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Ly

ée Carnot Samedi 12 avril 2008.


ECS 4  Mathématiques
A. Troes h

Corre tion du Devoir surveillé no 8

Exer i e 1  (D'après ISC-ESLSCA 1995)

1. Soit n 2 N . L'ensemble RR des fon tions de R dans R est un espa e ve toriel sur R d'après le ours.
Montrons don que En est un sous-espa e ve toriel de RR .
 Par dénition, En  RR . n
P 
 Si f = 0 (fon tion identiquement nulle), alors pour tout k 2 [ 0; n℄ , f k = 0, et don n f k = 0.
k
( ) ( )

k =0
Ainsi, la fon tion nulle est dans En .
 Soit f et g deux fon tions de En , et  un s alaire. Alors f + g est une fon tion de lasse C 1 , d'après
les règles arithmétiques sur les fon tions de lasse C 1 , et
n   n   n   n  
X n X n X n X n
k
(f + g) =
k
( )

k
(f k
( )
+g )=k
( )

k
f k
( )
+ k
g k = 0 + 0 = 0:
( )

k=0 k=0 k=0 k=0

Ainsi, f + g est en ore dans En .


En est don un sous-ensemble de RR non vide et stable par ombinaisons linéaires. C'est don un sous-
espa e ve toriel de RR , don un espa e ve toriel (sur R).
2. (a)  Supposons que f 2 En . Alors, pour tout x 2 R, on a, d'après la formule de Leibniz (les dérivées
su essives de la fon tion exponentielle étant égales à l'exponentielle) :
n   n  
X n X n
g n (x) =
( )
f k (x)ex = ex
( )
f k (x) = 0;
( )

k=0
k k=0
k
puisque f 2 En .
 Ré iproquement, si g vérie g n = 0, on a, pour tout x 2 R,
( )

n  
X n
0=g n) (x)
(
= ex k
f k (x);
( )

k=0
n
et omme ex 6= 0, on obtient, pour tout x de R, P nf (k) (x) = 0: Comme f est par hypothèse
k
k=0
C 1 , on en déduit que f est dans En .
de lasse
(b)  Soit pour tout k 2 [ 0; n 1℄℄ la fon tion gk dénie par gk (x) = ex fk (k ) = xk . Ainsi, gk est
(n)
une fon tion polynomiale de degré stri tement plus petit que n. Don gk = 0. Ainsi, d'après la
question pré édente, fk 2 En .
 Montrons que (f0 ; : : : ; fn 1 ) est une famille libre. Soit 0 ; : : : ; n 1 des s alaires tels que 0 f0 +
   + n 1 fn 1 = 0. Alors,
nX1 nX1
8x 2 R; 0 = k e x x k = e x k xk :
k=0 k=0
nP1 nP1
Comme e x est non nul, pour tout x de R, k xk = 0, don le polynme k X k est le
k=0 k=0
polynme nul, don  =    = n
0 1 = 0.

1
 Montrons que (f ; : : : ; fn ) est une famille génératri e de En . Soit f dans En , et g dénie par
0 1

g(x) = ex f (x). Alors g n = 0, don g est un polynme de degré stri tement inférieur à n. Par
( )

onséquent, il existe  ; : : : ; n
0 1 tel que pour tout x de R,
nX1 nX1 nX1
g(x) = k xk ; don : f (x) = e xg(x) = k e xxk = k fk (x):
k=0 k=0 k=0

Ainsi, (f ; : : : ; fk ) est une famille génératri e de En .


0

Étant libre et génératri e deEn , 'est une base de En .


( ) Ainsi, En admet un base de ardinal n. Don En est de dimension nie, et dim En = n.
3. (a)  On pose n = 4. Vérions dans un premier temps que  est bien à valeurs dans En .
Montrons tout d'abord que si f est dans En , la fon tion f ` est dans En , pour tout entier `. En ( )

eet, tout d'abord, f ` est de lasse C 1 , puisque f l'est. De plus


( )

n   n   n   !(`)
X n X n X n
k
(f ) =`
( ) ( ) k
k
f ` k
( + )
= k
f k
( )
= 0;
k=0 k=0 k=0

ar il s'agit de la dérivée `-ième de la fon tion nulle. Ainsi, f (k) est bien dans En .
Soit f dans En , et h = (f ). Puisque f 00 est dans En , et que En est stable par ombinaisons
linéaires. il sut don de montrer que la fon tion g dénie par g (x) = x(f (x) + f 0 (x)) est dans
En . D'après la formule de Leibniz, les dérivées de la fon tion identité étant nulles à partir du rang
2, on obtient :

n   n   n
X n X n X
k
g k
( )
= k
x(f k (x) + f
( ) k
( +1)
(x)) + k(f (k 1)
(x) + f k (x))
( )

k=0 k=0 k=1


n   n   nX1   n  
X n X n n X n
=x k
xf (x) + x
k
( )

