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EX.

VI – SÉRIES NUMÉRIQUES PSI* 17-18

SÉRIES NUMÉRIQUES
Séries à termes réels positifs (ex. 1 à 13)

Exercice 1: (⋆) - (⋆ ⋆)
P
Démontrer que chacune des séries un converge, et calculer leur somme :
 
1 1
1. un = ln 1 − 2 (n > 2) 9. un =
n n3 + 8n2 + 17n + 10
  4n
2 10. un =
2. un = ln 1 + (n > 1) n4 + 2n2 + 9
n(n + 3)
1 4n − 3
3. un = (n > 1) 11. un = (n > 3)
n(n + 1)(n + 2) n(n2 − 4)
1 1
4. un = (n, p > 1) 12. un = 2 (n > 1)
n(n + 1) . . . (n + p) n (n + 1)2
√ √
n+1−2 n+1 1
5. un = 13. un = Pn (n > 1)
n+1
 2x    k2
6. un = ln cos n , x ∈ 0 ; π2 k=1
2 2n3 − 3n2 + 1
1 x   14. un =
7. un = n tan n ), x ∈ 0 ; π2 (n + 3)!
2 2 √  √
(−1)n n + 1 − ⌊ n⌋
8. un = cos3 (3n θ) 15. un = (n > 1)
3n n

 Solution:
1) Téléscopage : pour tout N > 2 :
N N   N
X X n2 − 1 X 
un = ln = ln(n − 1) + ln(n + 1) − 2 ln n
n2
n=2 n=2 n=2
N N
X  X 
= ln(n − 1) − ln n + ln(n + 1) − ln n
n=2 n=2
N +1
= (ln 1 − ln N ) + (ln(N + 1) − ln 2) = ln − ln 2
N
N
!
X
donc lim un = − ln 2 : la série converge et sa somme vaut − ln 2 .
n→+∞
n=2

2) On écrit :
   
n2 + 3n + 2 (n + 1)(n + 2)
un = ln = ln = (ln(n + 1) − ln n) − (ln(n + 3) − ln(n + 2))
n(n + 3) n(n + 3)
ce qui permet de montrer, après télescopage, que la série converge et que sa somme vaut ln 3 .
1
3) La décomposition en éléments simples de la fraction rationnelle est :
X(X + 1)(X + 2)
1 1/2 1 1/2
= − +
X(X + 1)(X + 2) X X +1 X +2
(calcul que je ne détaille pas, à savoir faire). On en déduit, pour tout N ∈ N∗ :
N
X N N N
1X1 X 1 1X 1
un = − +
2 n n+1 2 n+2
n=1 n=1 n=1 n=1
N N+1 N+2
1X1 X1 1X 1
= − + (chgt d’indices)
2 n n 2 n
n=1 n=2 ! n=3
1  N ✘    
1 ✘✘✘
X 1 1 1 1 1 1 1 1
= − 1✘
+ ✘✘ + 1+ − − + +
2
✘✘
✘ 2 n 2 2 2 N +1 2 N +1 N +2
n=3

1 .
donc en faisant tendre N vers +∞ , on obtient que la série converge et a pour somme
4

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 1/14 26 novembre 2017


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1
4) La convergence ne pose pas de problème : un ∼
n→+∞ np+1
, donc comparaison à une série de Riemann
convergente (puisque p + 1 > 1 ).
Notons alors Sp la somme de la série. On a :
+∞ +∞
X 1 X p+1
Sp − (p + 1)Sp+1 = −
n(n + 1) . . . (n + p) n(n + 1) . . . (n + p + 1)
n=1 n=1
+∞ +∞
X (n + p + 1) − (p + 1) X 1
= =
n(n + 1) . . . (n + p + 1) (n + 1) . . . (n + p + 1)
n=1 n=1
+∞
X 1 1
= = Sp − ,
n(n + 1) . . . (n + p) (p + 1)!
n=2

1
ce qui permet de montrer par récurrence Sp = .
p.p!
√ √ 
n+1 n 1 P
5) un = n+1
− n
+ n+1 . Donc un est la somme d’une série télescopique et d’une série géométrique.
2 2 2
+∞
X
On obtient : un = 1 .
n=0
6) On calcule les sommes partielles : !
n n  
X Y x
uk = ln cos k
2
k=0 k=0
n  
Y x
Posons vn = cos . Alors par application de la formule sin 2a = 2 sin a cos a on obtient :
2k
k=0

n−1
! n−1
!
            
x Y x x x 1 Y x x
vn sin n = cos k cos n sin n = cos k sin
2 2 2 2 2 2 2n−1
k=0 k=0
 
1 x
= vn−1 sin n−1
2 2
x  1 n  1 n  1 n+1
donc vn sin = v0 sin(x) = cos(x) sin(x) = sin(2x) .
2n 2 2 2
sin 2x sin 2x
On en déduit, pour x 6= 0 , vn =  d’où, en utilisant sin u ∼ u : lim vn = puis
2n+1 sin 2xn u→0 n→+∞ 2x
+∞  sin 2x 
X
un = ln , cette égalité se prolongeant pour x = 0 .
2x
n=0

1
7) La somme vaut − 2 cot 2x (on utilise l’identité tan X = cot X − 2 cot 2X , puis télescopage)
x
3
8) La somme vaut cos(θ) (on utilise l’identité cos 3X = 4 cos3 X − 3 cos X d’où cos3 X = . . . , puis télescopage)
4
23
9) La somme vaut . Factoriser le dénominateur :
144
n3 + 8n2 + 17n + 10 = (n + 1)(n + 2)(n + 5)

puis décomposition en éléments simples :


