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Exercice 1.1.3.
Soit E = Rn [X] muni de la norme kP k = sup |P (x)|, on pose ϕa (P ) = P (a) et αn (a) = kϕa k
x∈[−1,1]
(norme subordonnée).
Étudier αn (a) en fonction de n et a (minorer, majorer, calculer).
Exercice 1.1.4. Soit f : R → R∗+ dérivable en 0 et telle que f (0) = 1. On définit la suite
(an ) par a1 > 0 et an+1 = an f (an ).
P
(1) Nature de an ?
1
2 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
Exercice 1.2.2.
(1) On se place dans Mn (R). Quel est l’espace vectoriel engendré par les matrices nilpo-
tentes ?
(2) Trouver A et B telles que AB = 0 et BA 6= 0
(3) Montrer qu’il n’existe pas de norme invariante par similitude (i.e. telle que N(A) =
N(P AP −1) pour tout P inversible)
(4) Montrer que N(A) = |Tr A| est une semi-norme (i.e. une norme telle que N(A) = 0 ;
A = 0)
(5) Trouver toutes les semi-normes invariantes par similitude.
Exercice 1.2.4.
(1) Soient A, B et M trois matrices de Mn (C) telles que AM = MB et Rg(M) = r.
Montrer que A et B ont r valeurs propres communes (comptées avec leur ordre de
multiplicité dans le polynôme caractéristique).
(2) Soient A et B dans Mn (C) telles que AB = BA. On note ΠA le polynôme minimal de
A, ΠB celui de B. Montrer que deg(ΠAB ) 6 deg ΠA . deg ΠB .
(3) Soient A, B des matrices de Mn (C). Que dire des polynômes caractéristiques de AB
et BA ?
Exercice 1.3.2.
(1) Existe-t-il des matrices de GLn (C) distinctes de l’identité semblables à leur carré ?
(2) Même question dans GLn (R).
(3) Trouver toutes les matrices de GL2 (C) semblables à leur carré.
(4) Même question dans GL2 (R).
Exercice 1.4.2.
(1) Soit ϕ ∈ C(R
Z+ , R), montrer que, s’il existe C ∈ R tel que, pour tout t ∈ R+ , on a
t
tϕ(t) 6 C + ϕ(s) ds alors ϕ est bornée.
0
(2) Montrer que si f vérifie l’équation différentielle f ′′ + qf =? alors f est bornée.
2 1 0 1
1 2 1 0
(3) Soit M =
0 1 . . . 1, montrer que M est positive non définie.
1 0 1 2
Exercice 1.4.3.
P 1
Soit a > 0, on pose f (t) = 2 2
.
n∈Z a + (t − 2nπ)
(1) Définition, régularité, parité, périodicité de f .
(2) Calcul des coefficients de Fourier de f .
(3) Si ap désigne le coefficient de Fourier de f , calculer ϕ(a) = aπap .
4 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
Exercice 1.4.4.
∂f ∂f
(1) Soit f : R2 → R, différentiable et vérifiant f (0, 0) = 0 ainsi que
> | |. Montrer
∂y ∂x
que ∀x ∈ R, ∃!y ∈ R, f (x, y) = 0. Si on définit g : x →
7 y, montrer que g est alors
continue et dérivable.
(2) Connaissez-vous des démonstrations du théorème des fonctions implicites? (question
”culturelle”) Comment le prouver avec le même genre de démonstration qu’en (1)?
Exercice 2.1.2.
E = C ∞ (R, C). On pose, pour toute f dans E, fa (x) = f (x + a) et Ff l’espace engendré par
les fa . On note Φ = {f ∈ E, dim(Ff ) < +∞} .
Déterminer Φ. (T’es seul, t’es seul).
Z +∞
x
Exercice 2.1.3. Soit f (x) = eit dt pour x > 1.
0
(1) Étudier la convergence.
(2) Donner un équivalent en +∞.
Exercice 2.1.5. Soit n ∈ N, on pose pour k ∈ [[1, n]] : nk le reste de la division euclidienne
de n par k et pn la probabilité pour que nk > k2 .
(1) Calculer pn .
(2) Calculer lim pn .
n→+∞
(3) Et pour finir : nature de la suite un = n! sin(2πn!e).
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 5
2.2. Mr Henry.
Exercice 2.2.1.
(1) Soit u ∈ L(Kn ) tel que u(e1 ) = 0 et u(ek ) = ek−1 pour k ∈ [[2, n]]. Trouver les sous-
espaces stables par u.
(2) Soif f : R −→ R lipschitzienne. Montrer que f s’écrit comme la différence de deux
fonctions monotones.
(3) Soit f : [0, 1[−→ R uniformément continue. Montrer que f est bornée.
(4) Est-ce que la fonction ln peut s’écrire localement comme un polynôme ?
Exercice 2.2.2.
R π/2
(1) Soit wn = 0 sinn x dx. Étude.
(2) a) Soit P ∈ Q[X]. P irréductible dans Q. Montrer que P n’admet pas de racine
double.
b) Soit P ∈ Q[X] de degré 5 qui admet une racine double. Montrer que P admet une
racine rationnelle. P P
(3) Soit (xn ) positive et (an ) ց 0 telles que. an xn converge. Étude de an nk=1 xk
2.3. Mr Langevin.
Exercice 2.3.1.
Q
n
(1) Soit A ∈ Mn (C). On note C1 , ..., Cn ses colonnes. Montrer que | det A| 6 ||Ci ||.
i=1
(2) Soit un définie par u0 , u1, u2 et un+3 = aun+2 + bun+1 + cun . On suppose a + b + c = 1
et un convergente, trouver sa limite. (On pourra traiter le cas un+2 = aun+1 + bun avec
a + b = 1 et essayer de généraliser).
Exercice 2.3.2. Que dire de f : (A, B, C) ∈ E 3 7→ (α, β, γ) où E est le plan affine euclidien
−→ −→ −→ −−→ −→ −−→
et α = AB.AC, β = BA.BC, γ = CA.CB.
Exercice 2.3.4.
(1) Déterminer 3 nombres α, β, γ tels que f : C → C soit constante où
f (z) = α(z − a)2 + β(z − b)2 + γ(z − c)2 .
Si A, B, C sont trois points alignés du plan, −
→
u un vecteur unitaire de la droite passant
par ces trois points alors montrer que
−−→ −→ −→
MA2 BC + MB 2 CA + MC 2 AB = ±AB.BC.CA.− →
u.
6 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
(2) Soit A ∈ Mn (C), on suppose qu’il existe p1 6= p2 tels que Ap1 = Ap2 . Montrer qu’il
existe p tel que Ap soit diagonalisable.
2.4. Mr Rosso.
Exercice 2.4.2.
X(X−1)···(X−j+1)
Soit ∀j ∈ N, Pj (X) = j!
