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1. Soit n 2 N . L'ensemble RR des fon
tions de R dans R est un espa
e ve
toriel sur R d'après le
ours.
Montrons don
que En est un sous-espa
e ve
toriel de RR .
Par dénition, En RR . n
P
Si f = 0 (fon
tion identiquement nulle), alors pour tout k 2 [ 0; n℄ , f k = 0, et don
n f k = 0.
k
( ) ( )
k =0
Ainsi, la fon
tion nulle est dans En .
Soit f et g deux fon
tions de En , et un s
alaire. Alors f + g est une fon
tion de
lasse C 1 , d'après
les règles arithmétiques sur les fon
tions de
lasse C 1 , et
n n n n
X n X n X n X n
k
(f + g) =
k
( )
k
(f k
( )
+g )=k
( )
k
f k
( )
+ k
g k = 0 + 0 = 0:
( )
k=0
k k=0
k
puisque f 2 En .
Ré
iproquement, si g vérie g n = 0, on a, pour tout x 2 R,
( )
n
X n
0=g n) (x)
(
= ex k
f k (x);
( )
k=0
n
et
omme ex 6= 0, on obtient, pour tout x de R, P nf (k) (x) = 0: Comme f est par hypothèse
k
k=0
C 1 , on en déduit que f est dans En .
de
lasse
(b) Soit pour tout k 2 [ 0; n 1℄℄ la fon
tion gk dénie par gk (x) = ex fk (k ) = xk . Ainsi, gk est
(n)
une fon
tion polynomiale de degré stri
tement plus petit que n. Don
gk = 0. Ainsi, d'après la
question pré
édente, fk 2 En .
Montrons que (f0 ; : : : ; fn 1 ) est une famille libre. Soit 0 ; : : : ; n 1 des s
alaires tels que 0 f0 +
+ n 1 fn 1 = 0. Alors,
nX1 nX1
8x 2 R; 0 = k e x x k = e x k xk :
k=0 k=0
nP1 nP1
Comme e x est non nul, pour tout x de R, k xk = 0, don
le polynme k X k est le
k=0 k=0
polynme nul, don
= = n
0 1 = 0.
1
Montrons que (f ; : : : ; fn ) est une famille génératri
e de En . Soit f dans En , et g dénie par
0 1
g(x) = ex f (x). Alors g n = 0, don
g est un polynme de degré stri
tement inférieur à n. Par
( )
onséquent, il existe ; : : : ; n
0 1 tel que pour tout x de R,
nX1 nX1 nX1
g(x) = k xk ; don
: f (x) = e xg(x) = k e xxk = k fk (x):
k=0 k=0 k=0
n n n !(`)
X n X n X n
k
(f ) =`
( ) ( ) k
k
f ` k
( + )
= k
f k
( )
= 0;
k=0 k=0 k=0
ar il s'agit de la dérivée `-ième de la fon
tion nulle. Ainsi, f (k) est bien dans En .
Soit f dans En , et h = (f ). Puisque f 00 est dans En , et que En est stable par
ombinaisons
linéaires. il sut don
de montrer que la fon
tion g dénie par g (x) = x(f (x) + f 0 (x)) est dans
En . D'après la formule de Leibniz, les dérivées de la fon
tion identité étant nulles à partir du rang
2, on obtient :
n n n
X n X n X
k
g k
( )
= k
x(f k (x) + f
( ) k
( +1)
(x)) + k(f (k 1)
(x) + f k (x))
( )
k
xf k
( +1)
(x) + (k + 1) k + 1 f (x) + k k f k (x) k
( ) ( )
nX1 n
(n k) nk f k (x) + k k f k (x); n
X
= ( ) ( )
k=0 k =0
ar les deux premières sommes sont nulles, puisque f et f 0 sont dans En . Ainsi,
n nX1
n
(n k + k) nk f k (x) + nf n (x)
X
k
g ( ) k = ( ) ( )
k=0 k=0
nX1 n
n X n
=n k
f (x) + nf
k
( ) ( n) (x) =n k
f k (x) = 0;
( )
k=0 k=0
puisque f est dans En . Ainsi, g est dans En , don
aussi h,
'est-à-dire (f ).
Vous remarquerez que la démonstration a été faite pour toute valeur de n. La restri
tion à n = 4
n'est pas utile pour
ette question.
