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FJ - EXERCICES SUR LES ESPACES


METRIQUES

Notations
Dans un espace métrique (E, d), on notera respectivement B(x, r) et B ′ (x, r) la boule ouverte et la
boule fermée de centre x et de rayon r.

Exercice 1
Soit d et δ deux distances sur l’ensemble E.
1) Montrer que d + δ et ∆ = max(d, δ) sont des distances équivalentes.
2) Montrer que
B∆ (x0 , ε) = Bd (x0 , ε) ∩ Bδ (x0 , ε) .
3) Montrer que l’intersection d ’un ouvert pour d et d ’un ouvert pour δ est un ouvert pour ∆.

Solution

1) Les propriétés des distances d + δ et ∆ se déduisent facilement de celles de d et δ. De plus

max(d, δ) ≤ d + δ ≤ 2 max(d, δ) ,

ce qui implique que les distances soient équivalentes.

2) Dire que x appartient à B∆ (x0 , ε) signifie que

∆(x, x0 ) < ε ,

et donc que l’on a à la fois


d(x, x0 ) < ε et δ(x, x0 ) < ε ,
c’est-à-dire que x se trouve dans Bd (x0 , ε) et Bδ (x0 , ε). Il en résulte que

B∆ (x0 , ε) = Bd (x0 , ε) ∩ Bδ (x0 , ε) .

3) Soit U un ouvert pour d et V un ouvert pour δ. Si U ∩ V n’est pas vide, soit x0 un de ses élé-
ments. Il existe α > 0 tel que Bd (x0 , α) soit inclus dans U et β > 0 tel que Bδ (x0 , β) soit inclus dans
V . En prenant ε = inf(α, β), on a encore Bd (x0 , ε) inclus dans U et Bδ (x0 , ε) inclus dans V . Alors
B∆ (x0 , ε) = Bd (x0 , ε) ∩ Bδ (x0 , ε) est inclus dans U ∩ V , et U ∩ V est un ouvert pour ∆.
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Exercice 2
1) Soit (E, d) un espace métrique, et f une application injective de E dans E. Montrer que l’appli-
cation δ définie sur E × E par
δ(x, y) = d(f (x), f (y))
est également une distance sur E.
2) Donner un exemple d’espace métrique possédant deux distances d et δ pour lesquelles il existe
une suite (xn ) qui converge vers deux limites distinctes pour ces deux distances.
3) a) Soit ϕ une application de R+ dans R+ strictement croissante, sous-additive, nulle en zéro.
Montrer que ϕ ◦ d est également une distance sur E.

b) Montrer que l’on peut prendre par exemple ϕ(x) = x ou ϕ(x) = ln(x + 1) .
4) On suppose de plus ϕ continue sur R+ . Montrer que les distances d et ϕ ◦ d sont équivalentes.

Solution

1) Si δ(x, y) est nul alors d(f (x), f (y)) est nul, et puisque d est une distance, on a f (x) = f (y), puis,
comme f est injective, on en déduit x = y.

Les deux autres propriétés sont immédiates

δ(x, y) = d(f (x), f (y)) = d(f (y), f (x)) = δ(y, x) ,

et
δ(x, y) = d(f (x), f (y)) ≤ d(f (x), f (z)) + d(f (z), f (y)) = δ(x, z) + δ(z, y) .
2) Prenons par exemple E = [ 0, 1 ] . Soit d la distance usuelle définie par d(x, y) = |x − y| et f
l’application constante sur ] 0, 1 [ et qui échange 0 et 1. Soit δ la distance construite comme dans 1).
La suite (1/n) converge vers 0 pour la distance d, mais puisque

δ(xn , 1) = d(f (xn ), f (1)) = d(xn , 0) ,

la suite (xn ) converge vers 1 pour la distance δ.

3) a) L’application ϕ, qui est strictement croissante, est donc injective. Il en résulte que ϕ(u) est nul si
et seulement si u est nul. Alors, si ϕ ◦ d(x, y) est nul, on en déduit que d(x, y) est nul, puis que x = y.

La propriété de symétrie est évidente. Puisque l’on a d(x, y) = d(y, x), on en déduit que

ϕ(d(x, y)) = ϕ(d(y, x)) .

Enfin, puisque ϕ est croissante, l’inégalité

d(x, y) ≤ d(x, z) + d(z, y) ,

implique
ϕ(d(x, y)) ≤ ϕ(d(x, z) + d(z, y)) ,
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et puisque ϕ est sous-additive, c’est-à-dire vérifie quels que soient u et v dans R+ l’inégalité

ϕ(u + v) ≤ ϕ(u) + ϕ(v) ,

on en déduit que
ϕ(d(x, z) + d(z, y)) ≤ ϕ(d(x, z)) + ϕ(d(z, y)) .

Finalement
ϕ(d(x, y)) ≤ ϕ(d(x, z)) + ϕ(d(z, y)) .

On a donc bien l’inégalité triangulaire.

