de récurrence dans ces égalités. Nous


avons ainsi montrer la formule au rang k + 1. Et donc par le principe
de récurrence elle est vraie.
2. Écrivons m = n + k, alors l’égalité précédente devient :
m−1
2n
Y
Fm + 2 = (2 − 1) × Fi .
i=n

Soit encore :
m−1
2n
Y
Fn × (2 − 1) × Fi − Fm = 2.
i=n+1

Si d est un diviseur de Fn et Fm alors d divise 2 (ou alors on peut


utiliser le théorème de Bézout). En conséquent d = 1 ou d = 2. Mais
Fn est impair donc d = 1. Nous avons montrer que tous diviseurs de
Fn et Fm est 1, cela signifie que Fn et Fm sont premiers entre eux.

503
3. Supposons qu’il y a un nombre fini de nombres premiers. Nous les
notons alors {p1 , . . . , pN }. Prenons alors N +1 nombres de la famille Fi ,
par exemple {F1 , . . . , FN +1 }. Chaque Fi , i = 1, . . . , N + 1 est divisible
par (au moins) un facteur premier pj , j = 1, . . . , N . Nous avons N + 1
nombres Fi et seulement N facteurs premiers pj . Donc par le principe
des tiroirs il existe deux nombres distincts Fk et Fk0 (avec 1 ≤ k, k 0 ≤
N + 1) qui ont un facteur premier en commun. En conséquent Fk et Fk0
ne sont pas premiers entre eux. Ce qui contredit la question précédente.
Il existe donc une infinité de nombres premiers.
Correction 245. 1. X est non vide car, par exemple pour k = 2, 4k+3 =
11 est premier.
2. (4k + 1)(4` + 1) = 16k` + 4(k + `) + 1 = 4(4k` + k + `) + 1. Si l’on note
l’entier k 0 = 4k` + k + ` alors (4k + 1)(4` + 1) = 4k 0 + 1, ce qui est bien
de la forme voulue.
3. Remarquons que 2 est le seul nombre premier pair, les autres sont de
la forme 4k + 1 ou 4k + 3. Ici a n’est pas divisible par 2, supposons –par
l’absurde– que a n’a pas de diviseur de la forme 4k + 3, alors tous les
diviseurs de a sont de la forme 4k + 1. C’est-à-dire que a s’écrit comme
produit de nombre de la forme 4k + 1, et par la question précédente a
peut s’écrire a = 4k 0 +1. Donc a ≡ 1[4]. Mais comme a = 4p1 p2 . . . pn −1,
a ≡ −1 ≡ 3[4]. Nous obtenons une contradiction. Donc a admet une
diviseur premier p de la forme p = 4` + 3.
4. Dans l’ensemble X = {p1 , . . . , pn } il y a tous les nombres premiers
de la formes 4k + 3. Le nombre p est premier et s’écrit p = 4` + 3
donc p est un élément de X, donc il existe i ∈ {1, . . . , n} tel que
p = pi . Raisonnons modulo p = pi : a ≡ 0[p] car p divise a. D’autre
part a = 4p1 . . . pn − 1 donc a ≡ −1[p]. (car pi divise p1 . . . pn ). Nous
obtenons une contradiction donc X est infini : il existe une infinité de
nombre premier de la forme 4k + 3. Petite remarque, tous les nombres
de la forme 4k + 3 ne sont pas des nombres premiers, par exemple pour
k = 3, 4k + 3 = 15 n’est pas premier.
Correction 246. 1. Supposons que an + 1 est premier. Nous allons mon-
trer la contraposée. Supposons que n n’est pas de la forme 2k , c’est-
à-dire que n = p × q avec p un nombre premier > 2 et q ∈ N. Nous
utilisons la formule
xp + 1 = (x + 1)(1 − x + x2 − x3 + . . . + xp−1 )
avec x = aq :
an + 1 = apq + 1 = (aq )p + 1 = (aq + 1)(1 − aq + (aq )2 . . . + (aq )p−1 ).

504
Ces deux derniers facteurs sont > 1. Et donc an + 1 n’est pas premier.
Par contraposition si an + 1 est premier alor n = 2k .
2. Cette conjecture est fausse, mais pas facile à vérifier sans une bonne
calculette ! En effet pour n = 5 nous obtenons :
5
22 + 1 = 4294967297 = 641 × 6700417.

Correction 253. Remarquons d’abord que pour z ∈ C, zz = |z|2 est un


nombre réel.
3 + 6i (3 + 6i)(3 + 4i) 9 − 24 + 12i + 18i −15 + 30i 3 6
= = = = − + i.
3 − 4i (3 − 4i)(3 + 4i) 9 + 16 25 5 5

Calculons
1+i (1 + i)(2 + i) 1 + 3i
= = ,
2−i 3 3
et  2  2
1+i 1 + 3i −8 + 6i 8 6
= = = − + i.
2−1 3 9 9 9
Donc  2
1+i 3 + 6i 8 6 3 6 67 84
+ = − + − + i = − + i.
2−1 3 − 4i 9 9 5 5 45 45

Soit z = 2+5i
1−i
. Calculons z + z, nous savons déjà que c’est un nombre réel,
plus précisément : z = − 32 + 72 i et donc z + z = −3.

Correction 255. 1. 1 + i 3.
√ √ √ √
3 2+ 2 3i 2− 2
2. 3 cos π8 − 3i sin π8 = 2
− 2
.

3
Correction 259. 9 − 7i ; −6i ; −0,3 + 1,1i ; − 3
− 3i .
p √ 3π π
Correction 260. ρ = 4 + 2 2, θ = 8
; ρ = 4, θ = − 10 ; ρ = 1,
θ = 2ϕ + π.

Correction 262. Il s’agit juste d’appliquer la formule de Moivre :

eiθ = cos θ + i sin θ;

ainsi que les formules sur les produits de puissances :

eia eib = ei(a+b) et eia /eib = ei(a−b) .

505
Correction 263. Nous avons
√ √ √ !
6 − 2i √ 3 i √  π π  √ −i π
u= = 2 − = 2 cos − i sin = 2e 6 .
2 2 2 6 6

puis √ π
v =1−i= 2e−i 4 .
Il ne reste plus qu’à calculer le quotient :
√ −i π
u 2e 6 π π π
= √ −i π = e−i 6 +i 4 = ei 12 .
v 2e 4
Correction 265. D’après la formule de Moivre pour eiα nous avons :

ee = ecos α+i sin α = ecos α ei sin α .

Or ecos α > 0 donc l’écriture précédente est bien de la forme “module-argument”.

De façon générale pour calculer un somme du type eiu + eiv il est souvent
u+v
utile de factoriser par ei 2 . En effet
 u v u v

eiu + eiv = ei 2 ei( 2 − 2 ) + e−i( 2 − 2 )
u+v

u v 
i u+v
=e 2 2 cos −
 u v2 2u+v
= 2 cos − ei 2 .
2 2

Ce qui est proche de l’écriture en coordonées polaires.


Pour le cas qui nous concerne :
3iθ
h iθ iθ
i 3iθ
z = eiθ + e2iθ = e 2 e− 2 + e 2 = 2 cos θe 2 .

Attention le module dans une décomposion en forme polaire doit être positif !
Donc si cos θ/2 ≥ 0 (i.e. θ ∈ [−π + 4kπ, +π + 4kπ] avec k ∈ Z) alors 2 cos θ
est le module de z et 3θ/2 est son argument ; par contre si cos θ/2 < 0 le
module est 2| cos θ| et l’argument 3θ/2 + π (le +π compense le changement
de signe car eiπ = −1).
Correction 266. √ iπ/4
1+i 2e
=√ = eiπ/2 = i.
1−i 2e −iπ/4

On remarque 1 = i = i = i = · · · = i32 .
0 4 8

506
Correction 272. Écrivons z = ρeiθ , alors z = ρe−iθ . Donc
n
Y
zk + zk

P =
k=1
Yn
ρk (eiθ )k + (e−iθ )k

=
k=1
Yn
ρk eikθ + e−ikθ )

=
k=1
Yn
= 2ρk cos kθ
k=1
n
Y
n 2 n
= 2 .ρ.ρ . . . . .ρ cos kθ
k=1
n
n(n+1) Y
n
=2 ρ 2 cos kθ.
k=1

Correction 273. Soit (α, β) ∈ R2 et z le nombre complexe z = eiα + eiβ .


Soit u = α+β
2
et v = α−β
2
. Alors, α = u + v et β = u − v et :
z = eiα + eiβ
= eiu+iv + eiu−iv
= eiu (eiv + e−iv )
= 2 cos(v)eiu
α − β i α+β
= 2 cos( )e 2
2
On en déduit la forme trigonométrique de z :
α−β α−β
|z| = 2| cos( )| et, lorsque cos( ) 6= 0 :
2 2
(
α+β
2
[2π] si cos α−β
2
>0
Arg(z) =
π + α+β
2
[2π] α−β
si cos 2 < 0
(Attention, si cos α−β
2
< 0, z = 2 cos veiu n’est pas la forme trigonométrique
de z !).
Soit n ∈ N. Calculons z n de deux façons différentes : d’une part
n
X
n iα iβ n
z = (e + e ) = Cnp eipα ei(n−p)β ,
p=0

507
et d’autre part, en utilisant la forme obtenue plus haut : z n = 2n cosn v einu .
En comparant les parties réelles des expressions obtenues on obtient :
n
X α−β α+β
Cnp cos[pα + (n − p)β] = 2n cosn cos(n ).
p=0
2 2

Correction 275.
iθ iθ iθ θ iθ
1 + eiθ = e 2 (e− 2 + e 2 ) = 2 cos e 2 .
2
Comme θ ∈] − π, +π[ alors le module est 2 cos 2θ ≥ 0 et l’argument est 2θ .
Géométriquement, on trace le cercle de centre 1 et de rayon 1. L’angle en 0
du triangle (0, 1, 1 + eiθ ) est 2θ et donc est le double de l’angle en 0 du triangle
(1, 2, 1 + eiθ ) qui vaut θ.
C’est le résulat géométrique (théorème de l’angle au centre) qui affirme que
pour un cercle l’angle au centre est le double de l’angle inscrit.

Correction 279. Racines carrées. Soit z = a + ib un nombre complexe


avec a, b ∈ R ; nous cherchons les complexes ω ∈ C tels que ω 2 = z. Écrivons
ω = α + iβ. Nous raisonnons par équivalence :

ω 2 = z ⇔ (α + iβ)2 = a + ib
⇔ α2 − β 2 + 2iαβ = a + ib

Soit en identifiant les parties réelles entre elles ainsi que les parties imagi-
naires :

(
α2 − β 2 = a

2αβ = b

508
Sans changer l’équivalence nous rajoutons la condition |ω|2 = |z|.

2 2

2 2
α + β = a + b

⇔ α2 − β 2 = a

2αβ = b

 √
2 a+ a2 +b2
α =
 2 √
2 2
⇔ β = α − a = −a+ 2a +b
2 2

2αβ = b

 q √
a+ a2 +b2
α = ±
q 2√


⇔ β 2 = ± −a+ a2 +b2

 2
αβ est du même signe que b

Cela donne deux couples (α, β) de solution et donc deux racines carrées
ω = α + iβ de z.
En pratique on répète facilement ce raisonnement, par exemple pour z =

509
8 − 6i,

ω 2 = z ⇔ (α + iβ)2 = 8 − 6i
⇔ α2 − β 2 + 2iαβ = 8 − 6i
(
α2 − β 2 = 8

2αβ = −6
 p
2 2 2 2
α + β = 8 + (−6) = 10 le module de z

⇔ α2 − β 2 = 8

2αβ = −6


2
2α = 18

⇔ β 2 = 10 − α2 = 1

2αβ = −6

 √
α = ± 9 = ±3

⇔ β = ±1

α et β de signes opposés



 α = 3 et β = −1
⇔ ou

α = −3 et β = +1

Les racines de z = 8 − 6i sont donc ω = 3 − i et −ω = −3 + i.

Correction 280. 2 − i et −2 + i ; 5 − i et −5 + i.

Correction 281. Par la méthode usuelle nous calculons les racines carrées
ω, −ω de z = 1+i
√ , nous obtenons
2
s√ s√
2+1 2−1
ω= √ +i √ .
2 2 2 2

mais nous remarquons que z s’écrit également


π
z = ei 4
π
et ei 8 vérifie 2
π 2iπ π
ei 8 =e 8 = ei 4 .

510
π π
Cela signifie que ei 8 est une racine carrée de z, donc ei 8 = cos π8 + i sin π8 est
π
égal à ω ou −ω. Comme cos π8 > 0 alors ei 8 = ω et donc par identification
des parties réelles et imaginaires :
s√ s√
π 2+1 π 2−1
cos = √ et sin = √ .
8 2 2 8 2 2

Correction 282. Soit P (z) = az 2 +bz +c, et ∆ = b2 −4ac, si ∆ ≥ 0 alors les


racines sont réelles, seul le cas où ∆ < 0 nous intéresse. Première méthode :
il suffit de regarder les deux solutions et de vérifier qu’elles sont conjuguées...
Seconde méthode : si z est une racine de P i.e. P (z) = 0, alors

P (z) = az 2 + bz + c = az 2 + bz + c = P (z) = 0.

Donc z est aussi une racine de P . Or z n’est pas un nombre réel (car ∆ < 0
) donc z 6= z. Sachant que le polynôme P de degré 2 a exactement 2 racines,
ce sont z et z et elles sont conjuguées.

Correction 283. Équations du second degré. La méthode génerale pour


résoudre les équations du second degré az 2 + bz + c = 0 (avec a, b, c ∈ C et
a 6= 0) est la suivante : soit ∆ = b2 − 4ac le discriminant complexe et δ une
racine carrée de ∆ (δ 2 = ∆) alors les solutions sont :

−b + δ −b − δ
z1 = et z2 = .
2a 2a
Dans le cas où les coefficients sont réels, on retrouve la méthode bien connue.
Le seul travail dans le√cas complexe est de calculer une racine δ de ∆.
Exemple : pour z 2 − 3z − i = 0, ∆ = 3 + 4i, dont une racine carrée est
δ = 2 + i, les solutions sont donc :
√ √
3+2+i 3−2−i
z1 = et z2 = .
2 2
Correction 288. 1. ∆ = −2i dont les racines carrées sont 1 − i et −1 + i,
d’où les racines z1 = 5 − 2i et z2 = 6 − 3i.
2. Une racine “évidente” z1 = i, d’où la résolution complète en effectuant
la division par z − i. On trouve z2 = i et z3 = −2i.
1 3iπ iπ
Correction 294. 4
(−1 + i) = (√12)3 e 4 = ( √12 e 4 )3 . Les solutions sont les
iπ 2ikπ
complexes zk = √1 e 4 + 3 pour 0 ≤ k ≤ 2. Et seul z0 = 21 (1 + i) a une
2
puissance quatrième réelle.

511

Correction 295. 1. Les trois racines cubiques ont même module 2, et
leurs arguments sont −π/12, 7π/12 et 5π/4. Des valeurs approchées
sont 1,36603 − 0,36603i, −0,36603 + 1,36603i et −1 − i.

−1+i 3
2. −1 − 2i, (−1 − 2i)j et (−1 − 2i)j 2 où j = 2
(racine cubique de 1).

1+√ 3 −1+
√ √
Correction 296. cos 12 π
= π
; sin 12 = √ 3 π
; tan 12 = 2 − 3 ; tan 5π =
√ 2 2 2 2 12
2 + 3.
Les racines de z 24 = 1 sont données par zk = e2kiπ/24 pour k = 0, 1, . . . , 23.
π π
Ce sont donc 1, cos 12 + i sin 12 , etc.

Correction 297. 1. 3, 3i, −3 et −3i.


√ √ √ √
3 2 3 2 3 2 3 2
2. 2
(1 + i), 2
(−1 + i), 2
(−1 − i) et 2
(1 − i).

Correction 298. Pour 2. Utiliser la formule d’Euler pour sin (x/2).


Pour 3. Pour x 6= 2kπ, k ∈ Z,

sin nx

2
 x
Zn = exp i (n − 1) ,
sin x2 2

et pour x = 2kπ, k ∈ Z, Zn = n.
Remarquer que Zn = Xn + iYn pour en déduire que
   
cos (n−1)x nx (n−1)x nx
 
2
sin 2
sin 2
sin 2
Xn = et Yn = .
sin x2 sin x2
 

Correction 299.
n
X
2 n
Sn = 1 + z + z + · · · + z = zk .
k=0

n+1
Nous devons retrouver le résultat sur la somme Sn = 1−z 1−z
d’une suite
géométrique dans le cas où z 6= 1 est un réel. Soit maintenant z 6= 1 un
nombre complexe. Calculons Sn (1 − z).

Sn (1 − z) = (1 + z + z 2 + · · · + z n )(1 − z) développons
= 1 + z + z 2 + · · · + z n − z − z 2 − · · · − z n+1 les termes intermédiaires s’annulent
= 1 − z n+1 .

Donc
1 − z n+1
Sn = , pour z 6= 1.
1−z

512
Correction 300. Calcul de racine n-ième. Soit z ∈ C tel que z n = 1,
déjà |z|n = 1 et donc |z| = 1. Écrivons z = eiθ . L’équation devient

2kπ
einθ = e0 = 1 ⇔ nθ = 0 + 2kπ, k ∈ Z ⇔ θ = , k ∈ Z.
n
Les solution sont donc n 2ikπ o
S= e n , k∈Z .
Comme le polynôme z n − 1 est de degré n il a au plus n racines. Nous
choisissons pour représentants :
n 2ikπ o
S = e n , k = 0, . . . , n − 1 .

2iπ 
De plus si ε = e n alors S = εk , k = 0, . . . , n − 1 . Ces racines sont les
sommets d’unP polygone régulier à n côtés inscrit dans le cercle unité.
1−z n
Soit P (z) = n−1 k
k=0 z = 1−z pour z 6= 1. Donc quelque soit z ∈ S \ {1}
P (z) = 0, nous avons ainsi trouver n − 1 racines pour P de degré n − 1, donc
l’ensemble des racines de P Pest exactement S \ {1}.
Pour conclure soit Qp (z) = n−1 kp
k=0 ε .
Si p = 0 + `n, ` ∈ Z alors Qp (z) = p.
Sinon Qp (z) est la somme d’une suite géométrique de raison εp :

1 − (εp )n 1 − (εn )p 1−1


Qp (z) = p
= p
= = 0.
1−ε 1−ε 1 − εp
Correction 308. Soient z1 , z2 , z3 trois nombres complexes distincts ayant le
même cube.
1. z1 6= 0 car sinon on aurait z1 = z2 = z3 = 0. Ainsi ( zz21 )3 = ( zz13 )3 = 1.
Comme les trois nombres 1, ( zz21 ) et ( zz31 ) sont distincts on en déduit que
2iπ
ce sont les trois racines cubiques de 1. Ces racines sont 1, j = e 3 et
2iπ
j 2 = e− 3 . A une permutation près des indices 2 et 3 on a donc :

z2 = jz1 et z3 = j 2 z1 .

2. Soit z ∈ C. On a les équivalences suivantes :

z 6 + (7 − i)z 3 − 8 − 8i = 0 ⇔ z 3 est solution de Z 2 + (7 − i)Z − 8 − 8i = 0

513
Etudions l’équation Z 2 +(7−i)Z −8−8i = 0. ∆ = (7−i)2 +4(8+8i) =
80 + 18i = (9 + i)2 . Les solutions sont donc −8 et 1 + i. Nous pouvons
reprendre notre suite d’équivalences :

z 6 + (7 − i)z 3 − 8 − 8i = 0 ⇔ z 3 ∈ {−8, 1 + i}
√ π
⇔ z 3 = (−2)3 z 3 = ( 2ei 12 )3
6
ou
2iπ 2iπ √ π √ 9π √ 17π
, −2e− 3 } ou z ∈ { 2ei 12 , 2ei 12 , 2ei 12 }
6 6 6
⇔ z ∈ {−2, −2e 3

iπ iπ √ π √ 3π √ 17π
⇔ z ∈ {−2, 2e 3 , 2e− 3 , 2ei 12 , 2ei 4 , 2ei 12 }.
6 6 6

L’ensemble des solutions est donc :


iπ iπ √ π √ 3π √ 17π
{−2, 2e 3 , 2e− 3 , 2ei 12 , 2ei 4 , 2ei 12 }.
6 6 6

Correction 312. Nous identifions C au plan affine et z = x + iy à (x, y) ∈


R × R.
Remarquons que pour les deux ensembles z = 5 n’est pas solution, donc

z − 3
z − 5 = 1 ⇔ |z − 3| = |z − 5|.

Ce qui signifie présiment que que les points d’affixe z sont situés à égale dis-
tance des points A, B d’affixes respectives 3 = (3, 0) et 5 = (5, 0). L’ensemble
solution est la médiatrice du segment [A, B].

Ensuite pour

z − 3 2 2 1 2
z − 5 = 2 ⇔ |z − 3| = 2 |z − 5|

1
⇔ (z − 3)(z − 3) = (z − 5)(z − 5)
2
⇔ zz − (z + z) = 7
⇔ |z − 1|2 = 8

⇔ |z − 1| = 2 2

L’ensemble√solution est donc le cercle de centre le point d’affixe 1 = (1, 0) et


de rayon 2 2.
Correction 317. En exprimant qu’un nombre complexe de module 1 peut

s’écrire eiθ , on trouve z = a−be
1−eiθ
. On peut encore écrire z = A + B cot 2θ , où
A et B sont indépendants de θ, ce qui montre que le point d’affixe z décrit
une droite. Géométriquement, cette droite est bien entendu la médiatrice du
segment qui joint les points d’affixes a et b.

514
Correction 318. Méthode analogue à celle de l’exercice 317. On trouve

z = a−bke
1−keiθ
. On peut vérifier que le point d’affixe z décrit le cercle dont
un diamètre joint les points correspondant à θ = 0 et à θ = π (vérifier en
cherchant le milieu z0 de ce segment et en étudiant |z − z0 |).
Correction 319. 1. Réciproque : a + jb + j 2 c = 0 ou a + j 2 b + jc = 0
(cela dépend de l’orientation du triangle).
2. ADOE est un parallélogramme. Les trois triangles OBC, DBA et EAC
sont directement isométriques, ce qui d’ailleurs se vérifie immédiatement
à l’aide de rotations.
Correction 321.

|u + v|2 + |u − v|2 = (u + v)(ū + v̄) + (u − v)(ū − v̄) = 2uū + 2vv̄ = 2|u|2 + 2|v|2 .

Géométriquement il s’agit de l’identité du parallélogramme. Les points d’af-


fixes 0, u, v, u + v forment un parallélogramme. |u| et |v| sont les longueurs
des cotés, et |u + v|, |u − v| sont les longueurs des diagonales. Il n’est pas
évident de montrer ceci sans les nombres complexes ! !
Correction 329. 1. Comme (A0 , . . . , A4 ) est un pentagone régulier, on a
−−→ −−→ −−→ −−→
OA0 = OA1 = OA2 = OA3 = OA4 = 1 et (OA0 , OA1 ) = 2π 5
[2π], (OA0 , OA2 ) =
4π −−→ −−→ 4π −−→ −−→
5
[2π], (OA 0 , OA 3 ) = − 5
[2π], (OA0 , OA4 ) = − 2π
5
[2π],. On en déduit :
2iπ 4iπ
− 4iπ 6iπ 2iπ 8iπ
ω0 = 1, ω1 = e , ω2 = e , ω3 = e
5 5 5 = e , ω4 = e− 5 = e 5 ,. On a
5
1−ω 5 1−1
bien ωi = ω1i . Enfin, comme ω1 6= 0, 1+ω1 +. . .+ω14 = 1−ω11 = 1−ω 1
= 0.
2. Re(1 + ω1 + . . . + ω14 ) = 1 + 2 cos( 2π
5
) + 2 cos( 4π
5
). Comme cos( 4π 5
)=
2 cos ( 5 ) − 1 on en déduit : 4 cos ( 5 ) + 2 cos( 5 ) − 1 = 0. cos( 2π
2 2π 2 2π 2π
5
) est
2
donc bien une solution de l’équation 4z + 2z − 1 = 0. Etudions √ cette

2 −1− 5 −1+ 5
équation : ∆ = 20 = 2 .5. Les solutions sont donc √ 4
et 4
.
2π 2π 5−1
Comme cos( 5 ) > 0, on en déduit que cos( 5 ) = 4 .
3. BA22 = |ω2 + 1|2 = | cos( 4π 5
) + i sin( 4π
5√
) + 1|2 = 1 + 2 cos( 4π
5
) + cos2 ( 4π
5
)+
2 4π
sin ( 5 ) = 4 cos2 ( 2π
5
). Donc BA2 = 5−1 2
.
√ √
5 5−1
4. BI = |i/2 + 1| = 2
. BJ = BI − 1/2 = 2
.
5. Pour tracer un pentagone régulier, on commence par tracer un cercle
C1 et deux diamètres orthogonaux, qui jouent le rôle du cercle passant
par les sommets et des axes de coordonnées. On trace ensuite le milieu
d’un des rayons : on obtient le point I de la question 4. On trace le
cercle de centre I passant par le centre de C1 : c’est le cercle C. On
trace le segment BI pour obtenir son point J d’intersection avec C.
On trace enfin le cercle de centre B passant par J : il coupe C1 en

515
A2 et A3 , deux sommets du pentagone. Il suffit pour obtenir tous les
sommets de reporter la distance A2 A3 sur C1 , une fois depuis A2 , une
fois depuis A3 . (en fait le cercle de centre B et passant par J 0 , le point
de C diamétralement opposé à J, coupe C1 en A1 et A4 , mais nous ne
l’avons pas justifié par le calcul : c’est un exercice !)

Correction 332. Nous avons par la formule de Moivre

cos 5θ + i sin 5θ = ei5θ = (eiθ )5 = (cos θ + i sin θ)5 .

On développe ce dernier produit, puis on identifie parties réelles et parties


imaginaires. On obtient :

cos 5θ = cos5 θ − 10 cos3 θ sin2 θ + 5 cos θ sin4 θ


sin 5θ = 5 cos4 θ sin θ − 10 cos2 θ sin3 θ + sin5 θ

Remarque : Grâce à la formule cos2 θ + sin2 θ = 1, on pourrait continuer les


calculs et exprimer cos 5θ en fonction de cos θ, et sin 5θ en fonction de sin θ.

1. sin (5x) = sin 2π



Correction 341. 3
+ x ssi x = π/6 + kπ/2 ou x =
π/18 + kπ/3, avec k ∈ Z.
2. sin 2x − π3 = cos x3 ssi x = 5π/14 + 6kπ/7 ou x = π/2 + 6kπ/5, avec
 

k ∈ Z.
3. cos (3x) = sin (x) ssi x = π/8 + kπ/2 ou x = −π/4 + kπ, avec k ∈ Z.

Correction 342. L’équation √ 3 cos(x) − sin(x) = m a des solutions ssi
m ∈ [−2, 2] et pour m = 2, les solutions sont x = π/12 + 2kπ ou x =
−5π/12 + 2kπ, k ∈ Z.

Correction 343. cos(5x) + cos(3x) ≤ cos x ssi 2 cos(4x) cos(x) ≤ cos x et


2 cos2 (x) − 9 cos(x) + 4 > 0 ssi cos x > 1/2 ssi x ∈ ]−π/6 + 2kπ, π/6 + 2kπ[,
k ∈ Z.

Correction 344. 1. cos2 (x) − sin2 (x) = sin(3x) ssi x = π/2 + 2kπ ou
x = −π/10 + 2kπ/5, avec k ∈ Z.
2. cos4 (x) − sin4 (x) = 1 ssi x = kπ, avec k ∈ Z.

Correction 348. 1. Soit α, β ∈ Z[i]. Notons α = a + ib et β = c + id avec


a, b, c, d ∈ Z. Alors α + β = (a + c) + i(b + d) et a + c ∈ Z, b + d ∈ Z
donc α + β ∈ Z[i]. De même, αβ = (ac − bd) + i(ad + bc) et ac − bd ∈ Z,
ad + bc ∈ Z donc αβ ∈ Z[i].

516
2. Soit α ∈ Z[i] inversible. Il existe donc β ∈ Z[i] tel que αβ = 1.
Ainsi, α 6= 0 et α1 ∈ Z[i]. Remarquons que tout élément non nul de
Z[i] est de module supérieur ou égal à 1 : en effet ∀z ∈ C, |z| ≥
sup(| Re(z)|, | Im(z)|) et si z ∈ Z[i] \ {0}, sup(| Re(z)|, | Im(z)|) ≥ 1.
Si |α| 6= 1 alors |α| > 1 et |1/α| < 1. On en déduit 1/α = 0 ce qui est
impossible. Ainsi |α| = 1, ce qui implique α ∈ {1, −1, i, −i}.
Réciproquement, 1−1 = 1 ∈ Z[i], (−1)−1 = −1 ∈ Z[i], i−1 = −i ∈
Z[i], (−i)−1 = i ∈ Z[i]. Les éléments inversibles de Z[i] sont donc 1, −1, i
et −i.
3. Soit ω ∈ C. Notons ω = x + iy avec x, y ∈ R. soit E(x) la partie entière
de x, i.e. le plus grand entier inférieur ou égal à x : E(x) ≤ x < E(x)+1.
Si x ≤ E(x) + 1/2, notons nx = E(x), et si x > E(x) + 1/2, notons
nx = E(x) + 1. nx est le, ou l’un des s’il y en a deux, nombre entier
le plus proche de x : |x − nx | ≤ 1/2. Notons ny l’entier associé de la
même manière à y. Soit alors z = nx + iny . z ∈ Z[i] et |ω − z|2 =
(x − nx )2 + (y − ny )2 ≤ 1/4 + 1/4 = 1/2. Donc |ω − z| < 1.
4. Soit α, β ∈ Z[i], avec β 6= 0. Soit alors q ∈ Z[i] tel que | αβ − q| < 1.
Soit r = α − βq. Comme α ∈ Z[i] et βq ∈ Z[i], r ∈ Z[i]. De plus
| βr | = | αβ − q| < 1 donc |r| < |β|.

Correction 355. 1. À permutation près, x =√ −2, y = −2j et z = −2j 2


(j désigne la racine cubique de l’unité −1+i
2
3
).
√ √
3+i 3 3−i 3
2. À permutation près, x = 1, y = 2
et z = 2
.

Correction 364. 1. A = 3X 5 + 4X 2 + 1, B = X 2 + 2X + 3, le quotient


de A par B est 3X 3 − 6X 2 + 3X + 16 et le reste −47 − 41X.
2. A = 3X 5 + 2X 4 − X 2 + 1, B = X 3 + X + 2 le quotient de A par B est
3X 2 + 2X − 3 et le reste est 7 − 9X 2 − X.
3. A = X 4 − X 3 − X − 2, B = X 2 − 2X + 4, le quotient de A par B est
X 2 + X − 2 de reste 6 − 9X.

Correction 366. X 4 +X 3 −2X +1 = (X 2 +X +1)(2X 2 −3X +1)+X 3 (2−X).

Correction 370. Les solutions sont les polynômes de la forme


1
P = (5X 7 − 21X 5 + 35X 3 − 35X) + A(X − 1)4 (X + 1)4
16
où A est un polynôme quelconque ; une seule solution de degré ≤ 7.

Correction 371. 1. Quotient Q = X 3 − X 2 − X + 1, reste R = X.

517
2. Quotient Q = 1 − X 2 − X 4 , reste R = X 5 (1 + 2X + X 2 ).

Correction 375. Soient A = X 5 − 7X 4 − X 2 − 9X + 9, B = X 2 − 5X + 4,


le quotient de A par B est X 3 − 2 X 2 − 14 X − 63, le reste étant 261 − 268 X.

Correction 378. Ce sont les polynômes de la forme λ(X − a)k , k ∈ N,


λ, a ∈ C.

Correction 379. 1. pgcd(X 3 − X 2 − X − 2, X 5 − 2X 4 + X 2 − X − 2) =


X − 2.
2. pgcd(X 4 + X 3 − 2X + 1, X 3 + X + 1) = 1.

Correction 380. 1. pgcd(X 5 + 3X 4 + X 3 + X 2 + 3X + 1, X 4 + 2X 3 +


X + 2) = X 3 + 1.
2. pgcd(X 4 + X 3 − 3X 2 − 4X − 1, X 3 + X 2 − X − 1) = X + 1
3. pgcd(X 5 + 5X 4 + 9X 3 + 7X 2 + 5X + 1, X 4 + 2X 3 + 2X 2 + X + 1) = 1.
1
Correction 387. 1. D = X 2 + 3X + 2 = A( 18 X − 61 ) + B(− 18
1
X 2 + 91 X +
5
18
).
2. D = 1 = A(−X 3 ) + B(X 5 + X 3 + X + 1).

Correction 401.

2
√ 
2
√ 
x + 2x + 1 x − 2x + 1

Correction 409. L’ordre de multiplicité est 2.


1
Correction 410. Pour a = 64 ; la racine multiple est − 21 .
( √ √ √
X 3 − 3 = (X − 3 3)(X 2 + √3 3 X √+ √3 9)
Correction 412. 1. √ 3 3 √
3 √ √
3
= (X − 3 3)(X + 23 − i 32 3 )(X + 23 + i 32 3 ).


 X 12 − 1 = (X − 1)(X √ + 1)(X 2 + 1)(X 2 √
− X + 1)(X 2 + X + 1) ×
2 2
(X − 3 X + 1)(X + 3 X + 1)




2. = (X − 1)(X + √ 1)(X − i)(X√+ i) × √  √ 
1+i 3 1−i 3 −1+i 3 −1−i 3
 
X − X − X − X − ×


√ 2  √ 2 √ 2 √ 2


3+i 3−i − 3+i − 3−i

 X− 2 X− 2 X− 2 X− 2 .
√  √ 
Correction 423. 1. X 6 +1 = − (X 2 + 1) X 2 + X 3 + 1 −X 2 + X 3 − 1 .
√  √ 
2. X 9 +X 6 +X 3 +1 = − (X 2 + 1) (X 2 − X + 1) X 2 + X 3 + 1 −X 2 + X 3 − 1 (X + 1).
X 3 −3X 2 +X−4 5
Correction 425. 1. X−1
= X 2 − 2X − 1 − X−1
.

518
2X 3 +X 2 −X+1 3 19
2. X 2 −3X+2
= 2X + 7 − X−1
+ X−2
.
2X 3 +X 2 −X+1 3 7
3. X 2 −2X+1
= 2X + 5 + (X−1)2
+ X−1
.
X 4 +2X 2 +1 2 2
4. X 2 −1
= X2 + 3 + X−1
− X+1
.
X 1/2 1/2
5. X 2 −4
= X+2 + X−2
.
X 5 +X 4 +1 1 1/2 3/2
6. X 3 −X
= X2 + X + 1 − X
+ X+1
+ X−1
.
X 5 +X 4 +1 1 3 6 10 4
7. X(X−1)4
=1+ X
+ (X−1)4
+ (X−1)3
+ (X−1)2
+ X−1
.
X 5 +X 4 +1 3/4 3/2 37/16 1/8 5/16
8. (X−1)3 (X+1)2
=1+ (X−1)3
+ (X−1)2
+ X−1
− (X+1)2
− X+1
.
X 7 +3 7X+13 7X+21 14
9. (X 2 +X+2)3
=X −3+ (X 2 +X+2)3
− (X 2 +X+2)2
+ X 2 +X+2
.
(3−2i)X−5+3i 2+i 1−3i
10. X 2 +iX+2
= X−i
+ X+2i
.
√ √ √ √
− 2+2 2+2
X+i + 42 i − 2i
11. X 2 +i
= 4√ √ + 4 √ 4√
.
X− 2−2 2i X− − 2+2
2i

X 1 i
12. (X+i)2
= X+i
− (X+i)2
.
√ √ √
2 2 2
X 2 +1 1/2 1/2 − i i i
13. X 4 +1
= √
X 2 + 2X+1
+ √
X 2 − 2X+1
= √ 4 √ + √4 √ + √4 √ +
X− 2 − 22 i
2
X− 2 + 22 i
2
X+ 2 + 22 i
2

2
− i
√ 4 √ .
X+ 22 − 22 i
√ √
−1i 1
i −1i
14. X
X 4 +1
= − X 2 +√2/4 + X 2 −√2/4 = √ 4 √ + √4 √ + √ 4 √ +
2X+1 2X+1 X− 22 − 22 i X− 22 + 22 i X+ 22 + 22 i
1
i
√4 √ .
X+ 2 − 22 i
2

√ √ √ √ √
X 2 +X+1 (2− 2)/4 (2+ 2)/4 − 1+4 2
i 1+ 2
i − 1−4 2
i
15. X 4 +1
= 2
√ + 2

X + 2X+1 X − 2X+1
= √ √ + √4 √ + √ √ +
X− 2 − 22 i
2
X− 22 + 22 i X+ 2 + 22 i
2

1− 2
i
√4 √ .
X+ 2 − 22 i
2

X 5 +X+1 3/4 1/4 3/4 X+ 1


1/4 − 12 + 14 i − 12 − 14 i
16. X 4 −1
= X + X−1 + X+1 − X 2 +1
2
= X + X−1 + X+1 + X−i
+ X+i
.
1
X 5 +X+1 1/2 X− 23
1/6
1
j 1 2
j
17. X 6 −1
= X−1
+ 3
= 1/2 + X+1
+
X 2 −X+1 √ X−1
X+1
1/6
− X+j 3
− X+j 3
2, où on a
posé de façon standard j = − 12 + 23 i.
X 3 −2
18. X 4 (X 2 +X+1)2
= − X24 + X43 − X22 − X3 + (X 2X+1 + 3X+5 =
+X+1)2√ X 2 +X+1√
1 2 1 3
j j − 2318 3 i 3
+ 2318 3 i
− X24 + X43 − X22 − X3 + (X−j) 3
2 + (X−j 2 )2 +
3 2
X−j
+ 2
X−j 2
, où on a

1 3
posé de façon standard j = − 2 + 2 i.
1 1
X X X 1/6 1/6 1/6 1/6
19. (X 2 +1)(X 2 +4)
= 3
X 2 +1
− 3
X 2 +4
= X−i
+ X+i
− X−2i
− X+2i
.
2
X 2 −3 i − 32 i 7
− 12 i 7
i
20. (X 2 +1)(X 2 +4)
= − X4/3
2 +1 +
7/3
X 2 +4
= X−i
3
+ X+i
+ X−2i
+ 12
X+2i
.

519
Correction 426. Commencer bien sûr par la division suivant les puissances
décroissantes (la faire faire par les étudiants) : Φ = x + 1 + Φ1 avec Φ1 =
4x2 −6x+1
2x3 −x2
.
Puis factoriser le dénominateur et faire donner le type de décomposition de
Φ1 :
A B C
Φ1 = 2 + + . (8)
x x x − 12
Expliquer qu’on obtient alors A en multipliant les deux membres de (8) par
x2 et en passant à la limite quand x tend vers 0 (A = −1). On obtient de
même C par multiplication par x − 21 et calcul de la limite quand x tend vers
1
2
(C = −2). Enfin on trouve B en identifiant pour une valeur particulière
non encore utilisée, par exemple x = 1, ou mieux en multipliant les deux
membres de (8) par x et en passant à la limite pour x → ∞ (B = 4). Faire
remarquer que pour un cas aussi simple, les calculs peuvent se faire de tête
en écrivant simplement les coefficients A, B, C au fur et à mesure qu’on les
obtient.
2x4 + x3 + 3x2 − 6x + 1 1 4 2
=x+1− 2 + − .
3
2x − x 2 x x x − 12
Correction 427. La division suivant les puissances décroissantes
donne : Φ = 2 + Φ1 avec
4x4 − 10x3 + 8x2 − 4x + 1 A B C D E
Φ1 = 3 2
= 3+ 2+ + 2
+ .
x (x − 1) x x x (x − 1) x−1
Faire remarquer que la méthode de l’exercice précédent permettrait d’obtenir
facilement A et D par multiplication par x3 et par (x−1)2 , mais qu’il resterait
encore 3 coefficients à déterminer.
Il y a ici une méthode plus efficace : effectuer la division suivant les puissances
croissantes, à l’ordre 3 (qui est l’exposant du facteur x) du numérateur 1 −
4x + 8x2 − 10x3 + 4x4 par (x − 1)2 , ou plutôt par 1 − 2x + x2 :
1 − 4x + 8x2 − 10x3 + 4x4 = (1 − 2x + x2 ) × (1 − 2x + 3x2 ) + (−2x3 + x4 ). (9)
En divisant les deux membres de (9) par x3 (x − 1)2 , on obtient A, B et C
d’un seul coup :
1 2 3 x−2
Φ1 = 3 − 2 + + .
x x x (x − 1)2
x−2
Le calcul de D et E est alors immédiat par décomposition de (x−1) 2 : méthode

de l’exercice précédent, ou division suivant les puissances décroissantes de


x − 2 par x − 1 : x − 2 = (x − 1) − 1.
2x5 − 8x3 + 8x2 − 4x + 1 1 2 3 1 1
3 2
=2+ 3 − 2 + − 2
+ .
x (x − 1) x x x (x − 1) x−1

520
Remarque : cette méthode est efficace pour un exposant assez grand (en gros
P (x)
à partir de 3). Elle peut être utilisée pour une fraction du type (x−a) n Q(x) ,

mais il faut commencer par le changement de variable u = x − a avant de


faire la division, puis bien entendu revenir ensuite à la variable x.

Correction 428. Pas de division préliminaire dans ce cas. . . Forme de la


décomposition :
A Bx + C Dx + E Fx + G
Φ= + 2 3
+ 2 2
+ 2 . (10)
x (x + 1) (x + 1) x +1

La méthode du premier exercice permet d’obtenir A, puis B et C (pour ces


derniers : multiplication des deux membres de (10) par x2 + 1, puis limite
quand x tend vers i ou vers −i, avec séparation des parties réelle et ima-
ginaire), mais c’est bien insuffisant pour conclure : il faut encore soustraire
Bx+C
(x2 +1)3
, simplifier par x2 + 1, calculer D et E. . . (le faire faire quand même à
titre d’entraı̂nement).
On va ici se contenter de trouver A (A = 3), puis faire la soustraction Φ1 =
Φ − Ax . Faire faire le calcul aux étudiants ; leur faire remarquer que, sauf
erreur de calcul, la fraction Φ1 doit se simplifier par x. On trouve :

3 x5 − 2x4 + 2x3 − x2 + 2x + 2
Φ= + .
x (x2 + 1)3

La fin de la décomposition se fait par divisions successives suivant les puis-


sances décroissantes : division du numérateur x5 − 2x4 + 2x3 − x2 + 2x + 2
par x2 + 1, puis du quotient obtenu par x2 + 1.

4x6 − 2x5 + 11x4 − x3 + 11x2 + 2x + 3 3 x+1 3 x−2


2 3
= + 2 3
+ 2 2
+ 2 .
x(x + 1) x (x + 1) (x + 1) x + 1

Remarque : cette méthode des divisions successives est très pratique quand
la fraction à décomposer a un dénominateur simple, c’est à dire comportant
un dénominateur du type Qn où Q est du premier degré, ou du second degré
sans racine réelle. Faire remarquer aussi comment on peut simplifier petit
à petit en éliminant du dénominateur un dénominateur simple (méthode
utilisée dans l’exercice 3 par le calcul de Φ − Ax ).

Correction 434. Utiliser la formule d’interpolation de Lagrange ! P = 31 (X 2 −


4X − 3).

Correction 435. Utiliser la formule d’interpolation de Lagrange ! P = 21 (3X 3 −


4X 2 − X + 2).

521
Correction 451. 1. E1 est un sous-espace vectoriel de R3 . En effet :

(a) 0 0 0 ∈ E1 .
(b) Soient x y z et x0 y 0 z 0 deux éléments de E1 . On a donc
 

x + y − z = x + y + z = 0 et x0 + y 0 − z 0 = x0 + y 0 + z 0 = 0.
Donc (x + x0 ) + (y+ y 0 ) − (z +z 0 ) = (x + x0 ) + (y + y 0 ) + (z +
z 0 ) = 0 et x y z + x0 y 0 z 0 = (x + x0 ) (y + y 0 ) (z + z 0 )
appartient à E1 .

(c) Soient λ ∈ R et x y z ∈ E1 . Alors la relation x + y − z =
x + y + z = 0 implique
 que λx +λy − λz = λx + λy + λz = 0 donc
que λ x y z = λx λy λz appartient à E1 .
Posons F1 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x + y + z = 0}. F1 est un plan passant par
l’origine donc F1 est un sous-espace vectoriel de R3 . On a les inclusions
strictes : {0} ⊂ E1 et E1 ⊂ F1 ⊂ R3 . Par la première on obtient
0 < dim (E1 ), par la seconde dim (F1 ) < 3 puis dim (E1 ) < 2 c’est à
dire dim (E1 ) = 1.
2. E2 = {(x, y, z) ∈ R3 ; x2 − z 2 = 0} 3
 c’est à dire E2 = {(x, y, z) ∈ R ; x =
z ou x = −z}.  Donc 1 0 −1 et 1 0 1 appartiennent à E2 mais
1 0 −1 + 1 0 1 = 2 0 0 n’appartient pas à E2 qui n’est en
conséquence pas un sous-espace vectoriel de R3 .

3. 0 0 0 ∈ / E3 donc E3 n’est pas un sous-espace vectoriel de R3 .
 
4. Les vecteurs 1 0 0 et 0 0 1 appartiennent à E4 mais leur somme
1 0 0 + 0 0 1 = 1 0 1 ne lui appartient pas donc E4 n’est
pas un sous-espace vectoriel de R3 .
Correction 453. 1. E1 : non si a 6= 0 car alors 0 ∈/ E1 ; oui, si a = 0
car alors E1 est l’intersection des sous-espaces vectoriels {(x, y, z) ∈
R3 ; x + y = 0} et {(x, y, z) ∈ R3 ; x = 0}.
2. E2 est un sous-espace vectoriel de F(R, R).
3. E3 : non, car la fonction nulle n’appartient pas à E3 .
4. E4 : non car le polynôme nul n’appartient pas à E4 .
5. E5 : non, en fait E5 n’est même pas un sous-groupe de (R2 , +) car
(2, 0) ∈ E5 mais −(2, 0) = (−2, 0) ∈ / E5 .
Correction 458. 1. Sens ⇐. Si F ⊂ G alors F ∪ G = G donc F ∪ G est
un sous-espace vectoriel. De même si G ⊂ F .
Sens ⇒. On suppose que F ∪ G est un sous-espace vectoriel. Par l’ab-
surde supposons que F n’est pas inclus dans G et que G n’est pas inclus
dans F . Alors il existe x ∈ F \ G et y ∈ G \ F . Mais alors x ∈ F ∪ G,
y ∈ F ∪ G donc x + y ∈ F ∪ G (car F ∪ G est un sous-espace vectoriel).
Comme x + y ∈ F ∪ G alors x + y ∈ F ou x + y ∈ G.

522
– Si x + y ∈ F alors, comme x ∈ F , (x + y) + (−x) ∈ F donc y ∈ F ,
ce qui est absurde.
– Si x + y ∈ G alors, comme y ∈ G, (x + y) + (−y) ∈ G donc x ∈ G,
ce qui est absurde.
Dans les deux cas nous obtenons une contradiction. Donc F est inclus
dans G ou G est inclus dans F .
2. Supposons G ⊂ F .
– Inclusion ⊃. Soit x ∈ G + (F ∩ H). Alors il existe a ∈ G, b ∈ F ∩ H
tels que x = a + b. Comme G ⊂ F alors a ∈ F , de plus b ∈ F donc
x = a + b ∈ F . D’autre part a ∈ G, b ∈ H, donc x = a + b ∈ G + H.
Donc x ∈ F ∩ (G + H).
– Inclusion ⊂. Soit x ∈ F ∩ (G + H). x ∈ G + H alors il existe a ∈ G,
b ∈ H tel que x = a + b. Maintenant b = x − a avec x ∈ F et
a ∈ G ⊂ F , donc b ∈ F , donc b ∈ F ∩H. Donc x = a+b ∈ G+(F ∩H).

Correction 465. 1.

(x, 1, y, 1) ∈ V ect{e1 , e2 }
⇔ ∃λ, µ ∈ R (x, 1, y, 1) = λ(1, 2, 3, 4) + µ(1, −2, 3, −4)
⇔ ∃λ, µ ∈ R (x, 1, y, 1) = (λ, 2λ, 3λ, 4λ) + (µ, −2µ, 3µ, −4µ)
⇔ ∃λ, µ ∈ R (x, 1, y, 1) = (λ + µ, 2λ − 2µ, 3λ + 3µ, 4λ − 4µ)
⇒ ∃λ, µ ∈ R 1 = 2(λ − µ) et 1 = 4(λ − µ)
1 1
⇒ ∃λ, µ ∈ R λ − µ = et λ − µ =
2 4

Ce qui est impossible (quelque soient x, y). Donc on ne peut pas trouver
de tels x, y.

523
2. On fait le même raisonnement :

(x, 1, 1, y) ∈ V ect{e1 , e2 }
⇔ ∃λ, µ ∈ R (x, 1, 1, y) = (λ + µ, 2λ − 2µ, 3λ + 3µ, 4λ − 4µ)


 x =λ+µ

1 = 2λ − 2µ
⇔ ∃λ, µ ∈ R


 1 = 3λ + 3µ
y = 4λ − 4µ

5


 λ = 12
µ = − 1

12
⇔ ∃λ, µ ∈ R 1
.


 x = 3
y = 19

12

Donc le seul vecteur (x, 1, 1, y) qui convient est (1/3, 1, 1, 19/12).

Correction 466. 1. On vérifie les propriétés qui font de E un sous-espace


vectoriel de R4 (l’origine est dans E, la somme de deux vecteurs de E
est dans E, la multiplication d’un vecteur de E par un réel reste dans
E).
2. Il faut trouver une famille libre de vecteurs qui engendrent E. Comme
E est dans R4 , il y aura moins de 4 vecteurs dans cette famille. On
prend un vecteur de E (au hasard), par exemple V1 = (1, −1, 0, 0).
Il est bien clair que V1 n’engendre pas tout E, on cherche donc un
vecteur V2 linéairement indépendant de V1 , prenons V2 = (1, 0, −1, 0).
Alors V1 , V2 n’engendrent pas tout E ; par exemple V3 = (1, 0, 0, −1) est
dans E mais n’est pas engendré par V1 et V2 . Montrons que (V1 , V2 , V3 )
est une base de E.
(a) (V1 , V2 , V3 ) est une famille libre. En effet soient α, β, γ ∈ R tels

524
que αV1 + βV2 + γV3 = 0. Nous obtenons donc :

αV1 + βV2 + γV3 = 0


       
1 1 1 0
−1 0  0  0
⇒ α  0  + β −1 + γ  0  = 0
      

0 0 −1 0


 α+β+γ =0

−α =0
⇒ .


 −β = 0
−γ

=0
⇒ α = 0, β = 0, γ = 0.

Donc la famille est libre.


(b) Montrons que la famille est génératrice : soit V = (x1 , x2 , x3 , x4 ) ∈
E. Il faut écrire V comme combinaison linéaire de V1 , V2 , V3 . On
peut résoudre un système comme ci-dessus (mais avec second
membre) en cherchant α, β, γ tels que αV1 +βV2 +γV3 = V . On ob-
tient que V = −x2 V1 −x3 V2 −x4 V4 (on utilise x1 +x2 +x3 +x4 = 0).
Bien sûr vous pouvez choisir d’autres vecteurs de base (la seule chose
qui reste indépendante des choix est le nombre de vecteurs dans une
base : ici 3).
Correction 473. Pour que deux ensembles X et Y soient égaux, il faut
et il suffit que X ⊂ Y et Y ⊂ X.Dans le cas des espaces vectoriels de
dimension finie, la situation est un peu plus simple : pour que E = F il
faut et il suffit que F ⊂ E et dim (E) = dim (F ). Appliquons ce critère :
  par deux vecteurs donc dim (E) ≤ 2. Les deux vecteurs
E estengendré

2 1
 3  , −1 sont linéairement indépendants donc dim (E) ≥ 2 c’est à
−1 −2
dire dim(E) = 2. Un raisonnement
   identique
  montre
  dim (F) = 
2. Enfin, les
3 2 1 5 2 1
égalités 7 = 2  3  − −1 et  0  =  3  + 3 −1 montrent
0 −1 −2 −7 −1 −2
que F ⊂ E c’est à dire E = F .
Correction 479. v ∈ Vect(e1 , e2 ) est équivalent à l’existence de deux réels
λ, µ tels que v = λe1 + µe2 .

525
Alors (−2, x, y, 3) = λ(1, −1, 1, 2) + µ(−1, 2, 3, 1) est équivalent à
 

 −2 = λ − µ 
 λ = 1/3
 
 x = −λ + 2µ  µ = 7/3
⇔ .


 y = λ + 3µ 

 x = 13/3
 
3 = 2λ + µ y = 22/3
Le couple qui convient est donc (x, y) = (13/3, 22/3).
Correction 481. À partir de la famille (fα )α∈R nous considérons une com-
binaison linéaire (qui ne correspond qu’à un nombre fini de termes).
Soit α1 , . . . , αn des réels distincts, considérons La famille
Pn(finie) : (fαi )i=1,...,n .
Supposons qu’il existe des réels λ1 , .P . . , λn tels que i=1 λi fαi = 0. Cela
n
signifie que, quelque soit x ∈ R, alors i=1 λi fαi (x) = 0 ; en particulier pour
x = αj l’égalité devient λj = 0 car fαi (αj ) vaut 0 si i 6= j et 1 si i = j. En
appliquant le raisonnement ci-dessus pour j = 1 jusqu’à j = n on obtient :
λj = 0, j = 1, . . . , n. Donc la famille (fα )α est une famille libre.
Correction 484. Faisons d’abord une remarque qui va simplifier les calculs :
e3 = 2e1 + 3e2 .
Donc en fait nous avons V ect(e1 , e2 , e3 ) = V ect(e1 , e2 ) et c’est un espace de di-
mension 2. Par la même relation on trouve que V ect(e1 , e2 , e3 ) = V ect(e2 , e3 )
1. Vrai. V ect{(1, 1, 0, 0), (−1, 1, −4, 2)} est inclus dans V ect(e1 , e2 , e3 ), car
(1, 1, 0, 0) = e1 +e2 et (−1, 1, −4, 2) = −e1 +e2 . Comme il sont de même
dimension ils sont égaux.
2. Vrai. On a (1, 1, 0, 0) = e1 + e2 donc (1, 1, 0, 0) ∈ V ect(e1 , e2 ), or
V ect(e1 , e2 ) = V ect(e2 , e3 ) ⊂ V ect(e2 , e3 , e4 ). Donc (1, 1, 0, 0) ∈ V ect(e1 , e2 )∩
V ect(e2 , e3 , e4 ).
3. Faux. Toujours la même relation nous donne que V ect(e1 , e2 )∩V ect(e2 , e3 , e4 ) =
V ect(e1 , e2 ) donc est de dimension 2.
4. Faux. Encore une fois la relation donne que V ect(e1 , e2 )+V ect(e2 , e3 , e4 ) =
V ect(e1 , e2 , e4 ), or 3 vecteurs ne peuvent engendré R4 qui est de dimen-
sion 4.
5. Vrai. Faire le calcul : l’intersection est {0} et la somme est R4 .
Correction 485. 1. Non. Ces deux espaces ne peuvent engendrés tout
4
R car il n’y pas assez de vecteurs. Premier type de raisonnement, on
montre que V ect(v1 , v2 ) + V ect(v3 ) = V ect(v1 , v2 , v3 ), mais 3 vecteurs
ne peuvent engendrer l’espace R4 de dimension 4. Autre type de rai-
sonnoment : trouver un vecteur de R4 qui n’est pas dans V ect(v1 , v2 ) +
V ect(v3 ) : par exemple faire le calcul avec (0, 0, 0, 1).

526
2. Non. Ces deux espaces ne sont pas supplémentaires car il y a trop de
vecteurs ! Il engendrent tout, mais l’intersection n’est pas triviale. En
effet on remarque assez vite que v5 = v3 + v4 est dans l’intersection. On
peut aussi obtenir ce résultat en resolvant un système.

Correction 488. Les fonctions de E qui ne sont pas dans F sont Les fonc-
tions h qui vérifient h(0) 6= 0 ou h0 (0) 6= 0. Par exemple les fonctions
constantes x 7→ b, (b ∈ R), ou les homothéties x 7→ ax, (a ∈ R) n’ap-
partiennent pas à F .
Posons
G = x 7→ ax + b; (a, b) ∈ R2 .


Montrons que G est un supplémentaire de F dans E.


Soit f ∈ F ∩ G alors f (x) = ax + b (car f ∈ G) et f (0) = b et f 0 (0) = a ;
mais f ∈ F donc f (0) = 0 donc b = 0 et f 0 (0) = 0 donc a = 0. Maintenant
f est la fonction nulle : F ∩ G = {0}.
Soit h ∈ E, alors remarquons que pour f (x) = h(x) − h(0) − h0 (0)x la
fonction f vérifie f (0) = 0 et f 0 (0) = 0 donc f ∈ F . Si nous écrivons l’égalité
différemment nous obtenons

h(x) = f (x) + h(0) + h0 (0)x.

Posons g(x) = h(0) + h0 (0)x, alors la fonction g ∈ G et

h = f + g,

ce qui prouve que toute fonction de E s’écrit comme somme d’une fonction
de F et d’une fonction de G : E = F + G.
En conclusion nous avons montrer que E = F ⊕ G.

Correction 491. On note F l’espace vectoriel des suites constantes et G


l’espace vectoriel des suites convergeant vers 0.
1. F ∩ G = {0}. En effet une suite constante qui converge vers 0 est la
suite nulle.
2. F + G = E. Soit (un ) un élément de E. Notons ` la limite de (un ). Soit
(vn ) la suite définie par vn = un − `, alors (vn ) converge vers 0. Donc
(vn ) ∈ G. Notons (wn ) la suite constante égale à `. Alors nous avons
un = `+un −`, ou encore un = wn +vn , ceci pour tout n ∈ N. En terme
de suite cela donne (un ) = (wn ) + (un ). Ce qui donne la décomposition
cherchée.
Bilan : F et G sont en somme directe dans E : E = F ⊕ G.

527
       
1 −1 1 1 −1 1
Correction 492. det 1 1 0  = 3 6= 0 donc la famille B = { 1 , 1 , 0 }
    
1 0 −1 1 0 −1
3
est
  une base
 de R .    
1 1 −1 1
0 = 1 1 − 1  1  + 1  0 . Ses coordonnées dans B sont donc
3 3 3
0 1 0 −1
  −1/3,1/3).
(1/3,     
0 1 −1 1
0 = 1 1 − 1  1  − 2  0 . Ses coordonnées dans B sont donc
3 3 3
1 1 0 −1
  −1/3,
(1/3,   −2/3).
 
1 1 0
0 = 0 + 0. Donc ses coordonnées dans B sont (2/3, −2/3, −1/3).
1 0 1

Correction 494. 1. Le vecteur x = 21 x1 + 21 x2 + 12 x3 . Donc dans la base


(x1 , x2 , x3 ) le coordonnées de x sont ( 21 , 12 , 21 ).
2. Par exemple la famille {(1, 0, 0), (0, 1, 0)} est libre dans R3 mais pas
génératrice.
3. La famille {(1, 0, 0), (0, 1, 0), (0, 0, 1), (1, 1, 1)} est génératrice dans R3
mais pas libre.
Correction 498. 1. Faux. Par exemple dans R3 , x = (1, 0, 0), y = (0, 1, 0),
z = (1, 1, 0).
2. Vrai. Soit une combinaison linéaire nulle λ1 x1 +· · · λp xp = 0. Supposons
qu’un des coefficient est non nul : par exemple λ1 6= 0. Alors on écrit
x1 = − λλ12 x2 − · · · − λλp1 xp . Donc x1 est une combinaison linéaire de
{x2 , . . . , xp }. Ce qui contredit l’hypothèse de l’énoncé, donc tous les
coefficients sont nuls. Donc {x1 , . . . , xp } est une famille libre.
Correction 500. 1. C’est une base.
2. Ce n’est pas une base : v3 = 4v1 − v2 . Donc l’espace Vect(v1 , v2 , v3 ) =
Vect(v1 , v2 ).
3. C’est une base.
Correction 505. 1. On trouve a = 10, b = −10, c = −7, d = −8. Puis
α = −3, β = 4, γ = −9, δ = 8.
2. Plus généralement on montre qu’une famille de polynômes {Pk }k=1,...,n
avec deg Pi = i forme une base de l’espace vectoriel Pn de polynômes
de degré ≤ n.

528
Correction 509. C’est une base pour t 6= ±1.
Correction 519. 1. C’est bien une base.
2. On cherche a, b, c ∈ C tels que aw1 + bw2 + c3 w3 = w. Il s’agit donc de
résoudre le système :

a − b + ic
 =1+i
−a + ib + c = 1 − i

ia + b − c =i

On trouve a = 0, b = 12 (1 − i), c = 21 (1 − 3i). Donc les coordonnées de


w dans la base (w1 , w2 , w3 ) sont (0, 12 (1 − i), 12 (1 − 3i)).
Correction 528. 1. F ∩ G est un sous-espace vectoriel de E donc est de
dimension finie. Soit (e1 , . . . ek ) une base de F ∩ G avec k = dim F ∩ G.
(e1 , . . . ek ) est une famille libre dans F donc on peut la compléter en une
base de F par le théorème de la base incomplète. Soit donc (f1 , . . . , f` )
des vecteurs de F tels que (e1 , . . . ek , f1 , . . . , f` ) soit une base de F .
Nous savons que k + ` = dim F . Remarquons que les vecteurs fi sont
dans F \ G.
Nous repartons de la famille (e1 , . . . ek ) mais cette fois nous la complétons
en une base de G : soit donc (g1 , . . . , gm ) des vecteurs de G tels que
(e1 , . . . ek , g1 , . . . , gm ) soit une base de G. Nous savons que k + m =
dim G. Remarquons que les vecteurs gi sont dans G \ F .
2. Montrons que B = (e1 , . . . ek , f1 , . . . , f` , g1 , . . . , gm ) est une base de F +
G.
C’est une famille génératrice car F = Vect(e1 , . . . ek , f1 , . . . , f` ) ⊂ Vect(B)
et G = Vect(e1 , . . . ek , g1 , . . . , gm ) ⊂ Vect(B). Donc F + G ⊂ Vect(B).
C’est une famille libre : soit une combinaison linéaire nulle :

a1 e1 + . . . ak ek + b1 f1 + . . . b` f` + c1 g1 + . . . cm gm = 0.

Notons e = a1 e1 +. . .+ak ek , f = b1 f1 +. . .+b` f` , g = c1 g1 +. . .+cm gm .


Donc la combinaison linéaire devient :

e + f + g = 0.

Donc g = −e − f , or e et f sont dans F donc g appartient à F .


Or les vecteurs gi ne sont pas dans F . Donc g = c1 g1 + . . . + cm gm est
nécessairement le vecteur nul. Nous obtenons c1 g1 +. . .+cm gm = 0 c’est
donc une combinaison linéaire nulle pour la famille libre (g1 , . . . , gm ).
Donc tous les coefficients c1 , . . . , cm sont nuls.

529
Le reste de l’équation devient a1 e1 + . . . + ak ek + b1 f1 + . . . + b` f` = 0,
or (e1 , . . . ek , f1 , . . . , f` ) est une base de F donc tous les coefficients
a1 , . . . , ak , b1 , . . . , b` sont nuls.
Bilan : tous les coefficients sont nuls donc la famille est libre. Comme
elle était génératrice, c’est une base.
3. Puisque B est une base de F + G alors la dimension de F + G est le
nombre de vecteurs de la base B :

dim(F + G) = k + ` + m.

Or k = dim F ∩ G, ` = dim F − k, m = dim G − k, donc

dim(F + G) = dim F + dim G − dim(F ∩ G).

Correction 529. Soit E un espace vectoriel de dimension n et F un sous-


espace vectoriel. Supposons que F ne soit pas de dimension finie, alors il
existe v1 , . . . , vn+1 , n + 1 vecteurs de F linéairement indépendants dans F .
Mais il sont aussi linéairement indépendants dans E. Donc la dimension de
E est au moins n + 1. Contradiction.
Deux remarques :
– En fait on a même montrer que la dimension de F est plus petite que la
dimension de E.
– On a utiliser le résultat suivant : si E admet une famille libre à k éléments
alors la dimension de E est plus grande que k (ou est infini). Ce résultat
est une conséquence immédiate du théorème de la base incomplète.

Correction 532. E est engendré par trois vecteurs et F est engendré par
deux vecteurs. Donc dim (E) ≤ 3 et dim (F ) ≤ 2. Clairement e 4 et e5 ne 
sont
1 1 2
pas liés donc dim (F ) ≥ 2 c’est à dire dim (F ) = 2. Enfin, det 2 1 1 =
3 1 1
−1 6= 0. La famille {e1 , e2 , e3 } est donc libre, soit dim (E) ≥ 3 i.e. dim (E) =
3.
E ∩ F ⊂ F donc dim (E ∩ F ) ≤ 2. De plus : dim (E + F ) = dim (E) +
dim (F )−dim (E∩F ). Comme E+F ⊂ R4 , on a dim (E+F ) ≤ 4 d’où on tire
l’inégalité 1 ≥ dim (E ∩ F ). Donc soit dim (E ∩ F ) = 1 soit dim (E ∩ F ) = 2.
Supposons que dim (E ∩ F ) soit égale à 2. Comme E ∩ F ⊂ F on aurait
dans ce cas E ∩ F = F . En particulier il existerait α, β, γ ∈ R tels que
e4 = αe1 + βe2 + γe3 . On vérifie aisément que ce n’est pas le cas, donc que
dim (E ∩ F ) n’est pas égale à 2.
On peut donc conclure : dim (E ∩ F ) = 1 puis dim (E + F ) = 4.

530
Correction 540. 1. Par la formule dim(F + G) = dim(F ) + dim(G) −
dim(F ∩G), on sait que dim(F +G) 6 dim(F )+dim(G). Pour F = Im u
et G = Im v on obtient : dim(Im u + Im v) 6 dim Im u + dim Im v. Or
Im u + Im v = Im(u + v). Donc rg(u + v) ≤ rg(u) + rg(v).
2. On applique la formule précédente à u + v et −v : rg((u + v) + (−v)) 6
rg(u + v) + rg(−v), or rg(−v) = rg(v) donc rg(u) 6 rg(u + v) + rg(v).
Soit rg(u) − rg(v) 6 rg(u + v). On recommence en échangeant u et v
pour obtenir : |rg(u) − rg(v)| ≤ rg(u + v).
Correction 555. 1. f1 , f3 , f4 , f5 , f6 , f7 sont linéaires.
2. f2 n’est pas linéaire, en effet par exemple f (1, 1, 0) + f (1, 1, 0) n’est pas
égal à f (2, 2, 0).
Correction 556. Montrons que la famille {x, . . . , ϕn−1 (x)} est libre. Soient
λ0 , . . . , λn−1 ∈ R tels que λ0 x + · · · + λn−1 ϕn−1 (x) = 0. Alors : ϕn−1 (λ0 x +
· · ·+λn−1 ϕn−1 (x)) = 0. Mais comme de plus ϕn = 0, on a l’égalité ϕn−1 (λ0 x+
· · · + λn−1 ϕn−1 (x)) = ϕn−1 (λ0 x) + ϕn (λ1 x + · · · + λn−1 ϕn−2 (x)) = λ0 ϕn−1 (x).
Comme ϕn−1 (x) 6= 0 on obtient λ0 = 0.
En calculant ensuite ϕn−2 (λ1 ϕ(x) + · · · + λn−1 ϕn−1 (x)) on obtient λ1 = 0
puis, de proche en proche, λn−1 = · · · = λ0 = 0. La famille {x, . . . , ϕn−1 (x)}
est donc libre. Elle compte n vecteurs. Comme dim (E) = n elle est libre
maximale et forme donc une base de E.
Correction 560. 1. ...
2. Par définition de f et ce qu’est la somme de deux sous-espaces vecto-
riels, l’image est
Im f = E1 + E2 .
Pour le noyau :

Ker f = {(x1 , x2 ) | f (x1 , x2 ) = 0}


= {(x1 , x2 ) | x1 + x2 = 0}

Mais on peut aller un peu plus loin. En effet un élément (x1 , x2 ) ∈ Ker f ,
vérifie x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 et x1 = −x2 . Donc x1 ∈ E2 . Donc x1 ∈ E1 ∩E2 .
Réciproquement si x ∈ E1 ∩ E2 , alors (x, −x) ∈ Ker f . Donc

Ker f = {(x, −x) | x ∈ E1 ∩ E2 }.

De plus par l’application x 7→ (x, −x), Ker f est isomorphe à E1 ∩ E2 .

531
3. Le théorème du rang s’écrit :

dim Ker f + dim Im f = dim(E1 × E2 ).

Compte tenu de l’isomorphisme entre Ker f et E1 ∩ E2 on obtient :

dim(E1 ∩ E2 ) + dim(E1 + E2 ) = dim(E1 × E2 ).

Mais dim(E1 × E2 ) = dim E1 + dim E2 , donc on retrouve ce que l’on


appelle quelques fois le théorème des quatre dimensions :

dim(E1 + E2 ) = dim E1 + dim E2 − dim(E1 ∩ E2 ).

Correction 567. Montrons ceci par récurence : Pour n = 1, l’assertion est


triviale : x ∈ / ker ϕ alors ϕn−1 (x) 6= 0,
/ ker ϕ ⇒ ϕ(x) 6= 0. Supposons que si x ∈
(n > 2). Fixons x ∈ / ker ϕ, Alors par hypothèses de récurrence ϕn−1 (x) 6= 0,
mais ϕ (x) = ϕ(ϕn−2 (x)) ∈ Im ϕ donc ϕn−1 (x) ∈
n−1
/ ker ϕ grâce à l’hypothèse
n−1 n
sur ϕ. Ainsi ϕ(ϕ (x)) 6= 0, soit ϕ (x) 6= 0. Ce qui termine la récurrence.
Correction 569. (i) ⇒ (ii) Supposons ker f = Im f . Soit x ∈ E, alors
f (x) ∈ Im f donc f (x) ∈ ker f , cela entraine f (f (x)) = 0 ; donc f 2 = 0.
De plus d’après la formule du rang dim ker f + rg f = n, mais dim ker f =
dim Im f = rg f , ainsi 2 rg f = n.
(ii) ⇒ (i) Si f 2 = 0 alors Im f ⊂ ker f car pour y ∈ Im f il existe x tel que
y = f (x) et f (y) = f 2 (x) = 0. De plus si 2 rg f = n alors par la formule Du
rang dim ker f = rg f c’est-à-dire dim ker f = dim Im f . Nous savons donc
que Im f est inclus dans ker f mais ces espaces sont de même de dimension
donc sont égaux : ker f = Im f .
Correction 573. On va montrer g(Ker f ) ⊂ Ker f . Soit y ∈ g(Ker f ). Il
existe x ∈ Ker f tel que y = g(x). Montrons y ∈ Ker f :

f (y) = f (g(x)) = f ◦ g(x) = g ◦ f (x) = g(0) = 0.

On fait un raisonnement similaire pour l’image.


Correction 575. Pour montrer l’égalité ker f ∩ Im f = f (ker f 2 ), nous mon-
trons la double inclusion.
Soit y ∈ ker f ∩ Im f , alors f (y) = 0 et il existe x tel que y = f (x). De
plus f 2 (x) = f (f (x)) = f (y) = 0 donc x ∈ ker f 2 . Comme y = f (x) alors
y ∈ f (ker f 2 ). Donc ker f ∩ Im f ⊂ f (ker f 2 ).
Pour l’autre inclusion, nous avons déjà que f (ker f 2 ) ⊂ f (E) = Im f . De
plus f (ker f 2 ) ⊂ ker f , car si y ∈ f (ker f 2 ) il existe x ∈ ker f 2 tel que
y = f (x), et f 2 (x) = 0 implique f (y) = 0 donc y ∈ ker f . Par conséquent
f (ker f 2 ) ⊂ ker f ∩ Im f .