1 1/12 1/4 1/3
= + −
(X + 1)(X + 2)(X + 5) X +5 X +1 X +2
et ensuite télescopage...
5
10)
6
167
11)
96
π2
12) −3
3
n N 2N+1
X n(n + 1)(2n + 1) 6 6 24 X X (−1)n+1 6
13) k2 = d’où un = + − . Puis SN = un = 18−24 +
6 n n + 1 2n + 1 n N +1
k=1 n=1 n=1
et lim SN = 18 − 24 ln 2 .
N→+∞

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 2/14 26 novembre 2017


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14) 109 − 40e


+∞ +∞ +∞
X X X 1 3
15) Si n + 1 n’est pas un carré alors un = 0 donc un = uk2 −1 = = .
k2 − 1 4
n=1 k=2 k=2

Exercice 2: (⋆) - (⋆ ⋆)
Étudier la nature des séries de terme général :
   
1
1. ln √1n − ln sin √1n 11. √ √
3

 n 1+ 2+ 3 + ...+ n n
1
2. 1 + −e ln(1 + an nα )
n 12. (a > 0, α, β ∈ R2 )

3. 2 ln(n3 + 1) − 3 ln(n2 + 1) √
13. nα eβ n
(α, β) ∈ R2
4. (ch n)α − (sh n)α  
1 n3 + 1
5. √ 14. arccos
nnn n3 + 2
√  
( n)ln n 1
6. √ 15. cos arctan n + α (α > 0)
(ln n) n n
√ √
7. n n − n+1 n 
1
nα
2.4.6 . . . (2n) 16. cos
8. n
nn  
1! + 2! + . . . + n! πnα
9. 17. ln 3 tan2 α (α > 0)
(n + 2)! 6n + 1
1 an
10. α 18.
1 + 2 α + . . . + nα 1 + a2n

 Solution:
2) un ∼ 2ne donc DV

3) un ∼ n12 donc CV
α
4) un ∼ α−1 en(α−2) donc converge si et seulement si α < 2
2
5) un ∼ n1 donc DV

8) d’Alembert, CV
(n − 1)(n − 1)! + n! 2
9) un 6 6 donc CV
(n + 2)! (n + 1)(n + 2)
r
2
14) un ∼ n3
donc CV

18) CV si et seulement si |a| 6= 1

Exercice 3: Centrale PC 1999 (⋆ ⋆)


Soit la suite de terme général : un = (n4 + n2 )1/4 − P (n)1/3 où P est un polynôme.
P
A quelle condition sur P la série un converge-t-elle ?

 Solution:
Déjà, si l’on veut lim un = 0 , il faut nécessairement que P soit de degré 3 et unitaire. Ensuite, on pose
n→+∞
P (n) = n + an + bn + c et on fait un D.L. Réponse : P (n) = n3 + 34 n + c .
3 2

Exercice 4: (⋆)
Pour quelles valeurs de a, b ∈ R la série de terme général ln(n) + a ln(n + 1) + b ln(n + 2) est-elle
convergente ?
Calculer alors sa somme.

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 3/14 26 novembre 2017


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 Solution:
       
1 2 a + 2b 1
un = ln n + a ln n + ln 1 + + b ln n + ln 1 + = (a + b) ln n + +O .
n  n n n2
1 P
La série de terme général O étant absolument convergente, la série un converge si et seulement si
 n2
a + b = −1
c’est-à-dire a = −2 , b = 1 .
a + 2b = 0
Ensuite, un = ln n − 2 ln(n + 1) + ln(n + 2) et par télescopage on trouve S = − ln 2 .

Exercice 5: Centrale P’ 1996 (⋆ ⋆)


X n2
Montrer que la série converge.
(1 + n2 )2
n>1

Calculer une valeur approchée à 10−4 près de sa somme.

Exercice 6: Mines MP 2003 (⋆ ⋆) - (⋆⋆⋆)


ln 2 ln 3 . . . ln n
Soit la suite de terme général un = + + + .
2 3 n
1. Donner un équivalent de un en +∞.
ln2 n
2. Montrer que la suite de terme général : vn = un − est convergente.
2
3. Soit ℓ = lim vn . Donner un équivalent de vn − ℓ .
n→∞

 Solution:
ln2 n
1. Comparaison série-intégrale : un ∼ .
2
2. Comparaison série-intégrale encore ( vn est la somme des aires entre les rectangles aux points entiers et la
courbe de t 7→ ln(t)/t ).
∞ Z k+1  ∞ Z +∞
X ln t ln(k + 1) X ln k ln t ln n
3. vn − ℓ = − t− =− wk avec wk ∼ donc vn − ℓ ∼ − dt ∼ − .
t=k
t . k+1 2k2 n
2t2 2n
k=n k=n

Exercice 7: (⋆ ⋆)
an
1. Soit (an )n∈N une suite à valeurs dans R+ . On définit la suite (un )n∈N par : u0 > 0, un+1 = un + .
P u n
Montrer que : la suite (un ) converge ⇐⇒ la série an converge.
 
