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Date : 06/2021 Examen d’Analyse 2B MATHH2000 Jeu A BA2 Ingénieur civil

Nom :
Cet examen comporte 4 questions et dure 2h30.
Commencez par écrire lisiblement et à l’encre noire ou bleu foncé votre NOM, PRÉNOM en majus-
cules et votre matricule (code) avec les 000 sur chacune des feuilles et complétez le cartouche :
"Examen d’Analyse 2 de la session de 06 /2021, Réponse à la question N du jeu A".
Veillez à répondre sur la page correspondant à la question à laquelle vous répondez. Vous disposez de
toute la région lignée, recto et verso (ce qui est généralement beaucoup plus que la place nécessaire).
Rédigez avec précision et justifiez vos réponses lorsque cela vous est demandé. Si vous invoquez un
théorème vu au cours, énoncez-le. Pour les calculs, écrivez les étapes intermédiaires et pas seulement
la réponse finale. Bon travail !

Question 1 (10 points)


Soit L : C 2 (IR, IR) → C 0 (IR, IR) : y → L(y) = y 00 + q(x)y ,
où q ∈ C 0 (IR, IR− 0 ). Ainsi toute fonction solution non triviale de L(y) = 0 s’annule au plus une
fois dans IR. (
L(y) = ex
a) Combien le problème a-t-il de solutions ? Justifier brièvement.
y(0) = 10 , y(10) = 15
Z 10
b) Etablir une formule exprimant (L(y)z − yL(z)) à l’aide de y, y 0 , z, z 0 pour y, z ∈ C 2 .
0
Justifier brièvement.
c) Si y et z ∈ ker L, écrire le wronskien W (x; y, z) en fonction de W (1; y, z). Justifier brièvement.
(
L(y) = λy
d) Combien le problème a-t-il de valeurs propres ? Justifier brièvement.
y(0) = y(10) = 0.
e) Comment peut-on associer au problème
Z (d) un système de fonctions orthogonal complet pour
10
le produit scalaire défini par hf, gi := (f g) ?
0
Solution:
a) (2 points) On utilise le théorème de l’alternative : Un problème aux limites non-homogène
est bien posé ssi le problème homogène associé ne possède que la solution triviale.
Or le problème homogène associé est
(
L(y) = 0
y(0) = y(10) = 0.
Sachant que toute solution non triviale de L(y) = 0 s’annule au plus une fois dans IR, ce
problème n’admet pas de solution non triviale et a donc pour unique solution la solution
triviale. Le problème non-homogène possède donc une unique solution par le théorème de
l’alternative.
b) (2 points) On calcule, en utilisant l’intégration par parties deux fois :
Z 10 Z 10 Z 10
00
L(y)z = y (x)z(x)dx + q(x)y(x)z(x)dx
0 0 0
h i10 Z 10 Z 10
0 0 0
= y (x)z(x) − y (x)z (x)dx + q(x)y(x)z(x)dx
0 0 0
h i10 h i10 Z 10 Z 10
0 0 00
= y (x)z(x) − y(x)z (x) + y(x)z (x)dx + q(x)y(x)z(x)dx
0 0 0 0
h i10 h i10 Z 10
0 0
= y (x)z(x) − y(x)z (x) + yL(z).
0 0 0
En passant la dernière intégrale dans le membre de gauche et en rassemblant la différence
des intégrales en l’intégrale de la différence, on trouve l’intégrale demandée :
Z 10 h i10 h i10 h i10
(L(y)z − yL(z)) = y 0 (x)z(x) − y(x)z 0 (x) = y 0 (x)z(x) − y(x)z 0 (x)
0 0 0 0

c) (2 points) On peut établir la même formule qu’au b) pour les bornes 1 et x et exprimer le
membre de droite sous forme de Wronskien :
Z x h ix h ix
(L(y)z − yL(z)) = y 0 (x)z(x) − y(x)z 0 (x) = − W (x; y, z) .
1 1 1

Or, y, z ∈ ker L, donc l’intégrale est nulle ce qui implique

W (x; y, z) = W (1; y, z) .

