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La fonction `a est continue sur S, qui est compacte : `a atteint son maximum et son
minimum sur S. Notons ↵ le minimum : 9umin 2 S tel que `a (umin ) = ↵. Comme a est
définie-positive et umin 6= 0 (il est de norme un), on en déduit que ↵ > 0.
Soit v 2 V \ {0} quelconque. Posons u = v/kvkV : alors u 2 S et l’on a `a (u) ↵, ce
que l’on peut réécrire par bilinéarité
a(v, v) ↵kvk2V .
Q2.
(a) En dimension infinie, un ensemble fermé et borné n’est pas automatiquement
compact. On ne peut donc pas raisonner comme précédemment...
Qui plus est, nous avons le contre-exemple suivant : soit (ek )k2N une base hilber-
tienne 2 de V . On peut écrire tout élément v de V sous la forme
1
( 1 )1/2
X X
v= vk ek , avec 8k 2 N, vk = (v|ek )V , et kvkV = vk2 .
0 0
Pour définir une forme bilinéaire, il suffit de décrire son action sur tout couple
d’éléments de la base. Posons :
1
a? (ei , ej ) = i,j , 8i, j 2 N.
j+1
On en déduit que
1
X vk2
a? (v, v) = .
0
k+1
Par construction, a? est donc définie-positive. Par contre, elle n’est pas coercive,
puisque l’on a la relation limk!+1 a? (ek , ek ) = 0 !
2. On suppose ici que l’espace de Hilbert V est séparable, c’est-à–dire qu’il contient un sous-ensemble
dénombrable et dense. Comme V est en particulier un espace métrique, on peut montrer qu’il existe
une famille dénombrable qui en constitue une base. Et, pour finir, on peut orthogonaliser celle-ci...
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est définie positive de manière évidente. Mais elle n’est pas coercive puisque pour
un (x) = cos(n⇡x), n 1
on a
1 1
a(un , un ) = et kun k2V = (1 + n2 ⇡ 2 )
2 2
(c) Soit V = H (]0, 1[) et la forme bilinéaire a définie par
1
Z 1 Z 1
0 0 2
8u, v 2 V, a(u, v) = u (x)v (x) dx ! u(x)v(x) dx
0 0
2 a(1, 1) !2
= =2 2 2 .
a(up , up ) p⇡ !2
La forme bilinéaire a n’est donc pas coercive.
? : C 1 ([0, 1]) ! R
v 7! v(0)
se prolonge de façon unique en une application linéaire et continue de H 1 (]0, 1[) dans R.
Z ✓Z ◆2 ! 12
1 1
0
v (y) dy dx + |v(0)|
0 0
✓Z 1 ◆ 12
0 2
|v (y)| dy + |v(0)|,
0
on pourrait montrer de la même façon que l’inégalité est vraie pour les éléments de
{v 2 H 1 (]0, 1[) tel que v(1) = 0}.
se prolonge de façon unique en une application linéaire et continue de H 1 (]0, 1[) dans R.
D’où
Z 1 Z x Z 1 Z 1
0
8x 2 [0, 1], v(x) v (z) dz dy + m(v) |v 0 (z)| dzdy + m(v)
0 y 0 0
Z 1
|v 0 (z)| dz + |m(v)|.
0
R1
Par intégration directe des carrés sur ]0, 1[ : kvkL2 (]0,1[) k 0 |v 0 (z)| dz + |m(v)| kL2 (]0,1[) .
En appliquant à nouveau l’inégalité triangulaire (cf. les calculs après (11)), on en déduit
donc que pour v 2 C 1 ([0, 1])
Q4. Nous pouvons donc donner plusieurs exemples d’espace où la semi-norme H 1 est
en réalité une norme :
H01 (]0, 1[), v 2 H 1 ([0, 1]) tel que v(0) = 0 , v 2 H 1 ([0, 1]) tel que v(1) = 0 ,
⇢ Z 1
et v 2 H ([0, 1]) tel que
1
v(x) dx = 0 .
0
Par construction, on remarque que la suite (rvn )n tend vers 0 dans L2 (⌦)N .
Que vaut rv, pris au sens des distributions ? Soit 2 D(⌦)N . Nous avons :
hrv, i = hv,
Z div i (dérivation au sens des distributions)
= v div d⌦ (v 2 L2 (⌦))
⌦ Z
= lim vn div d⌦ (v = limn!+1 vn dans L2 (⌦))
n!+1 Z⌦
Quel est l’avantage, par rapport à la convergence de (vn )n dans L2 (⌦) ? L’application
trace est continue de H 1 (⌦) dans L2 (@⌦), mais elle n’est pas continue de L2 (⌦) dans
L2 (@⌦).
De la convergence dans H 1 (⌦), on en déduit la convergence des traces ( vn )n vers v
dans L2 ( ). D’après (13), v = 0, or on sait que v = cste, d’où finalement v = 0 dans
⌦. Ceci contredit le fait que kvkL2 (⌦) = 1.
