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ECS 2 Lycée Pierre Corneille 2022 - 2023

Feuille d’exercices 13. Endomorphismes symétriques

♠ : Basique.
♠♠ : Niveau intermédiaire. A maitriser.
♠♠♠ : Assez difficile.
♠♠♠♠ : Difficile.

Exercice 1 : Diagonalisation (base orthonormée) ♠♠


 
2 2 −2
Soit A =  2 5 −4 ∈ M3 (R)
−2 −4 5
1. Montrer que A est diagonalisable.
2. Calculer rg(A − I3 ) et en déduire les valeurs propres de A.
3. Déterminer une matrice P orthogonale et une matrice D diagonale telles que
A =t P DP .

Exercice 2 : Ecrits EML ♠♠


Z 1
2
Pour tout (P, Q) ∈ Rn [X] , on pose hP, Qi = (1 − t2 )P (t)Q(t)dt.
−1
1. Montrer que h., .i est un produit scalaire sur Rn [X].
2. Montrer que l’application f : P 7→ ((X 2 − 1)P )” est un endomorphisme
symétrique de Rn [X].

Exercice 3 : Classique à maitriser ♠♠

Soit A ∈ Mn (R), et soit B =t AA. On munit Mn,1 (R) de son produit scalaire canonique.
1. Montrer que B est symétrique et que B = 0 ⇔ A = 0.
2. Soit λ ∈ Spec(B) et X un vecteur propre de B pour la valeur propre λ. En
calculant de deux façons hBX, Xi, montrer que λ ≥ 0.
3. Utiliser les résultats des questions précédentes pour prouver que hM, N i=tr(t M N )
est un produit scalaire sur Mn (R).
Exercice 4 : Adjoint ♠
Dans Rn muni du produit scalaire canonique. Soit f un endomorphisme de Rn , et soit
M sa matrice dans la base canonique. On note f ∗ l’endomorphisme de Rn dont la
matrice dans la base canonique de Rn est t M .
Montrer que
∀x, y ∈ Rn , hf (x), yi = hx, f ∗ (y)i

Exercice 5 : ♠♠♠
Soit A ∈ Mn (R) une matrice symétrique. On suppose qu’il existe k ∈ N∗ tel que
Ak = In . Montrer que A2 = In .

Exercice 6 : D’après ECRICOME ♠♠♠


On considère l’espace vectoriel euclidien R3 muni de son produit scalaire canonique et
on note B = (i, j, k) la base canonique de R3 .
Pour tout (x, y) ∈ R3 × R3 on a donc : hx, yi =t XY où X et Y désignent les matrices
colonnes des coordonnées de x et y dans la base B.
Si F est un sous-espace vectoriel de R3 , F ⊥ désigne le supplémentaire orthogonal de F
dans R3 .
On note L(R3 ) l’ensemble des endomorphismes de R3 et id l’application identité de R3 .
Pour f endomorphisme de R3 , de matrice M dans la base canonique, on note f ?
l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base canonique est t M .

PARTIE I : Quelques propriétées de f ? .

Dans cette question f est un endomorphisme de R3 .


1. Montrer que : ∀(x, y) ∈ (R3 )2 , hf (x), yi = hx, f ? (y)i
2. Montrer que f ? est le seul endomorphisme g de R3 vérifiant
∀(x, y) ∈ (R3 )2 , hf (x), yi = hx, g(y)i
3. Soit F un sous espace vectoriel de R3 stable par f (c’est-à-dire tel que f (F ) ⊂ F ).
(a) Pour x ∈ F et y ∈ F ⊥ , calculer hx, f ? (y)i.
(b) En déduire que F ⊥ est stable par f ? .

PARTIE II : Réduction des matrices d’un ensemble E.

On désigne par E l’ensemble des endomorphismes fu de R3 dont la matrice dans la base


B est de la forme
 
a b c
Mu =  c a b 
b c a

où u = (a, b, c) ∈ R3 .
1. Montrer que E est un sous espace vectoriel de L(R3 ).
2. Montrer que pour tout u ∈ R3 , fu? appartient à E.
3. On note e1 = √13 (i + j + k), e2 = √1 (i
2
− j), e3 = √1 (i
6
+ j − 2k) et D la droite
de vecteur directeur e1 .
(a) Montrer que e1 est un vecteur propre commun aux éléments fu de E.
(b) En déduire que, pour tout u ∈ R3 , D est stable par fu .
(c) Déduire des questions précédentes que, pour tout u ∈ R3 , D⊥ est stable par
fu .
(d) Déterminer une équation de D⊥ .
(e) Montrer que (e2 , e3 ) est une base orthonormale de D⊥ et que B 0 = (e1 , e2 , e3 )
est une base orthonormale de R3 .
(f) Justifier alors que la matrice de fu dans la base B 0 est de la forme
 
e 0 0
Nu = 0
 f g
0 h `
où e, f , g, h, ` sont des réels.

