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Lycée du Parc MP2I 861

2021-2022
Devoir surveillé 11

Consignes :

• Calculatrice interdite.
• Ne mélanger pas les exercices, une nouvelle copie pour chaque exercice. Aucune garantie que le deuxième
exercice d’une copie ne soit pris en compte.
• Numéroter chaque copie et mettre son nom sur chaque feuille.
• Encadrer les résultats.
• Les phrases d’explications courtes et claires avant tout calcul pourra faire gagner des points.
• Les copies dont la propreté et la présentation laissent à désirer seront sanctionnées (Les ratures et les
plaques de blanc correcteur sont à bannir).

Exercice 1.
Soit En = Mn ({−1; 0; 1}) l’ensemble des matrices carrés d’ordre n à coefficients dans {−1; 0; 1}.
On munit En de la probabilité uniforme et on note Xn la variable aléatoire définie pour M ∈ En par
Xn (M ) = rg M .

1. Déterminer l’espérance et la variance de X1 .


2. Déterminer l’espérance et la variance de X2 .

Exercice 2.
Z 1
Soit E = R3 [X] muni du produit scalaire hP, Qi = P (t)Q(t)dt ainsi que de la norme euclidienne associée
0
et

F = P ; P ∈ E, X 2 − X, P ′ = hX, P i .


1. Justifier que F est un hyperplan vectoriel de E et déterminer un vecteur normal à E.


2. Déterminer la distance P = 1 + X + X 2 + X 3 à F .

Exercice 3.
Soit

E = x 7→ P (x)e40x ; P ∈ R20 [X]




1. Montrer que E est une R-espace vectoriel de dimension finie dont on précisera la dimension.
2. Montrer que l’application ϕ(f ) = f + f ′ définit un endomorphisme de E.
3. Calculer la trace et le déterminant de ϕ.
Exercice 4.
Quelques définitions :
Définition 1. Soit M ∈ Mn (R), la matrice M est orthogonale, si (M T )M = M (M T ) = In (Où M T est la
transposée de M ). On note O(n) l’ensemble des matrices carrées orthogonales d’ordre n.
Définition 2. Soit V un espace euclidien muni de la norme associée à son produit scalaire et f ∈ L(E), on dit
que f une isométrie de V , si pour tout x ∈ E, kf (x)k = kxk.
On note O(V ) l’ensemble des isométries de V .

Notations :
On considère E = Mn (R) avec n ≥ 2.
On note An , Sn respectivement les matrices antisymétriques et symétriques d’ordre n.
Pour A ∈ E, on note Tr(A) la trace de A. On notera In la matrice identité de Mn (R).
On munit E de l’application h·, ·i de E 2 à valeurs dans R définie par hA, Bi = Tr((AT )B).

1. Démontrer que
∀A, B ∈ E, Tr(AB) = Tr(BA).
2. Démontrer que h·, ·i est produit scalaire. L’espace E sera muni de la structure euclidienne associée à ce
produit scalaire, on notera k·k la norme découlant de ce produit scalaire et O(E) le groupe des automor-
phismes orthogonaux de cet espace euclidien.
Indication :
On pourra exprimer hA, Bi en fonction des coefficients de A = (aij ) 1≤i≤n et B = (bij ) 1≤i≤n .
1≤j≤n 1≤j≤n
3. Démontrer que An et Sn sont supplémentaires orthogonaux. On donnera l’expression des 2 projecteurs
orthogonaux sur An et Sn .
 
