UY1- Faculté des Sciences-Département de Mathématiques

UE MAT 321: Topologie générale - Feuille no 5

Exercice 1

On considère la topologie O suivante sur E = {a, b, c, d}; O = {∅, E, {a}, {b}, {a, b}, {b, c, d}}. Soit f : (E, O) → (E, O)
définie par: f (a) = f (c) = b; f (b) = d; f (d) = c
1. Montrer que f est continue en d.
2. Montrer que f n’est pas continue en c.

Exercice 2

Montrer que la fonction valeur absolue sur R muni de sa topologie usuelle est continue.
Exercice 3
Soit f : (E, OE ) → (F, OF ) une application.
1. On suppose f non continue. Montrer que si O0 E est une topologie moins fine que OE et O0 F une topologie plus
fine que OF ;f : (E, O0 E ) → (F, O0 F ) n’est non plus continue.
2. On suppose que f est continue. Montrer que f reste continue pour toute topologie plus fine sur E et moins fine
sur F .

Exercice 4

On note Tu la topologie usuelle sur R et T+ la topologie sur R ayant pour base d’ouverts les intervalles de la forme
]a, b] a, b ∈ R, a < b.
Soit f l’application de R vers R définie par:

x : x≤1
f (x) =
x+2 : x>1

1. Représenter f
2. Déterminer f −1 (] − 3, 2[) ainsi que f −1 (]a, b]) (on discutera suivant les valeurs de a, b ∈ R)
3. f : (R, Tu ) → (R, Tu ) est -elle continue?
4. f : (R, T+ ) → (R, T+ ) est -elle continue?
5. f : (R, Tu ) → (R, T+ ) est -elle continue?
6. f : (R, T+ ) → (R, Tu ) est -elle continue?

Exercice 5

On considère sur R les topologies T+ = {]x, +∞[} ∪ {R, ∅} et la topologie usuelle Tu .

1. Montrer que tout voisinage ouvert de x dans (R, T+ ) est de la forme ]y, +∞[ avec y < x et y ∈ R ∪ {−∞}
2. Soit E un espace topologique et f : E → R une application. On dira que f est semi-continue inférieurement (en
abrégé s.c.i) lorsqu’elle est continue quand on munit R de la topologie T+
a) Soit A une partie de E et 1A sa fonction caractéristique. Déterminer (1A )−1 (]x, +∞[). (considérer les cas
x ≥ 1; 0 ≤ x < 1; x < 0)
b) Montrer l’équivalence 1A est s.c.i si et seulement si A est un ouvert de E.
c) Montrer que toute application continue (R, Tu ) → (R, Tu ) est s.c.i, mais que la réciproque est fausse.
d) Montrer que l’on a l’équivalence : f : (R, T+ ) → (R, T+ ) est continue si et seulement si f est croissante et
s.c.i.

Exercice 6

Soient E, F deux espaces topologiques, f : E → F une application et A, B deux parties de E recouvrant E.

On suppose que A et B sont tous les deux fermés ou tous les deux ouverts et munis de leur topologie induite.
1. Montrer que f est continue si et seulement si les restrictions f |A et f |B le sont.
 2. Donner deux contre-exemples pour justifier les hypothèses.
3. Déduire que si g : A → F et h : B → F sont continues avec g(x) = h(x) sur A ∩ B, alors f définie par

g(x) : x ∈ A
f (x) = est continue.
h(x) : x ∈ B

Exercice 7

I On se place dans R muni de la topologie usuelle.

x
1. En utilisant f 7→ f (x) = 1+|x| , montrer que R est homéomorphe à ] − 1, 1[
2. Construire un homéomorphisme entre ] − 1, 1[ et tout intervalle ouvert ]a, b[
3. Que peut-on déduire?
4. Montrer que ]0, 1[ et ]a, +∞[ sont homéomorphes.
5. Montrer que ]a, +∞[ et ] − ∞, b[ sont homéomorphes.

II Montrer que R2 est homéomorphe à sa boule unité ouverte B2 (O, 1) = X ∈ R2 , kXk < 1 où k.k est la distance
euclidienne.
III On considère deux espaces topologiques E et F un homéomorphisme f : E → F . Soit A ⊂ E.
Montrer que E \ A et F \ f (A) sont homéomorphes.

Exercice 8

Soient f : E → F une application continue, et Γ(f ) = {(x, f (x)) x ∈ E} ⊂ E × F son graphe. E × F étant muni de
la topologie produit et Γ(f ) de la topologie induite.
1. Montrer que Γ(f ) est homéomorphe à E.
 
2. Prouver
 que les ensembles G1 = (x, y) ∈ R2 : y = x2 ; G2 = (x, y) ∈ R2 : y = sin x ,
G3 = (x, y) ∈ R2 : −π/2 < x < π/2 et tan y = sin x sont homéomorphes à R.

Exercice 9

On considère
 les sous-ensembles suivants
 de R2 :
P = n(x, y) ∈ R /xy = 1 ; Ho = (x, y) ∈ R2 /y 2 − x2 = 1 ;
2
2
E = (x, y) ∈ R2 / x4 + y 2 = 1 ; S 1 = (x, y) ∈ R2 /x2 + y 2 = 1 .


Montrer que l’on a: P ' H ' R? et E ' S 1 .

Hint: Utiliser les applications suivantes: ϕ(x, y) = (y + x, y − x); Π(x, y) = x; ψ(x, y) = ( x2 , y)
Exercice 10

On considère la cercle unité de R2 , S 1 = (x, y) ∈ R2 /x2 + y 2 = 1 . On munit S 1 de la topologie induite.
Soit N = (0, 1) le pôle Nord.
Soit M un point de S 1 différent de N = (0, 1). On considère la droite passant par le point N = (0, 1) et M . Cette
droite coupe l’axe des abscisses en un point unique P .

Soit φ : S 1 \ {N } → R, (x, y) 7→ abscisse du point P

1. Déterminer φ et montrer que c’est un homéomorphisme.

2. Que peut-on conclure?

Exercice 11

On considère la sphère unité de R3 , S 2 = (x, y, z) ∈ R3 /x2 + y 2 + z 2 = 1 .On munit S 2 de la topologie induite. Soit
N = (0, 0, 1) le pôle Nord et S = (0, 0, −1) le pôle Sud.
1. En utilisant la projection stéréographique, montrer que S 2 \ {N } ∼ R2
2. Montrer que S 2 \ {N, S} ∼ C où C est le cylindre défini par: C = {(x, y, z) ∈ R3 /x2 + y 2 = 1}.(Raisonner comme
dans le cas de la projection stéréographique en considérant une droite passant par l’origine)
3. Déduire que S 2 \ {N } ∼ B2 (O, 1) = boule unité ouverte de R2 et R2 \ {(0, 0)} ∼ C