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Examen (Session de rattrapage)

Matière : Analyse Numérique non Linéaire Documents : Non autorisés

Classes : 1ère année GC–GHE–GI–GM–MInds Date : Juin 2017

Enseignants : B. Rjaibi, R. Bessi, M. Moakher, A. Ben Abda, S. Amdouni Durée : 2h

Exercice 1. Soit f une fonction f ∈ C 2 (R) vérifiant :

−2 < f 0 (x) < −1, ∀x ∈ R.

1. Montrer que lim f (x) = +∞ et que lim f (x) = −∞.


x→−∞ x→+∞

2. En déduire que f admet sur R une racine unique `.


Afin de calculer numériquement `, on considère la méthode itérative

xn+1 = g(xn ), x0 donné, (1)

où, pour α un paramètre réel strictement positif, la fonction g est définie sur R par
g(x) = x + αf (x).
3. Montrer que si 0 < α < 1, on a

1 − 2α < g 0 (x) < 1 − α, ∀ x ∈ R.

4. En déduire alors que si 0 < α < 1, alors la méthode itérative (1) est localement
convergente pour calculer `.
1
5. Donner son ordre de convergence si 0 < α < 1 et α 6= − .
f 0 (`)
1
6. La méthode est-elle convergente si α = − ? Si oui, que peut-on dire sur son ordre de
f 0 (`)
convergence ?
1
7. Si dans la méthode (1) on remplace α par αn = − , on obtient la méthode itérative
f 0 (x n)

f (xn )
xn+1 = g(xn ) = xn − , pour x0 donné
f 0 (xn )
A quoi correspond cette méthode et quel est son ordre de convergence ?

Exercice 2.
Partie 1:
On note Pn l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à n.
Soit f ∈ C 4 ([−1, 1]).

1
1. Montrer qu’il existe un unique polynôme P ∈ P3 vérifiant:

P (−1) = f (−1), P (0) = f (0), P (1) = f (1) et P 0 (0) = f 0 (0).

2. Montrer pour tout x ∈ [−1, 1], il existe ξx ∈ [−1, 1] vérifiant:

f (4) (ξx ) 4
f (x) − P (x) = (x − x2 ).
4!
Indication : On pourra considérer, pour x ∈/ {0, −1, 1} fixé, la fonction F définie pour t ∈ [−1, 1]
par :
E(x)
F (t) = E(t) − π(t)
π(x)
pour E(t) = f (t) − P (t) et π(t) = t4 − t2 .

Partie 2:
Soit la formule de quadrature
Z 1
f (x)dx = α0 f (−1) + α1 f (0) + α2 f (1) + α3 f 0 (0) + E(f ), (2)
−1

où α0 , α1 , α2 , α3 sont les coefficients et E(f ) est l’erreur d’intégration.


1. Déterminer les coefficients α0 , α1 , α2 et α3 pour que la formule: soit de degré le plus élevé
possible.
2. Donner le degré de précision de cette formule d’intégration.
f (4) (η)
3. Si f ∈ C 4 ([−1, 1]), montrer qu’il existe η ∈ [−1, 1] tel que: E(f ) = − .
90
Z 1
4. Calculer une valeur approchée de I = sin(log(2 + x))dx.
−1

Exercice 3. On considère le problème de Cauchy :


(
y 0 (x) = f (x, y(x)), x ∈ [a, b],
(E)
y(a) = Y0 .

où Y0 ∈ R. et pour f : [a, b] × R 7→ R. On suppose que f est de classe C 4 et qu’elle est


Lipschitzienne par rapport à la deuxième variable: c.à.d, il existe une constante L > 0, telle que

∀x ∈ [a, b], ∀(y, z) ∈ R × R, |f (x, y) − f (x, z)| ≤ L|y − z|. (3)

On considère, pour N ∈ IN ∗ , la subdivision a = x0 < x1 < ... < xN = b avec xn = a + nh et pour


b−a
h= . Pour résoudre numériquement (E), on propose le shéma numérique suivant:
N
(
y0 = Y0 ,
(Sc)
yn+1 = yn + αhf (xn , yn ) + βh2 f (1) (xn + λh, yn + λhf (xn , yn )), n = 0, . . . , N − 1.

∂f ∂f
où, α, β et λ sont des paramètres réels positifs, et pour f (1) = +f .
∂x ∂y

2
1. Ecrire le schéma (Sc) sous la forme

yn+1 = yn + hΦ(xn , yn , h),

où la fonction Φ est à déterminer en fonction de f .

2. Déterminer une condition sur α, β et λ pour que le schéma (Sc) soit consistant.

3. Montrer que si f (1) est Lipschitzienne par rapport à la deuxième variable y, alors le schéma
(Sc) est stable avec l’équation y 0 (x) = f (x, y(x)).

4. A-quelles conditions le schéma (Sc) est-t-il convergent ?

5. On suppose dans toute la suite que le shéma (Sc) est convergent. Montrer que le schéma
(Sc) est d’ordre au moins 2 ssi α = 1 et β = 12 .

6. Déterminer une condition sur λ pour que (Sc) soit d’ordre au moins 3.

7. Déterminer dans ce cas l’entier naturel p pour que max |Y (xn ) − yn | = O(hp ) où Y (x)
0≤n≤N
désigne la solution du problème de Cauchy (E).

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