3) b) Les deux applications proposées sont strictement croissantes et s’annulent en 0. De plus, quels
que soient u et v positifs,
√ √ √
u + v ≤ u + 2 uv + v = ( u + v)2 ,

donc
√ √ √
u+v ≤ u+ v.

On a aussi
x + y + 1 ≤ x + y + xy + 1 = (x + 1)(y + 1) ,

donc
ln(x + y + 1) ≤ ln((x + 1)(y + 1)) = ln(x + 1) + ln(y + 1) .

Les deux applications sont sous-additives.

4) Si la suite (xn ) converge vers x pour d, la suite (d(xn , x)) converge vers 0, dans R+ et comme ϕ est
continue, la suite (ϕ(d(xn , x))) converge aussi vers ϕ(0) = 0. Donc la suite (xn ) converge vers x pour
ϕ ◦ d.

Réciproquement, puisque ϕ est continue, strictement croissante et nulle en 0, son application réciproque
ϕ−1 l’est aussi et, si la suite (ϕ ◦ d(xn , x)) converge vers 0, alors

d(xn , x) = ϕ−1 (ϕ ◦ d(xn , x)) ,

et donc la suite (d(xn , x)) converge vers 0. (C’est le cas en particulier pour les deux fonctions de 3).
Cela montre l’équivalence des deux distances.
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Exercice 3
Soit d et δ deux distances sur le même ensemble E. On dira que d et δ sont presque-équivalentes
(p-e) si toute suite de E qui converge à la fois pour d et δ a la même limite pour les deux distances.

1) Montrer que si (E, d) et (E, δ) sont complets alors (E, d + δ) est complet si et seulement d et δ
sont p-e.

2) Montrer que si d et δ sont p-e et si (xn ) converge vers x dans (E, d), cette suite ne peut avoir
d ’autre point d ’accumulation que x dans (E, δ). En déduire que si (E, δ) est compact, et si (xn )
converge vers x dans (E, d), alors (xn ) converge vers x dans (E, δ).

3) Sur l’espace vectoriel R[X] des polynômes on définit les normes

N∞ (P ) = sup |P (x)| et Na (P ) = N∞ (P ) + |P (a)| ,


x∈ [ 0, 1 ]

où a > 1. Monter que si a et b sont distincts et sont plus grands que 1 les distances associées aux
normes Na et Nb sont p-e mais ne sont pas équivalentes. On pourra considérer les polynômes

Qn (X) = X n (1 − X) et Pn (X) = Qn (X)(X − a) .

Solution

1) Si d et δ sont p-e, soit (xn ) une suite de Cauchy de (E, d + δ). C’est aussi une suite de Cauchy de
(E, d) et de (E, δ). Alors elle a la même limite x pour les deux distances et c’est aussi la limite pour
d + δ. Donc (E, d + δ) est complet.

Réciproquement, si (E, d + δ) est complet, soit (xn ) une suite qui converge à la fois pour d et δ. Alors
(xn ) est une suite de Cauchy pour d et δ donc pour d + δ, et converge vers x pour d + δ. Il en résulte
qu’elle converge vers x pour d et pour δ et donc que d et δ sont p-e.

2) Si d et δ sont p-e et si (xn ) converge vers x pour d, soit y un point d ’accumulation de (xn ) pour δ.
Il existe une suite extraite (xϕ(n) ) qui converge vers y pour δ. Mais elle converge aussi vers x pour d,
donc x = y.

Si (E, δ) est compact, et si (xn ) converge vers x pour d, alors (xn ) a un point d ’accumulation dans
(E, δ). Ce point est unique et vaut x. Alors (xn ) converge vers x pour δ.

4) Soit (Pn ) une suite de polynômes qui converge vers P pour Na . Alors, en particulier, la suite
(N∞ (|Pn − P |)) converge vers 0 et (Pn ) converge uniformément vers P , donc la limite ne dépend pas
de a. Alors si (Pn ) converge à la fois pour Na et Nb , les limites sont égales. Il en résulte que les distances
sont p-e.
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Montrons que les distances ne sont pas équivalentes. Tout d ’abord

Q′n (X) = nX n−1 − (n + 1)X n = X n−1 (n − (n + 1)X)

s’annule en n/(n + 1). La fonction Qn admet un maximum en ce point et


   n
n n 1 1
N∞ (Qn ) = Qn = ≤ .
n+1 n+1 n+1 n+1

Mais, puisque
Pn (a) = 0 et |Pn (x)| ≤ |Qn (x)(1 + a) ,
on a
a+1
Na (Pn ) = N∞ (Pn ) ≤ (1 + a)N∞ (Qn ) ≤ ,
n+1
donc la suite (Na (Pn )) converge vers 0 et (Pn ) converge vers 0 pour Na . Par contre

Nb (Pn ) ≥ |Pn (b)] = bn (b − 1)(b − a) ,

et la suite (Nb (Pn )) n’a pas de limite finie, donc la suite (Pn ) ne converge pas pour Nb . Les distances
(et les normes) ne sont pas équivalentes.

Exercice 4 Distance ultramétrique

On appelle distance ultramétrique sur un ensemble M une distance pour laquelle on a, quels que
soient x, y, z dans M , l’inégalité

d(x, y) ≤ max(d(x, z), d(z, y))

qui implique l’inégalité triangulaire.


