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DS 7 de mathématiques
1 Technique
1. (a) On trouve que F est défini par les équations x + 2y + 3z − 4t = 0 et y + z − t = 0.
(b) F est de dimension 2 car il est engendré par deux vecteurs, manifestement
non colinéaires. G est aussi de dimension 2 car on a immédiatement G =
Vect((1, 1, 0, 0), (0, 0, 1, 1)) et que ces deux vecteurs sont non colinéaires. Comme
4 = 2 + 2, il suffit donc de montrer que F ∩ G = {0} pour justifier qu’ils sont
supplémentaires dans R4 .
On résout rapidement le système formé des 2 équations définissant G et des
deux trouvées pour F . Ce système n’admet que (0, 0, 0, 0) comme solution, ce
qui montre F ∩ G = {0}. Donc F et G sont supplémentaires dans R4 .
n
X
2. Soit n ∈ N. On note ϕn : Rn [X] → Rn [X], Q 7→ Q(k) . C’est manifestement une
k=0
application linéaire. De plus, ϕn (Q) est du degré de Q pour tout Q ∈ Rn [X], car
Xn
ϕn (Q) = Q + Q(k) et que tous les termes dans la somme ont un degré strictement
k=1
inférieur à celui de Q. En particulier, ϕn (Q) = 0 ⇐⇒ Q = 0 et donc ϕn est
injective. Comme ϕn est un endomorphisme de Rn [X], de dimension finie, c’en est
donc un automorphisme.
Considérons maintenant P ∈ R[X]. Alors, P ∈ Rn [X] pour un certain n ∈ N (par
exemple son degré, si P ≠ 0). On peut donc trouver un unique Q ∈ Rn [X] tel que
deg Q
X
ϕn (Q) = P , ce qu’on peut réécrire comme P = Q(k) .
k=0
deg Q
X
De plus, si deg Q > n, on ne peut pas avoir P = Q(k) car la somme de droite est
k=0
du même degré que Q, donc de degré > n. Ceci conclut.
1
−5 3
3. Soit A = , canoniquement associée à f ∈ L(R2 ).
6 −2
−6 3 3 3
(a) On a A − I2 = et A + 8I2 = . Ces deux matrices ont des
6 −3 6 6
colonnes liées ; donc elles ne sont pas inversibles. (on peut aussi calculer leur
déterminant)
(b) Comme A − I2 n’est pas inversible, f − idR2 n’est pas injective. On peut donc
trouver e1 ∈ R2 −{0} tel que f (e1 ) = e1 . De même, on peut trouver e2 ∈ R2 −{0}
tels que f (e2 ) = 8e2 . La famille (e1 , e2 ) est une base de R2 : car elle est formée
de deux vecteurs propres de f (ce qui montre la liberté) et que dim R2 = 2.
Cette base convient.
(c) Comme (e1 , e2 ) est une base de R2 , on définit un unique endomorphisme g
de R2 en demandant que g(e1 ) = e1 et g(e2 ) = −2e2 . Alors, g 3 (e1 ) = e1 et
g 3 (e2 ) = −8e2 . Donc f et g 3 coïncident sur la base (e1 , e2 ), donc g 3 = f . La
matrice B canoniquement associée à g vérifie alors B 3 = A.
2. On remarque que pour tous k, l ∈ N, uk+l (x) = 0 ⇐⇒ uk (ul (x)). Cela revient à
dire que x ∈ Nk+l ⇐⇒ ul (x) ∈ Nk , donc Nk+l = (ul )−1 (Nk ).
Supposons par l’absurde que, pour un k ∈ J0, n − 1K, Nk = Nk+1 . En prenant
l = n − k − 1 dans l’identité précédente, on en déduit Nn−1 = Nn . Or, c’est absurde
: on a par hypothèse un = 0, mais un−1 ̸= 0.
Donc les inclusions Nk ⊂ Nk+1 sont strictes. La suite (dim Nk )k∈J0,nK est donc une
suite strictement croissante d’entiers, avec dim N0 = 0 et dim Nn = n. La seule
possibilité est que dim Nk = k pour tout k.
2
l’image par un−1 dans l’égalité précédente. On a :
n−1
X
λk un−1+k (x) = 0.
k=0
Les un−1+k (x) sont nuls si k ≥ 1. Donc λ0 un−1 (x) = 0. Comme un−1 (x) ̸= 0, on a
λ0 = 0.
Supposons donc les λi nuls pour i ≤ k − 1, où k ∈ J1, n − 1K est fixé. On a donc
n−1
X
λi ui (x) = 0.
i=k
On évalue un−1−k sur cette identité et on trouve comme précédemment : λk un−1 (x) =
0 et donc λk = 0.
