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Travaux dirigés: Série 1 - Eléctricité II

September 11, 2014

Abstract

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Université Mohammed V Année Universitaire 2014-2015
Faculté des Sciences SMP: S3

Electricité II
Travaux Dirigés: Série 1

Exercice I : Rappels et complements mathématiques


1) Gradient d’une fonction scalaire,
a) Donner grad V = ∇V ⃗ en coordonnées cartésiennes, cylindriques et sphériques,
( )
b) En déduire l’expression de grad 1r ,
2) Divergence d’un vecteur,
Donner div E⃗ = ∇.⃗ E⃗ en coordonnées cartésiennes, cylindriques et sphériques,
3) Rotationnel d’un vecteur,
a) Donner ∇⃗ ∧A ⃗ en coordonnées cartésiennes,
( )
b) En déduire : (i) ∇
⃗ ∧ grad V , (ii) ∇.
⃗ ∇ ⃗ ∧A ⃗ ,
4) Calcul intégral,
a) Donner le théorème de Green Ostogradsky reliant une intégrale triple à une intégrale
double,
b) Donner le théorème de stokes reliant une intégrale double à une simple.

Exercice II: champ B ⃗ crée par une boucle de courant


Un courant d’intensité I circule dans une spire circulaire de centre O et de rayon R. On
se propose de calculer le champ d’induction magnétique ⃗b (M ) crée au point M de l’axe
−→
Oz de la spire.
1) Par des considérations de symétrie, déterminer:
a) Les variables dont dépend ⃗b (M ),
b) La direction de ⃗b (M ) ,
2) A l’aide de la loi de Biot et Savart, déterminer:
a) L’expression du champ ⃗b (M ) en fonction de z,
b) L’expression de ⃗b (M ) en l’angle α,
3) En déduire la valeur du champ:
a) Au centre de la spire, point z = 0,
b) Dans la limite z tend vers l’infini,
4) Un enroulement de spires jointives identiques d’épaisseurs très faibles vis-à-vis des
rayons des spires constitue une bobine plate.
a) Déduire de la question précédente le champ d’induction B⃗ (z) de la bobine,
b) Justifier la réponse,
5) Calculer circulation de B ⃗ (z) le long de tout l’axe −

Oz

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Exercice III: champ B ⃗ crée par un solénoide
Un solénoı̈de S fini est constitué d’un enroulement d’un fil conducteur autour d’un cylin-
−→
dre d’axe ∆ que nous prenons Oz. Le fil, parcouru un courant permanent I, est suff-
isamment mince permettant d’imaginer le solénoı̈de comme une juxtaposition continue
−→
de spires coaxiales de rayon R d’axe Oz,
1) Faire un schéma illustratif, on notera les angles limites α1 et α2 ,
2) Si pour une épaisseur dz autour du point P du solénoı̈de, nous avons N spires ; donner
la densité dn de spires par unité de longueur du solénoide,
3) On se propose de calculer le champ d’induction sur l’axe du solénoide,
−→
a) Donner l’expression du champ élémentaire dB en fonction de ⃗b (z) ,
b) Calculer le champ total B ⃗ (z) en fonction de α1 et α2 ,
4) En déduire la valeur du champ pour le cas d’un solénoide infini

Exercice IV: champ B ⃗ et potentiel vecteur A⃗


On considère un conducteur cylindrique homogène de base circulaire de rayon R et de
longueur L supposée grande ( L tendant vers l’infini). Ce conducteur est parcouru par
un courant volumique axial d’intensité I et de densité volumique ⃗j = j⃗ez .
1) Par des considérations de symétrie, déterminer:
a) Les variables dont dépend l’induction magnétique B ⃗ (M ) ,
b) La direction de B⃗ (M ),
⃗ = 0,
c) Vérifier que div B
2) Déterminer l’expression du champ B ⃗ (M ) en tout point de l’espace,
3) Déterminer les variables dont dépend le potentiel vecteur A ⃗ (M ) ,
4) Déterminer la direction de A⃗ (M ) ,
⃗ = 0,
5) Vérifier que div A
⃗ =∇
6) A partir de la relation B ⃗ ∧ A,
⃗ déterminer l’expression de A ⃗ (M ) en tout point de
l’espace,
7) En déduire la constante d’intégration pour la condition A⃗ (ρ = R).

