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REPUBLIQUE DU BENIN

*****************
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
***************************
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES (FAST)
*****************************
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
******************
RAPPORT DE STAGE
LICENCE PHYSIQUE FONDAMENTALE

Thème

MODELISATION PHYSIQUE DU MOUVEMENT


OSCILLATOIRE DU CAOUTCHOUC

STAGIAIRES : SUPERVISEUR :
TOVIDEDJO Djidjoho Rénaud Dr KPLE Joël
YANE Baroka Julien
YAROU Zoulkifilou
YERIMA Abdoul-Hassirou

ZANCLAN Moïse Sègla


ZANNOU Yémagnissè Didier

Année: 2020-2021
1
PLAN
INTRODUCTION

I-DESCRIPTION DU SYSTEME

II-ÉTUDE STATIQUE ET DYNAMIQUE DU MOUVEMENT


D’OSCILLATION DU <<CAOUTCHOUC+ BLOC >>

A-ÉTUDE STATIQUE DU MOUVEMENT D’OSCILLATION


DU <<CAOUTCHOUC+ BLOC >>

1-clarification des paramètres mise en jeu dans système

2-Énergie potentielle du système

3-La compression d=l-lo

B-ÉTUDE DYNAMIQUE DU MOUVEMENT D’OSCILLATION


DU <<CAOUTCHOUC+ BLOC >>

1-Énergie cinétique de la masse m

2-Le lagrangien £ du système

3-Équation différentielle du mouvement de la masse

4-Solutions de l'équation différentielle

5-Décrément logarithmique δ

III- CRITÈRES DE CHOIX DE MATÉRIAUX ADÉQUATS POUR LA


CONSTRUCTION

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE
2
INTRODUCTION

Les caoutchoucs possèdent de très nombreuses propriétés. Ils sont notamment


élastiques, étanches et antivibratoires. La combinaison de ces trois propriétés leur
assure un spectre d’utilisation extrêmement large. La propriété d’élasticité peut être
très facilement illustrée par quelques applications grand public : l’élastique de
bureau ou le saut à l’élastique. Elle se caractérise par la capacité d’un matériau à se
déformer sous contrainte et à reprendre sa dimension initiale lorsque cesse la
contrainte. Les caoutchoucs ne sont pas les seuls matériaux élastiques, mais ils sont
les seuls à offrir une telle capacité de déformation. Ainsi, un ressort d’acier
n’accepte guère de subir un allongement de plus de 10 %. En revanche, les
caoutchoucs peuvent s’allonger couramment jusqu’à 500 % et dans certains cas,
jusqu’à 1000 %. On parle alors d’hyper-élasticité. De surcroît, les caoutchoucs
conservent leur propriété d’élasticité à très basse température. Leur transition
vitreuse : température à laquelle ils se rigidifient se situe en règle générale, aux
alentours de –50 °C. Notons également que les caoutchoucs de part leur étanchéité,
sont ainsi imperméables à l’air, aux gaz et à l’eau. Ils ont également une grande
capacité à filtrer le bruit. Ils possèdent aussi la capacité d’amortir les chocs ou de
filtrer les vibrations. Il s’agit là de deux propriétés extrêmement importantes dans
le monde des transports (automobile, aéronautique, aérospatial, ferroviaire), dans
celui de l’industrie (production d’énergie, machine / outil) où les vibrations sont à
l'origine d'une grande partie des problèmes, ou encore du BTP (appuis de pont,
plots antisismiques). Au vu des propriétés que possède le caoutchouc à l'échelle
macroscopique, une étude scientifiquement rigoureuse, grâce aux outils
mathématiques, nous permettra de mettre en évidence la capacité du caoutchouc,
en dépit d'autres propriétés qui lui sont propres, d'amortir les chocs ou d'absorber
les vibrations diverses. En effet, cette étude nous donne des informations sur la
qualité du caoutchouc que l'on veut ou pourra utiliser pour des fins par exemple de
construction en génie civil : profilés pour portes et fenêtres, balles de tennis ou de
golf, gants, tubes et tuyaux, toiles enduites, revêtement de toiture, pneumatique
(amortissement des irrégularités de la route), pièces antivibratoires (filtration des
vibrations en provenance du moteur ou des organes de liaison au sol). A ce titre, on
se propose d'étudier le comportement vibratoire de matériaux en caoutchouc en le
modélisant par un ressort, un amortissement et un bloc de masse ; l'ensemble étant
en mouvement amorti à un degré de liberté.
3
I-DESCRIPTION DU SYSTÈME

Le système en étude est un caoutchouc dont nous assimilons l’élasticité du


matériau à celle d’un ressort de raideur k, de longueur à vide lo et les pertes
énergétiques par frottement à celle ayant lieu dans un amortisseur de coefficient α.
Le ressort ainsi considérés sont associés en parallèle. On néglige le poids du
caoutchouc devant les forces mise en jeu.