k
xf k
( +1)
(x) + (k + 1) k + 1 f (x) + k k f k (x) k
( ) ( )

k=0 k=0 k=0 k =0

nX1   n  
(n k) nk f k (x) + k k f k (x); n
X
= ( ) ( )

k=0 k =0

ar les deux premières sommes sont nulles, puisque f et f 0 sont dans En . Ainsi,
n   nX1  
n
(n k + k) nk f k (x) + nf n (x)
X
k
g ( ) k = ( ) ( )

k=0 k=0
nX1   n  
n X n
=n k
f (x) + nf
k
( ) ( n) (x) =n k
f k (x) = 0;
( )

k=0 k=0

puisque f est dans En . Ainsi, g est dans En , don aussi h, 'est-à-dire (f ).
Vous remarquerez que la démonstration a été faite pour toute valeur de n. La restri tion à n = 4
n'est pas utile pour ette question.
 Il reste à montrer que  est linéaire, e qui est immédiat. Soit en eet f et g deux éléments de
E4 , et  un s alaire. Alors, pour tout x de R,
(f + g)(x) = x(f (x) + g(x)) + x(f 0 (x) + g0 (x)) f 00 (x) g00 (x)
= (xf (x) + xf 0 (x) f 00 (x)) + (xg(x) + xg0 (x) g00 (x)) = (f ) + (g):
Ainsi,  est linéaire de E 4 dans E 4 , 'est don un endomorphisme de E 4 .
(b) Pour tout x2R :
 (f )(x) = xe x
0 xe x+e x = e x = f (x) 0

2
 (f )(x) = x(xe x ) + x(e x xe x ) (xe x 2e x) = 2e x = 2f (x)
1 0

 (f )(x) = x(x e x) + x(2xe x x e x ) (x e x 4xe x + 2e x) = x e x + 4xe


2
2 2 2 2 x 2e x
= f (x) + 4f (x) 2f (x):
2 1 0

 (f )(x) = x(x e x)+ x(3x e x x e x) (x e x 6x e x +6xe x) = 2x e x +6x e


3
3 2 3 3 2 3 2 x 6xe x
= 2f (x) + 6f (x) 6f (x).
3 2 1

( ) Ainsi, puisque Im() = Ve t((f ); (f ); (f ); (f )), le système0 1 2 3

(f ; 2f ; f + 4f
0 0 2 1 2f ; 2f + 6f
0 3 2 6f ) 1

est un système générateur de Im(). De plus, puisque 2f0 2 Ve t(f ; f +4f 2f ; 2f +6f 6f ),
0 2 1 0 3 2 1

Ve t(f ; 2f ; f + 4f
0 0 2 1 2f ; 2f + 6f
0 3 2 6f ) = Ve t(f ; f + 4f
1 0 2 1 2f ; 2f + 6f
0 3 2 6f ):
1

Ainsi, ette dernière famille est génératri e de Im(). Montrons qu'elle est libre. Soit  ,  1 2 et  3

tels que
 f +  (f + 4f
1 0 2 2 1 2f ) +  (2f + 6f
0 3 3 2 6f ) = 0;
1

'est-à-dire :
( 1 2 )f + (4
2 0 2 6 )f + ( + 6 )f + 2 f = 0:
3 1 2 3 2 3 3

La famille (f ; f ; f ; f ) étant libre, on en déduit que


0 1 2 3

8
>
>
>
 1 2 2 =0
<
4 6 = 0
2 3

>
>
>
 + 6 = 0
2 3
:
2 = 0; 3

soit 3 = 0, puis 2 = 0, puis 1 = 0. Ainsi, la famille (f ; f + 4f


0 2 1 2f ; 2f + 6f
0 3 2 6f ) est libre,
1

génératri e de Im(), don 'est une base de Im().


En parti ulier, dim Im() = 3, alors que dim E4 = 4. Don Im() 6= E , don  n'est pas surje tive. 4

(d)  n'est pas inje tive, puisque (2f ) = (f ), et 2f 6= f . 1 2 1 2

4. (a) (f ; : : : ; fn ) est une base de En , et (f ; : : : ; fn ) est une base de En . En parti ulier, la famille
0 1 0 +1

(f ; : : : ; fn ) est onstituée d'éléments de En . Ainsi, l'espa e En engendré par es ve teurs est


0 1 +1

in lus dans En . +1

S1
En . E est un sous-ensemble non vide de RR , puisque 0 2 E . De plus, pour tous f et g
+