Autre raisonnement possible : On peut aussi utiliser la formule de Jacobi-Liouville donnant


l’évolution du Wronskien. Dans notre cas, le coefficient devant la dérivée première étant nul,
on voit immédiatement que le Wronskien est constant.
d) (2 points) Si on pose ν = −λ, le problème obtenu
(
−y 00 − qy = νy
y(0) = y(10) = 0.

est un problème de Sturm-Liouville. Il possède donc une infinité (dénombrable) de valeurs


propres νk (k ∈ IN). Le problème pour λ possède donc aussi une infinité de valeurs propres
λk = −νk (k ∈ IN).
e) (2 points) Comme chaque valeur propre d’un problème de Sturm-Liouville (au signe près)
admet au moins une fonction propre réelle, on peut choisir, pour chaque valeur λk (k ∈ IN),
une fonction propre réelle φk associée à cette valeur propre. Le système formé de ces fonctions
propres
Φ = {φk | k ∈ IN}
est un système orthogonal complet dans L2 ([0, 10], IR) pour le produit scalaire donné.
Question 2 (6 points)
Soient D ⊂ IR2 , D ≡ x2 + y 2 ≤ 3 , ϕ et δ ∈ C 0 (∂D, IR), et f ∈ C 0 (IR2 , IR) dont la valeur
moyenne sur D vaut 7.
∂u1
Si u1 , u2 ∈ C 2 (IR2 , IR) sont des solutions de ∆u = f telles que u1 (0, 0) = u2 (0, 0) + 5 , =ϕ
∂~1r
∂u2
et = ϕ + δ sur ∂D,
∂~1r
Z
a) que vaut ϕ ? Justifier.
∂D
Z
b) que vaut δ ? Justifier.
∂D
ZZ ZZ
c) que vaut u1 − u2 ? Justifier.
D D

Solution:
a) (2pts) Sachant que la mesure du disque µ(D) = 3π, et en utilisant le théorème du Laplacien,
on obtient Z Z Z Z
∂u1
ϕ= = ∆u1 = f = 7µ(D) = 21π.
∂D ∂D ∂~1r D D

b) (2pts) Par la linéarité des dérivations et le théorème du Laplacien (th.L) :


Z   Z
∂(u2 − u1 ) th. L
Z Z Z
∂u2 ∂u1
δ= − = = ∆(u2 − u1 ) = (f − f ) = 0.
∂D ∂D ∂~1r ∂~1r ∂D ∂~1r D D

(Autrement dit, en utilisant l’exercice précédent et le théorème du Laplacien :


Z Z   Z Z Z Z
∂u2
δ= −ϕ = ∆u2 − ∆u1 = f− f = 0. )
∂D ∂D ∂~1r D D D D

c) (2pts) Par la linéarité de l’opérateur ∆, on a ∆(u1 − u2 ) = 0 et donc u1 − u2 est harmonique.


On peut dès lors appliquer le théorème de la valeur centrale à u1 − u2 pour obtenir
ZZ ZZ ZZ

u1 − u2 = (u1 − u2 ) = µ(D)(u1 − u2 ) (0,0) = µ(D)(u1 (0,0) − u2 (0,0) ) = 15π.
D D D
Question 3 (8 points)
Sachant que le problème 
00
X = λX

X(0) = 0

X(1) = 0

admet comme valeurs propres λk = −k 2 π 2 (k ∈ IN0 ) et comme fonctions propres associées


Xk (x) = A sin(kπx) (A ∈ C l 0 ), déterminer la solution du problème
 2
∂ u ∂ 2u

 (x, t) − 2 (x, t) = t sin(πx) ∀(x, t) ∈ [0, 1] × [0, +∞[
∂t2 ∂x



∀x ∈ [0, 1]

u(x, 0) = 0


∂u .
(x, 0) = 0 ∀x ∈ [0, 1]


 ∂t
u(0, t) = 0 ∀t ∈ [0, +∞[





u(1, t) = 0 ∀t ∈ [0, +∞[

Solution:
Toute fonction u : [0, 1] × [0, +∞[ → IR de classe C 2 qui vérifie les conditions au bord u(0, t) =
u(1, t) = 0 (pour tout t ∈ [0, +∞[) peut s’écrire sous la forme

X
u(x, t) = Tk (t)Xk (x). (1)
k=1

∂2 2
où Xk = A sin(kπx) (k ∈ IN0 ). La théorie nous permet de permuter les opérateurs , ∂
∂x2 ∂t2
et le
symbole de sommation dans (1). Alors,

∂ 2u 2
2∂ u
X
− c = (Tk00 − λk Tk )Xk .
∂t2 ∂x2 k=1

Posons ∞
X
t sin(πx) = ck (t)Xk (x),
k=1

c’est à dire ck (t) = 0 pour tout k ∈ IN0 \ {1} et c1 (t) = t.