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Solution
Exercice I: Rappels et compléments mathématiques

1) Gradient d’une fonction scalaire


(a) en coordonnées cylindriques

∂V 1 ∂V ∂V
grad V = ⃗eρ + ⃗eφ + ⃗ez
∂ρ ρ ∂φ ∂z
en coordonnées sphériques
∂V 1 ∂V 1 ∂V
grad V = ⃗er + ⃗eθ + ⃗eφ
∂r r ∂θ r sin θ ∂φ
( )
(b) En déduire l’expression de grad 1r
( )
1 ⃗er ⃗r
grad =− 2 =− 3
r r r

2) Divergence d’un vecteur


(a) en coordonnées cylindriques

⃗ = 1 ∂ (ρEρ ) 1 ∂Eφ ∂Ez


div E + +
ρ ∂ρ ρ ∂φ ∂z
en sphériques

⃗ = 1 ∂ (r2 Er ) 1 ∂ (sin θEθ ) ∂Eφ


div E + +
r2 ∂r r sin θ ∂θ r sin θ∂φ

(b) a priori ( )
⃗r 1 ∂ (1)
div = = 0!
r3 r2 ∂r
mais ceci n’est vrai que pour r ̸= 0. Pour r = 0, cette quantité diverge; en effet on
⃗ = q ⃗r3 , on a:
sait que pour le champ électrostatique E 4πε0 r

⃗ = ϱ =
div E ̸ 0
ε0
ce qui conduit à:
⃗r ϱ
div 3
= 4π , ϱ = qδ (r) , avec δ distribution de Dirac
r q

4
3) Rotationnel d’un vecteur
(a) Donner ∇⃗ ∧A⃗ en coordonnées cartésiennes

∂ Ax ∂Az
− ∂A y
∂x ∂y ∂z

∇ ∧ A = ∂y ∧ Ay =
⃗ ⃗ ∂Ax
− ∂A z
∂ ∂z ∂x
Az ∂Ay
− ∂A x
∂z ∂x ∂y

(b)

rot (grad V ) = ∇
⃗ ∧ ∇V
⃗ = ⃗0
( )
div rot A ⃗ = 0

4) relations de Stokes
∫∫∫ ∫∫

div Edτ = ⃗ −
E.

dS : Relation 1: Green-Ostogradsky
∫∫ V I Σ=∂V
⃗ −
rotB.

dS = ⃗ →
B.

dl : Relation 2: Stokes
S C=∂S

Exercice II: champ B ⃗ crée par une boucle de courant


pour des détails voir section 4.2 du cours

1) i) ⃗b = ⃗b (z), ii) ⃗b = b (z) ⃗ez

2) loi de Biot et Savart

⃗b = µ0 I sin3 α
2R
⃗ez

µ0 I R2
= 2 (R2 +z 2 ) 32
⃗ez

3) valeur du champ:
(a) Au centre de la spire: point z = 0

⃗b = µ0 I ⃗ez
2R
(b) Dans la limite z tend vers l’infini

⃗b → ⃗0

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4) bobine plate.
Le champ B ⃗ est obtenu par application du

principe de superposition

c’est à dire que le champ total B⃗ (z) créé par la bobine est la somme des champs
créés par chacune des N spires: N⃗b
⃗ (z) =
B µ0 N I
sin3 α ⃗ez
2R

µ0 N I b3
= 2R (R2 +z 2 ) 23
⃗ez



5) circulation de B le long de tout l’axe Oz
∫∞ ∫∞ µ0 N I R2
−∞
Bdz = −∞ 2 (R2 +z 2 ) 32
dz

∫ ∞ ( µ0 N I )
= −∞ 2R
sin3 α dz

Ensuite utilisons les relations


R3
sin3 α = 3
(R2 +z 2 ) 2
R
tan α = z
R
z = tan α
= R cot α = R cos α
sin α
−R
dz = sin2 α

et les bornes
z = −∞ ⇐⇒ α = π −
z=∞ ⇐⇒ α = 0+
pour
∫∞ ∫ 0+ ( µ0 N I −R
)
−∞
Bdz = π− 2R
sin3 α
sin2 α

∫ 0+
= − µ02N I π− sin αdα
µ0 N I ∫ 0+
= 2 π−
d (cos α)
= µ0 N I
2
[cos α]0π
= µ0 N I

Exercice III: champ B ⃗ crée par un solénoide S


voir sous -section 4.3 du cours:
On considerera 2 cas:

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• solénoide fini avec: −z1 < z < z2
ou encore d’ouverture vu de M donnée par α1 , α2 ,

• solénoide infini avec: −∞ < z < ∞


ou encore α1 = π, α2 = 0.