(b) Soit E =
n
dans E ,  dans R, il existe n tel que f 2 En et m tel que g 2 Em . Puisque les Ei sont in lus les uns
=0

dans les autres, quitte à prendre le plus grand des deux entiers n et m, on peut trouver n 2 N tel que
f et g sont dans En . Comme En est un sous-espa e ve toriel de RR , il est stable par ombinaisons
linéaires, don f + g 2 En  E . Don E est stable par ombinaisons linéaires.
Ainsi, E est un sous-espa e ve toriel de RR .
( )  Pour tout n 2 N , (f ; : : : ; fn) est libre, don d'après un résultat du ours, (fk )k2N est libre.
0

 Soit f 2 E . Alors il existe n tel que f 2 En . Comme (f ; : : : ; fn ) est une base de En , on en 0 1

déduit qu'il existe  ; : : : ; n tel que f =  f +    + n fn . Ainsi, f est ombinaison linéaire


0 1 0 0 1 1

d'un nombre ni des fi . On en déduit, par dénition, que (fn )n2N est une famille génératri e de
E.
Ainsi, (fn )n2N étant libre et génératri e, 'est une base de E .
(d) E admet une base non nie, don E n'est pas de dimension nie.

3
Exer i e 2  (D'après ESCL 1993)
1. (a)  f étant linéaire, on a :

(f a  id) Æ (f b  id) = f Æ f af bf + ab  id = a P + b q a p abq abp b q + ab(p + q) = 0:


2 2 2 2

 De même,
(f b  id) Æ (f a  id) = f Æ f bf af + ab  id = 0:
(b) On a f a  id = ap + bq a(p + q ) = (b a)q , et de même f b  id = ap + bq b(p + q ) = (a b)p:
( ) Ainsi,
0 = (f a  id) Æ (f b  id) = (b a)q Æ ((a b)p) = (a b) q Æ p 2

puisque q est linéaire. Ainsi, puisque (a b) est un s alaire non nul par hypothèse, q Æ p = 0. De
2

même en inversant le rle de a et b, on trouve p Æ q = 0.


(d) On a p + q = id. En omposant par p, on obtient p Æ p + p Æ q = p, et omme p Æ q = 0, on trouve
nalement p Æ p = p. Ainsi, p est un proje teur.
De même, en omposant par q au lieu de p, on trouve q Æ q = q , don q est un proje teur de E .
2. Soit, pour tout n dans N , la propriété P (n): f n = an p + bn q .
On a f = id = p + q = a p + b q . Ainsi P (0) est vérié.
0 0 0

Soit n 2 N tel que P (n) soit vrai. Alors

fn +1
= f n Æ f = (an p + bn q) Æ f = an p Æ f + bn q Æ f:
Or, f = ap + bq, don p étant linéaire, p Æ f = a  p Æ p + b  p Æ q = ap, puisque p est un proje teur et que
p Æ q = 0.
De même, q Æ f = q Æ (ap + bq ) = a  q Æ p + b  q Æ q = bq:
Ainsi f n = an p + bn q , d'où P (n + 1).
+1 +1 +1

Par onséquent, P (0) est vraie, et pour tout n dans N , P (n) entraîne P (n + 1). D'après le prin ipe de
ré urren e, P (n) est vraie pour tout n dans N .
3. (a) On a, par linéarité de f :  

1  p + b  q = a1 f Æ p + 1b f Æ q:
1
a
Comme dans la question pré édente, f Æ p = (ap + bq ) Æ p = ap Æ p + bq Æ p = ap, et f Æ q = bq: Ainsi,
 

1  p + 1  q = 1  ap + 1  bq = p + q = id:
a b a b
(b) De la même façon, on a :
 
1  p + 1  q Æ f = 1  p Æ f + 1  p Æ q = 1  ap + 1  bq = p + q = id:
a b a b a b
Ainsi, f est bije tive, et f 1
= a  p + b  q. Puisque f est linéaire, f est don un isomorphisme.
1 1

( ) En posant a0 = a et
1
b0 = b , la ré urren e de la question 2 donne immédiatement
1

(f )n = a1n  p + b1n  q:
1

4. (a) Soit  2 R. On a f id = ap + bq p q = (a )p + (b )q.


Si a  et b  sont non nuls, le même al ul que dans la question 3 donne l'inversibilité de f id,
un inverse étant a   p + b   q .
1 1

Si a  = 0, alors f id = (b 1)q . Cette appli ation linéaire est non inversible, sinon, Ker((b 1)q ) =
f0g, et omme b 1 6= 0 (puisque a 6= b), on obtiendrait Ker(q) = f0g. Or, p étant un proje teur,
4
on a Ker q  Im q = E , don on aurait Im q = E . Mais pour tout x de Im q, don pour tout x de E
on a q(x) = x, don q = id, puis p = 0, e qui ontredit l'hypothèse initiale.
De même, si b  = 0, f id est non inversible.
Ainsi, S = fa; bg.
(b)  Soit x 2 Ker(f a  id)  Ker(f b  id). Alors
f (x) ax = 0 et f (x) = bx; don : ax = bx soit: (a b)x = 0:
Comme a b 6= 0, on en déduit que x = 0. Ainsi, Ker(f a  id)  Ker(f b  id) = f0g, don la
somme de es deux espa es ve toriels est dire te.
 Ker(f a  id) et Ker(f b  id) sont des sous-espa es ve toriels de E , don leur somme aussi, d'où
l'in lusion Ker(f a  id)  Ker(f b  id)  E
 Ré iproquement, soit x 2 E . Comme p + q = id, on peut é rire x = p(x) + q (x). Or