Il reste à montrer que est linéaire,
e qui est immédiat. Soit en eet f et g deux éléments de
E4 , et un s
alaire. Alors, pour tout x de R,
(f + g)(x) = x(f (x) + g(x)) + x(f 0 (x) + g0 (x)) f 00 (x) g00 (x)
= (xf (x) + xf 0 (x) f 00 (x)) + (xg(x) + xg0 (x) g00 (x)) = (f ) + (g):
Ainsi, est linéaire de E 4 dans E 4 ,
'est don
un endomorphisme de E 4 .
(b) Pour tout x2R :
(f )(x) = xe x
0 xe x+e x = e x = f (x) 0
2
(f )(x) = x(xe x ) + x(e x xe x ) (xe x 2e x) = 2e x = 2f (x)
1 0
(f ; 2f ; f + 4f
0 0 2 1 2f ; 2f + 6f
0 3 2 6f ) 1
est un système générateur de Im(). De plus, puisque 2f0 2 Ve
t(f ; f +4f 2f ; 2f +6f 6f ),
0 2 1 0 3 2 1
Ve
t(f ; 2f ; f + 4f
0 0 2 1 2f ; 2f + 6f
0 3 2 6f ) = Ve
t(f ; f + 4f
1 0 2 1 2f ; 2f + 6f
0 3 2 6f ):
1
Ainsi, ette dernière famille est génératri e de Im(). Montrons qu'elle est libre. Soit , 1 2 et 3
tels que
f + (f + 4f
1 0 2 2 1 2f ) + (2f + 6f
0 3 3 2 6f ) = 0;
1
'est-à-dire :
( 1 2 )f + (4
2 0 2 6 )f + ( + 6 )f + 2 f = 0:
3 1 2 3 2 3 3
8
>
>
>
1 2 2 =0
<
4 6 = 0
2 3
>
>
>
+ 6 = 0
2 3
:
2 = 0; 3
4. (a) (f ; : : : ; fn ) est une base de En , et (f ; : : : ; fn ) est une base de En . En parti
ulier, la famille
0 1 0 +1
in lus dans En . +1
S1
En . E est un sous-ensemble non vide de RR , puisque 0 2 E . De plus, pour tous f et g
+
(b) Soit E =
n
dans E , dans R, il existe n tel que f 2 En et m tel que g 2 Em . Puisque les Ei sont in
lus les uns
=0
dans les autres, quitte à prendre le plus grand des deux entiers n et m, on peut trouver n 2 N tel que
f et g sont dans En . Comme En est un sous-espa
e ve
toriel de RR , il est stable par
ombinaisons
linéaires, don
f + g 2 En E . Don
E est stable par
ombinaisons linéaires.
Ainsi, E est un sous-espa
e ve
toriel de RR .
(
) Pour tout n 2 N , (f ; : : : ; fn) est libre, don
d'après un résultat du
ours, (fk )k2N est libre.
0
d'un nombre ni des fi . On en déduit, par dénition, que (fn )n2N est une famille génératri
e de
E.
Ainsi, (fn )n2N étant libre et génératri
e,
'est une base de E .
(d) E admet une base non nie, don
E n'est pas de dimension nie.
3
Exer
i
e 2 (D'après ESCL 1993)
1. (a) f étant linéaire, on a :
De même,
(f b id) Æ (f a id) = f Æ f bf af + ab id = 0:
(b) On a f a id = ap + bq a(p + q ) = (b a)q , et de même f b id = ap + bq b(p + q ) = (a b)p:
(
) Ainsi,
0 = (f a id) Æ (f b id) = (b a)q Æ ((a b)p) = (a b) q Æ p 2
puisque q est linéaire. Ainsi, puisque (a b) est un s
alaire non nul par hypothèse, q Æ p = 0. De
2
fn +1
= f n Æ f = (an p + bn q) Æ f = an p Æ f + bn q Æ f:
Or, f = ap + bq, don
p étant linéaire, p Æ f = a p Æ p + b p Æ q = ap, puisque p est un proje
teur et que
p Æ q = 0.
De même, q Æ f = q Æ (ap + bq ) = a q Æ p + b q Æ q = bq:
Ainsi f n = an p + bn q , d'où P (n + 1).