2. Même question avec la suite (un )n∈N définie par : u0 ∈ 0 ; π2 et un+1 = Arc tan(an + tan(un )).

 Solution:
1. (un ) est croissante. Si la suiteX
(un ) converge alors elle est bornée et an = un (un+1 − un ) 6 M (un+1 − un )
donc les sommes partielles de an sont bornées. Donc cette série (à termes positifs) converge.
X an an X
Si an converge, alors un+1 −un = 6 donc (un+1 −un ) converge d’où la suite (un )n∈N converge.
un u0
 π

2. Déjà, pour tout n un ∈ 0 ; 2
par récurrence immédiate, donc la suite u est bien définie.
On rappelle la formule :
 
a+b
pour a, b réels tels que ab < 1 , Arc tan a + Arc tan b = Arc tan .
1 − ab
qui conduit ici à
 
an
un+1 − un = Arc tan(an + tan(un )) + Arc tan(− tan(un )) = Arc tan
(1 + tan(un ))(an + tan(un ))

Puisque 0 6 Arc tan x 6 w pour


 tout x > 0 (position de lacourbe par rapport à sa tangente à l’origine), on
an P
aura donc 0 6 un+1 − un 6 6 an . Donc si la série an converge, il en est
(1 + tan(un ))(an + tan(un ))
P
de même de (un+1 − un ) donc de la suite u .

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 4/14 26 novembre 2017


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n
X
Réciproquement, supposons que lim un = ℓ . On a an +tan(un ) = tan(un+1 ) donc ak = tan(un+1 )−tanu0 .
n→+∞
k=0
+∞
P X
π
Donc si ℓ 6= 2
(oubli d’énoncé), on en déduit que an converge et a pour somme ak = tan ℓ − tan u0 .
k=0

Exercice 8: (⋆)
P 2 P 2
Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites réelles telles que un et vn convergent.
P
1. Montrer que un vn converge.
v v v
u +∞ u +∞ u +∞
P u X u X uX 2
2. Montrer que (un + vn )2 converge et : t (un + vn )2 6 t u2n + t vn .
n=0 n=0 n=0

 Solution:
1 2  P
1. |un vn | 6 un + vn2 donc par comparaison de séries à termes réels positifs, un vn est absolument
2
convergente donc convergente.
P
2. (un + vn )2 = u2n + 2un vn + vn2 donc (un + vn )2 est la somme de trois séries convergentes donc converge.
Soit N ∈ N . En considérant dans RN+1 muni de sa structure euclidienne
v canoniquev
les vecteursv
XN = (u0 , . . . , uN )
u N uN u N
uX 2
uX 2 uX
et YN = (v0 , . . . , vN ) on a kXN + YN k 6 kXN k + kYN k soit t (un + vn ) 6 t un + t vn2 puis on
n=0 n=0 n=0
passe à la limite quand N → +∞ .

Exercice 9: (⋆ ⋆)
P
Soit un une série à termes réels positifs. On pose :
1√ u1 + u2 + . . . + un
vn = ln(1 + un ) ; wn =
un ; xn =
n n
P
Étudier, en fonction de la convergence de la série un , celle des séries de terme général vn , wn , et xn
(dans chacun des cas, on donnera soit un résultat complet, soit des exemples et contre-exemples s’il n’est
pas complet).

 Solution:
On note déjà que toutes les séries considérées sont à termes strictement positifs, ce qui permet de justifier l’emploi
des théorèmes de comparaison.
P P
1. – vn 6 un donc si un converge, il en est de même de vn .
P P
– si vn converge alors lim vn = 0 donc lim un = 0 d’où un ∼ vn et un converge.
n→+∞ n→+∞

Les deux séries sont donc de même nature.


P 1 2 1 1
 
2. – Supposons que (a + b2 ) on obtient wn 6
un converge. Par l’inégalité célèbre ab 6 + un . Les
P 1 P 2 P 2 n2
séries n2
et un étant convergentes, on déduit par comparaison que la série wn converge aussi.
P 1
– On ne peut rien dire en général lorsque un diverge : considérer par exemple les cas un = 1 et un = .
n
n n n n
X X X un0 X 1
3. Pour tout entier n0 et tout n > n0 on a xk > xk > = un0 .
k k
k=1 k=n0 k=n0 k=n0
n
!
X 1 P
Or lim = +∞ donc s’il existe n0 tel que un0 > 0 la série xn diverge.
n→+∞ k
k=n0
P
En conclusion, la série xn converge si et seulement si tous les un sont nuls !

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 5/14 26 novembre 2017


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Exercice 10: Règle de Cauchy (⋆ ⋆)


P √
1. Soit un une série à termes réels positifs. On suppose que la suite ( n un ) converge vers l ∈ R.
Montrer que :
P
si l > 1 , la série u diverge.
P n
si l < 1 , la série un converge.
si l = 1 , on ne peut pas conclure (donner des exemples).
 n − 1 n  1 n
Application : Nature des séries de terme général : un = ; un = a + ;
1  2n + 1 n
1 n 2nπ n
un = + + sin .
10 n 3  
√ 1 1
2. On suppose ici que un = 1 − α + o
n , avec α > 0 .
n nα
P
Montrer que, si α < 1 , la série un converge, et que si α > 1 , elle diverge (considérer resp. les
séries de terme général n2 un et nun ).

