0011beamer - Esp-Metrique

ESPACES METRIQUES
A. DAOUI
28 septembre 2015
A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 1 / 66

ESPACES METRIQUES
La façon la plus intuitive et la plus immédiate de parler de limite et

de continuité dans un ensemble X est de mesurer de manière
quantitative l’écart entre les points en introduisant la notion de
distance.

Distance
Dé…nition
On appelle distance sur un ensemble X une application d : X
X ! [0; +∞[ véri…ant pour x, y, z 2 X :
(i)d (x, y ) = 0 , x = y
(ii)d (x, y ) = d (y, x )
(iii)d (x, z ) d (x, y ) + d (y, z )
Par exemple, l’application (x, y ) ! jx y j est une distance sur

X = R. Dans la dé…nition ci-dessus, la propriété (iii) est appelée
inégalité triangulaire. Elle implique immédiatement la propriété
suivante :

Proposition
Soit d une distance sur un ensemble X . On a :
jd (x, z ) d (y, z )j d (x, y )

Espace métrique
Dé…nition
On appelle espace métrique la donnée d’un couple (X , d ) formé d’un
ensemble X et d’une distance d sur X .
La distance d est aussi appelée métrique sur X .
Par exemple, R muni de la distance d (x, y ) = jx y j est un espace

métrique.

Remarque
Comme conséquence de la dé…nition d’une distance, on a :
d (x, y ) 0, pour tous x, y dans X .

Boules dans un espace métrique
Soit (X , d ) un espace métrique. Soient x 2 X et r > 0. On appelle

boule ouverte de centre x et de rayon r, l’ensemble,
B (x, r ) = fy 2 X , d (x, y ) < r g
Ainsi, dans R muni de la distance d (x, y ) = jx y j, la boule

ouverte B (x, r ) est l’intervalle ouvert ]x r, x + r [.
De même, On appelle boule fermée de centre x et de rayon r,
l’ensemble,
Bf (x, r ) = fy 2 X , d (x, y ) rg

1) Espaces Rn
Pourx = (x1 , ..., xn ) et y = (y1 , ..., yn ) dans Rn , posons :
n
p∑in=1 jyi
d1 (x, y ) = xi j
d2 (x, y ) = ∑i =1 (xi yi )2
d∞ (x, y ) = max jyi xi j
1 i n
On véri…e aisément que d1 et d∞ sont des distances tandis que d2

n’est autre que la distance euclidienne sur Rn
Exercice :
- Monter que d2 est une distance
- Déterminer les formes géométriques des boules unité relatives aux
trois distances dans le plan.

Exemples
2) Espace C 0 ([a, b] , R) :
Soient a < b dux nombres réels, et notons C 0 ([a, b] , R) l’espace des
fonctions réelles continues sur [a, b].
Si f , g 2 C 0 ([a, b] , R), la fonction f g est continue sur le
segment compact [a, b], donc elle est bornée sur [a, b]. Posons :
d (f , g ) = Sup jf (x ) g (x )j
a x b
On dé…nit ainsi une distance sur C 0 ([a, b] , R) appelée

distance de la convergence uniforme.

Exemples
3) Distance triviale :
On peut munir un ensemble X quelconque de la distance triviale
donnée par :
8x, y 2 X
0 si x = y
d (x, y ) =
1 si x 6= y

Exemples
4) Une intéressante classe des espaces métriques est la clase des

espaces normés. Etant donné un |-espace vectoriel (| = R ou C).
une application N : E ! R+ est une norme sur E si :
8x 2 E , N (x ) = 0 () x = 0
Dans ce cas, on dit que (E , N ) est un

espace normé.
On véri…e alors facilement que l’application
(x, y ) 7! N (x y ) est une distance sur E

Exemples

8x 2 E , N (x ) = 0 () x = 0
8x 2 E ,8λ 2 |, N (λx ) = jλj N (x )

espace normé.

Exemples

8x 2 E , N (x ) = 0 () x = 0
8x 2 E ,8λ 2 |, N (λx ) = jλj N (x )
8x, y 2 E ,
N (x + y ) N (x ) + N (y )
espace normé.