On peut encore une fois choisir C = n, pour n 2 N \ {0} : il existe vn 2 H 1 (⌦) tel que
1
kvn kL2 (⌦) = 1, krvn kL2 (⌦)N + |m(vn )| < .
n
Par construction, on remarque que la suite (rvn )n tend vers 0 dans L2 (⌦)N .
Par ailleurs, la suite (vn )n est bornée dans H 1 (⌦), puisque pour tout n 2 N \ {0}, on a
kvn k2H 1 (⌦) < 2. D’après le théorème de Rellich, il existe une sous-suite extraite de (vn )n ,
MA201. Méthode des éléments finis (2013-2014) 24
toujours notée (vn )n , qui converge fortement dans L2 (⌦), vers une limite v 2 L2 (⌦).
On a bien sûr kvkL2 (⌦) = 1.
Que vaut rv, pris au sens des distributions ? En utilisant exactement les mêmes
arguments qu’à la Q1, on montre que rv = 0 ! Comme 0 2 L2 (⌦)N , v appartient donc
à H 1 (⌦). Et puisque son gradient est nul sur ⌦ connexe, on a v = cste.
Q3. Si la forme linéaire L est telle que L(1) = 0, alors il n’existe pas de constante C3
telle que
k1kL2 (⌦) C3 kr1kL2 (⌦)N + |L(1)| ,
puisque k1kL2 (⌦) > 0, alors que le membre de droite vaut 0 !
Comme d’une part limn!+1 vn = v dans L2 (⌦) et d’autre part limn!+1 rvn = 0 = rv
dans L2 (⌦)N , on a en fait
lim vn = v dans H 1 (⌦).
n!+1
Q4. Nous pouvons donc donner une classe d’espaces où la semi-norme H 1 est en réalité
une norme, soit
8 ⇢ @⌦ de mesure non nulle, V = v 2 H 1 ([0, 1]) tel que v| = 0
et notamment
H01 (]0, 1[).
L’espace ⇢ Z
V = v 2 H ([0, 1]) tel que
1
v d⌦ = 0
⌦
convient aussi.
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or d’après Ex12 et Ex13, la semi-norme H 1 (| · |1 := kr · kL2 (⌦)N ) est dans H01 (⌦)
une norme équivalente à la norme H 1 (k · kH 1 (⌦) ), c’est-à-dire qu’il existe C1 > 0
et C2 > 0 telles que
8u 2 H01 (⌦), C1 kuk2H 1 (⌦) kruk2L2 (⌦)N C2 kuk2H 1 (⌦) . (16)
On a donc
8u 2 H01 (⌦), a(u, u) = kruk2L2 (⌦)N C1 kuk2H 1 (⌦) .
La forme bilinéaire a est donc coercive, le théorème de Lax-Milgram s’applique :
il existe une unique solution au problème (15) et donc au problème (14).
v 2 D(⌦)
Z Z
hf, vi = f v d⌦ + car v |@⌦ = 0
gv d
Z⌦ @⌦ Z Z
= f (v m(v)) d⌦ + m(v) f d⌦ + gv d
Z⌦ Z⌦ Z@⌦
= f (v m(v)) d⌦ m(v) gd + gv d car (CN ) est vérifiée
Z⌦ Z @⌦ @⌦
= f (v m(v)) d⌦ + g (v m(v)) d
Z⌦ @⌦
= ru · rv d⌦ f v d⌦
Z⌦ ⌦ Z
@u
= ( u f )v d⌦ + vd
Z⌦ @⌦ @n
@u
= vd .
@⌦ @n
Ci-dessus, on a intégré par parties pour obtenir l’avant-dernière égalité. Ceci
étant vrai pour tout v 2 H 1 (⌦), on en déduit la condition aux limites de
Neumann sur @⌦ comme habituellement.
— Reste à savoir si le problème (20) est bien posé. Nous allons chercher à vérifier
les hypothèses du théorème de Lax-Milgram.
On munit l’espace V de la norme H 1 . En tant qu’espace fermé de H 1 (⌦), V
est bien un espace de Hilbert.
En utilisant les mêmes arguments R que pour R le cas des conditions de Fourier,
on montre que la forme `(v) = ⌦ f v d⌦ + @⌦ gv d est linéaire et continue.
En utilisant les mêmes argumentsR que pour le cas des conditions de Dirichlet,
on montre que la forme a(u, v) = ⌦ ru·rv d⌦ est bilinéaire et continue. Pour
la coercivité, il suffit d’utiliser là aussi, l’équivalence de la semi-norme H 1 et
la norme H 1 dans l’espace V , qui a été prouvée dans Ex13-Q2 et Ex12-Q3.
En vertu du théorème de Lax-Milgram, sous réserve que (CN ) soit vérifiée, le
problème (20) et donc le problème (19) sont bien posés.