(f aid)p(x) = (b a)q Æ p(x) = 0;


don p(x) 2 Ker(f a  id), et de même q(x) 2 Ker(f b  id).
Ainsi, x 2 Ker(f a  id) + Ker(f b  id). D'où l'in lusion E  Ker(f a  id) + Ker(f b  id).
Ayant les deux in lusions, et la somme étant dire te, on peut don on lure que Ker(f  id)  1

Ker(f 2 id) = E .

Exer i e 3  (D'après Mines 1990, partie I)


1. De manière évidente, ' est à valeurs dans R[X ℄.
Soit P et Q deux polynmes et  un réel. Alors

'(P +Q)(X ) = (P +Q)(X +1)+(P +Q)(X ) = (P (X +1)+P (X ))+(Q(X +1)+Q(X )) = '(P )+'(Q):
Don ' est une appli ation linéaire de R[X ℄ dans R[X ℄, don un endomorphisme de R[X ℄.
2. (a) Soit P 2 Ker('). Alors P (X + 1) + P (X ) = 0. Si P est non nul, soit d 2 N son degré et ad 6= 0 son
oe ient dominant. Alors P (X + 1) est de même degré, et même oe ient dominant que P (X ).
Par onséquent, les oe ients dominants ne se ompensant pas, le degré de P (X +1)+ P (X ) est d et
son oe ient dominant est 2ad 6= 0. En parti ulier, P (X ) + P (X + 1) est non nul, e qui ontredit
P 2 Ker('). On en déduit que P = 0, don que Ker(')  f0g, puis Ker(') = f0g, l'in lusion
ré iproque étant immédiate.
(b) Par onséquent, d'après le ours, ' est inje tive.
( ) Au ours de la démonstration de la question 2(a), nous avons vu que deg '(P ) = deg(P ), don si
P 2 Rn [X ℄, alors '(P ) aussi. Ainsi, ' se restreint en un endomorphisme de Rn [X ℄.
Dans peu de temps, Rn [X ℄ étant de dimension nie, on pourra dire dire tement que ', étant inje tive,
est un isomorphisme (vrai pour toute appli ation linéaire inje tive entre deux espa es ve toriels de
même dimension nie). Ce résultat sera une onséquen e imméiate du théorème du rang.
Ne disposant pas en ore de e résultat, je donne un autre argument.
Soit (1; X; : : : ; X n ) la base anonique de Rn [X ℄. Alors ' étant inje tive ('(1); : : : ; '(X n )) est une
famille libre de Rn [X ℄. Son ardinal étant égal à la dimension de Rn [X ℄, 'en est une base, don en
parti ulier une famille génératri e. Or, (1; X; : : : ; X n ) étant une famille génératri e de Rn [X ℄,

Im(') = Ve t('(1); : : : ; '(X n )) = Rn [X ℄:


Ainsi, ' restreint à Rn [X ℄ est une surje tion sur Rn [X ℄. Étant aussi inje tive, 'est un isomorphisme
de R[X ℄ sur lui-même, 'est-à-dire un automorphisme de R[X ℄.

5
(d) Ayant déjà justié l'inje tivité de ', il reste à montrer sa surje tivité. Soit P 2 R[X ℄. Alors il
existe n 2 N tel que P 2 Rn [X ℄. Ainsi, ' se restreignant en un automorphisme de Rn [X ℄, il existe
Q 2 Rn [X ℄ (don Q 2 R[X ℄) tel que P = '(Q). Ainsi, ' est surje tive, puis bije tive.
' est un endomorphisme bije tif, don un automorphisme de R[X ℄.
Ainsi,
3. Soit E = Ker(' 2id), et F l'ensemble des polynmes s'annulant en 0. On note Fn le sous-ensemble de
F onstitué des polynmes de F de degré inférieur ou égal à n.
(a)  Par dénition, F est un sous-ensemble de R[X ℄, et 0 2 F , ar le polynme nul s'annule en 0.
De plus, soit P et Q deux éléments de F , et  un s alaire. Alors (P + Q)(0) = P (0) + Q(0) = 0,
don P + Q 2 F . Ainsi, F est stable pas ombinaisons linéaires.
Par onséquent, F est un sous-espa e ve toriel de R[X ℄.
 Soit n 2 N . Alors Fn = Rn [X ℄ \ F , et don , Fn est un sous-espa e ve toriel de R[X ℄, en tant
qu'interse tion de deux sous-espa es ve toriels. De plus, Fn  F , don il s'agit d'un sous-espa e
ve toriel de F .
(b)  Soit P 2 E . Alors 0 = '(P )(X ) 2P (X ) = P (X + 1) P (X ), don P (X + 1) = P (X ). Si
P admet une ra ine réelle ou omplexe r, alors P (r + 1) = P (r) = 0, et par une ré urren e
immédiate, pour tout n 2 N , P (r + n) = 0. Ainsi, P admet une innité de ra ine don P est nul.
Ainsi, soit P est le polynme nul, soit P n'admet pas de ra ine dans C , e qui, d'après le théorème
de d'Alembert-Gauss, n'est possible que si P est onstant. Dans les deux as de gure, P 2 R [X ℄.0

