Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
2. Les sous-ensembles {f ∈ E | f (0) = 0}, {f ∈ E | f (0) = 1} de E sont-ils des Exercice 16 : Soit ~v = (v1 , v2 , v3 ) ∈ R3 un vecteur de R3 vérifiant v1 + v2 + v3 = 1.
sous-espaces vectoriels de E ? On considère l’application Φ : R3 → R3 définie par :
Exercice 11 : Soit E = R3 [X]. Soit F = {P ∈ E| P (1) = P ′ (2) = 0}. Montrez que ∀~x = (x1 , x2 , x3 ) ∈ R3 , Φ(~x) = ~x − (x1 + x2 + x3 ) · ~v
F est un sous-espace vectoriel de E et donnez-en une base.
1. Montrez que Φ est un endomorphisme de R3 .
Isomorphismes et automorphismes 2. Démontrez que Φ est un projecteur.
3. Précisez les éléments caractéristiques de Φ.
Exercice 12 : Soit E = Rn [X]. On considère T : E → E l’application qui à tout
polynôme P ∈ E associe le polynôme Q défini par Q(X) = P (X + 1). Montrez que Exercice 17 : Soit p et q deux projecteurs d’un K-espace vectoriel E.
T est un automorphisme de E. 1. Montrez que p + q est un projecteur si et seulement si p ◦ q = q ◦ p = 0.
2. Supposons que p + q soit un projecteur, montrez que
Exercice 13 : Soit n ∈ N⋆ un entier naturel non nul et D : Rn [X] → Rn [X]
l’application qui à tout polynôme associe son polynôme dérivé. Ker p + q = Ker p ∩ Ker q et Im p + q = Im p ⊕ Im q.
1. Montrez que D est un endomorphisme de Rn [X].
2. Considérons l’application Γ l’application de Rn [X] dans lui-même définie par Endomorphismes
Γ = idR[X] + D + D2 + · · · + Dn .
Exercice 18 : Soit E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) un endomorphisme de E
Montrez que Γ est un automorphisme de Rn [X] et déterminez son isomorphisme vérifiant pour un entier p ∈ N⋆ , f p = 0 et f p−1 6= 0. Montrez qu’il existe un
réciproque. vecteur ~x ∈ E tel que la famille (~x, f (~x), . . . , f p−1 (~x)) soit libre.
Exercice 14 : Soit E un K-e.v. et f ∈ L(E) un endomorphisme de E vérifiant Exercice 19 : Soit E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E) un endomorphisme de E
vérifiant la relation f 3 = −f . Montrez que
f 2 − 3f + 2idE = 0L(E)
E = Ker f ⊕ Im f.
−1
1. Montrez que f est un automorphisme et exprimez f comme polynôme de f .
Exercice 20 : Soit f et g deux endomorphismes d ’un espace vectoriel E qui com-
2. Montrez que Ker (f − id) et Ker (f − 2id) sont des sev supplémentaires de E :
mutent. Montrez que Im f et Ker f sont stables par g.
E = Ker (f − id) ⊕ Ker (f − 2id)
Exercice 21 : Soit f et g deux endomorphismes d ’un espace vectoriel E.
2
MPSI du lycée Rabelais http://mpsi.saintbrieuc.free.fr semaine du 7 avril 2015
Exercice 1 .— 1. f est l’application linéaire canoniquement associée à la matrice • Synthèse : Réciproquement, on vérifie aisément que l’application linéaire
canoniquement associée à A vérifie f (1, 0, 0) = (0, 1), f (1, 1, 0) =
2 −1 0 (1, 0), f (1, 1, 1) = (1, 1).
A=
0 1 1
3. Im f est le sev de R2 engendré par les vecteurs canoniquement associés aux co-
2. Im f est le sev engendré par les vecteurs lonnes de A. Donc Im f = Vect {(0, 1), (1, −1), (0, 1)} = Vect {(0, 1), (1, 0)} = R2 .
canoniquement associés aux colonnes
de A Im f = Vect R (2, 0), (−1, 1), (0, 1) = Vect (1, 0), (0, 1) = R2 . Par conséquent f est surjective.
Ker f est l’ensemble des solutions du système d’équations linéaires homogène, Ker f est l’ens des solutions du système d’équations linéaire homogène (S0 )
(S0 ) A × X = 0. Or en résolvant par remontée, on obtient aisément Ker f = A × X = 0.
{(−z/2, −z, z), z ∈ R} = Vect {(−1, −2, 2)}. y = 0 x = −z
⇐⇒
x −y +z = 0 y = 0
3. Comme Im f = R2 , f est surjective, comme Ker f 6= {0R3 }, f n’est pas injective.
N Par conséquent, Ker f = {(−z, 0, z), z ∈ R} = Vect R {(−1, 0, 1)}. En particulier,
Ker f n’étant pas réduit à {~0}, f n’est pas injective. N
Exercice 2 .— 1. 2. La démonstration sera par analyse-synthèse.
