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MPSI 1

- Devoir surveillé n◦ 6 en 3h30

Exercice 1. Des polynômes réels


1
On note A0 = 1 et, pour tout entier k de IN*, Ak = X(X − k)k−1 .
k!
1) Montrer par récurrence que pour tout n de IN, Vect(A0 , A1 , . . . , An ) = IRn [X].
On fait remarquer que, dans ce contexte, Vect(A0 , A1 , . . . , An ) désigne le sous-espace vectoriel du IR-espace
vectoriel IR[X] engendré par la famille (A0 , A1 , . . . , An ).

2) a) Vérifier que pour tout entier k de IN*, on a l’égalité A′k = Ak−1 (X − 1) (lire Ak−1 de X − 1).
(q)
b) En déduire, pour tous entiers k et q tels que 0 6 q 6 k, une formule concernant Ak .
(q)
c ) Préciser enfin, pour tout couple (k, q) d’entiers naturels, la valeur de Ak (q).
On sera amené à envisager successivement les trois cas : q < k, q = k et q > k.
3) Soit maintenant n dans IN*.
n
P (k) (k)Ak .
P
a) Montrer que pour tout polynôme P de IRn [X], on a l’égalité P =
k=0
Indication : ayant fixé P dans IRn [X], on commencera par introduire des réels α0 , α1 , . . . , αn (dont
n
P
l’existence sera justifiée) tels que P = αk Ak , puis on utilisera la question 2.c).
k=0
b) En utilisant ce dernier résultat, établir, pour tout couple (x, y) de nombres réels, l’égalité :
n  
n
(x + y)n = y n + x (x − k)k−1 (y + k)n−k
P
k=1 k

Exercice 2. Des polynômes complexes


n
ak X k un polynôme complexe non nul, de degré n. On suppose que ∀u ∈ U, P (u) ∈ U.
P
1) Soit P =
k=0
n
ak X n−k .
P
On note Q le polynôme Q =
k=0
Établir, pour tout réel θ , l’égalité P (eiθ )Q(eiθ ) = einθ .
Indication : voir le rapport entre P (eiθ ) et Q(eiθ ).
En déduire l’égalité P Q = X n , puis ce qui en résulte pour P .
2) Quels sont les polynômes complexes P vérifiant l’inclusion {P (u), u ∈ U} ⊂ U ?
Et ceux vérifiant l’égalité {P (u), u ∈ U} = U?

Exercice 3. De l’arithmétique dans IN


Pour tout entier naturel non nul n, on note Dn l’ensemble des diviseurs positifs de n, et on note ϕ(n) le nombre
d’entiers k de [[1, n]] tels que k ∧ n = 1.
1) Déterminer ϕ(1), ϕ(4) et ϕ(6). Lorsque p est un nombre premier, que vaut ϕ(p)? et ϕ(p2 )?
2) a) On se donne un entier n de IN*, et on considère f : [[1, n]] → Dn définie par ∀k ∈ [[1, n]] , f (k) = n ∧ k.
Montrer que chaque élément δ de Dn possède exactement ϕ n antécédents par f .

δ
P
b) En déduire que pour tout n de IN*, on a l’égalité ϕ(d) = n.
d∈Dn

3) On note µ la fonction définie sur IN* de la façon suivante :


– µ(1) = 1 ;
– lorsque p1 , p2 , . . . pk sont k nombres premiers distincts deux à deux (avec k > 1) et α1 , α2 , . . . αk sont des
entiers naturels non nuls : 
0 si l’un au moins des αi est supérieur ou égal à 2
µ(pα 1 α2
p . . . p αk
) =
1 2 k (−1)k sinon (càd quand tous les αi valent 1)
Ainsi µ(n) = 0 si n est divisible par le carré d’un entier premier, et sinon µ(n) = (−1)k où k est le nombre
de facteurs dans la décomposition de n en facteurs premiers (qui sont alors distincts, avec l’exposant 1).
P
a) Montrer que pour tout entier n au moins égal à 2, µ(d) = 0.
d∈Dn

µ(d) n ·
P
b) À l’aide des égalités du 2.b) et du 3.a), montrer que pour tout entier n de IN*, ϕ(n) =
d∈Dn d
Exercices supplémentaires
Attention, seul un des deux exercices pourra être abordé et le barème sera peu rémurérateur.
Le premier exercice est (il me semble) plus théorique et difficile que le deuxième.