Ainsi, E  R [X ℄. 0

 Ré iproquement, soit P 2 R [X ℄. Alors P est onstant, don P (X + 1) = P (X ), don P 2


0

Ker(' 2id) = E , d'où R [X ℄  E . 0

Les deux in lusions amènent l'égalité E = R [X ℄. 0

( )  Soit P 2 E \ F . Alors P est onstante, et s'annule en 0. Cela n'est possible que si P = 0, bien
sûr ; Ainsi, E \ F = f0g, don la somme E + F est dire te.
 On a bien sûr E + F  R[X ℄. De plus, soit P 2 R[X ℄. Alors P = (P P (0)) + P (0), ave
P (0) 2 R [X ℄ = E , et P P (0) 2 F . Don P 2 E + F , et don R[X ℄  E + F , puis E + F = R[X ℄.
0

(d) Soit f la restri tion de ' 2id à F . Soit P 2 Ker f . Alors f (P ) = 0, don P 2 F et P 2 Ker(' 2id),
don 2 E \ F = f0g. Par onséquent, Ker(f ) = f0g, don f est inje tive.
De plus, soit fn la restri tion de ' 2id à Fn . Alors fn est inje tive. Don fn est un isomorphisme de
Fn sur son image Im(fn ). Par onséquent, Fn et Im(fn ) étant isomorphes, ils ont même dimension.
Ainsi,
dim Im(fn ) = dim(Fn ) = dim Rn [X ℄ dim E = n + 1 1 = n;
ar par un argument similaire à elui de la question pré édente, E  Fn = Rn [X ℄.
Par ailleurs, pour tout P de degré d, P (X +1) est aussi de degré d, don la diéren e P (X +1) P (X )
est de degré au plus d. Les deux polynmes P (X ) et P (X + 1) ont même oe ient dominant, don
le terme de degré d de P (X + 1) P (X ) est nul. Ainsi, '(P ) 2P est de degré au plus d 1. Par
onséquent fn est à valeurs dans Rn [X ℄.1

On a don Im(fn )  Rn [X ℄. Ces deux espa es étant de même dimension n, on en déduit qu'on a
1

une égalité, et don que fn est surje tive.


Ainsi, fn est un isomorphisme de Fn sur Rn [X ℄. 1

(e) On a déjà répondu à ette question en fait : deg(' 2id)(P ) < deg P .
4. Pour tout n 2 N  , Un vérie (' 2id)(Un ) = Un et Un 2 F . 1

Soit, pour tout n dans N , la propriété P (n): Un vériant les onditions requises existe (et est unique).
U 0 est donné expli itement, don existe.
Soit n2N tel que Un existe et vérie les propriétés requises. Alors :

6
1
S

+

Comme ' 2id est inje tive sur haque Fn , elle est inje tive sur Fn = F , ar es ensembles sont
n
in lus les uns dans les autres. En eet, soit P 2 Ker((phi 2id)jF . Alors il existe n tel que P 2 Fn , et
=0

don puisque ' 2id est inje tive sur Fn , P = 0.


 De plus, omme la restri tion de ' 2id à haque Fn , n > 1, est surje tive sur Rn [X ℄, ' 2id est
1
1

S+

surje tive sur Rn [ X ℄ = R[ X ℄ .


1
n
Ainsi, ' 2id induit un isomorphisme de F sur R[X ℄. Par onséquent, il existe un unique polynme Un de
=1

+1

F ( 'est-à-dire vériant Un (0) = 0), tel que (' 2id)(Un ) = Un , 'est-à-dire Un (X +1) Un (X ) =
+1 +1 +1 +1

Un (X ).
Par onséquent, P (0) est vraie, et pour tout n dans N , P (n) entraîne P (n + 1). D'après le prin ipe de
ré urren e, P (n) est vraie pour tout n dans N .
Par onséquent, il existe une suite de polynmes (Un )n2N , vériant U = 1, pour tout n 2 N  , Un (0) = 0,
0

et Un (X + 1) = Un (X ) + Un (X ). 1

Soit n 2 N  . Soit dn le degré de Un et an son oe ient dominant. Ainsi, il existe un polynme P de degré
au plus dn 1 tel que Un = an X dn + P . On a de plus, en évaluant en 0, P (0) = 0, puisque Un (0) = 0.
Ainsi, P 2 Fdn 1 On a alors, par linéarité de ',