532
Correction 577. 1. Par exemple f (x, y) = (0, x) alors Ker f = Im f =
{0} × R = {(0, y) | y ∈ R}.
2. Par exemple l’identité : f (x, y) = (x, y). En fait un petit exercice est
de montrer que les seules applications possibles sont les applications
bijectives (c’est très particulier aux applications de R2 dans R2 ).
3. L’application nulle : f (x, y) = (0, 0). Exercice : c’est la seule possible !
Correction 580. 1. Comment est définie φ à partir de la définition sur les
éléments de la base ? Pour x ∈ E alors x s’écrit dans la base {e1 , e2 , e3 },
x = α1 e1 + α2 e2 + α3 e3 . Et φ est définie sur E par la formule
φ(x) = α1 φ(e1 ) + α2 φ(e2 ) + α3 φ(e3 ).
Soit ici :
φ(x) = (α1 + α2 + α3 )e1 + (α1 − α2 ) + λα3 e3 .
Cette définition rend automatiquement φ linéaire (vérifiez-le si vous
n’êtes pas convaincus !).
2. On cherche à savoir si φ est injective. Soit x ∈ E tel que φ(x) = 0 donc
(α1 + α2 + α3 )e1 + (α1 − α2 ) + λα3 e3 = 0. Comme {e1 , e2 , e3 } est une
base alors tous les coefficients sont nuls :
α1 + α2 + α3 = 0, α1 − α2 = 0, λα3 = 0.
Si λ 6= 0 alors en resolvant le système on obtient α1 = 0, α2 = 0,
α3 = 0. Donc x = 0 et φ est injective.
Si λ = 0, alors φ n’est pas injective, en resolvant le même système
on obtient des solutions non triviales, par exemple α1 = 1, α2 = 1,
α3 = −2. Donc pour x = e1 + e2 − 2e3 on obtient φ(x) = 0.
3. On peut soit faire des calcul soit appliquer la formule du rang. Exa-
minons cette deuxième méthode. φ est surjective si et seulement si la
dimension de Im φ est égal à la dimension de l’espace d’arrivée (ici E
de dimension 3). Or on a une formule pour dim Im φ :
dim Ker φ + dim Im φ = dim E.
Si λ 6= 0, φ est injective donc Ker φ = {0} est de dimension 0. Donc
dim Im φ = 3 et φ est surjective.
Si λ = 0 alors φ n’est pas injective donc Ker φ est de dimension au
moins 1 (en fait 1 exactement), donc dim Im φ 6 2. Donc φ n’est pas
surjective.
On remarque que φ est injective si et seulement si elle est surjective.
Ce qui est un résultat du cours pour les applications ayant l’espace de
départ et d’arrivée de même dimension (finie).

533
Correction 582. 1. f1 est linéaire. Elle est injective (resp. surjective,
resp. bijective) si et seulement si a 6= −2.
2. f2 n’est pas linéaire.
3. f3 est linéaire. Elle est injective. Elle est surjective ssi a = 0 (si a 6= 0
alors on ne peut pas atteindre la polynôme constant égale à 1 par
exemple).
4. f4 est linéaire. Elle n’est pas injective (f4 (1) = 0) et est surjective.
5. f5 est linéaire. f5 est surjective mais pas injective.
6. f6 est linéaire. f6 n’est pas injective (f6 (X − 2) = 0). f6 est surjective.
Correction 585. 1. Soit P ∈ E et λ ∈ C, alors la divison euclidienne de
AP par B s’écrit AP = Q.B +R, donc en multipliant par λ on obtient :
A.(λP ) = (λQ)B + λR. ce qui est la division euclidienne de A.(λP ) par
B, donc si f (P ) = R alors f (λP ) = λR. Donc f (λP ) = λf (P ).
Soient P, P 0 ∈ E. On écrit les division euclidienne :

AP = Q.B + R, AP 0 = Q0 .B + R0 .

En additionnant :

A(P + P 0 ) = (Q + Q0 )B + (R + R0 )

qui est la division euclidienne de A(P + P 0 ) par B. Donc si f (P ) = R,


f (P 0 ) = R0 alors f (P + P 0 ) = R + R0 = f (P ) + f (P 0 ).
Donc f est linéaire.
2. Sens ⇒. Supposons f est bijective, donc en particulier f est surjective,
en particulier il existe P ∈ E tel que f (P ) = 1 (1 est le polynôme
constant égale à 1). La division euclidienne est donc AP = BQ + 1,
autrement dit AP − BQ = 1. Par le théorème de Bézout, A et B sont
premier entre eux.
3. Sens ⇐. Supposons A, B premiers entre eux. Montrons que f est injec-
tive. Soit P ∈ E tel que f (P ) = 0. Donc la division euclidienne s’écrit :
AP = BQ + 0. Donc B divise AP . Comme A et B sont premiers entre
eux, par le lemme de Gauss, alors B divise P . Or B est de degré n + 1
et P de degré moins que n, donc la seule solution est P = 0. Donc f
est injective. Comme f : E −→ E et E est de dimension finie, alors f
est bijective.
Correction 589. 1. Montrons que si ϕ est un isomorphisme, l’image de
toute base de E est une base de F : soit B = {e1 , . . . , en } une base de
E et nommons B 0 la famille {ϕ(e1 ), . . . , ϕ(en )}.

534
(a) B 0 est libre. Soient en effet λ1 , . . . , λn ∈ R tels que λ1 ϕ(e1 ) +
· · · + λn ϕ(en ) = 0. Alors ϕ(λ1 e1 + · · · + λn en ) = 0 donc, comme
ϕ est injective, λ1 e1 + · · · + λn en = 0 puis, comme B est libre,
λ1 = · · · = λn = 0.
(b) B 0 est génératrice. Soit y ∈ F . Comme ϕ est surjective, il existe
x ∈ E tel que y = ϕ(x). Comme B est génératrice, on peut choisir
λ1 , · · · , λn ∈ R tels que x = λ1 e1 + · · · + λn en . Alors y = λ1 ϕ(e1 ) +
· · · + λn ϕ(en ).
2. Supposons que l’image par ϕ de toute base de E soit une base F . Soient
B = {e1 , . . . , en } une base de E et B 0 la base {ϕ(e1 ), . . . , ϕ(en )}.
(a) Im (ϕ) contient B 0 qui est une partie génératrice de F . Donc ϕ est
surjective.
(b) Soit maintenant x ∈ E tel que ϕ(x) = 0. Comme B est une base,
il existe λ1 , . . . , λn ∈ R tels que x = λ1 e1 + · · · + λn en . Alors
ϕ(x) = 0 = λ1 ϕ(e1 ) + · · · + λn ϕ(en ) donc puisque B 0 est libre :
λ1 = · · · = λn = 0. En conséquence si ϕ(x) = 0 alors x = 0 : ϕ est
injective.
Correction 600. 1. La seule fonction qui est à la fois paire et impaire est
la fonction nulle : P ∩ I = {0}. Montrons qu’une fonction f : R −→ R
se décompose en une fonction paire et une fonction impaire. En effet :
f (x) + f (−x) f (x) − f (−x)
f (x) = + .
2 2
La fonction x 7→ f (x)+f 2
(−x)
est paire (le vérifier !), la fonction x 7→
f (x)−f (−x)
2
est impaire. Donc P + I = E. Bilan : E = P ⊕ I.
2. Le projecteur sur P de direction I est l’application π : E −→ E qui à f
associe la fonction x 7→ f (x)+f
2
(−x)
. Nous avons bien π ◦ π = π, π(f ) ∈ P
et Ker π = I.
Correction 602. 1. f est bien linéaire...
2. Soit P tel que f (P ) = 0. Alors P vérifie l’équation différentielle

P + (1 − X)P 0 = 0.

Dont la solution est P = λ(X − 1), λ ∈ R. Donc Ker f est de dimension


1 et une base est donnée par un seul vecteur : X − 1.
3. Par le théorème du rang la dimension de l’image est :

dim Im f = dim Rn [X] − dim Ker f = (n + 1) − 1 = n.

535
Il faut donc trouver n vecteurs linéairement indépendants dans Im f .
Évaluons f (X k ), alors
f (X k ) = (1 − k)X k + kX k−1 .
Cela donne f (1) = 1, f (X) = 1, f (X 2 ) = −X 2 + 2X, ... on remarque
que pour k = 2, . . . n, f (X k ) est de degré k sans termes constant. Donc
l’ensemble
{f (X), f (X 2 ), . . . , f (X n )}
est une famille de n vecteurs, appartenant à Im f , et libre (car les degrés
sont distincts). Donc ils forment une base de Im f .
Correction 617. Un calcul donne A3 − A = 4I. Donc A × 14 (A2 − I) = I,
ainsi A est inversible et
 
2 −4 2
1 1
A−1 = (A2 − I) = 1 −2 −1 .
4 4
1 2 −1
Correction 618.
   
0 1 1 0
A= , B= .
0 0 0 0
Correction  621. Montrons que Eest un sous-espace vectoriel de Mn (R).
0 0
 
a 0 c a 0 c
Soient M = 0 b 0 et M = 0 b0 0  deux éléments de E. Alors
  0 
 c 00 a c0 0 a0
c + c0
  
a+a 0 λa 0 λc
M +M 0 =  0 b + b0 0  ∈ E. Pour tout λ ∈ R λM =  0 λb 0 
0
c+c 0 a + a0 λc 0 λa
appartient à E, tout comme la matrice 0. Donc E est un sous-espace vectoriel
de Mn (R).     
a 0 c 1 0 0 0 0 0
Soit M = 0 b 0 un élément de E. Alors M = a 0 0 0+b 0 1 0+
 c 0 a    0 0 1  0 0 0
0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1
c 0 0 0 . Posons M1 = 0 0 0 , M2 = 0 1 0 , M3 = 0 0 0.
      
1 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0
Les matrices M1 , M2 et M3 appartiennent à E et la relation qui précéde
montre queelles
 engendrent  E. D’autre part, si αM1 + βM2 + γM3 = 0, alors
α 0 γ 0 0 0
 0 β 0  = 0 0 0 donc α = β = γ = 0. La famille {M1 , M2 , M3 }
γ 0 α 0 0 0
est libre et engendre E. C’est une base de E.

536
Correction 622. F est un sous espace vectoriel de M2 (R) donc dim (F ) ∈
{0, . . . , 4}. Comme
 F 6= M2 (R) on aaussi dim  (F ) 6= 4. D’autre part les
0 1 0 0 1 0
matrices M1 = , M2 = , M3 = appartiennent à F
0 0 1 0 0 −1
et
 sont linéairement
  indépendantes. En effet, si αM1 + βM2 + γM3 = 0 alors
γ α 0 0
= c’est à dire α = β = γ = 0. Donc dim (F ) ≥ 3 c’est à
β −γ 0 0
dire dim (F ) = 3. Enfin {M1 , M2 , M3 } est une famille libre de trois vecteurs
dans F qui est un espace de dimension 3. C’est donc une base de F .
 
−9 −18
Correction 645. 1. A =
6 12
n
2. Un = A U0
 
−2
3. C’est la droite engendrée par . Le rang est 1.
1
 
−3
4. C’est la droite engendrée par .
2
5. Ce sont deux vecteurs non colinéaires. On a
 
−1 3 0
P AP = D =
0 0
 n+1 
−1 n n −1 −3 −2 · 3n+1
6. On a A = P DP donc A = P D P =
2 · 3n 4 · 3n
7. Donc n x = −137 · 3n+1 − 36 · 3n+1
n
yn = 274(3n ) + 72 · 3n
     
1 3 α
Correction 663. Posons : e1 =  2 , e2 = −1 , e3,α = 2  , e4,β =
   
  −1 1 2
β
 1 . Notons ϕα,β l’application linéaire associée à Mα,β et F = Vect {e1 , e2 }.
0
Par définition de la matrice associée à une application linéaire, Im (ϕα,β ) =
Vect {e1 , e2 , e3,α , e4,β }. En particulier, F ⊂ Im (ϕα,β ). Comme e1 et e2 sont
linéairement indépendants, rg(ϕα,β ) ≥ 2. Ainsi ϕα,β est surjective si et seule-
ment si l’un des deux vecteurs e3,α ou e4,β n’appartient pas à F . En ce cas en
effet, rg(ϕα,β ) = 3 = dim R3 . Or e3,α et e4,β appartiennent à F si et seulement
si il existe λ, λ0 , µ, µ0 ∈ R tels que : e3,α = λe1 + µe2 et e4,β = λ0 e1 + µ0 e2 .
Un petit calcul montre donc que ϕα,β n’est pas surjective si et seulement si
α = 22 et β = 4. Donc ϕα,β est surjective si et seulement si α 6= 22 ou β 6= 4.

537
Correction 665. L(E) est isomorphe à Mn (R) donc est de dimension finie
2
n2 . La famille {idE , ϕ, . . . , ϕn } compte n2 + 1 vecteurs donc est liée c’est à
dire : il existe λ0 , . . . , λn2 dans R, non tous nuls et tels que λ0 idE + λ1 ϕ +
2 2
· · · + λn2 ϕn = 0. Le polynôme P (X) = λ0 + λ1 X + · · · + λn2 X n répond donc
à la question.
p
Correction 672. 1. Soit r = q
∈ Q et x ∈
/ Q. Par l’absurde supposons
p0
que r + x ∈ Q alors il existe deux entiers p0 , q 0 tels que r + x = q0
. Donc
p0 p qp0 −pq 0
x= q0
− q
= qq 0
∈ Q ce qui est absurde car x ∈
/ Q.
0 0
De la même façon si rx ∈ Q alors rx = pq0 Et donc x = pq0 pq . Ce qui est
absurde.
√ √
2. Supposons que 2 ∈ Q alors il existe deux entiers p, q tels que 2 = pq .
De plus nous pouvons supposer que la fraction est irréductible (p et q
sont premiers entre eux). En élevant l’égalité au carré nous obtenons
q 2 × 2 = p2 . Donc p2 est un nombre pair, cela implique que p est un
nombre pair (si vous n’êtes pas convaincu écrivez la contraposée “p
impair ⇒ p2 impair”). Donc p = 2 × p0 avec p0 ∈ N, d’où p2 = 4 × p0 2 .
Nous obtenons q 2 = 2 × p0 2 . Nous en déduisons maintenant que q 2
est pair et comme ci-dessus que q est pair. Nous obtenons ainsi une
contradiction car p et q étant tous les deux pairs la fraction pq n’est pas

irréductible et aurait pu être simplifier. Donc 2 ∈ / Q.

0 0
3. Soient r, r deux rationnels√avec r < r . Notons a = 2(r0 − r). Choi-
sissons n ∈ N tel que n > 2. Et posons
a
x=r+ .
n
√ 0
D’une part x ∈]r, r0 [ et d’après les deux premières questions 2 r n−r ∈

/
0
Q. Et donc x est un nombre irrationnel compris entre r et r .
Correction 678. 1. Soit αβ ∈ Q avec α ∧ β = 1. Pour p( αβ ) = 0, alors
Pn   i
α
i=1 ai β = 0. Après multiplication par β n nous obtenons l’égalité
suivante :
an αn + an−1 αn−1 β + · · · + a1 αβ n−1 + a0 β n .
En factorisant les derniers termes de cette somme par β, nous écrivons
an αn + βq = 0. Ceci entraı̂ne que β divise an αn , mais comme β et αn
sont premier entre eux (car α ∧ β = 1) alors par le théorème de Gauss
β divise an . De même en factorisant les premiers termes de la somme
ci-dessus par α nous obtenons αq 0 + a0 β n = 0 et par un raisonnement
similaire α divise a0 .

538
√ √ √ √ 2
2. Notons γ = 2 + 3. Alors γ 2 = 5 + 2 2 3 Et donc (γ 2 − 5) =
4 × 2 × 3, Nous choisissons p(x) = (x2 − 5)5 − 24, qui s’écrit aussi
p(x) = x4 − 10x2 + 1. Vu notre choix de p, nous avons p(γ) = 0. Si
nous supposons que γ est rationnel, alors γ = αβ et d’après la première
question α divise le terme constant de p, c’est-à-dire 1. Donc α = ±1.
De même β divise le coefficient du terme de plus au degré de p, donc
β divise 1, soit β = 1. Ainsi γ = ±1, ce qui est évidemment absurde !

Correction 680. 1. Soit p = 2001 2001 . . . 2001 et q = 10000 0000 . . . 0000 =


10 . Alors Nn = pq .
4n

2. Remarquons que 10 000 × M = 2001, 2001 2001 . . . Alors 10 000 × M −


2001
M = 2001 ; donc 9999 × M = 2001 d’où M = 9999 .
3. 0, 111 . . . = 19 , 0, 222 . . . = 29 , etc. D’où P = 19 + 29 + · · · + 99 = 1+2+···+9
9
=
45
9
= 5.
ln 3
Correction 682. Par l’absurde supposons que ln 2
est un rationnel. Il s’écrit
p
q
avec p > 0, q > 0 des entiers. On obtient q ln 3 = p ln 2. En prenant
q p
l’exponentielle : exp(q ln 3) = exp(p ln 2) soit 3 = 2 . Si p > 1 alors 2 divise
3q , ce qui est absurde. Donc p = 0 ou p = 1. Donc 3q = 2 ou 3q = 1. La
ln 3
seule solution possible est p = 0, q = 0. Ce qui contredit q 6= 0. Donc ln 2
est
irrationnel.

Correction 685. Soit (un ) une suite convergeant vers ` ∈ R. Par définition

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n > N |un − `| < ε.

Choisissons ε = 1, nous obtenons le N correspondant. Alors pour n > N ,


nous avons |un − `| < 1, soit ` − 1 < un < ` + 1. Notons M = maxn=1,...,N {un }
et puis M 0 = max(M, ` + 1). Alors pour tout n ∈ N un ≤ M 0 . De même en
posant m = minn=1,...,N {un } et m0 = min(m, ` − 1) nous obtenons pour tout
n ∈ N, un ≥ m0 .

Correction 686. Beaucoup d’entre vous ont compris que un n’avait pas de
limite, mais peu sont arrivés à en donner une démonstration formelle. En
effet, dès lors qu’on ne sait pas qu’une suite (un ) converge, on ne peut pas
écrire lim un , c’est un nombre qui n’est pas défini. Par exemple l’égalité

lim (−1)n + 1/n = lim (−1)n


n→∞ n→∞

n’a pas de sens. Par contre voilà ce qu’on peut dire : Comme la suite 1/n
tend vers 0 quand n → ∞, la suite un est convergente si et seulement si la

539
suite (−1)n l’est. De plus, dans le cas où elles sont toutes les deux conver-
gentes, elles ont même limite. Cette affirmation provient tout simplement du
théorème suivant
Théorème : Soient un et vn deux suites convergeant vers deux limites l et
l0 . Alors la suite wn = un + vn est convergente (on peut donc parler de sa
limite) et lim wn = l + l0 .
De plus, il n’est pas vrai que toute suite convergente doit forcément être
croissante et majorée ou décroissante et minorée. Par exemple, (−1)n /n est
une suite qui converge vers 0 mais qui n’est ni croissante, ni décroissante. A
ce propos d’ailleurs, on ne dit pas d’une suite qu’elle est croissante pour n
pair et décroissante pour n impair même si je comprends ce que cela signifie.
On dit qu’une telle suite n’est ni croissante ni décroissante (et c’est tout).
Voici maintenant un exemple de rédaction de l’exercice. On veut montrer que
la suite un n’est pas convergente. Supposons donc par l’absurde qu’elle soit
convergente et notons l = limn→∞ un . (Cette expression a un sens puisqu’on
suppose que un converge).
Rappel 1. Une sous-suite de un (on dit aussi suite extraite de un ) est une
suite vn de la forme vn = uφ(n) où φ est une application strictement croissante
de N dans N. Cette fonction φ correspond “au choix des indices qu’on veut
garder” dans notre sous-suite. Par exemple, si on ne veut garder dans la suite
un que les termes pour lesquels n est un multiple de trois, on pourra poser
φ(n) = 3n, c’est à dire vn = u3n .
Considérons maintenant les sous-suites vn = u2n et wn = u2n+1 de (un ). On
a que vn = 1 + 1/2n → 1 et que wn = −1 + 1/(2n + 1) → −1. Or on a le
théorème suivant sur les sous-suites d’une suite convergente :
Théorème : Soit (un ) une suite convergeant vers la limite l (le théorème est
encore vrai si l = +∞ ou l = −∞). Alors, toute sous-suite (vn ) de (un ) a
pour limite l.
Par conséquent, ici, on a que lim vn = l et lim wn = l donc l = 1 et l = −1
ce qui est une contradiction. L’hypothèse disant que (un ) était convergente
est donc fausse. Donc (un ) ne converge pas.
Montrons que (un ) est bornée. On a que

−1 ≤ (−1)n 6 1

0 6 1/n 6 1
donc
−1 6 un 6 2
donc (un ) est bornée.

540
Rappel 2. Le théorème de Bolzano-Weı̈erstrass dit ceci : Soit (un ) une suite
de réels bornée. Alors, il existe une sous-suite de (un ) qui est convergente.
(C’est un théorème très puissant).
Ici, on nous demande d’exhiber une sous-suite de (un ) qui soit convergente.
Mais on a déjà vu que vn = u2n → 1. vn = u2n est donc une suite extraite
convergente.
Remarque : Il y a d’autres sous-suites convergentes : (u4n ) (u2n ), (un! ) et
(u3n ) sont des sous-suites convergentes de (un ).

Correction 691. Explicitons la formule pour max(x, y). Si x > y, alors


|x − y| = x − y donc 12 (x + y + |x − y|) = 21 (x + y + x − y) = x. De même si
x 6 y, alors |x − y| = −x + y donc 12 (x + y + |x − y|) = 21 (x +y − x + y) = y.
Pour 3 élément, nous avons max(x, y, z) = max max(x, y), z , donc d’après
les formules pour 2 éléments :

max(x, y) + z + | max(x, y) − z|
max(x, y, z) =
2
1
2
(x + y + |x − y|) + z + 12 (x + y + |x − y|) − z
= .
2
Correction 692. (u2k )k tend vers +∞ et donc le seul majorant de A est +∞
et donc sup A = +∞. D’autre part toutes les valeurs de (un ) sont positives
et (u2k+1 )k tend vers 0, donc inf A = 0.

Correction 693. 1. [0, 1] ∩ Q. Les majorants : [1, +∞[. Les minorants :


] − ∞, 0]. La borne supérieure : 1. La borne inférieure : 0. Le plus grand
élément : 1. Le plus petit élément 0.
2. ]0, 1[∩Q. Les majorants : [1, +∞[. Les minorants : ] − ∞, 0]. La borne
supérieure : 1. La borne inférieure : 0. Il nexiste pas de plus grand
élément ni de plus petit élément.
3. N. Pas de majorants, pas de borne supérieure, ni de plus grand élément.
Les minorants : ]−∞, 0]. La borne inférieure : 0. Le plus petit élément :
0.
n o
4. (−1)n + 1
n2
,n ∈ N∗ . Les majorants : [ 54 , +∞[. Les minorants : ] −
∞, −1]. La borne supérieure : 54 . La borne inférieure : −1. Le plus grand
élément : 45 . Pas de plus petit élément.

Correction 703. 1. Soient A et B deux parties bornées de R. On sait


que Sup A est un majorant de A, c’est à dire, ∀a ∈ A, a 6 Sup A. De
même, ∀b ∈ B, b ≤ Sup B. On veut montrer que Sup A + Sup B est un
majorant de A + B. Soit donc x ∈ A + B. Cela signifie que x est de la

541
forme a + b pour un a ∈ A et un b ∈ B. Or a 6 Sup A, et b ≤ Sup B,
donc x = a + b 6 Sup A + Sup B. Comme ce raisonnement est valide
pour tout x ∈ A + B cela signifie que Sup A + Sup B est un majorant
de A + B.
2. On veut montrer que, quel que soit ε > 0, Sup A + Sup B − ε n’est pas
un majorant de A + B. On prend donc un ε > 0 quelconque, et on veut
montrer que Sup A + Sup B − ε ne majore pas A + B. On s’interdit
donc dans la suite de modifier ε. Comme Sup A est le plus petit des
majorants de A, Sup A − ε/2 n’est pas un majorant de A. Cela signifie
qu’il existe un élément a de A tel que a > Sup A − ε/2. Attention :
Sup A − ε n’est pas forcément dans A. Sup A non plus. Et il n’est pas
non plus vrai que ∀a ∈ A a > Sup A − ε/2. On ne choisit donc pas ce
a. De la même manière, il existe b ∈ B tel que b > Sup B − ε/2. Or
l’élément x défini par x = a + b est un élément de A + B, et il vérifie
x > (Sup A − ε/2) + (Sup B − ε/2) = Sup A + Sup B − ε. Ceci implique
que Sup A + Sup B − ε n’est pas un majorant de A + B.
3. Sup A + Sup B est un majorant de A + B d’après la partie 1. Mais,
d’après la partie 2., dès qu’on prend un ε > 0, Sup A + Sup B − ε n’est
pas un majorant de A + B. Donc Sup A + Sup B est bien le plus petit
des majorants de A + B, i.e. Sup (A + B) = Sup A + Sup B.
Correction 704. 1. Vrai.
2. Vrai.
3. Vrai.
4. Faux. L’égalité peut ne pas être stricte.
5. Vrai.
6. Vrai.
Correction 718.
√ √ √
a+ b62 a+b
√ √
⇔ ( a + b)2 6 2(a + b)

car les termes sont positifs, et la fonction x 7→ x2 est croissante sur R+ .


√ √
⇔ a + b + 2 a b 6 2(a + b)
√ √
⇔a+b−2 a b>0
√ √
⇔ ( a − b)2 > 2.
La denière proposition est toujours vraie, et donc par équivalence, nous ob-
tenons l’inégalité recherchée.

542
Correction 724. 1. Calculons d’abord f (0). f (1) = f (1 + 0) = f (1) +
f (0) Donc f (0) = 0. Montrons le résultat demandé par récurrence :
pour n = 1, nous avons bien f (1) = 1 × f (1). Si f (n) = nf (1) alors
f (n + 1) = f (n) + f (1) = nf (1) + f (1) = (n + 1)f (1).
2. 0 = f (0) = f (−1 + 1) = f (−1) + f (1). Donc f (−1) = −f (1). Puis
comme ci-dessus f (−n) = nf (−1) = −nf (1).
3. Soit q = ab . Alors f (a) = f ( ab + ab + · · · + ab ) = f ( ab ) + · · · + f ( ab ) (b
termes dans cette somme). Donc f (a) = bf ( ab ). Soit af (1) = bf ( ab ). Ce
qui s’écrit aussi f ( ab ) = ab f (1).
4. Soit x ∈ R Soit (αi ) une suite croissante de rationnels qui tend vers x.
Soit (βi ) une suite décroissante de rationnels qui tend vers x :
α1 ≤ α2 ≤ α3 ≤ . . . ≤ x ≤ · · · ≤ β2 ≤ β1 .
Alors comme αi ≤ x ≤ βi et que f est croissante nous avons f (αi ) ≤
f (x) ≤ f (βi ). D’après la question précédent cette inéquation devient :
αi f (1) ≤ f (x) ≤ βi f (1). Comme (αi ) et (βi ) tendent vers x. Par
le théorème des “gendarmes” nous obtenons en passant à la limite :
xf (1) ≤ f (x) ≤ xf (1). Soit f (x) = xf (1).
Correction 732. 1. Vraie. Toute sous-suite d’une suite convergente est
convergente et admet la même limite.
2. Faux. Un contre-exemple est la suite (un )n définie par un = (−1)n .
Alors (u2n )n est la suite constante (donc convergente) de valeur 1, et
(u2n+1 )n est constante de valeur −1. Cependant la suite (un )n n’est pas
convergente.
3. Vraie. La convergence de la suite (un )n vers `, que nous souhaitons
démontrer, s’écrit :
∀ε > 0 ∃N ∈ N tel que (n > N ⇒ |un − `| < ε.
Fixons ε > 0. Comme, par hypothèse, la suite (u2p )p converge vers `
alors il existe N1 tel
2p > N1 ⇒ |u2p − `| < ε.
Et de même, pour la suite (u2p+1 )p il existe N2 tel que
2p + 1 > N1 ⇒ |u2p+1 − `| < ε.
Soit N = max(N1 , N2 ), alors
n > N ⇒ |un − `| < ε.
Ce qui prouve la convergence de (un )n vers `.

543
Correction 739. 1. Suite non convergente car non bornée.
2. Suite convergente vers 0.
1
3. Suite non convergente car la sous-suite u2p = 1 + 2p est toujours plus
1
grande que 1. Alors que la sous-suite u2p+1 = −1 + 2p+1 est toujours
plus petite que 0.
Correction 740. Soit (un )n une suite d’entiers qui converge vers ` ∈ R.
Dans l’intervalle I =]` − 21 , ` + 12 [ de longueur 1, il existe au plus un élément
de N. Donc I ∩ N est soit vide soit un singleton {a}.
La convergence de (un )n s’écrit :
∀ε > 0 ∃N ∈ N tel que (n > N ⇒ |un − `| < ε).
Fixons ε = 21 , nous obtenons le N correspondant. Et pour n > N , un ∈ I.
Mais de plus un est un entier, donc
n > N ⇒ un ∈ I ∩ N.
En conséquent, I ∩ N n’est pas vide (par exemple uN en est un élément) donc
I ∩ N = {a}. L’implication précédente s’écrit maintenant :
n > N ⇒ un = a.
Donc la suite (un )n est stationnaire (au moins) à partir de N . En prime, elle
est bien évidemment convergente vers ` = a ∈ N.
Correction 741. 1. La fonction t 7→ 1t est décroissante sur [n, n+1] donc
Z n+1
1 dt 1
6 6
n+1 n t n
(C’est un encadrement de l’aire de l’ensemble des points (x, y) du plan
tels que x ∈ [n, n + 1] et 0 6 y 6 1/x par l’aire de deux rectangles.)
Nous obtenons l’inégalité :
1 1
6 ln(n + 1) − ln(n) 6 .
n+1 n
1
2. Hn = n1 + n−1 +· · ·+ 12 +1, nous majorons chaque terme de cette somme
en utilisant l’inégalité k1 6 ln(k) − ln(k − 1) obtenue précédemment :
nous obtenons Hn 6 ln(n) − ln(n − 1) + ln(n − 1) − ln(n − 2) + · · · +
ln 2 − ln 1 + 1. Cette somme est télescopique (la plupart des termes
s’éliminent et en plus ln 1 = 0) et donne Hn 6 ln n + 1.
L’autre inégalité s’obtient de la façon similaire en utilisant l’inégalité
ln(k + 1) − ln(k) 6 k1 .

544
3. Comme Hn > ln(n + 1) et que ln(n + 1) → +∞ quand n → +∞ alors
Hn → +∞ quand n → +∞.
1
4. un+1 − un = Hn+1 − Hn − ln(n + 1) + ln(n) = n+1 − (ln n + 1 − ln n) ≤ 0
1
d’après la première question. Donc un+1 − un = f ( n+1 ) 6 0. Donc
un+1 6 un et la suite (un ) est décroissante.
Enfin comme Hn > ln(n + 1) alors Hn > ln n et donc un > 0.
5. La suite (un ) est décroissante et minorée (par 0) donc elle converge vers
un réel γ. Ce réel γ est la constante d’Euler (Leonhard Euler, 1707-
1783, mathématicien d’origine suisse). Cette constante vaut environ
0, 5772156649 . . . mais on ne sait pas si γ est rationnel ou irrationnel.
Correction 745. 1. un+q = cos 2(n+q)π
q
= cos 2(n)π
q
+ 2π = cos 2(n+q)π
q
=
un .
2. unq = cos 2(nq)π
q
= cos 2nπ = 1 = u0 et unq+1 = cos 2(nq+1)π
q
= cos 2πq
=
u1 . Supposons, par l’absurde que (un ) converge vers `. Alors la sous-
suite (unq )n converge vers ` comme unq = u0 = 1 pout tout n alors
` = 1. D’autre part la sous-suite (unq+1 )n converge aussi vers `, mais
unq+1 = u1 = cos 2πq
, donc ` = cos 2π
q
. Nous obtenons une contradiction

car pour q ≥ 2, nous avons cos q 6= 1. Donc la suite (un ) ne converge
pas.
Correction 768. 1. La fonction polynomiale P (x) := x3 − 3x + 1 est
continue et dérivable sur R et sa dérivée est P 0 (x) = 3x2 − 3, qui est
strictement négative sur ] − 1, +1[. Par conséquent P est strictement
décroissante sur ]−1, +1[. Comme P (0) = 1 > 0 et P (1/2) = −3/8 < 0
il en résulte grâce au théorème des valeurs intermédiaires qu’il existe
un réel unique α ∈]0, 1/2[ tel que P (α) = 0.
2. Comme f (x) − x = (x3 − 3x + 1)/9 il en résulte que α est l’unique
solution de l’équation f (x) = x dans ]0, 1/2[.
3. Comme f 0 (x) = (x2 + 2)/3 > 0 pour tout x ∈ R, on en déduit que f est
strictement croissante sur R. Comme f (0) = 1/9 et limx→+∞ f (x) =
+∞, on en déduit que f (R+ ) = [1/9, +∞[. Comme x1 = f (x0 ) = 1/
9 > 0 = x0 , et que f est strictement croissante sur R+ , on en déduit
par récurrence que xn+1 > xn pour tout n ∈ N ce qui prouve que la
suite (xn ) est croissante.
4. Un calcul simple montre que f (1/2) < 1/2. Comme 0 = x0 < 1/2 et
que f est croissante on en déduit par récurrence que xn < 1/2 pour
tout n ∈ N.
5. D’après les questions précédentes, la suite (xn ) est croissante et majorée
elle converge donc vers un nombre réel l ∈]0, 1/2]. De plus comme

545
xn+1 = f (xn ) pour tout n ∈ N, on en déduit par continuité de f que
` = f (`). Comme f (1/2) < 1/2, On en déduit que ` ∈]0, 1/2[ et vérifie
l’équation f (`) = `. D’après la question 2, on en déduit que ` = α et
donc (xn ) converge vers α.
2
Correction 792. Remarquons d’abord que 1 − k12 = 1−k k2
= (k−1)(k+1)
k.k
. En
écrivant les fractions de un sous la cette forme, l’écriture va se simplifier
radicalement :
(2 − 1)(2 + 1) (3 − 1)(3 + 1) (k − 1)(k + 1) (k)(k + 2) (n − 1)(n + 1)
un = ··· ···
2.2 3.3 k.k (k + 1).(k + 1) n.n
Tous les termes des numérateurs se retrouvent au dénominateur (et vice-
versa), sauf aux extrémités. D’où :
1n+1
un = .
2 n
1
Donc (un ) tends vers 2
lorsque n tend vers +∞.
Correction 797. 1. 0.
2. 1.
3. 7/30.
4. 1/2.
5. 1.
6. −3/2.
7. 1.
8. 3.
9. 1 ; 2.
10. 3/4.
11. 0.
12. 0.
13. 1/3.
Correction 798. 1.
2
u2n + a

1
u2n+1 −a= −a
4 un
1
= 2
(u4n − 2au2n + a2 )
4un
1 (u2n − a)2
=
4 u2n

546
2. Il est clair que pour n > 0 on a un > 0. D’après l’égalité précédente

pour n > 0, u2n+1 − a et comme un+1 est positif alors un+1 > a.
 
Soit n > 1. Calculons le quotient de un+1 par un : uun+1 = 1
2
1 + a
u2n
a √ un+1
n

or u2 6 1 car un > a. Donc un 6 1 et donc un+1 6 un . La suite


n
(un )n>1 est donc décroissante.

3. La suite (un )n>1 est décroissante et minorée par a donc elle converge
vers une limite ` > 0. D’après la relation
 
1 a
un+1 = un +
2 un

quand n → +∞ alors un → ` et un+1 → `. À la limite nous obtenons


la relation
1 a
`= `+ .
2 `

La
√ seule solution positive est ` = a. Conclusion (un ) converge vers
a.
4. La relation
(u2n − a)2
u2n+1 − a =
4u2n
s’écrit aussi
√ √
√ √ (un − a)2 (un + a)2
(un+1 − a)(un+1 + a) = .
4u2n

Donc
√ 2
√ √

2 1 un + a
un+1 − a = (un − a) √
4(un+1 + a) un
√ 2


1 a
6 (un − a)2 √ 1+
4(2 a) un
√ 2 1
6 (un − a) √
2 a


5. Par récurrence pour n = 1, u1 − a 6 1. Si la proposition est vraie

547
rang n, alors
√ 1 √
un+1 − a 6 √ (un − a)2
2 a
2n−1 !2


1 k
6 √ (2 a)2 √
2 a 2 a
2 n


k
62 a √
2 a


6. Soit u0 = 3, alors u1 = 12 (3 + 10 ) = 3, 166 . . .. Comme 3 6 10 6 u1
√ 3
donc u1 − 10 √ ≤ 0.166 . . .. Nous pouvons choisir k = 0, 17. Pour que
l’erreur un − a soit inférieure à 10−8 il suffit de calculer le terme u4
car alors l’erreur (calculée par la formule de la question précédente) est
inférieure à 1, 53 × 10−10 . Nous obtenons u4 = 3, 16227766 . . .
Correction 799. 1. La suite (un ) est strictement croissante, en effet un+1 −
1
un = (n+1)! > 0. La suite (vn ) est strictement décroissante :

1 1 1 1 1 1 2
vn+1 −vn = un+1 −un + − = + − = ( −1).
(n + 1)! n! (n + 1)! (n + 1)! n! n! n
Donc pour à partir de n ≥ 2, la suite (vn ) est strictement décroissante.
2. Comme un ≤ vn ≤ v2 , alors (un ) est une suite croissante et majorée.
Donc elle converge vers ` ∈ R. De même vn ≥ un ≤ u0 , donc (vn ) est
une suite décroissante et minorée. Donc elle converge vers `0 ∈ R. De
plus vn − un = n!1 . Et donc (vn − un ) tend vers 0 ce qui prouve que
` = `0 .
3. Supposons que ` ∈ Q, nous écrivons alors ` = pq avec p, q ∈ N. Nous
obtenons pour n ≥ 2 :
p
un ≤ ≤ v n .
q
Ecrivons cette égalité pour n = q : uq ≤ pq ≤ vq et multiplions par q! :
q!uq ≤ q! pq ≤ q!vq . Dans cette double inégalité toutes les termes sont
des entiers ! De plus vq = uq + q!1 donc :
p
q!uq ≤ q! ≤ q!uq + 1.
q
Donc l’entier q! pq est égal à l’entier q!uq ou à q!uq + 1 = q!vq . Nous obte-
nons que ` = pq est égal à uq ou à vq . Supposons par exemple que ` = uq ,

548
comme la suite (un ) est strictement croissante alors uq < uq+1 < · · · <
`, ce qui aboutit à une contradiction. Le même raisonnement s’applique
en supposant ` = vq car la suite (vn ) est strictement décroissante. Pour
conclure nous avons montrer que ` n’est pas un nombre rationnel.
En fait ` est le nombre e = exp(1).

Correction 800. 1. Si u0 6 u1 alors comme f est croissante f (u0 ) 6


f (u1 ) donc u1 6 u2 , ensuite f (u1 ) 6 f (u2 ) soit u2 6 u3 ... Par récurrence
on montre que (un ) est décroissante. Comme elle est minorée par a alors
elle converge. Si u0 6 u1 alors la suite (un ) est croissante et majorée
par b donc converge.
Notons ` la limite de (un )n . Comme f est continue alors (f (un )) tend
vers f (`). De plus la limite de (un+1 )n est aussi `. En passant à la limite
dans l’expression un+1 = f (un ) nous obtenons l’égalité ` = f (`).
2. La fonction f est continue et dérivable sur l’intervalle [0, 4] et f ([0, 4]) ⊂
[0, 4]. La fonction f est croissante (calculez sa dérivée). Comme u0 = 4
et u1 = 3 alors (un ) est décroissante. Calculons la valeur de sa limite `. `
est solution de l’équation f (x) = x soit 4x+5 = x(x+3). Comme un > 0
pour tout √n alors ` > 0. La seule solution positive de 4x + 5 = x(x + 3)
est ` = 1+2 21 = 2, 7912 . . .
3. Si f est décroissante alors f ◦ f est croissante (car x 6 y ⇒ f (x) >
f (y) ⇒ f ◦ f (x) ≤ ◦f ◦ f (y)). Nous appliquons la première question
avec la fonction f ◦ f . La suite (u0 , u2 = f ◦ f (u0 ), u4 = f ◦ f (u2 ), . . .)
est monotone et convergente. De même pour la suite (u1 , u3 = f ◦
f (u1 ), u5 = f ◦ f (u3 ), . . .).
4. La fonction f (x) = (1 − x)2 est continue et dérivable de [0, 1] dans
[0, 1]. Elle est décroissante sur cette intervalle. Nous avons u0 = 12 ,
u1 = 41 , u2 = 16 9
, u3 = 0, 19 . . .,... Donc la suite (u2n ) est croissante,
nous savons qu’elle converge et notons `p sa limite. La suite (u2n+1 ) et
décroissante, notons `i sa limite. Les limites `p et `i sont des solutions de
l’équation f ◦f (x) = x. Cette équation s’écrit (1−f (x))2 = x, ou encore
(1 − (1 − x)2 )2 = x soit x2 (2 − x)2 = x. Il y a deux solutions évidentes 0
et 1. Nous factorisons le polynôme x2 (2−x)2 −x en x(x−1)(x−λ)(x−µ) √
2 3− 5
avec λ et µ les solutions√
de l’équation x − 3x + 1 : λ = 2
=
3+ 5
0, 3819 . . . et µ = 2 > 1. Les solutions de l’équation f ◦ f (x) = x
sont donc {0, 1, λ, µ}. Comme (u2n ) est croissante et que u0 = 21 alors
(u2n ) converge vers `p = 1 qui est le seule point fixe de [0, 1] supérieur à
1
2
. Comme (u2n+1 ) est décroissante et que u1 = 14 alors (u2n+1 ) converge
vers `i = 0 qui est le seule point fixe de [0, 1] inférieur à 14 .

549

Correction 801. 1. Soient a, b > 0. On veut démontrer que ab 6 a+b 2
.
Comme les deux membres de cette inégalité sont positifs, cette inégalité
est équivalente à ab 6 ( a+b
2
)2 . De plus,
 2
a+b
ab 6 ⇔ 4ab 6 a2 + 2ab + b
2

⇔ 0 6 a2 − 2ab + b2
ce qui est toujours vrai car a2 − 2ab + b2 est un carré parfait. On a donc
bien l’inégalité voulue.
2. Quitte à échanger a et b (ce qui ne change pas les moyennes arithmétique
et géométrique, et qui préserve le fait d’être compris entre a et b), on
peut supposer que a 6 b. Alors en ajoutant les deux inégalités

a/2 6 a/2 6 b/2

a/2 6 b/2 ≤ b/2,


on obtient
a+b
a6 6 b.
2
De même, comme tout est positif, en multipliant les deux inégalités
√ √ √
a6 a6 b
√ √ √
a6 b≤ b
on obtient √
a6 ab 6 b.
3. Il faut avant tout remarquer que ∀n, un et vn sont strictement posi-
tifs, ce qui permet de dire que les deux suites sont bien définies. On
le démontre par récurrence : c’est clair pour u0 et v0 , et si un et vn
sont strictement positifs alors leurs moyennes géométrique (un+1 ) et
arithmétique (vn+1 ) sont strictement positives.
(a) On veut montrer que ∀n un 6 vn . L’inégalité est claire pour n = 0
grâce aux hypothèses faites sur u0 et v0 . Si maintenant n est plus
grand que 1, un est la moyenne géométrique de un−1 et vn−1 et vn
est la moyenne arithmétique de un−1 et vn−1 , donc, par 1., un 6 vn .
(b) On sait d’après 2. que un 6 un+1 6 vn . En particulier, un 6 un+1
i.e. (un ) est croissante. De même, d’après 2., un 6 vn+1 6 vn . En
particulier, vn+1 6 vn i.e. (vn ) est décroissante.

550
(c) Pour tout n, on a u0 6 un 6 vn 6 v0 . (un ) est donc croissante et
majorée, donc converge vers une limite l. Et (vn ) est décroissante
et minorée et donc converge vers une limite l0 . De plus comme

un+1 = un vn et puisque vn+1 = un +v2
n
, l et l0 doivent vérifier
√ l + l0
l= ll0 et l0 =
2
d’où l = l0 .
Il y a une autre méthode un peu plus longue mais toute aussi valable.
Définition Deux suites un et vn sont dites adjacentes si
1. un 6 vn ,
2. un est croissante et vn est décroissante,
3. lim(un − vn ) = 0.
Alors, on a le théorème suivant :
Théorème : Si un et vn sont deux suites adjacentes, elles sont toutes les
deux convergentes et ont la même limite.
Pour appliquer ce théorème, vu qu’on sait déjà que un et vn vérifient les
points 1 et 2 de la définition, il suffit de démontrer que lim(un − vn ) = 0. On
a d’abord que vn − un > 0. Or, d’après (a)
v n − un
vn+1 − un+1 ≤vn+1 − un = .
2
Donc, si on note wn = vn − un , on a que 0 6 wn+1 6 wn /2. Donc, on
peut démontrer (par récurrence) que 0 6 wn ≤ w2n0 , ce qui implique que
limn→∞ wn = 0. Donc vn − un tend vers 0, et ceci termine de démontrer que
les deux suites un et vn sont convergentes et ont même limite en utilisant le
théorème sur les suites adjacentes.

Correction 803. Notons fn : [0, 1] −→ R la fonction définie par :


n
X
fn (x) = xk − 1.
k=1

1. La fonction fn est continue sur [0, 1]. De plus fn (0) = −1 < 0 et


fn (1) = n − 1 > 0. D’après le théorème des valeurs intermédiaires, fn ,
admet un zéro dans l’intervalle [0, 1]. De plus elle strictement croissante
(calculez sa dérivée) sur [0, 1] donc ce zéro est unique.

551
2. Calculons fn (an−1 ).
n
X
fn (an−1 ) = akn−1 − 1
i=1
n−1
X
= ann−1 + akn−1 − 1
i=1
= ann−1 + fn−1 (an−1 )
= ann−1 (car fn−1 (an−1 ) = 0 par définition de an−1 ).

Nous obtenons l’inégalité

0 = fn (an ) < fn (an−1 ) = ann−1 .

Or fn est strictement croissante, l’inégalité ci-dessus implique donc

an < an−1 .

Nous venons de démontrer que la suite (an )n est décroissante.


Remarquons avant d’aller plus loin que fn (x) est la somme d’une suite
géométrique :
1 − xn+1
fn (x) = − 2.
1−x
Évaluons maintenant fn ( 12 ), à l’aide de l’expression précédente
n+1
1 1 − 21 1
fn ( ) = 1 −2=− < 0.
2 1− 2
2n

Donc fn ( 21 ) < fn (an ) = 0 entraı̂ne 12 < an .


Pour résumé, nous avons montrer que la suite (an )n est strictement
décroissante et minorée par 12 .
3. Comme (an )n est décroissante et minorée par 12 alors elle converge, nous
notons ` sa limite :
1
6 ` < an .
2
Appliquons fn (qui est strictement croissante) à cette inégalité :
1
fn ( ) 6 fn (`) < fn (an ),
2
qui s’écrit aussi :
1
− 6 f (`) < 0,
2n
552
et ceci quelque soit n > 1. La suite (fn (`))n converge donc vers 0
(théorème des “gendarmes”). Mais nous savons aussi que

1 − `n+1
fn (`) = − 2;
1−`
1
donc (fn (`))n converge vers 1−`
− 2 car (`n )n converge vers 0. Donc

1 1
− 2 = 0, d’où ` = .
1−` 2

Correction 835. L’équation caractéristique est :

r2 − r − 1 = 0
√ √
1− 5 1+ 5
dont les solution sont λ = 2
et µ = 2
. Donc un est de la forme

un = αλn + βµn

pour α, β des réels que nous allons calculer grâce à u0 et u1 . En effet u0 =


1 = αλ0 + βµ √
0
donc√α + β = 1. Et comme u1 = 1 = αλ1 + βµ1 nous
obtenons√ α 1−2 5 + β 1+2 5 = 1. En résolvant

ces deux équations nous obtenons
5−1 1+ 5
α = √5 2 = √5 (−λ) et β = √5 2 = √15 (µ). Nous écrivons donc pour
1 1 1

finir :
1
un = √ µn+1 − λn+1 .

5
Correction 837. L’équation caractéristique est :

r2 − 3r + 2 = 0

dont les solutions sont λ = 2 et µ = 1. Donc un est de la forme

un = α2n + β1n = α2n + β

Or la suite (2n )n tend vers +∞. Donc si (un )n est bornée alors α = 0.
Donc (un )n est la suite constante égale à β. Réciproquement toute suite
constante qui vérifie un = β pour n ∈ N vérifie bien la relation de récurrence
un+2 = 3un+1 − 2un . Donc les suites cherchées sont les suites constantes.

Correction 867. 1. On a pour tout x, y ∈ R |x − y| ≥ | |x| − |y| | (c’est


la deuxième formulation de l’inégalité triangulaire). Donc pour tout
x ∈ I :| |f (x)| − |f (a)| | ≤ |f (x) − f (a)|. L’implication annoncée résulte
alors immédiatement de la définition de l’assertion limx→a f (x) = f (a).

553
2. Si f, g sont continues alors αf + βg est continue sur I, pour tout α, β ∈
R. Donc les fonctions f + g et f − g sont continues sur I. L’implication
de 1. prouve alors que |f − g| est continue sur I, et finalement en
réutilisant l’argument donné ci dessus, on peut conclure :
La fonction sup(f, g) = 21 (f + g + |f − g|) est continue sur I.
Correction 870. 1. g(a) = f ( a+b
2
) − f (a) et g( a+b
2
) = f (b) − f ( a+b
2
).
Comme f (a) = f (b) alors f (a) = −g( 2 ). Donc g(a) ≤ 0 et g( a+b
a+b
2
) ≥
0 ou bien g(a) ≥ 0 et g( a+b 2
) ≤ 0. D’après le théorème des valeurs
intermédiaires, f s’annule en c pour un c entre a et a+b 2
.
2. t dénote le temps (en heure). d(t) dénote la distance parcourue (en km)
entre les instants 0 et t, nous supposons que la fonction t 7→ d(t) est
continue. Soit f (t) = d(t) − 4t. f (0) = 0 et par hypothèse f (1) = 0.
Appliquons la question précédente avec a = 0, b = 1. Il existe c ∈ [0, 21 ]
tel que g(c) = 0, c’est-à-dire f (c + 21 ) = f (c). Donc d(c + 21 ) − d(c) =
4(c + 12 ) − 4c = 2. Donc entre c et c + 21 , (soit 1/2 heure), la parcourt
est de 2 km.
Correction 871. Il existe x < 0 tel que f (x) < 0 et y > 0 tel que f (y) > 0,
d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe z ∈]x, y[ tel que
f (z) = 0. Donc f s’annule. Les polynômes de degré impair vérifient les
propriétés des limites, donc s’annulent. Ceci est faux, en général, pour les
polynômes de degré pair, par exemple regardez f (x) = x2 + 1.
Correction 873. Comme f (x)2 = 1 alors f (x) = ±1. (Atttention ! Cela ne
veut pas dire que la fonction est constante égale à 1 ou −1.) Suposons, par
exemple, qu’il existe x tel que f (x) = +1. Montrons que f est constante égale
à +1. S’il existe y 6= x tel que f (y) = −1 alors f est positive en x, négative
en y et continue sur I. Donc, par le théorème des valeurs intermédiaires, il
existe z entre x et y tel que f (z) = 0, ce qui contredit f (z)2 = 1. Donc f est
constante égale à +1.
Correction 874. Notons ` la limite de f en +∞ :

∀ε > 0 ∃A ∈ R x > A ⇒ ` − ε ≤ f (x) ≤ ` + ε.

Fixons ε = +1, nous obtenons un A correspondant tel que pour x > A,


f (x) ≤ ` + 1. Nous venons de montrer que f est bornée “à l’infini”. La
fonction f est continue sur l’intervalle fermé borné [0, A], donc f est bornée
sur cet intervalle : il existe M tel que pour tout x ∈ [0, A], f (x) ≤ M . En
prenant M 0 = max(M, ` + 1), nous avons que pour tout x ∈ R, f (x) ≤ M 0 .
Donc f est bornée sur R.
1
La fonction n’atteint pas nécessairement ses bornes : regardez f (x) = 1+x .

554
Correction 881. 1. Soit f (0) = 0 et c’est fini, on a trouver le point fixe !
Soit f (0) n’est pas nul. Donc f (0) > 0 et 0 ∈ E. Donc E n’est pas vide.
2. Maintenant E est un partie de [0, 1] non vide donc sup E existe et est
fini. Notons c = sup E ∈ [0, 1]. Nous allons montrer que c est un point
fixe.
3. Soit (xn ) une suite de E telle que xn → c et xn ≤ c. Une telle suite existe
d’après les propriétés de c = sup E. Comme xn ∈ E alors xn < f (xn ).
Et comme f est croissante f (xn ) ≤ f (c). Donc pour tout n, xn < f (c) ;
comme xn → c alors à la limite nous avons c ≤ f (c).
4. Soit (yn ) une suite telle que yn → c, yn ≤ c et telle que f (yn ) ≤ yn .
Une telle suite existe car sinon ` ne serait pas égal à sup E. Nous avons
f (c) ≤ f (yn ) ≤ yn et donc à la limite f (c) ≤ c.
Nous concluons donc que c ≤ f (c) ≤ c, donc f (c) = c et c est un point
fixe de f .

Correction 888. 1. Soit x ∈ [0, 1] et y = f (x) ∈ [0, 1]. Alors f (y) = y


car f (f (x)) = f (x). Donc Ef 6= ∅. Nous venons de montrer que I =
f ([0, 1]) est inclus dans Ef .
2. Montrons réciproquement Ef est inclus dans I. Soit x ∈ [0, 1] tel que
f (x) = x alors x ∈ I = f ([0, 1]) (car x = f (x) !). Ainsi Ef = f ([0, 1]).
Mais l’image de l’intervalle [0, 1] par la fonction continue f est un in-
tervalle donc Ef est un intervalle.
3. Les fonctions continues qui vérifient (∗) sont les fonctions qui vérifient
Ef = f ([0, 1]).

Correction 890. Non, par exemple f : R −→ R. Avec f (x) = sin x1 pour


x 6= 0 et f (0) = 0. f n’est pas continue (en 0), mais pour tout a, b et pour
tout y ∈ [f (a), f (b)] il existe x ∈ [a, b] tel que y = f (x).

Correction 897. 1. Pour tout x ∈]a, b[, on a x ∈ [a, b] donc f (x) ≤


supa≤x≤b f (x). Par conséquent supa≤x≤b f (x) est un majorant de f sur
l’intervalle ]a, b[, donc il est plus grand que le plus petit des majorants :
supa<x<b f (x) ≤ supa≤x≤b f (x).
2. f est continue sur un intervalle fermé et borné, donc elle est bornée et
elle atteint ses bornes. Soit x0 le réel où le maximum est atteint :f (x0 ) =
supa≤x≤b f (x).
1
– si x0 = a, considérons la suite an = a + 1/n. Pour n ≥ b−a on
a an ∈ [a, b], donc on peut considérer la suite (f (an ))n≥ 1 . Or an
b−a
tend vers a quand n tend vers +∞, et comme f est continue, ceci
implique que f (an ) tend vers f (a) quand n tend vers +∞. Donc

555
∀ε > 0, ∃n ∈ N, f (x0 ) − ε ≤ f (an ) ≤ f (x0 ), ce qui implique que
f (x0 ) = supa<x<b f (x).
– si x0 = b on obtient le résultat de manière identique en considérant
la suite bn = b − 1/n.
– si a < x0 < b : f (x0 ) est majoré par le sup de f sur ]a, b[, donc

f (x0 ) ≤ sup f (x) ≤ sup f (x) = f (x0 )


a<x<b a≤x≤b

donc f (x0 ) = supa<x<b f (x).


3. Avec la fonction g, on a sup0<x<1 g(x) = 0 car ∀x ∈]0, 1[, g(x) = 0, et
sup0≤x≤1 g(x) = 1 car g(0) = 0 et g(1) = 1. La propriété démontrée
précédemment n’est pas vraie dans notre cas, car la fonction g ne rem-
plit pas la condition essentielle d’être continue.
Correction 900. Soit x0 6= 0, alors la fonction f est continue en x0 , car elle
s’exprime sous la forme d’un quotient de fonctions continues où le dénominateur
ne s’annule pas en x0 . Reste à étudier la continuité en 0. Mais
sin x
lim = 1 = f (0)
x→0 x
donc f est continue en 0.
Correction 905. 1. La fonction en définie sur R∗ . Et elle est continue
sur R∗ . Il faut déterminer un éventuel prolongement par continuité en
x = 0, c’est-à-dire savoir si f a une limite en 0.

|f (x)| = | sin x|| sin 1/x| ≤ | sin x|.

Donc f a une limite en 0 qui vaut 0. Donc en posant f (0) = 0, nous


obtenons une fonction f : R −→ R qui est continue.
2. La fonction f est définie et continue sur R∗ . Etudions la situation en
x −x
0. f est la taux d’accroissement en 0 de la fonction g(x) = ln e +e 2
.
Donc si les objets suivants existent : la limie de f en 0 est égale à la
valeur de g 0 en 0. Calculons g 0 sur R∗ :
ex −e−x
0 ex + e−x 0 2 ex − e−x
g (x) = ln = ex +e−x
= .
2 2
ex + e−x

Quand x → 0 alors le numérateur tend vers 0 et le dénominateur vers


2, donc g 0 (x) tend vers 0. Donc g est dérivable en 0 et g 0 (0) = 0. En
posant f (0) = 0 nous obtenons une fonction f définie et continue sur
R.

556
3. f est définie et continue sur R \ {−1, 1}.
1 2 1+x−2 −1 + x −1
f (x) = − 2
= = == .
1−x 1−x (1 − x)(1 + x) (1 − x)(1 + x) (1 + x)

Donc f a pour limite − 21 quand x tend vers 1. Et donc en posant


f (1) = − 12 , nous définissons une fonction continue sur R \ {−1}. En
−1 la fonction f ne peut être prolongée continuement, car en −1, f
n’admet de limite finie.

Correction 908. Soit x ∈ R, comme f (y) = f (2y) en prenant y = x/2 nous


obtenons f ( 21 x) = f (x). Puis en prenant y = 14 x, nous obtenons f ( 14 x) =
f ( 21 x) = f (x). Par une récurrence facile nous avons

1
∀n ∈ N f( x) = f (x).
2n
Notons (un ) la suite définie par un = 21n x alors un → 0 quand n → +∞. Par
la continuité de f en 0 nous savons alors que : f (un ) → f (0) quand n → +∞.
Mais f (un ) = f ( 21n x) = f (x), donc (f (un ))n est une suite constante égale à
f (x), et donc la limite de cette suite est f (x) ! Donc f (x) = f (0). Comme ce
raisonnement est valable pour tout x ∈ R nous venons de montrer que f est
une fonction constante.

Correction 918. Généralement pour calculer des limites faisant intervenir


des sommes de racines carrées, il est utile de faire intervenir “l’expression
conjuguée” :
√ √ √ √
√ √ ( a − b)( a + b) a−b
a− b= √ √ =√ √ .
a+ b a+ b

Les racines au numérateur ont “disparu” en utilisant l’identité (x−y)(x+y) =


x2 − y 2 .

557
Appliquons ceci sur un exemple :
√ √
1 + xm − 1 − xm
f (x) =
√ xn √ √ √
( 1 + xm − 1 − xm )(( 1 + xm + 1 − xm ))
= √ √
xn ( 1 + xm + 1 − xm )
1 + xm − (1 − xm )
= n √ √
x ( 1 + xm + 1 − xm )
2xm
= n √ √
x ( 1 + xm + 1 − xm )
2xm−n
=√ √
1 + xm + 1 − xm

Et nous avons
2
lim √ √ = 1.
x→0 1 + xm + 1 − xm
Donc l’étude de la limite de f en 0 est la même que celle de la fonction
x 7→ xm−n .
Distinguons plusieurs cas pour la limite de f en 0.
– Si m > n alors xm−n et donc f (x) tend vers 0.
– Si m = n alors xm−n et f (x) vers 1.
1
– Si m < n alors xm−n = xn−m = x1k avec k = n − m un exposant positif. Si k
est pair alors les limites à droite et à gauche de x1k sont +∞. Pour k impair
la limite à droite vaut +∞ et la limite à gauche vaut −∞. Conclusion pour
k = n − m > 0 pair, la limite de f en 0 vaut +∞ et pour k = n − m > 0
impair f n’a pas de limite en 0 car les limites à droite et à gauche ne sont
pas égales.

Correction 921. 1. Soit p > 0 la période : pour tout x ∈ R, f (x + p) =


f (x). Par une récurrence facile on montre :

∀n ∈ N ∀x ∈ R f (x + np) = f (x).

Comme f n’est pas constante il existe a, b ∈ R tels que f (a) 6= f (b).


Notons xn = a + np et yn = b + np. Supposons que f a une limite ` en
+∞. Comme xn → +∞ alors f (xn ) → `. Mais f (xn ) = f (a + np) =
f (a), donc ` = f (a). De même avec la suite (yn ) : yn → +∞ donc
f (yn ) → ` et f (yn ) = f (b + np) = f (b), donc ` = f (b). Comme
f (a) 6= f (b) nous obtenons une contradiction.

558
2. Soit f : R −→ R une fonction croissante et majorée par M ∈ R. Notons

f = f (R) = {f (x) | x ∈ R}.

F est un ensemble (non vide) de R, notons ` = sup F . Comme M ∈ R


est un majorant de F , alors ` < +∞. Soit ε > 0, par les propriétés du
sup il existe y0 ∈ F tel que ` − ε ≤ y0 ≤ `. Comme y0 ∈ F , il existe
x0 ∈ R tel que f (x0 ) = y0 . Comme f est croissante alors :

∀x ≥ x0 f (x) ≥ f (x0 ) = y0 ≥ ` − ε.

De plus par la définition de ` :

∀x ∈ R f (x) ≤ `.

Les deux propriétés précédentes s’écrivent :

∀x ≥ x0 ` − ε ≤ f (x) ≤ `.

Ce qui exprime bien que la limite de f en +∞ est `.

Correction 925. 1. La limite à droite vaut +2, la limite à gauche −2


donc il n’y a pas de limite.
2. −∞
3. 4
4. 2
1
5. 2
6. 0
1

7. 3
en utilisant que a3 − 1 = (a − 1)(1 + a + a2 ) pour a = 3
1 + x2 .
1
8. n

Correction 932. 1. −∞
2. 0
3. +∞
4. +∞
3
5. 2
6. −∞
7. 0
8. 0

559
9. 0
10. 0
11. −2
12. −∞
13. 1
14. e4
15. 1
16. e
17. e
18. 0
19. 0
20. 0
Correction 937. 1. Montrons d’abord que la limite de
xk − α
f (x) =
x−α
en α est kαk−1 . Un calcul montre que f (x) = xk−1 + αxk−2 + α2 xk−3 +
· · · + αk−1 , et donc la limite en x = α est kαk−1 . Une autre méthode
consiste à dire que f (x) est la taux d’accroissement de la fonction xk ,
et donc la limite de f en α est exactement la valeur de la dérivée de
xk en α, soit kαk−1 . Ayant fait ceci revenons à la limite de l’exercice :
comme
xn+1 − αn+1 xn+1 − αn+1 x−α
= × .
xn − α n x−α xn − α n
Le premier terme du produit tend vers (n + 1)αn et le second terme,
étant l’inverse d’un taux d’accroissement, tend vers 1/(nαn−1 ). Donc
la limite cherchée est
(n + 1)αn n+1
n−1
= α.
nα n
1−cos x
2. La fonction s’écrit aussi f (x) = cos x(cos 2x−cos x)
. Or cos 2x = 2 cos2 x−1.
Posons u = cos x, alors
1−u 1
f (x) = =
u(2u2− u − 1) u(−1 − 2u)
Lorsque x tend vers 0, u = cos x tend vers 1, et donc f (x) tend vers
− 31 .

560
3.
√ √ √ √
r q p q p
q
√ √ ( x + x + x − x)( x + x + x − x)
x+ x+ x− x=
√ √
q p
x+ x+ x+ x
p √
x+ x
=q p √ √
x+ x+ x x
q
1 + √1x
=q √ √
x+ x
1+ x
+1

√ √
x+ x
Quand x → +∞ alors √1 → 0 et → 0, donc la limite recherchée
x x
est √12 .
4. La fonction s’écrit
√ √
√ √ √ x− α
x− α− x−α √
x−α
−1
f (x) = √ √ = √ .
x−α x+α x+α
√ √
x− α
Notons g(x) = √
x−α
alors à l’aide de l’expression conjuguée

x−α x−α
g(x) = √ √ √ =√ √ .
( x − α)( x + α) x+ α
g(x)−1
Donc g(x) tend vers 0 quand x → α+ . Et maintenant f (x) = √
x+α
tend vers − √12α .
5. Pour tout réel y nous avons la double inégalité y − 1 ≤ E(y) ≤ y, donc
y−1
y
≤ E(y)
y
≤ 1. On en déduit que lorsque y tend vers +∞ (ou −∞)
E(y)
alors y
tend 1. En posant y = 1/x, et en faisant tendre x vers 0,
E(y)
alors xE( x1 ) = y
tend vers 1.
6.
ex − e2 ex − e2 x−2 ex − e2 1
= × = × .
x2 + x − 6 x−2 x2 + x − 6 x−2 x+3
x
−e 2
La limite de ex−2 en 2 vaut e2 (c’est la taux d’accroissement de la
2
fonction ex ), la limite voulue est e5 .

561
7. En calculant les valeurs de f en 2kπ et en 2kπ + π2 on prouve que f
n’a pas de limite en +∞ pour α ≥ 4. Reste le cas α < 4. Il existe β tel
que α < β < 4.

x4 x4−β
f (x) = = .
1 + xα sin2 x 1

+ xα

sin2 x
α
Le numérateur tend +∞ car 4−β > 0. x1β tend vers 0 ainsi que xxβ sin2 x
(car β > α et sin2 x est bornée par 1). Donc le dénominateur tend vers
0 (par valeur positive). La limite est donc de type +∞/0+ (qui n’est
pas indéterminée !) et vaut donc +∞.
2
Correction 943. Réponse : 3

Correction 944. Réponses : 1e , 0, e.

Correction 945. Réponse : 1.

Correction 946. Réponse : sup(a, b).



Correction 947. Réponse : ab.

Correction 948. 1. Il faut que le dénominateur ne s’annule pas donc


x 6= 52 . En plus il faut que le terme sous la racine soit positif ou nul,
c’est-à-dire (2 + 3x) × (5 − 2x) ≥ 0, soit x ∈ [− 32 , 25 ]. L’ensemble de
définition est donc [− 32 , 52 [.
√ √
2. Il faut x2 − 2 x − 5 ≥ 0, soit x ∈] − ∞, 1 − 6] ∪ [1 + 6, +∞[.
3. Il faut 4x+3 > 0 soit x > − 34 , l’ensemble de définition étant ]− 43 , +∞[.

Correction 952. Pour tout x ∈ R on a :


| cos x| 1
0 ≤ |f (x)| = 2
≤ ≤ 1.
1+x 1 + x2
Par conséquent, pour tout x ∈ R, f (x) ∈ [−1, 1] donc f est minorée (−1
est un minorant), majorée (1 est un majorant) et supx∈R f (x) ≤ 1. Comme
f (0) = 1 on a nécessairement supx∈R f (x) ≥ 1. Conclusion :

sup f (x) = 1.
x∈R

Correction 963.

3

lim x3 + 1 − x2 + x + 1 = −1/2.
x→∞

562
sin(x) ln(1 + x2 )
Correction 964. 1. lim = 0.
x→0 x tan(x)
ln(1 + sin(x))
2. lim = 1/6.
x→0 tan(6 x)
−1 −1
3. lim (ln(e + x))x = ee .
x→0
x−1
4. lim ln(1 + e−x ) = e−1 .
x→∞
2
Correction 966. 1. 3

2
2. 8 x3
a3
3. b3
4. −1

2
5. − 4
1 2
6. 2
x
− 32 − π4

7. +x

8. e
1
9. π
10. 1
11. x
Correction 968. 1. La fonction f1 est dérivable en dehors de x = 0. Pour
savoir si f1 est dérivable en 0 regardons le taux d’accroissement :
f1 (x) − f1 (0) 1
= x cos .
x−0 x
Mais x cos(1/x) tend vers 0 (si x → 0) car | cos 1/x| ≤ 1. Donc le taux
d’accroissement tend vers 0. Donc f1 est dérivable en 0 et f10 (0) = 0.
2. Encore une fois f2 est dérivable en dehors de 0. Le taux d’accroissement
en x = 0 est :
f2 (x) − f2 (0) sin x 1
= sin
x−0 x x
sin x
Nous savons que x → 1 et que sin 1/x n’a pas de limite quand x →
0. Donc le taux d’accroissement n’a pas de limite, donc f2 n’est pas
dérivable en 0.
3. La fonction f3 s’écrit :
|x||x − 1|
f3 (x) = .
x−1

563
– Donc pour x ≤ 1 on a f3 (x) = x, pour 0 ≤ x < 1 on f3 (x) = −x.
Pour x < 0 on a f3 (x) = x.
– La fonction f3 est définie, continue et dérivable sur R \ {0, 1}.
– La fonction f3 n’est pas continue en 1, en effet limx→1+ f3 (x) = +1
et limx→1− f3 (x) = −1. Donc la fonction n’est pas dérivable en 1.
– La fonction f3 est continue en 0. Le taux d’accroissement pour x > 0
est
f3 (x) − f3 (0) −x
= = −1
x−0 x
et pour x < 0,
f3 (x) − f3 (0) x
= = +1.
x−0 x
Donc le taux d’accroissement n’a pas de limite en 0 et donc f3 n’est
pas dérivable en 0.

Correction 969. Il faut d’abord


√ que la fonction soit continue en x = 1. La
limite à gauche est limx→1− x = +1 et à droite limx→1− ax2 + bx + 1 =
a + b + 1. Donc
a + b + 1 = 1.
Il faut maintenant que les dérivées à droites et à gauches soient égales :
limx→1+ 2√1 x = 12 et limx→1+ 2ax + b = 2a + b. Donc

1
2a + b = .
2
Le seul couple (a, b) solution des deux équations est (a = 12 , b = − 21 ).

Correction 970. f est C ∞ sur R∗ .


1. Comme | sin 1/x| ≤ 1 alors f tend vers 0 quand x → 0. Donc en posant
f (0) = 0. la fonction f est continue sur R.
2. Le taux d’accroissement est
f (x) − f (0) 1
= x sin .
x−0 x
Comme ci-dessus il y a une limite (qui vaut 0) en x = 0. Donc f est
dérivable en 0 et f 0 (0) = 0.
3. Sur R∗ , f 0 (x) = 2x sin(1/x) − cos(1/x), Donc f 0 (x) n’a pas de limite
quand x → 0. Donc f 0 n’est pas continue en 0.

Correction 971. 1. Selon que n ≡ 0[4], 1[4], 2[4], 3[4] alors f (n) (x) vaut
respectivement sin x, cos x, − sin x, − cos x.

564
2. La dérivée de sin2 x est 2 sin x cos x = sin 2x. Et donc les dérivées
suivantes seront : 2 cos 2x, −4 cos 2x, 8 sin 2x, 16 cos 2x,... Et selon que
n ≡ 1[4], 2[4], 3[4], 0[4], alors g (n) (x) vaut respectivement 2n−1 sin 2x,
2n−1 cos 2x, −2n−1 sin 2x, −2n−1 cos 2x.
3. sin(x)3 + cos(x)3 = − 41 sin(3x) + 34 sin(x) + 14 cos(3x) + 34 cos(x) et on
dérive...

Correction 979. La limite de f en 0 est 0, donc f est continue en 0. De


même le taux d’accroissement de f en 0 est f (x)/x qui tend vers 0. Donc f
−2
est dérivable en 0 et f 0 (0) = 0. En dehors de 0, on a f 0 (x) = 2e−x x−3 donc
f 0 est continue en 0.
On continue de la même façon en remarquant que si f (n) (x) = P (1/x) exp(−1/x2 )
où P est un polynôme et f (n) (0) = 0. Donc f (n) (x) tend vers 0 si x tend vers
0. Donc f (n) est continue. De plus f (n) est dérivable en 0 car son taux d’ac-
croissement vaut 1/xP (1/x) exp(−1/x2 ) qui tend vers 0, donc f (n+1) (0) = 0.
En dehors de 0 on f (n+1) (x) = Q(1/x) exp(−1/x2 ) où Q est un polynôme.
Et on recommence...