En fait, l’effet d’amortissement est représenté par le symbole en piston auquel on a


associé le coefficient de frottement α, dont le déplacement vertical est repéré par la
coordonnée généralisée x(t).

Figure I : Modélisation physique du mouvement oscillatoire du caoutchouc

II-ETUDE STATIQUE ET DYNAMIQUE DU MOUVEMENT


D’OSCILLATION DU <<CAOUTCHOUC+BLOC>>

On place un bloc de masse m=1t sur le caoutchouc qui se comprime d’une distance
d et prend une valeur de l. Après une compression supplémentaire, on relâche le
système oscillé autour de sa position d’équilibre qu’on le repère par la coordonnée
x(t) comme le montre la figure II.

4
Figure II : Mouvement d’oscillation du <<caoutchouc+ bloc>>

A-ETUDE STATIQUE DU MOUVEMENT D’OSCILLATION


DU <<CAOUTCHOUC+ BLOC >>

A l’équilibre, le ressort de constante k se comprime de l sous l’action de la masse


m posé qui est d’autre part amortie avec un coefficient α. En effet, le poids 𝑃⃗ de la
masse m fait naitre une force de rappel 𝑇 ⃗ appelé tension du ressort qui tend à lui
faire revenir à sa position initiale lo, La compression ainsi provoqué par la masse
m vaut alors d=l-lo. Cette compression induit une énergie potentielle du système
qui sera donnée. Poursuivons par la clarification des paramètres.

Figure A : système à l’équilibre

5
1-Clarification des paramètres mise en jeu dans le système

 La constante de raideur k ou constante d’élasticité du ressort est la


caractéristique qui indique la résistance de la déformation élastique
d'un corps. Son inverse 1/k désigne la souplesse ou la compliance.
 Le coefficient d'amortissement α indique la résistance de
l'amortissement.
 lo est la longueur à vide du ressort sans masse posé sur le ressort
 l est la longueur du ressort avec la masse posé sur le ressort
 d est la distance de compression a l’équilibre <<masse+ ressort
+amortisseur>>

2-Énergie potentielle du système


En physique, l'énergie potentielle élastique est l'énergie emmagasinée dans
un corps à caractère élastique lorsque ce dernier est compressé ou étiré par rapport
à sa position naturelle. Cette énergie dépend de l'allongement du ressort par rapport
à la longueur au repos de celui-ci.

Le caoutchouc en étude possède une énergie potentielle 𝑬𝑷 = 𝑬𝑷𝒆 +𝑬𝑷𝑷


avec 𝑬𝑷𝒆 l'énergie potentielle élastique et 𝑬𝑷𝑷 l'énergie potentielle de pesenteur qui
est l'énergie que possède un corps de masse (m) du fait de sa position dans un
champ de pesanteur. L’origine des potentiels est définie à partir de x=0.

Il résulte de ce fait :
1
𝐸𝑃𝑒 = 𝑘(𝑑 + 𝑥)2 et 𝐸𝑃𝑃 =-mg(d+x)
2
1
Donc 𝐸𝑃 = 𝑘(𝑑 + 𝑥)2 - mg(d+x)
2

Avec x l'allongement du ressort et d la compression subit par le ressort.

6
3-La compression d=l-lo

Le bloc de masse posé sur le ressort, entrainant sa compression à une distance


d=l-lo se déduira de l'énergie potentielle lorsque celui-ci atteint son extremum en
un point d'équilibre 𝑥𝑒𝑞.

𝜕𝐸𝑃
( ) =0
𝜕𝑥 𝑥𝑒𝑞
Or 𝑥𝑒𝑞 = 0 pour notre systeme alors:
𝜕𝐸𝑃
( ) = 0 => kd-mg=0
𝜕𝑥 𝑥=0
𝑚𝑔
d’où d=
𝑘

Cette distance dépend alors de la masse m posé et de la constante d’élasticité k. On


peut alors dire que :

*plus la masse m est grande et la constante k petite alors d est grand.

*plus la masse m est petite et la constante k grande alors d est petit.

*le cas m=k alors d sera constant.