(' 2id)(Un ) = an ((X + 1)dn X dn ) + (' 2id)(P ):


Or,
dn   n 1 
dX
X dn dn
an ((X + 1)dn X dn ) = an Xk an X n = an X k:
k=0
k k=0
k

Ainsi, il s'agit d'un polynme de degré dn 1 et de oe ient dominant an dndn 1 = an dn .
De plus, ' 2id se restreint en une bije tion de Fdn 1 sur Rn 2 [X ℄, don (' 2id)(P ) est de degré au
plus dn 2. On en déduit que (' 2id)(Un ) est de degré dn 1, et de oe ient dominant an dn .
Or, (' 2id)(Un ) = Un 1 , par onséquent, on obtient les relations, pour tout n>1:
dn = dn 1 +1 et an 1 = an dn :
La première relation dénit une suite arithméti o-géométrique de raison 1, et de terme initial d0 = 0.
Ainsi, pour tout n 2 N , dn = n. Par onséquent, pour tout n > 1, an = ann 1 , don an = an0! = n1! .
5. Soit, pour tout N dans N , la propriété P (N ): (Un ) 6n6N est une base de RN [X ℄.
0

(U ) est non nul, et 'est un polynme onstant, don dans R [X ℄. Comme et espa e est de dimension 1,
0 0

(U ) est bien une base de R [X ℄ (vous remarquerez qu'il s'agit de la base anonique, en fait). Ainsi, P (0)
0 0

est vérié.
Soit n 2Ntel que P (n) soit vérié. Tout d'abord, les Ui , i 2 [ 0; N + 1℄℄, sont bien des éléments de
RN +1 [X ℄, d'après la question pré édente. Soit 0 ; : : : ; n+1 des s alaires tels que

 U +    + N UN
0 0 +1 +1 = 0:
Pour tout i < N + 1, deg Ui = i < N + 1. Ainsi, UN +1 est le seul terme qui ontribue à donner un terme
de degré N + 1. Soit aN +1 son oe ient dominant. Alors aN +1 6= 0, et le terme de degré N + 1 dans
l'expression de gau he est N +1 aN +1 . Par identi ation des oe ients dans l'égalité i-dessus, on en
déduit que N +1 aN +1 = 0, et omme N +1 6= 0, il vient N +1 = 0. Ainsi,

 U +    + N UN = 0:
0 0

Or, par hypothèse de ré urren e, la famille (U0 ; : : : ; UN ) est libre, don 0 =    = N = 0. Ainsi,
(U0 ; : : : ; UN +1 ) est une famille libre. Son ardinal est N + 2, et il s'agit d'une famille libre dans l'espa e
RN +1 [X ℄, qui est dimension N + 2 également. Ainsi, 'est une base de RN +1 [X ℄. D'où P (N + 1).
Par onséquent, P (0) est vraie, et pour tout N dans N , P (N ) entraîne P (N + 1). D'après le prin ipe de
ré urren e, P (N ) est vraie pour tout N dans N .

7
6. L'existen e et l'uni ité de (Pn )n2N provient du fait que ' est un automorphisme de R[X ℄, d'après la
question 2(d). Par onséquent, pour tout n 2 N , 2X n admet un unique anté édent Pn par '.
7. (a) Soit n 2 N, et Qn (X ) = ( 1)n Pn (1 X ). On a :
Qn(X ) + Qn (X + 1) = ( 1)n (Pn (1 X ) + Pn ( X )) = ( 1)n 2( X )n = 2X n;
d'après la relation satisfaite par Pn . Ainsi, '(Qn ) = 2X n
= '(Pn ), et par inje tivité de ', Qn = Pn .

(b) En parti ulier, pour tout n 2 N , P n (1 X ) = P n (X ), don P n (1) = P n (0). De plus, en évaluant
2 2 2 2

en 0 la relation dénissant P n , on obtient :


2

P n (0) + P n (1) = 2  0 n = 0:
2 2
2

Ainsi, il vient immédiatement, pour tout n 2 N , P n (0) = P n (1) = 0. 2 2

Pour n = 0, on obtient P (0)+ P (1) = 2, et P (0) = P (1), don P (0) = P (1) = 1. Dans e as, on
0 0 0 0 0 0

vériera aisément d'ailleurs que P est le polynme onstant égal à 1 ( e polynme vérie l'égalité
0

requise, et par uni ité, il est don égal à P .) 0

Pour tout n 2 N , la relation de la question pré édente amène P n (1 X ) = P n (X ), d'où, en 2 +1 2 +1