 Solution:

1. a) – Supposons lim n
un = ℓ > 1 (je ne traite que le cas ℓ finie, adapter légèrement la démonstration
n→+∞
ℓ−1
lorsque ℓ = +∞ ) . Alors en appliquant la définition de la limite (avec ε = ) à partir d’un certain
  n
2
√ ℓ+1 ℓ+1 ℓ+1
rang n0 on aura n un > donc un > et lim un = +∞ puisque > 1 : la série
2 2 n→+∞ 2
diverge grossièrement.
√ 1−ℓ
– Supposons lim n
un = ℓ < 1 . Alors en appliquant la définition de la limite (avec ε = ) à partir
n→+∞
  2 
√ ℓ−1 ℓ−1 n P ℓ − 1 n
d’un certain rang n0 on aura n un 6 donc un 6 . La série géométrique
2 2 2
étant convergente, on conclut par le critère de comparaison des séries à termes réels positifs.
1
P1
P
– dans le cas ℓ = 1 , considérer comme exemples les séries n
et n2
.
 n √
n−1 1
b) – Pour un = avec n > 2 , lim n un = : la série converge.
2n + 1 n→+∞ 2
 n √
1
– Pour un = a + avec a > 0 et n > 1 , lim n un = a donc la série converge si a < 1 et diverge si
n   n→+∞
1 n
a > 1 . Lorsque a = 1 , lim 1+ = e 6= 0 donc la série diverge grossièrement.
n→+∞ n
 
1 1 n 2nπ n
– On écrit ici un = vn + wn avec vn = + et wn = sin .
10 n 3 √

1 P 2nπ 3 P
lim n
vn = donc la série vn converge. Pour tout n sin 6 donc la série wn
n→+∞ 10 3 2
converge par comparaison à une série géométrique convergente.
P
Puis un converge comme somme de deux séries convergentes.
  1 
1
  n n ln 1− +o
1 1 nα nα
2. L’hypothèse s’écrit aussi : un = 1 − +o =e .
nα nα     
1 1 1 1
n ln 1− +o +β ln n β ln n− +o
nα nα nα−1 nα−1
Soit β un réel strictement positif. nβ un = eβ ln n un = e =e .
On en déduit :
1 1
– si α < 1 , lim = +∞ et par croissances comparées lim β ln n − = −∞ . On aura donc (en
n→+∞ nα−1 n→+∞ nα−1
 
1 P
prenant β = 2 par exemple) : lim n2 un = 0 donc un = o et la série un converge d’après...
n→+∞ n2
(théorème à rappeler précisément ! !).
1 1
– si α > 1 , lim = 0 donc lim β ln n −
= +∞ . En prenant β = 1 par exemple, on a donc
n→+∞ nα−1 n→+∞nα−1
1 P
lim nun = +∞ . Cela implique que pour n assez grand on aura nun > 1 donc un > et la série un
n→+∞ n
diverge d’après...

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Exercice 11: Cas douteux de la règle de Duhamel (⋆⋆⋆)


 
P un+1 1 µ 1
Soit un une série à termes réels strictement positifs telle que : =1− − +o .
un n n ln n n ln n
P
Montrer que, si µ > 1 , la série un converge, et qu’elle diverge si µ < 1
1
(on pourra effectuer une comparaison logarithmique avec la série de terme général vn = avec
n(ln n)α
α convenable).

 Solution:
1
Posons comme suggéré vn = avec α > 0 . Alors
n(ln n)α
 
 1 α
 α   ln n + ln 1 +
vn n+1 ln(n + 1) 1 n 
= = 1+ 
vn+1 n ln n n ln n
 
 1 α
  ln 1 +    1 α
1 n  = 1+ 1 1
= 1+ 1 + 1+ +o
n ln n n n ln n n ln n
     
1 α 1 1 α 1
= 1+ 1+ +o =1+ + +o
n n ln n n ln n n n ln n n ln n
d’où l’on tire  
vn+1 1 α 1
=1− − +o .
vn n n ln n n ln n
vn
(Rem : il était beaucoup plus facile de faire d’abord le D.L de puis d’en prendre l’inverse que de faire
vn+1
vn+1
directement celui de ...)
vn
Supposons α 6= µ . On aura alors
 
vn+1 un+1 µ−α 1 µ−α
vn

un
=
n
+o
n ln n

n→+∞ n
·

vn+1 un+1
– Si µ > 1 on choisit α tel que µ > α > 1 ; on aura alors, compte tenu de l’équivalent trouvé, >
vn un
pour n assez grand. Comme la série de terme
P général vn converge (série de Bertrand), le critère de comparaison
logarithmique permet de conclure que un converge.
vn+1 un+1
– Si µ < 1 on choisit α tel que µ < α < 1 ; on aura alors, compte tenu de l’équivalent trouvé, <
vn un
pour n assez grand. Comme la série de P
terme général vn diverge (série de Bertrand), le critère de comparaison
logarithmique permet de conclure que un diverge.

Exercice 12: (⋆ ⋆)
+∞
X
P
1. Soit un une série à termes strictement positifs, convergente. On note : rn = up .
p=n+1
un+1
a) Montrer que la série de terme général est divergente (on pourra considérer la série de
rn
terme général ln(rn ) − ln(rn+1 ).
un+1
b) Montrer que, si α ∈]0, 1[ , la série de terme général est convergente (on pourra comparer
Z rn rnα
dt
à la série de terme général α
).
rn+1 t
un+1
c) Étudier de même la série de terme général lorsque α > 1 .
rnα
Xn
P
2. Soit un une série à termes strictement positifs, divergente. On note : sn = up .
p=0
un
a) Montrer que la série de terme général diverge (on pourra comparer à la série de terme
sn
général ln(sn ) − ln(sn−1 ).
un
b) Étudier, selon les valeurs de α , la nature de la série de terme général α .
sn

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EX. VI – SÉRIES NUMÉRIQUES PSI* 17-18