1) Montrer que tout triangle est isocèle, la base étant le plus petit côté.
2) Montrer que si deux boules ouvertes ont un point commun, la boule de plus petit rayon est incluse
dans l’autre. Que se passe-t-il si les deux boules ont même rayon ?
3) Monter qu’une boule ouverte et une boule fermée sont à la fois ouvertes et fermées.
4) Sur l’ensemble R[X] des polynômes, on pose

h(0) = 0 et h(P ) = 2− val(P ) sinon .

a) Montrer que l’on définit une distance ultramétrique en posant

d(P, Q) = h(P − Q) .

b) Déterminer B(0, 1/2) et B ′ (0, 1/2). Qu’en déduit-on ?


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Solution

1) Si le triangle (x, y, z) n’est pas équilatéral, supposons que x, y, z, soient tels que

d(x, y) < max(d(x, z), d(z, y)) = d(x, z) .

On a donc
d(x, y) ≤ d(x, z) et d(z, y) ≤ d(x, z) ,
et d’autre part
d(x, z) ≤ max(d(x, y), d(y, z)) ≤ d(x, z) .
Alors
d(x, z) = max(d(x, y), d(y, z)) ,
et d(x, z) est un des deux nombres d(x, y) ou d(y, z). Comme le premier est inférieur, il en résulte que

d(x, y) < d(x, z) = d(y, z) ,

et le triangle (x, y, z) est isocèle, sa base étant le plus petit còté.

2) Si l’intersection B(x, r)∩B(y, s) n’est pas vide et si s ≤ r, soit z dans l’intersection et t dans B(y, s).
On a
d(t, x) ≤ max(d(t, z), d(z, x)) ≤ max(d(t, y), d(y, z), d(z, x)) < max(s, s, r) = r .
Donc t appartient à B(x, r) et l’on a l’inclusion

B(y, s) ⊂ B(x, r) .

En particulier, si r = s, les deux boules sont égales.

3) La boule ouverte B(x, r) est ouverte. Montrons qu’elle est fermée. Soit (xn ) une suite de B(x, r) de
limite ℓ. Il existe N entier, tel que n ≥ N implique

d(xn , ℓ) < r ,

alors
d(x, ℓ) ≤ max(d(x, xn ), d(xn , ℓ)) < r ,
ce qui montre que ℓ appartient à B(x, r) qui est donc fermée.

La boule fermée B ′ (x, r) est fermée. Montrons qu’elle est ouverte. Soit y dans cette boule et z dans
B(y, r) alors
d(x, z) ≤ max(d(x, y), d(y, z)) ≤ r ,
donc B(y, r) est incluse dans B ′ (x, r) et B ′ (x, r) est ouverte.

4) a) Tout d ’abord h(P −Q) est nul si et seulement si P −Q est nul. Ensuite puisque val(P ) = val(−P )
on en déduit la symétrie de d. Enfin, d’après les propriétés de la valuation,

val(P + Q) ≥ min(val(P ), val(Q)) ,


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donc

h(P + Q) = 2− val(P +Q) ≤ 2− min(val(P ),val(Q)) = max(2− val(P ) , 2− val(Q) ) = max(h(P ), h(Q)) ,

et finalement
d(P − Q) = d((P − R) + (R − Q)) ≤ max(d(P − R), d(R − Q)) .
On a donc bien une distance ultramétrique.

4) b) On a
d(0, P ) = h(P ) = 2− val(P ) .
donc l’inégalité
1
d(0, P ) <
2
équivaut à
val(P ) > 1 .
Alors
B(0, 1/2) = {P | val(P ) ≥ 2} .
De même
1
d(0, P ) ≤
2
équivaut à
val(P ) ≥ 1 .
Alors
B ′ (0, 1/2) = {P | val(P ) ≥ 1} .
On constate que
B(0, 1/2) = B(0, 1/2) 6= B ′ (0, 1/2) .
L’adhérence de la boule ouverte n’est pas la boule fermée de même centre et même rayon.

Exercice 5
Soit (M, d) un espace métrique.
1) Montrer que la distance d(A, B) entre deux parties non vides de M n’est pas une distance au
sens des espaces métriques.
2) On note δ(A) le diamètre d ’une partie bornée de M . Montrer que, si A et B sont bornées,

δ(A ∪ B) ≤ δ(A) + δ(B) + d(A, B) .

Peut-on avoir égalité ?


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Solution

1) Seule la propriété de symétrie a lieu. Pour les autres, d ’une part d(A, B) est nulle lorsque A ∩ B
n’est pas vide, d ’autre part, si C = A ∪ B, alors d(A, C) et d(B, C) sont nuls et donc on ne peut avoir
en général l’inégalité triangulaire

d(A, B) ≤ d(A, C) + d(C, B) .

2) Soit a1 et a2 dans A, b1 et b2 dans B. Tout d ’abord,

d(a1 , a2 ) ≤ δ(A) et d(b1 , b2 ) ≤ δ(B) .

