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Université Alioune Diop
de Bambey - UFR SATIC 2022-2023

Responsables. Cours : Dr. NDIAYE - TD : Dr NDIAYE.


Master 1 Mathématiques et Applications
Exercice 1 Soit E un espace vectoriel normé et E 0 son dual topologique.
Montrer que :
kxk = sup |f (x)|
f ∈E∗ , kf k=1
.
Exercice 2 Soit E un espace vectoriel normé. Soit F un sous espace vectoriel de E tel que
F 6= E.
Montrer qu’il existe f ∈ E 0 , f 6= O tel que < f, x >= 0 ∀x ∈ F
Exercice 3 Soit A un sous espace de E espace vectoriel normé. Soit xo ∈ E \ A tel que :
δ = inf kx − xo k > 0.
x∈A

Montrer qu’il existe f ∈ E0


tel que
i) f (xo ) = δ.
ii) kf k = 1.
iii) f (x) = 0 ∀x ∈ A.
+ poser M = V ect (A ∪ {xo }) = {m = x + αxo / x ∈ A, α scalaire} et considèrer
f :M → R
m 7−→ αδ.
Exercice 4 Soit E un espace vectoriel normé et soit xo 6= OE , un élément de E.
1) Montrer qu’il existe une forme linéaire bornée f sur E telle que kf k = 1 et f (xo ) = kxo k.
+ considèrer M = {x, / x = αxo , α ∈ R}.
2) Montrer que si E 6= {OE } alors E∗ 6= {OE∗ }.
3) Montrer que si f (x) = 0 ∀f ∈ E∗ alors x = OE .
Exercice 5 Sur l1 , pour x = (xn ), on définit

X
f (x) = xn .
n=1
On munit l1 de la norme kxk∞ = supn |xn |. Montrer que f est linéaire et elle n’est pas
continue pour cette norme. Qu’en déduisez vous ?
Exercice 6 On rappelle les définitions suivantes, pour tout 1 ≤ p < ∞ :
( ∞
) ∞
!1
X X p

lp = x = (x1 , x2 , ...) / xi ∈ R |xi |p < ∞ avec la norme |xi |p


i=1 i=1

l∞ = {x = (x1 , x2 , ...) / xi ∈ R |xi | ≤ K} avec la norme sup |xi |


i≥1

X ∞
X
Montrer que si αi ζi est convergente avec |ζi | < ∞ alors sup |αi | < ∞.
i=1 i=1 i≥1
1) Répondre à la question en utilisant le théorème du graphe fermé.
1 n
!
X
+ Considèrer l’application T : l1 → l∞ définie par T (ζ1 , ζ2 , ...) = αi ζi .
i=1 1≤n≤∞
2) Répondre à la question en appliquant le théorème de B. S.
+ Considèrer pour tout n ∈ N l’application fn : l1 → R définie par
n
X
fn (ϕ) = αi ϕi
i=1

où ϕ ∈ l1 .

Exercice 7 Soit F une fonction définie sur R par :


( 1 1
ϕ(t) si t ∈ [− , ]
F (t) = 2 2
sinon

1 1
où ϕ est une fonction continue non nulle positive sur [− , ] telle que ϕ(− 12 ) = ϕ( 12 ) = 0
2 2
On définit la suite (Fn ) par : Fn (t) = F (t − n).
1. Montrer que F, Fn ∈ L2 (R).
2. Calculer kFn kL2 (R)
3. Montrer que (Fn ) converge faiblement vers 0 dans L2 (R).
4. Montrer que (Fn ) ne converge pas fortement dans L2 (R).

