v MP2I

MPSI 3 Devoir maison ESPRIT 2023-2024

Prépa

DM 2 - Inversion de Pascal et transformation de Fourier discrète

Exercice 1. – Formule d’inversion de Pascal

à ! suite de nombres. On définit sa transformée binomiale comme la suite ( f n )n∈N ,

Soit (e n )n∈N une
n n
X
avec f n = ek .
k=0 k

1. Soient 0 ≤ k ≤ n des entiers naturels. Calculer, selon les valeurs de k et de n, la quantité

à !à !
n−k
q n n−q
µ(k, n) =
X
(−1) .
q=0 q k

2. Soit (e n )n∈N une suite de nombres et soit ( f n )n∈N sa transformée binomiale. Montrer la
formule d’inversion de Pascal :
à !
n
n−p n
∀n ∈ N, e n =
X
(−1) fp .
p=0 p

Exercice 2. – Nombre de dérangements

Soit E un ensemble. Une permutation de E est une fonction f : E → E tel que tout élément de E
admet un unique antécédent par f :

∀y ∈ E , ∃!x ∈ E : f (x) = y.

Une permutation de E est un dérangement si elle est sans point fixe :

∀x ∈ E , f (x) ̸= x.

Pour tout n ∈ N∗ , on note D n le nombre de dérangements de l’ensemble ‚1, nƒ. On convient que
D 0 = 1.

1. On admet que ∀n ≥ 1, D n+1 = n(D n + D n−1 ). En déduire que

∀n ≥ 1, D n = nD n−1 + (−1)n .

2. On note (Tn )n∈N la transformée binomiale de (D n )n∈N . Calculer les valeurs de D n et Tn pour
n ∈ ‚0, 5ƒ.

3. Conjecturer une formule pour Tn , puis la démontrer.

4. En déduire une formule pour D n .

5. (Bonus) Si les n passagers d’un avion s’assoient au hasard sur les n sièges, quelle est la
probabilité qu’aucun ne soit à la place indiquée sur son billet ? Pour n = 500, on réalisera
en Python1 une simulation de l’expérience et on comparera au résultat théorique.
1
On pourra utiliser la méthode shuffle du module random.

1
Exercice 3. – Transformation de Fourier discrète
2i π
Soit n ≥ 1 un entier. On note ω = e n et E = Cn . Un élément a de E a n composantes, notées
a 0 , . . . , a n−1 . Soit a dans E . On définit F a ∈ E sa transformée de Fourier discrète par
n−1
ωk j a k .
X
∀ j ∈ ‚0, n − 1ƒ, (F a) j =
k=0

³ ´ n−1
X −k j
On définit aussi F a ∈ E par ∀ j ∈ ‚0, n − 1ƒ, F a = ω ak .
j
k=0
On pourra librement utiliser l’inégalité triangulaire sur C :
¯Xn ¯ X n
∀z 1 , . . . , z n ∈ C, ¯ zk ¯ ≤ |z k |.
¯ ¯
k=1 k=1

n−1
1. Soit p ∈ Z. Calculer ωkp .
X
k=0

2. En déduire que, pour tout a ∈ E ,

³ ´
F F a = F (F a) = na.

n−1 n−1
a k X k un polynôme, de coefficients a k ∈ C. Pour tout z ∈ C, on note P (z) = ak z k .
X X
Soit P =
k=0 k=0
On note n o
M P = max |P (ωk )|, k ∈ ‚0, n − 1ƒ .

3. Montrer que pour tout k ∈ ‚0, n − 1ƒ, |a k | ≤ M P .

Si a, b ∈ E , le produit de convolution de a et b, noté a ⋆ b, est défini par

n−1
∀k ∈ ‚0, n − 1ƒ, (a ⋆ b)k =
X
a j b k− j .
j =0

4. Montrer que
∀a, b ∈ E , ∀k ∈ ‚0, n − 1ƒ, F (a ⋆ b) k = (F a)k (F b)k .
¡ ¢

5. En déduire – en limitant les calculs – que ⋆ est commutative et associative :

∀a, b, c ∈ E , a ⋆ b = b ⋆ a et (a ⋆ b) ⋆ c = a ⋆ (b ⋆ c).

On considère p et ν deux éléments de E . On suppose que leurs composantes sont dans R+ et

n−1 n−1
νk = 1. Pour tout j ∈ N, on note p( j ) = ν ⋆ · · · ⋆ ν ⋆ p, avec j facteurs ν. On dit que
X X
que pk =
³ k=0
´ k=0 ³ ´
(j)
p( j ) converge si pour tout k ∈ ‚0, n − 1ƒ, les suites p k convergent.
j ∈N j ∈N
³ ´
6. Déterminer une condition nécessaire et suffisante sur F ν pour que p( j ) converge.
j ∈N