• Analyse : supposons qu’une telle application linéaire f : R3 → R2 existe. Exercice 3 .— 1. Im f est le sev de R5 engendré par les vecteurs canoniquement
Remarquons tout d’abord que les vecteurs ~u = (1, 0, 0), ~v = (1, 1, 0), w ~ = (1, 1, 1) associés aux colonnes de A. Notons ~u1 = (1, 1, 1, 1, 1) et ~u2 = (1, 0, 0, 0, 1).
forment une base de R3 . Pour le prouver, utilisons la caractérisation des bases : De sorte que Im f = Vect (~u1 , ~u2 ). Ker f est l’esnmble des solutions du système
Soit (x, y, z) ∈ R3 , montrons qu’il existe un unique triplet (λ1 , λ2 , λ3 ) ∈ R3 tel d’équations linéaires homogène A × X = 0. Gauss’ algorithm then yields
que
(1) λ1 · (1, 0, 0) + λ2 · (1, 1, 0) + λ3 · (1, 1, 1) = (x, y, z) Ker f = Vect (~u3 , ~u4 , ~u5 ),
Cette équation vectorielle se traduit en identifiant les coordonnées dans la base
où ~u3 = (−1, 0, 0, 0, 1), ~u4 = (0, −1, 1, 0, 0), ~u5 = (0, −1, 0, 1, 0)
can de R3 par le système triangulaire à coefficients diagonaux non nuls :
2. Montrer que (~u1 , ~u2 , ~u3 , ~u4 , ~u5 ) est une base de E. Conclure.
λ1 +λ2 +λ3 = x λ1 = x − y 3. Calculer par exemple f (0, 1, 0, 0, 0) et f ◦ f (0, 1, 0, 0, 0). N
(1) ⇐⇒ λ2 +λ3 = y ⇐⇒ λ2 = y − z
λ3 = z λ3 = z Exercice 4 .— 1. Utiliser la définition. Soit (λ1 , λ2 ) ∈ C2 et (P1 , P2 ) ∈ E 2 . Alors
Ce système admet une unique solution. Par conséquent, la famille ~u, ~v , w ~ est f (λ1 P1 + λ2 P2 ) = X × (λ1 P1 + λ2 P2 )′ − (λ1 P1 + λ2 P2 )
une base de R3 . D’après le Lemme fondamental, f est entièrement et unique-
= λ1 X × P1 − P1 + λ2 X × P2 − P2
ment déterminée par la donnée de f (~u), f (~v ), f (w).
~ De plus, pour tout vecteur
(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) se décompose dans la base (~u, ~v , w)
~ : = λ1 f (P1 ) + λ2 f (P2 )
(x, y, z) = (x − y) · ~u + (y − z) · ~v + z · w
~ 2. Pour déterminer l’image de f , se rappeler qu’elle est engendrée par les images
des vectuers d’une base de E.
Par linéarité de f , il en résulte que En prenant comme base, B = {1, X, . . . , X n } la base canonique de Cn [X], on
obtient que
f (x, y, z) = (x − y) · f (~u) + (y − z) · f (~v ) + z · f (w)
~
Im f = Vect {1, X 2 , X 3 , . . . , X n }
= (x − y) · (0, 1) + (y − z) · (1, 0) + z · (1, 1)
= (y − z + z, x − y + z) = (y, x − y + z) Pour déterminer le noyau de f , il s’agit de résoudre dans E l’équation
Exercice 6 .— 1. Par la définition, ou bien par opérations sur des endomorphismes Par conséquent Im ϕ 6= E, ϕ n’est donc pas surjectif. N
de E : D : E → E l’application définie par D(f ) = f ′ . D est un endomorphisme Exercice 8 .— 1. Il est clair que pour toute matrice A ∈ Mn (K), Tr(A) ∈ K.
de E, et ϕ = D2 − 4D + 3idE est un polynôme de D. Montrons que Tr est linéaire. Soit (λ, µ) ∈ K2 et (A, B) ∈ Mn (K)2 . Alors
2. Pour déterminer Ker ϕ, résoudre dans E l’équation ϕ(f ) = 0. Il s’agit d’une n n n
équation différentielle linéaire d’ordre 2 à coefficients constants. Après résolution,
X X X
Tr(λ · A + µ · B) = λ·A+µ·B i,i
= λai,i + µbi,i
on obtient que i=1 i=1 i=1
Ker ϕ = Vect {f1 , f3 } Xn n
X
où f1 (x) = ex et f3 = e3x . En particulier Ker ϕ n’est pas réduit à {~0E }, ϕ n’est = λ ai,i + µ bi,i = λTr(A) + µTr(B).
i=1 i=1
donc pas injectif. N
2. Soit (A, B) ∈ Mn (K)2 . Par définition du produit matriciel, pour tout (i, j) ∈
Exercice 7 .— 1. Montrons que ϕ est linéaire. Soit (λ1 , λ2 ) ∈ R2 , (f1 , f2 ) ∈ E 2 .