 Solution:
1.      
sn−1 sn − un un
2. a) Pour n > 1 , ln sn − ln sn−1 = − ln = − ln = − ln 1 − . On distingue alors deux
sn sn sn
cas :
 
un un
– Si lim
n→+∞ sn
= 0 alors − ln 1 − ∼ un donc usnn ∼ ln sn − ln sn−1 . Or la série de terme général
sn n→+∞ sn
N
X P
ln sn − ln sn−1 diverge (car ln sn − ln sn−1 = ln sN − ln s0 → +∞ , puisque un est une série à
n=1
X un
termes positifs divergente). Il en résulte que la série diverge.
sn
un X un
– Si ne tend pas vers zéro, la série diverge grossièrement !
sn sn
un un X un
b) – Si α 6 0 : α > α (puisque la suite (sn ) est croissante), donc la série diverge d’après le
sn s0 sα
n
théorème de comparaison de séries à termes positifs.
un un
– Si 0 < α 6 1 : il existe un rang à partir duquel on aura sn > 1 et alors sα n 6 sn donc > et
X un sα
n sn
d’après le a) , la série diverge.

n
Z sn
dt 1
– Si α > 1 : on utilise ici, pour n > 1 : α
. La fonction t 7→ α étant décroissante, on aura
s
t t
n−1

Z sn
 
un sn − sn−1 dt 1 1 1
= 6 = −

n sα
n sn−1
tα α−1 α−1
sn−1 α−1
sn

1 1 1
Or la série télescopique de terme général α−1
− α−1 est convergente puisque lim α−1
= 0 . Par
sn−1 sn n→+∞ sn
X un
comparaison, il en est de même de la série .

n

Exercice 13: Utilisation des séries pour l’étude de suites (⋆)


1. Soit (xn ) une suite définie par : x0 > 0 et ∀ n ∈ N, xn+1 = xn + x2n .

a) Montrer que lim xn = +∞.


n→+∞

On pose un = 2−n ln xn . Montrer que la suite (un ) est convergente. (On étudiera la série
b) P
un+1 − un )

n
c) En déduire qu’il existe α > 0 tel que xn α2 .
n→+∞

2. On considère la suite (un ) définie par : 0 < u0 < 1 et ∀ n ∈ N, un+1 = un − u2n .


a) Montrer que la suite (un ) converge. Quelle est sa limite ?
b) Montrer que la série de terme général u2n converge.
 
un+1
c) Montrer que les séries de termes généraux ln et un divergent.
un
1
d) Montrer que un < et que la suite (nun ) est croissante. On note ℓ sa limite.
n+1
ℓ − vn
e) On pose un = . Montrer que la série de terme général vn+1 − vn converge.
n
1
f) En déduire que un est équivalent à .
n

 Solution:
1. a) La suite (xn )n∈N est évidemment croissante. Si elle était majorée, elle convergerait vers un réel ℓ tel que
ℓ > u0 > 0 et ℓ = ℓ + ℓ2 , ce qui est impossible.
Étant croissante non majorée, elle diverge vers +∞ .
 
 1
b) un+1 − un = 2−n−1 ln(xn+1 ) − 2−n ln xn = 2−n−1 ln(xn + x2n ) − 2 ln xn = 2−n−1 ln 1 + .
xn

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 8/14 26 novembre 2017


EX. VI – SÉRIES NUMÉRIQUES PSI* 17-18

    X 1
1 1
Or lim ln 1 + = 0 donc un+1 − un = o et puisque la série est une série
n→+∞ xn 2n+1 P 2n+1
géométrique convergente à termes positifs, on en déduit que la série un+1 −un est absolument convergente
donc convergente.
D’après un résultat bien connu, il s’ensuit que la suite u est convergente.
c) Le problème ici est que, si l’on a un équivalent de ln xn on ne peut pas en déduire directement un équivalent
de xn . Il faut aller plus loin dans le calcul précédent : si l’on note α la limite de la suite (un ) , on a, pour
+∞ +∞  
X X 1
tout n , un − α = uk − uk+1 = − 2−k−1 ln 1 + donc, la suite (xn ) étant croissante, on en tire
xk
k=n k=n
 +∞
X  
1 1 1
|un − α| 6 ln 1 + 2−k−1 = ln 1 + .
xn 2n xn
k=n 
1
∼ β2
n n
Ainsi, puisque lim ln 1 + = 0 , un = α+o (2−n ) donc ln xn = 2n α+o (1) puis xn = e2 α
eo (1)
n→+∞ xn
avec β = eα .

Séries à termes quelconques. (ex. 14 à 21)

Exercice 14: (⋆) - (⋆ ⋆) - (⋆⋆⋆)


Étudier la nature des séries de terme général :
s
n 1
 (−1)n  
n

1) (−1) tan n 6) 1 + √ −1 11) cos πn2 ln n−1
n
√ !
1 + (−1)n n (−1)n (−1)n
2) 7) ln 1 + p 12) (α > 0, β > 0 et β 6= α)
n n(n + 1) nα + (−1)n nβ
+∞
(−1)n 1! − 2! + . . . + (−1)n+1 n! (−1)n n X
3) 8) 13) ( et calculer alors un )
n + sin(n) (n + 1)! (2n + 1)(3n + 1) n=0
(−1)n (−1)n sin(ln n)
4) 9) p 14)
ln n + sin(2nπ/3) nα + (−1)n n

(−1)n (−1)n (−1)⌊ n⌋
5) √ 10) 15)
n + (−1)n (−1)n + nα n

Exercice 15: Série des restes de la série harmonique alternée (⋆ ⋆)



X (−1)k
On pose Rn = pour tout n ∈ N.
k
k=n+1
1. Justifier l’existence de Rn .
2. Montrer que, pour tout n ∈ N,
Z 1
n+1 xn
Rn = (−1) dx.
0 1+x
3. Montrer qu’il existe β ∈ N∗ et A ∈ R∗ tels que  
(−1)n+1 1
Rn = A + O .
nβ nβ+1
P
En déduire la convergence de Rn .
X∞
4. Calculer Rn .
n=0

