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MPSI 2—Mathématiques 1

Espaces vectoriels
C
Exercice 1 On munit 2 de l’addition habituelle et de la multiplication par les scalaires suivante :
C
λ . (a, b) = (λ a, 0). Obtient-on ainsi un -ev ?
C
Même question lorsque est muni, en plus de l’addition classique, de la multiplication par les scalaires
suivante : λ . a = Re(λ)a.

Exercice 2 Soit K un corps, x = (α, β), y = (γ, δ) deux éléments de K 2 . Montrer que la famille
(x, y) est libre si et seulement si αδ − βγ 6= 0.

Exercice 3 Soit (e1 , . . . , en ) une famille libre de vecteurs d’un espace vectoriel E. Que dire de la
famille (e1 + e2 , e2 + e3 , . . . , en + e1 ) ?

R
Exercice 4 On note (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de 3 . A tout nombre réel a on associe les vecteurs
Ua , Va et Wa définis par :
Ua = e1 + 2e2 + e3
Va = −e1 + (a − 3)e2 + (a − 1)e3
Wa = −2e1 − 4e2 + a e3
Trouver une condition nécessaire et suffisante sur a pour que les vecteurs Ua , Va et Wa soient libres.

Exercice 5 On se place dans le R-espace vectoriel des fonctions de R dans R.


1. Pour tout réel α, on note fα l’application de R dans R définie par fα (t) = eαt . Prouver que
la famille (fα )α∈R est libre dans l’espace des fonctions de R dans R. Cette famille est-elle
génératrice ?
2. Pour tout entier naturel n, et tout réel x, on pose fn (x) = cos nx, et gn (x) = cosn x. Montrer
que les familles (fn )n∈N et (gn )n∈N sont libres, et comparer les sous-espaces vectoriels qu’elles
engendrent.
3. Pour tout entier naturel n, et tout réel x, on pose fn (x) = cos nx, et gn (x) = sin nx.. Prouver
que pour tout entier naturel n, la famille (f0 , f1 , g1 , . . . , fn , gn ) est libre.

Exercice 6 Les fonctions f : x 7→ sin x, g : x 7→ sin(x + a) et h : x 7→ sin(x + b) (avec a et b des réels)


RR
forment-elles une famille libre de l’espace vectoriel F( , ) ?

Exercice 7 Soit K un corps, n un entier naturel non nul, x1 , . . . , xn des éléments distincts de K,
K
λ1 , . . . , λn des éléments de . On suppose que :
n
Kn−1 [X],
X
∀P ∈ λk P (xk ) = 0
k=1

Prouver que λk = 0 pour tout entier k de {1, . . . , n}.

Exercice 8 Soit n un entier non nul, prouver que la famille (X n , (X + 1)n , . . . , (X + n)n ) est libre
C
dans le -espace vectoriel [X].C
Indication : penser à dériver, et à prendre la valeur en 0, et utiliser le résultat de l’exercice précédent.
Généraliser ce résultat.

Exercice 9 Prouver que la famille t ∈ R 7→ exp(zt)



C est libre dans le C-espace vectoriel des
applications de Rdans . C z∈

Indication : penser à dériver, et utiliser l’exercice 7.


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Exercice 10 On se place dans le R R


espace vectoriel 4 . Les ensembles suivants sont-ils des sous-
espaces vectoriels ?
— L’ensemble des vecteurs x = (α, β, γ, δ) tels que α + γ = δ.
— L’ensemble des vecteurs x = (α, β, γ, δ) tels que α + βγ = δ.
— L’ensemble des vecteurs x = (α, β, γ, δ) tels que α + β + γ = δ + 1.
— L’ensemble des vecteurs x = (α, β, γ, δ) tels que αβγ = 0.
— L’ensemble des vecteurs x qui s’écrivent sous la forme a+sb+tc, avec s et t réels, a = (2, 3, 1, 0),
b = (1, 1, 1, 1) et c = (1, 2, 0, −1).

C C
Exercice 11 On se place dans le -espace vectoriel [X]. Les ensembles suivants sont-ils des sous-
espaces vectoriels ?
— L’ensemble des multiples d’un polynômes donné.
— L’ensemble des polynômes P tels que P (1) = 0.
— L’ensemble des polynômes P tels que P (0) = 1.
— L’ensemble des polynômes P tels que P (0) = P 0 (1).
— L’ensemble des polynômes P tels que P ◦ A = P ◦ B (A et B donnés dans [X]). C
— L’ensemble des polynômes P tels que A ◦ P = B ◦ P (A et B donnés dans [X]). C
— L’ensemble des polynômes de degré supérieur ou égal à 4.
— L’ensemble des polynômes P tels que P 0 (X 3 ) = X 2 P (X).

R
Exercice 12 Soient x1 , . . . , xn des réels distincts. Soit E le -ev des fonctions de R R
dans . On
définit les fonctions φk de E dans R par φk (f ) = f (xk ). Montrer que ces applications sont linéaires
R R
et que la famille (φ1 , . . . , φn ) est libre dans le -ev L(E, ).