Ensuite

d(a1 , b1 ) ≤ d(a1 , a2 ) + d(a2 , b2 ) + d(b2 , b1 ) ≤ δ(A) + d(a2 , b2 ) + δ(B) ,

donc

d(a1 , b1 ) − δ(A) − δ(B) ≤ d(a2 , b2 ) ,

Alors si a1 et b1 sont fixés, le membre de gauche minore tous les nombres d(a2 , b2 ) et donc la borne
inférieure, d ’où

d(a1 , b1 ) − δ(A) − δ(B) ≤ d(A, B) .

Finalement, quels que soient x dans A et y dans B

d(x, y) ≤ δ(A) + δ(B) + d(A, B) ,

ce qui reste vrai si x et y sont tous deux dans A ou tous deux dans B. Ceci montre bien que

δ(A ∪ B) ≤ δ(A) + δ(B) + d(A, B) .

On peut avoir égalité comme on le voit avec deux boules disjointes du plan euclidien B1 = B(x1 , r1 )
et B2 = B(x2 , r2 ). Le diamètre de la réunion vaut exactement

d(x1 , x2 ) + r1 + r2 = 2r1 + 2r2 + d(B1 , B2 ) = δ(B1 ) + δ(B2 ) + d(B1 , B2 ) .


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Exercice 6
Soit (M, d) un espace métrique et P l’ensemble des parties fermées bornées et non vides de E.
1) Montrer que l’on définit une distance sur P en posant

D(A, B) = max(sup d(a, B), sup d(b, A)) .


a∈A b∈B

Que vaut D({a}, {b}) ?


2) Soit A, B, C trois éléments de P . Montrer les relations

(1) d(A, B) ≤ D(A, B)


(2) |δ(A) − δ(B)| ≤ 2D(A, B)
(3) D(A ∪ C, B ∪ C) ≤ D(A, B) .

Que peut-on déduire des inégalités (2) et (3) ?


3) Soit (An ) une suite d ’éléments de P qui converge vers A dans (P, D). Montrer que pour tout
élément a de A, il existe une suite (an ) qui converge vers a dans (M, d) telle que an appartienne à
An pour tout n.
4) Si M est l’espace R2 muni de la distance euclidienne, déterminer la distance D(B1 , B2 ) entre
deux boules fermées de M .

Solution

1) Si A et B sont inclus dans une boule de rayon R, alors, quels que soient a dans A et b dans B, on a
d(a, b) ≤ 2R ,
puis
0 ≤ d(a, B) ≤ 2R et 0 ≤ d(b, A) ≤ 2R .
Il en résulte que supa∈A d(a, B) et supb∈B d(b, A) sont finis. Donc D est une fonction définie sur P × P
à valeurs réelles positives. Etudions ses propriétés.

a) Séparation. Dire que D(A, B) est nul, équivaut à dire que, quel que soit a dans A, la distance d(a, B)
est nulle et que, quel que soit b dans B, la distance d(b, A) est nulle, donc que a appartient à B = B,
et b à A = A et finalement que A est inclus dans B. et B est inclus dans A, c’est-à-dire que A = B.

b) Symétrie. Elle résulte de la définition.

c) Inégalité triangulaire. Soit A, B, C dans P , et a dans A, b dans B et c dans C. On a


d(a, B) ≤ d(a, b) ≤ d(a, c) + d(c, b) .
Si a et c sont fixés, on a, pour tout b de B,
d(a, B) − d(a, c) ≤ d(c, b) .
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Alors
d(a, B) − d(a, c) ≤ inf d(c, b) = d(c, B) ≤ D(C, B) .
b∈B

Ensuite, quel que soit c dans C,

d(a, B) − D(C, B) ≤ d(a, c) ,

donc
d(a, B) − D(C, B) ≤ inf d(a, c) = d(a, C) ≤ D(A, C) ,
c∈C

puis
d(a, B) ≤ D(C, B) + D(A, C) ,
et finalement
sup d(a, B) ≤ D(A, C) + D(C, B) .
a∈A

Mais par symétrie du problème, on a aussi

sup d(b, A) ≤ D(A, C) + D(C, B) ,


b∈B

donc finalement
D(A, B) ≤ D(A, C) + D(C, B) .
En particulier, il résulte de la définition que,

D({a}, {b}) = d(a, b) .

2) (1) On a
d(A, B) = inf d(a, b) = inf d(a, B) ≤ sup d(a, B) ≤ D(A, B) .
a∈A,b∈B a∈A a∈A

2) (2) Soit a1 et a2 dans A, b1 et b2 dans B. En partant de

d(a1 , a2 ) ≤ d(a1 , b1 ) + d(b1 , b2 ) + d(b2 , a2 ) ≤ d(a1 , b1 ) + δ(B) + d(b2 , a2 )

on obtient, quel que soit b2 ,

d(a1 , a2 ) − d(a1 , b1 ) − δ(B) ≤ d(b2 , a2 ) ,

donc
d(a1 , a2 ) − d(a1 , b1 ) − δ(B) ≤ d(a2 , B) ≤ D(A, B) ,
puis, quel que soit b1 ,
d(a1 , a2 ) − δ(B) − D(A, B) ≤ d(a1 , b1 ) ,
donc
d(a1 , a2 ) − δ(B) − D(A, B) ≤ d(a1 , B) ≤ D(A, B) .
Finalement
d(a1 , a2 ) ≤ δ(B) + 2D(A, B) ,
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et donc
δ(A) ≤ δ(B) + 2D(A, B) .