Exercice 8
1) Soit (xn )n∈N une suite d’éléments de lp où 1 ≤ p ≤ ∞.
On suppose que cette suite converge faiblement vers x ∈ lp pour la topologie σ (lp , lq ) où
1 1
+ = 1.
p q
Montrer que :
a) (xn )n∈N est bornée dans lp .
b) On note xn = (xn1 , xn2 , ..., xni , ....) x = (x1 , x2 , ..., xi , ...).
Montrer que xni tend vers xi pour tout i quand n tend vers l’infini.
2) On suppose à présent 1 < p ≤ ∞ et on suppose que
a) (xn )n∈N est bornée dans lp .
b) xni tend vers xi quand n tend vers l’infini pour tout i et on pose x = (x1 , ..., xi , ...).
Montrer que x ∈ lp et que (xn) converge faiblement  vers x pour σ (lp , lq ).
1
3) Pour n ≥ 1, on pose en = 0, ...., 0, , 0, ... .
n
Montrer que en converge faiblement dans lp pour σ (lp , lq ).
4) On veut montrer que la suite (en )n∈N∗ ne contient aucune sous suite extraite qui converge
dans l1 pour σ (l1 , l∞ ).
On suppose qu’il existe nk qui tend vers l’infini tel que enk converge dans l1 pour σ (l1 , l∞ ).
+∞
X
En considèrant le vecteur ξ défini par ξ = (−1)k enk .
k=0
Montrer que l’on aboutit à une contradiction.
5) On pose E = l∞ .
0
a) Montrer que l1 ⊂ (l∞ ) .
On considère fn = en . Il s’en suit que fn définit une forme linéaire continue sur l∞ de norme
kfn k = 1.
0
b) Montrer qu’il n’existe aucune sous suite (fnk ) extraite de (fn ) convergente dans E pour

2
 0 
la topologie σ E , E .
 0 
c) En déduire que la topologie σ E , E ne peut être définie par une distance.

Exercice 9 Soit E un espace de Banach.


0
1) Soient (f1 , f2 , ..., fn ) ∈ E , α1 , α2 , ..., αn des réels fixés.
On considère les relations suivantes :

∀ > 0, ∃x ∈ E kx k < 1 / | < fi , x > −αi | <  i = 1, 2, ..., n (1)
Xn Xn
βi αi ≤ βi fi ∀ β = (β1 , ..., βn ) ∈ Rn . (2)
i=1 i=1

a) Montrer que (1) entraine (2).


b) On pose α = (α1 , ..., αn ) et on considère

ψ : E −→ Rn
x 7−→ (< f1 , x >, ..., < fn , x >).

Montrer que (2) entraine (1).

Exercice 10 Soit P ([0, 1]) l’ensemble des fonctions polynômes avec la norme définie par

kxk = sup |αi |, où les αi sont les coefficients du polynôme x.


i

Montrer que P ([0, 1]) n’est pas complet.

Exercice 11 Soit A un sous-ensemble de l’espace de Banach E, avec A compact pour la


0
topologie faible σ(E, E ). Montrer que A est borné.

Exercice 12 Soit E un espace de Banach. Soit (xn ) une suite de E et x ∈ E. On suppose


que pour toute forme linéaire continue, la suite (f (xn )) converge vers f (x) dans R. Montrer
que la suite (xn ) est bornée et
kxk ≤ lim inf kxn k.

Exercice 13 Soit E un espace de Banach et B une partie de E telle que :

∀ f ∈ E 0 , l’ensemble f (B) est borné dans R

Montrer que B est borné.

Exercice 14 Soit E un espace vectoriel normé muni de deux normes k·k1 et k·k2 . On suppose
que E muni de chacune des normes est un espace de Banach. On suppose de plus qu’il existe
une constante C ≥ 0 telle que

kxk2 ≤ Ckxk1 , ∀ x ∈ E.

Montrer que les deux normes sont équivalentes.

Exercice 15 Soit (fn ) la suite de L2 (0, 2π) définie par :

fn (t) = sin(nt), ∀ t ∈ [0, 2π].

Montrer que la suite (fn ) converge faiblement vers 0 dans L2 (0, 2π) et ne converge pas
fortement vers 0.

3
Exercice 16 Soit p une semi-norme sur E espace vectoriel. Montrer qu’on a :
1) p(0) = 0.
2) |p(x) − p(y)| ≤ p(x − y).
3) p(x) ≥ 0.
4) {x / p(x) = 0} est un sous espace vectoriel de E.
5) L’ensemble B = {x / p(x) < 1} est convexe, équilibré, absorbant.

Exercice 17 Soit (xm ) une suite d’éléments de l1 (R) faiblement convergente vers x dans
l1 (R). On cherche à montrer que (xm ) converge fortement vers x dans l1 (R).
1. Soit ϕ une forme linéaire continue sur l1 (R). Montrer qu’il existe un unique z ∈ l∞ (R) tel
que :
+∞
X
ϕ(y) = yn zn , ∀ y ∈ l1 (R)
i=1

2. En déduire que le dual de l1 (R) s’identifie à l∞ (R).


3. Montrer que la suite (xm ) converge fortement vers x dans l1 (R).
00
Exercice 18 Soit E un espace vectoriel normé. Soit J : E → E définie par :

< Jx, f >=< f, x > ∀ x ∈ E, ∀ f ∈ E 0 .