Exercice 2.4.3.
Soient A = (aij ) et B = (bij ) deux matrices symétriques réelles d’ordre n, on définit la matrice
C de coefficients cij = aij bij .
Montrer que
(1) Si A > 0 et B > 0 alors C > 0.
(2) Si A > 0 et B > 0 alors C > 0.
(3) A > 0 ⇔ (∀B > 0, C > 0).
Exercice 2.4.4.
Soit f ∈ C 3 (Rn , R) telle que f (0) = 0 et f ′ (0) = 0.
Montrer qu’il existe h ∈ C 1 (Rn , Sn ) telle que ∀x ∈ Rn , f (x) = xT h(x)x (Sn désigne l’ensemble
des matrices symétriques réelles).
Exercice 2.4.5.
P
n
(1) Soit σ ∈ R∗+ , (ak ) ∈ RN telle que Sn = ak k −σ converge.
k=1
−σ
P
n
Montrer que n ak → 0.
k=1
(2) Soit J = [[1, n]], z1 , . . . , zn n complexes.
P 1P
Montrer qu’il existe I ⊂ J tel que zi > |zi |.
i∈I 6 i∈J
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 7
2.5. Divers.
Exercice 2.5.1. Soit A une matrice symétrique définie positive, on pose
K(x) = (Ax|x)(A−1 x|x)
et on se propose de déterminer min K(x) et max K(x).
kxk=1 kxk=1
(1) Montrer que si K passe par un extremum en x ∈ S(0, 1) alors il existe λ ∈ R tel que
(Ax|x)A−1 x + (A−1 x|x)Ax = λx.
(2) En déduire que x appartient à la somme d’au plus 2 sous-espaces propres de A.
(3) Conclure.
Exercice 2.5.2.
a(1 + a2 )
(1) Nature de la suite définie par u0 ∈ R et la relation de récurrence un+1 = ,
1 + u2n
a > 0.
(2) Soit f ∈ L(E) où E est un espace vectoriel de dimension finie. Montrer l’équivalence
Ker f = Im f ⇔ (f 2 = 0) et (∃h ∈ L(E) | h ◦ f + f ◦ h = IdE .
3. Spéciales MP* : sujets posés aux Écoles des Mines à l’oral 2006
Exercice 3.1.1.
(1) Considérons l’équation différentielle suivante :
x2
x2 y ′′ + xy ′ − y =
1 − x2
Chercher les solutions D.S.E. (question posée à l’oral : expliciter cette solution)
1 ... 1
(2) Posons A = ... . . . 0. Déterminer son spectre et ses sous-espaces propres.
1 0 1
p q r
(3) Pour trois réels p, q, r, on pose M = r p q . Montrer que M est une matrice de
q r p
rotation ssi r, p, q sont racines du polynôme X 3 + bX 2 + c où b et c sont à déterminer.
(4) Soit (an ) une suite de réels croissante qui tend vers l’infini.
Z +∞ X +∞ X+∞
n −an x (−1)n
Montrer que (−1) e dx = .
0 0 0
an
Exercice 3.1.2.
(1) (10 min de préparation) Soit Pn (X) = X n + X n−1 + ... + X 2 + X − 1 pour n ∈ N.
a) Montrer qu’il existe un unique an > 0 tel que Pn (an ) = 0
b) Trouver la limite l de an .
c) Donner un équivalent de an − l.
(2) (Sans préparation) Montrer que la famille (fα )α∈R est libre, où fα (t) = t eαt .
8 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
Exercice 3.1.3.
(1) Pour n ∈ N, on considère
Z 1
xn (1 − x)
In = dx.
0 1 − xn
P
Étudier la suite (In )n∈N , puis la série In .
n
(2) On pose E = R , où n ∈ N. Soit u ∈ L(E) un projecteur. On considère
Φ : L(E) −→ L(E)
f 7−→ f ◦ u + u ◦ f
Φ est-il diagonalisable ?
Exercice 3.1.4.
(1) Soit f un endomorphisme de E tel que f 2 + f − 2 IdE = 0, montrer que
E = Ker(f + 2 IdE ) ⊕ Ker(f − IdE ).
P
+∞ 1
(2) Soit g(x) = x
.
n=1 n
Chercher l’ensemble de définition de g, étudier sa dérivabilité, donner l’expression de sa
dérivée et étudier
le comportement
de g aux bornes de son ensemble de définition.
r p q
(3) Soit M = p q r . Montrer que M est une matrice de rotation ssi r, p, q sont
q r p
racines du polynôme X 3 + bX 2 + c où b et c sont à déterminer.
Exercice 3.1.5.
(1) Soit P ∈ R[X], unitaire.
a) Montrer que : P scindé sur R ssi ∀z ∈ C, |P (z)| > | Im(z)|deg P .
b) Soient E un R-e.v., (Um ) une suite d’endomorphismes diagonalisables qui converge
vers U. U est-il diagonalisable ? Trigonalisable ?
(2) Soit E = C([0, 1]), A = {f ∈ E | f (0) = 0}.
Montrer que A est ou bien dense dans E ou bien fermé
Exercice 3.1.6.
(1) Soit t ∈]0, 1[, f (x,
Z y) = t(2x+1)y ,Zmontrer que f ∈ L1 ([1, +∞[2).
+∞ 3y +∞ 2x+1
t t
En déduire que dy = dx.
1 2y 1 2x + 1
(2) Soit E un espace euclidien, p un projecteur.
a) Montrer que p est orthogonal ssi ∀x ∈ E, kp(x)k 6 kxk.
b) En déduire que l’ensemble K des projecteurs orthogonaux est compact.
(3) Étudier la courbe définie en polaires par r = cos(2θ)...
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 9
Exercice 3.1.7.
x = u cos v
(1) Soit S la surface d’équations paramétriques : y = u sin v où a ∈ R, ϕ ∈ C 1 (R, R).
z = au + ϕ(v)
Exercice 3.1.8.
(1) Résoudre dans (Z/36Z)2 : (
5.5̇x − y = 11 ˙
3̇x + 5̇y = 1̇
(10 min de préparation).
(2) Soit f ∈ C 2 (R+ , R+ ), bornée. On suppose qu’il existe α ∈ R+ tel que f ′′ > α2 f . Montrer
que f et f ′ tendent vers 0 en +∞.
(3) Donner l’équation cartésienne de la surface de révolution Σ d’axe Oz engendrée par la
courbe (
x+z =1
C 2 2 2
.
(x − 1) + y + z = 1
(4) Donner l’équation cartésienne d’un hyperboloı̈de (à 2 mn de la fin).
Exercice 3.1.9.