(2pts si on arrive à exposer la méthode pour résoudre le problème)
u est solution de l’EDP
∂ 2u 2
2∂ u
− c = t sin(πx)
∂t2 ∂x2
si et seulement si, pour tout k ∈ IN0 ,

Tk00 + λk Tk = ck (t).

D’autre part,
u(x, 0) = P∞
P
k=1 Tk (0)Xk (x),
∂u ∞ 0
∂t
(x, 0) = k=1 Tk (0)Xk (x).

Donc, u vérifie la condition initiale si et seulement si pour tout x ∈ [0, 1],


P∞
Pk=1 Tk (0)Xk (x) = 0
∞ 0
k=1 Tk (0)Xk (x) = 0

c’est-à-dire si et seulement si pour tout k ∈ IN0 ,

Tk (0) = Tk0 (0) = 0.


Par conséquent, Tk = 0 pour tout k ∈ IN0 \ {1} et T1 est la solution du problème de Cauchy
 00
 T + π2T = t
T (0) = 0 (2)
 0
T (0) = 0.

(2pts si on arrive à exposer clairement l’équation à résoudre)


Si `(t, ξ) est la fonction de Lagrange de l’opérateur différentiel L = D2 − λk , la solution de (2)
est Z t
T (t) = `(t, ξ) ξ dξ.
0

Comme L est à coefficients constants, on a `(t, ξ) = `(t − ξ, 0) et, par définition de la fonction
de Lagrange de L, `(t, 0) est la solution du problème de Cauchy
 00
 T + π2T = 0
T (0) = 0
 0
T (0) = 1.

D’après la solution de cette équation différentielle, il existe des constantes a, b ∈ IR telles que

`(t, 0) = a cos πt + b sin πt


∂`
et comme `(0, 0) = 0 et ∂t
(0, 0) = 1, on trouve

1
`(t, 0) = sin πt
π
et
1
`(t, ξ) = sin π(t − ξ).
π
(2pts si on trouve la fonction de lagrange)
On peut dès lors calculer
Z t Z t
1 t sin(πt)
T (t) = `(t, ξ) ξ dξ = sin π(t − ξ) ξ dξ = 2 −
0 0 π π π3
En conclusion, la solution de l’exercice est
 
t sin(πt)
u(x, t) = − sin πx.
π2 π3

(2pts pour la bonne réponse)


Question 4 (6 points)
Soit α ∈ IR et soit la fonction f : [0, 1] → IR : x 7→ f (x) = α. Soient les deux systèmes
 
1
Φ= , cos(2kπx), sin(2kπx)|k ∈ IN0 et Ψ = {sin(kπx)|k ∈ IN0 }
2
complets dans L2 ([0, 1], IR).
a) Quels sont les coefficients de Fourier de f dans le système Φ ? Écrire la série de Fourier de f
dans ce système.
b) Même question pour le système Ψ.
c) Grâce au théorème de Parseval, en déduire la somme de la série
+∞
X 1
.
k=1
(2k − 1)2
Solution:
a) (1 point) La fonction f étant un multiple d’une des fonctions du système Φ, elle est égale à
sa série de Fourier. On a donc immédiatement, en utilisant les notation usuelles,
1
a0 = 2α et ak = 0 = bk ∀k ∈ IN0 =⇒ f ∼ 2α = α .
2
b) (2,5 points) Pour le système Ψ, on calcule les coefficients de Fourier de f suivant la formule
habituelle :
h f , sin(kπx) i
ck = .
k sin(kπx)k22
Or k sin(kπx)k22 = 1/2 donc
Z 1
ck = 2 α sin(kπx)dx
0
 1
− cos(kπx)
= 2α
kπ 0