Correction 992. Qn (t) = (1 − t2 )n est un polynôme de degré 2n, on le


dérive n fois, on obtient un polynôme de degré n. −1 et +1 sont des racines
(n−1)
d’ordre n de Qn , donc Qn (1) = Q0n (1) = . . . = Qn (1) = 0, même chose
en −1. Q(−1) = 0 = Q(+1) donc d’après le théorème de Rolle il existe
c ∈] − 1, 1[ telle que Q0n (c) = 0. Donc Q0n (−1) = 0, Q0n (c) = 0, Q0n (−1) = 0.
En appliquant le théorème de Rolle deux fois (sur [−1, c] et sur [c, +1]),
on obtient l’existence de racines d1 , d2 pour Q00n , auxquelles il faut rajouter
(n−1)
−1 et +1. On continue ainsi par récurrence. On obtient pour Qn , n + 1
racines : −1, e1 , . . . , en−1 , +1. Nous appliquons le théorème de Rolle n fois.
(n)
Nous obtenons n racines pour Pn = Qn . Par constructions ces racines sont
réelles distinctes (donc simples). Comme un polynôme de degré n a au plus
n racines, nous avons obtenu toutes les racines.

Correction 994. 1. Par l’absurde on suppose qu’il y a (au moins) quatre


racine distinctes pour Pn (X) = X n + aX + b. Notons les x1 < x2 <
x3 < x4 . Par le théorème de Rolle appliqué trois fois (entre x1 et x2 ,
entre x2 et x3 ,...) il existe x01 < x02 < x03 des racines de Pn0 . On applique
deux fois Rolle entre x01 et x02 et entre x02 et x03 . On obtient deux racines
distinctes pour Pn00 . Or Pn00 = n(n − 1)X n−2 ne peut avoir que 0 comme
racines. Donc nous avons obtenu une contradiction.
2. Autre méthode : Le résultat est évident si n ≤ 3. On suppose donc
n ≥ 3. Soit Pn l’application X 7→ X n + aX + b de R dans lui-même.
Alors Pn0 (X) = nX n−1 +a s’annulle en au plus deux valeurs. Donc Pn est

565
successivement croissante-décroissante-croissante ou bien décroissante-
croissante-décroissante. Et donc Pn s’annule au plus trois fois.

Correction 995. Comme f 0 est dérivable, elle est continue. Comme f s’an-
nulle n + 1 fois, f 0 change de signe (au moins) n + 1 fois donc s’annulle (au
moins) n fois. On peut bien sûr recommencer, le résultat en découle.

Correction 998. f (β) − f (α) = f 0 (c)(β − α). Donc a(β 2 − α2 ) + b(β − α) =


(2ac + b)(β − α). Donc c = α+β 2
.
Géométriquement, cela signifie que la droite qui passe par (α, f (α)) et (β, f (β)),
est parallèle à la tangente qui passe en ( α+β
2
, f ( α+β
2
)).

Correction 1001. 1. Soit g(t) = ln t. Appliquons le théorème des ac-


croissement finis sur [x, y]. Il existe c ∈]x, y[, g(y) − g(x) = g 0 (c)(y − x).
Soit ln y − ln x = 1c (y − x). Donc ln y−lny−x
x
= 1c . Or x < c < y donc
1
y
< 1c f rac1x. Ce qui donne les inégalités recherchées.
(x−y)2
x−y
2. f 0 (α) = αx+(1−α)y
−ln x+ln y. Et f 00 (α) = − (αx+(1−α)y) 2 . Comme f
00
est
négative alors f est décroissante sur [0, 1]. Or f 0 (0) = x−y−y(ln
0
y
x−ln y)
>
0
0 d’après la première question et de même f (1) < 0. Par le théorème
des valeurs intermédiaires il existe c ∈ [x, y] tel que f 0 (c) = 0. Mainte-
nant f 0 est positive sur [0, c] et négative sur [c, 1]. Donc f est croissante
sur [0, c] et décroissante sur [c, 1]. Or f (0) = 0 et f (1) = 0 donc pour
tout x ∈ [0, 1], f (x) ≥ 0. Cela prouve l’inégalité demandée.
3. Géométriquement nous avons prouver que la fonction ln est concave,
c’est-à-dire que la corde (le segment qui va de (x, f (x)) à (y, f (y)) est
sous la courbe d’équation y = f (x).

Correction 1002. Le théorème des accroissement finis donne : ln(n + 1) −


ln(n) = c1n (n + 1 − n) = c1n , avec cn ∈ [n, n + 1]. Or cn ≥ n donc n1 ≥ c1n .
Donc :
n n n
X 1 X 1 X
Sn = ≥ = ln(k + 1) − ln(k) = ln(n + 1).
k=1
k k=1
c k
k=1

La dernière égalité s’obtient car la somme est téléscopique. Donc Sn ≥ ln(n+


1), donc Sn → +∞.

Correction 1004. Pour simplifier nous supposons x > 0.


1. Appliquer le théorème des accroissements finis ne va pas être suffisant.
En effet, soit f (x) = ex − 1 − x. Alors il existe c ∈]0, x[ tel que f (x) −
f (0) = f 0 (c)(x−0). Soit f (x) = (ec −1)x. Soit maintenant g(x) = ex −1

566
alors, par le théorème des accroissements finis sur [0, c] il existe d ∈]0, c[
tel que g(c) − g(0) = g 0 (d)(c − 0), soit ec − 1 = ed c. Donc ex − 1 − x =
f (x) = (ec − 1)x = ed cx. Comme d ≤ c ≤ x, alors ex − 1 − x ≤ ex x2 .
Cela donne une inégalité, mais il manque un facteur 1/2.
2. Nous allons obtenir l’inégalité par application du théorème de Rolle.
2
Soit maintenant f (t) = et −1−t−k t2 . Nous avons f (0) = 0, x > 0 étant
fixé, nous choisisons k tel que f (x) = 0, (un tel k existe car ex −1−x > 0
et x2 > 0). Comme f (0) = 0 = f (x) alors par Rolle il existe c ∈]0, x[
tel que f 0 (c) = 0. Mais f 0 (t) = et − t − kt, donc f 0 (0) = 0. Maintenant
f 0 (0) = 0 = f 0 (c) donc il existe (par Rolle toujours !) d ∈]0, c[ tel
que f 00 (d) = 0. Or f 00 (t) = et − k, donc f 00 (d) = 0 donne k = ed . Ainsi
2 2
f (x) = 0 devient ex −1−x = ed x2 . Comme d ≤ x alors ex −1−x ≤ ex x2 .

Correction 1006. 1. Pour tout n ≥ 2 on a : Pn (0) = −1 et Pn (1) = 3.


Comme l’application X 7→ Pn (X) est continue, elle s’annulle en (au
moins) un point de l’intervalle ]0, 1[. Comme par ailleurs, pour tout X
positif, Pn0 (X) = nX n−1 + (n − 1)X n−2 + 2X + 1 est strictement positif,
l’application X 7→ Pn (X) est strictement croissante sur R+ et s’annule
en au plus un point de R+ . En conséquence Pn a une unique racine
positive λn qui de plus satisfait à l’inégalité 0 < λn < 1.
2. Pour tout X ∈]0, 1[, Pn (X)−Pn−1 (X) = X n −X n−2 < 0. En particulier
Pn (λn−1 ) < 0 donc λn > λn−1 . La suite (λn )n≥2 est donc croissante et
majorée (cf 1.) : elle est convergente.
 3   3 2 3
n n−1 2
3. Pour tout n ≥ 2 on a : λn +λn = −λn −λn +1. Or Pn > + −1>0
4 4 4
n n−1 n n−1
donc la suite (λn + λn )n∈N satisfait aux inégalités 0 < λn + λn <
 3 n  3 n+1
+ et converge vers 0. Il en va de même de la suite (−λ2n −
4 4
λn +1)n≥2 . En passant à la limite, on obtient l’égalité√: `2 +`−1 = 0. La
−1 + 5
seule solution positive de cette équation étant , on a l’égalité :
√ 2
−1 + 5
`= .
2
Remarques
1. L’inégalité 0 < λn < 1 (pour tout n ≥ 2) n’implique pas que (λnn )n≥2
1
converge vers 0. Par exemple la suite (vn )n≥1 définie par vn = (1 − )n
n
1
converge vers . (Pour le vérifier appliquer le 1. du problème à log (vn ).)
e

567
n
1  1  X 1  1 
2. La propriété lim ε = 0 n’implique pas que lim ε =
n→∞ n + k n+k n→∞ n+k n+k
k=0
n
X 1
0. Par exemple... lim = log (2).
n→∞
k=0
n+k

f (x) − f (c)
Correction 1010. 1. ε(x) = − f 0 (c). Comme f est conti-
x−c
nue, ε est continue sur ]a, b[−{c} et la continuité en c de ε équivaut à
la dérivabilité de f en c. L’unicité est évidente.
1 1 1
2. Pour tout n ≥ 1, Sn+1 − Sn = + − < 0 (par exemple
2n + 2 2n + 1 n
1 1 1 1 1 1 1
parce que < et < donc + < 2× )
2n + 2 2n 2n + 1 2n 2n + 2 2n + 1 2n
donc la suite (Sn )n≥1 est décroissante. Elle est minorée (par 0) donc elle
converge.
1 1 1 1
3. Pour tout 0 ≤ k ≤ n, ≤ ≤ donc (n + 1) × ≤ Sn ≤
2n n+k n 2n
1 1
(n + 1) × d’où, en passant à la limite, l’inégalité ≤ S ≤ 1.
n 2
4. Soit ε l’application de ]−1, 1[ à valeurs dans R telle que f (x) = f 0 (0)x+
ε(x). Pour tous n, k ∈ N, n > 0, on a l’égalité :
 1  1 1  1 
0
f = f (0) + ε
n+k n+k n+k n+k
n
0
X 1  1 
donc σn (f ) − f (0)Sn = ε . Comme, pour tout k ≥ 0,
k=0
n+k n+k
1 1
on a ≤ , on en déduit les inégalités :
n+k n

n
0 1 X  1  n + 1  1 
|σn (f ) − f (0)Sn | ≤ ε ≤ max ε .

n k=0 n+k n 0≤k≤n n+k
 1 
Comme max ε ≤ sup |ε(x)|, cette quantité converge vers 0

0≤k≤n n+k 1
x∈[0, n ]
lorsque n tend vers l’infini (puisque ε est continue et s’annulle en 0).
 1  n + k + 1
5. Des égalités log 1 + = log = log (n + k + 1) − log (n + k)
n+k n+k
on déduit que :
 2n + 1   1
σn (f ) = log (2n + 1) − log (n) = log = log 2 + .
n n
568
Comme la fonction logarithme est continue, (σn (f ))n≥1 converge vers
log (2) lorsque n tend vers l’infini. Ainsi S = log (2).
6. Par les deux questions qui précédent il est immédiat que lim σn = log (2).
n→∞
7. Soit f :] − 1, 1[→ R une application continue, dérivable en 0 et telle
que f (0) = 0. Soit ε l’application de ] − 1, 1[ à valeurs dans R telle que
f (x) = f 0 (0)x + ε(x).
On pose, pour tous n, k ∈ N, n > 0 :
pn pn
X 1  X 1
σn (p, f ) = f et Sn,p = .
k=0
n+k k=0
n+k

 1  1 1  1 
Pour tous n, k ∈ N, n > 0 on a l’égalité : f = f 0 (0) + ε
n+k n+k n+k n+k
d’où
pn
0 1 X  1  pn + 1  1 
|σn (p, f ) − f (0)Sn,p | ≤ ε ≤ sup ε

n k=0 n+k n x∈[0, 1 ] n + k

n

donc cette différence converge vers 0 lorsque n tend vers l’infini.


Lorsque f est la fonction x 7→ log(1+x), on obtient (comme précédemment)
que :
 1
σn (p, f ) = log ((p + 1)n + 1) − log (n) = log 1 + p +
n
puis que lim σn (p, f ) = log (p + 1) c’est à dire Sp = log (p + 1).
n→∞

Correction 1014. f 0 (x) = 2(1 − k)3 x + 3(1 + k)x2 , f 00 (x) = 2(1 − k)2 + 6(1 +
k)x. Nous avons f 0 (0) = 0 et f 00 (0) = 2(1 − k)3 . Donc si k 6= 1 alors 0 est un
extremum local. Si k = 1 alors f (x) = 2x3 et 0 n’est pas un extremum local.

Correction 1019. f 0 (x) = 4x3 − 3x2 = x2 (4x − 3) donc les extremums sont
dans {0, 43 }. Comme f 00 (x) = 12x2 −6x = 6x(2x−1). Alors f 00 ne s’annule pas
en 43 donc 43 donne un extremum (minimum absolu). Par contre f 00 (0) = 0 et
f 000 (0) 6= 0 donc 0 est un point d’inflexion qui n’est pas un extremum (même
pas relatif, pensez à x3 ).

Correction 1020. 1. fλ0 (x) = λex + 2x, fλ00 (x) = λex + 2. Les points
d’inflexions sont les racines de fλ00 , donc si λ ≥ 0 il n’y a pas de point
d’inflexion, si λ < 0 alors il y a un point d’inflexion en xλ = ln(−2/λ).

569
2. Si λ ≥ 0 alors fλ00 est toujours strictement positive, donc fλ0 est stricte-
ment croissante, en −∞ fλ0 est négative, en +∞ fλ0 est positive donc
il existe un unique réel yλ tel que fλ0 (yλ ) = 0. fλ est décroissante sur
] − ∞, yλ ] et croissante sur [yλ , +∞[. Et en yλ nous avons un extremum
absolu.
3. Nous supposons λ < 0. Alors fλ00 s’annule seulement en xλ . fλ0 est crois-
sante sur ]−∞, xλ ] et décroissante sur [xλ , +∞[. Donc fλ0 est des racines
si et seulement si f 0 (xλ ) ≥ 0. Or f 0 (xλ ) = −2 + 2xλ .
(a) Si λ = −2/e alors fλ0 (xλ ) = 0. comme fλ00 (xλ ) = 0. et fλ000 ne
s’annule pas. Alors xλ n’est pas un extremum local.
(b) Si λ > −2/e alors fλ0 (xλ ) < 0 donc fλ0 est négative donc f est
strictement décroissante. Il n’y a pas d’extremum local.
(c) Si −2/e < λ < 0 alors fλ0 (xλ ) > 0. Donc fλ0 s’annule en deux
points, une fois sur ] − ∞, xλ [ et une sur ]xλ , +∞[. Ce sont des
extremums locaux (minimum et maximum respectivement).

Correction 1024. 1. Le théorème de Rolle dit que si h : [a, b] −→ R


est une fonction continue sur l’intervalle fermé [a, b] et dérivable sur
l’ouvert ]a, b[ alors il existe c ∈]a, b[ tel que h0 (c) = 0.
2. (a) Supposons par l’absurde, qu’il existe x0 ∈]a, b] tel que g(x0 ) =
g(a). Alors en appliquant le théorème de Rolle à la restriction de
g à l’intervalle [a, x0 ] (les hypothèses étant clairement vérifiées), on
en déduit qu’il existe c ∈]a, x0 [ tel que g 0 (c) = 0, ce qui contredit
les hypothèses faites sur g. Par conséquent on a démontré que
g(x) 6= g(a) pour tout x ∈]a, b].
(b) D’après la question précédente, on a en particulier g(b) 6= g(a) et
donc p est un nombre réel bien défini et h = f − p · g est alors une
fonction continue sur [a, b] et dérivable sur ]a, b[. Un calcul simple
montre que h(a) = h(b). D’après le théorème de Rolle il en résulte
qu’il existe c ∈]a, b[ tel que h0 (c) = 0. Ce qui implique la relation
requise.
(c) Pour chaque x ∈]a, b[, on peut appliquer la question 2.b aux res-
trictions de f et g à l’intervalle [x, b], on en déduit qu’il existe un
point c(x) ∈]x, b[, dépendant de x tel que

f (x) − f (a) f 0 (c(x))


(∗) = 0 .
g(x) − g(a) g (c(x))
f 0 (t)
Alors, comme limx→b− g 0 (t)
= ` et limx→b− c(x) = b, on en déduit

570
en passant à la limite dans (∗) que
f (x) − f (a)
lim− = `.
x→b g(x) − g(a)
Ce résultat est connu sous le nom de “Théorème de l’Hôpital”.

3. Considérons les deux fonctions f (x) = Arccos x et g(x) = x2 − 1
pour x ∈ [0, 1]. Il est clair que ces fonctions
√ sont continues sur [0, 1]
0 2 0
et dérivables sur ]0, 1[ et que f (x) = −1/ x − 1 et que g (x) = −x/

x2 − 1 6= 0 pour tout x ∈]0, 1[. En appliquant les résultats de la
question 2, on en déduit que
Arccos x
lim− √ = 1.
x→1 x2 − 1
Correction 1025. 1. (a) Il est clair que la fonction f est dérivable sur
R+ puisque c’est une fonction rationnelle sans pôle dans cet inter-
valle. De plus d’après la formule de la dérivée d’un quotient, on
obtient
n(xn − 1)
f 0 (x) = , x ≥ 0.
(1 + x)n+1
(b) Il résulte clairement de l’expression précédente que f 0 (x) est du
signe de xn+1 − 1 sur R+ . Par conséquent on obtient : f 0 (x) ≤ 0
pour 0 ≤ x ≤ 1 et f 0 (x) ≥ 0 pour x ≥ 1. Il en résulte que f
est décroissante sur [0, 1] et croissante sur [1, +∞[ et par suite
f atteint son minimum sur R+ au point 1 et ce minimum vaut
f (1) = 21−n .
2. (a) Il résulte de la question 1.b que f (x) ≥ f (1) pour tout x ∈ R+ et
donc
(1 + x)n ≤ 2n−1 (1 + xn ), ∀x ∈ R+ .
(b) En appliquant l’inégalité précédente avec x = b/a, on en déduit
immédiatement l’inégalité requise.
Correction 1026. 1. f est dérivable sur R∗+ en tant que composée de
fonctions dérivables, et sur R∗− car elle est nulle sur cet intervalle ;
étudions donc la dérivabilité en 0.
On a (
f (t) − f (0) e1/t /t si t < 0
=
t 0 si t ≥ 0
or e1/t /t tend vers 0 quand t tend vers 0 par valeurs négatives. Donc f
est dérivable à gauche et à droite en 0 et ces dérivées sont identiques,
donc f est dérivable et f 0 (0) = 0.

571
2. On a (
−e1/t /t2 si t < 0
f 0 (t) =
0 si t ≥ 0
donc le taux d’accroissement de f 0 au voisinage de 0 est
(
f 0 (t) − f 0 (0) −e1/t /t3 si t < 0
=
t 0 si t ≥ 0

et il tend vers 0 quand t tend vers 0 par valeurs supérieures comme


inférieures. Donc f admet une dérivée seconde en 0, et f 00 (0) = 0.
3. (a) On a déjà trouvé que f 0 (t) = −e1/t /t2 , donc f 0 (t) = P1 (t)/t2 e1/t
si on pose P1 (t) = 1.
Par ailleurs, f 00 (t) = e1/t /t4 + e1/t (−2/t3 ) = 1−2t
t4
e1/t donc la for-
mule est vraie pour n = 2 en posant P2 (t) = 1 − 2t.
(b) Supposons que la formule est vraie au rang n. Alors f (n) (t) =
Pn (t) 1/t
t2n
e d’où

Pn0 (t)t2n − Pn (t)(2n)t2n−1 1/t Pn (t) 1/t


f (n+1) (t) = e + 2n e (−1/t2 )
t4n t
Pn0 (t)t2 − (2nt + 1)Pn (t) 1/t
= e
t2(n+1)
donc la formule est vraie au rang n + 1 avec

Pn+1 (t) = Pn0 (t)t2 − (2nt + 1)Pn (t).

4. Sur R∗− et sur R∗+ f est indéfiniment dérivable, donc il suffit d’étudier
ce qui se passe en 0.
Montrons par récurrence que f est indéfiniment dérivable en 0, et que
∀n ∈ N, f (n) = 0. On sait que c’est vrai au rang 1. Supposons que f est
n-fois dérivable, et que f (n) = 0. Alors le taux d’accroissement de f (n)
en 0 est :
(
f (n) (t) − f (n) (0) Pn (t)e1/t /t2n si t < 0
=
t 0 si t ≥ 0

et sa limite est 0 quand t tend vers 0 par valeurs supérieures comme


inférieures. Donc f (n) est dérivable en 0, et f (n+1) (0) = 0. Donc l’hy-
pothèse de récurrence est vérifiée au rang n + 1.
Par conséquent, f est de classe C ∞ .

572
1 1 1
1. ln(cos x) = − x2 − x4 − x6 + o x6 .

Correction 1033.
2 12 45
1 3 2 5 17 7
x + o x7 .

2. tan x = x + x + x +
3 15 315
1 1 55 7
sin(tan x) = x + x3 − x5 − x + o x7 .

3.
6 40 1008
11
(ln(1 + x))2 = x2 − x3 + x4 + o x4 .

4.
12
1 2
exp(sin x) = 1 + x + x + o x3 .

5.
6 6 6
 2
6. sin x = x + o x .

Correction 1035.
arctan(x) − sin(x)
lim = −1.
x→0 tan(x) − arcsin(x)

Correction 1036.
1 1 1
1. ln cos x = − x2 − x4 − x6 + o x7 .

2 12 45
arctan(x) − x 11 2
= 2 − x + o x3 .

2.
sin(x) − x 10
1
3. ln(tan(1/2 x + 1/4 π)) = x + x3 + o x4 .

6

 
π  π 2 2  π 3 π 3
4. ln sin x = ln(1/2 2) + x − − x − + x− +o x− .
4 4 3 4 4
√3

3 1 1
5. x3 + x − x3 − x = 2/3 + o( 4 ).
x x
1 ln(1+x) 11 2 7
ex3 + o x3 .

6. (1 + x) x = e x = e − 1/2 ex + ex −
24 16

√ √
q 
2
7. x x2 + x4 + 1 − x 2 = 1/8 2 + o(x−5 ).
x
Correction 1044.
ex − cos(x) − x
lim = 1.
x→0 x2
x3 arctan(x) − x4
lim = 0.
x→0 cos(x2 ) − 1
Correction 1058. 1. La fonction g est définie en x sauf si sin(x) = 0 ou
x = 0. Son domaine de définition est donc R − {kπ, k ∈ Z}.

573
2. On peut prolonger g en une fonction continue en 0 si et seulement si
elle y admet une limite. Elle est dérivable en ce point si et seulement
si elle y admet un développement limité à l’ordre 1. Toutefois, comme
l’énoncé demande la position du graphe de g par rapport à sa tangente
en 0, nous allons calculer directement le développement limité à l’ordre
2 de g en 0.
x3 x5
Le développement limité en 0 à l’ordre 5 de arctan x = x − + +
3 5
x5 ε1 (x).
x3 x5 x5 13x7
Or sin x = x− + +x5 ε2 (x). Donc sin3 x = x3 − + +x7 ε3 (x)
3! 5! 2 120
1 1 x2 9x4
et = (1 + + + x4 ε4 (x)). On en déduit que :
sin3 x x3 2 40
arctan x 1 1 x3 31x5 5 1 1 31x2
− = (x+ + +x ε 5 (x))− = + +x2 ε5 (x).
(sin x)3 x2 x3 6 120 x2 6 120
Ainsi on peut prolonger g en une fonction continue en 0 en posant
1
g(0) = . La fonction obtenue est dérivable en 0 et sa dérivée est nulle.
6
1
La tangente en 0 à son graphe est la droite d’équation y = . Enfin le
6
graphe de g est au-dessus de cette droite au voisinage de 0.

Correction 1067. On note x la distance de l’observateur au pied de la


statue. On note α l’angle d’observation de la statue seule, et β l’angle d’ob-
servation du piedestal seul. Nous avons le deux identités :
p+s p
tan(α + β) = , tan β = .
x x
tan α+tan β
En utilisante la relation tan(α + β) = 1−tan α·tan β
on obtient
sx
tan α = .
x2 + p(p + s)

Maintenant l’angle α ∈ [0, π2 [ et la fonction tan est croissante sur cet in-
tervalle, donc maximiser α est équivalent à maximiser tan α. Étudions la
sx
fonction f (x) = x2 +p(p+s) définie sur x ∈ [0, +∞[. Après calculs f 0 ne s’an-
p
nule qu’en x0 = p(p + s) qui donne le maximum de fp(en 0 et +∞ l’angle
est nul). Donc la distance optimiale de vision est x0 = p(p + s).
En complément on peut calculer l’angle maximum α0 correspondant : par la
relation tan α0 = f (x0 ) = √ s , on obtient α0 = arctan √ s .
2 p(p+s) 2 p(p+s)

574
a 0
Correction 1068. 1. Soit f (a) = Arcsin a − √1−a 2 sur ]0, 1[, f (a) ≥ 0

(faite le calcul !) donc f est strictement croissante et f (0) = 0 donc


f (a) > 0 pout tout a ∈]0, 1[.
a 0 1 1+a2 2a2
2. g(a) = Arctan a − 1+a 2 alors g (a) = 1+a2 − (1+a2 )2 = (1+a2 )2 > 0 Donc

g est strictement croissante et g(0) = 0 donc g est strictement positive


sur ]0, +∞[.
2
p
2
Correction 1069. 1. sin
√ y = 1 − cos y donc√ sin y = ± 1 − cos2 y.
Donc sin arccos x = ± √ 1 − cos2 arccos x = ± 1 − x2 et comme arccos x ≥
0 on a sin arccos x = + 1 − x2 .

2. De la même manière cos arcsin x = + 1 − x2 .
2
3. On utilise 1 + tan2 x = cos12 x = 1−sin 1
2 x ce qui permet d’avoir sin x =
1
1 − 1+tan 2 x . Ensuite on calcule tan 3y en utilisant deux fois la formule
3 tan y−(tan y)3
de tan(a + b) on trouve tan 3y = 1−3(tan y)2
. Cela permet d’avoir
x x
sin(3 arctan x) = 4 −√ .
(1 + x2 )3/2 1 + x2

Correction 1071. 1. En prenant le sinus de l’équation Arcsin x = Arcsin 25 +


Arcsin 53 on obtient x = sin(Arcsin 25 +Arcsin 53 ), donc x = 25 cos Arcsin 35 +
3 2

5
cos Arcsin 5
. En utilisant la formule cos arcsin x = + 1 − x2 . On ob-
q √
tient x = 25 54 + 35 2125
8
= 25 + 3 2521 .
2. En prenant le cosinus de l’équation Arccos x = 2 Arccos 43 on obtient
x = cos(2 Arccos 34 ) on utilise la formule cos 2u = 2 cos2 u − 1 et on
arrive à : x = 2( 34 )2 − 1 = 18 .
3. En prenant la tangente et à l’aide de tan(a + b) = · · · on obtient :
x = tan 2 Arctan 21 = 43 .
Correction 1074. 1. Soit f la fonction sur [−1, 1] définie par f (x) =
Arcsin x + Arccos x alors f 0 (x) = 0 pour x ∈] − 1, 1[ donc f est une
fonction constante sur [−1, 1] (car continue aux extrémités). Or f (0) =
π
2
donc pour tout x ∈ [−1, 1],f (x) = π2 .
2. Soit g(x) = Arctan x + Arctan x1 , la fonction est définie sur ] − ∞, 0[
et sur ]0, +∞[. On a g 0 (x) = 0 donc g est constante sur chacun des ses
intervalle de définition. g(x) = c1 sur ] − ∞, 0[ et g(x) = c2 sur ]0, +∞[.
En calculant g(1) et g(−1) on obtient c1 = − π2 et c2 = + π2 .
Correction 1080. 1. Si f existe alors pour x = 1 on a f (ch 1) = e et
pour x = −1 on f (ch −1) = f (ch 1) = 1/e. Une fonction ne peut
prendre deux valeurs différentes au même point (ici t = ch 1).

575
2. Notons X = ex , l’équation devient
ex + e−x 1 1
f (X) = = (X + ).
2 2 X
Comme la fonction exponentielle est une bijection de R sur ]0, +∞[,
alors l’unique façon de définir f sur ]0, +∞[ est par la formule f (t) =
1
2
(t + 1t ).
3. Comme ex est toujours non nul, alors f peut prendre n’importe quelle
valeur en 0. f (0) = c ∈ R et f (t) = 12 (t + 1t ) pour t > 0. Il y a une
infinité de solutions. Mais aucune de ces solutions n’est continue car la
limite de f (t) quand t > 0 et t → 0 est +∞.
Correction 1081. Réponses :
1. +∞ ;
2. ln 2.
y π

Correction 1086. Soit x = ln tan 2
+ 4
.
1.
y π 1

e +x 1 tan + + tan( y2 + π4 )
ex
2 4 1 1 1
ch x = = = y π
 y π
= π =
2 2 2 sin 2
+ 4
cos 2
+ 4
sin(y + 2 ) cos(y

2. De même sh x = tan y.
3. th x = sin y.
Correction 1095. 1. Soit f (x) = ln(1 + x) − x + x2 /2 alors f 0 (x) =
1 x 2
1+x
− 1 + x = 1+x > 0. Donc f est strictement croissante sur [0, +∞[
et comme f (0) = 0 alors f (x) > f (0) = 0 pour x > 0. Ce qui donne
l’inégalité recherchée.
2. De même avec g(x) = ex − x − 1, g 0 (x) = ex − 1. Sur [0, +∞[ g 0 (x) ≥ 0
et g est croissante sur ] − ∞, 0], g 0 (x) ≤ 0 et g est décroissante. Comme
g(0) = 0 alors pour tout x ∈ R g(x) ≥ 0.
Correction 1098.
ln x ln y
xy = y x ⇔ ey ln x = ex ln y ⇔ y ln x = x ln y ⇔ =
x y
ln x
(la fonction exponentielle est bijective). Etudions la fonction f (x) = x
sur
[1, +∞[.
1 − ln x
f 0 (x) = > 0,
x2
576
donc f est croissante sur [1, e] et décroissante sur [e, +∞[. Donc pour z ∈
]0, f (e) = 1/e[, l’équation f (x) = z a exactement deux solutions, une dans
]1, e[ et une dans ]e, +∞[.
Revenons à l’équation xy = y x équivalente à f (x) = f (y). Prenons y un
entier, si y = 1 alors f (y) = z = 0 on doit donc résoude f (x) = 0 alors
x = 1 ; si y = 2 alors il faut résoudre l’équation f (x) = ln22 ∈]0, 1/e[. Alors
d’après l’étude précédente, il existe deux solutions une sur ]0, e[ qui est x = 2
( !) et une sur ]e, +∞[ qui est 4, en effet ln44 = ln22 . Soit 22 = 22 et 24 = 42 .
Si y ≥ 3 alors y > e donc il y a une solution x de l’équation g(y) = g(y) dans
]e, +∞ qui x = y, et une solution dans l’intervalle ]1, e[. Mais comme x est
un entier alors x = 2, cas que nous avons déjà étudié.
Conclusion les couples d’entiers qui vérifient l’équation xy = y x sont les
couples (x, y = x) et les couples (2, 4) et (4, 2).
R3
Correction 1126. 1. On trouve 0 f (t)dt = +3. Il faut tout d’abord
tracer le graphe de cette fonction. Ensuite la valeur d’une intégrale ne
dépend pas de la valeur de la fonction en un point, c’est-à-dire ici les
valeurs en x = 0, x = 1, x = 2 n’ontR aucune influence sur l’intégrale.
3
Ensuite on revient à la définition de 0 f (t)dt : pour la subdivision de
[0, 3] définie par {x0 = 0, x1 = 1, x2 = 2, x3 = 3}, on trouve la valeur de
l’intégrale (ici le sup et l’inf sont atteint et égaux pour cette subdivision
et toute subdivision plus fine).
2. C’est la même chose, mais au lieu d’aller jusqu’à 3 on s’arrête à x, on
trouve 
x
 si 0 6 x 6 1
F (x) = 3 − 2x si 1 < x 6 2

−9 + 4x si 2 < x 6 3.

3. Les seuls points à discuter pour la continuité sont les points x = 1 et


x = 2, mais les limites à droite et à gauche de F sont égales en ces
points donc F est continue. Par contre F n’est pas dérivable en x = 1
ni en x = 2.

Correction
R1 1127. 1. En utilisant les sommesP de Riemann, on sait que
n−1 1 k
0P
f (x)dx est la limite (quand n → +∞) de k=0 n f ( n ). Notons Sn =
1 n−1 k 1
P n−1 k 1
P n−1 1 n(n−1)
n k=0 f ( n ). Alors Sn = n k=0 n = n2 k=0 k = n2 2
. On a
n(n−1)
utilisé que la somme des entiers de 0 à n − 1 vaut 2 . Donc Sn tend
R1
vers 21 . Donc 0 f (x)dx = 12 .
R2 Pn−1
2. Même travail : 1 g(x)dx est la limite de Sn0 = 2−1 n
2−1
k=0 g(1 + k n ) =
1
P n−1 k 2 1
P n−1 k k 2
n k=0 (1 + n ) = n k=0 (1 + 2 n + n2 ). En séparant la somme en trois

577
Pn−1 Pn−1 2
nous obtenons : Sn0 = n1 (n + n2 k=0 k + n12 k=0 k ) = 1 + n22 n(n−1)
2
+
1 (n−1)n(2n−1) 0 1 7
. Donc à la limite on trouve Sn → 1 + 1 + 3 = 3 . Donc
Rn32 6

1
g(x)dx = 7/3. Remarque : on a utilisé que la somme des carrés des
entiers de 0 à n − 1 est (n−1)n(2n−1)
6
.
Rx
3. Même chose pour 0 h(t)dt qui est la limite de Sn00 = nx n−1 kx
P
k=0 g( n ) =
x
P n−1 kx x
Pn−1 x k
k=0 e
n =
k=0 (e ) . Cette dernière somme est la somme d’une
n
n n x x
n n x
suite géométrique, donc Sn00 = nx 1−(e nx) = nx 1−enx = (1 − ex ) n nx qui
1−e 1−e 1−e
tend vers ex − 1. Pour x
obtenir cette dernière limite on remarque qu’en
x 1−eu
posant u = n on a n
x =
u
qui tend vers −1 lorsque u → 0 (ce qui
1−e n
est équivalent à n → +∞).

Correction 1128. 1. On calcul d’abord 02 eit dt. Par le théorème de
Riemann-Darboux c’est la limite de
n−1
X
Sn = (xk+1 − xk ) · f (xk ).
k=0


Pour xk = 2n
(on obtient en fait un somme de Riemann) :
n−1 n−1
π X ikπ π X iπ k
Sn = e 2n = (e 2n ) .
2n k=0 2n k=0
π
Ce qui est une somme géométrique de somme Sn = (1 − i) 2ni 2n π . La
1−e
π
limite de ce taux d’accroissement est 1 + i (en posant u = 2n et en
iu Rπ
remarquant que e u−1 → i quand u → 0). Donc 02 eit dt = 1 + i.
Rπ Rπ
Mais eit = cos t + i sin t donc 02 cos t dt + 02 sin t dt = 1 + i. Par

identification des parties réelles et imaginaires on trouve : 02 cos t dt =

1 et 02 sin t dt = 1.
2. On veut xk = aq k ce qui donne bien x0 = a, mais il faut aussi xn = b
1
donc aq n = b, donc q n = ab soit q = ( ab ) n . Nous cherchons la limite de
Sn0 = n−1
P
k=0 (xk+1 − xk ) · g(xk ). Il est n’est pas trop dur de montrer que
Sn0 = n(q − 1). Pour trouver la limite quand n → +∞ c’est plus délicat
1 1 b
car q dépend de n : Sn0 = n(q − 1) = n(( ab ) n − 1) = n(e n ln a − 1). En
posant u = n1 et en remarquant que l’on obtient un taux d’accroissement
b Rb
on calcule : Sn0 = u1 (eu ln a − 1) → ln ab = ln b − ln a. Donc a dtt =
ln b − ln a.

578
3. À l’aide des sommes géométrique est des taux d’accroissement on trouve
Z b
eαb − eαa
αt dt = .
a α
Correction 1129. 1. Oui.
2. Non.
3. Non.
4. Non.
Correction 1130. 1. Écrivons la continuité de f en x0 avec ε = f (x2 0 ) >
0 : il existe δ > 0 tel que pour tout t ∈ [x0 − δ, x0 + δ] on ait |f (t) −
f (x0 )| 6 ε. Avec notre choix de ε cela donne pour t ∈ [x0 −δ, x0 +δ] que
Rb
f (t) > f (x2 0 ) . Pour évaluer a f (t) dt nous la coupons en trois morceaux
par linéarité de l’intégrale :
Z b Z x0 −δ Z x0 +δ Z b
f (t) dt = f (t)dt + f (t)dt + f (t)dt.
a a x0 −δ x0 +δ
R x −δ
Comme f est positive alors par positivité de l’intégrale a 0 f (t)dt > 0
Rb
et x0 +δ f (t)dt > 0. Pour le terme du milieu on a f (t) > f (x2 0 ) donc
R x0 +δ R x0 +δ f (x0 )
x0 −δ
f (t)dt > x0 −δ 2
dt = 2δ f (x2 0 ) . (pour la dernière équation on
calcule juste l’intégrale d’une fonction constante !). Le bilan de tout
Rb
cela est que a f (t) dt > 2δ f (x2 0 ) > 0.
Donc pour une fonction continue Rb et positive f , si elle est strictement
positive en un point alors a f (t) dt > 0. Par contraposition pour une
Rb
fonction continue et positive si a f (t) dt = 0 alors f est identiquement
nulle.
2. Soit f est tout le temps positive, soit elle tout le temps négative, soit
elle change (au moins un fois) de signe. Dans le premier cas f est
identiquement nulle par la première question, dans le second cas c’est
pareil (en appliquant la première question à −f ). Pour le troisième cas
c’est le théorème des valeurs intermédiaires que affirme qu’il existe c
tel que f (c) = 0.
R1 R1
3. Posons g(t) = f (t) − t. Alors 0 g(t)dt = 0 f (t)dt − 21 = 0. Donc
par la question précédente, g étant continue, il existe d ∈ [0, 1] tel que
g(d) = 0, ce qui est équivalent à f (d) = d.
R b (t)n
Correction 1131. Notons I = a fm n dt. Comme f (t) 6 m pour tout t ∈
1
[a, b] alors I 6 1. Ceci implique que limn→+∞ I n 6 1. Fixons α > 0 (aussi

579
petit que l’on veut). Comme f est continue et m est sa borne supérieure sur
[a, b] alors il existe un intervalle [x, y], (x < y), sur le quel f (t) > m − α.
Comme f est positive alors
Z y Z y n
f (t)n (m − α)n

m−α
I> dt > = (y − x)
x mn x mn m
.
1 1 1
Donc I n > (y − x) n m−α m
. Quand n → +∞ on a (y − x) n → 1, donc à la
1
limite nous obtenons limn→+∞ I n > m−α m
.
Comme α est quelconque, nous pouvons le choisir aussi proche de 0 de sorte
1
que m−αm
est aussi proche de 1 que désiré. Donc limn→+∞ I n > 1.
1
En conclusion nous trouvons que limn→+∞ I n = 1 ce qui était l’égalité re-
cherchée.
Correction 1132. Soit α > 0 fixé. Soit 0 < x0 < 1 tel que pour tout
x ∈ [0, x0 ], f (x) 6 1 − α. Ce x0 existe bien car f est strictement croissante
et f (0) = 0, f (1) = 1. Séparons l’intégrale en deux :
Z 1 Z x0 Z 1
n n
f (t)dt = f (t)dt + f n (t)dt
0 0 x0
Z x0 Z 1
n
6 (1 − α) dt + 1n dt
0 x0
n
6 x0 (1 − α) + (1 − x0 )
6 (1 − α)n + (1 − x0 ) car x0 6 1

Soit maintenant donné un ε > 0, on choisit α > 0 tel que 1 − x0 6 2ε (en


remarquant que si α → 0 alors x0 (α) → 1), puis il existe n assez grand tel
que (1 − α)n 6 2ε . Donc pour tout ε > 0 il existe n assez grand tel que
R1 n R1
0
f (t)dt 6 ε . Donc 0 f n (t)dt → 0.
Correction 1133. 1. Vrai.
2. Vrai.
3. Faux ! Attention aux valeurs négatives par exemple pour f (x) = x alors
F est décroissante sur ] − ∞, 0] et croissante sur [0, +∞[.
4. Vrai.
5. Vrai.
6. Faux. Faire la calcul avec la fonction f (x) = 1 + sin(x) par exemple.
7. Vrai.

580
Correction 1134. 1. Commençons plus simplement avec la fonction
Z v(x)
H(x) = f (t)dt.
a

En fait HR est la composition de la fonction x 7→ v(x) avec la fonction


x
G : x 7→ a f (t)dt :
H = G ◦ v.
La fonction v est dérivable et la fonction G aussi (c’est une primi-
tive) donc la composée H = G ◦ v est dérivable, de plus H 0 (x) =
v 0 (x) · G0 (v(x)). En pratique comme G0 (x) = f (x) cela donne H 0 (x) =
v 0 (x)f (v(x)).
Remarque : Il n’est pas nécessaire de connaı̂tre cette formule mais il est
important de savoir refaire ce petit raisonnement.
Ra
On montrerait de même que la fonction x → u(x) f (t)dt est dérivable de
R v(x)
dérivée −u0 (x)f (u(x)). Revenons à notre fonction F (x) = u(x) f (t)dt =
Ra R v(x)
u(x)
f (t)dt + a f (t)dt, c’est la somme de deux fonctions dérivables
donc est dérivable de dérivée :

F 0 (x) = v(x)f (v(x)) − u0 (x)f (u(x)).

2. On applique ceci à u(x) = x et v(x) = 2x nous obtenons :


2 1
G0 (x) = 2 4
− .
1 + (2x) + (2x) 1 + x2 + x4

Correction 1135. 1. F est définie sur ]0, 1[∪]1, +∞[. F est continue et
dérivable sur ]0, 1[ et sur ]1, +∞[. Pour vois cela il suffit d’écrire F (x) =
R a dt R x2 dt
x ln t
+ a ln t . La première de ces fonctions est continue et dérivable
R(c’est une primitive), la seconde est la composée de x 7→ x2 avec x 7→
x dt
a ln t
et est donc aussi continue et dérivable. On pourrait même calculer
la dérivée.
2. Notons f (t) = ln1 t et g(t) = t ln1 t . On se place sur ]1, +∞[. Bien évidemment
g(t) 6 f (t), mais nous avons aussi que pour ε > 0 fixé il existe x > 1
tel que pour tout t ∈ [1, x2 ] on ait 1t 6 1 + ε donc sur ]1, x2 ] nous avons
f (t) 6 (1+ε)g(t). Par intégration de l’inégalité g(t) 6 f (t) 6 (1+ε)g(t)
sur [x, x2 ] nous obtenons pour x assez proche de 1 :

H(x) 6 F (x) 6 (1 + ε)H(x).

581
Il ne reste plus qu’a calculer H(x). En fait g(t) = t ln1 t est la dérivée de
la fonction h(t) = ln(ln t). Donc
Z x2
dt 2
H(x) = = [ln(ln t)]xx = ln(ln(x2 )) − ln(ln x)
x t ln t
2 ln x
= ln(2 ln x) − ln(ln x) = ln
ln x
= ln 2.

Nous obtenons alors, pour ε > 0 fixé et x > 1 assez proche de 1,


l’encadrement
ln 2 6 F (x) 6 (1 + ε) ln 2.
Donc la limite de F (x) quand x → 1+ est ln 2.
1. Soit un n−1
P 1 1
Pn−1 1
Correction 1146. k=0 k2 +n2 = n k=0 k 2.
1+( n )
En posant
1
f (x) = 1+x 2 nous venons d’écrire la somme de Riemann correspon-
R1 R1
dant à 0 f (x)dx. Cette intégrale ce calcule facilement : 0 f (t)dt =
R 1 dx 1 π
2 = [arctan x]0 = 4 . La somme de Riemann un convergeant vers
R01 1+x
0
f (x)dx nous venons de montrer que un converge vers π4 .
n  2
 n1
1 + nk 2 , notons
Q
2. Soit vn =
k=1
n
k2
 
1X
wn = ln vn = ln 1 + 2 .
n k=1 n

En posant g(x) = ln(1R + x2 ) nous reconnaissons la somme de Riemann


1
correspondant à I = 0 g(x)dx.
Calculons cette intégrale :
Z 1 Z 1
I= g(x)dx = ln(1 + x2 )dx
0 0
Z 1
2 1 2x
= [x ln(1 + x )]0 − x dx par intégration par parties
0 1 + x2
Z 1
1
= ln 2 − 2 1− dx
0 1 + x2
= ln 2 − 2 + 2[arctan x]10
π
= ln 2 − 2 + .
2

582
Nous venons de prouver que wn = ln vn converge vers I = ln 2 − 2 + π2 ,
π
donc vn = exp wn converge vers exp(ln 2 − 2 + π2 ) = 2e 2 −2 . Bilan (vn )
π
a pour limite 2e 2 −2 .
π
Correction 1147. S = .
(1 − λ2 )3/2
√ √
3πa 5π − 9 3 2 5π + 18 3 2
Correction 1148. L = , A1 = a, A2 = a.
2 32 32
Correction 1149. A = 4π 2 Rr, V = 2π 2 Rr2 .

Correction 1150. L = 8R, A = 3πR2 , V1 = 5π 2 R3 , V2 = 6π 3 R3 , A1 =


64πR2
, A2 = 16π 2 R2 .
3
n+1
Correction 1151. L = 8(n + 1)r = 8 R, A = π(n + 1)(n + 2)r2 =
n
(n + 1)(n + 2) 2 128πR2 64πR3
π R , S = , V = .
n2 5 3
√ √ 
Correction 1152. L = 4R 2 + ln(1 + 2) .
RR √
Correction 1153. −R R2 − x2 dx = π2 R2 .

Correction 1154. Aire de la région délimitée par les courbes d’équation


2 x2
y = x2 et y = 1+x 1 π 1
2 = 2 − 3 (résoudre 2 = x2 +1 ).
1

1176. a- sin8 x cos3 xdx = 19 sin9 x − 11 1


sin11 x + c sur R.
R
Correction
1
sin 4x + 14 sin 2x + 38 x + c sur R.
R
b-R cos4 xdx = 32
2003 1
c- R cos x sin xdx = − 2004 cos2004 x + c sur R.
d- sin1 x dx = 12 ln 1+cos
1−cos x
x
+ c = ln tan x2 + c sur ]kπ, (k + 1) π[ (changement
deR variable u = cos x ou u = tan x2 ).
e- cos1 x dx = 21 ln 1+sin x
+ c = ln tan x2 + π4 + c sur − π2 + kπ, π2 + kπ
  
1−sin x
(changement de variable u = sin x ou u = tan x2 ).
f- 2 cos x+3 tan x dx = − 15 ln (2 − sin x)+ 10
3−sin x 7
ln |1 + 2 sin x|+c sur R\ 2π [2π] , − 2π
R 
3 3
[2π]
(changement de variable u = sin x).
1 7 1 1
ln |cos x|+c sur R\ arctan (−7) + kπ , π2 + kπ , k ∈ Z
R 
g- 7+tan x dx = 50 x+ 50 ln |tan x + 7|+ 50
(changement de variable u = tan  x).
R 1
√ 1+tan(x/2)

h- 2+sin x+cos x dx = 2 Arctan √
2
+ c sur R \ {kπ , k ∈ Z} (change-
ment de variable u = tan(x/2)).

Correction 1177. 1. Sur [0, π2 ] la fonction sinus est positive donc In est
positive. De plus le sin x 6 1 donc la suite (sinn x)n est décroissante.

583
2. Z π
2
In+2 = sin x sinn+1 xdx.
0

En posant u0 (x) = sin x et v(x) = sinn+1 x et en intégrant par parties


nous obtenons
Z π
2
In+2 = (n + 1) (1 − sin2 x) sinn xdx = (n + 1)In − (n + 1)In+2 .
0

Donc (n + 2)In+2 = (n + 1)In .


Un petit calcul donne I0 = π2 et I1 = 1. Donc par récurrence pour n
pair nous obtenons que
1.3...(n − 1) π
In = ,
2.4...n 2
et pour n impair :
2.4...(n − 1)
In = .
1.3...n
AvecR le changement de variable
R 1 2 u =n cos x, on montre assez facilement
1 2 n
que −1 (x − 1) dx = 2 0 (x − 1) dx = 2I2n+1 .
3. Comme (In ) est décroissante alors In+2 6 In+1 6 In , en divisant le
tout par In > 0 nous obtenons In+2
In
6 In+1
In
6 1. Mais nous avons déjà
In+2 n+1
calculer In = n+2 qui tend vers 1 quand n tend vers l’infini. Donc
In+1
In
tend vers +1 donc In ∼ In+1 .
4. Lorsque l’on calcule (n+1)In In+1 à l’aide des expressions explicitées à la
deuxième question nous obtenons une fraction qui se simplifie presque
complètement : (n + 1)In In+1 = π2 .
Maintenant
π π
In2 ∼ In × In+1 = ∼ ,
2(n + 1) 2n
donc r
π
In ∼ .
2n
5. r r
1.3... (2n + 1) 2 2 π n
= (2n + 1) I2n ∼ (2n + 1) ∼2 .
2.4... (2n) π π 4n π
Correction 1178. Résultats valables sur chaque intervalle du domaine de
définition.
1 1
1. x2 +a2
est un élément simple. Primitives : a
arctan( xa ) + k.

584
1 1 x
2. (1+x2 )2
est un élément simple. Primitives : 2
arctan x + 2(1+x2 )
+ k.
x3 2 2 2
3. x2 −4
= x + x−2 + x+2 . Primitives : x2 + ln(x2 − 4)2 + k.
4x 4 8 8
4. = x−2 + (x−2) 2 . Primitives : 4 ln |x − 2| − x−2 + k.
(x−2)2

5. 1
x2 +x+1
est un élément simple. Primitives : √2
3
arctan (2x+1)

3
+ k.
√ √
1 1 2√ 1 − 2√
6. (t2 +2t−1)2
= √ 2 + 16(t+1+ 2)
+ √ 2 + 16(t+1− 2)
.
8(t+1+ 2) 8(t+1− 2)
√ √
t+1 2 t+1+√2
Primitives : − 4(t2 +2t−1) + 16 ln t+1− 2 + k.
3t+1
7. (t2 −2t+10)2
est un élément simple.
3 2(t−1) 2
Primitives : − 2(t2 −2t+10) + 9(t2 −2t+10)
+ 27
arctan( t−1
3
) + k.
3t+1
8. t2 −2t+10
est un élément simple. Primitives : 32 ln(t2 −2t+10)+ 34 arctan( t−1
3
)+
k.
1 1
9. t3 +1
= 3(t+1) − 3(t2t−2
−t+1)
. Primitives : 1
3
ln |t + 1| − 1
6
ln(t2 − t + 1) +
1 2t−1
√ arctan( √ ) + k.
3 3
x3 +2 3 1 x2 1
10. (x+1)2
= x − 2 + x+1 + (x+1)2 . Primitives : 2
− 2x + 3 ln |x + 1| − x+1 + k.
x+1 1 1 3 1
11. x(x−2)2
= 4x − 4(x−2) + 2(x−2) 2 . Primitives : 4
ln |x|− 14 ln |x−2|− 2(x−2)
3
+k.
(x2 −1)(x3 +3) x4 3
12. 2x+2x2
= 12 (x3 − x2 + 3) − 2x
3
. Primitives : 8
− x6 + 3x
2
− 32 ln |x| + k.
x2 1 1−x 1−x 3(1−x)
13. (x2 +3)3 (x+1)
= 43 (x+1)
+ 43 (x 2 +3) + 2 2
4 (x +3)2
− 4(x2 +3)3
.
Primitives : − 42 (xx+3 2x−3 1
2 +3)2 − 3.25 (x2 +3) − 27 ln(x
2
+ 3) − √1
3 3 26
arctan( √x3 ) +
1
43
ln |x + 1| + k.
x7 +x3 −4x−1
14. x(x2 +1)2
= x2 − 2 − x1 + xx+4
2 +1 +
x−6
(x2 +1)2
.
3
Primitives : x3 − 2x − ln |x| + 12 ln(1 + x2 ) + arctan x − 6x+1
2(x2 +1)
+ k.
3x4 −9x3 +12x2 −11x+7 1 2 3 1
15. (x−1)3 (x2 +1)
= (x−1) 3 − (x−1)2
+ x−1
− x2 +1
.
1/2 2
Primitives : − (x−1)2 + x−1
+ 3 ln |x − 1| − arctan x + k.
R1
Correction 1179. 1. x21+2 est un élément simple. 0 x2dx+2 = √12 arctan √12 .
1 1/2 1/2 R 1/2 dx
2. Décomposition : 1−x 2 = x+1 − x−1 . Intégrale : −1/2 1−x2
= ln 3.
3. Pas besoin de décomposer R 3 la fraction rationnelle, car 2x + 1 est la
dérivée de x2 + x − 3 ! 2 x22x+1
+x−3
dx = ln 3.
4. On peut évidemment √
décomposer

la fraction rationnelle en éléments
x 2/8 2/8
simples : x4 +16 = x2 −2x 2+4 − x2 +2x 2+4 , mais il est bien plus simple de
√ √
R 2 dx R4
faire le changement de variables x2 = u. Alors 0 xx4 +16 = 21 0 u2du+16
=
π
32
.

585
x4 +6x3 −5x2 +3x−7 163 507 565
5. La décomposition de (x−4)3
est x + 18 + x−4 + (x−4) 2 + (x−4)3 ;
2
les primitives sont x2 + 18x − 1014x−3491 2(x−4)2
+ 163 ln |x − 4| + C. Enfin,
R 3 x4 +6x3 −5x2 +3x−7
0 (x−4)3
dx = 5565
32
− 326 ln 2.

4 (x+3)
1
6. Décomposition : x3 −7x+6 1
= 20(x+3) 1
− 4(x−1) 1
+ 5(x−2) . Primitives : 1
ln (x−2) +

20 (x−1)5
R0 dx 1
C, d’où −2 x3 −7x+6 = 10 ln(27/4).
4 3 2
7. Décomposition : 2x +3x +5x x3 +8
+17x+30
= 2x + 3 + x+2 2
+ x23x−1
−2x+4
. Les primi-
tives sont : x + 3x + ln(x + 2) + 2 ln(x − 2x + 4) + 3 arctan x−1
2 2 3 2 √2 √ + C.
3
R 1 2x4 +3x3 +5x2 +17x+30 7 ln 3−3 ln 7 2
Intégrale : −1 dx = 6 + + √ arctan √2 .
x3 +8 2 3 3

4x2 2 1 1 x−1
8. Décomposition : x4 −1 = x2 +1 − x+1 + x−1 . Primitives : ln x+1 +2 arctan x+
R3 2
C, d’où 2 x4x 3
4 −1 dx = ln 2 + 2 arctan 7 .
1

3 4/3 11/9 11/9


9. La décomposition est xx3 +2x+1
−3x+2
= 1 + (x−1) 2 + x−1 − x+2 . On trouve alors
R 0 x3 +2x+1
−1 x3 −3x+2
dx = 53 − 22
9
ln 2.
2x8 +5x6 −12x5 +30x4 +36x2 +24
10. La décomposition de x4 (x2 +2)3
est x34 + x22+2 − (x2 +2)
6
2 −
12x−16 1 2x+3
√ x
2 3 ; les primitives sont − x3 + (x2 +2)2 + 2 arctan √2 + C. Enfin
R(x2 +2)
8 6 5 4 2
2x +5x −12x +30x +36x +24
√ √
1 x4 (x2 +2)3
dx = 37 72
+ 2 2 arctan 2 − √π2 .
−2x +6x+7 2x+3 2
2x+5
11. Décomposition de la fraction rationnelle : x4 +5x2 +4 =R x2 +1 − x2 +4 . Pri-
2 a 2 +6x+7
mitives : ln xx2 +1
+4
+ 3 arctan x − 52 arctan x2 + C. Alors 0 −2xx4 +5x2 +4
dx =

2 +1 a 2 +6x+7
ln aa2 +4 +3 arctan a− 52 arctan a2 +2 ln 2. Enfin lima→+∞ 0 −2x
R
x4 +5x2 +4
dx =
π
4
+ 2 ln 2.
12. Pour factoriser le dénominateur, penser

à faire√x4 + 1 = x4 + 2x2 +
1 − 2x2 ; on trouve alors x41+1 = x(x2 +x2+2)/4

2+1
− x(x2 −x2−2)/4

2+1
. Les primitives
s’écrivent
1

x2 +x√2+1 1
 √ √ 

4 2
ln x2 −x 2+1 + 2 2 arctan(x 2 + 1) + arctan(x 2 − 1) + C

R2 √  √ 
ce qui donne dx
0 x4 +1
= 4
1

2
ln 33+20
17
2
+ 1

2 2
π − arctan 2 3 2 .

xn
Correction 1182. 1. Pour x > 0 on a 1+x
6 xn , donc
Z 1  1
n 1 1
In 6 x dx = xn+1 = .
0 n+1 0 n+1

Donc In → 0 lorsque n → +∞.

586
R1 R1
2. In + In+1 = 0
xn 1+x
1+x
dx = 0
xn dx = 1
n+1
.
3. Soit Sn = (I0 +I1 )−(I1 +I2 )+(I2 +I3 )−· · ·±(In−1 +In ). Par la question
k+1
précédente nous avons Sn = 1− 12 + 31 − 41 +· · ·± n1 = nk=1 (−1)k . Mais
P
d’autre part cette somme étant télescopique nous avons Sn = I0 ± In .
k+1
Alors la limite de Sn et donc de nk=1 (−1)k
P
(quand n → +∞) est
R 1 dx
donc I0 car In → 0. Un petit calcul montre que I0 = 0 1+x = ln 2.
Donc la somme alternée des entiers converge vers ln 2.
R sin x
Correction 1185. sin x+cos x
dx = 12 (x − ln |cos x + sin x|) + c sur R
R cos x
sin x+cos x
dx = 12 (x + ln |cos x + sin x|) + c sur R (en calculant la somme et
la différence).
Rπ 1
Correction 1186. 02 1+sin x
dx = 1 (changement de variables u = tan x2 ).
R π sin x
2
0 1+sin x
dx = π2 − 1 (utiliser la précédente).

Correction 1189. 1. Changement de variable u = sin2 x (ou d’abord


2
u = sin x) ; esin x + C.
2. Deux méthodes : changement de variable u = sin t (ou u = sinh t), ou
linéarisation.
1
15
(15 sin t − 10 sin3 t + 3 sin5 t) + C ou 80 1 5
sin 5t + 48 sin 3t + 58 sin t + C ;
sinh t + 13 sinh3 t + C ou 12 1
sinh 3t + 34 sinh t + C ;
1 1
32
(sin 4t + 8 sin 2t + 12t) + C ; 32 (sinh 4t − 8 sinh 2t + 12t) + C.
3. Intégrations par parties : (x3 − 3x2 + 6x − 6)ex + C.
x2 x2
4. Intégration par parties : x ln x − x + C ; ln x − + C ; x arcsin x +
√ 2 4
1 − x2 + C.
5. Intégrations par parties : 12 (sinh t sin t − cosh t cos t) + C.

6. Changement de variable t = tan x2 ; ln tan x2 +C sur chaque intervalle. . .
2 √
7. Changement de variable x = a sin u ; a2 arcsin xa + x2 a2 − x2 + C.

8. Changement de variable u = ex ; 23 ex + 1(ex − 2) + C.
1 ax
9. Intégrations par parties : a2 +b2e (a cos bx + b sin bx) + C ;
1 ax
a2 +b2
e (−b cos bx + a sin bx) + C.
p x p x p x
10. Changement de variable t = 1−x ; 2 1−x − 2 arctan 1−x + C.

11. Changement de variable t = arcsin x ; 12 (arcsin x − x 1 − x2 ) + C.
12. Changements de variable u = tan x2 , t = 1 + u ; arctan(tan x2 + 1) + C
sur chaque intervalle. . . Mais, au fait, ne cherchait-on pas une primitive
sur R ? q
2 x3
13. Changement de variable x3 = u2 ; 3
arcsin a3
+ C.

587
14. Multiplier et diviser par cosh x − sinh x, ou passer en ex ; x2 + sinh4 2x −
cosh 2x −2x
4
+ C ou x2 − e 4 + C.

Correction 1197. a- arctan xdx = x arctan x − 21 ln (1 + x2 ) + c sur R


R

(intégration par parties)


b-R tan2 xdx = tan x − x + c sur − π2 + kπ, π2 + kπ
R  

c- x ln1 x dx = ln |ln x| + c sur ]0, 1[ ∪ ]1, +∞[ (changement de variable : u =


ln x)
R x 1
d- √x+1 dx = 23 (x − 2) (x + 1) 2 + c sur ]−1, +∞[ (changement de variable :

u R= x + 1 ou intégration par √ parties)
e-R arcsin xdx = x arcsin x + 1 − x2 + c sur ]−1, 1[ (intégration par parties)
1
f- 3+exp(−x) dx = 13 ln (3 exp x + 1) + c sur R (changement de variable : u =
expR x)−1
g- √4x−x2 dx = arccos 12 x − 1 + c sur ]0, 4[ (changement de variable : u =

1
x − 1)
2 R
h- √ 1 2 dx = arcsin (ln x) + c sur 1e , e (changement de variable : u =
 
x 1−ln x
lnx) √
1
R 
i- √1+exp x
dx = x−2 ln 1 + exp x + 1 +c sur R (changement de variable :

u = exp x + 1)
√  
j- x2x−1 1 √2 1
R 2
dx = ln (x + x + 1) − 3 arctan x + + c sur R
R +x+1x+2
2
1 6
3 2
k- x2 −3x−4 dx = − 5 ln |x + 1|+ 5 ln |x − 4|+c sur R\{−1, 4} (décomposition
enR éléments simples)
l- cos x exp xdx = 12 (cos x + sin x) exp x + c sur R (deux intégrations par
parties)
R1 2
Correction 1198. a- 0 arctan 1+x2
x
dx = π32 (changement de variables ou intégration
parR 2parties).
b- 1 1 + x12 arctan xdx = 3π (changement de variables u = x1 et arctan x +

2
4
arctan x1 = π2 ).

c- 02 x sin xdx = 1 (intégration par parties).
R1
d- −1 (arccos x)2 dx = π 2 + 4 (2 intégrations par parties).
R1
e- 0 (1+x1 2 )2 dx = π8 + 14 (changement de variables ou intégration par parties).
R √ 3 x2 2π

3
f- 0 √4−x 2 dx = 3
− 2
(changement de variables u = arcsin x2 ).
R2
g- 1 x2 ln xdx = 38 ln 2 − 97 (intégration par parties).
R1 1 π
h- −1 x2 +4x+7 dx = 6√ 3
(changement de variables u = x+2
√ ).
3
R 1 3x+1
i- 0 (x+1)2 dx = 3 ln 2 − 1 (décomposition en éléments simples).

588
∞ −x

Z
e
Correction 1203. 1. √ dx est convergente (en fait elle vaut π).
0 x
Z ∞
2. xx dx est divergente.
1
Z ∞√
x sin(x−1 )
3. dx est divergente.
0 ln(1 + x)
Z 2
1 √
4. √ dx = ln(2 + 3).
1 x2 − 1
Z ∞
x5
5. 12
dx = 1/12 π.
0 x +1
Z ∞ √
6. e− x dx = 2.
0
Z ∞
1
7. dx = − ln th(1/2).
1 sinh(x)

π 1
Correction 1214. Réponses : 2
− ln 2, π, (n−1) 2.

Correction 1289. (S1 ) : solution unique si m2 6= 4, impossible sinon. (S2 ) :


solution unique si m2 6= 1/2, infinité sinon.

Correction 1290. (S1 ) : a = b ou b = c ou c = a.


(S2 ) : 2abc + bc + ca + ab = 1.

Correction 1291. (S1 ) : solution unique quels que soient b1 , b2 , b3 , b4 .


(S2 ) : solutions si b2 = b1 + b3 .
(S3 ) : solutions si b1 + b2 − 2b4 = 0 et 2b1 − b3 − 2b4 = 0.
(S4 ) : solutions si b2 = −2b1 et b3 = −b1 et b4 = 3b1 .

Correction 1292. Solution unique si λ 6= 0 et λ 6= −4.


Si λ = −4, pas de solution si a + b + c + d 6= 0, infinité sinon.
Si λ = 0, pas de solution si a 6= b ou a 6= c ou a 6= d, infinité sinon.

Correction 1293. Pas de solution si λ2 + λ − 2 6= 0 (λ 6= 1 et λ 6= −2). Si


λ = 1, pas de solution si a + 1 6= 0, infinité de solutions sinon. Si λ = −2,
solution unique.

Correction 1316. 1. Dans le cas n = 2, n = 4 les matrice suivantes


conviennent :
   
0 −1 0 J (0)
J= , J = .
1 0 (0) J

589
2. Supposons qu’un tel morphisme existe. Soit J sa matrice pour une
base fixée. Alors J 2 = −In où In est la matrice identité de taille n.
En termes de déterminant nous avons : det(J 2 ) = det In , ce qui s’écrit
(det J)2 = (−1)n . Donc n est pair car (det J)2 est positif.
Correction 1322. Soit
 
0 a b  
0 a
A = −a 0 c  , B= .
−a 0
−b −c 0

Alors det A = 0, mais det B = a2 est non nul si a 6= 0.


Correction 1342. 1. Soit (v, w) ∈ Com, (λ, µ) ∈ R2 . u(λv + µw) =
λuv + µuw = λvu + µwu = (λv + µw)u. Donc Com est un sous espace
vectoriel de L(E, E).
2. Soit x ∈ Eλ . u(v(x)) = uv(x) = vu(x) = v(λx) = λv(x) donc v(x) ∈
Eλ .
3. Chaque valeur propre est de multiplicité 1 donc chaque espace propre
est de dimension 1. Ainsi, si x ∈ Eλ \ {0}, Eλ = Rx. Comme v(x) ∈ Eλ ,
∃α ∈ R, v(x) = αx. Donc x est un vecteur propre de v.
4. Soit (e1 , ..., en ) une base de vecteurs propres de u. C’est aussi une
base de vecteurs propres pour tout élément de Com. Tout élément de
Com est donc représenté par une matrice diagonale dans (e1 , ..., en ).
Réciproquement, tout endomorphisme représenté dans cette base par
une matrice diagonale commute avec u. Donc
 
α1
Com = {v ∈ L(E, E), ∃(α1 , ..., αn ) ∈ Rn , Mv/(e1 ,...,en ) = 
 ... }

αn

On en déduit que Com est de dimension n.


5. u ui = u(u · · · u) = (u · · · u)u = ui u. Donc ∀i ∈ {0, ..., n−1}, ui ∈ Com.
Ainsi Vect(id, u, ..., un−1 ) ⊂ Com.
i i i
αi ui (x) =
P P
6. Soit x k ∈ E λ k
\ {0}. u (x) = λ k x. Donc ( αi u )x =
i i
P P
( αi λk )x = 0. Donc ∀k ∈ {1, ..., n}, αi λk = 0.
7. Le déterminent du système (∗) est non nul. Il s’agit donc d’un système
de Cramer : il n’a qu’une solution, α0 = ... = αn−1 = 0. La famille
(id, u, ..., un−1 ) est donc libre.
8. On a dim Vect(id, u, ..., un−1 ) = n = dim Com et Vect(id, u, ..., un−1 ) ⊂
Com donc Vect(id, u, ..., un−1 ) = Com

590
Correction 1366. χA = (−1 − X)(2 − X)2 . Donc A est diagonalisable
ssi dim ker(A − 2I) = 2. Or rg(A − 2I) = 2, donc dim ker(A − 2I) = 1
donc A n’est pas diagonalisable. Cependant, χA est scindé sur R donc A est
triangularisable sur R.n
 x
 4x+2y+4z=0  x+z=0  1 
y
z
∈ ker(A + I) ⇔ −x+4y−z=0 ⇔ y=0 donc ker(A + I) = R 0
−1
−2x−y−2z=0
De
 x même, n x+2y+4z=0  x=2y  2 
y
z
∈ ker(A − 2I) ⇔ −x+y−z=0 ⇔ z=−y donc ker(A + I) = R 1
−1
−2x−y−5z=0  2 
On sait que ker((A − 2I)2 ) est de dimension 2, et que −11 ∈ ker(A − 2I) ⊂
ker((A − 2I)2 ). On cherche donc 2 un deuxième vecteur dans ker((A − 2I)2 ),
linéairement indépendant de −1 1 .
 −9 0 −18       2 
2 0 0
(A − 2I) = 0 0 0 donc 1 convient. De plus : A 1 = −1
3 =
 2    9 0 18 0 0
0
1
−1
+2 1 .
0  1 2 0  −1 0 0 
−1
Donc en posant P = −1 0 1 1 , on obtient P
−1 0
AP = 0 2 1 .
0 0 2

Correction 1367. On a A3 = A, donc P = X 3 − X = (X − 1)(X + 1)X est


un polynôme annulateur de A. Il s’agit d’un poynôme scindé à racine simples
donc A est diagonalisable. Les valeurs propres de A sont des racines de P donc
Sp(A) ⊂ {0, 1, −1}. On a rgA = 2 donc 0 est valeur propre de multiplicité
 1 
1
2. La résolution de système (A + I)X = 0 montre que ker(A + I) = R −1 ,
−1
donc −1 est valeur propre de multiplicité 1 donc 1 est nécessairement valeur
propre de multiplicité 1 : on en déduit que χA = X 2 (X − 1)(X + 1).

Correction 1372. 1. A est triangulaire inférieure donc ses valeurs sont


ses coefficients diagonaux : 1, 2 et 3. A a trois valeurs propres distinctes
donc A est diagonalisable.
 
3 −2 1
2. χB = −(X − 1)(X + 1)2 . B + I =  3 −2 1, donc rg(B + I) = 2,
−1 2 1
dim(ker B + I) = 1 < 2 donc B n’est pas diagonalisable.
χB (B) = 0 donc
  B(B 2 + B − I) = I, soit B −1 = B 2 + B − I =
−2 2 1
−1 1 1.
3 −2 0

Correction 1373. 1. t A = A donc A est diagonalisable dans une base


orthonormée.

591
   
1 1 1 −1 0 0
−1
2. Par exemple :P = 1 −1 0 , P AP =
  0 2 0.
1 0 −1 0 0 2
 √ √ √   
1/√3 1/ √2 1/√6 −1 0 0
−1
3. Q = 1/√3
 −1/ 2 1/ √6 , Q AQ =
  0 2 0 et t Q = Q−1
1/ 3 0 −2/ 6 0 0 2
Correction 1403. tra = trA = −1, det a = det A = −6
Pa (X) = X 2 − trX + det a = X 2 + X − 6 = (X − 2)(X + 3).
Donc le spectre est {2, −3}, il est de taille 2 comme l’espace est de dimension
2. D’après le cours, a est diagonalisable et les espaces propres de dimension
1. L’espace propre associé à la valeur propre 2 est l’ensemble des (x, y) tels
que 7x − 10y = 2x ou x = 2y. On peut prendre f~1 = (2, 1) pour base de cet
espace propre. L’espace propre associé à la valeur propre −3 est l’ensemble
des (x, y) tels que 7x − 10y = −3x ou x = y. On peut prendre f~2 = (1, 1)
pour base de cet espace propre. Alors si f = (f~1 , f~2 ) on a

     
2 1 1 −1 2 0
P = [idE ]ef = , P −1
= [idE ]fe = , D= [a]ff = .
1 1 −1 2 0 −3

  
250 0 2.250 − (−3)50 −2.250 + 2.(−3)50
D 50
= [a50 ]ff = 50 ,A 50
= [a50 ]ee 50
= PD P −1
=
0 (−3) 250 − (−3)50 −250 + 2.(−3)50
 
0 0
Donc limn∞ 32n [a2n ]ff
1
= L = , et limn∞ 1
32n
[a2n ]ee = P LP −1 =
  0 1
−1 2
.
−1 2
P
Correction 1404. Si X = (xij )1≤i,j≤n ∈ F, il est clair que X =P 1≤i,j≤n xij Fij .
C’est donc une famille génératrice. Elle est indépendante, car si 1≤i,j≤n xij Fij
est la matrice nulle, cela implique que xij = 0 pour tous i et j. C’est donc
une base de F . Elle est de taille n2 , donc F est de dimension n2 . Ensuite, si
D = diag(d1 , . . . , dn ) et si X = (xij )1≤i,j≤n alors le coefficient (i, j) de la ma-
trice Φ(X) = αXD + βDX est (αdj + βdi )xij . Donc Φ(Fij ) = (αdj + βdi )Fij ,
ce qui est dire que Fij est un vecteur propre de Φ pour la valeur propre
αdj +βdi . L’espace F admet donc une base de vecteurs propres de Φ. D’après
le cours, cela entraı̂ne que Φ est diagonalisable. Si on le représente dans la base
de vecteurs propres, le déterminant Qn deQΦn est donc le produit des éléments
diagonaux, c’est Q à direQdet Φ = i=1 j=1 (αdj + βdi ). Plus généralement
det(Φ − λidF ) = ni=1 nj=1 (αdj + βdi − λ).