1. Montrer que J est linéaire et vérifie :

kJxk = kxk ∀ x ∈ E.
00
2. Montrer que J(E) est fermé dans E si et seulement si E est de Banacah
3. En déduire que si E est réflexif, alors il est de Banach.

Exercice 19 Soit E un espace de Banach tel que E 0 soit séparable. On cherche à montrer
que E est séparable.

Soit D = {fn , n ∈ E 0 }, une partie dénombrable et dense de E 0 . Pour rappel :

kfn kE 0 = sup < f, x >


kxk≤1

1
1. Montrer que pour tout n ≥ 1, il existe xn ∈ E, kxn k = 1 et < fn , xn >≥ kfn kE 0 .
2
2. On désigne par L0 l’espace vectoriel sur Q engendré par les (xn )n∈N .Montrer que L0 est
dénombrable.
3. Soit L l’espace vectoriel sur R engendré par les (xn )n∈N .
a. Montrer que L0 est un sous ensemble dense de L.
b. Montrer que L est dense dans E
c. En déduire que L0 est dense dans E. Conclure.

Exercice 20
Soit E un espace de Banach. Montrer que (E reflexif séparable) ⇔ (E 0 reflexif séparable).

Exercice 21 Soit E un espace de Banach réflexif. Soit K ⊂ E un sous ensemble convexe,


fermé et borné. Montrer que K est compact pour σ(E, E 0 ).

4
Définition 1 On dit qu’un espace de Banach E est uniformément convexe si :
x+y
∀  > 0, ∃ δ > 0 |, (kxk = 1, kyk = 1 et kx − yk ≥ ) ⇒ k k < 1 − δ.
2
Théorème 1 Tout espace de Banach uniformément convexe est réflexif.

Exercice 22 Montrer que tout espace de Hilbert H est réflexif.


+ On pourra montrer l’identité du parallélogramme :

kx + yk2 + kx − yk2 = 2kxk2 + 2kyk2 , ∀ x, y ∈ H.

Exercice 23 Soit E un espace de Banach. Si M est un sous-espace vectoriel de E et N un


sous-espace vectoriel de E 0 , on pose :

M ⊥ = {f ∈ E 0 ; < f, x > = 0 ∀ x ∈ M }

N ⊥ = {x ∈ E; < f, x > = 0 ∀ f ∈ N }

1. Montrer que M ⊥ est fermé dans E en déduire que (M ⊥ )⊥ = M̄


2. Montrer que N̄ ⊂ (N ⊥ )⊥ . Si E est réflexif, alors montrer que (N ⊥ )⊥ = N̄ .

Exercice 24 Dans cet exercice notre objectif est de démontrer le théorème de Weierstrass :
Soit [a, b] un intervalle fermé borné de R. Pour toute fonction continue f : [a, b] −→ R, il
existe de fonctions polynomiales (fn )n qui converge uniformément vers f sur [a, b].
1. Montrer les formules suivantes :
n
X
i) Cnk xk (1 − x)n−k = 1, ∀x ∈ R, ∀n ∈ N.
k=0
n
X k k k
ii) C x (1 − x)n−k = x, ∀x ∈ R, ∀n ∈ N∗ .
n n
k=0
n
X k 2 x(x − 1)
iii) ( ) Cnk xk (1 − x)n−k = x2 + , ∀x ∈ R, ∀n ∈ N∗ .
n n
k=0

2. Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue et pour tout δ > 0, on pose

ω(f, δ) = sup |f (x) − f (y)|.


x,y∈[a,b]
|x−y|≤δ

a) Justifier que ω(f, δ) est bien défini.


b) Montrer que lim ω(f, δ) = 0.
δ−→0
On observe qu ?on peut se ramener au cas où [a, b] = [0, 1], en posant

g(x) = f (a + x(b − a)), ∀x ∈ [0, 1].