1 − (−1)k

=


 4α si k est impair
= kπ
0 si k est pair
La série de Fourier de f dans le système Ψ est donc
+∞
X 4α
f∼ sin ((2k − 1)πx) .
k=1
(2k − 1)π

c) (2,5 points) Le théorème de Parseval affirme que


+∞
X
|ck |2 kψk k22 = kf k22 .
k=1

Or, dans notre cas,



1  16α2
si k est impair
k sin(kπx)k22 = , kf k22 = α2 et 2
|ck | = k 2 π 2
2 0 si k est pair
Le théorème de Parseval donne donc
+∞ +∞
X 8α2 2
X 1 π2
= α =⇒ = .
k=1
(2k − 1)2 π 2 k=1
(2k − 1)2 8
Date : 06/2021 Examen d’Analyse 2B MATHH2000 Jeu B BA2 Ingénieur civil
Nom :
Cet examen comporte 4 questions et dure 2h30.
Commencez par écrire lisiblement et à l’encre noire ou bleu foncé votre NOM, PRÉNOM en majus-
cules et votre matricule (code) avec les 000 sur chacune des feuilles et complétez le cartouche :
"Examen d’Analyse 2 de la session de 06 /2021, Réponse à la question N du jeu B".
Veillez à répondre sur la page correspondant à la question à laquelle vous répondez. Vous disposez de
toute la région lignée, recto et verso (ce qui est généralement beaucoup plus que la place nécessaire).
Rédigez avec précision et justifiez vos réponses lorsque cela vous est demandé. Si vous invoquez un
théorème vu au cours, énoncez-le. Pour les calculs, écrivez les étapes intermédiaires et pas seulement
la réponse finale. Bon travail !

Question 1 (10 points)


Soit L : C 2 (IR, IR) → C 0 (IR, IR) : u → L(u) = u00 + q(x)u ,
où q ∈ C 0 (IR, IR− 0 ). Ainsi toute fonction solution non triviale de L(u) = 0 s’annule au plus une
fois dans IR. (
L(u) = ln(1 + x2 )
a) Combien le problème a-t-il de solutions ? Justifier brièvement.
u(−1) = 10 , u(1) = 9
Z 1
b) Etablir une formule exprimant (L(u)v − uL(v)) à l’aide de u, u0 , v, v 0 pour u, v ∈ C 2 .
−1
Justifier brièvement.
c) Si u et v ∈ ker L, écrire le wronskien W (x; u, v) en fonction de W (1; u, v). Justifier brièvement.
(
L(u) = λu
d) Combien le problème a-t-il de valeurs propres ? Justifier brièvement.
u(−1) = u(1) = 0.
e) Comment peut-on associer au problème
Z (d) un système de fonctions orthogonal complet pour
1
le produit scalaire défini par hf, gi := (f g) ?
−1
Solution:
a) (2 points) On utilise le théorème de l’alternative : Un problème aux limites non-homogène
est bien posé ssi le problème homogène associé ne possède que la solution triviale.
Or le problème homogène associé est
(
L(u) = 0
y(−1) = y(1) = 0.
Sachant que toute solution non triviale de L(u) = 0 s’annule au plus une fois dans IR, ce
problème n’admet pas de solution non triviale et a donc pour unique solution la solution
triviale. Le problème non-homogène possède donc une unique solution par le théorème de
l’alternative.
b) (2 points) On calcule, en utilisant l’intégration par parties deux fois :
Z 1 Z 1 Z 1
00
L(u)v = u (x)v(x)dx + q(x)u(x)v(x)dx
−1 −1 −1
h i1 Z 1 Z 1
0 0 0
= u (x)v(x) − u (x)v (x)dx + q(x)u(x)v(x)dx
−1 −1 −1
h i1 h i1 Z 1 Z 1
0 0 00
= u (x)v(x) − u(x)v (x) + u(x)v (x)dx + q(x)u(x)v(x)dx
−1 −1 −1 −1
h i1 h i1 Z 1
0 0
= u (x)v(x) − u(x)v (x) + uL(v).
−1 −1 −1
En passant la dernière intégrale dans le membre de gauche et en rassemblant la différence
des intégrales en l’intégrale de la différence, on trouve l’intégrale demandée :
Z 1 h i1 h i1 h i1
(L(u)v − uL(v)) = u0 (x)v(x) − u(x)v 0 (x) = u0 (x)v(x) − u(x)v 0 (x)
−1 −1 −1 −1

c) (2 points) On peut établir la même formule qu’au b) pour les bornes 1 et x et exprimer le
membre de droite sous forme de Wronskien :
Z 1 h i1 h i1
(L(u)v − uL(v)) = u0 (x)v(x) − u(x)v 0 (x) = − W (x; u, v) .
x x x

Or, u, v ∈ ker L, donc l’intégrale est nulle ce qui implique

W (x; u, v) = W (1; u, v) .