(1)
a) Soit E = C ∞ (R, C) et D : f 7→ f ′ . Existe-t-il ∆ ∈ L(E) tel que ∆2 = D ?
b) Si E = Vect(cos,
Z +∞ sin), existe-t-il ∆ tel que ∆2 = D ?
sin xt
(2) Soit f (t) = dx.
0 x(1 + x2 )
a) Montrer que f est de classe C 1 sur [0, +∞[.
b) Montrer que f est deux fois dérivable sur ]0, +∞[ et que f satisfait l’équation
π
différentielle y − y ′′ = , en déduire l’expression de f sur [0, +∞[.
2
c) Quelle est l’expression de f sur R ?
Exercice 3.1.10.
(1) Soit ϕ : Rn [X] → R telle que ϕ(P ) = P (a) où a est un réel fixé.
a) Montrer que ϕ continue.
b) Calculer la norme subordonnée de ϕ pour la norme 1 et la norme infinie.
10 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
(2) Exercice assez simple sur les séries de fonctions (étant donné un terme général, domaine
de définition, convergence, limites).
(3) On considère la courbe intersection des deux surfaces :
x2 + y 2 − 4z = 9 et x + y − 2z = 0.
Équation de la surface de révolution autour de Oz.
(4) Soit A une matrice réelle telle que A4 + 5A2 + 4In = 0.
Montrer que Tr A = 0.
4.1. Math 1.
Exercice 4.1.1.
(1) (Avec préparation) : Soit A ∈ On (R) de coefficients aij.
P √
a) Montrer que |aij | 6 n n.
i,j
1
P
b) En considérant v = ... , montrer que aij 6 n.
i,j
1
c) Peut-on avoir égalité à la fois dans a. et b. ?
d) Quelle transformation géométrique admet une matrice symétrique et orthogonale ?
(2) (Sans préparation) : (Z/4Z)2 est-il cyclique ?
(3) Soit (f1 , f2 ) ∈ (Rn⋆ )2 .
Montrer l’équivalence : (f1 , f2 ) est libre ⇔ dim Ker f1 ∩ Ker f2 = n − 2.
Exercice 4.1.2.
(1) Soit n ∈ N, E = Rn , u et v deux endomorphismes de E qui commutent.
Soit χu et χv leurs polynômes caractéristiques.
′
a) On suppose que χu est scindé et que χu est premier avec χu , montrer que v est
diagonalisable.
b) Est-ce une condition nécessaire ?
′
c) Contre exemple (v non-diagonalisable) avec χu non premier avec χu .
d) Contre exemple (v non-diagonalisable) avec χu non scindé.
e) Reprendre les questions précédentes avec E = Cn .
(2) Quels sont les sous-groupes de (Z/nZ, +) ?
Exercice 4.1.4.
(1) Soit M ∈ Mn (C).
On note C(M) = {P (M), P ∈ C[X]} et IM = {A ∈ C(M) | A2 = In }.
Montrer que la dimension de C(M) est égale au degré du polynôme minimal de M.
Déterminer le cardinal de IM dans le cas particulier où M est diagonalisable.
(2) Déterminer de même Card IM lorsque M est nilpotente.
(3) Étudier le cas général.
Exercice 4.1.5. On dit que x est u-générateur de F (sev de E) ssi F est le plus petit sev de
E qui vérifie : x ∈ F et u(F ) ⊂ F .
2 1 2
(1) Dans R , quels sont les u-générateurs, avec u = .
1 1
(2) Montrer que : x est un u-générateur de F ssi F = {f (x), f ∈ R[u]}.
(3) Soit up = u − p. Id, montrer que les u-générateurs sont les up -générateurs.
(4) Soit C(u) = {v | u ◦ v = v ◦ u}. Montrer que R[u] ⊂ C(u) et que C(u) est un sev.
(5) Si Pu (X) est scindé à racines simples, alors montrer que R[u] = C(u).
(6) Questions complémentaires :
a) Donner une matrice non diagonalisable de M3 (C).
b) Donner le reste de la division euclidienne de X n par (X 3 − 1).
c) Combien y a-t-il d’automorphismes de Z/3Z dans Z/3Z ?
Exercice 4.1.6. Soit A = (aij ) ∈ Mn (R), on suppose que aij ∈ {0, 1}, aii = 0 et, si i 6= j,
aij + aji = 1.
(1) Soit H l’hyperplan d’équation x1 + · · · + xn = 0, chercher Ker A ∩ H.
(2) En déduire que Rg(A) > n − 1.
(3) Quels sont les entiers n > 2 tels que toutes les matrices A soient de rang n − 1 ?
Questions annexes :
(1) Quelles sont les vap de J ?
(2) Montrer que la matrice A de la fin est bien de rang n.
(3) Quel est le polynôme caractéristique de J, quel est son polynôme minimal ?
(4) Trouver une matrice de polynôme minimal X 2 + 1.
Exercice 4.1.7.
1 −1 −1
(1) On considère A = −1 1 −1.
−1 −1 1
a) Chercher l’idéal annulateur de A, en déduire R[A].
b) Trouver (an ) et (bn ) tels que ∀n ∈ N, An = an I3 + bn A.
c) Soit CR (A) le commutant de A dans M3 (R), déterminer dim CR (A).
d) Déterminer {B ∈ M3 (R) | B 2 = A}.
(2) Soit A ∈ Mn (C), montrer que dim CC (A) > n.
12 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
Exercice 4.1.8.
(1) On considère l’équation X 2 = A dans Mn (R)
a) n = 2, trouver A telle qu’on ait
• une infinité de solutions,
• aucune solution
• un nombre finide solutions.
0 1 0 2 0 0
b) Résoudre pour A = 0 0 1 et A = 1 2 0.
0 0 0 0 1 3
c) Que dire si χA (pol caractéristique) scindé à racines simples ?
d) Que dire si χA scindé à racines positives ?
e) Que dire si χA scindé mais n’a pas toutes ses racines positives ?
f) Résoudre dans Mn (C) X 2 = A pour A diagonalisable.
g) Résoudre Xn2 = In dans Mn (R).
(2) Montrer que la famille (sin xn )n>0 est libre...
(3) Calcul de cos 2π
5
.
Exercice 4.1.9.
(1) a) Montrer qu’il existe un unique polynôme Tn tel que ∀x ∈ R, Tn (cos x) = cos nx.
b) Établir une relation de récurrence entre Tn+2 , Tn+1 et Tn .
c) Chercher le degré, la parité et le terme dominant de Tn .
Z 1
P (x)Q(x)
d) Montrer que ϕ(P, Q) = √ dx est un produit scalaire sur R[X].
−1 1 − x2
e) Calculer ϕ(Tp , Tq ), en déduire une base orthonormale de R[X].
f) Matrice de la réflexion orthogonale par rapport à Rn−1 [X] dans cette base.
(2) Décrire l’ensemble des matrices de M2 (R) admettant X 2 +1 comme polynôme minimal.