[[1, n]]2 , on a
Alors pour tout x ∈ R, on a n
X
Z x
(A × B)i,j = ai,k bk,j
ϕ(λ1 f1 + λ2 f2 ) = t λ1 f1 (t) + λ2 f2 (t) dt k=1
0 Pn
Z x Z x En particulier, ∀i ∈ [[1, n]], (A × B)i,i = k=1 ai,k bk,i . Ainsi,
= λ1 tf1 (t) dt + λ2 tf2 (t) dt n n X
n
0 0 X X
= λ1 ϕ(f1 )(x) + λ2 ϕ(f2 )(x) Tr(A × B) = (A × B)i,i = ai,k bk,i
i=1 i=1 k=1
Ainsi, ϕ(λ1 f1 + λ2 f2 ) = λ1 ϕ(f1 )(x) + λ2 ϕ(f2 )(x). Ceci étant vrai pour tout Xn Xn Xn
4
2. {f ∈ E|f (0) = 0} = {f ∈ E | δ(f ) = 0} = Ker δ. En particulier, c’est un s.e.v Exercice 16 .— 1. soit (λ, µ) ∈ R2 , (~x, ~y ) ∈ R2 .
de E. En revanche {f ∈ E|f (0) = 1} ne contient pas la fonction nulle. Ce n’est
donc pas un sev de E. N Φ(λ · ~x + µ · ~y ) = λ · ~x + µ · ~y − λx1 + µy1 + λx2 + µy2 + λx3 + µy3 · ~v
= λ ~x + (x1 + x2 + x3 ) · ~v + ~y + (y1 + y2 + y3 ) · ~v
Exercice 11 .— Comme l’énoncé demande une base de F , je ne prouve pas d’abord
que F est un s.e.v. Soit P = aX 3 + bX 2 + cX + d ∈ E. P appartient à F si et = λ · Φ(~x) + µ · Φ(~y ).
seulement si ses coordonnées (d, c, b, a) dans la base canonique de R3 [X] vérifient
2. Soit ~x ∈ R3 . Alors, en utilisant la linéarité de Φ, on a
d +c +b +a = 0
c +4b +12a = 0 Φ ◦ Φ(~x) = Φ ~x − (x1 + x2 + x3 ) · ~v
= Φ(~x) − (x1 + x2 + x3 ) · Φ(~v )
En résolvant ce système par remontée, on obtient
5
• Montrons que Ker (p + q) = Ker p ∩ Ker q. Appliquons successivement f , f 2 , . . .f p−1 à cette équation vectorielle. Par linéarité
Il est clair que Ker p ∩ Ker q ⊂ Ker (p + q). Réciproquement, soit ~x ∈ il en résulte
Ker (p + q). , i.e. p(~x) + q(~x) = ~0. Alors
λ0~a + · · · +λp−2 f p−2 (~a) +λp−1 f p−1 (~a) = ~0E
= ~0E
λ0 f (~a) + · · · +λp−2 f p−1 (~a)
~0
= p p(~x) + q(~x) = p(~x) + p ◦ q(~x) .
= p(~x)
= ..
λ0 f p−1 (~a) = ~0E
et
~0
= q p(~x) + q(~x) = q ◦ p(~x) + q(~x) Comme par construction, f p−1 (~a) 6= ~0E , la dernière équation entraı̂ne que λ0 = 0.
= q(~x) En remontant ce système d’équations vectorielles triangulaire inférieur, on obtient
successivement λ0 = λ1 = · · · = λp−1 = 0. La famille ~a, f (~a), . . . , f p−1 (~a) est
Ainsi ~x ∈ Ker p ∩ Ker q. libre. N
• Montrons que Im (p + q) = Im p + Im q. Exercice 19 .— Soit ~x ∈ E, montrons par analyse-synthèse l’existence et l’unicité
Il est clair que Im (p+q) ⊂ Im p+Im q. Réciproquement, soit ~x ∈ Im p+Im q. d’un couple (~x1 , ~x2 ) tel que
Par définition, il existe donc (~a, ~b) ∈ E 2 tel que ~x = p(~a) + q(~b). Alors • ~x = ~x1 + ~x2
• ~x1 ∈ Im f
p(~x) = p(~a) • ~x2 ∈ Ker f
q(~x) = q(~b) • Analyse : suppose qu’un tel couple existe. Comme ~x2 ∈ Im f , il existe ~u ∈ E
tel que ~x2 = f (~u). En ce cas,
Par conséquent, ~x = (p + q)(~x). En particulier, ~x ∈ Im (p + q).
