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Lycée Saint-Louis PCSI 2 2012/2013

Feuille d’exercices 17 : Espaces vectoriels de dimension finie

Applications directes du cours :

Exercice 17.1 : Montrer que les familles de vecteurs de E suivantes sont libres :

a. ((1, 1, 0), (1, 0, 1), (2, 1, 2)) avec E = R3


b. ((1, 1, 0, . . . , 0), (0, 1, 1, 0, . . . , 0), . . . , (0, . . . , 0, 1, 1), (1, 0, . . . , 0, 1)) avec E = Rn , n ≥ 3 impair
c. (x 7→ sin x, . . . , x 7→ sin(2n x)) avec E = RR , n ∈ N∗
d. (x 7→ arctan x, . . . , x 7→ arctan(x)n ) avec E = RR , n ∈ N∗
e. (ln(p1 ), . . . , ln(pk )) avec E = R comme Q-e.v. et p1 , . . . , pn des nombres premiers deux à deux distincts.

Que peut-on dire de la dimension de RR en tant que R-espace vectoriel ? De la dimension de R en tant que
Q-espace vectoriel ?

Exercice 17.2 : Dans R4 , on considère les vecteurs a = (0, 1, −1, 2), b = (1, 3, 0, 2), c = (2, 1, −3, 4),
d = (0, 0, 2, 1) et e = (−1, 1, 0, 3). On pose F =Vect(a, b, c) et G =Vect(d, e). Déterminer les dimensions de
F, G, F ∩ G et F + G.

Exercice 17.3 : Soient n ∈ N, A ∈ Rn [X] et a ∈ R. On pose F = {P ∈ Rn [X] ; A|P } et G = {P ∈ Rn [X]


; P (a) = 0}.
1. Montrer que F est un sous-e.v. de Rn [X].
2. Déterminer un supplémentaire de F dans Rn [X] et en donner une base.
3. Déterminer la dimension de F et en donner une base. En déduire une base de G.

Exercice 17.4 : Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n et f ∈ L(E).


1. Montrer que Ker (f ) = Ker (f 2 ) si et seulement si Im (f ) = Im (f 2 ).
2. Montrer que E = Ker (f ) ⊕ Im (f ) si et seulement si Im (f ) = Im (f 2 ).
3. Ces deux résultats subsistent-ils en dimension infinie ?

Exercice 17.5 : Soient E un K-e.v. de dimension finie, F un sous-e.v. de E, (u, v) ∈ L(E)2 .


1. Montrer que dim (u(F )) = dim (F ) − dim (F ∩ Ker (u)).
2. Montrer que rg (u ◦ v) = rg (v) − dim (Im (v) ∩ Ker (u)). (On appliquera la question précédente à un espace
F bien choisi).
3. Montrer que rg (u) + rg (v) − dim (E) ≤ rg (u ◦ v) ≤ min(rg (u), rg (v)).

Exercice 17.6 : Soit H = {P ∈ R[X] ; P (0) = 0} et pour tout n ∈ N, Hn = H ∩ Rn [X].


1. Montrer que H et les Hn (n ∈ N) sont des sous-e.v. de R[X].
2. Soit ψ : R[X] → R[X], P 7→ P (X + 1) − P (X). Montrer que ψ ∈ L(R[X]) et déterminer Ker (ψ).
3. Montrer que ψ : H → R[X] est un isomorphisme (on pourra montrer que pour tout n ∈ N∗ , ψ : Hn →
Rn−1 [X] est un isomorphisme).

Exercice 17.7 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L(E) tel que u3 + 2u = 0.
1. Montrer que E = Ker u ⊕ Im u.
2. Montrer que u induit un automorphisme de Im u.

Pour aller plus loin :

Exercice 17.8 : Soit E un K-e.v. de dimension finie et F un sous-e.v. de E. On se donne (e1 , . . . , ek ) une
base d’un supplémentaire de F .
1. Soient a ∈ F , Ga =Vect(a + e1 , . . . , a + ek ). Montrer que Ga est un supplémentaire de F dans E.
2. En déduire que si F est un sous-e.v. strict de E non réduit à {0}, F admet une infinité de supplémentaires
dans E.

Exercice 17.9 : Soit A un sous-e.v. de dimension finie de C ∞ (R, R) stable par multiplication (on dit que A
est une sous-algèbre de C ∞ (R, R)). Dans cet exercice, exceptionnellement, f n désignera f × . . . × f (n fois).
1. Montrer qu’il existe p ∈ N∗ et (a1 , . . . , ap ) ∈ Rp − {(0, . . . , 0)} tels que a1 f + . . . + ap f p = 0.
2. Montrer que f ne prend qu’un nombre fini de valeurs, en déduire que f est constante.
3. Quelles sont les sous-algèbres de dimension finie de C ∞ (R, R) ?