 Solution:
1. Critère de Leibniz.
2. Intégrons sur [0, 1] la relation
1 − (−x)n
1 − x + x2 − . . . + (−x)n−1 = ,
1+x
on obtient Z 1
xn
−Sn = ln(2) + (−1)n−1 dx.
0
1+x

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 9/14 26 novembre 2017


EX. VI – SÉRIES NUMÉRIQUES PSI* 17-18

Z 1
1
Le dernier terme est majoré par xn dx =
, ce qui montre que lim Sn = − ln(2) , résultat que l’on
0
n + 1 n→∞
connaissait depuis longtemps. On en déduit par ailleurs que
Z 1
xn
Rn = S − Sn = − ln(2) − Sn = (−1)n−1 dx.
0
1+x

3. On effectue une intégration par parties, il vient


Z 1 Z 1
xn 1 1 xn+1
dx = + dx.
0
1+x 2n + 2 n+1 0
(1 + x)2

1
Cette dernière intégrale est clairement majorée par , donc
n+2
Z 1  
1 xn+1 1
dx = O .
n+1 0
(1 + x)2 n2

On en déduit que
(−1)n−1 1
 
+O
Rn =2
.
P 2n n
On en déduit la convergence de la série Rn comme somme de deux séries convergentes.
4. Enfin, si on remplace Rn par son expression intégrale, on a
N N Z 1 Z 1 N
X X (−x)n X (−x)n
Rn = − dx = − dx
0
1+x 0
1+x
n=0 n=0 n=0
Z 1
1 1 − (−x)N+1
=− · dx
0
1+x 1+x
Z 1 Z 1
1 (−x)N+1
=− dx − dx
0
(1 + x)2 (1 + x)2
|0 {z }
61/(N+2)

ce qui montre que


∞ Z 1
X 1 1
Rn = − =− .
0
(1 + x)2 2
n=0

Exercice 16: (⋆ ⋆)
ln x
Notons f : x 7→ .
x
P P
1. Étudier la nature de f (n) et (−1)n f (n).
Z n
P
2. Notons wn = f (n) − f (t) dt. Montrer que la série wn converge absolument.
n−1
3. Calculer la différence :
n
X 2n
X
2 f (2k) − f (k).
k=1 k=1

X
En déduire la valeur de (−1)n f (n) en fonction de la constante d’Euler.
n=1

 Solution:
1. DV et CV.
R n+1
2. Minorer f (n) par n f (t) dt et sommer, on trouve que wn 6 0 et donc |wn | 6 la différence de deux
P
intégrales. En sommant, ça se télescope, la suite des sommes partielles de |wn | est donc majorée par une
constante.
n
X
3. Cela vaut (−1)k f (k) .
k=1

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 10/14 26 novembre 2017


EX. VI – SÉRIES NUMÉRIQUES PSI* 17-18

n
X
On écrit que wk = L + o (1) , puis
k=1

n n 2n
X k
X X
(−1) f (k) = 2 f (2k) − f (k)
k=1 k=1 k=1

avec
n n
X X 1 2 ln2 n
f (k) = wk + ln (n) = L + + o (1),
2 2
k=1 k=1

ce qui permet, après calcul et en remarquant que


ln 2 + ln n
f (2n) = ,
2n
de trouver que
n
X ln2 2
(−1)k f (k) = γ ln 2 − + o (1).
2
k=1


X ln n ln2 2
(−1)n = γ ln 2 − .
n 2
n=1

Exercice 17: Transformation et règle d’Abel (⋆ ⋆) - (⋆⋆⋆)


1. Soit (an )n∈N et (bn )n∈N deux suites à valeurs dans K . On pose alors, pour tout
n
X n
X
n ∈ N , Bn = bk et Un = ak b k .
k=0 k=0
n
X
a) Démontrer que : Un = (ak − ak+1 )Bk + an+1 Bn . (transformation d’Abel)
k=0
b) En déduire que si :
(i) la suite (Bn ) est bornée
(ii) lim an = 0
n→+∞ P
(iii) la série |an+1 − an | converge
P
alors la série an bn converge (Règle d’Abel).
c) (Version simplifiée de la règle d’Abel)
Avec les mêmes notations, montrer que si :
(i) la suite (Bn ) est bornée
(ii) la suite (an ) est une suite réelle positive décroissante de limite nulle
P
alors la série an bn converge.
Rem : 1) Notez la similitude entre la transformation d’Abel pour les séries et l’intégration par
parties pour les intégrales...
2) Le théorème du cours sur les séries alternées peut être considéré comme un cas
particulier de la règle d’Abel, d’où son nom de ”critère spécial sur les séries alternées”.

2. Application aux séries trigonométriques :


Soit (an ) une série à termes réels positifs, décroissante, de limite nulle. Démontrer que la série
X
an eint converge pour tout t ∈ R − 2πZ.

Exercice 18: (⋆⋆⋆)


Soit (an ) une suite réelle décroissante de limite nulle, et soit un = (−1)n an . La série de terme général
un est alors convergente, et on peut poser :
n
X ∞
X
Un = uk , U = uk , Rn = U − Un
k=0 k=0
P P
a) Montrer que la série un Rn est convergente si et seulement si la série un−1 Rn l’est.
P P
b) Montrer que la série un Un est convergente si et seulement si la série a2n l’est.