4.2. Math 2.
Exercice 4.2.1.
(1) (Avec préparation) : On considère une suite an décroissante de réels strictement positifs,
et un (t) = an tn (1P
− t) pour n ∈ N et t ∈ [0, 1].
a) Montrer que un converge simplement sur [0, 1].
b) Trouver une CNS P sur an pour avoir convergence normale.
c) Montrer que un converge uniformément ⇔P an −→ 0.
d) On suppose an 9 0. étudier la continuité de un .
P C.U.
(2) (A 5min de la fin) : On considère fn −→ f et fn (t) −→ αn .
[a;+∞[ t−→+∞
Que dire de f pour t −→ +∞ ?
Exercice 4.2.2.
(1) a) Soit un et vn deux
Psuites à termes réels positifs.
On suppose que un vn converge simplement.
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 13
On définit la suite :
1 −v1
..
u1 1 . (0)
.. .. ..
∆n = det
. . .
.. ..
(0) . . −vn
un 1
On pose ∆0 = 1. Montrer que (∆n ) converge.
n
Y
(On pourra considérer la suite wn = (1 + uk vk ).)
k=1
b) Réciproque
(2) Calculer
Z √
n n
t √
lim 1− √ et n
n 0 n
Exercice 4.2.3.
P
+∞ 1 1
(1) Montrer que =
n=1 n(n + 1)(. . .)(n + q) q.q!
1 1
(considérer − ).
n(n + 1)(. . .)(n + q − 1) (n + 1)(. . .)(n + q)
(2) Montrer que
q +∞
π2 X 1 X 1
= 2
+ q! 2
.
6 n=1
n n=1
n (n + 1)(. . .)(n + q)
(3) Donner une méthode pour avoir une valeur approchée de π à 10−100 .
Exercice 4.2.4.
Z b
1
(1) Soit f ∈ C ([a, b], R). Calculer lim f (t) sin nt dt.
n→+∞ a
Z π/2
cos x
(2) Calculer lim sin(2nx) dx.
n→+∞ 0
Z 2π sin x
(3) Calculer lim ln(2 sin(x/2)) cos nx dx et chercher son équivalent en +∞.
n→+∞ 0
1 cos(x/2) 1
Indication pour le 2 : considérer θ(x) = − .
2 sin(x/2) x
Exercice 4.2.5.
P
+∞
2 x2
(1) Soit f (x) = e−n .
n=0
a) Domaine de définition de f .
b) Trouver lim xf (x).
x→0
c) Trouver lim f (x).
x→+∞ P
(2) Nature de la série un où un = cos[πn2 ln(1 − 1/n)].
14 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
Exercice 4.2.6.
1 1
(1) On considère S = + + ···.
1.2.3.4 5.6.7.8
a) Justifier la convergence. Peut-on calculer S avec Maple ?
A
b) Équivalent du reste sous forme d’une intégrale puis sous la forme α .
n
x
(2) Soit un (x) = 2 , n > 1, x > 0.
n + x2 P
a) Étudier la convergence simple, normale sur tout segment de un .
P
+∞ x
b) Comparer un (x) avec une intégrale faisant intervenir fx (t) = 2 , x étant
n=1 t + x2
fixé.
c) Conclure pour la convergence uniforme sur R+ .
Exercice 4.2.7.
(1) Exercice ultra simple sur les séries entières
(2) Soit u0 > 0, u1 > 0 et un+1 = 1+uunnun−1 .
Équivalent de un .
Z 1
xn
Exercice 4.2.8. Soit un = n−1 )2
dx.
0 (1 + x + · · · + x
(1) Convergence de la suite (un ).
(2) Écrire un comme somme d’une série, en déduire un équivalent (?).
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 1
où K est un entier correspondant aux autres termes. Dans Z/4Z on aura donc k ≡ 0[4]
i.e. 4| Card E.
Si n = 3 alors on en déduit que E = [[1, 3]] i.e. tous les coefficients d’une matrice de O3 (Q)
appartiennent à Z2 .
Questions posées à la fin : De quelle structure algébrique peut-on munir Z 2 ? (c’est un sous
2 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
anneau unitaire de Q.), comment appelle-t-on la plus grande puissance de 2 qui divise un entier?
(la valuation 2−adique). (je n’en avais pas parlé pendant l’oral).
(2) Là, j’ai commencé par traiter le cas où A et B sont diagonalisables. Étant donné qu’elles
commutent, elles sont simultanément diagonalisables et comme les polynômes minimaux
de A et B sont les produits des (X −λ) avec λ vap, on obtient assez facilement le résultat
voulu. Mais en fait la démonstration générale ne marche pas comme ça. Ici, il m’a un
peu aidé en me disant “Est-ce que vous ne pourriez pas relier le degré de ΠA avec la di-
mension d’un certain espace ?”. Et là, je me suis subitement rappelé l’exo de Franchini
à Centrale où l’on montre que det ΠA = dim C[A], C[A] étant l’algèbre des polynômes
sur C engendré par A.
On écrit alors que d’une part C[AB] ⊂ C[A, B] donc dim C[AB] = deg ΠAB 6
dim C[A, B], d’autre part, tout polynôme de C[A, B] se décompose au moyen de po-
lynômes du type Ai B j avec i ∈ [[0, deg ΠA − 1]], j ∈ [[0, deg ΠB − 1]] (on peut faire la
division euclidienne de tout polynôme de C[A] par ΠA , idem pour B). Donc cette famille
de deg ΠA × deg ΠB éléments est génératrice et de ce fait : dim C[A, B] 6 deg ΠA . deg ΠB
et on a le résultat annoncé.
(3) On avait vu cet exo dans le cours mais honte à moi je m’en souvenais plus. Il m’a
donc aidé en me suggérant d’étudier d’abord le cas où par exemple A est inversible.
En écrivant la définition du polynôme caractéristique, on montre facilement que PAB
et PBA sont égaux puis en utilisant la densité de GLn (C) dans Mn (C), on étend par
continuité ce résultat.
b) Si f est un homéomorphisme de B(0, 1) ∪ {(1, 0)} alors on entoure f (0, 1) (qui est
dans la boule B(0, 1)) par un cercle C. f −1 (C) est aussi une courbe fermée mais
elle ne peut entourer (0, 1)...
car le logarithme est strictement concave (les λi et les µi ne sont pas les mêmes
car A 6= B d’où la stricte inégalité). On a donc le résultat.
• Sinon on a det (αA + (1 − α) B) = (det A)(det(αI + (1 − α)A−1 B)) (A est
inversible car définie positive). Or A−1 B et I commutent et A−1 B 6= I donc
1−α
det (αA + (1 − α) B) > (det A) (det A−1 B) = (det A)α (det B)1−α .