B-ETUDE DYNAMIQUE DU MOUVEMENT D’OSCILLATION


DU <<CAOUTCHOUC+ BLOC >>

Mettons le système en mouvement. En effet, la compression supplémentaire soit


d+x induit le mouvement de la masse m qui oscille librement autour de sa position
d’ équilibre , avec une vitesse 𝐱̇ (t). Donc la masse m possède une énergie cinétique
qu’on donnera. Le système étant en mouvement, on établira l’équation
différentielle qui régit ce mouvement.

7
Figure B : système en mouvement

1-Énergie cinétique

L'énergie cinétique est l'énergie que possède un corps du fait de son mouvement
par rapport à un référentiel donné. Sa valeur dépendra du choix de ce référentiel.
Par définition on a :
1
𝐸𝑐 = 𝑚𝑣 2
2
Ici, le caoutchouc effectue un mouvement oscillatoire autour de sa position
d'équilibre repéré par la coordonnée unique x. L'énergie cinétique du système sera
donc donnée par :

1
𝐸𝑐 = 𝑚𝑥̇ 2
2

2-Le Lagrangien du système

Le lagrangien d'un système physique est une fonction importante permettant de


d'écrire les équations de mouvements des variables dynamiques de ce système. Il

8
est généralement défini par la différence entre l'énergie cinétique 𝐸𝑐 =T et l'énergie
potentielle 𝐸𝑝 =V. Notons le par le symbole £.

£=T-V=𝐸𝑐 -𝐸𝑝

Le caoutchouc en étude ayant une énergie potentielle 𝑬𝑷 et une énergie cinétique


𝑬𝒄 alors son Lagrangien est donné par:
1 1
£= 𝑚𝑥̇ 2 - 𝑘(𝑑 + 𝑥)2 + mg (d+x)
2 2

3-Équation différentielle du mouvement de la masse m


L'équation lagrangienne pour un mouvement amorti à un degré de liberté s'écrit :
𝑑 𝜕£ 𝜕£ 𝜕𝐷 1
( )− =− Avec D = 𝛼𝑥̇ 2 l’énergie dissipée au cours de
𝑑𝑡 𝜕𝑥̇ 𝜕𝑥 𝜕𝑥̇ 2
l’amortissement.

𝜕£ 𝑑 𝜕£ 𝜕£ 𝜕𝐷
( ) =m𝑥̇ ; ( ) = 𝑚𝑥̈ ; = 𝑘𝑥 + 𝑘𝑥 − 𝑚𝑔 ; = −𝛼𝑥̇
𝜕𝑥̇ 𝑑𝑡 𝜕𝑥̇ 𝜕𝑥 𝜕𝑥̇

On déduit l’équation différentielle du système :

m𝑥̈ + 𝑘𝑥 + 𝑘𝑥 − 𝑚𝑔 = −𝛼𝑥̇ or kd-mg=0


donc on a: m𝑥̈ + 𝑘𝑥 = −𝛼𝑥̇
2𝛼 𝑘
soit 𝑚𝑥̈ + 𝛼𝑥̇ + 𝑘𝑥 = 0 <=> 𝑥̈ + 𝑥̇ + 𝑥=0
2𝑚 𝑚
𝛼
𝛽=
2𝑚
ẍ + 2βẋ + ω2o x = 0 avec { 𝑘
𝜔𝑜2 =
𝑚

Où 𝛽 est un coefficient positif appelé facteur d'amortissement, 𝜔𝑜 la pulsation à


l’instant initiale.

9
Il s'agit d'une équation différentielle homogène du second ordre à coefficient
constants. On associe r²+2βr+𝜔𝑜 =0 comme équation caractéristique avec un
discriminant ∆=4(𝛽 2 -𝜔𝑜2 ).

Il existe trois types de solutions selon la valeur de ce discriminant.

4-Solution de l'équation différentielle

La forme de la solution dépend du signe du discriminant :


1) Si ∆> 0 →β >𝝎𝒐 → Deux racines réelles . Cela correspond au cas où
le coefficient de frottement est grand. L’amortissement est fort.
2) Si ∆< 0 →β <𝝎𝒐 → Deux racines complexes . Cela correspond au cas
où le coefficient de frottement est petit. L’amortissement est faible.
3) Si ∆= 0 →β =𝝎𝒐 → Une racine double réelle . Cela correspond au cas
où l’amortissement est intermédiaire aux deux amortissements précédents.
On parle d’amortissement critique.
Le coefficient de frottement a alors une valeur particulière dépendante de la
raideur k du ressort et de la masse m.