592
Correction 1405. Notons Dn = det B. Alors D1 = 2 cos θ = sin 2θ
sin θ
et D2 =
2 sin 3θ
4 cos θ − 1 = sin θ . Si n > 2, développons Dn par rapport à la dernière
ligne, en recommencant encore une fois avec un des déterminants d’ordre
n − 1 obtenus. On obtient Dn = 2 cos θDn−1 − Dn−2 . Faisons l’hypothèse de
récurrence que Dk = sin(k+1)θ sin θ
pour k < n. On a vu que c’est vrai pour k = 1
et 2. Alors par des identités trigonométriques classiques Dn = 2 cossin θ sin nθ
θ

sin(n−1)θ sin(n+1)θ
sin θ
= sin θ , et la récurrence est étendue. Puisque sin x = 0 ⇔ il
existe un entier relatif k tel que x = kπ alors Dn = 0 si et seulement si il

existe k = 1, 2, . . . , n tel que θ = n+1 les autres valeurs de k étant exclues
car 0 < θ < π. Par définition de PA on a PA (−2 cos θ) = Dn = sin(n+1)θ sin θ

qui s’annule pour les n nombres distincts −2 cos n+1 , k = 1, 2, . . . , n qui sont
nécessairement toutes les valeurs propres de A. Les valeurs propres de 2In +A
sont donc 2 − 2 cos n+1 kπ
= 4 sin2 2n+2 kπ
> 0. Le spectre de 2In − A est le même.
 
1 1 0
Correction 1437. Soit A = 0 1 1 . χA = (2 − X)(ω − X)(ω̄ − X) donc A
1 0 1
est diagonalisable sur  C.
1
ker(A − 2I) = C 1
1
x n (1−ω)x+y=0  y=(ω−1)x  y=ω2 x
y
z
∈ ker(A − ωI) ⇔ (1−ω)y+z=0 ⇔
z=(ω−1) 2x ⇔
z=ω 4 x
donc ker(A −
1 (1−ω)z+x=0

ωI) = C ω24
ω 1
On en déduit que ker(A − ω̄I) = C ω̄24
1 1 1  ω̄  
1 0 0
Ainsi en posant P = 1 ω4 ω̄4 on obtient P −1 AP = 0 ω 0
2 2
1 ω ω̄ 0 x0n ω̄  1 0 0  a 
On en déduit que les solutions sont les suites de la forme znn = P 0 ωn 0n y b
c
0 0 ω̄
n xn = a+b ωn +c ω̄n
soit : yn = a+b ωn+2 +c ω̄n+2 où a, b, c sont trois complexes.
zn = a+b ω n+4 +c ω̄ n+4
n a+b+c =2
En résolvant le système a+bω24 +cω̄24 =1 on obtient la solution particulière cherchée :
a+bω +cω̄ =1
c’est
 la solution associée à a = 4/3, b = c = 1/3.
 xn = 4/3 + 2/3 cos(nπ/3)
yn = 4/3 + 2/3 cos((n + 2)π/3)
zn = 4/3 + 2/3 cos((n + 4)π/3)

Correction 1439. 1. At A = (a2 + b2 + c2 + d2 )id. Ainsi det A ∗ det t A =


(det A) = (a + b2 + c2 + d2 )4 et donc det A = ±(a2 + b2 + c2 + d2 )2 .
2 2
P
2. Dans l’expression det A = σ∈S4 ε(σ)α1σ(1) ...α4σ(4) où les coefficients
de A sont notés αij , le seul terme en a4 est obtenu pour σ = id, soit
ε(σ) = +1. On en déduit que det A = (a2 + b2 + c2 + d2 )2 . Pour obtenir
le polynôme caractéristique de A, on remplace a par a − X dans A, et
on calcule le déterminant. On a donc χA = ((a − X)2 + b2 + c2 + d2 )2

593
3. ∀λ ∈ R, χA (λ) > 0 car (b, c, d) 6= (0, 0, 0). Donc A n’a pas de valeur
propre réelle, donc A n’est ni diagonalisable ni triangularisable sur R.
√ √ √ √
4. A(i
√ 3, 1, 1,
√ 1) = (1 − i 3(i 3, 1, 1, 1)) et A(−1, i 3, −1, 1) = (1 −
i 3(−1, √ i 3, −1, 1)). Pour la seconde valeur propre, qui est le conjugué
de
√ 1 − i 3, on √utilise les vecteurs conjugués. Ainsi, en posant P =
i 3 −1 √ −i 3 −1 √ 2ω̄ 0 0 0
−i  on a P −1 AP =  0 2ω̄ 0 0  =
 1 i 3 1 3  

 1 −1 1 −1   0 0 2ω 0 
1 1 1 1 0 0 0 2ω
D.
5. Soit Xn = (un , vn , wn , hn ). On a ∀n ∈ N, Xn+1 = AXn , d’où ∀n ∈
X
N, n = √ An X0 . Or An X0 = √ P Dn P −1 X0 . On en déduit que Xn =
2n ω̄ n i 3 −2n ω̄√n −2n ω n i 3 −2n ω√ n

 2n ω̄ n 2n ω̄ n i 3 2n ω n −2n ω n i 3
 . Posons Y0 = P −1 X0 .
 2n ω̄ n −2 ω̄n n n n
2 ω −2n ω n 
2n ω̄ n 2n ω̄ n 2n ω n 2n ω n
√ √
En résolvant le système P X0 = Y0 , on obtient Y0 = (1/2i 3, 0, −1/2i 3, 0),
et finalement :
√ 
cos nπ
 n n  
2 (ω̄ + ω n )i 3 3
√  2n (ω̄ n − ω n )  nπ 
 = 2n − sin nπ

Xn = 1/2i 3  3 
 2n (ω̄ n − ω n )  − sin 
3
2n (ω̄ n − ω n ) − sin nπ3

Correction 1461. Soit u un endomorphisme d’un espace vectoriel E de


dimension finie, alors le polynôme caractéristiaque de u est aussi un polynôme
annulateur de u.
Preuve si χu est scindé à racines simples : u est alors  diagonalisable
 et il
λ1
existe donc une base B dans laquelle M atB (u) = 
 ... . Alors

λn
 
χu (λ1 )
M atB (χu (u)) = 
 ... . Et comme ∀i ∈ {1, . . . , n} on a

χu (λn )
χu (λi ) = 0, on en déduit que χu (u) = 0.
PN  PN i
PN
Correction 1482. 1. u i=1 αi xi = i=1 αi u(u (x0 )) = i=1 αi xi+1 .
Donc ∀x ∈ F, u(x) ∈ F .
2. Si à un P P des xi pour i ≤ k :
rang k, xk+1 est une combinaison linéaire
xk+1 = ki=0 ai xi . On en déduit que xk+2 = ki=0 ai xi+1 , et donc que

594
xk+2 ∈ V ect(x1 , . . . , xk+1 ) ⊂ V ect(x0 , . . . , xk ), et par récurrence, on
obtient finalement que ∀p > k, xp ∈ V ect(x0 , . . . , xk ). On en déduit
que le rang de la famille {x0 , . . . , xm }, est strictement croissant avec
m puis éventuellement constant à partir d’un certain rang. Comme E
est de dimension finie n, on en déduit que ce rang est constant à partir
d’un rang k ≤ n : la famille (x0 , . . . , xk ) est alors libre, et xk+1 est une
combinaison linéaire de (x0 , . . . , xk ).
xk+1 − ki=0 ai xi = uk+1 (x0 ) − ki=0 ai ui (x0 ) = 0 donc P0 (u)(x0 ) = 0.
P P
3.
Si x ∈ F alors x = N
P i
PN i
4. i=0 αi u (x0 ). En posant P = i=0 αi X , on a
x = P (u)(x0 ).
5. Soit P = QP0 + R la division euclidienne Pk de P par P0 , alors deg(R) <
i
deg(P0 ) = k + 1. Notons R = i=0 ri X . On a x = P (u)(x0 ) =
Q(u)P0 (u)(x0 ) + R(u)(x0 ) = R(u)(x0 )
6. La famille (x0 , . . . , xk ) est donc libre et génératrice dans F : c’est une
base.
7. La matrice de u|F dans cette base est la matrice compagnon associée
au polynôme P0 , et χu|F = P0 .
8. On choisit un vecteur y ∈ E \F , et on recommence le même travail avec
ce vecteur, et on continue ainsi jusqu’à avoir obtenu une base de tout
l’espace. La matrice de u dans la base finale est alors du type demandé.
Correction 1514. 1. < uk (x), a >= k < x, a >< a, a > + < x, a >=
−k
(k + 1) < x, a > donc x = k+1 < uk (x), a > a + uk (x). On en déduit
−1
que uk est inversible, et que uk = u −k .
k+1

2. L’adjoint d’un endomorphisme u est l’unique endomorphisme v qui


satisfait : ∀(x, y) ∈ E 2 , < u(x), y >=< x, u(y) >. Or < uk (x), y >=
k < x, a >< y, a > + < x, y >=< x, uk (y) >. Donc uk est égal à son
adjoint.
3. Si uk est orthogonal, on doit avoir kuk (a)k = kak = 1, soit |k + 1| = 1.
Ainsi k = 0 ou k = −2.
Pour k = 0, uk = id est bien orthogonal. Pour k = −2, u−1 −2 = u −2+1
−2 =
u−2 = t u−2 . Donc u−2 est bien orthogonal. Il s’agit de la symétrie
orthogonale par rapport à l’hyperplan {a}⊥
4. Si k = 0, 1 est la seule valeur propre et E1 = E
Si k 6= 1, ∀x ∈ {a}⊥ , uk (x) = x donc 1 est valeur propre de multiplicité
au moins n − 1. De plus uk (a) = (k + 1)a donc (k + 1) est valeur propre.
Finalement, 1 est valeur propre de multiplicité exactement n − 1, avec
pour espace propre {a}⊥ , et k + 1 est valeur propre simple avec espace
propre Ra.

595
Correction 1545. 1. Oui.
2. Non. Le seul élément qui peut être l’élément neutre est 1 qui n’appar-
tient pas à l’ensemble.
3. Non. 0 n’a pas d’inverse.
4. Oui.

Correction  1548. Le premier ensemble n’est pas ungroupe  car, par exemple,
1
2 0 0
la matrice ne peut avoir pour inverse que 2 1 qui n’appartient
0 2 0 2
pas à l’ensemble.
Notons G = {M ∈ M2 (Z) : det M = 1} et montrons que G est un sous-
groupe de Gl(2, R).
– la matrice identité appartient à G.
– si A, B ∈ G alors AB ∈ M2 (Z) et det AB = det A × det B = 1 × 1 = 1, et
donc AB  ∈ G.    
a b 1 d −b d −b
– Si A = (a, b, c, d ∈ Z) alors det A = appar-
c d −c a −c a
tient à G et est l’inverse de A.
 
a c
Correction 1556. 1. L’ensemble G des matrices avec a, b, c, d ∈
b d
R tels que ad − bc 6= 0 et a2 − b2 − c2 − d2  ≤ 1 n’est  pasun sous- 
1 1 1 0
groupe de Gl2 (R). En effet les deux matrices et
  0 1/2 1 1/2
2 1/2
appartiennent à G et leur produit n’appartient pas à G.
1/2 1/4
 
a b
2. L’ensemble H des matrices avec a ∈ R∗ et b ∈ R est un sous
0 a−1
groupe de Gl2 (R). En effet,
- I2 élément neutre de Gl2 (R) appartient à H.
   
a b 0 c d
- Soient M = et M = deux éléments de H alors
0 a−1  0 c−1
ac ad + bc−1

MM0 = donc le produit de deux éléments de H ap-
0 (ac)−1
partient à H.   −1 
a b −1 a −b
- Soit M = . Alors M = appartient à H.
0 a−1 0 a
 
a c
3. Soit KM l’ensemble des matrices avec a, b, c, d ∈ R tels que
b d
ad−bc 6= 0 et a ≤ M . Nous allons montrer, en raisonnant par l’absurde,

596
qu’il n’existe pas de valeur M ∈ R telle que KM forme un sous-groupe
de Gl2 (R).
Soit M ∈ R tel que KM forme un sous-groupe de Gl2 (R).  Alors
 I2
1 1
appartient à KM donc M ≥ 1. Ainsi, les matrices A = et,
  0 1
1 1
pour tout n ∈ N, An = appartiennent à Kn donc le produit
  n 1
1+n 0
AAn = appartient à Kn . En conséquence, pour tout n ∈ N,
0 1
on a : 1 + n ≤ M , ce qui est absurde.
Correction 1557. • Si H ⊂ K alors H ∪ K = K, qui est un sous-groupe
de H. Même chose si K ⊂ H.
• Réciproquement, supposons que H ∪ K est un sous-groupe de G. Par l’ab-
surde supposons que H 6⊂ K et K 6⊂ H. Alors il existe x ∈ H \ K et
y ∈ K \ H. Comme x, y ∈ H ∪ K et que H ∪ K est un groupe alors
x.y ∈ H ∪ K. Donc x.y ∈ H ou x.y ∈ K. Par exemple supposons x.y ∈ H
alors comme x ∈ H, x−1 ∈ H et donc comme H est un groupe x−1 .x.y ∈ H
et donc y ∈ H. Ce qui est en contradiction avec l’hypothèse y ∈ K \ H.
En conclusion, parmi les sous-groupes H, K l’un est inclus dans l’autre.
Correction 1560. Soit G = ha, bi, tout élément g de G S’écrit g = aα1 bβ1 aα2 bβ2 . . . aαn bβn
avec αi , βi ∈ Z. Si h ∈ hai ∩ hbi, alors en particulier h ∈ hai et h = aµ avec
µ ∈ Z, donc h commute avec aαi pour tout αi dans Z (en effet aαi aµ =
aαi +µ = aµ aαi . De même h ∈ hbi donc h s’écrit également h = bν (ν ∈ Z) et h
commute avec bβi . Donc hg = (haα1 )bβ1 . . . = (aα1 h)bβ1 . . . = aα1 (hbβ1 ) . . . =
aα1 (bβ1 h) . . . = · · · Finalement hg = aα1 bβ1 . . . aαn bβn h = gh. Ainsi h com-
mute avec tout élément de G et appartient ainsi au centre de G.
Correction 1569. Soit f : (Z, +) −→ (Z, +) un morphisme de groupe.
Comme tout morphisme f vérifie f (0) = 0. Notons a = f (1). Alors
f (2) = f (1 + 1) = f (1) + f (1) = a + a = 2.a.
De même, pour n ≥ 0 :
f (n) = f (1 + · · · + 1) = f (1) + · · · + f (1) = n.f (1) = n.a.
Enfin comme
0 = f (0) = f (1 + (−1)) = f (1) + f (−1) = a + f (−1),
alors f (−1) = −a et pour tout n ∈ Z :
f (n) = n.a.

597
Donc tous les morphisme sont de la forme n 7→ n.a, avec a ∈ Z.

Un morphisme n 7→ n.a est injectif si et seulement si a 6= 0, et surjectif si et


seulement si n = ±1.

Correction 1571.

f : (R, +) −→ (C∗ , ×)
x 7→ eix

Vérifions que f est un morphisme de groupe. Soit x, y ∈ R, alors

f (x + y) = ei(x+y) = eix eiy = f (x) × f (y),

et
1
f (x−1 ) = ei(−x) = ix
= f (x)−1 .
e
Donc f est un morphisme de groupe.
Montrons que f n’est pas injective en prouvant que le noyau n’est pas réduit
à 0 :

Ker f = {x ∈ R tels que f (x) = 1} = x ∈ R tels que eix = 1 = {x = 0 + 2kπ, k ∈ Z} .




Enfin
Im f = y ∈ C∗ , y = eix


est l’ensemble des complexes de module 1, c’est-à-dire le cercle de centre 0


et de rayon 1.

Correction 1580. Soit φ : C∗ −→ R∗ un morphisme entre les deux groupes


multiplicatifs C∗ et R∗ . Notons a = φ(i) ∈ R∗ . Alors φ(−1) = φ(i2 ) =
φ(i)2 = a2 , de même 1 = φ(1) = φ((−1)2 ) = φ(−1)2 = a4 ; donc a4 = 1 et
nécessairement a2 = 1. Le morphisme φ n’est pas injectif car φ(1) = φ(−1) =
1, a fortiori φ n’est pas un isomorphisme.

Correction 1582. Soit x 6= e un élément de G, soit H = {e, x, x2 , . . .} le


sous-groupe engendré par x. H est un sous-groupe de G donc CardH divise
CardG = p qui un nombre premier. En conséquent CardH = 1 ou p mais
H 6= {e} donc CardH = p et H = G.
Nous venons de montrer que G est engendré par x donc G est cyclique, de
plus le raisonnement est valide quelque soit x 6= e alors tout élément de
G \ {e} est un générateur de G.

598
Correction 1583. 1. H ∩ H 0 est un sous-groupe de H donc CardH ∩ H 0
divise CardH = p. Or p est premier donc CardH ∩ H 0 = 1 ou p. Mais
H ∩ H 0 6= H donc CardH ∩ H 0 6= p et donc H ∩ H 0 = {e}.
2. Soit E l’ensemble des éléments d’ordre p que l’on suppose non vide.
Notons que pour x ∈ E le sous-groupe Hx engendré par x est d’ordre
p et de plus tout z ∈ Hx \ {e} est d’ordre p car Hx est cyclique et p est
premier. Donc Hx contient p − 1 élément d’ordre p.
Si E ne contient qu’un seule élément x alors E = Hx \ {e} et donc E
contienet p − 1 éléments.
Sinon, soit x, y ∈ E avec x 6= y. Alors d’après la première question
Hx ∩Hy = {e}. Donc E se décompose en une union disjointe de Hx \{e}.
Donc CardE est multiple de p − 1.
Correction 1585. 1. Notons d’abord que pour x ∈ G x2 = e et donc
x−1 = x. Soit maintenant x, y ∈ G. Alors xy ∈ G et (xy)2 = e donc
xy = (xy)−1 et par suite xy = y −1 x−1 = yx car x et y sont d’ordre 2.
Le produit de deux éléments quelconques de G commute donc G est
commutatif.
2. Notons E l’ensemble des éléments d’ordre 2.
E = {x ∈ G / x2 = e et x 6= e} = {x ∈ G / x = x−1 et x 6= e}.
Par l’absurde supposons que H est l’ensemble vide. Alors quelque soit
x 6= e dans G x 6= x−1 . Donc nous pouvons décomposer G \ {e} en deux
ensembles disjoints F = {x1 , . . . , xn } et F 0 = {x1 −1 , . . . , xn −1 } qui sont
de même cardinal n. Donc le cardinal de G est 2n + 1 (le +1 provient
de l’élément neutre). Ce qui contredit l’hypothèse ¡¡ G d’orde pair ¿¿.
Correction 1590. Notons G l’ensemble des éléments d’ordre fini de H.
Montrons que G est un sous-groupe de H.
– G ⊂ H et 0 ∈ G.
– Si x ∈ G alors (−x) + (−x) + · · · + (−x) = −(x + x + · · · + x) = 0. Donc
−x ∈ G.
– Si x, y ∈ G alors (x+y)+· · ·+(x+y) = (x+· · ·+x)+(y+· · ·+y) = 0+0 = 0.
Donc x + y ∈ G.
Nous venons de montrer que G est un sous-groupe de H. De plus comme H
est commutatif alors G l’est aussi !
   
0 1 1 0
Correction 1591. 1. La matrice est d’ordre 2. La matrice
1 0 0 2
 n  
1 0 1 0
n’est pas d’ordre fini puisque, pour tout n ∈ N : = n 6=
  0 2 0 2
1 0
.
0 1

599
2. Notons eG et eH les éléments neutres respectifs de G et de H. Soit g
un élément de G d’ordre n.
- Alors ϕ(g)n = ϕ(g n ) = ϕ(eG ) = eH . Donc ϕ(g) est d’ordre inférieur
ou égal à n, ordre de g.
- Supposons ϕ injectif et ϕ(g) d’ordre strictement inférieur à n, c’est
à dire qu’il existe p < n tel que : ϕ(g)p = eH . Alors ϕ(g p ) = eH donc,
puisque ϕ est injectif et ϕ(eG ) = eH , on a aussi : g p = eG , ce qui est
impossible puisque l’ordre de g est n.
3. Raisonnons par l’absurde : Soit G un groupe fini. Supposons qu’il existe
dans G un élément g n’étant pas d’ordre fini. Comme G est un groupe,
on peut considérer X = {g k k ∈ N}. Or, pour i 6= j : g i 6= g j . En effet,
supposons i < j. Si g i = g j alors g j−i = eG et g est d’ordre inférieur ou
égal à j − i, donc fini, ce qui est impossible. X est donc un ensemble
infini. G contient un ensemble infini donc est infini, ce qui est absurde,
donc g ne peut être que d’ordre fini.

Correction 1594. Rappelons d’abord que pour x un élément d’ordre n,


alors
xq = e =⇒ n|q.
n
– Si n est pair alors ord(x2 ) = n/2 : en effet (x2 ) 2 = xn = e et pour p ≥ 1 tel
que (x2 )p = e alors x2p = e et n|2p donc p ≥ n2 . Donc n/2 est le plus petit
des entiers q (non nul) tel que xq = e et par conséquent n/2 est l’ordre de
x.
– Si n est impair alors ord(x) = n. Tout d’abord (x2 )n = (xn )2 = e et pour
p tel que (x2 )p = e alors n|2p mais 2 et n sont premiers entre eux donc
d’après le théorème de Gauss, n|p et en particulier p ≥ n.

Correction 1595. 1. Déjà (xy)mn = xmn y mn = (xm )n (y n )m = e.e = e.


Soit p tel que (xy)p = e, alors e = (xy)mp = xmp y mp = y mp , et donc
mp est divisible par l’ordre de y , c’est-à-dire n. Comme m et n sont
premiers entre eux alors d’après le théorème de Gauss n divise p. Un
raisonnement semblable à partir de (xy)np = e conduit à : m divise p.
Finalement m|p et n|p donc mn|p car m et n sont premiers entre eux.
Voici un contre exemple dans le cas où m et n ne sont pas premiers
entre eux : dans le groupe Z/12Z : 2̄ est d’ordre 6, 4̄ est d’ordre 3, mais
2̄ + 4̄ = 6̄ est d’ordre 2 6= 3 × 6.
 
n 1 n
2. A est d’ordre 4, B est d’ordre 3, (AB) = n’est jamais la
0 1
matrice identité pout n ≥ 1.

600
Correction 1596. Par l’absurde supposons que (Q, +) est engendré par un
seul élément pq (p et q premiers entre eux) alors tout élément de Q s’écrit
n pq avec n ∈ Z. Il s’ensuit que 2q
p
(qui appartient à Q) doit s’écrire n pq , mais
alors 2n = 1 avec n ∈ Z ce qui est impossible. Conclusion (Q, +) n’est pas
monogène.
Correction 1640. 1. |Sn | = n! donc |S3 | = 3! = 6. Montrons plus
généralement qu’il n’existe pas d’élément d’ordre n! dans Sn (n ≥ 3).
Par l’absurde soit α un tel élément. Alors par hypothèse Sn est en-
gendré par α et donc Sn est un groupe commutatif. Mais (1, 2)(2, 3) 6=
(2, 3)(1, 2) ce qui est absurde. En conclusion il n’existe pas d’éléments
d’ordre 6.
2. Explicitons S3 :
S3 = id; τ1 = (1, 2); τ2 = (2, 3); τ3 = (1, 3); σ1 = (1, 2, 3); σ2 = σ1−1 = (3, 2, 1) .


Remarquons
Les sous-groupes d’ordre 2 sont de la forme {id; τ } avec τ 2 = id. Les
seuls éléments d’ordre 2 sont les transpositions et donc se sont les
groupes {id; (1, 2)},{ id ; (1,3) }, {id; (2, 3)}.
Les sous-groupes d’ordre trois sont de la forme {id, σ, σ 2 } avec σ 2 =
σ −1 . Et donc le seul sous-groupe d’ordre 3 est {id; (1, 2, 3); (3, 2, 1)}.
3. Les sous-groupes de S3 ont un ordre qui divise |S3 | = 6. Donc un sous-
groupe peut-être d’ordre 1, 2, 3 ou 6. L’unique sous-groupe d’ordre 1 est
{id}, et l’unique sous-groupe d’ordre 6 est S3 . Les sous-groupes d’ordre
2 et 3 ont étés donnés à la question précédente.
Correction 1646. 1. σ = (1, 3)(2, 7, 9, 5) = (2, 7, 9, 5)(1, 3) et σ k = (1, 3)k (2, 7, 9, 5)k .
Les transpositions sont d’ordre 2 donc (1, 3)k = id si k ≡ 0( mod 2)
et (1, 3)k = (1, 3) si k ≡ 1( mod 2). Le cycle (2, 7, 9, 5) est d’ordre 4, et
(2, 7, 9, 5)k est respectivement égale à id, (2, 7, 9, 5), (2, 9)(7, 5), (5, 9, 7, 2)
si k est respectivement congru à 0, 1, 2, 3 modulo 4. Le calcul de σ k
donne donc id, (1, 3)(2, 7, 9, 5), (2, 9)(7, 5) ou (1, 3)(5, 9, 7, 2) selon que
k est congru à 0, 1, 2 ou 3 modulo 4.
2. L’écriture de ϕ = (10, 3, 4, 1)(8, 7)(4, 7)(5, 6)(2, 6)(2, 9) est une décomposition
en produit de cycles mais ils ne sont pas à supports disjoints. Écrivons
ϕ sous la forme :
 
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
φ=
10 9 4 8 6 2 1 7 5 3
Ce qui se décompose ϕ = (1, 10, 3, 4, 8, 7)(2, 9, 5, 6) = (2, 9, 5, 6)(1, 10, 3, 4, 8, 7).
Le calcul de ϕk = (1, 10, 3, 4, 8, 7)k (2, 9, 5, 6)k est similaire au calcul
précédent (selon k( mod 12) )

601
Correction 1654. 1. SN est l’ensemble des permutations de l’ensemble
{1, 2, . . . , N }. Dans Sn+2 notons τ la permutation (n + 1, n + 2). Nous
définissons une application φ : Sn −→ Sn+2 par les relations

φ(σ) = σ si ε(σ) = +1 ; φ(σ) = σ ◦ τ sinon ;

où ε désigne la signature. Alors φ est un morphisme de groupe, de


plus quelque soit σ ∈ Sn alors ε(φ(σ)) = +1 (si ε(σ) = +1 c’est clair,
sinon ε(φ(σ)) = ε(σ) × ε(τ ) = (−1) × (−1) = +1). Donc φ(Sn ) est un
sous-groupe de An+2 .
Enfin φ est injective : en effet soit σ tel que φ(σ) = id. Soit ε(σ) = +1
et alors φ(σ) = σ = id ; soit ε(σ) = −1 et alors φ(σ) = σ ◦ τ , pour
j ∈ {1, 2, . . . , n} j = φ(σ)(j) = σ ◦ τ (j) = σ(j), et donc quelque soit
j ∈ {1, 2, . . . , n} σ(j) = j et donc σ = id. On vient de démontrer que
la composée de deux permutations à supports disjoint est l’identité si
et seulement si les permutations sont déjà l’identité !
Notons encore φ : Sn −→ φ(Sn ) le morphisme induit par φ. Il est
injectif et surjectif, donc Sn est isomorphe φ(Sn ) qui est un sous-groupe
de An+2 .
2. A5 est de cardinal 5!/2 = 60, et comme 24 = CardS4 ne divise pas 60
alors A5 n’a pas de sous-groupe d’ordre 24.
3. C’est un peu plus délicat car CardS5 = 5! = 120 divise CardA6 =
6!/2 = 360 donc l’argument ci-dessus n’est pas valide. Cependant s’il
existe un isomorphisme entre S5 et un sous-groupe de A6 alors un cycle
d’ordre 5 de S5 est envoyé sur une permutation σ ∈ A6 d’ordre 5.
Décomposons σ en produit de cycles à supports disjoints, σ = σ1 ◦ σ2 ◦
· · · . Comme les cycles σi sont à supports disjoints, il y a au plus trois
cycles (de longueur ≥ 2) dans la décomposition (car dans A6 on peut
permuter au plus 6 éléments).
– Le cas σ = σ1 n’est pas possible car alors σ1 serait un cycle d’ordre
5 et donc de signature −1 dans A6 .
– Si σ = σ1 ◦ σ2 alors les longueurs de σ1 et σ2 sont (4, 2) ou (2, 2), et
l’ordre de leur composée σ1 ◦ σ2 est donc 4 ou 2 mais pas 5.
– Si σ = σ1 ◦ σ2 ◦ σ3 alors les σi sont des transpositions, et la signature
de σ est alors −1 ce qui contredit σ ∈ A6 .

Correction 1806. 1. On cherche une solution particulière de (E), de la


forme y(x) = ax pour x ∈]0, ∞[. Alors en injectant y(x) dans (E) on a
ax
a− − a2 x2 = −9x2
x

602
donc a2 = 9. On prend donc y0 (x) = 3x comme solution particulière
de (E) définie sur ]0, ∞[.
1
2. On fait le changement de fonction inconnue suivant : y(x) = y0 (x)− z(x)
où z est une fonction définie sur ]0, ∞[ à trouver. Ici y0 (x) = 3x donc
1
y(x) = 3x− z(x) . On calcule les dérivées et le carré de y(x) pour l’injecter
dans (E) : On a
z 0 (x) 6x 1
y 0 (x) = 3 + 2
et y 2 (x) = 9x2 − + 2 ,
z (x) z(x) z (x)
donc en injectant dans (E) on a
z 0 (x) 1 6x 1
3+ 2
−3+ − 9x2 + − 2 = 9x2 ,
z (x) xz(x) z(x) z (x)
d’où en simplifiant et en arrangeant on a :
1
(E1) z 0 (x) + 6x + z(x) = 1.
x
Correction 1810. Les primitives de la fonction a(x) = 2x sont les fonc-
tions A(x) = x2 /2 + k où k ∈ R est une constante réelle quelconque. Donc
les solutions de l’équation homogène associée à E sont toutes les fonctions
2
définies sur R du type : y(x) = ce−x où c ∈ R est une constante arbi-
traire. On cherche maintenant une solution particulière de E sous la forme
2
yp (x) = c(x)e−x (méthode de la variation de la constante). On a :
2
yp0 (x) + 2xyp (x) = c0 (x)e−x . Donc yp est solution de E si et seulement si :
2
c0 (x) = xex pour tout x ∈ R. On choisit la fonction c parmi les primitives
2 2
de la fonction xex , par exemple : c(x) = 1/2ex . Donc la fonction yp telle
2 2
que yp (x) = 1/2ex e−x = 1/2 est solution de E.
Par conséquent les solutions de E sont toutes les fonctions de la forme :
2 1
y(x) = ce−x + c ∈ R.
2
Pour y solution de E1 , la condition y(0) = 1 équivaut à : c = 1/2.
Correction 1822. y 00 − 3y 0 + 2y = ex . Le polynôme caractéristique est
f (r) = (r − 1)(r − 2) et les solutions de l’équation homogène sont donc
toutes les fonctions :
y(x) = c1 ex + c2 e2x avec c1 , c2 ∈ R.
On cherche une solution particulière de la forme yp (x) = P (x)ex , on est dans
la situation (ıı) la condition (∗) sur P est : P 00 − P 0 = 1, et P (x) = −x
convient. Les solutions de l’équation sont donc les fonctions :
y(x) = (c1 − x)ex + c2 e2x avec c1 , c2 ∈ R.

603
Correction 1823. y 00 − y = −6 cos x + 2x sin x. Ici f (r) = (r − 1)(r + 1) et
l’équation homogène a pour solutions :

y(x) = c1 ex + c2 e−x avec c1 , c2 ∈ R.

On remarque que la fonction 3 cos x vérifie l’équation : y 00 − y = −6 cos x, il


nous reste donc à chercher une solution y1 de l’équation y 00 − y = 2x sin x, car
yp (x) = 3 cos x + y1 (x) sera une solution de l’équation considŕée. Pour cela,
on remarque que 2x sin x = Im(2xeix ) et on utilise la méthode décrite plus
haut pour trouver une solution z1 de l’équation : y 00 − y = 2xeix . On cherche
z1 sous la forme P (x)eix où P est un polynôme de degré 1 car f (i) = −2 6= 0.
On a f 0 (i) = 2i, la condition (∗) sur P est donc : 2iP 0 (x) − 2P (x) = 2x ce qui
donne après identification P (x) = −x − i. Alors y1 (x) = Im((−x + i)eix ) =
−x sin x − cos x. Les solutions sont par conséquent les fonctions :

y(x) = c1 ex + c2 e−x + 2 cos x − x sin x avec c1 , c2 ∈ R.

Autre méthode pour trouver une solution de y 00 − y = 2x sin x : On la cherche


de la forme y1 (x) = A(x) sin x + B(x) cos x où A, B sont des polynômes de
degré 1 car i n’est pas racine de l’équation caractéristique (danger : pour un
second membre du type Q(x) sin(βx)eαx la discussion porte sur α + iβ et non
sur α ou β...). On calcule y10 , y100 et on applique l’équation étudiée à y1 . . . on
obtient la condition :

(A00 − A − 2B 0 ) sin x + (B 00 − B − 2A0 ) = 2x sin x


 00
A − A − 2B 0 = 2x
qui sera réalisée si : .
B 00 − B − 2A0 = 0
On écrit : A(x) = ax + b et B(x) = cx + d, après identification on obtient :
a = d = −1, b = c = 0, ce qui détermine y1 .

Correction 1824. 4y 00 + 4y 0 + 5y = sin xe−x/2 . L’équation caractéristique a


2 racines complexes r1 = −1/2 + i et r2 = r1 et les solutions de l’équation
homogène sont :

y(x) = e−x/2 (c1 cos x + c2 sin x) avec c1 , c2 ∈ R

On a sin xe−x/2 = Im(e(−1/2+i)x ), on commence donc par chercher une so-


lution zp de l’équation avec le nouveau second membre e(−1/2+i)x .Comme
−1/2+i est racine de l’équation caractéristique, on cherchera zp (x) = P (x)e(−1/2+i)x
avec P de degré 1. Par conséquent la condition (∗) sur P :

4P 00 + f 0 (−1/2 + i)P 0 + f (−1/2 + i)P = 1

604
s’écrit ici : 8iP 0 = 1 ( P 00 = 0, f (−1/2 + i) = 0 et f 0 (−1/2 + i) = 8i), on
peut donc prendre P (x) = −i/8x et zp (x) = −i/8xe(−1/2+i)x , par conséquent
sa partie imaginaire yp (x) = Im(−i/8xe(−1/2+i)x ) = 1/8x sin xe−x/2 est une
solution de notre équation. Les solutions sont donc toutes les fonctions de la
forme :
y(x) = e−x/2 (c1 cos x + (c2 + 1/8x) sin x) avec c1 , c2 ∈ R.
Correction 1825. 1. Le polynôme caractéristique associé à E est : p(x) =
x2 + 2x + 4 ; son discriminant
√ est ∆ =√−12 et il a pour racines les 2
nombres complexes −1 + i 3 et −1 − i 3. Les solutions de l’équation
homogène sont donc toutes fonctions :
√ √
y(x) = e−x (a cos 3x + b sin 3x)
obtenues lorsque a, b décrivent R.
2. Le second membre est de la forme eλx Q(x) avec λ = 1 et Q(x) = x.
On cherchera une solution de l’équation sous la forme : yp (x) = R(x)ex
avec R polynôme de degré égal à celui de Q puisque p(1) 6= 0. On pose
donc R(x) = ax + b. On a
yp00 (x) + 2yp0 (x) + 4yp (x) = (7ax + 7b + 4a)ex .
Donc yp est solution si et seulement si 7ax + 7a + 4b = x. On trouve
après identification des coefficients :
1 −4
a= et b= .
7 49
La fonction yp (x) = 17 (x − 47 )ex est donc solution de E et la forme
générale des solutions de E est :
√ √ 1 4
y(x) = e−x (a cos 3x + b sin 3x) + (x − )ex ; a, b ∈ R.
7 7
3. Soit h une solution de E. Les conditions h(0) = 1, h(1) = 0 sont
réalisées ssi

53 53 cos 3 + 3e2
a= et b=− √ .
49 49 sin 3
4. (a) On a : g 0 (x) = ex f 0 (ex ) et g 00 (x) = ex f 0 (ex ) + e2x f 00 (ex ) d’où pour
tout x ∈ R :
g 00 (x)+2g 0 (x)+4g(x) = e2x f 00 (ex )+2ex f 0 (ex )+4f (ex ) = ex log ex = xex
donc g est solution de E.

605
(b) Réciproquement pour f (t) = g(log t) où g est une solution de E
on montre que f est 2 fois dérivable et vérifie l’équation donnée
en 4. Donc les fonctions f recherchées sont de la forme :
1 √ √ t 4
(a cos ( 3 log t) + b sin ( 3 log t)) + (log t − ) ; a, b ∈ R.
t 7 7
Correction 1831. 1. L’équation caractéristique r2 − 4r + 4 = 0 a une
racine (double) r = 2 donc les solutions de l’équation homogène sont
les fonctions :

y(x) = (c1 x + c2 )e2x où c1 , c2 ∈ R.

2. Pour d(x) = e−2x on peut chercher une solution particulière de la


forme : y1 (x) = ae−2x car −2 n’est pas racine de l’équation caractéristique.
On a y10 (x) = −2e−2x et y100 (x) = 4ae−2x . Par conséquent y1 est solution
si et seulement si :

∀x ∈ R (4a − 4(−2a) + 4a)e−2x = e−2x


1
donc si et seulement si a = 16 .
Pour d(x) = e on cherche une solution de la forme y2 (x) = ax2 e2x , car
2x

2 est racine double de l’équation caractéristique. On a y20 (x) = (2ax +


2ax2 )e2x et y200 (x) = (2a + 4ax + 4ax + 4ax2 )e2x = (4ax2 + 8ax + 2a)e2x .
Alors y2 est solution si et seulement si

∀x ∈ R (4ax2 + 8ax + 2a − 4(2ax + 2ax2 ) + 4ax2 )e2x = e2x

donc si et seulement si a = 21 .
3. On déduit du principe de superposition que la fonction
1 1 1
yp (x) = (y1 (x) + y2 (x)) = e−2x + x2 e2x
4 64 8
est solution de l’équation pour le second membre donné dans cette
question, et la forme générale des solutions est alors :
1 −2x 1 2 2x
y(x) = (c1 x + c2 )e2x + e + x e où c1 , c2 ∈ R.
64 8
x
Correction 1839. Réponse : (λx + µ) e−x + e25 [(3x − 4) cos x − (4x − 2) sin x]+
(sin x − x cos x) e−x .
1
Correction 1840. Réponse : 2
(−x cos x + sin x) + λ cos x + µ sinh x.

606
λx+µ
Correction 1843. Réponse : x → √
1+x2
, (λ, µ) ∈ R2 .

Correction 1844. Réponse : x → λx sinh x + µx cosh x, (λ, µ) ∈ R2 .

Correction 2016. Soit G sous-groupe de Z/8Z, alors CardG divise CardZ/8Z =


8. Donc CardG ∈ {1, 2, 4, 8}. De plus si G contient la classe n̄ d’un nombre
impair, alors G contient le sous-groupe engendré par n̄ qui est Z/8Z car alors
n et 8 sont premiers entre eux, donc G = Z/8Z.
Étude des cas. Si CardG = 8 alors G = Z/8Z. Si CardG = 4 alors G ne peut
contenir que des classes d’entiers pairs d’après la remarque précédente, mais
comme il y a exactement 4 classes d’entiers pairs alors G = {0̄, 2̄, 4̄, 6̄}. Si
CardG = 2 alors G = {0̄, x} et x est un élément d’ordre 2, le seul élément
d’ordre 2 de Z/8Z est 4̄. Donc G = {0̄, 4̄}. Enfin si CardG = 1 alors G = {0̄}.

Correction 2019. La relation d’équivalence associée au quotient R∗ /R∗+


est :
x ∼ y ⇔ xy −1 > 0.
Si x > 0 alors x ∼ +1 car x(1)−1 > 0 (en fait x est équivalent à n’importe
quel réel strictement positif) ; si x < 0 alors x ∼ −1 car x(−1)−1 > 0, enfin
−1 et +1 ne sont pas équivalents. Il y a donc deux classes d’équivalence :
R∗ /R∗+ = {+1, −1}.
L’application φ : R∗ /R∗+ −→ Z/2Z définie par φ(+1) = 0̃ et φ(−1) = 1̃ est
un isomorphisme entre les deux groupes.

Correction 2023. 1. Il faut montrer que pour x ∈ G et y ∈ D(G),


−1
xyx ∈ D(G). Commençons par montrer ceci pour y un générateur
de D(G). Si y = ghg −1 h−1 avec g, h ∈ G. Nous remarquons que :

xyx−1 = xghx−1 (gh)−1 ghg −1 h−1 hgx(hg)−1 x−1


  

qui est un produit d’éléments de D(G). Donc xyx−1 est un élément de


D(G).
Soit maintenant y un élément quelconque de D(G), alors il s’écrit
comme produit de générateurs :

y = y1 y2 . . . yn , avec yi = gi hi gi−1 h−1


i .

Écrivons xyx−1 = (xy1 x−1 )(xy2 x−1 ) . . . (xyn x−1 ). Chaque xyi x−1 ap-
partient à D(G). Et donc xyx−1 . Donc D(G) est un sous-groupe dis-
tingué de G.

607
2. Soit α, β ∈ G/D(G), alors il existe a, b ∈ G tels que a = α et b = β.
Nous savons que aba−1 b−1 ∈ D(G) et donc aba−1 b−1 = ε où ε est
l’élément neutre de G/D(G). Mais
−1
aba−1 b−1 = aba−1 b−1 = aba−1 b = αβα−1 β −1 .

Donc αβα−1 β −1 = ε, autrement dit αβ = βα. Et ceci quelque soit


α et β, donc G/D(G) est commutatif. Généralisation : si H est un

sous-groupe distingué.
• Si D(G) ⊂ H alors G/D(G) est un sous-groupe de G/H donc G/H
est commutatif car G/D(G) l’est.
• Si G/H est commutatif alors pour g, h ∈ G la classe de ghg −1 h−1
dans G/H vérifie :

ghg −1 h−1 = ghg −1 h−1 = gg −1 hh−1 = ε.

Mais les éléments dont la classe dans G/H est l’élément neutre sont
exactement les éléments de H. Donc ghg −1 h−1 appartient à H. Ainsi
tous les générateurs de D(G) sont dans H et donc D(G) ⊂ H.
 
1 1 1
Correction 2027. Notons C = AB = √2 .
−1 1
1. Un calcul donne C 8 = I et pour 1 ≤ k ≤ 7, C k 6= I. Donc le groupe
H engendré par C est d’ordre 8. Attention ! même si A2 = I et B 2 = I
on a (AB)2 6= I car AB 6= BA.
2. Pour montrer que H est distingué il suffit de montrer que ACA−1
et BCB −1 sont dans H. Mais ACA−1 = ACA = AABA = BA =
(AB)−1 ∈ H. De même BCB −1 = (AB)−1 . Donc H est distingué dans
H.

Un élément M de G s’écrit

M = Aa1 B b1 Aa2 . . . Aan B bn ai , bi ∈ Z.


2 3 2 3
Mais dans G/H tout terme AB ou BA vaut I Donc G/H = {I, A, A , A , . . . , B, B , B , . . .}
mais comme A2 = B 2 = I et AB ∈ H alors G/H s’écrit simplement :

G/H = I, A .

Enfin, par la formule |G| = |H|×|G/H| nous obtenons |G| = 8×2 = 16.

608
Correction 2028. 1. (a) f ((x, y) + (x0 , y 0 )) = f (x + x0 , y + y 0 ) = 3(x +
x ) + 6(y + y 0 ) = 3x + 6y + 3x0 + 6y 0 = f (x, y) + f (x0 , y 0 ).
0

(b) Kerf = {(x, y); f (x, y) = 0} = {(x, y); 3x + 6y = 0} = {(x, y); x =


−2y} = {(−2k, k); k ∈ Z}. Si Kerf = pZ × qZ alors f (p, 0) = 0
donc 3p = 0 soit p = 0. De même f (0, q) = 0 implique q = 0 et
alors Kerf = {(0, 0)}, ceci contredit le fait que f (−2, 1) = 0.
(c) On a f (Z2 ) = 3Z, le morphisme f : Z2 −→ 3Z définit par passage
au quotient par le noyau un morphisme injectif f¯ : Z2 /Kerf −→
3Z (c’est le théorème de factorisation). De plus comme f est
surjectif alors f¯ l’est aussi. Ainsi f¯ est un isomorphisme entre
Z2 /Kerf = Z2 /(−2, 1)Z et 3Z.
2. Définissons g : Z2 −→ Z/2Z × Z/2Z par g(x, y) = (x̄, ȳ) où n̄ désigne la
classe de n dans Z/2Z. Le noyau de g est 2Z × 2Z = h(2, 0); (0, 2)i = G.
Le passage au quotient par le noyau définit l’isomorphisme ḡ cherché.
T
Correction 2032. (I) (a) E 6= ∅ car X ∈ E. L’ensemble A0 = A∈E A est
de manière évidente le plus petit élément de E.
(b) On a ϕ(A0 ) ⊂ A0 puisque A0 ∈ E. On déduit, par la croissance de ϕ,
que ϕ(ϕ(A0 )) ⊂ ϕ(A0 ), ce qui donne ϕ(A0 ) ∈ E et donc A0 ⊂ ϕ(A0 ).
(II) (a) La croissance de ϕ est immédiate.
(b) Considérons la partie A0 associée à ϕ. D’après le (b) du (I), on a X \
h(X \ g(A0 )) = A0 . Autrement dit, les parties A0 et h(X \ g(A0 )) constituent
une partition de X. Considérons l’application f : X → X définie comme
étant g sur A0 et h−1 sur h(Y \ g(A0 )). On voit sans difficulté que f est une
bijection (noter que les images respectives des deux restrictions précédentes
sont g(A0 ) et Y \ g(A0 ) et qu’elles constituent une partition de Y ).
Correction 2033. T Pour tout x ∈ X, posons C(x) = {y ∈ X | x et y sont comparables}
et considérons Y = x∈X C(x). La partie Y est totalement ordonnée puisque
dès que y, y 0 ∈ Y , alors y 0 ∈ C(y) et donc y et y 0 sont comparables. De plus,
pour tout x ∈ / Y , il existe y ∈ X tel que x ∈ / C(y), c’est-à-dire, y et x non
comparables.
Il n’y a pas unicité de l’ensemble Y en général. En effet, dans un ensemble
ordonné où il existe un élément y qui n’est comparable qu’à lui-même, on
peut prendre Y = C(y) = {y}. Il est facile de construire des ensembles
ordonnés possédant plusieurs tels éléments y (penser à la relation d’égalité,
dont le graphe est la diagonale).
Correction 2037. Pour la dernière question, vérifier par récurrence que
Xn
?n
x = (−1)k−1 Cnk xk .
k=1

609
Correction 2038. (a) Désignant par b l’inverse à gauche de a et par c
l’inverse à gauche de b, on a ab = (cb)(ab) = c(ba)b = cb = e. L’élément b est
donc l’inverse de a.
(b) découle immédiatement de (a).
Correction 2039. (a) Pour x, y ∈ E quelconques, notons x0 et y 0 leurs
inverses à gauche respectifs. Si xy = e, on a aussi yx = (x0 x)yx = x0 (xy)x =
x0 x = e.
(b) Soit f un élément neutre à gauche. On a donc f e = e. D’après (a), on a
aussi ef = e, c’est-à-dire f = e.
(c) Pour tout x ∈ E, on a xe = x(x0 x) = (xx0 )x = x puisque d’après (a),
xx0 = e.
(d) résulte alors de (a), (b) et (c).
Correction 2044. Pour tous x, y ∈ G, on a xyx−1 y −1 = xyxy = (xy)(xy) =
1 c’est-à-dire xy = yx. Donc G est abélien. Si G est fini, il peut être considéré
comme espace vectoriel sur le corps Z/2Z, et est alors nécessairement de
dimension finie, ce qui donne G isomorphe comme espace vectoriel à (Z/2Z)n
et donc |G| = 2n .
Correction 2045. En groupant chaque élément x ∈ G avec son inverse
x−1 , on obtient une partition de G en sous-ensembles {y, y −1 } qui ont deux
éléments sauf si y = y −1 , c’est-à-dire si y 2 = e. L’élément neutre e est un tel
élément y. Ce ne peut pas être le seul, sinon G serait d’ordre impair.
Correction 2048. Pour tout h ∈ H, on a ha = kh b pour un certain kh ∈ K.
En écrivant ha = h(ea) = hke b, on obtient kh = hke , ce qui donne h =
kh (ke )−1 ∈ K.
Correction 2050. (a) Supposons que H ∪K soit un sous-groupe de G et que
H ne soit pas inclus dans K, c’est-à-dire, qu’il existe h ∈ H tel que h ∈
/ K.
Montrons que K ⊂ H. Soit k ∈ K quelconque. On a hk ∈ H ∪ K. Mais
/ K car sinon h = (hk)k −1 ∈ K. D’où hk ∈ H et donc k = h−1 (hk) ∈ H.
hk ∈

(b) découle immédiatement de (a).


Correction 2051. Soit H une partie finie non vide de G stable par la loi
de composition. Pour montrer que H est un sous-groupe, il reste à voir que
pour tout x ∈ H, x−1 ∈ H. Les puissances xk où k ∈ N restant dans H, il
existe m, n ∈ N tels que m > n et xm = xn . On a alors xm−n−1 · x = 1, soit
x−1 = xm−n−1 , ce qui montre que x−1 ∈ H.
Si H est infini, la propriété précédente n’est pas vraie en général. Par exemple
N est une partie stable de Z pour l’addition mais n’en est pas un sous-groupe.

610
Correction 2054. Soient a, b ∈ G d’ordre respectifs m et n. Posons µ =
ppcm(m, n). On a (ab)µ = aµ · bµ = e · e = e (aµ = bµ = e résultant du fait
que m et n divisent µ). L’ordre de ab divise donc µ.
Supposons que pgcd(m, n) = 1. Soit k ∈ Z tel que (ab)k = 1, soit ak = b−k .
On en déduit que ank = e et bmk = e. D’où m|nk et n|mk. L’hypothèse
pgcd(m, n) = 1 donne alors m|k et n|k et donc ppcm(m, n)|k. Cela combiné
à la première partie montre que ab est d’ordre ppcm(m, n) = mn.
Correction 2057. Etant donné a ∈ F , soit S une partie de G contenant a
et engendrant G. Si < S − {a} >6= G, alors il existe un sous-groupe propre
maximal Gi tel que < S − {a} >⊂ Gi . Mais alors < S > ⊂ < S − {a} ><
a > ⊂ Gi . Contradiction, donc < S − {a} >6= G.
Inversement, supposons que a ∈
/ F , c’est-à-dire, il existe i ∈ I tel que a ∈
/ Gi .
Alors pour S = Gi ∪ {a}, on a < S >= G (par maximalité de Gi ) mais
< S − {a} >= Gi 6= G.
Correction 2060. (a) (⇒) Si HK est un groupe, pour tous h ∈ H et k ∈ K,
on a (hk)−1 = k −1 h−1 ∈ HK et donc kh ∈ (HK)−1 = K −1 H −1 = KH. D’où
HK ⊂ KH. L’autre inclusion s’obtient similairement.
(⇐) On vérifie aisément en utilisant l’hypothèse HK = KH que (HK) ·
(HK) ⊂ HK et que (HK)−1 ⊂ HK.
(b) Etant donnés h0 , h ∈ H et k0 , k ∈ K, on a h0 k0 = hk si et seulement si
h−1 −1
0 h = k0 k . Cet élément est nécessairement dans l’intersection H ∩ K. On
a donc h0 k0 = hk si et seulement s’il existe u ∈ H ∩ K tel que h = h0 u et
k = u−1 k0 . Pour chaque élément fixé h0 k0 ∈ HK, il y a donc |H ∩ K| façons
de l’écrire hk avec (h, k) ∈ H × K. D’où le résultat.
Correction 2061. D’après le théorème de Lagrange, les sous-groupes de
S3 sont d’ordre 1, 2, 3 ou 6. Les sous-groupes d’ordre 1 et 6 sont les sous-
groupes triviaux {1} et S3 respectivement. Comme 2 et 3 sont premiers, les
sous-groupes d’ordre 2 et 3 sont cycliques. Un sous-groupe d’ordre 2 est tout
sous-groupe engendré par une transposition : il y en a 3. Il existe un seul
sous-groupe d’ordre 3, celui engendré par le 3-cycle (1 2 3).
Correction 2062. Les éléments différents de 1 sont d’ordre 5, 7 ou 35. S’il
existe un élément g d’ordre 35 (i.e., si le groupe est cyclique d’ordre 35),
alors g 5 est d’ordre 7 et g 7 est d’ordre 5. Supposons que le groupe n’est pas
cyclique et qu’il n’existe pas d’élément d’ordre 7. Tout élément différent de
1 serait alors d’ordre 5 et le groupe serait réunion de sous-groupes d’ordre
5. Mais de tels sous-groupes sont soit égaux soit d’intersection {1} (car 5
est premier). On aurait alors 35 = 4n + 1 avec n le nombre de sous-groupes
distincts d’ordre 5, ce qui donne la contradiction cherchée. Le raisonnement
est le même s’il n’existe pas d’élément d’ordre 5.

611
Correction 2063. Si p = 2 alors |G| est d’ordre 4 : G est le groupe de Klein
(Z/2Z)2 dont tous les éléments différents de 1 sont d’ordre 2. On peut donc
supposer pour la suite que p est impair. En procédant comme dans l’exercice
2062, on montre qu’il existe forcément dans G un élément d’ordre 2. Enfin
si tous les éléments différents de 1 étaient d’ordre 2, alors d’après l’exercice
2044, l’ordre de G serait une puissance de 2. Il existe donc aussi un élément
d’ordre p.
n n+1
Correction 2064. On a 22 ≡ −1 modulo p. On en déduit que 22 ≡1
×
modulo p. Ces deux conditions donnent que l’ordre de 2 dans (Z/pZ) est
2n+1 . Cet ordre devant diviser l’ordre de (Z/pZ)× , c’est-à-dire p−1, on obtient
le résultat souhaité.
Correction 2065. Comme 2n ≡ 1 modulo 2n −1, l’ordre de 2 modulo 2n −1,
disons m, divise n. Si m < n, on aurait 2m ≡ 1 modulo 2n − 1, c’est-à-dire
2n − 1 divise 2m − 1, ce qui n’est pas possible. L’ordre de 2 modulo 2n − 1 est
donc n, et celui-ci doit diviser l’ordre de (Z/(2n − 1)Z)× , qui vaut ϕ(2n − 1).
Correction 2066. HK = {hk /h ∈ H, k ∈ K}.
1. Soit φ : H × K → HK définie par φ(h, k) = hk. Montrons que φ est
bijective : φ est surjective par définition de HK et si φ(h, k) = φ(h0 , k 0 )
alors hk = h0 k 0 et donc h0 −1 h = k 0 k −1 or H ∩ K = {eG } et donc
h0 −1 h = eG et donc h = h0 , de même k = k 0 et donc φ est injective.
Comme φ est bijective CardH × K = CardHK et donc CardHK =
CardH.CardK.
2. Supposons qu’il existe deux sous-groupes H et K distincts et d’ordre
p. Montrons d’abord que H ∩ K = {eG }. En effet H ∩ K est un sous-
groupe de H et donc le cardinal de H ∩ K divise CardH = p avec p
premier. Or comme H 6= K alors H ∩ K 6= H et donc CardH ∩ K = 1,
c’est ce que nous voulions démontrer.
Maintenant d’après la première question HK est un sous-groupe de
cardinal p2 dans le groupe G de cardinal pq < p2 . Donc il ne peut
exister deux sous-groupe d’ordre p.
Supposons maintenant que H soit un sous-groupe d’ordre p, c’est donc
l’unique sous-groupe d’ordre p d’après ce que nous venons de démontrer.
Pour g ∈ G le sous-groupe gHg −1 est du même ordre que H (car pour
g fixé le morphisme θg de G dans G, θg (h) = ghg −1 est un automor-
phisme et en particulier un biction donc Cardθg (H) = CardH ). Par
conséquent gHg −1 = H et donc H est un sous-groupe distingué.
Correction 2073. Soient x, y ∈ G quelconques. De (xy)n = xn y n , on déduit
(yx)n−1 = xn−1 y n−1 puis (yx)n = yxn y n−1 et donc y n xn = yxn y n−1 , ce qui

612
donne y n−1 xn = xn y n−1 . Ainsi, pour tout y ∈ G, y n−1 commute à tous les
éléments de la forme xn avec x ∈ G, et est donc dans le centre de G, puisque
l’application x → xn est supposée surjective.

Correction 2074. Tout automorphisme ϕ du groupe G = Z/2Z×Z/2Z per-


mute les trois éléments d’ordre 2, c’est-à-dire l’ensemble G∗ des trois éléments
non triviaux. La correspondance qui à ϕ ∈ Aut(Z/2Z × Z/2Z) associe sa
restriction à G∗ induit un morphisme χ : Aut(Z/2Z × Z/2Z) → S3 . Tout
morphisme ϕ ∈ Aut(Z/2Z × Z/2Z) étant déterminé par sa restriction à G∗ ,
ce morphisme χ est injectif. De plus, tout automorphisme linéaire (pour la
structure de Z/2Z-espace vectoriel de Z/2Z × Z/2Z) est un automorphisme
de groupes. Il y a 6 tels automorphismes (autant qu’il y a de bases). L’image
de χ contient donc au moins 6 éléments. Comme c’est un sous-groupe de S3 ,
c’est S3 lui-même et χ est un isomorphisme.

Correction 2075. Le sous-groupe H est à la fois la classe à gauche et


la classe à droite modulo H de l’élément neutre. Si [G : H] = 2, son
complémentaire H c dans G est donc l’autre classe, à droite et à gauche.
Classes à droite et classes à gauche coincident donc, soit gH = Hg et donc
gHg −1 = Hgg −1 = H pour tout g ∈ G.

Correction 2076. D’après l’hypothèse, pour tout x ∈ G, il existe z ∈ G tel


que xH · x−1 H = zH. On en déduit xHx−1 ⊂ zH. Cela entraine que 1 ∈ zH
et donc que z ∈ H. D’où finalement xHx−1 ⊂ H.

Correction 2077. Etant donnés y, z ∈ H, on a y ' 1 et z ' 1. La com-


patibilité de la loi donne d’une part yz ' 1, soit yz ∈ H, et d’autre part
yy −1 ' y −1 soit y −1 ∈ H. Cela montre que H est un sous-groupe de G.
Pour tout x ∈ G, on a aussi xyx−1 ' x1x−1 = 1 et donc xyx−1 ∈ H. Le
sous-groupe H est donc distingué.
De plus, pour x, x0 ∈ G, si x ' x0 , alors par compatibilité de la loi, on a
x0 x−1 ' xx−1 = 1, c’est-à-dire x0 x−1 ∈ H. Réciproquement, si x0 x−1 ∈ H,
alors x0 x−1 ' 1, et donc, par compatibilité de la loi, x ' x0 .

Correction 2078. Pour tout g ∈ G, la conjugaison cg : G → G par g


induit un automorphisme de H si H est distingué dans G. Si de plus K est
caractéristique dans H, alors K est stable par cg . D’où K est alors distingué
dans G.
Le sous-ensemble V4 du groupe symétrique S4 consistant en l’identité et les
trois produits de transpositions disjointes : (1 2)(3 4), (1 3)(2 4) et (1 4)(2 3)
est un sous-groupe (vérification immédiate) qui est distingué : cela résulte
de la formule g(i j)(k l)g −1 = (g(i) g(j))(g(k) g(l)) pour i, j, k, l ∈ {1, 2, 3, 4}

613
distincts. Le sous-groupe K (d’ordre 2) engendré par (1 2)(3 4) est distingué
dans V4 (car V4 est abélien). Mais K n’est pas distingué dans S4 (comme le
montre encore la formule précédente).
Correction 2081. Le groupe µmn a un élément d’ordre mn. En revanche
tout élément x ∈ µm × µn vérifie xµ = 1 avec µ = ppcm(m, n) et est donc
d’ordre un diviseur de µ, lequel est < mn si m et n ne sont pas premiers
entre eux. Les groupes µmn et µm × µn ne peuvent donc pas être isomorphes.
Correction 2085. Considérons la surjection canonique s : G → G/H.
D’après l’exercice 2083, |s(K)| divise pgcd(|K|, |G/H|) qui est égal à pgcd(|H|, |G/H|)
(puisque |H| = |K|) et vaut donc 1. Conclusion : s(K) = {1}, c’est-à-dire
K ⊂ H. D’où K = H puisqu’ils ont même ordre.
Correction 2086. On a f (n) = f (1)n pour tout entier n > 0. Mais on a
aussi f (1/n)n = f (1) pour tout n > 0. Cela n’est pas possible car un nombre
rationnel positif 6= 0, 1 ne peut être une puissance n-ième dans Q pour tout
n > 0. (Pour ce dernier point, noter par exemple qu’être une puissance n-
ième dans Q entraı̂ne que tous les exposants de la décomposition en facteurs
premiers sont des multiples de n). Les deux groupes (Q, +) et (Q× + , ×) ne
sont donc pas isomorphes.
Correction 2089. On a n = |G/H|. Pour toute classe aH ∈ G/H, on a
donc (aH)n = H c’est-à-dire, an H = H ou encore an ∈ H. Cela devient
faux si H n’est pas distingué dans G. Par exemple le sous-groupe H de S3
engendré par la transposition (1 2) est d’indice 3 dans S3 et, pour a = (2 3),
on a a3 = a ∈
/ H.
Correction 2090. Soit H 0 un sous-groupe de G d’ordre n et d’indice m.
Pour tout h ∈ H 0 , on a hn = 1 et hm ∈ H (voir l’exercice 2089). Puisque n et
m sont premiers en eux, on peut trouver u, v ∈ Z tels que um + vn = 1. On
obtient alors h = (hm )u (hn )v ∈ H. D’où H 0 ⊂ H et donc H = H 0 puisque
|H| = |H 0 |.
Correction 2092. (a) La correspondance x → e2iπx induit un morphisme
R → T , surjectif et de noyau Z. D’où R/Z ' T . La correspondance z →
z/|z| induit l’isomorphisme C× /R× 2 2
+ ' T . Similairement z → z /|z| fournit
l’isomorphisme C /R ' T . Les isomorphismes T /µn ' T et C /µn ' C×
× × ×

s’obtiennent à partir de la correspondance z → z n .


(b) La correspondance x → e2iπx induit un morphisme Q → µ∞ , surjectif et
de noyau Z. D’où Q/Z ' µ∞ . Si G est un sous-groupe fini de µ∞ , alors il
existe m ∈ N tel que G ⊂ µm . Les sous-groupes du groupe cyclique µm sont
les µn où n|m.

614
(c) Soit G un sous-groupe de Q de type fini, c’est-à-dire engendré par un
nombre fini de rationnels p1 /q1 , . . . , pr /qr . On a alors q1 · · · qr G ⊂ Z. Soit
q le plus petit entier > 0 tel que qG ⊂ Z. Le sous-groupe qG est de la
forme aZ avec a ∈ N premier avec q (car l’existence d’un facteur commun
contredirait la minimalité de q). On obtient G = (a/q)Z. Si de plus Z ⊂ G
alors 1 ∈ G et s’écrit donc 1 = ka/q avec k ∈ Z, ce qui donne ka = q. Comme
pgcd(a, q) = 1, on a nécessairement a = 1 et donc G = (1/q)Z.
Soit s : Q → Q/Z la surjection canonique. Si G est un sous-groupe de type
fini de Q/Z, alors G = s−1 (G) est un sous-groupe de Q, contenant Z et de
type fini (si p1 /q1 , . . . , pr /qr sont des antécédents par s de générateurs de G,
alors 1, p1 /q1 , . . . , pr /qr engendrent G). D’après ce qui précède, on a G = 1q Z
et donc G = 1q Z/Z, qui est isomorphe à Z/qZ.
Via l’isomorphisme de la question (b), on déduit les sous-groupes de Q/Z de
type fini : ce sont les sous-groupes {e2ikπ/q | k ∈ Z} = µq avec q décrivant N× .

(d) On vérifie sans difficulté que pour tout nombre premier p, µp∞ est un
sous-groupe de µ∞ . Il n’est pas de type fini : en effet le sous-groupe de Q/Z
qui lui correspond par l’isomorphisme de la question (b) est engendré par les
classes de rationnels 1/pn modulo Z, n décrivant N. Un tel sous-groupe G
n’a pas de dénominateur commun, c’est-à-dire, il n’existe pas d’entier q ∈ Z
tel que qG ⊂ G. En conséquence il ne peut pas être de type fini.

Correction 2093. Soit z ∈ C quelconque et ζ ∈ C une racine n-ième de


z. Le sous-groupe G est distingué dans C (puisque C est commutatif). Si n
est l’indice de G dans C, on a donc ζ n = z ∈ G (voir l’exercice 2089). D’où
C ⊂ G. L’inclusion inverse est triviale.

Correction 2096. (a) Soit ϕ : Fnp → Fm p un morphisme de groupes. Pour


tout n ∈ Z, on note n ∈ Z/pZ = Fp sa classe modulo p. Tout élément
x ∈ Fnp peut s’écrire x = (x1 , . . . , xn ) avec x = (x1 , . . . , xn ) ∈ Zn . On a alors
ϕ(n · x) = ϕ(nx) = ϕ(nx) = nϕ(x) = n · ϕ(x). Le morphisme ϕ est donc
compatible avec les lois externes de Fnp et Fm p . Comme il est aussi additif,
c’est une application Fp -linéaire.
(b) Considérons l’application V : Aut(Z/pZ) → Z/pZ qui à tout automor-
phisme χ associe χ(1). Cette application est à valeurs dans Z/pZ \ {0} (si
χ ∈ Aut(Z/pZ), alors ker(χ) = {0}). C’est un morphisme de Aut(Z/pZ)
muni de la composition vers le groupe multiplicatif Z/pZ \ {0} = F× p : en
0 0
effet si χ, χ ∈ Aut(Z/pZ) et si on pose χ (1) = c (classe de c ∈ Z modulo p),
alors (χ ◦ χ0 )(1) = χ(c) = cχ(1) = c · χ(1) = χ0 (1) · χ(1) = χ(1) · χ0 (1). Ce
morphisme V est de plus injectif puisque tout automorphisme χ de Z/pZ est

615
déterminé par χ(1). Enfin, pour tout a ∈ Z/pZ non nul, la correspondance
n → a · n induit un automorphisme χ de Z/pZ tel que χ(1) = a. L’image du
morphisme V est donc tout F× p . Ce qui établit l’isomorphisme demandé.
(c) D’après la question (a), il s’agit de compter le nombre d’automorphismes
linéaires du Fp -espace vectoriel Fnp , qui est égal au nombre de bases de Fnp ,
c’est-à-dire (pn − 1)(pn − p) · · · (pn − pn−1 ).
Correction 2098. Soit G un groupe abélien fini tel que pG = {0}. Pour tout
entier n ∈ Z et pour tout g ∈ G, l’élément ng ne dépend que de la classe de n
modulo p ; on peut le noter n · g. La correspondance (n, g) → n · g définit une
loi externe sur le groupe additif (Z/pZ)n et lui confère ainsi une structure de
Fp -espace vectoriel. Cet espace vectoriel, étant fini, est de dimension finie. Il
est donc isomorphe comme espace vectoriel, et en particulier comme groupe
à (Z/pZ)n pour un certain entier n ≥ 0.
Correction 2101. Le centre Z(G) est ni trivial (car G est un p-groupe)
ni égal à G (car G non abélien). En utilisant l’exercice 2094, on voit qu’il
n’est pas non plus d’ordre p2 . Il est donc d’ordre p. Mais alors G/Z(G) est
d’ordre p2 et est donc abélien (exercice 2095). D’après l’exercice 2100, on
a alors D(G) ⊂ Z(G). Comme D(G) 6= {1} (sinon G serait abélien), on a
D(G) = Z(G).
Correction 2103. (a) On vérifie les deux formules : (a b)(b c) = (a b c) pour
a, b, c distincts, et (a b)(c d) = (a b)(b c)(b c)(c d) = (a b c)(b c d), pour a, b, c, d
distincts. On déduit que toute permutation paire, produit d’un nombre pair
de transpositions, peut s’écrire comme produit de 3-cycles. Le groupe alterné
An est donc engendré par les 3-cycles si n ≥ 3.
(b) On a (1 2 j) (1 2 i) (1 2 j)−1 = (2 j i) pour i, j distincts et différents de 1 et
2, et si en plus k est différent de 1, 2, i, j, on a (1 2 k) (2 j i) (1 2 k)−1 = (k j i).
Le groupe engendré par les 3-cycles (1 2 i) où i ≥ 3 contient donc tous les
3-cycles ; d’après (a), c’est le groupe alterné An .
Correction 2105. Les cas n = 1 et n = 2 sont immédiats. On peut supposer
n ≥ 3. On vérifie aisément la formule (a1 a2 . . . an−1 an ) (an−1 an an−2 . . . a2 a1 ) =
(a1 an an−1 ) où a1 , . . . , an sont les éléments d’un ensemble de cardinal n. On en
déduit que le groupe P Cn engendré par les permutations circulaires contient
les 3-cycles et donc le groupe alterné An (voir exercice 2103). Les permuta-
tions circulaires sont de signature (−1)n−1 . Si n est impair, elles sont donc
paires d’où P Cn ⊂ An et donc finalement P Cn = An dans ce cas. Si n
pair, les permutations circulaires sont impaires, donc P Cn 6= An . L’indice de
P Cn dans Sn devant diviser 2 (puisque P Cn ⊃ An ), il vaut 1, c’est-à-dire
P Cn = Sn .

616
Correction 2106. Supposons στ = τ σ. Pour tout x ∈ / I, on a σ(τ (x)) =
τ (σ(x)) = τ (x) ; τ (x), fixé par σ, n’appartient pas à I. Cela montre que le
complémentaire de I est invariant par τ . Comme τ est injective, I l’est aussi.
Montrons que, sur I, τ est égal à une puissance de σ. Quitte à renuméroter
{1, . . . , n}, on peut supposer que I = {1, . . . , m} (où m ≤ n) et σ|I =
(1 2 . . . m). L’entier τ (1) est dans I ; soit k l’unique entier entre 1 et m tel
que τ (1) = σ k (1). Pour tout i ∈ I, on a alors τ (i) = τ σ i−1 (1) = σ i−1 τ (1) =
σ i−1 σ k (1) = σ k σ i−1 (1) = σ k (i) (l’identité τ σ i−1 = σ i−1 τ utilisée dans le calcul
découle facilement de l’hypothèse στ = τ σ). On obtient donc τ |I = (σ|I )k .
L’implication réciproque est facile.

Correction 2107. Un sous-groupe distingué de Sn qui contient une trans-


position contient toute sa classe de conjugaison, c’est-à-dire, toutes les trans-
positions (cf les indications de l’exercice 2104, “Rappel”) et donc le groupe
qu’elles engendrent, c’est-à-dire Sn .

Correction 2108. L’ensemble H est le sous-groupe de S4 fixant la paire


{1, 2}. Tout élément de H fixe aussi la paire {3, 4}. Cela fournit un morphisme
H → S2 × S2 qui est clairement bijectif. D’où H ' S2 × S2 ' Z/2Z × Z/2Z.
On a σ ∈ K si et seulement si σ(1) ≡ σ(3) [mod 2] et σ(2) ≡ σ(4) [mod 2],
c’est-à-dire si et seulement si σ({1, 3}) est soit la paire {1, 3} soit la paire
{2, 4} (auquel cas σ({2, 4}) est la paire {2, 4} ou la paire {1, 3} respec-
tivement). Grâce à l’identité σ (1 3) (2 4) σ −1 = (σ(1) σ(3)) (σ(2) σ(4)), on
voit que la condition est également équivalente au fait que la conjugai-
son par σ stabilise la permutation (1 3) (2 4). Autrement dit K est le sous-
groupe des éléments de S4 commutant avec (1 3) (2 4). La classe de conju-
gaison 2-2 ayant 3 éléments, le groupe H est d’ordre 4!/3 = 8. On peut
dresser la liste de ses éléments : si ω = (1 2 3 4) et τ = (1 2) (3 4), alors
K = {1, ω, ω 2 , ω 3 , τ, ωτ, ω 2 τ, ω 3 τ }. On vérifie les relations σ 4 = 1, τ 2 = 1 et
τ στ −1 = σ −1 . Le groupe K est égal au produit semi-direct de son sous-groupe
distingué < ω > par son sous-groupe < τ > et est donc isomorphe au groupe
diédral d’ordre 8.