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 11/14 26 novembre 2017


EX. VI – SÉRIES NUMÉRIQUES PSI* 17-18

 Solution:
a) La suite (Rn ) est bornée car elle converge (vers 0 ). Notons R = sup |Rn | . On a alors

|un−1 Rn | − |un Rn | = |Rn | (an−1 − an ) 6 R(an−1 − an )


| {z }
>0

P
Or la série télescopique (an−1 − an ) converge puisque la suite a converge, donc par comparaison de séries à
termes positifs, la série de terme général |un−1 Rn | − |un Rn | converge. Mais d’après les résultats du cours sur les
séries vérifiant le CSSA, on sait que Rn est du signe de un+1 donc un Rn est négatif P et un−1 Rn estP positif. Donc
|un−1 Rn | − |un Rn | = un−1 Rn + un Rn . Comme cette série converge, les deux séries un Rn et un−1 Rn sont
de même nature.
P
Rem
P : est-ce une erreur d’énoncé ? Il aurait mieux valu, pour la suite, considérer les deux séries un Rn et
un+1 Rn , pour lesquelles la démonstration est identique...
P P
b)
P un Rn = un U − un Un donc puisque la série un U converge, la série un Un converge si et seulement si
un Rn converge.
P P P
– Si un Rn converge on vient de voir qu’il en est de même de un+1 Rn donc de un Rn−1 et par suite la
série de terme général un (Rn−1 − Rn ) = u2n = a2n converge.
P
– Si a2n converge, on sait, d’après les résultats du cours sur les séries vérifiant le CSSA, que |Rn | 6 |un+1 | = an+1
P
donc |un Rn−1 | 6 a2n etP
P la série un Rn−1 est absolument convergente donc convergente donc aussi la série
un+1 Rn donc aussi un Rn .

Exercice 19: Produit de séries (⋆⋆⋆)


1. Montrer que, si α et β sont deux réels strictement positifs tels que α + β 6 1 , la série produit de
X (−1)n X (−1)n
Cauchy des séries α
et est divergente.
(n + 1) (n + 1)β
n>0 n>0

X (−1)n
2. Montrer que la série produit de la série par elle-même est une série convergente.
2n + 1
n>0

 Solution:
1. La série proposée est celle de terme général
n n
X (−1)k (−1)n−k X 1
un = · = (−1)n
(k + 1)α (n − k + 1) β (k + 1)α (n − k + 1)β
k=0 k=0

α β
Pour x ∈ [0 ; n] posons f (x) = (x + 1) (n − x + 1) . On calcule
f ′ (x) = α(x + 1)α−1 (n − x + 1)β − β(x + 1)α (n − x + 1)β−1 = (x + 1)α−1 (n − x + 1)β−1 (αn + α − β − (α + β)x)
αn + α − β
ce qui montre que f est d’abord croissante puis décroissante, son maximum étant atteint en x = .
α+β
αα β β
Un petit calcul montre ensuite que ce maximum est égal à (n + 2)α+β .
α+β
αα β β n+1 α+β
On aura donc : ∀k ∈ J0 ; nK , (k + 1)α (n − k + 1)β 6 (n + 2)α+β d’où |un | > et
α+β (n + 2)α+β αα β β
finalement, lorsque α + beta 6 1 , cette quantité ne tend pas vers 0 lorsque n → +∞ , ce qui montre que la
série de terme général un diverge grossièrement.
n 
X 1 1 1
n
2. Ici la série proposée est celle de terme général un = (−1) . Or =
(2k + 1)(2n − 2k + 1) (2k + 1)(2n − 2k + 1) 2n + 2 2
k=0
d’où !
n n n
(−1)n X 1 X 1 (−1)n X 1
un = + = .
2(n + 1) 2k + 1 2n − 2k + 1 n+1 2k + 1
k=0 k=0 k=0
| {z }
sommes égales (changement d’indices k′ =n−k)

– On remarque déjà que la suite (un ) est alternée. Nous allons montrer qu’elle vérifie les hypothèses du CSSA.
n 2n+2 n+1
1 X 1 X 1 1 1
∼ ln2nn
X
– = − = (ln(2n+2)+γ+ o (1))− (ln(n+1)+γ+ o (1)) ∼ ln n donc |un |
2k + 1 k 2k 2 n→+∞ 2
k=0 k=1 k=1
et lim |un | = 0 .
n→+∞

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 12/14 26 novembre 2017


EX. VI – SÉRIES NUMÉRIQUES PSI* 17-18

– Démontrons enfin que la suite (|un |) est décroissante.


n n+1
!
1 X 1 X 1
|un | − |un+1 | = (n + 2) − (n + 1)
(n + 1)(n + 2) 2k + 1 2k + 1
k=0 k=0
n
!
1 X 1 n+1
= [(n + 2) − (n + 1)] −
(n + 1)(n + 2) 2k + 1 2n + 3
k=0
n
 X 
1 1 n+1
= −
(n + 1)(n + 2) 2k + 1 2n + 3
|k=0 {z }
n+1 termes tous
1
supérieurs à 2n+1
 
1 n+1 n+1
> − >0
(n + 1)(n + 2) 2n + 1 2n + 3
P
En conclusion la série un vérifie les hypothèses du CSSA, elle converge.