4-1-Cas d’un amortissement fort:(∆> 0 => 𝛽 > 𝜔𝑜 )

C’est le cas où les frottements sont très importants, c’est-à-dire lorsque le


coefficient d’amortissement vérifie la condition :

𝛼 𝑘
𝛽 > 𝜔𝑜 ═> >√ ═> α>2√𝑘𝑚
2𝑚 𝑚

Dans ces conditions le discriminant ∆ est positif et il existe alors deux solutions
réelles pour l’équation caractéristique. On a :

∆=4 (𝛽 2 -𝜔𝑜2 )═(2√(𝛽 2 − 𝜔𝑜2 )2


Les solutions de l’équation caractéristique sont :

10
−2𝛽 − 2√𝛽 2 − 𝜔𝑜2
𝑟1 ═
2
−2𝛽 + 2√𝛽 2 − 𝜔𝑜2
𝑟═
{1 2

donc 𝑟1,2 = −𝛽 ± √𝛽 2 − 𝜔𝑜2

Ainsi, la solution générale de l’équation différentielle est la superposition des deux


solutions correspondantes à 𝑟1 et 𝑟2 , à savoir:

X(t)= 𝐴1 𝑒 𝑟1 t + 𝐴2 𝑒 𝑟2 t
Où 𝐴1 et 𝐴2 sont des coefficients à déterminer par les conditions initiales.

Prenons les conditions initiales les plus souvent utilisées pour déterminer les
valeurs des constantes 𝐴1 et 𝐴2 :

Supposons qu’a t=0 : x(t)=Xm et 𝑥̇ (t)=0

Nous avons :

X(t)= 𝐴1 𝑒 𝑟1 t + 𝐴2 𝑒 𝑟2 t
𝑥̇ (t)=𝑟1 𝐴1 𝑒 𝑟1 t + 𝑟2 𝐴2 𝑒 𝑟2 t
En remplaçant t=0 dans les deux équations, nous obtenons :

x(0) = 𝐴1 + 𝐴2 = Xm
{ avec 𝑟1,2 = −𝛽 ± 𝑤𝑎 ; 𝑤𝑎 = √𝛽 2 − 𝜔𝑜2
𝑥̇ (0) = 𝑟1 𝐴1 + 𝑟2 𝐴2 = 0
Xm 𝛽
𝐴1 = (1 + )
2 𝑤𝑎
Xm 𝛽
𝐴2 = (1 − )
{ 2 𝑤𝑎
11
Par conséquent :
Xm 𝛽 𝛽
X(t)= ((1 + ) 𝑒 𝑟1 t + (1 − ) 𝑒 𝑟2 t )
2 𝑤𝑎 𝑤𝑎

Il est utile de noter que la solution ci-dessus ne contient aucun terme représentant
un mouvement d’oscillation. On dit alors que le système a un mouvement
apériodique. En effet, le système une fois lâché de sa position d’équilibre ne fait
que revenir à sa position d’équilibre sans faire d’oscillation, tellement
l’amortissement appliqué est fort. L’élongation garde toujours son signe. Sur la
figure suivante on illustre le mouvement apériodique de notre système.

Figure 4-1 : Régime apériodique

La décroissance d’une exponentielle est e−⃓r⃓t caractérisée par le temps


1
τ= au bout duquel l'exponentielle est divisée par « e ». Après une
⃓r⃓
durée de l’ordre τ très grand, l’exponentielle est Pratiquement nulle.

Le temps caractéristique ou temps de relaxation de l’oscillateur en régime


apériodique va être déterminé par l’évolution de l'exponentielle la plus lente
parmi les deux exponentielles décroissantes qui interviennent dans l'expression de
x(t).

Comme :⃓ 𝐫𝟏 ⃓ =( β-𝐰𝐚 ) et:⃓ 𝐫𝟐 ⃓ =(β+𝐰𝐚 ) on a donc : ⃓𝐫𝟐 ⃓>⃓𝐫𝟏 ⃓ => 𝐫𝟐 <𝐫𝟏

12
C’est le plus grand qui correspondra au temps de relaxation de l’oscillateur
c'est-à-dire τ1 .

4-2-Cas d’un amortissement critique : (∆= 0 => 𝛽 = 𝜔𝑜 )

C’est le cas très particulier où le coefficient d’amortissement prend une valeur


qui annule le discriminant de l’équation caractéristique :

𝛼 𝑘
𝛽 = 𝜔𝑜 ═> =√ ═> α=2√𝑘𝑚
2𝑚 𝑚

Dans ce cas, on va avoir une racine double réelle pour l’équation caractéristique.
𝛽
∆=4(𝛽 2 -𝜔𝑜2 )=0 ═> r=-2 =-𝛽=-𝜔𝑜
2

La solution générale de l'équation différentielle du mouvement de l'oscillateur est


alors :

X(t)=(At+B)𝑒 −𝜔𝑜 𝑡
Avec les constantes A et B dépendantes des conditions initiales.

