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Chapitre 0 : Préliminaire
Définition 1 (distance)
Soit E un ensemble non vide. Une application d :,;£/'£ -* 1+ définit une
métrique (ou une distance) sur E si elle vérifie V x, y, z e E :
distance) sur
V
Définition 3 (distances équivalentes)
Deux distances d\ dï sur un même ensemble E, sont dites équivalentes s'il
existe deux?nombres a, fi > 0 vérifiant :
< / <«
On peut vérifier qu'elles constituent des distances sur E et elles sont équivalentes.
Ces distances sont appelées distances usuelles.
Exemple 6
1) On définit sur E = H, (E = C) L'application (x. y) ->• \ -y\t une distance
sur E appelée distance usuelle.
2) Soit£= R"
i, -..,>'»)
On pose
3) L'espace des fonctions continues noté par£ = c([a, è], 1R) muni de la
distance de la convergence uniforme d* est un espace métrique:
g) = SUP lfa)-g(x)\ < .v < 6
6 ,.
aussi une distance sur £.
, y)lx, y (0.6)
(0.7)
Si de plus N vérifie :
1)
n
~
— y
i-i
2)
= sup \f(x]
a<x<b
3) Zp(Q) : espace des fonctions de puissance/»- ième intëgrables sur D c H" pour
la mesure de Lebesgue muni de la norme
4) IP = <( x = (xn}neH : 2] l^f < +oq^ est un espace norme vectoriel muni de
la norme
(0.15)
l2 = <x =^(xn)neN : 5] x,7|2 < +00 [» avec^,, € k = K (ou C). La norme associée
est A
X =
3) (u, v)L2 = J u(x) v(x) dx VM, v e Ci c K" est un produit scalaire sur Z,2(Q). La
norme associée est :
du
d Xi
a, r) = (0.18)
On dit qu'un sous-ensemble A de E est ouvert s'il est vide ou pour tout
a & A il existe une boule ouverte de centre a et de rayon r > 0 contenue dans A. On
dit qu'une partie F de £ est fermée si son complémentaire est ouvert : (Fc = U
ouvert)» F fermé.
Remarque 23
Si ||. , et ||. ipsont deuxriorrnes équivalentes alors les deux distances
associées^le sont aussi et par conséquent les topologies induites par ces deux
distances sont également équivalentes (c'est-à-dire déterminent la même structure
topologique ^ll E, Jli encore la même famille d'ouverts sur E).
(0.21)
On dit que x est un point isolé de A s'il appartient à A, mais n'en est pas un
point d'accumulation, autrement dit s'il existe un voisinage de x qui
aucun autre point de A que x.
Ainsi, dire que x est adhérent a A équivaut à dire que, ou bien x esUin p?
d'accumulation de A, ou bien x est un point isolé de A. On appelle adhérence de A
noté À l'ensemble des points de X qui sont adhérents a A L:'ensemble des points
d'accumulation de ,4 est noté par A'.
1)/est continue .
Ve > 0, 3/7 > 0, V*, >> e £, rf(x, y) < TJ => 5(/(x),/(y)) < e (0.25)
dans le cas où, * e [0 ,1 [on dit que/ est une application contractante (ou de
contraction)At
Définition 31 (homéomorphisme)
1) On dit que/est un homéomorphisme si/ est une
(bijection continue)d'inverse continue.
uniformément
continue d'inverse uniformément continue.
Définition 33 (suite)
Soit (E , (f) un espace métrique. Rappelons qu'une suite est un ensemble de
points indexés par les éléments de N dans E.
1) F est fermé.
Exemple 45
Tout espace métrique est un espace topologique séparé.
(0.29)
où A est un sous-aosemble d
autrement dit:
Exemple 1.9
1) (R, . )) est un espace complet.
2) (Q , | . |) n'est pas complet.
3) A = ]0, 1 [ muni de la distance usuelle n'est pas complet.
\rr
|ède un iBint fixe dans X. De plus, ce point fixe est unique.
(voir cours pour la preuve du théorème 1.13 du principe des fermés emboités)
suivante:
Si O0, O\, ...,On, ..., sont une suite d'ouverts d^bé de F,
leur intersection O = n On e^enco^densa
ne N
En d'autre terme E est de Baire si pour toute famille de fermé d'intérieur vide alors
la réunion de ces fermés est encore d'intér
d'adhérence.
On peut encore exprimer la proposition 2.4 sous la forme :
Proposition 2.5
Si (£, d) est un espace métrique compact alors toute suite (xn)n^N de £ pocède
produit d'espaces non vides est compact, chacun d'eux est compact.
Si E est compact alors/(£) est compact dans (F, ô), de plus/est uniformément
continue.
Exemple 2.19
1) La droite réelle R, l'espace R", un espace vectoriel norme de dimension finie
ou infinie ne sont jamais compacts.
2) Soit A ci R". A est compacte <=> A fermée et bornée.
3) Soit A une partie finie quelconque d'un espace métrique E, par exemple
A = {ai, ..., amy. Alors A est nécessairement compacte.