évaluant ette expression en 1


2
:
     
1 1 1
P
2 n+1
2 = Pn 2 +1
2 ; don : P 2 n+1
2 = 0:
Pn0
( ) Soit n > 1, et Rn = n . Alors
1 1
Rn (X + 1) + Rn (X ) = (Pn0 (X + 1) + Pn0 (X )) =  2nX n ; 1

n n
en dérivant l'équation dénissant Pn . Ainsi,

Rn (X + 1) + Rn (X ) = 2X n : 1

Ainsi, Rn vérie la même relation que Pn 1 . Par uni ité de la solution de ette équation, on en
déduit que Rn = Pn 1 , don que Pn0 = nPn 1 .
On en déduit notamment que :
 P0 = 1 (déjà vu)
 P1 vérie P10 = 1  P0 = 1, don P1 = X + a, pour une ertaine valeur de a. Comme de plus, 12 est
ra ine de P1 , on en on lut que P1 = X 21 .
 P20 = 2  (X 12 ), don il existe a tel que P2 = X 2 X + a. De plus, P2 (0) = P2 (1) = 0, d'où
a = 0, et don P2 = X 2 X . 
 P30 = 3P2 = 3(X 2 X ) don P3 = X 3 32 X 2 + a. Comme P2 12 = 0, on obtient a = 81 + 38 = 41 ,
et par onséquent
P =X
3X + 1: 3 2
3
2 4
 P 0 = 4X
4
3
6X + 1, don P = X
2
4
4
2X + X + a, et a = 0, ar P (0) = 0. Ainsi
3
4

P =X
4
4
2X + X:
3

On vérie rapidement que P4 (1) = 0.



 P50 = 5X 4 10X 3 +5X don P5 = X 5 5
2
X + X + a. L'égalité P
4 5
2
2
5
5
2
amène a = 1
32
+ 5
32
5
8
=
1
: Ainsi
5X + 5X 1:
2

P =X 5 4 2
5
2 2 2
(d) On regarde e qu'il se passe sur les petits rangs pour deviner la propriété à démontrer.
Soit, pour tout n dans N  , la propriété P (n):

8
 si n  1 mod 4, Pn est stri tement roissante sur [0; 1℄
 si n  2 mod 4, Pn est stri tement dé roissante sur [0; ℄ et stri tement roissante sur [ ; 0℄ ;
1
2
1
2

 si n  3 mod 4, alors Pn est stri tement dé roissante sur [0; 1℄ ;


 si n  0 mod 4, alors Pn est stri tement roissante sur [0; ℄ et stri tement dé roissante sur [ ; 1℄.
1
2
1
2

.
La propriété P (1) dit la roissan e de P , e qui est vrai, vu l'expression de P .
1 1

Soit n 2 N  tel que P (n) soit vérié. Alors :


 si n  1 mod 4, alors n 1  0 mod 4, don Pn est roissante sur [0; ℄ et dé roissante sur
1
1
2

[ ; 1℄. Comme Pn (0) = Pn (1) = 0, on en déduit que la fon tion polynomiale Pn


1
1 1 1 est positive.

De plus, Pn0 est du signe de Pn 1 d'après la question pré édente, don Pn est roissante sur [0; 1℄.
2

 Si n  2 mod 4, alors n 1  1 mod 4, don Pn 1 est roissante sur [0; 1℄, et s'annule en 21 .
Don Pn 1 (et don Pn ) est négative sur [0; 21 ℄ et positive sur [ 12 ; 1℄. Ainsi, Pn est dé roissante sur
[0; 12 ℄ et roissante sur [ 12 ; 1℄.
 Si n  3 mod 4, alors n 1  2 mod 4, don Pn 1 est dé roissante puis roissante et s'annule
en 0 et 1, don Pn 1 (et par onséquent, Pn0 ) est négative sur [0; 1℄. Ainsi Pn est dé roissante sur
[0; 1℄.
 Si n  0 mod 4, alors n 1  3 mod 4, et Pn 1 est dé roissante sur [0; 1℄, s'annulant en 12 . Par
onséquent, Pn 1 est positive sur [0; 12 ℄ et négative sur [ 21 ; 1℄, et de même que pré édemment, Pn
est alors roisante sur [0; 21 ℄ et dé roissante sur [ 12 ; 1℄.
Par onséquent, P (1) est vraie, et pour tout n dans N  , P (n) entraîne P (n + 1). D'après le prin ipe
de ré urren e, P (n) est vraie pour tout n dans N  .

