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MAP431.

Analyse variationnelle des équations aux dérivées partielles

PC2 : Minimisation de fonctionnelles et formulations


variationnelles

Exercice 1 : Formules de Green


Soit Ω ⊂ RN un ouvert borné régulier de classe C 1 . Considérons w une fonction de C 1 (Ω). Alors
elle vérifie la formule de Green
∂w
Z Z
(x) dx = w(x)ni (x) ds, (G1 )
Ω ∂xi ∂Ω

où ni est la i-ème composante de la normale extérieure unité ~n à ∂Ω. À partir de cette formule,
montrer :
∂u ∂v
Z Z Z
v(x) (x) dx + (x)u(x) dx = v(x)u(x)ni (x) ds, ∀v, u ∈ C 1 (Ω). (G2 )
Ω ∂xi Ω ∂xi ∂Ω

En déduire
Z Z Z
v(x) div ~u(x) dx + ∇v(x) · ~u(x) dx = v(x)~u(x) · ~n(x) ds, ∀v ∈ C 1 (Ω), ~u ∈ C 1 (Ω)N , (G3 )
Ω Ω ∂Ω

puis

∂u
Z Z Z
v(x)∆u(x) dx + ∇v(x) · ∇u(x) dx = v(x) (x) ds, ∀v ∈ C 1 (Ω), u ∈ C 2 (Ω), (G4 )
Ω Ω ∂Ω ∂n
 
∂ui ∂u
est la divergence du champ de vecteur ~u = (u1 , . . . , uN )T ; ∇u =
P
où div ~u = 1≤i≤N ∂xi ∂xi 1≤i≤N
∂u
est le vecteur gradient du champ de scalaire u et ∂n = ~n · ∇u sa dérivée normale sur le bord de Ω.

Exercice 2 : Énergies quadratiques

1. Soit E un R-espace vectoriel. Considérons une forme bilinéaire symétrique positive a sur E, une
forme linéaire L sur E, et la fonctionnelle énergie F : E → R définie par
1
∀x ∈ E, F (x) = a(x, x) − L(x).
2
Montrer que x? ∈ E est un minimiseur de F si et seulement si

∀y ∈ E, a(x? , y) = L(y).

2. On suppose que E = RN . Dans ce cas, il existe une matrice symétrique positive A ∈ MN (R) et un
vecteur z ∈ RN tels que
1
F (x) = xT Ax − xT z.
2
Déterminer l’équation satisfaite par les minimiseurs de F sur RN . À quelle condition y a-t-il un
unique minimiseur ?

1
Exercice 3 : Éléments finis en dimension 1
Soient le domaine Ω =]0, 1[, f ∈ C(Ω), k ∈ C 1 (Ω) telle que k0 = inf k > 0 et un réel α > 0.
On considère le problème aux limites suivant :
( 0
− k(x)u0 (x) + αu(x) = f (x), pour tout x ∈ ]0, 1[ ;
(1)
u(0) = u(1) = 0.

On admet qu’il existe une unique solution u ∈ C 2 (Ω) à ce problème et qu’il existe C1 > 0 telle que
pour toute donnée f ∈ C(Ω), on ait ku00 kL2 (0,1) ≤ C1 kf kL2 (0,1) .
1. Cadre fonctionnel.
On introduit les espaces fonctionnels suivants :

V = v ∈ C(Ω), t.q. il existe une partition (ωi ) de Ω telle que v ∈ C 1 (ω i )




et V0 le sous-espace de V défini par :

V0 = {v ∈ V t.q. v(0) = v(1) = 0} .

Montrer que si u, v ∈ V alors on a :


Z 1 Z 1 i1 h
0 0
u (x)v(x)dx = − u(x)v (x)dx + u(x)v(x) .
0 0 0

2. Écriture sous forme variationnelle.


a. Établir une formulation variationnelle du problème (1) sur V0 de la forme :

Trouver u ∈ V0 tel que


(2)
a(u, v) = `(v), ∀v ∈ V0 ;

où a est une forme bilinéaire et ` une forme linéaire.


b. En admettant que toute solution de (2) appartient à C 2 (Ω), établir l’équivalence entre les pro-
blèmes (1) et (2).
3. Approximation variationnelle interne.
Soit Vh,0 un sous-espace de V0 de dimension finie.
a. Montrer que l’application
Z 1 Z 1  21
2 0 2
u ∈ V 7→ (u(x)) dx + (u (x)) dx
0 0

définit bien une norme sur V (que l’on notera k · kV ).


b. Montrer que la forme bilinéaire a (définie dans (2)) est coercive sur V0 .
En déduire qu’il existe une unique solution au problème variationnel approché :

Trouver uh ∈ Vh,0 tel que


(3)
a(uh , vh ) = `(vh ), ∀vh ∈ Vh,0 .

c. Comment prouver que (3) admet une unique solution lorsque α = 0 ?


4. Discrétisation par éléments finis.
1
On se donne un maillage uniforme (xj )0≤j≤N +1 de [0, 1] de pas h = N +1 , et on introduit l’espace
d’approximation Vh,0 défini par

Vh,0 = {v ∈ C 0 ([0, 1]) : v|[xj ,xj+1 ] ∈ P1 , ∀ 0 ≤ j ≤ N, et vh (0) = vh (1) = 0} ⊂ V0 . (4)

2
a. Montrer que résoudre le problème variationnel (3) revient à résoudre un système linéaire d’in-
connue Uh de la forme

Ah Uh = bh avec Ah = Kh + αMh ; (5)

où l’on explicitera les matrices Kh et Mh ainsi que les vecteurs Uh et bh .


b. En pratique comment calcule-t-on les matrices Kh et Mh ainsi que le second membre bh ?
c. Montrer que Ah est une matrice symétrique définie positive.
d. Définir les matrices Kh et Mh dans le cas où l’on travaille avec des éléments finis P2 .
5. Estimation d’erreur.
Montrer qu’il existe C2 > 0 telle que :

ku − uh kL2 (0,1) ≤ ku − uh kV ≤ C2 hkf kL2 (0,1) ,

où u est la solution de (2) et uh est la solution de (3) avec l’espace Vh,0 défini en question 4.

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