Prenons a t=0 : x(t)=Xm et 𝑥̇ (t)=0

X(t)=(At+B)𝑒 −𝜔𝑜 𝑡 et 𝑥̇ (t)= −𝜔𝑜 𝑒 −𝜔𝑜 𝑡 ( At+B) + A 𝑒 −𝜔𝑜 𝑡


Ainsi en replaçant t=0 on a :

𝐵 = 𝑋𝑚
{
𝐴 = 𝜔𝑜 𝑋𝑚
L’élongation x(t) s’écrit alors sous la forme de :

X(t)= 𝑋𝑚 (𝜔𝑜 t+1)𝑒 −𝜔𝑜 𝑡


Encore pas de terme dans l’équation horaire qui indique une oscillation du système.
On dit que le système a un mouvement amorti critique. Une fois lâché d’une
position hors d’équilibre, le système ne fait pas d’oscillation, bien qu’il revient

13
plus rapidement à sa position d’équilibre. Sur la figure ci-dessous, sont tracées
l’allure du mouvement critique de notre système.

Figure 4-2 : Régime critique

Il faut noter que ce retour se fait plus rapidement que le régime apériodique.

1 𝑚
Le temps de relaxation pour le régime critique est 𝜏𝑐 = =√ car 𝜔𝑜 étant un
𝜔𝑜 𝑘
réelle, elle traduit non plus une pulsation mais une constante de temps.

De façon générale le temps de relaxation pour le régime apériodique est toujours


plus important que celui du régime critique. Si on désire un retour rapide à
l’équilibre (par exemple pour les amortisseurs d’une voiture) on a un intérêt de se
rapprocher le plus possible du régime critique.

4-3-Cas d’un amortissement faible: (∆< 0 => 𝛽 < 𝜔𝑜 )

C’est le cas où les frottements ne sont pas très importants et où le discriminant de


l’équation caractéristique est négatif. On a dans ce cas :

14
𝛼 𝑘
𝛽 < 𝜔𝑜 ═> <√ ═> α═2√𝑘𝑚
2𝑚 𝑚

En introduisant l’imaginaire pur i tel que 𝑖 2 = -1, le discriminant peut s’écrire sous
la forme de :

∆=4𝑖 2 (𝛽 2 -𝜔𝑜2 )═(2𝑖√𝜔𝑜2 − 𝛽 2 )2

Les solutions de l’équation caractéristique sont :

−2𝛽 − 2𝑖√𝜔𝑜2 − 𝛽 2
𝑟1 ═
2
−2𝛽 + 2𝑖√𝜔𝑜2 − 𝛽 2
𝑟═
{1 2

donc 𝑟1,2 = −𝛽 ± 𝑖√𝜔𝑜2 − 𝛽 2

Ainsi, la solution générale de l’équation différentielle s’écrit sous la forme :

x(t) = (𝐴1 cos( 𝜔𝑎 𝑡) + 𝐴2 sin(𝜔𝑎 𝑡))𝑒 −𝛽𝑡 avec 𝜔𝑎 = √𝜔𝑜2 − 𝛽 2

est la pseudo-pulsation du système, et 𝐴1 et 𝐴2 des coefficients à déterminer par les


conditions initiales.

Supposons qu’a t=0 : x(t)=Xm et 𝑥̇ (t)=0

Nous avons :

x(t) = (𝐴1 cos( 𝜔𝑎 𝑡) + 𝐴2 sin( 𝜔𝑎 𝑡))𝑒 −𝛽𝑡


𝒙̇ (t)=-β𝒆−𝜷𝒕 (𝑨𝟏 𝐜𝐨𝐬( 𝝎𝒂 𝒕) + 𝑨𝟐 𝐬𝐢𝐧(𝝎𝒂 𝒕))+ (−𝑨𝟏 𝝎𝒂 𝐬𝐢𝐧( 𝝎𝒂 𝒕)) + 𝑨𝟐 𝝎𝒂 𝐜𝐨𝐬( 𝝎𝒂 𝒕))𝒆−𝜷𝒕

En remplaçant t=0 dans les deux équations, nous obtenons :

x(0) = 𝐴1 = Xm 𝐴1 = Xm
{ { 𝛽Xm
𝑥̇ (0) = −𝛽Xm + 𝐴2 𝜔𝑎 = 0 𝐴2 = 𝜔
𝑎

15
Par conséquent :
𝛽
x(t) = Xm 𝑒 −𝛽𝑡 (cos( 𝜔𝑎 𝑡) + sin( 𝜔𝑎 𝑡))
𝜔𝑎

Il est possible de réécrire la solution ci-dessus sous une forme réelle :

