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Faculté des Sciences de Tunis A. U. 2023-2024 2.

On note T : E −→ E l’application définie par


Analyse III LMI2-LMSD2 (
u si ∥u∥ ⩽ 1,
T (u) = u
Feuille 3 : Topologie des espaces vectoriels normés ∥u∥
si ∥u∥ ⩾ 1.

Montrer que pour tout (u, v) ∈ E 2 ,

Exercice 1. Soit l’espace vectoriel E = {f ∈ C 1 ([0, 1], R), f (0) = 0}. ∥T (u) − T (v)∥ ⩽ 2 ∥.u − v∥
On rappelle que l’application
Exercice 3. Soient E un R espace vectoriel, N1 et N2 deux normes sur
f 7→ ∥f ∥∞ = sup |f (x)| E, B1 = {x ∈ E, N1 (x) < 1} et B2 = {x ∈ E, N2 (x) < 1} . Montrer que
x∈[0,1]

B1 = B2 =⇒ N1 = N2 .
est une norme sur C 0 ([0, 1], R). On définit les applications n et N de E
dans R par, Exercice 4. Soit E un espace vectoriel normé, (a, b) ∈ E 2 , (r, s) ∈
R∗2 ∗
+ , λ ∈ R+ .
(
n(f ) = ∥f + f ′ ∥∞ ,
∀f ∈ E, Montrer que
N (f ) = ∥f ∥∞ + ∥f ′ ∥∞ .
1. B(a + b, r + s) = B(a, r) + B(b, s),
1. Montrer que n et N sont des normes sur E. Le seraient-elles sur 2. λB(a, r) = B(λa, |λ| r),
C 1 ([0, 1], R)?
3. B(a, r) ∩ B(b, s) ̸= ∅ ⇐⇒ ∥a − b∥ < r + s,
2. (a) Montrer que pour tout f ∈ E, n(f ) ⩽ N (f ).
4. B(a, r) = B(b, s) ⇐⇒ (a, r) = (b, s), en supposant que E ̸= {0} .
(b) En remarquant Z que pour tout f ∈ E et pour tout x ∈
x
[0, 1], f (x) = f ′ (t)dt, montrer que Exercice 5. Soit E un espace vectoriel normé. (un ) une suite de E.
0 Pour chaque p ∈ N, on note
N (f ) ⩽ 2 (n(f ) + ∥f ∥∞ ) .
Up = {un , n ⩾ p}
x
(c) À l’aide de la fonction g définie par g(x) = e f (x), comparer T
n(f ) et ∥f ∥∞ . Montrer que Up est l’ensemble des valeurs d’adhérence de la suite
p∈N
3. Les normes n et N sont-elles équivalentes ? (un )n .
Exercice 2. Soit E un espace vectoriel normé. Exercice 6. Soient E, F deux e.v.n, (xn ) une suite dans E et (yn ) une
2
1. Montrer que pour tout (x, y) ∈ (E\ {0}) , suite dans F.
1 x y  1. Montrer que si (x, y) de E × F est valeur d’adhérence de (xn , yn )
∥x − y∥ ⩾ sup(∥x∥ , ∥y∥) − . alors x est valeur d’adhérence de (xn ) et y de (yn ).
2 ∥x∥ ∥y∥

1
2. Donner un exemple dans lequel (xn ) et (yn ) admettent au moins 3. Les normes N et N∞ sont-elles équivalentes sur E ?
une valeur d’adhérence mais pas (xn , yn ).
Exercice 13. Soit E un espace vectoriel normé de dimension finie.
Exercice 7. Soit n ∈ N . Existe-t-il une norme N sur Mn (R) telle que Etant donné deux parties A et B non vides de E, on appelle distance de

pour toutes matrices semblables A et B, N (A) = N (B)? A et B la borne inférieure des distances entre un élément quelconque de
A et un élément quelconque de B :
Exercice 8. Montrer que l’application N définie sur R2 par : N (x, y) =
max(|x|, |y|, |x − y|) est une norme sur R2 . d(A, B) = inf{∥a − b∥, (a, b) ∈ A × B}.
Représenter la boule unité fermée. 1. Montrer que si A ∩ B ̸= ∅, alors d(A, B) = 0. La réciproque
Exercice 9. Soit A une matrice de Mp (K). Montrer qu’il existe une est-elle vraie ?
matrice B de Mp (K) telle que A = limn→+∞ B n si et seulement si, A 2. Donner, pour E = R2 , un exemple de deux parties fermées A et
est la matrice d’un projecteur de Kp . B non vides et disjointes telles que d(A, B) = 0.
3. On suppose que A et B sont deux parties fermées non vides dis-
Exercice 10. Pour (A, B) ∈ Mn (R)2 on pose (A, B) = T r(t A · B).
jointes et que, de plus, A est bornée. Montrer qu’alors d(A, B) ̸=
Montrer que (·, ·) est un produit scalaire sur Mn (R) et que la norme eu-
0.
clidienne associée est une norme matricielle, c’est-è-dire qu’elle vérifie,
pour tout (A, B) ∈ Mn (R)2 : ∥AB∥ ⩽ ∥A∥∥B∥. 4. Le résultat de la question précédente subsiste-t-il si E n’est plus
supposé de dimension finie ?
Exercice 11. Pour tout p ∈ N∗ , on considère la matrice
Exercice 14. Soit Ea,b,c l’équation du second degré ax2 + bx + c = 0,
avec a ̸= 0.
!
1 − p12
1 Soit E2 l’ensemble des triplets (a, b, c) ∈ R3 tels que l’équation Ea,b,c
p2
1
admette deux solutions réelles distinctes.
n Montrer que E2 est un ouvert de R3 .
Y