Ouverts et fermés dans un espace métrique-Notion
de topologie
Ouverts d’une distance
Dans R, on dé…nit les ouverts à partir des intervalles ouverts. Dans

un espace métrique, on dé…nit les parties ouvertes à l’aide des boules
ouvertes. Soit (X , d ) un espace métrique. Si x 2 X est …xé, la
proximité d’un point y 2 X de x peut être mesurée à l’aide de la
distance d (x, y ). Si d (x, y ) < e avec e petit, on dira que y est "très
voisin" de x. Autrement dit, les boules B (x, e) permettent de
quanti…er la proximité de y par rapport à x par la condition :
y 2 B (x, e).
Ceci conduit à la dé…nition :

de topologie
Dé…nition d’un ouvert d’une distance
On dit q’un sous-ensemble U X est un ouvert s’il constitue un

voisinage de chacun de ses points ; cad :
(8x 2 U ) (9e > 0) tel que B (x, e) U.
Avec cette dé…nition, on véri…e facilement que les boules ouvertes

sont des ouverts.

Proposition
Proposition
Soit (X , d ) un espace métrique. Alors pour tout x 2 X et r > 0, la
boule ouverte B (x, r ) est un ouvert

Corollaire
Tout ouvert de (X , d ) est une réunion de boules ouvertes.

Topologie associée à une distance
Proposition
Soit (X , d ) un espace métrique
(O1) Les parties ? et X sont des ouverts de (X , d )
(O2) Toute réunion d’ouverts de (X , d ) est ouverte
(O3) Toute intersection …nie d’ouverts de (X , d ) est un ouvert
Ces propriétés permettent de dire que les ouverts forment

la topologie sur X associée à la distance d.

de topologie
Fermés d’une distance
Dé…nition
On appelle fermé de (X , d ) toute partie de X dont le complémentaire
est une partie ouverte de X .
Proposition
(F 1) Les parties ? et X sont des fermés de (X , d )
(F 2) Toute intersection de fermés de (X , d ) est fermée
(F 3) Toute réunion …nie de fermés de (X , d ) est un fermé

Proposition
Dans un espace métrique toute boule fermée est un fermé

Voisinages
Soit (X , d ) un espace métrique et V X . On dira que V est un

voisinage de x 2 X s’il existe un ouvert U de X tel que x 2 U V .
On en déduit qu’un ouvert est voisinage de tous ses points.
L’ensemble des voisinages de x sera noté V (x ).

Voisinages
Base d’ouverts, base de voisinage
On a déjà vu que
1 Les ouverts de (X , d ) sont les réunions de boules ouvertes. On
dit que les boules ouvertes forment une base ou un système
fondamental pour la topologie de (X , d )
2 Chaque voisinage de x 2 X contient une boule de la forme
B (x, e). On dit que ces boules forment une base de voisinages
de x.
3 On voit aisément que l’ensemble B (x, n1 ), n 2 N forme un
système fondamental ou une base dénombrable de voisinages de
x.

Proposition
Soit x 6= y dans (X , d ). Il existe Vx voisinage de x et Vy voisinage de
y tels que Vx \ Vy = ?.
On dit que (X , d ) est séparé.

Suites dans un espace métrique-Adhérence
Dé…nition
Soit (X , d ) un espace métrique, (xn )n 2N une suite de points de X et
l 2 X . On dit que la suite (xn )n 2N converge vers l quand n ! +∞
si la suite de nombres réels (d (xn , l ))n 2N converge vers 0 pour la
distance usuelle de R ; i.e.
8e > 0, 9Ne 2 N/8n Ne , d (xn , l ) < e

Adhérence
Dé…nition
On dit qu’un point x de (X , d ) adhère (ou est adhérent) à une

partie A de X si tout visinage de x rencontre A.
L’ensemble des points adhérents à A est appelé adhérence (ou
fermeture) de A et est noté A.

Adhérence
Proposition
1 Un point x de (X , d ) adhère à une partie A de X si et seulement

s’il existe une suite (xn )n 2N de points de A qui converge vers x.
2 Soit A un partie d’un epace métrique X . Alors l’adhérence A de
A est la plus petite partie (au sens de linclusion) fermée de X
contenant A.

Points d’accumulation - Points isolés
Dé…nition
On dit qu’un point x de (X , d ) est un point d’accumulation

d’une partie A de X ssi tout voisinage de x rencontre Anfx g.
L’ensemble des points d’accumulation de A sera noté Acc (A) ou
A0
Un point a 2 A est un point isolé de A ssi a 2/ A0 ; autrement dit
ssi on peut trouver un voisinage de V de a tel que V \ A = fag.
On dit que A est une partie discrète de X si tous les points de A
sont isolés.