𝑥(𝑡) = 𝐴𝑒 −𝛽𝑡 cos( 𝜔𝑎 𝑡 + 𝜑)

Où A et 𝜑 sont des constantes à déterminer par les conditions initiales. On voit


bien que le système fait des oscillations (à cause de la présence dans la solution du
terme cosinus) avec une pseudo-pulsation 𝜔𝑎 , sauf que, contrairement au cas d’un
système libre (absence d’amortissement), où l’amplitude de mouvement est
constante, l’amplitude de mouvement, en présence d’amortissement (faible),
décroit en exponentielle avec le temps. Ceci est une caractéristique du mouvement
d’un système mécanique soumis à une force de frottement de type visqueux.

Figure 4-3 : mouvement d’un oscillateur amorti par frottement dans le cas
d’un amortissement faible

16
Notre système en étude est dans le cas d'un amortissement faible (∆<0 => 𝛽 < 𝜔0 )
car le système oscille autour de sa position d'équilibre, ainsi:

𝑥(𝑡) = 𝐴𝑒 −𝛽𝑡 cos( 𝜔𝑎 𝑡 + 𝜑) avec 𝜔𝑎 = √𝜔𝑜2 − 𝛽 2

C’est la solution de notre équation différentielle.

 La fonction cosinus varie entre ­1 et +1 , l’oscillation va donc être


comprise entre x(t) = 𝐴𝑒 −𝛽𝑡 et x(t) = - 𝐴𝑒 −𝛽𝑡 .

Ces deux exponentielles représentent l’enveloppe du mouvement d e

L’oscillateur, c’est-à-dire les positions extrémales prises par x(t) lorsque le temps
s’écoule.

 La décroissance de la fonction exponentielle est guidée par le β = α/ 2m qui


traduit l’amortissement plus ou moins prononcé du mouvement.

Si α = 0, le mouvement est non amorti et on retrouve le cas de l’oscillateur


harmonique libre.

 Le terme cos( 𝜔𝑎 𝑡 + 𝜑)traduit la périodicité du mouvement s’il n’y avait pas


d’amortissement.
 Le mouvement n’est plus périodique puisqu’au bout d ’un temps 𝑇𝑎 ,
l’élongation de l’oscillateur ne reprend plus la même valeur :
x (t ) ≠ x(t+ 𝑇𝑎 ) : l’amplitude des oscillations diminue avec le temps. On
parle de mouvement pseudopériodique.
 La grandeur 𝜔𝑎 s’appelle la pseudo pulsation et elle est inférieure à la
pulsation propre 𝜔0 . En effet :

𝜷𝟐 𝜷𝟐
𝝎𝒂 = √𝜔𝑜2 − 𝛽 2 =𝝎𝟎 √𝟏 − 𝟐 tel que √𝟏 − <1
𝝎𝒐 𝝎𝟐𝒐

17
 La pseudo période 𝑇𝑎 correspond à l’intervalle de temps qui sépare deux
passages successifs par la position x = 0 ou deux maxima consécutifs. Elle est
donnée par la relation :
2𝜋 2𝜋
𝑇𝑎 = =
𝜔𝑎 √𝜔𝑜2 − 𝛽 2

Avec β= α /2m
La pseudo période peut s ’exprimer en fonction de la période propre 𝑇0 de
l’oscillateur harmonique (absence de frottement) :

𝟐𝝅 𝟐𝝅 𝟐𝝅⁄𝝎𝟎 𝑻𝟎
𝑻𝒂 = 𝝎 = = =
𝒂 √𝝎𝟐𝒐 −𝜷𝟐 𝜷𝟐 𝜷𝟐
√𝟏− 𝟐 √𝟏− 𝟐
𝝎𝒐 𝝎 𝒐

La pseudo période est supérieure à la période propre. En effet, à cause des


frottements, la masse m met un peu plus de temps pour faire un aller et
retour et l’amplitude de son mouvement diminue.
Dans le cas où l’oscillateur est très faiblement amorti (β << 𝜔0 ) il est
possible de donner une expression approchée de la pseudo -pulsation et de la
pseudo-période . En faisant l’approximation : (β << 𝜔0 ) ) on a :