Il doit y avoir une autre façon, parce-qu’on a pas utilisé le a...
c) J’ai commencé à parler de topologie en disant qu’il faut introduire une norme, mais
elle voulait juste que je lui dise que cet ensemble est convexe, ce qui est immédiat
vu ce qu’on vient de faire.
P
k P
k−1 P
k−1
(2) Alors on a uk = ui − ui = (ui+1 − ui) car u0 = 0. Donc avec Cauchy-Schwarz
i=0 i=0 i=0
P
k−1 P
j−1
on a u2k 6 (k − 1) (ui+1 − ui ) 2 6 j (ui+1 − ui) 2 pour k ∈ [|0, j|] . On obtient ainsi
j−1i=0 i=0
Pj P
j P P
j−1 P uk+1 −uk 2
j−1
u2k leq j (ui+1 − ui )2 = j 2 (ui+1 − ui )2 = h
et voila.
k=0 k=0 i=0 i=0 k=0
(1) On sépare les 2 sommes (n > 0 et n < 0) et on prouve qu’il y a convergence uniforme.
Grâce aux théorème de dérivation d’une série, on prouve que f est C ∞ . f est paire,
2π-périodique.
10 SPÉCIALE MP* : ORAL 2006
Z 2π
1
(2) On a c0 = f (t) dt soit
2π 0
Z 2π X
1 1
c0 = dt
2π 0 n∈Z a + (t − 2nπ)2
2
Z
1 X 2π dt
= grâce à la convergence normale
2π n∈Z 0 a2 + (t − 2nπ)2
Z
1 X (−2n+2)π dt
= en faisant un changement de variable
2π n∈Z −2nπ a + (t − 2nπ)2
2
Z +∞
1 dt
= en regroupant les intégrales
2π −∞ a + t2
2
1
= .
2a
Z Z +∞
2 π 1 cos pt dt
Par le même calcul, on trouve ap = f (t) cos pt dt = .
π 0 2π −∞ a2 + t2
Z
a cos pt 1 +∞
(3) On pose g(a, t) = 2 , ϕ(a) = g(a, t) dt. Grâce au théorème de Lebesgue
a + t2 2 −∞
a
de dérivation sous l’intégrale, on prouve que ϕ est C ∞ . Si h(a, t) = 2 , on trouve
a + t2
∆h = 0 donc
Z
′′ 1 +∞ ∂2h
ϕ (a) = cos pt 2 (a, t) dt
2 −∞ ∂a
Z +∞
1 ∂2h
= − cos pt 2 (a, t) dt
2 −∞ ∂t
et une double I.P.P. permet de trouver p2 ϕ(a) = ϕ′′ (a), h s’annulant à l’infini.
Les conditions ap → 2c0 quand p → 0 et ap → 0 quand p → +∞ permettent de trouver
ϕ.
f (x, −x) < 0. Le T.V.I. appliqué à la fonction y 7→ f (x, y) permet donc de dire que
∃y|f (x, y) = 0.
A présent, une superbe fresque grandeur nature digne des plus grands peintres de la
Renaissance permet de récapituler ce qu’on vient de faire. Notamment, les droites y = x
et y = −x jouent un rôle capital.
Continuité : On commence par travailler en 0 : |g(x)| 6 |x| (si on ne voit pas ça, c’est
que le dessin a été mal fait!), donc c’est immédiat. Pour le cas x0 quelconque, on peut
se ramener par translation en 0, en considérant la fonction (x, y) 7→ f (x + x0 , y + g(x0)),
qui, ô joie, vérifie les mêmes hypothèses que notre chère fonction f . On en déduit que
|g(x) − g(x0 )| 6 |x − x0 |, d’où la continuité de g. On a prouvé en passant que g était
1-lipschitzienne.
Dérivabilité : Toujours en 0, la différentiabilité de f permet d’écrire que f (x, y) =
∂f
∂f ∂f − o(x, g(x))
0+x +y + o(x, y). Pour y = g(x), g(x) = x ∂x + . Il s’agit donc de
∂x ∂y ∂f ∂f
∂y ∂y
montrer que le deuxième terme est un o(x). Les normes étant équivalentes en dimension
finie, on peut choisir la norme infinie ||.||∞ et utiliser le fait que |g(x)| < |x|. En écrivant
que o(x, g(x)) = |x|h(x, g(x)), avec h → 0 pour x → 0, la conclusion semble immédiate,
sauf qu’il m’a pénibilisé en réclamant une démo rigoureuse, avec des ǫ, en justifiant sa
requête par un malhonnête ”Un jour quand ça sera plus compliqué tu te planteras!”.
Pour x0 quelconque, le même artifice que pour la continuité fournit le résultat.
(2) Comme tout bon malsain qui se respecte, j’ai plus ou moins fait le sujet d’études sur le
théorème d’inversion locale, donc je savais qu’il existait une démonstration utilisant ce
théorème.
La méthode employée pour cette planche est également applicable (on a les hypothèses
∂f
f est C 1 , f (0, 0) = 0, (0, 0) > 0 ou < 0, c’est pareil). Ici il m’a énormément guidé, je
∂y
me suis contenté de lui montrer que je comprenais ce qu’il qu’il me disait de faire.
Grosso modo, on a par continuité des dérivées partielles un rectangle contenant l’origine
∂f
où > 0. Il se trouve qu’on connaı̂t le signe de f sur une partie de l’axe des ordonnées :
∂y
pour |y| pas trop grand, f (0, y) > 0 si y > 0 et f (0, y) < 0 sinon. Il existe donc
par continuité un rectangle inclus dans le précédent où ∀x, ∃y + > 0, y − < 0 vérifiant
f (x, y + ) > 0 et f (x, y − ) < 0. D’ailleurs je viens de me rendre compte qu’il m’a bien
arnaqué, car l’existence de ce rectangle n’est pas si évidente que cela, il faut utiliser
Borel-Lebesgue (il y a peut-être plus simple). Grâce au T.V.I., le théorème des fonctions
implicites est démontré! Cela se généralise sans peine au cas n quelconque.
an−2 a0
1 6 2
+ ...+ n
z z
1 1
6 9( 2 + . . . + )
|z| |z|n
1
6 9( 2 + . . .)
|z|
x2
= 9
1−x
En posant x = 1/|z| < 1. √
On en déduit que 1 − x 6 9x2 et, comme x est un réel positif, que x > −1+18 37 . En
passant à l’inverse, on trouve le résultat voulu.
P
n
(2) Si x est un vecteur propre associé à la valeur propre λ alors mij xj = λxi . On fait
j=1
alors la somme sur i :
n X n n n
! n
X X X X
mij xj = mij xj = xj
i=1 j=1 j=1 i=1 j=1
Xn
=λ xi
i=1
d’où λ = 1.
1
Si la somme des termes de chaque ligne vaut 1 alors le vecteur ... est vecteur propre.