Autre raisonnement possible : On peut aussi utiliser la formule de Jacobi-Liouville donnant


l’évolution du Wronskien. Dans notre cas, le coefficient devant la dérivée première étant nul,
on voit immédiatement que le Wronskien est constant.
d) (2 points) Si on pose ν = −λ, le problème obtenu
(
−u00 − qu = νu
u(−1) = u(1) = 0.

est un problème de Sturm-Liouville. Il possède donc une infinité (dénombrable) de valeurs


propres νk (k ∈ IN). Le problème pour λ possède donc aussi une infinité de valeurs propres
λk = −νk (k ∈ IN).
e) (2 points) Comme chaque valeur propre d’un problème de Sturm-Liouville (au signe près)
admet au moins une fonction propre réelle, on peut choisir, pour chaque valeur λk (k ∈ IN),
une fonction propre réelle φk associée à cette valeur propre. Le système formé de ces fonctions
propres
Φ = {φk | k ∈ IN}
est un système orthogonal complet dans L2 ([0, 10], IR) pour le produit scalaire donné.
Question 2 (6 points)
Soient D ⊂ IR2 , D ≡ x2 +y 2 ≤ 5 , α et δ ∈ C 0 (∂D, IR), et f ∈ C 0 (IR2 , IR) dont la valeur moyenne
sur D vaut 8.
∂u1
Si u1 , u2 ∈ C 2 (IR2 , IR) sont des solutions de ∆u = f telles que u1 (0, 0) = u2 (0, 0)+2 , = α+δ
∂~1r
∂u2
et = α sur ∂D,
∂~1r
Z
a) que vaut α ? Justifier.
∂D
Z
b) que vaut δ ? Justifier.
∂D
ZZ ZZ
c) que vaut u1 − u2 ? Justifier.
D D

Solution:
a) (2pts) Sachant que la mesure du disque µ(D) = 5π, et en utilisant le théorème du Laplacien,
on obtient Z Z Z Z
∂u2
α= = ∆u2 = f = 8µ(D) = 40π.
∂D ∂D ∂~1r D D

b) (2pts) Par l’exercice précédent et par le théorème du Laplacien


Z Z Z Z Z Z
∂u1
δ= −α= ∆u1 − ∆u2 = f− f =0
∂D ∂D ∂~
1r D D D D

c) (2pts) Par la linéarité de l’opérateur ∆, on a ∆(u1 − u2 ) = 0 et donc u1 − u2 est harmonique.


On peut dès lors appliquer le théorème de la valeur centrale à u1 − u2 pour obtenir
ZZ ZZ ZZ
u1 − u2 = (u1 − u2 ) = µ(D)(u1 − u2 )(0, 0) = µ(D)(u1 (0, 0) − u2 (0, 0)) = 10π.
D D D
Question 3 (8 points)
Sachant que le problème 
00
X = λX

X(0) = 0

X(1) = 0

admet comme valeurs propres λk = −k 2 π 2 (k ∈ IN0 ) et comme fonctions propres associées


Xk (x) = A sin(kπx) (A ∈ C l 0 ), déterminer la solution du problème
 2
∂ u ∂ 2u

 (x, t) − 2 (x, t) = t sin(πx) ∀(x, t) ∈ [0, 1] × [0, +∞[
∂t2 ∂x



∀x ∈ [0, 1]

u(x, 0) = 0


∂u .
(x, 0) = 0 ∀x ∈ [0, 1]


 ∂t
u(0, t) = 0 ∀t ∈ [0, +∞[





u(1, t) = 0 ∀t ∈ [0, +∞[

Solution:
Toute fonction u : [0, 1] × [0, +∞[ → IR de classe C 2 qui vérifie les conditions au bord u(0, t) =
u(1, t) = 0 (pour tout t ∈ [0, +∞[) peut s’écrire sous la forme

X
u(x, t) = Tk (t)Xk (x). (1)
k=1

∂2 2
où Xk = A sin(kπx) (k ∈ IN0 ). La théorie nous permet de permuter les opérateurs , ∂
∂x2 ∂t2
et le
symbole de sommation dans (1). Alors,

∂ 2u 2
2∂ u
X
− c = (Tk00 − λk Tk )Xk .
∂t2 ∂x2 k=1

Posons ∞
X
t sin(πx) = ck (t)Xk (x),
k=1

c’est à dire ck (t) = 0 pour tout k ∈ IN0 \ {1} et c1 (t) = t.