1) schéma illustratif, voir fig

−→
Figure 1: Induction magnétique créé par un solénoide d’axe OZ

avec
R
dz = − dα
sin2 α
2) densité dn de spires par unité de longueur du solénoide S
Pour calculer le champ B ⃗ créé par S en un point M ∈ − →
Oz, on suppose que:
i) le fil est suffisamment mince et imaginer:

le solénoide S comme une juxtaposition continue de




spires coaxiales Si de rayon R d’axe Oz,

ii) pour une épaisseur dz autour du point P du solénoide, nous avons N spires.

dz → N spires

Cela veut dire que la densité dn de spires par unité de longueur du solénoide est
dn
=N ⇒ dn = N dz
dz

7
2 remarques:
X le solénoide S a donc les mêmes propriétés de symétrie que les spires Si .
X en fonction de l’angle α :

tan α = R
z
⇒ z= R
tan α
⇒ dz = − sin
Rdα

d’ou
Rdα
dn = −N
sin2 α

3) (a) champ élémentaire: dB
⋆ une spire S, parcourue par I, créé un champ ⃗b; càd:

⃗b = µ0 I sin3 α
1 spire S créé 2R
⃗ez


⋆ une densité dn de spires autour de P créé en tout point M de Oz un champ dB

dn spires créé ⃗
dB = ⃗bdn
= N⃗bdz
= −N⃗b sinR2 α dα

Remplaçons ⃗b par sa valeur, on a:


( )
⃗ = − N× µ0 I sin3 α
dB 2R
⃗ez × R
sin2 α

= − µ02N I sin αdα⃗ez


(b) champ total: B
∫ α2
⃗ (z) =
B dB⃗
α1 ∫ ∫
α2 α2
µ0 IN sin3 α
= −⃗ez 2R
× Rdα
sin2 α
= −⃗ez µ0 IN
2
sin αdα
α1 α1

d’ou
⃗ (z)
B = µ0 IN (cos α2 −cos
2
α1 )
⃗ez

4) Solénoide infini: α1 = π, α2 = 0,


B = µ0 IN ⃗ez


= cte

→ ⃗ est constant
sur l’axe Oz le champ B

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Exercice IV: champ B ⃗ et potentiel vecteur A

schéma illustratif: voir fig 2

Figure 2: conducteur cylindrique parcouru par J = jez . Coordonnées M = (ρ, φ, z) . Γ


est la courbe d’Ampère.

⃗ (M )
1) Propriétés de symétrie de B
(a) symétrie cylindrique implique (ici L est supposé infini)

⃗ =B
B ⃗ (ρ)

⃗ : le plan
(b) direction de B

Πs ≡ (⃗eρ , ⃗ez ) ⊥ ⃗eφ contenant M

est un plan de symétrie du conducteur. Ceci implique

⃗ ⊥ Πs
B ⇔ ⃗ = Bφ (ρ) ⃗eφ
B

⃗ :
(c) calcul de div B
En coordonnées cylindriques, on a:

div B = ∇.
⃗ B⃗
∂(ρBρ )
= ρ∂ρ
+ ∂B
ρ∂φ
φ
+ ∂B
∂z
z

∂Bφ
= ρ∂φ
= 0 car Bφ = Bφ (ρ) ne dépendant ni de φ ni de z

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2) Expression du champ B ⃗ (M ) en tout point de l’espace
⋆ le calcul se fait par le th d’Ampère (voir chap 2 pour plus de détails sur ce th)
I
⃗ −
B.

dl = µ0 I : Théorème d’Ampère
Γ

ou Γ est la courbe d’Ampère.