Remarque
En fait on a
x 2 A0 () tout voisinage de x rencontre A en une in…nité de points.

Valeur d’adhérence d’une suite
Dé…nition
Soit (X , d ) un espace métrique, (xn )n 2N une suite de points de X et
l 2 X . On dit que l est une valeur d’adhérence de (xn )n 2N ssi :
(8W 2 V (l ))(8N 2 N)(9kN > N/xkN 2 W )

Remarque
On voit aisément que l est une valeur d’adhérence de (xn )n 2N

ssi l 2 \ fxn , xn +1 , ..g
n 0
Si l est la limite de (xn )n 2N alors l est une valeur d’adhérence
de (xn )n 2N . La réciproque est fausse
Proposition
l est une valeur d’adhérence de (xn )n 2N ssi il existe une sous-suite
(x ϕ(n ) ) de (xn )n 2N qui converge vers l

Unicité de la limite
Proposition
Toute suite convergente dans un espace métrique (X , d ) possède une
limite unique.

Limite de fonctions
Dé…nition
Soit (X , d ) et (X 0 , d 0 ) deux espaces métriques et soit f 2 F (X , X 0 ),
l’ensemble des fonctions de X dans X 0 . Soit A une partie non vide de
X et a 2 A. On dit que l 2 X 0 est limite de f (x ) quand x tend vers
a en restant dans A ssi :
(8V 0 2 V (l )) (9V 2 V (a))/f (V \ A) V0
Ce qui est équivalent en remplaçant les voisinages par les boules à :
(8e > 0) (9r > 0)/d (x, a) < r ) d 0 (f (x ), l ) < e
On note alors : lim f (x ) = l

x !a,x 2A

Exercice
Montrer que l 2 f (A)

Proposition
Soit (X , d ) et (X 0 , d 0 ) deux espaces métriques et soit f 2 F (X , X 0 ),
l’ensemble des fonctions de X dans X 0 . Soit A une partie non vide de
X et a 2 A. Alors les a.s.s.e.
1 Il existe l 2 X 0 tel que lim f (x ) = l
x !a,x 2A
2 Il existe l 2 X 0 tel que pour toute suite (xn )n 2N de points de A
convergeant vers a, la suite image (f (xn ))n 2N converge vers l.
3 Pour toute suite x = (xn )n 2N de points de A convergeant vers
a, il existe lx 2 X 0 tel que la suite image (f (xn ))n 2N converge
vers lx .

Continuité
Dé…nition
Soit (X , d ) et (X 0 , d 0 ) deux espaces métriques et soit f 2 F (X , X 0 ).
On dit que f est continue en a 2 X si lim f (x ) = f (a) ; l’image
x !a
réciproque de tout voisinage de f (a) est un voisinage de a, ou encore
en utilisant les boules :
(8e > 0) (9r > 0)/d (x, a) < r ) d 0 (f (x ), f (a)) < e
Proposition
Soit (X , d ) et (X 0 , d 0 ) deux espaces métriques et soit f 2 F (X , X 0 ).
Alors f est continue en a 2 X ssi pour toute suite (xn )n 2N de points
de A convergeant vers a, la suite image (f (xn ))n 2N converge vers
f (a )
Théorème
(Continuité de la composée)
Soit (X , d ), (X 0 , d 0 ) et (X 00 , d 00 ) trois espaces métriques. SI la
fonction f 2 F (X , X 0 ) est continue en a et la fonction
g 2 F (X 0 , X 00 ) est continue en f (a), alors la fonction composée
g f est continue au point a.

Continuité globale
Dé…nition
On dira que f : (X , d ) ! (X 0 , d 0 ) est continue si f est continue en
tout point x de X .
Théorème
Pour une application f : (X , d ) ! (X 0 , d 0 ), les a.s.s.e.

1 f est continue
2 f (A) f (A)
3 L’image réciproque de tout ouvert de X 0 est un ouvert de X .
4 L’image réciproque de tout fermé de X 0 est un fermé de X .