Alors
δ(A) − δ(B) ≤ 2D(A, B) ,

et comme on peut permuter les rôles de A et B, on trouve bien

|δ(A) − δ(B)| ≤ 2D(A, B) .

L’application qui à A dans P associe le diamètre δ(A) est donc continue.

2) (3) Si a appartient à A, on remarque que

d(a, B ∪ C) = inf(d(a, C), d(a, B)) ≤ d(a, B) .

Si a appartient à C, on a
d(a, B ∪ C) = 0 ,

donc
sup d(a, B ∪ C) = sup d(a, B ∪ C) ≤ sup d(a, B) ≤ D(A, B) .
a∈A∪C a∈A a∈A

En permutant les rôles de A et B, on a aussi

sup d(b, A ∪ C) ≤ D(A, B) ,


b∈B∪C

et l’on trouve
D(A ∪ C, B ∪ C) ≤ D(A, B) .

L’application qui à A dans P associe A ∪ C est donc continue.

3) Tout d ’abord
d(a, An ) ≤ D(An , A) .

d ’autre part, si l’on fixe n, il existe un élément an de An tel que

1
d(a, an ) ≤ d(a, An ) + .
n
Alors
1
d(an , a) ≤ D(An , A) + .
n
Donc, si la suite (An ) converge vers A pour D, alors la suite (an ) convergera vers a pour d.

4) Soit B1 = B ′ (x1 , r1 ) et B2 = B ′ (x2 , r2 ).


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B1
B2

y1 x1 y2 x2

Alors, avec les notations de la figure ci-dessus, si B1 n’est pas inclus dans B2 , on a

sup d(b1 , B2 ) = d(y1 , y2 ) = d(x1 , x2 ) + (r1 − r2 ) ,


b1 ∈B1

sinon cette borne supérieure est nulle. Il en résulte que si B1 est distinct de B2 , on trouve

D(A, B) = d(x1 , x2 ) + |r1 − r2 | ,

ce qui reste vrai si B1 = B2 .

Exercice 7
1) Soit (M, d) un espace métrique compact et f une isométrie de M . Montrer que f est une bijection.
2) Montrer que ceci n’est pas nécessairement vrai si M est seulement complet.

Solution

Par hypothèse, on a, quels que soient x et y dans M ,

d(f (x), f (y)) = d(x, y) .

L’application f est continue et si f (x) = f (y), alors d(x, y) = 0 donc x = y et f est injective.

1) Remarquons que si f est une isométrie, alors, une récurrence immédiate montre que, pour tout
entier naturel n, l’application f n est aussi une isométrie.

Soit x un élément de M , et soit


xn = f n (x) .
De la suite (xn ) on peut extraire une suite convergente (xσ(n) ), où (σn ) est une suite strictement
croissante d ’entiers naturels. Alors

d(f σ(n+1) (x), f σ(n) (x)) = d(f σ(n+1)−σ(n) (f σ(n) (x)), f σ(n) (x)) = d(f σ(n+1)−σ(n) (x), x) ,
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ou encore
d(xσ(n+1) , xσ(n) ) = d(xσ(n+1)−σ(n) , x) .
Comme le membre de gauche tend vers 0, on en déduit que x est limite de la suite (xσ(n+1)−σ(n) ), c’est-
à-dire d ’une suite d ’éléments de f (M ). Comme f (M ) est l’image d ’un compact par une application
continue, c’est aussi un compact et x appartient à f (M ). Il en résulte que f est surjective. C’est donc
bien une application bijective de M dans M .

2) Si M = R+ et f (x) = x + 1, l’application f est bien une isométrie car

|f (x) − f (y)| = |x − y| ,

mais f (E) = [ 1, ∞ [ est distinct de E.

Exercice 8
Soit f une application d ’un espace topologique (ou métrique) E dans lui même. Montrer que f
est continue si et seulement si, pour toute partie A de E non vide, l’ensemble f (A) est inclus dans
f (A).

Solution

Rappelons tout d’abord que, pour toute partie B de E, on a toujours

f (f −1 (B)) ⊂ B ⊂ f −1 (f (B)) .

Si f est continue, soit y dans f (A). L’élément y est l’image d ’un élément x de A. Si maintenant V est
un ouvert contenant y, alors l’ensemble U = f −1 (V ) est ouvert, et

f (U ) = f (f −1 (V )) ⊂ V .

Comme U ∩ A est non vide, alors f (U ) ∩ f (A) est non vide et V ∩ f (A) ǵalement. Donc, tout ouvert
contenant y rencontre f (A), ce ce qui prouve que y appartient à f (A) et montre l’inclusion

f (A) ⊂ f (A) .