Exer i e 4  (d'après Troes h 2008, mais le résultat lui même est très lassique)

1. Soit n 2 N . Soit x 2 Ker f n . Alors f n (x) = 0, don f n+1 (x) = f (f n (x)) = f (0) = 0. Ainsi, x 2 Ker f n +1
.
Par onséquent, pour tout n 2 N , Ker f n  Ker f n+1 .
2. (a) Soit x 2 Ker g . Alors x 2 S , et g (x) = 0, don f (x) = 0. Ainsi, x 2 S \ Ker f  S \ Ker f n = f0g,
l'in lusion provenant de la question 1, et l'égalité su fait que par dénition d'un supplémentaire, S
et Ker f n sont en somme dire te.
Ainsi, x = 0, d'où Ker g  f0g. L'in lusion ré iproque étant évidente, on obtient Ker g = f0g.
(b) Par onséquent, g est inje tive. De plus, g est surje tive sur son image Im g . Cette image est par
dénition égale à g (S ) = f (S ). Ainsi, la orestri tion de g à f (S ) dénit un isomorphisme de S sur
f (S ).
( ) Il fallait lire f (S )  Ker f n et f (S ) + Ker f n est une somme dire te. J'en suis désolé.
1

Soit y 2 f (S ). Il existe x 2 S tel que f (x) = y . Or, S  Ker f n , par dénition de S . Ainsi,
+1

0 = f n (x) = f n (f (x)) = f n (y). Don y 2 Ker f n. Par onséquent, f (S )  Ker f n .


+1

De plus, soit x 2 f (S )  Ker f n . Alors il existe y 2 S tel que f (y ) = x. Comme x 2 Ker f n , on a


1 1

f n (x) = 0, don f n (y) = 0. Ainsi, y 2 S \ Ker f n = f0g. Par onséquent, y = 0, puis x = f (0) = 0.
1

Don f (S )  Ker f n = f0g, et la somme est dire te.


1

(d) Ker f n  f (S ) est un sous-espa e ve toriel de Ker f n , don , la somme étant dire te :
1

dim Ker f n > dim Ker f n + dim f (S ):


1

Or, f (S ) et S sont isomorphes, don de même dimension, et S étant un supplémentaire de Ker f n


dans Ker f n+1 , on obtient :

dim Ker f n dim Ker f n 6 dim S = dim Ker f n


1 +1
dim Ker f n:

9
3. Si un teln n'existe pas, alors on a pour tout n une in lusion stri te Ker f n  Ker f n , don la suite +1

(dim Ker f n)n2N serait une suite stri tement dé roissante d'entiers positifs, e qui n'est pas possible.
Soit un tel n. Alors Ker f n +1
Ker f n = 0. Or, d'après la question pré édente, la suite (dim Ker f k +1

dim Ker f )k2N est dé roissante. Elle est également positive, du fait des in lusions de la question 1. Ainsi,
k
pour tout k > n,

0 6 dim Ker f k +1
dim Ker f k 6 dim Ker f n +1
Ker f n = 0; don : dim Ker f k = dim Ker f k :
+1

Ayant par ailleurs l'in lusion Ker f k  Ker f k+1 , on déduit de l'égalité des dimensions que Ker f k =
Ker f k+1 . Ainsi, (Ker f k ) est onstante pour k > n.
4. (a) La suite (dim Ker f n+1 dim Ker f n )n2N est dé roissante. et positive. Si ses termes, pour n 2 [ 0; d℄
sont tous non nuls, alors, en faisant la somme on obtient :
d
X
dim Ker f d +1
dim Ker f =0
dim Ker f n +1
dim Ker f n > d + 1;
k=0

e qui n'est pas possible, ar dim Ker f d 6 d. +1

Ainsi, il existe n 2 [ 0; d℄ tel que dim Ker f n = dim Ker f n , et ,ayant une in lusion, Ker f n =
+1 +1

Ker f n . D'après la question pré édente, on a don notamment, pour tout k > n, Ker f k = Ker f n .
Or, pour k assez grand, Ker f k = E , puisque f est nilpotente. Ainsi, Ker f n = E . Comme n 6 d, il
en résulte que Ker f d = E , don que f d = 0.
(b) Le premier saut de dimension est alors de 1 = dim Ker f dim Ker f : Alors, tous les sauts sont au
0

plus de 1, et dès qu'on a un saut de 0, on stagne. Pour obtenir E tout entier, il faut don n 1 sauts
non nuls, e qui implique f d 6= 0. Formalisons un peu e raisonnement :
1

On a
dX1
d = dim Ker f d dim Ker f = 0
dim Ker f k +1
dim Ker f k :
k=0
Or, la suite (dim Ker f k+1 dim Ker f ) est dé roissante, et de premier terme 1, don
k

dX1
dim Ker f k +1
dim Ker f k 6 d;
k=0

ave égalité si et seulement si dim(Ker f k+1 dim Ker f k ) = 1 pour tout k 2 [ 0; d 1℄℄. En parti ulier,
dim Ker f d dim Ker f d = 1; 1

don l'in lusion Ker f d  Ker f d est stri te. Ainsi, Ker f d 6= E , don f d 6= 0.
1 1 1

10

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