Remarque
La continuité de f sur X n’entraîne pas que l’image directe d’un
ouvert de X est ouvert de X 0 . Par exemple la fonction x ! x 2 envoie
l’ouvert ] 1, 1[ de R sur [0, 1[ qui n’est ni un ouvert ni un fermé de
R

Continuité uniforme
Dé…nition
On dit que f : (X , d ) ! (X 0 , d 0 ) est uniformément continue si elle
véri…e :
(8e > 0) (9re > 0), 8x, y 2 X , (d (x, y ) < re ) )
(d 0 (f (x ), f (y )) < e)
Remarque
Contrairement à la continuité globale, ici re ne dépend que de e.
Théorème
f : (X , d ) ! (X 0 , d 0 ) est uniformément continue ssi pour tout
couple (an )n 2N , (bn )n 2N de suites de X , on a :
(d (an , bn ) ! 0) ) (d 0 (f (an ), f (bn )) ! 0)

n !∞ n !∞
Fonction Lipschitzienne
Dé…nition
On dit que f : (X , d ) ! (X 0 , d 0 ) est lipschitzienne de rapport
k > 0 sur X si :
d 0 (f (x ), f (y )) k.d (x, y ), 8x, y 2 X
On véri…e immédiatement les implications

Proposition
(f lipschitzienne))(f uniformément continue))(f continue)

Dé…nition
1 On dit que f : (X , d ) ! (X 0 , d 0 ) est bilipschitzienne si c’est

une bijection telle que f et f 1 sont lipschitzienne.
2 On dit que f : (X , d ) ! (X 0 , d 0 ) est une isométrie si pour
tous x, y 2 X on a d 0 (f (x ), f (y )) = d (x, y )
Remarque
Une isométrie est toujours injective. Si de plus elle est surjective alors
elle est bilipschitzienne de rapport 1 dans les deux sens.

Exemples
1 Sur R, l’application x ! x 2 n’est pas uniformément continue

2 Sur R, la fonction x ! Arc tan(x ) est lipschitzienne de rapport
1. D’une façon générale toute fonction dérivable de dérivée
uniformément bornée est lipschitzienne.

Prolongement par continuité
Soit (X , d ) et (X 0 , d 0 ) deux espaces métriques. Soit A une partie non

vide de X , a 2 AnA, b un élément de X 0 et f une application
continue de A (muni de la distance induite) dans X 0 telle que
lim f (x ) = b.
x !a,x 2A
Si on pose B = A [ fag, alors l’application f dé…nie sur B par :
f (x ) si x 2 A
f (x ) = est continue sur B.
b si x = a
f est appelée prolongement par continuité de f à B.

Comparaison de distances
Dé…nition
Deux distances d et δ sur un ensemble X sont dites
topologiquement équivalentes si elles possèdent les mêmes
ouverts ; c’est-à-dire, si elles dé…nissent la même topologie sur X .
Elles sont dites métriquement équivalentes s’il existe deux
constantes strictement positives α et β telles que :
α.d (x, y ) δ(x, y ) β.d (x, y ), 8(x, y ) 2 E E

Proposition
Soit deux distances d et δ sur un ensemble X .
1 Les distances d et δ sont métriquement équivalentes ssi
l’application Id : (X , d ) ! (X , δ) est bilipschitzienne.
2 Si d et δ sont métriquement équivalentes alors elles sont
topologiquement équivalentes.
Remarque
La réciproque est fausse.

Exemple
Sur Rn , les p
distances d2 et d∞ sont équivalentes ; en e¤et
d∞ d2 n.d∞
On montrera que sur un espace vectoriel de dimension …nie,
toutes les normes sont équivalentes
Sur R+ , les distances d (x, y ) = jx y j et δ(x, y ) = x 2 y 2
sont topologiquement équivalentes mais ne sont pas
métriquement équivalentes.

Produit …ni d’espaces métriques
Proposition
Soient X1 , ..., Xk des espaces métriques, et soit X = X1 ... Xk . Il
existe une distance d sur X véri…ant la propriété suivante : une suite
converge dans X ssi elle converge coordonnée par coordonnée. Une
telle distance est appelée distance produit.

Corollaire
Soit X = X1 ... Xk un espace métrique produit.
1 Les applications coordonnées π i : X ! Xi sont continues
2 Si E est un espace métrique, alors une application f : E ! X
est continue ssi toutes les applications π i f sont continues ;
autrement dit, en écrivant f = (f1 , ..., fk ), chacune des
composantes fi est continue.

Le corollaire suivant décrit la topologie d’un espace produit. Appelons
pavé ouvert d’un espace métrique produit X = X1 ... Xk toute
partie de X de la forme V = V1 ... Vk , où pour chaque i, Vi est
un ouvert de Xi .
Corollaire
Soit X = X1 ... Xk un espace métrique produit. Un sous-emble
O de X est un ouvert ssi O est réunion de pavés ouverts.