et pour tout n ∈ N , la matrice Bn = Ap . Exercice 15. 1. Montrer que GLn (C) est dense dans Mn (C).
p=1
Démontrer que la suite (Bn )n∈N , est convergente. 2. Montrer que si (A, B) ∈ Mn (C)2 et λ ∈ C,
det (AB − λIn ) = det (BA − λIn ) .
Exercice 12. Soit E l’ensemble des fonctions réelles définies sur [0, 1]
et lipschitziennes. On pourra commencer par le cas où A est inversible, puis utiliser
1. Montrer que E est un sous-espace vectoriel de C([0, 1], R). le résultat de la première question).
2. Pour tout f de E, on pose N (f ) = |f (0)| + K(f ) avec Que peut-on dire des valeurs propres de AB et BA ?
Exercice 16. Soit F une partie fermée de R2 . On considère les parties
|f (y) − f (x)| suivantes de R :
K(f ) = sup .
0⩽x<y⩽1 y−x
A = {a ∈ R, ∃b ∈ R, (a, b) ∈ F };
Démontrer que N est une norme sur E. B = {b ∈ R, ∃a ∈ R, (a, b) ∈ F }.

2

1. Les parties A et B sont-elles nécessairement fermées ? 2. Montrer que, A ⊂ ∂A ⇔ A = ∅
2. Montrer que si l’une des parties A ou B est bornée, alors l’autre 3. Montrer que ∂(A ∪ B) ⊂ ∂A ∪ ∂B
est fermée.
4. A-t-on ∂(∂A) = ∅ ?
Exercice 17. 1. Donner un exemple de partie A de R pour laquelle
les sept ensembles Exercice 20. 1. Montrer que si x et y sont des réels, on a :




2 |xy| ⩽ x2 + y 2
◦ ◦ ◦
A, A, A, A, A, A, A
2. Soit f l’application de A = R2 \ {(0, 0)} dans R, définie par
soient deux à deux distincts.
◦ 3x2 + xy
⌢ ◦

◦ ◦ f (x, y) = p
2. Montrer que A\B = A\B et que A = A x2 + y 2

Exercice 18. Soit E un espace vectoriel normé. Montrer que, pour tout (x, y) de A, on a :
1. Soient U et V deux ouverts de E, montrer que
|f (x, y)| ⩽ 4 ∥(x, y)∥2
U = V = E =⇒ U ∩ V = E p
où ∥(x, y)∥2 = x2 + y 2 .
2. Montrer que pour F et G deux fermés de E, En déduire que f admet une limite en (0, 0).
◦ ◦ ◦ Exercice 21. Les fonctions suivantes ont-elles une limite en l’origine ?
F = G = ∅ =⇒ (F ∪ G) = ∅
xy + yz
1. f (x, y, z) = 2 .
◦ x + 2y 2 + 3z 2
3. Une partie A de E est dite rare si, et seulement si A = ∅. 1 − cos xy
Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes : 2. f (x, y) = .
xy 2
!
(a) A est rare 2 2 2 2
x +y −1 sin(x ) + sin(y )
3. f (x, y) = sin x, .
(b) A est rare
p
x x2 + y 2
 
(c) CEA = E
Exercice 22. Démontrer que la fonction f : R2 → R définie par
4. Montrer que si A et B sont rares alors A ∪ B aussi . (
2x2 + y 2 − 1 si x2 + y 2 > 1
Exercice 19. Soit E un espace vectoriel normé et A, B deux parties de f (x, y) =
x2 sinon
E.
1. Montrer que, A est fermée si et seulemet si ∂A ⊂ A est continue sur R2 .

3
Exercice 23. La fonction f : R2 → R, (x, y) 7→ xy est-elle uni-
formément continue ?

Exercice 24. 1. On pose

x2 + 1
 
A = x ∈ R, sin x chx ⩽ 1 .
x

A est-elle une partie compacte ?


2. On pose
B = (x, y) ∈ R2 , y 4 + x2 = 1 .


B est-elle une partie compacte.

Exercice 25. Soit E un e.v.n


1. Montrer que si F est un fermé de E, K un compact de E. Montrer
que F + K est fermé.
2. Soient K et L deux parties compactes de E Montrer que K + L
est un compact.

Exercice 26. Soit E l’ensemble des fonctions continues réelles sur [0, 1]
et F = {f ∈ E, f (0) = 0}
1. On munit E de la norme ∥f ∥∞ = sup |f (x)| . Démontrer que
x∈[0,1]
F est fermé dans (E, ∥∥∞ ).
Z 1
2. On munit E de la norme ∥f ∥1 = |f (t)| dt. Démontrer que F
0
est dense dans (E, ∥∥1 ).

Exercice 27. Les parties suivantes de R2 sont-elles ouvertes ? fermées ?


compactes ? connexes par arc ?
1
1. A = R2 \Q2 ; 2. B = {(x, y) ∈ R2 , x ∈]0, 1], y = sin }; 3. C = B̄.
x

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