Exercice 7 : Forme quadratique ♠♠


 
1 2 −1
Soit A =  2 4 −2. Étudier le signe de la forme quadratique associée à A.
−1 −2 1

Exercice 8 : Forme quadratique bis ♠♠


 
0 0 1
Soit A = 0 1 0, et soit q la forme quadratique associée à A. Déterminer les valeurs
1 0 0
propres de A, puis déterminer un vecteur x tel que q(x) > 0 et un vecteur y tel que
q(y) < 0.

Exercice 9 : Question sans préparation HEC. ♠♠♠

Soit n ∈ N∗ , et soit A = (ai,j ) ∈ Mn (R) telle que ai,j = 1 pour i 6= j et pour tout
i ∈ J1, nK ai,i > 1.
1. Montrer que pour tout X ∈ Mn,1 (R) non nul, t XAX > 0.
2. Justifier que A est diagonalisable et inversible.

Exercice 10 : Un résultat à connaitre qui utilise la décomposition spectrale


♠♠♠♠.

Soit A symétrique réelle. Montrer que αkXk2 ≤t XAX ≤ βkXk2 où α est la plus petite
valeur propre et β la plus grande.
Exercice 11 : ESCP ♠♠♠♠
Soit A une matrice de Mn (R) telle que t AA = At A.
On suppose qu’il existe p ∈ N tel que Ap = 0. Montrer que A = 0.

Exercice 12 : Devoir Libre ♠♠♠


m est un entier supérieur ou égal à 3. On identifie un vecteur de Rm à la matrice colonne
de ses coordonnées dans la base canonique. Toutes les matrices considérées sont à
coefficients réels.
Si M est une matrice, on note tM sa transposée.
On rappelle que pour deux matrices M et N , t(M N ) = tN tM .
Si M est une matrice carrée d’ordre m, on note respectivement EM et FM le noyau et
l’image de l’endomorphisme de Rm dont la matrice dans la base canonique est M .
Rm est muni de son produit scalaire canonique défini pour deux vecteurs X et Y par :
(X|Y ) = tXY . La norme euclidienne d’un vecteur X, associée à ce produit scalaire, est
notée ||X||.
Soit n un entier supérieur ou égal à −1. On dit qu’une matrice A carrée d’ordre m
est de type n si
t
A = An
1. (a) Qu’est-ce qu’une matrice de type 0, de type 1 ?
(b) Donner un exemple de matrice non diagonale de type −1.
On suppose désormais que n est strictement plus grand que 1.
2. Dans cette question seulement on suppose m = 3.
Soit x un nombre réel et N (x) la matrice :
 
1 0 0
 0 cos x − sin x 
0 sin x cos x

(a) Démontrer par récurrence que pour tout entier strictement positif k on a :
k
N (x) = N (kx).
(b) Déterminer alors les réels x tels que N (x) soit une matrice de type n.

On revient au cas général m quelconque et on considère maintenant une matrice A


carrée d’ordre m et de type n. On se propose d’établir quelques propriétés de A.
2
3. (a) Etablir l’égalité A(n ) = A.
(b) On pose B = An+1 . Montrer que B n = B et que B est une matrice
symétrique.
(c) Que peut-on en déduire quant aux valeurs propres de B ?
(d) Soit V un vecteur propre de B associé à la valeur propre −1. En calculant
t
V BV de deux manières différentes montrer que l’on aboutit à une
contradiction et qu’ainsi −1 ne peut pas être valeur propre de B.
(e) Montrer que B est une matrice de projecteur orthogonal.
4. (a) Montrer que EB est inclus dans EA puis que EB = EA .
(b) Montrer que FA = FB et que EA et FA sont supplémentaires orthogonaux.
5. Soit U un vecteur de FA . Montrer que ||AU || = ||U ||.
6. Montrer que si A est inversible et de type n alors A est aussi de type −1.
7. Montrer que si A est à la fois de type n et de type n + 1 alors A est une matrice de
projecteur orthogonal.

Exercice 13 : EDHEC 2015 ♠♠

On considère l’espace euclidien Rn muni du produit scalaire canonique.