Réciproquement, si l’on a pour toute partie A de E non vide,l’inclusion précd́ente, soit alors un fermé
F et
A = f −1 (F ) .
on a alors
f (A) ⊂ f (A) = f (f −1 (F )) ⊂ F = F .
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puis
A ⊂ f −1 (f (A)) ⊂ f −1 (F ) = A .
Il en résulte que A est fermé, et que l’image réciproque par f de tout fermé est fermée, donc que f est
continue.

Exercice 9
Soit E = {a1 , a2 , . . . , an , . . .} un ensemble dénombrable.
1) Montrer que l’on définit une distance d sur E en posant

 0 si p = q
d(ap , aq ) = 1 1 .
 10 + + si p =
6 q
p q

Déterminer B(ap , r), et montrer que (M, d) est complet.


2) Soit f l’application de E dans E telle que f (ap ) = ap+1 . Montrer que f réduit les distances,
mais qu’il n’existes pas d ’élément a de E tel que f (a) = a.
3) Modifier cet exemple pour obtenir une application g qui réduit les distances, possède un point
fixe et un seul a, mais tel que pour tout b distinct de a, la suite (gn (b)) ne converge pas vers a.

Solution

1) Si p et q sont distincts,
d(ap , aq ) ≥ 10 ,
donc d(ap , aq ) est nul si et seulement si p = q.

L’application d est clairement symétrique. Pour la transitivité,

d(ap , ar ) ≤ d(ap , aq ) + d(aq , ar )

on peut se contenter de regarder le cas où q est distinct de p et r (sinon on a égalité) et p différent de


r. Alors
1 2 1 1 1
d(ap , aq ) + d(aq , ar ) = 20 + + + ≥ 10 + + ≥ d(ap , ar ) .
p q r p r
Puisque, lorsque p est distinct de q,
1
d(ap , aq ) > 10 + > 10 ,
p
la boule B(ap , r) ne contient que ap si r ≤ 10 + 1p . Dans le cas contraire, la boule contient, en plus de
ar , les éléments tels que
1 1
10 + + < r ,
p q
FJ 15

c’est-à-dire tels que


1
q> .
r − 10 − 1/p
Si (xn ) est une suite de Cauchy de E, alors, il existe N tel que, si n et m sont plus grands que N , on
ait
d(xn , xm ) < 10 .
En particulier tous les termes de la suite supérieurs à N sont dans la boule B(xN , 10) et sont égaux
à xN . La suite est constante à partir d ’un certain rang et converge donc. Il en résulte que (E, d) est
complet.

2) L’application f ne vérifie jamais f (a) = a. Cependant, si p est distinct de q,


1 1 1 1
d(f (ap ), f (aq )) = d(ap+1 , aq+1 ) = 10 + + < 10 + + = d(ap , aq ) ,
p+1 q+1 p q
et l’application réduit bien les distances.

3) Modifions l’exemple précédent en posant



ap+1 si p 6= 1
g(ap ) = .
a1 si p = 1
Si p et q sont distincts et distincts de 1, on a encore

d(g(ap ), g(aq )) < d(ap , aq ) .

Si p = 1 et q distinct de 1, on a cette fois


1 1
d(g(a1 ), g(aq )) = d(a1 , aq+1 ) = 10 + 1 + < 10 + 1 + = d(a1 , aq ) .
q+1 q
Donc g réduit les distance et a1 est l’unique point tel que f (a) = a.

Si q est distinct de 1, on a
f p (aq ) = aq+p ,
et
1
d(a1 , f p (aq )) = d(a1 , aq+p ) = 10 + 1 + > 11 .
q+p
Donc la suite (f p (aq ))q ne converge pas vers a1 .

Exercice 10
Soit (M, d) un espace métrique. Montrer que si (xn ) est une suite de Cauchy de M , alors l’ensemble
{xn | n ∈ N} est borné. Montrer que la réciproque est fausse en trouvant un espace métrique (M, d)
et une suite bornée de cet espace dont aucune suite extraite n’est de Cauchy.
FJ 16

Solution

Si (xn )n≥0 est une suite de Cauchy, il existe N tel que n ≥ m ≥ N implique
d(xn , xm ) ≤ 1 .
Soit
R = max(1, d(xN , x0 ), . . . , d(xN , xN −1 ) .
On a alors, pour tout n
d(xn , xN ) ≤ R
ce qui montre que l’ensemble {xn | n ∈ N} est borné.

Soit M l’espace vectoriel des suites bornées de nombres réels muni de la distance donnée par la norme
infinie, et soit xn l’élément de M dont tous les termes sont nuls sauf le n−ième qui vaut 1. Alors, si n
et m sont distincts, la distance kxn − xm k∞ vaut 1, donc la suite (xn ) est bornée mais aucune suite
extraite n’est de Cauchy.