1
À partir de là, on peut dire beaucoup de choses :
P
n
• Si M stabilise l’hyperplan xi = 0 alors 1 est valeur propre simple (le vecteur
i=1
propre que l’on vient de proposé est en somme directe avec l’hyperplan).
• Si M a tous ses coefficients positifs, on peut aussi montrer que 1 est valeur propre
simple et que toutes les autres valeurs propres sont de module < 1.
• Il doit y avoir d’autres propriétés...
Le membre de gauche tend vers f ′ (x) quand h → 0, et comme Ff est fermé (dimension
h→0
finie), on peut dire que ∀j, aj (h) → bj ∈ R, d’où l’on déduit que f ′ ∈ Ff .
• On a ainsi Ff ′ ⊂ Ff , et donc f ′ ∈ Φ. Ainsi Ff ⊃ Ff ′ ⊃ · · · ⊃ Ff (k) ⊃ · · · . Comme Ff
est de dimension finie, on peut affirmer que f est solution d’une équation différentielle
linéaire homogène à coefficients constants.
• A partir de là je ne vois pas trop ce que l’on peut faire de plus pour caractériser Φ.
Apparemment l’exo est déjà tombé à l’oral car Bogdan l’a déjà fait et le candidat juste
après moi aussi. Heureusement pour lui Grigis pose deux fois de suite le même exo donc
cette petite ordure a bien torché en faisant semblant de tout inventer (ce qui est toutefois
assez légitime). Il m’a dit que Φ est l’espace engendré par les produits d’exponentielles
par des polynômes. Affaire à suivre.
Soit an y (n) + an−1 y (n−1) + · · · + a0 y = 0 l’équation différentielle en question.
– On cherche tout d’abord les solutions de la forme y = erx , r doit alors satisfaire
l’équation résolvante :
P (r) = an r n + an−1 r n−1 + · · · + a0 = 0.
Si r est racine d’ordre p > 1 alors y = xq erx est aussi solution (pour q 6 p − 1) :
y = xq erx
X k
(k) k q!
y = xq−l r k−l erx
l=0
l (q − l)!
X n
(n) n q!
y = xq−l r n−l erx
l=0
l (q − l)!
k
avec la convention classique, = 0 si l > k. On en déduit que
l
n n k
!
X X X k q!
ak y (k) = ak xq−l r k−l erx
l (q − l)!
k=0 k=0 l=0
n n !
X q! X k
= xq−l ak r k−l erx
l=0
(q − l)! k=0
l
=0
car
n
X n
k k−l 1X k!
ak r = ak r k−l
k=0
l l! k=0
(k − l)!
1 (k)
= P (r) =0
l!
vu que r est racine d’ordre p > q de P . On remarque ensuite que la famille (xq erx )
est libre, r racine d’ordre p et q < p. Comme l’ensemble des solutions est un espace
vectoriel de dimension n, on a affaire à une base.
Conclusion : l’ensemble des solutions de l’équation an y (n) +an−1 y (n−1) +· · ·+a0 y = 0
Pj
s’écrit y = λi Pi (x)eri x où ri est racine d’ordre pi de la résolvante et où deg Pi < pi .
i=1
donc e1 ∈ F car xp0 6= 0, de même up0 −2 (x) = xp0 e2 + xp0 −1 e1 ∈ F donc e2 ∈ F . Par
une récurrence (encore immédiate) on montre que ei ∈ F pour i ∈ [[1, p0 ]].
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 17
2
∂ f
où f ′′ (v) est une forme bilinéaire symétrique de matrice H(v) = (v) (appelée matrice
∂xi ∂xj
R 1
hessienne de f ). On a donc f (x) = xT h(x)x où h(x) = 0 (1 − u)H(ux) du.
R 1 ∂2f
Il reste à montrer que h est de classe C 1 : il suffit donc de prouver que hij (x) = 0 (ux) du
∂xi ∂xj
est de classe C 1 . Pour cela, on utilise le théorème de dérivation sous le signe intégral, si x ∈
∂3f
B(0, R) qui est un compact de Rn alors ux ∈ B(0, R). On pose M = sup (v)
i,j,k,v∈B(0,R) ∂xi ∂xj ∂xk
∂3f ∂3f
alors (1 − u)u (ux) 6 M et (u, x) 7→ (ux) ∈ C([0, 1]×B(0, R)). On peut
∂xi ∂xj ∂xk ∂xi ∂xj ∂xk
donc appliquer ce théorème et conclure.
P
n−1
Sn → a, on utilise l’égalité nσ = − (k σ −(k +1)σ )+1 d’où, en reportant dans l’égalité
k=1
ci-dessus :
n
X n−1
X
ak = Sn + (k σ − (k + 1)σ )(Sk − Sn )
k=1 k=1
n
X n−1
X
−σ −σ −σ
n ak = n Sn + n (k σ − (k + 1)σ )(Sk − Sn ).
k=1 k=1
On obtient finalement
n−1
X n−1
X
−σ σ σ −σ
n (k − (k + 1) )(Sk − Sn ) 6 n [(k + 1)σ − k σ ]ε
k=N k=N
σ
N
6ε 1− 6 ε.
n
La suite (Sn ) est bornée (suite convergente) par M donc |Sk − Sn | 6 2M, on choisit
NP
−1 ε
alors n suffisamment grand (n > N ′ > N) pour que n−σ (k σ − (k + 1)σ )|Sk − Sn | 6
k=1 4
ε
(on a une somme finie) et pour que |n−σ Sn | 6 d’où, pour n > N ′ ,
4
n
X N
X −1 n
X
−σ −σ −σ
n ak 6 n ak + n ak ε
k=1 k=1 k=N
P
n
i.e. lim n−σ ak = 0.
n→+∞ k=1
(2) On partage le plan en 4 parties délimitées par les droites y = ±x. On note J1 = {z =
π
x + iy | − x < y 6 x}, J2 , J3 , J4 se déduisant de J1 par rotations successives d’angle .
P 2
On note Si = |zi | et on suppose que S1 est la valeur maximale (le problème étant
i∈Ji
invariant par rotations, cette supposition est licite). On a alors
X
|zi | = S1 + S2 + S3 + S4 6 4S1
i∈J
Xq
64 x2i + yi2
i∈J1
√ X
64 2 xi
i∈J1
√ X X
64 2 zi 6 6 zi
i∈J1 i∈J1
P P
car xi = Re zi et la partie réelle est inférieure au module.
i∈J1 i∈J1
1 K(x)
d’où grad H(x) = 4
[2Ax(A−1 x|x) + 2A−1 x(Ax|x)] − 4 x = 0 ce qui donne bien
kxk kxk6
le résultat avec λ = 2K(x).