Correction 2110. L’ordre d’une permutation ω ∈ Sn est le ppcm des lon-


gueurs des cycles de la décomposition de ω en cycles à supports disjoints.
De plus, la somme des longueurs de ces cycles (ceux de longueur 1 y com-
pris) vaut n. Pour une permutation d’ordre 10 dans S8 , il n’y a qu’un type
possible : 5-2-1. La signature vaut alors (−1)5−1 (−1)2−1 = −1.

Correction 2111. (a) Un 3-cycle ω est d’ordre 3 et vérifie donc ω 3 = 1 soit


encore ω = (ω 2 )2 . Le groupe engendré par tous les carrés de permutations

617
dans Sn contient donc tous les 3-cycles, et donc aussi le groupe qu’ils en-
gendrent, c’est-à-dire An . L’autre inclusion est facile puisque le carré d’une
permutation est toujours une permutation paire.
(b) Si H est un sous-groupe d’indice 2 de Sn , il est distingué. On a alors
σ 2 ∈ H pour tout σ ∈ Sn (cf exercice 2089). D’après la question (a), H = An .

Correction 2112. Les classes de conjugaison de Sn correspondent aux types


possibles d’une permutation de n éléments (cf indication exercice 3 Rappel).
Pour n = 4, on a 5 classes : 1-1-1-1, 2-1-1, 2-2, 3-1 et 4.
Soit H un sous-groupe distingué non trivial de S4 . Si H contient la classe
2-1-1 (transpositions), alors H = S4 . Si H contient la classe 3-1, alors H ⊃ A4
(cf exercice 2103) et donc H = A4 ou H = S4 . Si H contient la classe 4, alors
H = S4 (cf exercice 2105). Si H contient la classe 2-2, alors H ⊃ V4 (voir la
correction de l’exercice 2078 définition de V4 ), ce qui donne H = V4 ou bien,
au vu des cas précédents, H = A4 ou H = S4 . Les sous-groupes distingués
de S4 sont donc {1}, V4 , A4 et S4 .

Correction 2114. Soit H un sous-groupe d’indice m d’un groupe G. L’ac-


tion de G par translation à gauche sur l’ensemble quotient G/H des classes
à gauche modulo H induit un morphisme G → Per(G/H) qui est non-trivial
et donc est injectif puisque le noyau, distingué dans G, ne peut être trivial
si G est simple. L’ordre de G doit donc diviser l’ordre du groupe Per(G/H)
qui vaut m! . Il faut nécessairement que |G| = m! . Mais alors le morphisme
précédent est un isomorphisme et G est isomorphe au groupe symétrique Sm ,
ce qui contredit la simplicité de G.

Correction 2116. (a) L’identité a2 b2 = (ab)2 , par simplification à gauche


par a et à droite par b, se réécrit ab = ba.
(b) La correspondance (x, y) → (x + y, y) définit un automorphisme σ de
F23 d’ordre 3. Identifions le groupe < σ > au groupe Z/3Z et considérons le
produit semi-direct F23 ×|Z/3Z. Pour tout élément ((x, y), i), on a ((x, y), i)2 =
((x, y)+σ i (x, y), 2i) et ((x, y), i)3 = ((x, y)+σ i (x, y)+σ 2i (x, y), 3i) = ((0, 0), 0)
puisque (Id + σ i + σ 2i )(x, y) = (3x + iy + 2iy, 3y) = (0, 0). La formule
a3 b3 = (ab)3 est donc satisfaite pour tous a, b dans F23 ×|Z/3Z. Mais ce pro-
duit semi-direct n’est pas commutatif car l’action de Z/3Z n’est pas l’action
triviale.

Correction 2117. (a) Que R soit une relation d’équivalence est immédiat.
La classe d’un élément x ∈ G est l’ensemble HxH, lequel est égal à la réunion
des ensembles hxH où h décrit H. Ces derniers ensembles sont des classes à
gauche modulo H et sont donc égaux ou disjoints.

618
(b) Pour tout i = 1, . . . , d(x), hxi H est une classe à gauche, contenue dans
h(HxH)H ⊂ HxH, donc est de la forme xj H. La formule h ∗ xi H = hxi H
définit ainsi une permutation de l’ensemble des classes x1 H, . . . , xd(x) H (la
permutation réciproque est celle induite par h−1 ) et donc une action de H sur
cet ensemble. Cette action est transitive : pour i, j ∈ {1, . . . , d(x)}, h = x−1
i xj
vérifie h ∗ xi H = xj H.
Un élément h ∈ H est dans le fixateur H(xi H) d’une classe xi H si et
seulement si hxi H = xi H c’est-à-dire si h ∈ xi Hx−1 i . D’où H(xi H) = H ∩
−1 −1
xi Hxi . On obtient alors d(x) = [H : (H ∩ xi Hxi )] ce qui prouve que d(x)
divise |H| et donc aussi |G|.
(c) Si H est distingué dans G, alors classes à droite et classes à gauche modulo
H coincident d’où HxH = xHH = xH et donc d(x) = 1 pour tout x ∈ G.
Inversement, pour tout x ∈ G, si d(x) = 1, alors HxH = xH ce qui entraine
Hx ⊂ xH et donc x−1 Hx ⊂ H.
(d) (i) De façon générale, on a d(x) ≤ [G : H]. On a ainsi d(x) ≤ p si
[G : H] = p. Comme d(x) divise |G| et que p est le plus petit premier
divisant |G|, nécessairement d(x) = 1 ou d(x) = p.
(ii) Si H n’est pas distingué alors il existe x ∈ G avec d(x) 6= 1 et donc
d(x) = p. Mais alors card(HxH) = d(x) |H| = p |H| = [G : H] |H| = |G|.
C’est-à-dire, il n’existe qu’une seule classe HxH = G, laquelle est aussi la
classe de l’élément neutre H1H = H, ce qui contredit l’hypothèse [G : H] =
p > 1. Conclusion : le sous-groupe H est distingué dans G.

Correction 2118. Toute orbite O = Ox d’un élément x ∈ X est en bijection


avec l’ensemble G/ · G(x) des classes à gauche de G modulo le fixateur G(x)
de G. En particulier, le cardinal de O divise l’ordre de G. De plus la somme
des longueurs des orbites est égale au cardinal de l’ensemble X.
(a) Si |G| = 15, card(X) = 17 et s’il n’y a pas d’orbite à un seul élément, il
n’y a qu’une seule possibilité : 4 orbites de longueur 3 et une de longueur 5.
(b) Supposons |G| = 33 et card(X) = 19. Aucune somme de diviseurs 6= 1 de
33 n’est égale à 19 donc nécessairement il existe au moins une orbite réduite
à un élément.

Correction 2119. (a) Si g10 , g20 sont dans la même classe à gauche de G
modulo H, c’est-à-dire, si g10 H = g20 H ou encore si (g20 )−1 g10 ∈ H alors
(gg20 )−1 (gg10 ) = (g20 )−1 g10 ∈ H : les classes gg10 H et gg20 H sont égales. Pour
tous g, g 0 ∈ H, la classe gg 0 H ne dépend donc pas du représentant choisi g 0
de la classe g 0 H ; on peut la noter g · g 0 H. On vérifie sans difficulté que la cor-
respondance (g, g 0 H) → g · g 0 H satisfait les autres conditions de la définition
d’une action de G sur l’ensemble quotient G/ · H.

619
Pour g, γ ∈ G, on a γ · gH = gH si et seulement si g −1 γg ∈ H ce qui
équivaut à γ ∈ gHg −1 . Le fixateur de la classe gH est le sous-groupe conjugué
gHg −1 de H par g.
(b) Pour tout y ∈ Y et tout g ∈ G, on a f (g · f −1 (y)) = g · f (f −1 (y)) = g · y.
En appliquant f −1 , on obtient g · f −1 (y) = f −1 (g · y), ce qui montre que f −1
est compatible à l’action de G.
(c) Soit x ∈ X fixé. Pour g ∈ G, l’élément g · x ne dépend que de la classe à
gauche de g modulo le fixateur G(x) de x. Cela permet de définir une appli-
cation G/·G(x) → X : à chaque classe gG(x) on associe g ·x. On montre sans
difficulté que cette application est compatible avec l’action de G (vérification
formelle), injective (par construction) et surjective (par l’hypothèse de tran-
sitivité) ; c’est donc un isomorphisme de G-ensembles.
(d) i) Supposons donnée une application f : G/ · H → G/ · K compatible
avec l’action de G. Pour tout h ∈ H, on a f (hH) = f (H) = h · f (H). Ce
qui, d’après la question (a), donne h ∈ gKg −1 , où g est un représentant de
la classe f (H) dans G/ · K.
Réciproquement, supposons H ⊂ gKg −1 avec g ∈ G. Considérons l’ap-
plication ϕ : G/ · H → G/ · K qui à toute classe γH associe la classe γgK.
Cette application est bien définie : en effet, si γ2−1 γ1 ∈ H, alors (γ2 g)−1 γ1 g =
g −1 (γ2−1 γ1 )g ∈ g −1 Hg ⊂ K ; la classe γgK ne dépend donc pas du représentant
γ de la classe γH. De plus ϕ est compatible à l’action de G : pour tous
γ, γ 0 ∈ G, on a ϕ(γ 0 · γH) = ϕ(γ 0 γH) = γ 0 γgK = γ 0 · ϕ(γH).
Si f : G/ · H → G/ · K est compatible avec l’action de G, alors son image
contient toute orbite dès qu’elle en contient un élément. Comme l’action de
G sur sur G/ · K ne possède qu’une orbite, l’image de f contient tout G/ · K :
f est surjective.
D’après ce qui précède, les ensembles G/ · H et G/ · K sont isomorphes
comme G-ensembles si et seulement si H ⊂ gKg −1 avec g ∈ G et card(G/ ·
H) = card(G/ · K) ce qui équivaut à H ⊂ gKg −1 et |H| = |K| ou encore à
H = gKg −1 .
ii) Il suffit de réécrire les résultats de la question précédente en remplaçant
G/ · H et G/ · K par G/ · G(x) et G/ · G(y) qui, d’après la question (c) sont
G-isomorphes à X et Y respectivement (où x et y sont des points fixés de X
et Y respectivement).

Correction 2120. (a) Pour 1 ≤ i, j ≤ r quelconques et xi , xj ∈ Xi × Xj , il


existe g ∈ G tel que g · xi = xj (par transitivité de G). On a alors g · Xi = Xj .
En particulier card(Xi ) = card(g · Xi ) = card(Xj ).

620
(b) Si l’action de G sur G/ · H est imprimitive, le sous-ensemble K = {g ∈
G | g · X1 = X1 }, où X1 est par exemple celui des sous-ensembles Xi ⊂ X qui
contient la classe neutre H de G/·H, est un sous-groupe propre de G (K 6= G
car G agissant transitivement, il existe g ∈ G tel que (g · X1 ) ∩ X2 6= ∅) et
contenant strictement H (car encore par transitivité, il existe g ∈ G tel que
g · H soit un élément de X1 (ce qui assure que g ∈ K) mais différent de H
(ce qui assure que g ∈ / H)).
Inversement, si un tel sous-groupe K de G existe, la relation “gH ∼ g 0 H
si (g 0 )−1 g ∈ K” est bien définie sur G/ · H (la définition ne dépend pas des
représentants dans G des classes gH et g 0 H) et est une relation d’équivalence
(immédiat). La partition associée de G/·H en classes d’équivalence vérifie les
conditions de la définition d’imprimitivité (pour l’action de G sur G/ · H) :
la partition est non triviale car K est strictement contenu entre H et K ;
et si (γH)K est une de ces classes d’équivalence et g ∈ G, alors g · (γH)K
est la classe (gγH)K : l’action de G permute bien les classes constituant la
partition de X.
(c) D’après l’exercice 2119, les ensembles X et G/ · G(x) sont isomorphes
comme G-ensembles. L’action de G sur X est primitive si et seulement si
celle de G sur G/ · G(x) l’est, ce qui, d’après la question précédente, équivaut
à dire que le fixateur G(x) est maximal parmi les sous-groupes de G.
(d) Soient x ∈ X et G(x) son fixateur. Le sous-groupe H étant distingué dans
G, l’ensemble HG(x) est un sous-groupe ; c’est le sous-groupe engendré par H
et G(x). De plus, l’action de H sur G n’étant pas triviale, H n’est pas contenu
dans G(x) et par conséquent HG(x) contient strictement G(x). D’après la
question (c), il en résulte que HG(x) = G. On vérifie sans peine que l’appli-
cation H/ · (H ∩ G(x)) → (HG(x))/ · G(x) qui à toute classe h(H ∩ G(x))
associe la classe hG(x) est une bijection (ce qui généralise le théorème d’iso-
morphisme HK/K ' H/(H∩K) qui est vrai sous l’hypothèse supplémentaire
“K distingué” (qui assure que les ensembles HK/K et H/(H ∩ K) sont des
groupes et non de simples ensembles comme ici)). On obtient donc que les
ensembles H/ · (H ∩ G(x)) et G/ · G(x) sont isomorphes comme G-ensembles
(la compatibilité des actions est immédiate). Or ces deux ensembles sont en
bijection avec les orbites de x sous H et sous G respectivement. Conclusion :
l’action de H est, comme celle de G, transitive sur l’ensemble X.
Correction 2121. Soit H un sous-groupe primitif de Sn contenant une
transposition. On peut supposer que H contient la transposition (1 2). Le
sous-groupe engendré par le fixateur H(1) et (1 2) contient strictement H(1).
D’après l’exercice 2120 (question (c)), ce groupe est H.
Considérons l’ensemble O réunion de l’orbite H(1) · 2 de 2 sous H(1) et
du singleton {1}. Pour montrer que O est l’orbite de 2 sous H, il suffit de

621
montrer que 2 ∈ O (ce qui est clair) et que O est stable sous l’action de H,
ou, ce qui est équivalent, stable sous l’action de H(1) et de (1 2). L’élément
1 est envoyé sur 1 ∈ O par les éléments de H(1) et sur 2 ∈ O par (1 2).
L’ensemble H(1) · 2 est invariant sous l’action de H(1). Enfin, si h · 2 désigne
un élément quelconque de H(1) · 2, alors son image par la permutation (1 2)
est 2 si h · 2 = 1, 1 si h · 2 = 2 et h · 2 si h · 2 6= 1, 2 ; dans tous les cas, l’image
est dans O.
On a donc O = H · 2 = H(1) · 2 ∪ {1}. L’action de H étant transitive,
cet ensemble est égal à {1, . . . , n} et donc H(1) · 2 = {2, . . . , n} (puisque
1∈/ H(1) · 2). Cela montre que l’action de H(1) sur {2, . . . , n} est transitive,
et donc que H agit transitivement sur {1, . . . , n} (exercice 21).
Pour i, j entiers distincts entre 1 et n, choisissons alors g ∈ G tel que
g(1) = i et g(2) = j. On a g(1 2)g −1 = (g(1) g(2)) = (i j). Cela montre que
H contient toutes les transpositions. Conclusion : H = Sn .

Correction 2124. Notons G le groupe des isométries de l’espace euclidien


de dimension 3 laissant invariant l’ensemble {a1 , . . . , a4 } des 4 sommets d’un
tétraèdre régulier. Le fixateur G(a4 ) agit transitivement sur {a1 , a2 , a3 } : en
effet ce sous-groupe contient la rotation d’axe la droite joignant a4 au centre
de gravité du triangle de sommets a1 , a2 , a3 , laquelle agit sur ces points comme
un 3-cycle. D’après l’exercice 2122, le groupe G agit 2-transitivement sur
{a1 , . . . , a4 }. De plus G(a4 ) contient une isométrie agissant sur {a1 , . . . , a4 }
comme une transposition, par exemple la symétrie par rapport au plan médiateur
P du segment [a1 , a2 ], laquelle échange a1 et a2 et fixe a3 et a4 qui sont dans
P . D’après l’exercice 2121, on a G ' S4 .
Notons G+ le sous-groupe de G constitué de ses isométries directes. Le groupe
G+ est le noyau du morphisme det : G+ → {1, −1} qui à tout g ∈ G vu
comme matrice associe son déterminant. Comme ce morphisme est surjectif
(la rotation et la symétrie considérées ci-dessus sont respectivement directe et
indirecte), G+ est d’indice 2. D’où G ' A4 puisque A4 est le seul sous-groupe
de S4 d’indice 2 (cf exercice 2111).

Correction 2127. Le sous-groupe H ⊂ G étant distingué, G agit par conju-


gaison sur H. Comme G est un p-groupe, H l’est aussi et les orbites non
triviales de cette action sont de longueur divisible par p. On déduit que la
réunion des orbites triviales, c’est-à-dire l’ensemble H ∩Z(G) des points fixes,
est aussi de cardinal divisible par p. Comme il contient l’élément neutre, il
contient au moins p éléments et n’est donc pas réduit à l’élément neutre.

Correction 2128. (a) Soit G un p-groupe d’ordre pr . Son centre Z(G) est
un p-groupe non trivial. Soit x ∈ Z(G) \ {1}. Si pν > 0 est son ordre,

622
ν−1
alors xp est d’ordre p et dans Z(G) ; on peut donc supposer que x lui-
même est d’ordre p. Le groupe < x > est distingué dans G et le groupe
quotient G/ < x > est d’ordre pr−1 . Par hypothèse de récurrence, pour tout
k ≤ r, le groupe G/ < x > possède un sous-groupe distingué H d’ordre pk−1 .
Soit H le sous-groupe image réciproque de H par la surjection canonique
G → G/ < x >. Le sous-groupe H, image réciproque par un morphisme
d’un sous-groupe distingué, est distingué dans G et H = H/ < x >, ce qui
donne |H| = |H| | < x > | = pk .

Correction 2129. Comme p divise |G|, il existe dans G un élément s d’ordre


p. Le sous-groupe H = < s >, d’indice 2, est nécessairement distingué dans
G. Il est de plus le seul sous-groupe d’ordre p (cf l’exercice 2090).
De façon générale, un automorphisme χ d’un groupe cyclique < ζ >
d’ordre p est déterminé par χ(ζ) = ζ iχ et cet automorphisme est d’ordre
2 si et seulement si i2χ ≡ 1 [mod p], c’est-à-dire si χ(ζ) = ζ ou χ(ζ) = ζ −1 ce
qui correspond aux deux automorphismes “identité” et “passage à l’inverse”
(que p soit premier n’intervient pas ici ; le résultat est valable pour tout entier
p ≥ 1).
Soit t ∈ G d’ordre 2 (qui existe car 2 divise |G|). La conjugaison par t
induit un automorphisme du sous-groupe distingué H. D’apès ce qui précède,
on a tst−1 = s ou bien tst−1 = s−1 . Dans le premier cas, la correspondance
(si , tε ) → si · tε (i = 0, 1, 2 et ε = ±1) induit un morphisme entre le produit
direct < s > × < t > et G, lequel est injectif (car < s > ∩ < t >= {1}) et
donc est bijectif (puisque les groupes de départ et d’arrivée ont même ordre
2p). Dans ce cas on a donc G ' Z/pZ×Z/2Z ' Z/2pZ cyclique. Dans l’autre
cas, G est non commutatif (puisque tst−1 = s−1 6= s) ; il est engendré par s
et t qui vérifient les relations sp = 1, t2 = 1 et tst−1 = s−1 . Dans ce cas G
est isomorphe au groupe diédral Z/pZ ×|Z/2Z d’ordre 2p.

Correction 2130. (a) Le groupe G n’étant pas abélien n’est pas cyclique
d’ordre 8 et possède au moins un élément a 6= 1 qui n’est pas d’ordre 2 (cf
l’exercice 2044). Cet élément est nécessairement d’ordre 4. Le sous-groupe
H = < a > est distingué car d’indice 2.
(b) Supposons qu’il existe b ∈ G \ H d’ordre 2 et posons K = < b >. On
a H ∩ K = {1} car b ∈ / H. Le sous-groupe H étant distingué dans G, on
peut écrire que HK/H ' K, ce qui donne |HK| = |H| |K| = 8 et donc
G = HK. De plus, l’inclusion K ⊂ G est une section de la suite exacte
1 → H → G → K → 1. Le groupe G est donc isomorphe au produit
semi-direct de H par K. L’action sur H du générateur b d’ordre 2 de K est
nécessairement donnée par le passage à l’inverse (cf exercice 2129).
(c) Dans le cas contraire à (b), tous les éléments de G\H sont nécessairement

623
d’ordre 4. Les éléments de G d’ordre 2 sont donc dans H, qui n’en possède
qu’un : a2 , qu’on note −1.
Le centre Z(G) est d’ordre différent de 1 car G est un 2-groupe et différent
de 8 car G est non abélien. Il n’est pas non plus d’ordre 4 car alors on aurait
G = Z(G) ∪ xZ(G) pour un x ∈ G \ Z(G) mais alors G serait abélien. Le
centre Z(G) est donc d’ordre 2. D’après ce qui précède Z(G) = {1, −1}.
Soit b ∈ G \ H. Alors G est engendré par a et b. D’autre part b est d’ordre
4 et b2 d’ordre 2 ce qui entraine b2 = −1. La conjugaison par b induit un
automorphisme du sous-groupe distingué < a > ; on a donc bab−1 = a−1 , le
seul autre cas bab−1 = a étant exclu car G non abélien. On obtient ensuite
aisément que si ab = c, on a c2 = −1 (c2 = abab = aa−1 bb = b2 = −1) et
ba = −ab = −c, bc = −cb = a, ca = −ac = b.

Correction 2132. (a) On a θ(g)(xH) = gxH (g, x ∈ G). Le noyau de θ


est l’intersection de tous les conjugués xHx−1 de H, c’est-à-dire, d’après les
théorèmes de Sylow, l’intersection de tous les 3-Sylow de G. Comme l’in-
tersection de deux 3-Sylow distincts est triviale, le noyau est 6= {1} si et
seulement s’il n’existe qu’un seul 3-Sylow, qui est alors automatiquement
distingué dans G.
Si H est non distingué dans G, alors θ est injectif et fournit un isomor-
phisme entre G et un sous-groupe de S4 . Ce sous-groupe devant être d’ordre
12 comme G, c’est nécessairement A4 (cf l’exercice 2111).
(b) Si G n’est pas isomorphe à A4 , alors nécessairement H est distingué
dans G et c’est alors l’unique 3-Sylow de G. Notons 1, a, a2 les trois élément
distincts du groupe cyclique H.
Supposons que G contienne un élément b d’ordre 4. On a b4 = a3 = 1.
D’autre part, la conjugaison par b laissant invariant le sous-groupe distingué
H = < a >, l’élément bab−1 doit être un générateur de < a >, c’est-à-dire a
ou a−1 . Mais la première possibilité est exclue car sinon b serait dans le centre
de G et G serait abélien (cf exercice 2094). La seconde possibilité existe bien :
on prend par exemple pour G le produit semi direct Z/3Z ×|Z/4Z où l’action
de Z/4Z sur Z/3Z se fait à travers la surjection canonique Z/4Z → Z/2Z,
c’est-à-dire, les classes de 0 et 2 modulo 4 agissent comme l’identité et celles
de 1 et 3 comme le passage à l’inverse.
Supposons au contraire qu’aucun élément de G \ H soit d’ordre 4. Les 2-
Sylow sont donc isomorphes au groupe de Klein Z/2Z × Z/2Z. De plus, deux
quelconques B et B 0 d’entre eux sont forcément d’intersection non triviale car
sinon l’ensemble produit BB 0 (qui est en bijection avec B × B 0 par (b, b0 ) →
bb0 ) serait de cardinal |B| |B 0 | = 16 > 12. Il y a donc strictement moins
de 3 × 3 = 9 éléments d’ordre 2 dans G. Comme G \ H est de cardinal 9, il
existe dans G un élément c d’ordre 6= 2. Cet élément ne pouvant non plus être

624
d’ordre 3 (H est le seul 3-Sylow), ni d’ordre 4 (par hypothèse) est d’ordre 6.
Le groupe < c > est alors d’indice 2 et donc distingué dans G. Comme < c >
est cyclique, il ne possède qu’un seul élément d’ordre 2. On peut donc trouver
dans un 2-Sylow de G un élément d ∈ G\ < c > d’ordre 2. La conjugaison
par d induit un automorphisme de < c > qui envoie c sur un générateur de
< c >, c’est-à-dire ou bien c ou bien c−1 . Mais la première possibilité est
exclue car G n’est pas abélien. On a donc dcd−1 = c−1 ; le groupe G est dans
ce cas isomorphe au groupe diédral D6 .
(c) Les groupes d’ordre 12 sont
- les groupes abéliens : Z/3Z × Z/4Z ' Z/12Z et Z/3 × Z/2Z × Z/2Z '
Z/6Z × Z/2Z, et
- les groupes non abéliens : A4 , Z/3Z ×|Z/4Z (pour l’action donnée ci-dessus)
et D6 .
Correction 2134. Le groupe P est un p-sous groupe maximal de G et donc
aussi de HP puisque P ⊂ HP (noter que HP est un sous-groupe car H est
supposé distingué dans G) ; P est donc un p-Sylow de HP . Si |P | = pn , alors
|HP | = pn s avec p ne divisant pas s. On peut aussi écrire |H| = pm r avec p
ne divisant pas r ; on a alors nécessairement m ≤ n et s multiple de r. On a
aussi HP/H ' P/(H ∩ P ) ce qui donne |H ∩ P | = |P ||H|/|HP | = pm (r/s).
On obtient donc que s = r et que H ∩ P est un p-Sylow du groupe H.
On a aussi |G| = pn t avec p ne divisant pas t et t multiple de s. On en
déduit |G/H| = pn−m (t/r). Comme t/r est un entier non divisible par p et
que HP/H est un sous-groupe de G/H d’ordre |HP/H| = pn−m , le groupe
HP/H est un p-Sylow de G/H.
Correction 2135. D’après les théorèmes de Sylow, le nombre de 5-Sylow
d’un groupe d’ordre 200 = 52 .23 est ≡ 1 [mod 5] et divise 8. Ce ne peut être
que 1. L’unique 5-Sylow est nécessairement distingué puisque ses conjugués
sont des 5-Sylow et coincident donc avec lui. Le groupe ne peut pas être
simple.
Correction 2136. Les p-Sylow de Sp sont d’ordre p puisque p, étant premier,
ne divise pas p!/p = (p − 1)! . Chaque p-Sylow est donc cyclique d’ordre p
et contient p − 1 éléments d’ordre p. Les éléments d’ordre p de Sp sont les
p-cycles ; il y en a (p − 1)! . Il y a donc (p − 2)! p-Sylow. (On retrouve le
théorème de Wilson : (p − 2)! ≡ 1 [mod p] (ou (p − 1)! + 1 ≡ 0 [mod p]) si p
est premier).
Correction 2138. Le groupe alterné A5 est d’ordre 60 = 22 .3.5.
Les 5-Sylow sont d’ordre 5, donc cycliques ; chacun est engendré par un
5-cycle et contient 4 5-cycles. Les 5-Sylow sont deux à deux d’intersection

625
réduite à {1}. Comme il y a 24 5-cycles dans A5 , il y a 6 5-Sylow. (On peut
aussi utiliser les théorèmes de Sylow : Le nombre de 5-Sylow est ≡ 1 [mod 5]
et divise 12 ; c’est donc 1 ou 6. Comme ce ne peut être 1 (car il y aurait
alors un unique 5-Sylow qui serait distingué, ce qui est impossible car A5 est
simple), c’est 6.)
Les 3-Sylow sont d’ordre 3, donc cycliques ; chacun est engendré par un
3-cycle et contient 2 3-cycles. Les 3-Sylow sont deux à deux d’intersection
réduite à {1}. Comme il y a 20 3-cycles dans A5 , il y a 10 3-Sylow. (Par
les théorèmes de Sylow : le nombre de 3-Sylow est ≡ 1 [mod 3] et divise
20 ; c’est donc 1, 4 ou 10. Comme ci-dessus, ce ne peut être 1. Si c’etait 4,
la conjugaison de A5 sur ces 3-Sylow induirait un morphisme A5 → S4 non
trivial (puisque cette action par conjugaison est transitive) et donc injectif
(puisque le noyau, distingué, est forcément trivial). Or l’ordre de A5 ne divise
pas celui de S4 . Il y a donc 10 3-Sylow.)
Les 2-Sylow sont d’ordre 4, donc commutatifs. Comme il n’y a pas d’élément
d’ordre 4 dans A5 , chaque 2-Sylow est isomorphe au groupe Z/2Z × Z/2Z ;
il est engendré par deux produits de deux transpositions qui commutent et
contient 3 éléments d’ordre 2. On voit ensuite que ces trois éléments d’ordre 2
sont les 3 produits de deux transpositions qui commutent qu’on peut former
avec quatre éléments de {1, . . . , 5}. On en déduit que les 2-Sylow sont deux
à deux d’intersection réduite à {1}. Il y a 15 éléments d’ordre 2 dans A5 et
il y a 5 2-Sylow.
Tout élément de A5 est d’ordre 1, 2, 3 ou 5 et est donc contenu dans un
p-Sylow. On a bien 6.4 + 10.2 + 5.3 + 1 = 60.

Correction 2139. (a) Le nombre de 5-Sylow dans un groupe G d’ordre


60 = 22 .3.5 est ≡ 1 [mod 5] et divise 12. Comme G est supposé simple, ce ne
peut être 1 ; il y a donc 6 5-Sylow. Le morphisme α : G → S6 correspondant
à l’action de G par conjugaison sur les 5-Sylow (une fois une numérotation
des 5-Sylow de G choisie) est forcément injectif puisque son noyau, étant
un sous-groupe distingué différent de G (d’après les théorèmes de Sylow, G
agit transitivement sur les 5-Sylow), est nécessairement trivial. Considérons
ensuite le groupe α−1 (A6 ). C’est un sous-groupe distingué de G (comme
image réciproque par un morphisme du sous-groupe distingué A6 de S6 ). Si
α−1 (A6 ) = {1} alors, pour tout g ∈ G, comme α(g 2 ) = α(g)2 ∈ A6 , on
aurait g 2 = 1 et donc G abélien, ce qui est absurde. On a donc α−1 (A6 ) = G,
c’est-à-dire, α(G) = H ⊂ A6 .
(b) Notons ϕ : A6 → S6 le morphisme correspondant à l’action de A6 par
translation à gauche sur A6 /.H (une fois une numérotation des éléments de
A6 /.H choisie). En utilisant la simplicité de A6 , on montre comme ci-dessus
que ϕ est injectif et que ϕ(A6 ) ⊂ A6 . Il en découle que ϕ est un isomorphisme

626
entre A6 et ϕ(A6 ) = A6 .
(c) Un élément x ∈ A6 fixe la classe neutre H si et seulement si x ∈ H. On
obtient que H est isomorphe, via ϕ, au fixateur d’un entier, disons 6, dans
l’action de A6 sur {1, . . . , 6}, c’est-à-dire, à A6 ∩ S5 = A5 .

Correction 2142. Le nombre de q-Sylow d’un groupe G d’ordre p2 q est


≡ 1 [mod q] et divise p2 . Ce ne peut être ni p ni p2 car p2 − 1 est supposé non
divisible par q ; c’est donc 1. De même le nombre de p-Sylow est ≡ 1 [mod p]
et divise q et ce ne peut être q car q − 1 est supposé non divisible par p ;
c’est donc 1. Ainsi il y a un unique p-Sylow P d’ordre p2 , et donc abélien, et
un unique q-Sylow Q d’ordre q, et donc cyclique, tous deux nécessairement
distingués. Il en résulte que tout élément x ∈ P commute avec tout élément
y ∈ Q : en effet le commutateur xyx−1 y −1 = (xyx−1 )y −1 = x(yx−1 y −1 ) est
dans l’intersection P ∩ Q qui est le groupe trivial. Cela montre que le groupe
P Q est abélien ; il est isomorphe au produit direct P × Q et est donc de
cardinal |P | |Q| = p2 q = |G|. D’où finalement G = P Q est abélien.

Correction 2143. Soit G un groupe d’ordre p2 q qu’on suppose simple. On


distingue deux cas :
1er cas : p > q. Le nombre de p-Sylow de G est ≡ 1 [mod p] et divise q.
Comme G est simple, ce ne peut être 1 (car sinon l’unique p-Sylow serait
distingué). Il y a donc q p-Sylow d’ordre p2 , lesquels sont conjugués. L’action
par conjugaison de G sur ces q p-Sylow définit un morphisme G → Sq non
trivial (car l’action est transitive) et donc injectif puisque le noyau, distingué
et 6= G, est forcément trivial. On en déduit que p2 q divise q! et donc p divise
un entier entre 1 et q − 1, ce qui contredit l’hypothèse p > q.
2ème cas : p < q. Le nombre de q-Sylow de G est ≡ 1 [mod q] et divise p2 .
Comme ci-dessus, G étant simple, ce ne peut être 1. Ce ne peut-être ni p ni
p2 . En effet, dans le cas contraire, p serait ≡ ±1 [mod q] et donc p ≥ q − 1.
Comme p < q, la seule possibilité est p = q − 1 et donc p = 2 et q = 3. Dans
ce dernier cas, il y a 4 3-Sylow d’ordre 3 qui contiennent 8 éléments d’ordre
3. Ne reste de la place que pour un seul 2-Sylow qui devrait être distingué.
Ce dernier cas n’est donc lui non plus pas possible.
Conclusion : il n’existe pas de groupe G simple d’ordre p2 q.

Correction 2144. (a) Le nombre de 19-Sylow de G est ≡ 1 [mod 19] et


divise 21 ; ce ne peut être que 1. Le groupe G a donc un unique 19-Sylow P
qui est distingué.
(b) Comme P est distingué dans G, N = P Q est un sous-groupe de G.
De P ∩ Q = {1}, on déduit que P Q/P ' Q et donc que P Q est d’ordre
7.19 = 133. D’après l’exercice 15, le groupe N est isomorphe au produit

627
direct Z/19Z × Z/7Z, lequel est isomorphe au groupe cyclique Z/133Z par
le lemme chinois.
(c) Le nombre de 7-Sylow de G est ≡ 1 [mod 7] et divise 57. Les seules
possibilités sont 1 et 57. Or ce n’est pas 1 non plus car on suppose que Q n’est
pas distingué. Le groupe G admet donc 57 7-Sylow, et donc 57 sous-groupes
cycliques d’ordre 133 par la question précédente. Ces 57 groupes d’ordre 133
sont bien distincts car deux 7-Sylow distincts engendrent avec P deux groupes
cycliques d’ordre 133 distincts puisque le 7-Sylow est l’unique sous-groupe
d’ordre 7 du groupe cyclique. Par conséquent leurs ensembles de générateurs
sont deux à deux disjoints. On obtient ainsi 57×φ(133) = 57×6×18 éléments
d’ordre 133 dans G (φ désigne ici la fonction indicatrice d’Euler), ce qui est
manifestement absurde. On peut donc conclure que Q est distingué dans G
et que l’unique sous-groupe cyclique N = P Q d’ordre 133 l’est aussi.
(d) Comme N est distingué dans G, N R est un sous-groupe de G. De N ∩R =
{1}, on déduit que N R/N ' R et donc que N R est d’ordre 133.3 = 399.
Ainsi G = N R et l’isomorphisme précédent G/N ' R montre que l’inclusion
R → G est une section de la suite exacte 1 → N → G → R → 1. Le groupe
G est donc isomorphe au produit semi-direct du groupe cyclique N d’ordre
133 par le groupe cyclique R d’ordre 3.
Correction 2155. Cours... Non, les rôles des deux opérations ne sont pas
interchangeables, puisque l’une est distributive sur l’autre.
Correction 2156. 1. une seule solution x = a−1 (c − b)
2. pas de solution, et deux solutions. Attention, dans Z/10Z, on ne peut
pas inverser 2. Ecrire 2x = 3+10k pour obtenir que 2|3, et 2x = 6+10k
pour simplifier par 2... dans R.
Correction 2157. 1. Ecrire (0 + a)a = a.a d’une part (0 est neutre pour
+) et (0 + a).a = 0.a + a.a (distributivité).
2. (−1).a + a = (−1 + 1).a = 0.a = 0 (distributivité, puis question
précédente)
3. Si |A| = 1, 1 = 0. Si 1 = 0, ∀a ∈ A, a = 1.a = 0.a = 0, donc A = {0}.
Correction 2159. Soit a ∈ A \ {0}. Soit φa : A → A, x 7→ ax. Si φa (x) =
φa (y), alors ax = ay, donc a−1 ax = a−1 ay et x = y. φa est donc injective de A
dans A. Comme A est fini, elle est donc aussi surjective : ∃x ∈ A, φa (x) = 1.
Correction 2160. Ce sont tous des anneaux. Montrer que A est stable par
addition, par passage à l’opposé, contient 0, est stable par multiplication et
contient 1. Le reste (associativité et distributivité) est automatique puisqu’il
s’agit des restrictions des opérations usuelles sur C)

628
1. A est l’ensemble des nombres dont le développement décimal s’arrête
(“nombre fini de chiffres après la virgule”).
Stabilité par addition : Soit x = 10−n a et y = 10−m b. Supposons par
exemple que n ≥ m. Alors x + y = 10−n (a + 10n−m b) et a + 10n−m b ∈ Z
donc x + y ∈ A. Les autres vérifications sont analogues.
Ce n’est pas un corps : 3 n’est pas inversible, puisque si 3 · 10−n a =
1, alors 3a = 10n donc 3|10n ce qui est impossible. Un élément est
inversible ssi il est de la forme 10−n 2α 5β , α, β ∈ N.
2. Stabilité par addition : Soit x = ab ∈ A et y = dc ∈ A, avec pgcd(a, b) =
pgcd(c, d) = pgcd(p, b) = pgcd(p, d) = 1. Alors x + y = ad+bcbd
.
Ce n’est pas un corps : p n’est pas inversible. Un élément est inversible
ssi ce n’est pas un multiple de p.
3. N’est pas un corps : 2 n’est pas inversible. Les seuls éléments inversibles
sont 1, −1, i, −i. En effet, si z ∈ A× , alors |z| ≥ 1 et |z −1 | ≥ 1. Donc
|z| = 1 et z ∈ {±1, ±i}. Réciproquement, ces éléments sont bien tous
inversibles.

Correction 2167. 1 ∈ I + J donc ∃(x, y) ∈ I × J, 1 = x + y. En multipliant


cette égalité par x, on obtient x2 + xy = x. On en déduit que xy ∈ I, donc
∀p ∈ N ; xp y ∈ I p , et donc ∀(p, q) ∈ N2 , xp y q ∈ I p . Par symétrie, on a aussi
∀(p, q) ∈ N2 , xp y q ∈ J q .
Soit maintenant (m, n) ∈ N2 . Notons N = 2 sup(m, n). Alors 1 = 1N =
(x + y)N = p+q=N CNp xp y q . Comme : (p + q = 2N ) ⇒ (p ≥ n ou q ≥ m),
P
tous les termes de cette somme sont dans I n ou dans J m , et donc 1 ∈ I n +J m

Correction 2168. 1. 3, 5, 7, 11 sont deux à deux premiers entre eux, donc


la solution est unique modulo 1155 = 3 · 5 · 7 · 11.


x ≡ 1 mod 3 
x ≡ 13 mod 15

 (

x ≡ 3 mod 5 
x ≡ 88 mod 105
⇔ x ≡ 4 mod 7 ⇔
x ≡ 4 mod 7  x ≡ 2 mod 11
x ≡ 2 mod 11

 
x ≡ 2 mod 11

n
⇔ x ≡ 508 mod 1155

2. Un diviseur commun de 2001 et 2002 divise leur différence, et donc


pgcd(2001, 2002) = 1. De même, pgcd(2002, 2003) = 1, et comme 26
|2001, pgcd(2001, 2003) = 1.

629
2001, 2002, 2003 sont donc deux à deux premiers entre eux, et la solution
est donc unique modulo 2001 · 2002 · 2003.
 

 x ≡ 997 mod 2001 x ≡ −1004 mod 2001

x ≡ 998 mod 2002 ⇔ x ≡ −1004 mod 2002
 
x ≡ 999 mod 2003 x ≡ −1004 mod 2003
 

⇔x ≡ −1004 mod (2001 · 2002 · 2003)

Correction 2169. On a 72 = 8 · 9 et pgcd(8, 9) = 1, donc Z72 ' Z8 × Z9 .


De même, Z84 ' Z4 × Z3 × Z7 , Z36 ' Z4 × Z9 et Z168 ' Z8 × Z3 × Z7 . Donc
Z72 × Z84 ' Z8 × Z9 × Z4 × Z3 × Z7 ' Z4 × Z9 × Z8 × Z3 × Z7 ' Z36 × Z128

Correction 2170. 1. 11, 31, 61 sont  premiers donc 2 à 2 premiers entre


15
20 ≡ 1[11]

eux. Ainsi 2015 ≡ 1[11 · 31 · 61] ⇔ 2015 ≡ 1[31]

 15
20 ≡ 1[61]
– En utilisant le petit théorème de Fermat, on obtient que, modulo 11 :
2015 ≡ 205 ≡ −25 ≡ 1[11].
– (2015 )2 = 2030 ≡ 1[31]. On en déduit que 2015 ≡ ±1[31]. Comme
31 6≡ 1[4], d’après le théorème de Wilson, x2 = −1 n’a pas de solution
modulo 31, et donc 2015 ≡ 1[31]. 202 ≡ −3[31] est premier
– 2015 ≡ (92 )15 ≡ 360 ≡ 1[61]
2. 1155 = 11·7·5·3. De plus (petit théorème de Fermat) 26754 ≡ 24 ≡ 5[11].
De même, 26754 ≡ 24 ≡ 2[7], 26754 ≡ 22 ≡ −1[5], et 26754 ≡ 20 ≡ 1[3].
Or

a ≡ 5[11]

a ≡ 5[11]
 (

a ≡ 2[7] 
a ≡ 5[11]
⇔ a ≡ 2[7] ⇔ ⇔ a ≡ 709[1155]
 a ≡ 4[5]  a ≡ −26[105]
a ≡ 4[15]

 
a ≡ 1[3]

Donc le reste de la division de 26754 par 1155 est 709.

Correction 2171. 13 est premier et 100 = 12 · 8 + 4 donc 10100 ≡ 104 ≡


(−3)4 ≡ 3 ≡ −10[13]. De même 10100 ≡ 10−8 ≡ 28 ≡ 9 ≡ −10[19]. En
utilisant le lemme chinois, on en déduit que 10100 ≡ −10[247]. Comme
pgcd(10, 247) = 1, on peut simplifier cette expression par 10 et on a 1099 ≡
−1[247], et donc 247|1099 + 1.

630
Correction 2172. C = A × B.

(a, b) ∈ (A × B)× ⇔∃(c, d) ∈ A × B, (a, b)(c, d) = (1, 1)


⇔∃(c, d) ∈ A × B, ac = 1 et bd = 1
⇔a ∈ A× et b ∈ B ×

donc (A × B)× = A× × B × .
De même, on obtient que l’ensemble DA×B des diviseurs de 0 de A × B est

DA×B = DA × B ∪ A × DB ∪ (A \ {0}) × {0} ∪ {0} × (B \ {0}).

Enfin, pour les nilpotents N il(A × B) = N il(A) × N il(B).

Correction 2173. 1. En posant y = x + 1, on a Z2 [x]/(x3 + x2 + x + 1) =


2 2
{0, 1, x, y, x , y , xy, xy +1}. Les tables des opérations sont les suivantes
(elles sont symétriques) :

⊕ 0 1 x y x2 y2 xy xy + 1
2
0 0 1 x y x y2 xy xy + 1
2 2
1 0 y x y x xy + 1 xy
2
x 0 1 xy xy + 1 x y2
2
y 0 xy + 1 xy y x2
x2 0 1 x y
2
y 0 y x
xy 0 1
xy + 1 0

⊗ 0 1 x y x2 y2 xy xy + 1
0 0 0 0 0 0 0 0 0
1 1 x y x2 y2 xy xy + 1
x x2 xy xy + 1 y2 y 1
y y2 y 0 y 2
xy
2
x 1 y2 xy x
y2 0 0 y2
xy y2 y
xy + 1 x2
Pour Z[x]/(x2 − 1), (x − 1) et (x + 1) sont deux idéaux étrangers, et le
lemme chinois nous donne Z[x]/(x2 − 1) ' Z[x]/(x − 1) × Z[x]/(x + 1).
Or Z[x]/(x + 1) ' Z et Z[x]/(x − 1) ' Z donc Z[x]/(x2 − 1) ' Z × Z.

631
La factorisation de (x8 − 1) sur Q est (x8 − 1) = (x − 1)(x + 1)(x2 +
1)(x4 +1). En utilisant le lemme chinois, on obtient que Q[x]/(x8 −1) '
Q[x]/(x + 1) × Q[x]/(x2 + 1) × Q[x]/(x4 + 1) soit :

Q[x]/(x8 − 1) ' Q × Q × Q[i] × Q[eiπ/4 ].


Montrons en effet que Q[x]/(x2 +1) ' Q[i] : l’application φ : Q[x]/(x2 +
1) → Q[i] définie par P̄ 7→ P (i) est un morphisme d’anneau.
– injectivité : Soit P̄ ∈ ker φ. Alors P (i) = 0. Comme P est à coefficient
rationnels donc réels, −i est aussi raine de P . Donc x2 + 1|P .
– surjectivité : Soit z = a + ib ∈ Q[i]. Alors z = φ(ax + b).
De même pour Q[x]/(x4 + 1) ' Q[eiπ/4 ]. Considérons le morphisme
φ : Q[x]/(x4 + 1) → Q[eiπ/4 ] défini par φ(P̄ ) = P (eiπ/4 ). φ est bien
définie, c’est un morphisme d’anneau.
– injectivité : Soit P̄ ∈ ker φ. Alors P (eiπ/4 ) = 0. Par ailleurs X 4
√ +1
2
est irréductible
√ dans Q : sa factorisation sur R est (x + 2x +
2
1)(x − 2x + 1), et aucun de ces deux polynômes, même à inversible
réel près, n’est rationnel. On en déduit que si (x4 + 1) ne divise
pas P , alors pgcd(X 4 + 1, P ) = 1. Il existerait donc U, V ∈ Q[x],
U P + V (X 4 + 1) = 1. En évaluant en x = eiπ/4 , on obtient une
contradiction. Donc X 4 + 1|P . (cf. exexercice 2190).
– surjectivité : Soit z = a + beiπ/4 ∈ Q[eiπ/4 ]. Alors z = φ(ax + b).
2. On a K[x]/(f n g m ) ' K[x]/(f m ) × K[x]/(g m ). On en déduit que les
diviseurs de 0 sont les polynômes de la forme P̄ où P satisfait l’une des
conditions suivantes :
n
f |P et g m6 |P ({0} × K[x]/(g m ) \ {0})
m
g |P et f n6 |P (K[x]/(f n ) \ {0} × {0})
n
f |P et f 6 |P
(DK[x]/(f n ) × K[x]/(g m ))
g|P et g m6 |P (K[x]/(f n ) × DK[x]/(gm ) )
Les nilpotents sont donnés par les conditions

f g|P
(f n g m6 |P si on veut exclure 0)
3. Les idéaux de K[x]/(f n ) sont les idéaux engendrés par les diviseurs de
f n soit les f k pour 0 ≤ k ≤ n.
La démonstration peut se faire en toute généralité exactement de la
même manière que dans Z/nZ : Soit D l’ensemble des diviseurs de f n
(modulo K ∗ ). Ici, D = {f k , 0 ≤ k ≤ n}. Soit I l’ensemble de idéaux de
K[x]/(f n ).
On a une flèche de D → I, donnée par d 7→ (d). ¯

632
– surjectivité Soit I ∈ I. I est principal : notons I = (h̄). Soit d =
pgcd(f, h), et h1 le polynôme déterminé par h = dh1 . Alors pgcd(f, h1 ) =
0 et h1 est inversible dans le quotient. On en déduit que (h̄) = (d) ¯ =I
(or d ∈ D).
¯ = (d̄0 ). On a alors d = h1 d0 +h2 f
– injectivité Soit d, d0 ∈ D tels que (d)
donc d0 |d. De même, d|d0 . On en déduit que d ∼ d0 .
Revenons à notre exercice : les idéaux de K[x]/(f n ) × K[x]/g m sont
donc de la forme (f α ) × (g β ). En revenant à K[x]/(f n g m ), on obtient
que l’ensemble des idéaux est
{(f α g β ), 0 ≤ α, β ≤ n}

4. Les inversibles de K[x]/(f n ) sont les (classes des) polynômes premiers


avec f . Le complémentaire est donc formé des multiples de f , il y en a
donc autant que de polynômes de degré (nd − 1) − d où d est le degré
de f , soit p(n−1)d . Il y a donc p(n−1)d (p − 1) inversibles dans K[x]/(f n ).
On en déduit qu’il y en a p(n−1)df +(m−1)dg (p − 1)2 dans K[x]/(f n g m ),
où df et dg sont les degrés respectifs de f et g.
5. Plus généralement, si les fi sont des polynômes irréductibles distincts,
n1 nk
P
(ni −1)di
dans K[x]/(f1 · · · fk ) il y a p (p − 1)k inversibles, où di est le
degré de fi .
Correction 2174. Pour obtenir les facteurs multiples, on utilise la remarque
suivante : g est un facteur multiple de f ssi g est un facteur commun à f et
à f 0 (dérivé formel de f ).
Ainsi pgcd(f, f 0 ) est le produit de tous les facteurs multiples de f , avec
exposant diminué de 1 par rapport à f . Ainsi f / pgcd(f, f 0 ) est le produit de
tous les facteurs irréductibles de f , avec exposant 1 pour tous. Finalement,
pgcd(pgcd(f, f 0 ), f / pgcd(f, f 0 )) est le produit de tous les facteurs multiples
de f avec exposant 1.
√ √ √
Correction 2176. Soit z = n + m d, z 0 = n0 + m0 d ∈ Z[ d]. Alors
√ √
zz 0 = (n + m d)(n0 + m0 d)

= (nn0 + mm0 d) + (nm0 + n0 m) d

= (nn0 + mm0 d) − (nm0 + n0 m) d
√ √
= (n − m d)(n0 − m0 d)
= z̄ z̄ 0

Donc ∀z, z 0 ∈ Z[ d], zz √
0 = z̄ z̄ 0 .

On a alors ∀z, z 0 ∈ Z[ d], N (zz 0 ) = zz 0 zz 0 = z z̄ z 0 z̄ 0 = N (z) N (z 0 ).

633

Correction 2177. 1. – Si z ∈ Z[ d] est inversible :
Alors zz −1 = 1, donc N (z)N (z −1 ) = 1. Comme N (z) ∈ Z et N (z −1 ) ∈
Z, on a donc N (z) ∈ {1, −1}.
– Si N (z = ±1) : √
Alors z z̄ = ±1, donc z(±z̄) = 1. Comme ±z̄ ∈ Z[ d], z est inversible.

2. Soient z1 , z2 ∈ Z[ d] tels que z = z1 z2 . Alors N (z1 )N (z2 ) = ±p.
Comme ±p est irréductible sur Z, on en déduit que N (z1 ) = √ ±1 ou
×
N (z2 ) =√ ±1. ×
D’après la question précédente, on a z1 ∈√ Z[ d] ou
z2 ∈ Z[ d] : on en déduit que z est irréductible dans Z[ d].
(Attention : p est√premier donc irréductible dans Z, mais peut être
réductible dans Z[ d] ! cf. 2 dans Z[i].)

3. On a N (3) = N (2 + −5) = 9. On peut montrer en fait que tout
élément z de norme 9 est irréductible : si z = z1 z2 , alors
√ N (z1 )N (z2 ) =
9. Donc {N (z1 ), N (z2 )} = {1, 9} ou {3, 3} (dans Z[ −5], la norme est
toujours positive). Or pour tout (n, m) ∈ Z2 , n2 + 5m2 6= 3. En effet,
si |m| ≥ 1, n2 + 5m2 ≥ 5 et pour m = 0, l’équation revient à n2 = 3,
qui n’a pas de solution entière. Ainsi, N (z1 ) = 1 ou N (z2 ) = 1, donc z1
ou z2 est inversible. √z n’a donc pas de factorisation√non triviale : z est
irréductible dans Z[ −5]. En particulier, 3 et 2 + −5 le sont.
4. Tout élément de A de norme 9 est irréductible. Il√suffit donc de trouver
tous les éléments de norme 9. Soit z = n + m −5 ∈ A. Si |m| ≥ 2
ou |n| ≥ 4, alors N (z) > 9. On √ cherche donc les éléments de norme
9 parmi les éléments z = n + m −5 avec |n| ≤ 3 et |m| ≤ 1. Pour
m = 0, les seules solutions sont n = ±3, pour |m| = 1, les solutions
sont obtenues pour |n| = 2. Ainsi :

∀z ∈ A : N (z) = 9 ⇔ z ∈ {±3, ±(2 ± 5)}

5. On a N (9) = 81. Donc si 9 = z1 z2 est une factorisation de 9 dans A,


N (z1 )N (z2 ) est une factorisation
n de 81 (dansoZ), et plus précisément
on a {N (z1 ), N (z2 )} ∈ {1, 81}, {3, 27}, {9, 9} .
Si N (z1 ) = 1 ou N (z2 ) = 1, la factorisation est triviale.
A n’a pas d’élément de norme 3 donc la paire {3, 27} n’est pas réalisable.

Si enfin N (z1 ) =√ N (z2 ) =√9, alors z1 , z2 ∈ {±3, ±(2 ± 5)}. Comme
9 = 3 · 3 = (2 + −5)(2 − −5), tous ces éléments sont diviseurs de 9.

Les diviseurs de 9 sont donc {±1, ±3, ±(2 ± −5), ±9}.

Comme N (3(2 + √ −5)) = 81, le même raisonnement √ montre√que si
d ∈ A divise 3(2+ −5), alors d ∈ {±1, ±3, ±(2± −5), ±3(2± −5)}.

634
√ √
Si
√ (2 − −5)a = 3(2 + −5), alors N (a) = 9, donc a =√±3 ou ±(2 ±
√ −5). Comme A est intègre, si a =√±3, on obtient 2 − √−5 = ±(2 +
−5), ce qui est faux. Si a = ±(2+ √ −5), on obtient 2− −5√ = ±3, ce
√ est faux. Si enfin a = ±(2 − −5), on√obtient ±(−1 − 4 −5) √
qui = 6+
3 −5), ce qui est encore faux. Donc 2 − −5 ne divise pas√3(2 + −5)
dans A. Tous les autres éléments de norme 9 divisent 3(2+ −5), donc,
finalement :
√ √ √
Les diviseurs de 3(2 + −5) sont {±1, ±3, ±(2 + −5), ±3(2 + −5)}.

(Attention : Le seul fait que 3 et 2 + −5 soient irréductibles ne
permet pas de conclure ! Si l’anneau n’est pas factoriel, un produit
d’irréductibles p1 p2 peut avoir √ d’autres√diviseurs (à association près)
que p1 et p2 ... cf 3 · 3 = (2 + −5)(2 − −5) !)

6. On connaı̂t la liste des diviseurs de 3 et de 2 + −5. Les seuls qui
√ communs sont 1 et −1. On en déduit que 1 est un pgcd de 3 et
soient
2 + −5.
√ √
9 et 3(2 + −5) sont des multiples communs de 3 et 2 + −5, donc √ si
ces deux éléments admettent un ppcm m, on√a m|9 et m|3(2 + −5).
On connaı̂t la liste des diviseurs√ de 9 et 3(2+ −5) : à association près,
on en déduit que m ∈ {1,√ 3, 2 + −5}. Comme 3|m, la seule possibilité

est m = 3, et comme (2+ −5)|m, la seule possibilité est m = 2+ −5.
Il y a donc contradiction :

3 et 2 + −5 n’ont pas de ppcm dans A.
7. Supposons I principal : soit a ∈ A √ un générateur : I = (a). Alors a
est un diviseur commun à 3√et 2 + −5, donc a√= ±1. (En particulier,
I = A). Soient u = u1 + u2 −5 et v = v1 + v2 −5 deux éléments de
A. On a :
√ √
3u + (2 + −5)v = 1 ⇔ (3u1 + 2v1 − 5v2 ) + (3u2 + v1 + 2v2 ) −5 = 1

3u1 + 2v1 − 5v2 = 1

3u2 + v1 + 2v2 = 0

−v1 + v2 ≡ 1[3]

v1 − v2 ≡ 0[3]

Donc ∀u, v ∈ A, 3u + (2 + −5)v 6= 1. Donc 1 ∈ / I, ce qui est une
contradiction : I n’est pas principal.
L’anneau A n’est pas principal puisqu’il a au moins un idéal√non prin-
cipal.
√ Il n’est pas non plus factoriel, puisque 9 = 3 3 = (2 + −5)(2 −
−5) admet deux factorisation en irréductibles non équivalentes à as-
sociation près.

635

8. – Les
√ diviseurs communs √ de 9 et 3(2 + −5) sont {±1, ±3, ±(2 +
−5)}. Si 9 et 3(2 + −5) admettent un pgcd d, alors d est dans
cette liste, et divisible√par tous les√membre de cette liste. Mais 3 √
n’est
pas divisible par 2 + −5 et 2 + −5 ne divise pas 3 : 9 et 2 + −5
n’ont pas de pgcd. √
– Supposons que 9 et 3(2 + −5) admettent un ppcm √ M . Alors il
existe des éléments
√ a, b ∈ A tels que M = 9a = 3(2 + −5)b. Notons
m = 3a = (2 + −5)b (A est intègre). √
m est un multiple commun de 3 et 2 +√ −5.
Soit k un multiple commun √ de 3 et 2+ −5. Alors 3k est un multiple
commun de 9 et 3(2 + −5), donc M |3k : ∃c ∈ A, 3k = M c = 3mc.
On en déduit que k = mc (A est √ intègre), donc m|k. On en déduit
que m est un ppcm de 3 et 2 + −5, ce qui est impossible.

Correction 2178. 1. n̄ est inversible ssi pgcd(n, 36) = 1 (Bezout !), i.e.
n̄ ∈ {±1, ±5, ±7, ±11, ±13, ±17}. Les autres éléments sont tous des
diviseurs de 0 puisque n̄ divise 0 ssi pgcd(n, 36) 6= 1. Enfin, n̄ est
nilpotent ssi 2|n et 3|n, donc ssi 6|n, soit n̄ ∈ {0, ±6, ±12, 18}.
2. Montrons que l’ensemble I des idéaux de Z/36Z est en bijection avec
l’ensemble D = {1, 2, 3, 4, 6, 9, 12, 18, 36} des diviseurs (positifs) de 36.
Considérons l’application φ : D → I définie par φ(d) = (d). ¯
0 0
Injectivité : Si φ(d) = φ(d ), alors ∃a, b ∈ Z, d = d a + 36b. Comme
d|36, on en déduit que d|d0 . De même, on a d0 |d, et donc d = d0 .
Surjectivité :Soit I ∈ I. Z/36Z est principal, donc ∃a ∈ Z, I = (ā). Soit
d = pgcd(a, 36). Notons a = da0 : pgcd(a0 , 36) = 1. On en déduit que ā0
est inversible dans Z/36Z. Alors d¯ ∼ ā dans Z/36Z. On en déduit que
¯ = φ(d).
I = (d)
Finalement, il y a donc 9 idéaux dans Z36 :
– (1) = Z36 ,
– (2) = {0, ±2, ±4, ±6, ±8, ±10, ±12, ±14, ±16, 18},
– (3) = {0, ±3, ±6, ±9, ±12, ±15, 18},
– (4) = {0, ±4, ±8, ±12, ±16},
– (6) = {0, ±6, ±12}
– (9) = {0, ±9, 18}
– (12) = {0, ±12}
– (18) = {0, 18}
– (36) = {0},
3. Si a, b ∈ A× , alors (ab)(b−1 a−1 ) = 1 donc ab ∈ A× .
Si ab ∈ A× , soit c = (ab)−1 . Alors a(bc) = 1 donc a ∈ A× et b(ac) = 1
donc b ∈ A× .

636
4. On a (6x + 1)(−6x + 1) = 1 dans Z36 [x], donc 18x + 1 y est inversible.
5. Soit f un inversible de Z36 [x]. Choisissons P ∈ Z[x] tel que P̄ = f et
Q ∈ Z[x] tel que Q̄ = f −1 .
La projection Z → Z2 se factorise par Z → Z36 → Z2 . Ces projections
sont bien définies, et sont des morphismes d’anneaux. Notons P[2] la
réduction de P modulo 2 : on a alors P[2] Q[2] = (P Q)[2] = 1, et comme
Z2 est un corps, P[2] = 1, Q[2] = 1. On en déduit que 2 divise tous
les coefficients de P , sauf celui de degré 0. De même, en considérant
la réduction modulo 3, on obtient que 3 divise tous les coefficients de
P , sauf celui de degré 0. Finalement, 6 divise tous les coefficients de P
sauf celui de degré 0, qui est inversible modulo 36 : à association (dans
Z36 ) près, f est donc de la forme :
d
X
f= 6ai xi + 1, (ai ) ∈ Z36 .
i=1

Réciproquement, si f est de cette forme, c’est à dire f = 1 + 6xf1 , avec


f1 ∈ Z36 [x], alors :

(1 + 6xf1 )(1 − 6xf1 ) = 1

donc f est inversible.

Correction 2179. 1. Le critère d’Eisenstein avec 2 pour module donne


directement le résultat.
2. La réduction modulo 2 de Q est Q[2] = x6 + x2 + 1, qui n’a pas de
racine, et n’est pas divisible par x2 + x + 1, le seul irréductible de degré
2 de Z2 [x]. Ainsi, Q[2] est soit irréductible, auquel cas Q l’est aussi sur
Z, soit le produit de deux irréductibles de degré 3.
Si Q[2] n’est pas irréductible, on considère la réduction modulo 3 de Q :
Q[3] = x6 + 1 = (x2 + 1)3 . x2 + 1 est irréductible sur Z3 , car il est de
degré 2 et n’a pas de racine. Soit Q = RS une factorisation non triviale
de Q sur Z. On peut supposer R et S unitaires. Alors, en considérant la
réduction modulo 2, on obtient que R[2] et S[2] sont deux irréductibles
de degré 3 de Z2 [x]. En particulier deg(R) = deg(R[2] ) = 3 (car R est
unitaire) et deg(S) = deg(S[2] ) = 3. Cependant, la réduction modulo 3
de Q n’admet pas de factorisation suivant deux polynômes de degré 3.
C’est une contradiction : on en déduit que Q n’a pas de factorisation
non triviale.

637
Correction 2180. Soit p un nombre premier impair. Notons p = 2m + 1.
On a
(m!)2 ≡ (−1)m+1 [p]
en effet, (modulo p) :
2m
Y m
Y
(p − 1)! = k = m! (m + k)
k=1 k=1
m
Y m
Y
= m! (m + k − p) = m! (−k)
k=1 k=1
m 2
= (−1) (m!)

Or, dans Zp [x], 1−1 = 1 etQ(p − 1)−1 = p − 1, donc ∀k ∈ {2, ..., p − 2},
k −1 ∈ {2, ..., p − 2}. Ainsi, p−1
k=2 k ≡ 1[p], et donc (p − 1)! ≡ −1[p]. D’où le
résultat.
– Si p ≡ 1[4], (−1)m+1 = −1, et donc m! est une solution de x2 ≡ −1[p].
– Si cette équation a une solution, alors x2m ≡ 1[p], et comme xp−1 ≡ 1[p],
1 ≡ (−1)m [p]. On en déduit que m est pair, donc p ≡ 1[4].

Correction 2181. 1.

f = g(x3 + x + 1) + (x2 + x)
g = (x2 + x)x + 1

donc pgcd(f, g) = 1 et

1 = g − (x2 + x)x = g − (f − g(x3 + x + 1))x = (x4 + x2 + x + 1)g − xf

2. f = (x4 + x + 1)(x2 + x + 1) donc f n’est pas irréductible.


g est de degré 3 et n’a pas de racine, donc g est irréductible.
3. Les éléments de A sont en bijection avec les polynômes de Z2 [x] de
degré < deg(g) = 3. Il y a 8 polynômes de degré au plus 2 sur Z2 , donc
A a 8 éléments.
4. On utilise la représentation linéaire uf + vg = 1 de pgcd(f, g) obtenue
plus haut. uf = 1 + vg, donc ūf¯ = 1̄ + 0̄ = 1̄. Donc (f¯)−1 = ū = x̄.
5. Soit f1 = x2 + x + 1 et f2 = x4 + x + 1. Alors f1 f2 = f donc f¯1 f¯2 = 0̄.
Pourtant, f ne divise ni f1 ni f2 , donc f¯1 6= 0̄ et f¯2 6= 0̄ : B n’est pas
intègre, donc B n’est pas un corps.

638
Correction 2182. 1. Le polynôme X n’est jamais inversible dans A[X].
Si A n’est pas intègre, comme A ⊂ A[X], A[X] ne l’est pas non plus
et ne peut pas être un corps. Si A est intègre et si X = P Q, alors
deg(P ) + deg(Q) = 1 donc P ou Q est une constante. Supposons par
exemple que ce soit P . P |X donc P |1 donc P est inversible, et Q ∼ X.
2. Soit P = X + a un polynôme unitaire linéaire de A[X]. Supposons que
P = P1 P2 . Comme A estintègre, on a deg(P1 ) + deg(P2 ) = 1, donc P1
ou P2 est une constante. Supposons que ce soit P1 . Alors P1 |1 et P1 |a.
En particulier, P1 est inversible, et donc P2 ∼ P .
3. Les polynômes irréductibles de C[X] sont les polynômes de degré 1
(théorème de Gauss).
Les irréductibles de R[X] sont les polynômes de degré 1 et les polynômes
Q effet, soit P ∈ R[X]. P se factorise
de degré 2 sans racine réelles. En
sur C[X] sous la forme P = a (X − λi )νi (avec i 6= j ⇒ λi 6= λj ).
Comme cette factorisation est unique, et que P = P , on en déduit
que si λi est racine de P avec multiplicité νi , alors il en va de même
pour
Q λi . Ainsi, on Qobtient une factorisation de P dans R[X] : P =
νi
a λi ∈R (X − λi ) (X − 2 Re(λi )X + |λi |2 )νi .
2

P est donc irréductible ssi P est de la forme P = a(X − λ) avec λ ∈ R


ou P = a(X 2 − 2 Re(λi )X + |λi |2 ) avec λ ∈/ R.
4. Supposons que K[X] ait unQ nombre fini de polynômes unitaires irréductibles
P1 , . . . , Pk . Soit alors P = ki=1 Pi + 1.
Comme K est un corps, les irréductibles sont de degré au moins 1,
et donc P n’est pas l’un des Pi . Comme P est unitaire, P n’est pas
irréductible. En particulier, l’un au moins des Pi divise P . Supposons
Qk exemple que ce soit P1 : ∃Q ∈ K[X], P = P1 Q. Alors P1 (Q −
par
i=2 Pi ) = 1. Donc P1 est inversible, ce qui est faux.

Correction 2183. 1. Supposons (X, n) principal dans Z[X] : (X, n) =


(P0 ). Alors P0 |n donc P0 ∈ Z, et P0 |X donc P0 = ±1. Ainsi (P0 ) =
Z[X]. Or (X, n) est l’ensemble des polynômes dont le terme constant est
un multiple de n : en effet, si P ∈ (X, n), ∃A, B ∈ Z[X], P = AX + Bn
donc le terme constant deP P est un multiple de n. Réciproquement, si
le termeP constant de P = pi X i est un multiple de n, p0 = p00 n, alors
P = X( i≥1 pi X i ) + p00 n ∈ (X, n). Ainsi, 1 ∈
/ (X, n). Donc (X, n) n’est
pas principal.
2. Si A[X] est principal, soit a ∈ A \ {0}, et I = (X, a). A[X] étant
principal, ∃P0 ∈ A[X], I = (P0 ). Alors P0 |a donc P0 ∈ A, et P0 |X donc
P0 |1 et P0 est inversible. On en déduit que I = A[X]. En particulier

639
1 ∈ I : ∃U, V ∈ A[X], XU + aV = 1. Le terme constant de XU + aV
est multiple de a et vaut 1. a est donc inversible.
Si A est un corps, on dispose de la division euclidienne. Soit I un
idéal de A[X]. Soit P0 un élément de I \ {0} de degré minimal. Soit
P ∈ I. ∃!(Q, R) ∈ A[X]2 , P = P0 Q + R et deg(R) < deg(P ). Comme
R = P − P0 Q, on a R ∈ I, et comme deg(R) < deg(P0 ), on a R = 0.
Ainsi P ∈ (P0 ). On a donc I ⊂ (P0 ) ⊂ I.

Correction 2184. Notons f (xn ) = P (x − 1). Alors f (1) = 0 · P (1) = 0 et


donc (x − 1)|f . Notons f = Q(x − 1). On a alors f (xn ) = Q(xn )(xn − 1).
(xn − 1) divise bien f .

Correction 2185. Notons (Q, R) le quotient et le reste de cette division


euclidienne : (x − 2)m + (x − 1)n − 1 = Q(x − 2)(x − 1) + R avec deg(R) ≤ 1.
Notons R = ax + b. En évaluant en 1, on obtient (−1)m − 1 = a + b, et en
évaluant en 2, 2a + b = 0. On en déduit b = −2a et a = 1 − (−1)m , soit
R = (1 − (−1)m )(x − 2).

Correction 2186. 1. Soit P un polynôme de degré d = 2 ou 3 de K[X].


Si P a une racine a ∈ K, alors (X − a)|P , et P n’est pas irréductible.
Réciproquement, si P = AB avec A, B ∈ K[X] et A, B ∈ / K[X]× =
K \ {0}, alors deg(A) ≥ 1, deg(B) ≥ 1, et deg(A) + deg(B) = d = 2 ou
3, donc l’un au moins des deux polynômes A et B est de degré 1. On
peut supposer que c’est A. Notons A = aX + b. Alors (X + a−1 b)|P , et
−a−1 b est racine de P .
Finalement P a une racine ssi P n’est pas irréductible.
2. Irréductibles de degré 2 de Z/2Z : Soit P = aX 2 + bX + c un polynôme
de degré 2. a 6= 0 donc a = 1.

P irréductible ⇔ P n’a pas de racine


(
P (0) 6= 0

P (1) 6= 0
(
P (0) = 1

P (1) = 1
(
c =1

1+b+1 =1
⇔ P = X2 + X + 1

Ainsi, il y a un seul irréductible de degré 2, c’est I2 = X 2 + X + 1.

640
Irréductibles de degré 3 de Z/2Z : Soit P = aX 3 + bX 2 + cX + d un
polynôme de degré 2. a 6= 0 donc a = 1.

P irréductible ⇔ P n’a pas de racine


(
d =1

1+b+c+1 =1
(
d =1

(b, c) = (1, 0) ou (b, c) = (0, 1)
⇔ P = X 3 + X + 1 ou P = X 3 + X 2 + 1

Ainsi, il y a deux irréductibles de degré 3 dans Z/3Z[X] : I3 = X 3 +X+1


et I30 = X 3 + X 2 + 1.
3. Soit P = 5X 3 + 8X 2 + 3X + 15 ∈ Z[X]. Soient A et B deux polynômes
tels que P = AB. L’application P Z→ i
P7→ n̄ iinduit une applica-
Z/2Z, n
tion Z[X] → Z/2Z[X], P = ai X 7→ P̄ = āi X . Cette application
est compatible avec les opérations : en particulier AB = Ā B̄ (pour-
quoi ?). Ainsi on a : P̄ = ĀB̄. Or P̄ = X 3 + X + 1 est irréductible, donc
(quitte à échanger les rôles de A et B on peut supposer que) Ā = 1 et
B̄ = X 3 + X + 1. On en déduit que B est au moins de degré 3, d’où
deg(A) = 0. A ∈ Z et A|P , donc A|5, A|8, A|3, et A|15. On en déduit
que A = ±1. Finalement, A = ±1 et B ∼ P . P est donc irréductible
dans Z[X].

Soit P = X 5 + 2X 3 + 3X 2 − 6x − 5 ∈ Z[X]. Soient A et B deux


polynômes tels que P = AB. On a comme précédemment : P̄ = ĀB̄
où P̄ = X 5 + X 2 + 1. P̄ n’a pas de racine dans Z/2Z, donc si P̄ est
réductible, il doit être le produit d’un irréductible de degré 2 et d’un
irréductible de degré 3. Or P̄ 6= I2 I3 et P̄ 6= I2 I30 (faire le calcul !),
donc P̄ est irréductible. Le même raisonnement montre alors que P est
irréductible dans Z[X].
4. Un polynôme de degré 4 est réductible ssi il a une
P4racine ou est le pro-
i
duit de deux irréductibles de degré 2. Soit P = i=0 ai X ∈ Z/2Z[X],

641
avec a4 = 1.