Exercice 11
Soit (M, d) un espace métrique complet et f une application de M dans M . On suppose, qu’il existe
une suite (λn ) telle que la série de terme général λn converge, et que pour tout n, la fonction f n
soit lipschitzienne de rapport λn . Montrer qu’il existe un unique point fixe a pour f et que toute
suite (f n (x0 ))n≥0 converge vers a.

Solution

Si a et b sont deux points fixes, alors, quel que soit p, on a


d(a, b) = d(f p (a), f p (b)) ≤ λp d(a, b) .
Comme la série de terme général λp converge, la suite (λp ) converge vers 0, et l’on en déduit que a = b,
ce qui donne l’unicité du point fixe.

Soit x0 un point de M qui n’est pas un point fixe. Posons xn = f n (x0 ), alors
d(xn , xn+p ) = d(f n (x0 ), f n+p (x0 )) ≤ d(f n (x0 ), f n+1 (x0 )) + · · · + d(f n+p−1 (x0 ), f n+p (x0 ))
≤ d(f n (x0 ), f n (f (x0 )) + · · · + d(f n+p−1 (x0 ), f n+p−1 (f (x0 )))
≤ (λn + · · · + λn+p−1 ) d(x0 , f (x0 )) .
Comme la série de terme général λn converge, pour tout ε > 0, il existe N tel que, quels que soient
n ≥ N et p ∈ N,
n+p
X ε
λr ≤ .
r=n
d(x 0 , f (x 0 ))
FJ 17

On en déduit que
d(xn , xn+p ) ≤ ε .

La suite (xn ) est donc une suite de Cauchy et converge dans M puisque M est complet. Si a est sa
limite, la suite (f (xn )) converge vers f (a) puisque f est continue, mais cette suite n’est autre que
(xn+1 ) dont la limite est a. Il en résulte que f (a) est égal à a.

Remarque : en faisant tendre p vers l’infini dans une inégalité ci-dessus, on trouve


X 
d(xn , a) ≤ λr d(x0 , f (x0 )) .
r=n

Exercice 12
Soit (M, d) un espace métrique complet. Soit f une application E dans E. On suppose que f p est
contractante de rapport k. Montrer qu’il existe un unique point fixe a pour f et que toute suite
(f n (x0 ))n≥0 converge vers a. Retrouver le résultat de l’exercice précédant.

Solution

Puisque f p est contractante, elle possède un unique point fixe a. Alors

f p (f (a)) = f p+1 (a) = f (f p (a)) = f (a) ,

donc f (a) est aussi un point fixe de f p et, par unicité,

f (a) = a .

Il en résulte que a est un point fixe de f . Réciproquement, si a est un point fixe de f , c’est un point
fixe de f p donc il est unique.

Soit maintenant x0 un point quelconque de M . Puisque f p est contractante, quel que soit l’entier k
dans [ 0, p [ , la suite (f np (f k (x0 )))n≥0 converge vers a. Alors, en intercalant les p suites ainsi obtenues
on reconstitue la suite (f n (x0 ))n≥0 qui convergera aussi vers a. On a donc bien le théorème de point fixe.

La suite (λn ) de l’exercice précédent converge vers 0. Donc il existe p tel λp < 1 et alors f p est contrac-
tante, ce qui redonne le résultat voulu.
FJ 18

Exercice 13
Soit (M, d) et (M ′ , d ′ ) deux espaces métriques et f une application de M dans M ′ .
1) On suppose f continue sur M . Montrer que si (xn ) est une suite de M qui converge dans M ,
alors (f (xn )) est une suite de Cauchy de M ′ .
2) Montrer que si E ′ est complet et si l’image par f de toute suite de Cauchy de M est une suite
de Cauchy de M ′ alors f est continue.
3) Montrer que si f est continue, l’image par f d ’une suite de Cauchy de M est une suite de Cauchy
de M ′ dans un des deux cas suivants :
(a) f est uniformément continue,
(b) M est complet.

4) Trouver un exemple où f est continue et où la propriété précédente n’a pas lieu.

Solution

1) Si f est continue et si (xn ) converge vers x dans M , alors (f (xn )) converge vers f (x) dans M ′ . C’est
donc une suite de Cauchy de M ′ .

2) Soit x dans M et (xn ) une suite de M de limite x. On définit une autre suite (yn ) de M en posant

y2n = xn et y2n+1 = x .

Cette suite converge également vers x. C’est donc une suite de Cauchy de M . Alors (f (yn )) est une
suite de Cauchy de M ′ . Si cet espace est complet, cette suite possède une limite y et les suites extraites
(f (y2n )) et (f (y2n+1 )) convergent aussi vers y. La première n’est autre que (f (xn )) et la seconde est la
suite constante (f (x)). Il en résulte que (f (xn )) converge vers y = f (x), ce qui prouve que la fonction
f est continue en x pour tout x de M , donc continue sur M .

3) Soit (xn ) une suite de Cauchy de M .

(a) Si f est uniformément continue, pour tout ε > 0, il existe α tel que d(x, y) ≤ α implique

d ′ (f (x), f (y)) ≤ ε .

Soit alors N tel que n ≥ m ≥ N implique

d(xn , xm ) ≤ α .