𝜷𝟐 𝟏 𝟏 𝜷𝟐
𝒘𝒂 = 𝝎𝟎 (𝟏 − 𝟐 )𝟐 ≈ 𝝎𝟎 (𝟏 − )
𝝎𝒐 𝟐 𝝎𝟐𝒐
Et la pseudo période 𝑻𝒂 devient :
𝜷𝟐 −𝟏 𝟏 𝜷𝟐
𝑻𝒂 = 𝑻𝟎 (𝟏 − 𝟐)
𝟐 ≈ 𝑻 (𝟏 +
𝟎 )
𝝎𝒐 𝟐 𝝎𝟐𝒐

Cette appellation de pseudo-période vient du fait que le système, lors de son


mouvement, ne revient pas à sa position initiale, à cause des effets
d’amortissements qui font perdre au système de l’énergie, l’empêchant ainsi à
terminer son cycle.

18
5-Le décrément logarithmique 𝜹

En physique, le décrément logarithmique 𝛅 est la mesure logarithmique de la


décroissance périodique d'une grandeur pseudo-période. Il est définit comme
le logarithmique du rapport d'une grandeur à une date t sur la même
grandeur à la date (t + 𝑻𝒂 ), 𝑻𝒂 représentant la pseudo-période de la
grandeur. Le décrément logarithmique est donc une grandeur sans dimension.
Il se définit par :
𝑥 (𝑡)
δ = ln
𝑥 (𝑡 + 𝑇𝑎 )
x(t)
Le calcul du rapport vaut:
x(t+Ta)

𝑥(𝑡) 𝐴𝑒 −𝛽𝑡 cos( 𝜔𝑎 𝑡+𝜑)


=
𝑥(𝑡+𝑇𝑎) 𝐴𝑒 −𝛽(𝑡+𝑇𝑎 ) cos( 𝜔𝑎 (𝑡+𝑇𝑎 )+𝜑)

2𝜋
Avec t+𝑇𝑎 =t+ on a :
𝜔𝑎
cos( 𝜔𝑎 (𝑡 + 𝑇𝑎 ) + 𝜑) = cos( 𝜔𝑎 𝑡 + 2𝜋 + 𝜑) = cos( 𝜔𝑎 𝑡 + 𝜑)

x(t) Ae−βt e−βt


Donc = = = e−βt e−β(t+Ta ) = eβTa
x(t+Ta) Ae−β(t+Ta ) e−β(t+Ta )

𝑥(𝑡)
ln = 𝛽𝑇𝑎
𝑥(𝑡 + 𝑇𝑎)

𝛿 = 𝛽𝑇𝑎

Pour la décroissance après 5 périodes, 𝑇𝑎 sera remplacée par 5𝑇𝑎 . Sachant


cette décroissance correspond à la diminution d’amplitude de 60%, cela
signifie qu’ au 6ième maximum nous sommes à 40% d’amplitude ,or nous
savons qu’au premier maximum nous avons 100% d’amplitude donc on a un
100% 1
rapport d’amplitude qui vaut ln =ln tel que :
40% 0,4

19
𝑥(𝑡) 1
ln = ln = 5 𝛽𝑇𝑎
𝑥(𝑡 + 5𝑇𝑎) 0,4

1
ln = 5 𝛽𝑇𝑎 => 5 𝛿 = − ln 0,4 car 𝛿 = 𝛽𝑇𝑎
0,4

D'où le décrément logarithmique vaut 𝛿 =0,183

Par ailleurs, le temps de la pseudo-période 𝑇𝑎 après l'intervalle de temps


∆t=0,2s est:
∆t=5𝑇𝑎 =0,2s => 𝑇𝑎 = 0,04s
Le but étant de connaitre les valeurs de 𝛂 et de k, il s'en suit que:
* le coefficient d'amortissement 𝛼 est déterminé à partir de 𝜹:

𝛼 2𝑚𝛿
𝛿 = 𝛽𝑇𝑎 = 𝑇𝑎 => 𝛼 =
2𝑚 𝑇𝑎

Soit avec la donnée numérique de m=1t=10³kg

2. 103 . 0,183
𝛼= = 9,15. 103
0,04
D’où 𝛼=9,15 .10³kg.𝑠 −1

* La constante de raideur k est obtenue à partir de la pseudo-pulsation 𝜔𝑎 :