(2) On compose par A la relation (Ax|x)A−1 x + (A−1 x|x)Ax = λx, on obtient alors
(A−1 x|x)A2 x − λAx + (Ax|x)x = 0 soit αA2 x + βAx + γx = 0 avec α > 0 et γ > 0.
αA2 +βA+γIn n’est pas inversible et se factorise sur C sous la forme (A−µIn )(A−νIn ).
Or si µ et ν sont complexes (conjuguées) non réelles alors A − µIn et A − νIn sont in-
versibles ce qui n’est pas le cas. µ et ν sont donc réelles.
• Si µ 6= ν alors, par le lemme des noyaux, x ∈ Eµ (A) + Eν (A).
P
• Si µ = ν on a (A − µIn )2 x = 0. Si x = xω est la décomposition de x dans la
ω∈Sp(A)
somme directe des sous-espaces propres de A alors
X
(A − µIn )2 x = (A − µIn )2 xω
ω∈Sp(A)
X
= (A − µIn )2 xω = 0
| {z }
ω∈Sp(A) ∈Eω (A)
On en déduit tout d’abord que min K(x) > 1 et que ce minimum est atteint pour chaque
vecteur propre de A.
1 λ1 λn λi λj
f (x) = x + est croissante sur [1, +∞[ donc f ( λλji ) 6 f ( λλn1 ) soit + > +
x λn λ1 λj λi
donc
4 4 2 2 λn λ1
K(x) 6 xi + xj + xi xj +
λ1 λn
(λn − λ1 )2
6 1 + xy
λ1 λn
1 (λn − λ1 )2
avec x = x2i , y = x2j = 1 − x. x(1 − x) 6 donc K(x) 6 1 + et cette valeur
4 4λ1 λn
1
est atteinte pour x = √ (e1 + en ).
2
(2) Là j’ai compris que c’était fini, surtout que je ne suis pas arrivé à faire cet exo non plus
!!
On montre que toute famille finie (fαi )i∈[|1,n|] est libre (les αi étant différents) en
procédant par récurrence. Pour n = 1, c’est immédiat, on suppose que c’est vrai au
P
n
rang n − 1. Supposons alors qu’on ait λi fαi = 0, et considérons k | αk = sup αi ,
i=1 i∈[|1,n|]
αk t
P ai t
P (ai −αk )t
on a alors λk t e =− λi t e , soit λk t = − λi t e . On fait tendre t vers +∞,
i6=k i6=k
le membre de droite tend vers 0 car αi − αk < 0 pour tout i 6= k ; on obtient ainsi
λk t −→ 0 soit λk = 0. On applique ensuite la propriété de récurrence et on obtient que
t−→∞
tous les λi sont nuls, d’où la propriété au rang n, et la liberté de la famille (fα )α∈R .
Une autre façon intéressante, avec fα (t) = eαt (oui je galérais beaucoup...) : on considère
l’opérateur dérivation D ∈ L(C ∞ (R)), et on a alors D(fα ) = fα′ = αfα . On a ainsi fαi
qui est un vecteur propre de D associé à la valeur propre αi . Comme toute famille de
vecteurs propres associés à des valeurs propres différentes est libre, on a bien le résultat.
On réapplique Φ :
Φ2 (Φ − 2id)(f ) = 2uf u − Φ(f ) = Φ(Φ − 2id)(f ).
Ainsi, Φ annule le polynôme scindé sur R à racines simples X(X − 1)(X − 2), donc Φ
est diagonalisable.
On peut préciser les vecteurs propres associés à la valeur propre 1 : ce sont les endo-
morphismes qui envoient F sur G et G sur F .
Réciproque : il suffit de montrer que les racines de P sont réelles ce qui est immédiat
en prenant l’inégalité appliquée aux racines : P (z) = 0 donc Im(λ) = 0.
b) U n’est pas nécessairement diagonalisable. Contre
exemple : on prend l’endo-
0 1
morphisme de matrice associée : A = qui n’est pas diagonalisable, et
0 0
1/m 1
Am = est diagonalisable et Am → A.
0 0
U est trigonalisable. Pour cela il suffit de montrer que son polynôme caractéristique
est scindé sur R et d’après 1 il suffit donc de montrer l’inégalité. Or comme Um est
diagonalisable on a l’inégalité vraie pour Pm (polynôme caractéristique de Um ) et
en passant à la limite sur m, comme Pm → P on a ce qu’on veut.
(2)
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 29
Z
′ 1 +∞ 2x sin xt dx 1
f (t) = 2 2
= g(t).
t 0 (1 + x ) t
Par le théorème de dérivation sous le signe intégral, on peut dériver g donc f ′ est
dérivable sur ]0, +∞[ et on a
Z +∞
′′ 1 ′ 1 x/t cos xt − 1/t2 sin xt
f (t) = g (t) − 2 g(t) = 2x dx
t t 0 (1 + x2 )2
Z X
x/t cos xt − 1/t2 sin xt
= lim 2x dx
X→+∞ 0 (1 + x2 )2
Z X
−x sin xt
= lim dx
X→+∞ 0 1 + x2
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 31
2x
en faisant une autre intégration par partie (on intègre et on dérive
(1 + x2 )2
x/t cos xt − 1/t2 sin xt). On peut donc écrire
Z +∞
′′ x sin xt
f (t) = − dx
0 1 + x2
Z +∞
′′ sin xt π
et donc f (t) − f (t) = dx = (on a fait le changement de variable
0 x 2
R +∞
u = xt et on a utilisé le célèbre résultat 0 sinu u du = π2 ).
π π
Comme f (0) = 0 et f ′ (0) = , on en déduit que f (t) = (1 − e−t ).
2 2
π
c) f est impaire donc, si t < 0 alors f (t) = −f (−t) = − (1 − et ).
2
Conclusion : on peut donner l’expression générale de f sous la forme f (t) =
π e−|t|/2 sh t/2.
(4) Comme X 4 +5X 2 +4 = (X 2 +1)(X 2 +4) alors les valeurs propres (qui sont nécessairement
racines du polynôme annulateur) sont contenues dans l’ensemble {±i, ±2i}. Comme A
est réelle, son polynôme caractéristique est réel. Si i est racine d’ordre k alors −i est
racine d’ordre k aussi, de même, si 2i est racine d’ordre l alors −2i est racine d’ordre l.
La trace d’une matrice est égale à la somme de ses valeurs propres (réelles et complexes)
comptées avec leur ordre de multiplicité donc
Tr(A) = ki + k(−i) + l2i + l(−2i) = 0.
aide par contre un peu trop vite (mais c’est peut-être aussi parce que je n’avais pas fait grand-
chose pendant les 20 mn de préparation). Son exo est assez intéressant et demande d’avoir bien
assimilé les notions de formes linéaires et de base anté-duale.