Espaces métriques complets
Suite de Cauchy
Dé…nition
Une suite (xn )n 2N dans un espace métrique (X , d ) est dite de
Cauchy si :
8e > 0, 9N 2 N, 8m, n N, d (xn , xm ) < e
Proposition
Toute suite de Cauchy qui admet une valeur d’adhérence est
convergente.

Espaces métriques complets
Dé…nition
1 On dit que X est complet si toute suite de Cauchy dans X est
convergente.
2 Une partie Y de X est dite complète si Y constitue un espace
complet pour la distance induite.
3 Lorsque X est un espace normé complet, on dit que X est un
espace de Banach.
Exemple
R est un espace complet ; c’est le plus petit espace complet
contenant Q

Exemple fondamental
Théorème
Soit X un ensemble et (X 0 , d 0 ) un espace métrique complet. Alors
l’espace Fb (X , X 0 ) des applications bornées de X dans X 0 ,muni de la
distance d∞ de la convergence uniforme, est complet.

Propriété de Cantor
Nous donnons ici une caractérisation des espaces métriques complets

Théorème
Un espace métrique (X , d ) est complet si, et seulement si, pour
toute suites (Fn )n de parties fermées non vides de X décroissante au
sens de l’inclusion et véri…ant lim diam(Fn ) = 0, il existe un point
n !∞
l 2 X tel que \ Fn = fl g.
n 2N

Propriétés d’espace métrique complet
Proposition
Dans un espace métrique complet (X , d ), les sous-espaces complets
sont les fermés.
Proposition
Un produit …ni ou dénombrable d’espaces complets est complet.

Prolongement des applications uniformément
continues
Théorème
Soit (X , d ) et (X 0 , d 0 ) deux espaces métriques avec (X 0 , d 0 ) complet
et soit Y un sous-espace dense de X . Si une application f : Y ! X 0
est uniformément continue, alors f admet un unique prolongement
par continuité e f : X ! X0

Point …xe des appliations contractantes
Théorème
Soit (X , d ) un espace métrique complet et f : X ! X une
application contractante (k-lipschitzienne de rapport k < 1), alors
f admet un unique point …xe x 2 X ; f (x ) = x. De plus, pour tout
point x0 2 X , la suite récurrente dé…nie par xn +1 = f (xn ) converge
vers le point …xe x.

Complété
Théorème
e , de )
Si (X , d ) un espace métrique, il existe un espace métrique (X
compet dont (X , d ) est un sous-espace dense. Cet espace est unique
à une isométrie près. On l’appelle le complété de (X , d ).

Espaces métriques compacts
Etant donné un ensemble quelconque E , une famille (Aα )α2I de

parties de E est dite recouvrement de E si E = [ Aα ; dans ce cas,
α 2I
sil existe J I ,tel que J …ni et E = [ Aα , on dit que (Aα )α2J est
α 2J
un recouvrement …ni de E extrait du premier.
Si de plus les Aα sont des ouverts, on dit que le recouvrement est
ouvert.
Dé…nition
Un espace métrique (X , d ) est dit compact s’il véri…e la propriété
suivante dite de Borel-Lebesgue :
"de tout recouvrement ouvert de X , on peut extraire un
recouvrement …ni"

Proposition
Un espace métrique (X , d ) est compact si, et seulement si, de toute
famille de fermés de X dont l’intersection est vide, on peut extraire
une sous-famille …nie dont l’intersection est encore vide.
D’où
Corollaire
Dans un espace métrique compact, l’intersection de toute suite
décroissante de fermés non vides est non vide.

Parties compactes
Proposition
Soit (X , d ) un espace métrique. Alors
1 Toute partie compacte de X (pour la topologie induite) est
fermée.
2 Si X est compact, alors toute partie fermée de X est compacte.

Remarques
1 Dans un espace métrique, toutes les parties …nies sont des
compacts.
2 Si (xn )n 2N est une suite convergente vers une limite l dans un
espace métrique (X , d ), alors la partie K = fx0 , x1 , ...g [ fl g
est compacte.
Exercice
Soit (X , d ) un espace métrique. On suppose que toute suite
décroissante de fermés non vides de X a une intersection non vide.
Montrer que X est compact.

Compacts et Continuité
Image continue d’un compact
Théorème
Soit K un espace métrique compact et Y un espace métrique. Si
f : K ! Y est continue, alors f (K ) est un compact de Y .
Corollaire
Soit K un espace métrique compact et Y un espace métrique. Si
f : K ! Y est une bijection continue, alors f 1 est continue (f est
un homéomorphisme).