𝒌 𝒌
𝝎𝒂 = √𝝎𝟐𝒐 𝜷𝟐 <=> 𝝎𝟐𝒐 − 𝜷𝟐 =𝝎𝟐𝒂 or 𝝎𝟐𝒐 = donc = 𝝎𝟐𝒂 + 𝜷𝟐
𝒎 𝒎

2𝜋
4𝜋2 𝛼2
𝜔𝑎 =
𝑇𝑎
k=m( + ) 𝑐𝑎𝑟 {
𝑇𝑎2 4𝑚2 𝛼
𝛽=
2𝑚

20
4𝜋2 (9,15.103 )2
k=m(0,042 + ) = 24,675. 106
4(103 )2

Donc k=24,675. 106 𝑁. 𝑚−1

Le système ainsi en étude possède une raideur k=24,675. 106 𝑁. 𝑚−1 et


un coefficient d'amortissement positif 𝛼=9,15.10³kg.𝑠 −1

III-CRITERES DE CHOIX DE MATERIAUX ADEQUATS POUR LA


CONSTRUCTION

On refait la même expérience avec un autre caoutchouc. On trouve


𝛼’=4,51. 103 Kg/s.
On se pose alors la question suivante :
Au bout de combien de temps, ∆t’, obtient-on la même diminution
d’amplitude que dans l’expérience précédente ?
Pour répondre à cette question, procédons comme suit :
Posons x'(t) =𝐵𝑒 −𝛽′𝑡 cos( 𝜔′𝑎 𝑡 + 𝜑′) comme solution de l'équation de
son mouvement. Donc le rapport d'amplitude qui correspond à la même
diminution est donné comme suit :


𝑥 ′ (𝑡 ) 𝐵𝑒 −𝛽 𝑡 ′ ′ 1
ln 𝑥 ′ (𝑡+∆𝑡 ′ ) = ln ′ ′
−𝛽 (𝑡+∆𝑡 )
= 𝛽 ∆𝑡 = ln 0,4
𝐵𝑒

ln 0.4 𝛼′
∆𝑡 ′ = − Or 𝛽′ = 2𝑚
𝛽′

2𝑚
𝑑𝑜𝑛𝑐 ∆𝑡 ′ = − ln 0,4
𝛼′

2. 103
∆𝑡 = − ln 0,4 = 0,407
4.5103
21
D'où le temps vaut ∆t ′ = 0,407s

Calculons sa constante de raideur k’ :

4𝜋2 𝛼′2 ∆𝑡′


k'=m( 2 + ) avec 𝑇′𝑎 =
𝑇′𝑎 4𝑚2 5

100𝜋² 𝛼′2
soit k'=m( + )
∆𝑡′² 4𝑚2

3 100𝜋² (4,5.103 )²
On déduit que k'=10 ( + )
0,407² 4.(103 )²

D’où k'= 59,593.105 N.𝑚−1

Dans la deuxième expérience, on obtient la même diminution d’amplitude au


bout d’un temps deux fois plus long tel que ∆t'≈2∆t.
Par ailleurs, il se remarque au niveau des paramètres associés à chacun des
deux matériaux, une différence importante. À savoir : k > k' et α > α'.
Donc un caoutchouc est d’autant plus résistant aux vibrations, s’il a sa
constante d’élasticité élevé et son coefficient d’amortissement élevé.
Le premier matériau amortit plus les vibrations. Donc il est le mieux
approprié pour la construction.
Ainsi, il sera judicieux pour n'importe quelle construction, l'usage d'un
caoutchouc ayant des caractéristiques telles que : la raideur et le coefficient
d'amortissement ont des valeurs élevées et un temps d'amortissement des
vibrations plus petit.

22
CONCLUSION
Les matériaux en caoutchouc ont des propriétés mécaniques particulières. Ils
ont des propriétés d'atténuation des vibrations grâce à leur élasticité par
amortissement et ont tendance à revenir sur la position d'équilibre. L'étude
mathématique de ce système a abouti à des équations différentielles dont la
résolution conduit à des régimes d'amortissement tels que le régime
apériodique, le régime critique et le régime pseudo-période. Ainsi, pour un
choix de matériaux en caoutchouc, il est conseillé l'utilisation de matériaux
en caoutchouc ayant une raideur et un coefficient d'amortissement très
élevés et un temps d'amortissement des vibrations très faible.
Par ailleurs, un grand nombre de systèmes physiques sont représentés et
étudiés par le modèle de l’oscillateur harmonique, avec amortissement, en
régime forcé, pour des conditions particulières telles que les phénomènes de
résonance.

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BIBLIOGRAPHIE

cf. cours de ondes et vibrations, FAST/UAC, Gaston EDAH, Février 2020.

H. Lumbroso, Ondes mécaniques et sonores 2è𝑚𝑒 année, Dunod, Paris, 1999

https://www.lecaoutchouc.com/nos-competences/applications

https://www.wikipédia.com

www.google.com/Mini-projet-corrig-2

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