4) R est localement compact.
ii) E = C
C/|z| < 1}
= <f z e a2 + b2 < \\esi compacte.
Remarque
Toutes les notions éfï^ées au chapitre 1 et 2 restent valables, en particulier,
aux espaces vectoriels normes, il suffit de remplacer (espace métrique) par
(espace vectoriel norme), et (espace métrique complet) par (espace de
Banach) et (distance d) par (norme ||. ||).
Proposition 2.23
Soit £ un espace métrique et A un sous ensemble de £.
£ est précompact si et seulement si pour tout s > 0 il exist couvrement fini de
E par des parties de diamètre inférieur ou égal à s.
Proposition 2.24
Si (E, cT) est précompact, alors pour tout sous £ muni de la
métrique induite on a: A et ~Â sont précom
Proposition 2.25
Soit £ un espace métrique précomp^^lors £pst séparable. En particulier,
tout espace métrique compactest séparaCT
Théorème 2.26
Soit £ un espace r^^Ùy^^es propriétés suivantes sont équivalentes.
1) L'espace pnetnE!!e£es! compact.
2) L'espace métriqc^£ est précompact et complet.
Proposition 2.27p
Soit £ un espace métrique et A une partie de £,
ïst relativement compacte alors A est précompacte,
st complet et si A est précompacte alors A est relativement
cor
Proposition 2.28
Soit ,4 une partie de IR". Les propriétés suivantes sont équivalentes.
1) A est précompacte.
2) A est relativement compacte.
3) A est bornée.
4) Toute suite bornée dans A possède une sous-suite convergente dans
Corollaire 2.29
Remarque 3.6
Si (£, J£) est un espace métrique, il est possible de parler d'application
continue bornée entre E et un espace métrique (F, «V). On note
c(£, F) l'ensemble des applications continues et Cb(E, F) l'ensemble
applications continues bornées, qu'on les muni encore de la distance^iforme
Remarqjle 310
II est bien évident que la convergence uniforme entraine la convergence simple,
mais, la réciproque n'est pas vraie ; la convergence uniforme est une propriété
beaucoup plus forte que la convergence simple.
Exemple 3.11
Soit {/«} n6N la suite d'applications de / = [0, 1 ] dans H définies par/ w (x) = x"
alors cette suite converge simplement vers l'application g : I -> K définie par
0 si 0 < x < 1
1 si x = 1
Exemple 3.12
1) Soit {fn}neM la suite d'applications de K dans 1 définies par/„(;<-) =
cette suite converge simplement vers la fonction définie par
-1 si* < 0
f (x) -• < 1 si x> 0
0 six = 0
V s > 0 , 3 a > 0, tel que:V x , y e £ JÉÉÉè31"1*^^^ >") < « /o o\F (/(jc),/0)) < ^so
Exemple 3.18
Soient (E, dE^) et (F, 3^Ldeux espaces métriques.
1) Une pagp A de C (^F) comportant un nombre fini d'éléments est
toujours équicontinue.
de deux parties équicontinues de C (E, F) est une partie
éojrfcontinue de C
^9^ 3) FixclS k e H+. L'ensemble A des fonctions/: E -^ F Lipschitziennes de
rapport k est équicontinue de C (E, F).
Remarque 3 21
Notons que (3.7) définit la norme de la topologie de la convergence uniforme,
dans le sensé où une suite d'éléments de C (E, k) converge pour cette norme
vers/ e C (E, k) si et seulement si elle converge uniformément vers^aur E.
Cette norme est appelée norme uniforme.
Corollaire 3.24
Soit (JE, d) un éspa^yriétrique compact. Une partie A c C(E, K") est
compacte si et seulement si elle est fermée, bornée et équicontinue.
Exemple 4.2
L'application M : C ([0, 1 ], flfc) -> R, définie par
u (/) = J'/(0<#> V/e C ([0, 1 ], K) est une forme liné
Remarque 4.3
Si E est un espace vectoriel sur le corps k alors L (£, J'est apéi. L (E, k)
St Jr ^ •*
Exemple 4.5
Soit Q un de \K." muni de la mesure de Lebesgue et soit
muni de la norme
supess
Si g'e Lq(dx}, -^ + \ 1 alors M (/) = { /gA est une forme linéaire bornée
Notation
Lorsque u e E ' et x e E on notera généralement lieifde u(x] ; on dit
que {,} est le produit scalaire dans la dualité E ',
Remarque 4.9
1) On peut obtenir la norme ||w||'
\u (x
u x ) \ sup (4.4)
C o r o l l a 4 . 1 4 (preuve cours)
Soit (E, ||. ||) un espace vectoriel norme sur le corps !R. Alors pour tout x e £ il
existe u e E ' tel que :
IMI' = l et w 00 = ||*||. (4.8)
OÙ U 6 E>.
II est clair que ./est linéaire et que ./est une isométrie i.e.
\\Jx
il = Sup |{Jjc, w}| = Sup (4.12)
M€£ / Me£ '
donc Je/f une isométrie et donc injective. A l'aide de ./on peut toujours identifier
£ à un sous-espace de £ ". En général./ n'est pas surjective. Lorsque J est
surjective on dit que £ est réflexif et on a
<w, x}.