On introduit la suite (fn )n∈N∗ définie de la fasuivante


n
X k
fn (x) = f ( )Cnk xk (1 − x)n−k , ∀x ∈ [0, 1].
n
k=1

5
Une telle suite de fonctions polynomiales est appelée polynômes de Bernstein.
c) À l’aide des formules établies dans la question 1., montrer que pour tout x ∈ [0, 1]
et pour tout n ∈ N∗ , on a
1
|fn (x) − f (x)| ≤ ω(f, δ)(2 + ).
nδ 2
d) En déduire que (fn )n converge uniformément vers f sur [0, 1].
3. Application :
Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue. On suppose que que
Z b
∀n ≥ 0, f (x)xn = 0,
a
alors f est la fonction nulle.
Exercice 25 1. Enoncer le théorème d’Ascoli.
2. Soit (fn )n∈N une suite de fonctions de [0, 1] dans R. On suppose que la suite (fn (0))n∈N
est bornée et que
1
∀(x, y) ∈ [0, 1]2 , |fn (x) − fn (y)| ≤ |x − y| 3 .
Montrer que (fn )n∈N admet une sous-suite uniformément convergente.
3. Montrer par un contre-exemple que le résultat n’est plus valable si l’on ne suppose pas
que la suite (fn (0))n∈N est bornée.
Exercice 26 Soit K : [0, 1]2 −→ [0, 1] une fonction continue. On note E l’ensemble des
fonction continues de [0, 1] dans R, muni de la norme de la convergence uniforme, et C le
sous-ensemble des fonctions de E qui sont à valeurs dans [0, 1].
1. Montrer que C est fermé. Est-il compact ?
2. Soit f ∈ C. Montrer que la fonction
Z 1
g : s 7−→ K(s, f (t))dt
0
est continue sur [0, 1] et à valeurs dans [0, 1]. On note ϕ l’application de C dans C qui
à f associe la fonction g définie ci-dessus.
3. Montrer que l’application ϕ est uniformément continue sur C.
4. Montrer que C est une partie uniformément équicontinue de E.
5. En déduire que ϕ(C) est d’adhérence compacte dans C.
Exercice 27 Soient E, F deux espaces vectoriels normés et T : E −→ F une application
linéaire. On dit que T est compacte si l’image de tout borné B de E par T est relativement
compacte dans F . Ceci est équivalent à demontrer que
T (BE (0, 1)) est compact dans F.
L’ensemble des opérateurs compacts de E dans F est noté K(E, F ) et on pose K(E, E) =
K(E).
Soit g : [0, 1] × [0, 1] −→ R une fonction continue. On note E = C([0, 1], R) et on définit
l’opérateur T : E −→ E par la formule suivante :
Z 1
T : x ∈ E −→ T f = (x ∈ [0, 1] 7−→ g(x, y)f (y)dy).
0
Soit B la boule unité fermée de E et A = T (B).

6
1. Montrer que pour tout x ∈ [0, 1], les ensembles (T f (x))f ∈B sont relativement compact
dans R.
2. Montrer l’équicontinuité des éléments de A.
3. Montrer que l’opérateur T ∈ K(E).

Exercice 28 Soit E = C([−π, π]; R) muni de la norme kf k∞ = sup |f (x)|. Soit T une
x∈[−π,π]
application linéaire continue de E dans E qui commute avec les dérivations : c’est-à-dire que
pour toute fonction f de C 1 ([−π, π]; R), la fonction T (f ) est dérivable et vérifie [T (f )]0 =
T (f 0 ).
1. Montrer que pour tout n ∈ N, le sous-espace de E constitué des fonctions polynômes
de degré au plus n est stable par T . On notera λ = T (1).
2. Soit n ∈ N. Vérifer que l’image de la fonction x 7−→ cosnx par T est solution de
l’équation différentielle y 00 + n2 y = 0 puis en déduire l’existence de (αn , βn ) tel que

T (cos(nx)) = αn cos(nx) + βn sin(nx).

3. Calculer les coefficients de Fourier de la fonction 2π-périodique coincidant avec x 7−→


x2 sur [−π, π], puis montrer que T (cos(nx)) = λcos(nx).
4. En déduire que pour tout polynôme trigonométrique P de période 2π, on a T (P ) = λP .
5. À l’aide du théorème de Stone-Weierstrass, montrer que l’ensemble des polynômes
trigonométriques de période 2π est dense dans E.
6. En déduire que T est l’homothétie de rapport λ.
7. Si l’on considère E = C(R; R), le résultat reste-t-il valable ?

Exercice 29 A

Exercice 30 B

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