0 −1 0
4. Pour cette question seulement, on considère n = 3. On considère la matrice M =  1 0 0  .
0 0 1
Déterminer la distance de M à An , puis la distance de M à Sn .
5. On considère les applications
ϕ : E −→ L(E) ψ : E −→ L(E)
A 7−→ (M 7→ M A) A 7−→ (M 7→ AM )
(a) Montrer que ϕ et ψ sont des éléments de L(E, L(E)).
(b) Les applications ϕ et ψ, sont-elles injectives ?
(c) Les applications ϕ et ψ, sont-elles surjectives ?
(d) Justifier que ψ(O(n)) ⊂ O(E) puis que ϕ(O(n)) ⊂ O(E).
6. Le but de cette question est de déterminer la dimension de Im ϕ ∩ Im ψ.
Soit A1 et A2 deux éléments de Mn (R), tel que ϕ(A1 ) = ψ(A2 ).
(a) Démontrer que A1 = A2 .
(b) Pour i, j ∈ [1, n], calculer ϕ(A1 )(Eij ) et ψ(A1 )(Ei,j ), où (Eij ) 1≤i≤n est la base canonique de Mn (R).
1≤j≤n
(c) Démontrer que A1 est de la forme λIn avec λ ∈ R.
(d) Déterminer la dimension de Im ϕ ∩ Im ψ et Im ϕ + Im ψ.
7. On suppose M ∈ O(2).
(a) Montrer qu’il existe θ ∈ R et ǫ ∈ {−1, 1}, tel que
 
cos(θ) −ǫ sin(θ)
M=
sin(θ) ǫ cos(θ)

(b) On note OQ (2) l’ensemble de matrices orthogonales d’ordre 2 à coefficient dans Q.


Montrer que la distance M à OQ (2) est nulle, c’est-à-dire

inf kM − Ak = 0.
A∈OQ (2)

où kk est la norme associée au produit scalaire de l’exercice.


(Indication : tan( θ2 ))
Exercice 5. Soit E un R-espace vectoriel muni d’un produit scalaire noté h·, ·i.
Partie I :

1. Soit u et v 2 vecteurs quelconques de E.


 
hu, ui hu, vi
On note Gram(u, v) = et G(u, v) = det (Gram(u, v)).
hv, ui hv, vi
Montrer que G(u, v) ≥ 0. A quelle condition y a-t-il égalité ?
2. Soit u, v et w 3 vecteurs quelconques de E.
 
hu, ui hu, vi hu, wi
On note Gram(u, v, w) =  hv, ui hv, vi hv, wi  et G(u, v, w) = det (Gram(u, v, w)).
hw, ui hw, vi hw, wi
(a) On suppose que le vecteur w orthogonal à u et v.
Exprimer G(u, v, w) en fonction de G(u, v) et w.
(b) On suppose que w est une combinaison linéaire de u et v.
Calculer G(u, v, w).
(c) On suppose que w = t + n avec t combinaison linéaire de u et v et n orthogonal à u et v.
Montrer G(u, v, w) = G(u, v) knk2 .
(d) Etablir l’équivalence

(u, v, w) est libre ⇐⇒ G(u, v, w) 6= 0.

Partie II :
Soit u1 , · · · , un n vecteurs de E.
On note Gram(u1 , · · · , un ) la matrice carrée d’ordre n dont le coefficient d’indice (i, j) est hui , uj i et
G(u1 , · · · , un ) le déterminant de cette matrice.

3. On supppose (u1 , · · · , un ) liée. Montrer que G(u1 , · · · , un ) = 0.


(Si uj ∈ Vect(u1 , · · · , uj−1 ), on pourra considérer la colonne j de Gram(u1 , · · · , un ).)
4. On suppose B = (u1 , · · · , un ) libre.
On introduit B ′ = (e1 , · · · , en ) une base orthonormée de F = Vect(u1 , · · · , un ) et on note A = (aij ) la
matrice de passage de la base B ′ à la base B. (C’est-à-dire A = MatB,B′ IdF ).
(a) Exprimer hui , uj i en utilisant les coefficients de A.
(b) Montrer que Gram(u1 , · · · , un ) = t AA, puis G(u1 , · · · , un ) > 0.
Soit F un sous espace vectoriel de dimension p de E et (v1 , · · · , vp ) une base de F . On rappelle que la
distance de x à F est le réel d(x, F ) = inf y∈F kx − yk .
(c) Justifier qu’il existe un unique (a, b) ∈ F × F ⊥ , tel que x = a + b et d(x, F ) = kbk.
q
(d) Montrer que d(x, F ) = G(v 1 ,v2 ,··· ,vn ,x)
G(v1 ,v2 ,··· ,vn ) .

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