Pour tout couple (x, y) de Rn , on note hx, yi le produit scalaire canonique de x et de y.
On note B = (e1 , e2 , ..., en ) la base canonique de Rn et on rappelle qu’elle est
orthonormale pour le produit scalaire h., .i.
On considère un endomorphisme f de Rn , symétrique, dont les valeurs propres sont
toutes strictement positives.

1. Justifier l’existence d’une base orthonormale de Rn , B 0 = (u1 , u2 , ..., un ), formée de


vecteurs propres de f .

2. (a) Montrer que pour tout x de Rn , on a : hx, f (x)i ≥ 0.


(b) Vérifier que l’égalité hx, f (x)i = 0 a lieu si et seulement si x = 0.
(c) En déduire que l’application ϕ , de Rn × Rn dans R , définie par
ϕ(x, y) = hx, f (y)i, est un produit scalaire sur Rn .

3. (a) En utilisant B 0 , montrer qu’il existe un endomorphisme g de Rn , symétrique


pour le produit scalaire canonique, dont les valeurs propres sont strictement
positives, et vérifiant g 2 = f .
(b) Etablir que g est bijectif.
(c) Montrer que la famille (g −1 (e1 ), g −1 (e2 ), ..., g −1 (en )) est une base
orthonormale de Rn pour le produit scalaire ϕ.

Exercice 14 : EML 2017 ♠♠

PARTIE I : Étude d’un exemple 


0 −1 0
On considère la matrice A de M3 (R) définie par : A =  0 2 −4  .
0 0 6
1. La matrice A est-elle inversible ? Quel est son rang ?
2. Quelles sont les valeurs propres de A ? La matrice A est-elle diagonalisable dans
M3 (R) ?
3. Déterminer une matrice P de M3 (R) inversible, dont les coefficients de la première
ligne sont tous égaux à 1, et une matrice D de M3 (R) diagonale, dont les
coefficients diagonaux sont rangés dans l’ordre croissant, telles que : A = P DP −1 .
PARTIE II : Étude d’un endomorphisme d’un espace de polynômes
Soit n ∈ N tel que n > 2.
On note E = Rn [X] l’espace vectoriel réel des polynômes à coefficients réels, de
degré inférieur ou égal à n, et B = (1, X, · · · , X n ) la base canonique de E.
On note, pour tout polynôme P de E, T (P ) = (X(X − 1)P 0 )0 , où l’accent
désigne la dérivation.
Par exemple, si P = X 2 , alors P 0 = 2X, et donc

T (P ) = (X(X − 1)2X))0 = (2X 3 − 2X 2 )0 = 6X 2 − 4X.

4. Montrer que T est un endomorphisme de E.


5. Calculer, pour tout k de {0, · · · , n}, T (X k ). En déduire la matrice M de T dans la
base B.
6. L’endomorphisme T est-il bijectif ? Quel est le rang de T ? Déterminer Ker(T ).
7. Quelles sont les valeurs propres de T ? L’endomorphisme T est-il diagonalisable ?
PARTIE III : Intervention d’un produit scalaire
On conserve les notations de la partie II.
On considère l’application ϕ : E 2 −→ R définie par :
Z 1
2
∀(P, Q) ∈ E , ϕ(P, Q) = P (x)Q(x)dx.
0

8. Montrer que ϕ est un produit scalaire sur E.


Z 1
9. Démontrer : ∀(P, Q) ∈ E , 2
ϕ(T (P ), Q) = − x(x − 1)P 0 (x)Q0 (x)dx.
0
10. En déduire que T est un endomorphisme symétrique de E pour le produit scalaire
ϕ.
Quel résultat de la partie II peut-on retrouver ainsi ?
11. (a) Établir : ∀P ∈ E, ϕ(T (P ), P ) > 0.
(b) Déterminer l’ensemble des polynômes P de E tels que ϕ(T (P ), P ) = 0.
PARTIE IV : Retour sur l’exemple de la partie I
On conserve les notations des parties II et III et on suppose dans cette partie que
n = 2.
12. Quelle est la matrice de T dans la base B de E ?
13. En utilisant les résultats obtenus dans la question 3 de la partie I, déterminer une
base orthonormale C de E pour le produit scalaire ϕ, formée de vecteurs propres
de T associés aux valeurs propres de T dans l’ordre croissant.
14. Déterminer, par sa matrice dans la base C de E, un endormorphisme V de E,
symétrique pour le produit scalaire ϕ, tel que

V ◦V =T
.
∀P ∈ E, ϕ(V (P ), P ) > 0

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