P (0) 6= 0

P irréductible ⇔ P (1) 6= 0

P 6= I22


a0 = 1

⇔ 1 + a3 + a2 + a1 + 1 = 1

P 6= I22

⇔ P ∈ {X 4 + X 3 + 1, X 4 + X + 1, X 4 + X 3 + X 2 + X + 1}

Un polynôme de degré 5 est irréductible ssi il n’a pas de racine et l’est


pas le produit d’un irréductible de degré 2 et d’un irréductible de degré
3. Tous calculs fait, on obtient la liste suivante : {X 5 + X 2 + 1, X 5 +
X 3 + 1, X 5 + X 4 + X 3 + X 2 + 1, X 5 + X 4 + X 3 + X + 1, X 5 + X 4 +
X 2 + X + 1, X 5 + X 3 + X 2 + X + 1, }.
Correction 2187. 1. On raisonne exactement comme pour l’exercice 2186.
On peut réduire un peu les discussions en remarquant que puisqu’on
est sur un corps, on peut se contenter de chercher les irréductibles uni-
taires : on obtient les autres en multipliant les irréductibles unitaires
par les inversibles, soit ±1.
Les irréductibles de degré 2 sont caractérisés par P (0) 6= 0, P (1) 6= 0
et P (−1) 6= 0. On obtient finalement la liste suivante : {X 2 + 1, X 2 −
X − 1, −X 2 − 1, −X 2 + X + 1}.

Sans commentaire, on obtient la liste suivante pour les irréductibles de


degré 3 de Z/3Z[X] : {±(X 3 +X 2 −X +1), ±(X 3 −X 2 +X +1), ±(X 3 −
X 2 + 1), ±(X 3 − X + 1), ±(X 3 + X 2 + X − 1), ±(X 3 − X 2 − X − 1) ±
(X 3 + X 2 − 1), ±(X 3 − X − 1), }.
2. X 2 + X + 1 = (X − 1)2
X 3 + X + 2 = (X + 1)(X 2 − X + 2)
X 4 + X 3 + X + 1 = (X + 1)(X 3 + 1) = (X + 1)4
Correction 2188. On raisonne comme pour l’exercice 2186. Soit P = X 5 −
6X 3 + 2X 2 − 4X + 5, A, B deux polynômes tels que P = AB. En considérant
la réduction modulo 2, on a P̄ = X 5 + 1 donc la décomposition en facteurs
irréductibles est P̄ = (X + 1)(X 4 + X 3 + X 2 + X + 1). Comme P est unitaire,
A et B le sont aussi, et la réduction modulo 2 préserve donc le degré de A
et B. On en déduit que si Ā = X + 1, alors A est de degré 1.

642
La réduction modulo 3 de P devrait donc avoir une racine. Mais P mod 3 =
X 5 − X 2 − X − 1 n’a pas de racine dans Z/3Z. On en déduit que dans la
réduction modulo 2, la factorisation P̄ = ‘ĀB̄ est triviale (Ā = 1 et B̄ = P̄
ou le contraire), puis que la factorisation P = AB elle même est triviale
(A = ±1 et B = ∓P ou le contraire). Ainsi, P est irréductible dans Z[X].

Pour P = 7X 4 + 8X 3 + 11X 2 − 24X − 455, on procède de la même façon. Si


P = AB, comme 7 est premier, l’un des polynômes A ou B a pour coefficient
dominant ±7 et l’autre ∓1. On en déduit que les réductions modulo 2 ou 3
préservent le degré de A et de B. Les décompositions en facteurs irréductibles
sont les suivantes : P mod 2 = (X 2 + X + 1)2 et P mod 3 = (X − 1)(X 3 −
X − 1). Si la factorisation P = AB est non triviale, alors les réductions
modulo 2 de A et B sont de degré 2, et donc deg(A) = deg(B) = 2. Mais la
décomposition modulo 3 impose que ces degrés soient 1 et 3. La factorisation
P = AB est donc nécessairement triviale, et P est donc irréductible.
Correction 2189. Commençons par montrer que ces polynômes sont irréductibles
sur Z.

-Le cas de f = ni=1 (X − ai ) − 1 Soit P, Q ∈ Z[X] tels que f = P Q.


Q
On peut supposer sans perte de généralité que P et Q ont des coefficients
dominants positifs (i.e. sont unitaires).
On a : ∀i, f (ai ) = P (ai )Q(ai ) = −1 donc
P (ai ) = ±1 et Q(ai ) = ∓1
Soit I = {i, P (ai ) = −1} et J = {1, . . . , n} \ I. On notera |I| et |J| le nombre
d’éléments de I et J. Q Q
Supposons I 6= ∅ et J 6= ∅ : Alors i∈I (X − ai )|(P + 1) et i∈J (X −
ai )|(Q + 1). Ainsi deg(P + 1) ≥ |I| et deg(Q + 1) ≥ |J| = n − |I|, et comme
deg(P ) + deg(Q) = n, on en déduit que deg(P ) = |I| et deg(Q) = |J|, puis
que (puisque P et Q sont unitaires) :
Y Y
P = (X − ai ) − 1 et Q= (X − ai ) − 1.
i∈I i∈J
Q Q Q
Ainsi f = k∈I∪J (X − ak ) − 1 = ( i∈I (X − ai ) − 1)( j∈J (X − aj ) − 1) =
Q Q  Q Q
f− i∈I (X −ai )+ j∈J (X −aj )−2 , donc i∈I (X −ai )+ j∈J (X −aj )−2 =
0Z[X] , ce qui est faux.
Ainsi I = ∅ ou J = ∅. On peut supposer sans perte de généralité que I = ∅.
Alors ∀i ∈ {1, . . . , n}, Q(ai ) = −1. Donc les ai sont tous racine de Q + 1.
Comme deg(Q + 1) ≤ n et Q + 1 6= 0, on en déduit que Q = f , et P = 1. f
est donc bien irréductible dans Z[X].

643
-Le cas de g = ni=1 (X − ai )2 + 1 . Supposons que g = P Q, avec P, Q ∈
Q
Z[X].On a g(ai ) = 1 = P (ai )Q(ai ), donc P (ai ) = Q(ai ) = ±1.
Comme g n’a pas de racine réelle, il en va de même de P et Q, qui sont donc
de signe constant (théorème des valeurs intermédiaires pour les fonctions
continues sur R !). On peut donc supposer sans perte de généralité que P et
Q sont positifs.
Alors P (ai )Q Qnles ai sont racines de P − 1 et de Q − 1.
= Q(ai ) = 1. Ainsi, tous
n
On a donc i=1 (X − ai )|P − 1 et i=1 (X − ai )|Q − 1.
En particulier, si P − 1 6= 0 et Q − 1 6= 0, deg(P ) ≥ n et deg(Q) = 2n −
deg(P ) ≥ n. Ainsi deg(P ) = deg(Q) = n. Comme en plus P et Q sont
unitaires, on en déduit que
n
Y n
Y
P −1= (X − ai ) et Q − 1 = (X − ai ).
i=1 i=1
Qn 2
Qn 2
On devrait
Qn donc avoir ( i=1 (X − ai ) + 1) = i=1 (X − ai ) + 1, ce qui est
faux ( i=1 (X − ai ) 6= 0Z[X] ) !
Ainsi P − 1 = 0 ou Q − 1 = 0, et on en déduit bien que g est irréductible
dans Z[X].

Irréductibilité dans Q[X] On a le lemme suivant :


Si P ∈ Z[X] est unitaire et irréductible dans Z[X], alors il l’est aussi dans
Q[X].
L’ingrédient de base de la démonstration est la notion de contenu d’un po-
lynôme P ∈ Z[X] : c’est le pgcd de ses coefficients, souvent noté c(P ). Il
satisfait la relation suivante :

c(P Q) = c(P )c(Q).

Supposons que P = QR, avec Q, R ∈ Q[X], Q et R unitaires. En réduisant


tous leurs coefficients de au même dénominateur, on peut mettre Q et R sous
la forme :
1 1
Q = Q1 et R = R1
a b
avec a, b ∈ Z, Q1 , R1 ∈ Z[X] et c(Q1 ) = 1, c(R1 ) = 1.
Alors abP = Q1 R1 , donc c(abP ) = c(Q1 )c(R1 ) = 1. Comme ab|c(abP ), on a
ab = ±1, et en fait P, Q ∈ Z[X].
Correction 2190. f est irréductible, donc si f , ne divise pas g, alors f et g
sont premiers entre eux. Ainsi,∃u, v ∈ Q[X], uf + vg = 1. En évaluant en α,
on obtient u(α) · 0 + v(α) · 0 = 1 ce qui est impossible !

644
Correction 2191. Supposons que la fraction soit réductible. Alors, il existe
p, q, d ∈ Z tels que (
11n + 2m = pd
18n + 5m = qd
On en déduit que (
19n = 5pd − 2qd
19m = −18pd + 1qd
En particulier, d|19n et d|19m. Si d 6= 19, on a pgcd(n, m) 6= 1. Si d = 19,
alors (
n = 5p − 2q
(11)
m = −18p + 1q
Réciproquement, si pgcd(n, m) 6= 1 ou si n, m sont de la forme donnée par
(11), alors la fraction est réductible.
Correction 2192. Soit d = pgcd(m, n). Notons n = dn0 et m = dm0 . Alors
0 0
X n − 1 = (X d )n − 1. Or (Y − 1)|Y n − 1 donc (X d − 1)|(X n − 1). De même,
(X d − 1)|(X m − 1), et donc (X d − 1)| pgcd(X n − 1, X m − 1).
Par ailleurs, soit D = pgcd(X n − 1, X m − 1). Les racines de D dans C sont
des racines à la fois n-iéme et m-ième de 1, qui sont touts simples : elles
k0
sont donc de la forme ω = ei2πα où α = nk = m . Ainsi km0 = k 0 n0 . On a
pgcd(m0 , n0 ) = 1, donc par le théorème de Gauss, on en déduit que k 0 est un
k0 00
multiple de m0 , soit m = kd , et ω est donc une racine d-ième de 1. On en
déduit que D|X d − 1, et finalement :
pgcd(X n − 1, X m − 1) = X pgcd(m,n) − 1.
Correction 2193. Utiliser l’algorithme d’Euclide. (on travaille dans Z/2Z).
x5 + x4 + 1 = (x4 + x2 + 1)(x + 1) + x3 + x2 + x
x4 + x2 + 1 = (x3 + x2 + x)(x + 1) + x2 + x + 1
x3 + x2 + x = (x2 + x + 1)x + 0

Donc pgcd(x5 + x4 + 1, x4 + x2 + 1) = x2 + x + 1, et
x2 + x + 1 = (x4 + x2 + 1) + (x3 + x2 + x)(x + 1)
= (x4 + x2 + 1) + (x5 + x4 + 1) + (x4 + x2 + 1)(x + 1) (x + 1)


= (x4 + x2 + 1)(1 + (x + 1)2 ) + (x5 + x4 + 1)(x + 1)


= (x4 + x2 + 1)(x2 ) + (x5 + x4 + 1)(x + 1)

645
De même, pgcd(x5 + x3 + x + 1, x4 + 1) = x3 + 1 et x3 + 1 = (x5 + x3 + x +
1) + (x4 + 1)x.

Correction 2194. Dans Z/3Z : pgcd(x4 + 1, x3 + x + 1) = x2 + x − 1.


Dans Z/5Z : pgcd(x4 + 1, x3 + x + 1) = 1.

Correction 2195. Sur Z[X], pgcd(x4 +x3 −3x2 −4x−1, x3 +x2 −x−1) = 1.

Correction 2196. 1. P est primitif, 2 divise tous les coefficients de P


sauf le dominant, et 4 ne divise pas le terme constant : d’après le critère
d’Eisenstein, on en déduit que P est irréductible dans Z[x] (puis dans
Q[x] car il est unitaire...).
2. On peut appliquer le même critère, avec 3 cette fois.
3. f est primitif, et sa réduction modulo 2 est irréductible. Donc f est
irréductible dans Z[x].
4. f (x + 1) = pk=1 Cpk xk−1 . Or p| k!(p−k)!
p!
P
(car p apparaı̂t au numérateur,
tandis que tous les facteurs du dénominateur sont < p ; comme p est
premier, ils sont donc premiers avec p). De plus Cp1 = p, donc p2 ne
divise pas le terme constant de f (x + 1). D’après le critère d’Eisenstein,
f (x + 1) est irréductible, et donc f aussi.

Correction 2197. Soit P = x2 − x + 1. Si P a une factorisation non triviale,


P est divisible par un polynôme de degré 1, et comme P est unitaire, ce
diviseur √
peut être choisi unitaire : on en déduit√que P a une racine. On calcule

P (a + bi 3) = (a2 − 3b2 − a√+ 1) + (2ab − b)i 3. Comme 1/2 ∈ / A = Z[i 3],
2a − 1 6= 0, donc si P (a + bi 3) = 0, alors b = 0, et P (a) = 0. Mais x2 − x + 1
est primitif et se réduction modulo 2 est irréductible, donc il est irréductible
sur Z[x]. En particulier il n’a pas de racine dans Z. On en déduit que P n’a
pas de racine sur A, et est donc irréductible.
√ √
Soit K = frac(A) = Q[i 3]. On a P ( 1+i2 3 ) = 0 donc P a une racine dans
K, donc P est réductible sur K.

Correction 2198. Si P a une racine α dans Z, alors P (α) = 0, et en


considérant la réduction modulo n, P̄ (ᾱ) = 0, donc P̄ a une racine dans
Z/nZ pour tout n.
1. Si P (0) et P (1) sont impairs, P̄ (0̄) = 1̄ et P̄ (1̄) = 1̄, donc P̄ n’a pas de
racine sur Z/2Z. Donc P n’a pas de racine sur Z.
2. Si n ne divise aucun des P (0), . . . , P (n−1), alors P̄ (0̄) 6= 0,. . ., P̄ (n − 1) 6=
0, donc P̄ n’a pas de racine sur Z/nZ. Donc P n’a pas de racine sur Z.

646
Correction 2199. 1. (X − ab )|P donc ∃Q ∈ Q[x], P = (x − ab )Q = (bx −
Q
a) b . En réduisant tous les coefficients de Q au même dénominateur,
on peut mettre Q sous la forme : Q = m1 Q1 , avec Q1 ∈ Z[X] primitif.
Alors bdP = (bx − a)Q1 . En considérant les contenus de ces polynômes,
on a c(bx − a) = pgcd(a, b) = 1, c(Q1 ) = 1 donc c(bdP ) = bd c(P ) = 1.
Ainsi bd = ±1, et (bx − a)|P .
2. On considère par exemple les cas k = 0, . . . , 3. (Pour k = 2, on constate
que P (2) = 0 : on peut diviser P par (X − 2) et déterminer les trois
racines complexes de P ...). On obtient que

(∗) a|14 (k = 0),


(∗∗) (a − b)|4 (k = 1),
(∗ ∗ ∗) (a − 3b)|23 5 (k = 3).

Au passage On peut remarquer que si α ≤ 0, P (α) < 0, donc on peut


supposer a > 0 et b > 0.
– Si a = 1 : (∗∗) ⇒ b ∈ {2, 3, 5}. Aucune de ces possibilités n’est
compatible avec (∗ ∗ ∗).
– Si a = 2 : (∗∗) ⇒ b ∈ {1, 3, 4, 6}. Comme pgcd(a, b) = 1, 4et 6 sont
exclus. 3 n’est pas compatible avec (∗ ∗ ∗). Pour 2, on vérifie que
P (2) = 0.
– Si a = 7 : (∗∗) ⇒ b ∈ {3, 5, 9, 11}. Mais aucune de ces solution ne
convient.
– Si a = 14 : (∗∗) ⇒ b ∈ {10, 12, 16, 18} mais pgcd(a, b) = 1 exclu
toutes ces possibilités.
Finalement, 2 est la seule racine rationnelle de P .

1. Notons P = di=0 ai X i . Dans le calcul de P (n +


P
Correction 2200.
i
km), en développant tous les
P termes (n +j km) à l’aide du binôme, on
obtient que P (n + km) = 0≤j≤i≤d ai Ci n (km)i−j = P (n) + mN où
j

N = 0≤j<i≤d ai Cij nj (km)i−j − 1 ∈ Z. Donc m|P (n + km).


P

2. Supposons qu’un tel polynôme existe : soit m = P (0). ∀k ∈ Z, m|P (km).


Comme P (km) est premier, on en déduit que P (km) = ±m. Ceci est
en contradiction avec limk→+∞ P (km) = ±∞.

1. Soit f = ni=0 ai xi ∈ Q[x]. Soit ai = pqii le représentant


P
Correction 2201.
irréductible
P de ai i . Soit m = ppcm(q0 , . . . , qn ). Notons m = qi mi . Alors
1
f = m ai mi x . En mettant en facteur d = pgcd(a0 m0 , . . . , an mn ), on
obtient f = md f0 , où f0 ∈ Z[x] est primitif.

647
2. Notons α = pq , avec pgcd(p, q) = 1 et q > 0. Soit g1 = αg. On a
qg = pg1 , donc qc(g) = pc(g1 ). On en déduit que q|p, et donc que
q = 1 :α ∈ Z.
3. Soit g ∈ Q[x] tel que f = dg. Soit g = pq g0 la décomposition de g donnée
par la question 1. Alors qf = pdg0 donc qc(f ) = pc(d)c(g0 ) = p. Donc
q|p et finalement q = 1. On en déduit que g = pg1 ∈ Z[x].
4. d = pgcdQ (f, g) = pq d0 . Alors d0 est primitif et divise f et g sur Q.
Donc d0 divise f et g sur Z.
Soit h un diviseur commun de f et g dans Z[x]. On a c(h)|c(f ) = 1
donc h est primitif. Par ailleurs, h est un diviseur commun à f et g
dans Q[x], donc h|d0 dans Q[x]. On en déduit que h|d0 dans Z[x].
Ainsi, d0 est bien un pgcd de f et g dans Z[x].
5. Soit d = pgcd(c(f ), c(g)), h = pgcd(f, g) = c(h)h0 , h0 = pgcd(f0 , g0 ).
On a d|c(f ), d|c(g), h0 |f0 et h0 |g0 donc dh0 |f et h0 |g, et donc dh0 |h.
c(h)|c(f ) et c(h)|c(g) donc c(h)|d. h|f , donc il existe f1 ∈ Z[x] tel que
f = h0 c(h)f1 . On a alors c(h)c(f1 ) = c(f ), et après simplification, on
en déduit que f0 = h0 f10 , avec f10 ∈ Z[x] : h0 |f0 . De même pour g :
h0 |g0 . On en déduit que h0 |h0 , et donc que h|dh0 .
φ
Correction 2202. Soit K un corps, A un anneau non trivial, et K − → A
un morphisme d’anneaux. Soit x ∈ K \ {0}. On a 1 = φ(1) = φ(xx−1 ) =
φ(x)φ(x−1 ) 6= 0 (car A n’est pas l’anneau trivial). Donc φ(x) 6= 0. Ainsi
ker φ = {0}, donc φ est injectif.

Correction 2203. Soit x ∈ R \ {0}. Alors (x) ⊃ (x2 ) ⊃ (x3 ) ⊃ est une suite
décroissante d’idéaux. Elle est donc stationnaire à partir d’un certain rang :
∃k ∈ N, (xk ) = (xk+1 ). En particulier, ∃a ∈ R, k k+1 = axk . Comme A est
intègre, on en déduit que ax = 1, donc x ∈ R× .
R× = R \ {0} donc R est un corps.

Correction 2204. Soit A un anneau fini, et I un idéal premier. Alors A/I


est intègre, et fini ( !), donc A/I est un corps (voir exercice 2159). Donc I est
maximal.

Correction 2205. On rappelle que le produit de deux idéaux I et J est


l’idéal engendré par les produits de la forme ab avec a ∈ I, b ∈ J :
N
X
I ·J ={ ai bi , N ∈ N, ai ∈ I, bi ∈ J}
i=0

648
– Si I est un idéal premier : Soient J et K deux idéaux tels que J · K ⊂ I.
Alors si J 6⊂ I, ∃a ∈ x \ I. Soit y ∈ K. On a xy ∈ J · K donc xy ∈ I.
Comme I est premier, x ∈ I ou y ∈ I. Mais x ∈ / I donc y ∈ I. Ainsi
∀y ∈ K, y ∈ I : on a montré que : J 6⊂ I ⇒ K ⊂ I. On a donc bien J ⊂ I
ou K ⊂ I.
– Si ∀J, K idéaux, (J ·K ⊂ I ⇒ J ⊂ I ou K ⊂ I) : Soit a, b ∈ A avec ab ∈ I.
Alors (a) · (b) = (ab) donc (a) ⊂ I ou (b) ⊂ I et donc a ∈ I ou b ∈ I. I est
donc premier.
On a M n = M · M n−1 . Donc si I est premier et contient M n alors I contient
M ou M n−1 , et par une récurrence finie, on obtient que I contient M . Ainsi :
M ⊂ I ( A. Comme M est maximal on en déduit que M = I.

Correction 2206. – A[X]/(X) : X est unitaire donc on dispose de la divi-


sion euclidienne par X. On vérifie (comme dans le cours) que chaque classe
a un et un seul représentant de degré 0. On en déduit que A[X]/(X) est
en bijection avec A. Il reste alors à remarquer que cette bijection est un
morphisme d’anneaux.
Une autre façon de dire la même chose est de remarquer que l’application
φ : A[X] → A, P 7→ P (0) est un morphisme d’anneaux. ker φ = (X) et
Im φ = A. Comme A/ ker φ ∼ Im φ, on a bien A[X]/(X) ∼ A.
– On peut considérer φ : A[X, Y ] → A[Y ], P 7→ P (0, Y ). C’est un morphisme
d’anneaux. En séparant les termes ne dépendant que de Y des autres, on
peut mettre tout polynôme P de A[X, Y ] sous la forme P = P1 (Y ) +
XP2 (X, Y ) où P1 ∈ A[Y ] et P2 ∈ A[X, Y ]. Alors φ(P ) = 0 ssi P1 = 0,
ssi P = XP2 , c’est à dire P ∈ (X). Ainsi ker φ = (X). Par ailleurs, tout
polynôme P de A[Y ] peut être vu comme un polynôme P̃ de A[X, Y ].
Alors P = φ(P̃ ), donc Im φ = A[Y ]. Finalement : A[X, Y ]/(X) ∼ A[Y ].
– A[X, Y ]/(X, Y ) : Soit φ : A[X, Y ] → A, P 7→ P (0, 0). φ est un mor-
phisme d’anneaux, et avec les notations précédentes, pour P = P1 (Y ) +
XP2 (X, Y ), avec φ(P ) = 0, on a P1 (0) = 0, donc Y |P1 (Y ). Ainsi, P est
la somme de deux polynômes, l’un multiple de X, l’autre multiple de Y
donc P ∈ (X, Y ). Réciproquement, si P ∈ (X, Y ), alors P (0, 0) = 0.
Donc ker φ = (X, Y ). ∀a ∈ Aφ(a) = a donc φ est surjective. Finalement
A[X, Y ]/(X, Y ) ∼ A.
– A[X1 , . . . , Xn ]/(X1 , . . . , Xn ) : Soit φ : A[X1 , . . . , Xn ] → A, P 7→ P (0). φ
est un morphisme d’anneaux. En regroupant tous les termes dépendant de
Xn , puis tous les termes restant dépendant de Xn−1 , et ainsi de suite jus-
qu’aux termes dépendant seulement de X1 , et enfin le terme constant,
tout polynôme P ∈ A[X1 , . . . , Xn ] peut se mettre sous la forme P =
Xn Pn + Xn−1 Pn−1 + · · · + X1 P1 + p0 , avec Pi ∈ A[X1 , . . . , Xi ] (et p0 ∈ A).
On en déduit que ker φ = (X1 , . . . , Xn ). Par ailleurs ∀a ∈ A, φ(a) = a,

649
donc A[X1 , . . . , Xn ]/(X1 , . . . , Xn ) ∼ A.
Comme un idéal est premier (resp. maximal) ssi le quotient est intègre (resp.
un corps), on en déduit que
– dans A[X], (X) est premier ssi A est intègre, maximal ssi A est un corps,
– dans A[X, Y ], (X) est premier ssi A est intègre, et n’est jamais maximal,
– dans A[X1 , . . . , Xn ], (X1 , . . . , Xn ) est premier ssi A est intègre, maximal
ssi A est un corps.
√ √
Correction 2207. Soit α = a + b d ∈ Z[ d]. Soit a = mp + a0 la division
euclidienne
√ de√a par m, et b = mq + b0 celle de b par m. Alors α√= m(p +
q d) + a0 + b0 d. On en déduit que chaque classe du quotient Z[ d]/(m) a
un représentant dans
n √ 2
o
C = a + b d, (a, b) ∈ {0, . . . , m − 1}
√ √
Par ailleurs si deux éléments a + b d√et a0 + b0 d √de cet ensemble√sont dans
la même classe, alors ∃c, d ∈ Z, a + b d = (a0 + b0 d) + m(c + d d). On en
déduit que a = a0 + mc et 0 0 0
√ b = b + md, et donc a = a , b = b . √
Ainsi chaque classe de Z[ d]/(m) a un représentant
√ unique dans C. Z[ d]/(m)
et C sont donc en bijection : en particulier, Z[ d]/(m) a m2 éléments.
Remarque : on a √
Z[ d] ∼ Z[X]/(X 2 − d).
2
√ √
En effet l’application φ : Z[X]/(X√ − d)
√ → Z[ d], P̄ 7→ P ( d) est bien
définie (si ¯(P ) = Q̄, alors P ( d) = Q( d)), et c’est un morphisme d’an-
2
neaux. De plus, si φ(P ) = 0, notons P = Q(X
2
√ − d) √ + (aX + b) la division
euclidienne de P par X −d. En évaluant en d, on a a d+b = 0 donc R = 0.
On en déduit que (X 2 − d)|P , i.e. P̄ = 0. On en déduit que ker√φ = {0}, donc
φ est injective. Par ailleurs ∀(a, b) ∈ Z2 , φ(a + bX) = a + b d donc φ est
surjective.
√ √ √
Si d est pair, comme d · d = |d| ∈ (2) alors que d ∈ / (2), (2) n’est pas
premier. √ √ √ √
Si d est impair : (1 + d)(1 + d) = (1 + d) + 2 d ∈ (2), mais (1 + d) ∈ / (2)
donc (2) n’est √ pas premier.
Remarque : Z[ d]/(2) ∼ Z2 [X]/(X 2 + d). ¯ (X 2 + d)
¯ est X 2 ou X 2 + 1. Aucun
de ces deux polynômes n’est irréductible. Donc le quotient ne saurait être
intègre.

Correction 2208. – Si x ∈ A est premier : soit a, b ∈ A tels que ab = x.


Alors ab ∈ (x) donc a ∈ (x) ou b ∈ (x). On en déduit que a ∼ x ou b ∼ x.
Donc x est irréductible.

650
– A est supposé factoriel. Soit I un idéal premier. Soit x ∈ I et x = p1 . . . pk
“la” factorisation de x en produit d’irréductibles. Alors (p1 · · · pn−1 )pn ∈ I
donc (p1 · · · pn−1 ) ∈ I ou pn ∈ I. si pn in I, I contient un irréductible.
Sinon, (p1 · · · pn−2 )pn−1 ∈ I. Par une récurrence finie, l’un au moins des
pi ∈ I, donc√ I contient un irréductible. √ √ √
– Dans Z[ −5], 9 ∈ (3). Pourtant 9 = (2 + −5)(2 − −5) et (2 ± −5) ∈ /
(3). Donc (3) n’est pas premier. √
– 2 est irréductible : 2 = z1 z2 avec zi ∈ Z[ −5], alors |z1 |2 |z2 |2 = 4, donc
{|z1 |2 , |z2 |2 } = {1, 4} ou {2, 2}. Dans le premier cas, on a affaire à une
factorisation triviale. Le second est impossible, puisque l’équation a2 +
5b2 = 2 n’a pas de√solution entière
√ (a, b). √
Par ailleurs, (1 + −5)(1 +√ −5) = 6 ∈ (2), mais (1 ± −5) ∈ / (2) donc
2 n’est pas premier dans Z[ −5].
Correction 2209. 1. Soit J un idéal de A/I. Soit π la projection cano-
nique A → A/I, et J = π −1 (J ). J est un idéal de A qui est principal
donc ∃a ∈ A, J = (a). Montrons que J = (π(a)).
On a π(a) ∈ J donc (π(a)) ⊂ J . Soit α ∈ J , et b un représentant de
α, i.e. b ∈ A et π(b) = α. Alors b ∈ J = (a), donc ∃k ∈ A, b = ka. Alors
π(b) = π(ka) = π(k)π(a), donc π(b) ∈ (π(a)). Donc J ⊂ (π(a)).
Finalement, J = (π(a)). On en déduit que A/I est principal.
2. – Z/nZ : Soit I un idéal de Z/nZ. I est principal, donc ∃a ∈ Z, I = (ā).
Or (ā) = {αā, α ∈ Z/nZ} = {p̄ā, p ∈ Z} = {pa, p ∈ Z}. Donc
π −1 (I) = {pa + qn, (p, q) ∈ Z2 } est l’idéal engendré sur Z par a et n
donc l’idéal engendré par d = (pgcd(n, a)). On en déduit que I = (d).¯
En particulier, I est engendré par un diviseur de n.
Soit maintenant d1 et d2 deux diviseurs (positifs) de n tels que (d¯1 ) =
(d¯2 ). On a π −1 ((d1 )) = d1 Z = d2 Z donc d1 = d2 .
Ainsi, les idéaux de Z/nZ sont engendrés par les diviseurs de n, et
deux diviseurs distincts engendrent deux idéaux distincts : il y a donc
autant d’idéaux dans Z/nZ que de diviseurs de n.
– Q[X]/(f ) : On raisonne de la même manière : la remarque clef
étant si I = (ḡ) est un idéal de Q[X]/(f ), alors π −1 (I) = (f, g) =
(pgcd(f, g)).
3. Les idéaux maximaux sont ceux pour lesquels le quotient est un corps,
(donc aussi ceux pour lesquels le quotient est intègre puisque Z/nZ est
fini). On a le diagramme suivant (I = (d)) ¯ :

Z[r]π1 [d]π @(ur, ul)[rr]π2 ◦π1 Z/nZ[r]π2 (Z/nZ)/IZ/dZ[urr]∼


En effet, π1 et π2 sont des morphismes d’anneaux, et ker(π2 ◦ π1 ) = dZ.
Donc (Z/nZ)/I est un corps ssi d est premier.

651
De même, (Q[X]/(f ))/I est un corps ssi I = (ḡ) où g est un facteur
premier de f .
Correction 2210. 1. Soit α, β ∈ J¯ et λ, µ ∈ A/I. Alors ∃a, b ∈ J, l, m ∈
A, α = π(a), β = π(b), λ = π(l), µ = π(m). On a donc λα + µβ =
π(la + mb). Or la + mb ∈ J (car J est un idéal), donc λα + µβ ∈ J. ¯
¯
Donc J est un idéal de A/I.
2. Comme dans l’exercice 2209, on a le diagramme suivant :
¯
A[r]π1 [d]π @(ur, ul)[rr]π2 ◦π1 A/I[r]π2 (A/I)/JA/(I + J)[urr]∼
En effet, si x ∈ ker(π2 ◦ π1 ), alors π1 (x) ∈ ker π2 = J, ¯ donc ∃y ∈
A, π1 (x) = π1 (y). Alors x − y ∈ ker π1 = I, donc ∃z ∈ I, x = y + z :
on a donc x ∈ I + J. Réciproquement, si x ∈ I + J, alors ∃(x1 , x2 ) ∈
¯ donc π2 ◦ π1 (x) = 0.
I × J, x = x1 + x2 . Alors π1 (x) = π1 (x2 ) ∈ J,
Donc ker(π2 ◦ π1 ) = I + J. Donc A/(I + J) ∼ (A/I)/J. ¯
Correction 2211. 1. Soit J ⊂ B un idéal premier de B. Soient a, b ∈ A
−1
tels que ab ∈ f (J). Alors f (a)f (b) = f (ab) ∈ J donc f (a) ∈ J ou
f (b) ∈ J. Ainsi, a ∈ f −1 (J) ou b ∈ f −1 (J). On en déduit que f −1 (J)
est premier.
Cette proposition n’est pas vraie pour les idéaux maximaux. Par exemple,
A = Z, B = Q[X], f (k) = k, et J = (X). Alors f −1 (J) = {0} n’est pas
maximal.
2. Prenons A = Z, B = Q, f (k) = k. f (Z) = Z n’est pas un idéal de Q
(1 ∈ Z, 21 ∈ Q et pourtant 1 × 12 ∈ / Z)
Supposons f surjectif. Soit x, y ∈ f (I), a, b ∈ B. Il existe x0 , y0 ∈ I tels
que x = f (x0 ) et y = f (y0 ). De plus, comme f est surjectif, ∃a0 , b0 ∈
A tels que a = f (a0 ) et b = f (b0 ). Alors ax + by = f (a0 )f (x0 ) +
f (b0 )f (y0 ) = f (a0 x0 + b0 y0 ) et comme I est un idéal, (a0 x0 + b0 y0 ) ∈ I,
donc (ax + by) ∈ f (I).
f (I) est donc bien un idéal de B.
3. Soit I un idéal maximal de A et J = f (I). Supposons J 6= B. Soit K
un idéal de B tel que J ⊂ K. Alors I ⊂ f −1 (K), donc f −1 (K) = I
ou f −1 (K) = A. Dans le premier cas, on K = f (f −1 (K)) = J, dans
le second cas, on a K = f (f −1 (K)) = f (A) = B. L’idéal J est donc
maximal.
4. (X + 2)(X + 3) = X 2 + 5X dans Z6 [X], donc (X + 2̄)(X + 3̄) ∈ (X),
mais (X + 2̄) ∈ / (X) et (X + 3̄) ∈ / (X), donc r6 ((X)) n’est pas premier
dans Z36 [X].
(X +1)2 = (X 2 +1) dans Z2 [X], or (X +1) ∈ / (X 2 +1), donc r2 ((X 2 +1))
n’est pas premier dans Z2 [X].

652
Correction 2212. 1. Soit J = B ∩ I. Soit x, y ∈ J, a, b ∈ B, alors
ax + by ∈ B puisque B est un sous-anneau de A. ax + by ∈ I puisque
I est un idéal. On en déduit que J est un idéal.
B +I est stable par addition (car B et I le sont). Soit α = a+x ∈ B +I
et β = b + y ∈ B + I. Alors αβ = (ab) + (ay + bx + xy) ∈ B + I, donc
B + I est stable par multiplication. 1 ∈ B + I, donc B + I est un sous
anneau de A. I ⊂ B + I, et I est absorbant pour la multiplication dans
A, donc aussi dans B : Iest un idéal de B + I.
2. On a le diagramme (de morphismes d’anneaux) suivant :

B[r]i [d]π0 @(ur, ul)[rr]φ B + I[r]π (B + I)/IB/ ker φ[urr]∼

Or, pour x ∈ B, on a : x ∈ ker φ ⇔ x = i(x) ∈ ker π = I. Donc


ker φ = B ∩ I, et par suite :

B/(B ∩ I) ∼ (B + I)/I.

Correction 2213. 1. Soit P = x3 − x + 2. Sa réduction P̄ = x3 − x − 1


modulo 3 est de degré 3 et n’a pas de racine, donc P̄ est irréductible
dans Z3 [x]. Comme P est primitif, on en déduit que P est irréductible
dans Z[x], puis dans Q[x]. Comme Q[x] est principal, on en déduit que
(P ) est maximal, et donc que Q[x]/(P ) est un corps.
2. Dans Q[x]/(P ), on a y 3 − y + 2 = 0, donc y(y 2 − 1) = −2 et finalement
y( 21 (1 − y 2 )) = 1. Ainsi y −1 = 12 (1 − y 2 ).
3. 1 + y + y 2 = π(1 + x + x2 ). On a pgcd(P, 1 + x + x2 ) = 1, et plus
précisément, en utilisant l’algorithme d’ Euclide : 13 = (x + 4)P −
(x2 + 3x − 5)(x2 + x + 1) donc (y 2 + y + 1)−1 = −1 13
(y 2 + 3y − 5).
Pd i
Correction 2214. Notons f = i=0 ai x . On a pgcd(a0 , . . . , ad ) ∼ 1 et
π6 |ad . Notons f¯ ∈ A/(π)[X] la réduction de f modulo π. Soit f = gh une
factorisation de f dans A[x]. Alors f¯ = ḡ h̄, et donc (quitte à échanger g et
h) ḡ ∼ 1 et h̄ ∼ f¯. Comme π6 |ad , on a deg(f¯) = d, et donc deg(h̄) = d puis
deg(h) ≥ d, et finalement deg(h) = d. Par conséquent deg(g) = 0 : g ∈ A.
Comme g|f , on a g|c(f ) ∼ 1 donc g ∼ 1. Ainsi, toute factorisation de f dans
A[x] est triviale : f est irréductible.

Correction 2215. 1. Ce polynôme est unitaire donc primitif. 11 est nombre


premier qui divise tous les coefficients sauf le dominant. 112 = 121 ne
divise pas le coefficient de degré 0, donc, d’après le critère d’Eisenstein,
c’est un polynôme irréductible de Q[X].

653
2. f (X, Y ) = (X 2 + 1)Y 3 + (X − 1)2 Y 2 + (X − 1). Regardons f comme
un polynôme de A[Y ] avec A = C[X]. Alors, f est primitif sur A,
et (X − 1) est un irréductible de A qui divise tous les coefficients de
f sauf le dominant, et dont le carré ne divise pas le terme constant.
D’après le critère d’Eisenstein, on en déduit que f est irréductible dans
A[Y ] = C[X, Y ].
Dans Z2 [X, Y ], on a (X 2 + 1) = (X + 1)2 et f = (X + 1)((X + 1)(Y 3 +
Y 2 ) + 1), donc f n’est pas irréductible..
3. f (X, Y ) = Y 7 +Y 6 +7Y 4 +XY 3 +3X 2 Y 2 −5Y +X 2 +X +1. Considérons
f comme un polynôme de A[X] où A = Q[Y ]. Alors f est primitif sur
A. Soit π = Y ∈ A. π est irréductible, π ne divise pas le coefficient
dominant de f , et la réduction f¯ modulo π est f¯ = X 2 + X + 1 ∈
A/(π)[X] = Q[X, Y ]/(Y ) ' Q[X]. f¯ est donc irréductible dans A/(π),
donc d’après l’exercice précédent, f est irréductible dans Q[X, Y ].
Correction 2216. Soit f = x2 + y 2 + 1 ∈ A[x, y] (A = C, R, Q, Z, Z2 ).
Soit B = A[y], et regardons f comme un polynôme de B[x]. Le coefficient
dominant de f (qui est 1) est inversible dans B, donc on peut effectuer la
division euclidienne de tout polynôme par f : ∀g ∈ B[y], ∃(q, r) ∈ B[x]2 , g =
qf + r et degx r ≤ 1. Notons r = a(y)x + b(y), a, b ∈ A[y]. De plus, pour des
raisons de degré, le quotient et le reste de cette division sont uniques. On
peut donc identifier A[x, y]/(x2 + y 2 + 1) à {a(y)x + b(y), a(y), b(y) ∈ A[y]}.
Supposons que ȳ soit inversible dans cet quotient. Il existe a, b ∈ A[y] tels que
y(a(y)x + b(y)) = 1̄. On a donc ya(y) = 0 et yb(y) = 1, ce qui est impossible.
Correction 2218. Rappelons que (a) · (b) = { ni=1 ai bi , n ∈ N, ai ∈ (a), bi ∈
P
(b)} = (ab). De plus (ab) ⊂ (a) ∩ (b) donc
(ab) = (a) ∩ (b) ⇔ (a) ∩ (b) ⊂ (ab)
⇔ ∀m ∈ A, (a|m et b|m ⇒ ab|m)
⇔ ppcm(a, b) ∼ ab
⇔ ppcm(a, b) ∼ pgcd(a, b)ppcm(a, b)
⇔ pgcd(a, b) ∼ 1
Si A est principal, alors ∃d ∈ A, (a, b) = (d). Alors a ∈ (d) et b ∈ (d) donc d
est un diviseur commun à a et b. Si de plus d0 est un autre diviseur commun
à a et b, alors a ∈ (d0 ) et b ∈ (d0 ) et comme (a, b) est le plus petit idéal
contenant a et b, on en déduit que (a, b) = (d) ⊂ (d0 ), et donc que d0 |d :
finalement, pgcd(a, b) = d.
Correction 2219. 1. I = (5, x2 + 3). On a pgcd(5, x2 + 3) = 1, donc
si I était principal, on aurait 1 ∈ I, et donc I = Z[X]. Si 1 ∈ I, il

654
existe P, Q ∈ Z[x], tels que 1 = 5P + (x2 + 3)Q. En considérant la
réduction modulo 5 de ces polynômes, on obtient (x2 + 3̄)Q̄ = 1̄, ce
qui est impossible pour des raisons de degré (Z/5Z est intègre). Donc
1∈ / I, et I n’est donc pas intègre.
x2 + 1 = (x + 2)(x − 2) + 5, donc (x2 + 1, x + 2) = (x + 2, 5). Or (x + 2, 5)
n’est pas principal pour les mêmes raisons que précédemment.
On a (x − 1) = (x4 − 1) − x(x3 − 1) donc (x − 1) ⊂ (x4 − 1, x3 − 1). Par
ailleurs, (x − 1)|(x4 − 1) et (x − 1)|(x3 − 1) donc x4 − 1 ∈ (x − 1) et
x3 − 1 ∈ (x − 1), donc (x4 − 1, x3 − 1) ⊂ (x − 1). Donc (x4 − 1, x3 − 1)
est principal.
2. I = (x, x + 1) = Z car 1 = (x + 1) − x. Donc I n’est pas propre.
I = (5, x2 + 4). Z[X]/I ∼ Z5 /(x2 + 4̄). Mais (x2 + 4̄) = (x − 1̄)(x + 1̄)
est réductible dans Z5 [x], donc Z5 /(x2 + 4̄) n’est pas intègre : I n’est
pas premier.
I = (x2 + 1, x + 2) = (x + 2, 5). Z[x]/I ' Z5 [x]/(x + 2̄). x + 2̄ est
irréductible dans Z5 [x], qui est principal, donc (x + 2̄) est maximal,
donc le quotient est un corps, et I est maximal.
Correction 2220. 1. Soit a, b ∈ B, ab ∈ I ∩ B. Alors ab ∈ I donc a ∈ I
ou b ∈ I. Comme a, b ∈ B, on a a ∈ I ∩ B ou b ∈ I ∩ B. Donc, si I ∩ B
est propre, I ∩ B est premier.
2. Soit J un idéal premier de Z[X]. Alors J ∩ Z est soit Z soit un idéal
premier de Z. Si J ∩ Z = Z, alors 1 ∈ J, et donc J = Z[X], ce qui est
exclu. On en déduit que J = (0) ou J = (p) avec p premier.
3. On suppose J ∩ Z = (0) et J 6= (0). Soit alors f un polynôme de J \ {0}
de degré minimal. Notons f = c(f )f0 où f0 ∈ Z[x] est primitif. Comme
J est premier, on a c(f ) ∈ J ou f0 ∈ J. Comme J ∩ Z = {0}, le premier
cas est exclu, donc f0 ∈ J.
Soit maintenant g ∈ J. Soit g = f0 q + r la division euclidienne de g
par f0 dans Q (q, r ∈ Q[x]). Notons q = ab q0 avec q0 ∈ Z[x] primitif, et
0
r = ab0 r0 , avec r0 ∈ Q[x] primitif.
Alors bb0 g = ab0 q0 f0 + a0 b r0 On en déduit que a0 b r0 ∈ J, et pour des
raisons de degré, r0 = 0. Finalement, bb0 g = ab0 q0 f0 , et en considérant
les contenus, on en déduit que bb0 |ab0 , donc b|a, et donc q ∈ Z[x]. On
en déduit que g ∈ (f0 ), et finalement J = (f0 ).
4. On suppose que J ∩ Z = (p). Soit rp la projection Z[x] → Zp [x]. Soit
α, β ∈ Zp [x] tels que αβ ∈ rp (J). Soit f, g des représentants de α et β
(i.e. rp (f ) = α, rp (g) = β). Alors f g ∈ rp−1 (rp (J)) = J + (p) = J. Donc
f ∈ J ou g ∈ J, et donc α ∈ rp (J) ou β ∈ rp (J) : rp (J) est premier.

655
Zp [x] est principal, donc il existe un polynôme π irréductible dans Zp [x]
tel que rp (J) = (π). Soit g un représentant de π. Alors J = (p, g) : en
effet, on a vu que J = rp−1 ((π)) et rp−1 ((π)) = (g) + (p) = (p, g).
5. Supposons J maximal dans Z[x]. J est en particulier premier, donc a
une des deux formes ci dessus. Supposons J = (f ), avec f irréductible
et primitif. Soit p un nombre premier ne divisant pas le coefficient
dominant de f . Alors J ⊂ (p, f ) ⊂ Z[x], mais (p, f ) 6= Z[x]. En effet,
sinon, il existerait g, h ∈ Z[x] tels que 1 = pg + f h, et en considérant la
réduction modulo p, f¯ serait inversible dans Zp [x] : comme deg f¯ > 0,
c’est impossible. On en déduit que J n’est pas maximal.
J est donc de la forme (p, g), avec rp (g) irréductible dans Zp [x].

Correction 2261. 1. A une partie non vide de R, un majorant de A est


un réel M ∈ R tel que

∀x ∈ A x ≤ M.

Si A est un partie non vide et majorée, alors par définition sup A est le
plus petit des majorants. On a les propriétés suivantes :
(a) sup(A + B) = sup A + sup B ;
(b) sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B) ;
(c) max(inf A, inf B) ≤ sup(A∩B) ≤ min(sup A, sup B) si A∩B 6= ∅ ;
(d) inf(A ∪ B) = min(inf A, inf B) ;
(e) max(inf A, inf B) ≤ inf(A∩B) ≤ min(sup A, sup B) si A∩B 6= ∅ ;
Prouvons les deux premières égalités,
(a) sup(A + B) = sup A + sup B : pour tout a ∈ A et b ∈ B on
a a ≤ sup A et b ≤ sup B donc a + b ≤ sup A + sup B, donc
sup A + sup B est un majorant de A + B et comme sup(A + B)
est le plus petit des majorants de A + B alors sup(A + B) ≤
sup A + sup B. Réciproquement, il existe une suite (an ) d’éléments
de A tel que cette suite converge vers sup A, de même il existe
une suite (bn ) d’éléments de B qui converge vers sup B, la suite
(an + bn ) est une suite d’éléments de A + B qui converge vers
sup A + sup B, donc la borne supérieure de A + B est plus grande
que sup A+sup B, soit sup(A+B) ≥ sup A+sup B. D’où l’égalité.
(b) sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B) : Remarquons d’abord que si
P ⊂ Q alors sup P ≤ sup Q : en effet sup Q est un majorant
de Q donc de P (par l’inclusion P ⊂ Q), donc le plus petit des
majorants, sup P , pour P est plus petit que le majorant particulier

656
sup Q. Appliquons ceci à A ⊂ A ∪ B donc sup A ≤ sup(A ∪ B)
et pour B ⊂ A ∪ B on obtient sup B ≤ sup(A ∪ B). On vient de
prouver sup(A ∪ B) ≥ max(sup A, sup B). Pour l’autre inégalité :
soit M = max(sup A, sup B). Pour x ∈ A ∪ B alors soit x ∈ A et
alors x ≤ sup A ≤ M , ou soit x ∈ B et alors x ≤ sup B ≤ M ;
donc quelque soit x ∈ A ∪ B, x ≤ M donc M est un majorant de
A ∪ B, donc sup(A ∪ B) ≤ M = max(sup A, sup B).

2. (a) d(0, R \ Q) = 0, regarder des éléments du type n2 , pour n ∈ N∗ .

(b) d( 2, Q) = 0, c’est la densité de Q dans R ou alors regarder la
suite définie par u0 = 1, un+1 = 12 (un + u2n ), n ∈ N, qui est une

suite de rationnels convergeant vers 2.
(c) On suppose que D passe par l’origine, alors d(M, D) = x2 + y 2 +
z 2 − (ax + by + cz)2 .
3. d(A, B) = 0.
4. diam(]0, 1[∩Q) = 1 =
mathrmdiam([0, 1] ∩ (R \ Q)).
Correction 2262. 1. Jx est un ouvert non vide car c’est une union d’ou-
verts contenant x. De plus Jx est un intervalle car c’est une union
d’intervalles contenant tous le point x. Donc Jx est un intervalle ou-
vert. On peut donc écrire O = ∪x∈O Jx . Mais cette union n’est pas
nécessairement dénombrable.
Tout d’abord si z ∈ Jx alors Jx = Jz . En effet soit I un intervalle inclus
dans O contenant x et z. Si x0 ∈ Jx , soit J un intervalle inclus dans O
contenant x et x0 . Alors I ∪ J est un intervalle (car x est dans les deux
intervalles I et J), I ∪ J est inclus dans O et contient x0 et z. Donc
x0 ∈ Jz . Donc Jx ⊂ Jz . Enfin comme z ∈ Jx on a aussi x ∈ Jz , donc on
montrerait de même Jz ⊂ Jx . Donc Jx = Jz .
Pour x, y ∈ O alors Jx = Jy ou Jx ∩ Jy = ∅. En effet supposons que
Jx ∩ Jy 6= ∅ et soit z ∈ Jx ∩ Jy . Comme z ∈ Jx alors Jx = Jz , comme
z ∈ Jy alors Jy = Jz . Donc Jx = Jy .
Pour chaque intervalle ouvert Jx il existe q ∈ Q ∩ Jx , avec bien sûr
Jx = Jq . Comme Q est dénombrable O ∩ Q l’est aussi. On a ainsi écrit
[
O= Jq ,
q∈O∩Q

ce qui était demandé.


2. Pour Rn on peut montrer le résultat suivant : tout ouvert O de Rn
s’écrit comme l’union dénombrable de boules ouverte. On considére Jx

657
l’union des boules ouvertes de rayon rationnel centrées en x, ensuite on
regarde seulement les x appartenant à O ∩ Qn . Par contrer on autorise
deux boules à s’intersecter.
√ √
Correction 2263. 1. Soient d = p + q 2 et √d0 = p0 + q 0 2 deux éléments
de D. Alors d + d0 = (p + p0 )√+ (q + q 0 ) 2 est un élément de D et
dd0 = (pp0 + 2qq 0 ) + (pq 0 + p0 q) 2 aussi.
2. On a u < 1 donc uk tend vers 0 quand k tend vers +∞. Donc pour
ε = b − a, il existe n ∈ N tel que si k ≥ n on a uk < ε = b − a.
En particulier un < b − a. Si on cherchait un réel alors r = uan + 1
conviendrait, mais on cherche un entier, posons m = E( uan ) + 1. Alors
m − 1 ≤ uan < m. L’inégalité de droite donne a < mun . L’inégalité de
gauche s’écrit aussi mun − un ≤ a soit mun ≤ a + un < a + b − a = b
donc a < mun < b.
Déduisons de cela que D est dense dans R : pour tout intervalle [a, b],
a < b il existe m, n des entiers tels que mun ∈ [a, b]. Or mun est dans
D car u ∈ D donc par multiplication un ∈ D.

Correction 2264. 1. Cette exercice justifie la terminologie “boule fermée”.


Il s’agit de montrer que le complémentaire d’une boule fermée est
un ensemble ouvert. Il est vivement conseillé de faire un dessin. Soit
C = E \ B 0 (a, r). Soit x ∈ C, on cherche une boule ouverte B(x, ε)
contenue dans C. Comme x ∈ C, x ∈ / B 0 (a, r) donc d(a, x) > r. Soit
ε tel que 0 < ε < d(a, x) − r. Montrons que B(x, ε) ⊂ C : pour
y ∈ B(x, ε), l’inégalité triangulaire d(a, x) ≤ d(a, y) + d(y, x) donc
d(a, y) ≥ d(a, x) − d(y, x) ≥ d(a, x) − ε > r. Comme d(a, y) > r alors
y ∈/ B 0 (a, r) donc y ∈ C. Comme la preuve est valable quelque soit
y ∈ B(x, ε), donc B(x, ε) ⊂ C. Et donc C est un ouvert.
2. Pour a = ( 21 , 0) et r = 21 on a B 0 (a, r) = [0, 1] × {0} ∪ {0} × [0, 12 ],
B(a, r) =]0, 1[×{0} et B(a, r) = [0, 1] × {0}.

Correction 2265. 1. On note B = B(a, r), B 0 = B 0 (a, r), B̄ = B(a, r). Il


faut montrer B 0 = B̄. B 0 est une boule fermée, donc un fermé contenant
B, alors que B̄ est le plus petit fermé contenant B, donc B̄ ⊂ B 0 .
Étudions l’inclusion inverse : soit x ∈ B 0 , il faut montrer x ∈ B̄. Si
x ∈ B alors x ∈ B̄, supposons donc que x ∈ / B, alors kx − ak = r. Soit
B(x, ε) un boule centrée en x. x est adhérent à B si B(x, ε) ∩ B est
non vide quelque soit ε > 0. Fixons ε > 0 et soit le point
ε x−a
y =x− .
2 kx − ak

658
Faire un dessin et placer y sur ce dessin. D’une part y ∈ B(x, ε) car
ky − xk = ε/2 < ε. D’autre part y ∈ B = B(a, r) car ky − ak =
kx−a− 2ε kx−ak
x−a ε
k = kx−ak(1− 2kx−ak ) = r− 2ε < r. Donc y ∈ B∩B(x, ε),
ce qui prouve que B 0 ∩ B̄. Donc B 0 = B̄.
2. Pour le sens ⇐. Soit x ∈ B̄(a, r) alors kx − bk = kx − a + a − bk ≤
kx − ak + ka − bk ≤ r + R − r ≤ R, donc x ∈ B̄(b, R).
Pour le sens ⇒. Soit
a−b
x=a+r ,
ka − bk
alors kx − ak = r donc x ∈ B̄(a, r), donc x ∈ B̄(b, R), donc kx − bk ≤ R
or kx − bk = ka − bk + r (c’est le même calcul que pour la question
précédente). Donc ka − bk + r ≤ R, soit 0 ≤ ka − bk ≤ R − r et en
particulier r ≤ R.

Correction 2266. 1. (a) Si ||(x, y)|| = 0 alors max(|x+y|, |x−2y|) = 0


donc x + y = 0 et x − 2y = 0 donc x = 0 et y = 0. Réciproquement
k(0, 0)k = 0.
(b) ||λ.(x, y)|| = ||(λx, λy)|| = max(|λx+λy|, |λx−2λy|) = |λ| max(|x+
y|, |x − 2y|) = |λ|.||(x, y)||.
(c) k(x, y) + (x0 , y 0 )k = k(x + x0 , y + y 0 )k = max(|x + x0 + y + y 0 |, |x +
x0 − 2y − 2y 0 |) ≤ max(|x + y| + |x0 + y 0 |, |x − 2y| + |x0 − 2y 0 |) ≤
max(|x+y|, |x−2y|)+max(|x0 +y 0 |, |x0 −2y 0 |) ≤ ||(x, y)||+||(x0 , y 0 )||.
La boule unité fermée centrée à l’origine est la région du plan comprise
entre les droites d’équations x + y = +1, x + y = −1, x − 2y = +1,
x − 2y = −1.
2. Sens ⇐ : Si x ∈ Bq alors q(x) ≤ 1 donc p(x) ≤ 1 donc x ∈ Bp . Sens
x x x
⇒ : Soit x ∈ Rn \ {0} alors q( q(x) ) = 1 donc q(x) ∈ Bq donc q(x) ∈ Bp
x
donc p( q(x) ) ≤ 1 soir p(x) ≤ q(x). Ceci étant aussi valable pour x = 0.
Bq ⊂ 2Bp est équivalent à p(x) ≤ 2q(x) pour tout x ∈ Rn (attention
au sens !). Et 12 Bp ⊂ Bq est équivalent à 12 q(x) ≤ p(x). Si les deux
inclusions sont vraies alors 12 p ≤ q ≤ 2p et en particulier les normes p
et q sont équivalentes.
Par exemple dans R2 pour les normes k.k1 , k.k2 , k.k∞ On a

B1 ⊂ B2 ⊂ B∞ ⊂ 2B1 ⊂ 2B2 ⊂ · · ·

Correction 2267. 1. Une suite de l∞ est notée (xp )p∈N , pour chaque p ≥
0, xp est elle même une suite xp = (xp (0), xp (1), xp (2), . . .). (Il convient
de garder la tête froide : on regarde des suites de suites !) Il faut montrer

659
que Y est fermé dans X. Soit donc (xp ) une suite de Y qui converge
vers x ∈ X. Il faut donc montrer qu’en fait x ∈ Y , c’est-à-dire que
x = (x(0), x(1), . . .) est une suite tendant vers 0. Soit ε > 0 comme
xp → x alors il existe P tel que si p ≥ P on ait d(xp , x) < ε. Par la
définition de d on a pour p ≥ P et pour tout n ∈ N, |xp (n) − x(n)| < ε.
Fixons p = P , alors xP ∈ Y donc xP est une suite tendant vers 0, donc
il existe N tel que si n ≥ N alors |xP (n)| < ε. Réunissons tout cela,
pour n ≥ N :

|x(n)| = |x(n) − xP (n) + xP (n)| ≤ |x(n) − xP (n)| + |xP (n)| ≤ 2ε.

Donc la suite x tend vers 0, donc x ∈ Y et Y est fermé.


2. Notons Z l’ensemble des suites nulles à partir d’un certain rang. Pour
y = (y(0), y(1), y(2), . . .) ∈ Y , définissons la suite y 0 = (y(0), 0, 0, . . .),
y 1 = (y(0), y(1), 0, 0, . . .),... y p = (y(0), . . . , y(p − 1), y(p), 0, 0, 0, . . .).
La suite (y p ) est bien une suite d’éléments de Z. De plus d(y p , y) =
supn∈N |y p (n) − y(n)| = supn>p |y(n)| or la suite y(n) tend vers 0 donc
d(y p , y) tend vers 0 quand p tend vers +∞.
On montre facilement (par l’absurde) que l’élément x = (1, 1, 1, . . .) ∈
X n’est limite d’aucune suite d’éléments de Z, (ni d’ailleurs de Y ).

Correction 2268. Par l’inégalité triangulaire |f (x)+f 0 (x)| ≤ |f (x)|+|f 0 (x)|


on obtient kf k ≤ N (f ). Pour une inégalité dans l’autre sens décomposons le
travail :
– kf 0 k∞ ≤ kf k∞ +kf k : en effet par l’inégalité triangulaire |f 0 (x)| ≤ |f (x)|+
|f 0 (x) + f (x)|.
– kf k∞ ≤ kf k : en effet f est continue sur [0, 1] donc elle est bornée et
atteint ses bornes. Soit x0 ∈ [0, 1] ce point du maximum. Si x0 ∈]0, 1[ alors
f 0 (x0 ) = 0 donc kf k∞ = |f (x0 )| = |f (x0 ) + f 0 (x0 )| ≤ kf k. Si x0 = 1 alors
f et f 0 ont même signe sur un intervalle [1 − ε, 1] donc sur cet intervalle
|f (x)| ≤ |f (x) + f 0 (x)| et donc kf k∞ = |f (1)| ≤ kf k. (Enfin f (0) = 0 donc
si x0 = 0 alors f est nulle et l’inégalité est triviale.)
– Il reste à rassembler les expressions :

N (f ) = kf 0 k∞ + kf k∞ ≤ kf k∞ + kf k + kf k∞ ≤ 3kf k.

(La première inégalité vient du premier point et la deuxième du second.)


Les normes kf k et N (f ) sont équivalentes :
1
N (f ) ≤ kf k ≤ N (f ).
3

660
R1 R1
Correction 2270. 1. kf k1 = 0 |f (t)|dt ≤ 0 kf k∞ dt ≤ kf k∞ . Donc
kf k1 ≤ kf k∞ Par contre il n’existe aucune constante C > 0 tel que
kf k∞ ≤ Ckf k1 pour tout f . Pour montrer ceci par l’absurde, supposons
qu’il existe une constante C > 0 telle que kf k∞ ≤ Ckf k1 pour tout f de
C([0, 1], R). Regardons les fonctions fk définies par fk (x) = 2k(1 − kx)
si x ∈ [0, k1 ] et fk (x) = 0 si x > k1 . Alors fk ∈ C([0, 1], R) et kfk k∞ = 2k
alors que kfk k1 = 1. On obtient 2k ≤ C.1 ce qui est contradicoire pour
k assez grand. Cela prouve que les normes ne sont pas équivalentes.
2. Comme les métriques sont définies par des normes et que les normes
ne sont pas équivalentes alors les métriques ne définissent pas la même
topologie.

Correction 2271. 1. On montre facilement

N1 ≤ N2 ≤ 2N1 ≤ 2N4 ≤ 2N3 .

2. Par contre il n’existe pas de constante C > 0 telle que N3 ≤ CN4


ou N2 ≤ CN4 . On suppose qu’il existe C > 0 telle que N3 ≤ CN4 on
regarde fk définie par fk (x) = xk , après calcul on obtient N3 (fk ) = k+1
et N4 (fk ) = 2, pour k suffisament grand on obtient une contradiction.
Comme N1 et N2 sont équivalentes on va prouver qu’il n’existe pas
de constante C > 0 telle que N3 ≤ CN1 . On prend gk , définie par
gk (x) = 1 + sin(2πkx). Alors N1 (gk ) = 2 et N3 (gk ) = 4k, ce qui prouve
le résultat souhaité.

Correction 2272. 1. (a) Par exemple une suite constante xn = a pour


tout n.
1
(b) Par exemple xn = n
et a = 0.
(c) Comme Q est dénombrable on peut trouver
√ une suite xn telle que
A = {x1 , x2 , . . .} = Q. On prend a = 2 alors a ∈ Ā \ A = R \ Q.
2. C’est juste les définitions : un point d’accumulation de A est toujours
une valeur d’adhérence de A.

Correction 2273. 1. (Correction pour n = 1, pour n > 1 remplacer


les intervalles par des boules.) Comme 0 est isolé soit I =] − ε, +ε[
un voisinage de 0 tel que I ∩ G = {0}. Soit g ∈ G et considérons
Ig = g + I =]g − ε, g + ε[. Supposons, par l’absurde, que Ig ∩ G ne soit
pas réduit à g. Alors il existe g 0 ∈ Ig ∩ G, g 0 6= g. Mais g − ε < g 0 < g + ε
et donc g − g 0 ∈ I comme G est un groupe on a g − g 0 ∈ G et on a
g − g 0 6= 0. On a donc trouvé un élément g − g 0 ∈ G ∩ I qui n’est pas
0. Ce qui est une contradiction.

661
Pour montrer que G est discret (c’est-à-dire G est dénombrable et ses
points sont isolés) on remarque que la distance entre deux éléments de
G est au moins ε donc pour Jg =]g − 2ε , g + 2ε [ on a g 6= g 0 implique
Jg ∩ Jg0 = ∅. Pour chaque g ∈ G on choisit q(g) ∈ Q ∩ Jg , ce qui
donne une application : Φ : G −→ Q définie par Φ(g) = q(g), et Φ est
injective, donc G est dénombrable.
Montrons que G est fermé : soit (gn ) une suite de G qui converge vers
g ∈ R. Pour N assez grand et pour tout n ≥ N on a |gn − g| ≤ 4ε .
Pour n ≥ N on a |gn − gN | ≤ |gn − g| + |g − gN | ≤ 4ε + 4ε ≤ 2ε . Donc
comme gN ∈ JgN alors gn ∈ JgN également, or JgN ne contient qu’un
seul élément de G donc gn = gN pour tout n ≥ N . La suite est donc
stationnaire (i.e. constante à partir d’un certain rang) donc la limite g
vaut gN et en particulier g ∈ G.
2. Supposons G 6= {0}. Soit a = inf G ∩ R∗+ . Comme 0 est isolé alors
a > 0. Comme G est fermé alors a ∈ G. Soit g ∈ G. Soit k = E( ag )
alors k ≤ ag < k +1. Donc 0 ≤ g −ka < a. Or g −ka est dans G et dans
R+ , comme il est plus petit que a = inf G ∩ R∗+ alors nécessairement
g − ka = 0, soit g = ka ∈ aZ.
3. Soit x ∈ R et ε > 0, on cherche g ∈ G∩]x − ε, x + ε[. Comme 0 est
un point d’accumulation de G il existe h ∈ G tel que 0 < h < ε pour
k = E( hx ), on a kh ≤ x < kh + h, donc g = kh ∈ G∩]x − ε, x + ε[. Donc
G est dense dans R.
Pour un groupe G quelconque soit 0 est isolé, soit 0 est un point d’ac-
cumulation. Si en plus G est fermé alors soit G = aZ ou G = {0}, soit
Ḡ = R donc G = R. Les sous-groupes fermés de (R, +) sont donc 0, R
et les aZ avec a > 0.
4. Soit G = Z + αZ, c’est un sous-groupe de (R, +). Si G n’est pas dense
dans R alors, par les questions précédentes, il existe a > 0 tel que
G = aZ. En particulier 1 ∈ G donc il existe k ∈ Z tel que 1 = ka de
0
même α ∈ G donc il existe k 0 ∈ Z tel que α = k 0 a. Par division α = kk .
Ce qui contredit α ∈ / Q. Donc G = Z + αZ est dense dans R.
Définissons Φ : R −→ S 1 par t 7→ e2iπt (S 1 est le cercle de C des nombre
complexes de module 1). Alors Φ est continue et surjective. Comme
Φ est continue alors pour tout ensemble A ⊂ R on Φ(Ā) ⊂ Φ(A).
Appliqué à l’ensemble G = Z + αZ, on a Ḡ = R donc Φ(Ḡ) = S 1
car Φ est surjective ; d’autre part Φ(G) = {e2iπkα | k ∈ Z}. Donc
S 1 = Φ(Ḡ) ⊂ Φ(G) = {e2iπkα }. L’adhérence de {e2iπkα | k ∈ Z} est
donc le cercle S 1 tout entier.

Correction 2274. 1. définit une topologie.

662
2. ne définit pas une topologie, car {a} ∪ {b, d} = {a, b, d} n’est pas dans
la collection.
3. ne définit pas une topologie, car {a, c, d} ∩ {b, c, d} = {c, d} n’est pas
dans la collection.

Correction 2275. Il faut donc démontrer que la collection de sous-ensembles


de R contenant ∅, R et tous les ensembles finis vérifie les propriétés d’une
collection d’ensembles fermés :
– toute intérsection d’ensembles fermés est fermé ;
– toute réunion finie d’ensembles fermés est fermé ;
– ∅ et tout l’espace sont des fermés.
Les trois propriétés sont évidemment vérifiées dans ce cas.
La topologie ainsi définie sur R n’est pas séparée. En effet deux ouverts non-
vides Ω et Ω0 sont sous la forme Ω = R \ F et Ω0 = R \ F 0 , où F, F 0 sont ou
bien finis ou bien vides. Alors Ω ∩ Ω0 = R \ (F ∪ F 0 ) n’est pas vide, car sinon
ceci impliquerait que R = F ∪ F 0 est finie ou vide, ce qui est faux.

Correction 2276. 1. Supposons que B est une base de T , et soit O un


ouvertSarbitraire dans T et x un point de O. L’ouvert O s’écrit comme
O = i∈I Bi , où Bi ∈ B pour tout i ∈ I. En particulier il existe un
i0 ∈ I tel que x ∈ Bi0 .
2. Réciproquement, si O est un ouvert arbitraire, pour tout point
S x∈O
il existe un Bx ∈ B tel que x ∈ Bx ⊂ O. Par conséquent O = x∈O Bx .
3. Il suffit de montrer la propriété énoncée dans (1). Soit O ∈ Tn et soit
x un point arbitraire de O. D’après le cours, il existe un r > 0 tel que
B(x, r) ⊂ O. Remarque. Une autre mannière de formuler ceci est de
dire que l’ensemble des boules ouvertes euclidiennes forme une base de
la topologie Tn .
Puisque l’ensemble Qn est dense dans Rn , il s’ensuit que B x, 2r contient


un vecteur q ∈ Qn . En particulier dist(x, q) < 2r , d’où B q, 2r ⊂




B (x, r) ⊂ O.
L’intervalle ]dist(x, q), 2r [ est non-vide,donc il contient un nombre ra-
tionnel R. Ainsi x ∈ B(q, R) ⊂ B q, 2r ⊂ O.
4. Puisque B 0 ⊂ Tn , ce qu’il reste à démontrer est à nouveau la propriété
énoncée dans (1). Soit O un ouvert et x ∈ O. Il existe un r > 0 tel que
B(x, r) ⊂ O.
D’après le cours

dist(y, x) = ky − xk2 ≤ nky − xk∞ .

663
Il s’ensuit que
   
r r
B∞ x, √ = y ; ky − xk∞ < √ ⊂ B(x, r) ⊂ O . (12)
n n
 
Or B∞ x, √rn n’est rien d’autre que le cube de centre de symétrie x
 
et de longueur des arêtes √2rn . En particulier B∞ x, √rn ∈ B 0 .
On conclut que B 0 est une base de Tn .
5. Soit ]0, 1[∈ T1 . Il n’existe pas d’intervalle de la forme ] − ∞, a[ , a ∈ R ,
ou ]b, +∞[ , b ∈ R , contenu dans ]0, 1[. Donc B 00 n’est pas une base
pour T1 .
6. Supposons que T 0 ⊂ T . En particulier B 0 ⊂ T .
Pour tout a = m n
∈ Q, où m ∈ Z∗ , n ∈ N∗ , p.g.c.d. (m, n) = 1,
on choisit Ma , Na deux points sur la droite δa tels que O ∈]Ma , Na [
et dist(O, Ma ) = dist(O, Na ) = n1 . Pour a = 0 on choisit M0 =
(1, 0) , N0 = (−1, 0). Soit
[
C= ]Ma , Na [ .
a∈Q

Par hypothèse C ∈ B 0 ⊂ T . En particulier, puisque O est un point de


C, il existe r > 0 tel que Y ∩ B(O, r) ⊂ C. Pour tout a ∈ Q on a donc
δa ∩ B(O, r) ⊂]Ma , Na [, d’où r < dist(O, Ma ) = n1 . Comme ceci est
vérifié pour tout n ∈ N∗ , il s’ensuit que r ≤ 0, ce qui contredit le choix
de r.
On a obtenu une contradiction. Donc on ne peut pas avoir T 0 ⊂ T .

Correction 2277. 1. On vérifie facilement les trois propriétés de métrique.


x 1
2. Soit f : R+ → R+ , f (x) = x+1 = 1 − x+1 . On a que f (0) = 0 et
0 1
f (x) = (x+1)2 , donc la fonction f est croissante sur R+ . L’inégalité
f (x + y) ≤ f (x) + f (y) pour x, y ∈ R+ est équivalente à
1 1 1 1 1 1
≥ + −1 ⇔ +1 ≥ + ⇔ 1+x+y ≤ (1+x)(1+y) .
x+y+1 x+1 y+1 x+y+1 x+1 y+1

La dernière égalité est évidemment vérifiée pour x ≥ 0 , y ≥ 0 .


3. D’après le cours, la métrique dist et la métrique dist2 = min(dist, 1)
sont topologiquement équivalentes. Ainsi il suffit de montrer que dist1
et dist2 sont topologiquement équivalentes.