Exercice 20: (⋆⋆⋆⋆)


n
X
P
1. Soit un une série convergente de somme U , et Un = uk .
k=0
P P
Montrer que : pour tout x ∈ ]−1 ; 1[, les séries un xn et (U − Un )xn convergent. Quel lien
existe-t-il entre leurs sommes respectives f (x) et ϕ(x) ?
En déduire : lim f (x) = U .
x→1−
P P
2. Soit un et vn deux séries convergentes. Montrer que, si leur série produit converge, sa somme
est le produit des sommes de ces deux séries.
 2
+∞
X X (−1)n
3. Exemple : Que vaut wn si wn est le terme de rang n de   ?
n=0
2n + 1
n>0

 Solution:
P
1. Puisque un converge, on a lim un = 0 donc la suite (un )n∈N est bornée : |un | 6 M pour tout n . Donc,
n→+∞
n n
pour tout
P x n∈ ]−1 ; 1[ |un x | 6 M |x| , qui est le terme général d’une série géométrique convergente, donc la
série un x est absolument convergente, donc convergente.
P
Puisque lim U − Un = 0 le même raisonnement montre que la série (U − Un )x, est elle aussi absolument
n→+∞
convergente.
+∞
1 X
Pour tout x ∈ ]−1 ; 1[ on a = xn , cette série étant absolument convergente. Le produit de Cauchy
1−x
n=0
n
X X
de cette série par la série un xn est la série de terme général uk xk xn−k = Un xn . D’après le cours sur
n>0 k=0
le produit de Cauchy de deux séries absolument convergentes on aura donc
+∞ +∞
X 1 X 1
∀x ∈ ]−1 ; 1[ , Un xn = un xn = f (x)
1−x 1−x
n=0 n=0

+∞
X U
et puisque U xn = on aura :
1−x
n=0

+∞
X U − f (x)
∀x ∈ ]−1 ; 1[ , ϕ(x) = (U − Un )xn = .
1−x
n=0

Pour démontrer que lim f (x) = U , il suffit donc de montrer que lim (1 − x)ϕ(x) = 0 . On fait pour cela une
x→1− x→1−
démonstration ≪ à la Césaro ≫ .

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 13/14 26 novembre 2017


EX. VI – SÉRIES NUMÉRIQUES PSI* 17-18

Soit ε > 0 . Puisque lim Rn = 0 il existe n0 tel que |Rn | 6 ε pour n > n0 . On a alors, pour 0 6 x < 1 :
n→+∞
+∞ +∞ n0 −1 +∞
!
X X X X
n
|Rn | xn = (1 − x) n n

|(1 − x)ϕ(x)| = (1 − x) Rn x 6 (1 − x) |Rn | x + |Rn | x

n=0 n=0 n=0 n=n0
n0 −1 +∞ n0 −1 +∞
X X X X
6 (1 − x) |Rn | xn + ε(1 − x) xn 6 (1 − x) |Rn | xn + ε(1 − x) xn
n=0 n=n0 n=0
|n=0
{z }
=1/(1−x)
n0 −1
X
6 (1 − x) |Rn | xn + ε
n=0

Puisque n0 est fixé, le membre de droite tend vers ε quand x → 1 , donc sera inférieur à 2ε pour x assez
proche de 1 , ce qui est exactement la définition de lim (1 − x)ϕ(x) = 0 .
x→1−
P P
2. Soit un et vn deux séries
P convergentes
P de sommes respectives U et V . On vient de voir que pour
tout x ∈ ]−1 ; 1[ les séries un xn et vn xn sont absolument convergentes. Si l’on note f (x) et g(x)
leurs sommes, le résultat du cours sur le produit de Cauchy de deux séries absolument convergentes donne
+∞ n
X X P
f (x)g(x) = wn xn où wn = uk vn−k . L’hypothèse de l’énoncé est que la série wn converge donc
n=0 k=0 !
+∞ +∞
X X
d’après la question précédente, lim wn xn = wn . Mais on a aussi, d’après cette même question,
x→1−
n=0 n=0
+∞
X
lim f (x) = U et lim g(x) = V , d’où U V = wn , ce qu’il fallait démontrer.
x→1− x→1−
n=0

π2
3. cf. 2.. La réponse est .
16

Exercice 21: Permutations de termes (⋆ ⋆)


P X (−1)n
On considère la série vn déduite de la série harmonique alternée
n+1
n>0
en écrivantdans l’ordre un terme positif, puis deux termes négatifs : ainsi
−1 −1 1 −1 −1 1
v0 = 1 , v1 = , v2 = , v3 = , v4 = , v5 = , v6 = etc...
2 4 3 6 8 5
Montrer que la série de terme général vn est convergente, et calculer sa somme.

 Solution:
3n−1 n 2n
X X 1 X 1
On calcule les sommes partielles V3n−1 = vk = − .
2k − 1 2k
k=0 k=1 k=1
1 1
Puis on utilise le développement asymptotique 1 + + . . . + = ln n + γ + o (1) qui conduit à
2 n
n 2n n
X 1 X1 X 1 1
= − = ln(2n) + γ + o (1) − (ln n + γ + o (1))
2k − 1 k 2k 2
k=1 k=1 k=1

et
2n
X 1 1
= (ln(2n) + γ + o (1))
2k 2
k=1

donc
1
V3n−1 =ln 2 + o (1)
2
1 1 1
Ainsi lim V3n−1 = ln 2 et puisque V3n = V3n−1 + on a aussi lim V3n = ln 2 et de la même façon
n→+∞ 2 2n + 1 n→+∞ 2
1
lim V2n+1 = ln 2 .
n→+∞ 2
P 1
Il en résulte que la suite (Vn )n∈N converge, c’est-à-dire que la série vn converge, et elle a pour somme ln 2 .
2
Morale de cet exercice : on peut modifier la somme d’une série si l’on change l’ordre de ses termes ! ! !

Exercices – © T.LEGAY – Lycée d’Arsonval 14/14 26 novembre 2017

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