+1 +1 +1
Par
onséquent, P (0) est vraie, et pour tout n dans N , P (n) entraîne P (n + 1). D'après le prin
ipe de
ré
urren
e, P (n) est vraie pour tout n dans N .
3. (a) On a, par linéarité de f :
fÆ
1 p + b q = a1 f Æ p + 1b f Æ q:
1
a
Comme dans la question pré
édente, f Æ p = (ap + bq ) Æ p = ap Æ p + bq Æ p = ap, et f Æ q = bq: Ainsi,
fÆ
1 p + 1 q = 1 ap + 1 bq = p + q = id:
a b a b
(b) De la même façon, on a :
1 p + 1 q Æ f = 1 p Æ f + 1 p Æ q = 1 ap + 1 bq = p + q = id:
a b a b a b
Ainsi, f est bije
tive, et f 1
= a p + b q. Puisque f est linéaire, f est don
un isomorphisme.
1 1
(
) En posant a0 = a et
1
b0 = b , la ré
urren
e de la question 2 donne immédiatement
1
(f )n = a1n p + b1n q:
1
Si a = 0, alors f id = (b 1)q . Cette appli
ation linéaire est non inversible, sinon, Ker((b 1)q ) =
f0g, et
omme b 1 6= 0 (puisque a 6= b), on obtiendrait Ker(q) = f0g. Or, p étant un proje
teur,
4
on a Ker q Im q = E , don
on aurait Im q = E . Mais pour tout x de Im q, don
pour tout x de E
on a q(x) = x, don
q = id, puis p = 0,
e qui
ontredit l'hypothèse initiale.
De même, si b = 0, f id est non inversible.
Ainsi, S = fa; bg.
(b) Soit x 2 Ker(f a id) Ker(f b id). Alors
f (x) ax = 0 et f (x) = bx; don
: ax = bx soit: (a b)x = 0:
Comme a b 6= 0, on en déduit que x = 0. Ainsi, Ker(f a id) Ker(f b id) = f0g, don
la
somme de
es deux espa
es ve
toriels est dire
te.
Ker(f a id) et Ker(f b id) sont des sous-espa
es ve
toriels de E , don
leur somme aussi, d'où
l'in
lusion Ker(f a id) Ker(f b id) E
Ré
iproquement, soit x 2 E . Comme p + q = id, on peut é
rire x = p(x) + q (x). Or
Ker(f 2 id) = E .
'(P +Q)(X ) = (P +Q)(X +1)+(P +Q)(X ) = (P (X +1)+P (X ))+(Q(X +1)+Q(X )) = '(P )+'(Q):
Don
' est une appli
ation linéaire de R[X ℄ dans R[X ℄, don
un endomorphisme de R[X ℄.
2. (a) Soit P 2 Ker('). Alors P (X + 1) + P (X ) = 0. Si P est non nul, soit d 2 N son degré et ad 6= 0 son
oe
ient dominant. Alors P (X + 1) est de même degré, et même
oe
ient dominant que P (X ).
Par
onséquent, les
oe
ients dominants ne se
ompensant pas, le degré de P (X +1)+ P (X ) est d et
son
oe
ient dominant est 2ad 6= 0. En parti
ulier, P (X ) + P (X + 1) est non nul,
e qui
ontredit
P 2 Ker('). On en déduit que P = 0, don
que Ker(') f0g, puis Ker(') = f0g, l'in
lusion
ré
iproque étant immédiate.
(b) Par
onséquent, d'après le
ours, ' est inje
tive.
(
) Au
ours de la démonstration de la question 2(a), nous avons vu que deg '(P ) = deg(P ), don
si
P 2 Rn [X ℄, alors '(P ) aussi. Ainsi, ' se restreint en un endomorphisme de Rn [X ℄.
Dans peu de temps, Rn [X ℄ étant de dimension nie, on pourra dire dire
tement que ', étant inje
tive,
est un isomorphisme (vrai pour toute appli
ation linéaire inje
tive entre deux espa
es ve
toriels de
même dimension nie). Ce résultat sera une
onséquen
e imméiate du théorème du rang.
Ne disposant pas en
ore de
e résultat, je donne un autre argument.