On a donc, si n ≥ m ≥ N ,
d ′ (f (xn ), f (xm )) ≤ ε ,
ce qui montre que la suite (f (xn )) est de Cauchy dans M ′ .
FJ 19

(b) Si E est complet et f continue, la suite (xn ) converge vers une limite x. Alors (f (xn )) converge
vers f (x) et (f (xn )) est une suite de Cauchy de M ′ .

4) Soit M = ] −π/2, π/2 [ et M ′ = R munis de la distance usuelle. Si f est la fonction tangente, la


suite (π/2 − 1/n) est une suite qui converge dans R, donc une suite de Cauchy de M . Si (f (xn )) était
une suite de Cauchy, elle convergerait dans R ce qui n’est pas le cas puisque sa limite est infinie.

Exercice 14
Soit f une application continue d ’un espace métrique (M, d) dans un espace métrique (M ′ , d ′ ) et
K un compact de M
1) Montrer que pour tout ε > 0, il existe un voisinage Vε de K et un nombre η > 0, tels que, si x
appartient à Vε et d(x, y) < η alors
d ′ (f (x), f (y)) < ε .
2) Montrer qu’il existe un voisinage de K sur lequel f est bornée.
3) On suppose que (M, d ′ ) = (R, | . |). Montrer que si f (x) est strictement positif sur K, alors il
existe un voisinage V de K et un nombre δ > 0 tel que, pour tout x de V , on ait f (x) ≥ δ.
4) On dit que f tend vers ℓ à l’infini, si, pour tout ε > 0, il existe un compact K de M tel que,
pour tout x de M \ K, on ait
d ′ (f (x), ℓ) < ε .
Montrer qu’alors f est bornée et uniformément continue sur M .

Solution

1) Soit x dans K. Comme f est continue en x, il existe ηx > 0 tel que d(x, y) < ηx implique
ε
d(f (x), f (y)) < .
2
Comme K est un compact inclus dans la réunion des boules B(x, ηx /2) où x décrit K, il est inclus
dans la réunion d’un nombre fini de ces boules, de centres x1 , . . . , xn . Soit alors
n
[
Vε = B(xi , ηxi /2) .
i=1

Si l’on pose
ηxi
η = inf ,
1≤i≤n 2

alors, si x est dans Vε , il se trouve dans une boule B(xi , ηxi /2) et
ηxi
d(x, xi ) < ,
2
FJ 20

donc
ε
d ′ (f (x), f (xi )) < .
2
Si maintenant y est dans M tel que d(x, y) < η, on a
ηxi
d(y, xi ) ≤ d(y, x) + d(x, xi ) < η + < ηxi ,
2
donc
ε
d ′ (f (y), f (xi )) < .
2
Finalement
d ′ (f (x), f (y)) ≤ d ′ (f (x), f (xi )) + d ′ (f (xi ), f (y)) < ε .
2) Si f est continue sur K, elle y est bornée. Soit a dans K, il existe une constante H telle que, pour
tout x de K
d(f (x), f (a)) ≤ H .
Soit V1 le voisinage obtenu dans 1) à partir de ε = 1. Si x appartient à V1 , il se trouve dans une boule
B(xi , ηxi /2) obtenue dans 1), où xi est dans K. On a alors

d ′ (f (x), f (a)) ≤ d ′ (f (x), f (xi )) + d ′ (f (xi ), f (a)) < 1 + H .

Il en résulte que f est bornée sur V1 .

3) Si f est strictement positive sur K, elle atteint son minimum en un point x0 . Soit alors

δ′ = inf f (x) = f (x0 ) > 0 .


x∈K

Posons
δ′
.δ=
2
Soit Vδ le voisinage obtenu dans 1) à partir de ε = δ, et x dans B(xi , ηxi /2). On a cette fois

f (x) ≥ f (xi ) − |f (x) − f (xi )| ≥ δ′ − δ = δ .

4) Si f tend vers ℓ à l’infini, en prenant ε = 1, il existe un compact K de M tel que, si x se trouve en


dehors de K,
d ′ (f (x), ℓ) < 1 .
d ’autre part, la fonction f est continue, donc bornée, sur K. Notons

H = sup d(f (x), ℓ) .


x∈K

Alors, pour tout x de M , on a


d ′ (f (x), ℓ) ≤ max(1, H) ,
et f est bornée sur M .
FJ 21

Soit ε > 0, et K un compact de M tel que, si x se trouve en dehors de K,


ε
d ′ (f (x), ℓ) < .
2
En prenant le voisinage Vε de K défini dans 1), il existe η > 0 tel que, pour tout x de Vε et tout y tel
que d(x, y) < η l’on ait
d ′ (f (x), f (y)) < ε .
Soit x et y deux points de M tels que d(x, y) < η. Si l’un des deux est dans K, alors d ’après ce qui
précède
d ′ (f (x), f (y)) < ε .
Si ni x ni y ne sont dans K

d ′ (f (x), f (y)) ≤ d ′ (f (x), ℓ) + d ′ (ℓ, f (y)) < ε .

La fonction f est bien uniformément continue sur M .

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