(2pts si on arrive à exposer la méthode pour résoudre le problème)
u est solution de l’EDP
∂ 2u 2
2∂ u
− c = t sin(πx)
∂t2 ∂x2
si et seulement si, pour tout k ∈ IN0 ,

Tk00 + λk Tk = ck (t).

D’autre part,
u(x, 0) = P∞
P
k=1 Tk (0)Xk (x),
∂u ∞ 0
∂t
(x, 0) = k=1 Tk (0)Xk (x).

Donc, u vérifie la condition initiale si et seulement si pour tout x ∈ [0, 1],


P∞
Pk=1 Tk (0)Xk (x) = 0
∞ 0
k=1 Tk (0)Xk (x) = 0

c’est-à-dire si et seulement si pour tout k ∈ IN0 ,

Tk (0) = Tk0 (0) = 0.


Par conséquent, Tk = 0 pour tout k ∈ IN0 \ {1} et T1 est la solution du problème de Cauchy
 00
 T + π2T = t
T (0) = 0 (2)
 0
T (0) = 0.

(2pts si on arrive à exposer clairement l’équation à résoudre)


Si `(t, ξ) est la fonction de Lagrange de l’opérateur différentiel L = D2 − λk , la solution de (2)
est Z t
T (t) = `(t, ξ) ξ dξ.
0

Comme L est à coefficients constants, on a `(t, ξ) = `(t − ξ, 0) et, par définition de la fonction
de Lagrange de L, `(t, 0) est la solution du problème de Cauchy
 00
 T + π2T = 0
T (0) = 0
 0
T (0) = 1.

D’après la solution de cette équation différentielle, il existe des constantes a, b ∈ IR telles que

`(t, 0) = a cos πt + b sin πt


∂`
et comme `(0, 0) = 0 et ∂t
(0, 0) = 1, on trouve

1
`(t, 0) = sin πt
π
et
1
`(t, ξ) = sin π(t − ξ).
π
(2pts si on trouve la fonction de lagrange)
On peut dès lors calculer
Z t Z t
1 t sin(πt)
T (t) = `(t, ξ) ξ dξ = sin π(t − ξ) ξ dξ = 2 −
0 0 π π π3
En conclusion, la solution de l’exercice est
 
t sin(πt)
u(x, t) = − sin πx.
π2 π3

(2pts pour la bonne réponse)


Question 4 (6 points)
Soit α ∈ IR et soit la fonction f : [0, 1] → IR : x 7→ f (x) = α. Soient les deux systèmes
 
1
Φ= , cos(2kπx), sin(2kπx)|k ∈ IN0 et Ψ = {sin(kπx)|k ∈ IN0 }
2
complets dans L2 ([0, 1], IR).
a) Quels sont les coefficients de Fourier de f dans le système Φ ? Écrire la série de Fourier de f
dans ce système.
b) Même question pour le système Ψ.
c) Grâce au théorème de Parseval, en déduire la somme de la série
+∞
X 1
.
k=1
(2k − 1)2
Solution:
a) (1 point) La fonction f étant un multiple d’une des fonctions du système Φ, elle est égale à
sa série de Fourier. On a donc immédiatement, en utilisant les notation usuelles,
1
a0 = 2α et ak = 0 = bk ∀k ∈ IN0 =⇒ f ∼ 2α = α .
2
b) (2,5 points) Pour le système Ψ, on calcule les coefficients de Fourier de f suivant la formule
habituelle :
h f , sin(kπx) i
ck = .
k sin(kπx)k22
Or k sin(kπx)k22 = 1/2 donc
Z 1
ck = 2 α sin(kπx)dx
0
 1
− cos(kπx)
= 2α
kπ 0

1 − (−1)k

=


 4α si k est impair
= kπ
0 si k est pair
La série de Fourier de f dans le système Ψ est donc
+∞
X 4α
f∼ sin ((2k − 1)πx) .
k=1
(2k − 1)π

c) (2,5 points) Le théorème de Parseval affirme que


+∞
X
|ck |2 kψk k22 = kf k22 .
k=1

Or, dans notre cas,



1  16α2
si k est impair
k sin(kπx)k22 = , kf k22 = α2 et 2
|ck | = k 2 π 2
2 0 si k est pair
Le théorème de Parseval donne donc
+∞ +∞
X 8α2 2
X 1 π2
= α =⇒ = .
k=1
(2k − 1)2 π 2 k=1
(2k − 1)2 8

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