Soit (1; X; : : : ; X n ) la base
anonique de Rn [X ℄. Alors ' étant inje
tive ('(1); : : : ; '(X n )) est une
famille libre de Rn [X ℄. Son
ardinal étant égal à la dimension de Rn [X ℄,
'en est une base, don
en
parti
ulier une famille génératri
e. Or, (1; X; : : : ; X n ) étant une famille génératri
e de Rn [X ℄,
5
(d) Ayant déjà justié l'inje
tivité de ', il reste à montrer sa surje
tivité. Soit P 2 R[X ℄. Alors il
existe n 2 N tel que P 2 Rn [X ℄. Ainsi, ' se restreignant en un automorphisme de Rn [X ℄, il existe
Q 2 Rn [X ℄ (don
Q 2 R[X ℄) tel que P = '(Q). Ainsi, ' est surje
tive, puis bije
tive.
' est un endomorphisme bije
tif, don
un automorphisme de R[X ℄.
Ainsi,
3. Soit E = Ker(' 2id), et F l'ensemble des polynmes s'annulant en 0. On note Fn le sous-ensemble de
F
onstitué des polynmes de F de degré inférieur ou égal à n.
(a) Par dénition, F est un sous-ensemble de R[X ℄, et 0 2 F ,
ar le polynme nul s'annule en 0.
De plus, soit P et Q deux éléments de F , et un s
alaire. Alors (P + Q)(0) = P (0) + Q(0) = 0,
don
P + Q 2 F . Ainsi, F est stable pas
ombinaisons linéaires.
Par
onséquent, F est un sous-espa
e ve
toriel de R[X ℄.
Soit n 2 N . Alors Fn = Rn [X ℄ \ F , et don
, Fn est un sous-espa
e ve
toriel de R[X ℄, en tant
qu'interse
tion de deux sous-espa
es ve
toriels. De plus, Fn F , don
il s'agit d'un sous-espa
e
ve
toriel de F .
(b) Soit P 2 E . Alors 0 = '(P )(X ) 2P (X ) = P (X + 1) P (X ), don
P (X + 1) = P (X ). Si
P admet une ra
ine réelle ou
omplexe r, alors P (r + 1) = P (r) = 0, et par une ré
urren
e
immédiate, pour tout n 2 N , P (r + n) = 0. Ainsi, P admet une innité de ra
ine don
P est nul.
Ainsi, soit P est le polynme nul, soit P n'admet pas de ra
ine dans C ,
e qui, d'après le théorème
de d'Alembert-Gauss, n'est possible que si P est
onstant. Dans les deux
as de gure, P 2 R [X ℄.0
Ainsi, E R [X ℄. 0
(
) Soit P 2 E \ F . Alors P est
onstante, et s'annule en 0. Cela n'est possible que si P = 0, bien
sûr ; Ainsi, E \ F = f0g, don
la somme E + F est dire
te.
On a bien sûr E + F R[X ℄. De plus, soit P 2 R[X ℄. Alors P = (P P (0)) + P (0), ave
P (0) 2 R [X ℄ = E , et P P (0) 2 F . Don
P 2 E + F , et don
R[X ℄ E + F , puis E + F = R[X ℄.
0
(d) Soit f la restri
tion de ' 2id à F . Soit P 2 Ker f . Alors f (P ) = 0, don
P 2 F et P 2 Ker(' 2id),
don
2 E \ F = f0g. Par
onséquent, Ker(f ) = f0g, don
f est inje
tive.
De plus, soit fn la restri
tion de ' 2id à Fn . Alors fn est inje
tive. Don
fn est un isomorphisme de
Fn sur son image Im(fn ). Par
onséquent, Fn et Im(fn ) étant isomorphes, ils ont même dimension.
Ainsi,
dim Im(fn ) = dim(Fn ) = dim Rn [X ℄ dim E = n + 1 1 = n;
ar par un argument similaire à
elui de la question pré
édente, E Fn = Rn [X ℄.
Par ailleurs, pour tout P de degré d, P (X +1) est aussi de degré d, don
la diéren
e P (X +1) P (X )
est de degré au plus d. Les deux polynmes P (X ) et P (X + 1) ont même
oe
ient dominant, don
le terme de degré d de P (X + 1) P (X ) est nul. Ainsi, '(P ) 2P est de degré au plus d 1. Par
onséquent fn est à valeurs dans Rn [X ℄.1
On a don
Im(fn ) Rn [X ℄. Ces deux espa
es étant de même dimension n, on en déduit qu'on a
1
(e) On a déjà répondu à
ette question en fait : deg(' 2id)(P ) < deg P .