Dans notre cas, Γ est un cercle de rayon ρ passant par M
on a aussi
⃗ = B⃗eφ
B


dl = dρ⃗eρ + ρdφ⃗eφ + dz⃗ez
soit
⃗ −
B.

dl = ρBdφ
Selon le choix de Γ on distingue deux cas:

a) ρ > R , b) ρ < R

i) cas ρ > R

Figure 3: Courbe d’Ampère.

La courbe d’Ampère est:

un cercle de rayon ρ passant par M

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Comme ρ > R, le courant traversant S délimitée par Γ est
∫ ∫
→−
− →
I= J .dS = j dS
S S

avec ∂S = Γ et →

J = j−
→ez


dS = dS −→
ez
d’ou ∫ ∫
I= j dS + j dS
0≤ρ≤R ρ>R
|{z}
=0

et donc
I = jπR2
Le théorème d’Ampère implique
I
µ0 I = ⃗ →
B.

dl
I CΓ

= B (ρdφ)
0I

= ρB dφ
0
= 2πρB

D’ou
µ0 I
Bφ = 2πρ
avec I = jπR2

ii) cas ρ < R


Dans ce cas seule une partie du courant contribue car
∫ → − −
→ ∫
Iint = S J .dS = j S dS, ∂S = Γ
= jπρ2
2
= (jπR2 ) Rρ 2
2
= I Rρ 2

le théorème d’Ampère donne


ρ2
µ0 jπρ2 = µ
I 0 I R2
= ⃗ −
B.

dl
I 2πC Γ

= B (ρdφ)
0
= 2πρB

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soit:
2
2πρB = µ0 I Rρ 2
et donc
ρ
B = µ0 I 2πR 2

⃗ (M ) :
3) variables de A
symétrie cylindrique implique:
⃗=A
A ⃗ (ρ)

il n’y a pas de variable z ni de variable φ


⃗ (M ).
4) direction de A
Le plan de symetrie Πs implique
⃗ ∈ Πs
A
càd qu’on a chercher 2 composantes.
Mais comme le plan

Πa = (⃗eρ , ⃗eφ ) est un plan d’antisymétrie

et que
⃗ ⊥ Πa
A
on a
⃗ = A (ρ) ⃗ez
A

⃗=0
5) Vérifier que div A

div A = ∇.
⃗ A ⃗
= ∂(ρA
ρ∂ρ
ρ)
+ ∂A
ρ∂φ
φ
+ ∂A
∂z
z
= ∂A
∂z
z

= 0, car ne dépend pas de z

⃗ (M ) en tout point de l’espace


6) Expression de A
A partir de
⃗ =∇
B ⃗ ∧A⃗

soit en éffectuant

Bρ (ρ) = 0 ∂ Aρ = 0 0
∂ρ

Bφ (ρ) ̸= 0 = ∂
∧ Aφ = 0 = − ∂A z
ρ∂φ ∂ρ
Bz (ρ) = 0 ∂ Az ̸= 0 0
∂z

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soit

Bφ (ρ) = − ∂A
∂ρ
z
⇔ Az = − Bφ dρ
on distingue 2 cas
µ0 I
α) ρ > R : Bφ = 2πρ
ρ
β) ρ < R : Bφ = µ0 I 2πR 2

α) ρ > R

Az (ρ) = − µ0 I
2πρ
dρ = − µ2π
0I
ln ρ + cte

⃗ permet de déterminer la constante pour ρ = R+


7) la condition sur A

Az (ρ = R) = 0 ⇒ cte = µ0 I

ln R

soit
Az (ρ) = − µ2π
0I
ln ρ + µ0 I

ln R = − µ2π
0I
ln Rρ

β) ρ < R
∫ ′
Az (ρ) = − µ0 Iρ
2πR2
dρ = − 4πR
µ0 I 2
2 ρ + cte

⃗ permet de déterminer la constante ρ = R−


La condition sur A

Az (ρ = R) = 0 ⇒ cte′ = µ0 I
4πR2
R2

soit
Az (ρ) = − 4πR
µ0 I 2
2ρ +
µ0 I
4πR2
R2
( )
ρ2
= µ0 I

1− R2

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