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TP 2 : ESSAI DE TRACTION
Dans ce TP, nous allons étudier les propriétés mécaniques d’un matériau. Autrement dit, nous
voulons savoir comment se comporte un matériau donné sous l'action de forces extérieures.
Nous allons utiliser un banc de traction automatisé pour appliquer un effort de traction à des
éprouvettes de différents métaux.
II. Objectif du TP
L’objectif de ce TP est de déterminer le comportement des matériaux. Il s’agit de définir les
caractéristiques de déformation d’un matériaux lorsqu’une force lui est appliquée. En effet,
sous contrainte un matériau peut soit se déformer soit se rompre. Le type de déformation
engendrée va dépendre de l'intensité de la contrainte.
Durant ce TP, nous allons utiliser une machine de traction liée à un chaîne complète
d’acquisition automatisée (commande numérique). Nous allons réaliser des essais de
tractions sur des éprouvettes de divers métaux et alliages.
III. But du TP
Le but de ce TP est donc, de mesurer le déplacement résultant de 3 éprouvettes à la suite d’un
un effort de traction.
Ce TP nous permettra de déterminer le module d’Young, la résistance à la traction, la limite
d’élasticité et l’allongement à la rupture d’un matériau ce qui permet une meilleure
compréhension de la microstructure d’un matériau sur ses propriété mécaniques.
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IV. Matériels et méthodes
1. Matériels
La machine utilisée pour ces essais est la LR10K. Elle se compose d’attaches verticales alignées
mobiles dans lesquelles seront placées les différentes éprouvettes de matériaux. Il y a
également un capteur d’effort, relié à un logiciel d’acquisition. L’ensemble est piloté par une
commande numérique équipée d’un clavier et d’un afficheur afin d’y entrer les paramètres
de l’essai.
La machine de traction va être constituée de 2 mords qui vont permettre de maintenir
l’éprouvette durant toute la mesure. Un mord est fixe et un autre est mobile (celui qui
permettra la mesure). La machine va être constituée également d’une traverse mobile
contenant une cellule qui va mesurer l’allongement en tirant sur l’éprouvette.
2. Méthodes
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Les composantes vectorielles de la contrainte sont la contrainte normale s, et la contrainte
tangentielle t, projetées sur les directions normales et tangentielles à la surface S.
La contrainte est donc une notion abstraite qui ne peut pas être mesurée directement, mais
qui peut être évaluée indirectement. Dans notre cas, nous pourrons la trouver en connaissant
la force exercée et la surface.
Les forces de cohésion ne sont cependant pas suffisantes pour empêcher un matériau de se
déformer. Sous l'effet de forces extérieures, nous observons des variations de longueur dans
le sens de l'effort : la déformation longitudinale, et dans le sens tangentiel à l’effort : la
déformation transversale. Pour s'affranchir de la géométrie du matériau, nous normalisons
la variation de longueur par la longueur initiale, ce qui permet de définir la déformation
()($
longitudinale par 𝜀 = ($ .
Ainsi, dans ce TP, on a une éprouvette de longueur l0 que l’on va tirer et avoir l0+dl, la
()($
déformation sera donc 𝜀 = ($ .
Lorsque l’on va appliquer une force, elle va s’appliquer sur toute la section, ainsi la contrainte
%⃗
sera 𝜎⃗ = " .
La courbe va représenter l’élasticité du matériau, la limite élasticité ensuite une plasticité puis
la rupture du matériau. Nous allons remarquer alors que la largeur du l’éprouvette va se
rétrécir jusqu’à la rupture (voir Figure 2 : Comportement d'un matériau)
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Depuis ce graphe, nous obtenons :
*
- Le calcul du module d'Young E = +
- La limite d’élasticité : Re ou Re0,2
- La résistance à la traction : Rm
(! )("
- L’allongement à la rupture : A = 100 ´ ("
""#$!
- La striction à la rupture : Z = 100 ´ ""
.
Il existe trois grands types de courbes possibles lors d'un essai de traction, selon les matériaux
(voir Figure 3 : essai de traction sur différents matériaux)
- Une courbe linéaire pour les matériaux fragiles, qui ne peuvent pas subir de
déformations plastiques. Ce sont des matériaux comme les verres et les céramiques.
- Une section de courbe linéaire correspondant à la zone élastique, puis non linéaire
correspondant à la zone plastique, pour les matériaux ductiles. C'est notamment
l'exemple ci-dessus. Les métaux et alliages sont des matériaux ductiles.
- Une courbe non linéaire, on parle alors d'élasticité non linéaire car les déformations
sont réversibles. C'est notamment le cas des élastomères.
I. Résultats
Chaque matériau va subir un essai de traction selon les paramètres indiqués dans le tableau
ci-dessous.