~x = ~x1 + ~x2
Reste à prouver que Im p et Im q sont supplémentaires. Pour le prouver, f (~x) = ~0E + f (~x2 ) = f 2 (~u)
utilisons la caractérisation : 2
f (~x) = f 2 (~x2 ) = f 3 (~u) = −f (~u) = −~x2
Soit ~x ∈ Im p ∩ Im q. Alors il existe (~a, ~b) ∈ E 2 tel que ~x = p(~a) = q(~b).
Montrons que ~x = ~0. Ainsi, si ~x2 = −f 2 (~x) et par suite ~x1 = ~x + f 2 (~x).
• Synthèse : on vérifie à l’aide de la relation polynomiale f 3 = −f que le
p(~x) = p2 (~a) = p(~a) = ~x couple (~x1 , ~x2 ) ainsi construit vérifie les trois propriétés voulues. N
p(~x) = p ◦ q(b) = ~0
Exercice 20 .—
Ainsi, ~x = ~0E . Ce qui prouve que Im p ∩ Im q = {~0E }. Comme nous savons • Montrons que Ker f est stable par g, i.e. g(Ker f ) ⊂ Ker f .
déjà que Im (p + q) = Im p + Im q, il découle de la caractérisation des sev Soit ~y ∈ g(Ker f ). Par définition, il existe ~x ∈ Ker f tel que ~y = g(~x). Mon-
supplémentaires que trons que ~y ∈ Ker f . Il suffit pour cela de remarquer que f (~y ) = f ◦ g(~x) =
g ◦ f (~x) = g(~0E ) = ~0E .
Im p + q = Im p ⊕ Im q.
• Montrons que Im f est stable par g, i.e. g(Im f ) ⊂ Im f .
N Soit donc ~z ∈ g(Im f ). Par définition, il existe ~y ∈ Im f tel que ~z = g(~y ).
Comme de plus, ~y ∈ Im f , il existe ~x ∈ E tel que ~y = f (~x). Par suite
~z = g ◦ f (~x) = f ◦ g(~x) ∈ Im f . N
Exercice 18 .— soit f ∈ L(E) un endomorphisme nilpotent d’ordre p. Comme
f p−1 6= ~0E , il existe ~a ∈ E tel que f p−1 (~a) 6= ~0E . Exercice 21 .—
Montrons que la famille ~a, f (~a), . . . , f p−1 (~a) est libre. 1. Ker f ∩ Ker g ⊂ Ker (f + g), Im (f + g) ⊂ Im f + Im g.
Soit donc λ0 , λ1 , . . . , λp−1 ) ∈ Kp tel que
2. Ker f ⊂ Ker f 2 , Im f 2 ⊂ Im f . N
(1) λ0 · ~a + λ1 · f (~a) + · · · + λp−1 · f p−1
(~a) = ~0E Exercice 22 .—
6
• Montrons que Im f ∩ Ker f = {~0E } ⇐⇒ Ker f = Ker f 2 .
Supposons que Im f ∩ Ker f = {~0E }. On sait d’après l’exercice précédent que
Ker f ⊂ Ker f 2 . Montrons que Ker f 2 ⊂ Ker f .
Soit ~x ∈ Ker f 2 . Alors f ◦ f (~x) = ~0. Par conséquent f (~x) ∈ Ker f . D’où
f (~x) ∈ Im f ∩ Ker f . Or par hyp. ceci n’est possible que si f (~x) est le vecteur
nul, i.e. ~x ∈ Ker f .
Supposons que Ker f = Ker f 2 . Soit ~y ∈ Ker f ∩ Im f . Comme ~y ∈ Im f , il
existe ~x ∈ E tel que ~y = f (~x). Comme ~y ∈ Ker f , ~0E = f (~y ) = f 2 (~x). Ainsi,
~x ∈ Ker f 2 . Par hypothèse cela revient à dire que ~x ∈ Ker f . Par conséquent,
~y = f (~x) = ~0E .
• Montrons que E = Im f + Ker f ⇐⇒ Im f = Im f 2 .
Supposons que E = Im f + Ker f . On sait déjà, d’après l’exo précédent que
Im f 2 ⊂ Im f , montrons que Im f ⊂ Im f 2 .
Soit ~y ∈ Im f . Il existe ~x ∈ E tel que ~y = f (~x). Or par hypothèse, ~x se
décompose (pas nécessairement de façon unique ) sous la forme ~x = ~u + ~v , où
~u ∈ Im f et ~v ∈ Ker f . Par suite,
~x = ~u + w,
~ où ~u ∈ Ker f et w
~ ∈ Im f.