Exercice 13 Soit E un espace vectoriel, F et G deux sous-espaces vectoriels. A quelle condition F ∪G


est-il un sous-espace vectoriel de E ?
Soient A et B deux parties finies de E telles que A ∩ B = ∅. Peut-on avoir Vect(A) = Vect(B) ?

R
Exercice 14 Dans 4 , on considère u = (1, 0, 1, 0), v = (0, 1, −1, 0), w = (1, 1, 1, 1), x = (0, 0, 1, 0)
et y = (1, 1, 0, −1). On pose F = Vect(u, v, w) et G = Vect(x, y). Trouver des équations cartésiennes
de F , G, F + G, F ∩ G, et des bases de ces sous-espaces.

Exercice 15 (?) Soit K


un corps, E un K
espace vectoriel, p un entier non nul. On suppose que E
est réunion de p + 1 sous-espaces stricts. Montrer que K
est fini et que Card ≤ p. K
C
Application : un espace vectoriel non nul ne peut être réunion finie de sous-espaces stricts.

Exercice 16 Soit E un espace vectoriel, F , G, H trois sev de E.


A-t-on F ∩ (G + H) = (F ∩ G) + (F ∩ H) ?

R
Exercice 17 Soit f l’application définie sur 3 par f (x, y, z) = (x − 2y + z, x − z, y − z).
R
Montrer que f est linéaire. Déterminer une base de ker f et de Imf . A t-on 3 = ker f ⊕ Imf ?

Exercice 18 Soit K K
un corps, B un polynôme non nul de [X]. Pour tout élément P de [X], on K
note f (P ) le quotient de la division euclidienne de P par B, et g(P ) le reste. Prouver que f et g sont
K K
des endomorphismes du -espace vectoriel [X], et déterminer l’image et le noyau de f et de g.

C
Exercice 19 Soit n un entier naturel non nul, on considère le -espace vectoriel E = n [X]. Pour C
tout P de E, on pose ϕ(P ) = P − P 0 . Montrer que ϕ est un endomorphisme de E. Est-ce un
isomorphisme ? Si c’est le cas, trouver ϕ−1 .
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R
Exercice 20 Soit n un entier non nul, on note E = n [X] l’espace vectoriel des polynômes de degré
inférieur ou égal à n. On note a un réel, et U un élément de E tel que U (a) 6= 0. On définit une
application f sur E en posant :

∀P ∈ E, f (P ) = P + P (a)U

Vérifier que f est un endomorphisme de E. Déterminer ker f selon les valeurs de U (a). Exprimer
f ◦ f en fonction de f et de IdE , en déduire une condition nécessaire et suffisante pour que f soit un
isomorphisme.

Exercice 21 Soit E = C[X], a un complexe. Pour tout P de C[X], on note


f (P ) = (X − a)(P (X) + P (a)) − 2(P (X) − P (a)).

Prouver que f est un endomorphisme de C[X], et trouver Im f et ker f .


Exercice 22 Soit n un entier naturel non nul, A un polynôme de C[X]. Pour P élément de Cn−1 [X],
on note ϕ(P ) le reste de la division euclidienne de AP par X n − 1.
Prouver que ϕ est un endomorphisme de Cn−1 [X]. À quelle condition sur A l’endomorphisme ϕ est-il
injectif ?
Indication : utiliser les polynômes interpolateurs de Lagrange associés à une famille judicieuse pour
exprimer ϕ.

R
Exercice 23 On se place dans le -espace vectoriel . C
C
Montrer que les endomorphismes de E sont les applications du type z ∈ 7→ az + bz (où a et b sont
des complexes).
Trouver les endomorphismes de E qui conservent le module (i.e les f ∈ L(E) telles que |f (z)| = |z|
pour tout z), et reconnaître géométriquement ces applications.

Exercice 24 Soit E un K-ev et f ∈ L(E). On pose f ◦ f = f 2 . Montrer :

ker f = ker f 2 ⇐⇒ Imf ∩ ker f = {0E }

Exercice 25 (à savoir refaire) Soit E un K-ev et u un endomorphisme de E tel que pour tout
élément x de E, u(x) est proportionnel à x. Montrer que u est une homothétie.

Exercice 26 Soient E, F deux K-ev, f une application linéaire de E dans F . On note ϕ l’application
définie sur E × F par ϕ(x, y) = (x, y − f (x)). Vérifier que ϕ est un automorphisme de E × F .

Exercice 27 Soit E un K-ev, p et q deux projecteurs de E tels que p + q est un projecteur.


Montrer que p ◦ q = q ◦ p = 0, que Im(p + q) = Imp + Imq et que ker(p + q) = ker p ∩ ker q.

Exercice 28 Soit E un un K-ev, u un endomorphisme de E. On pose u0 = Id et pour p ≥ 0,


up+1 = up ◦ u. Prouver que pour tout entier p, ker up ⊂ ker up+1 .
Prouver de plus que ker up = ker up+1 =⇒ ker up+1 = ker up+2 .

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