4. Pour tout n 2 N , Un vérie (' 2id)(Un ) = Un et Un 2 F . 1
Soit, pour tout n dans N , la propriété P (n): Un vériant les
onditions requises existe (et est unique).
U 0 est donné expli
itement, don
existe.
Soit n2N tel que Un existe et vérie les propriétés requises. Alors :
6
1
S
+
Comme ' 2id est inje
tive sur
haque Fn , elle est inje
tive sur Fn = F ,
ar
es ensembles sont
n
in
lus les uns dans les autres. En eet, soit P 2 Ker((phi 2id)jF . Alors il existe n tel que P 2 Fn , et
=0
S+
+1
F (
'est-à-dire vériant Un (0) = 0), tel que (' 2id)(Un ) = Un ,
'est-à-dire Un (X +1) Un (X ) =
+1 +1 +1 +1
Un (X ).
Par
onséquent, P (0) est vraie, et pour tout n dans N , P (n) entraîne P (n + 1). D'après le prin
ipe de
ré
urren
e, P (n) est vraie pour tout n dans N .
Par
onséquent, il existe une suite de polynmes (Un )n2N , vériant U = 1, pour tout n 2 N , Un (0) = 0,
0
et Un (X + 1) = Un (X ) + Un (X ). 1
Soit n 2 N . Soit dn le degré de Un et an son
oe
ient dominant. Ainsi, il existe un polynme P de degré
au plus dn 1 tel que Un = an X dn + P . On a de plus, en évaluant en 0, P (0) = 0, puisque Un (0) = 0.
Ainsi, P 2 Fdn 1 On a alors, par linéarité de ',
(U ) est non nul, et
'est un polynme
onstant, don
dans R [X ℄. Comme
et espa
e est de dimension 1,
0 0
(U ) est bien une base de R [X ℄ (vous remarquerez qu'il s'agit de la base
anonique, en fait). Ainsi, P (0)
0 0
est vérié.
Soit n 2Ntel que P (n) soit vérié. Tout d'abord, les Ui , i 2 [ 0; N + 1℄℄, sont bien des éléments de
RN +1 [X ℄, d'après la question pré
édente. Soit 0 ; : : : ; n+1 des s
alaires tels que
U + + N UN
0 0 +1 +1 = 0:
Pour tout i < N + 1, deg Ui = i < N + 1. Ainsi, UN +1 est le seul terme qui
ontribue à donner un terme
de degré N + 1. Soit aN +1 son
oe
ient dominant. Alors aN +1 6= 0, et le terme de degré N + 1 dans
l'expression de gau
he est N +1 aN +1 . Par identi
ation des
oe
ients dans l'égalité
i-dessus, on en
déduit que N +1 aN +1 = 0, et
omme N +1 6= 0, il vient N +1 = 0. Ainsi,
U + + N UN = 0:
0 0
Or, par hypothèse de ré
urren
e, la famille (U0 ; : : : ; UN ) est libre, don
0 = = N = 0. Ainsi,
(U0 ; : : : ; UN +1 ) est une famille libre. Son
ardinal est N + 2, et il s'agit d'une famille libre dans l'espa
e
RN +1 [X ℄, qui est dimension N + 2 également. Ainsi,
'est une base de RN +1 [X ℄. D'où P (N + 1).
Par
onséquent, P (0) est vraie, et pour tout N dans N , P (N ) entraîne P (N + 1). D'après le prin
ipe de
ré
urren
e, P (N ) est vraie pour tout N dans N .
7
6. L'existen
e et l'uni
ité de (Pn )n2N provient du fait que ' est un automorphisme de R[X ℄, d'après la
question 2(d). Par
onséquent, pour tout n 2 N , 2X n admet un unique anté
édent Pn par '.
7. (a) Soit n 2 N, et Qn (X ) = ( 1)n Pn (1 X ). On a :
Qn(X ) + Qn (X + 1) = ( 1)n (Pn (1 X ) + Pn ( X )) = ( 1)n 2( X )n = 2X n;
d'après la relation satisfaite par Pn . Ainsi, '(Qn ) = 2X n
= '(Pn ), et par inje
tivité de ', Qn = Pn .