(1) Soit S le polynôme minimal de M de degré p et P ∈ C[X]. On fait la division euclidienne
de P par S :
P = SQ + R, avec R ∈ Cp−1 [X]. Alors P (M) = R(M) et C(M) = Cp−1 [M]. De plus, la
famille (In , M, M 2 , . . . , M p−1 ) est nécessairement libre dans C(M) car sinon on aurait
un polynôme annulateur de degré < au polynôme minimal. Donc dim C(M) = p (on a
vu ce résultat dans les compléments d’algèbre à la fin de l’année).
Y
On suppose ensuite M diagonalisable. Dans ce cas, S = (X − λ). Soit A ∈ IM ,
λ∈Sp(M )
2
A = P (M) avec P ∈ Cp−1 [X]. Alors P − 1 est un polynôme annulateur de M donc on
peut écrire :
P 2 − 1 = SQ ⇒ P 2 = SQ + 1.
Là, je n’ai pas tellement su comment continuer alors qu’il suffit de remarquer simple-
ment que ∀λi ∈ Sp(M), P 2 (λi ) = 1 ce qui suggère de décomposer P dans la base des
Pp
polynômes interpolateurs de Lagrange aux points λi : P (X) = ai Li (X). On obtient
i=1
alors ai = P (λi) = ±1 ce qui donne 2p possibilités pour P .
Réciproquement, on vérifie que tous ces polynômes sont bien dans IM d’où Card Im =
2p = 2Card(Sp(M )) .
(2) Ici, bien que les hypothèses soient différentes, la démarche est assez semblable. On
suppose M nilpotente et on appelle k le plus petit entier tel que M k = 0. Ainsi X k
est le polynôme minimal de M. Ensuite, on prend comme précédemment A = P (M)
dans IM . P 2 = QX k + 1. On a alors P 2 (0) = 1 et ∀i ∈ [[1, k − 1]], P (i) (0) = 0. En
X k−1
décomposant P dans la base anté-duale : (1, X, . . . , (k−1)! ), on a P 2 = 1 soit P = ±1.
Ainsi Card IM = 2 = 2Card IM car Sp(M) = {0}.
(3) Je n’ai pas eu le temps finir cette question pendant la colle. Au début, vu les deux
questions d’avant, je m’étais jeté sur une décomposition de Dunford alors que ça ne sert
à rien. En fait, on veut montrer que pour toute matrice M, Card IM = 2Card Sp(M ) et pour
cela on reprend une démarche analogue. M étant trigonalisable sur C, on peut écrire le
p
Y
polynôme minimal sous la forme T (X) = (X − λi )ωi avec ωi ∈ N (là, c’est peut-être
j=1
une arnaque ou une vanne mais il me semble qu’en utilisant la réduite de Jordan, ça a
l’air de passer). On prend A = P (M) dans IM , deg P 6 deg T − 1. Alors P 2 = QT + 1.
On a ainsi ∀i ∈ [[1, p]], P 2(λi ) = 1 et ∀i ∈ [[1, p]], ∀j ∈ [[0, ωi − 1]], P (j) (λi ) = 0. On
considère alors la famille (ϕij ) de formes linéaires de Rk [X], (k = ω1 , . . . , ωp − 1) définie
par : ϕij (P ) = P (j) (ωi ). Il suffirait alors de faire intervenir la base anté-duale de cette
famille mais encore faut-il que ce soit bien une base de Rk [X]. Je pense qu’ici on peut
p
Y
montrer qu’elle est libre en utilisant des polynômes adéquats du genre (X − λi )αi
i=1
mais j’ai un peu la flemme de le faire. Enfin toujours est-il que en utilisant la base
anté-duale, on trouve 2p possibilités pour P , comme attendu.
∞
X ∞
X
n P
∞
n’y a pas continuité en 1 : on a pour t 6= 1, l t (1 − t) 6 un (t) 6 a0 tn (1 − t)
n=0
|n=0 {z } |n=0 {z }
=1 =1
P
∞
donc, puisque l 6= 0, 0 < l 6 un (t) = u(t). Or u(1) = 0, donc on ne peut pas
n=0
avoir continuité en 1.
(2) Je ne comprends toujours pas cette question : on utilise le théorème de double limite,
puisqu’on a convergence uniforme :
P
N P∞ P∞
lim lim fn (t) = lim lim fn (t) soit encore lim f (t) = αn ce qui assure la
t−→∞N −→∞n=0 N −→∞t−→∞n=0 t−→∞
P n=0
convergence de αn et la limite de f pour t −→ ∞. Y-a-t’il une vanne ?
π2
et on peut alors prendre comme valeur approchée de à 10−100 près la valeur à +
6
0, 7.10−100 (par exemple).
P
+∞ π
c) On en déduit alors que lim un (x) = .
P x→+∞ n=0 2
Si un (x) convergeait uniformément sur R+ alors, en appliquant le théorème
d’interversion d’une somme et d’une limite, on aurait
+∞
X +∞
X
lim un (x) = lim un (x) = 0
x→+∞ x→+∞
n=0 n=0 | {z }
=0
1 1 1
Or = = a + Sn−1 soit Sn+1 − Sn = .
Sn+1 − Sn un+1 a + Sn−1
La suite (un ) est décroissante (un+1 6 un ) et positive donc un → l > 0. En passant à
la limite dans la relation de récurrence, on obtient l = 0 donc a + Sn−1 → +∞ d’où
Sn → +∞ et Sn+1 − Sn → 0.
2 Sn+1 + Sn
Ensuite Sn+1 − Sn2 = → 2, en utilisant le théorème de Césaro, on a
a + Sn−1
n−1
Sn2 S2 1 X 2
= 0 + [S − Sk2 ]
n n n k=0 k+1
→2
√ 1
donc Sn2 ∼ 2n et par conséquent Sn ∼ 2n et finalement un ∼ √ .
2n
où fp (x) = p(1 − x)2 xnp est une fonction positive. On utilise alors le théorème de
Lebesgue
Z 1 d’intégration terme à terme d’une série de fonctions :
1 2 1 2p
fp (x) dx = − + = terme général
0 np + 1 np + 2 np + 3 (np + 1)(np + 2)(np + 3)
d’une série convergente donc on peut intégrer terme à terme d’où
+∞
X 2p
un =
p=1
(np + 1)(np + 2)(np + 3)
2
= vn
n3
SPÉCIALE MP* : ORAL 2006 43
P
+∞ p 1
où vn = vn,p avec vn,p = . Or vn,p 6 2 donc la conver-
p=1 (p + 1/n)(p + 2/n)(p + 3/n) p
gence de cette série est normale par rapport à la variable 1/n, on a donc
+∞
X
lim vn = lim vn,p
n→+∞ n→+∞
p=1
+∞
X 1 π2
= =
p=1
p2 6
π2
et en conclusion : un ∼ .
3n3