Vous êtes sur la page 1sur 3

Universite de Dschang University of Dschang

Faculté des Sciences Faculty of Science


Dépt. de Mathématiques-Informatique Dept. of Maths and Comp. Sci

Année académique 2021-2022, Semestre I, Mathématique III


Mesure et Intégration, Travaux Dirigés, No 2,

Exercice 1. Soit (E, A, µ) un espace mesuré et soit (An )n une suite d’éléments de A.

1. Montrer que µ(lim inf An ) ≤ lim inf µ(An ).

2. Montrer que si µ ∪+∞



n=0 < +∞, alors lim sup µ(An ) ≤ µ(lim sup An ).
P
3. On suppose que µ(An ) < +∞. Montrer que µ(lim sup An ) = 0.

Exercice 2. Soit E, A, µ un espace mesuré fini. On définit d : A×A → R+ par d(A, B) =


µ(A∆B).

1. Montrer que

a) d(A, B) = d(B, A);


b) d(A, A) = 0;
c) d(A, C) ≤ d(A, B) + d(B, C).

2. L’application d est donc une pseudo-métrique sur A.

a) Montrer que |µ(A) − µ(B)| ≤ d(A, B);


b) Montrer que si (An )n décroit et tend vers ∅ dans A, alors d(An , ∅) → 0;
c) Montrer que si (An )n décroit et tend vers A dans A, alors d(An , A) → 0.

3. Soit (An )n une suite d’éléments de A.

a) Montrer que lim sup An ∆ lim inf An ⊂ lim sup An ∆An+1 ;


P
b) Montrer que si µ(An ∆An+1 ) < +∞, alors µ (lim sup An \ lim inf An ) = 0;
c) En déduire que si (An )n est de cauchy, alors il existe A ∈ A tel que d(An , A) →
0.

Exercice 3. Soit E un espace topologique et soit µ une mesure sur BE . On pose Rµ =


{B ∈ BE , µ(B) = µ∗ (B)} et S µ = {B ∈ BE , µ(B) = µ∗ (B)}. On dit que la mesure est
intérieurement régulière sur BE si, pour tout B ∈ BE , on a : µ(B) = µ∗ (B) où

µ∗ (B) = sup{µ(F ); F ⊂ B et F fermé de E}

Si pour tout B ∈ BE , on a µ(B) = µ∗ (B) où

µ∗ (B) = sup{µ(G); B ⊂ G et G ouvert de E}

on dit que la mesure µ est extérieurement régulière sur BE .

1
1. Montrer que si µ est finie, alors Rµ est stable pour l’union et l’intersection dénombrable.
De plus, B ∈ Rµ si et seulement si µ(B c ) = µ∗ (B c ).

2. On suppose que tout ouvert de E peut s’ecrire comme réunion dénombrable de fermés
de E. Montrer que si µ est finie alors elle est régulière.
P
3. On suppose que µ = µn , où pour tout n ∈ N, µn est intérieurement régulière sur
BE . Montrer que µ est intérieurement régulière sur BE .

4. Soit E un espace métrisable et soit µ une mesure sur la tribu des Boréliens BE de
E. On suppose qu’il existe une suite (En )n d’ouverts de E telle que E = ∪En et
µ(En ) < +∞, pour tout n ∈ N. Montrer que µ est régulière. En déduire que la
mesure de Lebesgue est régulière sur (R, BR ).
Exercice 4. Soit (E, A, µ) un espace mesuré fini. Soit (fn )n une suite d’applications
(A, BR ) − mesurables positives et finies-µ-p.p.. On se propose de montrer Pqu’il existe une
suite de nombres réels strictements positifs telle que la fonction f = cn fn soit finie
µ-p.p..
P
1. Montrer qu’il existe une suite de nombres positifs an telle que µ(f > an ) < +∞.

2. En posant cn = 2n1an , montrer que la fonction f =


P
cn fn est finie-µ-p.p.
Exercice 5.
I-Soit
S = {A ∈ BR ; A = −A} (1)
1. Montre que S est une tribu (σ-algèbre) sur R.

2. Les applications suivantes sont-elles S-mesurables: f (x) = exp(x), g(x) = x3 et


h(x) = cos(x)?

3. Charactérise les applications de R dans R qui sont mesurables sur S.


II-
1. Construis un espace mesurable (Ω, F) et une fonction f de Ω dans R non mesurable
sur F telle que |f | soit mesurable.

2. ˆ Montre que le sous-ensemble A de P(Z) constitué des éléments A ∈ A de la


forme: ∀n ∈ N∗ 2n ∈ A ssi 2n + 1 ∈ A.
ˆ Montre que ϕ définie sur Z par ϕ(n) = n + 2 bijective, (A, F)- mesurable et
que ϕ−1 n’est pas mesurable.

3. On suppose que Ω est dénombrable. Montre que toute tribu sur Ω est engendrée par
la partition de Ω.
Exercice 6. Soient (Ω, F) et (E, E) deux espaces mesurables. On se donne une famille
quelconque d’applications (fi )i∈I de Ω dans E. On se propose de la munir de la plus petite
des σ-algèbres A telle que ∀i ∈ I fi est (A, E)-mesurable. On la note σ ((fi )i∈I ).
1. Montre que la σ-algèbre engendrée par l’ensemble fi−1 (A), i ∈ I, A ∈ E répond à


la question.

2
2. Soit C (R, R) l’ensemble des fonctions continues de R dans R. Montre que BR =
σ (C (R, R)).

3. Soit Ω = R, E = R, E = BR et f la fonction définie par f (x) = x2 . Caractérise


σ(f ).

4. Soit C, une famille de parties de Ω. Montre que σ(1A , A ∈ C) = σ(C).

5. Soit (G, G) un espace


 mesurable et g : G → Ω une application. Montre que g
est G, σ (fi )i∈I -mesurable si et seulement si pour tout i ∈ I, fi og est (G, E)-
mesurable.

6. On suppose que la famille (fi )i∈I se réduit à un seul élément f .

a. Montre que σ(f ) = f −1 (E).



b. Soit g une application de Ω dans R. Montre que g est σ (fi )i∈I -mesurable si
et seulement s’il existe une fonction borélienne h : R → R telle que g = hof .
c. Soient Ω = R, E = R, E = BR et f la fonction définie par f (x) = x2 . Car-  
actérise les applications qui sont mesurables par rapport aux tribus σ (fi )i∈I , BR .

Vous aimerez peut-être aussi