Théorème de Bolzano-Weirstrass
Lemme
(Lemme de Lebesgue) Si X est un espace métrique où toute suite
admet une valeur d’adhérence, alors pour tout recouvrement ouvert
(Oα )α2I de X , il existe r > 0 tel que :
8x 2 X , 8ρ 2]0, r ], 9α 2 I /B (x, ρ) Oα
Lemme
Si X est un espace métrique où toute suite admet une valeur
d’adhérence, alors pour tout r > 0, il existe une partie …nie J de X
telle que X = [ B (x, r ).
x 2J

Théorème de Bolzano-Weirstrass
Théorème
Un espace métrique (X , d ) est compact si, et seulement si, toute
suite de X admet une valeur d’adhérence.

Fermés bornés
Proposition
Dans un espace métrique, toute partie compacte est fermée bornée.
Remarque
La réciproque est fausse ; par exemple, l’intervalle ]0, 1[ muni de la
distance usuelle est un espace métrique fermé (dans lui même) et
borné, mais il n’est pas compact car ce n’est pas un fermé de R.

Théorème de Heine
Théorème
Toute application continue d’un espace métrique compact X vers un
espace métrique Y est uniformément continue.

Compacts de
Rn
Théorème
Les compacts de Rn sont les fermés bornés.
Corollaire
Soit X un espace métrique compact. Si f : X ! R est une
application continue, alors f est bornée et ses bornes sont atteintes ;
autrement dit, il existe a et b dans X tels que : minf (x ) = f (a) et
x 2X
maxf (x ) = f (b).
x 2X


0011beamer - Esp-Metrique

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

0011beamer - Esp-Metrique

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

ESPACES METRIQUES

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 1 / 66

La façon la plus intuitive et la plus immédiate de parler de limite et

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 2 / 66

Par exemple, l’application (x, y ) ! jx y j est une distance sur

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 3 / 66

jd (x, z ) d (y, z )j d (x, y )

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 4 / 66

Par exemple, R muni de la distance d (x, y ) = jx y j est un espace

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 5 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 6 / 66

Soit (X , d ) un espace métrique. Soient x 2 X et r > 0. On appelle

B (x, r ) = fy 2 X , d (x, y ) < r g

Ainsi, dans R muni de la distance d (x, y ) = jx y j, la boule

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 7 / 66

On véri…e aisément que d1 et d∞ sont des distances tandis que d2

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 8 / 66

On dé…nit ainsi une distance sur C 0 ([a, b] , R) appelée

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 9 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 10 / 66

4) Une intéressante classe des espaces métriques est la clase des

Dans ce cas, on dit que (E , N ) est un

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 11 / 66

4) Une intéressante classe des espaces métriques est la clase des

Dans ce cas, on dit que (E , N ) est un

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 11 / 66

4) Une intéressante classe des espaces métriques est la clase des

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 11 / 66

Dans R, on dé…nit les ouverts à partir des intervalles ouverts. Dans

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 12 / 66

On dit q’un sous-ensemble U X est un ouvert s’il constitue un

Avec cette dé…nition, on véri…e facilement que les boules ouvertes

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 13 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 14 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 15 / 66

Ces propriétés permettent de dire que les ouverts forment

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 16 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 17 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 18 / 66

Soit (X , d ) un espace métrique et V X . On dira que V est un

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 19 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 20 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 21 / 66

8e > 0, 9Ne 2 N/8n Ne , d (xn , l ) < e

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 22 / 66

On dit qu’un point x de (X , d ) adhère (ou est adhérent) à une

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 23 / 66

1 Un point x de (X , d ) adhère à une partie A de X si et seulement

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 24 / 66

On dit qu’un point x de (X , d ) est un point d’accumulation

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 25 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 26 / 66

(8W 2 V (l ))(8N 2 N)(9kN > N/xkN 2 W )

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 27 / 66

On voit aisément que l est une valeur d’adhérence de (xn )n 2N

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 28 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 29 / 66

(8V 0 2 V (l )) (9V 2 V (a))/f (V \ A) V0

Ce qui est équivalent en remplaçant les voisinages par les boules à :

(8e > 0) (9r > 0)/d (x, a) < r ) d 0 (f (x ), l ) < e

On note alors : lim f (x ) = l

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 30 / 66

A. DAOUI () ESPACES METRIQUES 28 septembre 2015 31 / 66