Acier Inox Aluminium
F (N) 10000 10000 10000
L max (mm) 50 50 50
Vitesse (mm/min) 10 10 10
Limite sup (mm) 50 50 50
Tableau 1 : Paramétrage de la machine en fonction du matériau
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1. Matériau 1 : Acier XC38
Pente = E
Déformation de l'acier
Rm = 9.108 1E+09
Pa
900000000
Re0,2 = 7,4.108 Pa
800000000
700000000
600000000
Contrainte (Pa)
500000000
Re = 4,4.108 Pa
400000000
300000000
200000000
100000000
0
-1E+08 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14
-2E+08
Déformation (e)
D’après le Graphique 1 : Courbe de déformation de l'acier XC38, nous pouvons constater que
l’acier a un comportement ductile. C’est-à-dire, nous pouvons apercevoir une zone linéaire
qui montre le comportement élastique de l’acier et une zone de déformation homogène
correspondant au comportement plastique et enfin nous pouvons observer une rupture du
matériau.
Nous pouvons donc mesure le module d’Young de l’acier et en déduire les propriétés
mécaniques de l’acier.
Module d’Young
Allongement
(! )(" -.,-)0,,
A = 100 ´ ("
= 0,,
= 33,7%
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2. Matériau 1 : Inox
Déformation de l'inox
2,50E+08
Rm = 2,10.108 Pa
2,00E+08
Re0,2 = 1,30.108 Pa
Pente = E
Contrainte (Pa)
1,50E+08
Re = 1,05.108 Pa
1,00E+08
5,00E+07
0,00E+00
0,00E+00 5,00E-02 1,00E-01 1,50E-01 2,00E-01 2,50E-01
Déformation
L’inox a un comportement ductile, en effet la courbe traduit une phase linéaire d’élasticité
et une phase de plasticité qui va être accompagnée d’un durcissement du matériau tout
comme l’acier vu précédemment. Nous n’avons pas observé de rupture de l’éprouvette, car
la limite d’allongement est de 50mm
Nous pouvons déjà voir que l’inox comparé à l’acier a un comportement élastique plus
faible.
Module d’Young
Allongement
(! )(" -1,,)0,,
A = 100 ´ ("
= 0,,
= 50,02%
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3. Matériau 1 : Aluminium
Déformation de l'aluminium
Rm = 1,36.10 Pa Pente = E
1,60E+08
1,40E+08
Re0,2 = 1,16.108 Pa
1,20E+08
Contrainte (Pa)
1,00E+08
8,00E+07
Re = 1,12.108 Pa
6,00E+07
4,00E+07
2,00E+07
0,00E+00
-2,00E-02 0,00E+00
-2,00E+07 2,00E-02 4,00E-02 6,00E-02 8,00E-02 1,00E-01 1,20E-01
Déformation
Module d’Young
𝜎2 − 𝜎1 1,36. 10, − 1,12. 10,
𝐸= = = 4,64. 100 𝑃𝑎
𝜀2 − 𝜀1 0,0130 − 0,00783
Allongement
(! )(" 0,.)2
A = 100 ´ ("
= 2
= 32,9%
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Nous allons comparer ces résultats à travers le tableau suivant
Pour conclure sur cette expérimentation, l’inox est le matériau le plus solide tandis que l’acier
va être moins résistant que l’inox mais plus que l’inox. En effet, le module d’Young de l’inox
est un peu plus élevé que celui de l’acier.
Cependant, l’acier va être plus résistant que l’inox et l’aluminium, car nous pouvons
remarquer que sa limite d’élasticité et sa résistance à la traction est plus élevée que les 2
matériaux.
Il est important de souligner que les valeurs obtenues durant ce TP peuvent présenter des
incertitudes. Les manipulations durant ce TP, ont été effectué par trois étudiantes différentes
ce qui pourraient expliquer certaine dérivation de nos résultats. De plus, les morts étaient
souvent difficiles à resserrer, ceci pourra fausser les résultats et expliquer l’allure de certaines
courbes dans ce compte rendu de TP qui ne présentent pas de rupture. En effet, il arrivait au
cours des essais que les mords ne maintenait pas bien les éprouvettes et celles-ci glissaient.
II. Conclusion
Ce TP nous a permis de déterminer les différentes caractéristiques mécaniques des matériaux
testés : acier, inox et aluminium. Les résultats obtenus après les essais de traction ont montré
que les 3 matériaux sont des matériaux ductiles (phase linéaire et phase de plastification). En
plus, nous avons pu constater que l’aluminium est le matériau le plus fragile des trois étudiés
car sa résistance à la traction et sa limite d’élasticité sont les plus faibles.
Ainsi, nous pouvons conclure sur la cohérence de ces résultats étant donné que l’inox reste
un matériau solide mais moins résistant que l’acier. Mais aussi les métaux étudiés sont des
alliages, alors le comportement ductile que nous avons observé reflète leur composition
microscopique.