Exemple 4.29
L'opérateur donné dans l'exemple 4.24 (Tf)(t) = ~^- n'est pas borné.
Remarque 4 30
1) L'espace des opérateurs linéaires continus noté LC(E, F) est un espace
vectoriel norme où
= Wsup<l un*)H F A
£
(4-17)
2) Si F est un espace de Banach alors LC(E, /•') l'est aussi.
3)|||7||| = inf {M \\\T (x)\\ < M \\x\\ pour tout A- e £}
4) |||7||| = sup ||r(jc) || = sup || T (x) || , = /su^"- M 'l )•
\\x\\<\1 xcE
Alors,
sup \\\Ti\\\. (4.19)
Corollaire 4.32
Soient (JE, \\. \) et (F, ||. || F) deux espace de Banach, et
Tn : E ->• F, n > 1 une suite d'opérateurs linéaires continus tel que pour tout
x e E, la suite {Y,7 *} n>1 converge dans F vers une limite notée
Tx, c'est-à-dire lim Tn x = Tx, Vx e E. Alors,
Preuve
Comme {Tn *}n>1 est convergente alors {Tn *} o>1 est bornée pour chaque
x € E. D'après le théorème 4.31,
Y
s f .(o.c)c r(s t (o, i)) (4.22)
Pjruve
^TV,
démonffation de ce théorème est très longue (voir par exemple [1]) et ce
apes :
étape :On montre (grâce au théorème de Baire) qu'il existe c > 0 tel
que:
Remarque 4.35
La propriété (4.22) entraîne que rtransforme tout ouvert de E en un ouvert de
Preuve
Soit U un ouvert de E et j; e T(U}, alors 3 x e {/tel que j; = T(x). Comme {/est
Preuve
71"' est linéaire comme réciproque d'une application linéaire. Soit {/un ouvert
de E. Alors, (T~{ )~' ({/) =^W^est un ouvçnde F par le théorème 4.34. Donc
T ' est continue.
Voici un résultat très utile pour obtenir des estimations difficiles mettant en jeu deux
normes sur un même espace^Tsuffira souvent en pratique de prouver une
inégalité relativement
• .
simple pour obtenir une inégalité dans l'autre sens, a priori
plus difficile
Corollaire 4.:
^^î E un eipace vectoriel muni de deux normes ||. ||, et ||. || 2 . On suppose que
E muni de chacune de ces deux normes est un espace de Banach. On suppose de
plus qu'laxiste une constante a > 0 telle que: \\x\\^ < a \ \ x \ \ Vx e E. Alors les deux
normes sont équivalentes.
Preuve
T ' (F \ i C F \
Soit "i/" \\i) alors Test une bijection linéaire continue
X i-> X
car par hypothèse 3a > 0 ||x||2 < a \ \ x \ \ Vx e E. Par conséquent T~l est aussi
continue par le théorème 4.36, donc 3fi > 0 \\x\\ < p\\x\\ Vx e E.
Théorème 4.41
Soit/ une application continue d'un espace métrique (£, t/È) dans un espace
métrique (F, di} , alors le graphe de/ est fermé.
Preuve
Soit ^(xtt, >;«))'(7e une^iije c'e ^CO qu^Bnverge vers (x, _y) e F x F et on
veut montrer que (x, _y) e G(/),^est-à-0e ^ =/(x). Comme
„, >-„) -* (x, J;)jJÉpHnHHÉ^'" "* ^ Mais par hyPotnèse/est continue
alorsy(^) -» /(x). D o n c = / ( x ) .
Par conséquej^ (x, .y) e^/) ce qui montre que G(/) est fermé.
ru vo<HBpr
((p > HO) e'(? > HO)) => (||xp -x,||£ + \\T(xp) - T(x,)\\ < g) ,
donc (xn)neN est une suite de Cauchy dans (£, ||. ||£) qui est de Banach, ainsi
xn ->' x e £ . De même (r(jc,,)),7eN est une suite de Cauchy dans (F, ||. ||F) qui est
de Banach, par conséquent Txn -*f y & F.
La suite {(*„, r(xw))}- eN est une suite de G(I) qui est fermé (par hypothèse) et
converge vers (x, y), alors: (x, y) e G(7) c'est-à-dire^ = r(x). Donc
\\xn- x\\=\\xn-x\\+\\T(xn}-T(x}\\ -> 0, alors (£,
de Banach.
Comme \\x\\ < \\x\\, Vj e £, et d'après le théorè rphisme
de Banach,
Remarque 4.43
Bien entendu la réciproque Htfvraie Disque (d'après le théorème 4.41) toute
application continue Ck^sùa^LU^klinéaire) a un graphe fermé.
Bibliographie
[1] H. BREZIS, Analyse Fonctionnelle. Théorie et applications, Masson,1983.
[2] W. Hengartner, M. Lambert, C. Reischer. Introduction à l'analyse
fonctionnelle, les presses de l'université du Québec, 1981.
[3] L. Schwartz. Topologie générale et analyse fonctionnelle. Edi. Hermann,
1993.