(b) En parti
ulier, pour tout n 2 N , P n (1 X ) = P n (X ), don
P n (1) = P n (0). De plus, en évaluant
2 2 2 2
P n (0) + P n (1) = 2 0 n = 0:
2 2
2
Pour n = 0, on obtient P (0)+ P (1) = 2, et P (0) = P (1), don
P (0) = P (1) = 1. Dans
e
as, on
0 0 0 0 0 0
vériera aisément d'ailleurs que P est le polynme
onstant égal à 1 (
e polynme vérie l'égalité
0
n n
en dérivant l'équation dénissant Pn . Ainsi,
Rn (X + 1) + Rn (X ) = 2X n : 1
Ainsi, Rn vérie la même relation que Pn 1 . Par uni
ité de la solution de
ette équation, on en
déduit que Rn = Pn 1 , don
que Pn0 = nPn 1 .
On en déduit notamment que :
P0 = 1 (déjà vu)
P1 vérie P10 = 1 P0 = 1, don
P1 = X + a, pour une
ertaine valeur de a. Comme de plus, 12 est
ra
ine de P1 , on en
on
lut que P1 = X 21 .
P20 = 2 (X 12 ), don
il existe a tel que P2 = X 2 X + a. De plus, P2 (0) = P2 (1) = 0, d'où
a = 0, et don
P2 = X 2 X .
P30 = 3P2 = 3(X 2 X ) don
P3 = X 3 32 X 2 + a. Comme P2 12 = 0, on obtient a = 81 + 38 = 41 ,
et par
onséquent
P =X
3X + 1: 3 2
3
2 4
P 0 = 4X
4
3
6X + 1, don
P = X
2
4
4
2X + X + a, et a = 0,
ar P (0) = 0. Ainsi
3
4
P =X
4
4
2X + X:
3
P =X 5 4 2
5
2 2 2
(d) On regarde
e qu'il se passe sur les petits rangs pour deviner la propriété à démontrer.
Soit, pour tout n dans N , la propriété P (n):
8
si n 1 mod 4, Pn est stri
tement
roissante sur [0; 1℄
si n 2 mod 4, Pn est stri
tement dé
roissante sur [0; ℄ et stri
tement
roissante sur [ ; 0℄ ;
1
2
1
2
.
La propriété P (1) dit la
roissan
e de P ,
e qui est vrai, vu l'expression de P .
1 1
De plus, Pn0 est du signe de Pn 1 d'après la question pré
édente, don
Pn est
roissante sur [0; 1℄.
2
Si n 2 mod 4, alors n 1 1 mod 4, don
Pn 1 est
roissante sur [0; 1℄, et s'annule en 21 .
Don
Pn 1 (et don
Pn ) est négative sur [0; 21 ℄ et positive sur [ 12 ; 1℄. Ainsi, Pn est dé
roissante sur
[0; 12 ℄ et
roissante sur [ 12 ; 1℄.
Si n 3 mod 4, alors n 1 2 mod 4, don
Pn 1 est dé
roissante puis
roissante et s'annule
en 0 et 1, don
Pn 1 (et par
onséquent, Pn0 ) est négative sur [0; 1℄. Ainsi Pn est dé
roissante sur
[0; 1℄.
Si n 0 mod 4, alors n 1 3 mod 4, et Pn 1 est dé
roissante sur [0; 1℄, s'annulant en 12 . Par
onséquent, Pn 1 est positive sur [0; 12 ℄ et négative sur [ 21 ; 1℄, et de même que pré
édemment, Pn
est alors
roisante sur [0; 21 ℄ et dé
roissante sur [ 12 ; 1℄.
Par
onséquent, P (1) est vraie, et pour tout n dans N , P (n) entraîne P (n + 1). D'après le prin
ipe
de ré
urren
e, P (n) est vraie pour tout n dans N .
Exer i e 4 (d'après Troes h 2008, mais le résultat lui même est très lassique)
1. Soit n 2 N . Soit x 2 Ker f n . Alors f n (x) = 0, don
f n+1 (x) = f (f n (x)) = f (0) = 0. Ainsi, x 2 Ker f n +1
.