Ainsi, e est libre ; c’est donc une base de E.
4. Dans la base e, le premier vecteur est envoyé par u sur le deuxième, le deuxième sur
le troisième, etc. et le dernier sur 0. La matrice de u dans la base e est ainsi formée
par des 1 sur la sous-diagonale et de 0 partout ailleurs. On illustre en dimension 4
(pour simplifier ) :
0 0 0 0
1 0 0 0
Mate (u) = 0 1 0 0 .
0 0 1 0
n−1
X
On en déduit que v et ak uk coïncident sur tous les éléments ui (x0 ), donc sur tous
k=0
les éléments de e. Par linéarité, on a donc :
n−1
X
v= ak uk ∈ K[u].
k=0
3
(Rappelons que la même preuve montre l’égalité C(u) = K[u] dès qu’il existe un vecteur
x ∈ E pour lequel (x, u(x), . . . , un−1 (x)) est une base de E – on dit alors que u est
cyclique.)
6. On suppose que g 2 = λ IdE +u. Alors,
g ◦ u = g ◦ (g 2 − λ IdE ) = g 3 − λg = (g 2 − λ IdE ) ◦ g = u ◦ g.
Donc, g commute avec u.
7. On a u3 = 0 mais u2 ̸= 0, donc u est nilpotent d’indice 3 = dim R2 [X]. On peut
donc appliquer les questions précédentes à cette situation. Supposons que λ ∈ R
et g ∈ L(E) sont tels que g 2 = λ IdE +u. Alors, g commute avec u (Q6), donc
g ∈ Vect(IdE , u, u2 ) (Q5). On peut donc écrire g = a IdE +bu + cu2 , autrement dit :
∀P ∈ R2 [X], g(P ) = aP + bP ′ + cP ′′ .
Alors, pour tout P ∈ R2 [X],
g 2 (P ) = ag(P ) + bg(P ′ ) + cg(P ′′ ) = a(aP + bP ′ + cP ′′ ) + b(aP ′ + bP ′′ ) + c(aP ′′ ).
On écrit pas les autres termes nuls, puisque P (3) = 0.
Ainsi, g 2 (P ) = a2 P + 2abP ′ + (2ac + b2 )P ′′ . On doit donc avoir
∀P ∈ R2 [X], λP + P ′ = a2 P + 2abP ′ + (2ac + b2 )P ′′ .
Avec P = 1, on trouve a2 = λ. Puis, avec P = X, 2ab = 1. Enfin, avec P = X 2 ,
2ac + b2 = 0.
4
9. D’après la question précédente, g stabilise N1 = Ker(u). D’après Q2, N1 est de
dimension 1, notons x un vecteur non nul de N1 , de sorte que N1 = Vect(x). Alors,
g(x) ∈ N1 , donc g(x) est de la forme ax, pour un a ∈ R. On évalue g 2 = λ IdE +u en
x:
a2 x = λx + 0.
Comme x est non nul, λ = a2 et donc λ ≥ 0.
10. Supposons que g 2 = u. Alors g 2n = un = 0, donc g est nilpotent. Comme un−1 ̸= 0,
g 2n−2 ̸= 0 et donc l’indice de g est ≥ 2n − 1. Or, on sait que dans un espace vectoriel
de dimension n, l’indice d’un endomorphisme nilpotent est ≤ n (sinon, en raisonnant
comme dans la question 3, on construirait une famille libre dans E avec strictement
plus de n éléments). On a donc 2n − 1 ≤ n, d’où n ≤ 1, ce qui est contraire à
l’hypothèse.
X r
X N
X
k+ℓ r
ak aN −k xN + o(xr ).
1+x= ak aℓ x + o(x ) =
0≤k,ℓ≤r N =0 k=0
5
On conclut par unicité du développement limité.
13. On calcule (en simplifiant directement tous les uk si k ≥ n) :
n−1
X 2
g2 = ak u k
k=0
X
= ak aℓ uk+l
0≤k,ℓ≤n−1
n−1 X
X N
= ak aN −k uN
N =0 k=0
g 2 = IdE +u,
grâce à l’identité précédente.
g 2 u u
λ
14. On a gλ = λ IdE +u ⇐⇒ √
2
= IdE + . Or, est nilpotent d’indice n, donc
λ λ λ
on peut lui appliquer le résultat précédent. Une solution est donc donnée par
X uk n−1
g
√λ = ak .