Exercice supplémentaire 1
On reprend les notations du début de l’exercice précédent. De
Q plus, pour tout n de IN*, on note Ωn l’ensemble
des éléments d’ordre n de Un , et on note Φn le polynôme (X − α).
α∈Ωn

1) Soit n dans IN*.


a) Quel est le degré de Φn ?
b) Montrer que X n − 1 =
Q
Φd .
d∈Dn

2) Montrer que pour tout n de IN*, Φn est à coefficients entiers.


Indication : utiliser le fait (qui se justifie aisément, on ne demande pas de le faire) que si A et B sont deux
polynômes à coefficients entiers, et si B est unitaire, alors le quotient et le reste de la division euclidienne
de A par B sont à coefficients entiers.
3) On fixe à nouveau n dans IN*. On signale aimablement que les sous-questions a), b) et c) sont indépendantes.
a) Soit p un nombre premier et soit a un entier.
On suppose que p divise Φn (a) mais ne divise aucun des Φd (a) lorsque d est un élément de Dn \{n}.
Montrer que an est congru à 1 modulo p, mais que pour d dans Dn \{n}, ad ne l’est pas.
En déduire que p ≡ 1 [n].
Indication : on pourra, selon ses goûts, ou bien faire une considération hors-programme sur l’ordre de
la classe de a modulo p (qu’on notera a) dans le groupe multiplicatif du corps Z/pZ, ou bien utiliser le
petit théorème de Fermat.
b) Montrer que pour tous entiers m et b, Φn (bm) ∧ m = 1.
c ) Justifier l’existence d’un entier non nul m et de deux polynômes U et V à coefficients dans Z tels que :
Q
U Φn + V Φd = m.
d∈Dn\{n}

d) Déduire de a), b) et c) l’existence de p premier tel que p ≡ 1 [n].


4) Soit k dans IN*, on suppose que p1 , p2 , . . . , pk sont des nombres premiers congrus à 1 modulo n.
En appliquant le résultat précédemment obtenu à un entier N bien choisi dans le rôle de n, prouver l’existence
d’un nombre premier p, autre que l’un des pi , tel que p ≡ 1 [n].
En déduire finalement qu’il existe une infinité de nombre premiers congrus à 1 modulo n.

Exercice supplémentaire 2
On rappelle que j désigne j. Ah mais.
1) a) Soit P un polynôme de C[X] tel que P (X) = P (jX).
Montrer l’existence et l’unicité d’un polynôme Q dans C[X] tel que P (X) = Q(X 3 ).
b) Soit A dans C[X].
Justifier l’existence et l’unicité d’un polynôme B tel que A(X)A(jX)A(j 2 X) = B(X 3 ).
Préciser le degré de B en fonction de celui de A.
On note dorénavant Φ l’application de C[X] dans C[X] qui au polynôme A associe le polynôme B tel que
A(X)A(jX)A(j 2 X) = B(X 3 ).

2) Déterminer Φ(A) dans les trois cas suivants, en distinguant s’il y a lieu selon les valeurs des paramètres :
a) A est un polynôme constant,
b) A s’écrit X − a, où a ∈ C.
c ) A s’écrit X n − a, où a ∈ C et n ∈ IN*.
3) Montrer que pour tous polynômes P et Q de C[X], on a Φ(P Q) = Φ(P )Φ(Q).
n−1
P k
4) Soit n dans IN* et soit A = X .
k=0
À l’aide des questions précédentes, expliciter Φ(A) (de préférence sans le symbole du produit).

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