Par
onséquent, pour tout n 2 N , Ker f n Ker f n+1 .
2. (a) Soit x 2 Ker g . Alors x 2 S , et g (x) = 0, don
f (x) = 0. Ainsi, x 2 S \ Ker f S \ Ker f n = f0g,
l'in
lusion provenant de la question 1, et l'égalité su fait que par dénition d'un supplémentaire, S
et Ker f n sont en somme dire
te.
Ainsi, x = 0, d'où Ker g f0g. L'in
lusion ré
iproque étant évidente, on obtient Ker g = f0g.
(b) Par
onséquent, g est inje
tive. De plus, g est surje
tive sur son image Im g . Cette image est par
dénition égale à g (S ) = f (S ). Ainsi, la
orestri
tion de g à f (S ) dénit un isomorphisme de S sur
f (S ).
(
) Il fallait lire f (S ) Ker f n et f (S ) + Ker f n est une somme dire
te. J'en suis désolé.
1
Soit y 2 f (S ). Il existe x 2 S tel que f (x) = y . Or, S Ker f n , par dénition de S . Ainsi,
+1
f n (x) = 0, don
f n (y) = 0. Ainsi, y 2 S \ Ker f n = f0g. Par
onséquent, y = 0, puis x = f (0) = 0.
1
(d) Ker f n f (S ) est un sous-espa
e ve
toriel de Ker f n , don
, la somme étant dire
te :
1
9
3. Si un teln n'existe pas, alors on a pour tout n une in
lusion stri
te Ker f n Ker f n , don
la suite +1
(dim Ker f n)n2N serait une suite stri
tement dé
roissante d'entiers positifs,
e qui n'est pas possible.
Soit un tel n. Alors Ker f n +1
Ker f n = 0. Or, d'après la question pré
édente, la suite (dim Ker f k +1
dim Ker f )k2N est dé
roissante. Elle est également positive, du fait des in
lusions de la question 1. Ainsi,
k
pour tout k > n,
0 6 dim Ker f k +1
dim Ker f k 6 dim Ker f n +1
Ker f n = 0; don
: dim Ker f k = dim Ker f k :
+1
Ayant par ailleurs l'in
lusion Ker f k Ker f k+1 , on déduit de l'égalité des dimensions que Ker f k =
Ker f k+1 . Ainsi, (Ker f k ) est
onstante pour k > n.
4. (a) La suite (dim Ker f n+1 dim Ker f n )n2N est dé
roissante. et positive. Si ses termes, pour n 2 [ 0; d℄
sont tous non nuls, alors, en faisant la somme on obtient :
d
X
dim Ker f d +1
dim Ker f =0
dim Ker f n +1
dim Ker f n > d + 1;
k=0
Ainsi, il existe n 2 [ 0; d℄ tel que dim Ker f n = dim Ker f n , et ,ayant une in
lusion, Ker f n =
+1 +1
Ker f n . D'après la question pré
édente, on a don
notamment, pour tout k > n, Ker f k = Ker f n .
Or, pour k assez grand, Ker f k = E , puisque f est nilpotente. Ainsi, Ker f n = E . Comme n 6 d, il
en résulte que Ker f d = E , don
que f d = 0.
(b) Le premier saut de dimension est alors de 1 = dim Ker f dim Ker f : Alors, tous les sauts sont au
0
plus de 1, et dès qu'on a un saut de 0, on stagne. Pour obtenir E tout entier, il faut don
n 1 sauts
non nuls,
e qui implique f d 6= 0. Formalisons un peu
e raisonnement :
1
On a
dX1
d = dim Ker f d dim Ker f = 0
dim Ker f k +1
dim Ker f k :
k=0
Or, la suite (dim Ker f k+1 dim Ker f ) est dé
roissante, et de premier terme 1, don
k
dX1
dim Ker f k +1
dim Ker f k 6 d;
k=0
ave
égalité si et seulement si dim(Ker f k+1 dim Ker f k ) = 1 pour tout k 2 [ 0; d 1℄℄. En parti
ulier,
dim Ker f d dim Ker f d = 1; 1
don
l'in
lusion Ker f d Ker f d est stri
te. Ainsi, Ker f d 6= E , don
f d 6= 0.
1 1 1
10