664
Puisque 1 + dist ≥ 1, on a que dist1 ≤ dist. Aussi dist1 ≤ 1, d’où
dist1 ≤ dist2 .
La fonction f étant croissante, pour tout x, y on a que dist1 (x, y) =
f (dist(x, y)) ≥ f (dist2 (x, y)). D’autre part, dist2 (x, y) ≤ 1 implique
dist2 (x,y)
f (dist2 (x, y)) = 1+dist 2 (x,y)
≥ dist22(x,y) .
On a obtenu que pour tout x, y,
dist2 (x, y)
≤ dist1 (x, y) ≤ dist2 (x, y) .
2
Ainsi, les métriques dist1 et dist2 sont équivalentes.
Correction 2278. 1. Comme d(x, y) = 1, si x 6= y, on a donc que
d(x, y) = 0 ⇔ x = y. De plus, comme la relation x 6= y est symétrique,
on d(x, y) = d(y, x), ∀x, y ∈ E. Soient x, y, z ∈ E, supposons x = z ;
ou bien y = x ou bien y est distinct de x. Dans le premier cas,
d(x, z) = d(x, y) = d(y, z) = 0 et d(x, z) = sup(d(x, y), d(y, z)). Dans
le second cas, d(x, y) = 1 , d’où
0 = d(x, x) = d(x, z) < sup(d(x, y), d(x, y)) = 1.
Supposons x 6= z ; ou y est distinct de x et de z, ou alors on a l’une
des possibilités : y = x ou y = z. Si les trois éléments sont deux à deux
distincts, l’inégalité est trivialement vérifée (1 = 1 !). Sinon, d(x, y) = 1
ou d(y, z) = 1, d’où
1 = d(x, z) ≤ sup(d(x, y), d(y, z)).
2. On suppose que d(x, y) 6= d(y, z). Supposons alors que d(x, z) < sup(d(x, y), d(y, z))
et pour fixer les idées que d(x, y) = sup(d(x, y), d(y, z)). Alors d(y, z) <
d(x, y) et d(x, z) < d(x, y), d’où on déduit que sup(d(x, z), d(z, y)) <
d(x, y). Par ailleurs, d(x, y) ≤ sup(d(x, z), d(z, y)). Les deux dernières
inégalités sont contradictoires.
3. Soit Bd (a, r) une boule ouverte ; montrons qu’elle est fermée. Soit y ∈
E \Bd (a, r) ; montrons qu’il existe une boule ouverte Bd (y, η), contenue
dans E \ Bd (a, r). Si on choisit η = r/2 ou plus généralement η < r, on
obtient que, pour tout z ∈ Bd (y, η),
d(a, z) ≤ sup(d(a, y), d(y, z)) ≤ sup(d(a, y), η)).
Comme d(a, y) ≥ r et d(y, z) < η < r, on a , (d’après la deuxième
question), d(a, z) = d(a, y) ≥ r. On en déduit que Bd (y, η) ⊂ E \
Bd (a, r) et par suite la boule ouverte Bd (a, r) est aussi fermée.
La preuve du fait que la boule fermée Bd0 (a, r) est aussi ouverte est
analogue.

665
4. Soient Bd (a, r) et Bd (b, s) deux boules ouvertes ayant une intersection
non vide et soit z0 ∈ Bd (a, r) ∩ Bd (b, s). supposons que r ≤ s et mon-
trons qu’alors Bd (a, r) ⊂ Bd (b, s). On regarde la distance à b de tout
z ∈ Bd (a, r) :
d(b, z) ≤ sup(d(b, z0 ), d(z0 , z)) < sup(s, d(z0 , z))
puisque z0 est dans Bd (b, s). Par ailleurs, on a : d(z0 , z) ≤ sup(d(z0 , a), d(a, z)) <
r. On obtient une majoration de d(b, z) : d(b, z) < sup(r, s) = s, d’où
une inclusion de Bd (a, r) dans Bd (b, s).
Conséquence : deux boules ouvertes de même rayon r qui se rencontrent
sont confondues.
5. Soient A = Bd (a, r) et B = Bd (b, r) deux boules ouvertes de rayon r
contenues dans une boule fermée C = Bd0 (c, r) de même rayon. Mon-
trons que :
∀x ∈ A, ∀y ∈ B, r ≤ d(a, b) ≤ r.
L’inégalié ultramétrique montre que d(x, y) ≤ sup(d(x, c), d(c, y)) et ce
sup est inférieure à r puisque chacune des boules A et B est incluse
dans C. Donc d(x, y) ≤ r.
Par ailleurs, introduisons dans l’estimation de d(x, y) le centre des
boules respectives auxquelles ils appartiennent : d(x, y) ≤ sup(d(x, a), d(a, y)).
Si d(x, a) = d(a, y), on aurait d(a, y) < r et y serait dans A, ce qui est
impossible, A et B étant disjoints d’après la quatrième question. Donc
d(a, y) 6= d(x, a), et en fait d(a, y) > d(x, a) et
d(x, y) = d(a, y).
On voit donc que dans le calcul de la distance d(x, y) on peut remplacer
x ou y par le centre de la boule ouverte à laquelle il appartient. Par
suite
d(x, y) = d(a, b) ≥ r, ∀x ∈ A, ∀y ∈ B
Et finalement
r ≤ d(x, y) ≤ r, ∀x ∈ A, ∀y ∈ B
d’où d(A, B) = r.
0
Correction 2279. 1. Soit x = ± ab = ± ab0 . On écrit a = pα a1 , b = pβ b1 ,...
0 0
Alors l’équation ab0 = a0 b devient pα+β a1 b01 = pα +β a01 b1 . Donc α + β 0 =
0
α0 + β ou encore α − β = α0 − β 0 . Donc ν(± ab ) = ν( ab0 ).
2. Soit x = pα x1 , y = pβ y1 avec α, β ∈ Z et les numérateurs et dénominateurs
de x1 , y1 ∈ Q non divisibles par p. Alors xy = pα+β x1 y1 . Donc ν(xy) =
α + β = ν(x) + ν(y).

666
3. Soit x, y ∈ Z, x = pα x1 , y = pβ y1 . Supposons par exemple α ≤ β, alors
x + y = pα (x1 + pβ−α y1 ), avec x1 + pβ−α y1 ∈ Z. Donc ν(x + y) ≥ α =
min(ν(x), ν(y)).
0
Soit maintenant x = ab , y = ab0 ∈ Q. Alors
a a0
ν(x + y) = ν( + 0 )
b b
ab0 + a0 b
= ν( )
bb0
= ν(ab0 + a0 b) − ν(bb0 )
≥ min(ν(ab0 ), ν(a0 b)) − ν(bb0 ) (grâce à l’inégalité sur les entiers),
≥ min(ν(a) + ν(b ), ν(a ) + ν(b)) − ν(b) − ν(b0 )
0 0

≥ min(ν(a) + ν(b0 ) − ν(b) − ν(b0 ), ν(a0 ) + ν(b) − ν(b) − ν(b0 ))


≥ min(ν(a) − ν(b), ν(a0 ) − ν(b0 ))
≥ min(ν(x), ν(y)).

4. Il est clair que d(x, y) = 0 si et seulement si x = y et que d(x, y) =


d(y, x). Pour un triplet (x, y, z) on a
d(x, z) = p−ν(x−z)
= p−ν(x−y+y−z)
≤ p− min(ν(x−y),ν(y−z))
≤ max(p−ν(x−y) , p−ν(y−z) )
≤ max(d(x, y), d(y, z)).

Correction 2280. 1. (a) Si A est compact et B = {b} avec b ∈ / A.


Soit a ∈ A alors a 6= b donc il existe un voisinage ouvert de
S ouvert de b, Va tels que Ua ∩ Va = ∅. Bien
a, Ua et un voisinage
évidemment A ⊂ a∈A Ua . Comme AS est compact on peut extraire
un ensemble fini A ⊂ A tel que A ⊂ a∈A Ua =: U b . Notons alors
V := a∈A Va . U b est ouvert comme union d’ouverts et V b est
b
T
ouvert comme intersection finie d’ouverts. De plus U b ∩ V b = ∅.
(b) Maintenant B est compact. Pour chaque b ∈ B le point précédent
nous fournit U b et V b disjointsSqui sont des voisinages ouverts
respectifs de A et b. On a B ⊂S b∈B V b . On extrait un ensemble
B ⊂ b∈B V b =: V 0 . V 0 est un voisinage
fini B de telle sorte que T
ouvert de B. Et si U := b∈B U b alors U 0 est un ouvert contenant
0

A, et U 0 ∩ V 0 = ∅.

667
2. Supposons que ce ne soit pas vrai alors

∀r > 0 ∃x ∈ X (d(x, K) < r) et x ∈


/ U.

En prenant r = n1 , n ∈ N∗ nous obtenons une suite (xn ) tel que


d(xn , K) < n1 et xn ∈ / U . Comme d(xn , K) < n1 alors il existe yn ∈ K tel
que d(xn , yn ) < n1 . Nous avons une suite (yn ) dans K compact donc on
peut en extraire une sous-suite yφ(n) qui converge ; notons ` sa limite,
alors ` ∈ K car K est compact.
Regardons la suite extraite (xφ(n) ), montrons quelle converge également
vers ` :
d(xφ(n) , `) ≤ d(xφ(n) , yφ(n) ) + d(yφ(n) , `)
Les deux termes à droite de l’inégalité tendent vers 0, donc (xφ(n) )
tend vers `. Soit F = X \ U alors F est une fermé (car U est ouvert) et
(xφ(n) ) ∈ F donc la limite ` est dans F également. Donc ` ∈
/ U et comme
K ⊂ U alors ` ∈ / K. Nous avons montrer deux choses contradictoires
` ∈ K et ` ∈ / K ce qui prouve le résultat demandé.

Correction 2281. Nous allons utiliser le fait qu’un ensemble K est compact
si et seulement si de toute suite d’éléments de K on peut extraire une sous-
suite convergente vers un élément de K.
Soit (un )n∈N une suite convergente et soit ` sa limite. Notons

K = {un | n ∈ N} ∪ {`}.

Soit (vn ) une suite d’éléments de K. Si (vn ) ne prend qu’un nombre fini
de valeurs, on peut extraire une sous-suite constante, donc convergente.
Sinon (vn ) prend une infinité de valeurs. Nous allons construire une suite
convergente(wn ) extraite de (vn ). Soit w0 le premier des (v0 , v1 , v2 , . . .) qui
appartient à {u0 , u1 , . . .}. Soit w1 le premier des (v1 , v2 , . . .) qui appartient à
{u1 , u2 , . . .}... Soit wn le premier des (vn , vn+1 , . . .) qui appartient à {un , un+1 , . . .}.
Alors (wn ) est une suite-extraite de (vn ) et par construction (wn ) converge
vers la limite de (un ), donc vers ` ∈ K.

Correction 2282. 1. Notons ` = dist(K, F ). Alors il existe (xn ) suite


d’éléments de K et (yn ) suite d’éléments de F telles que kxn − yn k → `.
Comme K est compact alors on peut extraire de (xn ) une sous-suite
(xφ(n) ) qui converge dans K. Notons a ∈ K cette limite Alors la suite
extraite (yφ(n) ) est bornée car

kyφ(n) k ≤ kyφ(n) − xφ(n) k + kxφ(n) k.

668
La suite (xφ(n) ) qui converge est donc bornée, et la suite (kyφ(n) −xφ(n) k)
qui converge dans R (vers `) est bornée également. Donc la suite (yφ(n) )
est bornée on peut donc en extraire une sous-suite convergente (yφ◦ψ(n) ).
De plus comme F est fermé alors cette suite converge vers b ∈ F . La
suite (xφ◦ψ(n) ) extraite de (xφ(n) ) converge vers a ∈ K. Et comme nous
avons extrait deux suites (xn ) et (yn ) on a toujours kxφ◦ψ(n) −yφ◦ψ(n) k →
`. A la limite nous obtenons ka − bk = ` avec a ∈ K et b ∈ F .
2. Remarque : si K était supposé fermé mais pas compact alors le résultat
précédent pourrait être faux. Par exemple pour K = {(x, y) ∈ R2 |
xy ≥ 1 et y ≥ 0} et F = {(x, y) ∈ R2 | y ≤ 0} nous avons d(K, F ) = 0
mais K ∩ F = ∅.
S
Correction 2283. Comme E est Scompact et E ⊂ y∈E Vy il existe un
ensemble fini Y ⊂ E tel que E ⊂ y∈Y Vy . Sur chaque voisinage Vy , f est
bornée par une constante My . Notons M = maxy∈Y My . Alors f est bornée
sur E par M . En effet pour un élément quelconque x ∈ E, il existe y ∈ Y tel
que y ⊂ Vy donc f (x) est bornée par My donc par M .
Correction 2284. 1. Soit x = lim xn . Soit N ∈ N ; montrons que x est
dans FN . On a xN ∈ FN , xN +1 ∈ FN +1 ⊂ FN , xN +2 ∈ FN +2 ⊂ FN +1 ⊂
FN , etc. Donc pour tout n ≥ N alors xn ∈ FN . Comme FN est fermé,
alorsTla limite x est aussi dans FN . Ceci étant vrai quelque soit N , alors
x ∈ N FN .
Pour construire un exemple comme demandé il est nécessaire que de
toute suite on ne puisse pas extraire de sous-suite
T convergente. Prenons
par exemple dans R, Fn = [n, +∞[, alors n Fn = ∅.
2. (a) Pour chaque n on prend xn ∈ Kn , alors pour tout n, xn ∈ K0 qui
est compact donc on peut extraire une sous-suite convergente. Si
x est la limite de cette sous-suite alors x ∈ K. Donc K est non
vide.
(b) Par l’absurde supposons que c’est faux, alors

∀N ∈ N ∃n ≥ N ∃xn ∈ Kn tel que xn ∈


/ Ω.

De la suite (xn ), on peut extraire une sous-suite xφ(n) qui converge


vers x ∈ K. Or xn ∈ X \ Ω qui est fermé donc x ∈ X \ Ω. Comme
K ⊂ Ω alors x ∈ / K ce qui est contradictoire.
Correction 2285. Soit x ∈ X et ε > 0.
1. Pour tout y ∈ [0, 1] f est continue en (x, y) donc il existe un U (y)
voisinage de x et [a(y), b(y)] voisinage de y tel que pour (x0 , y 0 ) ∈ U (y)×
[a(y), b(y)] on ait |f (x, y) − f (x0 , y 0 )| ≤ ε.

669
S
2. Comme [0, 1] ⊂ y∈[0,1] [a(y), b(y)] et que [0, 1] est un compact de R
S
il existe un ensemble fini Y tel que [0, 1] ⊂ y∈Y [a(y), b(y)]. De plus
quitte à réduire les intervalles ont peut supposer qu’il sont disjoints et
quitte à les réordonner on peut supposer que ce recouvrement s’écrit :

[0, 1] = [0, t1 ] ∪ [t1 , t2 ] ∪ . . . [tk , 1].


T
3. Notons U = y∈Y U (y), c’est un voisinage de x car l’intersection est
finie. Pour x0 ∈ U nous avons
Z 1 Z 1
0 0

|g(x) − g(x )| = f (x, y)dy − f (x , y)dy
0 0
Z 1
≤ |f (x, y) − f (x0 , y)|dy
Z0 t1 Z t2 Z 1
0
≤ |f (x, y) − f (x , y)|dy + ··· + |f (x, y) − f (x0 , y)|dy
0 t1 tk
≤ ε(t1 − 0) + ε(t2 − t1 ) + · · · + ε(1 − tk )
≤ε

Donc g est continue.


Correction 2286. 1. Pour montrer que A + B est fermé, nous allons
montrer que toute suite de A+B qui converge, converge vers un élément
de A + B. Soit (xn ) un suite de A + B qui converge vers x ∈ E. Alors
il existe an ∈ A et bn ∈ B tel que xn = an + bn . Comme A est compact
on peut extraire une sous-suite (aφ(n) ) qui converge vers a ∈ A. Alors
bφ(n) = xφ(n) − aφ(n) est convergente vers x − a. Notons b = x − a comme
B est fermé alors b ∈ B. Maintenant x = a + b donc x ∈ A + B.
2. Soit F = {(x, y) ∈ R2 | xy ≥ 1 et x ≥ 0} , soit G = {(x, y) ∈ R2 | y ≤
0 et x ≥ 0}. Alors F + G = {(x, y) ∈ R2 | x ≥ 0} ∪ {0} × [0, +∞[ qui
n’est pas un fermé (ni un ouvert).
Correction 2287. 1. Supposons f propre et soit F un fermé. Montrons
que f (F ) est un fermé. Soit (yn ) une suite de f (F ) qui converge vers
y ∈ Rn . Notons K l’union de {yn }n∈N et de {y}. Alors K est compact.
Comme yn ∈ f (F ), il existe xn ∈ F tel que f (xn ) = yn . En fait
xn ∈ f −1 (K) qui est compact car f est propre. Donc de (xn ) on peut
extraire une sous-suite convergente (xφ(n) ), on note x la limite de cette
sous-suite. Comme xφ(n) ∈ F et que F est fermé alors x ∈ F . Comme
f est continue alors yφ(n) = f (xφ(n) ) tend vers f (x), or yφ(n) tend aussi

670
vers y. Par unicité de la limite y = f (x). Donc y ∈ f (F ) et f (F ) est
fermé.
2. Dire kf (x)k → ∞ quand kxk → ∞ est équivalent à

∀M > 0 ∃m > 0 ∀x ∈ Rn (x ∈
/ B(0, m) ⇒ f (x) ∈
/ B(0, M )).

(a) Supposons f propre, soit M > 0. Alors B(0, M ) est un compact


(nous sommes dans Rn ) donc f −1 (B(0, M )) est compact donc
borné, c’est-à-dire qu’il existe m > 0 tel que f −1 (B(0, M )) ⊂
B(0, m). Donc si x ∈ / B(0, m) alors f (x) ∈
/ B(0, M ).
(b) Réciproquement, soit K un compact de Rn . Comme f est conti-
nue et que K est fermé alors f −1 (K) est un fermé. Reste à mon-
trer que f −1 (K) est borné. Comme K est compact alors il existe
M > 0 tel que K ⊂ B(0, M ), par hypothèse il existe m > 0 tel
que si x ∈ / B(0, m) alors f (x) ∈ / B(0, M ), ce qui s’écrit aussi
par contraposition : “si f (x) ∈ B(0, M ) alors x ∈ B(0, m)”,
donc f −1 (B(0, M )) ⊂ B(0, m). Or K ⊂ B(0, M ) donc f −1 (K) ⊂
f −1 (B(0, M )) ⊂ B(0, m). Donc f −1 (K) est borné donc compact.

Correction 2288. 1. Soit fn la fonction affine suivante fn (t) = 0 pour


1
t ∈ [0, n+1 ] et pour t ∈ [ n1 , 1]. Sur [ n+1
1
, n1 ] on définit une “dent” qui vaut
0 aux extrémités et 1 au milieu du segment. Alors si B dénote la boule
unité fermée (centrée en la fonction nulle), nous avons d∞ (fn , 0) =
sup |fn (t)| = 1 donc fn ∈ B. Par contre si p 6= q alors d(fp , fq ) = 1
donc la suite (fn ) et toute sous-suite ne sont pas de Cauchy. Si B était
compact alors on pourrait extraire une sous-suite convergente donc de
Cauchy. Contradiction.
2. Notons xn = (0, 0, . . . , 0, 1, 0, 0, . . .) la suite de l∞ (le 1 est à la n-ième
place). Alors xn est dans la boule unité fermée B centrée en 0. De plus
si p 6= q, alors d∞ (xp , xq ) = 1. Donc toute sous-suite extraite de (xn )
n’est pas de Cauchy donc ne peut pas converger. Donc B n’est pas
compact.

Correction 2290. 1. Si f a deux points fixes x 6= y, alors d(x, y) =


d(f (x), f (y)) < d(x, y). Ce qui est absurde. Donc f a au plus un point
fixe.
2. f est continue et X compact donc X1 = f (X) est compact, par récurrence
si Xn−1 est compact alors Xn = f (Xn−1 ) est compact. De plus f : X →
X, donc f (X) ⊂ X soit X1 ⊂ X, puis f (X1 ) ⊂ f (X) soit X2 ⊂ X1 ,
etc. Par récurrence Xn ⊂ Xn−1 ⊂ · · · ⊂ X1 ⊂ X. Comme chaque Xn
est non vide alors Y n’est pas vide (voir l’exercice ).

671
3. Montrons d’abord que f (Y ) ⊂ Y . Si y ∈ Y , alors pour tout n ≥ 0 on
a y ∈ Xn donc f (y) ∈ f (Xn ) = Xn+1 pour tout n ≥ 0. Donc pour tout
n > 0, f (y) ∈ Xn , or f (y) ∈ X0 = X. Donc f (y) ∈ Y .
Réciproquement montrons Y ⊂ f (Y ). Soit y ∈ Y , pour chaque n ≥ 0,
y ∈ Xn+1 = f (Xn ). Donc il existe xn ∈ Xn tel que y = f (xn ). Nous
avons construit (xn ) une suite d’élément de X compact, on peut donc
en extraire une sous-suite convergente (xφ(n) ). Notons x la limite, par
l’exercice , x ∈ Y . Alors y = f (xφ(n) ) pour tout n et f est continue
donc à la limite y = f (x). Donc y ∈ f (Y ).
Soit y 6= y 0 ∈ Y tel que d(y, y 0 ) = diam Y > 0. Comme Y = f (Y )
alors il existe x, x0 ∈ Y tel que y = f (x) et y 0 = f (x0 ). Or d(y, y 0 ) =
d(f (x), f (x0 )) < d(x, x0 ). On a trouvé deux élements de Y tel d(x, x0 )
est strictement plus grand que le diamètre de Y ce qui est absurde.
Donc y = y 0 et le diamètre est zéro.
4. Comme le diamètre est zéro alors Y est composé d’un seul point {p} et
comme f (Y ) = Y alors f (p) = p. Donc p a un point fixe et nous savons
que c’est le seul. Par la construction de Y pour tout point x0 ∈ X la
suite xn = f n (x0 ) converge vers p.

Correction 2291. 1. Comme E ×E est compact alors de la suite (an , bn )


on peut extraire une sous-suite (aφ(n) , bφ(n) ) qui converge vers (a∞ , b∞ ).
Soit ε > 0 il existe n ∈ N tel que si k ≥ n alors d(aφ(k) , a∞ ) < 2ε et
d(bφ(k) , b∞ ) < 2ε . Donc en particulier d(aφ(n+1) , aφ(n) ) ≤ d(aφ(n+1) , a∞ )+
d(a∞ , aφ(n) ) < ε. La propriété pour f s’écrit ici d(ak , bk0 ) ≤ d(ak+1 , bk0 +1 ) ≥.
Donc d(aφ(n+1)−φ(n) , a0 ) ≤ d(aφ(n+1)−φ(n)+1 , a1 ) ≤ . . . ≤ d(aφ(n+1)−1 , aφ(n)−1 ) ≤
d(aφ(n+1) , aφ(n) ) < ε. Donc pour k = φ(n+1)−φ(n), sachant que a0 = a
alors d(ak , a) < ε. Même chose avec (bn ).
2. (a) Soit a ∈ E et ε > 0 alors il existe k ≥ 1 tel que ak = f k (a) ∈ f (E)
avec d(a, ak ) < ε. Donc f (E) est dense dans E.
(b) Soit un = d(an , bn ). Alors par la propriété pour f , (un ) est une
suite croissante de R. Comme E est compact alors son diamètre
est borné, donc (un ) est majorée. La suite (un ) est croissante et
majorée donc converge vers u.
Maintenant un − u0 ≥ 0 et

0 ≤ un −u0 = d(an , bn )−d(a, b) ≤ d(an , a)+d(a, b)+d(b, bn )−d(a, b) = d(an , a)+d(bn , b).

Donc un tend vers u0 . Comme (un ) est croissante alors un = u0


pour tout n. En particulier u1 = u0 donc d(a1 , b1 ) = d(a0 , b0 ) soit
d(f (a), f (b)) = d(a, b). Donc f est une isométrie.

672
(c) f est une isométrie donc continue (elle est 1 lipschitziènne !). E
est compact donc f (E) est compact donc fermé or f (E) est dense
donc f (E) = E. Donc f est surjective

Correction 2292. Dire que i : (X, |.|) → (X, d) est continue c’est exac-
tement dire que tout ensemble U ouvert pour d est ouvert pour |.| (car
i−1 (U ) = U ).
S
1. Soit K un compact pour |.|. Soit Ui , i ∈ I tels que K ⊂ i∈I Ui et tels
que Ui soient des ouverts pour d. Alors les Ui sont aussi des ouverts
pour la topologie définie par |.|. Comme K est compact
S pour |.| alors
on peut extraire un ensemble fini J ⊂ I tel que K ⊂ i∈J Ui . Donc K
est aussi compact pour d.
Si F est un fermé pour |.| alors F ⊂ [0, 1] est compact pour |.| Donc
compact pour d, donc fermé pour d.
2. Si U est un ouvert pour d alors U est un ouvert pour |.|. Car i est
continue. Réciproquement si U est un ouvert pour |.| alors F = X\U est
un fermé pour |.| donc F est un fermé pour d par la question précédente,
donc U = X \ F est un ouvert pour d. Conclusion les ouverts pour |.|
et d sont les mêmes donc |.| et d définissent la même topologie.

Correction 2293. 1. Sens direct. Si f est continue alors {x | f (x) <


−1
λ} = f (] − ∞, λ[) est un ouvert comme image réciproque par une
application continue de l’intervalle ouvert ] − ∞, λ[. De même avec
]λ, +∞[.
Réciproque. Tout d’abord, tout intervalle ouvert ]a, b[, (a < b) peut
s’écrire
]a, b[=] − ∞, b[∩]a, +∞[.
Donc
f −1 (]a, b[) = f −1 (] − ∞, b[) ∩ f −1 (]a, +∞[)
est une intersection de deux ouverts donc un ouvert de X. Soit O
un ouvert de R, alors O peut s’écrire comme l’union dénombrables
d’intervalles ouverts : [
O= ]ai , bi [.
i∈I

Donc [
f −1 (O) = f −1 (]ai , bi [)
i∈I

est une union d’ouvert donc un ouvert de X .

673
2. Nous le faisons d’abord pour un intervalle ouvert ]a, b[.
[ 1 1
]a, b[= [a + , b − ].
j∈N∗
n n

Donc [ 1 1
f −1 (]a, b[) = f −1 ([a + , b − ]),
j∈N∗
j j

est une union dénombrable de fermés. Maintenant


S comme pour la première
question, tout ouvert O de R s’écrit O = i∈I ]ai , bi [, avec I dénombrable.
Donc on peut écrire
[ [ 1 1
f −1 (O) = f −1 ([ai + , bi − ]),
i∈I j∈N∗
j j

qui est une union dénombrable de fermés (mais c’est un ouvert !).
R1
Correction 2294. 1. Soit F l’application définie par F (f ) = 0 |f |. Alors
Z 1 Z 1
|F (f ) − F (g)| = | |f | − |g|| ≤ |f − g| = d1 (f, g) ≤ d∞ (f, g).
0 0

Donc pour les deux distances d1 et d∞ , F est lipschitzienne de rapport


1.
2. Soit ε > 0 alors en posant η = ε on obtient la continuité : si d(x, y) < ε
alors
|`(x) − `(y)| ≤ ε.
Donc ` est continue, et c0 = `−1({0}) est un fermé , car c’est l’image
réciproque du fermé {0} par l’application continue `.
Correction 2295. Soit A = {x ∈ X | f (x) = g(x)}. Alors soit C = X \ A =
{x ∈ X | f (x) 6= g(x)}. Soit x ∈ C comme f (x) 6= g(x) et que Y est séparé,
il existe un voisinage ouvert V1 de f (x) et V2 de g(x) tel que V1 ∩ V2 = ∅.
Notons U = f −1 (V1 ) ∩ g −1 (V2 ). Alors U est un ouvert de X contenant x.
Maintenant pour x0 ∈ U , alors f (x0 ) ∈ V1 , g(x0 ) ∈ V2 donc f (x0 ) 6= g(x0 ),
donc x0 ∈ C. Bilan U est inclus dans C. Donc C est ouvert.
Application : si A est dense dans X alors Ā = X, mais comme A est fermé
A = Ā. Donc A = X, c’est-à-dire f et g sont égales partout.
Correction 2296. 1. Soit P un polynôme, et F un fermé de R. Soit
(yn ) une suite convergente d’éléments de P (F ), et y ∈ R sa limite.
Il existe xn ∈ F tel que yn = P (xn ). Comme (yn ) est bornée (car

674
convergente) alors (xn ) aussi est bornée, en effet un polynôme n’a une
limite infini qu’en ±∞. Comme (xn ) est une suite bornée de R on
peut en extraire une sous-suite convergente (xφ(n) ) de limite x. Comme
F est fermé, x ∈ F . Comme P est continue (c’est un polynôme) alors
yφ(n) = P (xφ(n) ) → P (x), mais (yφ(n) ) converge aussi vers y. Par unicité
de la limite y = P (x) ∈ P (F ). Donc P (F ) est fermé.
2. Soit X = Y = R et H = (xy = 1) est un fermé de X × Y , mais si
π(x, y) = x alors π(H) = R∗ n’est pas un fermé de X = R.
3. A vérifier...

Correction 2297. 1. ⇒. Soit f continue et y ∈ f (Ā). Il existe x ∈ Ā tel


que y = f (x). Soit xn ∈ A tel que (xn ) converge vers x. Alors yn =
f (xn ) ∈ A. Comme f est continue alors (yn ) converge vers f (x) = y.
Donc y est adhérent à f (A). Conclusion f (Ā) ⊂ f (A).
⇐. Soit f : X → Y et soit F un fermé de Y . Notons A = f −1 (F ). Alors
f (A) ⊂ F donc l’équation f (Ā) ⊂ f (A) devient f (Ā) ⊂ F̄ = F car F
est fermé. Donc Ā ⊂ f −1 (F ) = A. Donc Ā ⊂ A, d’où Ā = A. Donc A
est fermé. Bilan l’image réciproque de tout fermé F est un fermé, donc
f est continue.
Application : si A est dense, alors Ā = X, et sous les hypothèses
précédentes alors f (A) est dense dans l’image de X par f : en effet
f (A) contient f (Ā) = f (X)
2. ⇒. Soit f fermé et soit A ⊂ X. Alors A ⊂ Ā donc f (A) ⊂ f (Ā),
donc comme Ā est un fermé et f est fermée alors f (Ā) est un fermé
contenant f (A). Mais comme f (A) est le plus petit fermé contenant
f (A) alors f (A) ⊂ f (Ā).
⇐. La relation pour un fermé F donne f (F ) ⊂ f (F̄ ) = f (F ). Donc
f (F ) = f (F ). Donc f (F ) est fermé. Donc f est fermée.
Même type de raisonnement avec f ouverte.

Correction 2300. 1. Supposons que f ne tende pas vers 0. Soit ε > 0


fixé. Pour tout n ≥ 0, il existe xn ≥ n tel que |f (xn )| > ε. Sans
perte de généralité nous supposons f (xn ) > ε. Appliquons l’uniforme
continuité : soit ε0 = 2ε , Il existe η tel que pour |xn − y| ≤ η on ait
|f (xn ) − f (y)| < ε0 . Donc pour un tel y, f (y) > 2ε > 0. Donc f est
strictement positive sur [xn − η, xn + η].R Notons alors (pn ) définie par
x
p2n = xn −η, p2n+1 = xn +η. Soit I(x) = 0 f . Alors I(p2n+1 )−I(p2n ) =
R xn +η
xn −η
f (t)dt ≥ 2ε · 2η = εη. Donc la suite (I(pn )) n’est pas de une suite
de Cauchy, donc ne convergeR ∞ pas, donc la fonction x 7→ I(x) ne converge
pas non plus, et donc 0 f (t)dt diverge.

675
2
2. Par le changement de variable
R ∞ u =2 t puis une intégration par partie,
on montre que l’intégrale 0 sin(t )dt converge, mais comme f (x) =
sin(x2 ) ne tend pas vers 0 alors f n’est pas uniformément continue sur
R.
Correction 2301. Pour x = (x1 , x2 ) ∈ E1 ×E2 on définit kxk = max(kx1 k, kx2 k).
1. Sens ⇐. Soit M > 0 tel que kB(x)k ≤ M kx1 kkx2 k. Montrons que B
en continue au point x = (x1 , x2 ) fixé. Soit y = (y1 , y2 ) alors

B(x+y)−B(x) = B(x1 +y1 , x2 +y2 )−B(x1 , x2 ) = B(x1 , y2 )+B(x2 , y1 )+B(y1 , y2 ).

Donc

kB(x + y) − B(x)k ≤ M kx1 kky2 k + M kx2 kky1 k + M ky1 kky2 k.


ε
Pour ky1 k ≤ M kx 1k
on a M kx1 kky2 k ≤ ε (si x1 = 0 il n’y a rien à choisir
ε
ici). Pour ky2 k ≤ M kx 2k
on a M kx2 kky1 k ≤ ε (si x2 = 0 il n’y a rien à
choisir ici). Enfin pour ky1 k ≤ Mε et ky2 k ≤ Mε on a M ky1 kky2 k ≤
p p
ε
, ε , Mε ), on obtient que pour
p
ε. Donc en prenant η = min( M kx 1 k M kx2 k
kyk = max(ky1 k, ky2 k) ≤ η on a kB(x+y)−B(x)k ≤ 3ε. Ce qui prouve
la continuité. Donc B est continue sur E1 × E2 .
2. Sens ⇒. Si B est continue partout, en particulier elle est continue en
0. Je choisis ε = 1, il existe η > 0 tel que kxk ≤ η alors kB(x)k ≤ 1.
Donc pour kx1 k ≤ η et kx2 k ≤ η on a kB(x1 , x2 )k ≤ 1. Soit maintenant
y = (y1 , y2 ) ∈ E1 × E2 , (y1 6= 0, y2 6= 0) on a (η kyy11 k , η kyy22 k ) de norme
≤ η donc B(η kyy11 k , η kyy22 k ) ≤ 1 et par bilinéarité cela fournit : B(y1 , y2 ) ≤
1
η2
ky1 kky2 k, et ce pour tout (y1 , y2 ). La constante cherchée étant η12 .
Correction 2302. Comme L est linéaire il suffit de montrer que L est conti-
nue en 0. Supposons que cela ne soit pas vrai, alors il faut nier la continuité
de L en 0 qui s’écrit :

∀ε > 0 ∃η > 0 ∀x ∈ E (kxk < η ⇒ kL(x)k < ε).

La négation s’écrit alors :

∃ε > 0 ∀η > 0 ∃x ∈ E (kxk < η et kL(x)k ≥ ε).

Soit donc un tel ε > 0 de la négation, pour η de la forme


√ η = n1 , on obtient
yn tel que kyn k < n1 et kL(yn )k ≥ ε. On pose xn = nyn , alors kxn k =

nkyn k < √1n donc (xn ) est une suite de E qui tend vers 0. Par contre
√ √
kL(xn )k = nkL(yn )k ≥ ε n, donc la suite (L(xn )) n’est pas bornée. Par
contraposition nous avons obtenu le résultat souhaité.

676
Correction 2303. 1. Si f est linéaire et bornée sur la boule unité alors
elle est continue (voir le cours ou refaire la démonstration).
2. Il reste à montrer que f est linéaire : on a déjà f (x + y) = f (x) + f (y)
pour tout x, y reste donc à prouver f (λx) = λf (x). Pour tout λ ∈ R et
x ∈ E.
– Pour λ ∈ Z, c’est une récurrence, f (2x) = f (x + x) = f (x) + f (x) =
2f (x). Puis f (3x) = f (2x + x) = f (2x) + f (x) = 2f (x) + f (x) =
3f (x) etc. Donc f (nx) = nf (x) pour n ∈ N. De plus 0 = f (0) =
f (x + (−x)) = f (x) + f (−x) donc f (−x) = −f (x). Ensuite on
a f (−nx) = −nf (x) pour n ∈ N. Bilan : pour tout λ ∈ Z on a
f (λx) = λf (x).
– Pour λ ∈ Q, soit λ = pq , p, q ∈ Z.

p 1 p x p x p
f ( x) = pf ( x) = qf ( ) = f (q ) = f (x).
q q q q q q q
Nous avons utilisé intensivement le premier point.
– Soit λ ∈ R alors il existe une suite (λn ) d’élément de Q qui converge
vers λ. Fixons x ∈ E.

f (λx)−λf (x) = f (λx)−f (λn x)+f (λn x)−λf (x) = f ((λ−λn )x)+(λn −λ)f (x).

Nous avons utilisé le second point. Soit ε ∈ Q∗+ . Pour n assez grand
on a k(λ − λn )xk < ε. Donc k 1ε (λ − λn )xk ∈ B(0, 1) or f est bornée
sur la boule unité donc il existe M > 0 tel que f ( 1ε (λ − λn )x) ≤ M
(quelque soit n). Donc f (λ − λn )x) ≤ M ε (ε est rationnel donc on
peut le “sortir”). De même pour n assez grand on a (λn −λ)f (x) < ε.
Maintenant

kf (λx) − λf (x)k ≤ kf ((λ − λn )x)k + k(λn − λ)f (x)k < M ε + ε.

Donc pour x, λ fixés, kf (λx) − λf (x)k est aussi petit que l’on veut,
donc est nul ! D’où f (λx) = λf (x) pour λ ∈ R.

Correction 2304. 1. Pour tout x, kS(x)k = kxk donc kSk = 1.


kT (f )k∞
2. kT (f )k∞ = kf × gk∞ ≤ kf k∞ kgk∞ . Donc pour f 6= 0, kf k∞
≤ kgk∞ .
kg 2 k
De plus en g, on obtient kTkgk (g)k∞

= kgk∞∞ = kgk∞ . Donc kT k = kgk∞ .
R1 R1
3. On a |u(f )| ≤ kf k∞ 0 |g(x)|dx donc kuk ≤ 0 |g(x)|dx. Si g ne change
pas de signe sur [0, 1] Ralors pour f la fonctionR constant égale à 1, on
1 1
obtient |u(f )| = kf k∞ 0 |g(x)|dx donc kuk = 0 |g(x)|dx. Si g change
de signe alors il ne le fait qu’une fois et en 12 . Soit hn la fonction définie

677
par hn (x) = 1 si x ∈ [0, 12 − n1 ], hn (x) = −1 si x ∈ [ 12 + n1 , 1] et
hn est affine sur [ 21 − n1 , 12 + n1 ] et continue sur [0, 1]. Cette fonction
est construite de telle sorte que si g est positive puis négative alors
hn × g est une fonction continue qui converge R1 uniformément vers |g| :
khn g − |g|k∞ → 0. Donc |u(hn )| = 0 hn × g et par la convergence
R1 R1
uniforme alors |u(hn )| converge vers 0 |g|. Donc kuk = 0 |g|.
P
4. |u(x)| = | an xn | ≤ kan k2 kxn k2 (c’est Cauchy-Schwartz) donc kuk ≤
kan k2 . Pour la suite x = a on a égalité d’où kuk = kan k2 .
P P P
5. |u(x)| = | an xn | ≤ |an xn | ≤ kak∞ |xn | = kak∞ kxn k1 , donc
kuk ≤ kak∞ . Soit p fixé, soit i(p) un indice tel que |ai(p) | = maxj=1,...,p |aj |.
On construit une suite xp de la manière suivante : xp = (0, 0, . . . , 0, ai(p) , 0, 0, 0 . . .)
(des zéros partout sauf ai(p) à la place i(p)). Alors kxp k1 = |ai(p) |
p )|
et |u(xp )| = a2i(p) . Donc |u(x kxp k1
= |ai(p) |. Lorsque p tend vers +∞,
|ai(p) | → kak∞ . Donc kuk = kak∞ .
6. |u(x)| = | lim xn | ≤ kxk∞ , donc kuk ≤ 1. Pour x = (1, 1, 1, . . .) on
obtient l’égalité kuk = 1.
Correction 2305. 1. Il suffit de l’écrire...
2. Calculons la norme de U : kU (P )k = supk | k1 ak k ≤ supk |ak | ≤ kP k.
Donc pour tout P , kUkP(Pk)k ≤ 1. Et pour P (x) = x on a égalité donc
kU k = 1.
3. Pour V , prenons Pk (x) = xk , alors kPk k = 1, mais kV (Pk )k = k. Donc
V n’est pas bornée sur la boule unité donc V n’est pas continue.
Correction 2306. 1. A injective : Si A(x1 , x2 , . . .) = A(y1 , y2 , . . .) alors
(x1 , x2 /2, ..., xn /n, ...) = (y1 , y2 /2, ..., yn /n, ...) donc x1 = y1 , x2 = y2 ,...,
xn = yn ,... Donc A est injective.
A continue : kA(x)k∞ = supn xnn ≤ supn xn ≤ kxk∞ . Donc kAk ≤ 1
donc A est continue.
Norme de A : Pour x = (1, 0, 0, . . .). On a kxk∞ = 1 et kA(x)k∞ = 1
Donc la norme de A est exactement 1.
A n’est pas surjective : posons y = (1, 1, 1, . . .) ∈ l∞ . Soit x une suite
telle que A(x) = y alors x = (1, 2, 3, 4, . . .). Mais kxk∞ = +∞ donc
x∈/ l∞ . En conséquence A : l∞ → l∞ n’est pas surjective.
2. L’inverse à gauche de A est B définie par

B(x1 , x2 , ..., xn , ...) = (x1 , 2x2 , ..., nxn , ...)

de sorte que pour x ∈ l∞ on ait B ◦ A(x) = x. Posons la suite xp =


(0, 0, . . . , 0, 1, 0, 0 . . .) ∈ l∞ (des zéros partout et le 1 à la p-ième place).

678
p
Alors kxp k∞ = 1 et kB(xp )k∞ = p. Donc kB(x )k∞
kxp k∞
= k, donc la norme
de B n’est pas finie et B n’est pas continue.

Correction 2307. 1. Si L(a) = 0 alors a ∈ H donc dist(a, H) = 0 donc


la relation est vraie. Supposons que L(a) 6= 0. Alors on a X = H + R.a.
En effet pour x ∈ X, il existe λ ∈ R tel que L(x) = λL(a). Donc
L(x − λa) = 0. Posons h = x − λa, alors h ∈ H et x = h + λa est la
décomposition suivant H + R.a.
Si L est continue alors kLk est finie.

kL(x)k
kLk = sup
x∈X,x6=0 kxk
kL(h + λa)k
= sup
h∈H,λ∈R,h+λa6=0 kh + λak
|λ|
= |L(a)| sup
h∈H,λ∈R,h+λa6=0 kh + λak
1
= |L(a)| sup
h∈H kh + ak
1
= |L(a)|
inf h∈H kh + ak
1
= |L(a)|
dist(a, H)

Ce qui était l’égalité demandée.


2. Si H est fermé alors dist(a, H) > 0 si a ∈ / H (voir les exercices sur les
compacts), par l’égalité démontrée ci-dessus on a kLk finie donc L est
continue.
(x) = pk=0 ak xk on pose kP k = supk |ak |, et
P
3. Soit X = R[x].
Pn Pour P
V (P )(x) = k=1 kak xk . Alors Ker V = {0} est fermé mais V n’est pas
continue (voir l’exercice 2305).

Correction 2308. Notons L : X → R l’application linéaire définie par


L(f ) = f (0). Prenons fn définie par fn (t) = 2n(1 − nt) pour t ∈ [0, n1 ] et
f (t) = 0 si t > n1 . Alors kfn k = 1 alors que L(fn ) = 2n. Donc le rapport
|L(fn )|
kfn k
= 2n n’est pas borné, donc L n’est pas continue. Si H = {f | f (0) = 0}
alors H = Ker L = L−1 (0). Comme L n’est pas continue alors H n’est pas
fermé (voir l’exercice 2307).

679
Correction 2309. N est bien une norme. Et on a pour tout x, (1+x2 )|f (x)| ≤
N (f ).
Z Z Z Z
N (f ) 1
|L(f )| = | f | ≤ |f | ≤ 2
dx ≤ N (f ) 2
= N (f )[Arctan x]+∞
−∞ = N (f )π.
R R R 1+x R 1+x

Donc pour tout f on a R


f
≤ π.
N (f )
1
De plus pour f (x) = 1+x2
on obtient l’égalité. Donc la norme kLk de l’appli-
cation L est π.

Correction 2341.

1. Soit P l’espace vectoriel des fonctions polynomiales. Supposons P de


dimension finie n. Notons fk la fonction x 7→ xk . Alors la famille
{f0 , · · · , fn } qui compte n+1 éléments est liée, donc il existe a0 , · · · , an
des scalaires non tous nuls tels que, pour tout x ∈ R on ait a0 + a1 x +
· · · an xn = 0. Il en résulte que le polynôme non nul à coefficients réels
a0 + a1 X + · · · an X n a une infinité de racines, ce qui est absurde.
2. Posons M = sup(X̄). On doit vérifier que, i) pour tout x ∈ X, x ≤ M
et ii) pour tout ε > 0 il existe x ∈ X tel que M − ε ≤ x. Comme
X ⊂ X̄ et, pour tout x ∈ X̄, x ≤ M la propriété i) est vérifiée par M.
ε
Soit maintenant ε > 0. Il existe x ∈ X̄ tel que M − < x. Comme
2
ε
x ∈ X̄, il existe aussi y ∈ X tel que |x − y| < . Donc M − ε < y et M
2
satisfait à ii).
Remarque : on note également que sup(X) ∈ X̄. En effet, pour tout
1
n ∈ N, choisissons un élément xn ∈ X tel que xn ≥ sup(x)− . Alors la
n
suite (xn )n∈N constituée d’éléments de X converge dans R vers sup(X)
qui appartient donc à X̄. On peut bien sûr en déduire la propriété ii)
de M .

II

680
1. Il est clair L est un sous espace vectoriel de l’espace vectoriel des fonc-
tions de [0, 1] à valeurs dans R. Soit f ∈ C1 et x, y ∈ [0, 1], avec x < y.
Par le théoréme des accroissements finis, il existe cx ∈]x, y[ tel que
f (y) − f (x) = f 0 (cx )(y − x). Or f 0 est continue, donc bornée sur [0, 1].
Soit M = sup |f 0 (t)|. On a l’inégalité |f (y) − f (x)| ≤ M |y − x| qui
t∈[0,1]
montre que f ∈ L. Il en résulte que L contient P donc est de dimen-
sion infinie.
2. (a) Il suffit de vérifier que si N1 (f ) = 0 et N2 (g) = 0, alors f = g = 0,
les autres propriétés étant claires. Or si N1 (f ) = 0, alors f est
constante et f (0) = 0, donc f = 0. Il en va de même pour N2 .
|fn (x) − fn (0)|
(b) Pour tout n ∈ N, kfn k∞ = 1. Posons Xn = { , x 6=
|x|
|fn (x) − fn (0)|
0}. Comme fn (0) = 0, on voit que N1 (fn ) = sup(Xn ). Or |fn0 (0)| = lim ,
x→0 |x|
appartient à X̄n donc, en appliquant I 2) on constate que |fn0 (0)| ≤
sup(X̄n ) = sup(Xn ). Enfin fn0 (0) = 2πn donc N2 (fn ) ≥ 2πn. Il
n’exite donc pas K > 0 tel que, pour tout n ∈ N, N2 (fn ) <
Kkfn k∞ soit N2 et k k∞ ne sont pas équivalentes.
Remarques : a) on peut obtenir ce résultat (et le préciser) en re-
sin(2πnx)
marquant que la fonction fn : x 7→ définie sur ]0, 1]
x
se prolonge en une fonction continue en 0 en posant fn (0) =
2πn. Puis noter (en fait c’est un cas particulier de I 2)) que
sup |fn | = sup |fn | et montrer (par une étude classique de fonc-
]0,1] [0,1]
tion) que cette dernière quantité est 2πn.
b) Ce qui fait l’intérêt pour ce problème des fonctions (fn )n∈N , c’est
qu’elles sont bornées par 1 mais que leur pente en l’origine peut-
être rendue arbitrairement grande avec n. On peut donc obtenir
le même résultat avec la suite (kn )n∈N définie par kn (x) = nx si
1
x ≤ et 1 sinon, pour laquelle un calcul direct donne N1 (kn ) = n
n
et kkn k∞ = 1.
(c) Comme, pour tout f ∈ L, N1 (f ) ≥ N2 (f ), on déduit de ce qui
précéde que N1 n’est pas équivalente ni à k k∞ . Posons gn (x) = xn ,
pour n ≥ 1. Pour tout n ≥ 1, N2 (gn ) = 1. De plus gn0 (1) = n, donc,
par un raisonnement identique à celui qui précéde, N1 (gn ) ≥ n ce
qui montre que N1 n’est pas équivalente à N2 .
Remarque : ce qui fait l’intérêt pour ce problème des fonctions
(gn )n∈N , c’est qu’elles sont bornées par 1 mais que leur pente en

681
1 peut-être rendue arbitrairement grande avec n. On peut donc
obtenir le même résultat avec la suite (ln )n∈N définie par ln (x) = 0
1
si x ≤ 1 − et nx − (n − 1) sinon.
n
1 1
(d) On pose gn (x) = x si x ≤ et sinon. Il est clair que gn ∈ L,
n n
1
kgn k∞ = et N2 (gn ) = 1. Il n’existe donc pas de constante
n
K ∈ R+ telle que, pour tout n ∈ N, kgn k∞ ≥ K 0 N2 (gn ) donc
0 ∗

N2 n’est pas équivalente à k k∞ . Enfin N2 (gn ) = N1 (gn ), ce qui


établit le même résultat pour N1 .
(e) Il est clair que pour tout f ∈ L, que λ(f ) ≥ N1 (f ). Soit x ∈
f (x) − f (0)
]0, 1]. De l’identité f (x) = f (0) + x on déduit que
x
f (x) − f (0)
|f (x)| ≤ |f (0)| + | | (car |x| ≤ 1) soit |f (x)k ≤ N1 (f ).
x
L’application x 7→ f (x) étant continue sur [0, 1] (ou en appliquant
I 2)) on en déduit que, pour tout x ∈ [0, 1] on a également |f (x)k ≤
N1 (f ). En d’autre termes kf |∞ ≤ N1 (f ) et λ(f ) ≤ 2N1 (f ). Les
normes λ et N1 sont donc équivalentes.
3. On pose, pour tout f ∈ C1 : ν1 (f ) = |f (0)| + kf 0 k∞ et ν(f ) = kf k∞ + kf 0 k∞ .
(a) On constate aisément que si ν1 (f ) = 0, alors f est constante et,
comme de plus f (0) = 0, elle est nulle. Les autre propriétés sont
immédiates, donc ν et ν1 sont des normes sur C1 .
|f (x) − f (y)|
(b) Soit f ∈ C1 , notons X = { ; (x, y) ∈ [0, 1]2 , x 6=
|x − y|
y}. Pour montrer que ν1 (f ) = N1 (f ), il suffit de vérifier que
sup(X) = kf 0 k∞ . Soient x, y ∈ [0, 1], x 6= y. Par le théorème
des accroissements finis, il existe c compris entre x et y tel que
|f (x) − f (y)|
= f 0 (c) ≤ kf 0 k∞ , donc sup(X) ≤ kf 0 k∞ . Comme
|x − y|
f 0 est continue, il existe x0 ∈ [0, 1] tel que f 0 (x0 ) = kf 0 k∞ . Alors
f (x) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim appartient à X̄, donc, en appliquant I
x→x0 x − x0
2), kf 0 k∞ ≤ sup(X̄) = sup(X).
Remarque : on peut formuler ce raisonnement de la manière sui-
vante : soit Y = {f 0 (x); x ∈ [0, 1]}. Par le théorème des accrois-
sements finis, X ⊂ Y. On a ensuite, par définition de la dérivée,
Y ⊂ X̄. Donc sup(X) ≤ sup(Y ) ≤ sup(X̄), puis on applique I 2).
(c) Les normes ν et ν1 sont équivalentes. En effet, il est clair que
ν1 (f ) ≤ ν(f ) pour tout f ∈ C1 . Soit t0 ∈ [0, 1] tel que kf k∞ =

682
|f (t0 )|. Si t0 = 0 alors ν1 (f ) ≤ ν(f ). Sinon, par le théorème des
accroissements finis, il existe c ∈]0, t0 [ tel que f (t0 ) = f (0)+f 0 (c)t0
ce dont on déduit que kf k∞ ≤ ν1 (f ), puis que ν(f ) ≤ 2ν1 (f ).
4. (a) Soit x ∈ [0, 1]. La suite de nombres réel (fn (x))n∈N étant de Cau-
chy, elle est convergente. On pose f (x) = lim fn (x). Soit ε > 0.
n→∞
La suite (fn ) étant de Cauchy, il existe N tel que, si m, n ≥ N
alors kfn − fm k∞ ≤ ε. Soient x ∈ [0, 1] et m, n ≥ N. On a
|fn (x) − fm (x)| ≤ ε et, ceci étant vrai pour tout m ∈ N, on en
déduit, par passage à la limite suivant m, que |fn (x) − f (x)| ≤ ε,
soit kfn − f k∞ ≤ ε. Ainsi f est la limite, pour la convergence
uniforme, d’une suite de fonctions continues donc est continue.
(b) Par définition de ν, une suite (fn )n∈N de Cauchy pour ν est de
Cauchy pour k k∞ , donc (uniformément) convergente par la ques-
tion qui précéde. De même (fn0 )n∈N est de Cauchy pour k k∞ , donc
converge uniformèment vers une fonction continue g. Il en résulte
que f est dérivable et a pour dérivée la fonction continue g. Enfin
(fn )n∈N converge vers f pour ν donc (C1 , ν) est complet.
Soit maintenant (gn )n∈N une suite de Cauchy dans (C1 , ν1 ). Comme
ν1 est équivalente à ν, elle est de Cauchy pour ν donc convergente.
Il existe donc h ∈ C1 telle que lim ν(h − gn ) = 0. Mais puisque
n→∞
ν1 est équivalente à ν, on a aussi lim ν1 (h − gn ) = 0 donc (C1 , ν1 )
n→∞
est complet.
(c) Soit (fn )n∈N une suite de Cauchy dans (L, λ). Comme λ(fn ) ≥
kfn k∞ , la suite (fn )n∈N est également de Cauchy dans (C0 , k k∞ ).
Comme (C0 , k k∞ ) est complet, (fn )n∈N converge uniformément
vers une fonction continue qu’on notera f.
(d) Soit ε > 0. Comme (fn )n∈N est une suite de Cauchy, il existe N
tel que, pour m, n ≥ N on ait, pour tout x, y et z ∈ [0, 1], avec
x 6= y :

(fn (x) − fm (x)) − (fn (y) − fm (y))
|fn (z) − fm (z)| +
< ε.
x−y

En faisant tendre m vers l’infini, on en déduit :



(fn (x) − f (x)) − (fn (y) − f (y))
|fn (z) − f (z)| + < ε,
x−y

donc

(fn (x) − f (x)) − (fn (y) − f (y))
sup |fn (z)−f (z)|+ sup ≤ ε.
z∈[0,1] x,y∈[0,1],x6=y
x−y

683
Ainsi la suite (fn )n∈N converge vers f pour la norme λ. Par ailleurs,
on déduit de la seconde inégalité que, pour tout x, y ∈ [0, 1], avec
x 6= y : |(fn − f )(x) − (fn − f )(y)| < ε|x − y|, donc que pour n
assez grand f − fn appartient à L. Or L est un espace vectoriel et
fn ∈ L donc f appartient à L.
(e) Toute suite de Cauchy de L admet une limite dans L qui est donc
complet.
Correction 2342. 1. Soit (un ) une suite de Cauchy pour d. Donc

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀p, q ≥ N d(up , uq ) = |u3p − u3q | ≤ ε.

Donc la suite (u3n ) est une suite de Cauchy pour la distance usuelle |.|.
Comme (R, |.|) est complet alors (u3n ) converge pour la valeur absolue,
notons v la limite, nous avons |u3n − v| qui tend vers 0. Donc pour
1
u = v 3 nous avons d(un , u) = |u3n − u3 | = |u3n − v| qui tend vers 0, donc
un converge vers u pour la distance d. Donc R est complet pour d.
2. Montrons que d ne définit pas une distance complète. Soit (un ) la suite
définie par un = −n, n ∈ N. Alors d(up , uq ) = |e−p − e−q |. Donc pour
ε > 0 fixé, soit N tel que e−N < 2ε , alors pour p, q ≥ N on a d(up , uq ) =
|e−p −e−q | ≤ e−p +e−q ≤ 2e−N ≤ ε. Donc (un ) est de Cauchy. Supposons
que (un ) converge, notons u ∈ R sa limite. Alors d(un , u) = |e−n − eu |
tend vers 0 d’une part et vers eu d’autre part. Donc eu = 0 ce qui est
absurde pour u ∈ R.
3. La fonction ln(1 + u) est continue et ne s’annule qu’en u = 0. Donc
pour ln(1 + u) suffisamment petit nous avons u suffisamment petit et
donc (par la relation ln(1 + u) = u + o(u)) nous avons
1
u ≤ ln(1 + u) ≤ 2u.
2
Donc pour (un ) une suite de Cauchy pour d, la première inégalité prouve
que (un ) est une suite de Cauchy pour |.|. Donc elle converge pour |.|
La deuxième inégalité montre que (un ) converge pour d. Donc d définit
une distance complète.
Correction 2343. f est injective afin que d soit bien une distance. On pose
F = f (R) ⊂ R2 .
1. ⇒ Supposons que la distance d soit complète. Soit (yn ) une suite de F
qui converge vers y ∈ R2 . Il faut montrer que y ∈ F . Il existe xn ∈ R,
tel que yn = f (xn ). Comme (yn ) est une suite convergente, c’est une
suite de Cauchy de R2 , or d(xp , xq ) = kf (xp ) − f (xq )k = kyp − yq k.

684
Donc (xn ) est une suite de Cauchy pour d. Comme d est complète alors
(xn ) converge x, comme xn → x (pour d) alors f (xn ) → f (x) (pour
k.k). (Remarquons que par définition de d, l’application f : (R, d) −→
(R2 , k.k) est continue.) Donc (yn ) converge vers f (x) et par unicité de
la limite f (x) = y. Donc y ∈ f (R) = F . Donc F est fermé.
2. ⇐ On suppose que F est fermé. Soit (un ) une suite de Cauchy pour
(R, d). Notons yn = f (xn ). Comme d(up , uq ) = kf (up ) − f (uq )k =
kyp − yq k. Donc (yn ) est une suite de Cauchy pour (R2 , k.k). Comme
cet espace est complet alors (yn ) converge vers y. Comme yn ∈ F et F
est fermé alors y ∈ F , donc il existe x ∈ R tel que y = f (x). Il reste
à montrer que (xn ) tend vers x. En effet d(xn , x) = kf (xn ) − f (x)k =
kyn −yk tend vers 0. Donc (xn ) tend vers x pour d. Donc d est complète.
Correction 2344. 1. (a) Montrons que (X, dω ) est complet. Soit (fn )n
une suite de Cauchy pour cet distance. Alors pour chaque t ∈
[a, b], (fn (t))n est une suite de Cauchy pour (R, |.|). Comme R est
complet alors cette suite converge, notons f (t) sa limite.
Il faut montrer deux choses : premièrement que (fn ) converge vers
f pour la distance considérée, deuxièmement que f est bien dans
l’espace X.
(b) Comme (fn ) est une suite de Cauchy. Pour ε > 0. Il existe n ≥ 0
tel que pour tout p ≥ 0 : dω (fn , fn+p ) < ε. Donc
sup |ω(t)(fn (t) − fn+p (t))| < ε.
t∈[a,b]

On fait tendre p vers +∞ et on obtient : supt∈[a,b] |ω(t)(fn (t) −


f (t))| < ε. Donc (fn ) converge vers f pour la distance dω .
(c) ω est une fonction non nulle sur le compact [a, b], donc il existe
α > 0 tel que ω(t) > α pour tout t ∈ [a, b]. On en déduit que
1
kfn − f k∞ ≤ dω (fn , f ).
α
Comme dω (fn , f ) tend vers 0 alors fn converge vers f pour la
norme infini. Donc f est continue.
Conclusion : (X, dω ) est complet.
2. On définit fn sur [0, 1] par fn (t) = 1 pour t ∈ [0, 12 ], fn (t) = (1−n(t− 12 ))
pour t ∈ [ 21 , 12 + n1 ] et f (t) = 0 si t ≥ 21 + n1 . Alors (fn ) est une suite de
Cauchy pour la norme k.k1 . Par contre (fn ) ne converge pas dans X.
Donc X n’est pas complet. En effet (fn ) converge vers la fonction f où
f est définie par f (t) = 1 sur [0, 21 ] et f (t) = 0 sur ] 12 , 1]. Mais cette
fonction n’est pas dans l’espace X car f n’est pas continue.

685
Correction 2345. 1. On reprendR l’exemple de l’exercice 2344. Et on
x
définit gn sur [0, 1] par gn (x) = 0 fn (t)dt. Alors gn est C 1 , et converge
(donc en particulier (gn ) est de Cauchy). Elle converge vers g qui n’est
pas une fonction C 1 . Donc ce n’est pas un espace complet.
2. Soit (fn ) une suite de Cauchy pour la norme N . Pour chaque t ∈ [a, b],
(fn (t))n est une suite de Cauchy de R donc converge. Notons f (t) sa
limite. De même (fn0 (t))n est une suite de Cauchy de R donc converge
vers g(t). Nous allons montrer que f est dans X et que fn converge
vers f pour N et que f 0 = g. Soit ε > 0. Il existe n ∈ N tel que Pour
tout p ≥ 0,
N (fn − fn+p ) < ε.
En faisant tendre p vers +∞, fn+p converge (simplement) vers f . On
obtient que kfn −f k∞ et que kfn0 −gk∞ tendent vers 0. Donc fn converge
uniformément vers f . Comme les fn sont continues alors f est continue.
De même fn0 converge uniformément vers g donc g est continue. De plus
cela implique que g = f 0 .(Rappel : si (fn ) est une suite de fonctions
C 1 sur [a, b] qui converge simplement vers f , et tel que (fn0 ) converge
uniformément vers g, alors f est C 1 et sa dérivée est f 0 = g.) Nous
avons donc montrer que N (fn − f ) tend vers 0 et que f est dans X.
Donc (X, N ) est complet.

Correction 2346. 1. Notons xp la suite

xp = (1, 1, . . . , 1, 1, 0, 0, 0, . . .).

(des 0 à partir de la p + 1-ième place et de 1 avant. Si Y est l’espace


de toute les suite, notons

x∞ = (1, 1, 1, 1, . . .).

La suite x∞ n’est pas dans X. Par contre xp → x∞ pour la distance ρ.


En effet
+∞
p
X 1 1 1
ρ(x , x) = k
= p+1 → 0.
k=p+1
2 2 2

La suite (xp ) est de Cauchy, mais ne converge pas dans X, donc X


n’est pas complet.
2. (a) Soit Y l’espace de toutes les suites. Alors X est dense dans dans
Y (pour la topologie définie par ρ), car toute suite y = (y1 , y2 , . . .)
de Y s’approche par une suite de suite (xp ) obtenue en tronquant

686
la suite y : x1 = (y(1), 0, 0, . . .), x2 = (y(1), y(2), 0, 0, . . .),... En
effet
∞ ∞
X |xk − yk | X 1
ρ(xp , y) = 2−k ≤ 2−k = p
k=p+1
1 + |xk − yk | k=p+1 2

qui tend vers 0 lorsque p tend vers +∞.


(b) Soit (xn )n une suite de Cauchy de Y . Montrons que pour k fixé
alors (xnk )n est une suite de Cauchy de R. Prenons ε > 0, alors il
existe N tel que pour p, q ≥ N on ait ρ(xp , xq ) ≤ ε.

1 |xpk − xqk |
≤ ρ(xp , xq ) ≤ ε.
2k 1 + |xpk − xqk |
α
Posons la fonction f (α) = 1+α , f est inversible pour α ≥ 0, d’in-
−1 β
verse f (β) = 1−β . Une étude de f et de son inverse montre
que si f (α) ≤ ε0 ≤ 1 alors α ≤ 2ε0 . Comme k est fixé, posons
0
ε = 2εk et α = |xpk − xqk | on a montrer : f (α) ≤ ε0 . Donc α ≤ 2ε0 .
Récapitulons :

∀ε0 > 0 ∃N ∈ N ∀p, q ≥ N |xpk − xqk | < 2ε0 ,

donc la suite (xnk )n est de Cauchy dans R, donc converge, nous


notons x∞
k sa limite.
(c) Nous avons construit une suite x∞ = (x∞ ∞ n
1 , x2 , . . .). Comme (x )
est de Cauchy alors

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀p, q ≥ N ρ(xp , xq ) < ε,

Lorsque l’on fixe p et que l’on fait tendre q vers +∞ on a

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀p ≥ N ρ(xp , x∞ ) < ε,

donc (xn ) converge vers x∞ pour la distance ρ.


(d) Bien évidemment x∞ ∈ Y donc (xn ) converge vers x∞ ∈ Y pour
ρ. Donc (Y, ρ) est un espace complet.
3. (X, k.k∞ ) n’est pas un espace complet. Par exemple regardez la suite
xp = (1, 21 , . . . , p1 , 0, 0, . . .) alors (xp ) est une suite de Cauchy, qui ne
converge pas dans X, mais dans Y sa limite est x∞ = (1, 21 , 31 , . . .).
Notons Z l’espace des suites qui tendent vers 0. L’adhérence de X pour
la topologie définie par k.k∞ est Z. Et (Z, k.k∞ ) est complet.

687
Correction 2347. 1. Soit (xn ) une suite de Cauchy. Pour ε = 1 il existe
n0 ∈ N tel que
∀q ≥ n0 kxn0 − xq k < 1.
1
Puis pour ε = 2
il existe n1 > n0 tel que

1
∀q ≥ n1 kxn1 − xq k < .
2
1
Puis par récurrence pour ε = 2k
, on pose nk > nk−1 tel que

1
∀q ≥ nk kxnk − xq k < .
2k
Donc en particulier à chaque étape on a
1
kxnk+1 − xnk k < .
2k
1
Posons uk = xnk+1 − xnk Alors kuk k ≤ 2k
donc
X X 1
kuk k ≤ = 2.
k≥0 k≥0
2k
P
Donc la série k≥0 uk est normalement convergente. Si cette série
P+∞
converge notons T = k=0 uk sa somme, C’est-à-dire la limite de
PN
TN = k=0 uk . Mais alors TN = xnN +1 − xn0 converge vers T . Donc
la suite extraite (xnk )k converge (vers T + xn0 ). Conséquence : si toute
série normalement convergente est convergente, alors on peut extraire
de toute suite de Cauchy une sous-suite convergente donc E est com-
plet.
2. Soit p ≤ q.
q q +∞
X X X
kSq − Sp k = k uk k ≤ kuk k ≤ kuk k
k=p+1 k=p+1 k=p+1

Or la série k≥0 uk est normalement convergente donc le reste +∞


P P
k=p+1 kuk k
tend vers 0 quandP p → +∞. Fixons ε > 0, il existe donc N ∈ N tel que
pour p ≥ N on a +∞ k=p+1 kuk k ≤ ε, donc pour tout p, q ≥ N on a aussi
kSq − Sp k ≤ ε. Donc la suite (Sn ) est de Cauchy. Si E est complet alors
(Sn ) converge,
P notons S sa limite. Donc kSn − Sk tend vers 0. Dons la
série k≥0 uk est convergente (de somme S).

688
Correction 2348. 1. (1) ⇒ (2). Supposons que An converge vers A dans
L(E, F ). Soit M ⊂ E une partie bornée, notons M sa borne (c’est-à-
dire pour tout x ∈ M , kxk ≤ B). Alors
ε
∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n ≥ N kAn − Ak ≤
B
εkxk
⇒ ∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n ≥ N ∀x ∈ M kAn (x) − A(x)k ≤
B
⇒ ∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n ≥ N ∀x ∈ M kAn (x) − A(x)k ≤ ε

Ce qui exactement la confergence uniforme de An vers A sur M .


2. (2) ⇒ (1). Par définition de la norme d’un opérateur nous avons kAn −
Ak = supkxk=1 kAn (x) − A(x)k. Prenons comme partie bornée la sphère
unité : M = S(0, 1) = {x ∈ E | kxk = 1}. Alors :

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n ≥ N ∀x ∈ S(0, 1) ∈ kAn (x) − A(x)k ≤ ε


⇒ ∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n ≥ N kAn − Ak ≤ ε

Donc kAn − Ak tend vers 0.

Correction 2349. C’est du cours, mais il est important de savoir rédiger


ceci correctement. Soit (fn )n une suite de Cauchy de L(E, F ).
1. Trouvons d’abord le candidat à la limite. Par définition d’une suite de
Cauchy, nous avons :

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀p, q ≥ N kfp − fq k < ε.

Fixons x ∈ E, alors

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀p, q ≥ N kfp (x) − fq (x)kF < εkxkE .


ε0
Quitte à poser ε = kxk
(x est fixé !, si x = 0 c’est trivial) alors on a
montrer :

∀ε0 > 0 ∃N ∈ N ∀p, q ≥ N kfp (x) − fq (x)kF < ε0 .

Donc la suite (fn (x))n est une suite de Cauchy de F . Comme F est
complet alors cette suite converge, notons f (x) sa limite.

689
2. Nous avons construit une fonction f : E −→ F . Montrons que f est
dans l’espace L(E, F ), c’est-à-dire que f est linéaire. Comme pour tout
n, fn est linéaire alors, pour tout x, y ∈ E, λ, µ ∈ R on a

fn (λx + µy) = λfn (x) + µfn (y).

À la limite (n → +∞) nous avons

f (λx + µy) = λf (x) + µf (y),

donc f est dans L(E, F ).


3. Il reste à montrer que (fn ) converge bien vers f (ce qui à priori n’est pas
évident). Revenons à la définition d’une suite de Cauchy (écrit d’une
façon un peu différente) :

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀p ≥ N ∀k ≥ 0 kfp − fp+k k < ε.

Lorsque l’on fixe p et que l’on fait tendre k vers +∞ alors fp − fp+k
tend vers fp − f . Donc en passant à la limite nous avons :

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀p ≥ N kfp − f k < ε.

Donc (fn ) converge vers f pour la norme k.k sur L(E, F ).


Remarque : dans certains exercices il peut être utile de d’abord montrer le
troisième point avant le deuxième.
Correction 2351. 1. Commençons par l’unicité, si x, y sont deux points
fixes alors f (x) = x et f (y) = y donc la relation pour f s’écrit

d(x, y) ≤ αn d(x, y) ∀n ∈ N.
P
Comme n≥1 αn converge alors (αn ) tend vers 0, donc il existe n0 assez
grand avec αn0 < 1, la relation devient

d(x, y) ≤ αn0 d(x, y) < d(x, y),

ce qui est contradictoire.


2. Soit x0 ∈ X, notons xn = f n (x0 ). Alors

d(xn+1 , xn ) ≤ αn d(x1 , x0 ) ∀n ∈ N.

On va montrer que (xn ) est une suite de Cauchy, c’est-à-dire

∀ε > 0 ∃N ∈ N ∀n ≥ N ∀p ≥ 0 d(xn+p , xn ) ≤ ε.

690
Pour n, p fixés, évaluons d(xn+p , xn ).
n+p−1
X
d(xn+p , xn ) ≤ d(xk+1 , xk )
k=n
n+p−1
X
≤ αk d(x1 , x0 )
k=n
n+p−1
X
= d(x1 , x0 ) αk
k=n

P
De plus la série n≥1 αn converge donc la suite (Sn ) définie par Sn =
P n
k=1 αk est de Cauchy et donc il existe N tel que pour tout n ≥ N et
tout p ≥ 0 on a
n+p−1
X
αk = Sn+p−1 − Sn−1 ≤ ε.
k=n

Donc pour tout n ≥ N et tout p ≥ 0 on d(xn+p , xn ) ≤ d(x1 , x0 )ε.


Quitte à poser ε0 = d(x1 , x0 )ε, ceci prouve que (xn ) est une suite de
Cauchy. Comme l’espace est complet alors cette suite converge, notons
x sa limite.
Pour tout n ∈ N nous avons
xn+1 = f (xn ).
À la limite, la suite (xn+1 ) tend vers x, et comme f est continue (elle
est α1 -lipschitziènne : d(f (x), f (y)) ≤ α1 d(x, y)) alors (f (xn )) converge
vers f (x). Par unicité de la limite nous obtenons
x = f (x).
Donc f possède un point fixe, qui est unique et est obtenu en partant
d’un point quelconque x0 ∈ X comme limite de (f n (x0 ))n .
3. Il reste à estimer la vitesse de convergence, nous avons vu
n+p−1
X
d(xn+p , xn ) ≤ d(x1 , x0 ) αk ,
k=n

On fait tendre p vers +∞ dans cette inégalité alors


+∞
X
d(x, xn ) ≤ d(x1 , x0 ) αk .
k=n

Ce qui était l’estimation recherchée.