λ k=0 λk
n−1
X uk
Et donc, gλ = ak est une solution.
k=0
λk−1/2
6
(c) Les applications Lu et Ru sont clairement des endomorphismes de L(E). Pour
tout v ∈ L(E), adu (v) = uv −vu = Lu (v)−Ru (v), donc adu = Lu −Ru . De plus,
Lu et Ru commutent : pour tout v ∈ L(E), on a Lu ◦ Ru (v) = Ru ◦ Lu (v) = uvu.
On peut donc appliquer la formule du binôme de Newton dans l’anneau L(E),
avec les deux endomorphismes Ru et Lu qui commutent :
N
X N
N
∀N ∈ N, adu = (Lu − Ru ) =N
Lku (−1)N −k RuN −k .
k=0
k
7
6. Soient u1 , u2 ∈ V1 . Soient λ, µ ∈ K. Soit v ∈ S. On calcule :
par des calculs analogues aux précédents. Ceci étant vrai pour tout v ∈ S, on a
ρλu1 +µu2 = λρu1 + µρu2 . Ceci montre la linéarité de ρ.
[ρ(u), ρ(v)](w) = ρu ◦ ρv (w) − ρv ◦ ρu (w) = [u, [v, w]]S − [v, [u, w]]S ,
en utilisant la question précédente. Comme [u, w] = −[w, u], l’identité de Jacobi peut
être réécrite :
[u, [v, w]] − [v, [u, w]] = −[w, [u, v]] = [[u, v], w].
Ainsi, en prenant les composantes selon S, [ρ(u), ρ(v)](w) = [[u, v], w]S = ρ([u, v])(w).
Ceci étant vrai pour tout w ∈ S, on a ρ([u, v]) = [ρ(u), ρ(v)].
∀u ∈ V1 , [u, v0 ]S = 0.
Mais dire que la composante selon S est nulle revient à dire qu’on est élément de V1 .
Donc, ∀u ∈ V1 , [u, v0 ] ∈ V1 .
Considérons alors le sous-espace V1 ⊕ Vect(v0 ) de V . On a :
• ∀u, v ∈ V1 , [u, v] ∈ V1
• ∀u ∈ V1 , [u, v0 ] ∈ V1
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• [v0 , v0 ] = 0.
Par linéarité, on en déduit que ce sous-espace V1 ⊕ Vect(v0 ) est stable par crochets.
Pour ne pas contredire l’hypothèse de maximalité de V1 (parmi les sous-espaces stricts
de V ), on doit donc avoir V1 ⊕ Vect(v0 ) = V . Donc, V1 est un hyperplan de V . Donc
dim V1 = d − 1.
\
9. E1 est un sous-espace vectoriel de E car c’est l’intersection Ker u. Le théorème
u∈V1
d’Engel appliqué à V1 (de dimension ≤ d − 1) montre de plus que E1 n’est pas réduit
à {0}.
Il reste à montrer que E1 est stable par les éléments de V . Soit x ∈ E1 , soit v ∈ V .
Soit u ∈ V1 . On a
u(v(x)) = [u, v](x) − v(u(x)).
Comme x est dans E1 et u dans V1 , u(x) s’annule et on a donc u(v(x)) = [u, v](x).
Mais, on a montré à la question précédente que [u, v] ∈ V1 dès que u ∈ V1 et v ∈ V .
Donc, on a aussi [u, v](x) = 0. Ceci montre que si x ∈ E1 , alors v(x) ∈ E1 , pour tout
v ∈V.
11. On raisonne par récurrence sur dim E. D’après le théorème d’Engel, il existe x ̸= 0
tel que pour tout u ∈ V , u(x) = 0.
Si dim E = 1, V est réduit à {0} car tout endomorphisme de E est une homothétie
; il n’est nilpotent que s’il est nul. Supposons le résultat vrai pour dim E = n − 1.
Soit E de dimension n. Considérons B′ = (x0 , e2 , ..., en ) une base de E. Dans cette
′ ′
0 ∗
base, tout élément de V s’écrit . Un produit par blocs montre que Au est
0 Au
nilpotente (voir aussi la justification de ρu nilpotente, question 7). Pour tout u, Au
représente un endomorphisme de F = Vect(e′2 , ..., e′n ). Comme les Au sont nilpotentes
et forment un espace vectoriel stable par produits (conséquence du produit par blocs),
on peut appliquer l’hypothèse de récurrence à V ′ = {Au | u ∈ V }. Donc il existe
une base (e2 , ..., en ) de F dans laquelle les matrices des éléments de V ′ sont toutes
triangulaires supérieures strictes. Dans B = (x0 , e2 , ..., en ), les matrices des u ∈ V
sont toutes triangulaires supérieures strictes.