Exercice 17.10 : Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n et f ∈ L(E). On suppose qu’il existe
x0 ∈ E tel que (f (x0 ), . . . , f n (x0 )) soit une base de E.
1. Montrer que f est un automorphisme de E.
2. Montrer qu’il existe a0 , . . . , an−1 ∈ K tels que f n = a0 idE + a1 f + . . . + an−1 f n−1 .

Exercice 17.11 : Soit f ∈ L(E), on dit que f est nilpotent s’il existe p ∈ N tel que f p = 0. On dit que f
est nilpotent d’indice p si f p = 0 et f p−1 6= 0.
1. Soient E un K-e.v. de dimension finie n et f ∈ L(E) nilpotent d’indice n. Montrer qu’il existe x0 ∈ E tel
que (x0 , f (x0 ), . . . , f n−1 (x0 )) soit une base de E.
2. Soient E un K-e.v. de dimension finie et f ∈ L(E) tel que ∀x ∈ E, ∃px ∈ N tel que f px (x) = 0. Montrer
que f est nilpotent.

Exercice 17.12 : Soient n ∈ N∗ , a ∈ R, ϕ0 , . . . , ϕn les formes linéaires de Rn [X] définies par ϕi : P 7→ P (i) (a)
(i ∈ {0, . . . , n}).
1. Montrer qu’il existe (P0 , . . . , Pn ) ∈ Rn [X]n+1 tel que ∀(k, l) ∈ {0, . . . , n}2 , ϕl (Pk ) = 0 si l 6= k, 1 sinon.
2. En déduire que (ϕ0 , . . . , ϕn ) est une base de (Rn [X])∗ .

Exercice 17.13 : Soient E un K-espace vectoriel de dimension finie n, (f, g) ∈ L(E)2 . On suppose que
E = Ker (f ) + Ker (g) = Im (f ) + Im (g). Montrer que ces deux sommes sont directes.

Exercice 17.14 : Soient E un K-e.v. de dimension finie, (u, v) ∈ L(E)2 .


1. Montrer que rg (u + v) ≤ rg (u) + rg (v).
2. Montrer que |rg (u) − rg (v)| ≤ rg (u − v).
3. En déduire que |rg (u) − rg (v)| ≤ rg (u + v) ≤ rg (u) + rg (v).
4. Montrer que si u + v est un automorphisme et si u ◦ v = 0 alors rg (u) + rg (v) = n.

Exercice 17.15 : On dit que a ∈ C est un nombre algébrique s’il existe P ∈ Q[X] − {0} tel que P (a) = 0.
On dit que a est transcendant dans le cas contraire.
1. Soit a ∈ C et ϕ : Q[X] → C, a 7→ Q(a). Montrer que ϕ est Q-linéaire et donner une CNS pour que ϕ soit
injectif.
2. Soit a un nombre algébrique et P ∈ Q[X] − {0} tel que P (a) = 0 de degré minimum. Montrer que
Ker (ϕ) = P Q[X].
3. On note Q[a] = Im (ϕ). Montrer que si n = d˚P , (1, . . . , an−1 ) est une base de Q[a].
4. Montrer que Q[a] est un corps (on pourra montrer que c’est un sous-anneau de C puis que si x ∈ Q[a] − {0},
l’application u 7→ ux est un automorphisme de Q[a]).

Exercice 17.16 : Soit E un K-e.v. de dimension finie, F et G deux sous-e.v. de E de même dimension.
1. Si F et G sont deux sous-e.v. stricts de E, montrer que F ∪ G 6= E. En déduire qu’il existe u ∈ E − (F ∪ G).
2. En raisonnant par récurrence sur k = dim (E) − dim (F ), montrer qu’il existe H sous-e.v. de E tel que
F ⊕ H = G ⊕ H = E.

Exercice 17.17 : Soit ϕ : R[X] → R[X], P 7→ P + P 00 . Montrer que ϕ est un isomorphisme. On pourra
montrer que pour tout n ∈ N, ϕ induit un isomorphisme de Rn [X].
Problème : Soient K un corps, E un K-espace vectoriel de dimension finie n et f ∈ L(E).
1. Montrer que la suite (Ker (f k ))k∈N est croissante pour l’inclusion, que dire de la suite (dim (Ker (f k )))k∈N
?
2. On suppose qu’il existe k ∈ N tel que dim (Ker (f k )) = dim (Ker (f k+1 )), montrer qu’alors Ker (f p ) =
Ker (f k ) pour tout p ≥ k.
3. En déduire que la suite (Ker (f k ))k∈N est stationnaire à partir d’un certain rang k0 ≤ n.
4. Montrer que si f est nilpotent (il existe p ∈ N tel que f p = 0) alors f n = 0.
5. Soit k ∈ N, en écrivant le théorème du rang pour f|Im (f k ) , montrer que la suite (dim (Im (f k )) −
dim (Im (f k+1 )))k∈N est monotone et préciser sa monotonie.
+
6. En déduire que la suite (dim (Ker (f k 1
)) − dim (Ker (f k )))k∈N est décroissante.

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