691
Correction 2352. Notons g = f n . Alors g est une application strictement
contractante dans X complet donc g possède un unique point fixe que nous
notons x. Montrons l’unicité d’un point fixe pour f . Soit y ∈ X tel que
f (y) = y alors g(y) = f n (y) = y. Donc y est aussi un point fixe pour g, donc
y = x.
Il reste à montrer que f possède effectivement bien un tel point fixe. Nous
avons

f n (x) = x
⇒ f (f n (x)) = f (x)
⇒ f n (f (x)) = f (x)
⇒ g(f (x)) = f (x)

Nous venons de prouver que f (x) est un point fixe de g. Comme g possède
un unique point fixe x alors f (x) = x ! ! Donc x est bien un point fixe pour
f.
Rx Rx
Correction 2353. 1. (T ◦ T f )(x) = 1 + 0 T f (t − t2 )dt = 1 + 0 (1 +
R t−t2 R x R t−t2
0
f (u − u2 )du)dt = 1 + x + 0 0 f (u − u2 )dudt. De plus (T ◦
R x−x2
T f )0 (x) = 1 + 0 f (u − u2 )du. En remarquant que pour t ∈ [0, 1],
t − t ≤ 4 , on montre que |T ◦ T f (x) − T ◦ T g(x)| ≤ 14 kf − gk∞ et que
2 1

|(T ◦ T f )0 (x) − (T ◦ T g)0 (x)| ≤ 41 kf − gk∞ Donc N (T ◦ T f − T ◦ T g) ≤


1
2
kf − gk∞ ≤ 12 N (f − g). Donc T ◦ T est une contraction et X est
complet donc T ◦ T admet un unique point fixe, par l’exercice 2352, T
admet un unique point fixe.
2. Remarquons que T f = f est équivalent à f (0) = 1 et f 0 (x) = f (x−x2 ).
Donc l’existence et l’unicité du point fixe pour T donne l’existence et
l’unicité de la solution au problème posé.
Correction 2354. 1. ! !
2.
Z b
kAx1 − Ax2 k∞ = k k(s, t)(x1 (t) − x2 (t))dtk∞
a
Z b
≤ kk(s, t)k∞ kx1 (t) − x2 (t)k∞ dt
a
≤ kx1 (t) − x2 (t)k∞ × λ
< kx1 (t) − x2 (t)k∞ .

692
Donc A est contractante et l’espace ambiant C([a, b]) est complet, par
le théorème du point fixe, A admet un unique point fixe, x. De plus,
pour tout fonction x0 ∈ C([a, b]), la suite (An x0 ) converge vers x, mais
ici la norme est la norme uniforme donc kAn x0 − xk∞ tend vers 0. Donc
(An x0 ) converge uniformément vers x.
3.

kx1 − x2 k∞ = kA1 x1 − A2 x2 k∞ car Ai xi = x1 ,


Z b Z b
=k k1 (s, t)x1 (t)dt + y1 (s) + k2 (s, t)x2 (t) dt + y2 (s)k∞
a a
Z b
≤k k(s, t)(x1 (t) − x2 (t))dtk∞ + ky1 − y2 k∞
a
≤ λkx1 − x2 k∞ + ky1 − y2 k∞

Donc
1
kx1 − x2 k∞ ≤ ky1 − y2 k∞ ,
1−λ
ce qui exprime la dépendance continue de la solution par rapport à la
fonction y.

Correction 2356. 1. Par l’absurde supposons que X n’a aucun point


isolé. Comme {x} est un fermé alors ωx = X \ {x} est un ouvert (de
X). De plus comme le point x n’est pas isolé alors ωx est dense dans
X.
Maintenant on peut appliquer le théorème de Baire à X qui est un fermé
de l’espace complet R. Donc une intersection dénombrable d’ouverts
denses dans X est encore dense. Mais ici nous obtenons une contradic-
tion car les ωx sont des ouverts denses, X est dénombrable mais
\
ωx = ∅.
x∈X

Et l’ensemble vide n’est pas dense dans X ! !


2. Pour l’ensemble de Cantor aucun point n’est isolé, donc par la question
précédente l’ensemble de Cantor n’est pas dénombrable.

Correction 2357. 1. Par l’absurde supposons que sur aucun ouvert f


n’est majorée. f : X → R est semi-continue inférieurement donc

∀λ ∈ R Oλ := {x ∈ X | f (x) > λ} est un ouvert.

693
De plus Oλ est dense, en effet pour x ∈ X et pour Vx un voisinage
ouvert de x, alors par hypothèse f n’est pas majorée sur Vx donc en
particulier il existe y ∈ Vx tel que f (y) > λ donc y ∈ Vx ∩ Oλ . Ceci
prouve que Oλ est dense dans X (Vx étant aussi petit que l’on veut).
Maintenant pour n = 0, 1, 2, . . ., les On sont un ensemble dénombrable
d’ouverts denses. Comme X est complet il vérifie le théorème de Baire
donc l’intersection des On est encore un ensemble dense. Mais il est
facile de voir par la définition des On que
\
On = ∅.
n∈N

Ce qui donne la contradiction cherchée.


2. On note φ : B → R la fonction définie par

φ(x) = sup |fn (x)|.


n∈N

Il n’est pas difficile de montrer que φ est semi-continue inférieurement :


en effet soit Fλ := {x ∈ X | φ(x) ≤ λ}. Soit λ fixé et soit (xk ) une suite
d’éléments de Fλ . Pour n fixé et pour tout k on a fn (xk ) ≤ k, donc
par continuité de fn , on a fn (x) ≤ k, ceci étant vrai pour tout n on a
x ∈ Fλ . Donc Fλ est un fermé donc Oλ := {x ∈ X | f (x) > λ} est un
ouvert. Donc φ est semi-continue inférieurement.
Par la première question il existe un ouvert non vide O et une constante
M > 0 tel que φ soit majorée par M sur O. C’est-à-dire

∀n ∈ N ∀x ∈ O |fn (x)| ≤ M.

Par translation on peut supposer que l’origine o est inclus dans O. Donc
il existe ε > 0 tel que B̄(o, ε) ⊂ O. Donc

∀n ∈ N ∀x ∈ B̄(o, ε) |fn (x)| ≤ M

ce qui est équivalent à


M
∀n ∈ N ∀x ∈ B̄(o, 1) |fn (x)| ≤
ε
Donc
M
∀n ∈ N kfn k ≤ .
ε

694
Correction 2361. 1. (a) Si x ∈ Fr(A) = Ā ∩ E \ A , alors ∀n ∈ N∗ la
1
boule B(x, n ) rencontre nécessairement A (respectivement E \ A).
Soit donc (axiome du choix) xn (respectivement yn ) dans B(x, n1 )∩
A (respectivement yn dans B(x, n1 ) ∩ (E \ A). Alors les suites xn
et yn répondent clairement à la question : On a une suite (xn )
d’éléments de A et une suite (yn ) d’éléments du complémentaire
E \ A de A dans E, qui convergent l’une et l’autre vers x.
(b) On voit, qu’en posant pour n ≥ 1, d’une part xn = 21 − 4n 1
et
1 1
d’autre part, yn = 2 + 4n , on obtient, respectivement comme plus
haut, une suite de points dans A et une autre dans E \ A qui
convergent vers le même point 12 ∈ A qui, adhérent à A comme à
son complémentaire dans E est donc dans la frontière de A dans
E. Par contre, si x ∈ A est différent de + 12 , on voit que la boule
(dans E) de centre x et de rayon 12 − x > 0 ne rencontre pas le
complémentaire de A et qu’en conséquence [0, 12 [ est l’intérieur de
A dans E.
A contrario une boule de centre 0 et de rayon strictement positif
rencontre toujours le complémentaire de A dans R ce qui permet
aisément de voir que la frontière de A dans R est {0, 12 }.
2. Soient E et F deux espaces métriques respectivement au moyen des
distances d et d0 .
(a) Pour abréger les notations posons : δ = sup(d, d0 ). C’est sur E ×F,
la distance donnée par la formule :

δ (x, x0 ), (y, y 0 ) = sup d(x, y), d0 (x0 , y 0 )


 

Une boule pour δ n’est donc rien d’autre que le produit cartésien
d’une boule pour d avec une boule pour d0 . Or ces produits cartésiens
forment précisément une base d’ouverts qui définie la topologie
produit qui est donc aussi la topologie associée à la métrique δ.
(b) Soient A ⊂ E et B ⊂ F . Soit (x, x0 ) ∈ A × B \ Fr(A × B) dans
l’intérieur de A×B dans E ×F. Cet intérieur est un ouvert pour la
topologie produit. La définition de cette topologie produit d’être
engendrée par la base des produits cartésiens d’ouverts de E avec
des ouverts de F a comme conséquence l’existence d’un ouvert Ux
de E qui contient x et d’un autre Ux0 de F qui contient x0 tels que
Ux × Ux0 soient entièrement contenus dans cet intérieur de A × B
et donc à fortiori dans A × B lui même. Mais celà n’est possible
que si Ux et Ux0 sont respectivement entièrement inclus dans A et
B ce qui implique que x et x0 sont respectivement intérieurs dans

695
A et B. Réciproquement si x est intérieur à A et x0 intérieurs à B
et que Ux et Ux0 soient alors des ouverts pour lesquels x ∈ Ux ⊂ A
et x0 ∈ Ux0 ⊂ B, on voit que Ux × Ux0 ⊂ A × B est un ouvert pour
la topologie qui contient (x, x0 ) qui est donc intérieur à A × B.
A \ Fr(A) de A dans E avec l’intérieur B \ Fr(B) de B dans F.
3. E et F sont toujours comme dans la deuxième question çi dessus.
(a) Si (ξn , ξn0 ) est une suite de points dans le complémentaire E × F \
A × B de A × B dans E × F, désignons par N1 ( respectivement
N2 ) l’ensemble des n ∈ N pour lesquels ξn ∈ / A ( respectivement
0
ξn ∈/ B. ) L’hypothèse montre que : N = N1 ∪ N2 . N étant un
ensemble infini, il faut bien qu’au moins l’une des deux parties N1
ou N2 le soit aussi. Si par exemple N1 est infini, on peut ranger
ses éléments en ordre croissant
n0 < n1 < n2 < ..... < nk < nk+1 < ...
mais alors, par définition, la suite extraite ξnk a tous ses termes
dans E \ A. Mutatis mutandis lorsque N2 est infini, ce qui est
assuré dès lors que N1 ne le serait pas.
(b) Commençons par montrer, par exemple, que : Fr(A)×B ⊂ Fr(A×
B). En effet si (x, x0 ) ∈ Fr(A) × B, il existe une suite bn dans B
qui converge vers x0 ∈ B̄. De la même manière, on trouve une
suite an d’éléments de A qui converge vers x ∈ Fr(A) ⊂ Ā. Mais
aussi, comme on l’a vu plus haut, une suite d’éléments cn dans
le complémentaire E \ A de A dans E qui converge aussi vers x.
Mais alors (an , bn ) est une suite de points de A × B qui converge
vers (x, x0 ) et (cn , bn ) est une suite de points du complémentaire
de A × B qui converge aussi vers (x, x0 ) qui se trouve donc à la
fois dans l’adhérence de A × B et de son complémentaire cqfd. En
renversant les rôles de A et B, on voit comment montrer que : A ×
Fr(B) ⊂ Fr(A × B). Ne reste donc plusqu’à montrer l’inclusion :
Fr(A × B) ⊂ Fr(A) × B ∪ A × Fr(B) . Or, (x, x0 ) ∈ Fr(A × B),


est la limite d’une suite de points (ξn , ξn0 ) dans le complémentaire


E × F \ A × B de A × B dans E × F, comme aussi la limite
d’une suite de points (ηn , ηn0 ) de A × B, deuxième observation qui
montre immédiatement que x ∈ Ā et x0 ∈ B̄. Enfin on a vu en a)
immédiatement plus haut, qu’on pouvait extraire ξnk dans E \ A
de la suite xn ou ξn0 0 dans E \ B de la suite x0n qui assure que x
k
est dans l’adhérence de E \ A ou que x0 est dans celle de F \ B ce
qui assure que x ∈ Fr(A) ou x0 ∈ Fr(B), et démontre la dernière
inclusion recherchée.

696
4. (a) L’hypothèse (x, x0 ) ∈
/ A × B et x ∈ A implique que x0 ∈ / B, si
0
bien que E × {x } est entièrement contenu dans le complémentaire
de A × B. Evidemment y ∈ / A implique que {y} × F est aussi
entièrement contenu dans ce même complémentaire de A × B.
Mais alors la partie E × {x0 } ∪ {y} × F est connexe pour la raison
que E × {x0 } et {y} × F respectivement homéomorphes à E et F
sont connexes et que leur intersection qui est le point (y, x0 ) est
non vide. Cette partie répond donc à la question.
(b) Prenons (x, x0 ) ∈/ A × B et (y, y 0 ) ∈
/ A × B. exactement comme ci-
dessus et qui sont dans la même composante connexe de (E × F ) \
(A × B). Soit maintenant
0
(z, z ) ∈ (E × F ) \ (A × B); si z ∈ / A, le raisonnement du a)
se répète pour voir que (z, z ) est raccordé à (x, x0 ) par une partie
0

connexe. Mais si z ∈ A, le a) montre que (z, z 0 ) est raccordé à


(y, y 0 ) par une partie connexe, et donc aussi à (x, x0 ) qui a donc
(E × F ) \ (A × B) tout entier comme composante connexe.

Correction 2362. 1. C’est du cours.


2. Si f : B −→ {0, 1} est continue alors elle induit une application res-
treinte f|A : A −→ {0, 1} continue. Donc f est constante sur A. Soit
b ∈ B et soit (an ) une suite d’éléments de A qui tendent vers b (c’est
possible car B ⊂ Ā), alors f (an ) est constante, par exemple égal à 1, car
A est connexe. Mais f est continue sur B, donc f (b) = lim f (an ) = 1.
On montre ainsi que f est constante sur B. Donc B est connexe. (Au
passage on a montrer que Ā était connexe.)
S
3. Soit f : A −→ {0, 1} une fonction continue, où A = An . A0 est
connexe donc f est constante sur A0 et vaut v0 , de même A1 est connexe
donc f est constante sur A1 et vaut v1 . Mais pour a ∈ A0 ∩ A1 6= ∅, on
a f (a) = v0 car a ∈ A0 et f (a) = v1 car a ∈ A1 . Donc v0 = v1 . Donc f
est constante sur A0 ∪ A1 . Par récurrence f est constante sur A.

Correction 2363. 1. Dans R2 il y a deux composantes connexes : {(x, y) ∈


R2 ; x > y} et {(x, y) ∈ R2 ; x < y}.
2. Dans C2 il n’y en a qu’une seule : {(z, w) ∈ C2 ; z 6= w}

Correction 2364. Notons la frontière Fr A = Ā \ Å. Nous avons la partition


X = Å ∪ Fr A ∪ (X \ Ā). Si B ∩ Fr A = ∅ alors B ⊂ Å ∪ (X \ Ā).
De plus, par hypothèses, B ∩ A 6= ∅ et B ∩ Fr A = ∅ or Å = A \ Fr A donc
B ∩ Å 6= ∅. Comme Fr A = Fr (X \A) on a B ∩Fr (X \A) = ∅. Par hypothèse
B ∩ (X \ A) 6= ∅ donc B ∩ (X \ Ā) = (B ∩ (X \ A)) \ (B ∩ Fr (X \ A)) 6= ∅.

697
Nous avons montrer que B est inclus dans l’union de deux ouverts disjoints
Å et X \ Ā, d’intersection non vide avec B, donc B n’est pas connexe. Par
contraposition, si B est connexe alors B ne rencontre pas la frontière de A.
Correction 2365. 1. T est compact car c’est un fermé borné de R2 .
Soit g : T −→ {0, 1} une application continue. Par connexité du seg-
ment [−1, 1], g est constante sur {0} × [−1, 1] (et vaut v) ; g est aussi
constante sur [−1, 1] × {0} et vaut v 0 . Mais alors v = g(0, 0) = v 0 donc
g est constante sur T . Donc T est connexe.
Pour f : T → R une fonction continue. T est compact donc f (T )
est compact. T est connexe donc f (T ) est connexe. Donc f (T ) est un
compact connexe de R c’est donc un segment compact.
2. Ce sont les quatre points cardinaux N = (0, 1), S = (0, −1), E = (1, 0),
W = (−1, 0).
3. Par l’absurde, supposons que T soit homéomorphe à une partie I de R,
alors il existe un homéomorphisme f : T −→ I. Par le premier point
I est un segment compact I = [a, b]. T \ {N } est connexe donc sont
image par f , f (T \ {N }) est connexe, mais c’est aussi le segment I
privé d’un point. I privé d’un point étant connexe, le point retiré est
nécessairement une extrémité. Donc f (N ) = a ou f (N ) = b. Supposons
par exemple f (N ) = a. On refait le même raisonnement avec S, qui
s’envoie aussi sur une extrémité, comme f est bijective cela ne peut
être a, donc f (S) = b. Maintenant f (E) est aussi une extrémité donc
f (E) ∈ {a, b}. Mais alors f n’est plus injective car on a f (E) = f (N )
ou f (E) = f (S). Contradiction.
Correction 2366. 1. (a) φ : R −→ S1 définie par φ(t) = eit est une
surjection continue.
(b) S1 est un compact connexe donc, par l’absurde, si ψ : S1 −→ R
est une injection continue alors ψ(S1 ) est un compact connexe de
R donc un segment compact I. Soit y ∈ ˚ I, comme I est l’image de
1 1
S alors il existe un unique x ∈ S tel que f (x) = y. L’application
f induit alors une bijection continue f : S1 \ {x} −→ I \ {y}. Mais
S1 \ {x} est connexe alors que son image par f , qui est I \ {y} ne
l’est pas (car y ∈ ˚ I). L’image d’un connexe par une application
continue doit être un connexe, donc nous avons une contradiction.
2. Si χ : R2 −→ R est une injection continue. Comme R2 est connexe
f (R2 ) = I est un connexe de R donc un segment (non réduit à un
point !). Prenons y un élément de ˚
I, soit x ∈ R2 tel que f (x) = y. Alors
2
R \ {x} est connexe, I \ {y} ne l’est pas, et f est une bijection continue
entre ces deux ensembles, d’où une contradiction.

698
Correction 2367. L’ensemble B est connexe si et seulement si toute fonc-
tion continue f : B → {0, 1} est constante. Soit alors f : B → {0, 1} une
fonction continue et montrons qu’elle est constante. Remarquons que la res-
triction de f à tout ensemble Ba est constante (Ba est connexe).
On définit g : R −→ {0, 1} tel que g(x) prend la valeur qu’a f sur Bx .
Nous allons montrer que g est localement constante (on ne sait pas si g est
continue).
– Soit a ∈ / Q alors on a (a, 0) ∈ B, f est une fonction continue et {f (a, 0)}
est un ouvert de {0, 1}, donc f −1 ({f (a, 0)}) est un ouvert de B.
Donc il existe ε > 0 tel que si (x, y) ∈ (]a − ε, a + ε[×] − ε, ε[) × B alors
f (x, y) = f (a, 0). Alors pour x ∈]a − ε, a + ε[ on a g(x) = g(a) : si x ∈/Q
alors g(x) = f (x, 0) = f (a, 0) = g(a) ; et si x ∈ Q alors g(x) = f (x, 2ε ) =
f (a, 0) = g(a). Donc g est localement constante au voisinage des point
irrationnels.
– Si a ∈ Q et soit b ∈]0, 1] alors f est continue en (a, b) donc il existe ε > 0
tel que pour tout x ∈]a − ε, a + ε[∩Q, g(x) = f (x, b) = f (a, b) = g(a). Si
maintenant x ∈]a − ε, a + ε[∩(R \ Q), on prend une suite (xn ) de rationnels
qui tendent vers x. Comme f est continue alors g(a) = g(xn ) = f (xn , b)
tend vers f (x, b) = g(x). Donc g(a) = g(x). Nous avons montrer que g est
localement constante au voisinage des point rationnels.
– Bilan : g est localement constante sur R.
Comme R est connexe, alors g est constante sur R. Donc f est constante sur
R. Ce qu’il fallait démontrer.

Correction 2368. 1. A est connexe car connexe par arcs.


2. Si z ∈ g(A) alors il existe (x, y) ∈ A tel que g(x, y) = z. Donc z =
f (y)−f (x)
y−x
par le théorème des accroissements finis il existe t ∈]x, y[⊂ I
tel que z = f 0 (t) donc z ∈ f 0 (I). Donc g(A) ⊂ f 0 (I).
Si maintenant z ∈ f 0 (I), il existe y ∈ I tel que z = f 0 (y), mais par
définition de la dérivée f 0 (y) est la limite de f (y)−f
y−x
(x)
quand x tend vers
y (et on peut même dire que c’est la limite à gauche, i.e. x < y). Donc
f 0 (y) est limite de points de g(x, y) avec x < y, donc de points de A.
Conclusion z = f 0 (y) est dans g(A), et donc f 0 (I) ⊂ g(A).
3. A est connexe, g est continue sur A donc g(A) est un connexe de R.
Par l’exercice 2362 comme on a

g(A) ⊂ f 0 (I) ⊂ g(A)

avec g(A) connexe alors f 0 (I) est connexe. Comme f 0 (I) est un connexe
de R c’est un intervalle.

699
T S
Correction 2369. Soit a ∈ i∈I Ai ; soit x, y ∈ i∈I Ai . Il existe i1 tel que
x ∈ Ai1 on a aussi a ∈ Ai1 donc il existe une chemin γ1 qui relie x à a. De
même il existe i2 tel que x ∈ Ai2 et on a également a ∈ Ai2 donc il existe une
chemin γ2 qui relie a àSy. Le chemin γ2 ◦ γ1 relie x à y. Ceci étant valable
quelque soient x et y, i∈I Ai est connexe par arcs.
Correction 2370. 1. Si (x1 , sin x11 ) et (x2 , sin x12 ) sont deux points de A
alors le graphe au dessus de [x1 , x2 ] définie un chemin reliant ces deux
points. Plus précisément le chemin est l’application γ : [x1 , x2 ] −→ R2
définie par γ(t) = (t, sin 1t ). Donc A est connexe par arcs donc connexe.
2. Ā = A ∪ ({0} × [−1, 1]). On peut utiliser l’exercice 2362 pour montrer
que Ā est connexe. Ici nous allons le montrer directement. Supposons,
par l’absurde, que Ā ⊂ U ∪ V avec U et V des ouverts de R2 disjoints,
d’intersection non vide avec A. Comme {0} × [−1, 1] est connexe il
est entièrement inclus dans un des ouverts, supposons qu’il soit inclus
dans U . Comme A est connexe alors il est inclus dans un des ouverts,
donc il est inclus dans V (car s’il était inclus dans U , tout Ā serait
contenu dans U ). Trouvons une contradiction en prouvant qu’en fait
U ∩ A 6= ∅. En effet U est un ouvert et (0, 0) ∈ U , soit B((0, 0), ε) une
1
boule contenue dans U . Pour n suffisamment grand on a xn = 2πn <ε
1 1
avec sin xn = sin 2πn = 0 donc (xn , sin xn ) = (xn , 0) est un élément de
A et de U . Comme V contient A alors U ∩ V 6= ∅. Ce qui fournit la
contradiction.
3. Montrons que Ā n’est pas connexe par arcs. Soit O = (0, 0) et P =
1
( 2π , 0) deux points de Ā, par l’absurde supposons qu’il existe un chemin
γ : [0, 1] −→ Ā tel que γ(0) = O et γ(1) = P . On décompose en
coordonnées γ(t) = (γ1 (t), γ2 (t)) ∈ R2 . γ1−1 ({0}) est un fermé car γ1 est
continue et de plus il est non vide car γ1 (0) = 0. Soit t0 = sup γ1−1 ({0}),
comme l’ensemble est fermé alors γ1 (t0 ) = 0 et de plus t0 < 1 car
1
γ1 (1) = 2π .
On regarde ce qui se passe au temps t0 , c’est l’instant ou notre chemin
“quitte” l’ensemble {0} × [−1, 1]. Notons y0 = γ2 (t0 ). Comme γ2 est
continue en y0 et pour ε = 21 il existe η > 0 tel que (|t − t0 | < η ⇒
|γ2 (t) − y0 | < 12 ). Choisissons t1 ∈]t0 , t0 + η[. Alors t1 > t0 donc γ1 (t1 ) >
0. Donc le point γ(t1 ) = (γ1 (t1 ), γ2 (t1 )) est dans A (et plus seulement
dans Ā).
Supposons par exemple y0 ≤ 0, alors quand x parcourt ]γ1 (t0 ), γ1 (t1 )[,
sin x1 atteint la valeur 1 une infinité de fois. Donc il existe t2 ∈]t0 , t1 [ tel
que γ2 (t2 ) = 1. Donc γ(t2 ) = (γ1 (t2 ), 1). Mais comme |t2 − t0 | < η alors
|γ2 (t2 ) − y0 | = |1 − y0 | > 21 . Ce qui contredit la continuité de γ2 . Nous
avons obtenu une contradiction donc Ā n’est pas connexe par arcs.

700
Correction 2371. Soit P (x) = ad xd +· · ·+a1 x+a0 ∈ R[x] alors par linéarité
de l’intégrale et grâce à la relation de l’énoncé :
Z b
f (t) · P (t) dt = 0.
a

La fonction f est continue sur le compact [a, b] donc par le théorème de


Weierstrass il existe une suite de polynômes qui converge uniformément vers
f . Fixons ε > 0. Soit P tel que kf − P k∞ ≤ ε. Alors
Z b Z b Z b

| f (t)2 dt| = f (t)2 dt − f (t) · P (t)dt
a
Za b a


= f (t) · (f (t) − P (t))dt
a
Z b
≤ |f (t)| · kf − P k∞ dt
a
Z b
≤ε |f |
a
.
Rb
Mais C = a |f | est une constante (indépendante de ε et P ). Donc on vient
Rb Rb
de montrer que | a f (t)2 dt| ≤ εC avec pour tout ε > 0 donc a f 2 = 0, or
f 2 est une fonction continue et positive, son intégrale est nulle donc f est la
fonction nulle.

Correction 2373. Soit Φ : E → Rn définie par Φ = (f1 , . . . , fn ) alors Φ


est continue car les fi sont continues. Φ est injective : en effet si x 6= y
alors comme {fi } sépare les points on a Φ(x) 6= Φ(y), par contraposition Φ
est injective. Notons F = Φ(E) l’image directe de E. Alors Φ : E → F est
continue et bijective. Comme E est compact alors Φ est un homéomorphisme.
Donc E est homéomorphe à F qui est une partie de Rn .

Rappel : Si Φ : E → F est continue et bijective et E est un espace compact


alors Φ est un homéomorphisme.
La preuve est simple : soit K un ensemble fermé de E, comme E est compact
alors K l’est aussi. Comme Φ est continue alors Φ(K) est un compact de F
donc un fermé. Mais en écrivant ceci à l’aide de l’application Φ−1 nous venons
de montrer que pour tout fermé K de E, l’image réciproque de K par Φ−1
(qui est (Φ−1 )−1 (K) = Φ(K)) est un fermé. Donc Φ−1 est continue. Donc Φ
est un homéomorphisme.

701
Correction 2374. On cherche à vérifier les hypothèses du théorème de
Stone-Weierstrass.
– Tout d’abord X × Y est compact, car c’est un produit d’espaces compacts.
– Ensuite A est une sous-algèbre de C(X × Y, R) : en effet pour f, g ∈ A et
λ ∈ R on a :
f + g ∈ A, λ · f ∈ A et f × g ∈ A.
– A sépare les points : soient (x1 , y1 ) 6= (x2 , y2 ) ∈ X ×Y . Supposons que x1 6=
x2 , soit u ∈ C(X, R) tel que u(x1 ) 6= u(x2 ) (clairement une telle fonction
existe !), soit v la fonction sur Y constante égale à 1. Alors f définie par
f (x, y) = u(x) · v(y) est dans A et f (x1 , y1 ) = u(x1 ) 6= u(x2 ) = f (x2 , y2 ). Si
x1 = x2 alors nécessairement y1 6= y2 et on fait un raisonnement similaire.
– Pour tout (x, y) ∈ X × Y il existe une fonction f ∈ A telle que f (x) 6= 0 :
prendre la fonction f constante égale à 1 qui est bien dans A.
Par le théorème de Stone-Weierstrass A est dense dans C(X × Y, R) pour la
norme uniforme.
Correction 2375. 1. Pour f ∈ F, par le théorème des accroissements
finis, pour tout t0 , t ∈ [a, b] il existe c ∈]t0 , t[ tel que |f (t) − f (t0 )| =
|f 0 (c)||t − t0 |. Donc |f (t) − f (t0 )| ≤ k|t − t0 |. Fixons t0 ∈ [a, b]. Soit
ε > 0, soit η = kε alors

∀t ∈ [a, b] |t − t0 | ≤ η ⇒ |f (t) − f (t0 )| ≤ k|t − t0 | ≤ ε.

Ce qui est exactement l’équicontinuité de F en t0 . Comme nous pouvons


prendre pour t0 n’importe quel point de [a, b] alors F est équicontinue.
2. (a) Notons H = {fn | n ∈ N}. Pour x0 , x ∈ Rn , kfn (x) − fn (x0 )k ≤
Lkx − x0 k. Donc en posant η = Lε comme ci-dessus on prouve
l’équicontinuité de H en x0 , puis partout.
(b) Notons√ H(x) = {fn (x) | n ∈ N}. Alors par√hypothèse, H(0) ⊂
B̄(0, 2). Donc H̄(0) est un fermé de B̄(0, 2) qui est compact
(nous somme dans Rn ), donc H̄(0) est aussi compact, d’où H(0)
relativement compact. Maintenant √ nous avons kfn (x) − fn (0)k ≤
Lkx − 0k. Donc√ kfn (x)k ≤ Lkxk + 2. Donc pour x fixé, fn (x) ∈
B̄(0, Lkxk + 2) ce qui implique que H(x) est relativement com-
pact.
(c) Comme Rn n’est pas compact on ne peut pas appliquer directe-
ment le théorème d’Ascoli. Soit BR = B̄(0, R) qui est un com-
pact de Rn . Notons HR = {fn |BR | n ∈ N} la restriction de H
à BR . Alors par le théorème d’Ascoli, HR est relativement com-
pact. Donc de la suite (fn |BR )n on peut extraire une sous-suite
convergente (sur BR ).

702
(d) Pour R = 1 nous extrayons de (fn )n une sous-suite (fφ1 (n) )n qui
converge sur B1 . Pour R = 2, nous extrayons de (fφ1 (n) )n une
sous-suite (fφ2 (n) )n qui converge sur B2 . Puis par récurrence pour
R = N , nous extrayons de (fφN −1 (n) )n une sous-suite (fφN (n) )n
qui converge sur BN . Alors la suite (fφn (n) )n converge sur Rn .
C’est le procédé diagonal de Cantor. En effet soit x ∈ Rn et soit
N ≥ kxk. Alors x ∈ BN donc (fφN (n) (x))n converge vers f (x), mais
(fφn (n) )n≥N est extraite de (fφN (n) )n donc (fφn (n) (x))n converge
également vers f (x). Nous venons de montrer que (fφn (n) )n converge
simplement vers f sur tout Rn .

Correction 2376. 1. (a) Soit (xn ) une suite convergeant vers a, alors

|fn (xn ) − b| ≤ |fn (xn ) − fn (a)| + |fn (a) − b|.

(b) Soit ε > 0, il existe N1 tel que pour n ≥ N1 on ait |fn (a) − b| < 2ε .
(c) (fn ) est équicontinue en a, donc il existe η > 0 tel que pour tout
n ∈ N et tout x ∈ E, (|x − a| < η ⇒ |fn (x) − fn (a)| < 2ε ).
(d) Comme xn → a alors il existe N2 tel que pour n ≥ N2 on ait
|xn − a| < η.
(e) Donc pour n ≥ max(N1 , N2 ) on a |fn (xn ) − b| ≤ |fn (xn ) − fn (a)| +
|fn (a) − b| < 2ε + 2ε = ε. Donc (fn (xn )) converge vers b.
2. Soit des fonctions réelles définies par fn (x) = (1 + x)n . Prenons xn = n1 ,
alors xn → a = 0. Par contre fn (a) = fn (0) = 1 pour tout n. Mais
fn (xn ) = fn ( n1 ) = (1 + n1 )n converge vers e. L’équicontinuité est donc
bien nécessaire.

Correction 2377. Notons G l’ensemble des x ∈ E, pour lesquels (fn (x))


est une suite de Cauchy dans F . Soit (xn ) une suite d’éléments de G qui
converge vers x ∈ E. Il faut montrer x ∈ G, c’est-à-dire que (fn (x)) est une
suite de Cauchy de F . Écrivons pour p, q, n ∈ N,

kfp (x) − fq (x)k ≤ kfp (x) − fp (xn )k + kfp (xn ) − fq (xn )k + kfq (xn ) − fq (x)k.

Soit ε > 0, comme (fn ) est équicontinue en x, il existe η > 0 tel que
ε
∀n ∈ N ∀y ∈ E kx − yk < η ⇒ kfn (x) − fn (y)k < .
3
Comme xn → x il existe N ≥ 0 tel que kxN − xk < η. Donc
ε ε
∀p, q ≥ N kfp (xN ) − fp (x)k < et kfq (xN ) − fq (x)k < .
3 3
703
Enfin N étant fixé, xN ∈ G, la suite (fn (xN ))n est une suite de Cauchy, donc
il existe N 0 ≥ N tel que pour p, q ≥ N 0 on a,
ε
kfp (xN ) − fq (xN )k < .
3
Le bilan de toute ces inégalités est donc

∀p, q ≥ N 0 kfp (x) − fq (x)k < ε.

Donc (fn (x))n est une suite de Cauchy, donc x ∈ G et G est fermé.

Correction 2378. 1. (a) Montrons que A est ouvert. Soit x ∈ A, alors


H(x) = {f (x) | f ∈ H} est bornée, notons M une borne. Écrivons
l’équicontinuité pour ε = 1, il existe η > 0 tel que

∀f ∈ H ∀y ∈ E (kx − yk < η ⇒ |f (x) − f (y)| < 1).

Or si |f (x) − f (y)| < 1 alors |f (y)| < |f (x)| + 1 ≤ M + 1. On a


donc montré

∀f ∈ H ∀y ∈ E (y ∈ B(x, η) ⇒ |f (y)| < M + 1).

Donc B(x, η) ⊂ A. Donc A est ouvert.


(b) Montrons que A est fermé. Soit (xn ) une suite d’éléments de A
qui converge vers x ∈ E. On reprend ε = 1 et on obtient un
η par équicontinuité. Comme xn → x alors il existe N tel que
kxN − xk < η. Donc pour tout f dans H, |f (x) − f (xN )| < 1 ;
donc |f (x)| < |f (xN )| + 1. Or xN ∈ A, il existe M tel |f (xN )|
soit bornée par M pour tout f dans H. Donc pour tout f ∈ H,
|f (x)| < M + 1. Donc x ∈ A. Donc A est fermé.
2. x0 ∈ A donc A est non vide, comme A est ouvert et fermé et E est
connexe alors A = E. donc pour tout x ∈ E, H(x) est borné dans R,
donc H(x) est un compact de R. Par le théorème d’Ascoli, H étant
équicontinue et E étant compact alors H̄ est compact.

704
Correction 2379. 1. (a) Pour t ≥ 0 fixé, alors
p
fn (t) = sin t + 4(nπ)2
r
t
= sin 2nπ 1 + 2 2
4n π
1 t 1
= sin 2nπ(1 + 2 2
+ o( 2 ))
2 4n π n
t 1
= sin(2nπ + + o( ))
4nπ n
t 1
= sin( ) + o( )
4nπ n

Donc quand n → +∞ alors fn (t) → 0. Donc (fn ) converge sim-


plement vers 0.
(b) Pour n ≥ 1,
1 1 √ 1 1 1
|fn0 (t)| = √ cos t + 4n2 π 2 ≤ √ ≤ .
2 t + 4n2 π 2 2 t + 4π 2 4π
Pour t ≥ 0 fixé et ε > 0 donné, on pose η = 4πε, alors par
l’inégalité des accroissement finis
1
∀n ≥ 1 |t − t0 | < η ⇒ |fn (t) − fn (t0 )| ≤ |t − t0 | < ε.

Donc (fn ) est une famille équicontinue.
2. Notons H = {fn | n ∈ N∗ }, H(t) = {fn (t) | n ∈ N∗ }, alors d’après
la convergence simple, H(t) = H(t) ∪ {0}. Mais (fn ) ne converge pas
uniformément (i.e. pour la norme k.k∞ ) vers √f = 0. En effet pour n
impair prenons tn = 5n2 π 2 , alors fn (tn ) = sin 9n2 π 2 = sin 3nπ = ±1.
Pour n pair on prend tn = 5(n + 1)2 π 2 − 4n2 π 2 alors fn (tn ) = ±1. Donc
pour tout n, kfn −f k∞ = 1. Supposons que H soit relativement compact
alors de la suite (fn ) on peut extraire une sous-suite qui converge,
nécessairement la limite est f = 0, mais comme pour tout n, kfn −
f k∞ = 1, nous obtenons une contradiction.
Bien sûr le théorème d’Ascoli n’est pas mis en défaut, car toutes les
hypothèses sont vérifiées sauf E = [0, +∞[ qui n’est pas compact.
Correction 2380. 1. k est continue sur le compact [a, b] × [a, b] donc est
uniformément continue. Écrivons cette continuité uniforme dans le cas
particulier où les secondes coordonnées sont égales :
∀ε0 > 0 ∃η > 0 ∀x, y, t ∈ [a, b] |x−y| < η ⇒ |k(x, t)−k(y, t)| < ε0 .

705
2. Comme (fn ) est bornée il existe M > 0 tel que pour tout n ∈ N,
kfn k∞ ≤ M . Fixons x ∈ [a, b]. Soit ε > 0, posons ε0 = M (b−a)
ε
, par
l’uniforme continuité de k, on obtient un η > 0 avec pour |x − y| < η,
|k(x, t) − k(y, t)| < ε0 = M (b−a)
ε
.
Donc pour |x − y| < η,
Z b
|Kfn (x) − Kfn (y)| ≤ |k(x, t) − k(y, t)|kfn k∞ dt
a
Z b
≤M |k(x, t) − k(y, t)|dt
a
Z b
ε
≤M dt
a M (b − a)
≤ε

Ce qui est l’équicontinuité de (Kfn ) en x. Comme ceci est valable


quelque soit x ∈ [a, b] alors (Kfn ) est équicontinue.
Rb
3. Notons H = (Kfn )n . Alors pour x donné H(x) est borné car | a k(x, t)fn (t)dt| ≤
Rb
M a |k(x, t)|dt est bornée indépendamment de n ∈ N. Donc H(x) est
un fermé borné de R donc un compact.
Nous avons toutes les hypothèses pour appliquer le théorème d’Ascoli,
donc H = (Kfn )n est relativement compact. Donc de la suite (Kfn ) on
peut extraire une sous-suite convergente. (Attention la limite de cette
sous-suite est dans H ⊂ X et pas nécessairement dans H.)

Correction 2381. 1. V A remplace la ligne i par sa somme avec la ligne


j multipliée par λ.
AV remplace la colonne j par sa somme avec la colonne i multipliée
par λ.
2. Vij (λ)Vkj ) = I + λEij + λ0 Ekj
3. Il suffit de montrer que (I + li eTi )(I − li eTi ) = I.
4. L(li ) = Vi+1,i (li+1,i ) · · · Vn,i (ln,i )
5. L−1 = L(−ln−1 )L(−ln−2 ) · · · L(−l1 ) 6= I − l1 eT1 − · · · − ln−1 eTn−1
6. (a) algorithme en utilisant l’expression de L−1
Pour i = 1 à n − 1
calcul de L(−li )b
Pour j = i + 1 à n

706
bj ← bj − lji bi
(b) algorithme en résolvant le système triangulaire
x 1 = b1
Pour i = 2 à n
xi = bi − i−1
P
j=1 lij xj
conclusion : le nombre de calculs et l’espace mémoire utilisés sont les
mêmes.

Correction 2382. Pour démontrer l’égalité il suffit de multiplier le membre


de droite par 5A + U BV ) et montrer que l’on obtient l’identité.
Domaine de validité :A ∈ Mn×n inversible, U ∈ Mn×p , B ∈ Mp×q , V ∈
Mq×n , I + BV A−1 U inversible.
1. On obtient la formule de Shermann-Morrisson :
β
(A + βuv T )−1 = A−1 − A−1 uv T A−1
1 + βv T A−1 u
qui permet le calcul de l’inverse d’une matrice qui apparait comme
perturbation de rang 1 d’une matrice dont on connait l’inverse.
2.
x = −yA−1 u
   
X (A + uv T )x + yu = 0
B =0⇔ ⇔
y vT x = 0 v T x = −yv T A−1 u = 0

ce qui donne x = 0, y = 0 et donc B est inversible.


3. En appliquant la formule générale on obtient
 −1
A − A−1 uv T A−1 A−1 u

−1
B =
v T A−1 0

4. En appliquant la même formule on obtient


 −1
P + P −1 Q∆−1 RP −1 −P −1 Q∆−1

−1
D =
−∆−1 RP −1 ∆−1

avec ∆ = S − RP −1 Q.
5. Calcul récursif de l’inverse : on dispose de A−1
n−1 de taille (n−1)×(n−1)
et on veut calculer l’inverse de
 
An−1 v
An = avec u, v ∈ Rn−1 , s ∈ R
uT s

707
en utilisant la formule précédente on obtient
 −1
An−1 + 1δ A−1 T −1 −1 v

−1 n−1 vu An−1 −An−1 δ
An =
−uT A−1
n−1 /δ
1
δ

avec δ = s − uT A−1n−1 v.
et on en déduit facilement l’algorithme.

Correction 2383. 1. kAk22 = ρ(A∗ A) rayon spectral de la matrice A∗ A.


D’un autre cotê on a :
n
≥ ρ(A∗ A)
X 
2 ∗ ∗
kAkF = tr(A A) = λi (A A)
≤ nρ(A∗ A)
i=1

où tr est la trace de la matrice et λi ses valeurs propres.


2.
!1/2
X √
kAk2 ≤ kAkF = |aij |2 ≤ (mn max |aij |2 )1/2 = mn max |aij |
i,j i,j
i,j

Soit x tel que : si max |aij | = |ai0 j0 | alors on pose x = ej0 , kxk2 = 1.
Alors
kAxk22 = ni=1 |ai,j0 |2 ≥ max |aij |2 ⇒ supkAxk22 ≥ max |aij |2
P

3. On rappelle que kAk∞ = nj=1 |ai0 j | pour un certain i0 . Alors


P
P 2
kAk22 ≤ kAk2F = m
P Pn 2
Pn 2 n
i=1 j=1 |a ij | ≤ m×max i j=1 |aij | ≤ m max j=1 |a ij | =
mkAk∞
Choisissons maintenant x = (xi ) avec xi =signe(ai0 i ). Alors
n
X n
X
ai0 j xj = |ai0 j | = kAk∞
j=1 j=1

m n
!2
√ X X kAxk2 kAk∞
kxk2 = n ⇒ kAxk22 = aij xj ≥ kAk2∞ ⇒ ≥ √
i=1 j=1
kxk2 n

ce qui implique kAk2 ≥ kAk∞ / n
4. Même démonstration que précédemment ou alors constater que kAk1 =
kAT k∞ .

708
Pm Pn
5. kEk2F = 2 2
u2i vj2 = kuk22 kvk22
P
i,j ui vj i=1 j=1

n
! n
!
X X
kEk∞ = max |ui vj | = max |ui | |vj | = kvk1 kuk∞
i i
j=1 j=1

Pm  Pn 2 Pm
kExk22 = i=1 ui j=1 vj xj = i=1 u2i × (x, x)2 = kuk22 (x, v)2

kExk2 (x, v) kExk2


= kuk2 ⇒ supx = kvk2 kuk2
kxk2 kxk2 kxk2
Correction 2384. ρ(A) < 1 ⇒ 1 n’est pas valeur propre de A ⇒ 0 n’est
pas valeur propre de I − A ⇒ I − A inversible

(I − A)Ck = (I − A)(I + A + · · · + Ak ) = I − Ak+1

Ck = (I − A)−1 (I − Ak+1 ) ⇒ (I − A)−1 − Ck = (I − A)−1 Ak+1 et conc

k(I − A)−1 − Ck k ≤ k(I − A)−1 kkAk+1 k ≤ k(I − A)−1 kkAkk+1

Comme kAk < 1 pour au moins une norme subordonnée on obtient finale-
ment
lim k(I − A)−1 − Ck k = 0
k→∞

Correction 2385. AB = I − X ⇒ B −1 A−1 = (I − X)−1 ⇒ A−1 = B(I −


X)−1 = B(I + X + X 2 + · · · )

kBXk
kA−1 −Bk ≤ kBXkkI +X +· · · k ≤ kBXk(1+kXk+kXk2 +· · · ) ≤ .
1 − kXk

pour kXk < 1

Correction 2387. 4.On calcule


 
T 6 2
A A=
2 3

et ses valeurs propres


 
6−λ 2
det = 0 ⇔ λ1 = 7 = µ21 , λ2 = 2 = µ22
2 3−λ

709
On calcule ensuite les vecteurs propres associés à ces valeurs propres
    
6 2 x1 x1

2 3 x2 x2

et la matrice V est la matrice dont les colonnes sont


√ √ √ √
v1 = (2/ 5, 1/ 5)T , v2 = (1/ 5, −2/ 5)T

les colonnes de U sont alors données par


√ √ √ √
u1 = Av1 /µ1 = 1/( 7 5)(3, 5, −1)T , u2 = Av2 /µ2 = 1/( 2 5)(−1, 0, −3)T

quant à u3 il est choisi orthogonal à u1 et u2 et de norme 1.


Correction 2388. 1. Σ† Σei = ei , i = 1, · · · , r c’est l’application identité
2. AA† = U ΣV ∗ V Σ† U = U ΣΣ† U ∗ = I
On a donc obtenu une généralisation de l’inverse.
3. U ∗ m ∗ m †
P
i=1 εi ui avec{ε1 , · · · , εm } base canonique de R . Comme Σ εi = 0
pour r + 1 ≤ i ≤ m on a
r
X r
X r
X

ΣU = ∗
µ−1 ∗
i ei ui

⇒A =VΣ U = † ∗
µ−1
i (V ei )u∗i = µ−1 ∗
i v i ui
i=1 i=1 i=1

4. On a r r r
X X X
AA† = µi ui vi∗ µ−1 ∗
j v j uj = µj µ−1 ∗
j uj uj
i=1 j=1 j=1

Comme Im(A) =span{u1 , · · · , ur } le résultat suit.


5. soit y ∈ ImA∗ ⇔ u = ri=1 xi vi . Alors
P

r
X r
X
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗
A A = V Σ U U ΣV = V Σ ΣV = µ2i vi vi∗ ∗
⇒ A Ay = µ2i xi vi
i=1 i=1

et finalement r r
X X
−2 ∗ ∗
( µi vi vi )(A Ay) = xi vi
i=1 i=1

Correction 2389. 1. kAk2 = kU ΣV ∗ k2 = kΣk2 = max |σj | = σ1


2. kAk2F =tr(A∗ A) =tr(U ∗ A∗ AU ) = kAU k2F =tr(A∗ U ∗ U A) = kU Ak2F et
donc q

kAkF = kU ΣV kF = kΣkF = σ12 + · · · + σr2

710
3. A∗ A = (V Σ∗ U ∗ )(U ΣV ∗ ) = V (Σ∗ Σ)V ∗ et donc A∗ A est semblable à
Σ∗ Σ, les deux matrices ont donc les mêmes valeurs propres. Les valeurs
propres de Σ∗ Σ sont σ12 , · · · , σr2 plus n − r valeurs propres nulles si
n > r.
4. | det A| = | det(U ΣV ∗ )| = | det U | det |Σ|| det V ∗ | = | det Σ| = ri=1 σi
Q

5. Une matrice hermitienne étant diagonalisable a une base orthonormale


de vecteurs propres

A = QΛQ∗ = Q|Λ|sign(Λ)Q∗

or U =sign(Λ)Q∗ est une matrice unitaire : U ∗ U = Qsign(Λ)sign(Λ)Q∗ =


QQ∗ = I. Donc Q|Λ|U est une décomposition en valeurs singulières de
A, les valeurs singulières étant |λ1 |, · · · , |λn |.
Correction 2390. 1. kAk22 = ρ(A∗ A) = maxi λi (A∗ A) = µ21 (A) la plus
grande valeur singulière de A
kA−1 k22 = ρ(A−1 (A−1 )∗ ) = maxi λi ((A∗ A)−1 = µn (A)
1
2 avec µn (A) la

plus petite valeur singulière de A. Donc

cond2 (A) = kAk2 kA−1 k2 = µn (A)/µ1 (A)

2. Si A est normale alors kAk2 = ρ(A) rayon spectral. Donc

A−1 = U D−1 U ∗ ⇒ (A−1 )∗ A−1 = U (D−1 )∗ D−1 U ∗ ⇒ ρ((A−1 )∗ A−1 ) = 1/ min |λi (A)|2
i

cond2 (A) = max |λi (A)|/ min |λi (A)|


3. cond2 (QA) = kQAk2 kA−1 Q∗ k2 = kAk2 kA−1 k2 =cond2 (A).
Correction 2392. B = A + δA = A(I + A−1 δA) matrice inversible si
kA−1 δAk < 1
B −1 − A−1 = A−1 (A − B)B −1 ⇒ kB −1 − A−1 k ≤ kA−1 kkA − BkkB −1 k ⇒
kB −1 − A−1 k kδAk
−1
≤ kA−1 kkA − Bk = kA−1 kkδAk = cond(A)
kB k kAk
Correction 2393. 1. A la k-ème étape de l’élimination de Gauss, l’élément
k+1
aij est donné par

akkj akik
ak+1
ij = akij − k k + 1 ≤ i, j ≤ n
akk
et on remarque immédiatement par récurrence que toutes les matrices
Ãk sont symétriques. On a

711
(k)
(Ãk+1 v 0 , v 0 ) = ni=k+1 vi ( nj=k+1 aij vj ) − a1k ( ni=k+1 akik vi )2
P P P
P kk
(Ãk v, v) = ni=k+1 vi ( nj=k+1 akij vj ) + ni=k+1 (akik + akki )vi vk + akkk vk2
P P

Par symétrie akik = akki et donc


(Ãk v, v) = (Ãk+1 v 0 , v 0 ) + a1k [( ni=k+1 akik vi )2 + 2vk ni=k+1 akik vi akkk +
P P
kk
(akkk )2 vk2 ] =
n
0 0 1 k
X
(Ãk+1 v , v ) + k [ak k vk + akik vi ]2
akk i=k+1

2. Faisons un raisonnement par récurrence


– Ã1 est symétrique définie positive ;
– Par hypothèse supposons que Ãk est définie positive ;
– Supposons par absurde que Ãk+1 ne soit pas définie positive : alors
∃v 0 6= 0 : (Ãk+1 v 0 , v 0 ) ≤ 0. On définit le vecteur v ∈ Rn−k+1 par :
– vi = vi0 , k + 1 ≤ i ≤ n P
– vk est solution de akkk + ni=k+1 akik vi = 0
Alors (Ãk v, v) = 0 et v 6= 0 ; donc Ãk n’est pas définie positive, ce
qui contredit l’hypothèse de récurrence.
3. Première inégalité : en utilisant la relation d’élimination on obtient :
2
|akki |
ak+1
ii = a k
ii − a2kk
– une matrice définie positive a tous ses éléments diagonaux stricte-
ment positifs, donc ak+1 ii >0
k 2 k 2
– aki / akk ≥ 0, k + 1 ≤ i ≤ n

donc ak+1ii ≤ akii , k + 1 ≥ i
Deuxième
k inégalité : supposons qu’il existe un élément akij , i < J tel
que aij ≥ maxk≤l≤n akll . On considère le vecteur v 6= 0 défini par

vi = 1, vj = −sign(akij ), vl = 0 l 6= i, j

Alors
(Ãk v, v) = (akii − akij ) − ( akij − akjj ) ≤ 0
ce qui est impossible. Donc

max akij = max akii
1≤i,j≤n 1≤i≤n

Correction 2395. Montrons par récurrence que An = U est une matrice


bande.
A1 = A, Ak+1 = Lk Ak = Lk Lk−1 · · · L1 A, k = 1, · · · , n − 1.

712
Supposons que Ak est une matrice bande i.e., akij = 0 pour |i − j| ≥ p et
montrons que Ak+1 est une matrice bande.

k+1
akik akkj
aij = akij −
akkk
Soit |i − j| ≥ p ⇔ |(i − k) − (j − k)| ≥ p. On considère deux cas :
– k + 1 ≤ i ≤ n et k ≤ j ≤ n. Alors i − k ≥ p ou j − k ≥ p ⇒ akik akkj = 0 ⇒
ak+1
ij = akij = 0
– i ≤ k ou j ≤ k − 1 alors ak+1
ij = akij = 0
donc Ak+1 est une matrice bande et U est une matrice bande. On a A = LU
et la matrice triangulaire inférieure L a pour éléments lij = ajij /ajjj , j ≤
i ≤ n. Toutes les matrices Aj étant des matrices bandes on a ajij = 0 pour
i − j ≥ p ⇒ lij = 0 pour i − j ≥ p.
Correction 2396. Soit LU la factorisation LU p de A. On va intercaler dans
cette factorisation la matrice réelle Λ =diag( |uii |).
A = (LΛ)(Λ−1 U ) = BC. La symétrie de A entraine BC = C T B T . On a
C(B T )−1 matrice triangulaire supérieure, B −1 C T matrice triangulaire inférieure
et C(B T )−1 = B −1 C T et donc
C(B T )−1 = B −1 C = diag(sign(uii ) = S ⇒ C(B T )−1 S −1 = I = S −1 B −1 C T ⇔
C T = BS = B̃. Donc A peut être mise sous la forme
A = B B̃ T avec B̃ = BS
i.e. la i-ème colonne de B̃ est égale à la i-ème colonne de B affectée du signe
de uii
Application numérique :
 
1 2 1 1
 −1 2 1 
B̃ =  .
 −1 −1 
1
Correction 2399.
 
α uT
A = A1 = , B1 = (bij )n−1
i,j=1
v B1
AT étant à diagonale strictement dominante on a :
n−1
X X
|α| > |vi |, |ui | + |bji | < |bii |
i=1 j6=i

Il suffit de montrer que

713
P
– la première colonne de L vérifie |l11 | > i6=1 |li1 |
– B2 est telle que
 
α uT 1
A2 = , C = B2 = B1 − vuT
0 B2 α

vérifie |cii | > j6=i |cji | avec Cij = Bij − α1 vi uj et itérer.


P
Pn Pn−1 |vi |
– première colonne de
L : l i1 = v
i /α ⇒ i=2 |li1 | = i=1 α < 1
1 1
P P P P
– i6=j |cij | = i6=j bij − α vi wj ≤ i6=j |bij | + |α| |wj | i6=j |vi |


1 1
≤ |bjj | − |uj | + |uj |(|α| − |vj |) ≤ bjj − uj vj = |cjj |
|α| α

donc B2T est de diagonale strictement dominante. La démonstration se finit


par récurrence.

Correction 2400. 1. Soit P l’opérateur de projection dans le sous-espace


U de dimension 1 généré par v. Alors Q = I − P est l’opérateur de
projection sur l’hyperplan U ⊥ orthogonal à U . On a déjà vu que P w =
vv T w ∀w, et donc Qw = w − vv T w. On obtient
P (H(v)w) = P (w( 2v T w)v) = (v T w)v − 2v T wvv T v = −(v T w)v = −P w
Q(H(v)w) = H(v)w − P (H(v)w) = w − 2vv T w + v T wv = w − v T wv =
Qw.
La matrice H(v) représente donc une symétrie par rapport à l’hyper-
plan U ⊥ . On conclut que les vecteurs de U ⊥ sont invariants par H(v).
V (v)w = w ∀w ∈ U ⊥ , dimU ⊥ = n − 1 ⇒ λ = 1 est valeur propre
de H(v) avec multiplicité n − 1.
H(v)v = −v ∓ λ = −1 est valeur propre de multiplicité 1. Donc
n
Y
det H(v) = λi (H(v)) = −1
i=1

2. On sait qu’il exite des matrices de Householder H1 , H1 , . . . , Hn−1 telles


que Hn−1 · · · H1 A = An matrice triangulaire supérieure. Comme A est
orthogonale on conclut que An est orthogonale. Mais une matrice trian-
gulaire supérieure orthogonale est forcément diagonale ⇒ An =diag(±1).
On peut s’arranger pour que (An )ii > 0 i = 1, . . . , n − 1. Donc soit
An = I soit An =diag(1, 1, . . . , 1, −1) = H(en ) et finalement la matrice
orthogonale A s’écrit

A = H1 · · · Hn−1 H(en )

714
Pk
Correction 2401. 1. Pour k = 1, · · · , n ak = i=1 rik qi avec rik =
qiT ak par orthonormalité des qi .
2. Découle immédiatement de la question précédente.
3. Algorithme de Gram-Schmidt :
Pour k = 1, · · · , n faire
rik = qiT ak pour i = 1, · · · , k − 1
zk = ak − k−1
P
i=1 rik qi
T 1/2
rkk = (zk zk )
qk = zk /rkk
4. (a)
 
  0 · · · 0 rkk ··· ··· rkn
n rkT  0 ··· 0 0 rk+1,k+1 · · · rk+1,n 
qi riT = [qk · · · qn ]  ...  = qk · · · qn ] 
X    
.. .. .. .. .. .. .. 
. . . . . . .
rnT
i=k
 
0 ··· ··· 0 rnn
 
rkk
(k)
 0 
A ek = z = [qk · · · qn ]   = rkk qk ⇒ rkk = kzk2 , qk = z/rkk
 
..
 . 
0
(b)  
rkT
qkT A(k) = [qkT z, qkT B] = [1, 0, · · · , 0]  ...  = rkT
 
rnT
et donc
[rk,k+1 , · · · , rkn ] = qkT B
(c)
n
X
(k+1)
[0, · · · , 0, A ]= qi riT = [0, · · · , 0, A(k) ]−qk rkT = [0, · · · , 0, A(k) −qk (rkk , · · · , rkn )
i=k+1

[0, · · · , 0, z−qk rkk , B−qk (rk,k+1 , · · · , rkn )] ⇒ A(k+1) = B−qk (rk,k+1 , · · · , rkn )
(d) Données : A ∈ Rm×n , rank(A) = n
On calcule la factorisation A = Q1 R1 , Q1 ∈ Rm×n orthonormale,
R1 ∈ Rn×n triangulaire supérieure. Le calcul de Q1 se fait sur
place.

715
Pour k = 1, · · · , n
2 1/2
rkk = ( m
P
i=1 aik )
pour i = 1, · · · , m
aik ← aik /rkk
pour j = k + 1, · · · , n
rkj ← m
P
i=1 aik aij
pour i = 1, · · · , m
aij ← aij − aik rkj
(e) complexité : mn2 flops.

Correction 2402. 1. Gp,q (c, s) = I + (c − 1)ep eTp + seq eTp − seq eTq + (c −
T
1)ep eq avec ei les vecteurs de la base canonique.
2. On montre que eTi GT Gej = δij ∀i, j = 1, · · · , n et donc GT G = I
ce qui permet de conclure que G est inversible d’inverse GT et donc
orthogonale.
3. eTi GA = eTi A = aTi pour i 6= p, q
eTp GA = caTp − saTq , eTq GA = saTp + caTq , et donc G change seulement
les lignes p et q
4. On pose α = apj et β = aqj . On a donc à résoudre dans le premier cas
le système
  p
cα − sβ = 0 c = ±β/ pα2 + β 2

c 2 + s2 = 1 s = ±α/ α2 + β 2

ce qui nous donne deux matrices G. Pour le deuxième cas et en procédant


de la même façon on obtient
 p
c = ±α/pα2 + β 2
s = ∓β/ α2 + β 2

Correction 2405. Méthode de Givens rapide


√ √
1. M M T =diag(d1 , · · · , dm ) = ∆2 avec ∆ =diag( d1 , · · · , dm )
∆−1 M M T ∆−1 = (∆−1 M )(∆−1 M )T = I ⇒ ∆−1 M est une matrice
orthogonale
A = M −1 S = (M −1 Delta∆−1 S = (∆−1 M )−1 (∆−1 S) = (∆−1 M )T (∆−1 S) =
(M T ∆−1 )(∆−1 S)
Comme ∆−1 S est triangulaire supérieure ona A = QR avec Q =
M T ∆−1 , R = ∆−1 S

716
2. (a)
   
β1 x1 + x2 d2 + β12 d1 d1 β1 + d2 α1
M1 x = , M1 DM1T =
x1 + α1 x2 d1 β1 + d2 α1 d1 + α12 d2

Alors
– x1 + α1 x2 = 0 ⇔ α1 = −x1 /x2
– d1 β1 + d2 (−x1 /x2 ) = 0 ⇔ β1 = −α1 d2 /d1 = x1 d2 /(x2 d1 )
Pour le choix précédent on veut déterminer γ1 tel que
x2 (1 + γ1 ) = β1 x1 + x2 = x2 (β1 x1 /x2 + 1) ⇒ γ1 = (d2 /d1 )(x1 /x2 )2
c’est-à-dire
γ1 = −α1 β1
pour cette valeur on a
d2 + β12 d1 = d2 (1 + α12 d2 /d1 ) = d2 (1 + γ1 ) d1 + α12 d2 = d1 (1 +
α12 d2 /d1 ) = d2 (1 + γ1 )
(b) le même type de calcul nous donne

β2 = −x2 /x1 , α2 = −(d1 /d2 )β2 , γ2 = −α2 β2 = (d1 /d2 )(x2 /x1 )2

(c) on remarque que γ1 γ2 = 1 et donc soit γ1 ≤ 1 , soit γ2 ≤ 1


3.      
mpp mpq β1 1 1 α2
= ou
mqp mqq 1 α1 β2 1
avec les αi , βi définis comme précédemment.
4. algorithme
di = 1 pour i = 1, · · · , m
Pour p = 1, · · · , min{n, m − 1}
Pour q = p + 1, · · · , m
si aqp 6= 0 alors
α = −app /aqp , β = −αdq /dp , γ = −αβ
si γ≤ 1 alors    
app · · · apn β 1 app · · · apn

aqp · · · aqn 1 α aqp · · · aqn
échanger dp et dq
dp ← (1 + γdp )
dq ← (1 + γdq )
sinon
échanger α et β

717
α = 1/α , β = 1/β , γ = 1/γ
    
app · · · apn 1 α app · · · apn

aqp · · · aqn β 1 aqp · · · aqn
dp ← (1 + γdp )
dq ← (1 + γdq )
le coût de cet algorithme est de n2 (m − n/3) flops.
 
S1
5. (a) on a M A = R = avec S1 triangulaire supérieure et
0
M M T = D =diag(d1 , · · · , dn ). Donc la matrice D−1/2 M est une
matrice orthogonale

   2
−1/2 −1/2
−1/2 S 1

kAx−bk22 = kD M Ax−D M bk22 D
= x − Mb
=
0 2
    2   2
−1/2 S 1 c −1/2 S1 x − c
=
D x− =
D

0 d
2
d
2
La solution est obtenue en résolvant le système triangulaire supérieure
S1 x = c de taille n × n.
(b) – mise à jour de b pour le calcul de M b en même temps que la
mise à jour de A
pour p = 1, · · · , min{n, m − 1}
pour
 q=  p +1, · · · , mfaire
 
bp β 1 bp
← ou
 bq   1 α   bq 
bp 1 α bp

bq β 1 bq
– résolution du système triangulaire sup. S1 x = c
xn ← bn /ann
Pour i = n − 1, P· · · , 1 faire
xi ← (bi − nj=i+1 aij xj )
6. Application numérique :

 
8 16 24
1 
M= 40 10 −20  , D = diag(14/9, 175/48, 75/32)
24
15 −30 15
 
14/3 32/3 50/3
M [A, b] =  0 15/4 15/2  , xls = (−1, 2)T
0 0 0

718
7. on a

M D−2 M T = D̃ ⇔ (D̃−1/2 M D−1 )(D̃−1/2 M D−1 )T = I

donc (D̃−1/2 M D−1 ) est une matrice orthogonale et on obtient

kD(Ax − b)k2 = kD̃−1/2 M D−1 D(Ax − b)k2 = kD̃−1/2 (M Ax − M b)k2 =


 
−1/2 Sx − c
= D̃

e
2

Donc le min est atteint pour Sx = c avec M b = (C, e)T


La modification dans l’algorithme précédent consiste à initialiser la
matrice diagonale D avec D−2 (au lieu de l’identité).
Correction 2407. 1. Pour le membre de gauche on obtient

(x, Ax)−(y, Ay) = (x, AM −1 M x)+(M −1 Ax, Ax)−(M −1 Ax, AM −1 Ax)

Pour le membre de droite on obtient y = Bx = x − M −1 Ax ⇒ x − y =


M −1 Ax et donc

(x − y, (M + M ∗ − A)(x − y)) = (M −1 Ax, (M + M ∗ − A)M −1 Ax) =

(M −1 Ax, Ax) + (M −1 Ax, M ∗ M −1 Ax) − (M −1 Ax, AM −1 Ax)


Mais

(M −1 Ax, M ∗ M −1 Ax) = (x, (M −1 A)∗ M ∗ M −1 Ax) = (x, AM −1 Ax)

ce qui fini la démonstration.


2. y = Bx = λx ⇒ x − y = (1 − λ)x. En utilisant l’égalité précédente
(x, Ax) − (y, Ay) = (x, Ax) − (λx, A(λx)) = (1 − |λ|2 )(x, Ax)
(x − y, (M + M ∗ − A)(x − y)) = ((1 − λ)x, (M + M ∗ − A)((1 − λ)x)) =
|1 − λ|2 (x, (M + M ∗ − A)x)
et donc

(1 − |λ|2 )(x, Ax) = |1 − λ|2 (x, (M + M ∗ − A)x)

λ ne peut pas être = 1 car sinon y = Bx = x ⇔ x − M −1 Ax = x ⇔


M −1 Ax = 0 ⇔ x = 0. Donc λ 6= 1, M + M ∗ − A définie positive,
|1 − λ|2 > 0, A définie positive impliquent que 1 − |λ|2 > 0 ⇔ |λ| < 1.
Donc ρ(B) < 1 et la méthode itérative converge.

719
3. Démonstration par absurde. Supposons que ce n’est pas vrai : ∃x0 6=
0 α0 = (x0 , Ax0 ) ≤ 0. Alors la suite xn = Bxn−1 = B n x0 tend vers 0
et lim αn = lim(xn , Axn ) = 0
On utilise maintenant la relation de la question 1 avec x = xn−1 et
y = Bxn−1 = xn et on obtient

αn−1 − αn = (xn−1 − xn , (M + M ∗ − A)(xn−1 − xn ) > 0

si xn−1 − xn 6= 0 (ce qui est vrai car sinon xn−1 = xn = Bxn−1 et B a


une valeur propre = 1)
Donc (αn−1 − αn ) est une suite strictement décroissante convergeant
vers 0 avec α0 < 0. Ceci est impossible et donc A est définie positive
4. Soit A = D − E − F la décomposition usuelle de A. Comme A est
hermitienne, D = D∗ et F = E ∗ . Pour la méthode de relaxation on a
M = D/w − E et donc
2−w
M ∗ + M − A = D/w − F + D/w − E − D + E + F = D
w
qui est hermitienne. Pour 0 < w < 2, M ∗ + M − A est définie posi-
tive, alors des deux questions précédentes on conclut que la méthode
converge ssi A est définie positive.
Correction 2408. 1. On a x2k+1 = (I − E)−1 E ∗ x2k + (I − E)−1 b et donc

x2k+2 = (I−E ∗ )−1 E(I−E)−1 E ∗ x2k +(I−E ∗ )−1 E(I−E)−1 b+(I−E ∗ )−1 b

Mais E(I − E)−1 = (I − E)−1 E et alors

x2k+2 = (I−E ∗ )−1 (I−E)−1 EE ∗ x2k +(I−E ∗ )−1 (I−E)−1 (E+I−E)b = M −1 N x2k +M −1 b

avec

M = (I − E)(I − E ∗ ), N = EE ∗ , M − N = I − E − E∗ = A

2. M ∗ + N = I − E − E ∗ + 2EE ∗ et donc
v ∗ (M ∗ + N )v = kvk22 − v ∗ Ev − v ∗ E ∗ v + 2v ∗ EE ∗ v = kE ∗ vk22 + (kvk22 +
kE ∗ vk22 − 2Re(v, E ∗ v)) On a l’inégalité

−2kvkkE ∗ vk ≤ −2|(v, E ∗ v)| ≤ −2|Re(v, E ∗ v)|

et donc

(kvk2 − kE ∗ vk2 )2 ≤ kvk22 + kE ∗ vk22 − 2Re(v, E ∗ v) ⇒

720
v ∗ (M ∗ + N )v ≥ kE ∗ vk22 + (kvk − kE ∗ vk2 )2 implique que
v ∗ (M ∗ + N )b = 0 ⇔ kE ∗ vk2 = 0 et kvk2 = kE ∗ vk2 ⇔ kvk2 = 0
Donc M ∗ + N est définie positive et en appliquant un résultat d’un
exercice précédent on conclut que la méthode converge ssi A est définie
positive.
Correction 2409. 1. C’est facile à voir que si (xk ) converge vers x∗ et
(yk ) converge vers y ∗ , alors x∗ et y ∗ sont solution des systèmes (I −
BA)x∗ = Bb + a et (I − AB)y ∗ = Aa + b. On a :

xk+1 = B(Axk−1 + b) + a = BAxk−1 + Bb + a
yk+1 = A(Byk−1 + a) + b = AByk−1 + Aa + b
et donc (xk ) converge ssi ρ(BA) < 1 et (yk ) converge ssi ρ(AB) < 1.
   
0 B a
2. zk+1 = Czk + c avec C = ,c =
A 0 b
3. Soit λ valeur propre non nulle de C et z = (x, y)T vecteur propre associé

By = λx
Cz = λz ⇔ ⇒ ABy = λAx = λ2 y ⇒
Ax = λy
λ2 est valeur propre de AB.
Soit maintenant α valeur propre de AB ⇔ ∃u 6= 0 : ABu = αu. On
pose β 2 = α et x = Bu, y = βu
       
x βBu βBu x
C = = =β
y ABu β 2u y
et donc ρ2 (C) = ρ(AB)
   
0 B a
4. D = , d = . La démonstration de ρ(D) =
0 AB Aa + b
ρ(AB) se fait comme dans la question précédente.
k
5. (a) ek = M k e0 ⇒ ke k
ke0 k
≤ kM k k ≤ ε. Il suffit donc d’avoir kM k k1/k ≤
log ε
ε1/k ⇒ log(kM k k1/k ) ≤ k1 log ε c’est- à dire k ≥ log(kM k k1/k ) Mais
k 1/k
comme ρ(M ) ≤ kM k on obtient finalement
k ≥ − log ε/R(M )
p
(b) nous avons ρ2 (C) = ρ(AB) ⇒ ρ(C) = ρ(AB) et ρ(D) = ρ(AB)
. Donc ρ(D) < ρ(C) ⇒ R(D) > R(C). Donc on atteint la même
réduction d’erreur avec un plus petit nombre d’itérations de la
méthode 2)

721
Correction 2410. 1.
2. Itération de Gauss-Seidel : (D − E)Xn+1 = F Xn + b avec
   
3 0 1
 1 2   0 1 
   
D−E = 0 2 3

 , −F = 
  0 1 

 0 0 1 4   0 3 
0 0 0 1 1 0

3. en = Xn − X ∗ , , Xn+1 = (D − E)−1 F Xn + (D − E)−1 b, X ∗ =


(D − E)−1 F X ∗ + (D − E)−1 b ⇒ en+1 = (D − E)−1 F en
On obtient alors (D−E)en+1 = (D−E)−1 F en et si on écrit composante
à composante on obtient
3e1n+1 = −e2n ⇒ |e1n+1 | ≤ 13 ken k∞
e1n+1 + 2e2n+1 = −e3n ⇒ |e2n+1 | ≤ 61 ken k∞ + 21 ken k∞ = 32 ken k∞
2e2n+1 + 3e3n+1 = −e4n ⇒ |e3n+1 | ≤ 23 23 ken k∞ + 13 ken k∞ = 97 ken k∞
en+1 32 + 4e4n+1 = −3e5n ⇒ |e4n+1 | ≤ 14 79 ken k∞ + 34 ken k∞ = 34 16
ken k∞
4 5 5 17
en+1 + en+1 = 0 ⇒ |en+1 | ≤ 18 ken k∞
et donc
17
ken k∞ ≤ ken k∞
18
4.  1 
3
0 0 0 0
 −1 1
0 0 0 
6 2
−1
 1 1 1

(D − E) =  9  −3 3
0 0  ,
 −1 1 1 1
− 12 4 0 
36 12
1 1 1
36
− 12 12 − 14 1

0 13
 
0 0 0
 0 −1 1
0 0 
6 2
−1
 1 1 1

L1 = (D − E) F =  0 9  −2 3
0 

 0 − 1 1 1 3
36 12
− 12 4 
1 1 1
0 36 − 12 12
− 34
et donc kL1 k∞ = max( 31 , 64 , 17 , 32 , 32 ) = 17
18 36 36 18
.
On en déduit donc la convergence de (Xn ) vers X ∗ .

722

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